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Applications affines
L’endomorphisme ϕ est unique. En effet supposons qu’il existe deux tels endomorphismes ϕ et
−−→ −−−−−−−→ −−→
ϕ0 . Alors ∀(M, N ) ∈ E × E, ϕ(M N ) = f (M )f (N ) = ϕ0 (M N ) Et pour tout vecteur ~u de E de
−−−−−−→
représentant (A, B) ∈ E × E on a : ϕ(~u) = f (A)f (B) = ϕ0 (~u) D’où ϕ = ϕ0
Exemples
1. Etant donné un point A dans un espace affine E, l’application qui à tout point M de E,
associe le point A (application constante) est une application affine dont l’endomorphisme de
E associé est l’endomorphisme nul de E.
2. L’application identité de E, IdE : E → E, M 7→ M est une application affine dont l’endo-
morphisme de E associé est l’identité de E
3. Toute translation de vecteur ~u est une application affine dont l’endomorphisme associé est
l’identité de E.
Définition 3.2 Soit f une application affine de E dans E. On appelle couple de points homo-
logues tout couple (M, M 0 ) de points de E tels que f (M ) = M 0
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CHAPITRE 3. APPLICATIONS AFFINES 3.1. DÉFINITION ET PROPRIÉTÉS
Conséquences
1. Les images par une application affine de deux sous-espaces affines parallèles sont deux
sous-espaces affines parallèles
2. L’image f (E 0 )par une application affine d’un sous-espace affine E 0 de dimension p est un
sous espace affine de dimension inférieure ou égale á p. Si f es injective, dim(f (E 0 )) = p
Preuve :
∀M ∈ E, M ∈ I ⇔ f (M ) = M .
• Si I = φ, alors I est un sous espace affine de E.
• Supposons I = 6 φ. Il existe donc au moins un point A de I.
−−→ −−−−−−−→ −−→
Alors ∀M ∈ I, ϕ(AM ) = f (A)f (M ) = AM ce qui veut dire que pour tout point M de I, le
−−→
vecteur AM apprtient au sous-espace vectoriel E 0 des vecteurs invariant par ϕ.
I est donc le sous-espace affine de E passant par A et de direction E 0 .
Preuve :
Soient f et g deux applications affines de E dans E d’endomorphismes associés ϕ et ψ. Soient
M et N deux points quelconques de E, M 0 et N 0 leurs images respectives par f et M 00 et N 00
les images respectives de M 0 et de N 0 par g.
f g
E→ E→ E
M 7→ M 0 7→ M 00
N 7→ N 0 → 7 N 00
−−−−→ −−−−−−−−→ −−−→ −−−−−−−→ −−→ −−→
On a : M 00 N 00 = g(M 0 )g(N 0 ) = ψ(M 0 N 0 ) = ψ(f (M )f (N )) = ψ(ϕ(M N )) = (ψ ◦ ϕ)(M N )
L’application g ◦ f est donc une application affine de E dans E dont l’endomorphisme associé
est ψ ◦ ϕ
Définition 3.3 Soit E un espace affine associé à un espace vectoriel E. Soit 0 un point de E
et α un réel non nul.
On appelle homothétie de centre O et de rapport α, l’application notée h(K, α), l’application de
−−→ −−→
E dans E qui à tout point M de E associe le point M 0 de E telle que OM 0 = αOM
Propriété 3.1 1. Toute homothétie est une bijection affine dont l’endomorphisme associé
est l’homothétie vectorielle de même rapport, hα : ~v 7→ α~v .
2. Toute homothétie qui n’est pas l’identité admet un seul point invariant, le centre de l’ho-
mothétie.
3. Toute application affine de E dans E dont l’endomorphisme associé est est une homothétie
vectorielle de rapport différent de 1 est une homothétie de E
4. Soit K un point de E et HK l’ensemble des homothéties de centre K. (HK , ◦) est un
groupe commutatif isomorphe à (R∗ , ×)
5. Dans un espace E de dimension 3 muni d’un repère, étant donnés un point K(x0 , y0 , z0 )
et un réel non nul α, l’expression analytique de l’homothétie h(K, α) s’écrit :
0
x = x0 + α(x − x0 )
y 0 = y0 + α(y − y0 )
0
z = z0 + α(z − z0 )
3.2.2 Projections
Définition 3.4 Soit E un espace affine associé à un espace vectoriel E. On appelle projecteur
de E toute application affine f de E dans E telle que f ◦ f = f
NB. La projection vectorielle sur E 0 de direction E 00 est l’application qui à tout vecteur ~u de E
qui se décompose ~u = u~0 + u~00 avec u~0 ∈ E 0 , u~00 ∈ E 00 , associe le vecteur u~0
3.2.3 Symétries
Définition 3.5 Soit E un espace affine associé à un espace vectoriel E.
On appelle involution affine de E, toute application affine involutive de E, c’est-à-dire toute
application affine f de E telle que f ◦ f = IdE
Propriété 3.3 Soit E un espace affine associé à un espace vectoriel E, et f une involution
affine de E d’endomorphisme associé ϕ
1. ϕ est un automorphisme involutif de E
−−−−−→
2. Pour tout point M de E, M f (M ) ∈ E 00
3. Pour tout point M, le milieu du bipoint (M, f (M )) est invariant par f
4. L’ensemble E 0 des points de E invariants par f est un sous-espace affine de E de direction
E0
−−−−−→ −−−−−→
5. Pour tout point M de E, on a M f (M ) = 2M p(M ) où p est la projection sur E 0 (ensemble
des points invariants par f ) et de direction E 00 .
Le théorème ci-après nous situe sur les conditions d’existence d’une involution affine.
3.2.4 Affinités
Définition 3.7 Soit E un espace affine associé à un espace vectoriel E.
Soien E 0 et E 00 deux sou-espaces vectoriels supplémentaires de E, E 0 un sous-espace affine de
E de direction E 0 , α un réel et p la projection affine sur E 0 de direction E 00 .
On appelle affinité par rapport à E 0 de direction E 00 et de rapport α l’application de E dans E
−−−−−→ −−−−−→
qui à tout point M associe le point M 0 défini par : M 0 p(M ) = αM p(M )