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l’enquête sous pseudonyme en vue de combattre efficacement la délinquance ou
même la criminalité sous toutes ses formes ;
4) l’exigence des critères objectifs bien précis en ce qui concerne la mise sous
détention préventive des inculpés ;
L’article 1er fait un exposé de l’objet de la présente loi lequel consiste à apporter des
modifications ou compléter les dispositions du Code de procédure pénale Malagasy.
L’article 2 rajoute une nouvelle Section III intitulée « De la convocation par Officier de
Police Judiciaire » laquelle renferme plusieurs dispositions nouvelles notamment les articles
87.1, 87.2, 87.3. Ils instituent une nouvelle procédure dénommée « convocation par Officier de
Police Judiciaire » qui est une procédure rapide réservée aux affaires ne nécessitant pas
d’investigations supplémentaires autres que celles faites par les OPJ dans le cadre de
l’enquête préliminaire. Elle ne peut être entreprise que sur ordre du Procureur de la République.
Ils ne sont applicables que pour les infractions qualifiées minimes.
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La Section II « de la surveillance » (art.146.4 et 146.5) permet aux Officiers de Police
Judiciaire de procéder à une surveillance des personnes soupçonnées d’avoir commis une
infraction, à la surveillance de l’acheminement ou du transport des objets, biens ou produits
tirés de la commission d’une infraction ou servant à la commettre.
L’alinéa in fine de l’article 214 nouveau permet aux Officiers de Police Judiciaire de faire
appel aux personnes susceptibles de fournir des renseignements sur les documents, données
informatiques, papiers, lettres ou autres objets saisis, les personnes présentes lors de la
perquisition et de les retenir sur place par l’Officier de Police Judiciaire le temps strictement
nécessaire à l'accomplissement de ces opérations. Ce recours a été étendu même aux
personnes morales publiques ou privées et le refus sans motif légitime constitue une infraction
punie d’une amende de 20 millions à 50 millions d’Ariary.
L’article 9 de la présente loi concerne des rajouts notamment les articles 260.1, 260.2,
260, 260.3, 260 .4 et 260.5 nouveaux du Code de procédure pénale. Pour permettre la lutte
contre le blanchiment de capitaux et d’autres infractions financières, l’article 260.1 nouveau
tend à étendre la compétence et le pouvoir du juge d’instruction à ordonner le placement sous
surveillance des comptes bancaires, l’accès à ces systèmes, l’écoute téléphonique pendant la
durée de l’instruction.
Les articles 260.2 à 260.5 accordent la possibilité de saisir les données informatiques, la
mise sous scellés sur support physique avec copie des données informatiques recueillies. La
communication des documents ou données informatiques sans autorisation de l’inculpé ou
toute autre personne non qualifiée par la loi pour en prendre connaissance constitue une
infraction prévue par l’article 260.5 ainsi rajouté.
L’article 13 de la présente loi fixe des critères objectifs devant guider les magistrats
avant la prise de décision de placer en détention préventive un inculpé. Ces critères sont en
effet, des éléments précis et circonstanciés résultant de la procédure tels que la mise en
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détention constitue une garantie du maintien de l’inculpé à la disposition de la justice, ou un
moyen d’empêcher une concertation frauduleuse entre l’inculpé et ses coauteurs ou complices,
ou encore, pour mettre fin au trouble exceptionnel à l'ordre public provoqué par la gravité de
l'infraction, les circonstances de sa commission ou l'importance du préjudice qu'elle a
causé,…ces critères sont au nombre de neuf.
Le troisième Chapitre sur les « interceptions de correspondances émises par la voie des
télécommunications » contient 2 articles et permet le juge d'instruction lorsque les nécessités de
l'information l'exigent, de prescrire l'interception, l'enregistrement et la transcription de
correspondances émises par la voie des télécommunications, nonobstant les dispositions de
l’article 13 de la loi 2014-006 du 17 juillet 2014 sur la lutte contre la cybercriminalité, en matière
criminelle et en matière correctionnelle. La durée de cette interception ne peut dépasser la
durée de l’instruction et peut être renouvelée une fois dans les mêmes conditions de forme et
de durée (art.355.12 alinéa in fine). Une certaine obligation doit être apportée pour l’interception
de la ligne de certaines personnalités (art.355.13).
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sont applicables devant la procédure d’information devant le Magistrat du Ministère Public ou
devant le juge d’instruction.
Pour finir, l’article 20 prévoit les dispositions relatives à la publication du présent texte de
loi.
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LOI n° 2016 - 017
Art.2- Il est inséré une nouvelle Section III intitulée « De la convocation par Officier de
Police Judiciaire » après la Section II du Chapitre II du Titre V du Livre I rédigée comme suit :
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Art.87.3- Sur instructions du Procureur de la République, l’Officier
de Police Judiciaire adresse un avis à victime et une convocation à
témoins, s’il y a lieu.
Section I : De l’infiltration
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- crimes et délits relatifs au système d’information et aux
atteintes aux personnes physiques par le biais du système
d’information,
S’il résulte que suites aux actes sus-énoncés, l’agent infiltré emploie
des ressources illicites ou détient des biens provenant ou résultant de la
commission de l’infraction à laquelle il a été habilité à procéder à
l’infiltration, il est poursuivi pénalement pour enrichissement illicite prévu et
puni par le Code pénal Malagasy, sans préjudice des sanctions
disciplinaires. »
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police nationale, des unités de la gendarmerie nationale et les agents de
l'administration, auxquels la loi a investi de pouvoir judiciaire, qui
spécialement habilités à effectuer des enquêtes et ayant rempli les
conditions ci-après :
Ils sont jugés aptes à remplir les missions d'agents infiltrés à l'issue
d'un stage de formation y afférent.
Section II : De la surveillance
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Art.4.- Les dispositions des articles 210, 214 dû au Livre II « De la poursuite et de
l’instruction», Titre V «De l’Information sommaire», Chapitre I «Des premières
constatations en cas de crime ou délit flagrant » sont modifiées ainsi qu’il suit :
Leur témoignage est reçu dans les formes prévues par les articles
265 à 270 du présent Code.
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Art.5.- Il est inséré au Livre II « De la poursuite et de l’instruction », Titre V
« De l’Information sommaire », Chapitre I « Des premières constatations en cas de crime
ou délit flagrant » quatre articles 210.1, 210.2, 211.1, 215.1 ainsi rédigés :
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Art. 211.1- Sur demande de l'Officier de Police Judiciaire, qui peut
intervenir par voie télématique ou informatique, les organismes publics ou
les personnes morales de droit privé mettent à sa disposition les
informations utiles à la manifestation de la vérité, à l'exception de celles
protégées par un secret prévu par la loi, contenues dans le ou les systèmes
d’information ou traitements d’informations nominatives qu'ils administrent.
Art. 6.- Les dispositions de l’article 223 alinéa 2 du Code de procédure pénale
sont modifiées et complétées comme suit:
Art. 7. – Les dispositions de l’article 223 bis alinéa 1er et alinéa 2 du Code de
procédure pénale sont modifiées et complétées comme suit :
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« Art. 223 bis alinéa 1er. (nouveau)- Si l’inculpé est laissé en
liberté ou en liberté sous contrôle judiciaire, le ministère public ou la partie
civile peut faire opposition à la décision au plus tard dans les 24 heures qui
suivent.
Art.8.- Les dispositions de l’article 232 alinéa 2 et alinéa 3 du CPP sont modifiées
et complétées comme suit:
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Le juge d'instruction peut saisir ou faire saisir tous les documents,
données informatiques, papiers ou autres objets utiles à la manifestation de
la vérité, lesquels sont immédiatement placés sous scellés, après
inventaire.
Si une copie est réalisée, il peut être procédé, sur ordre du juge
d'instruction, à l'effacement définitif, sur le support physique qui n'a pas été
placé sous scellés, des données informatiques dont la détention ou l'usage
est illégal ou dangereux pour la sécurité des personnes ou des biens.
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Art.10.- Il est inséré après l’article 272 du Code de procédure pénale un article
numéroté 272.1 rédigé comme suit :
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- Tenir compte des charges tangibles imputables à la
personne de l’inculpé et de la gravité de l’infraction;
Art.14.- Il est inséré trois alinéas à l’article 334 Bis, numérotés 334 Bis alinéa 3,
334 Bis alinéa 4, 334 Bis alinéa 5 libellés comme suit:
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- accorder une dispense occasionnelle ou temporaire
d'observer certaines d'entre elles. »
Art. 15. – Il est inséré après l’article 335 un article numéroté article 335.1 libellé
comme suit:
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- S'abstenir de conduire tous les véhicules ou certains
véhicules et, le cas échéant, remettre au greffe du Tribunal
son permis de conduire contre récépissé ; toutefois, le
Magistrat saisi du dossier peut décider que l’inculpé pourra
faire usage de son permis de conduire pour l'exercice de son
activité professionnelle ;
Art.16.- Il est inséré après l’article 341 un article numéroté art 341.1 libellé comme
suit :
Dans les deux derniers cas, le Magistrat saisi du dossier doit statuer
dans un délai de 5 jours par décision motivée conformément aux
dispositions de la loi sur les critères objectifs motivant la détention
préventive. La décision de refus de mainlevée n’est susceptible d’aucun
recours. »
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Art.17.- Il est inséré au Livre II « De la poursuite et de l’instruction », après le titre
VIII « Du secret de l’information » du Code de procédure pénale malagasy un nouveau
Titre IX intitulé « Des nouvelles techniques spécifiques pour certaines infractions », ainsi
rédigé :
« TITRE IX
Art. 355.1- Sans préjudice des dispositions des articles 209, 276 à
284 lorsqu'il apparaît que des données saisies ou obtenues au cours de
l'enquête ou de l'instruction ont fait l'objet d'opérations de transformation
empêchant d'accéder aux informations en clair qu'elles contiennent, ou de
les comprendre, le procureur de la République, le juge d'instruction ou la
juridiction de jugement saisie de l'affaire peut désigner toute personne
physique ou morale qualifiée, en vue d'effectuer les opérations techniques
permettant d'obtenir la version en clair de ces informations ainsi que, dans
le cas où un moyen de cryptologie a été utilisé, la convention secrète de
déchiffrement, si cela apparaît nécessaire.
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accompagnés des indications techniques utiles à la compréhension et à
leur exploitation ainsi que d'une attestation visée par la personne désignée
certifiant la sincérité des résultats transmis.
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La transmission par un réseau de communications électroniques de
ce dispositif de captation de données peut être autorisée par le juge
d’instruction.
Le fait que ces opérations révèlent des infractions autres que celles
visées dans ces décisions ne constitue pas une cause de nullité des
procédures incidentes.
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l'enregistrement et la transcription de correspondances émises par la voie
des télécommunications.
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A peine de nullité, ces actes ne peuvent constituer une incitation à
commettre ces infractions.
Art.18.-.Il est inséré après l’article 385 des articles numérotés 385.1, 385.2, 385.3,
385.4, 385.5, 385.6, 385.7, 385.8 et libellés comme suit :
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Art.385.5.- Toutefois, il a le pouvoir d'exclure le public ou certaines
personnes de la salle d'audience, pour la totalité ou une partie des débats,
lorsqu'une telle mesure est dans l'intérêt de la moralité publique, du
maintien de l'ordre ou de la bonne administration de la justice.
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La personne inculpée ou renvoyée devant la Juridiction de jugement
peut demander à être confrontée avec un témoin entendu en application
des dispositions de l’article 385.6 par l’intermédiaire d’un dispositif
technique permettant l’audition du témoin à distance. La voix du témoin est
alors rendue non identifiable par des procédés techniques appropriés.
Art.19.- Des textes réglementaires seront pris, en tant que de besoin, pour l’application de
la présente loi.
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