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La loi n° 07-03 concernant les infractions relatives aux systèmes de traitement automatisé des
données constitue une étape décisive pour le Maroc. Il ne s'agit pas d'un texte s'appliquant
uniquement à des cas bien définis mais d'une loi pénale couvrant de nombreux agissements
frauduleux imputables à l'informatique.
Mais avant de traiter ces différentes atteintes, il est nécessaire de s’interroger sur ce qu’il faut
entendre par « système » car cette expression conditionne toutes les incriminations contenues dans
la loi.
A cet égard, ni le législateur marocain ni son homologue français n’ont cru nécessaire d’adopter une
définition légale. Une définition a été quand même intégrée dans le rapport accompagnant la
proposition de la loi française (loi Godfrain du 5 janvier 1988), instituant les atteintes aux STAD,
devant le Sénat français, considérant le système comme : « tous ensemble composé d’une ou de
plusieurs unités de traitement, de mémoires, de logiciels, de données, d’organes entrées et sorties et
de liaison qui concourent à un résultat déterminé ».
La problématique.
Qu’elles sont l’infractions aux systèmes de traitement automatisé des données ?
ANNANCE DU PLAN.
Nous traiterons ce sujet en deux parties avec des sous parties. Dans une première partie nous
traiterons : Les infractions d’accès et du maintien dans un STAD. Et dans une deuxième partie nous
traiterons : LES ATTEINTES et LA FALSIFICATION DE DOCUMENTS INFORMATISE AINSI QUE LEUR
USAGE.
Première partie : Les infractions d’accès et du maintien dans un STAD
Les infractions d’accès et du maintien dans un STAD sont définies (I) et réprimées (II) par les articles
607-3 et suivants du code pénal.
Les peines principales prévues pour les infractions d’accès et de maintien dans un STAD figurent dans
les alinéas 1 et 2 de l’article 607-3 du code pénal.
Les infractions d’accès et de maintien dans un STAD ainsi que celles commises avec des circonstances
aggravantes sont sanctionnés qu’elles aient été consommées ou seulement tentées.
L’article 607-11 du code pénal prévoit que, sous réserve du tiers de bonne foi, le tribunal peut
prononcer la confiscation des matériels ayant servi à commettre les atteintes à l’intégrité d’un STAD
ainsi que de la chose qui en est le produit.
En outre, le coupable peut être frappé pour une durée de deux à dix ans de l’interdiction d’exercice
d’un ou de plusieurs des droits civiques, civils ou de famille visée à l’article 26.
L’incapacité d’exercer toute fonction ou emploi publics pour une durée de deux à dix ans ainsi que la
publication ou l’affichage de la décision de condamnation peuvent également être prononcés.
Deuxième partie : LES ATTEINTES dans un STAD.
Les infractions d’atteintes dans un STAD sont définies (A) et réprimées (B) par les articles 607-10,
607-6, 607-5 CP.
A-définitions :
Selon l’article 607-5 du code pénal, « le fait d’entraver ou de fausser intentionnellement le
fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données est puni d’un an à trois ans
d’emprisonnement et de 10.000 à 200.000 dirhams d’amende ou de l’une de ces deux peines
seulement ».
Selon l’article 607-6 du code pénal, « le fait d’introduire frauduleusement des données dans un
système de traitement automatisé des données ou de détériorer ou de supprimer ou de modifier
frauduleusement les données qu’il contient, leur mode de traitement ou de transmission, est puni
d’un an à trois ans d’emprisonnement et de 10.000 à 200.000 dirhams d’amende ou de l’une de ces
deux peines seulement ».
L’article 607-10 du code pénal dispose « est puni d’un emprisonnement de deux à cinq ans et d’une
amende de 50.000 à 2.00.000 de dirhams le fait, pour toute personne de, fabriquer, d’acquérir, de
détenir, de céder, d’offrir ou de mettre à disposition des équipements, instruments, programmes
informatiques ou toutes données, conçus ou spécialement adaptés pour commettre les infractions
prévues au présent chapitre ».
B- répression :
Les atteintes à l’intégrité d’un STAD sont sanctionnées qu’elles aient été consommées ou seulement
tentées (l’art.607-8). Les peines prévues pour ces infractions ainsi que pour celles de leur tentative
étant identiques.
Les peines principales prévues pour les infractions d’atteintes dans un STAD figurent dans les articles
607-10, 607-6, 607-5.
L’article 607-11 du code pénal prévoit que, sous réserve du tiers de bonne foi, le tribunal peut
prononcer la confiscation des matériels ayant servi à commettre les atteintes à l’intégrité d’un STAD
ainsi que de la chose qui en est le produit.
En outre, le coupable peut être frappé pour une durée de deux à dix ans de l’interdiction d’exercice
d’un ou de plusieurs des droits civiques, civils ou de famille visée à l’article 26.
L’incapacité d’exercer toute fonction ou emploi publics pour une durée de deux à dix ans ainsi que la
publication ou l’affichage de la décision de condamnation peuvent également être prononcés.