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temps de s’assurer de son existence, puis il reprit sa pose d’objet, face à
la partition. Ses mains restèrent fermées.
– Je ne veux pas savoir s’il est difficile ou non, Madame Desbaresdes, dit
la dame. Difficile ou pas, il faut qu’il obéisse, ou bien. Dans le temps qui
suivit ce propos, le bruit de la mer entra par la fenêtre ouverte. Et avec
lui, celui, atténué, de la ville au cœur de
l’après-midi de ce printemps.
– Une dernière fois. Tu es sûr de ne pas le savoir ?
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déjà dans le titre « moderato cantabile », « la partition » a la ligne 4 ou «
clavier » a la ligne 3. Le récit est écrit au discours direct comme le
dialogue mais il manque des guillemets. Par exemple déjà a la ligne 1
nous pouvons y trouver le discours direct sans guillemets qui est
rapporté par le verbe demander au passé simple « Veux-tu lire ce qu’il y
a d’écrit au-dessus de ta partition ? demanda la dame ». Puis par
exemple le champ lexical de la colère est très visible : « femme soupira »
à la ligne 7, « un cri d’impuissance étouffée » à la ligne 9, « soupire une
nouvelle fois » à la ligne 12, « sa fureur augumenta » a la ligne 18, «
hurla la dame » a la ligne 23 et « frappa » à la ligne 24. Le champ lexical
du temps est aussi très important : « une nouvelle fois » à la ligne 13, «
une dernière fois » à la ligne 17 ou « cent fois » à la ligne 17. Enfin
l’auteure utilise le champ lexical de nombreux verbes du mouvement «
resta immobile 3, « bougea » à la ligne 10, « il en frémit » à la ligne 16 et
un grand nombre d’autres exemples.
Puis l’auteur utilise la langue soutenue et riche ce qui montre peut être
une appartenance a une classe sociale élevée. Elle n’utilise pas les mots
familiers ni vulgaires. Les verbes sont au passé simple, ce qui est
fréquent pour un style soutenu et littéraire. Par exemple « demanda la
dame » à la ligne 1, « soupira » à la ligne 7, « l’enfant ne répondit pas » à
la ligne 9 etc. La présence des épithètes nous, aux lecteurs, permet de
bien imaginer la situation et de nous embarquer dans le récit. Prenons
l’exemple de « l’enfant resta immobile » à la ligne 3 ou « la tête tournée
vers sa partition » à la ligne 4. « une femme assise à trois mètres de la »
à la ligne 7. Puis l’auteure utilise la description en détail alors nous
savons tout sur le comportement ou les émotions des personnages
principaux. Prenons l’exemple de la phrase au premier paragraphe : «
l’enfant resta immobile, la tête tournée vers sa partition ». Ou bien dans
le dernier paragraphe de ce texte, l’auteure décrit les impressions des
personnages : « Dans le temps qui suivit ce propos, le bruit de la mer
entra par la fenêtre ouverte. Et avec lui, celui, atténué, de la ville au
cœur de
l’après-midi de ce printemps ».
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personnages principales. Leur comportement, leurs sentiments et les
émotions. Par exemple déjà au début de ce texte : « L’enfant ne répondit
pas. La dame poussa un cri d’impuissance étouffé, tout en frappant de
nouveau le clavier de son crayon. Pas un cil de l’enfant ne bougea. La
dame se retourna ».
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Puis, le sentiment de la colère domine dans ce texte. Le professeur du
piano est dès le début très nerveuse parce que l’enfant ne sait pas la
réponse. Elle lui demande au moins cinq fois la question : « qu’est-ce que
ça veut dire, moderato cantabile ? » et sa colère monte parce qu’elle ne
reçoit pas la réponse. Nous pouvons noter que le champ lexical de la
colère domine dans le texte et la colère évolue : « La dame poussa un cri
d’impuissance étouffé, tout en frappant de nouveau le clavier de son
crayon ». Puis la colère du professeur du piano monte : « Je te l’ai dit la
dernière fois, je te l’ai dit l’avant-dernière fois, je te l’ai dit cent fois, tu es
sûr de ne pas le savoir? ». Ici, l’utilisation de l’hyperbole encore renforce
le moment. Selon le narrateur « sa fureur augmenta » et tout cela a
abouti à un hurlement de la professeur « tu vas le dire tout de suite,
hurla la dame ». En plus, la professeur à cause de sa colère casse le
crayon « alors la dame frappa une troisième fois sur le clavier, mais si
fort que le crayon se cassa ». A la fin de ce texte, le professeur en déduit
une conclusion en disant que l’enfant n’obéit pas, même si, à mon
opinion, la faute était à elle parce que l’enfant a agi ainsi justement à
cause de son comportement.
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des émotions et avec les sentiments qui ont pour effet de bien imaginer
la situation, de comprendre ce qui se passe et de susciter un sentiment
chez le lecteur. Les sentiments principaux sont la colère chez la
professeure et l’impuissance face à elle chez son étudiant, fils de
madame Desbaresdes. Probablement, l’auteure a choisi ce début un peu
banal pour le contraster avec l’histoire principale du roman qui n’est pas
bien sur la leçon du piano mais le meurtre d’une femme dans un café.