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On comprend que le système décimal fut inventé en comptant sur les doigts de la
main, mais le système sexagésimal ? Mystère… !
Pour la division, pour diviser l’entier m par n, ils cherchaient l’inverse de n et ils
multipliaient par 1/n :
Ainsi pour 10/2 1/2 = 0,5 et 10 x 0,5 = 5
Ils possédaient aussi, pour le côté pratique des commerçants, des tables de carrés,
de cubes, de racines carrées et cubiques, de multiplications et de divisions.
Ils utilisèrent le système décimal, ignorèrent le 0, dans certains cas, ils laissaient
un vide, car le zéro, par définition, ne représente rien.
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La Numération
Chaque signe correspondant aux unités, dizaines, centaines…était répété autant
de fois qu’il le fallait pour exprimer le nombre désiré. Les chiffres les plus élevés
étaient écrits avant les autres. Les unités étaient représentées par un bâton droit,
les dizaines par une anse de panier, les centaines par une corde enroulée ou une
spirale ouverte, les milliers par la fleur de lotus, 10 000 par un pouce, 100 000 par
un têtard et un million par un petit homme assis (dieu Heh), bras levés en signe
d’allégresse, étonné qu’un tel chiffre puisse exister !
1 bâton wˁ
10 anse de panier mḏ
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1 000 000 Heh1 Ḥḥ
Les deux derniers signes du têtard et du dieu Heh peuvent également être utilisés
pour signifier "un grand nombre" sans notion quantitative spécifique ;
Ainsi le nombre 1 527 se note :
Il paraît évident qu’avec une telle numération compilatoire, compter était un vrai
problème, car source de nombreuses erreurs lors des dénombrements de récoltes
agricoles, de troupeaux, en astronomie…
Autre casse-tête le hiéroglyphe X de notre lettre de l’alphabet ou du signe
multiplier, avait plusieurs lectures possibles : en effet il pouvait se lire « oupi »,
diviser ; « heseb », compter ; « djai », traverser ; « soua », passer ; « hedji »,
endommager ………..seul le contexte permettait de trancher !
Les fractions
Le hiéroglyphe en forme de bouche ouverte qui dans l’alphabet se prononce ®
signifie partie et était utilisé pour représenter le numérateur 1 :
= 1/3
Il y avait des symboles spéciaux pour les fractions les plus courantes comme 1/2
et pour deux fractions non unitaires 2/3 et 3/4 :
= 2/3 = 3/4
=1/2
= 1/331
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Les multiplications
Les Egyptiens ne multiplient et ne divisent que par 2. Pour multiplier un nombre
supérieur à 2 : ils opéraient une série de duplications.
Ils n’avaient pas à se servir de leur mémoire ainsi pour effectuer 13 X 7.
Ils écrivaient dans la colonne de droite le multiplicateur, dans celle de gauche le
chiffre 1. Le scribe double ainsi les nombres des deux colonnes jusqu’à ce qu’ils
puissent obtenir par addition des nombres de gauche le montant du multiplicande.
Ils marquent d’un trait le nombre obtenu et additionne les correspondants de la
colonne de droite.
Donc pour multiplier, ils additionnent !
Ainsi : 13 X 7 = 91
*1 7
2 14
*4 28
*8 56
13 91
1 4*
2 8*
4 16
8 32*
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Ces procédés simples sont lents.
Contrairement à la Mésopotamie, ils n’avaient pas de tables !
L’addition
Exemple : 2343 + 1671
nous donne :
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Finalement, le résultat est : 4014
Au cours d'un combat, Seth arrache l'œil gauche d'Horus, le coupe en six
morceaux et le jette dans le Nil. À l'aide d'un filet, Thot récupère les morceaux
mais il en manque un ! Thot le rajoute et rend à Horus son intégrité vitale.
L'Œil oudjat avait une fonction magique liée à la prophylaxie, à la restauration de
la complétude et à la vision de « l'invisible ».
Oudjat en égyptien veut dire "complet". Les parties constituantes de l'oudjat
servaient à écrire les fractions ayant 64 comme dénominateur commun et servant
à mesurer les capacités de grain :
L'addition des six fractions, 32/64 + 16/64 + 8/64 + 4/64 + 2/64 + 1/64, donne
63/64, la fraction manquante étant complétée par Thot. L’œil est ainsi
reconstitué !
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Cette notation était employée pour indiquer les fractions du boisseau, le heqat,
mesure de capacité des céréales, valant environ 4,785 litres.
Exemple :
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◮ 1 hayt = 1 khet = 100 coudées ◮ 1 coudée-remen = demi-longueur de la
diagonale d’un carré de coté 1 coudée : utile pour mesure de terres.
◮ 1 aroure = 1 setat = surface d’un carré de coté 100 coudées.
Ce qui est certain, c’est que leur pays accueillit en pèlerinage des savants de tous
les horizons et en particulier de la Grèce antique.
Les égyptiens réussirent à calculer la surface d'un disque, (voir ci-après) sans
connaître le nombre pi, avec une erreur de seulement 0,6%. Ils calculaient la
surface d'un cercle en élevant au carré les 8/9 du diamètre, ce qui revient à une
approximation de pi égale à 3,1605 (au lieu de 3,1416). Ils pouvaient calculer les
volumes de pyramides et de cylindres et l'aire d'une sphère. Certains problèmes
figurant sur les papyri mathématiques du Moyen Empire préfigurent même les
théorèmes de Thalès et de Pythagore.
Le triangle
Les Égyptiens de cette époque détenaient des connaissances relativement
élaborées en géométrie, et en particulier dans l'étude des triangles.
Le triangle égyptien ou triangle 3-4-5
Un triangle dont les côtés sont en proportion 3-4-5 est rectangle, l'angle droit étant
défini par les côtés 3 et 4. Cette propriété se démontre par la réciproque du
théorème de Pythagore, du fait que 32 + 42 = 52 (car 9 + 16 = 25).
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Le triangle rectangle 3-4-5 est très anciennement connu : le triplet pythagoricien
3-4-5 est mentionné sur des tablettes babyloniennes et a été utilisé par les
bâtisseurs de cathédrales jusqu’à nos jours.
Il est clairement attesté dans quatre des sections du papyrus Rhind : R57, R58,
R59a et R59b, dans le calcul de la pente d'une pyramide.
« Exemple de calcul d'un champ rond de neuf khet. De combien est la surface du
champ ? Soustrais son neuvième qui est un. Il reste huit. Multiplie huit par huit.
Cela fait soixante-quatre. Ceci est la surface du champ, à savoir soixante-quatre
setjat »
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La plupart des auteurs attribuent aux anciens Égyptiens l'approximation de la
valeur pi à 256/81 soit 3,1605, valeur remarquable pour l'époque. Sa valeur
approchée par défaut est 3,141592653589793 en écriture décimale.
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Volume d'une pyramide tronquée.
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à la fraction a/b si a et b sont deux nombres en proportion d'extrême et de
moyenne raison. Sa valeur approximative est donc 1,6180339887.
- La valeur du nombre Pi, = 3,14159 est donnée par le rapport (demi-
périmètre de la base)/hauteur. On obtient ainsi la valeur approchée
3,14285 !
On retrouve partout le nombre d’Or dans la nature et rien ne prouve que les
Egyptiens aient réellement voulu l’intégrer par calcul dans leurs constructions.
Une ammonite vieille de 100 millions d’années renferme le nombre d’or !
L’homme, sans le savoir l’utilise depuis 5 000 ans (Dolmen de Goërem). Il y a là
donc un mystère, car ce nombre ne sert à rien sinon à donner des proportions
esthétiques
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