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Chapitre 3 

: Assurer l'efficacité et la modernisation des mécanismes de justice pénale

1- réconciliation injonctive :

Le projet vise à développer une nouvelle approche de la réconciliation comme


mécanisme alternatif au plaidoyer public qui envisage d'ajouter une sorte de
flexibilité au niveau des procédures ainsi que de surmonter les difficultés
révélées par la pratique depuis l'approbation de ce mécanisme en 2003. Il
comprenait les amendements suivants :

-Elargir le champ des délits réconciliables, puisque le plafond de l'amende


pécuniaire pour les délits de police réconciliables a été porté à 100 000
dirhams. Les parties se sont également vu accorder le droit de recourir à la
conciliation dans certains délits disciplinaires, dont la pratique a montré sa
gravité limitée et son lien avec les droits des victimes. Elle est liée aux délits
prévus dans les articles.401 404-1, 425, 426, 445, 505, 517, 524, 525, 526, 538,
540, 542, 547, 549 (les deux derniers paragraphes) et 571 de CP et l’article 316
de code de commerce, Ou si la loi le prévoit expressément en relation avec
d'autres délits ( l’article 41-1).

 Accorder aux parties le droit de convenir d'une réconciliation sans


demander l'approbation du ministère public
 Reconnaissance de la possibilité de réconciliation devant le juge
d'instruction
 Désigner l'avocat des parties ou un ou plusieurs médiateurs pour
procéder à la réconciliation. Le médiateur est soit proposé par les
parties, soit choisi par le procureur du roi
 Dispense de l'approbation du juge, C'est une procédure dont l'efficacité
n'est pas prouvée, outre son absence de faisabilité pour les parties
2- Convocation directe présentée par la partie lésée (plainte directe) :

Afin d'éviter les lacunes dans les exigences de la plainte directe dans la loi de
procédure pénale actuelle, ce projet a travaillé sur l'organisation précise de ses
dispositions à travers :

 Déterminer les crimes pouvant faire l'objet d'une plainte directement


devant le juge d'instruction
 Déterminer les données à inclure dans la plainte directe sous peine de
refus (article 92)
 Réglementer le moment et le mode de paiement des frais directs de
plainte et du versement de la pénalité
 Extension de l'impact de l'appel et de pourvoi par le demandeur du droit
civil qui a intenté la poursuite
3- Lien exécutif administratif :

Afin de rationaliser les conflits judiciaires, cette procédure permet à certains


services de proposer le paiement d'une amende n'excédant pas la moitié de
l'amende maximale que la loi fixe pour un délit passible d'une amende
uniquement lorsque la limite maximale de cette amende n'excède pas cinq
mille dirhams. Le pouvoir judiciaire, si l'intéressé s'y est opposé après avoir
constitué une caution égale à l'amende qui lui est proposée (les articles 382-
jusqu’à 382-3).

4. Ordre judiciaire des délits :

Il visait à encourager le recours à la procédure d'ordonnance judiciaire dans les


délits comme procédure simplifiée pour les délits mineurs, puis à relever le
plafond de l'amende prévue pour les délits soumis à ladite procédure à des
amendes n'excédant pas 20 000 dirhams au lieu de 5 000 dirhams.

5. Remise de la convocation par l'officier de police judiciaire :

Le projet a créé un nouveau mécanisme visant à gagner en efficacité et à


simplifier les procédures de notification en transférant à l'officier de police
judiciaire le pouvoir de délivrer au prévenu une citation à comparaître
directement devant le tribunal, sur la base d'une ordonnance du procureur du
Roi au lieu de la déposer devant le ministère public.

Cette mesure prise par le procureur du Roi après examen des procès-verbaux
contribuera à desserrer la pression sur les tribunaux, et accélérera le
traitement des dossiers et leur diffusion dans un délai raisonnable.

6. Approbation du mécanisme judiciaire de délinquance :

Dans le cadre du comblement du vide législatif concernant le mécanisme du


délit judiciaire, le projet a été approuvé comme une nouveauté dans les
conditions de l'article 49, qui autorise le procureur général du roi à saisir le
procureur du roi comme un délit seulement dans la mesure où il lui
apparaissait que le dommage qui en résultait était limité ou que la valeur du
droit violé était simple, et que la loi le permet aussi.

Cette nouveauté vise principalement à éviter la complexité des procédures et la


longueur des procédures devant la chambre criminelle, et à débarrasser celle-ci
des affaires simples (l’article 49).

7. Rationalisation de l'enquête :

Dans le cadre du téléchargement des recommandations de la Charte pour la


réforme de la justice, notamment la recommandation n° 85, ce projet a
approuvé le principe de l'instruction facultative dans les crimes et l'a supprimé
dans les délits sauf décision d'un texte particulier (article 83).

L'importance de cet amendement est évidente pour éviter les problèmes qui
ont été révélés par la pratique judiciaire, notamment dans l'élargissement des
affaires renvoyées à l'enquête préparatoire, tels que la lenteur des procédures
et la longue période de diffusion des affaires, en Outre ce que le tribunal a le
droit de recourir à l'enquête complémentaire s'il le juge nécessaire.

Le projet confiait à l'assemblée générale du tribunal le pouvoir de nommer les


juges d'instruction pour une durée de deux ans renouvelable, après qu’il a été
tranchée en vertu d'une décision du ministre de la justice prise sur proposition
du président du tribunal de première instance ou le premier président de la
cour d'appel, selon la compétence (52).

8. Pouvoir du tribunal de modifier l’ajustement des délits :

Dans le cadre du comblement du vide juridique qui existait quant à la


compétence du tribunal pour modifier le conditionnement des délits,
contrairement à ce qui est établi pour les crimes par l'article 432 du code de
procédure pénale, le projet a autorisé le tribunal à modifier le conditionnement
du délit objet de la suite à un délit de même catégorie si les éléments s'y
appliquent La composante juridique du crime objet de la nouvelle qualification,
compte tenu de la nécessité pour le tribunal de discuter de la nouvelle
qualification (l’article 386-1).
9. Examen des exigences de la procédure par défaut :

Au vu des critiques de sa diffusion dues à la complexité et à la langueur de ses


procédures, l'amendement prévoyait un réexamen de celle-ci par l'élaboration
d'une procédure simplifiée dans le cadre des exigences des articles 443 à 454
du code de procédure pénale concernant le défaut de comparaître dans les
crimes.

L'amendement comprenait les points suivants :

 Substituer à l'ordonnance d'une procédure par défaut rendue par le


président de la chambre criminelle ou par un conseil désigne par il , une
ordonnance d'arrêt à moins qu'elle n'ait été rendue antérieurement,
cette ordonnance pouvant être accompagnée d'une ordonnance
d'interdiction pour l'inculpé d'exercer ces droits civiques et disposer de
ses biens pendant la durée du procès et l'empêcher d'intenter une
action en justice pendant la même période ou par l'une de ces mesures
(article 443).
 Le Procureur général du Roi transmet une copie du mandat d'arrêt aux
services de police judiciaire pour l’exécution, ainsi que, le cas échéant, au
Directeur des Entrepôts du ressort de la dernière résidence du suspect
(l’article 444).
 Annulation de la procédure d'annonce de l'adoption de l'ordonnance par
défaut à la radio nationale prévue à l'article 445 du code de procédure
pénale.
 Prévoir la possibilité de publier le mandat d'arrêt dans l'un des journaux
nationaux en plus du bulletin Officiel pour éviter la difficulté de
publication de ce dernier (l’article 450).
 La possibilité de mener la procédure par défaut devant la cour d'appel
criminelle, à moins qu'elle n'ait été approuvée à la phase préliminaire,
car dans ce dernier cas, les procédures engagées restent valables
pendant la phase d'appel, et le président de la cour d'appel criminelle est
satisfait de convoquer à nouveau l'accusé à la dernière adresse connue
(l’article 457).

10. l’Adoption des moyens scientifiques et techniques dans les procédures :


Dans le cadre de l'investissement dans le développement technologique et
l'information dans le domaine de la modernisation des mécanismes de justice
pénale dans notre pays, l'amendement a été approuvé dans les procédures
suivantes :

 Accorder à l'autorité gouvernementale en charge de la justice le pouvoir


de spécifier une forme pour le procès-verbal en raison de la nécessité du
traitement électronique et de l'intention de la conférence (l’article 24).
 Approuver la signature électronique des procès-verbaux, jugements,
décisions et ordonnances (l’article 24).
 Convocation pour tous les moyens qui laissent une trace écrite (les
articles 117 ; 133, 325).
 L'utilisation de la technologie de communication à distance (vidéo
conference) pour écouter les parties et les accusés par les juges
d'instruction et les tribunaux (les articles 133, 193-1, 193-2, 347-4, 347-5,
347-6).
 Désignation de la possibilité d'adopter des moyens techniques pour
délivrer la carte n° 3 à partir de n'importe quel casier judiciaire pour
toutes les personnes nées dans le Royaume (l’article 668).

Chapitre 4 : Développement et renforcement des mécanismes de lutter


contre la criminalité

La gravité de la criminalité et sa menace pour les sociétés sont devenues une


exigence pour les mécanismes et les dispositifs de justice pénale de recourir à
des méthodes avancées pour la combattre. Par conséquent, il est nécessaire
d'organiser l'utilisation de certaines technologies modernes dans la recherche,
l'enquête ou le procès. Parmi lesquels :

 L'utilisation des moyens de communication modernes dans l'enquête ou


le procès à distance
 Recours à la médecine légale par le ministère public et la police judiciaire
(l’article 77)
 L’organisation de l'infiltration des gangs et des réseaux criminels par des
employés ou agents de police concernant les crimes visés à l'article 108
du code de procédure pénale selon des contrôles juridiques spécifiques
selon les normes internationalement reconnues.(les articles 82-11, 82-
16, 296, 347-3)
 Organiser la captation et l'enregistrement de sons, d'images et de
repérage dans les infractions prévues à l'article 108 du code de
procédure pénale Cette procédure permet la mise en place de
mécanismes de captation et d'enregistrement en vertu d'une
ordonnance judiciaire sous le contrôle du juge d'instruction ou du
Ministère public qui l'a ordonné (les articles 116-1 jusqu’à 116-10)
 L’organisation de procédure pour vérifier l'identité avec une sorte
d'exactitude, dans le plein respect des droits des individus à travers :
 Déterminer les causes de vérification d'identité aux fins de
recherche et de prévention des délits et réglementer la période de
détention d'une personne pour vérifier son identité lorsqu'il n'est
pas possible de la vérifier sur place
 La surveillance du ministère public sur le processus de vérification
d'identité
 La possibilité de vérifier l'identité par les empreintes
 La création des procès pour vérifier l'identité

Chapitre 5 : la protection des victimes à toutes les étapes de l'action publique

Dans le cadre du renforcement de la protection juridique des victimes d'actes


criminels et de leur accorder une attention particulière, l'amendement a
approuvé un ensemble de développements protecteurs qui améliorent le
statut de la victime à toutes les étapes de la poursuite publique, selon lesquels :

 Informer la victime ou le demandeur du résultat des procédures(les


articles 40 et 49)
 Audition de la victime par le juge d'instruction en sa qualité (article 123)
 La nécessité pour le tribunal d'entendre la victime lors de l'examen de
l'affaire (article 305)
 La possibilité d'écouter la victime par le juge d'instruction ou le tribunal
via une technologie de communication à distance (les articles 193-1, et
347-4)
 L’obligation de mettre en convocation de présence pour la victime et
toutes les autres parties à l’action publique
 Les victimes handicapées et les victimes mineures bénéficient de
l'assistance d'un avocat (l’article 317-1)
 Le tribunal désigne un traducteur pour la victime si elle parle une langue
ou un accent difficile à comprendre (l’article 318)

Chapitre 6 : Présidence du ministère public

Dans le cadre de l'élaboration des nouvelles orientations de la politique pénale


au Maroc, et conformément aux résultats de la Charte nationale de réforme de
la justice, le projet à activer la mise en place de :

 L’attribution de la présidence du ministère public au procureur général


du roi de la Cour de cassation, et lui transférant les pouvoirs du ministre
de la justice dans l'action publique. (l’article 51-1)
 Notification du fond général de la politique pénale par le ministre de la
justice au procureur général du Roi de la Cour de cassation (article 51-2)
 Le ministère public soumet un rapport annuel au Conseil supérieur de
l'autorité judiciaire sur la mise en œuvre de la politique pénale et le
fonctionnement du ministère public.
 Le rapport est mis à la disposition du public (article 51-2)

Chapitre 7 : Renforcement des mesures de protection des mineurs.

Afin de renforcer l'approche adoptée par la loi relative à la procédure pénale


depuis sa promulgation concernant l'individualisation de la justice des mineurs
avec un traitement protecteur spécial qui tient compte de la nature de cette
catégorie conformément à ce qui a été approuvé par notre législation.

L'amendement a approuvé un ensemble de mesures de protection pour les


mineurs :

 La possibilité de la présence de l'avocat lors de l'audition de mineur par


la police judiciaire (article 460)
 Les prisons et les centres d'observation sont inspectés mensuellement
par le ministère public ou les agents chargés de l'aide sociale (article 461)
 La confirmation que le procès des mineurs n'est pas de nature punitive,
et que les instances judiciaires tiennent compte de l'intérêt supérieur du
mineur dans l'estimation de la mesure appropriée pour lui. (article 462-
1)
 Interdire le placement des mineurs de moins de 15 ans dans les
établissements pénitentiaires. (article 473)
 L’obligation de justifier la décision de placer un mineur de plus de 15 ans
en prison, avec l'exigence d'indiquer les raisons qui empêchent
l'application des mesures de protection.(article 480)
 La possibilité de transformer la peine privative de liberté en travail de
l’intérêt général. (article 482)
 Nomination d'un juge des mineures par l'assemblée générale du tribunal.
(article 485)
 La possibilité de remplacer la peine imposé au mineur par une autre
instance judiciaire qui l'a examinée par des mesures disciplinaire. (article
501-1)
 Prolonger la protection garantie aux mineurs en situation difficile jusqu'à
l'âge de 18 ans. (article 517)

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