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Numération romaine
Numérations selon les cultures
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arabe mongole
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indienne
chinoise à bâtons
japonaise suzhou
Numérations alphabétiques
arménienne hébraïque
cyrillique grecque
d'Âryabhata gotique
éthiopienne tchouvache
Autres systèmes :
attique forestière
brahmi inuite
champs d'urnes maya
égyptienne mésopotamienne
étrusque romaine
Décimal (10)
2, 4, 8, 16, 32, 64
Les chiffres romains étaient un système de numération utilisé par les Romains de l'Antiquité pour, à partir de
seulement sept lettres, écrire des nombres entiers (mais pas le zéro, qu’ils ne connaissaient pas ; ou plus exactement
qu’ils ne considéraient pas comme un nombre).
La numérotation a été normalisée dans l’usage actuel et repose sur quatre principes :
• Toute lettre placée à la droite d’une autre figurant une valeur supérieure ou égale à la sienne s’ajoute à celle-ci.
• Toute lettre d’unité placée immédiatement à la gauche d’une lettre plus forte qu’elle, indique que le nombre qui
lui correspond doit être retranché au nombre qui suit.
• Les valeurs sont groupées en ordre décroissant, sauf pour les valeurs à retrancher selon la règle précédente.
• La même lettre ne peut pas être employée quatre fois consécutivement sauf M.
Lettre d’unité : I est une unité pour V et X, X est une unité pour L et C, C est une unité pour D et M.
Origine
Contrairement à une idée reçue, les chiffres romains ne sont pas acronymiques : par exemple, C n’est pas, au départ,
l’abréviation de centum (écrit CENTVM). Les chiffres, attestés dans d’autres langues et écritures d’Italie, étaient au
départ des symboles séparés, confondus ensuite avec les lettres. Ainsi, en numération étrusque (dont l’alphabet
également a été emprunté et adapté par les Romains) on trouve les symboles I, Λ, X, ⋔, 8 et ⊕ pour I, V, X, L, C et
M[1] .
En fait, la critique moderne reconnaît que la numération romaine est une survivance d'une pratique archaïque,
antérieure à l'invention même de l'écriture (et donc, à strictement parler, préhistorique), et que l'on retrouve dans de
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nombreuses civilisations[2] .
Ces chiffres seraient dérivés de l'utilisation de bâtons à entailles et de la nécessité d'y faire figurer des repères : Le
berger qui veut compter ses bêtes sans savoir énumérer prend simplement un bâton sur lequel figurent des encoches,
fait passer son troupeau devant lui, et décale son ongle d'une encoche à chaque fois qu'une bête passe devant lui :
l'encoche finale correspond au nombre de bêtes, et il suffit de repérer sa position pour conserver le nombre. Avec ce
système, les premiers chiffres sont toujours des encoches simples, ultérieurement transcrites par des « I ».
Le repérage n'est pas aisé dès que le nombre d'encoches dépasse
une poignée, parce que l'oeil ne perçoit pas clairement les
collections au-delà de trois ou quatre éléments : lire IIIIIIII est
pratiquement impossible (par comparaison à VIII, beaucoup plus
simple). Le berger est naturellement conduit à intercaler
régulièrement des encoches de forme différente, pour servir de
repère visuel ; et le regroupement naturel (pour un berger
comptant sur ses doigts) est par groupes de cinq (de 10 pour les
Étrusques). Un tel regroupement est toujours utilisé de nos jours
sur les règles à mesurer.
Le repère « cinq » naturel pourra être une encoche plus longue (utilisée sur les règles), ou en biais (utilisée sur les
tailles), mais ces deux marques ne se différencient pas bien des encoches simples quand il s'agit de les transcrire. Les
marques simples finalement utilisées sont formées par une encoche double (en forme de V, ou de Λ quand on le lit
dans l'autre sens). Le regroupement suivant, à dix encoches, est pratiquement toujours une encoche en croix X. Les
repères ultérieurs ont des formes plus élaborées, à trois encoches : 50 correspond à « V plus une encoche », ce qui
donne initialement des formes en N, Z ou E ; et cent correspond à « X plus une encoche », donnant des formes de
type étoile (Ж). Ces formes étaient moins stables, et ont évolué par la suite vers des formes à deux traits, en L pour
cinquante, et C pour cent.
Avec un bâton ainsi marqué, le berger peut repérer assez facilement l'encoche sur laquelle s'est arrêté son décompte.
S'il a treize bêtes, par exemple, son ongle s'arrête sur la troisième encoche après la première dizaine, ce qui se
retranscrit simplement XIII. S'il en a vingt neuf, son ongle est à une encoche avant la troisième dizaine, ce qui se
note XXIX. S'il en a cinquante neuf, son doigt a passé la première cinquantaine, et se trouve à une encoche avant la
dizaine suivante: LIX.
Ce repérage primitif peut conduire à des écritures très atypiques : par exemple, un cran avant la dizaine avant
cinquante se noterait IXL (pour trente neuf). Il a été régularisé par la suite, pour former le système connu de nos
jours.
Notation classique
Chiffre Valeur Signification
romain
V 5 Une marque à laquelle on ajoute une autre marque (d’où des graphies archaïques comme ⋀, ⊢, ⋋ ou ⋌, elles-mêmes issues de
lettres phéniciennes ou égyptiennes dont l’origine était la représentation d’une main, les deux représentations ou interprétations
ayant existé simultanément avant de s’unifier).
X 10 Une marque barrée (d’autres suggèrent une seconde origine, par la juxtaposition de deux signes phéniciens représentant chacun la
main).
C 100 Un X barré (proche de Ж à l’origine, soit X et I superposés) écrit ensuite >I< ou ƆIC et abrégé en Ɔ (apostrophus) ou C. La
forme C s’est imposée en raison d’une confusion avec le C de CENTVM.
M 1000 un X entouré ou encadré, proche de X, qui, passant par plusieurs formes, dont ⊕, a été écrit comme un phi grec Φ, puis est
devenu CIƆ et ↀ (entre autres), lesquelles formes ont finalement été confondues avec M, d’autant plus que 1000 se dit mille en
latin.
Ce système, qui simplifiait les anciennes numérations grecques et phéniciennes, permet d’écrire tous les nombres de
1 à 4999, en utilisant les lettres de l’alphabet latin les plus ressemblantes aux anciens systèmes unaires. Néanmoins
ce système ne les a pas remplacés totalement, car il était trop simplifié et insuffisant pour exprimer tous les nombres
(en particulier les nombres plus grands, qui ont donné lieu à toutes sortes d’extensions).
La complexité du système romain de base (sans les nombres supérieurs à 4999) apparaît déjà dans les exemples
suivants :
5=V 15 = XV 50 = L 500 = D
6 = VI 16 = XVI 60 = LX 600 = DC
9 = IX 19 = XIX 90 = XC 900 = CM
Aussi sa conception complexe, mêlant additions et soustractions était également difficile à comprendre, même pour
les Romains eux-mêmes qui ont continué à utiliser des systèmes purement additifs dont sont issus ces formes «
simplificatrices » (notamment pour les calculs). Il en a persisté de nombreuses variantes ne respectant pas les règles
imposées ci-dessus, et faisant appel aux véritables origines purement additives de ce système de numération.
Certains nombres peuvent s'écrire de plusieurs façons : 99 peut s'écrire XCIX ou IC[réf. nécessaire].
Les règles soustractives imposées ont toujours cessé leur effet au-delà des milliers, comme en témoigne l’écriture
attestée et persistante MMMM.
Numération romaine 4
Mode opératoire
Pour connaître la valeur d’un nombre écrit en chiffres romains, il faut lire le nombre de droite à gauche, il suffit
d'ajouter la valeur du chiffre, sauf s'il est inférieur au précédent, dans ce cas, on le soustrait. Ainsi :
• XVI = 1 + 5 + 10 = 16 ;
• XIV = 5 - 1 + 10 = 14, car I est inférieur à V ;
• DIX = 10 - 1 + 500 = 509, car I est inférieur à X ;
• MMMMCMXCIX = 10 - 1 + 100 - 10 + 1000 - 100 + 1000*4 = 4999 ;
• MMMMDCCCLXXXVIII = 4888, est le nombre romain le plus long en quantité de symboles.
XXI XXII XXIII XXIV XXV XXVI XXVII XXVIII XXIX XXX
LXI LXII LXIII LXIV LXV LXVI LXVII LXVIII LXIX LXX
LXXI LXXII LXXIII LXXIV LXXV LXXVI LXXVII LXXVIII LXXIX LXXX
Une fois que ces conventions d’écriture ont été posées, on sait écrire des entiers en chiffres romains. Mais les
mathématiciens de l'époque n’utilisaient pas cette notation pour faire des additions ou des multiplications, ils avaient
recours à des abaques. Ils utilisaient de ce fait une numération positionnelle, mais sans avoir conscience que cette
numération positionnelle aurait pu servir à écrire les nombres plus grands de façon permanente.
Numération romaine 5
Extensions
Variantes médiévales
Au Moyen Âge, l’écriture des chiffres romains est
parfois abâtardie.
4 est écrit IIII au lieu de IV (ce qui, en fait, n'est
qu’une variante ancienne - en pratique chez les
Étrusques). Cet usage fut repris en horlogerie, où
le chiffre 4 s'écrit IIII, essentiellement pour des
raisons de lisibilité sur un cadran rond, surtout
quand les bières (gravures chiffrées) y sont
inclinées. C'est ce qui lui vaut son nom de quatre
d'horloger. [3]
On remarquera que dans les symboles ci-dessus, le nombre de cercles ou demi-cercles (appelés apostrophus en latin)
indique un facteur 10 appliqué au chiffre médial I dont l’origine pourrait être en fait la ligature des sérifs verticaux
des lettres CƆ accolées (ce qui fait que le C retourné en Ɔ indique en fait bien un facteur 10, le I médial étant alors
souvent omis lorsque les deux chiffres sont accolés l’un à l’autre).
À l’origine, le I médial était en fait plus long que le I désignant l’unité, et ressemblait plus à notre longue barre
verticale |, dépassant au-dessus des barres unitaires et sous leur ligne de base, de sorte qu’une autre forme approchée
que le D aurait dû plus ressembler au thorn médiéval Þ encore utilisé aujourd’hui dans les langues nordiques.
On remarquera aussi que les formes en demi-cercle valent la moitié de la forme pleine (dans ce cas la notation du I
initial est requise pour fermer le diamètre du demi-cercle) ; la forme D apparaît donc bien aussi la moitié de ↀ, ou
comme la ligature de IƆ.
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Cette théorisation est en fait une adaptation contemporaine d’une ancienne écriture grecque médiévale, où la lettre
majuscule phi (Φ) était aussi utilisée pour désigner le nombre 1000, et résultait d’une adaptation à l’alphabet grec du
système unaire initial utilisant des barres verticales | pour encadrer les multiples de 100, et une barre horizontale
supplémentaire en chef pour indiquer un multiple de 1000. Aussi 1000 à l’origine ressemblait plus à un X encadré,
qui ressemblait lui-même au phi grec. Aussi l’apostrophus latin aurait eu aussi une apparence plus carrée, avant
qu’on la confonde avec un C renversé, comme cela avait déjà été fait pour la lettre C latine symbolisant le nombre
100.
Note : la séparation du symbole représentant 1000 avec l’apostrophus, combiné au I médial (dont le
raccourcissement s’est poursuivi ensuite) serait à l’origine du caractère utilisé aujourd’hui en
mathématiques pour symboliser l’infini, comme une évolution de l’utilisation du mot latin mille au pluriel (et
de sa valeur inconnue) pour représenter tout nombre arbitrairement grand et inconnu (on notera l’expression
française encore utilisée aujourd’hui « des cents et des milles » rappelant cet usage). Ce symbole serait
simplement l’évolution de la ligature minuscule CIƆ en écriture manuscrite onciale.
Ainsi le nombre 5000 peut aussi être représenté par DƆ (500 × 10) au lieu de IƆƆ ci-dessus. Mais comme tous les «
C renversés » sont aussi liés au I initial, en fait on peut ignorer la présence de ce I et transformer tous les « C
renversés » simplement en D. Ainsi le nombre 5000 s’écrit alors simplement DD, et le nombre 10000 normalement
écrit CCIƆƆ s’écrit aujourd’hui plus simplement CCDD.
Attention. le nombre 400 s’écrit aujourd’hui normalement CD (500-100), il est distinct de la forme historique peu
usitée (aujourd’hui non recommandée) CIƆ (100 × 10) pour 1000 (à ce moment-là, 400 s’écrivait plutôt CCCC sans
utiliser le mode soustractif, pour éviter la confusion). On peut par contre utiliser CID pour désigner sans ambiguïté la
notation historique de 1000, si on ne dispose pas du caractère « C retourné » Ɔ (remplacé ici par la lettre D, non
ambiguë du moment qu’on le précède bien par le I médial).
D’autres symboles utilisant ce principe de composition ont pu être utilisés pour indiquer les milliards (trois cercles)
ou demi-milliard (trois demi-cercles). On remarquera que le diamètre vertical est toujours noté, et que le tracé d’un
autre diamètre ou rayon horizontal pouvait aussi être utilisé au lieu d’un cercle ou demi-cercle supplémentaire.
Cependant, le tracé utilisant simplement la lettre C, retournée en Ɔ et placée après la lettre I, s’est imposé rapidement
(notamment en imprimerie), car cela ne nécessitait pas de fonte supplémentaire et améliorait la lisibilité des nombres
tout en étant plus facile à tracer à la plume (mal adaptée au tracé de petits cercles) ; de ce fait la forme du C à
l’endroit ou Ɔ à l’envers pouvait prendre celle de parenthèses ( et ) liées au I médial. On retrouve cet usage dans les
anciens livres de comptes, du Moyen Âge jusqu’à la Renaissance où la graphie n’a cessé de se complexifier.
L’usage des points médians s’est aujourd’hui perdu car les nombres romains ne sont plus employés comme
déterminants adjectifs numéraux (pour indiquer des quantités on utilise aujourd’hui la notation décimale à chiffres
indo-européens, souvent appelés improprement chiffres arabes en français), mais principalement comme adjectifs
ordinaux dont le contexte pose moins de problèmes d’interprétation (après un nom de souverain, ou accompagné d’un
suffixe ordinal) et normalement en majuscules (ou petites capitales) au sein d’une phrase.
Plus tard, quand la lettre J s'est différenciée de la lettre I, les documents officiels ont commencé à utiliser le J au lieu
du I à la fin d’un nombre (cette forme marquant bien la fin du nombre qu’on ne peut alors plus allonger). Comme à
cette époque, il n’y avait pas de différence minuscule/majuscule dans l’écriture onciale, on écrivait donc vııȷ au lieu
de vııı ou même ·vııȷ· (note : ci-avant, la lettre j minuscule s’écrivait aussi sans aucun point suscrit, apparu bien plus
tard sur la nouvelle consonne uniquement par similitude avec la voyelle i avec laquelle elle pouvait encore librement
être confondue dans l’orthographe, le choix de la forme utilisée étant resté longtemps très souvent une question de
style indépendante de la valeur vocale ou consonantale de la lettre ; pour plus de détails, consulter Point suscrit).
Extensions classiques
Les différentes formes ci-dessus ont souvent été détournées et parfois étaient incompatibles entre elles, aussi les
comptables utilisaient un système de notation plus logique et plus simple, provenant de la disposition de leurs
abaques de calcul, et en rapport avec le système initial, purement additif, où une barre s’ajoute à chaque unité. Ils ont
repris ce principe :
Au-delà de 4999, on emploie un macron (barre horizontale) suscrit au-dessus du nombre pour indiquer un facteur
1000 et deux macrons pour un facteur 1000000. Par exemple :
C 100 000 000 C avec double M suscrit, ou avec double macron suscrit
D 500 000 000 D avec double M suscrit, ou avec double macron suscrit
M 1 000 000 000 M avec double M suscrit, ou avec double macron suscrit
|+Extension classique
Pour les autres multiples de 1 000, le M suscrit est allongé pour couvrir l’ensemble des chiffres qu’il multiplie.
Cela reste vrai pour le macron suscrit, par exemple CXLIICCCLXVIIIDCCXCV représente le nombre 142368795.
Il a cependant existé nombre de variantes, tant dans le tracé que le mode opératoire, avant que ce modèle-là ne soit
imposé. La notation M s'est ainsi imposée rapidement au lieu de CIƆ (ou CID) et I, chaque fois que possible. De
même M est préférée à CCIƆƆ (ou CCIDD ou CCDD) chaque fois que possible. On utilise M plutôt que CID ou
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CIƆ, sauf si un groupe de milliers est supérieur à 4 auquel cas on préférera I avec macron si possible pour l’écriture
du groupe ; l’écriture doit être consistante dans l’usage systématique des lettres avec macrons si ceux-ci sont utilisés
(auquel cas la lettre M ne sera pas utilisée, les nombres étant alors écrits par groupe de 3 chiffres décimaux transcrits
à l’aide des seules six lettres D, C, L, X, V, I)
Calcul
Il se peut que les utilisateurs de ce système de numération aient été amenés, pour effectuer des calculs, à connaître
certains résultats par cœur. Si, par exemple, ils savaient le produit de XII par XII, il était alors facile d’en déduire le
produit de XII par un de moins ou par un de plus.
Extensions modernes
L’extension de la règle soustractive est parfois utilisée de façon systématique avec des symboles de rang inférieur
pour raccourcir les nombres au maximum, par exemple IIM = 1000 - 1×2 = 998, au lieu de CMXCVIII = (1000 -
100) + (100 - 10) + 5 + 1×3 selon la règle standard. Parfois aussi, les symboles unitaires identiques sont regroupés
ensemble après les symboles soustractifs au lieu d'être séparés par ces symboles soustractifs. Cette représentation
abrégée peut être obtenue avec l'algorithme suivant :
• Soit le nombre 3898 à représenter,
on le décompose chiffre par chiffre en 3000 + 800 + 90 + 8 comme dans la règle standard.
• on convertit chaque chiffre avec la représentation la plus courte (pour les multiples de 8 on utilise la règle
soustractive sur la dizaine suivante, au lieu de la règle additive sur le multiple de 5),
on obtient MMM CCM XC IIX ;
• on réordonne tous les chiffres négatifs en tête, en ordre inversé (du plus petit au plus grand),
on obtient IIXCC MMMMCX ;
• on élimine tous les chiffres qui s'annulent mutuellement en commençant par les chiffres négatifs les plus à
gauche,
on obtient IIC MMMM ;
• s’il reste des groupes de 3 ou 4 symboles unitaires identiques consécutifs, on les réduit avec la règle soustractive,
on obtient IIC MV, le nombre final est alors IICMV, qu'on lit comme 5000 - 1102 (on additionne tous les
chiffres inférieurs au V final, dont on retranchera ce total).
Suivant ces règles, on obtient aussi des nombres quelquefois plus faciles à lire et interpréter :
• IIC (100-2) au lieu de XCVIII (100-10 + 5 + 1×3) avec la notation standard pour 98 ;
• IC (100-1) au lieu de XCIX (100-10 + 10-1) avec la notation standard pour 99 ;
• XM (1000-10) au lieu de CMXC (1000-100 + 100-10) avec la notation standard pour 990 ;
• XMV (1000-10 + 5) au lieu de CMXCV (1000-100 + 100-10 + 5) avec la notation standard pour 995 ;
• IM (1000-1) au lieu de CMXCIX (1000-100 + 100-10 + 10-1) avec la notation standard pour 999 ; etc.
• Ces graphies ne sont toutefois pas toujours reconnues par les lecteurs.
Utilisations modernes
Les chiffres romains sont encore couramment utilisés de nos jours pour noter les siècles et les millénaires, comme,
par exemple, « le XXIe siècle » et « le IIIe millénaire ». On trouve également les chiffres romains sur les cadrans des
horloges et des montres. Dans ce cas, le chiffre quatre est souvent écrit IIII au lieu de IV pour une question purement
esthétique. En effet, ce faisant, les quatre premiers chiffres ne sont composés que de I (I, II, III et IIII), les quatre
suivants sont composés à base de V (V, VI, VII, VIII) et les quatre derniers à base de X (IX, X, XI, XII). Il faut
cependant savoir que la graphie IIII date de l’époque romaine et s’est rencontrée longtemps dans les inscriptions, les
Numération romaine 9
Notes et références
[1] Les caractères employés ici pour représenter les formes anciennes des chiffres sont empruntés à diverses écritures, par ressemblance. Le tracé
réel des caractères ne peut être directement reproduit ici.
[2] Pour l'ensemble de la question, voir par exemple Georges Ifrah, Histoire universelle des chiffres, Seghers 1981, (ISBN 2-221-50205-1)
[3] Source (http:/ / www. pourquois. com/ inclassables/ pourquoi-chiffre-4-montres-ecrit-iiii-non-iv. html)
Bibliographie
• Histoire comparée des numérations écrites de Geneviève Guitel, Flammarion, (ISBN 2-08-211104-0)
• Histoire universelle des chiffres de Georges Ifrah, Robert Laffont, (ISBN 2-221-05779-1)
Voir aussi
• Table des caractères Unicode/U2150
• Systèmes de numération
• Système décimal
• Rome antique
• Nombres dans le monde
• Chronogramme : une date est obtenue en additionnant les chiffres romains d'un texte
Numération romaine 10
Liens externes
• Outil de conversion des chiffres romains et arabes (http://www.bibliographique.com/
convertir_chiffres_romains_arabes.html)
• Algorithme de conversion et programme de démonstration (avec code source) (http://www.moxlotus.
alternatifs.eu/programmation-convertisseur.html)
• Fonctions Matlab pour la conversion des chiffres romains (avec codes sources) (http://www.ipgp.fr/~beaudu/
matlab.html#roman) (Matlab)
• Utilisation des caractères unicodes pour écrire les chiffres romains sur le web (http://www.tutoweb.com/
typo-chiffres-romains.htm)
• Livre avec 841 chapitres numérotés jusqu’à DCCCXLI (1850)
Sources et contributeurs de l’article 11
Licence
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http:/ / creativecommons. org/ licenses/ by-sa/ 3. 0/