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Ecole Militaire Polytechnique

Cours d’instrumentation
2AI Génie Chimique

Dr. ARAAR Oualid


UER Système Automatique et Intélligent
2017/2018

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Conversion Analogique Numérique

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Conversion Analogique Numérique

Introduction

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Conversion Analogique Numérique

Introduction

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Conversion Analogique Numérique

Introduction

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Conversion Analogique Numérique

Choix de la fréquence d’échantillonnage

La discrétisation d’un signal continue résulte en un spectre périodique, qui peut


présenter des chevauchements. Pour éviter les problèmes de repliement :

1) Placer un filtre anti-repliement permettant de ne sélectionner que la bande utile


du signal (pour limiter le spectre dans la bande [-fmax+fmax]);

2) Respecter le théorème de Shannon:


Lors de l'échantillonnage d'un signal à des
intervalles discrets, la fréquence d'échantillonnage
fs doit être supérieure à deux fois la fréquence la
plus élevée fmax du signal d'entrée afin de pouvoir
reconstruire parfaitement le signal original à partir
de la version échantillonnée.

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Conversion Analogique Numérique

Caractéristiques principales d’un CAN

Il existent plusieurs caractéristiques qui décident le choix d’un CAN, les principales sont

Nombre de bits et résolution:

Pour un convertisseur n bits, la résolution R est

Temps de conversion ou d’établissement (settling time)•


Temps nécessaire pour effectuer la conversion.

Conversion unipolaire ou bipolaire :

• Unipolaire : la grandeur en entrée est toujours du même signe.


• Bipolaire : la grandeur en entrée est positive ou négative.

Vitesse :
• Il s’agit de la fréquence maximale de fonctionnement (fréquence d’échantillonnage).
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Conversion Analogique Numérique

CAN PARALLÈLE (Flash)

La tension à mesurer est comparée simultanément à


2n-1 tensions de référence, n étant le nombre de
bits du convertisseur.

Une grande rapidité, conditionné par la vitesse du


codeur logique. Elle se mesure en MHz et peut
atteindre des GHz dans certaines applications.

Les CAN Flash sont généralement limités à 6 ou


8 bit à cause du grand nombre de composants
qu’il nécessite.

Convertisseur semi-parallel (half-flash)


En effectuant la conversion en deux étapes, il est
possible de réduire la complexité des convertisseurs
flash, au prix d'une perte de vitesse.
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Conversion Analogique Numérique

CAN À APPROXIMATIONS SUCCESSIVES

● Ces convertisseurs sont très répandus car il


présentent un bon rapport qualité/prix.

● Un séquenceur logique délivre un code binaire


à l'entrée du CNA. La sortie du CNA est
comparée à la tension à mesurer, et en
fonction du résultat, le code binaire est modifié
de manière à approcher la valeur de Ex.

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Conversion Analogique Numérique

CAN À APPROXIMATIONS SUCCESSIVES

Le séquenceur utilise le principe de la dicothomie, ce qui permet un temps de


conversion réduit et constant, qui vaut n cycle d’horloge, pour un CAN de n bits.

1) On compare d'abord la tension à mesurer


Ex à une tension de référence correspondant
à tous les bits à 0 sauf le MSB à 1. Si cette
tension de référence est inférieure à Ex, on
laisse le MSB à 1, sinon, on le positionne à
0.

2) Tout en laissant le MSB dans l'état


déterminé précédemment, on fixe le bit
suivant à 1 et on applique le mode opératoire
précédent.

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Conversion Analogique Numérique

CAN À APPROXIMATIONS SUCCESSIVES

Les convertisseurs à approximation successives sont précis : il suffit d'un


bon comparateur associé à un CNA de la résolution voulue pour obtenir la
précision désirée.

La rapidité sera limitée par le temps d'établissement du CNA, la vitesse


de réaction du comparateur, et la complexité de la logique.

Les convertisseurs 12 bits courants (qui sont beaucoup utilisés en


instrumentation) ont un temps de conversion de l'ordre de 10 à 200µs, ce
qui fait des cadences d'échantillonnage comprises entre 5 et 100kHz
environ.

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Conversion Analogique Numérique

CAN À Intégration (COMPTAGE D'IMPULSIONS) :

Convertisseur à simple rampe

● Une impulsion "Start" remet à zéro le compteur et décharge le condensateur, Vs


croît linéairement.

● Lorsque Es > Ex, le comparateur bascule: la sortie " End " passe à zéro le
compteur se bloque à la valeur numérique correspondant à la grandeur Vx

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Conversion Analogique Numérique

CAN À Intégration :

Convertisseur à simple rampe

Le défaut majeur de ce convertisseur est que la mesure dépends de:

● La fréquence d'horloge,

● La tension de référence,

● Des composants R et C de l'intégrateur.

Si on sait réaliser des horloges à quartz stables et des références de tension


de précision, il en est tout autrement avec les capacités servant dans
l'intégrateur : la précision initiale est moyenne, et les dérives (vieillissement,
température...) sont difficiles à maîtriser.

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Conversion Analogique Numérique

CAN À Intégration :

Convertisseur double rampe

La mesure se fait en deux temps :

1) L'intégrateur ayant été remis à zéro, on


commute son entrée sur la tension à mesurer et
démarre le comptage.

2) Quand le compteur atteint un nombre N1


déterminé, on commute l'entrée de l'intégrateur
sur une tension de référence Eref de polarité
opposée à Ex. On compte les impulsions
d'horloge jusqu'à ce que la tension de sortie de
l'intégrateur s'annule, soit N2.

Si F est la fréquence de l'horloge, on peut


écrire :

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Conversion Analogique Numérique

CAN À Intégration :

Convertisseur double rampe

Une grande précision car le résultat est indépendant:

- Des valeurs de R et C.

- De la précision du signal d’horloge

Le temps de conversion est variable et important.

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Transmission Numérique

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Exercices Filtrage

Déterminer la fonction de transfert et la nature du filtre réalisée par ces montages:

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Exercices Filtrage

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Exercices Filtrage

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Mesure de Température

De toutes les grandeurs physiques, la température est certainement l'une de celles


dont la mesure est la plus fréquente. La température détermine en effet de façon
décisive les propriétés de la matière. C'est pourquoi, en recherche comme dans
l'industrie, la mesure précise et le contrôle très strict des températures sont
indispensables.
Du nombre important de propriétés de la matière et de phénomènes physiques
sensibles à la température résulte une grande diversité de méthodes de mesure :

● Méthodes optiques : basées sur la répartition spectrale du rayonnement émis ou


l'élargissement de raies spectrales par l'effet Doppler dû à l'agitation thermique.
● Méthodes mécaniques : fondées sur la dilatation d'un solide, d'un liquide ou d'un gaz
à pression constante, sur la pression d'une vapeur saturante ou sur la célérité du son.

● Méthodes électriques : reposant sur la variation thermique de la valeur d'une


résistance ou de son bruit de fond, sur l'effet Seebeck ou sur la sensibilité
thermique de la fréquence d'oscillation d'un quartz. 20
Mesure de Température

● Les méthodes optiques ou acoustiques qui s'appuient sur l'observation


extérieure d'une propriété du milieu dont on mesure la température, n'apportent à
celle-ci aucune perturbation ; leur domaine d'emploi est cependant limité et leur
mise en œuvre d'une certaine complexité ;

● Les méthodes électriques basées sur l'emploi de capteurs spécifiques sont


d'une grande généralité, d'une mise en œuvre relativement simple mais
l'interaction réciproque du capteur et du milieu environnant pose souvent,
lorsque la mesure doit être précise, un délicat problème d'évaluation et de
minimisation de l'écart entre la température à mesurer et celle effectivement
mesurée qui est celle du capteur.

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Mesure de Température

● Ils existent plusieurs facteurs qui affectent la précision de la mesure de


température et dont la connaissance peut ramener à des mesures simple qui
peuvent considérablement réduire leur effets. Par exemple, les échanges
thermiques entre une sonde et un fluide sont très dépendants des
caractéristiques du fluide: viscosité, conduction thermique, vitesse ; il en est
donc de même du temps de réponse de la sonde, de l'écart à l'équilibre entre sa
température et celle du fluide, et en particulier dans le cas des sondes résistives
de leur auto échauffement par le courant de mesure.
● Dans le cas de fluides à vitesse d'écoulement élevée, on peut observer :
- Dans le cas de liquides, un échauffement de la sonde par frottement ;
- Dans le cas de gaz, un échauffement de ce dernier par la compression qu'il subit
au voisinage de l' obstacle que constitue la sonde.
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Mesure de Température

Thermométrie par Résistance :

La thermométrie par résistance exploite le fait que la valeur d'une résistance


dépend de sa température T, avec une relation F.

● Pour les métaux :

● Pour les thermistances, mélanges d’oxydes semi-conducteurs :

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Mesure de Température

Thermométrie par Résistance :

Méthode de mesure

- Circuit potentiométrique à alimentation symétrique ;


- Pont de Wheatstone avec montage 3 ou 4 fils ;
- Alimentation par source de courant constant.

Influence du courant de mesure :

La recherche d'une bonne sensibilité de mesure conduit à faire traverser la


résistance thermométrique par un courant relativement important. Cependant,
celui-ci risque alors de provoquer par effet Joule un échauffement du capteur qui
peut cesser d'être négligeable et qui en tous cas doit pouvoir être estimé et minimisé
: c'est pourquoi les courants de mesure sont généralement de l'ordre du milliampère
et rarement supérieurs à 10 mA.
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Mesure de Température

Thermométrie par Résistance :

Méthode de mesure

Montage à 2 fils Montage à 3 fils

Montage à 4 fils 25
Mesure de Température

Thermométrie par Résistance :

Résistances métalliques

● Selon le domaine de température où elles seront utilisées et des qualités


particulières recherchées, on réalise les résistances en platine, en nickel et,
plus rarement, en cuivre et en tungstène.
● Le platine peut être obtenu avec une très grande pureté ce qui permet de fixer
avec une bonne précision ses propriétés électriques ; son inertie chimique et
l'absence de modifications cristallines assurent la stabilité de ses
caractéristiques électriques. Elles sont utilisées de -200 °C jusqu'à 1000 °C,
lorsque leur enveloppe de protection le permet.
● L'avantage du nickel est sa sensibilité thermique supérieure : entre 0 °C et 100
°C sa résistance est multipliée par 1,617 alors que celle du platine est multipliée par
1,385; par contre sa réactivité chimique, risque d'oxydation en particulier, peut
affecter sa stabilité et limite en général son utilisation à des températures inférieure
à 250 °C.
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Mesure de Température

Thermométrie par Résistance :

Résistances métalliques

● Le cuivre a trouvé des applications à cause de la très grande linéarité de ses


variations thermiques de résistance; cependant sa réactivité chimique ne permet
pas son emploi au-delà de 180 °C et sa faible résistivité amène, toutes choses
par ailleurs égales, à utiliser de plus grandes longueurs de fil d'où un
encombrement pouvant être prohibitif.

● Le tungstène a une sensibilité thermique de la résistance supérieure à celle du


platine au basse température et il est utilisable à des températures plus élevées
que le platine avec une linéarité supérieure. Le tungstène peut être obtenu en fils
très fins permettant la réalisation de résistances de valeurs élevées ou, pour une
valeur donnée, d'encombrement minimum. Cependant il est difficile de faire
disparaître complètement par recuit les contraintes créées par le tréfilage : il en
résulte une stabilité inférieure à celle des résistances de platine.
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Mesure de Température

Thermométrie par Résistance :

Résistances métalliques

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Mesure de Température

Thermométrie par Résistance :

Résistances métalliques
Réalisation :
Afin d'obtenir une bonne sensibilité, on est conduit à utiliser des résistances de
valeurs relativement importantes ce qui implique :
- Une réduction de la section du fil, qui est limitée par la fragilité qu'elle
entraîne ;
- Un accroissement de la longueur du fil qui est limitée par l'encombrement qui
en résulte.

Un compromis satisfaisant est généralement obtenu en fixant à 100 Ω la


résistance à 0°C, d'où il résulte, dans le cas du platine, un diamètre de fil de l'ordre
de quelques dizaines de microns et une longueur de fil d'environ une dizaine de
centimètres. Après bobinage du fil, la longueur de la sonde est de l'ordre du
centimètre.
NB :
Il faut cependant signaler l'existence sur le marché de sondes de valeur à 0°C:
50 Ω, 500 Ω, 1000 Ω, les valeurs élevées trouvant leur application aux basses
températures où elles permettent de conserver une bonne sensibilité.
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Mesure de Température

Thermométrie par Résistance :

Résistances métalliques
Réalisation :

Mandrel Style Wire Wound Element

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Mesure de Température

Thermométrie par Résistance :

Résistances métalliques
Réalisation :

Coiled Wire Wound RTD Element Construction

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Mesure de Température

Thermométrie par Résistance :

Résistances métalliques
Réalisation :

Thin-Film RTD Element Construction

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Mesure de Température

Thermométrie par Résistance :

Résistances métalliques
Réalisation :
Le capteur bobiné, ou de type résistance (figure ci-dessous), est construit en
enroulant un fil en platine de petit diamètre autour d'un mandrin construit d’un
matériau non électriquement conducteur. Le mandrin d'enroulement comporte
des dispositions pour l'ancrage d'un fil conducteur plus grand, ce qui facilite la
fixation aux connexions externes. Le fil de détection est ensuite recouvert d'un
revêtement protecteur non conducteur tel qu'un ciment céramique.

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Mesure de Température

Thermométrie par Résistance :

Résistances métalliques
Réalisation :
Le deuxième type de capteur - le style de film mince - domine les applications à usage
général. Il est réalisé en déposant une couche fine de platine sur un substrat
céramique suivi d'un recuit et stabilisation à très haute température. Le platine est
généralement déposé avec des dispositions permettant d’ajuster la résistance finale
en coupant le circuit dans une zone de rognage. Un avantage de ce type de capteur est
qu'une plus grande résistance peut être placée dans des zones plus petites qu'avec
d'autres éléments. A titre d'exemple, un capteur de 1000 Ω est généralement fabriqué
pas plus grand que 1,6 mm de large x 2,6 mm de long.

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Mesure de Température

Thermométrie par Résistance :

Résistances métalliques
Réalisation :
Le capteur enroulé cible l’objectif fondamental de fournir un élément de détection
sans contrainte. Ceci est réalisé en éliminant les contraintes d'un mandrin
d'enroulement normal. Cette liberté minimise l'impact de l'inadéquation des coefficients
de dilatation thermique entre matériaux. Ces capteurs sont construits avec une bobine
hélicoïdale de fil de détection de platine qui ressemble à un filament d'ampoule. Le fil
est inséré dans les alésages internes d'un mandrin isolant. Une poudre est
emballée autour de la bobine pour l'empêcher de court-circuiter et pour fournir une
résistance aux vibrations pendant l’utilisation.

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Mesure de Température

Thermométrie par Résistance :

Résistances métalliques
Réalisation :
Le dernier modèle, capteur à anneau creux, utilise un mandrin d'enroulement
métallique à extrémité ouverte qui augmente le contact de fluide et réduit la
masse thermique pour fournir une réponse temporelle plus rapide. La zone
d'enroulement est revêtue d'un matériau isolant et le fil métallique de détection est
enroulé à une valeur prédéterminée. L'élément est ensuite recouvert d'un revêtement
de matériau isolant. Cet élément présente l'avantage d'être complètement étanche et
d'avoir une réponse temporelle extrêmement rapide, mais c'est le plus cher des
quatre types.

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Mesure de Température

Thermométrie par Résistance :

Résistances métalliques

Récapitulation

● Populaires pour leur stabilité, les RTD (Resisitif Temperature Detector)


présentent le signal le plus linéaire de tous les capteurs électroniques en
matière de température.

● Toutefois, ils coûtent généralement plus cher que leurs équivalents à cause
de leur construction plus délicate et le recours au platine.

● Les RTD se caractérisent aussi par un temps de réponse lent et par une
faible sensibilité.

● En outre, parce qu'ils nécessitent une excitation en courant, ils sont sujets à
une élévation de température.

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Mesure de Température

Thermométrie par Résistance :

Thermistances

● Elles sont constituées à partir de mélanges d'oxydes métalliques semi-


conducteurs polycristallins tels que :

● La propriété primordiale de ce type de résistance est une sensibilité thermique


très supérieure, de l'ordre de 10 fois, à celle des résistances métalliques ; en
outre leur coefficient de température est généralement négatif et dépend fortement
de T.
● Les thermistances sont disponibles sous des formes variées : disques, cylindres,
anneaux, perles, l'élément sensible pouvant être ou non protégé par enrobage ou
encapsulage.
● Les valeurs élevées de la résistivité des matériaux employés permettent d'obtenir
des résistances de valeurs appropriées sous dimensions réduites (de l'ordre du
mm) ; il en résulte :
✔ un faible encombrement permettant la mesure quasi ponctuelle de la température ;
✔ une capacité calorifique réduite rendant possible des vitesses de réponse élevées.
Mesure de Température

Thermométrie par Résistance :

Thermistances

● La stabilité d'une thermistance dépend de sa réalisation et des conditions d'emploi.

● L'enrobage ou l'encapsulage de la résistance la protège vis-à-vis de l'altération


chimique et accroît sa stabilité.

● Les chocs thermiques doivent être évités car ils peuvent provoquer une fissuration
du matériau.

● Le domaine d'emploi des thermistances, selon leur type, est compris entre quelques
degrés absolus et environ 300° C ;

● Cette caractéristique, associée à leur résistance nominale élevée, contribue à


garantir des mesures précises dans les applications à basse températures.

● L'interchangeabilité de thermistances d'un même type est médiocre, les tolérances


habituelles étant de ± 10 % de la valeur nominale.
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Mesure de Température

Thermométrie par Thermocouple:

Thermoélectricité

Les phénomènes thermoélectriques dans les chaînes de conducteurs métalliques ou


semi-conducteurs mettent en évidence les conversions d'énergie qui s'opèrent en
leur sein, l'effet Joule mis à part, entre énergie d'agitation thermique et énergie
électrique des charges en mouvement.

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Mesure de Température

Thermométrie par Thermocouple:

Thermoélectricité

Effet Thomson

Entre deux points M et N à température différente, à l'intérieur d'un conducteur


homogène A s'établit une f.é.m. ne dépendant que de la nature du conducteur
et des températures TM et TN :

hA coefficient de Thomson du conducteur A est une fonction de la température.

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Mesure de Température

Thermométrie par Thermocouple:

Thermoélectricité

Effet Peltier ;

À la jonction de deux conducteurs A et B différents mais à même température


T, s'établit une différence de potentiel qui ne dépend que de la nature des
conducteurs et de leur température :

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Mesure de Température

Thermométrie par Thermocouple:

Thermoélectricité

Effet Seebeck ;

Soit un circuit fermé, constitué de deux conducteurs A et B dont les jonctions sont
aux températures T1 et T2 : il constitue un couple thermoélectrique. Ce couple est
le siège d'une f.é.m. dite de Seebeck; qui résulte des effets Peltier et Thomson qui
s'y produisent. On a en effet :

La f.é.m total, f.é.m de seebeck, est donée par

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Mesure de Température

Thermométrie par Thermocouple:

Thermocouple

● Les thermocouples sont les capteurs les plus souvent utilisés pour la mesure
de températures, car ils sont relativement peu onéreux, tout en étant précis,
et peuvent fonctionner sur une large gamme de températures. ils présentent
un temps de réponse faible (de l'ordre de la milliseconde)
● Un thermocouple est constitué de deux conducteurs A et B formant entre eux
deux jonctions aux températures T1 et T2. Il délivre une f.é.m. qui dépend, de la
nature des conducteurs A et B et des températures T1 et T2. En général, la
température de l'une des jonctions est connue et sert de référence. La
température T2 de l'’autre jonction est T: qu'elle atteint lorsque placée dans le
milieu étudié de température inconnue Tx.

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Mesure de Température

Thermométrie par Thermocouple:

Thermocouple

● Dans un thermocouple, la prise d'information se fait au niveau d'une jonction


dont les dimensions peuvent être très réduites : il permet donc des mesures de
température ponctuelles ; la capacité calorifique du capteur peut être très
réduite assurant une vitesse de réponse élevée.
● Un autre intérêt du thermocouple est de délivrer un signal, une f.é.m., dont la
mesure ne nécessite pas la circulation d'un courant dans le capteur : il n'y a
donc, contrairement au cas des résistances, aucune incertitude liée à l’auto-
échauffement ce qui peut être appréciable dans le cas de mesures sur des
systèmes à faible inertie thermique ou à basse température.
● Cependant, la mesure exige que la température de la jonction de référence soit
connue: toute incertitude sur la température de référence risque d’entraîner une
incertitude du même ordre sur la température mesurée.

● La tension de sortie résultante est faible (environ 40μV par °C pour un type K),
et nécessite un conditionnement de signal modérément complexe.
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Mesure de Température

Thermométrie par Thermocouple:

Thermocouple

Chaîne de mesure de température par un thermocouple

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Mesure de Température

Thermométrie par Thermocouple:

Thermocouple

Selon les matériaux utilisé on distingue plusieurs types


de thermocouples désignés par des lettres majuscules
qui indiquent leurs compositions selon les conventions
ANSI (American National Standards Institute). Parmi les
types de thermocouples courants, citons les B, E, J, K,
N, R, S et T.

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Mesure de Température

Thermométrie par Thermocouple:

Thermocouple

Réalisation
Les fils sont joints par divers procédés comprenant la torsion, le serrage, la
soudure, le brasage et divers types de soudures (par exemple, perle et bout à
bout). Pour de meilleures performances, la jonction chaude doit être
mécaniquement solide, électriquement continue, et non pas empoisonnée
par les ingrédients chimiques des matériaux de soudage ou de brasage.

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Mesure de Température

Thermométrie par Thermocouple:

Thermocouple

Réalisation
Les fils d'extension sont utilisés pour câbler des thermocouples à un système de
contrôle/surveillance ou pour les connecter à un transmetteur. Les fils
d'extension du thermocouples, à quelques exceptions près, sont faits du même
métal que les fils de thermocouple. Si les métaux ne correspondent pas, des
jonctions froides (soudure froide) supplémentaires sont créées à chaque extrémité
du fil d'extension, ce qui affectera considérablement la mesure de la température.

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Mesure de Température

Thermométrie par diodes et transistors:

● Les composants utilisés, diodes ou transistors au silicium montés en diode (base et


collecteur à leurs bornes, reliés), sont alimentés dans le sens direct à courant I
constant: la grandeur de sortie est la tension au borne du composant qui est
une fonction de la température.
● La sensibilité est de l’ordre de quelque mV/°C qui est généralement supérieure à
celles des thermocouples et il n'est pas nécessaire de disposer d'une
température de référence; elles sont cependant inférieures à celles de
résistances thermométriques associées à leur conditionneur.
● L'évolution des propriétés électriques aux températures extrêmes limite le domaine
d'utilisation entre -50 °C et + 150 °C. Dans cette plage, les capteurs ont une
stabilité excellente.

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Mesure de Température

Thermométrie par le bruit de fond :

L'agitation thermique des porteurs de charge provoque dans une résistance R


des fluctuations de tension ou de courant qui dépendent de sa température
T et qui ont pour valeur instantanée respectivement EbR et IbR · La valeur
efficace de la tension de bruit qui est égale à la racine carrée de la valeur
quadratique moyenne de EbR a pour expression

k : constante de Boltzman
T : tempérarure absolue en K
B : bande passante de l’installation de mesure

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Mesure de Température

Thermométrie par le bruit thermique:

● Le bruit thermique (bruit de Johnson, bruit de Johnson-Nyquist, bruit blanc)


est le bruit électronique produit par l'agitation thermique des porteurs de charge
(habituellement les électrons) à l'intérieur d'un conducteur électrique, qui se produit
indépendamment de n'importe quelle tension appliquée.

● L'aspect le plus important du bruit de Johnson est que la puissance du bruit de


Johnson est directement proportionnelle à la température absolue. Il n'y a pas
de propriété matérielle ou d'exigence d'étalonnage pour dériver la température
absolue, juste des mesures électriques.

● Un thermomètre par bruit thermique n'a donc jamais besoin d'être étalonné et est
insensible à l'état du matériau du capteur. Il convient donc parfaitement aux
mesures de température à long terme dans des environnements difficiles tels que
les circuits de refroidissement des réacteurs nucléaires, la gestion et le stockage
des déchets nucléaires.

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Mesure de Température

Thermométrie par quartz:

● Une application classique du quartz est la réalisation d'oscillateurs de très


grande stabilité, thermique en particulier. À cette fin, une solution est de donner à
la lame de quartz une orientation cristallographique qui minimise les
variations thermiques de la fréquence de l'oscillateur piloté.

● Par contre, dans son utilisation en capteur de température, la lame de quartz est
orientée cristallographiquement en sorte que la fréquence de l'oscillateur soit
une fonction quasi linéaire de la température de la lame. Le capteur ainsi réalisé
est précis et sensible ; en outre, la détermination de la température qui se ramène
à une mesure de fréquence met à profit :
➢ la très grande précision de ce type de mesure ;
➢ l'immunité au bruit que procure le transfert d'information par le support de la
fréquence ;
➢ la facilité de conversion sous forme numérique d'une information liée à la
fréquence.

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Mesure de Température

Thermométrie par quartz:

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Mesure de Température

Thermométrie par quartz:

Le thermomètre est réalisé en plaçant la lame de quartz à l'intérieur d'un boîtier


d'acier qui est rempli d'hélium afin d'augmenter la conductance thermique entre
quartz et boîtier. La lame de quartz est reliée par câble à l'élément actif, l'ensemble
constituant l'oscillateur qui fournit le signal de mesure.

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Mesure de Température

Pyrométrie optique

● La pyrométrie optique est une méthode de mesure de la température basée


sur la relation entre la température d'un corps et le rayonnement optique
(infrarouge ou visible) que ce corps émet. Les capteurs utilisés sont des
capteurs optiques, photoélectriques ou thermiques.

● L’intérêt de la pyrométrie optique est de permettre la détermination d'une


température sans contact avec l'objet; c'est donc une méthode appropriée
quand les conditions expérimentales n'autorisent pas l'utilisation de capteurs
thermométriques classiques :
➢ températures très élevées (> 2 000 ° C) ;
➢ mesures à grande distance ;
➢ environnement très agressif, (industrie chimique) ;
➢ corps mauvais conducteurs de la chaleur (plastiques, verres, bois ... ) ;
➢ pièces en mouvement (tôles dans un laminoir).

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Mesure de Température

THERM-ally sensitive res-ISTOR

57
Mesure de Position et Déplacement

Ces capteurs sont d'un emploi très général car:

● Le contrôle des positions et déplacements est un élément important pour le


fonctionnement correct de beaucoup de machines, machines outils par
exemple ;
● Un certain nombre de grandeurs physiques sont mesurables par les
déplacements qu'elles imposent à des corps d'épreuve : c'est le cas des forces,
des pressions, des accélérations, de la température, etc.

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Mesure de Position et Déplacement

Potentiomètre résistif

● Il s'agit d'un capteur dont la simplicité du principe conduit à des réalisations de


coût modéré ;

● Le signal de mesure qu'il permet d'obtenir peut être d'un niveau relativement
important et il n'exige pas de circuit de traitement spécifique.

● Cependant, Il est le siège de frottements internes qui affectent sa finesse,


sont une source de bruit et la cause d'une usure qui entraîne la dégradation
de ses performances (linéarité, précision) et fixe une limite au nombre de
manœuvres qu'il peut subir.

● En outre, son fonctionnement peut être affecté par l'atmosphère ambiante


(humidité, poussières).

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Mesure de Position et Déplacement

Potentiomètre résistif

Forme Géométrique

Potentiomètre linéaire

60
Mesure de Position et Déplacement

Potentiomètre résistif

Forme Géométrique

Potentiomètre circulaire

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Mesure de Position et Déplacement

Potentiomètre résistif

Forme Géométrique

Potentiomètre hélicoïdal

62
Mesure de Position et Déplacement

Potentiomètre résistif

Matériau :

● Elle peut être constituée soit par un fil bobiné soit par une piste conductrice. Le
fil doit présenter les qualités suivantes :
➢ Faible coefficient de température de la résistivité et f.é.m. thermoélectrique avec
le cuivre faibles ;
➢ stabilité cristallographique et résistance à la corrosion.

● Les alliages habituellement utilisés sont du type : Ni-Cr, Ni-Cu, Ni-Cr-Fe, Ag-Pd.
Le fil , bobiné sur un mandrin isolant (verre, céramique ou plastique) , est lui-
même isolé par un émail ou par oxydation superficielle ; il es dénudé sur la
partie en contact avec le curseur.

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