Sigma Francai 1bac - Profsalmidf

Bac régional
1 année
ere
du Baccalauréat
ProfSalmi profsalmi.blogspot.com
Édition & Diffusion
Distribution
R
se préparer à l’e xamen

1ere année du Baccalauréat
Toutes séries
Dépôt légal : 2015MO0177
ISBN : 978-9954-640-32-6
ISSN : 2028-9162
Copyright C
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Il est strictement interdit de

reproduir cet ouvrage même
par tiellement, d'en faire des
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Français
To u t e s s é r i e s
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Sommaire
Français
Résumé des leçons

Cours 1 : Les champs lexicaux 6
Cours 2 : Les registres littéraires / le ton ou la tonalité d’un texte 7
Cours 3 : La phrase complexe 8
Cours 4 : L’énonciation 9
Cours 5 : Figures de style 11
Cours 6 : Les registres de langue 12
Cours 7 : Le discours rapporté : Le discours direct et indirect 13
Fiches de lecture
Module 1 : «La Boite à Merveilles» d ’A h m e d S e f r i o u i 16
Module 2 : «Antigone» de Jean Anouilh 21
Module 3 : «Le Dernier Jour d’un Condamné» Victor Hugo 25
Examens régionaux
Modèles d'examens régionaux du baccalauréat avec corrigés 2016 31
Résumé
des leçons
Cours 1 : Les champs lexicaux
Cours 2 : Les registres littéraires / le ton ou la tonalité d’un texte
Cours 3 : La phrase complexe
Cours 4 : L’énonciation
Cours 5 : Figures de style
Cours 6 : Les registres de langue
Cours 7 : Le discours rapporté : Le discours direct et indirect
‫اﻟﺘــﺮﺑﻴــﺔ اﺳﻼﻣﻴــﺔ‬
Cours 1 : Les champs lexicaux
Définition :
Un champ lexical est l’ensemble des mots (trois ou plus) appartenant à une même réalité ou
à une même idée. Ces mots sont soit des synonymes, ou ils appartiennent à la même famille,
ou au même domaine. Le champ lexical nous permet de relever le thème ou les thèmes d’un
texte et ainsi pouvoir le comprendre et mieux l’interpréter.
‫اﻟﻠﻐـــﺔ اﻟﻌـــﺮﺑﻴـــﺔ‬
Il existe des champs lexicaux que l’on trouve souvent dans un texte, par exemple :
• Les champs lexicaux opposés :

- L’action et l’immobilité.
- La vie et la mort.
- Le silence et le bruit.
- La lumière et l’obscurité.
• Les 5 sens :
- La vue.
- L’ouïe.
- Le toucher.
‫اﻟﺘـﺎرﻳﺦ واﻟﺠﻐـﺮاﻓﻴــﺎ‬
- L’odorat.
- Le goût.
• Le champ lexical des sentiments
• Le champ lexical de l’appréciation positive ou négative...

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‫اﻟﺘﺮﺑﻴﺔ اﺳﻼﻣﻴﺔ‬
Cours 2 : Les registres littéraires/
le ton ou la tonalité d’un texte
Le mot registre désigne le sentiment que produit un texte sur la sensibilité du lecteur (tristesse,
peur, pitié, rire, admiration, etc.).
Les registres Procédés

LE REGISTRE COMIQUE : Il vise à faire sourire Répétitions, quiproquos, propos décalés,
ou rire souvent dans un but critique. actions ou paroles illogiques, jeux de mots...
LE REGISTRE TRAGIQUE : met en scène un être Champs lexicaux de la fatalité, de la mort, de la
qui doit affronter une catastrophe ou faire face à séparation, de la faute…
des forces face auxquelles il se sent impuissant. Langue généralement soutenu.
Sentiment de la fatalité, présence de la mort,
absence d’issue.
Souffrance et déchirement moral.
LE REGISTRE PATHETIQUE : évocation de Champ lexical du sentiment et de la douleur,

situation douloureuses : la maladie, la violence, exagérations, exclamations, phrases interrompues
la mort d’êtes chers… (ellipses), interjections (oh !, ah !, hélas !...)…
LE REGISTRE LYRIQUE : expression des Emploi de la première personne « je », champ
sentiments intimes et personnels de l’auteur ou du lexical des sentiments, ponctuation forte,
locuteur (ex : l’amour, la mélancolie, la nostalgie, interjections (oh !, ah !, hélas !...)…
la communion avec la nature, la fuite du temps…)
LE REGISTRE SATIRIQUE : un discours qui dénonce Lexique dévalorisant, la caricature, les formules
et critique, en s’en moquant, quelque chose ou ironiques, la parodie, l’exagération...
quelqu’un pour mettre en exergue ses défauts.
LE REGISTRE IRONIQUE : vise à dénoncer le L’absence de cohérence et de logique du

caractère absurde, révoltant ou ridicule d’une discours, les modalisateurs (ex : comme chacun
situation, d’un discours, d’une conception du sait, évidemment…), la typographie (ex : les
monde, d’un comportement. italiques, les exclamations, les trois points de
suspension…), les ¿gures de styles : l’antiphrase;
la litote ; l’hyperbole ; l’oxymore; le paradoxe.
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LE REGISTRE EPIQUE : célébration des exploits Vocabulaire valorisant, registre de langue

accomplis par un héros. soutenu, les ¿gures d’ampli¿cation : l’hyperbole,
la gradation…
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Cours 3 : La phrase complexe
Définition :
La phrase simple est constituée d’une seule proposition (=sujet+verbe+ (complément)), alors
que la phrase complexe regroupe deux ou plusieurs propositions.
On distingue, selon les relations entre propositions :

1- Les propositions indépendantes :
Types de propositions indépendantes :
• La juxtaposition : placer des propositions indépendantes (propositions qui possèdent par

elles-mêmes un sens complet) les unes à coté des autres sans mot de liaison. Les propositions
sont séparées par un signe de ponctuation : virgule (,), point virgule (;), deux points (:).
• La coordination : Des propositions indépendantes reliées par des conjonctions de coordination
(mais, où, et, donc, or, ni, car), ou des adverbes tels que : alors, puis, en effet, ainsi, pourtant...
2- Les propositions subordonnées :
La subordination : Deux propositions, l’une est dite principale indépendante, l’autre est
dite subordonnée dépendante de la principale. On distingue différents types de propositions
subordonnées :
Types de propositions subordonnées :
• Les subordonnées compléments essentiels du nom : Les propositions subordonnées
relatives: elles sont introduites par un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, lequel, lesquels,
laquelle, lesquelles, duquel…).

• Les subordonnées compléments essentiels du verbe de la proposition principale : qui sont :
- Les subordonnées complétives introduites par "que" [en absence de préposition] ou "ce que"
[après les prépositions à et de] ;
- Les propositions interrogatives indirectes introduites par un mot interrogatif “si” [dans le cas
de l’interrogation indirecte totale], “comment, combien, où, pourquoi, qui, ce que, quel…” [dans
le cas de l’interrogation indirecte partielle] ;
- Les propositions in¿nitives introduites par les verbes de perception (voir, apercevoir, écouter,
entendre, regarder, sentir) et le présentatif (voici) qui est formé sur « voir » : (voici venir le printemps) ;
- Les propositions subordonnées circonstancielles (de temps, de cause, de but, de conséquence,
de condition, de concession, de comparaison) introduites par une conjonction de subordination
[quand, lorsque (temps), parce que, puisque (cause), de sorte que (conséquence), a¿n que,
pour que (but), comme, ainsi que, autant que (comparaison), quoique, bien que, même si
(concession), si, pourvu que (condition), etc.
Français
NB : une même conjonction de subordination peut avoir plusieurs sens.

• La corrélation : deux propositions apparemment juxtaposées dépendantes l’une de l’autre,
reliées par des termes corrélateurs, qui se trouvent au début de chaque proposition : plus…,
plus… / tel…, tel… / à peine…, que…, etc.
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Cours 4 : L’L’é
é nonciation
Définition :
Un énoncé est un message écrit ou oral produit par un émetteur (locuteur) s’adressant
à un destinataire. L’analyse d’un énoncé doit prendre en considération la situation de
l’énonciation.
La situation d’énonciation :
C’est la situation dans laquelle un message a été produit : qui parle ? A qui ? Quand ? Où ?
Il y a deux systèmes d’énonciation : le discours et le récit.
Les deux systèmes d’énonciation :
Discours : C’est un énoncé ancré dans la situation d’énonciation et dans lequel celui qui parle
s’implique.
Les caractéristiques du discours :
• Les pronoms personnels :

- Emetteur : je, me, moi, nous.
- Récepteur : tu, te, toi, vous.
• Les adjectifs possessifs :
- Emetteur : Mon, ma, mes, notre, nos.
- Récepteur : ton, ta, tes, votre, vos.
• Les pronoms possessifs :
- Emetteur : le mien, la mienne, les miens, les miennes.
- Récepteur : le tien, la tienne, les tiens, les tiennes.
• Les temps dominants : Présent de l’énonciation, passé composé, futur... (Tous les temps
peuvent être utilisés sauf le passé simple et le passé antérieur)
• Les indications temporelles : Aujourd’hui, à ce moment, maintenant, hier, avant-hier,
demain, après demain, la semaine prochaine, la semaine précédente, dans un an, etc.
• Les indications spatiales : Ici, là, là-bas, près, loin, en-haut, en bas, au-delà, à gauche, à
droite, etc.
• Formes privilégiées : Les conversations, le dialogue dans un récit, le théâtre, les émissions
Français
télévisées, les lettres, messages publicitaire, discours politiques, les journaux intimes, les
interventions directes du narrateur pour ses lecteurs…
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Récit : C’est un énoncé coupé de la situation de communication et qui établit une distance entre
ce qui est raconté et le présent de celui qui raconte.
Les caractéristiques du récit :
• Les pronoms personnels :

- Emetteur : Ils(s), elle(s), le, la, les, lui, leur, les noms des personnages de l’histoire.
- Récepteur : Pas d’indice pour le récepteur.
• Les adjectifs possessifs :
- Emetteur : Son, sa, ses, leur, leurs

• Les pronoms possessifs :
- Emetteur : Le sien, la sienne, le/la leur, les leurs
• Les temps dominants : Passé simple, imparfait, plus-que-parfait, conditionnel, présent de la
narration.
• Les indications temporelles : La veille, l’année précédente, un jour, le lendemain, deux mois
plus tard, etc.
• Les indications spatiales : A Fès, au premier étage…
• Formes privilégiées : Romans, nouvelles, contes, fables, ouvrages historiques…
Français
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Cours 5 : Figures de style
Quelques figures de style :
- L’hyperbole : Elle consiste à exagérer le sens d’une idée ou d’une réalité.

Exemple : « Une mer de têtes sur la place » (Le Dernier Jour d’un Condamné)
- La gradation : On fait se succéder des termes d’intensité croissante ou décroissante.

Exemple : « Une horrible, une sanglante, une implacable idée ! ». (Le Dernier Jour d’un Condamné)
- L’antithèse : Opposition forte entre 2 mots.
Exemple : « autrefois (…) j’étais libre maintenant je suis captif »/ (Le Dernier Dour d’un
Condamné)
- L’antiphrase : consiste à employer un mot, une phrase, dans un sens contraire à sa véritable
signi¿cation.
Exemple : « J’espère que ma mort lui va faire grand plaisir ». (Le Dernier Jour d’un Condamné)
- La comparaison : Etablir un rapprochement entre un comparé et un comparant à l’aide d’un

outil de comparaison.
Exemple : « Elle est toujours là, cette pensée (comparé) infernale, comme (outil de comparaison)
un spectre de plomb (comparant) à mes côtés ». (Le Dernier Jour d’un Condamné)
- La métaphore : Etablir un rapport de ressemblance entre un comparé et un comparant qui
sont rapprochés sans outils de comparaison.
Exemple : « ma belle jeunesse (comparé), étoffe dorée (comparant) dont l’extrémité est
sanglante ». (Le Dernier Jour d’un Condamné)
- La personnification : Attribuer à une chose, à un animal ou à une idée les traits d’une personne.
Exemple : « [La pensée] seule et jalouse ». (Le Dernier Jour d’un Condamné)
- La périphrase : Remplacer un mot par une expression qui le dé¿ni.

Exemple : L’auteur du Dernier Jour d’un Condamne a été exilé sous le second empire.
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Cours 6 : Les registres de langue
Les registres Caractéristiques Ce que révèle le niveau

de langage
Soutenu : Langage soutenu, - Respect des règles de la - Un milieu socioculturel élevé;
recherché, littéraire, utilisé grammaire ; - La déférence, la politesse du
généralement dans l’écrit. - Structure complexe des phrases; locuteur.
- Emploi de mots littéraires et
recherchés (mots rares, anciens,
ou spécialisés) ;
- Emploi de ¿gures de styles ;
- Concordance des temps.
-…
Courant : Langage utilisé - Respect des règles de la - Une certaine neutralité

dans la vie quotidienne, grammaire ; de l’échange, dans des
ou administrative (entre - Emploi de mots neutres employés circonstances quotidiennes.
collègues), ou entre des par tout le monde ;
personnes qui ne se - Structure simple des phrases ;
connaissent pas… - Concordance des temps.
-…
Familier : Langage spontané - Ne respecte pas les règles de - Un milieu populaire ;

familier voire argotique grammaire : phrases sans sujet - Des relations amicales ou
utilisé entre amis. ou sans verbe, suppression du familiales,
« ne » de la négation ; - Un jeu sur le langage.
- Emploi de mots familiers ;
- La suppression de certaines
parties des mots ;
- La non concordance des temps…
- L’utilisation de “on” a la place de
“nous”.
- L’interrogation par l’intonation.
-…
Français
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Cours 7 : Le discours rappor té : Le discours direct et indirect
DISCOURS DIRECT DISCOURS INDIRECT

Les paroles sont rapportées telles quelles on été Les paroles sont rapportées à l’aide de :
dites, ancrées dans la situation d’énonciation par:
- Insertion dans le récit à l’aide d’un verbe - Un verbe introducteur de parole ou
introducteur de parole (dire, exprimer, de pensée suivi de la conjonction que
déclarer, rétorquer, af¿rmer, répondre, [dans le cas d’une phrase déclarative], de la
interroger…) ou de pensée (penser, réÀéchir, conjonction si [dans le cas de l’interrogation
comprendre…) et de la ponctuation du directe totale] et d’un
un outil interrogatif [dans
dialogue (les deux points (:), les tirets - ou, le cas d’une interrogation directe partielle].
les guillemets« »). Absence de la ponctuation de dialogue (les deux
points (:), les tirets - ou les guillemets« »).
Procédés
- Les temps des verbes : tous les temps et les - Les temps du discours indirect
indirect. (voir tableau)
modes peuvent être employés. (Voir tableau)
- Indications de temps et de l’espace du - Indications de temps et de l’espace du

discours direct. (voir le tableau). discours indirect. (voir le tableau).
- Marques de l’oral : Interjection (Ah !/ Oh !/ - Absence des marques de l’oral : Absence
Hélas !/ Eh bien !), des interjections et les points d’exclamation
- Exclamation ( !), Interrogation ( ?), inversion et d’interrogation sont remplacés par un
de sujet. point.
En passant du discours direct au discours indirect vous devez effectuer les changements suivant :
Au niveau des modes et des temps verbaux

Discours direct Discours indirect
Présent. Imparfait.
Passé composé/simple Plus-que parfait.
Futur simple. Conditionnel présent
Futur antérieur. Conditionnel passé
Impératif. Préposition +In¿nitif
Imparfait. Imparfait.
Français
Plus-que-parfait. Plus-que parfait.

Conditionnel. Conditionnel.
Subjonctif. Subjonctif.
In¿nitif. In¿nitif.
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Au niveau des indications du temps et de l’espace

Discours direct Discours indirect
- Aujourd’hui. - Ce jour-là, le jour même.

- Maintenant, en ce moment. - Ce moment-là, Au moment même.
- Hier. - La veille.
- Avant-hier. - L’avant-veille.
- Demain. - Le lendemain.
- Après demain. - Le surlendemain.
- Ce matin, cette an née. - Ce matin-là, Cette année-là.
- La semaine prochaine/Le mois prochain. - La semaine suivante/Le mois suivant.
- La semaine dernière /passée. - La semaine précédente.

- Il y a un an. - Un an auparavant.
- Dans un mois/une semaine/ une heure. - Un mois plus tard/Une semaine plus tard /
Une heure plus tard.
- Ici. - Là.
- A cet endroit. - A cet endroit là.
- Si le verbe introducteur est au présent ou au futur les indications de temps et de l’espace, les
temps verbaux et les modes ne changent pas, sauf l’impératif qui devient in¿nitif.
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ProfSalmi 14
Fiches
de lecture
Module 1 : «La Boite à Merveilles» d ’A h m e d S e f r i o u i
Module 2 : «Antigone» de Jean Anouilh
Module 3 : «Le Dernier Jour d’un Condamné» Victor Hugo
MODULE 1 L A BOITE À MERVEILLES
Comment présenter un auteur et son œuvre

La présentation doit contenir les éléments suivants :
- Le nom et le prénom de l’écrivain.
- Date de naissance et de décès.
- Le courant littéraire auquel il appartient.
- Les événements importants qui ont marqués son parcourt (les études qu’il a suivies).
- Citer le titre et le genre de l’œuvre en question.
- Citer trois ou quatre noms d’autres œuvres du même auteur.
Généralités:
- Titre de l’œuvre : La Boîte à Merveilles.
- Nom de l’auteur : Ahmed SEFRIOUI.
- Edition : Seuil, 1954.
- Genre : Roman autobiographique
- Informations sur l’auteur : Ahmed SEFRIOUI (né en 1915 à Fès, mort en 2004) écrivain
marocain d’expression française. Après des études à l’école coranique, il fréquente l’école
française, puis le collège de Fès. Plus tard, il assurera des fonctions dans la fonction publique
et deviendra écrivain avec son premier roman Le Chapelet d’ambre en 1949. Il écrit beaucoup
d’œuvres on cite entre autres : La Boîte à Merveilles (1954, roman autobiographique), La Maison
de servitude (1973) et Le Jardin des sortilèges ou Le parfum des légendes (1986).
Le texte :
Les circonstances de l’histoire :

L’œuvre, comme la majorité des œuvres écrites dans les années 50, répond à l’attente du public
européen, avide de connaître une culture qui lui est complètement étrangère.
- Espace de l’action : Fès.
- Durée de l’action : Un an.
Les personnages et leur statut :
Personnages principaux :
- Mohammed, le personnage principal, l’enfant de six ans.
- Lalla Zoubida, la mère.
- Si Abdeslem, le père.
Personnages secondaires :
- Kenza, la chouafa (une voisine, occupe le rez-de-chaussée).
- Rahma, une voisine (occupe le premier étage).
- Fatma Bziouya, une voisine (partage le second étage avec la famille de Mohammed).
Français
- Lalla Aicha, une ancienne voisine et amie de la mère de Mohammed.

- Zineb, la ¿lle de Rahma, elle a le même âge que Mohammed.
- Salma, la marieuse professionnelle.
- Driss El Aouad, le mari de Rahma.
ProfSalmi 16
- Moulay Arbi, le mari de Lalla Aicha.
- Abdellah, épicier et conteur.
- Si Abderrahman, le coiffeur du père et de l’enfant.
- Le fquih, le maître de l’école coranique.
- Driss le teigneux, l’apprenti du père.
- Si El Ara¿, le voyant.
La structure de l’œuvre :
CHAPITRES THÉMATIQUE
- Situation de l’enfant dans la rue et à la maison.
I - Scène du bain maure.
- La dispute de la mère avec la voisine.
- Scène de la visite au mausolée.

II
- Rapports de voisinage entre les femmes.
- L’école coranique.
III - Le récit de la perte de Zineb.
- Fête pour les retrouvailles de Zineb.
- Les malheurs d’Aïcha.
IV
- Le récit d’Abdallah.
- Les malheurs d’Aïcha.
V
- Joies et maladies de l’enfant.
VI - Préparatifs de l’Achoura.
- Préparatifs de l’Achoura à la mosquée.
- Préparatifs de l’Achoura à la maison.
VII - Préparatifs de l’Achoura dans la rue(le souk, le coiffeur).
- Les jouets.
- Le déroulement de la fête à la maison et à l’école.
- Le développement culturel de l’enfant.
- Au souk des bijoux.
VIII
- Les tristes événements (dispute du père avec le «délal», la maladie de
l’enfant, le drame d’Aïcha).
- Ruine du père et son voyage pour chercher du travail.
IX - Maladie de l’enfant.
- Visite du marabout.
Français
- Visite chez le mystique Lara¿ et ses effets sur l’enfant.

X
- L’annonce d’une bonne nouvelle par Aïcha.
XI - Le dénouement du drame de Aicha.
XII - Le retour du père et la joie familiale.
ProfSalmi 17
Schéma narratif :
- Situation initiale : Le narrateur vit avec ses parents. Rien ne perturbe sa vie heureuse. Cette
phase occupe une place importante dans le récit (Ch. I jusqu’au Ch. VIII). L’ampleur de cette
étape traduit la félicité dans laquelle baigne le petit enfant. D’ailleurs, il est plongé dans un
monde merveilleux.
- Elément perturbateur : Ce qui trouble cette félicité c’est la ruine du père qui a perdu son
capital.
- Péripéties : Le voyage du père à la campagne, où il exerce un travail pénible a¿n de pouvoir
amasser de l’argent nécessaire pour se rétablir dans son atelier. (Ch. VIII, IX, X, XI). Le congé
accordé au petit qui ne va pas à l’école coranique à cause de sa faiblesse. La tristesse de la
mère qui se rend aux mausolées et consulte les voyants.

- Dénouement : Le retour du père.
- Situation ¿nale : Le retour de l’équilibre : le bonheur.
Les thèmes :
- La solitude.
- Les croyances superstitieuses.
- Les mausolées.
- L’image du fquih.
- Le Msid.
- La vie quotidienne.
- Le mariage.
- La religion.
- Les coutumes.
- Les traditions.
- Le sentiment.
- Le voisinage.
- La solidarité.
- La vie conjugale.
- L’image du père et de la mère.
Le style de l’auteur : Tonalité, manière d’écrire, particularités.
- Tonalité ou registre littéraire : Tantôt ironique, tantôt comique, tantôt pathétique.
- Registre de langue ou registre verbal : Tantôt soutenu, recherché, tantôt dialectal recourant
à l’onomastique arabe pour exprimer une notion.
- Particularité de l’écriture : Ecriture musicale, capable de bercer les enfants, narration de
sentiments nobles, tels la générosité ; narration des secrets des doctrines, de la connaissance
de Dieu, de la mémoire…
Français
Les centres d’intérêt :

Sujets de réflexions suscités par la lecture :
- Chez la femme marocaine des années 20, la confusion entre religion et superstition n’est-il pas
un problème ?
ProfSalmi 18
- La condition sociale de la femme marocaine des années 20 ne remet-elle pas en cause une
société patriarcale ?
- Sur quelles valeurs se fonde la société marocaine de l’époque ?
- Quelle éducation des enfants entre enseignement coranique archaïque et stérile et parents
analphabètes ?
- Peut-on parler de prestige moral du père tel que celui-ci est décrit dans l’œuvre ?
- Quelle image et quelle culture de la société marocaine est véhiculées dans l’œuvre?
- L’œuvre possède-t-elle une portée esthétique, didactique et éthique ?
Résumé de l’œuvre
CHAPITRES RÉSUMÉ
- Le narrateur adulte livre des réÀexions sur sa situation actuelle d’être solitaire.
- L’enfant de six ans à la recherche d’un moineau pour en faire un compagnon.
- La description de l’espace de la maison et de son atmosphère fantastique.
- La solitude de l’enfant.
- L’école coranique.
I
- Les récits d’Abdellah l’épicier.
- La description de l’espace infernal et merveilleux du bain maure.
- La boîte à merveilles et la vision surréaliste de l’enfant.
- La dispute de la mère avec la voisine.
- Les plaintes de la mère à l’arrivée du père.
- Le Msid et les sentiments de l’enfant.
- La visite au Mausolée Sidi boughaleb.
II
- La description d’une matinée prototypique à la maison.
- Rapports de voisinage entre les femmes.
- Une séance au Msid et la baguette de cognassier.
- La lampe à pétrole.
III
- La disparition de Zineb.
- Les retrouvailles de Zineb et le repas organisé par Rahma pour les pauvres.
- La visite chez Lalla Aicha et la description de sa maison et de ses malheurs.
- Les jeux d’enfants.
- La description du portrait de la chouafa Kenza.
IV
- Le récit par la mère de Moulay Arbi, le mari de Lalla Aicha, et de son
associé Abdelkader.
- Le récit d’Abdellah, l’épicer, et de ses histoires merveilleuses par le père.
- Le récit de la faillite de Moulay Arbi et des sacri¿ces de son épouse Lalla
Aicha.
Français
- La mort de Sidi Mohamed ben Taher, le coiffeur, et la scène des pleureuses

V
et de leurs chants.
- La maladie de l’enfant.
- Le chat de Zineb.
ProfSalmi 19
- Les préparatifs à la fête de la Achoura dans le Msid.

- Le bonheur de l’enfant d’accompagner sa mère à la Kissaria pour l’achat
de nouveaux habits.
VI
- La Kissaria et les rêves de l’enfant habillé comme un prince.
- Chez Rahma : la dispute de l’enfant et de Zineb, le récit de Sidi Othman
par Rahma.
- L’achat des tambourins, des bendirs, et des tambours par les femmes, et
les jouets pour les enfants.
VII
- Chez Abderrahman le coiffeur.
- La célébration de la fête de la Achoura au Msid de très bonne heure.
- La chaleur et les bestioles.

- La décision du père de changer de commerce.
- Au souk des bijoux.
VIII - La scène du père et du courtier, le delal.
- La maladie de l’enfant.
- La comparaison faite par l’enfant entre les bijoux et les Àeurs et le
développement culturel de celui-ci.
- L’enfant au lit.
- La faillite du père et le malheur de l’enfant et de la mère.
- La décision du père d’aller gagner son pain ailleurs.
- Le voyage du père et la solitude absolue de l’enfant et de la mère.
IX
- La valeur morale du père.
- La convalescence de l’enfant et l’intensité de son chagrin et de sa solitude.

- Les cauchemars de l’enfant.
- La décision de Lalla Aicha et de la mère de visiter Le marabout Si El Ara¿.
- Chez Si El Ara¿ et l’impact de celui-ci sur l’enfant.

- La peur de l’enfant à la rencontre du fqih du Msid.
X
- L’arrivée d’un messager apportant des nouvelles du père, de l’argent et
quelque marchandise.
- Chez Lalla Aicha, et le récit de Salma, la marieuse professionnelle, sur Si -

XI Laarbi et sa jeune épouse.
- Dénouement du drame de Lalla Aicha.
XII - Le retour du père et la joie familiale.

Français
ProfSalmi 20
MODULE 2 ANTIGONE
Généralités :
- Titre de l’œuvre : Antigone.
- Nom de l’auteur : Jean Anouilh.
- Date de rédaction : 1942.
- Date de représentation : 1944.
- Genre de l’œuvre : tragédie moderne.
- Informations sur l’auteur : Jean Anouilh écrivain français (né en 1910 à Bordeaux, mort en 1987).
Après des études de droit, il débute dans la publicité puis décide de se consacrer au théâtre. Il a écrit
beaucoup d’œuvres entre autres : L’Hermine (1932), Mandarine (1933), Le Voyageur sans bagage
(1937), Antigone (1942, une tragédie moderne, et une réécriture de l’Antigone de Sophocle)…
Le texte :
- Le contexte historique de l’écriture d’Antigone : La pièce Antigone est écrite en 1942 mais elle
n’est jouée pour la première fois qu’en 1944, année qui fut la dernière de l’occupation mais aussi la
plus sombre pour la France. Les un ont vu dans Antigone une apologie du gouvernement de Vichy
à cause de l’allusion de Créon dans la pièce « il faut pourtant qu’il y en ait qui mènent la barque ».
Pour les autres la pièce exaltait l’opposition à un pouvoir tyrannique en même temps que le devoir
de désobéissance, et faisant l’éloge des résistants. Or, la pièce n’est pas vraiment engagée sur un
terrain politique, disent les critiques, mais plutôt sur un terrain philosophique et moral. Il s’agit d’un
conÀit universel qui oppose deux morales, celle du « oui », pragmatique et matérialiste, acceptant
la médiocrité de la vie telle qu’elle est, sachant qu’il n’y a rien d’autre à faire ; et celle du « non »,
idéaliste et avide d’absolu, refusant la mesquinerie de la réalité et les compromissions.
- Epoque de l’action : Temps modernes.
- Espace de l’action : Un palais, décor neutre.
- Durée de l’action : L’action commence à l’aube et se termine dans la matinée.
Personnages :
Personnages principaux :
- Antigone : Sœur d’Ismène et ¿ancée de Hémon, ¿ls du roi. De physique ingrat, maigre et noiraude,
Antigone est une jeune personne seule et renfermée, passionnée de la vie, sensuelle, rebelle,
entêtée, orgueilleuse, incompréhensible, fragile, enfant, idéaliste, veut tout ou rien.
- Créon : Le roi et l’oncle des deux sœurs. De l’homme ¿n et raf¿né qu’il était, Créon est maintenant
un homme âgé et robuste, solitaire, honnête, loin d’être une brute, mais pour qui le métier du roi
est une besognes et le roi un ouvrier, il est donc un homme pragmatique, voir même tyrannique
quand il faut l’être.
Français
Personnages secondaires et les liens entretenus :

- Ismène (la sœur aînée d’Antigone).
- La nourrice (jouant le rôle de la mère pour Antigone, c’est elle qui l’a élevée, en l’absence de la
vraie mère, Jocaste, morte).
ProfSalmi 21
- Hémon (¿ls du roi et ¿ancé d’Antigone).

- Eurydice (l’épouse du roi).
- Polynice et Etéocle (les deux frères d’Antigone).
- Evolution d’Antigone : Au début de sa joute verbale avec Créon, Antigone se réfère à un
rituel familial et religieux, et qu’elle considérait de son devoir d’enterrer son frère Polynice
fût-ce au détriment de sa vie. Créon, en lui représentant son acte de dérisoire, Antigone, sans
renoncer à son projet, reconnaît que c’est absurde et change de conception. Ce n’est plus
par devoir pour les autres qu’elle a ¿t son acte, mais pour elle-même. Créon va lui révéler la
vérité de l’histoire de ses deux frères, Antigone subit une défaillance et allait renoncer à son
projet. Mais l’évocation du mot « bonheur » par Créon provoque le déchaînement d’Antigone
et fait apparaître sa vraie nature. Son acte ne s’appuie ni sur le respect du sacré, ni sur la
¿délité à la piété ¿liale. Elle décide de dire non au bonheur et à la vie parce qu’elle voit son
idéal d’absolu se dégrader devant une vie de compromissions et de lâchetés. La mort est
lui est préférable à la perte de sa pureté et de son enfance éternelle. Mais devant le fait
accompli, la mort, Antigone a peur, elle donne raison à Créon, ne sait plus pourquoi elle va
mourir et se rend compte et comprend seulement en ce moment là combien c’était simple
de vivre. Le temps d’apprendre à vivre, il est déjà trop tard, dit Louis Aragon. Ces moments
où Antigone se rétracte et se sent seule à jamais sont les moments les plus marquants de la
pièce en rapport avec ceux de sa conscience de l’absurdité de ses actes. Peut-être, c’est là
la leçon de morale pour tous les idéalistes révoltés.
La structure :
- Le prologue : Jouant une double fonction d’exposition et de programmation, il se place au
début d’une pièce tragique et constitue l’une des conventions du théâtre tragique.
La première phase de l’action :Les scènes d’Antigone avec la nourrice, avec Ismène, avec Hémon.
Antigone « se déclare » en violant une loi humaine (décret du roi) pour respecter, prétend-elle,
une loi divine, celle du devoir d’enterrer un mort, en l’occurrence son frère Polynice.
- Le nœud : L’arrivée du garde qui fait part au roi que son décret a été violé.
- Les péripéties :
• Le chœur et le moment de la crise : Le chœur, par une longue tirade souligne la crise et en
pro¿te pour expliquer ce qui est la tragédie.
• Le duel de l’oncle et de la nièce : La scène illustre cette forte opposition rendue dans
notre pièce par la confrontation des lois écrites, civiles et sociales, et les lois non écrites,
morales et individuelles, conÀit où chacun des protagonistes réclame des devoirs rendus
inconciliables, attitude qui peut être considéré comme une sorte de démesure. Mais la scène
fait par également de l’évolution étrange d’Antigone.
• La sentence de Créon et la solitude d’Antigone.
Français
- Le dénouement et Les catastrophes : Les catastrophes se succèdent, annoncées succes-

sivement par le messager, par le chœur. La machine infernale éclate et le dénouement est
irrémédiable.
- Situation ¿nale : solitude de Créon, retour du calme à Thèbes.
ProfSalmi 22
Les principaux thèmes et les principales idées de l’auteur :
Principaux thèmes :
- Destin.
- Fatalité.
- Politique.
- Bonheur.
- Tragédie.
- Idéalisme.
- Enfance et pureté.
- Absurde.
- Mythe.
Principales idées de l’auteur :
- ConÀit de deux morales inconciliables celle du « oui » qui consiste à accepter la vie telle qu’elle est,
morale pragmatique qui met les lois humaines et écrites au-dessus des lois morales et non écrites
et la morale du « non » qui fait table rase de tout, morale idéaliste qui met la pureté au-dessus de
toute compromission.
- La faute d’un homme de politique est de se constituer à l’égard de son peuple un fonctionnaire
automate, signe d’un pouvoir stérile ; et la faute d’une jeunesse révoltée et rebelle est de s’accrocher
à un idéal d’absolu.
- Les actes des pragmatistes aussi bien que les actes des idéalistes ne sont que des actes absurdes,
vidés de leur sens, La sagesse est nulle part.
Le style :
- Ton familier.
- Mélanges des registres.
- Richesse en images poétiques.
Les centres d’intérêt:
Sujets de réflexion suscités par la lecture :
Vivre dans un monde de lâchetés et de compromissions et rester pur sont-ils conciliables ?
Les lois de la cité sont-elles au dessus des lois morales ?
Peut-on parler aujourd’hui des valeurs, qu’elles soient humaines ou éthiques ?
Résumé de la pièce :
Antigone rentre chez elle, à l’aube, après une escapade nocturne. Elle est surprise par sa nourrice
qui lui adresse des reproches. L’héroïne doit affronter les questions de sa nounou. Le dialogue donne
lieu à un quiproquo. La nourrice prodigue des conseils domestiques tandis qu’Antigone évoque son
escapade avec beaucoup de mystère.
La nourrice sort et Ismène, la sœur d’Antigone, dissuade cette dernière d’enfreindre l’ordre de Créon
Français
et d’ensevelir le corps de Polynice. Ismène exhorte sa sœur à la prudence («Il est plus fort que nous,
Antigone, il est le roi»). Antigone refuse ces conseils de sagesse. Elle n’entend pas devenir raisonnable.
Antigone se retrouve à nouveau seule avec sa nourrice. Elle cherche à surmonter ses doutes et
demande à sa nourrice de la rassurer.
ProfSalmi 23
Antigone souhaite s’expliquer avec son ¿ancé Hémon. Elle lui demande de lui pardonner pour leur
dispute de la veille. Les deux amoureux rêvent alors d’un bonheur improbable. Sûre d’être aimée,
Antigone est rassurée. Elle demande cependant à Hémon de garder le silence et lui annonce qu’elle
ne pourra jamais l’épouser.
Ismène revient en scène et implore sa sœur de renoncer à son projet.
Antigone annonce qu’il est trop tard, car elle a déjà bravé l’ordre de Créon et accompli son geste.
Les gardes ne veulent pas croire qu’elle est la nièce du roi, et la traitent avec brutalité.
Le garde annonce au roi la tentative d’Antigone d’enterrer son frère.
Créon et Antigone restent seuls sur scène. C’est le grand face à face entre le roi et Antigone. Le roi
essaie de la dissuader mais Antigone refuse d’entendre raison.
Les deux protagonistes dévoilent leur personnalité et leurs motivations inconciliables. Créon justi¿e
les obligations liées à son rôle d’homme d’état. Antigone semble sourde à ses arguments.
Ismène, la sœur d’Antigone entre en scène et se range aux côtés d’Antigone et elle est prête à
mettre elle aussi sa vie en jeu.
Hémon vient lui aussi supplier son père d’épargner Antigone, puis il s’enfuit.
Antigone reste seule avec un garde. Il se révèle bien mesquin, et ne sait parler que de grade et de
promotion. Il est incapable d’offrir le moindre réconfort à Antigone.
Le messager entre en scène et annonce à Créon et au public la mort d’Antigone et la mort de son
¿ls Hémon. Et c’est le chœur qui annonce le suicide d’Eurydice, la femme de Créon.
Schéma du mythe d’Antigone et de la famille des Labdacides :
Ménoecée
Laios + Jocaste Créon (frére de jocaste) + Eurydice
Œdiê + Sa mére : Jocaste Hémon : ¿acé d'Antigane
Isméne Antigone Polynice Etéocle
Condamnér à mort vivante - Dispute entre les deux

parr son onde créon (Roi de fréres sur le pouvoir.
thébes). - La mort des deux fréres
lors de ce combat.
ce qui va provoquer la mort - Créon devient roi de thebes.
de Hémon et de sa mére
Eurydice. - Enterré + Enterré
Français
ProfSalmi 24
MODULE 3 L E D E R N I E R J O U R D ' U N CO N DA M N É
Généralités :
- Titre : Le Dernier Jour d’un Condamné.
- Nom de l’auteur : Victor Hugo.
- Date de publication: Publié en 1829.
- Genre : Roman à thèse (Le roman à thèse est un roman qui se sert d’une histoire comme prétexte
pour exposer des idées ou pour défendre ou refuser une thèse ce qui fait de lui un genre argumentatif
il se rapproche en cela du conte philosophique.)
- Information sur l’auteur : Victor Hugo, écrivain, dramaturge, poète et homme politique français,
(né le 26 février 1802 à Besançon, mort le 22 mai 1885, à Paris). Il est considéré comme l’un des
plus importants écrivains romantiques de langue française, son engagement et son œuvre ont fait
de lui un personnage illustre.
- Il a écrit beaucoup d’œuvres entre autres : Le Dernier Jour d’un Condamné (1829, roman a thèse
qui défend l’abolition de la peine de mort), Notre-Dame de Paris (1831), Claude Gueux (1834), Les
Misérables (1862)…
Le texte :
- Espaces de l’action : Les prisons de Paris : Bicêtre, la Conciergerie et l’Hôtel de Ville.
- Durée de l’action : Six semaines.
Les personnages :
- Le condamné : on ne sait pas quel crime il a commis. Il n’est pas perçu comme un monstre ; il vit
atrocement l’attente de son exécution. Il est jeune, sain et fort. Il a une bonne éducation. Il aime sa
¿lle Marie et il est très préoccupé pour son avenir.
- Marie : ¿lle du condamné, elle a trois ans ; son père l’aime beaucoup. Elle ne reconnait plus son
père et croit qu’il est mort.
- La femme et La mère du condamné : Elles ne sont pas décrites ; mais elles sont citées en référence
à la souffrance, à la peine indirecte que l’on fait subir aux membres de la famille du condamné à mort.
- Les représentants de la société : juges, magistrats, directeur de la prison représentent la société.
- Le prêtre : Il est détaché dans ses rencontres avec le condamné. il dit de façon machinale ce qu’il
dit habituellement aux condamnés.
- Les geôliers : Quelques uns sont gentils avec le condamné et d’autres ne le sont pas.
- La foule : Elle est cruelle, elle assiste à une exécution capitale comme à un spectacle.
La structure de l’œuvre :
Schéma narratif :
- Situation initiale : Le personnage menait une vie heureuse avec sa famille, sa ¿lle Marie, sa femme
Français
et sa mère jusqu’au jour du crime qui a bouleversé sa vie.

Le récit commence « in medias res » c’est-à-dire au moment où l’action avait déjà commencé.
- Elément perturbateur : Le crime commis par le narrateur.
- Péripéties : Le jugement, l’emprisonnement, la condamnation à la peine de mort, recherche par le
ProfSalmi 25
condamné d’une solution pour préserver sa vie.

- Dénouement : On annonce l’heure de la condamnation quatre heure mais on ne nous dit pas si le
condamné est exécuté ou pas.
- Situation ¿nale : L’auteur a fait l’ellipse de la situation ¿nale pour amener le lecteur à réÀéchir.
Composition : Le livre compor te les trois par ties suivantes :
- Bicêtre : le procès, le ferrage des forçats et la chanson ;
- La Conciergerie : le voyage vers Paris, la rencontre avec la friauche et la rencontre avec le geôlier
qui lui demande les numéros pour jouer à la loterie ;
- L’Hôtel de Ville : le voyage dans Paris, la toilette du condamné et le voyage vers la Place de
Grève : l’échafaud.
Thèmes:
- La peine de mort.
- La peur.
- La haine.
- La religion.
- La violence contre les prisonniers.
- L’injustice.
- La justice.
Le style de l’auteur :
- Tonalité ou registre littéraire: Tantôt pathétique, tantôt tragique, tantôt lyrique.
- Registre de langue: Soutenu, recherché. Emploi de l’argot.
Les centres d’intérêt :
Sujets de réflexions suscités par la lecture :

- La peine de mort est-elle vraiment nécessaire ?
- La, justice, en condamnant à la peine de mort le criminel, ne commet-elle pas, elle aussi,
les crimes les plus crapuleux en condamnant parallèlement les personnes des innocentes (les
familles des condamnés) ?
- N’y a-t-il pas d’autres alternatives pour punir les criminels ?
Résumé de l’œuvre:
CHAPITRES RÉSUMÉ
I - Depuis six semaines, le condamné à mort vit avec l’idée de la mort.
II - Le narrateur raconte le souvenir de son procès et de sa condamnation à mort.
III - Le condamné accepte le verdict car rien ne le retient à la vie.
IV - Le condamné est transféré à Bicêtre. Il décrit cette prison.
- Le narrateur raconte son arrivée à la prison, l’amélioration de ses conditions
Français
V
autant que prisonnier et parle de l’argot, langage pratiqué en prison.
- Le narrateur décide de se mettre à écrire. D’abord, pour lui-même pour se
VI distraire et oublier ses angoisses. Ensuite pour ceux qui jugent, pour que leurs
mains soient moins légères quand il s’agit de condamner quelqu’un à mort.
ProfSalmi 26
- Le narrateur se demande quel intérêt peut-il tirer en sauvant d’autres
VII
têtes alors qu’il ne peut sauver la sienne.
- Le jeune condamné compte le temps qui lui reste à vivre. Six semaines dont
VIII
il a déjà passé cinq ou même six. Il ne lui reste plus beaucoup de temps.
- Notre prisonnier vient de faire son testament. Il pense aux personnes qu’il
IX laisse derrière lui : sa mère, sa femme et sa petite ¿lle Marie pour laquelle
il s’inquiète beaucoup.
- Le condamné nous décrit son cachot qui n’a même pas de fenêtres. Il décrit
X aussi le long corridor longé par des cachots réservés aux forçats alors que les
trois premiers cabanons sont réservés aux condamnés à la peine de mort.
- Le narrateur décrit les murs de sa cellule pleins d’inscriptions, traces laissées
XI
par d’autres prisonniers. L’image de l’échafaud sur le mur le perturbe.
- Le prisonnier reprend sa lecture des inscriptions murales. Il découvre les
XII
noms de criminels qui ont déjà séjourné dans cette cellule.
- Le narrateur se rappelle du départ des forçats au bagne de Toulon. Il
rapporte cet événement comme un vrai spectacle en trois actes : la visite
XIII
médicale, la visite des geôliers et le ferrage. Il raconte le traitement inhumain
réservé à ces condamnés. À la ¿n du spectacle, il s’évanouit.
- Quand il revient à lui, il se trouve dans l’in¿rmerie. D’une fenêtre, il peut
XIV observer les forçats partir tristement sous la pluie au bagne de Toulon. Il
préfère plutôt la mort que les travaux forcés.
- Le prisonnier est dans sa cellule. Il avait senti un peu de liberté dans
XV
l’in¿rmerie, mais il est repris par l’idée de la mort, il pense à s’évader.
- Le narrateur se rappelle de ces quelques heures de liberté à l’in¿rmerie.
XVI Il se souvient de cette jeune ¿lle qu’il a entendue chanter de sa vois pure,
veloutée une chanson en argot.
- Il pense encore à s’évader. Il s’imagine déjà hors de la prison dans le port
XVII pour s’embarquer vers l’Angleterre, mais un gendarme vient lui demander
son passeport : le rêve est brisé.
- Il est six heures du matin. Le guichetier entre dans le cachot. Il demande
XVIII
au condamné ce qu’il désire manger.
- Le directeur de la prison vient en personne voir le condamné. Il se montre
XIX
doux et gentil. Le jeune comprend que son heure est arrivée.
- Le narrateur pense à son geôlier, à la prison qu’il trouve partout autour de
XX
lui, dans les murs, dans les guichetiers…
- Le condamné reçoit deux visites. D’abord celle du prêtre et puis celle de
Français
l’huissier. Ce dernier vient lui annoncer que le pourvoi est rejeté et que son
XXI
exécution aura lieu le jour même en place de Grève. Il reviendra le chercher
dans une heure.
XXII - Le prisonnier est transféré à la Conciergerie. Il nous raconte le voyage et
ProfSalmi 27
sa discussion avec le prêtre et l’huissier pendant le trajet. Il se montre

peu bavard et paraît plutôt pensif. À huit heures trente, la carriole est déjà
devant la Cour.
- L’huissier remet le condamné aux mains du directeur. Dans un cabinet
voisin, il fait une rencontre avec un condamné à mort, le Friauche, qui
XXIII
séjournera dans la même cellule à Bicêtre. Ce dernier, ¿ls d’un ancien
condamné à mort lui raconte son histoire et lui prend sa redingote.
XIV - Le narrateur est furieux d’avoir cédé sa redingote.
- Le condamné est transféré dans une autre cellule. On lui rapporte ce qu’il
XXV
faut pour écrire et un lit.
- Il est dix heures. Le condamné plaint sa petite ¿lle qui restera sans père.
XXVI
Elle sera peut-êtrerepoussée, haïe à cause de lui.
XXVII - Le narrateur se demande comment on meurt sur l’échafaud.
XXVIII - Le narrateur se rappelle avoir déjà vu monter une guillotine sur la place de Grève.
- Le jeune détenu pense à cette grâce qui ne vient toujours pas. Il estime
XXIX maintenant que les galères seraient une meilleure solution en attendant
qu’un jour arrive la grâce.
- Le prêtre revient voir le condamné qui n’apprécie pas sa présence. Ce prêtre
XXX
parle machinalement et semble peu touché par la souffrance du prisonnier.
- Le narrateur est surpris de voir un homme prendre les mesures de la
XXXI
cellule. La prison va être rénovée dans six mois.
- Un autre gendarme vient prendre la relève. Il est un peu brusque. Il

demande au prisonnier de venir chez lui après son exécution pour lui révéler
XXXII les trois bons numéros gagnants à la loterie. Le condamné veut pro¿ter de
cette demande bizarre : il lui propose de changer ses vêtements avec lui. Le
gendarme refuse ; il a compris que le prisonnier voulait s’évader.
- Pour oublier son présent, le narrateur se souvient de son enfance et de
XXXIII sa jeunesse. Il s’arrête longuement sur le souvenir de Pepa, cette jeune
andalouse dont il était amoureux et avec qui il a passé une belle soirée d’été.
- Au milieu de ses souvenirs de jeunesse, le condamné pense à son crime.
XXXIV Entre son passé et son présent, il y a une rivière de sang : le sang de l’autre
(sa victime) et le sien.
- Le narrateur pense à toutes ces personnes qui continuent à vivre normalement
XXXVII
au monde.
- Il est une heure le quart. Le condamné éprouve une violente douleur. Il a
XXXVIII
Français
mal partout. Il lui reste environs deux heures à vivre.

- On dit que sous la guillotine, on ne souffre pas, que cela passe vite. Le
XXXIX narrateur se demande comment on peut savoir une telle chose puisque aucun
condamné déjà exécuté ne peut l’af¿rmer.
ProfSalmi 28
- Le jeune détenu pense au roi. C’est de lui que viendrait la grâce tant
XL
attendue. Sa vie dépend d’une signature. Il espère toujours.
- Le condamné se met dans la tête l’idée qu’il va bientôt mourir. Il demande
XLI
un prêtre pour se confesser, un cruci¿x à baiser.
- Il essaye de dormir un moment. C’est son dernier sommeil. Il fait un
XLII
cauchemar et se réveille frémissant.
- Marie vient rendre visite à son père. Ce dernier est choqué devant sa ¿lle
XLIII qui ne le reconnaît pas. Elle croit que son père est mort. Le jeune condamné
perd tout espoir.
- Il reste une heure au condamné. La visite de sa ¿lle l’a poussé dans le
XLIV
désespoir.
- Il pense au peuple qui viendra assister au « spectacle » de son exécution.
XLV Il se dit que parmi ce public enthousiaste, il y a peut-être des têtes qui le
suivront, sans le savoir, dans sa destination.
- La petite Marie vient de partir. Le père se demande s’il a le temps de lui
XLVI
écrire quelques pages. Il cherche à se justi¿er aux yeux de sa ¿lle.-
- Le condamné est dans une cellule de l’hôtel de ville. À trois heures, on
vient l’avertir qu’il est temps. Le bourreau et ses deux valets lui coupent
XLVIII les cheveux et le col de sa chemise avant de lui lier les mains. Le convoi
se dirige ensuite vers la place de Grève devant une foule de curieux qui
attendent l’exécution.
- Le condamné demande sa grâce à cette personne qu’il croyait juge,
commissaire ou magistrat. Il demande, par pitié, qu’on lui donne cinq
XLIX minutes pour attendre la grâce. Mais le juge et le bourreau sortent de la
cellule. Il reste seul avec le gendarme. Il espère encore, mais on vient le
chercher…Il est QUATRE HEURES.
Français
ProfSalmi 29
Modèles
d'examens
régionaux
d u b a c c a l a u ré a t
2016
1/3 ‫اﻟﺼﻔﺤﺔ‬ ‫اﻻﻣﺘﺤﺎن اﻟﺠﻬﻮي اﻟﻤﻮﺣﺪ ﻟﻨﻴﻞ ﺷﻬﺎدة اﻟﺒﺎﻛﺎﻟﻮرﻳﺎ‬ á«Hô¨ŸG áμ∏ªŸG
tagldit n lmavrib
‫ﺳﺎﻋﺘﺎن‬ ‫ﻣﺪة اﻧﺠﺎز‬ 2016 ‫دورة ﻳﻮﻧﻴﻮ‬
/ ‫ ع ﺗﻚ‬/ ‫آداب‬ ‫ﺟﻤﻴﻊ اﻟﺸﻌﺐ‬
4 ‫ف ﺗﻂ‬ ‫اﻟﻤﻌﺎﻣﻞ‬ á«æWƒdG á«HÎdG IQGRh
3 ‫إﻗﺘﺼﺎد‬ ‫ اﻟﻔﺮﻧﺴﻴﺔ‬: ‫اﻟﻤﺎدة‬ tamawast nusgmi anamur
‫اﻷﻛﺎدميﻴﺔ اﻟﺠﻬﻮﻳﺔ ﻟﻠﱰﺑﻴﺔ واﻟﺘﻜﻮﻳﻦ‬
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ اﻟﺪار اﻟﺒﻴﻀﺎء اﻟﻜﺒﺮى‬ ‫ﻟﺠﻬﺔ اﻟﺪار اﻟﺒﻴﻀﺎء اﻟﻜﱪى‬
Texte :
C’est pour ce moment redouté que j’avais gardé mon courage. J’ai fait trois pas, et j’ai
paru sur le seuil du guichet.
Le voilà ! Le voilà ! A crié la foule. Il sort, en¿n !
Et les plus près de moi battaient des mains. Si fort qu’on aime un roi, ce serait moins de fête.
C’était une charrette ordinaire, avec un cheval étique, et un charretier en sarrau bleu à
dessin rouges, comme ceux des maraîchers des environs de Bicêtre.
Le gros homme en chapeau à trois cornes est monté le premier.
Bonjour, monsieur Samson ! criaient les enfants pendus à des grilles : Un valet l’a suivi
Bravo, Mardi ! ont crié de nouveau les enfants. Ils se sont assis tous deux sur la banquette
de devant . . .
C’était mon tour : j’ai monté d’une allure assez ferme
Il va bien, a dit une femme à côté des gendarmes.
Cet atroce éloge m’a donné du courtage. Le prêtre est venu se placer auprés de moi.
On m’avait assis sur la banquette de derrière, le dos tourné au cheval. J’ai frémi de cette
dernière attention. Ils mettent de l’humanité là-dedans.
J’ai voulu regarder autour de moi : gendarmes devant, gendarmes derrière, puis de la
foule, de la foule et de la foule : une mer de têtes sur la place.
Un piquet de gendarmerie à cheval m’attendait à la porte de la grille du Palais.
L’of¿cer a donné l’ordre. La charrette et son cortège se sont mis en mouvement, comme
poussés en avant par un hurlement de la populace.
On a franchi la grille. Au moment où la charrette a tourné vers le pont au change, la
place a éclaté en bruits, du payé aux toits, et les ponts et les quais ont répondu à faire un
tremblement de terre.
C’est là que le piquet qui attendait s’est rallié à l’escorte.
- Chapeau bas ! Chapeau bas ! Criaient mille bouches ensemble. Comme pour le roi.
Alors j’ai ri horriblement aussi, moi, et j’ai dit au prêtre :
Eux les chapeaux, moi la tête.
On allait au pas.
Le quai aux Fleurs embaumait ; c’est jour de marché. Les marchandes ont quitté leurs
bouquets pour moi.
Français
Vis-à-vis, un peu avant la tour carrée qui fait le coin du Palais, il y a des cabarets dont
les entresols étaient pleins de spectateurs heureux de leurs belles places, surtout des
femmes.La journée doit être bonne pour les cabaretiers.
On louait des tables, des chainses, des échafaudages, des charrettes. Tout pliait de
ProfSalmi 31
2/3 ‫اﻟﺼﻔﺤﺔ‬
spectateurs. Des marchands de sang humain criaient à tue-tête :

Qui veut des places ? Une rage m’a pris contre ce peuple. J’ai eu envie de leur crier :
Qui veut la mienne ? ( . . .)
I - Étude de texte : (10 pts)

A. Contextualisation du texte:
1- Complétez le tableau suivant après l’avoir reproduit sur votre copie : (0.25 ptx4)
Titre de l’oeuvre Son auteur Personnage principal La visée de l’auteur

2- a- Cet extrait se situe :

- Au début de l’œuvre (0.5 pt)
- Au milieu de l’œuvre
- A la ¿n de l’œuvre.
b- Justi¿ez votre choix. (0.5 pt)
B. Analyse du texte:
3- « C’est ce moment redouté ... »
- De quel moment s’agit-il ? Justi¿ez.
4- Dé¿nissez le rôle des personnages cités ci-dessous en choisissant parmi les propositions
suivantes, après avoir recopié le tableau sur votre copie d’examen :
a- Assister l’exécution du condamné.
b- Exécuter la mise à mort.

c- Soutenir et réconforter le condamné.
d- Gagner de l’argent.
Les personnages Leurs rôles (ce qu’ils font)

- Le gros homme et son valet
- Le prêtre
- Les cabaretiers
- Les spectateurs
5- A qui le narrateur se compare-t-il ? Justi¿ez votre réponse. (0.5 ptsx2)

6- « Il va bien ! » Selon cette phrase, le condamné est-il jugé physiquement ou moralement ?
Pourquoi ? (0.5 ptx2)
7- Identi¿ez les deux ¿gures de style contenues dans les relevés suivants :
Français
a- « On louait des tables, des chaises, des échafaudages, des charrettes . » (0.5 ptx2)
b- « Chapeaux bas comme le roi. »
8- Le jour de l’exécution ressemble à une fête ou à un spectacle. (0.25 ptx4)
- Citez quatre indices qui le montrent.
ProfSalmi 32
C. Réaction face au texte:
9- Aimeriez-vous assister à une condamnation à mort ? Justi¿ez
10- A votre avis, le condamné à mort a-t-il raison de se mettre en colère contre la foule ?
Justi¿ez. (0.5 ptx2)
II - Production écrite : (10 pts)

Sujet :
Certains pensent que la mise à mort n’est ni un spectacle à montrer ni une fête à célébrer.
C’est plutôt une horreur, un drame à cacher.
Partagez-vous ce point de vue.
Justi¿ez votre choix à l’aide d’arguments pertinents.
Lors de la correction de votre copie, on tiendra compte des critères suivants :
Critères d’élaboration de l’écrit à produire Note attribuée
- Respect de la consigne (traiter le sujet proposé) 1 pt
- Organisation du texte 2 pts
- Choix d’arguments précis et pertinents 2 ps
- Correction de la langue : syntaxe, vocabulaire adéquat, orthographe, 5 pts
conjugaison, ponctuation..
Français
ProfSalmi 33
CORRIGÉ DE L’EXAMEN RÉGIONAL DU BACCAL AURÉAT
Région du Grand Casablanca - Juin 2016

A. Contextualisation du texte :
1-
Titre de l’oeuvre Genre littéraire Personnage principal Auteur
Le Dernier jour d’un L’abolition de la peine

Le Condamné à Mort. Victor Hugo
Condamné. de mort.
2- a- Cet extrait se situe : à la ¿n de l’œuvre

b- Car on emmène le condamné à la place de l’exécution.

B. Analyse du texte :
3- Il s’agit du moment de l’exécution, de la mise à mort, car le narrateur ne craint et
n’attend que le moment de la condamnation.
4-
Les personnages Leurs rôles (ce qu’ils font)
Le gros homme et son valet : Exécuter la mise à mort.
Le prêtre : Soutenir et réconforter le condamné.
Les cabaretiers : Gagner de l’argent.
Les spectateurs : Assister à l’exécution du condamné.
5- Le narrateur se compare à un roi « et les plus près de moi battaient des mains. Si fort
qu’on aime un roi. »

6- Selon cette phrase le condamné est jugé physiquement car moralement le condamné
souffre atrocement et la femme qui l’avait jugé ne pouvait voir sa souffrance intérieure.
7- a- L’énumération.
b- La comparaison.
8- Le jour de l’exécution ressemble à un spectacle. « la foule, battaient des mains,
spectateurs, belles places... »
C. Réaction face au texte :
9- Non, je n’aimerais pas assister à une condamnation à mort car c’est inhumain et je ne
pourrais pas voir un être humain traité d’une manière cruelle sans rien faire.
10- Oui, le condamné a raison car la foule se montre froide et insensible aux douleurs que
ressent le condamné.

Français
L’exécution est une question d’une importance majeure. Elle a préoccupé les gens depuis
des siècles. Certains la considèrent comme un spectacle à montrer ou une fête à célébrer
et d’autres la voient comme une horreur, un drame à cacher. Reste à savoir lequel de ces
opinions est le plus proche de la réalité.
ProfSalmi 34
Les personnes qui pensent que la mise à mort est un spectacle à montrer ou une fête
à célébrer s’obstinent à défendre leur opinion par les arguments suivants : primo, elles
prétendent que le spectacle de l’exécution est un moyen de donner l’exemple et de
dissuader d’autres qui seraient tentés de faire le même crime. Secundo, elles disent que le
fait d’exécuter le condamné devant tout le monde permet à la famille de la victime de voir
en direct le sort de celui qui a fait mal à leur famille et cela les rassure. Tercio, exécuter en
plein public permet aussi d’attester l’autorité de l’Etat.
Par contre les personnes qui pensent le contraire avancent d’autres arguments. D’abord,
l’exécution en spectacle ruine toute sensibilité chez les gens qui ne sentent plus rien en
regardant le sang d’un être humain couler devant eux. Ensuite, s’il faut exécuter quelqu’un,
il faut du moins respecter son humanité et les sentiments de sa famille qui n’a rien fait et
l’exécuter dans un endroit où personne ne peut le voir. En¿n, le spectacle d’une exécution
légitime la violence, donc il ne faudrait pas par la suite s’étonner si le taux de la criminalité
augmente.
Somme toute, on peut avancer que la mise à mort en public n’est pas compatible avec les
valeurs humaines, donc il faut l’éviter. Personnellement, je pense que la peine de mort en
soi est une horreur et qu’il faut chercher d’autres alternatives pour remédier aux crimes.
Français
ProfSalmi 35
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ ﺗﺎﻓﻴﻼﻟﺖ‬- ‫ﺟﻬﺔ درﻋﺔ‬ ‫ ﺗﺎﻓﻴﻼﻟﺖ‬- ‫ﺟﻬﺔ درﻋﺔ‬
Texte :
Que ce que j’écris ici puisse être un jour utile à d’autres, que cela arrête le juge prêt à
juger, que cela sauve des malheureux, innocents ou coupables, de l’agonie à laquelle je
suis condamné, pourquoi ? à quoi bon ? qu’in porte ? Quand ma tête aura été coupée,
qu’est-ce que cela me fait qu’on en coupe d’autres ? Est-ce que vraiment j’ai pu penser
ces folies ? Jeter bas l’échafaud après que j’y aurai monté ! je vous demande un peu ce
qui m’en reviendra
Quoi ! le soleil, le printemps, les champs pleins de Àeurs, les oiseaux qui s’éveillent le
matin, les nuages, les arbres, la nature, la vie, tout cela n’est plus à moi !
Ah ! C’est moi qu’il faudrait sauver ! Est-il bien vrai que cela ne se peut, qu’il faudra
mourir demain, aujourd’hui peut être, que cela est ainsi ? O Dieu ! l’horrible idée à se
briser la tête au mur de son cachot !

1- Recopiez et complétez le tableau suivant :
Titre de l’œuvre Auteur Genre Siècle
2- a- Qui raconte ?
b- Où se passe la scène ?
3- Situez le passage par rapport aux événements de l’œuvre. 1pt
4- Quels sont les arguments avancés par l’auteur pour justi¿er son recours à l’écriture ? 1pt
5- Choisissez la bonne réponse : 1pt
Dans ce passage le narrateur écrit :
- Une lettre au procureur général.
- Son Journal intime
- Une lettre à sa ¿lle Marie.
6- Dans le passage, le narrateur regrette la perte de plusieurs choses.
a- Quelles sont ces choses perdues ? 0,5 pt
b- Quelle est la cause de cette perte ? 0,5 pt
Français
7- Quel ¿gure de style reconnaissez-vous dans le deuxième paragraphe ? 1pt

8- a- Quels types de phrases (ou modalités) dominent dans le passage ? 0,5 pt
b- Quel effet, à travers l’emploi de ces types de phrases, le narrateur cherche t-il à créer ? 0,5 pt
9- Quelle idée dangereuse tente le personnage vers la ¿n du passage ? 1pt
10- Le narrateur pense en priorité à sauver sa vie.
ProfSalmi 36
Trouver-vous son attitude égoïste ou raisonnable ? Pourquoi ? 1pt

Sujet :
L’écriture peut être une source de plaisir comme elle peut être au service d’une cause noble.
Croyez-vous à l’ef¿cacité de la parole écrite pour sensibiliser les gens ? Développer votre
réÀexion dans un texte argumentatif illustré d’exemples précis.
Français
ProfSalmi 37
Région de Draa Tafilalt - Juin 2016

1-
Titre de l’oeuvre Auteur Genre Siècle
Le Dernier Jour d’un Victor Hugo Roman à thèse 19ème siècle.

Condamné
2- a- C’est le condamné à mort qui raconte.

b- La scène se passe dans la cellule de la prison.

3- Ce passage vient après que le narrateur avait décidé de se mettre à écrire.
4- Les arguments avancés par l’auteur pour justi¿er son recours à l’écriture sont : il veut que
son écrit soit utile à d’autres, qu’il arrête le juge près à juger, qu’il sauve les malheureux,
les innocents ou même les coupables de la peine de mort.
5- Dans ce passage le narrateur écrit son journal intime.
6- a- Ces choses perdues sont : le soleil, le printemps, les champs pleins de Àeurs, les
oiseaux qui s’éveillent le matin, les nuages, les arbres, la nature, la vie.
b- la cause de cette perte est son exécution sa mise à mort.
7- La ¿gure de style est l’énumération.
8- a- Les types de phrases qui dominent sont : les phrases interrogatives et les phrases
exclamatives.
b- le narrateur cherche à émouvoir et à persuader le lecteur de la cruauté de la

condamnation à mort.
9- Se briser la tête au mur de son cachot.
10- Dans son cas, vu qu’il sait qu’il va mourir, je trouve que c’est normal qu’il ne pense qu’à
lui-même. Il se sent seul est abandonné de tout le monde donc il pense à lui-même et oublie
le reste du monde.

L’écriture constitue pour beaucoup de personnes une source de plaisir et de divertissement,
et d’autres s’en servent pour une visée plus sérieuse et plus noble celle de défendre des
idées, des personnes ou une cause. Reste à savoir si la parole écrite dispose de l’ef¿cacité
nécessaire pour sensibiliser les gens.
De nos jours, peu sont les personnes qui prennent la peine de lire que ce soit un livre ou
Français
des écrits sur internet mais cela ne décourage pas les écrivains qui continuent à écrire dans
l’espoir de faire passer leurs idées. Même si les gens ne lisent pas beaucoup, les écrits qui
ont la caractéristique d’être forts et bien faits, arrivent à toucher un grand public et arrivent
à s’imposer de telle manière que tout le monde les recherche. L’exemple le plus signi¿catif
est le roman à thèse Le Dernier Jour d’un Condamné du grand écrivain Victor Hugo qui,
ProfSalmi 38
depuis des siècles, attire des lecteurs. Il n’y a pas que cet exemple d’ailleurs, de nos jours,
il y a des écrivains qui ravagent le monde par leurs écrits et arrivent à attirer l’attention des
gens sur beaucoup de questions et beaucoup de sujets importants. Il suf¿t donc que l’écrit
soit convaincant pour qu’il atteigne son objectif.
En dé¿nitif, il semble bien que les écrits qui se respectent disposent de tout ce qu’il faut
pour s’imposer et sensibiliser les gens même si la concurrence et forte avec les médias et
la haute technologie.
Français
ProfSalmi 39
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ ﺳﻮس ﻣﺎﺳﺔ‬ ‫ﺟﻬﺔ ﺳﻮس ﻣﺎﺳﺔ‬
Texte :
Mon père entra.
- Le salut pour vous.
- Sur toi le salut, murmura ma mère. As-tu fait bon voyage ?
- Louange à Dieu, je n’ai eu aucun ennui mais je suis un peu fatigué... Sidi Mohammed,
viens que je te regarde de plus près.

Je m’approchai de mon père. Il se débarrassa des deux poulets. Il les posa à même le
sol. Ils avaient les pattes liées par un brin de palmier. Ils se mirent à battre des ailes, à
pousser des gloussement de terreur. Mon père m’intimidait . Je le trouvais changé. Son
visage avait pris une couleur terre cuite qui me déconcertait. Sa djellaba sentait la terre,
la sueur et le crottin. Lorsqu’il passa ses mains sous mes aisselles et me souleva à la
hauteur de son turban, je repris entièrement confiance et j’éclatai de rire. Ma mère sortit
de sa torpeur. Elle rit comme une petite fille, s’empara des poulets pour les emporter
à la cuisine, revint aider mon père à vider son capuchon qui contenait des œufs, sortit
d’un sac de doum un pot de beurre, une bouteille d’huile, un paquet d’olives, un morceau
de galette paysanne en grosse semoule. Prise d’une fièvre d’activité , elle rangeait nos
richesses, soufflait sur le feu, allait, venait d’un pas pressé sans s’arrêter de parler, de
poser des questions, de me gourmander gentiment.

Installé sur les genoux de mon père, je lui racontais les événements qui avaient meublé
notre vie
Pendant son absence. Je les racontais à ma façon, sans ordre, sans cette obéissante
aveugle à la stricte vérité des faits qui rend les récits des grandes personnes dépourvus
de saveur et de poésie. Je sautais d’une scène à une autre, je déformais les détails, j’en
inventais au besoin. A chaque instant, ma mère essayait de rectifier ce que j’avançais,
mon père la priait de nous laisser en paix.
Les voisines faisaient à haute voix des vœux pour que notre bonheur soit durable et
notre santé prospère.
Des you-you éclatèrent sur la terrasse. Des femmes venues des maisons mitoyennes
manifestaient ainsi, bruyamment, la part qu’elles prenaient à notre joie. Ma mère ne
cessait de remercier les unes et les autres.
Français

ProfSalmi 40
Titre de l’œuvre Auteur Siècle Genre
2- Situez le passage dans l’œuvre.

3- Quelle a été la réaction de l’enfant quand il a vu son père au début ?
4- Les voisines étaient : a- joyeuses
b- jalouses
c- indifférentes
Recopiez la bonne réponse. Justi¿ez-la.
5- Relevez dans le texte quatre indices qui évoquent la campagne.
6- D’après le narrateur, qu’est-ce qui caractérise le récit des enfants ?
Titre de l’œuvre Phrase du texte Temps verbal

Récit
Discours
8- Le portrait physique du père est-il valorisant ou dévalorisant ?

Justi¿ez votre réponse.
9- La tradition veut que celui qui rentre de voyage ne revienne jamais les mains vides.
Qu’en pensez-vous ?
10- D’après vous, qui devrait lire ce genre de texte : les marocains ou les étrangers ?

Sujet :
Le bonheur pour vous, est-vivre comme tout le monde ou choisir son propre chemin ?
Rédigez un texte argumentatif dans lequel vous répondez à cette question en vous appuyant
sur des arguments précis.
Critères d’évaluation de discours Critères d’évaluation de la langue
Vocabulaire (usage de termes précis et variés)

Conformité de la production à la
Syntaxe (construction de phrases correctes)
consigne d’écriture.
5 5
Cohérence de l’argumentation. Ponctuation (usage d’une ponctuation adéquate)
pts pts
Français
Structure du texte (organisation Orthographe d’usage et grammaticale (respect

et progression du texte) des règles)
Conjugaison (emploi des temps)
ProfSalmi 41
Région de Souss Massa - Juin 2016

1-
Titre de l’oeuvre Auteur Siècle Genre
La Boite à Merveilles Ahmed SEFRIOUI 20ème siècle Roman

autobiographique
2- Ce passage vient après le voyage du père de Sidi Mohammed aux environs de Fès pour
travailler car il avait fait faillite et ce passage coïncide avec son retour.
3- L’enfant était intimidé et déconcerté.
4- Les voisines étaient joyeuses. « les voisines faisaient à haute voix des vœux que notre
bonheur soit durable et notre santé prospère » / « des you-you éclatèrent sur la terrasse.
Des femmes venues des maisons mitoyennes manifestaient ainsi, bruyamment, la part
qu’elles prenaient à notre joie. »
5- Quatre indices qui évoquent la compagne : poulets, couleur terre cuite, la terre, crottin,
galettes paysannes...
6- Ce qui caractérise le récit des enfants est qu’il est raconté sans ordre, sans cette
obéissance aveugle à la stricte vérité des faits qui rend les récits des grandes personnes
dépourvus de saveur et de poésie.
7-
Phrase du texte Temps verbal

Récit Je m’approchai de mon père. Passé simple.
Ils avaient les pattes liées par un brin imparfait.
de palmier.
Discours « As-tu fait bon voyage ? » Passe composé

« Louange à Dieu, je n’ai eu aucun Passé composé + présent
ennui mais je suis un peu fatigué...
Sidi Mohammed, viens que je te
regarde de plus près. »
8- Le portrait du père est dévalorisant car il revient juste de la compagne où il travaillait dur
pour gagner sa vie, son apparence n’est pas très présentable.
9- Je pense que le fait de ne pas rentrer d’un voyage les mains vides est une bonne chose
Français
cela ne fait, en général, que des heureux et cela prouve que la personne qui a voyagé avait
pensé aux autres.
10- A mon avis c’est les étrangers qui devraient lire ce genre de texte pour découvrir la
culture marocaine.
ProfSalmi 42
Le bonheur est une notion qui avait préoccupé et qui préoccupe toujours l’esprit humain.
En effet, toute personne court après le bonheur et passe toute sa vie à essayer de dé¿nir
cette notion. Pour certains le bonheur est de vivre comme le commun des mortels, pour
d’autres, le bonheur c’est choisir son propre destin et se différencier des autres.
Les personnes qui estiment que le bonheur est de vivre comme le commun des mortels
soutiennent leur thèse par les arguments suivants : primo, pour elles, le bonheur se
concrétise en une vie paisible, un travail qui leur permet de gagner leur vie et une petite
famille heureuse. Secundo, elles n’aspirent pas à plus car elles croient que le vrai bonheur
c’est de se contenter de ce que l’on a, et que si l’on cherche davantage on va souffrir. Tercio,
elles ne cherchent pas à redé¿nir le bonheur et à découvrir d’autres aspects de cette notion
pour elles le bonheur c’est de vivre une vie plate et ordinaire.
Cependant, les personnes qui pensent le contraire s’engagent à défendre leur thèse par
d’autres preuves. Premièrement, pour elles, le bonheur c’est de tenter chaque jour une
nouvelle chose, une nouvelle aventure pour savourer la vie et le vrai goût du bonheur.
Deuxièmement, choisir leur propre chemin est en soi un bonheur. Etre différent c’est être
spécial et unique, elles ne cherchent par à reproduire le modèle de leur génération ou de
leur époque, ils veulent elles-mêmes être un modèle. Troisièmement, elles cherchent à
apporter une nouvelle dé¿nition qui leur est propre à cette notion relative.
Pour conclure on peut avancer que le bonheur a autant de dé¿nitions qu’il y a de personnes
dans le monde. Et chercher à l’encadrer dans une seule dé¿nition serait une chose absurde
et insensée. Chacun cherche sont bonheur selon ses propres besoins et ses propres priorités
dans la vie.
Français
ProfSalmi 43
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ ﻣﻜﻨﺎس‬- ‫ﺟﻬﺔ ﻓﺎس‬ ‫ ﻣﻜﻨﺎس‬- ‫ﺟﻬﺔ ﻓﺎس‬
Texte :
ANTIGONE : (secoue la tête) : Je ne veux pas comprendre. C’est bon pour vous. Moi je
suis là pour autre chose que pour comprendre, je suis là pour vous dire non et pour mourir.
CREON : C’est facile de dire non !
ANTIGONE : Pas toujours.
CREON : Pour dire oui, il faut suer(1) et retrousser ses manches, empoigner la vie à
pleines mains et s’en mettre jusqu’aux coudes. C’est facile de dire non, même si on doit
mourir. Il n’y a qu’à ne pas bouger et attendre. Attendre pour vivre, attendre même pour
qu’on vous tue. C’est trop lâche. C’est une invention des hommes. Tu imagines un monde
où les arbres aussi auraient dit non contre la sève(2), où les bêtes auraient dit non contre
l’instinct de la chasse ou de l’amour ? Les bêtes, elles au moins, sont bonnes et simples
et dures. Elles vont, se poussant et il peut s’en perdre autant que l’on veut, il en même
chemin. Et si elles tombent, les autres passent et il peut s’en perdre autant que l’on veut,
il en restera toujours une de chaque espèces prête à refaire des petits et à reprendre le
même chemin avec le même courage, toute pareille à celles qui sont passées avant.
ANTIGONE : Quel rêve, hein, pour un roi, des bêtes ! Ce serait si simple.
(Un silence, Créon la regarde)
CREON : Tu me métrises, n’est-ce pas ? (Elle ne répond pas, il continue comme pour lui.)
C’est drôle (….)
(Il a pris sa tête dans ses mains. On sent qu’il est à bout de forces.)
Ecoute-moi tout de même pour la dernière fois. Mon rôle n’est pas bon, mais c’est mon
rôle et je vais te faire tuer, seulement, avant, je veux que toi aussi tu sois bien sûre du
tien. Tu sais pourquoi tu vas mourir, Antigogne ? tu sais au bas de quelle histoire tu vas
signer pour toujours ton petit nom sanglant ?
ANTIGOGNE : Quelle histoire ?
CREON : Celle d’Etéocle et de Polynice, celle de tes frères, Non, tu crois la savoir, tu ne
la sais pas.
Personne ne la sait dans Thèbes, que moi. Mais il semble que toi, ce matin, tu as aussi le
droit de l’apprendre. (Il rêve un temps, la tête dans ses mains, accoudé sur ses genoux.
On l’entend murmurer). Ce n’est pas bien beau, tu vas voir. (Et il commence sourdement
sans regarder Antigone). Que te rappelles-tu de tes frères, d’abord ? Deux compagnons
Français
de jeux qui te méprisaient sans doute, qui te cassaient tes poupées, se chuchotant
éternellement des mystères à l’oreille l’un de l’autre pour te faire enrager(3) ?
ANTIGONE : C’étaient des grands.
(1) Suer : dégager de la sueur lors d’un effort physique, de chaleur …ici, fournir
ProfSalmi 44
beaucoup d’efferts, travailler dur.
(2) La sève liquide vital circulant dans les plantes et les arbres
(3) Enrager quelqu’un : le rendre furieux, l’irriter, le mettre en colère.

1- Complétez ce texte de présentation et recopiez-le en tenant compte des indications
suivantes : date, l’écriture, nom du père, genre théâtral, nom du dramaturge. (0,25x4)
Antigone est une moderne écrite au siècle par le dramaturge français
cette pièce représente le destin malheureux d’Antigone, ¿lle de Jocaste et d’ .
2- Pour situer le texte dans l’œuvre, répondez aux questions suivantes :

3- Pourquoi Antigone a-t-elle été prise et ramenée au palais par les gardes de Créon ? (0,5)
En accomplissant cet acte, Antigone savait-elle qu’elle risque la peine de mort ? (0,5)
3- Lisez la première réplique d’Antigone, puis répondez aux questions suivantes :
a- Quel type de phrases Antigone y emploie-t-elle ? (0,25)
b- En employant ce type de phrases, Antigone est-elle une ¿lle hésitante, décidée ou
indifférente ? (0,5)
c- Quelle didascalie (indication scénique) vient appuyer cette attitude d’Antigone ? (0,25)
4- Dans son face à face avec Antigone, Créon défend l’idée selon laquelle il n’est pas facile
de dire « oui »
a- Dites si cette idée est vrai ou fausse, (0,5)
b- Justifez votre réponse par une expression relevée dans la premiére tirade de Créon.
5- a- Pour convaincre sa nièce, Créon recourt à des exemples liées à la nature. Relevez un
de ces exemples (0,5)
b- Utilise-t-il ces exemples pour illustrer l’importance de la vie, la beauté de la nature ou
la nécessité de mourir ? (0,5)
6- Antigone adopte une attitude méprisante vis-à vis de son oncle Créon.
a- Relevez dans sa réplique une expression qui montre cette attitude .(0,5)
b- Dans cette même réplique, Antigogne parle-t-elle à son oncle sur un ton ironique,
pathétique ou lyrique ? (0,5)
7- « Mon rôle n’est pas bon, mais c’est mon rôle et je vais te faire tuer . »
a- De quel rôle parle Créon ici ? (0,5)
Français
b- Réécrivez tout l’énoncé en employant un moyen de concession convenable (0,5)

8- a- Créon donne-t-il une image valorisante ou dévalorisante des deux frères d’Antigone ? (0,5)
b- Dans quel but Créon parle-t-il de cette façon des deux frères ? (0,5)
B. Réaction face au texte:
ProfSalmi 45
9- Êtes-vous d’accord avec la façon dont Antigone s’adresse à son oncle dans ce texte ? (0,5)
e
Justi¿ez votre avis par un argument personnel. (0,5)
10- À qui, des deux personnages, donneriez-vous raison dans cet extrait ? (0,5)
Justi¿ez votre point de vue par un argument pertinent. (0,5)
s

Sujet :
Certains jeunes pensent que les meilleurs parents sont ceux qui accordent une liberté totale à
leurs enfants et qui n’interviennent pas dans leur vie pour les orienter ou les conseiller.
Etes-vous d’accord avec cette opinion ?
Rédigez un texte dans lequel vous développez votre point de vue à l’aide d’arguments et
d’exemples précis.
La correction de votre production tiendra compte des critères d’évaluation suivants :
A- Respect de la consigne (se conformes à ce qui et demandé dans le sujet). 1 pt
B- Organisation du texte (introduction, développement , conclusion ). 1 pt
C- Pertinence des arguments et emploi des liens logiques. 3 pts
D- Correction de la langue :( Grammaire, orthographe, lexique approprié …) 4 pts
E- Présentation du texte : (alinéas, paragraphes, ponctuation, majuscule . 1 pt

Français
ProfSalmi 46
Région de Fès Meknès - Juin 2016

1- Antigone est une tragédie moderne écrite au 20ème siècle par le dramaturge français
Jean Anouilh. Cette pièce représente le destin malheureux d’Antigone, fille de Jocaste et
d’Œdipe.
2- Antigone a été prise et ramenée au palais par les gardes de Créon parce qu’elle avait
tenté d’enterrer son frère Polynice, elle avait ainsi violé la loi de Créon.
Oui, en accomplissant cet acte Antigone savait qu’elle risque la peine de mort.
3- a- Antigone emploie des phrases déclaratives affirmatives.
b- Antigone est une fille décidée.
c- La didascalie qui vient appuyer cette attitude d’Antigone est (secoue la tête).
4- a- Cette idée est vraie.
b- « pour dire oui, il faut suer et retrousser ses manches, empoigner la vie à pleines
mains et s’en mettre jusqu’aux coudes. C’est facile de dire non, même si on doit mourir. »
5-a- « Tu imagines un monde où les arbres aussi auraient dit non contre la sève », « ... où
les bêtes auraient dit non contre l’instinct de la chasse ou de l’amour ? »
b- Il utilise ces exemples pour illustrer l’importance de la vie.
6- a- « Quel rêve, hein, pour un roi, des bêtes ! »
b- Antigone parle à son oncle sur un ton ironique.
7-a- Créon parle de son rôle de roi qui doit restituer l’ordre dans Thèbes, son rôle de faire
tuer Antigone pour donner l’exemple.
b- Même si mon rôle n’est pas bon, c’est mon rôle et je vais te faire tuer.
8- a- Créon donne une image dévalorisante des deux frères d’Antigone.
b- Créon parle des deux frères de cette façon pour convaincre Antigone à renoncer à son
projet d’enterrer son frère Polynice.
9- Je ne suis pas d’accord avec la façon dont Antigone s’adresse à son oncle dans ce texte,
d’un côté, parce que c’est son oncle, il est plus âgé qu’elle et elle lui doit le respect. D’un
autre côté, il a plus d’expérience dans la vie et Antigone ne doit pas se montrer têtue et doit
écouter son oncle jusqu’au bout.
10- Je donnerais raison à Créon parce que ses arguments sont plus raisonnables et
convaincants, il agit pour le bien de Thèbes et pour le bien de sa nièce aussi. / Je donne
raison à Antigone car elle défend le droit de son frère d’être enterrer avec toutes ses forces
Français
et n’abandonne pas même s’elle sait qu’elle risque la mort.

La liberté des enfants est un sujet épineux qui fait couler beaucoup d’encre et déclenche
beaucoup de bruit partout dans le monde. En effet, ce sujet n’a jamais fait l’unanimité et
ProfSalmi 47
les avis s’y rapportant s’opposent d’une manière Àagrante. Certaines personnes pensent
que les meilleurs parents sont ceux qui accordent une liberté totale à leurs enfants et qui
n’interviennent pas dans leur vie pour les orienter et les conseiller et d’autres pensent le
contraire. Reste à savoir lequel des deux avis est le plus acceptable.
Ceux qui pensent que les meilleurs parents sont ceux qui accordent une liberté totale
à leurs enfants et qui n’interviennent pas dans leur vie pour les orienter et les conseiller
soutiennent leur opinion par bon nombre d’arguments dont on cite : d’abord, ils disent que
lorsque les parents accordent une liberté totale aux enfants ceux-ci apprennent à devenir
autonomes, à prendre leurs décision et à assumer la responsabilité de leurs actes. Puis, les
enfants se sentent con¿ants, ils forgent une forte personnalité et osent tenter de nouvelles
choses. En¿n, lorsque les parents n’interviennent pas dans la vie de leurs enfants ces
derniers ne les culpabilisent pas au cas où leurs décisions n’aboutissent pas.
Par contre, ceux qui pensent le contraire avancent d’autres arguments, d’un coté ils croient
que les enfants ont besoin des orientations de leurs parents jusqu’à ce qu’ils atteignent un
âge où ils peuvent prendre des décisions raisonnables. D’un autre côté, ils pensent que les
enfants n’ont pas l’expérience suf¿sante pour pouvoir prendre des décisions et les assumer;
; ils ne peuvent pas faire la différence entre ce qui est bien et ce qui est mal. En dernier
lieu, ils sont convaincu que les parents doivent avoir un rôle dans la vie de leurs enfants
et ne pas fuir leurs responsabilité sous prétexte qu’ils doivent accorder une liberté totale à
leurs enfants.
On guise de conclusion on peut avancer que le sujet de la liberté reste un sujet relatif et
chacun le voit à sa manière. Personnellement, je pense qu’il faut être moderé c’est-à-dire
laisser aux enfants une marge de liberté tout en les orientant et les conseillant lorsqu’il
s’agit des décisions qui déterminent leur avenir.
Français
ProfSalmi 48
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ اﻟﺸﺮق‬ ‫ﺟﻬﺔ اﻟﴩق‬
Texte :
J’avais vue même des morts découverts, posés simplement sur la civière et sans personne
pour les accompagner à leur dernière demeure. J’avais trouvé cela in¿niment triste.
Mon père, à qui j’avais fait part de mon impression trouva cette histoire pour me consoler.
Dans un souk très fréquenté, tenait boutique. Sidi…(J’en ai oublié le nom). C’était un
homme pîeux, honnête et courtois envers tout le monde. Chaque fois qu’un cortège
funèbre traversait le souk, ce saint personnage prenait ses babouches, les en¿lait
en hâte et accompagnait le mort jusqu’au cimetière. Un jour, vinrent à passer deux
croque-morts**transportant la civière où gisait le cadavre d’un mendiant que personne
n’accompagnait. L’homme se leva, prit ses babouches de dessus l’étagère ou il les rangeait
chaque jour, mais resta debout sans les en¿ler. Il ¿nit par les remettre à leur place. Les
boutiquiers jugement sa conduite peu charitable.
Il n’accompagne que les cortèges d’enterrement de riches, dirent-ils
Sidi… qui surprit leurs murmures leur déclara :
Êtes-vous des croyants ? Alors, écoutez pourquoi je n’ai pas accompagné ce frère jusqu’à
sa tombe.
Quand j’ai pris des babouches, j’en avais l’intention, mais j’ai vue arriver derrière la
civière une foule immense d’être d’une incomparable beauté. C’étaient les anges du
Paradis. Moi, simple pêcheur, je n’ai point osé me mêler à ces formes de lumière. Un ami
de Dieu s’en allait dans la miséricorde de son créateur. J’étais heureux de le savoir et me
rassis parmi ses épices.
Chaque fois que je rencontrais deux croque-morts portant un cadavre solitaire, je
répétais avec eux :
Dieu t’accompagne, ô étranger, sur cette terre !
J’ajoutais aussi mentalement : « Lui aussi rejoint sa tombe accompagné d’une foule
d’anges d’une incomparable beauté » j’en étais tout heureux.
« civière » : un moyen pour transporter les blessés, les morts...

« Croque-morts » ceux transportent le mort sur une civière.

Français
1- Répondez par « vrai » ou « faux » :

a- l’auteur de l’œuvre d’où est tiré ce texte est Ahmed Sifrioui.
b- Cet extrait est tiré d’un roman intitulé La Boite à merveilles.
c- Le personnage principal de l’oeuver est Maalem Abdeslem.
d- La mère du narrateur est une voyante.
ProfSalmi 49
2- Ce texte est tiré :
a- D’un roman à thèse.
b- D’un récit autobiographique.
c- D’une pièce de théâtre.
d- D’une nouvelle.
Recopiez la bonne réponse :
3- En plus de Sidi Mohamed, il y a deux autre narrateurs dans ce texte. Qui sont-ils ?
4- Au début du texte, l’enfant éprouve une grande tristesse. Quelle en est la cause ?
5- a- Que fait le père pour soulager son enfant ?
b- Relevez dans le texte une phrase qui le montre ?
6- Pourquoi les boutiquiers jugent-ils la conduite de Sidi « peu charitable » ?
7- Le boutiquier n’a pas accompagné le mendiant à sa tombe. Pourquoi ?

8- Le boutiquier demanda à ses voisins : « Etes-vous des croyants » ?
Récrivez cette phrase au discours indirect.
9- Proposez un titre convenable au texte.
10- Personne ne voulait accompagner le mendiant à sa tombe.
Dites en deux phrases ce que vous en pensez.

Sujet :
Sidi Mohamed a la chance d’avoir un bon père qui l’écoute et le console.
D’autres parents au contraire ne savent que crier et punir.
Rédigez un texte dans lequel vous défendez, à l’aîde d’arguments, les droits des enfants
maltraités par leurs parents.

Français
ProfSalmi 50
Région l'est - Juin 2016

1- a- vrai / b- vrai / c- faux / d- faux.
2- Ce texte est tiré d’un récit autobiographique.
3- Les deux narrateurs sont : le père de sidi Mohamed et le saint.
4- Au début du texte, l’enfant éprouve une grande tristesse car il a vu des morts, posés
simplement sur la civière et sans personne pour les accompagner à leur dernière demeure.
5- a- Pour soulager son enfant le père lui raconte une histoire.
b- « mon père, à qui j’avais fait part de mon impression trouve cette histoire pour me consoler ».
6- Les boutiquiers jugent la conduite de Sidi « peu charitable» car ils croyaient qu’il
n’accompagnait que les cortèges d’enterrement des riches.
7- Le boutiquier n’a pas accompagné le mendiant à sa tombe car il avait vu arriver derrière la
civière une foule immense d’êtres d’une incomparable beauté. C’était les anges du Paradis.
Lui simple pêcheur n’a pas osé se mêler à ces formes de lumière.
8- Le boutiquier demanda à ses voisins s’ils étaient des croyants.
9- L’histoire du saint – le cortège du mendiant...
10- Je pense qu’il ne faut pas faire la différence ente un riche et un pauvre, et qu’il faut
accompagner la personne à sa tombe quelque soit son rang social.

Nul ne peut nier que les enfants ont des droits sur leurs parents, cependant, tous les
parents ne sont pas conscients de la grande responsabilité qu’ils doivent assumer vis-à-vis
de leurs enfants. En effet, certains parents négligent leurs enfants et les maltraitent mais il
n’est pas moins vrai qu’il y a des parents qui s’occupent de leurs enfants comme il se doit.
Certains parents pour une raison ou pour une autre, ou des fois sans aucune, maltraitent
leurs enfants, sous prétexte que ces derniers ne font pas leurs devoirs, n’obéissent pas,
ou pleurent pour rien... ces enfants qui ne comprennent encore rien de la vie, au lieu
d’être compris, consolés ou même gâtés par les parents se trouvent battus, insultés,
punis de manière violente, sans comprendre pourquoi. Un enfants a droit d’être respecté
autant qu’un adulte, il a droit à l’affection, à l’amour, à la patience, à la compréhension
et à l’attention de ses parents. Cela dit, tous les parents ne sont pas pareils, en effet,
beaucoup de parents se soucient de la santé psychique et physique de leurs enfants et
essaient de leur mieux de garantir à leurs enfants un climat sain pour grandir, et pour ce
faire, ils n’utilisent jamais la violence pour punir ou pour éduquer. Ils optent plutôt pour la
Français
communication, le respect et la compréhension.
Pour conclure, on peut dire que l’enfant ne peut se défendre face à un adulte de ce fait il
faut, au lieu de le gronder ou le battre, le protéger, l’éduquer et lui apprendre les bonnes
manières sans le violenter.
ProfSalmi 51
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ آﺳﻔﻲ‬- ‫ﺟﻬﺔ ﻣﺮاﻛﺶ‬ ‫ آﺳﻔﻲ‬- ‫ﺟﻬﺔ ﻣﺮاﻛﺶ‬
Texte :
La porte s'est rouverte une seconde fois. le bruit des verrous nous a arrachés, moi à
ma stupeur lui à so, discours. Une espèces de monsieur en habit noir accompagnée du
directeur de la prison, s’est présenté, et m’a salué profondément. Cet homme avait sur
le visage quelque chose de la tristesse of¿cielle des employés des pompes funèbres. Il
tenait un rouleau de papier à la main.

Monsieur m’a-t-il dit avec un sourire de courtoisie, je suis huissier près la cour royale
de Paris. J’ai l’honneur de vous apporter un message de la part de Monsieur le procureur
général.
La première secousse était passée était passée. Toute ma présence d’esprit m’était
revenue.
C’est monsieur le procurreur général, lui ai-je répondu, qui a demandé si instamment
ma tête ? Bien de l’honneur pour moi qu’il m’écrive. J’espère que ma mort lui va faire
grand plaisir ? car il me serait dur de penser qu’il l’a sollicitée avec tant d’ardeur et qu’elle
lui était indifférente.
J’ai dit tout cela, et j’ai repris d’une voix ferme :
Lisez, monsieur !
Il s’est mis à me lire un long texte, en chantant à la ¿n de chaque ligne et en hésitant

au milieu de chaque mot.
C’était le rejet de mon pourvoi.
L’arrêt sera exécutée aujourd’hui en place de Grève , a-t-il ajouté quand il a eu terminé,
sans lever les yeux de dessus son papier timbré. Nous partons à sept heures et demie
précises pour la concièrgerie. Mon cher monsieur aurez-vous l’extrême bonté de me
suivre ?
Depuis quelques instants je ne l’écoutais plus. Le directeur causait avec le prêtre ; lui
avait l’œil ¿xé sur son papier ; je regardais la porte, qui était restée entrouverte...
Ah ! misérable ! quatre fusiliers dans le corridor ! l’huissier a répété sa question, en me
regardant cette fois.
Quand vous voudrez, lui ai-je répondu. A votre aise !
Il m’a salué en disant :
J’aurais l’honneur de venir vous chercher dans une demi-heure.
Français
Alors ils m’ont laissé seul.

Un moyen de fuir, mon dieu ! un moyen quelconque ! Il faut que je m’évade ! il le faut !
sur-le-champ ! par les portes, par les fenêtres, par la charpente du toit ! quand même je
devrais laisser de ma chair après les poutres !
ProfSalmi 52
Ô rage ! démons ! malédiction ! Il faudrait des mois pour percer ce mur avec de bons
outils, et je n’ai ni un clou, ni une heure !
Le dernier jour d’un condamné, chapitre XXI.

1- En revenant à l’œuvre dont le texte est extrait, recopiez et complétez le tableau suivants : (1pts)
Prénom et nom de Genre littérature de Une autre activité

Date de publication
l’auteur l’oeuvre du même auteur
Roman Notre
2- Mettez en situation le texte ci-dessus dans le roman d’où il est extrait. (1pts)
3- Répondez par Vrai ou Faux devant chacune des af¿rmations suivantes : (1pts)
a- Le pronom personnel « nous » employé dans la première ligne du texte remplace le
condamné et l’huissier.
b- Le message apporté par l’huissier a bouleversé le condamné.
c- D’après le condamné, le procureur général accorde peu d’importance à sa mort ( celle
du condamné).
d- Les énonces exclamatifs employés à la ¿n du texte expriment le sentiment de
satisfaction du condamné.
Portez sur votre copie la bonne réponse : a- b- c- d-
4- « - Ah ! misérable ! quatre fusiliers dans le corridor ! » (1pts)
A qui s’adresse le condamné dans cet énoncé ? Pourquoi le quali¿e-t-il de « misérable » ?
5- a- Pendant et immédiatement après la lecture de l’arrêt, les attitudes du condamné et de
l’huissier sont-elles semblables ou différentes ?
b- Justi¿ez votre réponse en relevant dans le texte une expression (groupe de mots)
caractérisant l’attitude de chacun des deux personnages (le condamné et l’huisser) (1pts)
6- Recopiez et complétez le tableau suivant : (1pts)
Enoncés Figures de style exprimées

a- « Une espèce de Monsieur en habit noir »
( Début du texte)
b- Par les portes, par les fenêtres, par la
charpente du toit » (Fin du texte)
7- Repérez dans le texte quatre mots ( ou expressions) se rapportant au champ lexical de

Français
la mort. (1pts)
8- Le registre littéraire auquel appartiennent les énoncés soulignés dans le texte est : (1pt)
a- Le fantastique ?
b- Le pathétique ?
c- Le polémique ?
ProfSalmi 53
d- L’ironique ?
Retenez la bonne réponse
9- Dans ce passage, le comportement de l’huissier est révoltant. Il est complètement
insensible à la douleur du condamné »
Approuvez-vous cette observation ? Justi¿ez votre réponse en une ou deux phrases. (1pts)
10- Le condamné évoque dans les dernières lignes du texte l’évasion comme moyen
d’échapper à son exécution.
Pensez-vous que le condamné ait raison de vouloir agir ainsi ? Justi¿ez vontre réponse en
une ou deux phrases. (1pts)

Sujet :
Présentant un exposé sur le roman « Le Dernier Jour d’un Condamné » de Victor Hugo, un
groupe d’élèves af¿rme :
« Toute personne ayant lu ce roman comprendra mieux la souffrance d’un condamné à mort.
Elle s’opposera dorénavant, de toutes ses forces, à la peine capitale ! »
Partagez-vous cette opinion ?
Rédigez en une vingtaine de lignes , un texte où vous exposerez votre point de vue que vous
appuierez au moyen d’arguments et d’exemples convenables.
NB : Lors de la correction, il sera tenu compte des critères suivants :
Critère d’évaluation du discours :

- Conformité de la production à la consigne ;
- Cohérence de l’argumentation ; 5 pts
- Structure du texte (Organisation et progression).
Critère d’évaluation de la langue :

- Vocabulaire (usage des termes précis et variés ) ;
- Syntaxe (construction de phrases correctes ) ;
5 pts
- Ponctuation (usage d’une ponctuation adéquate) ;
- Orthographe d’usage et grammaticale ;
- Conjugaison (emploi des temps).
Français
ProfSalmi 54
Région de Marrakech - asfi - Juin 2016

1-
Prénom et nom de Genre littéraire de Date de Une autre œuvre du
l’auteur l’œuvre publication même auteur
Victor Hugo Roman à thèse 1829 Notre Dame de Paris
2- Ce texte se situe vers la ¿n de l’œuvre, après la demande du condamné de son pourvoi.
3- a- Faux.
b- Vrai.
c- Faux.
c- Faux.
4- Le condamné s’adresse dans cet énoncé à lui-même. Il se quali¿e de misérable parce
qu’il va bientôt être exécuté.
5- a- Les attitudes du condamné et de l’huissier sont différentes.
b- « depuis quelques instants je ne l’écoutais plus, le directeur causait avec le prêtre ; lui
avait l’œil ¿xé sur son papier ».
6-
Énonce Figures de style exprimées
a- « Une espèce de monsieur en habit noir » Métaphore.
b- « par les portes, par les fenêtres, par la charpente du toit » Gradation descendante.
7- Champ lexical de la mort : funèbres, mort, prêtre, place de Grève.

8- Le registre ironique.
9- Je trouve que l’attitude de l’huissier est vraiment révoltante car sa courtoisie exagérée
ne convient pas à la situation où se trouve le condamné et il manifeste une froideur qui
contraste avec le volcan des sensations douloureuses qui animent le condamné.
10- Je pense que le condamné a raison de vouloir agir ainsi, car il n’a plus aucun espoir de
vivre, il ne va plus revoir sa famille donc il pense l’évasion comme moyen pour retrouver
les siens.

Français
Le sujet de la peine de mort est toujours d’actualité. Et le roman à thèse Le Dernier Jour
d’un Condamné ne cesse de sensibiliser les élèves chaque année de la cruauté et l’inhumanité
de cette sentence. Ainsi, beaucoup d’élèves, après la lecture de ce roman, ¿nissent pas
s’opposer à l’application de la peine capitale et ¿nissent par adopter la position de Victor Hugo.
ProfSalmi 55
Pour ma part, je partage l’avis de ces élèves, car, effectivement la roman décortique les
souffrances physiques et morales d’un condamné et nous permet de nous mettre à sa place.
Ainsi, l’on comprend que l’on ne peut réduire la peine de mort au moment de l’exécution
et l’on comprend que l’agonie du condamné commence dès que le juge prononce ces mots
fatals « condamné à mort ». De plus, généralement on a tendance à oublier complètement
la famille du condamné ; des personnes innocentes qui n’ont rien fait se trouvent, à leur
tour, condamné à la misère, à la souffrance et à l’humiliation pour le reste de leur vie. En¿n
ce roman nous permet de nous remettre au cause, c'est-à-dire, de nous poser la question
qu’on évite tous, est-il acceptable et humain de voir une personne ayant un esprit, une
famille et des sentiments mourir d’une telle façon.
Au bout du compte, on peut af¿rmer que le réquisitoire de Victor Hugo contre la peine de
mort a atteint son objectif car la plus part de ceux qui ont lu son roman se sont rallier
à sa cause.
Français
ProfSalmi 56
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ اﻟﻌﻴﻮن اﻟﺴﺎﻗﻴﺔ اﻟﺤﻤﺮاء‬ ‫ﺟﻬﺔ اﻟﻌﻴﻮن اﻟﺴﺎﻗﻴﺔ اﻟﺤﻤﺮاء‬
Texte :
LE CHŒUR : Tu es fou, Créon, qu’as-tu fais ?
CREON : qui regarde au loin devant lui : Il fallait qu’elle meure.
LE CHŒUR : Ne laisse pas mourir Antigone, Créon. Nous allons tous porter cette pale au
côté pendant des siècles.
CREON : C’est elle qui voulait mourir. Aucun de nous n’était assez fort pour la décider à
vivre de la comprends maintenant, Antigone était faite pour être morte. Elle-même ne
le savait peut-être pas, mais Polynice n’était qu’un prétexte. Quand elle a dû y renoncer
autre chose tout de suite. Ce qui importait pour elle, c’était de refuser et de mourir.
LE CHŒUR : C’est une enfant, Créon.
CREON : Que veux-tu que je fasse pour elle ? La condamner à vivre ?
HEMON : entre en criant : Père !
CREON : court à lui, l’embrasse : Oublie-la, Hémon, oublie-la, mon petit.
HEMON : Tu es fou, père, lâche-moi.
CREON : le tien plus fort : J’ai tout essayé pour la sauver, Hémon. J’ai tout essayé, je te
le jure. Elle ne t’aime pas. Elle aurait pu vivre. Elle a préféré sa folie et la mort.
HEMON : crie, tenant de s’arracher à son étreinte : Mais père, tu vois bien qu’ils
l’emmènent. Père, ne laisse pas ces hommes l’emmener.
CREON : elle a parlé maintenant. Tout Thèbes sait ce qu’elle a fait. Je suis obligé de la
faire mourir.
HEMON : s’arrache de ses bras : Lâche-moi !
Un silence. Ils sont l’un en face de l’autre. Ils se regardent.
LE CHŒUR : s’approche. : Est-ce qu’on ne peut pas imaginer quelque chose, dire qu’elle
est folle. L’enfermer ?
CREON : Ils diront que ce n’est pas vrai. Que je la sauve parce qu’elle allait être la femme
de mon ¿ls. Je ne peux pas.

1- Recopiez et complétez le tableau suivant : (0.25 pt ×4)
Français
Titre de l’oeuvre Auteur de l’œuvre Genre de l’œuvre Siècle
2- Situez le passage par rapport à ce qui précède. (1pts)
ProfSalmi 57
3- Dans ce passage, le Chœur cherche auprès de Créon à :
a- condamner Antigone.
b- Défendre Antigone.
c- Emprisonner Antigone.
4- Relevez dans la 2ème réplique de Créon : un (1) argument avancé pour condamner
Antigone. (1 pt)
5- D’après le Chœur; quel serait la solution la plus convenable pour sauver Antigone ?
6- Pourquoi Créon se trouve-il incapable d’accepter la demande de son ¿ls a¿n de gracier
(sauver) Antigone ? (1 pt)
7-a- Quelle ¿gure de style reconnaissez-vous dans la phrase suivante :
« Nous allons tous porter cette plaie pendant des siècles. »

- La métaphore - l’antithèse - l’euphémisme.
Recopiez la bonne réponse. (0.5 pt)
b- Justi¿ez votre réponse par deux mots tirés du texte. (0.5 pt)
C. Réaction face au texte:
9- A votre avis l’attitude de Créon envers son ¿ls est-elle acceptable ? Justi¿ez votre point
de vue. (1 pt)
10- Pour sauver Antigone, avez-vous d’autres solutions à proposer à Créon, autres que
celles données par le Chœur ? Justi¿ez votre opinion. (1 pt)

Sujet :
Pour régler son problème avec Antigone, Créon recourt à la violence. Pensez-vous que l’usage
de la force soit la bonne solution aux problèmes de la vie quotidienne ?
Justi¿ez votre point de vue à l’aide d’arguments pertinents.
Critères d’évaluation du discours : Barème de notation

- Respect de la consigne.
- Cohérence de l’argumentation. 5 pts
- Structure du texte (organisation et progression du texte)
Critères d’évaluation de la langue :

- Vocabulaire (Usage de termes précis et variés) ;
- Syntaxe (Construction de phrases correctes).
- Ponctuation (Usage d’une ponctuation adéquate). 5 pts
- Orthographe d’usage et grammaticale (respect des règles).
Français
- Conjugaison (emploi des temps)
ProfSalmi 58
Région laayoun-Sakia El Hamra - Juin 2016

1-
Titre de l’oeuvre Auteur de l’œuvre Genre de l’œuvre Siècle
Antigone Jean Anouilh Tragédie moderne 20ème siècle
2- Ce passage vient après qu’Antigone avait essayé d’enterrer son frère Polynice et
que son oncle Créon avait, tout fait pour la convaincre de renoncer à son projet pour la
sauver de la mort.
3- Dans ce passage, le Chœur cherche auprès de Créon à défendre Antigone.
4- « Polynice n’était qu’un prétexte. Quand elle a dû y renoncer, elle a trouvé autre chose
tout de suite. Ce qui importait pour elle c’était de refuser et de mourir. »
5- D’après le Chœur la solution la plus convenable pour sauver Antigone serait de dire
qu’elle est folle et l’enfermer.
6- Créon se trouve incapable d'accepter la demande de son fils de gracier Antigone car
Antigone a parlé et toute Thèbes sait que c’est elle qui avait tenté d’enterrer Polynice et si
Créon la sauve le peuple dirait qu’il le fait parce qu’elle allait être la femme de son fils.
7- a- Figure de style : la métaphore.
b- le Chœur cherche à sensibiliser Créon de la gravité de sa décision.
8- a- Le registre dominant est le registre tragique.
b- mourir – la mort.
9- A mon avis l’attitude de Créon face à son fils est acceptable, car Antigone ne lui a pas
laissé le choix, il a essayé de la sauver mais elle avait trouvé un autre prétexte pour mourir.
10- Je n’ai pas de proposition à faire à Créon car je trouve qu’il a raison et qu’il essaie
d’appliquer la loi.

On parle beaucoup en ce moment de la violence. Ce phénomène occupe et effraie la
grande majorité des sociétés. Il est certain que beaucoup sont ceux qui pensent que l’usage
de la force est la bonne solution aux problèmes de la vie quotidienne, il n'en reste pas moins
vrai que d’autres s’opposent totalement et radicalement à cet avis. Reste à savoir qui a
raison et qui a tort.
Français
Les personnes qui disent que l’usage de la force est la bonne solution aux problèmes de
la vie quotidienne, défendent leur thèse par les arguments suivants : elles prétendent tout
d’abord, que lorsqu’on est incapable de faire entendre raison à quelqu’un il faut le battre
pour l’inciter à faire ce que l’on attend de lui. Ensuite, elles croient que certaines femmes
ProfSalmi 59
ou certains enfants sont têtus et s’opposent à tout sans raison apparente dans ce cas le
recours à la violence reste la solution adéquate pour les convaincre. En¿n, elles avancent
qu’il ne fait pas de doute que l’usage de la violence aide à mieux éduquer les enfants et à
les rendre dociles et obéissants.
En revanche, ceux qui pensent le contraire appuient leur thèse par les arguments
suivants : premièrement, la violence n’engendre que la violence et on ne peut en aucun
cas la considérer comme une solution. Deuxièmement, il n’y a que les personnes faibles
qui recourent à la violence lorsqu’elles se sentent incapables de convaincre par la parole.
Troisièmement, lorsqu’il s’agit de l’éducation des enfants, il faut absolument éviter d’utiliser
la violence car elle a des répercussions très néfastes sur la psychologie et le comportement
des enfants.
Il résulte de ce qui précède que la violence a plus d’inconvénients que d’avantages, de

ce fait je pense qu’il faut éviter la force et adopter d’autres approches pour régler les
problèmes et pour éduquer les enfants.
Français
ProfSalmi 60
Modèles
d'examens
régionaux
2015
tagldit n lmavrib
Texte :
Le lendemain vendredi, mon père rentra déjeuner selon sa coutume. Il portait une djellaba
de laine boutonnée d’une éblouissante blancheur et un turban neuf, tout raide d’apprêt.
Le repas fut servi par ma mère. Le menu était particulièrement soigné. Nous mangeâmes
du mouton aux artichauts sauvages, du couscous au sucre et à la cannelle et pour ¿nir
une délicieuse salade d’oranges à l’huile d’olive.

Nous sirotâmes de nombreux verres de thé à la menthe. Au centre du plateau, deux
roses d’Ispahan s’épanouissaient dans une vieille tasse de porcelaine.
Ma mère soupira. Elle s’adressa à mon père :
Le sort se montre parfois bien cruel. Pauvres et riches, bons et méchants sont à la merci
de ses revers. J’ai bien du chagrin ! Je pense à Lalla Aïcha et mon coeur saigne. Je n’ai pas
voulu t’ennuyer hier soir avec les tristes événements qui se sont déroulés dans la journée.
Mon père prêta une oreille attentive. Elle poursuivit :
- Moulay Larbi, le mari de Lalla Aïcha, s’est disputé avec son associé, un certain
Abdelkader ¿ls de je ne sais qui. ..
Elle leva les yeux au plafond pour invoquer :
- Dieu écarte de notre chemin, de celui de nos enfants et les enfants de nos enfants, tous
les ¿ls du péché qui se présentent le sourire aux lèvres et la poitrine pleine de ténèbres.
Sois notre protecteur et notre mandataire : Amine ! Cet Abdelkader, ce ¿ls de l’adultère, ce
disciple de Satan ne possédait pas une chemise propre quand Moulay Larbi le prit comme
ouvrier dans son atelier à Mechatine. Il le traita avec bienveillance, lui prêta de l’argent, le
reçut souvent à déjeuner ou à dîner. Abdelkader se montrait poli et même obséquieux. Il
chantait les mérites de Moulay Larbi, louait sa générosité, son bon caractère et la noblesse
de ses sentiments. Tous les deux travaillaient beaucoup. Les babouches brodées jouissent
auprès des femmes de Fès d’un grand succès. La production de Moulay Larbi et de son
ouvrier avait bonne réputation. Abdelkader songea à se marier. Moulay Larbi l’encouragea
dans cette voie et Lalla Aïcha lui trouva une jeune ¿lle digne d’éloges. Les mariages coûtent
toujours très cher. Malgré ses nuits de veille, Abdelkader n’avait pas su économiser. Il se
trouva assez gêné lorsqu’il fallut verser une dot à sa ¿ancée. Il eut recours à son patron.
Moulay Larbi réussit à assembler quatre-vingts rials. Il les lui versa sans mé¿ance. Il commit
la faute de lui avancer cet argent sans établir de papier de reconnaissance de dette. Pour
Français
permettre à Abdelkader de gagner davantage, il l’associa à son affaire.

- Sais-tu comment ce ¿ls du péché l’a remercié de ses bienfaits ?
Mon père ne savait pas.
Ma mère ne lui laissa d’ailleurs pas le temps de répondre...
ProfSalmi 62
2- Situez ce passage dans l’oeuvre en choisissant l’une des trois propositions suivantes :
a- Juste après la visite de Lalla Aïcha et de Lalla Zoubida à Sidi Ali Boughaleb.
b- Juste après le retour de Mâalem Abdeslam et de Sidi Mohamed de chez le coiffeur.
c- Juste après la visite rendue par Lalla Zoubida à Lalla Aïcha, chez elle, à Zankat Hajjama.
3- a- Quelle expression dans le texte montre que Mâalem Abdeslam déjeune chaque vendredi
chez lui ?
b- De quoi se composait le menu du repas de ce vendredi ?
c- Pourquoi ce menu était particulièrement soigné ?
4- Lalla Zoubida fait plusieurs reproches à Moulay Larbi. Citez-en deux.
5- Quelle est la tonalité dominante (registre littéraire) dans le passage qui va :
- de : « Dieu écarte de notre chemin................à : il l’associa à son affaire. » ?
- Choisissez la bonne réponse parmi les propositions suivantes et justi¿ez-la :
a- Comique : b- Satirique : c- Epique
6- « Ma mère ne lui laissa d’ailleurs pas le temps de répondre. », cet énoncé veut-il dire que :
a- la mère du narrateur interdit à son mari de parler,
b- elle n’attendait pas de réponse de la part de son mari,
c- le mari ne s’intéressait pas du tout à ce que racontait sa femme.
7- « Je n’ai pas voulu t’ennuyer hier soir. »
- Cet énoncé fait-il partie du récit ou du discours ? Justi¿ez par deux indices.
8- « Je pense à Lalla Aïcha et mon coeur saigne. »
a- Quelle ¿gure de style comporte cet énoncé ?
b- Que nous permet-elle d’apprendre sur le personnage de Lalla Zoubida ?
C. Reaction face au texte:
9- Selon vous, quel jugement Mâalem Abdeslam pourrait-il porter sur sa femme Lalla
Zoubida, après son récit agressif ? Pourquoi ?
10- Partagez-vous le jugement sévère de Lalla Zoubida à l’égard de Abdelkader ?
Justi¿ez votre point de vue .
Français

La bonté, la solidarité et la générosité sont des valeurs nobles dans la société. Pourtant, il
arrive qu’elles soient mal récompensées comme c’est le cas de Abdelkader avec Moulay Larbi,
son patron.
ProfSalmi 63
Pensez-vous que ce comportement soit une raison suf¿sante pour refuser toute aide à autrui
(aux autres) ?
Justi¿ez votre point de vue par des arguments et des exemples pertinents
- Lors de la correction de votre copie, on tiendra compte des critères suivants :
Critères de réalisation de l'écrit à produire Note attribuée
Respect de la consigne (traiter le sujet proposé). 1 pt
Organisation du texte. 2 pts

Choix d'arguments précis et pertinents 2 ps
Correction de la langue: syntaxe, vocabulaire adéquat, orthographe, 5 pts
conjugaison, ponctuation.
Français
ProfSalmi 64

1- (0,25pt × 4)

Roman ( à caractère)
La Boîte à Merveilles Sidi Mohamed Ahmed SEFRIOUI
autobiographique
2-Juste après la visite rendue par Lalla Zoubida à Lalla Aïcha, chez elle, à Zankat Hajjama. (1pt)
3- a- « Selon sa coutume» (0,5pt)
b- le menu se composait de : mouton aux artichauts sauvages, couscous au sucre et à

la cannelle, salade d’oranges à l’huile d’olive, du thé à la menthe. (0,5pt)
c- Ce menu était particulièrement soigné parce que le père était présent d’une part, et de
l’autre, il comportait de la viande (un repas plus riche que d’habitude). C’est également
un jour sacré : vendredi. (0,5pt)
4- Son excés de con¿ance en Abdelkader, son manque de mé¿ance, son absence de

prudence, sa faute de ne pas avoir établi un papier de reconnaissance de dette, le fait
d’être responsable de son propre malheur. (0,5 pt × 2)
5- Tonalité satirique. (0,5 pt)
Justification : car Lalla Zoubida critique les travers de l’ingrat Abdelkader. (0,5 pt)
6- b- elle n’attendait pas de réponse de la part de son mari. (0,5 pt)
7- Il fait partie du discours emploi du « je » énonciateur - emploi du passé composé (temps

du discours) emploi de l’indicateur chronologique (temporel) « hier » et de la marque de
l’énonciataire « t’ » (0,5 pt × 2)
8- a- hyperbole. (0,5 pt)
b- Lalla Zoubida était profondément touchée (affectée) par ce qui arrive à son amie intime :
sa douleur est à l’image de leur amitié : elle est émotive, sensible, tendre... (0,5 pt)

9- jugement positif : admiration, ¿erté q moralité élevée, image brillante... (0,5 pt)
- Jugement négatif : bavardage calomnie q moralité basse, mesquine... (0,5 pt)
10- Oui : Sévérité et critique méritées, à la mesure du méfait et de l’ingratitude de

Abdelkader. (0,5 pt)
- Non : Abdelkader a peut être ses raisons qui justi¿ent son comportement... (0,5 pt)
Français

La bonté, la solidarité et la générosité sont des valeurs dont toute société à besoin
pour maintenir des relatons saines et non altérées entre ses membres. Cependant, ces
valeurs ne sont pas toujours respectées par certaines personnes, cela voudrait-il dire que
l’on doit refuser toute aide aux autres sous prétexte que l’on craint l’ingratitude ?
ProfSalmi 65
Tout d’abord, pour avoir une société équilibrée, ses membres doivent entretenir des
relations basées sur des valeurs telles que la bonté, la solidarité, la générosité, le respect
mutuel… Cependant, beaucoup de gens ne respectent pas ces valeurs et l’exemple en
est Abdelkader, l’un des personnages de « La Boite à Merveilles », celui-ci a été aidé et
soutenu au niveau de son travail par Moulay Larbi, mari de Lalla Aicha mais au lieu d’être
reconnaissant à l’égard de cet homme, il l’a trahi sans scrupule et a réduit à néant tous
ses efforts pour l’aider à avoir un bel avenir. Ce genre de personnes ingrates existe dans
toutes les sociétés et ne doit pas inÀuencer les autres qui croient à la solidarité, la bonté
et la générosité car si ces valeurs disparaissent on ne pourrait plus vraiment parler d’une
société car chacun vivrait pour soi-même sans se soucier des l’autres. Comme le bien
existe et survit à coté du mal, ces valeurs aussi doivent survivre et relever le dé¿t devant
les mauvais comportements d'une minorité.
En guise de conclusion, on peut dire que la bonté, la solidarité et la générosité sont

des valeurs indispensables pour une vie sociale équilibrée sinon les gens vivraient dans
une sorte de chaos social.
Français
ProfSalmi 66
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ اﻟﻐﺮب ﺷﺮاردة ﺑﻨﻲ ﺣﺴﻦ‬ ‫ﻟﺠﻬﺔ اﻟﻐﺮب ﴍاردة ﺑﻨﻲ ﺣﺴﻦ‬
Texte :
Le lendemain du bain, ma mère ne manquait pas de raconter la séance à toute la
maison, avec des commentaires détaillés où abondaient les traits pittoresques et les
anecdotes. Elle mimait les gestes de telle chérifa connue dans le quartier, la démarche
de telle voisine qu’elle n’aimait pas, parlait avec éloge de la caissière ou se révoltait
contre les masseuses, ces entremetteuses, mères des calamités, qui escroquaient les
clientes sans leur apporter la moindre goutte d’eau. Le bain maure était naturellement
le lieu des potins et des commérages. On y faisait connaissance avec des femmes qui
n’habitaient pas le quartier. On y allait autant pour se puri¿er que pour se tenir au courant
de ce qui se faisait, de ce qui se disait. il arrivait qu’une femme chantât un couplet et le
couplet faisait ainsi son entrée dans le quartier. Deux ou trois fois, ma mère assista à de
vrais crêpages de chignons. De telles scènes donnaient matière à des galas de comédie.
Pendant une semaine, ma mère mimait devant les femmes de la maison, les amies de
passage et les voisines la dispute et ses phases multiples. On avait droit à un prologue
suivi de la présentation des personnages, chacun avec sa silhouette particulière, ses
difformités physiques, les caractéristiques de sa voix, de ses gestes et de son regard. On
voyait naître le drame, on le voyait, se développer, atteindre son paroxysme et ¿nir dans
les embrassades ou dans les larmes.
Ma mère remportait auprès des voisines un gros succès. Je n’aimais pas beaucoup
ces sortes d’exhibitions. L’excès de gaîté de ma mère était pour moi lié à de fâcheuses
conséquences. Le matin, débordante d’enthousiasme, elle ne manquait jamais, le soir, de
trouver quelque motif de querelle ou de pleurs.

Titre de l’œuvre Auteur Genre de l’œuvre Siècle
2- Situez le passage par rapport à ce qui précède.

3- Relevez dans le texte deux avantages et deux inconvénients du bain maure.
Français
4- La mère du narrateur excelle dans le rôle de comédienne. L›enfant apprécie-t-il ce talent?

5- La mère du narrateur rapporte-t-elle objectivement les scènes auxquelles elle assistait au
bain maure ? Justi¿ez votre réponse.
ProfSalmi 67
6- Quel sentiment éprouve la mère du narrateur en rapportant ces scènes ?

7- Relevez dans le texte quatre termes appartenant au champ lexical du théâtre.
8- Pourquoi à votre avis ce champ lexical est-il abondant dans ce passage ?
9- Identi¿ez la ¿gure de style contenue dans l'énoncé suivant «Le matin, débordante
d'enthousiasme...»
10- Selon vous, la mère du narrateur a-t-elle de bonnes raisons de jouer la comédienne
devant ses proches ? Justi¿ez votre réponse.

Traitez le sujet suivant :
A côté des enseignements programmés, les établissements scolaires visent à promouvoir

(encourager) des activités parascolaires (théâtre, atelier de lecture, de peinture, clubs de
cinéma, compétitions sportives, excursions...)
En quoi ces activités parascolaires peuvent-elles avoir un impact positif sur votre parcours
scolaire ?
Rédigez un texte dans lequel vous exposerez votre point de vue sur ce sujet en utilisant des
arguments pertinents.
En rédigeant votre texte, vous ferez attention:
- Au respect de la consigne (exprimer votre point de vue personnel sur le sujet) ; 1 pts
- A la pertinence des arguments ; 2 pts
- A la structure de votre production : (bien utiliser les mots de liaison (les liens logiques pour
relier les parties, les idées...) 2 pts
- A la correction de la langue (orthographe, grammaire, conjugaison, syntaxe, vocabulaire). 5 pts

Français
ProfSalmi 68
Région de Gharb Chrarda Beni Hassan - Juin 2015

1- (0,25pt × 4)
Titre de l’oeuvre Auteur Genre de l’oeuvre Siècle

Roman
La Boîte à Merveilles Ahmed SEFRIOUI 20ème siècle
autobiographique
2- Le passage se situe au début du roman juste après La description de l’espace de la
maison et de son atmosphère fantastique. (1 pt)
3- Deux avantages du bain maure : c’est un lieu pour se puri¿er et c’est aussi un lieu pour
se tenir au courant de ce qui se faisait et se qui se disait. (0,5 pt)
Deux inconvénients du bain maure : c’est un lieu des potins et des comérages. (0,5 pt)
4- L’enfant n’apprécie pas ce talent car sa joie débordante est souvent suivie d’une
querelle. (0,5 x2pt)
5- La mère ne rapporte pas les scènes auxquelles elle assistait d’une manière objective car
elle exprime son point de vue et fait des commentaires, des éloges ou des critiques à telle
ou à telle femme. (0,5 x2pt)
6- La mère s’amusait à rapporter ces scènes et éprouvait une joie à les rejouer à ses
voisines. (1pt)
7- Prologue – personnages – drame – scènes - comédie . (0,25 x4pt)
8- Ce champ lexical est abondant dans ce passage car la mère du narrateur rejoue la scène
du bain mort à ses voisines de manière à les amuser. (1pt)
9- L’hyperbole. (1pt)
10- Je pense que la mère a de bonnes raisons de jouer la comédienne devant ses
proches puisqu’à l’époque les femmes, en général, n’avaient pas d’autres moyens pour
se divertir et ne pouvaient aller ni au cinéma ni au théâtre c’est donc un bon moyen pour
passer le temps libre.. (0,5 x2pt)

L’enseignement est un facteur fondamental pour former un bon citoyen, un citoyen qui
peut être utile et qui peut contribuer au développement de sa société mais l’enseignement
seul n’est pas toujours ef¿cace à forger la personnalité de tout un chacun c’est pour cette
raison que les établissements scolaires programment des activités parascolaires dans
l’intention de faire épanouir les capacités, les dons, les talents des étudiants. Dans ce
Français
sens, en quoi les activités parascolaires peuvent être béné¿ques aux étudiants ?
Certes, l’enseignement a un rôle primordial dans la construction de la culture d’un

étudiant, mais celui-ci a besoin d’autres activités telles le théâtre, les compétitions
ProfSalmi 69
sportives, les ateliers de lecture… pour s’épanouir et donner ce qu’il a de meilleur. Pour
cette raison certains établissements scolaires organisent de telles activités parallèlement
au programme enseigné. Ces activités divertissent et amusent les étudiants et leur
permettent de forger leurs personnalités : le théâtre, à titre d’exemple, leurs permet
d’affronter et de gérer le trac face au public, de s’exprimer clairement, d’être en harmonie
avec leurs propres corps… les compétitions sportives les dotent d’un esprit compétitif
et leur apprennent le travail en équipe… les ateliers de lecture sont une occasion pour
l’étudiant pour développer ses compétences analytiques et de se doter d’un esprit critique.
En somme, les activités parascolaires ne peuvent que compléter d’une manière ef¿cace le
travail entamer par les enseignements programmés.
Pour conclure, il faut dire que les activités parascolaires ne peuvent qu’avoir un impact
très positif sur les étudiants car ces activités peuvent des fois engendrer des artistes
talentueux que l’on ne soupçonnait même pas avoir au sein d’un établissement.
Français
ProfSalmi 70
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ ﺳﻮس ﻣﺎﺳﺔ درﻋﺔ‬ ‫ﻟﺠﻬﺔ ﺳﻮس ﻣﺎﺳﺔ درﻋﺔ‬
Texte :
HEMON, entre en criant : Père !
HEMON
CREON, court à lui, l’embrasse : Oublie-la, Hémon ; oublie-la, mon petit.
CREON
HEMON : - Tu es fou, père. Lâche-moi.
CREON, le tient plus fort : J’ai tout essayé pour la sauver, Hémon. J’ai tout essayé, je te
CREON
le jure. Elle ne t’aime pas. Elle aurait pu vivre. Elle a préféré sa folie et la mort.
HEMON, crie, tentant de s’arracher à son étreinte : Mais, père, tu vois bien qu’ils
HEMON
l’emmènent ! Père, ne laisse pas ces hommes l’emmener !
CREON : Elle a parlé maintenant. Tout Thèbes sait ce qu’elle a fait. Je suis obligé de la
faire mourir.
HEMON, s’arrache de ses bras : Lâche-moi !
HEMON
Un silence. Ils sont l’un en face de l’autre. Ils se regardent.
LE CHOEUR
CHOEUR, s’approche : Est-ce qu’on ne peut pas imaginer quelque chose, dire qu’elle
est folle, l’enfermer?
CREON : Ils diront que ce n’est pas vrai. Que je la sauve parce qu’elle allait être la femme
de mon ¿ls. Je ne peux pas.
LE CHOEUR : Est-ce qu’on ne peut pas gagner du temps, la faire fuir demain ?
CREON : La foule sait déjà, elle hurle autour du palais. Je ne peux pas.
HEMON : Père, la foule n’est rien. Tu es le maître.
CREON : Je suis le maître avant la loi. Plus après.
HEMON : Père, je suis ton ¿ls, tu ne peux pas me la laisser prendre.
CREON : Si, Hémon. Si, mon petit. Du courage. Antigone ne peut plus vivre. Antigone
nous a déjà quittés tous.

1- Recopiez et complétez les informations suivantes :
- L’auteur :
- le titre :
- Le genre :
- la date de la 1ère présentation :
Français
2- Choisissez la bonne réponse :

a- l’œuvre est entièrement imaginée par l’auteur.
b- l’œuvre est inspirée d’une autre œuvre.
3- Que demande Hémon à son père ? Sa demande a-t-elle été acceptée ? justi¿ez.
ProfSalmi 71
4- « tout Thèbes sait ce qu’elle a fait .»

a- De qui parle Créon ?
b- Qu’at-elle fait ?
5- Quel est le rôle du Chœur dans ce passage ?
6- Relevez dans le texte deux arguments de Créon pour convaincre Hémon ?
7- Relevez une didascalie qui montre que c’est le début d’une nouvelle scène.
8- Quelle est la tonalité (ton, registre) dominante dans ce passage ?
9- Pour Créon, le devoir et la loi sont plus importants que la famille. Qu’en pensez-vous ?
10- D’après vous, peut-on discuter de tout avec ses parents ? Justi¿ez votre réponse.

L’absence des deux parents ou l’un d’eux (mort, divorce, voyage, etc.. ) est-elle un problème
pour leurs enfants ?
Rédigez un texte argumentatif dans lequel vous exprimez votre opinion.

consigne d’écriture. Syntaxe (construction de phrases correctes)
5 5
Cohérence de l’argumentation. pts Ponctuation (usage d’une ponctuation adéquate) pts
Orthographe d’usage et grammaticale (respect

des règles)
Structure du texte (organisation
et progression du texte) Conjugaison (emploi des temps)
Français
ProfSalmi 72
Région de Souss Massa Draa - Juin 2015

1- L’auteur : Jean Anouilh (0,25pt)
- le titre : « Antigone » (0,25pt)

- Le genre : tragédie moderne (0,25pt)
- la date de la 1ère présentation : 1944 (0,25pt)
2- b- l’œuvre est inspirée d’une autre œuvre. (1pt)
3- Hémon demande à son père de sauver Antigone de la mort mais sa demande a été
refusée car la foule sait déjà ce qu’a fait Antigone et s’il la sauve la foule dirait qu’il le fait
parce qu’elle allait être la femme de son ¿ls. (1pt)
4- Créon parle d’Antigone qui a essayé d’enterrer son frère Polynice. (1pt)
5- Le rôle du chœur dans ce passage est d’essayer de raisonner Créon et jouer le rôle de sa
conscience, le Chœur essaie de trouver des solutions pour sauver Antigone. (1pt)
6- Deux arguments de Créon pour convaincre Hémon : le premier argument : est que
Antigone n’aimait pas Hémon sinon elle aurait choisi de vivre « Elle ne t’aime pas. Elle
aurait pu vivre. Elle a préféré sa folie et la mort ». (1pt)
Le deuxième argument est que la foule sait déjà qu’Antigone avait essayé d’enterrer son
frère et s’il la sauve la foule croirait qu’il le fait car Antigone allait être la femme de son
¿ls « -Ils diront que ce n’est pas vrai. Que je la sauve parce qu’elle allait être la femme de
mon ¿ls. Je ne peux pas. » (1pt)
7- « HEMON, entre en criant ». (1pt)
8- La tonalité pathétique. (1pt)

9- Je pense que la loi est très importante pour préserver l’ordre et qu’un monde sans loi
serait un monde chaotique, cependant je ne pense pas que la loi est plus importante que
la famille, la loi est faite pour rendre les gens heureux et non malheureux. (1pt)
10- Pour moi, l’idéal c’est de discuter de tout avec ses parents car ils peuvent souvent apporter
de bons conseils mais des fois les parents réagissent mal face à certaines situations et ces
pourquoi l’on choisit de se con¿er à un ami ou à une autre personne. (1pt)

Les parents représentent l’épine dorsale de toute famille et cela va sans dire que l’absence
de l’un d’eux ou des deux déséquilibre la famille et cause, dans certains cas, de sérieux
problèmes pour les enfants.
Français
Pour un enfant le monde tourne autour de ses parents, ils représentent la joie de vivre, la
protection, le soutien, l’amour, l’équilibre… et lorsque l’un d’eux ou tous les deux s’absentent
pour une raison ou une autre le monde de l’enfant commence à s’effondre et à revêtir des
couleurs sombres. Un parent ne peut jamais remplir l’espace vide laissé par l’autre même s’il
ProfSalmi 73
fait de son mieux et prend ses responsabilités au sérieux. D’un coté, si l’un des parents est
absent à cause d’un divorce l’enfant reste partagé entre les deux et subit, en général, une
torture émotionnelle à cause de la concurrence des parents à le conquérir et la recherche de
chacun d’eux à le relier à sa cause. De l’autre, si l’absence du parent est due à un voyage
plus ou moins long l’enfant souffre sûr, car quelque soit la raison de l’absence, elle reste une
absence, mais la souffrance dans ce cas est moindre car le parent peut être présent de temps à
autre, mais, l’inconvénient c’est qu’il ne peut contrôler le comportement et l’éducation de son
enfant ce qui expose celui-ci à des dangers tels la délinquance, l’alcoolisme, la prostitution…
En¿n, si l’un des parents est mort, l’enfant souffre profondément de sa perte et peut ou ne
peut pas se remettre de cette perte.
Somme toute, il parait clairement que l’idéal pour un enfant c’est d’avoir ses parents à ses
cotés pour l’aimer, l’éduquer et lui offrir un bon climat pour s’épanouir.
Français
ProfSalmi 74
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ ﻣﻜﻨﺎس ﺗﺎﻓﻴﻼﻟﺖ‬ ‫ﻟﺠﻬﺔ ﻣﻜﻨﺎس ﺗﺎﻓﻴﻼﻟﺖ‬
Texte :
Nous nous arrêtâmes devant une dizaine de magasins. Les marchands s’empressaient de
nous montrer des piles de gilets de ma taille . (...)
Elle m’enleva la djellaba, m’essaya le gilet, me le boutonna jusqu’au cou, s’éloigna pour
se rendre compte de l’effet, me ¿t signe de tourner à droite, puis de tourner à gauche.
Mit un temps in¿ni à le déboutounner, en ¿t une boule qu’elle fourra brutalement entre
les mains du marchand.
Les boutiquier s’informa :
- Cet article te plaît-il ?
- C’est le prix qui en décidera, répondit ma mère.
- Alors, je prépare le paquet ; aux clients sérieux, je consens toujours un rabais. Ce gielt
vendu couramment cinq réaux, je te le laisse pour quatre réaux seulement.
- Coupons court à toute discussions, je t’en offre deux réaux.
- Tu ne m’en offres pas le prix de revient, j’en fais le serment ! Je ne le céderai pas à ce
prix, devrais-je mendier ce soir pour nourrir mes enfants.
Le marchand avait ¿ni de plier le gilet soigneusement et cherchait un papier pour faire
le paquet.
- Ecoute, dit ma mère, je suis mère de famille, je m’occupe de ma maison, je n’ai guère
le temps de marchander. Voudrais-tu me laisser ce gilet à deux réaux un quart ? Je fais
ce sacri¿ce pour mon ¿ls qui aimerait tellement porter ce vêtement le jour de l’Achoura.
- Ce garçon me plaît, je ferai un effort en sa faveur, donne-moi troix réaux et demi.
Le marchand tendit la main. Il s’attendait à recevoir l’argent. Ma mère lui tourna le dos,
me prit par le poignet et m’entraîna quelques pas.
- Viens ! me dit-elle, le gilet ne manquent pas à la Kissaria. Nous trouverons bien un
boutiquier sérieux qui sache parler raisonnablement.
Le marchand se mit à nous rappeler d’un ton pressant.
- Reviens Lalla ! Reviens donc ! Le giler plaît à cet enfant. Je te l’abandonnerais plutôt que
de le priver du plaisir de le porter. Certes, les gilets ne manquent pas dans les boutiques
de la Kissaria, mais pourras-tu vraiment en trouver de cette qualité ? Admire avec quel
soin ont été faites toutes les coutures. Regarde l’exécution des boutons ... Prends ce
gilet ; paie-moi le prix que tu estimes raisonnable. Tu me parais être une chérifa pleine
Français
de baraka, je te demanderai de ne pas m’oublier dans tes prières a¿n que le Prophète
intercède en ma faveur le jour du jugement.
Ma mère perdait la tête quand, d’aventure, quelqu’un la traitait de Chérifa. Elle fouilla dans
ses poches, sortit un chiffon noué plusieurs foix, s’acharna un bon moment à le dénouer. Elle
ProfSalmi 75
tira deux réaux et demi qu’elle allongea au marchand sans rien dire. Elle ne prit pas le temps
d’écouter le boutiquier réclamer un supplèment. Elle se saisit du paquet et m’entraîna.
Extrait de « La boîte à Merveilles » d’Ahmed Sefrioui.

Lisez attentivement le texte et répondez aux questions.
1- Ahmed Sefrioui est un écrivain marocain.
a- Quand et où est-il né ?
b- Citez une de ses oeuvres autre que « la Boîte à Merveilles ».
c- Quand est-il mort ?

pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes : 1905, 1915, 2000,
2004, à Fès, à Rabat, « La maison de Servitudes », « La Civilisation ma mère ».
2- Quel est le genre littéraire de « La Boîte à Merveilles » d’Ahmed Sefrioui ?
3- Situez le texte en répondant aux questions suivantes :
a- Où se trouve la mère et son ¿ls ?
b- à Quelle occasion la mère souhaite-t-elle acheter un gilet à son ¿ls ?
4- Relevez deux arguments du boutiquier pour convaincre la mère d’acheter le gilet.
5- Quel est l’argument principal qui a pu convaincre la mère d’acheter le gilet ?
6- Relevez dans le texte deux mots ou expressions du champ lexical du « commerce »
7- L’expression « ... je consens toujours un rabais. » veut-elle dire
a- Je baisse le prix ?
b- Je garde de le même prix ?
c- J’augmente le prix ?
Recopiez la bonne réponse.
8- « ... mit un temps in¿ni à le déboutonner »
S’agit-il d’une comparaison, d’une hyperbole ou d’une personni¿cation ?
justi¿ez votre réponse.
9- A votre avis, lequel des deux sait-il discuter le prix : la mère ou le boutiquier ?
10- La mère a t-elle raison de discuter le prix avec le boutiquier ? justi¿er votre réponse.

SUJET : Certains parents choisissent tout à la place de leurs ¿lles et de leurs ¿ls (vêtements,
amis, études ...).
Français
Qu’en pensez-vous ?
A partir de vos lectures et de votre expérience personnelle, rédigez un texte dans lequel vous
exprimez votre point de vue en vous appuyant sur des arguments convaincants.
NB : Lors de la correction, il sera tenu compte des éléments suivants : le respect de la consigne
(2pts), la cohérence textuelle (3pts), la présentation (1pt) et la correction de la langue (4pts).
ProfSalmi 76
Région de Meknes Tafilalt - Juin 2015

1- Ahmed Sefrioui est un écrivain marocain.
a- né en 1915 à Fès. (0,25pt × 2)
b- L’une de ses autres œuvres : « La Maison de servitude » (0,75pt)

c- Mort en 2004. (0,25pt)
2- « La Boite à Merveilles » d’Ahmed Sefrioui est un roman autobiographique car le récit ne

remplit pas la condition (auteur = narrateur= personnage principal) ce qui exclu le genre
autobiographique, même si le lecteur a des raisons de penser que l’histoire vécue par le
personnage ressemble beaucoup à celle vécue par l’auteur. (1pt)
3- a- la mère et son ¿ls se trouvent à la Kissaria. (0,5pt)
b- la mère souhaite acheter un gilet à son ¿ls à l’occasion de la Achoura. (0,5pt)
4- Deux arguments du boutiquier pour convaincre la mère d’acheter le gilet : le gilet plait
à l’enfant « le gilet plait à cet enfant » / le gilet est de bonne qualité et elle ne pourrait
pas trouver un semblable « pourras-tu vraiment trouver de cette qualité ? admire avec
quel soin ont été faites toutes les coutures. Regarde l’exécution des boutons… » / la mère
lui parrait une bonne femme « tu me parais une chérifa pleine de baraka » (1pt)
5- L’argument principal qui a pu convaincre la mère d’acheter le gilet est « tu me parais

une chérifa pleine de baraka ». (1pt)
6- Deux mots appartenant au champ lexical du commerce : marchands, prix, rabais, réaux,
argent, boutiquier, le prix de revient, marchander… (1pt)
7- a- je baisse le prix. (0,5pt)
8- Il s’agit d’une hyperbole, c’est une expression exagérée pour dire que la mère a mis
beaucoup de temps pour déboutonner la chemise. (1pt)
9- A mon avis c’est la mère qui sait discuter le prix, car en ¿n de compte c’est elle qui a
imposée le prix qui lui convient et le boutiquier a cédé à sa volonté. (1pt)
10- Je pense que la mère a raison de discuter le prix avec le marchant, car premièrement,
les marchands augmentent beaucoup les prix, et deuxièmement, la mère a un budget
limité et doit malgré cela subvenir aux besoins de sa famille. (1pt)

Certains parents, sous prétexte de protéger et d’aimer leurs enfants, choisissent presque
tout à leur place et croient, ainsi, les éloigner des aléas de la vie, cependant, ces parents ne
sont-ils pas en train de priver leurs enfants du droit de choisir leur propre mode de vie en
choisissant tout a leurs place ?
Français
Les parents, certes, souhaitent toujours que leurs enfants aient une vie meilleure, et
veulent que leurs chers protégés ne commettent pas les mêmes erreurs qu’eux, ainsi sous
prétexte de les protéger des incidents de la vie, ils les privent du droit de choisir leurs études,
ProfSalmi 77
leurs vêtements, et des fois même leur nourriture… ce comportement, au lieu d’aider les
enfants, limite au contraire leur liberté et leur chance d’apprendre par eux-mêmes les leçons
de la vie et ainsi forger une forte personnalité qui leurs permettra par la suite d’affronter tous
les obstacles qu’ils vont, éventuellement, rencontrer. Il faut que les parents comprennent que
leurs enfants doivent passer par l’expérience, soit-elle bonne ou mauvaise, pour pouvoir se
former leur propre idée de la vie, pour se prendre en charge et pour assumer la responsabilité
de leurs choix.
Pour conclure, il faut dire que les parents ne peuvent pas vivre leur vie et celle de leurs
enfants, et que ceux-ci ont leur propre volonté qu’il faut bien évidemment respecter.
Français
ProfSalmi 78
Modèles
d'examens
régionaux
2014
tagldit n lmavrib
Texte :
[...] On est venu relever mon bon vieux gendarme, auquel, ingrat, égoïste que je suis,
je n’ai seulement pas serré la main. Un autre l’a remplacé: homme à front déprimé, des
yeux de bœuf, une ¿gure inepte.
Au reste, je n’y avais fait aucune attention. Je tournais le dos à la porte, assis devant la table;
je tâchais de rafraîchir mon front avec ma main, et mes pensées troublaient mon esprit.
Un léger coup, frappé sur mon épaule, m’a fait tourner la tête. C’était le nouveau
gendarme, avec qui j’étais seul.
Voici à peu près de quelle façon il m’a adressé la parole.
- Criminel, avez-vous bon cœur?
- Non, lui ai-je dit.
La brusquerie de ma réponse a paru le déconcerter. Cependant il a repris en hésitant:
- On n’est pas méchant pour le plaisir de l’être.
- Pourquoi non? Ai-je répliqué. Si vous n’avez que cela à me dire, laissez-moi. Où voulez-
vous en venir?
- Pardon, mon criminel, a-t-il répondu. Deux mots seulement. Voici. Si vous pouviez faire
le bonheur d’un pauvre homme, et que cela ne vous coûtât rien, est-ce que vous ne le
feriez pas?
J’ai haussé les épaules.
- Est-ce que vous arrivez de Charenton1? Vous choisissez un singulier vase2 pour y puiser
du bonheur.
Moi, faire le bonheur de quelqu’un!
Il a baissé la voix et pris un air mystérieux, ce qui n’allait pas à sa ¿gure idiote.
- Oui, criminel, oui bonheur, oui fortune. Tout cela me sera venu de vous. Voici. Je suis
un pauvre gendarme. Le service est lourd, la paye est légère; mon cheval est à moi et
me ruine. Or, je mets à la loterie pour contre-balancer. Il faut bien avoir une industrie.
Jusqu’ici il ne m’a manqué pour gagner que d’avoir de bons numéros. J’en cherche partout
de sûrs; je tombe toujours à côté. Je mets me 76 ; il sort le 77. J’ai beau les nourrir3, ils
ne viennent pas… - Un peu de patience, s’il vous plaît; je suis à la ¿n. – Or, voici une belle
occasion pour moi. Il paraît, pardon, criminel, que vous passez aujourd’hui. Il est certain
que les morts qu’on fait périr comme cela voient la loterie d’avance. Promettez-moi de
Français
venir demain soir, qu’est-ce que cela vous fait? Me donner trois numéros, trois bons.
Hein? – je n’ai pas peur des revenants, soyez tranquille. – Voici mon adresse: Caserne
Popincourt, escalier A, n° 26, au fond du corridor. Vous me reconnaîtrez bien, n’est-ce
ProfSalmi 80
pas ? – Venez même ce soir, si cela vous est plus commode.
Notes:
1. «Est-ce que vous êtes fou ?» A Charenton se trouvait un important asile de fous.
2. Au sens de «urne de jeux de hasard».
3. Jouer ces numéros jusqu’à ce qu’ils sortent.

1- Complétez le tableau suivant après l’avoir reproduit sur votre copie
Auteur Titre de l’œuvre Genre littéraire Siècle de l’œuvre
2- a- Qui est le narrateur dans cet extrait ?

b- Par rapport à l’œuvre, ce texte peut-être situé :
- pendant le transfert du narrateur à la conciergerie;
- après le transfert du narrateur à la conciergerie;
- avant le transfert du narrateur à la conciergerie.
- Recopiez la bonne réponse su votre copie.
3- a- Combien de temps lui reste-t-il à vivre ?
b- Justi¿ez par un relevé dans le texte.
4- Quel est le sens de la phrase suivante : « Avez-vous bon cœur ?»
- Choisissez deux bonnes réponses parmi les propositions suivantes:
a- Etes-vous en bonne santé ?
b- Avez-vous un cœur de pierre ?
c- Etes-vous généreux ?
d- Avez-vous un cœur de lion ?
e- Etes-vous serviable ?
5- a- Quelle ¿gure de style reconnaissez-vous dans la phrase suivante:
«Le service est lourd, la paye est légère».
b- Quel message le gendarme cherche-t-il à transmettre au narrateur, à travers cette ¿gure?
6- a- Pourquoi le gendarme multiple-t-il les arguments face au narrateur ?
b- Donnez-en deux.
7- Mettez au discours indirect la phrase suivante, en commençant par :
Français
- Le narrateur lui demanda…

«Est-ce que vous arrivez de Charenton ?»
8- Relevez dans le texte quatre mots ou expressions appartenant au champ lexical des jeux
de hasard.
ProfSalmi 81
C. Reaction face au texte:

9- A votre avis, que pourrait-on reprocher au gendarme à travers sa demande ? Justi¿ez.
10- A qui accorderiez-vous votre pitié, au narrateur ou au gendarme ? Pourquoi ?

Pour réussir socialement, certaines personnes choisissent le travail, d’autres, au contraire,
préfèrent les jeux de hasard (ou d’argent), comme les jeux de cartes, la loterie, le loto, le
poker, le tiercé…
A qui donneriez-vous raison ?
Justi¿ez votre choix en vous appuyant sur des arguments et des exemples pertinents et bien
précis.
Pour corriger votre écrit, il sera tenu compte des critères de réalisation suivants:
Critères de réalisation de l'écrit à produire Note attribuée
Respect de la consigne (traiter le sujet proposé). 1 pt
Organisation du texte. 2 pts
Choix d'arguments précis et pertinents 2 ps
Correction de la langue: syntaxe, vocabulaire adéquat, orthographe, 5 pts

conjugaison, ponctuation.
Français
ProfSalmi 82

1- (0,25pt × 4)
Auteur Titre de l’œuvre Genre littéraire Siècle de l’œuvre

Victor Hugo Le Dernier Jour d’un Condamné Roman (roman à thèse) Le 19ème siècle
2- a- Le narrateur est le condamné à mort, le criminel, le prisonnier… (0,5pt)
b- Après le transfère du narrateur à la conciergerie. (0,5pt)
3- a- Il lui reste quelques heures / il lui reste moins de 24h / il lui reste moins d’une
journée. (0,5pt)
b- Justi¿cation par un relevé : « il paraît… que vous passer aujourd’hui ». (0,5pt)
4- c- Etes-vous généreux ? / e. Etes-vous serviable ? (1pt)

5- a- C’est d’une antithèse. (0,5pt)
b- Le message qu’il cherche à faire passer : insister sur la différence et le décalage

entre le service rendu et le paiement. (0,5pt)
6- a- Le gendarme multiplie les arguments face au narrateur pour le convaincre à accepter
sa demande. (0,5pt)
b- Deux arguments : « je suis un pauvre gendarme / le service est lourd, la paye est
légère / mon cheval est à moi et il me ruine. » (0,5pt)
7- Discours indirect : le narrateur lui demanda s’il (n’) arrivait (pas) de Charenton. (1pt)
8- Mots ou expressions appartenant au champ lexical des jeux de hasard : Loterie, trois
numéros, trois bons, gagner, je mets le 76, il sort le 77… (1pt)
9- a- On pourrait reprocher au gendarme à travers sa demande d’enfreindre le
règlement, d’abuser de son pouvoir, de se comporter d’une manière absurde avec
le condamné… (0,5pt)
b- Le gendarme ne pense qu’à lui-même et ne pense qu’à son bonheur et sa fortune et
oublie complètement les souffrances morales du condamné qui va bientôt être
exécuté. (0,5pt)
10- J’accorderai ma pitié au condamné qui ressent tout le poids d’une mort qui approche et
qui n’a personne auprès de lui pour lui revenir en aide et qui doit supporter l’impertinence
d’un gendarme avide d’argent. (1pt)
Français

Pour mener une vie de bonheur et de joie, certaines personnes choisissent travailler.
D’autres par contre recourent aux jeux du hasard. Que choisir ?
ProfSalmi 83
En effet, on constate que pour se tailler une place sur l’échiquier social, il n’y a qu’une
seule voie : c’est le travail, les bases les plus fondamentales de l’éducation recommandent
à tout un chacun qui souhaite réussir de travailler dur et de suer s’il veut gagner sa vie.
C’est pour cette raison que dès le bas âge, on élève les enfants sur le principe suivant :
Le moyen de la réussite est le travail et rien que le travail.
Il y a des personnes qui se mettent à l’œuvre car ils croient à la compétition. Ils ne
ménagent aucun effort pour prendre les premières places et s’assurer de leur avenir sur
le marché du travail.
D’autres par contre, ne fournissent aucun effort. Ils sont paresseux, ils quittent les
bancs de l’école très tôt et une fois adultes, ils recourent à des moyens inappropriés pour
avoir de l’argent tels les jeux de hasard. Il se peut que l’un d’eux gagne une somme
d’argent à la loterie, au poker, au loto… mais le gain perçu - ne pro¿tera pas au gagnant –
Il sera dépensé rapidement il est trop probable qu’il tombe dans la débauche, la drogue,
les agressions, la prison....
Bref, rien ne peut égaler le travail. Il est le moyen le plus sûr et le plus loyal pour
gagner sa vie. Donc, à l’enfant donnez le livre comme le recommande Victor Hugo dans
ses poèmes et préparez-le à s’intégrer et à devenir un bon citoyen.
Français
ProfSalmi 84
tagldit n lmavrib
Texte :
L’espérance vint rayonner en moi comme le jour autour de moi ; et, con¿ant, j’attendis
ma sentence comme on attend la délivrance et la vie.
Cependant mon avocat arriva. On l’attendait. Il venait de déjeuner copieusement et de
bon appétit.
Parvenu à sa place, il se pencha vers moi avec un sourire.
- J’espère, me dit-il.
- N’est-ce pas ? Répondis-je, léger et souriant aussi.
- Oui, reprit-il ; je ne sais rien encore de leur déclaration, mais ils auront sans doute
écarté la préméditation, et alors ce ne sera que les travaux forcés à perpétuité.
- Que dites-vous là, monsieur ? Répliquai-je, indigné ; plutôt cent fois la mort !
Oui, la mort ! - Et d’ailleurs, me répétait je ne sais quelle voix intérieure, qu’est-ce que je
risque à dire cela ? A-t-on jamais prononcé sentence de mort autrement qu’à minuit, aux
Àambeaux, dans une salle sombre et noire, et par une froide nuit de pluie et d’hiver? Mais
au mois d’août, à huit heures du matin, un si beau jour, ces bons jurés, c’est impossible !
Et mes yeux revenaient se ¿xer sur la jolie Àeur jaune au soleil.
Tout à coup le président, qui n’attendait que l’avocat, m’invita à me lever. La troupe porta les
armes ; comme par un mouvement électrique, toute l’assemblée fut debout au même instant.
Une ¿gure insigni¿ante et nulle, placée à une table au-dessous du tribunal, c’était, je pense,
le gref¿er prit la parole, et lut le verdict que les jurés avaient prononcé en mon absence. Une
sueur froide sortit de tous mes membres ; je m’appuyai au mur pour ne pas tomber.
- Avocat, avez-vous quelque chose à dire sur l’application de la peine ? demanda le président.
J’aurais eu, moi, tout à dire, mais rien ne me vint.
Ma langue resta collée à mon palais.
Le défenseur se leva.
Je compris qu’il cherchait à atténuer la déclaration du jury, et à mettre dessous, au lieu de la
peine qu’elle provoquait, l’autre peine, celle que j’avais été si blessé de lui voir espérer.
Il fallut que l’indignation fût bien forte, pour se faire jour à travers les mille émotions
qui se disputaient ma pensée. Je voulus répéter à haute voix ce que je lui avais déjà dit:
Plutôt cent fois la mort !
Mais l’haleine me manqua, et je ne pus que l’arrêter rudement par le bras, en criant avec
Français
une force convulsive : Non !

Le procureur général combattit l’avocat, et je l’écoutai avec une satisfaction stupide.
Puis les juges sortirent, puis ils rentrèrent, et le président me lut mon arrêt.
- Condamné à mort ! dit la foule.
ProfSalmi 85

Lisez attentivement le texte et répondez aux questions.
1- En vous référant à l’œuvre dont le texte est extrait, recopiez et complétez :
- L’auteur :
- Le titre :
- Le genre :
- Le siècle :
2- a- Où se passe la scène ? justi¿ez votre réponse.
b- en quelle saison ? Justi¿ez votre réponse.
3- Quel est le sentiment du narrateur avant le jugement ?
4- Le narrateur accepte-il le point de vue de son avocat ? justi¿ez votre réponse.

5- Comment le narrateur a-t-il réagi après la déclaration du jugement ?
6- Relevez 4 mots appartenant au champ lexical de la justice.
7- Le narrateur décrit-il le gref¿er de manière valorisante ou dévalorisante ? justi¿ez votre
réponse.
Enoncé Figure de style Niveau de langue

« l’espérance vint rayonner en moi ».
9- Selon vous, la foule (le public) doit-elle être présente au tribunal pendant un procès ?
pourquoi ? (2 à 3 phrases).
10- Votre point de vue sur la peine de mort a-t-il changé après la lecture de l’œuvre ? justi¿ez
votre réponse. (2 à 3 phrases)

« Aujourd’hui, la plupart des familles marocaines n’aiment plus les vacances d’été »
Partagez-vous ce point de vue ?
Dans un texte bien construit, vous exprimerez votre opinion à l’aide d’arguments précis.
Syntaxe (construction de phrases correctes)
5 5
Français

ProfSalmi 86
Région de Souss - Massa - Daraa - Juin 2014

1- L’auteur : Victor HUGO (0,25pt)
- Le titre : Le dernier jour d’un condamné. (0,25pt)
- Le genre : roman (roman à thèse) (0,25pt)

- Le siècle : 19ème siècle. (0,25pt)
2- a- Au tribunal (palais de justice). (0,25pt)
Justification : EX : - « Tout à coup le président, qui n’attendait que l’avocat, m’invita à

me lever. »
- « Toute l’assemblée fut debout » (0,25pt)
b- En été. (0,25pt)
Justification : au mois d’août. (0,25pt)
3- Ex. : il était con¿ant, léger et souriant, plein d’espérance, optimiste… (1pt)

4- Non. (0,5pt)
Justification : Ex. : « plutôt cent fois la mort ! » (0,5pt)

Pour le narrateur la mort parait un sort moins humiliant que les travaux forcés à perpétuité.
5- Réaction du narrateur : Ex. : une sueur froide sortit de tous mes membres.
- Je m’appuyai au mur pour ne pas tomber.
- Ma langue resta collée à mon palais.
- Mais l’haleine me manqua et je … Non ! (1pt)
6- Ex. : sentence, président, avocat, préméditation, condamné à mort,… (1pt)
7- Dévalorisante ? (0,5pt)
Justification : une ¿gure insigni¿ante et nulle, placée à une table au-dessous du

tribunal. (0,5pt)
8- (1pt)
Enoncé Figure de style Niveau de langue

« l’espérance vint rayonner en moi ». Métaphore Soutenu
9- Non, je pense que la foule ne doit pas être présente car elle ne fait que compliquer les
choses. (1pt)
10- Oui, mon point de vue a changé, je pensais qu’un condamné ne souffre pas ni avant ni
après son exécution mais après la lecture de l’œuvre j’ai compris qu’un condamné souffre
physiquement et moralement et laisse derrière lui des innocents qui souffrent aussi. (1pt)
Français

Les vacances sont les jours les plus convoités par toutes les familles, les écoliers, les
fonctionnaires ou employés. Ce sont des moments de détente que la famille partage.
Aussi tous les projets sont-ils projetés et programmés pendant cette période. Cependant
ProfSalmi 87
laquelle des quatre saisons conviendraient-elle pour leur réalisation, l’été, le printemps,
l’hiver ou l’automne ?
Si l’on revoit les différents événements célébrés par les familles marocaines, on constate
que les mariages, les voyages, les circoncisions sont organisés en périodes estivales en
général.
En effet, en été le commerce des organisateurs de fêtes est Àorissant. Toutes les salles
af¿chent « complet ». Les hôtels voient leur nombre de nuitées à la hausse. Les marocains
résidant à l’étranger afÀuent sur leur pays pendant les vacances d’été aussi. Leurs véhicules
avec les plaques immatriculations étrangères envahissent monts et vaux et sillonnent jour et
nuit goudrons et sentiers.
Personnellement, je programme mes passions, voyage familial, promenades, fêtes pendant

la saison d’été.
En conclusion, dire qu’aujourd’hui la plupart des familles marocaines n’aiment plus les
vacances d’été est un jugement erroné et non fondé.
Français
ProfSalmi 88
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ دﻛﺎﻟﺔ ﻋﺒﺪة‬ ‫ﻟﺠﻬﺔ دﻛﺎﻟﺔ ﻋﺒﺪة‬
Texte :
A six ans, j’avais déjà conscience de l’hostilité du monde et de ma fragilité. Je connaissais
la peur, je connaissais la souffrance de la chair au contact de la baguette de cognassier.
Mon petit corps tremblait dans ses vêtements trop minces. J’appréhendais déjà le soir
consacré aux révisions. Je devais, selon la coutume, réciter les quelques chapitres du
Coran que j’avais appris depuis mon entrée à l’école. A l’heure du déjeuner, le maître me
¿t signe de partir. J’accrochai ma planchette. J’en¿lai mes babouches qui m’attendaient à
la porte du Msid et je traversai la rue.
Ma mère me reçut assez froidement. Elle souffrait d’une terrible migraine. Pour enrayer
le mal, elle avait les temps garnies de rondelles de papier bleu copieusement(1) enduites
de colle de farine. Le déjeuner fut improvisé et la bouilloire sur son brasero entama
timidement sa chanson.
Lalla Aicha, une ancienne voisine, vint nous rendre visite. Ma mère la reçut en se plaignant
de ses maux tant physiques que moraux. Elle affectait une voix faible de convalescente,
s’étendait sur les souffrances de telle partie de son corps, serrait violemment des deux
mains sa tête empaquetée dans un foulard. Lalla Aicha lui prodigua toutes sortes de conseils,
lui indiqua un fqih dans un quartier éloigné, dont les talismans(2) faisaient miracle. Je me
tenais timide et silencieux dans mon coin. La visiteuse remarqua la pâleur de mon visage.
- Qu’a-t-il ton ¿ls ? demanda-t-elle.
Et ma mère de répondre :
- Les yeux du monde sont si mauvais, le regard des envieux a éteint l’éclat de ce visage
qui évoquait un bouquet de roses. Te souviens-tu de ses joues qui suaient le carmin ? et
de ses yeux aux longs cils noirs comme les ailes du corbeau ? Dieu est mon mandataire,
sa vengeance sera terrible.
- Je peux te donner un conseil, dit Lalla Aicha : montons tous les trois cet après-midi à
Sidi Ali Boughaleb. Cet enfant ne pourra pas supporter le Msid ; si tu lui faisais boire de
l’eau du sanctuaire, il retrouverait sa gaîté et sa force.
Ma mère hésitait encore. Pour la convaincre Lalla Aicha parla longuement de ses douleurs
de jointures, de ses jambes qui ne lui obéissaient plus, de ses mains lourdes comme du
plomb, des dif¿cultés qu’elle éprouvait à se retourner dans son lit et des nuits blanches
qu’elle avait passées à gémir comme Job sur son grabat. Grâce à Sidi Ali Boughaleb,
Français
patron des médecins et des barbiers, des douleurs ont disparu.
(1) copieusement : en grande quantité.

(2) les talismans : petits objets préparés qui, selon certaines croyances, ont le pouvoir magique de guérir.
ProfSalmi 89

Répondez aux questions en formulant des phrases complètes chaque fois que cela est possible.
1- Répondez, dans l’ordre, aux questions :
a - De quelle œuvre ce texte est-il extrait ?
b - Qui est l’auteur de cette œuvre ?
c - En quelle année ce roman a-t-il été écrit ?
d - De quel genre de roman s’agit-il ?
2- Répondez aux questions suivantes pour situer le passage :
a - Comment s’appelle l’enfant de six ans dans toute l’œuvre ?
b - A qui appartient la baguette de cognassier évoquée au début du texte ?
c - A quoi sert cette baguette ?

3- a - Dans quel lieu se déroule la plupart des événements racontés dans le premier paragraphe ?
b - Quel sentiment l’enfant éprouve-t-il dans ce lieu ?
c - Relevez, du même paragraphe, deux mots appartenant au champ lexical de ce sentiment.
4- « J’en¿lai mes babouches qui m’attendaient à la porte du Msid »
a - Quelle est la ¿gure de style employée dans la phrase ci-dessus ?
b - Quel désir chez l’enfant cette ¿gure de style met-elle en valeur ?
5- Que remplacent chacun des mots ou groupes de mots écrits en gras dans le texte ?
nous - la visiteuse - tous les trois - cet enfant
6- Recopiez puis complétez le tableau ci-dessous en vous référant au texte :
Vrai Faux Justi¿cation à partir du texte

Le déjeuner est copieusement

préparé par la mère.
L’enfant participe au dialogue
entre la mère et Lalla Aïcha
7- a - De quelle maladie la mère du narrateur souffre-t-elle ?

b - Quel conseil lui donne Lalla Aïcha pour soigner cette maladie ?
8- La visiteuse remarqua la pâleur du visage de l’enfant.
a - Quelle est la cause de cette pâleur selon la mère ?
b - Quel conseil Lalla Aïcha donne-t-elle pour que l’enfant retrouve sa force ?
9- a - D’après votre lecture de la suite de l’œuvre, dites si l’enfant va retrouver sa force
grâce au conseil de Lalla Aïcha.
b - Justi¿ez votre réponse par un événement du roman.
10- Les conseils donnés par Lalla Aïcha vous semblent-ils logiques ? Justi¿ez votre réponse.
Français

Sujet :
A votre avis, quels rôles l’école doit-elle jouer dans la société d’aujourd’hui ? Développez votre
point de vue en vous appuyant sur des arguments et des exemples pertinents.
ProfSalmi 90
Région de Doukkala - Abda - Juin 2014

1- a - Ce texte est extrait de La Boite à Merveilles.
b - Ce Roman a été écrit en 1954.
c - L’auteur de cette œuvre et Ahmed Sefrioui.
d - Il s’agit d’un roman autobiographique. (1 pt)
2- a - L’enfant de six ans s’appelle Sidi Mohammed.

b - la baguette du cognassier évoquée au début du texte appartient au fqih.
c - Elle sert à battre les enfants qui n’apprennent par cœur les chapitres du le coran. (1 pt)
3- a - La plupart des événements racontés dans le premier paragraphe se déroule au Msid.
b - l’enfant éprouve la peur et l’appréhension.
c - Deux mots appartenant au champ lexical du sentiment : peur, souffrance,
j’appréhendais. (1 pt)
4- a - La personni¿cation.
b - cette ¿gure de style met en valeur le désir de partir, de s’enfuir. (1 pt)
5- « Nous » remplace le narrateur Sidi Mohammed et sa mère.
« La visiteuse » remplace Lalla Aicha.
« Tous les trois » remplace le narrateur, sa mère et lalla Aicha.
« Cet enfant » remplace le narrateur. (1 pt)
6- (1 pt)
Vr a i Fa u x Justification à par tir du texte
Le déjeuner et copieusement
faut « Le déjeuner fut improvisé. »
préparé par la mère.
L’enfant participe au dialogue « je me tenais timide et

faut
entre la mère et Lalla Aicha silencieux dans mon coin. »
7- a - La mère du narrateur souffre d’une terrible migraine.

b - Lalla Aicha la conseilla d’aller voir un fqih dans un quartier éloigné, dont les talismans
faisaient miracle. (1 pt)
8- a - La cause de cette pâleur selon la mère est les yeux du monde, le regard des envieux.
b - Lalla Aicha conseil la mère d’aller visiter Sidi Ali Boughalab et de lui faire boire de l’eau
du sanctuaire pour qu’il retrouve ses forces et sa gaieté. (1 pt)
9- Non, car le père avait demander à lalla Zoubida de ne pas l’envoyer au Msid car il semble
Français
bien fatigué. (1 pt)
10- Les conseils donnés par Lalla Aicha ne me semblent pas logique car la visite d’un
sanctuaire ne peut en aucun cas guérir des maux physique, un mort ne peut rien apporter
à un vivant même s’il était un saint de son vivant. (1 pt)
ProfSalmi 91

L’école est une institution ayant une double fonction à savoir l’éducation et l’enseignement.
Mais aujourd’hui, ces deux missions sont-elles suf¿santes pour que cet établissement effectue
ses missions sans reproches?
A vrai dire, les attentes de l’école sont multiples et en progression. Si autrefois les familles
voyaient en l’école un lieu de savoir car elle était la seule source détenant cette compétence
et un lieu d’éducation, aujourd’hui, l’école connait un changement considérable. Les nouvelles
technologies ont bouleversé la donne de la vie active, et l’introduction des droits humains a
changé les méthodes des enseignants. Cela a désarçonné le comportement des éducateurs
traditionnels.
L’école se voit donc obligée de changer ses méthodes et de les adapter au développement
technologique. En plus, il y a le marché de travail qui entre en jeu, donc l'école doit
préparer l'élève à ce marché.
Bref, l’école, à mon avis, devrait prendre en considération toutes ces données, à savoir, les
attentes des familles, le changement technologique et les attentes du marché pour préparer
le citoyen de demain selon ses vocations et ses passions tout en prévoyant un programme
d’accompagnement pour les sujets en dif¿culté.
Français
ProfSalmi 92
tagldit n lmavrib
Texte :
CREON : Pourquoi fais-tu ce geste, alors ? Pour les autres, pour ceux qui y croient ? Pour
les dresser contre moi ?
ANTIGONE : Non.
CREON : Ni pour les autres, ni pour ton frère ? Pour qui alors ?
ANTIGONE : Pour personne. Pour moi.
CREON, la regarde en silence: Tu as donc bien envie de mourir ? Tu as l’air d’un petit
gibier pris.
ANTIGONE : Ne vous attendrissez pas sur moi. Faites comme moi. Faites ce que vous
avez à faire. Mais si vous êtes un être humain, faites-le vite. Voilà tout ce que je vous
demande. Je n’aurai pas du courage éternellement, c’est vrai.
CREON, se rapproche : Je veux te sauver, Antigone.
ANTIGONE : Vous êtes le roi, vous pouvez tout, mais cela, vous ne le pouvez pas.
CREON : Tu crois ?
ANTIGONE : Ni me sauver, ni me contraindre.
CREON : Orgueilleuse ! Petite Oedipe !
ANTIGONE : Vous pouvez seulement me faire mourir.
CREON : Et si je te fais torturer ?
ANTIGONE : Pourquoi ? Pour que je pleure, que je demande grâce, pour que je jure tout
ce qu’on voudra, et que je recommence après, quand je n’aurai plus mal ?
CREON, lui serre le bras : Ecoute-moi bien. J’ai le mauvais rôle, c’est entendu, et tu as
le bon. Et tu le sens. Mais n’en pro¿te tout de même pas trop, petite peste... Si j’étais une
bonne brute ordinaire de tyran, il y aurait déjà longtemps qu’on t’aurait arraché la langue,
tiré les membres aux tenailles, ou jeté dans un trou. Mais tu vois dans mes yeux quelque
chose qui hésite, tu vois que je te laisse parler au lieu d’appeler mes soldats ; alors, tu
nargues, tu attaques tant que tu peux. Où veux-tu en venir, petite furie ?
ANTIGONE : Lâchez-moi. Vous me faites mal au bras avec votre main.
CREON, qui serre plus fort : Non. Moi, je suis le plus fort comme cela, j’en pro¿te aussi.
ANTIGONE, pousse un petit cri : Aïe !
CREON, dont les yeux rient : C’est peut-être ce que je devrais faire après tout, tout
simplement, te tordre le poignet, te tirer les cheveux comme on fait aux ¿lles dans les jeux.
Français
(IL la regarde encore. Il redevient grave. Il lui dit tout près.) Je suis ton oncle, c’est
entendu, mais nous ne sommes pas tendres les uns pour les autres, dans la famille. Cela
ne te semble pas drôle, tout de même, ce roi bafoué qui t’écoute, ce vieil homme qui peut
ProfSalmi 93
tout et qui en a vu tuer d’autres, je t’assure, et d’aussi attendrissants que toi, et qui est là,
à se donner toute cette peine pour essayer de t’empêcher de mourir ?
ANTIGONE, après un temps : Vous serrez trop, maintenant. Cela ne me fait même plus
mal. Je n’ai plus de bras.
CREON, la regarde et la lâche avec un petit sourire. Il murmure.
Dieu sait pourtant si j’ai autre chose à faire aujourd’hui, mais je vais tout de même perdre
le temps qu’il faudra et te sauver, petite peste. (Il la fait asseoir sur une chaise au milieu
de la pièce. Il enlève sa veste, il s’avance vers elle, lourd, puissant, en bras de chemise.)
[..] Je ne veux pas te laisser mourir dans une histoire de politique. Tu vaux mieux que ca.
Extrait de « Antigone » de Jean Anouilh

Relisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1- Jean Anouilh est un dramaturge français.
- Quand et où est-il né ?
- Citez une de ses œuvres autre que « Antigone »
- Quand et où est-il mort ?
Pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes : 1905, 1910, 1980,
1987, à Paris, à Bordeaux, à Genève, à Lausanne, « La sauvage », Les Misérables ».
2- Dans quel genre littéraire classe-t-on la pièce « Antigone » de Jean Anouilh ? Pourquoi ?
3- « CREON : Pourquoi fais-tu ce geste, alors ? »
D’après votre lecture de l’œuvre, de quel geste parle Créon dans cette réplique ?
4- Relevez dans le texte une phrase qui montre l’entêtement et la détermination d’Antigone.
5- a- Relevez dans le texte une didascalie qui montre la colère de Créon.
b- Quelle est la raison de sa colère.
6- « Je n’ai plus de bras »
a- De quelle ¿gure de style s’agit-il ? Justi¿ez votre réponse.
b- Quelle idée met-elle en relief ?
7- Relevez dans le texte deux mots ou expressions appartenant au champ lexical de «La violence»
8- D’après votre lecture de l’œuvre ; Créon a-t-il réussi à convaincre Antigone de renoncer à
son projet ? Justi¿ez votre réponse.
9- A la lecture de ce passage, qui selon vous, est en position de force : Créon le roi ou
Antigone ? Justi¿ez votre réponse.

Français
Sujet :
Dans ce texte, Créon est en colère. Il recourt à la violence à l’encontre d’Antigone. Approuvez-
vous ce comportement ?
Rédigez un texte dans lequel vous exposerez cotre point de vue sur le sujet.
ProfSalmi 94
Région de Meknes Tafilalt - Juin 2014

1- Jean Anouilh est un dramaturge français :
- Né en 1910 à Bordeaux. (0,25 pt × 2)
- La sauvage. (0,5 pt)

- Mort en 1987 à Lausanne. (0,25 pt × 2)
2- La pièce Antigone est une tragédie moderne car La tragédie moderne car c’est une réécriture
de la tragédie antique mais adaptée aux temps modernes et à l’actualité. Elle se caractérise
par les éléments suivants : Les anachronismes, pièce écrite en prose, registre de langue :
Souvent familier, transgression de la structure classique d’une pièce de théâtre, Personnages
vulgaires (ex. Gardes). (1 pt)
3- Créon parle de l’enterrement de Polynice. (1 pt)
4- « pourquoi ? pour que je pleure, que je demande grâce, pour que je jure tout ce qu’on voudra,
et que je recommence après, quand je n’aurai plus mal ? ». (1 pt)
5- a - Une didascalie qui montre la colère de Créon « lui serre la bras » « qui serre plus
fort» (0,5pt)
b - La raison de sa colère est l’entêtement de sa nièce qui ne veut pas renoncer à son projet
et qui refuse de l’écouter. Il veut la sauver mais Antigone refuse d’entendre raison. (0,5 pt)
6- L’hyperbole car Antigone a toujours son bras mais elle ne ressent plus de douleur. Cette
¿gure de style veut mettre en relief l’idée que lorsque la douleur atteint son paroxysme on ne
la ressent plus donc Antigone ne craint pas la douleur que va lui causer la mort. (1 pt)
7- Deux mots appartenant au champ lexical la violence : « tyran, arraché la langue, brute, tiré
les membres aux tenailles, jeté dans un trou, tu attaques, mal, cri… ». (1 pt)
8- Non Créon n’a pas réussi à convaincre Antigone, elle a insisté à poursuivre ses tentations à
enterrer son frère et Créon avait appelé ses cardes et avait enterré Antigone vivante dans
un trou. (1 pt)
9- Antigone est en position de force car c’est elle qui impose ses idées et c’est elle qui gère la
situation et montre que qu’elle n’a d’ordres à prendre de personne même du roi. (1,5 pt)

Le conÀit entre les adultes et les jeunes est toujours de mise. L’affrontement débute
par une discussion calme au départ mais qui ne cesse de tourner en coup de bec de part et
d’autre puis au recours à la violence de la part des adultes. Pourquoi ce volte face ?
A mon avis, les adultes croient qu’ils possèdent un pouvoir sur les jeunes. Ils croient aussi
Français
que leur expérience, leur savoir, leur lien de parenté, leur pouvoir, leur donnent le droit de
dicter leurs pensées aux jeunes sans prendre en considération que ces derniers jouissent de
compétences d’analyses qui leur sont propres. L’exemple de la confrontation entre Antigone
et Créon est Àagrant.
ProfSalmi 95
Les jeunes d’aujourd’hui pro¿tent de beaucoup de choses qui favorisent leur savoir-être,
savoir-faire et leur savoir. Tout cela n’était pas permis à leurs parents. En plus il y a de nouvelles
lois qui protègent les enfants et les jeunes de la violence. Les grands devraient prendre en
considération ces nouvelles approches et les appliquer. L’éducation est un accompagnement
qui repose sur le respect mutuel.
En somme, je pense que la violence n’a jamais facilité la communication et l’entente entre
les deux parties. Il ne fait qu’envenimer ces rapports. Il faut donc la renier et installer le
dialogue à sa place pour arriver à un résultat probant.
Français
ProfSalmi 96
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ اﻟﻐﺮب ﺷﺮاردة ﺑﻨﻲ ﺣﺴﻦ‬ ‫ﻟﺠﻬﺔ اﻟﻐﺮب ﴍاردة ﺑﻨﻲ ﺣﺴﻦ‬
Texte :
Les journées devinrent longues. La salle du Msid, jugée trop chaude et trop étroite. Fut
abandonnée. Nous déménageâmes un matin nos planchettes et nos encriers et l’école fut
installée dans un petit sanctuaire deux pas plus loin. Ce mausolée abritait la tombe d’un
saint.
Les gens du quartier ignoraient son nom mais les jeunes ¿lles qui désiraient se marier
dans l’année venaient le Jeudi faire sept fois le tour du tombeau. D’autres personnes
étaient enterrées dans cette grande salle d’une fraîcheur de paradis.
Une niche dans un coin indiquait la direction de l’Orient. Dès le premier jour, à l’appel
du muezzin. Le fqih nous imposa silence. Il nous envoya faire nos ablutions à la petite
fontaine circulaire qui chantonnait dans un coin. Petits et grands, alignés derrière notre
maître, nous nous acquittâmes avec gravité du devoir de tout bon musulman : la prière
rituelle. Deux fois par jour, pendant tout l’été, les mêmes cérémonies eurent lieu.
Le changement de décor, la lumière si douce qui tombait des ouvertures latérales, une
certaine bienveillance sur le visage du fqih eurent un effet très heureux sur ma santé,
physique et manie. Je me mis à aimer l’école. Ma mémoire ¿t des miracles. De dix lignes
sur ma planchette, je passai à quinze. Je n’éprouvais aucune dif¿culté à les apprendre.
Un vendredi, mon père, gonÀé d’orgueil, raconta à ma mère la conversation qu’il avait
eue la veille avec mon maître rencontré dans la rue. Le fqih lui avait assuré que, si je
continuais à travailler avec autant de cœur et d’enthousiasme, je deviendrais un jour un
savant dont il pourrait être très ¿er.
Certes, ce n’était pas le but que je poursuivais. Le mot savant évoquait pour moi l’image
d’un homme obèse à ¿gure très large frangée de barbe, aux vêtements amples et blancs,
au turban monumental. Je n’avais aucune envie de ressembler à un tel homme. J’apprenais
chaque jour ma leçon parce qu’’il me semblait que mes parents m’en aimaient davantage
et surtout j’évitais ainsi la rencontre avec la lancinante baguette de cognassier.

Français

3- Pourquoi le fqih et ses élèves ont-ils abandonné la salle du Msid ?
ProfSalmi 97
4- Quel avantage offre la nouvelle école ?

5- Le déménagement dans la nouvelle école a eu des effets positifs sur le narrateur.
Relevez dans ce texte deux indices qui le montrent.
6- Quel avenir prédit le fqih pour le narrateur ?
7- Le narrateur s’enthousiasme-t-il pour cet avenir ?
8- Relevez quatre termes appartenant au champ lexical de la religion ?
9- Identi¿ez la ¿gure de style contenue dans l’énoncé suivant :
« la petite fontaine circulaire qui chantonnait dans un coin »
10- Selon vous, l’amélioration des conditions d’apprentissage peut-elle être la clef de la réussite
scolaire ? Justi¿ez votre réponse.

Beaucoup de parents veulent concrétiser leurs rêves à travers leurs enfants en intervenant
à excès dans leurs études et dans leurs futurs choix professionnels, sans tenir compte de
leurs dons et de leurs ambitions personnelles.
Approuvez-vous le comportement de ces parents ?
Rédigez un texte dans lequel vous exposerez votre point de vue sur ce sujet en utilisant des
Français
ProfSalmi 98

1- (0,25 pt × 4)
T i t re d e l ’ œ u v re Auteur G e n re d e l ’ œ u v re Siècle
La Boite à Merveilles Ahmed Sefroui Roman autobiographique 20ème siècle
2- Ce passage vient après La célébration de la fête de la Achoura au Msid. (1 pt)
3- Le fqih et ses élèves ont abandonné la salle du Msid parce qu’elle est devenue très
chaude. (1 pt)
4- La nouvelle école offre comme avantage une fraicheur de paradis. (1 pt)
5- « je me mis à aimer l’école », « ma mémoire ¿t des miracles. De dix lignes sur ma planchette,
je passais à quinze », « je n’éprouvais aucune dif¿culté à les apprendre ». (0,5 pt × 2)
6- Le narrateur deviendrait un savant dont son père pourrait être ¿er. (1 pt)
7- Le narrateur ne s’enthousiasme pas pour cet avenir car il a une image négative d’un savant. (1pt)
8- 4 termes appartenant au champ lexical de la religion : « Msid, mausolée, paradis,
muezzin, fqih, ablutions, musulman, prière » (1pt)
9- La personni¿cation. (1 pt)
10- L’amélioration des conditions d’apprentissage peut, bien sûr, être la clef de la réussite
scolaire, car si l’élève béné¿cie d’un bon climat : une école propre ou règne la discipline,
des classe sans surcharge, des professeurs compétents, il pourra apprendre facilement
ses leçons et même aimer ce qu’il apprend. (0,5 pt × 2)
Nombreux sont les parents qui cherchent à faire de leurs enfants un cheval de bataille
pour réaliser leur rêve. Ils ne maquent aucune occasion pour les guider pour tracer leur
avenir au niveau des études. Mais le choix des parents est-il toujours le bon choix ?
Personnellement, je vois que chaque personne est différente des autres. Chaque personne
a des ambitions et des passions qui sont conformes à l’époque et au tempérament de tout
un chacun.
Nos parents ont vécu dans une époque qui leur est propre où certaines manières et mode de
vie sont de mise. A notre époque les choses ont beaucoup changé et ont beaucoup évolué.
Alors, je vois que les dons et les passions correspondent à l’époque où chacun vit. C’est pour
cette raison que les parents n’ont pas intérêt à vouloir concrétiser leurs rêves à travers leurs
enfants.
Français
Bref, le meilleur cadeau que l’on peut offrir à ses enfants, c’est de les laisser réaliser les
rêves qui vont avec leurs choix, leurs ambitions, leurs passions. Ils sont différents de vous...
ProfSalmi 99
Modèles
d'examens
régionaux
2013
tagldit n lmavrib
Texte :
La porte s’ouvre. Entre Ismène.
ISMÈNE, dans un cri.
Antigone !
ANTIGONE
Qu’est-ce que tu veux, toi aussi ?
ISMÈNE
Antigone, pardon ! Antigone, tu vois, je viens, j’ai du courage. J’irai maintenant avec toi.
ANTIGONE
Où iras-tu avec moi ?
ISMÈNE
Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle !
ANTIGONE
Ah ! Non. Pas maintenant. Pas toi ! C’est moi, c’est moi seule. Tu ne te ¿gures pas que tu
vas venir mourir avec moi maintenant. Ce serait trop facile !
ISMÈNE
Je ne veux pas vivre si tu meurs, je ne veux pas rester sans toi !
ANTIGONE
Tu as choisi la vie et moi la mort. Laisse-moi maintenant avec tes jérémiades. Il fallait y aller
ce matin, à quatre pattes, dans la nuit. Il fallait aller gratter la terre avec tes ongles pendant
qu’ils étaient tout près et te faire empoigner par eux comme une voleuse !
ISMÈNE
He bien, j’irai demain !
ANTIGONE
Tu l’entends, Créon ? Elle aussi. Qui sait si cela ne va pas prendre à d’autres encore, en
m’écoutant ? Qu’est-ce que tu attends pour me faire taire, qu’est-ce que tu attends pour
appeler tes gardes ? Allons, Créon, un peu de courage, ce n’est qu’un mauvais moment
à passer. Allons, cuisinier, puisqu’il le faut !
CRÉON, crie soudain.
Gardes !
Les gardes apparaissent aussitôt.
Français
CRÉON
Emmenez-la.
ANTIGONE, dans un grand cri soulagé.
En¿n, Créon !
ProfSalmi 101
Les gardes se jettent sur elle et l’emmènent. Ismène sort en criant derrière elle.
ISMÈNE
Antigone ! Antigone !
Créon est resté seul, le chœur entre et va à lui

1- Selon vos connaissances de l’œuvre, complétez le tableau suivant que vous recopiez sur
votre copie d’examen :
Auteur de l’œuvre Titre de l’œuvre Genre de l’œuvre Fin heureuse ou malheureuse ?

2- Avant cette scène, que demandait Créon à Antigone ? et que cherchait-il ?

3- Relevez dans la scène deux éléments qui montrent qu’il s’agit d’une tragédie ?
4- Pourquoi Ismène demande-t-elle pardon à sa sœur ? qu’a-t-elle fait ?
5- Recopiez le tableau suivant et complétez-le avec les éléments qui dé¿nissent les rapports
entre les personnages.
Les personnages Les éléments qui montrent qui est contre qui (un élément par cas)
Antigone contre Ismène
Antigone contre Créon
Les deux sœurs contre Créon
Créon contre Antigone
6- Quelle est la réplique qui rappelle la loi de Créon citée à la première scène, « le prologue»?
7- Quelle ¿gure de style reconnaissez-vous dans cette réplique et qu’exprime-t-elle ?
« Tu as choisi la vie et moi la mort »
8- Comment expliquez-vous que Créon parle peu pendant cette scène et ses répliques sont
courtes?
9- Relevez quatre éléments appartenant aux champs de l’opposition et du refus.
10- Donnez un titre à cette scène.

Sujet : Dans cette tragédie, tous les protagonistes (personnages) sont perdants
Montrez-le, en pensant à la valeur de ce que chacun d’eux a perdu et gagné.
• Lors de la correction de votre écrit, on tiendra compte des critères suivants :
Critères de réalisation de l’écrit produit Notre attribuée

Français
9 Respect de la consigne (traiter le sujet proposé). 1 pt

9 Organisation du texte. 2 pts
9 Choix des arguments précis et pertinents. 2 pts
9 Correction de la langue : vocabulaire adéquat, orthographe et conjugaison 5 pts
correctes, ponctuation.
ProfSalmi 102

1- Tableau à compléter : (0.25 pt ×4)
Auteur de l’œuvre Titre de l’œuvre Genre de l’œuvre Fin heureuse ou malheureuse?

Jean Anouilh Antigone Une tragédie Malheureuse : Créon reste seul, il
moderne perd sa femme, son ¿ls, sa nièce…
2- Créon lui demandait de garder le silence et de ne rien dire sur son projet d’enterrer son
frère, il cherchait à la sauver de la mort. (1 pt)
3- Les deux éléments qui montrent qu’il s’agit d’une tragédie :
- Tu as choisi la vie et moi la mort / allons, cuisinier puisqu’il le faut.
- Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle. (1 pt)
4- Ismène lui demande pardon car elle avait peur de la mort et ne l’avait pas aidée à enterrer
son frère, mais à présent, elle veut participer à l’enterrement de Polynice et elle est prête
à s’opposer, elle aussi, à la loi de son oncle Créon. (1 pt)
5- Tableau montrant qui est contre qui : (0.25 pt ×4)
Les personnages Les éléments qui montrent qui est contre qui (un élément par cas)
Antigone contre Ismène - Ah ! Non. Pas maintenant. Pas toi ! C'est moi, c'est moi seule.
- Tu ne te ¿gures … maintenant.
Antigone contre Créon - Allons, cuisinier, puisqu'il le faut !
Les deux sœurs contre - Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle !
Créon - Tu l'entends, Créon ? Elle aussi.
Créon contre Antigone - Emmenez-la.
6- La réplique qui rappelle la loi de Créon citée à la première scène, « le prologue»:

« Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle ! » (1 pt)
7- La ¿gure de style et l’effet qu’elle exprime :

C’est une antithèse qui met en exergue le sort tragique et inévitable d’Antigone. (1 pt)
8- Les courtes répliques de Créon montrent qu’il est dominé, qu’il perd le face à face, qu’il
ne réalise pas son vœu et qu’il a tout dit et tout fait. (1 pt)
Français
9- Champs de l’opposition et du refus :

Ah ! Non / pas toi ! / Je ne veux pas / laisse-moi / qu’est ce que tu veux toi, aussi? / Pas
maintenant… (0.25 pt ×4)
10- « Créon perd son face à face » / « la ¿n du face à face » / « les deux sœurs contre
ProfSalmi 103
Créon»/ « la mort inévitable » / « deux contre un »… (1 pt)

Dans la tragédie d’Antigone tous les personnages ont perdu. Peu sont ceux qui tout en
perdant certaines choses ont pu gagner d’autres. Qu’a perdu chaque personnage ? Et qu’avait-il
pu gagner si l’on peut vraiment parler de gain ?
Prenons Antigone, le personnage principal, ¿lle d’Œdipe, elle a perdu sa vie en défendant
des valeurs auxquelles elle ne croyait plus vers la ¿n de la pièce, et si l’on peut parler de gain,
on peut dire qu’elle a gagné son estime de soi et sa dignité et qu’elle a conservé et défendue
sa liberté de choisir de dire non aux lois de Créon.
Œdipe le roi de Thèbes, mort lui aussi, après la découverte que la mère de ses enfants
n’était que sa propre mère. Regrettant d’avoir commis l’inceste, il se creva les yeux et mourut
en tant qu’un vagabond. Il a perdu la vie, le trône, la dignité…
Polynice et son frère Etéocle, étant égoïstes voulurent s’emparer du pouvoir et l’accaparer,
ont perdu la vie dans une guerre fratricide tout en rompant avec les liens de fraternité et
d’union qui les unit.
Créon, l’oncle, devint roi de Thèbes, proclama une décision inique et partiale.
Il accepta l’inhumation d’Etéocle et refusa à Polynice ce droit d’être enterré comme tous les
êtres humains. Il le laissa proie aux corbeaux.
Ismène, a tout perdu, ses parents, sa sœur, ses frères et même son tempérament plaisant.
Les gardes, les hommes du peuple ont perdu les valeurs humaines en appliquant les
ordres de leur maître d’une façon aveugle et ont gagné le droit de vivre.
Hémon, le ¿ls de Créon et le prince héritier, a perdu le trône, Antigone, son père puisqu'il
décida de suivre sa bien aimée de la vie au trépas.
Eurydice, la femme de Créon et la mère d’Hémon en apprenant la mort de son ¿ls unique
choisit elle aussi la mort.
En guise de conclusion, dans cette pièce tragique, tous les personnages connaîtront une
perte soit en se suicidant ou en restant vivants mais sans éthique.
Français
ProfSalmi 104
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ أزﻳﻼل‬- ‫ﺟﻬﺔ ﺗﺎدﻟﺔ‬ ‫ أزﻳﻼل‬- ‫ﻟﺠﻬﺔ ﺗﺎدﻟﺔ‬
Texte :
CREON
[...] Mais je vais te dire quelque chose, à toi, quelque chose que je sais seul, quelque
chose d'effroyable : Etéocle, ce prix de vertu, ne valait pas plus cher que Polynice. Le bon
¿ls avait essayé, lui aussi, de faire assassiner son père, le prince loyal avait décidé, lui
aussi, de vendre Thèbes au plus offrant. Oui, crois-tu que c'est drôle ? Cette trahison pour
laquelle le corps de Polynice est en train de pourrir au soleil, j'ai la preuve maintenant
qu'Etéocle, qui dort dans son tombeau de marbre, se préparait, lui aussi, à la commettre.
C’est un hasard si Polynice a réussi son coup avant lui. Nous avions affaire à deux larrons
en foire qui se trompaient l'un l'autre en nous trompant et qui se sont égorgés comme
deux petits voyous qu'ils étaient, pour un règlement de comptes... Seulement, il s'est
trouvé que j'ai eu besoin de faire un héros de l'un deux. Alors, j'ai fait rechercher leurs
cadavres au milieu des autres. On les a retrouvés embrassés pour la première fois de leur
vie sans doute. Ils s'étaient embrochés mutuellement, et puis la charge de la cavalerie
argyenne leur avait passé dessus. Ils étaient en bouillie, Antigone, méconnaissables. J'ai
fait ramasser un des corps, le moins abîmé des deux, pour mes funérailles nationales, et
j'ai donné l'ordre de laisser pourrir l'autre où il était. Je ne sais même pas lequel. Et je
t'assure que cela m'est bien égal.
(Il y a un long silence, ils ne bougent pas, sans se regarder, puis Antigone dit doucement)
ANTIGONE
Pourquoi m'avez-vous raconté cela ?
Créon se lève, remet sa veste.
CREON
Valait-il mieux te laisser mourir dans cette pauvre histoire ?
ANTIGONE
Peut-être. Moi, je croyais.
Il y a un silence encore. Créon s'approche d'elle.
CREON
Qu'est-ce que tu vas faire maintenant ?
ANTIGONE
(Se lève comme une somnambule.)
Français
Je vais remonter dans ma chambre.

CREON
Ne reste pas trop seule. Va voir Hémon, ce matin. Marie-toi vite.
ProfSalmi 105

1- Recopiez et complétez le paragraphe suivant :
Antigone est une …………… écrite par …………… c’est une pièce de théâtre inspirée du ……………
antique d’Antigone, ¿lle d’Œdipe. Elle a été jouée pour la première fois en …………… (Mythe
tragédie moderne / 1944 / Jean Anouilh)
2- Pour situer ce texte répondez aux questions suivantes :
a- Quelle est la décision prise par le roi Créon concernant l’enterrement de Polynice, le
frère d’Antigone ?
b- Antigone a-t-elle accepté cette décision ?
3- a- Qui parle le plus dans ce dialogue ?
b- Pourquoi à votre avis ?

4- Lisez la tirade de Créon de « mais je vais te dire… » jusqu’à « (…) au plus offrant»
a- Relevez ce qui montre que ce que va dire Créon à Antigone est un secret.
b- L’information qu’il va lui donner est-elle bonne ou mauvaise ?
5- « Etéocle, ce prix de vertu, ne valait pas plus cher que Polynice. » cela signi¿e que :
a- Etéocle est meilleur que Polynice.
b- Etéocle est aussi bon que Polynice.
c- Etéocle est aussi mauvais que Polynice.
(Recopiez la bonne réponse)
6- Quelle trahison préparait Etéocle à commettre lui aussi ?
7- Lisez le passage de : « nous avions affaire… » jusqu’à « l’un d’eux. »
- Qu’est ce qui justi¿e, selon Créon, la décision qu’il a prise ?
8- Lisez « Alors j’ai fait rechercher. » jusqu’à « funérailles nationales »

a- Relevez deux mots appartenant au champ lexical de la mort.
b- Quelle est donc la tonalité (le registre) utilisée dans l’énoncé ?
9- a- Relevez une comparaison dans les didascalies (passages entre parenthèses).
b- Quel sentiment d’Antigone suggère cette ¿gure ?
10- Lisez les trois dernières répliques du texte.
a- Que décide Antigone ?
b- D’après votre lecture de l’œuvre, Antigone sera-t-elle convaincue par Créon ?

Certaines personnes ne gardent pas les secrets qu’on leur con¿e : ils en parlent à tout le monde.
Rédigez un texte dans lequel vous exposerez votre point de vue concernant un tel comportement.
Appuyez votre opinion par des arguments et des exemples précis.
N.B : Lors de la correction de votre production écrite, il sera tenu compte des éléments
Français
suivants :
- Respect de la consigne, cohérence et structure de l’argumentation.
- Qualité de la langue (vocabulaire, syntaxe, ponctuation, etc.)
ProfSalmi 106
Région de Tadla - Azillal - Juin 2013

1- Antigone est une tragédie moderne écrite par Jean Anouilh c’est une pièce de théâtre
inspirée du mythe antique d’Antigone, ¿lle d’Œdipe. Elle a été jouée pour la première fois
en 1944. (0.25 pt ×4)
2- a- La décision de ne pas enterrer Polynice. (0.5 pt)
b- Non. (0.5 pt)
3- a- Créon. (0.5 pt)
b- Pour convaincre Antigone de ne pas enterrer son frère Polynice / pour sauver sa nièce
Antigone de la mort. (0.5 pt)
4- a- « Quelque chose que je sais seul ». (0.5 pt)
b- Mauvaise. (0.5 pt)
5- c- Etéocle est aussi mauvais que Polynice. (1 pt)

6- Faire tuer son père et / ou vendre Thèbes au ennemis. (1 pt)
7- « Seulement, il s'est trouvé que j'ai eu besoin de faire un héros de l'un deux. » (1 pt)
8- a- Cadavre, corps, funérailles… (0.25 pt ×2)
b- Tragique. (0.5 pt)
9- a- « Se lève comme une somnambule ». (0.5 pt)

b- Surprise, ébahissement, confusion… (Tout sentiment synonyme est accepté) (0.5 pt)
10- a- Antigone décide de retourner dans sa chambre. (0.5 pt)
b- Non. (0.5 pt)
La con¿ance c’est de nous con¿er aux autres. Ce sont nos con¿dents qui sont notre boîte
noire qui garde nos secrets et nos problèmes. Mais est-il si dif¿cile de garder un secret ? Est-il
pénible de tenir sa promesse et de ne rien raconter aux autres ?
Ce sont les questions qu’on se pose quand on ne peut plus faire con¿ance ; quand on est
trahi, quand quelqu’un ne tient pas sa promesse et ne garde pas le secret qu’on lui a con¿é,
c’est le désespoir ! C’est la désolation ! Tout devient noir !
Pourquoi ces gens là sont-ils incapables de garder ce secret pour eux-mêmes ?
Pourquoi cherchent-ils à le dévoiler, à « le partager » ? Pourquoi ce volte-face ?
Pourquoi trahissent-ils ce lien sacré de l’amitié basé sur l’entente et la con¿ance? Pourquoi
deviennent-ils menteurs et hypocrites ?
Français
Tout simplement, ils sont sans sentiments. Ils sont irresponsables. Ils ne méritent pas
cette con¿ance....
ProfSalmi 107
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ درﻋﺔ‬- ‫ ﻣﺎﺳﺔ‬- ‫ﺟﻬﺔ ﺳﻮس‬ ‫ درﻋﺔ‬- ‫ ﻣﺎﺳﺔ‬- ‫ﻟﺠﻬﺔ ﺳﻮس‬
Texte :
Ma mère avait cuisiné une pile de galettes en pâte feuilletée, de forme carrée. Elle les
enduisit de beurre frais et de miel. C’était un délice. Je pris deux grands verres de thé à
la menthe.
Pendant le repas, mes parents établirent un programme pour la journée. Le matin, mon
père se proposait de m’emmener à Moulay Idriss, le patron de la ville. Après la prière

en commun, nous reviendrions déjeuner. L’après-midi, j’accompagnerais ma mère chez
notre amie Lalla Aicha. J’aurais le droit d’emporter avec moi l’une de mes trompettes ; le
tambour en poterie fragile risquait de se casser en route.
Ma bonne étoile en décida autrement. Après avoir baguenaudé(1) avec mon père dans
les rues encombrées de passants, après avoir fait l’acquisition d’un plat de céramique
bleue sur la place des notaires où les potiers exposaient ce jour leur production, nous
pénétrâmes dans le sanctuaire de Moulay Idriss. Là, nous accomplîmes les rites de la
prière de louli et nous partîmes déjeuner.
Lalla Aicha vint nous surprendre à la ¿n du repas. Ma mère manifesta une grande joie à la
revoir. Les deux femmes se prodiguèrent mutuellement des baisers pointus, des formules
de politesse et des mots aimables. Mon père les laissa à leurs effusions(2), disparut.
J’avais une envie folle de jouer du tambour, de lancer quelques beuglements avec
ma trompette mais je savais que ma mère ne tolérerait pas de tels débordements. Je
m’abstins. J’attendais le soir pour me livrer corps et âme à la musique. Je restais dans un
coin à écouter les propos de notre visiteuse. Elle laissa entendre dès son arrivée, qu’elle
avait beaucoup à raconter. Ma mère disposait de tout son temps et frétillait de curiosité.
Elle n’oublia pas, malgré tout, de remplir ses devoirs d’hôtesse. Elle soufÀa sur la braise,
ajouta une bolée d’eau dans la bouilloire, rinça les verres. Elle ouvrit une boîte de fer
blanc et en sortit une demi douzaine de gâteaux de semoule.
- Lalla Aicha, installe-toi sur le grand divan ; le thé sera bientôt prêt. Non ! Non ! J’ai dit sur
le grand divan, à la, place d’honneur! Je t’en supplie, installe-toi confortablement, insista ma
mère.
Lalla Aicha s’affala au milieu des coussins, soupira de satisfaction et commença son
récit.
(1) Baguenauder : se promener, se balader.
Français
(2) Effusion : manifestation sincère d’un sentiment.

1- De quelle œuvre a-t-on extrait ce texte ? Quel en est l’auteur ?
ProfSalmi 108
2- a- Recopiez et complétez à partir du texte :
Personnages Prénoms correspondants

Le narrateur
Son père
Sa mère
La visiteuse
b- D’après votre lecture de l’œuvre, à quelle occasion les parents ont-ils établi un
programme pour la journée ?
3- Est-ce que ce programme a été entièrement respecté ? Justi¿ez votre réponse.
4- Relevez dans le texte :
a- Un indice qui montre que la mère est autoritaire.
b- Un indice qui montre que l’enfant est obéissant.
5- « Ma bonne étoile en décida autrement ». Dans cette phrase, l’expression soulignée signi¿e :
a- Etoile ¿lante ; b- Vedette et star ; c- Chance et fortune.
6- Lalla Aicha installe-toi sur le grand divan ; le thé sera bientôt prêt. Non ! Non ! J’ai dit sur le
grand divan, à la place d’honneur !
Cet énoncé est-il un récit ou un discours ? Justi¿ez votre réponse.
7- « J’avais une envie folle de jouer du tambour. »
La ¿gure de style employée dans cette phrase est-elle :
a- L’hyperbole ? b- La métaphore ? c- La comparaison ?
8- Relevez dans le texte quatre mots ou expressions appartenant à la culture marocaine.
9- Après l’arrivée de lalla Aicha, le père disparut en laissant les deux femmes tête à tête.
Que pensez-vous de ce comportement ?
10- Thé, gâteaux et formules de politesse pour accueillir l’invité, comme le veut la tradition
Cette manière de recevoir existe-t-elle encore dans notre société ? Justi¿ez votre réponse.
« Vivre loin de sa famille est positif pour un adolescent. » Partagez-vous ce point de vue ?
Développez votre réÀexion en vous appuyant sur des arguments précis.

Conformité de la production à la Syntaxe (construction de phrases correctes)
5 5
Français

ProfSalmi 109
Région de Souss - Massa - Daraa - Juin 2013

1- L’œuvre : La Boite à Merveilles. (0,25 pt)
L’auteur : AHMED SEFRIOUI. (0,25 pt)
2- a- Les personnages : (0,25 pt x 4)
Personnages Prénoms correspondants

Le narrateur Sidi Mohammed
Son père Moulay (ou Maâlam) Abdeslem
Sa mère Lalla Zoubida
La visiteuse Lalla Aicha
b- Les parents ont établi un programme pour la journée à l’occasion de la fête de la

Achoura. (0,5 pt)
3- Non. Justi¿cation : car Lalla Aicha est venue rendre visite à Lalla Zoubida. (1 pt)
4- a- Un indice qui montre que la mère est autoritaire. « ma mère ne tolérerait pas de tels
débordements ». (0,5 pt)
d- Un indice qui montre que l’enfant est obéissant : « je m’abstins ». (0,5 pt)
5- c- Chance et fortune. (1 pt)

6- Discours. (0,5 pt)
Justi¿cation : le tiret (-), emploi des temps du discours, futur simple « sera », passé
composé « j’ai dit », présence de l’émetteur (je). (0,5 pt)
7- a- L’hyperbole. (1 pt)
8- Mots ou expressions appartenant à la culture marocaine : Thé à la menthe ; Moulay Idriss;

sanctuaire de Moulay Idriss; lalla aicha; Louli; les rites de la prière de Louli. (0,25 pt x 4)
9- Je pense que c’est un comportement respectueux ; le père veut laisser les deux femmes à
leur aise et veut leur laisser le loisir de parler librement de ce qu’elles veulent. (1 pt)
10- Non, cette manière de recevoir commence à disparaître car à notre époque tout le monde
est occupé et personne ne rend plus visite à personne. (1 pt)

L’adolescence est une période cruciale pour l’évolution d’un être humain. C’est la phase
où s’opère un grand nombre de changements physiologiques et psychologiques. Ces
transformations mènent certains adolescents à choisir de vivre loin de leurs familles pour
avoir plus de liberté mais cela est-il béné¿que pour eux ?
Français
Les changements physiques et psychologiques des adolescents ont un impact sur leur
façon de vivre et de se comporter. L’adolescent se sent déjà grand alors que ce n’est qu’une
transition, il vacille encore entre l’enfance et l’âge adulte. Mais il cherche tout de même à
être indépendant, à être libre, à prendre des décisions qui peuvent-être bonnes ou déplacés.
ProfSalmi 110
Aussi est-il indispensable d’accompagner nos jeunes adolescents. A cet âge là, l’être est très
sensible. C’est là où on apprend à fumer, à gouter à l’alcool ou vivre sa première expérience
sexuelle. Ces premières expériences pourraient tourner en vice voire en catastrophe. Donc la
présence des adultes surtout les parents est cruciale mais vu la sensibilité et la fragilité des
adolescents les recommandations ne doivent pas être des diktats, il faudrait les faire passer
en douceur.
En conclusion, je vois que vivre loin de sa famille pendant la période de l’adolescence ne

pourrait qu'engendrer des conséquences néfastes alors que l’accompagnement assure de
bons résultats.
Français
ProfSalmi 111
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ ﺗﺎوﻧﺎت‬- ‫ ﺗﺎزة‬- ‫ﺟﻬﺔ اﻟﺤﺴﻴﻤﺔ‬ ‫ ﺗﺎوﻧﺎت‬- ‫ ﺗﺎزة‬- ‫ﻟﺠﻬﺔ اﻟﺤﺴﻴﻤﺔ‬
Texte :
CRÉON, entre avec son page.
Je les ai fait coucher l’un près de l’autre, en¿n ! Ils sont lavés, maintenant, reposés. Ils
sont seulement un peu pâles, mais si calmes. Deux amants au lendemain de la première
nuit. Ils ont ¿ni, eux.
LE CHŒUR
Pas toi, Créon. Il te reste encore quelque chose à apprendre. Eurydice, la reine, ta femme…
CRÉON
Une bonne femme parlant toujours de son jardin, de ses con¿tures, de ses tricots, de ses
éternels tricots pour les pauvres. C’est drôle comme les pauvres ont éternellement besoin
de tricots. On dirait qu’ils n’ont besoin que de tricots…
LE CHŒUR
Les pauvres de Thèbes auront froid, cet hiver, Créon. En apprenant la mort de son ¿ls,
la reine a posé ses aiguilles, sagement, après avoir terminé son rang, posément, comme
tout ce qu’elle fait, un peu plus tranquillement peut-être que d’habitude. Et puis elle est
passée dans sa chambre, sa chambre à l’odeur de lavande, aux petits napperons brodés
et aux cadres de peluche, pour s’y couper la gorge, Créon. Elle est étendue maintenant
sur un des petits lits jumeaux démodés, à la même place où tu l’as vue jeune ¿lle un soir,
et avec le même sourire, à peine un peu plus triste. Et s’il n’y avait pas cette large tache
rouge sur les linges autour de son cou, on pourrait croire qu’elle dort.
CRÉON
Elle aussi. Ils dorment tous. C’est bien. La journée a été rude. (Un temps. Il dit sourdement)
Cela doit être bon de dormir.
LE CHŒUR
Et tu es tout seul maintenant, Créon
CRÉON
Tout seul, oui. (Un silence. Il pose sa main sur l’épaule de son page.) Petit…
LE PAGE
Monsieur ?
CRÉON
Je vais te dire, à toi. Ils ne savent pas, les autres ; on est là, devant l’ouvrage, on ne peut
Français
pourtant pas se croiser les bras. Ils disent que c’est une sale besogne, mais si on ne la
fait pas, qui la fera ?
LE PAGE
Je ne sais pas, monsieur
ProfSalmi 112
CRÉON
Bien sûr, tu ne sais pas. Tu en as de la chance ! Ce qu’il faudrait, c’est ne jamais savoir.
Il te tarde d’être grand, toi ?
LE PAGE
Oh oui, monsieur !
CRÉON
Tu es fou, petit. Il faudrait ne jamais devenir grand. (L’heure sonne au loin, il murmure)
Cinq heures. Qu’est-ce que nous avons aujourd’hui, à cinq heures ?
LE PAGE
Conseil, monsieur.
CRÉON
Eh bien, si nous avons conseil, petit, nous allons y aller.
Ils sortent, Créon s’appuyant sur le page.
JEAN ANOUILH, Antigone

1- Parmi les propositions suivantes, recopiez deux qui sont vraies
- Jean Anouilh est un écrivain du XXème siècle.
- Antigone est punie pour avoir visité la tombe de son frère.
- Antigone est la ¿lle d’Œdipe et de Jocaste.
- La pièce d’Antigone se termine par le suicide de Créon.
2- « Je les ai fait coucher l’un près de l’autre »
a- A partir de votre lecture de l’œuvre, dites à quel personnage renvoie le pronom souligné.
b- Quel est le lien familial qui les unit ?
3- a- Combien y-il de didascalies dans ce texte ?
b- Laquelle annonce un changement dans l’attitude de Créon ?
4- Pourquoi les pauvres de Thèbes auront-ils froid cet hiver ?
5- Recopiez le tableau suivant et complétez-le à partir du texte.
Champ lexical de la couture Champ lexical du travail
1- 2- 1- 2-
6- Face aux événements, Créon parait :

- Bouleversé - Hésitant - Déterminé - Inquiet
a- Recopiez la bonne proposition.
Français
b- Relevez dans le texte deux indices qui le montre.

7- a- A quoi la mort est-elle associée dans ce texte ?
8- Recopiez le tableau suivant et complétez-le à partir de la liste suivante.
Métaphore Euphémisme Personni¿cation Gradation Antithèse
ProfSalmi 113
Enoncé relevé dans le texte Figure de style
Eurydice, la reine, ta femme…
Ils dorment tous
9- Imaginez une réplique de deux phrases dans laquelle le Page adresse des reproches à
Créon.
10- Pour quel personnage ressentez-vous de la sympathie : Créon ou Eurydice ?

Sujet :
« Ce qu’il faudrait, c’est ne jamais savoir », dit Créon.
Comme Créon certains pensent que les études et le savoir sont inutiles dans la vie.
Rédigez un texte argumentatif dans lequel vous donnerez votre point de vue sur ce sujet.
Important : Il sera tenu compte lors de l’évaluation de votre production des points suivants:
- Respect de la consigne.
- Cohérence de l’argumentation.
- Respect de la structure argumentative du texte.
- Langage correcte (vocabulaire, syntaxe, orthographe, conjugaison et ponctuation).
Français
ProfSalmi 114
Région de Taza-Al Hoceima-Taounate - Juin 2013

1- Jean Anouilh est un écrivain du XXème siècle. (0.5 pt)
- Antigone est la ¿lle d’Œdipe et de Jocaste. (0.5 pt)
2- a- Antigone et Hémon. (0.25 pt x 2)

b- Cousin, cousine, ¿ancés. (0.5 pt)
3- a- Cinq. (0.5 pt)
b- Un silence. Il pose la main sur l’épaule de son page. (0.5 pt)

4- Car Eurydice leur confectionnait des tricots et puisqu’elle est morte ils n’auront plus de
tricots. (1 pt)
5- (0.25 pt x 4)
Champ lexical de la couture Champ lexical du travail
1- Aiguille 2- Broder 1- Ouvrage 2- Besogne
6- a- Déterminé. (0.5 pt)
b- On ne peut pourtant pas croiser les bras / nous allons y aller. (0.5 pt)
7- a- La mort est associée au sommeil. (0.5 pt)

b- Coucher, dormir, dorment, … (0.5 pt)
8- (0.25 pt x 2)
Enoncé relevé dans le texte Figure de style
Eurydice, la reine, ta femme… Gradation
Ils dorment tous Euphémisme
9- Le Page : Monsieur, vous auriez dû sauver votre nièce au lieu de la faire mourir, toute
personne sacri¿e tout pour sa famille et c’est ce que tentait Antigone de faire avec son
frère, vous auriez dû faire de même avec elle. (1 pt)
10- L’état de Créon est plus pitoyable car il est resté tout seul sans famille, il a tout perdu et
il va souffrir toute sa vie à cause de la décision qu’il a prise. (1.5 pt)

Le savant est, dans tous les temps, une personne soucieuse du devenir de son époque.
Aussi – se prive t-il des besoins les plus élémentaires pour trouver les solutions aux différents
Français
phénomènes auxquels s’affronte sa société. Mais, donne-t-on au savoir sa vraie valeur ou

pense-t-on qu’il est inutile?
Le Coran nous recommande le savoir et tous les sages nous incitent à emprunter la voix
ProfSalmi 115
de la lumière pour éviter l’abîme ou la chute. Victor Hugo pour n’en citer que lui a préconisé,
comme vont le faire tous les sages du monde, que le déclin d’une société réside dans
l’ignorance. Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne. Donc, à l’enfant, nous
devons donner le livre et l’inciter à l’aimer. Car à travers la lecture il pourrait avoir la faculté
d’expression écrite et orale en plus de la capacité oratoire et s’assurer une place confortable
dans la société. Sinon, il ne serait qu’un ignorant et le jour où il sortirait il s’avérerait un être
dangereux, un agresseur.
Bref, personne ne peut nier les bienfaits du savoir et ses retombées béné¿ques contrairement
à ce qu’a dit Créon une fois incapable de résoudre le problème de sa nièce.
Français
ProfSalmi 116
Modèles
d'examens
régionaux
2012
1/2 ‫اﻟﺼﻔﺤﺔ‬ ‫اﻻﻣﺘﺤﺎن اﻟﺠﻬﻮي اﻟﻤﻮﺣﺪ ﻟﻨﻴﻞ ﺷﻬﺎدة اﻟﺒﺎﻛﺎﻟﻮرﻳﺎ‬ tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ ﻓﺎس ﺑﻮﻟﻤﺎن‬ ‫ﻟﺠﻬﺔ ﻓﺎس ﺑﻮﳌﺎن‬
Texte :
Dès notre arrivée nous grimpâmes sur une vaste estrade couverte de nattes. Après
avoir payé soixante-quinze centimes à la caissière nous commençâmes notre déshabillage
dans un tumulte de voix aiguës, un va-et-vient continu de femmes à moitié habillées,
déballant de leurs énormes baluchons des caftans et des mansourias, des chemises et des
pantalons, des haïks à glands de soie d’une éblouissante blancheur. Toutes ces femmes
parlaient fort, gesticulaient avec passion, poussaient des hurlements inexplicables et
injusti¿és. Je retirai mes vêtements et je restai tout bête, les mains sur le ventre, devant
ma mère lancée dans une explication avec une amie de rencontre. Il y avait bien d’autres
enfants, mais ils paraissaient à leur aise, couraient entre les cuisses humides, les mamelles
pendantes, les montagnes de baluchons, ¿ers de montrer leurs ventres ballonnés (…).
Moi, je me sentais plus seul que jamais. J’étais de plus en plus persuadé que c’était bel
et bien l’Enfer. Dans les salles chaudes, l’atmosphère de vapeur, les personnages de
cauchemar qui s’y agitaient, la température, ¿nirent par m’anéantir. Je m’assis dans un
coin, tremblant de ¿èvre et de peur. Je me demandais ce que pouvaient bien faire toutes
ces femmes qui tournoyaient partout, couraient dans tous les sens, traînant de grands
seaux de bois débordants d’eau bouillante qui m’éclaboussait au passage. Ne venaient-
elles donc pas pour se laver ? (…)

Heureusement pour moi, ces séances de bain étaient assez rares. Ma mère ne voulait
point s’embarrasser de l’enfant empoté et maladroit que j’étais. Pendant son absence,
j’étais livré à mes timides fantaisies. Je courais pieds nus dans le derb, imitant le pas
cadencé des chevaux, je hennissais ¿èrement, envoyais des ruades. Parfois, je vidais
simplement ma Boîte à Merveilles par terre et j’inventoriais mes trésors. Un simple bouton
de porcelaine me mettait les sens en extase.

A- Contextualisation du texte :
1- Complétez le tableau suivant après l’avoir reproduit sur votre copie :
Titre de l’œuvre Auteur Siècle Genre littéraire

Français
2- a- Qui est le narrateur dans le texte ?

b- Dans quel lieu se trouvait-il ?
ProfSalmi 118
B- Analyse du texte :
3- Indiquez deux caractéristiques du lieu décrit qui ont mis le narrateur très mal à l’aise.
4- a- En vous appuyant sur les deux premiers paragraphes, indiquez si cette proposition est
vraie ou fausse :« Le narrateur sentait tout le temps la présence de sa mère et des autres
personnages à ses côtés »
b- Justi¿ez votre réponse en relevant une phrase du texte.
5- a- Dans le 2ème paragraphe, le narrateur a utilisé une hyperbole pour donner une image
plus forte et plus sombre de l’endroit où il se trouvait. Relevez cette hyperbole.
b- Pour justi¿er l’emploi de cette hyperbole, citez une sensation physique et un sentiment
éprouvés par le narrateur.
6- a- Comme effet direct de tout cela, est-ce que les personnages continuaient à se présenter
devant le narrateur sous leur aspect (forme) naturel ? Justi¿ez votre réponse par une
expression du texte.
b- Pour décrire sa propre situation dans ce lieu, le narrateur a-t-il employé une tonalité:
ironique, pathétique ou comique ?
7- a- Relisez la phrase soulignée dans le texte « Ne venaient-elles donc pas pour se laver? », puis
dites si le narrateur se posait cette question :
- Parce qu’il ignorait pourquoi ces femmes étaient là.
- Parce que ces femmes ne faisaient que se laver à grande eau.
- Parce qu’il était étonné de voir ces femmes s’agiter au lieu de se laver.
b- Cette interrogation est-elle formulée au discours : direct, indirect ou indirect libre ?
8- a- Pourquoi la mère n’emmenait-elle pas souvent son enfant dans le lieu décrit dans le texte ?
b- Est-ce que l’enfant s’ennuyait alors pendant l’absence de sa mère ? Dites brièvement pourquoi.
C- Réaction personnelle face au texte :
9- À la place du narrateur, auriez-vous éprouvé les mêmes sentiments que lui dans le lieu
où l’emmenait sa mère ? Dites pourquoi.
10- À votre avis, la mère avait-elle raison de laisser son enfant seul et sans contrôle dans la rue
pendant son absence ? Justi¿ez votre point de vue par un argument personnel.

Sujet : Chez nous, la femme est toujours considérée par certains comme un membre secondaire
(peu important) de la société. À l’occasion du 8 mars, journée mondiale de la femme, rédigez
un texte argumentatif dans lequel vous montrerez le rôle capital (très important) que joue la
femme marocaine pour le développement de notre pays.
Dans votre production, vous devez :
- Respecter la consigne (en répondant exactement à ce qui est demandé dans le sujet).
Français
- Organiser votre texte en prévoyant : une introduction, un développement et une conclusion.

- Utiliser des arguments pertinents et des liens logiques appropriés.
- Veiller à la correction de la langue (vocabulaire, syntaxe, orthographe, conjugaison, ponctuation).
- Bien présenter votre texte.
ProfSalmi 119
Région de Fès - Boulemane - Session Juin 2012

1- (1 pt)

La Boîte à Merveilles Ahmed SEFRIOUI 20ème siècle Roman autobiographique
2- a- Sidi Mohammed. (0.5 pt)

b- Dans le bain maure. (0.5 pt)
3- Le bruit, l’agitation, gesticulation, la chaleur… (1 pt)

4- a- Proposition fausse. (0,5 pt)
b- « Moi, je me sentais plus seul que jamais. » (0,5 pt)
5- a- « …c’était bel et bien l’Enfer. » (0,5 pt)

b- La ¿èvre et la peur. (0,5 pt)
6- a- Non, « … les personnages de cauchemar qui s’y agitaient… » (0,5 pt)

b- Une tonalité pathétique. (0,5 pt)
7- a- Parce qu’il était étonné de voir ces femmes s’agiter au lieu de se laver. (0,5 pt)
b- Au discours indirect libre. (0,5 pt)

8- a- Car la mère ne voulait pas s’encombrer de l’enfant car il était maladroit. (0,5 pt)
b- Non, car il se sentait libre. (0,5 pt)
9- Je n’aurais pas éprouvé les mêmes sentiments car je n’éprouve pas de la timidité même
entouré d’autres personnes. (1 pt)
10- À cette époque, les voisins prenaient soins des enfants et les rues ne constituaient pas
un danger. (1 pt)

Chez nous, la femme est toujours considérée par certains comme un membre secondaire
de la société, cependant, celle-ci joue un rôle important dans le développement de tout pays.
La femme, en effet, joue un rôle important dans la société ; elle est la mère, la ¿lle et la
sœur, lorsqu’elle ne travaille pas hors sa maison, elle s’acquitte des responsabilités de son
foyer, s’occupe de l’éducation de ses enfants, et veille sur le confort de tous les membres de sa
famille. Et lorsqu’elle travaille, elle égale les hommes dans la compétence et la performance
et n’épargne aucun effort pour faire ses tâches de la manière la plus parfaite. Elle travaille
cote à cote avec les hommes pour participer activement au développement de son pays.
La femme, donne à la vie un goût doux et la rend plus agréable à vivre, car elle y ajoute
Français
sa touche féminine et l’agrémente de sa sensibilité et sa tendresse.

En guise de conclusion, nul ne peut, aujourd’hui, nier le rôle important de la femme dans
le développement de son pays.
ProfSalmi 120
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ اﻟﻐﺮب اﻟﺸﺮاردة ﺑﻨﻲ ﺣﺴﻦ‬ ‫ﻟﺠﻬﺔ اﻟﻐﺮب اﻟﴩاردة ﺑﻨﻲ ﺣﺴﻦ‬
Texte :
Ils disent que ce n’est rien, qu’on ne souffre pas, que c’est une ¿n douce, que la mort
de cette façon est bien simpli¿ée.
Eh ! Qu’est ce donc que cette agonie de six semaines et ce râle de tout un jour ? Qu’est ce
que les angoisses de cette journée irréparable, qui s’écoule si lentement et si vite ? Qu’est
ce que cette échelle de tortures qui aboutit à l’échafaud ?
Apparemment ce n’est pas là souffrir.
Ne sont-ce pas les mêmes convulsions, que le sang s’épuise goutte à goutte, ou que
l’intelligence s’éteigne pensée à pensée ?
Et puis, on ne souffre pas, en sont-ils surs ? Qui le leur a dit ? conte-t-on que jamais une
tête coupée se soit dressée sanglante au bord du panier et qu’elle ait crié au peuple: Cela
ne fait pas de mal !
Y a t-il des morts de leur façon qui soient venus les remercier et leur dire: C’est bien
inventé. Tenez-vous-en là. La mécanique est bonne.
Est-ce Robespierre ? Est-ce Louis XVI ? ...
Non, rien ! Moins qu’une minute, moins qu’une seconde, et la chose est faite. Se sont-ils
jamais mis, seulement en pensée, à la place de celui qui est là, au moment où le lourd
tranchant qui tombe mord la chair, rompt les nerfs, brise les vertèbres... Mais quoi ! Une
demi-seconde ! La douleur est escamotée... Horreur !

1- Recopiez et complétez :

3- Le pronom « Ils » désigne-t-il dans le texte ?
a- Les opposants à la peine de mort.
b- Les défenseurs de la peine de mort.
Français
c- Les condamnés à mort.

4- Pourquoi l’auteur emploie-t-il ce pronom plutôt qu’un nom plus précis ?
5- Sur quelle idée ceux qui sont ainsi désignés s’appuient-ils ?
ProfSalmi 121
6- Quel est le type de phrases dominant dans le texte ? À qui s’adressent-elles ?

7- Quelle est la thèse que ce passage cherche à défendre ?
a- La peine de mort ne fait pas beaucoup de mal.
b- La peine de mort est une souffrance physique et morale.
c- La peine de mort est la punition exemplaire.
8- « (...) Cette échelle de tortures » Comment appelle-t-on cette ¿gure de style ?
9- Relevez dans le texte 4 mots appartenant au champ lexical de la douleur.
10- Dans l’ouvrage d’où est extrait ce passage, pourquoi l’auteur a-t-il préféré donner la parole
à un condamné à mort ?

Sujet :
Souvent, les adultes taxent (accusent) les jeunes d’aujourd’hui d’irresponsabilité, d’immaturité,
d’insouciance et de manque de respect des traditions ancestrales.
Partagez-vous ce jugement ?
À partir de votre expérience personnelle et de votre lecture des œuvres au programme,
rédigez un texte dans lequel vous exposerez votre point de vue sur ce sujet en utilisant des
En rédigeant votre texte, vous ferez attention :
- Au respect de la consigne (Exprimer votre point de vue personnel sur le sujet).
- À la pertinence des arguments.
- À la structure de votre production (bien utiliser les mots de liaison (les liens logiques)
pour relier les parties et les idées).
- À la correction de la langue (orthographe, grammaire, conjugaison, syntaxe,vocabulaire).
Français
ProfSalmi 122

1- (0,25 pt x 4)

Le Dernier jour d’un condamné Victor Hugo XIXème siècle Roman à thèse
2- Après six semaines passées en prison arrive le jour de l’exécution du condamné. (1 pt)
3- Les défenseurs de la peine de mort. (1 pt)
4- L’auteur emploie ce pronom pour désigner toute personne qui prend partie en faveur de
la peine de mort y compris les juges, le peuple, les procureurs... (1 pt)
5- Ils s’appuient sur l’idée qu’un condamné ne ressent rien avant et après son exécution.(1 pt)
6- Des phrases interrogatives, ces phrases s’adressent aux partisans de la peine de mort.(0,5 pt x 2)
7- La peine de mort est une souffrance physique et morale. (1 pt)
8- Une métaphore. (1 pt)

9- Souffrir, agonie, angoisse, torture, convulsions … (0,25 pt x 4)
10- C’est plus convaincant d’entendre la souffrance de la bouche d’une personne qui la vie
rééllement que de la bouche d’une personne témoin. (1 pt)

Le conÀit des générations est vieux comme la nuit des temps. Les adultes ne cessent de
taxer les jeunes d’irresponsabilité, de fainéantise. Ils ne cessent de les quali¿er d’insouciants,
d’impolis et d’irrespectueux aux traditions.
Personnellement, je vois que cet acharnement est non fondé et que ce jugement est
inique et partial. Les adultes partent de leur point de vue. Ce qu’ils constatent n’est qu’une
riposte qui résulte d’un dialogue de sourds entre les deux générations.
En effet, et à ma connaissance, il y a plusieurs jeunes qui respectent toutes les traditions

et sont soucieux et conscients de leurs responsabilités. Ils s’acquittent de leur devoir avec
perfection. C’est vrai, certains d’entre eux manquent d’expérience mais cela n’émpèche qu’ils
essaient d’être à la hauteur de leurs responsabilités.
En dé¿nitive, je recommande aux mass-médias de multiplier les rencontres de

sensibilisation entre les deux générations pour déblayer les problèmes qui opposent jeunes
Français
et adultes.
ProfSalmi 123
tagldit n lmavrib
Texte :
ISMENE __ Il est plus fort que nous, Antigone. Il est le roi. Et ils pensent tous comme
lui dans la ville. Ils sont des milliers et des milliers autour de nous, grouillant dans toutes
les rues de Thèbes.
ANTIGONE __ Je ne t’écoute pas.
ISMENE __ Ils nous hueront. Ils nous prendront avec leurs mille bras, leurs mille visages
et leur unique regard. Ils nous cracheront à la ¿gure. Et il faudra avancer dans leur haine
sur la charrette avec leur odeur et leurs rires jusqu’au supplice. Et là, il y aura les gardes
avec leurs têtes d’imbéciles, congestionnés sur leurs cols raides, leurs grosses mains
lavées, leur regard de bœuf -qu’on sent qu’on pourra toujours crier, essayer de leur
faire comprendre, qu’ils vont comme des nègres et qu’ils feront tout ce qu’on leur a dit
scrupuleusement, sans savoir si c’est bien ou mal... Et souffrir ? Il faudra souffrir, sentir
que la douleur monte, qu’elle est arrivée au point où l’on ne peut plus la supporter ; qu’il
faudrait qu’elle s’arrête, mais qu’elle continue pourtant et monte encore, comme une voix
aigue... Oh ! je ne peux pas, je ne peux pas...
ANTIGONE __ Comme tu as bien tout pensé !
ISMENE __ Toute la nuit. Pas toi ?
ANTIGONE __ Si, bien sûr.

ISMENE __ Moi, tu sais, je ne suis pas très courageuse.
ANTIGONE, doucement. __ Moi non plus. Mais qu’est-ce que cela fait ?
Il y a un silence, Ismène demande soudain :
ISMENE __ Tu n’as donc pas envie de vivre, toi ?
ANTIGONE, murmure. __ Pas envie de vivre... (Et plus doucement encore, si c’est possible.)
Qui se levait la première, le matin, rien que pour sentir l’air froid sur sa peau nue? Qui se
couchait la dernière, seulement quand elle n’en pouvait plus de fatigue, pour vivre encore un
peu plus la nuit ? Qui pleurait déjà toute petite, en pensant qu’il y avait tant de petites bêtes,
tant de brins d’herbe dans le près et qu’on ne pouvait pas tous les prendre ?
ISMENE, a un élan soudain vers elle. __ Ma petite sœur...
ANTIGONE, se redresse et crie. __ Ah, non ! Laisse-moi! Ne me caresse pas ! Ne nous
mettons pas à pleurnicher ensemble, maintenant. Tu as bien réÀéchi, tu dis ? Tu penses que
toute la ville hurlante contre toi, tu penses que la douleur et la peur de mourir c’est assez ?
Français
ISMENE, baisse la tête. __ Oui

ANTIGONE __ Sers-toi de ces prétextes.
ISMENE, se jette contre elle. __ Antigone ! Je t’en supplie! C’est bon pour les hommes
de croire aux idées et de mourir pour elles. Toi, tu es une ¿lle.
ProfSalmi 124
ANTIGONE, les dents serrées. __ Une ¿lle, oui. Ai-je assez pleuré d’être une ¿lle !
ISMENE __ Ton bonheur est là devant toi et tu n’as qu’à le prendre. Tu es ¿ancée, tu es
jeune, tu es belle...
ANTIGONE, sourdement. __ Non, je ne suis pas belle.
ISMENE __ Pas belle comme nous, mais autrement.

2- En tenant compte de ce qui s’est passé avant ce passage, dites si les af¿rmations
suivantes sont vraies ou fausses :
a- Créon a essayé une dernière fois de convaincre Antigone.
b- Antigone a déjà enterré le corps de Polynice.
c- La nourrice a surpris Antigone qui rentrait discrètement chez elle.
d- Ismène sait déjà qu’Antigone a enterré le corps de Polynice.
3- De quoi Ismène cherche-t-elle à convaincre Antigone ?
4- Relevez deux arguments utilisés par Ismène.
5- Comment trouvez-vous Antigone dans ce passage ?
a- Elle est ouverte au dialogue.
b- Elle est hésitante.
c- Elle est obstinée, plus décidée.
Recopiez la bonne réponse. Justi¿ez-la.
6- Relevez dans le texte quatre mots appartenant au champ lexical des sentiments.
7- « ISMENE, se jette contre elle. » Qu’est-ce qui justi¿e l’emploie de cette didascalie ?
8- « Il est plus fort que nous ».
La ¿gure de style employée dans cette phrase est-elle :
a- Une comparaison ?
b- Une métaphore ?
c- Une hyperbole ?
9- Antigone dit : « Je ne suis pas belle. »
Pour vous, qu’est-ce qu’être beau (être belle) ? Justi¿ez votre réponse.
10- Pour Ismène, une ¿lle ne meurt pas pour ses idées.
Etes-vous du même avis ? Justi¿ez votre réponse.
Français

Sujet : « Aujourd’hui, pour vivre en toute tranquillité, il faut éviter tout contact avec les voisins.»
Partagez-vous ce point de vue ?
Développez votre réÀexion en vous appuyant sur des arguments précis.
ProfSalmi 125
Région Souss-Massa-daraa - Session Juin 2012

1- (1 pt)

Antigone Jean Anouilh Tragédie moderne XXème siècle
2- a- Créon a essayé une dernière fois de convaincre Antigone : Fausse. (0.25 pt)
b- Antigone a déjà enterré le corps de Polynice : Vraie. (0.25 pt)
c- La nourrice a surpris Antigone qui rentrait discrètement chez elle : Vraie. (0.25 pt)
d- Ismène sait déjà qu’Antigone a enterré le corps de Polynice : Fausse. (0.25 pt)
3- Ismène cherche à convaincre Antigone de ne pas enterrer Polynice. (1 pt)
4- « Il est plus fort que nous. », « Ils pensent tous comme lui dans la ville. », « Je ne suis
pas courageuse ». (1 pt)
5- Elle est obstinée, plus décidée. Justi¿cation : « Je ne t’écoute pas. », « Sers-toi de ces
prétextes. » (0,5 pt x 2)
6- Haine, douleur, souffrir, sentir, supplice … (1 pt)
7- Ismène est consciente que tous ses arguments n’ont pas convaincu sa sœur. (1 pt)
8- Une comparaison. (1 pt)
9- Etre beau c’est avoir une âme pleine d’amour pour tous les être humain sans exception.(1 pt)
10- Je ne suis pas du même avis car toute personne qu’elle soit homme ou femme à le
droit de défendre ses idées. (1 pt)

« Aujourd’hui pour vivre en toute tranquillité, il faut éviter tout contact avec les voisins».
C’est ce que pensent beaucoup de personnes à notre époque, alors est-il vrai qu’il faut éviter
tout rapport avec les voisins pour avoir une vie calme est sans ennuies ?
D’après mon point de vue, je ne crois pas qu’on doit éviter tout contact avec les voisins,
au contraire, il est important de nouer des liens d’entente avec eux. Les relations devraient
être basées sur le respect mutuel et la solidarité. Et même si des malentendus surgissent,
il faut être capable de les résoudre calmement et tenir à préserver les relations amicales. Si
les relations sont tendues entre les voisins, la vie devient dif¿cile et insupportable et au lieu
que la maison soit un endroit de repos et de détente elle devient un endroit de stress et de
problèmes.
Français
Bref, toute personne doit veiller à sympathiser et à créer une certaine harmonie avec ses
voisins pour se garantir, à lui et à ses enfants, un entourage calme et harmonieux.
ProfSalmi 126
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ اﻟﺸﺎوﻳﺔ وردﻳﻐﺔ‬ ‫اﻟﺸﺎوﻳﺔ وردﻳﻐﺔ‬
‫ﻟﺠﻬﺔ ﺸﺎوﻳﺔ‬
Texte :
Une heure vient de sonner. Je ne sais laquelle : j’entends mal le marteau de l’horloge.
Il me semble que j’ai un bruit d’orgue dans les oreilles ; ce sont mes dernières pensées
qui bourdonnent.
A ce moment suprême où je me recueille dans mes souvenirs, j’y retrouve mon crime
avec horreur ; mais je voudrais me repentir davantage encore. J’avais plus de remords
avant ma condamnation ; depuis, il semble qu’il n’y ait plus de place que pour les pensées
de mort. Pourtant, je voudrais bien me repentir beaucoup.
Quand j’ai rêvé une minute à ce qu’il y a de passé dans ma vie, et que j’en reviens
au coup de hache qui doit la terminer tout à l’heure, je frissonne comme d’une chose
nouvelle. Ma belle enfance ! ma belle jeunesse ! étoffe dorée dont l’extrémité est
sanglante. Entre alors et à présent, il y a une rivière de sang, le sang de l’autre de le
mien.
Si on lit un jour mon histoire, après tant d’années d’innocence et de bonheur, on ne
voudra pas croire à cette année exécrable, qui s’ouvre par un crime et ce clôt par un
supplice ; elle aura l’air dépareillée.
Et pourtant, misérables lois et misérables hommes, je n’étais pas un méchant !
Oh ! mourir dans quelques heures, et penser qu’il y a un an, à pareil jour, j’étais libre
et pur que je faisais mes promenades d’automne, que j’errais sous les arbres, et que je
marchais dans les feuilles (…)
Une heure vient de sonner. Je ne sais laquelle : j’entends mal le marteau de l’horloge. Il
me semble que j’ai un bruit d’orgue dans les oreilles ; ce sont mes dernières pensées qui
bourdonnent.
A ce moment suprême où je me recueille dans mes souvenirs, j’y retrouve mon crime
avec horreur ; mais je voudrais me repentir davantage encore. J’avais plus de remords
avant ma condamnation ; depuis, il semble qu’il n’y ait plus de place que pour les pensées
de mort. Pourtant, je voudrais bien me repentir beaucoup.
Quand j’ai rêvé une minute à ce qu’il y a de passé dans ma vie, et que j’en reviens au coup
de hache qui doit la terminer tout à l’heure, je frissonne comme d’une chose nouvelle.
Ma belle enfance ! ma belle jeunesse ! étoffe dorée dont l’extrémité est sanglante. Entre
alors et à présent, il y a une rivière de sang, le sang de l’autre de le mien.
Français
Si on lit un jour mon histoire, après tant d’années d’innocence et de bonheur, on ne

voudra pas croire à cette année exécrable, qui s’ouvre par un crime et ce clôt par un
supplice ; elle aura l’air dépareillée.
ProfSalmi 127
Et pourtant, misérables lois et misérables hommes, je n’étais pas un méchant !

Oh ! mourir dans quelques heures, et penser qu’il y a un an, à pareil jour, j’étais libre
et pur que je faisais mes promenades d’automne, que j’errais sous les arbres, et que je
marchais dans les feuilles !

Titre de l’œuvre Auteur Siècle Genre du roman

2- Situez le texte dans l’œuvre d’où il est extrait.

3- Le narrateur est perturbé : relevez au niveau du premier paragraphe une phrase qui le
montre.
4- Le narrateur se souvient de son crime. Quels sentiments éprouve-t-il ? (se limiter à deux
sentiments).
5- Combien de temps - d’après le texte-lui reste-t-il à vivre ?
6- a- Le narrateur regrette sa vie passée ; comment était-elle ?
b- Que craint-il dans sa vie présente ?
7- « Entre alors et à présent, il y a une rivière de sang : le sang de l’autre et le mien ».
a- Identi¿ez la ¿gure de style employée dans cet énoncé.
b- Quel en est l’effet recherché ?
8- a- Relevez dans le texte deux mots (ou expressions) se rapportant au champ lexical de
la mort.
b- Quelle tonalité (registre) ces mots donnent-ils au texte ?
9- Le narrateur sera mort au coup de hache ; comment quali¿ez-vous cette forme d’exécution?
10- D’après le texte et d’après votre lecture de l’œuvre, quel message l’auteur, à travers le
narrateur, veut-il transmettre ?

Pour régler leurs problèmes certaines personnes recourent à la violence.
- Approuvez-vous cette attitude ?
- Rédigez un texte dans lequel vous justi¿ez votre point de vue à l’aide d’arguments et
d’exemples tirés de votre vécu.
Français
ProfSalmi 128
Région Chaouia-Ouardigha - Session Juin 2012

1- Recopiez et complétez le tableau suivant : (0.25 pt x 4)
Titre de l’œuvre Auteur Siècle Genre du roman
Le Dernier Jour d’un condamné Victor Hugo XIXème siècle Roman à thèse
2- Le condamné se trouve à La Conciergerie. C’est son dernier jour, il ne lui reste que
quelques heures à vivre. (1 pts)
3- « Il me semble que j’ai un bruit d’orgue dans les oreilles ; ce sont mes dernières pensées
qui bourdonnent. » (1 pts)
4- Horreur, regret. (1 pts)
5- Quelques heures. (1 pts)

6- a- C’était une belle enfance et une belle jeunesse. (0,5 pts)
b- Il craint l’exécution. (0,5 pts)

7- « Entre alors et à présent, il y a une rivière de sang ; le sang de l’autre et le mien »
a- Une hyperbole. (0,5 pts)
b- Insister sur la monstruosité du crime et celle de l’exécution. (0,5 pts)

8- a- Crime, sang, rivière de sang, coup de hache. (0,5 pts)
b- Registre tragique. (0,5 pts)
9- Cette exécution est un acte inhumain. (1 pts)
10- Quelque soit le crime d’un être humain il a le droit de vivre et d’être puni autrement. (1 pts)

Aujourd’hui, on trouve dans notre société certaines personnes qui recourent à la violence
pour régler leurs différends. Mais est-ce la meilleure façon de résoudre un problème ?
Je suis totalement contre ces attitudes arriérées. Dieu nous a dotés d’un système de
réÀexion que nous pouvons utiliser pour trouver une solution aux problèmes qui nous
opposent aux autres.
Tout problème a une solution, il suf¿t d’avoir la volonté de le résoudre d’une manière
calme et raisonnable et d’appliquer la règle de base de la communication à savoir l’écoute.
Les personnes qui recourent à la violence ne s’écoutent pas et ne prennent même pas la
peine d’essayer de s’expliquer et de se comprendre ce qui a généralement des conséquences
regrettables. Ainsi se demande-t-on si les êtres humains ont-ils le droit d’arriver à ce stade
si bas dans leurs rapports quotidiens?
Français
Le dialogue est et restera le meilleur moyen pour résoudre les problèmes entre deux
personnes en litige, la violence ne fait qu’aggraver la situation et engendrer d’autres
problèmes.
ProfSalmi 129
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ ﻛﻠﻤﻴﻢ ﺳﻤﺎرة‬ ‫ﻟﺠﻬﺔ ﻛﻠﻤﻴﻢ ﺳامرة‬
Texte :
Les journées devinrent longues. La salle du Msid, Jugée trop chaude et trop étroite,
fut abandonnée. Nous déménageâmes un matin nos planchettes et nos encriers et
l’école fut installée dans un petit sanctuaire deux pas plus loin. Ce mausolée abritait
la tombe d’un saint. Les gens du quartier ignoraient son nom mais les jeunes ¿lles qui
désiraient se marier dans l’année venaient le jeudi faire sept fois le tour du tombeau.
D’autres personnes étaient enterrées dans cette grande salle d’une fraîcheur de paradis.
Une niche dans un coin indiquait la direction de l’Orient. Dès le premier jour, à l’appel
du muezzin, fqih nous imposa le silence. Il nous envoya faire nos ablutions à la patte
fontaine circulaire qui chantonnait dans un coin. Petits et grands, alignés derrière notre
maître, nous nous acquittâmes avec gravité du devoir de tout bon musulman : la prière
rituelle. Deux fois par jour, pendant tout l’été, les mêmes cérémonies eurent lieu.
Le changement de décor, la lumière si douce qui tombait des ouvertures latérales, une
certaine bienveillance sur le visage du fqih eurent un effet très heureux sur ma santé,
physique et morale. Je me mis à aimer l’école. Ma mémoire ¿t des miracles. De dix lignes
sur ma planchette, je passai à quinze. Je n’éprouvais aucune dif¿culté à apprendre.
Un vendredi, mon père gonÀé d’orgueil, raconta à ma mère la conversation qi’il avait
eue la veille avec mon maître rencontré dans la rue. Le fqih lui avait assuré que, si je
continuais à travailler avec autant de cœur et d’enthousiasme, je deviendrais un jour un
savant dont il pourrait être ¿er.
Certes, ce n’était pas le but que je poursuivais. Le mot savant évoquait pour moi l’image
d’un homme obèse à la ¿gure très large frangée de barbe, aux vêtements amples et
blancs, au turban monumental. Je n’avais aucune envoie de ressembler à un tel homme.
J’apprenais chaque jour ma leçon parce qu’il me semblait que mes parents m’en aimaient
davantage et surtout j’évitais ainsi la rencontre avec la lancinante baguette de cognassier.


Français
2- a- Les événements relatés dans ce texte se déroulent-ils avant ou après les jours de
l’Achoura ?
b- En quelle saison ces événements ont-ils lieu ?
ProfSalmi 130
3- Pourquoi la salle du Msid a-t-elle été remplacée par celle du mausolée ?
4- Le déplacement de l’école a-t-il eu lieu des effets positifs ou négatifs sur le narrateur ?
Justi¿ez votre réponse à partir du texte.
5- a- « Ma mémoire ¿t des miracles ». La ¿gure de style contenue dans cet énoncé est :
- une hyperbe
- une comparaison
- une antithèse
Recopiez la bonne réponse
b- Qu’est ce que le narrateur veut montrer par l’emploi de cette ¿gure ?
6- a- Quel avenir le Fqih et le père espéraient-ils pour le narrateur ?
b- Montrez à partir du texte que le narrateur n’approuvait pas cet avenir ?
7- Dans le dernier paragraphe, relevez deux raisons qui poussaient le narrateur à étudier
avec beaucoup d’enthousiasme ?
8- Relevez deux termes appartenant au champ lexical de l’école et le champs lexecal de la
religion
9- Faites-vous les études uniquement pour faire plaisir à vos parents et professeurs ?
Justi¿ez votre réponse ?
10- Étes-vous d’accord avec certaines personnes qui visitent les saints pour trouver des
solutions à leurs problèmes ? Justi¿ez votre réponse ?

Sujet :
« Il est du devoir des parents de s’informer sur le travail et la conduite de leurs enfants auprès
des professeurs et de l’administration de l’établissement scolaire ».
Approuvez-vous cette af¿rmation ? Justi¿ez votre point de vue.
Français
ProfSalmi 131
Région de Guelmim Smara - Session de Juin 2012

1- (0,25 pt x 4)
La Boîte à Merveilles Ahmed SEFRIOUI Roman autobiographique XXème siècle
2- a- Les événements relatés dans ce texte se déroulent après les jours de l’Achoura. (0,5 pt)
b- En été. (0,5 pt)
3- Car la salle est devenue trop chaude. (1 pt)

4- Le déplacement de l’école a eu des effets positifs sur le narrateur : « Le changement
de décor, la lumière si douce qui tombait des ouvertures latérales, une certaine
bienveillance sur le visage du fqih eurent un effet très heureux sur ma santé, physique
et morale. » (1 pt)
5- a- Une hyperbole. (0,5 pt)

b- Le narrateur veut montrer qu’il faisait des progrès considérable au niveau de
l’apprentissage. (0,5 pt)
6- a- Ils voulaient qu’il devienne un savant. (0,5 pt)

b- « Le mot savant évoquait pour moi l’image d’un homme obèse à la ¿gure très large
frangée de barbe, aux vêtements amples et blancs, au turban monumental. »
« Certes, ce n’était pas le but que je poursuivais. » (0,5 pt)
7- a- Ses parents l’aimaient davantage. (0,5 pt)
b- Il évitait ainsi la rencontre avec la lancinante baguette de cognassier. (0,5 pt)

8- Le champ lexical de la religion : Sanctuaire, mausolée, saint, muezzin, fqih, ablutions,
musulman, prière. (0,5 pt)
Le champ lexical de l’école : Planchettes, encriers, apprendre, leçon. (0,5 pt)
9- Non, je fais des études pour m’instruire et pour avoir un travail respectable dans
l’avenir. (1 pt)
10- Non, je ne suis pas d’accord avec eux car les croyances superstitieuses ne peuvent
résoudre les problèmes. (1 pt)

Parmi les droits les plus fondamentaux des enfants sur leurs parents c’est la protection et
l’assurance d’une vie meilleure et pour ce faire, il faut d’abord leur assurer une bonne scolarité
et s’informer sur leur travail et leur conduite auprès des professeurs et de l’administration
Français
de l’établissement scolaire, ce qui nous mène à se demander si tous les parents prennent la
peine de faire le suivi de leur enfant à l’école.
En effet, la scolarité des enfants est le chemin de l’avenir. Ce grand projet nécessite un
ProfSalmi 132
programme minutieux dans le temps et dans l’espace. Les parents devraient s’informer du
niveau de leurs enfants auprès des professeurs. Toutes les écoles stipulent que la relation
entre la famille et l’école doit être renforcée par des contacts fréquents. Ceci dans le but
d’aider les enfants à éviter tout problème auquel ils se confronteraient. Garder les liens
entre l’école et les parents évite à l’enfant les faux pas par exemple la tricherie à l’école, les
mauvaises fréquentations, la débauche... etc. mais malheureusement peu de parents sont
conscients de l’importance de leur présence dans la vie scolaire de leurs enfants.
Je vois que les élèves qui travaillent avec un accompagnement trop étroit de leurs parents
réussissent leurs études et par conséquent accèdent à des postes de responsabilité. Aussi
mènent-ils une vie confortable.
En somme le suivi des parents est indispensable. Les enfants se sentiront responsables et
protégés et cela leur permettra d'avoir un avenir sans problèmes.
Français
ProfSalmi 133
Modèles
d'examens
régionaux
2011
Texte 1 :
Je n’étais ni heureux ni malheureux. J’étais un enfant seul. Cela, je le savais. Point
farouche de nature, j’ébauchai1 de timides amitiés avec les bambins de l’école coranique,
mais leur durée fut brève. Nous habitions des univers différents. J’avais un penchant
pour le rêve. Le monde me paraissait un domaine fabuleux2, une féerie3 grandiose où les
sorcières entretenaient un commerce familier avec les puissances invisibles. Je désirais
que l’invisible m’admît à participer à ses mystères. Mes petits camarades de l’école se
contentaient du visible, surtout quand ce visible se concrétisait en sucreries d’un bleu
céleste ou d’un rose du soleil couchant. Ils aimaient à grignoter, sucer, mordre à pleines
dents. Ils aimaient aussi à jouer la bataille, se prendre à la gorge avec des airs d’assassins,
pour imiter4 la voix de leur père, d’insulter pour imiter les voisins, commander pour imiter
le maître d’école.
Moi je ne voulais rien imiter, je voulais connaître.
***
1- Ebaucher : commencer. 3- Féerie : un monde de fées.
2- Fabuleux : extraordinaire, merveilleux. 4- Imiter : chercher à produire ce qu’un autre fait. Prendre pour modèle, faire comme.
Texte 2 : XVII
Oh ! Si je m’évadais, comme je courrais à travers champs !
Non, il ne faudrait pas courir. Cela fait regarder et soupçonner. Au contraire, marcher
lentement, tête levée, en chantant. Tâcher d’avoir quelque vieux sarrau1 bleu à dessins
rouges. Cela déguise2 bien. Tous les maraîchers3 des environs en portent.
Je sais auprès d’Arcueil un fourré d’arbres à côté d’un marais, où, étant au collège, je
venais avec mes camarades pêcher des grenouilles tous les jeudis. C’est là que je me
cacherais jusqu’au soir.
La nuit tombée, je reprendrais ma course. J’irais à Vincennes. Non, la rivière m’empêcherait.
J’irais à Arpajon. - II aurait mieux valu prendre du côté de Saint-Germain, et aller au Havre,
et m’embarquer pour l’Angleterre. -N’importe ! J’arrive à Longjumeau. Un gendarme
passe ; il me demande mon passeport... Je suis perdu !
Ah ! Malheureux rêveur, brise donc d’abord le mur épais de trois pieds qui t’emprisonne!
La mort ! La mort !
Français
Quand je pense que je suis venu tout enfant, ici, à Bicêtre, voir le grand puits et les fous !
***
1- Sarrau : sorte de grande blouse. 3- Maraîcher : personne qui cultive les légumes.
2- Déguiser : cacher sous des apparences trompeuses. 4- Se déguiser : s’habiller de manière à ne pas être reconnu.
ProfSalmi 135
Nom de l’auteur Titre de l’œuvre Genre de l’œuvre

Texte 1
Texte 2
2- Le pronom « je », dans les deux textes, renvoie à deux personnes différentes. Lesquelles ?
• Relisez le texte 1 et répondez aux questions suivantes :
3- Relevez dans le texte deux indices qui distinguent le narrateur des autres garçons.
4- Le narrateur rejette les jeux des autres car :
a- Il n’aime pas jouer.
b- Il préfère rester avec sa famille.

c- Il a son monde imaginaire.
5- « Moi je ne voulais rien imiter, je voulais connaître ».
Dans cette phrase, le verbe « connaitre » a-t-il pour sens :
a- Faire connaissance ?
b- Inventer ?
c- Savoir ?
• Relisez le texte 2 et répondez aux questions suivantes :
6- À quoi rêve le narrateur ?
7- Va-t-il accomplir son rêve ? Quel risque court-il ?
8- a- Le narrateur évoque deux souvenirs d’enfance. Lesquels ?

b- Pourquoi évoque-t-il ces souvenirs ?
• Texte 1 et 2
9- Les deux narrateurs (dans les deux textes) ont un point commun. Lequel?
10- Approuvez-vous le comportement du narrateur du texte 1 avec les autres enfants de son
âge ? Justi¿ez votre réponse par un argument.

Sujet : Certaines personnes aiment rester seules ; d’autres, au contraire, aiment avoir de la
compagnie (des ami(e)s…).
Et vous, que préférez-vous ?
Rédigez un texte dans lequel vous développez votre avis à l’aide d’arguments précis.
Dans votre écrit, vous devez :
- Respecter la consigne : traiter le sujet proposé.
Français
- Organiser votre texte : introduction, développement et conclusion.

- Choisir des arguments précis.
- Faire attention à la correction de la langue : vocabulaire précis, orthographe et conjugaison
correctes, ponctuation…
ProfSalmi 136

1- Recopiez et complétez le tableau suivant : (1.5 pt)
Nom de l’auteur Titre de l’œuvre Genre de l’œuvre

Texte 1 Ahmed SEFRIOUI La Boîte à Merveilles Roman autobiographique
Texte 2 Victor HUGO Le Dernier jour d’un condamné Roman à thèse
2- « Je » dans le texte 1 renvoie à Sidi Mohammed.
- « Je » dans le texte 2 renvoie au condamné à mort. (0.5 pt)
3- Le narrateur aime l’invisible et veut connaître alors que les autres garçons ne s’intéressent
qu’au le visible et ne font qu’imiter. (1 pt)
4- c- Il a son monde imaginaire. (1 pt)
5- b- Inventer. (1 pt)
6- Il rêve à l’évasion. (1 pt)
7- Non, il ne va pas accomplir son rêve car il risque d’être arrêté. (1 pt)
8- il pêchait des grenouilles tous les jeudis dans un marais auprès d’Arcueil, avec ses
camarades.
- Lorsqu’il était enfant il est venu à Bicêtre pour voir le grand puits et les fous. (1 pt)
9- Le rêve. (1 pt)
10- Non, je n’approuve pas le comportement du narrateur car à son âge il doit se mêler aux
autres enfants et jouer avec eux. (1 pt)

Certaines personnes aiment rester seules, d’autres, par contre, aiment avoir de la
compagnie.
Personnellement, je préfère être entouré d’amis. Ces derniers me donnent la chaleur
et le réconfort. Le jour où j’affronte un problème, ils viennent à mon secours. Ils me
soutiennent. Pour moi un ami est un con¿dent, il garde mes secrets, me console si je suis
triste, me donne des conseils et m’encourage pour être toujours au premier rang à l’école.
Par contre, la solitude entraine l’isolement. Elle engendre la folie, la dépression. On
ne trouve pas une personne à qui se con¿er en cas de tristesse, ou sur laquelle on peut
compter en cas de maladie ou alors avec qui l’on peut partager un moment de bonheur…
Je recommande à toute personne d’être sociable pour éviter de tomber dans le vide ou
Français
le chaos des idées noires, la situation des personnes âgées une fois délaissées par les leurs
est un exemple conséquent n’est-ce pas ?
ProfSalmi 137
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ ﻣﺮاﻛﺶ ﺗﺎﻧﺴﻴﻔﺖ اﻟﺤﻮز‬ ‫ﻟﺠﻬﺔ ﻣﺮاﻛﺶ ﺗﺎﻧﺴﻴﻔﺖ اﻟﺤﻮز‬
Texte :
CRÉON
Et cette nuit, la première fois, c’était toi aussi ?
ANTIGONE
Oui. C’était moi. Avec une petite pelle de fer qui nous servait à faire des châteaux de sable
sur la plage, pendant les vacances. C’était justement la pelle de Polynice. Il avait gravé son
nom au couteau sur le manche. C’est pour cela que je l’ai laissée près de lui. Mais ils l’ont
prise. Alors la seconde fois, j’ai dû recommencer avec mes mains.
LE GARDE
On aurait dit une petite bête qui grattait. Même qu’au premier coup d’œil, avec l’air chaud
qui tremblait, le camarade dit : « Mais non, c’est une bête. » « Penses-tu, je lui dis, c’est
trop ¿n pour une bête. C’est une ¿lle. »
CRÉON
C’est bien. On vous demandera peut-être un rapport tout à l’heure. Pour le moment,
laissez-moi seul avec elle. Conduis ces hommes à côté, petit. Et qu’ils restent au secret
jusqu’à ce que je revienne les voir.
LE GARDE
Faut-il lui remettre les menottes, chef ?
CRÉON
Non.
Les gardes sont sortis, précédés par le petit page. Créon et Antigone sont seuls l’un en face de l’autre.
CRÉON
Avais-tu parlé de ton projet à quelqu’un ?
ANTIGONE
Non.
CRÉON
As-tu rencontré quelqu’un sur ta route ?
ANTIGONE
Non, personne.
CRÉON
Français
Tu en es bien sûre ?
ANTIGONE
Oui.
ProfSalmi 138
CRÉON
Alors, écoute : tu vas rentrer chez toi, te coucher, dire que tu es malade, que tu n’es
pas sortie depuis hier. Ta nourrice dira comme toi. Je ferai disparaître ces trois hommes.
ANTIGONE
Pourquoi ? Puisque vous savez bien que je recommencerai.
Un silence. Ils se regardent.
CRÉON
Pourquoi as-tu tenté d’enterrer ton frère ?
ANTIGONE
Je le devais.
CRÉON
Je l’avais interdit.
ANTIGONE, doucement.
Je le devais tout de même. Ceux qu’on n’enterre pas errent éternellement sans jamais
trouver de repos. Si mon frère vivant était rentré harassé d’une longue chasse, je lui
aurais enlevé ses chaussures, je lui aurais fait à manger, je lui aurais préparé son lit...
Polynice aujourd’hui a achevé sa chasse. Il rentre à la maison où mon père et ma mère,
et Etéocle aussi, l’attendent. Il a droit au repos.
CRÉON
C’était un révolté et un traître, tu le savais.
ANTIGONE
C’était mon frère.
CRÉON
Tu avais entendu proclamer l’édit aux carrefours, tu avais lu l’af¿che sur tous les murs
de la ville?
ANTIGONE
Oui.
CRÉON
Tu savais le sort qui était promis à celui, quel qu’il soit, qui oserait lui rendre les honneurs
funèbres ?
ANTIGONE
Oui, je le savais.
CRÉON
Tu as peut-être cru que d’être la ¿lle d’Oedipe, la ¿lle de l’orgueil d’Oedipe, c’était assez
pour être au-dessus de la loi.
ANTIGONE
Français
Non. Je n’ai pas cru cela.

CRÉON
La loi est d’abord faite pour toi, Antigone, la loi est d’abord faite pour les ¿lles des rois !
ProfSalmi 139

1- En vous référant à votre lecture de la pièce de théâtre « Antigone »,
a- Situez ce passage par rapport à la scène qui précède.
b- Dites quels sont, parmi les personnages cités ci-après, ceux qui meurent à la ¿n de cette
pièce de théâtre. (Ismène, Hémon, Créon, Antigone, la nourrice, Eurydice).
2- Dans ce passage Antigone reconnait être allée enterrer son frère.
a- Combien de fois est-elle allée le faire ?
b- De quoi s’est-elle servie, à chaque fois, pour le faire ?
3- « Conduis ces hommes à côté, petit », demande Créon.
a- À qui s’adresse-t-il dans cet énoncé ?
b- Qui sont ces hommes de qui il parle ?

4- Les didascalies présentent la rencontre de Créon et d’Antigone comme un affrontement.
Quelles sont les deux expressions qui le montrent ?
5- Créon tente d’étouffer l’affaire de l’enterrement.
a- Que propose-t-il, pour cela, à Antigone de faire ?
b- Que compte-t-il faire de son côté ?
6- Dans sa réponse à Créon :
a- Antigone, a-t-elle accepté sa proposition ? Justi¿ez votre réponse par une expression
du texte.
b- Sur quel principe fonde-t-elle sa réponse ?
Relevez du texte l’expression qui le montre.
7- Pour convaincre Antigone, Créon se comporte tantôt en roi, tantôt en oncle.
a- Comment se manifeste son comportement en tant qu’oncle ?

b- Comment se manifeste son comportement en tant que roi ?
8- a- Relevez dans le passage deux mots appartenant au champ lexical de la mort.
b- Relevez dans la première réplique du garde une comparaison et une métaphore.

Sujet :
« Il est temps que les parents arrêtent de décider à la place de leurs jeunes enfants», déclare
un éducateur.
Partagez-vous cette idée ?
Dans un texte d’une vingtaine de lignes, vous présenterez votre point de vue sur ce que
devrait être le rapport parents/jeunes, en l’appuyant au moyen d’arguments pertinents et
d’exemples précis.
Français
ProfSalmi 140
Région de Marrakech - Tensift - Haouz - Juin 2011

1- a- Les gardes viennent d’arrêter Antigone qui tentait d’enterrer son frère Polynice et l’ont
emmené chez Créon son oncle. (0,5 pt)
b- Hémon, Antigone, Eurydice. (0,5 pt)

2- a- Deux fois. (0,5 pt)
b- La première fois : elle s’est servie d’une pelle et la deuxième fois elle s’est servie de ses
propres mains. (0,5 pt)
3- a- Au page. (0,5 pt)
b- Les gardes. (0,5 pt)
4- Créon et Antigone sont seuls l’un en face de l’autre / Ils se regardent. (1 pt)
5- a- De regagner sa chambre et de dire qu’elle est malade. (0,5 pt)
b- Il va faire disparaître les trois gardes. (0,5 pt)

6- Dans sa réponse à Créon :
a- Non, elle n’a pas accepté sa proposition, « … vous savez bien que je recommencerai». (0,5 pt)
b- Sur le devoir (le devoir de la piété ¿liale), « Je le devais ». (0,5 pt)
7- a- En tant qu’oncle, il essaie de sauver sa nièce de la mort et essaie par tous les moyens
de la convaincre de renoncer à son projet. (0,5 pt)
b- En tant que roi, il veut appliquer la loi même si c’est vie de sa nièce qui est en jeu. (0,5 pt)
8- a- Enterrer, funèbres. (1 pt)
b- Une comparaison : « On aurait dit une petite bête qui grattait », une métaphore :
« avec l’air chaud qui tremblait ». (2 pt)

Nombreux sont les pédagogues qui débattent la question de la relation entre les parents
et les enfants. Chaque groupe défend son opinion. Il y en a qui pensent que les parents
devraient prendre la décision à la place de leurs enfants car ils sont plus matures et ont plus
d’expérience et d’autres ne partagent pas cette avis.
Avant de donner mon point de vue personnel, j’aimerais bien présenter les thèses des
deux groupes. En effet, il y a ceux qui pensent que les jeunes n’ont pas assez d’expérience,
qu’ils ne sont pas mûrs et qu’ils ont encore besoin d’enseignements et d’aide de leurs parents.
Ceux-ci en puisent leurs arguments dans un référentiel classique et ancestral c’est à dire que
les jeunes doivent obéir à leurs parents aveuglément. Je cite le cas du mariage, certaines
familles s’occupent du choix de la ¿lle ou le ¿ls, concluent les modalités du mariage sans que
Français
les intéressés émettent leur réserve ou leurs objections à quoi que ce soit.
Cependant, il y a d’autres qui refusent toute implication dans la vie des jeunes : ils
doivent assumer leur responsabilité et se prendre en charge c’est ce qui va leur permettre
ProfSalmi 141
de forger leur personnalité.
Personnellement, je vois que l’éducation ne débute pas de la jeunesse, mais de l’enfance.

C’est vrai qu’un être, dès son bas âge a besoin qu’on lui donne une marge de liberté pour
exprimer ses désirs, ses sentiments et ses besoins. L’enfant a droit, certes, d’être protégé et
non d’être anéanti.
Tous les droits divins ou humains stipulent que l’enfant est l’homme de demain-Aussi sa
préparation exige-t-elle une autonomie dans la prise de décision. En plus, si l’on laisse à
l’enfant la liberté du choix, même en commettant des erreurs (l’enfant a droit à l’erreur),
il se sentira responsable. De l’erreur, il apprendra ce qu’il fallait faire. Une fois adulte, il
sera capable d’affronter les dif¿cultés tout seul et sans l’aide de personne ou le tutorat de
quiconque.
En somme, je suis de ceux qui cherchent à responsabiliser l’enfant dès son bas âge. A
l’âge adulte, il saura comment résoudre ses problèmes sans que personne ne l’oblige à faire
quoi que ce soit.
Français
ProfSalmi 142
tagldit n lmavrib
Texte :
- Malheur ! Malheur ! Etre abandonnée de son mari et vivre avec un ¿ls affublé d’une
tête de mule est un si triste sort qu’on n’oserait pas le souhaiter à son ennemi. (...) Dieu!
Écoute mes pleurs ! Exauce mes prières.
La porte du ciel devait être grande ouverte.
Zineb, partie faire une commission, revint tout essoufÀée. Tout le monde l’entendit crier
de la ruelle.
- Mère Zoubida ! Mère Zoubida ! Je t’apporte une bonne nouvelle, une bonne nouvelle!
Une bonne nouvelle ?
Ma mère s’arrêta de vitupérer contre moi. Zineb, suffoquée par l’émotion se planta au
milieu du patio, tenta sans y parvenir d’expliquer ce dont il s’agissait. Personne ne comprit
le motif de son excitation. Les femmes avaient abandonné leur ouvrage. Elles regardaient
qui par une lucarne, qui par une fenêtre, Zineb gesticuler au milieu de la cour. Je quittai
ma cachette. Zineb s’immobilisa épuisée. Toutes les femmes se mirent à l’interroger. Elle
releva la tête en direction de notre chambre et parvint à dire en¿n :
- J’ai vu dans la rue... le Maâlem... Abdeslem !
Un silence incrédule accueillit cette déclaration.
Rahma le rompit :
- Que racontes-tu, petite menteuse ?
- J’ai vu Ba Abdeslem, non loin du marchand de farine, près de la mosquée du bigaradier.
Il tient deux poulets à la main. (...)
Kanza de sa chambre dit :
- Si ce que raconte Zineb est vrai, nous en sommes toutes très heureuses et nous
souhaitons au Maâlem Abdeslem bon retour.
Ma mère ne disait rien. Elle me rejoignit dans notre chambre et restait au milieu de la
pièce les bras ballants. Elle avait quitté la terre, elle nageait dans la joie au point de
perdre l’usage de sa langue.
Je me précipitai vers l’escalier. Je ne savais pas au juste où je me dirigeais. J’avais
parcouru une dizaine de marches lorsque la voix de mon père monta du rez-de-chaussée.
- N’y a-t-il personne, puis-je passer ?
Le timbre n’en avait pas changé.
Français
- Passe, Maâlem Abdeslem. Aujourd’hui est un jour béni. Dieu t’a rendu aux tiens, qu’il
en soit loué, répondit Kanza la voyante.
- Dieu te comble de ses bénédictions, dit mon père.
Je rebroussai chemin. Je voulais le voir entrer dans la chambre. L’escalier me paraissait
ProfSalmi 143
un lieu sombre, il n’était nullement indiqué pour revoir mon père au retour d’un aussi
long voyage. Ma mère n’avait pas bougé. Elle me parut un peu souffrante. Moi-même, je
ne me sentais plus très bien. Mon front se couvrit de gouttelettes froides et mes mains
tremblaient légèrement. Le pas pesant de mon père résonnait toujours dans l’escalier.
Une ombre obscurcit la porte de notre chambre. Mon père entra.
Extrait de « La Boîte à Merveilles » d’Ahmed Sefrioui

Relisez le texte et répondez aux questions suivantes :
1- Ahmed Sefrioui est un écrivain marocain d’expression française.
- Quand et où est-il né ?
- Citez une de ses œuvres (autre que « La Boîte à Merveilles »).
- Quand est-il mort ?
Pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes : 1905, 1915, 1984,
2004, à Fès, à Oujda, « Le Chapelet d’ambre », « Partir ».
2- a- « La Boîte à Merveilles » est-elle une œuvre autobiographique ? / b- Pourquoi ?
3- D’après votre lecture de l’œuvre, pourquoi le mari de Zoubida a-t-il quitté sa famille ?
4- D’après votre lecture de l’œuvre, pourquoi Sidi Mohamed s’est-il caché ?
5- a- Relevez dans le texte quatre termes appartenant au champ lexical d’une habitation.
b- Où se passe la scène ?
6- Quelle nouvelle Zineb a-t-elle apportée à Zoubida ?
7- Dans le texte, dégagez :
- Deux sentiments éprouvés par le narrateur.

- Deux sentiments éprouvés par sa mère.
Qu’est-ce qui est à l’origine de chacun des sentiments éprouvés ?
8- Dégagez un trait de caractère de Maâlem Abdeslem dans cet extrait.
9- a- Découpez le texte en deux parties.
b- Donnez un titre à chacune d’elles.
10- Comment trouvez-vous la mère du narrateur dans cet extrait ?

Sujet : Certains lecteurs de « la Boîte à Merveilles » af¿rment que Lalla Zoubida, la mère du
narrateur, a quelques défauts mais elle a beaucoup de qualités.
Approuvez-vous cette af¿rmation ?
Rédigez un texte dans lequel vous expliquerez comment doit être une bonne mère.
NB : Lors de la correction de la production écrite, il sera tenu compte des éléments suivants:
Français
- Présentation de la copie :
- Respect de la consigne :
- Cohérence textuelle :
- Correction de la langue :
ProfSalmi 144
Région de Meknès-Tafilalt - Juin 2011

1- Ahmed Sefrioui est né en 1915 à Fès. (0,25 pt x2)
- Une de ses œuvres : « Le Chapelet d’ambre ». (0,25 pt)
- Ahmed SEFRIOUI est mort en 2004. (0,25 pt)

2- a- « La Boîte à Merveilles » n’est pas une autobiographie c’est un roman autobiographique.
b- Car l’auteur n’est pas lui-même le narrateur. l’auteur est Ahmad SEFRIOUI alors que
le narrateur est Sidi Mohamed. (0,5 pt x2)
3- Le mari de Zoubida a quitté sa famille parce qu’il a fait faillite et il est allé à la compagne
pour travailler. (1 pt)
4- Sidi Mohammed s’est caché car il ne voulait pas aller au Msid. (0,5 pt)
5- a- Patio, lucarne, fenêtre, cour, chambre, escalier, rez-de-chaussée, porte, pièce…(0,5 pt)
b- La scène se passe à Dar Chouafa. (0,5 pt)
6- Le retour de Maâlem Abdeslem, l’époux de Zoubida. (1 pt)
7- La joie et la surexcitation… / - La colère et l’émoi… / - Le narrateur est heureux et

surexcité par le retour de son père. / - La mère est en colère car son ¿ls Sidi Mohamed s’est
caché et refusait de répondre à sa mère et elle est émue par le retour de son mari. (2 pts)
8- Poli, respectueux, aimable. (0,5 pt)

9- a- Première partie : Du début du texte à « La porte du ciel devait être grande ouverte. »
- Seconde partie : De « Zineb, partie faire une commission…. » À la ¿n de l’extrait. (0,5 pt)
b- Titre pour la première partie : Le mécontentement de lalla Zoubida.
- Titre pour la seconde partie : Le retour du père. (0,5 pt)
10- La mère du narrateur dans cet extrait est très nerveuse. (1 pt)

Chaque être humain a des défauts et des qualités, c’est la nature de l’homme. Mais
qu’en est-il de Lalla Zoubida la mère du narrateur de « La Boite à Merveilles » ?
Lalla Zoubida, personnage principal du roman autobiographique « La Boîte à Merveilles»
est âgée d’une vingtaine d’années, mère déjà d’un enfant de six ans et marié à Sidi Abdeslam
plus âgé qu’elle. Comme toutes les ¿lles de son époque, elle n’a pas connu l’adolescence
puisqu’elle serait responsable de son foyer à un âge précoce. Elle est analphabète, et crois
à la superstition. Cependant je trouve que Lalla Zoubida a plus de qualités que de défauts.
C’est une mère respectable et formidable. Elle a accompli sa mission de chef de foyer
pendant l’absence de son mari sans reproches. Elle était courageuse, et était toujours au
chevet de son ¿ls Sidi Mohamed lorsqu’il était malade. Elle rendait visite à son ancienne
Français
voisine Lalla Aïcha pendant les jours dif¿ciles, tout en lui procurant conseils et consolation.
Bref, en plus de la beauté physique, Lalla Zoubida jouissait de qualités morales. Elle
était, ¿dèle, responsable, généreuse ayant de la compassion envers ses voisins. Elle
partageait avec eux les jours de liesse et ceux du malheur.
ProfSalmi 145
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ اﻟﻐﺮب اﻟﺸﺮاردة ﺑﻨﻲ ﺣﺴﻦ‬ ‫ﻟﺠﻬﺔ اﻟﻐﺮب اﻟﴩاردة ﺑﻨﻲ ﺣﺴﻦ‬
Texte :
Mon père, rassasié, but une gorgée d’eau, s’essuya la bouche, tira à lui un coussin pour
s’accouder et demanda : - Avec qui t’es-tu encore disputée ?
La phrase a eut sur ma mère un effet magique. Elle cessa de pleurer, releva la tête et,
avec une explosion de fureur, s’adressa à mon père :
- Mais avec la gueuse du premier étage, la femme du fabricant de charrues ! Cette

dégoûtante créature a souillé mon linge propre avec ses guenilles qui sentent l’étable. Elle
ne se lave jamais d’ordinaire, elle garde ses vêtements trois mois, mais pour provoquer
une querelle, elle choisit le lundi, mon jour de lessive, pour sortir ses haillons. Tu connais
ma patience, je cherche toujours à aplanir les dif¿cultés, je ne me départis jamais de ma
courtoisie coutumière ; je tiens cela de ma famille, sous sommes polis. Les gens qui nous
provoquent par des paroles grossières perdent leur temps.Nous savons conserver notre
calme et garder notre dignité. Il a fallu cette pouilleuse ...
La voix de Rahma troua la nuit.
- Pouilleuse ! Moi ! Entendez-vous, peuple des Musulmans ? La journée ne lui a pas suf¿,
les hommes sont maintenant dans la maison et pourront témoigner devant Dieu qui de
nous deux a dépassé les limites des convenances.
Ce qui se passa après ne peut être décrit par des mots, Ce furent d’abord des cris aigus
et prolongés, des vociférations, des sons sans suite et sans signi¿cation. Chacune des
antagonistes, penchée hors de sa fenêtre, gesticulait dans le vide, crachait des injures
que personne ne comprenait, s’arrachait les cheveux. Possédées du démon de la danse,
elles faisaient d’étranges contorsions. Voisins et voisines sortirent de leurs chambres
et mêlèrent leurs cris aux cris des deux furies. Les hommes, de leur voix graves, les
exhortaient au calme, insistaient pour qu’elles maudissent solennellement Satan, mais
ces sages conseils les excitaient davantage.
Le bruit devient intolérable. C’était une tempête, un tremblement de terre, le déchaînement
des forces obscures, l’écroulement du monde.
Je n’en pouvais plus. Mes oreilles étaient au supplice, mon cœur dans ma poitrine heurtait
avec force les parois de sa cage. Les sanglots m’étouffèrent et je m’écroulai aux pieds de
ma mère, sans connaissance.
Français

A- Contextualisation des deux textes
1- Recopiez et complétez :
ProfSalmi 146
Titre de l’œuvre Genre de l’œuvre Auteur Un autre titre de ses œuvres

3- « Avec qui t’es-tu encore disputée ? » D’après cette phrase, est-ce que Lalla Zoubida est :
a- Tolérante.
b- Querelleuse.
c- Patiente.
4- Qu’est ce-qui a déclenché la nouvelle dispute des deux voisines ?
5- Dans le texte, Lalla Zoubida ressent une ¿erté par rapport à sa voisine. Quelle est l’origine
de cette ¿erté ?
6- Relevez du texte quatre termes appartenant au champ lexical de l’insulte.
7- « C’était une tempête, un tremblement de terre, le déchaînement des forces obscures,
l’écroulement du monde. » Dans cette phrase la gradation est :
a- Croissante.
b- Décroissante.
8- Quel est l’effet recherché par l’utilisation de cette ¿gure de style ?
9- L’intervention des hommes a-t-elle réussi à faire revenir le calme à la maison? Justi¿ez
votre réponse à partir du texte.
10- Comment réagit l’enfant face à cette dispute ?
Sujet :
Il arrive que certains parents se disputent devant leurs enfants sans trop se soucier des
conséquences de leurs actes.
À partir de votre expérience personnelle, rédigez un texte argumentatif où vous montrerez les
effets de ces scènes de ménage sur l’éducation des enfants et les relations familiales.
Français
ProfSalmi 147
Région du Gharb-Cherarda-beni hssen- Juin 2011

1- Recopiez et complétez (0,25 pt x4)
Titre de l’œuvre Genre del’œuvre Auteur Un autre titre de ses œuvres
La Boîte à Roman Ahmed SEFRIOUI La maison de servitude

Merveilles autobiographique
2- Rahma et lalla Zoubida se sont disputées car Rahma a décidé de faire sa lessive le lundi,
jour où d’habitude c’est lalla Zoubida qui fait sa lessive. (1 pt)
3- Querelleuse. (1 pt)
4- Rahma a entendu Lalla Zoubida la traiter de pouilleuse. (1 pt)
5- La dignité qu’elle tient de sa famille, Lalla Zoubida est ¿ère de ses origines.. (1 pt)
6- La gueuse, dégoûtante, pouilleuse, guenilles, haillons. (0,25 pt x4)
7- La gradation est croissante. (1 pt)
8- Elle montre que la dispute a provoqué un bruit énorme. (1 pt)
9- Non, « …ces sages conseils les excitaient davantage ». (0,5 pt x2)
10- L’enfant a perdu connaissance. (1 pt)

Certains parents trouvent le fait de se disputer devant leurs enfants une chose normale et
considère que l’enfant ne comprendra pas et que ces disputes ne vont pas l’affecter. Est-ce vrai?
Personnellement, je crois que ces actes sont irréÀéchis, et surtout devant les enfants. Ces
scènes, malheureusement, auront un impact défavorable sur son tempérament et sur son
comportement. Combien de fois, les éducateurs ont observé des comportements déplacés
dont les sujets ne sont que des enfants victimes de violences échangées devant leurs yeux et
dont les acteurs ne sont que leurs parents. Les séquelles de ce genre d’acte seront gravées
dans leurs cerveaux et une fois adultes, ils reproduiront les mêmes actes inconsciemment.
Un enfant a besoin d’être entouré d’amour parental, de calme et de paix pour se sentir en
sécurité. Mais une fois ce système brisé à cause des querelles quotidiennes entre les parents,
cela provoquera chez lui des troubles et un sentiment de frayeur.
Pour conclure, il faut garder à l’esprit qu’un enfant est sensible. C’est la raison pour
Français
laquelle, il faut prendre en considération son état d’âme. L’enfant est l’homme de demain.
Son éducation est primordiale et sa sécurité est le facteur le plus important pour son
épanouissement.
ProfSalmi 148
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ ﺗﺎزة اﻟﺤﺴﻴﻤﺔ ﺗﺎوﻧﺎت‬ ‫ﻟﺠﻬﺔ ﺗﺎزة اﻟﺤﺴﻴﻤﺔ ﺗﺎوﻧﺎت‬
Texte :
Ma mère se leva pour se préparer .Elle changea de chemise et de mansouria, chercha
au fond du coffre une vieille ceinture brodée d’un vert passé, trouva un morceau de
cotonnade blanche qui lui servait de voile, se drapa dignement de haïk fraichement lavé.
C’était, en vérité, un grand jour, j’eus droit à ma djellaba blanche et je dus quitter celle
de tous les jours, une djellaba grise, d’un gris indé¿nissable, constellée de taches d’encre
et de ronds de graisse.
Lalla Aicha éprouva toutes sortes de dif¿cultés à s’arracher du matelas ou elle gisait.
J’ai gardé un vif souvenir de cette femme, plus large que haute, avec une tête qui reposait
directement sur le tronc, des bras courts qui s’agitaient constamment. Son visage lisse et
rond m’inspirait un certain dégoût. Je n’aimais pas qu’elle m’embrassât. (…)
En¿n, tout le monde s’engagea dans l’escalier. Nous nous trouvâmes bientôt dans la rue.
Les deux femmes marchaient à tout petits pas, se penchant parfois l’une sur l’autre pour
se communiquer leurs impressions dans un chuchotement. À la maison, elles faisaient
trembler les murs en racontant les moindres futilités, tellement leurs codes vocales étaient
à toute épreuve ; elles devenaient, dans la rue, aphones et gentiment minaudières.
Parfois je les devançais, mais elles me rattrapaient tous les trois pas pour me prodiguer des
conseils de prudence et de des recommandations. Je ne devais pas me frotter aux murs :
les murs étaient si sales et j’avais ma superbe djellaba blanche, je devais me moucher
souvent avec le beau mouchoir brodé pendu à mon cou, je devais de même m’écarter des
ânes, ne jamais être derrière eux car ils pouvaient ruer et jamais devant car ils prenaient
un malin plaisir à mordre les petits enfants.

1- Ce texte est extrait de :
Un roman à thèse - un roman autobiographique - une tragédie - une nouvelle.
a- Recopiez la bonne proposition
b- Qui en est l’auteur ?
c- Qui en est le narrateur ?
2- D’après votre lecture de l’œuvre dans son texte intégral, recopiez les deux propositions
Français
qui sont vraies

- Maalem Abdeslem est tisserand.
- Zineb est la sœur du narrateur.
- Lalla Aicha est une voyante.
ProfSalmi 149
- Lalla Zoubida est l’épouse de Maalem Abdeslem.

3- « C’était, en vérité, un grand jour. » Pourquoi l’enfant quali¿e-t-il ce jour de grand ?
4- Le portrait que fait le narrateur de Lalla Aicha est :
Valorisant – dévalorisant - neutre
a- Recopiez la bonne proposition
b- Relevez dans le texte deux indices pour justi¿er votre réponse.
5- Quel sentiment l’enfant éprouve-t-il envers Lalla Aicha ?
6- Recopiez le tableau suivant et complétez-le à partir du texte.
Champ lexical des vêtements Champ lexical du corps

7- « À la maison, elles faisaient trembler les murs en racontant les moindres futilités, tellement
leurs cordes vocales étaient à toute épreuve ; elles devenaient, dans la rue, aphones et
gentiment minaudières. »
a- La ¿gure de style contenue dans cet énoncé est :
Une comparaison - un euphémisme - une hyperbole - une métonymie
Recopiez la bonne proposition.
b- L’emploi de cette ¿gure de style permet de :
montrer un contraste - critiquer Lalla Aicha - valoriser les deux femmes.
8- a- Relevez dans le texte les trois conseils donnés à l’enfant par les deux femmes.
b- Quel est le verbe qui introduit ces conseils dans le texte ?
9- Le texte vous parait-il amusant ? Dites pourquoi en une phrase.

Sujet :
Certains parents font des travaux à la place de leurs enfants (devoirs / exercices / chambre
/ lit…)
Rédigez un texte argumentatif dans lequel vous donnerez votre point de vue sur ce sujet.
Important : il sera tenu compte lors de l’évaluation de votre production des points suivants:
- Respect de la consigne
- Cohérence de l’argumentation
- Respect de la structure argumentative du texte
- Langue correcte (vocabulaire, syntaxe, orthographe, conjugaison et ponctuation.)
Français
ProfSalmi 150
Région de Taza - Hoceima - Taounate - Juin 2011

1- a- Un roman autobiographique. (0,5 pt)
b- Ahmed SEFRIOUI. (0,5 pt)
c- Sidi Mohammed. (0,5 pt)

2- Maalem Abdeslem est tisserand / Lalla Zoubida est l’épouse de Maalem Abdeslem. (1 pt)
3- Sidi Mohammed quali¿e ce jour de grand car Lalla Zoubida lui a permis de porter sa
djellaba blanche. (0,5 pt)
4- a- Un portrait dévalorisant. (0,5 pt)
b- Une tête qui reposait directement sur le tronc.
- Son visage lisse et rond m’inspirait un certain dégoût. (0,5 pt)
5- Le dégoût. (0,5 pt)
6- (1 pt)
Champ lexical des vêtements Champ lexical du corps
Chemise – mansouria – ceinture – voile – haïk - Tête – visage – cou - bras - tronc
djellaba
7- a- Une hyperbole. (0,5 pt)

b- Montrer un contraste. (0,5 pt)
8- a- Il ne devait pas se frotter aux murs.
- Il devait se moucher souvent avec le beau mouchoir brodé pendu à son cou.
- Il devait s’écarter des ânes. (1,5 pt)
b- Le verbe devoir. (0,5 pt)
9- Oui, je trouve le texte amusant car la façon de décrire Lalla Aicha et les conseils donnés
sont drôles.
- Le texte est amusant car le narrateur a pu brosser un portrait caricatural de Lalla Aicha
ainsi que du comportement des deux femmes. (1,5 pt)

Certains parents font les activités scolaires, données à la maison, à la place de leurs
enfants, ces derniers sont, des fois, dispensés même de ranger leurs chambres, de faire leurs
lits ou de ranger certains coins qui leur appartiennent. Ce qui nous mène à se demander si
c’est une bonne chose ou pas ?
Français
Certains adultes reviennent parfois du travail très épuisés et pour se débarrasser de

«cette corvée » scolaire selon leur dire, ils effectuent les devoirs à la place des petits, d’une
part. D’autre part, ils veulent éviter à leurs petits chéris toute chose qui va les tourmenter.
Ils les adorent, les gâtent et les traitent comme des « princes » et « des princesses », et ne
ProfSalmi 151
les laissent rien faire.
Malheureusement, une fois que les petits prennent conscience de leur valeur aux yeux
de leurs parents, ils commencent à exiger d’eux, à tort, de faire des tâches qu’ils doivent,
eux même, effectuer (devoirs scolaires, faire le lit, ranger leurs affaires dans le placard,
etc).
Lorsque ces petits grandissent, ils se trouvent démunis de compétences primordiales

car ils n’ont rien appris pendant leur enfance. Ils deviennent dépendant des autres. Ils
n’arrivent pas à avoir un emploi. Ils ne peuvent pas former un foyer. Aussi deviennent-ils
des vauriens, lancés, à cause d’un comportement déplacés, dans le monde de la drogue, des
agressions, du vol... Il est donc du devoir des parents d’éduquer leurs enfants autrement.
Il faut leur apprendre à pêcher, comme le recommande l’adage chinois, et non leur donner
le poisson. Le secret de la réussite de la vie future repose sur la responsabilité, l’autonomie
et la compétitivité.
En quelques mots « A L’école on apprend d’abord la leçon puis on est mis à l’épreuve.
Dans la vie, on est d’abord mis à l’épreuve et après on apprend la leçon », il faut laisser ses
enfants passer par l’expérience pour apprendre.
Français
ProfSalmi 152
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ اﻟﺮﺑﺎط ﺳﻼ زﻣﻮر زﻋﻴﺮ‬ ‫ﻟﺠﻬﺔ اﻟﺮﺑﺎط ﺳﻼ زﻣﻮر زﻋري‬
Texte :
ISMÈNE
Tu es déjà levée ? Je viens de ta chambre.
ANTIGONE
Oui, je suis déjà levée.
LA NOURRICE
Toutes les deux alors ! ... Toutes les deux vous allez devenir folles et vous lever avant les
servantes ? Vous croyez que c’est bon d’être debout le matin à jeun, que c’est convenable
pour des princesses ? Vous n’êtes seulement pas couvertes. Vous allez voir que vous allez
encore me prendre mal.
ANTIGONE
Laisse-nous, nourrice. Il ne fait pas froid, je t’assure ; c’est déjà l’été. Va nous faire du
café. (Elle s’est assise, soudain fatiguée) Je voudrais bien un peu de café, s’il te plaît,
nounou. Cela me ferait du bien.
LA NOURRICE
Ma colombe ! La tête lui tourne d’être sans rien et je suis là comme une idiote au lieu de
lui donner quelque chose de chaud. Elle sort vite.
ISMÈNE
Tu es malade ?
ANTIGONE
Ce n’est rien. Un peu de fatigue. (Elle sourit) C’est parce que je me suis levée tôt.
ISMÈNE
Moi non plus, je n’ai pas dormi.
ANTIGONE, sourit encore.
Il faut que tu dormes. Tu serais moins belle demain.
ISMÈNE
Ne te moque pas.
ANTIGONE
Je ne me moque pas. Cela me rassure ce matin, que tu sois belle. Quand j’étais petite,
j’étais si malheureuse, tu te souviens ? Je te barbouillais de terre, je te mettais des vers
dans le cou. Une fois, je t’ai attachée à un arbre et je t’ai coupé tes cheveux, tes beaux
Français
cheveux... (Elle caresse les cheveux d’Ismène) Comme cela doit être facile de ne pas
penser de bêtises avec toutes ces belles mèches lisses et bien ordonnées autour de la
tête !
ProfSalmi 153
ISMÈNE, soudain
Pourquoi parles-tu d’autre chose ?
ANTIGONE, doucement, sans cesser de lui caresser les cheveux.
Je ne parle pas d’autre chose...
ISMÈNE
Tu sais, j’ai bien pensé, Antigone.
ANTIGONE
Oui.
ISMÈNE
J’ai bien pensé toute la nuit. Tu es folle.
ANTIGONE
Oui.
ISMÈNE
Nous ne pouvons pas.

1- Recopie et complète le tableau suivant :
Nom de l’auteur Titre de l’œuvre Genre littéraire
2- Situe le passage dans l’œuvre dont-il est extrait.

3- Quel lien de parenté unit Ismène à Antigone, d’après ta connaissance de l’œuvre?

4- Mets au discours indirect : Ismène a dit à Antigone : « J’ai bien pensé à ton idée pendant
toute la nuit »
5- En disant : « Vous allez encore me prendre mal », la nourrice veut dire :
a- Vous allez me rendre malade.
b- Vous êtes malades, vous deux !
c- Vous me prenez pour une malade !
d- Vous allez tomber malades.
Recopie la réponse de ton choix.
6- En t’aidant de ta connaissance de l’œuvre, fais correspondre les lettres a, b, c et d à
la mention « Vrai » ou « Faux ». (Donne ta réponse en complétant le modèle suivant :
a/…………… b/……….. c/…………. d/………….)
Informations concernant les trois personnages du texte Vrai Faux

Français
a Ismène vient voir Antigone parce que cette dernière est malade.
b La nourrice ignore la raison pour laquelle les deux ¿lles se sont levées
avant tout le monde.
ProfSalmi 154
c Antigone est fatiguée parce qu’elle vient d’accomplir son devoir seule.
d Ismène informe Antigone qu’elle est d’accord avec elle pour agir ensemble.
7- Relève la phrase qui correspond au jugement adressé par Ismène à Antigone, vers la ¿n
du texte.
8- Pourquoi Ismène annonce-t-elle à Antigone : « Nous ne pouvons pas. » ?
9- Que penses-tu du comportement de la nourrice à l’égard des deux ¿lles ? Justi¿e ton
point de vue.
10- Que penses-tu de la réaction d’Antigone face à la décision de son oncle, d’après la suite
de la pièce ? Justi¿e ton point de vue.

Sujet :
Dans « La Boîte à merveilles » d’Ahmed SEFRIOUI, Sidi Mohammed n’a pas d’amis.
En ce qui te concerne, es-tu de ces jeunes qui pensent qu’il est important d’avoir des amis,
ou au contraire, de ceux qui pensent qu’avoir des amis, est une source de problèmes ? Donne
ton point de vue en le justi¿ant par des arguments de ton choix.
Ta rédaction sera évaluée selon les critères suivants :
1 Pertinence (respect de la consigne).
2 Cohérence de l’argumentation.
3 Structure du texte.
4 Vocabulaire (usage de termes précis et variés).
5 Syntaxe (construction de phrases correctes).
6 Ponctuation (usage d’une ponctuation adéquate).
7 Orthographe d’usage et grammaticale (respect des règles).
8 Conjugaison (emploi des temps).

Français
ProfSalmi 155
Région de Rabat-Salé-Zemmour-Zair - Juin 2011

1- (1 pt)
Nom de l’auteur Titre de l’œuvre Genre littéraire
Jean Anouilh Antigone - Tragédie moderne
2- Ce passage vient juste après la première tentative d’Antigone d’enterrer son frère
Polynice. (1 pt)
3- Ismène est la sœur d’Antigone. (1 pt)

4- Ismène a dit à Antigone qu’elle avait bien pensé à son idée pendant toute la nuit. (1 pt)
5- Vous allez tomber malades. (1 pt)
6- a- Ismène vient voir Antigone parce que cette dernière est malade: Faux. (0,25 pt)
b- La nourrice ignore la raison pour laquelle les deux ¿lles se sont levées avant tout le
monde Vrai. (0,25 pt)
c- Antigone est fatiguée parce qu’elle vient d’accomplir son devoir seule: Vrai. (0,25 pt)
d- Ismène informe Antigone qu’elle est d’accord avec elle pour agir ensemble: Faux. (0,25 pt)
7- « Tu es folle. » (1 pt)
8- Car elle veut convaincre Antigone de renoncer à l’enterrement de Polynice. (1 pt)
9- La nourrice se comporte avec les ¿lles comme une mère attentionnée car elle a peur
qu’elles tombent malades (1 pt)
10- La réaction d’Antigone est tout à fait normale car il s’agit de son frère, c’est douloureux
de voir son frère sans sépulture.
- La réaction d’Antigone est absurde à quoi sert de se sacri¿er alors que dans tout les cas
Polynice n’aura pas droit à la sépulture, de plus, il n’était pas bon avec son père. (1 pt)
II - production écrite : (10 pts)

Dans « La Boîte à Merveilles » d’Ahmed SEFRIOUI, Sidi Mohammed, le personnage principal
de l’œuvre n’a pas d’ami(e)s. Est-il important d’avoir des amis ou peut-on s’en passer ?
Pour moi, l’amitié est une chose très importante dans la vie des individus. Toute personne
a besoin d’une personne à qui se con¿er et avec qui partager les moments de bonheur et de
malheur. L’ami est, des fois, plus proche que les parents ou les frères. Il écoute lorsqu’on en
a besoin, il conseille, il vient en aide en cas de besoin…
Cependant, il y a des personnes comme Sidi Mohammed qui préfèrent vivre à l’écart. Ils
considèrent les amis comme source de problèmes et d’ennuis.
Français
Pour conclure, je dirai à toute personne que l’amitié est un monde ou il y a plein de choses
à découvrir. C’est le partage du malheur et du bonheur entre deux ou plusieurs personne.
C’est un échange désintéressé.
ProfSalmi 156
tagldit n lmavrib
‫اﻟﺴﻨﺔ ا?وﻟﻰ‬ ‫ﺟﻬﺔ اﻟﺸﺎوﻳﺔ وردﻳﻐﺔ‬ ‫ﻟﺠﻬﺔ اﻟﺸﺎوﻳﺔ وردﻳﻐﺔ‬
Texte :
Ma mère me calma :
- Je t’emmène prendre un bain, je te promets un orange et un œuf dur et tu trouves le
moyen de braire comme un âne !
Toujours hoquetant, je répondis :
- Je ne veux pas aller en Enfer.
Elle leva les yeux au ciel et se tut, confondue par tant de niaiserie.
Je crois n’avoir jamais mis les pieds dans un bain maure depuis mon enfance. Une vague
appréhension et un sentiment de malaise m’ont toujours empêché d’en franchir la porte.
A bien réÀéchir je n’aime pas les bains maures. La promiscuité, l’espèce d’impudeur et
de laisser-aller que les gens se croient obligés d’affecter en de tels lieux m’en écartent.
Même enfant, je sentais sur tout ce grouillement de corps humides, dans ce demi-jour
inquiétant, une odeur de péché. Sentiment très vague, surtout à l’âge où je pouvais
encore accompagner ma mère au bain maure, mais qui provoquait en moi un certain
trouble.
Dès notre arrivée nous grimpâmes sur une vaste estrade couverte de nattes. Après
avoir payé soixante quinze centimes à la caissière nous commençâmes notre déshabillage
dans un tumulte de voix aiguës, un va-et-vient continu de femmes à moitié habillées,
déballant de leurs énormes baluchons des caftans et des mansourias, des chemises et des
pantalons, des haïks à glands de soie d’une éblouissante blancheur. Toutes ces femmes
parlaient fort, gesticulaient avec passion, poussaient des hurlements inexplicables et
injusti¿és.
Je retirai mes vêtements et je restai tout bête, les mains sur le ventre, devant ma mère
lancée dans une explication avec une amie de rencontre. Il y avait bien d’autres enfants,
mais ils paraissaient à leur aise, couraient entre les cuisses humides, les mamelles
pendantes, les montagnes de baluchons, ¿ers de montrer leurs ventres ballonnés et leurs
fesses grises.
Je me sentais plus seul que jamais. J’étais de plus en plus persuadé que c’était bel
et bien l’Enfer. Dans les salles chaudes, l’atmosphère de vapeur, les personnages de
cauchemar qui s’y agitaient, la température, ¿nirent par m’anéantir. Je m’assis dans un
coin, tremblant de ¿èvre et de peur. Je me demandais ce que pouvaient bien faire toutes
Français
ces femmes qui tournoyaient partout, couraient dans tous les sens, traînant de grands
seaux de bois débordants d’eau bouillante qui m’éclaboussait au passage.
ProfSalmi 157

1- Remplissez le tableau ci –dessus en vous référant à l’œuvre d’où le texte est tiré.
Titre de l’œuvre Auteur Genre de roman Époque des évènements
2- D’après votre lecture de l’œuvre, quel métier (activité) exerce chacun de ces personnages:
Abdallah, Lalla Kanza ?
3- Dans le lieu où se trouvait le narrateur :
Vrai Faux
a- Les autres enfants étaient à l’aise.
b- Les femmes parlaient à voix basse.

c- Le narrateur y est venu tout seul.
d- Les femmes rangeaient leurs affaires dans des valises.
Mettez une croix dans la case qui convient en vous référant au texte.
4- Quels sentiments le narrateur éprouve-t-il dans le dernier paragraphe du texte ? (se limiter
à deux sentiments)
5- Dans ce même paragraphe (le dernier):
b- À quoi le narrateur compare-t-il ce lieu ?
c- Justi¿ez votre réponse en vous limitant à deux indices.
6- a- Je ne veux pas aller en Enfer.
b- Dés notre arrivée, nous grimpâmes sur une vaste estrade couverte de nattes.
- Précisez le mode d’énonciation (le système énonciatif) utilisé dans chacun des deux
énoncés ci-dessus.
7- Relevez dans le texte :
a- Quatre mots relatifs au champ lexical du « corps humain ».
b- Une phrase comportant une comparaison.
8- À votre avis, le narrateur a-t-il gardé un bon souvenir du lieu où il était ? Justi¿ez votre
réponse.
9- D’après votre lecture du passage, quelle idée vous faites-vous du narrateur ?

Sujet :
De nos jours, les jeunes préfèrent quitter leur maison familiale après leur mariage, pour aller
habiter ailleurs. Qu’en pensez-vous ?
Rédiger un texte dans lequel vous exprimez votre point de vue en l’illustrant par des exemples
Français
précis.
ProfSalmi 158
Région de Chaouia-Ouardigha - Juin 2011

1- (0,25 pt x4)
Titre de l’œuvre Auteur Genre de roman Époque des évènements
La Boîte à Merveilles Ahmed SEFRIOUI Roman autobiographique 20ème siècle
2- Abdallah : épicier (0,5 pt)

- Lalla Kanza : voyante (0,5 pt)
3- (0,25 pt x4)
Vrai Faux
a- Les autres enfants étaient à l’aise. Vrai
b- Les femmes parlaient à voix basse. Faux
c- Le narrateur y est venu tout seul. Faux
d- Les femmes rangeaient leurs affaires dans des valises. Faux
4- La solitude, la peur… (0,5 pt x2)
5- a- A l’Enfer (0,5 pt)
b- C’était bel et bien l’Enfer / les salles chaudes / l’atmosphère de vapeur / les personnages
de cauchemar / la température. (0,25 pt x2)
6- a- Le discours
b- Le récit (0,5 pt x2)
7- a- Les pieds / les mains / le ventre / les cuisses / les mamelles / fesses. (0,25 pt x4)
b- je te promets un orange et un œuf dur et tu trouves le moyen de braire comme un âne !(1 pt)
8- Non, le narrateur n’a pas gardé un bon souvenir du lieu où il était car il provoquait en lui
un sentiment de trouble et de malaise. (1 pt)
9- Le narrateur est un enfant solitaire et timide. (1 pt)
II - production écrite : (10 pts)

De nos jours, les jeunes mariés décident de voler de leurs propres ailes et préfèrent
quitter leur maison familiale. Est-ce un bon choix ?
Français
Je trouve que ceci est parfaitement normal pour plusieurs raisons. Premièrement, un
couple veut toujours construire un petit nid chaleureux. Deuxièmement, les nouveaux mariés
veulent avoir et vivre leur intimité loin des regards de leurs proches : parents, frères et
ProfSalmi 159
sœurs. Troisièmement,tout couple cherche à avoir une certaine indépendance.
La vie conjugale est un projet propre aux deux époux. Sa réalisation nécessite un terrain
d’entente tout à fait propre à eux qui doivent l’assurer et l’entretenir étape par étape selon un
modèle conçu par eux-mêmes. Il ne doit être calqué ni sur celui des parents de la mariée ni
sur celui des parents du mari.
Tous les jeunes mariés souhaitent avoir une vie qui leur est propre. Ils aimeraient avoir
la liberté totale dans leur choix et voudraient élever leurs enfants à leur guise et selon leurs
moyens loin des critiques où l’on suit leurs pas et leurs mouvements tout le temps. La plupart
des couples souffrent de ce nez des proches qui les suit là où ils sont.
Pour ¿nir, je sais que mon point de vue va déplaire à certains. Je les comprends. Mais c’est
mon choix et je respecte le leur.
Français
ProfSalmi 160

Sigma Francai 1bac - Profsalmidf

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Résumé des leçons

Cours 1 : Les champs lexicaux

• Les champs lexicaux opposés :

• Le champ lexical des sentiments

• Le champ lexical de l’appréciation positive ou négative...

Les registres Procédés

LE REGISTRE PATHETIQUE : évocation de Champ lexical du sentiment et de la douleur,

LE REGISTRE LYRIQUE : expression des Emploi de la première personne « je », champ

LE REGISTRE IRONIQUE : vise à dénoncer le L’absence de cohérence et de logique du

LE REGISTRE EPIQUE : célébration des exploits Vocabulaire valorisant, registre de langue

Cours 3 : La phrase complexe

On distingue, selon les relations entre propositions :

• La juxtaposition : placer des propositions indépendantes (propositions qui possèdent par

laquelle, lesquelles, duquel…).

NB : une même conjonction de subordination peut avoir plusieurs sens.

Les deux systèmes d’énonciation :

Les caractéristiques du discours :

• Les pronoms personnels :

Les caractéristiques du récit :

• Les pronoms personnels :

- Récepteur : Pas d’indice pour le récepteur.

Quelques figures de style :

- L’hyperbole : Elle consiste à exagérer le sens d’une idée ou d’une réalité.

- La gradation : On fait se succéder des termes d’intensité croissante ou décroissante.

- La comparaison : Etablir un rapprochement entre un comparé et un comparant à l’aide d’un

- La périphrase : Remplacer un mot par une expression qui le dé¿ni.

Cours 6 : Les registres de langue

Les registres Caractéristiques Ce que révèle le niveau

Courant : Langage utilisé - Respect des règles de la - Une certaine neutralité

Familier : Langage spontané - Ne respecte pas les règles de - Un milieu populaire ;

DISCOURS DIRECT DISCOURS INDIRECT

- Indications de temps et de l’espace du - Indications de temps et de l’espace du

- Marques de l’oral : Interjection (Ah !/ Oh !/ - Absence des marques de l’oral : Absence

Au niveau des modes et des temps verbaux

Plus-que-parfait. Plus-que parfait.

Au niveau des indications du temps et de l’espace

- Aujourd’hui. - Ce jour-là, le jour même.

- La semaine dernière /passée. - La semaine précédente.

MODULE 1 L A BOITE À MERVEILLES

Comment présenter un auteur et son œuvre

Les circonstances de l’histoire :

- Lalla Aicha, une ancienne voisine et amie de la mère de Mohammed.

- Situation de l’enfant dans la rue et à la maison.

- Scène de la visite au mausolée.

- Visite chez le mystique Lara¿ et ses effets sur l’enfant.

mère qui se rend aux mausolées et consulte les voyants.

Les centres d’intérêt :

- Le Msid et les sentiments de l’enfant.

- La mort de Sidi Mohamed ben Taher, le coiffeur, et la scène des pleureuses

- Les préparatifs à la fête de la Achoura dans le Msid.

- La chaleur et les bestioles.

- La convalescence de l’enfant et l’intensité de son chagrin et de sa solitude.

- Chez Si El Ara¿ et l’impact de celui-ci sur l’enfant.

- Chez Lalla Aicha, et le récit de Salma, la marieuse professionnelle, sur Si -

XII - Le retour du père et la joie familiale.

Personnages secondaires et les liens entretenus :

- Hémon (¿ls du roi et ¿ancé d’Antigone).

- Le dénouement et Les catastrophes : Les catastrophes se succèdent, annoncées succes-

Laios + Jocaste Créon (frére de jocaste) + Eurydice