Vous êtes sur la page 1sur 4

GRAND ORAL MATHS

INTRODUCTION

Le nombre d’or, aussi appelé « divine proportion », est étonnant et mystérieux puisqu’il fait
parler de lui depuis l’antiquité dans de nombreux domaines tels que la l’architecture, la peinture et
même la nature. Il est appelé φ en l’honneur de Phidias, qui l’aurait utilisé pour construire le
Parthénon. L’histoire de cette proportion commence pendant une période de l’Antiquité qui n’est
pas très connue, sa première mention est dans l’ouvrage « Eléments » d’Euriclide. Il dit : « Une
droite est dite coupée en extrême et moyenne raison lorsque la droite entière est au plus grand
segment comme le plus grand segment est au plus petit. ». Le nombre d’or sert la géométrie
comme l’algèbre et suscite beaucoup de débats sur son origine. Son omniprésence peut être
étudiée partout dans le monde. Beaucoup de monuments célèbres ne dérogent pas à la règle, ceci
étant par hasard ou pas.
En quoi le nombre d’or est-il le plus versatile ? (Titre provisoire?)
Tout d’abord, nous verrons qu’est-ce que le nombre d’or mathématiquement, puis ses applications
géométriques et enfin, sa présence dans l’Histoire.

I-Présentation du nombre d’or


*Définition(s)

-Le nombre d'or est une proportion, définie en géométrie comme le seul rapport a/b entre deux
longueurs a et b telles que le rapport de la somme a + b des deux longueurs sur la plus grande (a)
soit égal à celui de la plus grande (a) sur la plus petite (b), ce qui s'écrit :

avec

Euclide appelle ce découpage en « extrême et moyenne raison ».

Une autre propriété interessante du nombre d’or apparait lorsqu’on enlève un carré de côté b d’un
rectangle d'or de côtés a × b. Il reste un rectangle de longueur b et de largeur a − b. On calcule :

Ce rectangle est toujours d’or.


Il est possible de réitérer le processus et d'intégrer un carré de côté a − b
dans le rectangle d'or de côtés b × (a − b). Cette méthode peut être prolongée
indéfiniment :

-En arithmétique, ce nombre irrationnel est l'unique solution positive de l'équation φ2 = φ + 1


(équation du second degré):
*Comment s’obtient-il ?

On peut approcher ce nombre avec la fraction continue en y divisant 1+1/1 :

On retrouve le nombre d’or en prolongeant cette fraction à l’infini :

On peut également le retrouver grâce à la suite de Fibonacci, un mathématicien du 17e siècle.


Dans cette suite, chaque nombre à partir de 3 est la somme des 2 précédents

Exemple : 0,1,1,2,3,5,8,13…(1+2=3 ; 2+3=5 …)

On peut obtenir la suite Fibonacci facilement :

Soit (Fn) la suite de Fibonacci,∀n ∈ N, une suite ni arithmétique ni géométrique avec F0=0 et F1=1

On obtient alors : Fn+2=Fn+1+Fn. <==> Fn+1=Fn+Fn-1

Démonstration : Si on modélise la suite de Fibonacci par l’évolution d’une population de lapins


(Leonardo Fabicci pose ce problème dans son ouvrage « Liber Abaci » en 1202).

-Un couple de jeunes lapins devient adulte


-Un couple d’adultes donne naissance à un couple de jeune

Soient : An le nombre d’adultes à la n-ième génération


Jn le nombre de jeunes couples à la n-ième génération

A1=0 et J1=1

An+1=An+Jn
Jn+1=An

Soit Fn=An+Jn, le nombre total de lapins à la n-ième génération


D’où Fn+1= An+1+Jn+1 , ∀ n>2
=An+1+An
=Fn+Fn-1
Cette double approche permet de résoudre un problème d'algèbre, en l'occurrence une équation
du second degré, à l'aide de méthode géométrique : on parle d'algèbre géométrique.
Le nombre d’or possède plusieurs facettes, ce qui permet de l’exploiter de manière très vaste.

II-Le nombre d’or et ses applications géométriques


*Le triangle de Kepler

Un triangle de Kepler est un triangle rectangle dont les carrés des longueurs des côtés sont en
progression géométrique selon la raison du nombre d'or :
Les rapports des longueurs des côtés sont donc (1 :√φ : φ)

Les angles non droits valent : et radians, soit environ 38° et 52°.

Quant à l’orthogonalité du triangle, elle s’explique par une propriété du nombre d'or φ:
, que l'on peut réécrire :

La réciproque du théorème de Pythagore permet d'en déduire que ce triangle est rectangle.
Le triangle de Kepler est l'unique triangle rectangle dont les longueurs des côtés sont en
progression géométrique.

*Le pavage de Penrose

Pour comprendre ce pavage, il faut définir le triangle d’or. Un triangle d'or est un
triangle isocèle dont les côtés ont des longueurs proportionnelles à [1 ; φ ; φ] ou [1 ;
1 ; φ].

Un pavage du plan est un ensemble de portions du plan, par exemple des polygones,
dont l'union est le plan tout entier, sans recouvrement. Le pavage de Penrose est dit non-
périodique, car on ne peut pas le reconstituer par translation d’un motif.

Il existe 2 triangles respectant les proportions d’or. Un (noté A) de proportions


(1;1;φ) et un autre (noté B) de proportions (1;φ;φ). En divisant ces proportions
par φ, on obtient 4 décompositions différentes, symétriques 2 à 2 pour le
triangle A. Pour le triangle B, on obtient 2 découpages différents, symétriques
également.
Pour construire un pavage de Penrose, on découpe un triangle d’or et on
agrandit d’un facteur φ, on répète cette opération un nombre infini de fois et on
obtient ce pavage.

Le nombre d’or représente un outil infini pour la géométrie mais s’applique tout de
même dans la réalité, puisque ce pavage, par exemple, a permis la découverte des
quasi-cristaux.

III-L’ampleur du nombre d’or dans l’histoire

Le nombre d’or peut paraître très abstrait à première vue…Cependant, son importance est
incommensurable dans l’Histoire.

Par exemple, La Naissance de Vénus de Sandro Botticelli. Ses dimensions,


172,5 × 278,5 cm, respectent précisément la proportion. Le carré, associé au
rectangle d'or, correspond à un rythme du tableau ; enfin, la diagonale du
rectangle restant, ainsi que celle symétrique, sont des lignes de force.

Quant au tableau le plus célèbre du monde, lui aussi respecte la divine proportion !
Le rectangle mesure 13 cm sur 21 cm en taille réelle. Or si nous faisons le rapport
entre 21 et 13, on trouve : 21 / 13 = 1,6103, soit le Nombre d'Or
Egalement, les pyramides egyptiennes respectent ces proportions. Dans la
grande pyramide de Gizeh, le rapport entre la longueur de la plus grande pente
d'une des faces (notée h) et la demi-longueur d'un côté (notée b) correspond au
nombre d'or avec une précision de moins de 1%.

Le théâtre d'Épidaure possède deux séries de gradins l'une de 21 et l'autre de


34 marches, deux éléments consécutifs de la suite de Fibonacci, expliquée
précédemment

Le Parthénon est le plus célèbre monument étudié sous le rapport du nombre


d’or.
Les principaux auteurs de ce monument ont restitué 3 types de tracé
géométrique différents mais qui font tous appel à φ, le nombre d’or. Le
Parthénon s’inscrit dans un rectangle doré : le rapport de la longueur a la
hauteur est égal au nombre d’or.

Egalement nommée « la formule universelle de la beauté », il n’est pas


étonnant que ce nombre se retrouve dans les oeuvres d’art et monuments les plus célèbres. Il
confère harmonie et esthétique, ce qui explique leur renommée jusqu’aujourd’hui.

CONCLUSION
Ainsi, le nombre d’or fascine pour son mystère et son omniprésence. Il implique des notions
d’arithmétique, comme les équations et les suites, aussi bien que géométriques. Ses propriétés
particulières permettent de résoudre et créer des figures uniques. Ces dernières rendent parfois
possibles des découvertes scientifiques. Sa versatilité s’exprime également par sa présence, aussi
bien dans l’art que l’architectures, domaines dans lesquels, ce nombre est d’or.

Vous aimerez peut-être aussi