Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ASRAOUI Abdelghani
Docteur en Epidémiologie et Biostatistique
Ingénieur Statisticien Démographe
Email: a.asraoui@insea.ac.ma
PLAN
I. Les mesures directes de la migration
1. .…à partir du lieu de naissance
• indices de migration durée-de-vie
2. .…à partir du lieu de résidence au cours des 12 derniers mois précédant le recensement ou
l’enquête - année t-
• indices de migration récente
2. le taux d’immigration
3. le taux d’émigration
4. La migration nette
mesure de la migration nécessite le recours incontournable aux données des RGPH et les enquêtes qui constituent
les principales sources pour saisir la migration.
Le calcul de certains indices migratoires est fondamental dans toute étude des migrations. Ces indices doivent
se rapporter aux unités administratives sur lesquelles porte l’analyse : il s’agit des régions, des
provinces/préfectures et des communes (urbaines ou rurales).
Plusieurs types de mesures de la migration peuvent être distingués : les mesures directes faites à partir des
recensements et les enquêtes, les mesures indirectes, les mesures conventionnelles et les mesures longitudinales.
Ainsi les migrants internes sont définis comme des individus qui ont été dénombrés en un lieu autre
que leur lieu de naissance.
Les migrants interrégionaux sont notés p(i, j), nés dans la région i et résidant dans la région j au
moment du recensement ;
Les natifs de la région i quelle que soit leur région de résidence dans le pays objet de l’étude sont
notés : p ⅈ,⋅ = σ𝒓𝒋=𝟏 𝒑 ⅈ, 𝒋
Symétriquement, l’ensemble des résidents de la région j quelle que soit leur région de naissance est
noté : p . , 𝒋 = σ𝒓ⅈ=𝟏 𝒑 ⅈ, 𝒋
Les sortants durée-de-vie d’une région j : ce sont des personnes nées dans la région j et résidant à la
date du RGPH dans n’importe quelle autre région du pays en question ; on les note P(𝒋,𝒋).ҧ
Les entrants durée-de-vie d’une région j : ce sont des individus recensés dans la région j à la date du
RGPH mais nés dans une autre région du pays objet de l’étude on les note P(𝒋,𝒋).
ҧ
Le complément à l’unité de l’indice de sortie est l’indice de rétention ou la proportion des non-migrants.
C’est la proportion des natifs des autres régions résidant dans la région étudiée par rapport à
tous les résidents de la région nés au pays.
L’indice d’entrée durée-de-vie ne peut pas être comparé à une probabilité, puisque la population
entrante n’appartient pas à la population initiale de la zone.
L’indice de solde migratoire durée-de-vie donne le solde migratoire relatif de chaque région par
rapport aux autres régions du Pays.
L’indice de compensation rend compte des échanges de population entre deux régions i et j
L’indice d’efficacité rend compte des mouvements de la population entre une région donnée et
les autres régions
Les migrants interrégionaux sont notés p(i, j), résidants dans la région i en en (t-1) et résidant dans la
région j en (t) (date du RGPH);
les résidants de la région i en (t-1) quelle que soit leur région de résidence en (t) du Pays concerné
sont notés : p ⅈ,⋅ = σ𝒓𝒋=𝟏 𝒑 ⅈ, 𝒋
Symétriquement, l’ensemble des résidents de la région j à l’année t quelle que soit leur région de
résidence en (t-1) est noté p . , 𝒋 = σ𝒓ⅈ=𝟏 𝒑 ⅈ, 𝒋
les sortants récents d’une région j : ce sont des personnes qui résidaient dans la région j en (t-1) et
résidant à la date du RGPH dans n’importe quelle autre région du pays concerné par la migration,
on les note P(𝒋,𝒋).ҧ
les entrants récents d’une région j : ce sont des individus recensés dans la région j à la date du RGPH
mais résidant dans toute autre région du pays concerné en (t-1), on les note P(𝒋,𝒋).
ҧ
De même on peut établir la matrice des migrations internes récentes au niveau régional comme
pour un autre niveau géographique (province, commune, etc).
L’indice de sortie récente exprime à la fois, le degré de mobilité de la population, et le pouvoir de rétention
de cette région ou encore l’attraction que l’extérieur exercé sur la population de cette région.
L’indice de solde migratoire récent donne le solde migratoire relatif de chaque région par
rapport aux autres régions du Pays.
L’indice de compensation rend compte des échanges de population entre deux régions i et j
L’indice d’efficacité rend compte des mouvements de la population entre une région donnée et
les autres régions
En croisant le lieu de résidence au moment du recensement ou de l’enquête avec le lieu à une date
antérieure à ces deux opérations, on peut établir, au cours de cette période, la matrice des flux
migratoires interrégionaux, la matrice des flux migratoires interprovinciaux, le solde migratoire des
régions, le solde migratoire des provinces et préfectures, etc.
𝐌
𝒕𝒎 = ∗ 𝒌
𝑷
tm : le taux de migration pour la période considérée ;
M : le nombre de migrations ou le nombre de personnes ayant migré pendant la période en question;
P : l’effectif de la population exposée au risque migratoire pendant cette période ;.
k : une constante, égale habituellement à 100 ou à 1000.
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ ⅈ𝒎𝒎ⅈ𝒈𝒓𝒂𝒕ⅈ𝒐𝒏𝒔
𝒕ⅈ = ∗𝒌
𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕ⅈ𝒐𝒏 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏𝒏𝒆 𝒂𝒖 𝒑𝒐ⅈ𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒅é𝒔𝒕ⅈ𝒏𝒂𝒕ⅈ𝒐𝒏
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅’é𝒎ⅈ𝒈𝒓𝒂𝒏𝒕𝒔
𝒕𝒆 = ′
∗𝒌
𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕ⅈ𝒐𝒏 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏𝒏𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒓é𝒈ⅈ𝒐𝒏 𝒅 𝒐𝒓ⅈ𝒈ⅈ𝒏𝒆
P𝒕𝟐 − P𝒕𝟏 = 𝑵 − 𝑫 + (𝑰 − 𝑬)
(𝐈 − 𝐄) = ( P𝐭 𝟐 − P𝐭 𝟏 ) − 𝐍 − 𝐃
• L’estimation est fondée sur la population observée aux deux dates des recensements. Deux
méthodes sont envisageables.
(𝐈 − 𝐄) = ( P𝐭 𝟐 − P𝐭 𝟏 ) − 𝐍 − 𝐃
𝟏
∗ [ P𝒕𝟏 + P𝒕𝟐 ∗ 𝑻𝑨𝑵 ∗ 𝒕𝟐 − 𝒕𝟏 ]
𝟐
𝟏
𝟐
∗ [ P𝒕𝟏 + P𝒕𝟐 : est la population moyenne;
Exemple
Elle suppose connues les répartitions par âge et sexe et par région des populations aux deux
recensements considérés et les taux de survie qui peuvent être appliqués aux effectifs recensés au
premier recensement afin d'en tirer une évaluation des effectifs survivants à la date du second
recensement.
Cette méthode ne donne une bonne estimation de la migration nette que dans l'hypothèse d'une
population fermée, c'est-à-dire une population pour laquelle la migration internationale est négligeable.
𝑺 𝒙 = 𝑷𝟐 𝒙 + 𝒏 − 𝑷′ 𝟐 (𝒙 + 𝒏)
avec 𝑷′ 𝟐 (𝒙 + 𝒏) = r 𝑷𝟏 (𝒙) où r est le taux de survie perspectif entre t1 et t2 des personnes d'âge x en t1.
1
Dans ces conditions, le solde est : 𝑺′ 𝒙 = 𝑷𝟐 𝒙 + 𝒏 − 𝑷𝟏 (𝒙)
𝒓
𝑺 𝒙 = 𝑷𝟐 𝒙 + 𝒏 − 𝒓𝑷𝟏 (𝒙)
1
𝑺′ 𝒙 = 𝑷𝟐 𝒙 + 𝒏 − 𝑷𝟏 (𝒙)
𝒓
1
𝑺 𝑥ҧ = 𝑺 𝒙 + 𝑺′ 𝒙
𝟐
1 1
𝑺 𝑥ҧ = [𝑷𝟐 𝒙 + 𝒏 − 𝒓𝑷𝟏 (𝒙) + 𝑷𝟐 𝒙 + 𝒏 − 𝑷𝟏 (𝒙) ]
𝟐 𝒓
1+𝒓
𝑺 𝑥ҧ = [ 𝑷𝟐 𝒙 + 𝒏 − 𝒓𝑷𝟏 (𝒙)]
𝟐𝒓
1+𝒓
𝑺 𝑥ҧ = 𝟐𝒓
𝑺(𝒙)
Attention: Cette estimation correspond à la moyenne arithmétique de s (x) et s' (x). Sans l'hypothèse que les décès et les
migrations se sont répartis d'une façon linéaire au cours de la période intercensitaire, l'expression de la migration nette serait
différente.