Vous êtes sur la page 1sur 172

CONSTRUIRE SA /VMISON

GROS OEUVRE
3. superstructure

t
/
GROS OEUVRE
Les Éditions Eyrolles
vous proposent
2 services gratuits

1 - UN CATALOGUE COMPLET
de la discipline qui vous intéresse :

vous nous écrivez en nous précisant


cette discipline et votre adresse

2- UN SERVICE PERMANENT
D'INFORMATIONS
sur nos nouvelles parutions

vous retournez la carte postale que


vous trouverez dans ce livre

Service "LECTEURS"
Éditions Eyrolles
bd St-Germain
61,
75240 Paris Cedex 05
Tél. : (1) 46.34.21.99
CONSTRUIRE SA /MAISON
Collection dirigée par Pierre AUGUSTE

GROS OEUVRE
3. superstructure

Jean Delefosse /Jacques Venien


Ingénieurs ETP

TROISIÈME ÉDITION

Revue et augmentée

IjjB 61, boulevard Saint-Germain - 75005 PARIS


EYROLLES 1990
«La loi du 1 1 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41 , d'une
part, que les «copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non
destinées à une utilisation collective» et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations
dans un but d'exemple et d'illustration,«toute représentation ou reproduction intégrale, ou
partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est
illicite» (alinéa 1 er de l'article 40).».

«Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait


une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.».

© Editions EYROLLES, 1990


AVANT-PROPOS

Vous venez de franchir un grand pas, votre maison est sortie de terre.

Conçu dans le même esprit de simplicité et d'efficacité que les précédents, ce


troisième Tome va vous permettre maintenant de réaliser les planchers, de monter
murs et cloisons et de terminer le gros œuvre.

Cet ouvrage s'est particulièrement attaché à vous permettre d'effectuer le choix de


laconception de la structure et celui des matériaux.
.

TABLE DES MATIERES

Avant-propos VII

1 Différentes conceptions 1

Généralités 1

Maçonnerie porteuse 3

Ossature 4

Exemple de système mixte 8

Préfabrication 8

Conclusion 9

Conception 9
Choix 10

2. Planchers 13

Rôles et fonctions 13

Différents types de planchers 14

Planchers préfabriqués par poutrelles et hourdis 14


Dalles pleines 24

Dispositions communes à tous les types de planchers 27

Dimensionnement simplifié 28

3. Toitures terrasses 33

Rôles et fonctions 33

Conception 33

Éléments constitutifs d'une toiture terrasse 34

Plancher support. Forme de pente 34


Isolation thermique 39
Pare vapeur. Revêtement d'étanchéité 42
Protection 46
Acrotère 48

Evacuation des eaux pluviales 51

Points particuliers 51

Conclusion 54
4. Murs et cloisons 55

Rôles et fonctions 55

Murs porteurs '


55

Maçonnerie porteuse 55
Murs en béton armé 64

Murs non porteurs 68

Etanchéité et isolation thermique 68


Mise en œuvre 70

Enduits de façade 84

Cloisons 93
5. Ouvertures pratiquées dans les murs 97
Différentes parties d'une porte ou d'une fenêtre 97
Linteaux 1 00
Pièces d'appui 1 06
6. Ouvrages spéciaux 1 09
Les perrons 109
Les escaliers 111

Généralités 111
Dimensions 113
Différentes conceptions. Préfabrication 114
Les balcons 118
Généralités. Conception 118
Préfabrication 121

7. Annexe 125
Ferraillage simplifié des dalles et des poutres 125

Conclusion 1 53
1. DIFFÉRENTES CONCEPTIONS

Généralités

Comme nous l'avons indiqué dans l'introduction, notre ouvrage concerne tout par-
ticulièrement la réalisation de l'habitat individuel.

Or, celui-ci peut se présenter sous trois formes:


1° l'individuel isolé, celui qui nous est le plus familier (fig. 1.1).

2° l'individuel groupé, ou en bandes : les bâtiments sont accolés par leur pignon
(fig. I.2).

'à/X& <T^

Fig . 1.1. - Maison individuelle Fig. I.2. - Maisons en bande

3° l'individuel imbriqué: c'est un grand volume à deux habitations, l'une d'elle


plus importante s'imbriquant dans l'autre. Les accès sont indépendants (fig. I.3).
par

co
0) mauvaise
phonique,
faute
l'échange source
d'entraide

es-
provoquer

certaines

voisins,
conception,
sentiment

1 circonstances
toute
être

d'insécurité éventuelle.
d'animosité

favorise exemple, isolation


source
peut Mais peut
entre
dans
un de

1
assurer
partie

«CD 03 prévoir totalité

disposition
d'espaces extérieurs
privatifs

II à
pour
l'intimité

en
en

et
.E CD

murs)

trafic)

une

s .s l'étude isolation

.g 5 problème
dispense

il de d'isolation
phonique
(chaufferie,

télévision,
nécessite phonique
(planchers,

bonne
pas
ne du

c
«5 O o
quatre '~ 03
cher
déperdition

O CD "S -o
chauffage
03 C
4 S sur
façades,

plus

-d E

•2
CJ branchement
long
importante
préservée
des
différents

voirie intimité
plus par accès

CD
CJ 03
CO

9
nécessite

beaucoup
d'espace
S|
o. 5
C/5
03
c
C

«03
imbriqué

O Groupé

ou
Chacune de ces conceptions a des avantages et des inconvénients que nous
résumons, pour l'essentiel, dans le tableau de la page 2.

entrée. .entrée

Fig. 1.3

Maçonnerie porteuse lo^è !

C'est le système de structure le plus couramment utilisé. Tous les murs extérieurs
sont porteurs ainsi que certains murs intérieurs judicieusement choisis.

Exemple de disposition en plan (fig. 1.4).

façade arrière

<: ';/,'.>;;>//,';>/,'/>:>;,>;;.'/.•/;
pignon. 7A pignon
'//,
...'..y. ))/;;. )!.>,
,
.>
! ,
/i//:!.'777r rf;
;>

*
façade principale

Fig. 1.4
Cet ensemble porteur est percé d'ouvertures (portes et fenêtres) dont la position ne
peut être aléatoire, car n'oubliez pas que du mur situées entre les
les parties pleines

ouvertures constituent la zone de passage des charges et que le cheminement de


celles-ci vers les fondations doit être, dans un souci d'économie, le plus direct possi-
ble, ce qui implique dans les zones de percement relativement dense (façades par

exemple) une superposition des ouvertures d'un étage à l'autre.

Un mur peu percé permet une disposition plus souple des ouvertures qui toutefois
doit assurer un écoulement facile des charges comme l'indique la figure 1.5.

_1^_ ___
1

A 1 l

Kg.

Ossature

La transmission des charges est assurée par un système de poutres et de poteaux.


Vous remarquez que les charges sont concentrées sur les faibles surfaces que cons-
tituent lespoteaux; elles sont toujours importantes dans une réalisation classique
en plancher béton et mur de remplissage en maçonnerie. Le matériau que vous utili-
serez alors pour cette ossature sera le béton armé.

Ajoutons, ce qui est évident, que la superposition des poteaux d'un étage àj'autre
est tout à fait souhaitable.

Nous donnons ci-après une vue perspective de dispositions possibles (fig. 1.7).
<^ - " ' Fig. 1.6. - Structure type

1 mur de cave enterré


2 fondations du mur
3 maçonnerie en élévation, façade
4 fenêtres superposées d'un étage à l'autre
5 partie pleine en maçonnerie (trumeau) zone de passage des charges
6 large ouverture dans mur de refend et trace du linteau
7 plancher supporté par le mur de refend

8 charpente en bois, système triangulé, franchissant sans appui intermédiaire la distance entre les deux
façades,mur de refend est donc inutile à ce niveau
le

9 mur pignon monté en triangle pour retrouver la forme de la charpente

La représentation graphique, les principales conventions (fig. I.8, I.9, 1.10)

Nous profitons de cette vue en plan et de ces coupes pour vous préciser quelques
notions de représentation graphique de structure.

La vue en plan d'un plancher est la représentation de ce que voit un observateur qui
est placé sous celui-ci et qui le regarde en levant la tête, de telle sorte que la trace

des poutres est visible pour lui, ce qui ne serait pas le cas si l'observateur était placé
sur le plancher, les poutres étant alors cachées par celui-ci.
Fig. 1.7. - Système à poutre de refend longitudinale

1 mur de cave enterré


2 poteau du rez-de-chaussée s'appuyant à la partie supérieure du mur de cave
3 plancher en dalle pleine béton armé
4 vide de l'ossature qui reçoit le remplissage de façade
5 amorce des poteaux de l'étage supérieur
6 poutre de refend longitudinale

20 x 40 20 x 40

poteau.
20 x 20

Ss

20 x 40

Fig. 1.8. - Vue en plan d'un exemple de structure a poutres transversales


Fig. 1.9. - Coupe longitudinale AA

18 (dalle)

2 2 (retombée de la poutre)

poutre

poteau

Fig. 1.10. - Coupe BB

Par convention, toutes les parties béton armé coupées sont teintées, c'est le cas des
poteaux pour la vue en plan et de la dalle pour la coupe.

Sur le plan, la trace des poutres est en trait continu; les dimensions en sont repé-

rées; par exemple, pour la poutre périphérique l'indication 20 x 40 signifie que la


poutre a 20 cm de large et 40 cm de hauteur. On trouvera de même l'épaisseur de la

dalle : 18 cm.

Ces indications nous permettent donc de dessiner la coupe BB (fig 1.10), vous
remarquez que la hauteur de la poutre intègre l'épaisseur de la dalle. La partie de la
poutre située sous la dalle s'appelle la retombée.

Le poteau a la même
que la poutre ce point est important car le coffrage de
largeur ;

cet ensemble en en effet les zones verticales du coffrage de la poutre ne


est facilité ;

sont pas interrompues par une saillie du poteau.

Un plan de coffrage doit comporter en outre toute une série de cotes: cotes
d'ensemble de la construction, cotes d'entre axe des poteaux ou des murs, cotes de
nu à nu des éléments, cotes de niveau.
Exemple de système mixte (fig. 1.11)

Les murs périphériques de façade sont en maçonnerie porteuse, ces murs suppor-
tent la dalle de plancher qui est supposée être vue par dessous, comme nous l'avons
indiqué précédemment; les ouvertures indiquées dans ce mur se situent donc sous

le plancher.

La représentation d'un mur en maçonnerie coupé se fait par des hachures.

Le système porteur en refend est constitué de poteaux et de poutres.

: •
zz. y/////////m

"


"
-
t . . \

Fig. 1.11. - Vue en plan d'un exemple de structure mixte

La préfabrication

Certains éléments de construction peuvent être préfabriqués. en résulte sur Il

le chantier un gain de temps très appréciable s'agit des linteaux, blocs fenê-
; il

tres, escaliers, acrotères, balcons...

Des dispositions pratiques vous sont données dans différents chapitres.

Votre choix peut se porter sur des produits manufacturés directement disponibles
chez les concessionnaires. Documentez-vous et tenez en compte dès la conception
de vos plans.
Mais vous pouvez également les réaliser vous-même. Ménagez-vous alors une aire
de coulage constituée d'une dalle de béton parfaitement dressée ou plus simple-
ment d'une plaque de tôle épaisse.

3
Si vous êtes pressé, utilisez pour le coulage du ciment de classe R « à prise
rapide » par exemple un CPA 45 R qui vous permettra un décoffrage et une mani-
pulation rapide (tome 1 chapitre 2) celle-ci pouvant s'effectuer avec précau-
tion au bout de quatre à cinq jours.

Les anneaux de levage doivent être en acier doux, ils seront largement ancrés
dans la masse du béton. Utilisez de l'acier Fe E 24 (tome 1 chapitre 2).
Pensez aussi aux poids des éléments qui ne devront pas dépasser la capacité de
votre engin de levage.

Rappelons que le poids spécifique du béton armé est d'environ 2 500 kg/m 3 C'est .

ainsi qu'un linteau préfabriqué de 20 x 20 de section transversale et de 2,40 m de


long pèse:
- 0,20 x 0,20 x 2,40 x 2 500, soit environ 240 kg.

Conclusion

Conception

Il y a une analogie des dispositions structurales: refend longitudinal ou poutres lon-


gitudinales, refend transversal ou poutres transversales dans leur position en plan ;

l'espacement des éléments porteurs est très proche quelle que soit la solution adop-
tée, cet espacement détermine la portée du plancher. Le choix économique se fait à
partir de cette notion résumée dans le tableau ci-après:

Portée économique d'un plancher Portée maximale raisonnable


en béton armé d'une dalle B.A.

4,50 à 5,00 m 6,00 m

Précisons ce que l'on entend par portée d'une dalle. Dans le cas général le contour
des appuis s'inscrit dans un rectangle, de grand côté L, de petit côté la portée de I
;

la dalle est sa plus petite dimension soit (fig. 1.12).


I

En ce qui concerne l'ossature:

Portée économique d'une poutre


Cas particulier
en béton armé

4 à 5 m la portée de 6,00 m est déjà trop importante


elle peut se justifier au droit d'espaces parti
culiers: garage, parking.

Fig. 1.12

Choix

a) maçonnerie porteuse c'est le système le plus économique car le mur remplit


: à
la deux fonctions: fonction porteuse, fonction abri aux intempéries. Mais
fois il

manque de souplesse et les modifications dans le futur ne sont pas faciles.


b) système à ossature: les fonctions sont séparées, l'ossature transmet les

efforts; mais il faut un mur de remplissage pour assurer l'abri aux intempéries, ce
principe est plus cher.

Par contre, il est beaucoup plus souple que le précédent. Si vous décidez un jour
d'abattre un mur pour agrandir une pièce, le travail se fera sans difficulté technique.
Ce choix devient tout vous envisagez une extension future de
à fait intéressant si

votre habitation en fonction par exemple de l'évolution de votre famille. Illustrons


cette extension en partant d'un module de base comportant quatre poteaux et qua-
tre poutres (fig. 1.13).

Fig. 1.13. - Module de base avec ses fondations

10
En 1.13, les semelles sont conçues pour recevoir un autre poteau. Les charges
sont provisoirement excentrées sur la semelle. Après extension, les charges sont
alors centrées (fig. 1.14).

Si chacun des modules a ses fondations propres, l'ensemble en coupe peut s'orga-
niser comme indiqué à la figure 1.15.

v V y
V y é$>
Fig. 1.14. - L'extension est réalisée par mise en place d'un nouveau module

c_zi C-3
Fig. 1.15

A module de départ
B module d'extension avec un porte à faux en C pour pouvoir centrer les semelles sous les poteaux
mitoyens, nous retrouvons la même disposition au chapitre 2 tome 2.

11
Une autre solution consiste à placer des corbeaux sur les faces des poteaux qui sont
orientées vers l'extension. Un corbeau est une saillie du poteau destinée à servir
d'appui à une poutre (fig. 1.16).

Nous donnons sur les figures 1.17 et 1.18 deux solutions possibles d'organisation de
l'extension.

corbeau

Fig. 1.16

corbeau

Q_D EU E-2
Fig. 1.17. - Extension pour un module qui ne comporte que 2 poteaux

d -I
— c b

module module

E_Zl CJH C_] c_n

zone de raccordement Fig. 1.18. - Solution plus systématique

12
2. LES PLANCHERS

/?o/es ef fonctions foU) w\k ^iAHiMv^ $

• Supporter les charges (poids des structures et des revêtements des sols) et les
surcharges (poids des meubles, des occupants, des cloisons légères...) et les trans-
mettre aux éléments porteurs que sont les murs et les poteaux.
• Assurer une bonne isolation phonique: c'est, pour l'usager que vous êtes, une
des composantes essentielles du confort.
• Assurer l'isolation thermique qui est source d'économie d'énergie.
• Résister au feu il y va de votre sécurité en cas d'incendie. La réglementation
classe les bâtiments en fonction de la rapidité de leur évacuation en cas d'incendie.
Il en résulte des exigences que l'on caractérise par le degré coupe feu. Pour une habita-

tion individuelle, les planchers, en béton armé, décrits ci-après offrent toute garantie
à ce sujet.

Pour faciliter votre choix nous résumons dans le tableau ci-après les exigences qui
devront être les vôtres.

Par exemple: un plancher sur vide sanitaire doit être isolé thermiquement, ne il

reçoitpas d'enduit en sous-face; une toiture terrasse doit recevoir une étanchéité;
un plancher courant peut recevoir une isolation thermique complémentaire si ce
plancher sépare deux habitations différentes (pour éviter le transfert de calories).

M I
,
^

13
Situation Plancher haut Plancher Plancher Toiture
Exigen ces^^^^ sanitaire du sous sol courant sous comble terrasse
cave perdu

Fonction porteuse oui oui oui oui OUI

Isolation thermique oui oui éventuel- oui OUI


lement

Isolation acoustique .... non non oui


sauf sur éventuel- éventuel-
chaufferie lement lement

.Résistance au feu non oui oui oui oui


\ y<
;
v i

Support enduit en
sous-face non éventuellement oui oui oui

Êtanchéité non non non non oui

Différents types de planchers

Planchers préfabriqués par poutrelles et hourdis

Poutrelles en béton armé ou précontraint ~>


ov -
i Co
'.w^
joiv
La poutrelle a la forme d'un T renversé, les armatures sont entièrement enrobées de
béton.

Les corps creux sont de natures diverses: hourdis béton, hourdis céramique,
matière alvéolaire. Ils sont disposés entre servent de coffrage à une
les poutrelles et
dalle de compression aussi nommée de répartition qui est réalisée en béton
dalle
armé et coulée sur le chantier après mise en place d'armatures complémentaires
(fig. 11.1).

• Poutrelles à «âme treillis» métallique

Dans ce système les poutrelles sont en béton armé, mais seuls les talons des pou-
trelles sont préenrobés de béton. Par rapport au système précédent, la poutrelle est
semi finie ce qui la rend plus légère au transport et à la manutention. Mais ceci impli-

que sur le chantier la mise en place d'une quantité plus importante de béton pour

14
3

4 à 5 cm

plâtre poutrelle dalle hourdis


précontrainte compression

treillis soudé fils 4x3 mm maille 200 x 300 mm


Fig. 11.1. - Coupe sur
un plancher à poutrelles

Fig. II.2

Fig. II.

15
Plancher à poutrelles préfabriquées. Mise en place du ferrail/age complémentaire

remplir la nervure. On peut utiliser les mêmes types de hourdis que précédemment
(fig. 11.2).

• Poutre/les en béton armé ou béton précontraint et céramique résistante

On trouve dans cette famille, la présence d'éléments en terre cuite résistants


comme éléments constitutifs de la généralement en terre
poutrelle, les hourdis sont
cuite (fig. 11.3).

• Poutre/les à talons en bois (fig. 11.4)

On peut utiliser tous les hourdis classiques, blocs standard ou blocs isolants. On
peut fixer directement le plafond sous la poutrelle. En outre, la poutrelle est très
légère et pèse moins de 5 kg par mètre linéaire.

Les bois du talon sont protégés par traitement chimique, les poutrelles sont livrables
jusqu'à 5,00 m de longueur.

16
plaque isolante
(ex.: polystyrène)

Mise en œuvre des planchers à poutrelles

Un plan de mise en œuvre est généralement fourni par le fabricant du plancher.


Il faut donc joindre vos plans d'architecte à votre commande.
Avantages et inconvénients des systèmes de planchers à poutrelles et
hourdis

Mise en œuvre aisée

Coffrage inutile

Etalement nécessaire dansla plupart des cas et ceci pendant 28 jours


(temps de séchage du béton).

Résistance au feu bonne, attention toutefois aux hourdis en matière alvéo-


laire qui sont détruits par le feu avec émanations gazeuses

souvent dangereuses.

Isolation phonique .... médiocre

Isolation thermique facilitée par la mise en place de hourdis en matière alvéo-


laire isolante, talon des poutrelles doit également être
le

isolé, sous face isolante en bois ou en céramique.

Réservation des trous et trémies lorsque le vide à réserver est important, des poutrelles sont
coupées d'où nécessité de les reprendre par des chevê-
tres.

Enduit en sou s- face nécessaire pour obtenir une sous face finie.

17
• Les appuis. Ces appuis sont de deux sortes selon qu'il s'agit de murs por-
teurs ou de poutres.

Cas de mur porteur : (fig. 11.5)

Les appuis doivent être parfaitement de niveau, on peut couler une arase en béton
parfaitement réglée ou plus simplement on dispose le long de l'appui un bastaing
sur étai (appelé lisse) facile à régler de niveau et en hauteur qui sert d'appui aux pou-
trelles. Le béton du chaînage, coulé sur place, assure le parfait appui des poutrelles.
A la pose, la poutrelle est engagée d'environ 2 cm sur le mur, l'ancrage définitif es\

réalisé par les aciers qui dépassent de l'about de la poutrelle.

ù '
à , © béton coulé sur place

'm <J

chaînage

poutrelle

bastaing ou
madrier (lisse)

2 cm à 3 cm étai
*~*
I

Fig. 11.5. - Appui d'une poutrelle sur un mur porteur

Cas d'appui sur une poutre


On pose la la joue du coffrage, qui est conçue pour résister à cette
poutrelle sur
charge. Du de la présence des armatures transversales de la poutre, seuls les
fait

aciers dépassant de la poutrelle peuvent s'engager dans la largeur du coffrage, ils


assureront l'ancrage définitif de la poutrelle une fois le béton coulé (fig. 11.6).

18
Fig. 11.6. - Appui d'une poutrelle sur la joue d'un coffrage de poutre

• Pose des poutrelles

Elles sont manipulées par deux hommes, mais n'oubliez pas de vous munir de gants
solides. Suivez le plan de pose fourni par le fabricant qui doit indiquer l'entre axe de
pose et la position des files d'étais à placer (une ou plusieurs files) ; n'essayez pas de
réduire le nombre d'étais prévu sur le une tré-
plan. Les poutrelles interrompues par
mie sont reprises par des chevêtres qui sont des poutrelles coulées sur place, per-
pendiculairement à la direction des poutrelles coupées et qui s'appuient latérale-
ment sur les poutrelles filantes. A la mise en œuvre, vous soignerez tout particuliè-
rement l'étaiement de cet ensemble (fig. 11.7).

-a i
il
CZ -_ J i rlj[

armatures

Fig. II. 7a — Coupe sur un chevêtre, en pointillé la poutrelle et les hourdis interrompus

Toutes ces opérations effectuées vous procédez à la pose des hourdis en éliminant
ceux dont les appuis sont mal assurés du fait d'épaufrures trop importantes.

19
•f- = : :.rz- f r: : _ " : "f . f "'f

• -fi fjf ::t f- f -3 f f ;;_ are r. ze:z-

= — ee : _~ "f : sz^ze :_f : _ :f:_f: .


= S-' f : =--

es 5: e-s :f : _e :- : =~e:'e :f:f": :_ = f'f- s 5

_s : ri: f := f~f f5 :- = ce5-« S-' e= = ::_s ~es


- : :.:5" ze — se e-
:s* :
-
-e _t :.e _ . ::- 3;e ce-:
csaze::ze-»3e5-:-'2 5s :e-*-: sr: e~ :e-e c- :e

_ e: 5 5 e e _* ze z\ :e- = : :~ Zer.e
- : f eza sse- s: *:: : - : e a _ : = -
es
-
: . '
: e
- -
: : 5 :e=- :e ~:s --e. :
'

:: -
: _f ::fi' :
-
s^z-e- e^-e za- -~ :::_" :f :--e : _ : 5- :a assers ~ _~ :es

_r ::. 5;e se Vs eesse -e~e~: e' .-e se- e ~ese


\:-î5rs'e,5"s/5:'::e::re's/e:e:- z-é:c- 2- - es: :=::-: ;e-
Une telle protection peut être obtenue par:
5'--e' s

surface

21
te de compression d'un plancher a poutrelles préfabnquées

— des paillassons humides (déjà cités)

— une feuille de plastique


— l'application d'un produit de cure.
C est cette dernière méthode qui est la plus pratique.

Les produits de cure sont à base de résme, de cire ou de paraffine soit en émulsion
aqueuse Me séchage est lent, le produit est bon marché), soit dissoutes dans des
solvants pétroliers (le séchage est rapide, mais ces produits sont plus che-

L'application se fait par pulvérisation à une distance de 40 à 80 cm de la surface


du béton en une ou deux couches, peu de temps après le coulage c'est-à-dire
à la fin de la période de ressuage lorsque le brillant de la surface a disparu pour
faire place à une surface plus mate (par exemple 1 5 à 30 mn après le coulage).

Quelques dispositions pratiques


La réservation des grandes trémies du plancher (cage d'escalier par exemple) se
avec le souci de couper le moins de poutrelles possibles (fig. 11.8. M.9).

21
zzTTzznzœzzzzzzzzzzzzzizzzzzzzzz

TZZZZZI TZZZZÈZZZZZEZZ^ZZZZZZZZI

trémie bande entre axe


escalier pleine poutrelles

Fig. 11.8. — Disposition logique, le grand côté de la trémie est parallèle aux poutrelles

chevêtre poutrelles trémie bande entre axe des


coupées escalier pleine poutrelles

Fig. 11.9. Inscription de trémie d'escalier dans un plancher à poutrelles préfabriquées (vue en plan)

22
Autres conseils pratiques

Stockage: les poutrelles sont souvent entreposées sur le chantier dans l'attente de
mise en œuvre, faut veiller à un stockage soigneux sur des chevrons en bois dispo-
il

sés horizontalement et parfaitement calés et superposés (fig. 11.10). En particulier


s'il s'agit de poutrelles en béton précontraint à forte contreflèche, les chevrons doi-
vent être disposés aux extrémités de la poutrelle.

Mise à l'entraxe des poutrelles: le respect de l'entraxe est important; en effet, lors-
que les poutrelles sont trop serrées l'on a du mal à mettre en place le hourdis. Un
tour de main consiste à disposer à chaque extrémité un hourdis d'espacement au fur
et à mesure de la pose des poutrelles (photo).

\— . I

\1 i j M"
- — -,

— ——
hn
ha
, - ~_
M
N
_.. -
M"
I

LVJ'

Fig. 10. - Stockage


des poutrelles

Mise en place de hourdis d'espacement

23
.

Réalisation d'une dalle en porte à faux (balcon) (fig. II. Il et II. 12)

A > A

<r
i i sa T-

porte à faux
^

poutrelle
Fig. 11.11. - Porte à faux parallèle aux poutrelles

^L
-f *-

~^1?

k-
porte à faux

hourdis surbaissés hourdis normaux

Fig. 11.12. Porte à faux perpendiculaire aux poutrelles

La dalle pleine

Toute l'épaisseur du plancher sur toute sa surface est une dalle épaisse en béton
armé.

La dalle pleine s'est généralisée pour le bâtiment collectif, elle est de plus en
plus utilisée dans la construction individuelle avec l'emploi des panneaux de cof-
frage décrits au chapitre 4 tome 1

Ilest pratique d'utiliser pour les armatures des dalles des panneaux de treillis
soudés, la dalle est alors calculée comme portant sur deux appuis dans le sens
de sa petite portée.

24
Avantages et inconvénients

Mise en place aisée si l'on est bien outillé.

Coffrage nécessaire pour une dalle coulée sur place;


inutile pour l'utilisation d'une prédalle.

Décoffrage étalement possible après 3 à 4 jours mais avec grande précaution,


mise en place impérative d'étais au fur et à mesure du
décoffrage. Le béton doit être soutenu pendant 28 jours
après son coulage.

Résistance au feu bonne.

Isolation phonique bonne au bruit d'ambiance (voix humaine, sous


télévision)
réserve d'une épaisseur minimale de 16 cm de masse)
(loi ;

mauvaise au bruit d'impact comme toute structure en


béton, d'où disposition particulière, par exemple,
prévoir une chape flottante. (voir tome 4)

Isolation thermique mauvaise, d'où disposition complémentaire dans le cas


plancher terrasse, comble ou vide sanitaire.

Sous face enduit avec l'utilisation d'un coffrage contreplaqué et après un


ponçage éventuel on peut prévoir un simple enduit de
peintre plus économique qu'un enduit plâtre, également
très long à sécher.

Autre avantage monolithisme du plancher, un seul matériau mis en


œuvre.

Quelques dispositions pratiques:

La figure 11.13 représente une coupe réalisée dans un plancher constitué par une dalle
pleine prolongé par un balcon Le décalage d'épaisseur du balcon se fait en sous face.
:

Les aciers résistants du porte à faux sont à la face supérieure de la dalle. Pour facili-
ter mise en œuvre, vous prendrez bien soin de caler ces aciers, par exemple en réali-
la

sant chaînage à l'aide de quatre barres filantes et en arrêtant les aciers du porte à
le

faux par un crochet côté balcon, le but est d'éviter l'affaissement des barres supérieu-
res au moment du coulage. Nous conseillons pour l'épaisseur de la dalle de balcon à son
enracinement dans le plancher (E) une valeur supérieure ou égale à 14cm (fig. 11.13).

25
barres chapeaux
> A

e
u
porte à faux
T chaînage

Fig. 11.13. - Coupe sur un plancher en dalle pleine, seules les barres principales sont représentées

Les trous ou trémies de petites dimensions nécessitent de simples renforts d'arma-


ture largement ancrés (fig. 11.14).

Pour les trémies importantes, nous retrouvons les mêmes principes appliqués aux plan-
chers à poutrelles préfabriquées. Notre souci est de couper le moins possible de barres
principales, en orientant la trémie de façon que son grand côté soit parallèle au sens
telle
principal porteur de la dalle qui, généralement, est le petit côté de celle-ci (fig. 11.15).

\A
longueur d'ancrage + A/2

1
.
z
¥• ? barres
de renfort
en 1 ° lit

A
TL
e*
7

barres
formant
longueur d'ancrage + A/2
chevêtre

'/,
A
Fig. 11.14. - Renfort d'armatures autour d'une trémie de petite dimension
(p. ex: passage d'un conduit de fumée) vue en plan

26
V2ZZZZZŒZZZZZZZZZZ&ZZZZZZZZZZZZEZZZZZZZ

[_ =généralement 1 mètre
longueur d'ancrage
des barres

barres
formant
chevêtre \
*
à, «£=
barres coupées zone à ferraillage zone à ferraillage
renforcé courant

/// s;;;,'///;//; ZZZZZ 7ZZZZZZZZZZZZ2 ZZZZZZZZ


\f
Fig. 11.15. - Trémie d'escalier dans un plancher à dalle pleine, vue en plan

Dispositions communes à tous les types de plancher

Chaînage
Il se trouve dans la zone d'appui du plancher sur le mur.

Ilest commun à tous les types de plancher et se place sur tous les murs porteurs de
façade ou de refend. Son rôle est de s'opposer, en particulier, aux variations dimen-
sionnelles du plancher (retrait, dilatation).

Vous trouverez les détails pratiques pour son exécution dans le tome II au
chapitre 2.

Poutre

La poutre constitue aussi un appui pour un plancher; elle repose elle-même sur des
poteaux.

Référez-vous à ce qui a été dit dans le chapitre précédent « Différentes concep-


tions» au paragraphe ossature.

Revoyez les assemblages poutre/poteau décrits dans le tome I, au chapitre 4.

Nous n'évoquerons ici que le cas particulier de l'appui d'une poutre sur une autre
poutre (fig. 11.16).

27
y

t ± 4 poutre secondaire

poutre principale

Fig. 11.16. - Appui d'une poutre sur une autre poutre vue en plan

La poutre portée peut s'appeler poutre secondaire; la poutre porteuse devient alors
la poutre principale.

La hauteur de cette dernière sera supérieure d'au moins 5 cm à celle de la poutre


secondaire afin d'en faciliter l'assemblage (fig. 11.17).

H cm > h cm + 5 cm h cm

itJEFT

Fig. 11.17. - Coupe AA

Dimensionnement simplifié

Vous trouverez dans le tableau ci-contre des indications qui vous permettront de
dimensionner, a priori, les structures courantes d'une construction simple recevant
des charges et surcharges courantes d'un bâtiment d'habitation:

28
<

CD *<D
> .tr

a; .£ E r* 8?88
tt lo cd" r***
00"

3
a
|3
'CD
*-
O
SC e S38 8^ r^
<*•- 10 cd cd r^~
O
O
fi
<a- ^ * -18
+ + +
CN CD »OLD
r- f- t- (M CN

P co

C/3

0) CO
+_ .3
03
C Cl

_çd -03 C
Ci
03
C
^ (5
cd
-C
g
«-
03
-C
Q, -5
D O
0)
U CJ
C O c c "O
co
03 CD 03
3
0- ^<T3 CL Cl co U

29
5 CM
-"? _j in

it

'5

CD

T3 CT3 — X
0) O

C
as § 25
O
co
C
22 J±? 5 CT3 0) 0) O
Q_ û. w U "D "D
03

30
LU
13 -^

to
<D
<u

=3 Z3
SI
£ (J 03 CU 0)
D </> C <D CL C
O O
1U H3 03
a CL
T3 T3

31
3. TOITURES TERRASSES

Rôles et fonctions

C'est un mode très ancien de couverture des bâtiments.


Le plancher haut du dernier niveau est le support de l'étanchéité.
Nous envisagerons ici le cas courant où ce support est réalisé en béton armé.

La toiture terrasse, qui nécessite un revêtement d'étanchéité continu, est à opposer


aux couvertures discontinues telles qu'ardoises ou tuiles reposant par l'intermé-
diaire d'un support incliné sur une charpente.

On dit qu'il s'agit de terrasse:


— à pente nulle, si la pente est inférieure à 1 %
— plate, pente est comprise entre 1 et 5
si la %
— rampante, si la pente est comprise entre 5 et 15 %
au delà de 15 %, on parle de toiture inclinée.

Les toitures terrasses peuvent être accessibles ou non.

Conception

S'agissant d'un ouvrage essentiel puisque destiné à mettre lebâtiment hors d'eau,
celui-ci doit retenir toute l'attention des constructeurs dès le stade de la conception
:

support, forme, revêtement, protection, etc.. doivent être étudiés conjointement.

On doit prendre en considération :

— l'usage de la terrasse (accessible ou non, existence de plantations, etc..)


— la déformabilité des ouvrages supports
— le site.

33
1

Le faible coût de l'étanchéité (de l'ordre de 2,5 %


du coût global) montre combien il

serait vain de chercher là des économies dont les conséquences pourraient s'avérer
désastreuses. En particulier nous ne saurions trop vous conseiller de faire exécuter
les travaux d'étanchéité par une entreprise spécialisée.

Éléments constitutifs d'une toiture terrasse

Ce sont: (fig. III. 1)

— Plancher support
— Forme de pente
— Isolant thermique et pare vapeur
— Revêtement d'étanchéité
— Protection
— Acrotères et ouvrages annexes

que nous allons examiner successivement.

protection du relevé

relevé

protection

acrotère étanchéité
isolation thermique
pare vapeur

forme de pente

élément porteur

mur porteur
en maçonnerie

Fig. |||.

Plancher support

Ilne s'agit pas d'un plancher courant; ce plancher est non seulement soumis aux
surcharges d'utilisation et climatiques (neige), mais également aux efforts dus aux
variations thermiques qui peuvent entraîner des fissurations importantes. Ainsi le

34
plancher terrasse qui peut avoir à supporter: forme de pente et protection lourde,
sera en général plus sollicité que les planchers courants.

Ildevra être étudié et réalisé afin que ses déformations propres soient compatibles
avec celles du revêtement d'étanchéité qu'il reçoit.

Forme de pente

Le but de forme de pente est de permettre l'évacuation des eaux pluviales qu'elle
la

doit diriger vers les descentes. La pente à créer, qui dépend du type d'étanchéité
employée, peut être réalisée par l'inclination du plancher ou en coulant le plancher
terrasse sur coffrage perdu (cas rare).

Plus souvent, la pente sera donnée par l'exécution d'une forme qui pourra être, par
rapport au plancher support, indépendante ou adhérente.

Forme indépendante (dalle flottante) (fig. III. 2)

Ce principe dit de la «dalle flottante)) consiste à réaliser un ou plusieurs, bacs en


béton armé de 5 cm d'épaisseur minimum avec costières de 250
de surface maxi- m 2

mum complètement désolidarisés du plancher support par l'interposition d'une cou-


che de glissement constituée en général par des panneaux isolants recouverts d'un
feutre bitumé pour éviter les entrées de laitance.

dalle flottante

élément porteur

panneaux

mur de façade

Fig. Il 1.2. - Principe de la dalle flottante

35
Cette couche de glissement doit être:
• imputrescible
• flexible

• peu déformable
• peu hydrophile
L'humidité apportée dans la couche de glissement doit pouvoir s'évacuer ce qui

exclut mise en place d'un pare vapeur sous les panneaux formant couche de glis-
la

sement, et nécessite de prévoir des perforations dans le plancher support destinées


à l'élimination de l'eau en excès.

Forme adhérente
Coulée directement sur le plancher support, adhérente afin de limiter et répartir la
due au retrait, elle peut alors être exécutée:
fissuration

soit en
• béton maigre (dosé à 200 kg/m 3 de CPA), les panneaux isolants reposeront alors
sur cette forme avec interposition d'un pare vapeur (cf fig. III. 1 et III. 3) c'est la solu-
tion la plus courante.

protection

étanchéité
isolation thermique
acrotère
préfabriqué pare vapeur

forme de pente
larmier
élément porteur

mur en maçonnerie

Fig. III. 3. - Plancher terrasse avec forme adhérente et acrotère préfabriqué

soit en
• béton léger mis en œuvre sans excès d'eau et réalisant également l'isolation. Seul
est admis sans restriction l'emploi d'un béton à base de granulats minéraux (pouz-

36
chape débris de brique

solutions à proscrire Fig. III. 4

zolane, ponce, argile expansée, etc..) les briques ou débris de briques sont à pros-
III. 4), les bétons à base d'autres matériaux (polystyrène etc.), les
crire (cf. fig.

bétons cellulaires sont à éviter. Compte tenu des performances exigées actuelle-
ment en raison du renchérissement de l'énergie, de tels systèmes conduisent à des
épaisseurs importantes; un autre inconvénient réside dans le fort retrait des bétons
légers risquant de provoquer de nombreux désordres.
Dans le premier cas (béton maigre), le retrait sera moins important.
Sur la forme, une chape dressée par talochage doit être exécutée pour recevoir le

complexe étanche.

37
Terrasse à pente nulle (cf fig. III. 5 a et b)

Cette solution intéressante évite la réalisation de la forme de pente, mais n'est auto
risée qu'en climat de plaine pour les terrasses inaccessibles ou les terrasses jardins

protection lourde
étanchéité
panneaux isolants

pare vapeur
élément porteur
sans pente

a) acrotère coulé en place

acrotère
préfabriqué
protection lourde

étanchéité
panneaux isolants

pare vapeur

élément porteur
sans pente

mur en
maçonnerie

b) acrotère préfabriqué

Fig. Il 1.5. - Plancher terrasse sans pente

38
Isolation thermique

Rôles

Elle répond à deux préoccupations essentielles:


1. Économiser l'énergie
2. Éviter les condensations
et éventuellement
3. Diminuer les sollicitations mécaniques sur les ouvrages.

• Qualités du matériau isolant

Le matériau isolant doit être :

• imputrescible
• non gélif
• le temps
stable dans
peu sensible aux variations de température, sans action mécanique ou
• chi-
mique sur le revêtement d'étanchéité.

• Position de l'isolant

Il s'agit d'une question importante et discutée.

Outre le cas où la forme de pente est elle-même réalisée en matériau isolant, l'isola-
tion est placée

soit:

a) entre le plancher support et la forme de pente (cas des dalles flottantes et des
formes fractionnées que nous venons d'examiner) -

soit,

b) entre la forme de pente et l'étanchéité.

Les éléments du gros œuvre y compris la forme de pente sont soustraits aux effets
thermiques, mais l'étanchéité subit alors davantage les chocs thermiques, une pro-
tection lourde est alors nécessaire pour les minimiser.

• Différents types d'isolants

Ceux-ci sont résumés dans le tableau ci-après:

39
C
CD porteur fortes
*->
*CD
ses Admis
•0) T3 compatibles
doivent
indépendante mécanique
(fi
CD dimen- CD <d inférieur acier

C de C Q. E
-3 nulle
D -CD
a
autre

collage,
aux

1 8
i/5
raison
terrasses
CD "g CD
+-•
C
lit
un
et posées élément

béton
bacs

<n
variations
sionnelles).
pente 'S
CD
5
~
par
adaptées

o chéité O -CD tr qu'en


isolant,
être
fixation
pentes,

>CD
C
(en sur
à -CD_C
C O
CL
C
sous
sur
en ou
avec

ai
£; w
1 cd
-1=
J3 ^ CD Qj
coc/)
•^ a r w qj CD

a8 .2 S3 CD .-G
(A (A
I O <-> CD CD
<A
CD
(A
CD

_§ >5
<.
CD
3 8
CD CD
t=

*-
c_>

CD

CD
u O) (A

3 CD
CD
<D £ •i2 O CD
.Q
c:

o 5
CD

C
CD
C/>
"g
CD

— ~W
'CD
CD
O
5

CD
^^
-q

S - * W
c
CL

s= ±i
c/>
CD CD

o
>—
CD

-CD

CD
(A
C/) c C (A
Q) 3 CD CD CD
O O O Q.
ç/> c/) rj
o
cl "> -S C c (A
t" o O o
tl) Q (A -Q -Q TJ
CD

C/5 co C
,ÇD ÇD
'2?
< w Dû h1 (5

ÔO
1
<D
_ 2
2 5
o
3o

CD
a C
c CD a
-a -C
> -CD CD ±r CL

- i_ œ
>
13
11 -a
c
C O
CL CL ^ CL E
V
CD

S£ jieinnao sanbijseid .g

40
por-

ou accessibles
asphalte
accessibles

éléments
accessible
%
asphalte
pentes

supports
éléments
pentes
nulles
5
multicouches,

avec

multicouches

accessibles,

non. non, jusqu'à


tous porteurs Terrasses non,
terrasses
terrasses
Toutes pentes
Toiture
toutes
sous Tous teurs
tous
ou et ou ou ou et

pente
pente

ou ou

dalle de dalle de

flottante
flottante

forme
sous forme
sous

qu'en
'03
être
'-6
lit,

- E peut
l'humidité

seul
sensible

employé
~~
03
en 'CD ne un à

c c à c
isolant
03 03 d'eau.
03
> >
O O O
E E Impénétrable
E
bon
c c vapeur

c
CD CD CD
O O Très O
_çn _en
J/3 la

D en
CD en
O CD
JD
"5 O E
O CD
en
_cn
03 O

X
D
CD y Z
-03 « CL
>
y
C
II r
o,

r. en £ "C

Ci -= a
V 03 q, o.
S E C 3 C3
— C kl
il lu a

41
Pare vapeur
Afin de protéger l'isolant de la vapeur d'eau susceptible de venir se condenser
sur la face intérieure de l'isolant, qui risque de s'imbiber d'eau et de perdre de ses
qualités, il est nécessaire de disposer un pare vapeur côté chaud.
Ce sera généralement un feutre 36 S collé avec un enduit d'application à chaud sur
le support de l'isolant (dalle béton ou forme de pente) qui aura lui-même reçu un
enduit d'imprégnation à froid.
Dans le cas de dalle flottante, on ne doit pas placer de pare vapeur sous les panneaux
isolants, ce pare vapeur ne permettrait pas l'élimination de l'eau emmagasinée lors du
coulage de l'ouvrage supérieur.

Revêtement d'étanchéité
Matériaux de base
Ce sont :

Bitume : ils se trouvent sous forme naturelle ou peuvent être obtenus par distillation
du pétrole.
Asphalte: roche sédimentaire, calcaire imprégnée de bitume, pouvant être fabri-
quée artificiellement par mélange de sable, goudron, filler et bitume.
Chape souple de bitume armé: feuille d'étanchéité armée réalisée en usine par enro-
bage d'une toile de jute ou d'un tissu de verre d'une masse bitumeuse, pouvant
recevoir une autoprotection par feuille d'Aluminium ou granulat minéral.
Feutre bitumé: feutre réalisé avec un support constituant l'armature (laine, coton,
jute, etc..) imprégné de brai de pétrole ou de goudron.
Brai: produit de distillation du pétrole.

Procédés courants

Ils sont de deux types:


l'étanchéité Asphalte
l'étanchéité multicouche

— l'étanchéité Asphalte :

Elle se réalise en deux couches:


— une couche de 5 mm d'asphalte coulé mise en place à l'état de fusion sur
papier Kraft,
— une couche superficielle (protection) de 15 mm d'asphalte coulé appliqué à
l'état de fusion.

Le poids au m 2
est de 45 kg environ.
La couche superficielle peut être ramenée à 12 mm, mais nécessitera alors une pro-
tection lourde.

42
En tous cas l'étanchéité asphalte ne doit pas être employée pour des terrasses dont
lapente excède 3 %.

— l'étanchéité multicouches:

Elle comprend plusieurs feuilles d'étanchéité de même nature collées entre elles par
des enduits identiques.

Ces feuilles peuvent être du type: feutre bitumé, bitume armé, etc..

Procédés non traditionnels


De nouveaux types de revêtement d'étanchéité sont récemment apparus : on
peut citer :

• les revêtements élastomères bicouches (bitumes élastomères) qui possèdent


des propriétés remarquables de résistance à la fissuration et aux rayonnements
U.V.,
• revêtements monocouches de résistances satisfaisantes, mais dont la mise
les
en œuvre nécessite une main-d'œuvre spécialisée.
Vous trouverez auprès des fabricants de ces produits les documentations détail-
lées sur leur utilisation.

Relevés
Quel que soit le type de revêtement l'étanchéité doit être relevée en périphérie et sur
les ouvrages saillants (reliefs) comme représenté sur les figures III. 6 a, b et c.

protection
étanchéité

isolation thermique

pare vapeur

âçcpgS? <• forme de pente

Fig. III. 6. - Relevés

a) Terrasses non accessibles

43
bandeau en
béton armé

protection

étanchéité

isolation thermique
pare-vapeur

forme de pente

h > 1 cas général


f pente nulle
h > 15 4
b) Terrasses accessibles L ou terrasses jardins

terre végétale

couche drainante

étanchéité

isolation thermique

Fig. III. 6.

Relevés c) Terrasses jardins

44
Pose
Le revêtement peut être :

— adhérent au support
— indépendant du support (faibles pentes)
— semi indépendant (collé sur 20 % de la surface du support).
Le système indépendant est bien entendu celui qui permet la meilleure adaptation,
mais ne peut être employé que pour de faibles pentes.
il

Il existe trois systèmes de pose: (cf fig. III. 7)

— Pose à lits successifs


— Pose à lits croisés
— Pose à lits décalés.

pente pente pente

couche N (nb de couches)


d'imprégnation

pose à lits pose à lits pose à lits


successifs croisés décalés

Fig. Il 1.7. - Systèmes de pose

Conditions de mise en œuvre

La pose ne doit se faire que sur des supports propres et secs et en aucune façon si la

température est inférieure à + 2°C.

Suivant la saison le béton devra avoir de 8 jours (l'été) à 3 semaines d'hiver) d'âge.

45
Protection

Son but est double :

Mettre le revêtement d'étanchéité à l'abri

— des agents atmosphériques et des effets des variations de température


— des dommages causés par les circulations.

Il existe deux types de protection :

• la protection lourde (meuble ou dure)


• \' autoprotection

La protection lourde peut être


meuble: ex. : 4 cm de gravillons 5/25 roulés sur 2 cm de sable
ou
dure : ex. :

— dalles en pierres ou en B A préfabriqué de 0,50 x G, 50 max. (d'épaisseur


4 cm) posées sur sable (2cm) ou sur gravillons roulés (4 cm)
— revêtement de sol scellé sur forme de 4 cm environ d'épaisseur coulé sur
2 cm de sable.
Ces protections doivent être désolidarisées du revêtement d'étanchéité (couche
de sable de 2 cm et papier Kraft par exemple) et fractionnées comme indiqué sur
la figure 111.8.

— dalles posées sur plots (cf fig. III. 9).

Le tableau ci-dessous indique le type de protection à utiliser suivant la pente et le

revêtement d'étanchéité.

Revêtement

Multicouches Asphalte

/ terrasses inaccessibles Protection lourde Protection inutile


meuble (sauf type B)
< 5 % S

C \ terrasses accessibles Protection lourde dure



> 5 % Autoprotection Interdit pour les

pentes > 3 %

46
V7ZZ77Z77Z77Z77ZZZZZ7ZZZZZ77Z7ZZ7ZZ7Z^
4 3m Je ^ 3m
4L6m Sable 2 cm

E > cm garni de produit plastique ou élastomère


2
cm joint sec
{>! cm joint garni de mortier de ciment, mortier ou produit plastique ou élastomère

Fig. Il 1.8. - Protection en dur

© © © © ©
© ouvrage porteur (4)chape en béton ou mortier de ciment
ou asphalte gravillonné (2 papiers kraft à la place du sable)
©étanchéité ©plots

(5) sable 0,02 m au minimum ©dalles

Fig. III. 9. - Dallage posé sur plots


Cas des terrasses jardins (fig. 111.10)

En raison des plantations qu'elles reçoivent, il faut disposer sur l'étanchéité:


— une protection particulière (chape en mortier ou asphalte) pour résister à la

pénétration des racines


— une couche drainante de cailloux de 10 cm d'épaisseur
— un feutre jardin pour éviter le colmatage de la couche drainante.

dalle perforée amovible ou grille

1 5'cm briques ajourées

terre végétale

feutre jardin
cailloux - couche drainante
galerie garde -grève avec couvercle

VïïmrnTmmim^

forme de pente

entrée d'eau

Fig. 111.10. - Terrasses jardins

Acrotère

C'est une sorte de muret à la périphérie du bâtiment sur lequel l'étanchéité est rele-
vée pour éviter les infiltrations (fig. III. 1, III. 3 et III. 5 a et b).

Dans mesure du possible cet ouvrage doit être de faibles dimensions pour éviter
la

les fissurations dues aux chocs thermiques et au retrait. Pour cette raison les acrotè-
res hauts (H. > 30 cm), les corniches, linteaux volumineux sont à éviter (fig. 111.11).

Si ceux-ci sont indispensables (garde corps par exemple) ils devront être désolidari-
sés du plancher porteur ou isolés thermiquement.

Le couronnement de l'acrotère est généralement pente vers l'intérieur pour éviter le

ruissellement de pluie sur la façade.

Les acrotères doivent être particulièrement soignés car une fissuration permettrait à
l'eau de pluie de pénétrer sous l'étanchéité (fig. 111.12).

48
acrotère

pluie 4

bandeau

Fig. 11 Conception à proscrire Fig. 12

Ils doivent de ce fait être recoupés tous les 4 à 6 m par des joints qu'il faut soi-
gneusement traiter (voir figure 111.13).

Forme de pente et plancher support peuvent exercer des efforts de poussée sur
l'acrotère, dans le cas où ceux-ci se trouvent situés au-dessus de l'isolant ther-
mique (cf. fig. 111.14) et être ainsi à l'origine de fissuration et de pénétration d'eau.

Fig. 111.13

49
Pour ces raisons les acrotères sont souvent préfabriqués. Dans tous les cas (cons-
truits sur place ou préfabriqués) leur longueur entre joints ne doit pas dépasser 6 m
maximum.
protection

^ poussée

désaffleurement

plancher support
Fig. III. 14a

protection

.acrotère en maçonnerie

forme de
OOA//JOA o^ÛO
~$^é&K%
fc. /•

dalle ^ /

B.A. /

mur en maçonnerie

isolant
Fig. 111.14b

Cette disposition (isolant sous la dalle de terrasse) est à proscrire.

Les joints doivent être pontés sous l'étanchéité et sur la partie en façade, le calfeu
trement doit être effectué avec un couvre joint métallique ou par un matériau élasto
plastique.

50
Évacuation des eaux pluviales
Les conduits d'évacuation doivent avoir une section suffisante tels que:
des conduits en cm 2 = S surface de la terrasse en m 2
s: section totale .

L'entrée d'eau est composée de deux parties:

la platine et le moignon
réalisés en plomb ou en cuivre.

La platine doit être insérée dans le revêtement d'étanchéité (cf. fig. 111.15).

Points particuliers
Les schémas ci-après illustrent les dispositions constructives pour:
pénétrations (fig. 111.16 a et b)
seuils (fig. 111.17)
et raccordement sur existant (fig. 111.18).

Celles-ci sont à respecter, car bien des désordres proviennent de la mauvaise exécu
tion de ses détails.

protection grille galerie garde grève

^p^ùsm û û û
w\\\u\mmiu
o
jsbs étanchéité
isolant thermique

12 cr

H
10 cm moignon

platine
.platine
galerie garde grève

Pb de 2,5 mm
ou Cu de 6/1 e mm
moignon

Fig. 111.15. — Entrée d'eau

51
plomb produit plastique étanchéité

protection

> 1 5cm
I I

support

A _t£_
Fig. 111.16a. — Pénétrations

collier

manchette en plomb

manchon en
plomb
protection
platine prise
dans
l'étanchéité

étanchéité

tuyaux PVC fourreau


ou amiante ciment métallique

Fig. 111.16b. — Pénétrations

52
t£Z\
appuie de baie
préfabriqué

protection

climat normal
h & 10 cas général
h e* 1 5 terrasses à pente nulle

climat de montagne
h s* 20

Fig. 111.17 - Seuil

bandeau en BA

Fig. 111.18 — Raccord d'étanchéité sur construction existante

53
sonn

bande de solin

bande de recouvrement

étanchéité

- Raccord d'étanchéité sur


construction existante

Conclusion
N'oubliez pas que le revêtement d'étanchéité doit être conçu en même temps que
son support et que la meilleure étanchéité pourra finalement fuir si son support est
défaillant.
Avant l'exécution, un plan de la toiture terrasse doit être établi et comporter:
les indications des pentes,
les descentes d'eaux (EP)
les souches, sorties de ventilation et trémies diverses
les joints de fractionnement
etc.
Ne réalisez les travaux d'étanchéité que lorsque le plancher support a pris la majeure
partie de son retrait et que l'eau en excès s'est évaporée.

Afin de vérifier l'efficacité et la qualité du revêtement, effectuez une mise en eau de


la terrasse avant la pose de la protection (dans le cas de multicouches).

Enfin vous devez savoir qu'une terrasse doit être entretenue :

Toute amorce de végétation doit être supprimée (sauf bien entendu dans le cas des
terrasses jardins), les racines pouvant perforer l'étanchéité.

Les feuilles mortes susceptibles de boucher les descentes doivent être balayées.

Chéneaux et descentes doivent être nettoyés.

Un bon entretien peut augmenter beaucoup la durée de l'étanchéité.


Une visite annuelle s'impose au minimum.

54
4. MURS ET CLOISONS

Rôles et fonctions:

Dans une construction les murs peuvent jouer deux rôles essentiels:
— un rôle de transfert de charges si ces murs sont porteurs
— un rôle de protection aux intempéries (froid, chaleur, pluies, vent...) et aux
bruits.

• Mur de façade
Il a toujours un rôle de protection; il est souvent porteur.
• Mur de refend
Outre sa fonction porteuse, il joue un rôle de protection aux bruits de voisinage.

Murs porteurs

Maçonnerie porteuse

Elle est réalisée à partir :

— de parpaings de ciment
— de pierres naturelles ou reconstituées
— de briques
— de maçonneries composites à isolation intégrée.

Ces matériaux vous ont été présentés dans le tome 1 au chapitre 1.

Mise en œuvre
Ceux-ci sont conçus dans le souci de présenter aux constructeurs un système
modulaire blocs courants et blocs particuliers constituent les éléments d'un jeu
;

de construction et l'utilisateur doit se plier aux règles de ce jeu. C'est ainsi que

55
le trou que constitue une fenêtre dans une façade, doit trouver tout naturelle-
ment sa place par un agencement judicieux des différents modules. Le travail
est facilité par le dessin de l'appareillage de la maçonnerie ; en outre, celui-ci faci-
commande quantitative de chacun des modules. Le calepinage fera évi-
lite la

demment référence aux dimensions nominales des éléments (fig. IV. 1, IV. 2).

exemple de bloc en béton


pour chainage horizontal

b) Blocs spéciaux en béton


Fig. IV.1

56
On distingue en effet les dimensions de fabrication qui sont les dimensions réel-
les des produits et les dimensions nominales ou de coordination modulaire qui
diffèrent des précédents de l'épaisseur des joints et des enduits.

entre axe
50 cm 0,6 cm
-# *K-

entre axe
20 cm
3 1 cm

épaisseur de l'enduit 2,5 cm


Fig. IV. 2. - Calepinage d'un mur en parpaings creux courants

Exemple :

C'est ainsi que les blocs aux dimensions nominales 20 x 20 x 50 sont commer-
cialisés aux dimensions réelles suivantes :

épaisseur = 20 cm
hauteur 20 - 1 = 1 9 cm

longueur 50 - 6
= 49,4 cm
On tient donc compte de l'épaisseur des joints. La tolérance de fabrication est
de ± 0,50 cm.
Le système modulaire implique l'utilisation de plusieurs types de blocs, la figure
IV. présente la gamme proposée pour la mise en œuvre du classique parpaing
1

creux en béton. Cette gamme doit être la plus restreinte possible, les fabricants
s'y emploient de plus en plus, sachant que le stockage sur le chantier s'en trouve
simplifié.

Murs de façade

Leur épaisseur

Le mur de façade doit être réalisé avec des modules, pleins ou creux, dont l'épais-
seur ne doit pas être inférieure à 20 cm. Le complément d'isolant thermique peut se
placer soit à l'intérieur soit à l'extérieur de la construction. L'épaisseur totale du mur
est, en définitive, d'environ 30 cm (fig. IV. 3).

Les trumeaux

Ce sont les parties pleines du mur entre ouvertures qui sont les zones de passage
des charges. Ils sont souvent très sollicités et méritent donc toute votre attention.

57
Leur largeur doit être telle qu'au moins un lit sur deux comporte deux modules
entiers.
C'est ainsi qu'avec une brique creuse de 20 x 20 x 40 la largeur du trumeau sera
égale à deux fois 40 cm soit 80 cm (fig. IV. 4).
Si cette condition n'est pas remplie, n'hésitez pas à réaliser cet ouvrage en béton
armé. Le trumeau devient un poteau en béton armé prenant son assise sur le mur en
béton du sous-sol (fig. IV. 5).

variable

variable
20 20
côté intérieur côté intérieur

Fig. IV. 3. - Coupe sur un mur avec isolation intérieure ou extérieure

2 modules complets

Fig. IV.4

jE trace du chaînage

poteau béton armé

Fig. IV. 5

Murs de refend
Ils sont généralement réalisés à partir d'un parpaing plein à granulats lourds de
15 cm d'épaisseur.
Ils reçoivent la plupart du temps un enduit plâtre de 1,5 cm d'épaisseur. Les charges

58
appliquées sont généralement centrées; elles sont pratiquement deux fois plus
importantes que celles des façades.
Soignez donc particulièrement les trumeaux, dont la largeur, comme pour les faça-
des, ne devra pas être inférieure à 80 cm.
Si cette condition n'est pas remplie, créez de même un poteau en béton armé
qui pourra, soit s'appuyer sur un mur inférieur en maçonnerie, soit être prolongé
jusqu'à une fondation.
,
plaque polystyrène
par exemple

maçonnerie

revêtement complexe
isolant thermique + plâtre

vide sanitaire ou cave

*^fr /.&*?.

/~A'/«ï;/~t/

a
,3, 15 15
#

dallage sur
terre plein

Fig. IV. 6

Lorsque le refend sert de séparation entre deux logements, son traitement est plus
compliqué car doit assurer l'isolation phonique et thermique éventuellement.
il

Si cette séparation se fait par un mur pignon, il est alors facile de réaliser un mur
double (fig. IV. 6). Cette solution n'est pas toujours possible, en particulier dans les
constructions imbriquées, réalisez alors un mur unique en béton ou en parpaings
pleins (fig. IV. 7).

59
mur béton

complexe isolant

E -=# 1 5 cm Fig. IV. 7

Liaisons avec les ouvrages de béton armé


• Liaison mur de façade, plancher béton armé: chaînage horizontal

Les dispositions sont illustrées sur la figure IV. 8.

*- .Plancher dalle B A.
Maçonnerie
moins épaisse Chaînage
devant le
chaînage >2/3 E

Assise maçonnerie

Fig. IV. 8 _t *~
Ê

On place généralement devant le plancher une maçonnerie moins épaisse en élé-


ments creux, ce qui réduit légèrement le pont thermique qui existe au droit du plan-
cher béton armé lorsque l'isolant est placé sur la face interne du mur. En outre cette
disposition assure à l'enduit de façade un support de même nature. C'est dans la
zone d'appui du plancher sur le mur que se situe le chaînage dont le rôle est de
s'opposer aux efforts horizontaux (dilatation, retrait, vent...) qui sollicitent la struc-
ture àchacun de ses niveaux. faut assurer
Il la continuité des armatures du chaî-
nage, en particulier dans les angles, référez-vous au tome 2, chapitre «Caves et
sous-sols».

• Liaison refend, plancher béton armé : chaînage horizontal : le schéma est plus
simple, il est illustré ci-après (fig. IV. 9).

• Chaînages verticaux: outre les chaînages horizontaux il faut lier les planchers
entre eux par des chaînages verticaux placés dans toutes les intersections de murs
formant angles saillants, angles rentrants et jonction des refends avec les murs de

60
façade. Les panneaux de murs délimités par ces chaînages doivent être de longueur
relativement limitée, la limite supérieure de 8 m à 10 m
semble satisfaisante, on déli-
mite de la sorte des surfaces de l'ordre de 30 m 2
.

Les chaînages seront coulés dans des blocs spéciaux prévus à cet usage et compor-
tentdeux aciers à haute adhérence de 10 mm
de diamètre ancrés à leurs extrémités
dans les chaînages horizontaux (fig. IV. 10).

Dalle béton armé

Chaînage

Fig. IV. 9

Fig. 10. - Maçonnerie en brique G.

Blocs spéciaux pour réalisation d'un


chaînage vertical

Nous donnons à titre d'exemple une disposition vue en plan d'un bâtiment avec
indication de la position des chaînages verticaux (fig. IV. 11).

• Repos des poutres porteuses: le repos des poutres de ia structure du plancher


arrivant orthogonalement au mur porteur peut amener des contraintes concentrées
inadmissibles dans la maçonnerie.

61
«

L'appui de la poutre sur le mur doit se faire par l'intermédiaire d'un sommier intégré
dans la hauteur de la poutre à son extrémité.

La longueur minimale de cette semelle ou sommier est indiquée sur la figure IV. 12. Il

est commode de l'intégrer dans le calepinage de la maçonnerie.

12,00 5.00
-*«

1
i
— >

8.00 8,00

L 6,00
r 9, 00

> o

8,00

Fig. IV. 11 Fig. IV. 12

• La liaison refend/mur de façade est moins aisée lorsqu'il faut y placer un chaî-
nage vertical (fig. IV. 14).

Aussi, dans la plupart des cas, on se contente de faire pénétrer de quelques centi-
mètres le le mur de façade sur une épaisseur d'alvéole;
refend dans faut donc cas- il

ser la du bloc façade. On voit tout l'intérêt qu'il y a à adopter des parpaings
paroi
présentant au moins deux alvéoles dans le sens de leur épaisseur (fig. IV. 13),
à moins d'utiliser un composant à alvéoles remplies de béton (fig. IV. 15).

chaînage au droit du plancher

environ 5 cm
# Trace des
chaînages
horizontaux
au droit de
l'appui du
plancher

façade

Fig. IV. 13. - Cas particulier d'une façade en blocs

62
bloc d* 15

6
bloc de 12

k ~9
20

i
e — ^
A
faç ade

bloc de 5
1" lit
coupe horizontale
jonction refend
sur façade

chaînage

Sm
2« lit

coupe horizontale
Fig. IV. 14.

polystyrène

' -
—i . • i . > 1
T I < .,' i '_^J i > r i i »• y* - 1
. 1
4

alvéoles à
remplir avec
du béton

Fig. IV. 15. — Harpage du refend


(documentation Blocs BABI)
pose à sec avec remplissage des alvéoles en béton

63
• Appui des linteaux sur la maçonnerie: la longueur minimale d'appui doit être de
20 cm (fig. IV. 16).

> 20 cm
«-H-

Fig. IV. 16

• Stabilité des pignons

Les pignons sont stabilisés par le plancher des combles et par la charpente qui vien-
nent s'appuyer sur eux, une fois leur montage terminé. Mais en cours de construc-
tion, ils sont tout à fait instables puisque isolés, donc très sensibles aux rafales de
vent.

Vous aurez soin de les réaliser avec une maçonnerie d'au moins 20 cm d'épaisseur
brute sans oublier d'y incorporer tous vos chaînages. Le harpage avec la façade est
indispensable, le montage de l'ensemble façades et pignons se faisant parallèle-
ment (fig. IV. 17).

Vous compléterez ces dispositions par la mise en place d'étais de stabilisation cons-
titués à partir de bastaings et d'étais métalliques et maintenus en place par des ser-
res joints et des chevillettes (fig. IV. 18).

Murs en béton armé


Ces murs sont aussi appelés voile béton armé ou murs en béton blanche. Ils sont
exécutés en béton armé vibré (béton n° 3 du tableau composition des bétons
tome 1 chapitre 4) à l'aide de coffrage dont vous trouverez quelques modèles
au tome 1 chapitre 4.

64
chaînage
incliné

âges horizontaux

chaînage
vertical

Fig. IV. 17. — Emplacement schématique des chaînages dans un pignon

serre-joint ou
chevillette

serre-joint

étai métallique

fers doux en
attente pour
attacher le
bastaing

Fig. IV. 18

65
Murs de façade
Le béton permet une grande liberté quant à la forme et à l'emplacement des perce-
ments. Toutefois le cheminement des charges dans les zones pleines doit se faire
autant que possible sans a-coup (fig. IV. 19).

Fig. IV. 19

Épaisseur et ferraillage

L'épaisseur minimale d'unmur de façade en béton est de 15 cm ; il doitcomporter


sur sa face externe une armature en treillis soudé (fils de 4,5 mm et maille de
150 mm dans les deux directions.)
armatures TS

revêtement
étanche

extérieur
isolant

1 5 cm
Fig. IV. 20. — Coupe sur
mur en béton banché variable

Nous vous conseillons de protéger sa face externe par un revêtement plastique


étanche (voir paragraphe enduit).
Outre cette armature en treillis soudé, il ne faut pas oublier de mettre en place :

• les chaînages horizontaux au droit des planchers


• les attentes au niveau des planchers
• les renforts autour des ouvertures.

A noter également que le mur situé sous une toiture terrasse a ses armatures renfor-
cées (fig. IV. 21).

66

attente 6T6 pm chaînage 2 T 1

plancher

étage courant
voile avec
fenêtre

attente 6T6 pm u
plancher

a) Mur courant
chaînage 2 T 1 2

plancher terrasse
0,50
"* t
4^ I 2 T 10
2 T 10 étage sous
I 2 T 8 toiture terrasse
2 T 10 voile avec porte

2 T 8 2 T 8

.attente

t 6 T 6 pm

•chaînage 2 T 1

b) Mur sous toiture terrasse

Fig. IV. 21 . Murs de façade. - Remarque: il faut prévoir une armature en treillis soudé qui n'est pas
représentée sur ces croquis
Murs de refend
Ces murs sont toujours porteurs; il est bien évident qu'ils sont superposés d'un
étage à l'autre. Il est judicieux de dessiner une élévation de ces différents murs sur
toute leur hauteur pour apprécier d'un coup d'oeil la disposition des ouvertures qui
doit permettre un cheminement aisé des efforts .

Épaisseur
Elle est couramment de 16 cm. Si toutefois le mur sert également de limite entre

deux logements, cette épaisseur sera portée à 18 cm pour limiter la transmission des
bruits d'ambiance.
Ferraillage

On retrouve les mêmes principes que précédemment: chaînages horizontaux,

67
attentes au droit des planchers, renforts autour des ouvertures, renforts du mur
sous toiture terrasse, à l'exclusion des armatures en treillis soudé réservées pour les
façades (fig. IV. 22).
La fonction étanchéité et isolation thermique des murs porteurs ne diffère pas
de celle des murs non porteurs exposée ci-dessous.
chaînage 2 T 1 4
plancher
terrasse

2 T 10

2 T 10 p
attentes 6 T 6 pm

trou chaînage 2 T 1
I

Fig. IV. 22. - Étage sous toiture terrasse mur de refend voile interrompu sur toute hauteur de l'étage

Murs non porteurs


Étanchéité et isolation thermique
Qu'il soit porteur ou de remplissage (dans une ossature), le mur de façade doit
présenter une certaine résistance à la pénétration de l'eau de pluie.

Il s'agit aussi d'assurer le bon fonctionnement de l'isolation thermique qui, si elle

vient à se charger d'humidité, perd toute efficacité.

a) Étanchéité
L'expérience prouve que la pénétration de l'eau de pluie à travers un mur de façade
dépend :

— du site de la construction
— de la hauteur de la paroi
— de la présence ou de l'absence d'une protection contre le vent.

On distingue quatre situations type :

— l'intérieur des grandes villes


— l'intérieur des petites villes ou la périphérie des grandes villes
— la rase campagne
— le bord de mer.

Une façade est dite « abritée » si sa hauteur est inférieure à 28 m et si elle est, soit
opposée à la direction des vents dominants, soit protégée par un relief ou une autre
construction. Elle sera dite « non abritée » dans le cas contraire. La figure IV. 23

68
en donne un exemple sur cette figure, H et H' désignent les hauteurs au-dessus
;

du sol à prendre en compte pour deux logements situés au même niveau de deux
immeubles identiques dont l'un est situé à proximité d'une dénivellation et l'autre,
au contraire, en est éloigné d'une distance supérieure à deux fois la dénivellation.

Π^
"i
Hauteur d<i.
z

dénivellation
tK>n /

t / T
d<2Z
d'>2Z
Fig. IV. 23

Les murs sont, pour leur part, classés en quatre types:

Type I sans revêtement étanche


sans coupure de capillarité

Type II sans revêtement étanche l'eau


par isolant non hydrophile pénètre
avec coupure de capillarité
• s par lame d'air partiellement
le mur

Type III sans revêtement étanche


avec coupure de capillarité par lame d'air avec collecte
et exutoire

l'eau ne
Type IV avec revêtement étanche pénètre pas
le mur

permettant leur choix en fonction des conditions d'exposition (site, climat...) de


la paroi aux intempéries. Mais pratiquement, pour se conformer à la réglementa-

tion, l'épaisseur totale du mur, y compris son isolation, ne doit pas être inférieure
à 20 cm.
b) Isolation thermique
Une maçonnerie courante de mur de façade n'assure pas une isolation thermique
convenable; faut y adjoindre un complément.
il

69
La solution classique est de placer ce complément isolant à l'intérieur de la cons-
truction.

On s'aperçoit que la tranche de plancher n'est pas isolée ou mal isolée; il en résulte
une fuite de calories appelée «pont thermique».
Si l'isolant est placé à l'extérieur, on supprime ce pont thermique; l'économie de
calories peut être estimée à environ 10 %, en résulte également une atténuation
il

des condensations qui se manifestent souvent au voisinage d'un pont thermique.

Mise en œuvre

a) Isolation placée à l'intérieur

Nous donnons adopter pour les maçonneries courantes. Vous


les dispositions à

remarquerez, en que dans certains cas, est recommandé de prévoir un


particulier, il

vide d'air entre l'isolant et la maçonnerie; ce vide peut éventuellement communi-


quer avec l'extérieur par un exutoire. Conformez-vous à ces principes.

Nous précisons les domaines d'utilisation en fonction du site et le type de mur en


référence au tableau précédent.

Exemple de mur de type I (fig. IV. 24)

isolation thermique

doublage

o\

34 cm

Fig. IV. 24. — Exemple de mur type I

Mur en briques pleines ou perforées laissées apparentes épaisseur 34 cm.


jointoiement en montant
isolant hydrophile avec cloison de doublage en briquettes ou carreaux de plâtre,
utilisable dans les zones abritées, en particulier, des vents violents de pluie.

70
Exemple de mur de type II

1) mur en briques pleines ou perforées laissées apparentes

épaisseur 22 cm
jointoiement fait après coup
isolant non hydrophile et plaques de parement intérieur (fig. IV. 25 a).

2) mur en briques creuses en parpaings creux


épaisseur minimale du bloc 20 cm
enduit extérieur traditionnel
isolant non hydrophile et plaques de parement intérieur (fig. IV. 25 b).

3) mur comme précédemment en briques pleines ou perforées ou blocs creux de


20 cm
vide d'air de 3 cm
cloison sèche isolante vissée sur plots imputrescibles
disposition recommandée en front de mer (fig. IV. 25 c).

Variante pour les deux cas:


isolant non hydrophile avec cloison de doublage en briquettes ou carreau de plâ-
tre comme dans l'exemple du mur du type I

utilisable en toutes zones sauf en front de mer.

isolant non hydrophile

œ&mm isolant non hydrophile

a)

22 cm .

* t

H S
2 20

^o ô:^oùoq:
d °o &'&
r
'

a o <?<=>

+^4 c) Fig. IV. 2 5. - Exemple de mur type II

71
Exemple de mur de type III

Mur en blocs de parpaings apparents type multiroc ou mur en pierre de 20 cm


d'épaisseur
vide d'air de 3 cm
cloison sèche isolante vissée sur plots imputrescibles
exutoire par tube plastique, par exemple, dont le rôle est l'évacuation vers l'exté-
rieurdes eaux d'infiltrations éventuelles (espacement 2 m environ)
défoncé de 3 cm dans la dalle pour recevoir le premier rang de la maçonnerie
utilisable en toutes zones (fig. IV. 26).

Variante: pour ces deux derniers exemples, on peut remplacer la cloison sèche par
un panneau rigide d'isolant non hydrophile comportant une cloison de doublage.

3 cm vide d'air

revêtement
étanche &*:&.
S cm
3
exutoire
>C iSmt

4 —
> 20 cm
l-
"^20^

Fig. IV. 26. - Mur type III Fig. IV. 27. - Mur type IV

Exemple de mur de type IV

Mur en briques pleines ou briques creuses ou parpaings creux revêtement extérieur


par enduit plastique étanche
isolant non hydrophile avec plaques de parement ou doublage briquettes, car-
reaux de plâtre...

utilisable en toutes zones (fig. IV. 27).

Il reste à résoudre le problème du pont thermique dû au plancher qui présentement

n'a pas trouvé de solution satisfaisante.

72
b) Isolation placée à l'extérieur

Plusieurs techniques sont utilisées qui s'apparentent aux techniques de couverture,


d'habillage ou d'étanchéité.

Technique de couverture : (voir fig. IV. 33)

C'est bardage utilisé depuis de nombreuses années en montagne et qui donne


le

satisfaction notons toutefois que la présence de l'ossature d'appui du bardage crée


;

des ponts thermiques; ceux-ci sont peu importants s'il s'agit d'une ossature bois.
Cette disposition permet de classer ce mur dans le type IV.

Le revêtement extérieur peut être constitué d'ardoises, de tuiles en bois, de plaques


d'amiante ciment... l'ensemble est posé sur liteaux, ou bien c'est un lambris en bois
directement cloué sur un support constitué d'un chevron ou d'un bastaing.

L'épaisseur de ce support sera supérieure à celle de l'isolant pour réserver devant


celui-ciune lame d'air ventilée de 2 à 3 cm. L'isolant est fixé sur la maçonnerie par
collage ou mécaniquement. doit être non hydrophile, c'est-à-dire insensible à
Il

l'humidité. A cette fin on utilise des matériaux à base de polystyrène expansé


type Styropor (isolants expansés à cellules fermées) ou de laine minérale en pan-
neaux rigides.
Renseignez-vous auprès des fabricants qui vous donneront, en particulier, la nature
de la colle à utiliser et sa mise en œuvre ou le nombre de fixations mécaniques à pré-
voir.

Habillage par pierre naturelle (fig. IV. 28, IV. 29, IV. 30)

Les principes précédents subsistent avec la lame d'air ventilée, le procédé diffère
par le mode de fixation des plaques de pierre.

Nous décrivons plus en détail les caractéristiques du procédé allemand. La fixation


des pierres se fait par des attaches en acier inoxydable. L'isolant est traversé par
celles-ci ce qui donne naissance à des ponts thermiques; on réduit donc le plus pos-
sible le nombre d'attaches. Elles sont limitées à quatre pour une plaque dont la sur-
face peut aller jusqu'à 1 m 2 est recommandé d'utiliser des plaques
. Il

— de 30 mm d'épaisseur pour les pierres dures


— de 40 à 50 mm d'épaisseur pour les pierres tendres.

Adressez-vous à un spécialiste qui vous proposera un type d'attache calculé en


fonction de votre choix de pierre (nature, épaisseur, surface, poids).

73
A A . A A A A
-I r~ H h f-F

A A A A A A A A
-I h

A A A A

'A
A A A A A A
^ h- 4 4-
i

b -l

i ^ a£

Façade principale Façade latérale

///// Partie de plaque supportée par une attache

Fig. IV. 28. - A. Attache porteuse dans le chant horizontal; B. Attache porteuse dans le chant vertical;

C. Attache filetée

Plaque supérieure

Fixation de l'isolant

Isolant

Attache porteuse

Ergot scellé

Espace disponible
(dilatation)

Ergot manchonné

Lame d'air

Plaque inférieure

Fig. IV. 29. - Montage à un ergot scellé et un ergot coulissant: attache porteuse pour la plaque
supérieure, et de retenue pour la plaque inférieure
Plaque A

Mortier-

Ergot scellé.

Largeur du joint

Espace disponible •
(dilatation) à-.

Ergot coulissant -

dans un manchon

Scellement du
manchon

Fig. IV. - Montage avec un ergot


30. Plaque B-
scellé etun ergot coulissant (attache
porteuse ou de retenue) Coupe horizontale

Technique de l'étanchéité (voir figure IV. 35)

Cette technique assez récente semble, jusqu'à présent, donner satisfaction. L'iso-
lant est fixé sur le mur et reçoit directement un enduit. Le plus couramment la fixa-
tion de l'isolant se fait par collage pour les enduits minces; elle peut également se
faire mécaniquement.
Les procédés d'isolation par l'extérieur qui doivent être agréés, utilisent générale-
ment comme matériau isolant:
— du polystyrène, de la laine minérale en panneaux rigides, de la mousse rigide

phénolique, de la mousse de P.V.C.; tous ces isolants étant non hydrophiles.


L'enduit extérieur est souvent du type mince armé d'un treillis en fibre de verre,
comportant un sous enduit mélangé de résines synthétiques et de ciment un enduit ;

de finition décoratif à base de résines synthétiques.


Un point important: enduits sombres sur les faces ensoleillées sont à déconseil-
les
ler Employez systématiquement des enduits clairs. En effet, ce
(fortes dilatations).
qui est à craindre, ce sont les chocs thermiques qui entraînent des phénomènes de
dilatation différentielle du revêtement extérieur pouvant nuire à la qualité d'étan-
chéité à l'eau de pluie, i's conditionnent le système d'accrochage de l'isolant.

75
+- 1

c C
03 03
mini
E c E c en en
O
«03
1
-03 O 1
cm cm
simple tempérée simple

o
°- m o
tempérée

E-
épaisseur

O CtJ
T3 a possible
32
possible
30

11 Oo^- 1
il mur
en
épaisseur

mur
en
zone zone
03 03
> >
CO co

co
03 CD
co
03
o-| 03 O
^ "s c
03

'5
.S
1

'5
03 03
fi fi -03 Ô £
çd co 03 *- Q) 3 '=5 S"'5
co g-a
o •o T3 »-"O
co a 03 03

H

Q. C c CO "D O -03 co C
a 03 -CD" 03 03 CD 03
> O CD °>
*
CD
CO -CD CN § O'CO 1

'CD
Q.
Q. 'CD w £ o - ^CD'"
-03
3

Q. CD
Cl
>
CD

03
O)
co
C .co
1 1 1 1 1 1

C
C/5
Sa O
c
o o
a
o
o o a
o

*->
80
c 1 1 1 1 1 1 1

ce

D
O
o
c/3

"O o
»-. 03 -CD
03 co Q) "O 1

a 1

CD "O CD "C 1

03 "cÔ

o o co o
'E § Ë o 'F o
O <co
o TD O <co o<ro a
S -g 1 1
E^ E-Q 1
II
co o
a> E
3
_g- F
o E
0) E O o
3 E o O t-C0
o co
ΠC O O c -03 X ,(0
.b -- ^ + + L 1
••
E
°
••
E
0) o
03
CN
CN
'03 OCN '-L OCN
'CD 03
3
*-LO
a <q
'5 +«j +£" ai + » +n
Q3 03 a> '

co CC CC cd o 03 C0 ._
D
cd
COCO
r- ._ ÛC
_
03 O
O
O 3 ^CB
03 >_
E g *0 C> CO 00
c tr 3 3 O Q. q d
-CD .03
O co O 'CD CO
*>
,o o c « ro
' ro
co
03
O _ÛC oÛ=Q3 o ce occ: q "E -CD
'

Cl O 'co «CD 'C0


E LU Q. CO
° - CD Q.Q
3
co
'co
co
CN
*8 I *
(/)
KO)
Q.
«03
'co
CL
'co
Q.
'co
a
— co
-03
k- -03 -03

3
CO
co ço
_0 o 03 -03
.O 3 co CO
CD
03
CO
co C D C
O
C^
O
c
O
co
C CD
'03 c
co co co
b Cl 2cD
«g co -03 CD -03 .b
03
c/3 C 03
-° 3 2 03
03
D
03
D
03
D
.Q CD

3 o c o c o c S a - -

03 O CD O CD .9 2 Id
g
CL DÛ O) CÛ co > CÛ CÛ CÛ CÛ O

76

4-> (fl

C C 3 03
03 03
03 00
E c E c W C
c c o
-<x>
C 03 O
'03 00 Q)
o.o
Q-'m
O'03
o
C —
CJ CQ F- o
-a
o
a
o
73
o
II 3
og O £ O
11 o--
o^
co .ç C3--
o"a
a
03 03 E
> > o
co CD
O
O
o co '03 g .y 03 .y 03 _Q3 'S 03
co
o £"0 c 33
v
03
-*i
.E 2? f "3 co 00 '5 03
03 ^ g» 03
£ 5 00 « o 03 —
'03
33.^
Q3

s 3
=5
ro
03 Q- O >Ô3 Q3 E E > O 3 ÛL CD -Q C CD 3
«s
o w >
03
w -£; "C
-a E-^ 03^ ^— W 03
3 = TJC Se
2 03 3 '03 03 '03
Q) 00 ,_ CD
c o
33 o •- t
CD
E«9
CD.
°
CO
J2
"
o5

(fl
g
U) ro °
3§È°
ro
Se CD >i?'CD
<D

03 CDCN
ro
s03
Q. £ "3
03
£

O ,«
+
-CD

03
>
+
'CD
i t_Q3
CD +
'CD
t
CD
_03 + Û.
±i 03
00 -
03 03
Q)
00--
33 ^-«03
03 D ^=
co 03 C
CSG D3'~
'5 o o o o C C
o "3 o T3 D a •a O o _ÇD CD

11 c c CD°-
œ cd
03 c wW
03
Eoi
03 C
3 k.
3" 3
'43 03
CD 33
»- Q) 03 03
Cl~. _TO
03 C/) 33 33 03 "D
43 2 03 2 03 o o o o ^ c 00 03
cj^ C W C w T3 a a o a "E o
O<co c
5 -s 0,CD O,c0
E-a
F CD C °
|-03^
^ w E
c £Z_CU E
^ 33 CD

E E E E 3 D O O
o CJ o
C 03
LO O CO ^
LO
00 03^"°
o ^ 3 F '^CO
O 03 "5
._ .. ce ._
3
03fz
° -3 1 1
° o 32 3 L!
^^|£
L
Or +
00 00

c c O D O 3 «> O .00 Q O 00 ^ -a O D CD Zl ^_

,o o 03 03 '03 CD C0 CD CN 03 £> CD 03 9?
CO 00 -M O. CL 00 T3JZ
CO .°2 -Ë >03 '03 w O «
'CD
Q.
'CD
Q.
CD
Q.
-
.E *CD
Û. c « -
o"?
'03 '03 *03
EnOu-
3 g O
CD

00 CJ
O 03
_03
O O
03 03 'J£ 03 03 03 03 LO 03 00 C =
c C C C ^c c
c C T3 03 .92 W
O 33
03 03 .

'03 ,Q3 ±i '0 '03 ,03 '£ LO '03


^E "°W 5 3
< ^ œ
03
C C 03 > E
o >h >-h
f-
^ 2^Se
O O
+-> . SI 00 <
03
II
'03
.Q
C
CO ? 3 £ >22 >2 "O c —
O
DÛ •^
n
+ D
, Eco
03
>^
o.erg .o o ^03 03

SE
O CD
tgâ O O
°« +
Q.
.2
Ut/5
O D
03
4- 1
Q.M- -° Q.M-
_ 8 il O
2'03
f£ Q.
c
_Q3
'5 :
0C I—

1 CD LU COQ C0.Q
.

CD Q_ CD + +-Q + + Q_ «03 Q. Q_ '03 03 CÛCÛ + >

77
Il faut donc prendre en considération les facteurs climatiques locaux; profitez de
l'expérience de spécialistes régionaux (architectes, entrepreneurs...) qui utilisent ce
système.

Nous vous conseillons d'éviter les enduits classiques à base de liants hydrauliques
qui risquent de se fissurer très rapidement sous l'effet des chocs thermiques.
Le mur est de type IV lorsque l'on utilise un enduit plastique réputé étanche.

Quelques dispositions pratiques

a) Coupes types sur les murs les plus courants (fig. IV. 31 à IV. 37)

Bloc courant
i e 6c
Planelle béton

Dalle en béton armé


Bloc béton
pour linteau
Cadre en bois

Menuiserie bois
Habillage bois

Doublage isolant

coffre volet roulant


démontable, isolé

Variante volet roulant

Fig. IV. 31 .
- Coupe sur mur en parpaing creux type II

78
Brique
format
réduit TT
a ù

Brique frv.ni
linteau

Dalle
pleine

^ 30
5
V210
1
Brique
'
20 1.5

tableau
Enduit de plâtre-
à feuillure
Parpaing ou brique

Dalle béton armé

Linteau béton armé


Zone ventilée
Planches bois- —

:rr-
Bardage
isolant
extérieur

Habillage bois

Pièce appui béton

Ventilation —-jç>
m
inzz^
Parpaing ou brique

Fig. IV. 32. - Coupe sur un mur en briques G

Tasseaux verticaux *
de8x12 ?--'-

Revêtement possible planches bois, :

amiante ciment,
tuiles bois, ardoise,
tôle laquée ou peinte, plaque plastique

Fig. IV. 33. - Mur porteur avec isolation


extérieure. Principe du bardage

79
1 1 cm La brique est montée sur 11 cm, cet habil-
lage est fixé au mur porteur par des attaches
au nombre de 5 au m 2

Ventilation
Plancher béton armé
Isolant thermique
non hydrophile
Habillage briques
Enduit plâtre
Habillage

Bloc fenêtre en
béton armé

Appui tous les

2 niveaux

Ventilation-

Parpaing creux Zone courante


du mur
Attaches
inoxydables
(5 au m 2
)
b) hauteur de l'habillage
Détail d'appui. La
deux étages courants. Au-delà
est limitée à il

faut prévoir un appui continu par corbeau


béton en prolongement du plancher.
Un joint vertical non
rempli par mètre
linéaire (ventilation)

risque d'amas
de mortier

a) Coupe générale

ÉSl
É
5-
m
O • o

c) Notez que cette disposition n'est pas


facile à réaliser car il y a un fort risque d'amas
Fig. IV. 34. - Habillage extérieur en briques de mortier qui fatalement va obstruer le vide
pleines apparentes ventilé.

80
Parpaing ou brique
Plâtre-^
Plancher béton
armé
Linteau béton armé
Isolant

Enduit grillagé

Plancher béton
Habillage bois armé
Pièce appui
béton
Linteau préfabriqué
en béton cellulaire

Fig. IV. 35. - Mur à isolation extérieure


avec enduit étanche grillagé

Menuiserie en bois

Habillage bois

Enduit extérieur-

Blocs cellulaires-
hourdés au
mortier colle

Léger débord du mur


sur le soubassement —
Plancher sur vide
sanitaire ou sous-sol

Fig. IV. 37. - Coupe verticale sur un mur de façade


réalisé en blocs de béton cellulaire porteurs

81
Siptoits : Sipcarreaux : Sipoblocs : Siplinteaux : Sipdalles :

Dalles toitures armées Composants de cloisons Mise a longueur facile Siporex armé. Dalles plancher armées
Composants industrialises. industrialisés des blocs sur chantier. Composants industrialises industrialisées.
Pose facile. grandes dimensions. Facilite de coupe 3 m lin. de portée libre Pose rapide.
Support de couverture Pose facile. Robustesse. notamment pour pointes 800 kg au ml. Immédiatement circulable.
isolant anti feu. Chantiers propres. de pignons. Pas de coffrage. Propreté du chantier.

Fig. IV. 36. — Présentation du procédé en bloc béton cellulaire


(documentation Siporex)

82
.renfort
d'armatures

ancrage minimum ancrage minimum


70 cm 70 cm
- L

linteau

^ 30 cm i > 30 cm

pièce appui béton


coupe AA

film polyéthylène
200 M
acier H. A.

Fig. IV. - Dispositions particulières


38.
en cas de blocs béton cellulaire
d'utilisation

ou blocs à granu/ats de verre expansé

83
b) Maçonnerie de remplissage (fig. IV. 39)

a) Entre poteaux à feuillure

5 cm
extérieur
3= 5 cr

1 : primer éventuel d'adhérence


2: feuille isolante pour éviter l'adhérence sur

vue en plan le fond de joint


3: joint mastic, étanche, élastique au sili-

cone, mis en place à la pompe


b) Entre des poteaux sans feuillure
extérieur

enduit joint plastique

maçonnerie /

isolant thermique poteau béton armé

Fig. IV. 39. - Maçonnerie de remplissage

Enduits de façade

Nous ne reviendrons pas sur le rôle, les qualités et la préparation des supports des
enduits qui ont été exposés dans le tome 1 chapitre 4.

Les enduits classiques

Ils sont exécutés en trois couches:


— la première s'appelle le gobetis, couche très mince qui permet l'accrochage
de l'enduit au support,
— la deuxième constitue le corps de l'enduit; c'est le bouclier étanche et la cou-
che de rattrapage des inégalités de surface,
— la troisième couche a un rôle esthétique et décoratif.
Les caractéristiques des différentes couches sont résumées sur le tableau ci-contre.

84
doit
ouvrable
fluide effet

force
truelle mécaniquement
couler.

projetez décoratif

Remarque
ne Projetez

traitement

gâchez
la suivant

à
avec
mais pas
mortier

ou

de
entre jours
-<D (0
support
couches
teinte

humidi-
fication
15 suivant
uniformité
recherchée
Intervalle

temps
§ 00 à de
les du
2

liant
3 sec

/m 8 < 500 200 250 250


en ® a! à C.P.A.
à chaux

à C.P.A.
à chaux

kg
en
sable

S"
© CD
350 100
de
200 150
de
Dosage
de de
de

eu 3 2
"D
c/>
à fins à fins

CU Sable
mm sans excès assez

O «- c 0,1 0,1
riche

de en
CD
*- J2

CD
a
Épaisseur
20 2
à passes
si possible

ac mm
CN 8 en
CN

0)
O)
CD
-C
O résistance planéité

O bilité

«o
imperméa-

k>
O
o
CD

....

(dégrossissage) *2
o
f
c
Œ

c C
w C
Gobetis
cL

c
Ll

85
Sable

Le sable est nécessaire à la confection du mortier car une pâte pure donnerait nais-

sance à de nombreuses fissures; votre préférence ira aux sables roulés (sable de
rivière).

On remarquera que le dosage en liant est donné par m 3


de sable sec. Or, le plus sou-
vent, sur le chantier, le sable renferme un certain pourcentage d'eau variant de à
20 %. faut donc en tenir compte en déterminant le poids de sable sec contenu
Il

dans un mètre cube de sable humide. On compare le poids d'un certain volume de
sable humide à la même quantité de sable séché par brûlage à l'alcool par exemple.

Si l'on ne tient pas compte de ce fait, on est conduit à un surdosage en ciment avec
ses conséquences: enduit' plus résistant mais plus fissurable.

Liant

Il vivement conseillé de mélanger du ciment portland avec de la chaux hydrauli-


est
que ou artificielle. Les chaux donnent des mortiers gras, déformables,
naturelle
dont les résistances mécaniques, faibles au départ, augmentent dans le temps.

Les rapports sont :

1 ciment portland
3 chaux

Si l'on veut conserver une teinte claire à l'enduit, on peut mélanger du ciment blanc
avec la chaux de couleur blanche.
Après la préparation du support et avant le gobetis, bien humidifier le support au
moins un jour à l'avance.
Le corps de l'enduit sera réalisé entre 2 à 8 jours après le gobetis. Celui-ci est
humidifié, puis le la truelle, méca-
mortier de consistance plastique est projeté à
niquement ou pneumatiquement en une ou deux passes successives, pour attein-
dre 8 à 20 mm. Après un certain délai, qui est du domaine de l'expérience du
maçon, l'enduit est dressé à la règle puis serré à la taloche avant la fin de prise
pour refermer les micro-fissures et le rendre plus compact.

On évitera le lissage et les remontées de laitance.

Cette couche est striée à la truelle ou au peigne ou brossée afin de permettre


l'accrochage de la dernière couche.

86
Couche de finition

A appliquer entre 2 et 15 jours après la confection du corps de l'enduit préalable-


ment humidifié. peut être projeté
Il à la truelle, à la tyrolienne ou à l'aide d'appareils
mécaniques ou pneumatiques.

Armatures métalliques
Il faut parfois armer l'enduit à certains endroits, en particulier dans le cas d'un chan-
gement de nature du support.
On utilise:

— des grillages métalliques à mailles hexagonales de 15 à 30 mm


— du métal déployé de 0,40 mm d'épaisseur
— des treillis soudés de dimensions analogues aux grillages.

En conclusion :

La confection sur le chantier d'un enduit classique est délicate, d'une part dans
l'appréciation de la la confection du mortier qui peut
quantité d'eau nécessaire à
conduire à un surdosage en ciment, source de fissuration d'autre part au niveau de;

la couche de finition pour obtenir une teinte uniforme.

Les délais d'exécution sont toujours longs car il faut respecter un intervalle de temps
entre les différentes couches.

Les enduits traditionnels, une fois durcis, sont raides et les variations dimensionnel-
lesde l'enduit et du support sous les chocs thermiques risquent de le fissurer. Le ris-
que résulte aussi de multiples causes de variations du support (gonflement, retrait,
raccourcissement sous la charge). Aussi, les fabricants ont mis au point des pro-
duits plus simples à mettre en œuvre: ce sont les mortiers prêts à l'emploi.

Les mortiers prêts à l'emploi

Notez tout d'abord que l'on propose deux groupes de produits dont les rôles sont
bien différents.

Vous trouvez:
— les mortiers prêts à l'emploi dits «de finition»: ils remplacent la troi-

sième couche de l'enduit traditionnel.


— les mortiers prêts à l'emploi dits d'imperméabilisation: ils remplissent
en particulier le rôle de la deuxième couche de l'enduit traditionnel. Ils sont de deux
sortes, dont vous trouverez les caractéristiques ci-après.

87
Le gros intérêt de ces produits est leur mise en œuvre facile. Il suffit d'y ajouter de
l'eau,en quantité constante, celle recommandée par le fabricant, pour obtenir un
mortier homogène d'une gâchée à l'autre.

Comme pour mortiers préparés sur le chantier, le malaxage à


les la bétonnière est
recommandé; sa durée doit être de 4 à 5 minutes. convient de leIl laisser se reposer
5 à 10 mn avant de l'appliquer.

Mortiers prêts à l'emploi pour enduit d'imperméabilisation

Description :

Deux types de produits sont à votre disposition :

Le premier a une composition très proche de celle du mortier classique, il est à base
de liants hydrauliques.

Les enduits ainsi réalisés sont raides, ils sont donc à déconseiller sur des supports
déformables tels que le béton cellulaire.

Le deuxième constitue les mortiers allégés, il est à base de liants hydrauliques addi-
tionnés de résines et d'adjuvants, peut comporter: soit des éléments légers, billes
il

de polystyrène, granulats expansés, ainsi que des fibres améliorant leur résistance
en traction, soit des entraîneurs d'air qui confèrent au mortier une structure cellu-
laire (bulles inférieures au mm).

On obtient un mortier léger et souple qui s'adapte bien aux variations dimensionnel-
les entre le support et son revêtement.

Mise en œuvre des enduits prêts à l'emploi

Les fabricants proposent des mortiers applicables en une ou deux couches.

On les appelle enduits monocouches ou bicouches suivant que l'aspect décoratif


final peut être donné directement par la couche de l'enduit lui-même ou qu'il faut

appliquer une couche de finition. Dans ce dernier cas, on peut employer également
un mortier prêt à l'emploi dit de finition.

En conclusion, la chèreté de ces produits est largement compensée par la rapidité


de leur mise en œuvre évitant toute immobilisation prolongée des échafaudages.

88
Tableau résumé des caractéristiques principales
des mortiers prêts à l'emploi

Mortier d'Imperméabilisation
Mortier de Finition assimilable
au mortier mortier allégé
traditionnel

Caractéristiques bonne adhérence bonne adhérence bonne résistance


faible retrait à la traction
enduit raide enduit souple et
comme l'enduit léger
traditionnel
risque de fissu-
ration

Rôle — troisième couche de — corps de l'enduit


l'enduit traditionnel,
— couche de finition d'un — parfois décoratif
mortier prêt à l'emploi
d'imperméabilisation

Support sur le corps de l'enduit ou nécessite souvent la présence d'une


directement sur mur en couche d'impression
béton

Présentation sac de 25 kg sac de 25 ou 40 kg

Confection gâchage mécanique à la gâchage mécanique à la bétonnière


bétonnière 4 à 5 mn — 4 à 5 mn
laisser reposer avant laisser reposer avant emploi 5 à 10
emploi 5 à 10 mn mn

Mise en oeuvre — appliquer la pâte sur le monocouche: réalise les deux fonc-
mur tions corps de l'enduit et finition
— puis passer un rouleau bicouche: réalise le corps de l'enduit
décoratif — nécessite une couche de finition

Épaisseur de 12 à 15 mm
jusqu'à 40 mm pour le mortier allégé

Remarques Bien respecter les indications du


fabricant, en particulier:
• traitement du support
• intervalle de temps entre les diffé-

rentes couches

89
Protection des enduits à l'exécution
Quel que soit le mode opératoire retenu, mortier exécuté sur place ou mortier prêt à
l'emploi, il faut assurer la protection des enduits à l'exécution. Ceux-ci ne doivent
pas être réalisés:
— par temps froid, température inférieure à 5 °C.
— sous pluie battante
— par temps très chaud, sec, ou par vent violent.

L'idéal est de profiter d'une période tiède et humide.


On peut les protéger des vents forts, de la pluie, du soleil d'été par un bêchage.

Nature des supports


Les mortiers bâtards et les mortiers à base de liants hydrauliques prêts à l'emploi
sont utilisables sur les supports béton à granulats lourds ou légers ou à granulats
de verre expansé, et les supports en terre cuite.
Les autres supports sont plus délicats à traiter.

Pour le fibragglo (fibres de bois agglomérées au ciment), on commencera par appli-


quer un gobetis sur panneaux secs. On prévoira la mise en place d'une armature
sous forme d'un grillage métallique protégé contre la corrosion, sur toute la sur-
face à enduire. Puis, on procédera à la mise en place de l'enduit d'imperméabili-
sation à base de mortier hydraulique prêt à l'emploi.

Pour le béton cellulaire existe des mortiers spécifiques à ce produit qui sont
il

des mortiers allégés. Bien vous conformer aux indications des divers avis techni-
ques. On peut utiliser un enduit monocouche.
Sur support polystyrène on utilise des mortiers allégés armés d'une armature en
fibres de verre protégée d'une gaine de P.V.C., la fibre de verre étant attaquée
par le mortier qui constitue un milieu alcalin. Là aussi référez-vous aux avis tech-
niques.

Aspect des enduits


Nous reprenons un texte du CATED qui précise la mise en œuvre et l'outil employé
pour chaque type d'enduit :

• Aspect des enduits de ciment


Outils permettant d'obtenir une finition d'aspect rappelant la pierre : brosse,
lame dentelée, chemin de fer, ponceuse.

— Enduit gratté
L'enduit taloche est gratté à la lame dentelée, en cours de prise, dans les deux
à trois heures après l'application. Il peut, aussi, être gratté à l'aide d'une planche
hérissée de clous.

90
— Enduit gratté-grésé
L'enduit gratté est grésé superficiellement aux abrasifs ou raboté superficielle-
ment au chemin de fer.

— Enduit grésé
L'enduit taloche est grésé aux abrasifs ou raboté au chemin de fer, en cours de
durcissement, deux à huit jours après l'application. peut aussi être poncé au
Il

moyen d'une ponceuse à disque souple.


— Enduit boucharché
L'enduit est serré au bouclier. Il est bouchardé trois semaines après à la boucharde
à main ou pneumatique.

— Enduit lavé
L'enduit est serré àla taloche d'acier ou au rouleau. Puis les grains sont dégagés

par lavage à brosse souple et au jet d'eau léger. Les opérations de serrage et
la

lavage sont répétées jusqu'à l'obtention d'un grain propre. Le nettoyage de la


surface est terminé dans les jours suivants par un lavage à l'eau acidulée (acide
chlorhydrique dilué de 5 à 10 %) suivi de rinçage à l'eau claire. Les granulats
apparents doivent rester convenablement scellés dans l'enduit.
— Enduit frotté
Après application on amène la laitance de l'enduit en surface, en le frottant avec
un petit bouclier (on appelle aussi cet enduit enduit raclé).
:

— Enduit feutré

La surface de l'enduit est frottée à la taloche munie d'un feutre.

— Enduit ribbé ou strié


La finition est obtenue en faisant rouler, sur le sous-enduit durci, les granulats

les plus gros qui forment ainsi des stries dans l'enduit. Celles-ci peuvent être droi-
tes ou grossièrement circulaires.

— Enduit taloche
L'enduit préalablement dressé, est frotté à la taloche ou au bouclier, en vue d'obte-

nir une surface aussi plane et aussi unie que possible. Ce type de finition est sen-
sible au faïençage.

— Enduit tyrolien ou moucheté


L'enduit est projeté au balai ou avec une tyrolienne actionnée à la main. L'appli-
cation se fait en plusieurs passes pour faire monter le grain. L'enduit tyrolien ou

91
mouchetis peut être laissé tel quel ou écrasé à la truelle ou au bouclier ou grésé
par frottage à la pierre au carborundum.
— Enduit tramé
L'enduit reçoit après application le passage d'un rouleau qui réalise une trame
dont l'aspect dépend du rouleau utilisé.

— Enduit bretelle
en soubassement, cet enduit présente des rayures verticales espacées de
Utilisé
manière régulière.
— Granulats apparents
Cet aspect est obtenu par projection sur l'enduit frais de granulats, de marbre
par exemple.
— Enduit jeté
L'aspect est assuré par projection du mortier à la truelle sans traitement postérieur.
— Enduit bouchardé
L'enduit doit être bien serré à sa prise à l'aide d'un lissoir en acier. Boucharder
à la bouchardé àmain ou pneumatique au moins quinze jours après l'application
pour éviter les cloquages et décollements.
L'aspect des mortiers de ciment est à choisir en fonction du risque d'encrasse-
ment dû à la pollution. Les enduits se salissent d'autant plus rapidement que leur
état de surface est rugueux. Les enduits projetés, ribbés, tyroliens sont formelle-
ment à déconseiller en ville. En effet, ils retiennent les poussières dans leurs zones
en creux, qui sont mal lavées par les eaux de pluies les façades se noircissent ;

donc rapidement. (voir photos p. 151-152)

Béton apparent (appelé aussi béton brut de décoffrage)

Cette technique nécessite un dosage précis des différents constituants du béton.


Aussi nous vous conseillons l'utilisation de béton prêt à l'emploi livré par camion
toupie. Vous pourrez vous offrir un béton blanc ou teinté dans la masse à l'aide
d'oxydes métalliques naturels.

Par contre vous porterez toute votre attention sur la réalisation du coffrage. Celui-
ci doit être étanche pour éviter toute perte de laitance qui nuirait à l'homogé-
néité d'aspect, il doit être indéformable.

En bois on peut réaliser un coffrage en planches brutes de sciage. convient Il

un bois sec, humidifié avant le coulage. En faisant varier l'épaisseur des


d'utiliser
planches on obtient une surface comportant des reliefs.

Pour des surfaces lisses le contreplaqué est bien adapté (contreplaqué marine)
ainsi que le métal.

92
Un grand soin doit être apporté à l'étanchéité des joints entre panneaux ou entre
planches, un masticage soigné est nécessaire.
Le coulage du béton doit se faire par petites passes à l'aide d'une goulotte. Le
béton doit être vibré dans sa masse en déplaçant lentement et régulièrement le

vibreur sans l'approcher du coffrage, sans l'appuyer sur les armatures.


Les arrêts de coulage seront marqués par des joints en creux. en résulte un Il

calepinage qui tient compte, d'une part de la nécessité d'un coulage continu entre

joints, d'autre part de la nécessité de sa composition dans la façade. fera l'objet Il

d'un dessin précis.

Le décoffrage sera toujours effectué avec le même délai en effet la teinte du ;

béton est directement influencée par la durée pendant laquelle est resté sans il

contact avec l'air.


Sachez que les bétons lisses sont les plus délicats à réaliser, le moindre défaut
devient visible. On donnera donc la préférence à la surface en reliefou au traite-
ment d'un parement lisse par ponçage, grésage, bouchardage... etc.
(voir photos p. 151-152)

Les cloisons
— Carreaux de plâtre
Nous rappelons par quelques figures les principes de mise en œuvre (fig. IV. 40,
IV. 41 et photo).

tenon
mortaise -

Fig. IV. 40. - Montage d'une cloison en carreaux


S.semelle résiliante
de plâtre, (documentation «plàtnères de France»)

93
Doublage d'un mur isolé à
l'aidede carreaux de plâtre
(Doc: « Platrières de France).

Encastrement des conduits de canalisations électriques: l'encastrement est possible


sous certaines conditions afin de préserver la résistance mécanique des cloisons;
nous les résumons ci- après: (fig. IV. 41).

Kl
-
E
O
°50m aA ;- 00
û.50maxi o"

A n.50itlini
-

'
X
B.2C
E
- mini

j*ir > 1 x \
-

^^ S^ / /
\

\ X
'
/ / /
1

\
N
N ^ Fig. IV. 41

94
• encastrement sur une seule face de la cloison, en tracé horizontal;
• le tracé oblique est interdit;
• le tracé horizontal au-dessus des baies est interdit;
• l'encastrement horizontal à l'intersection de deux parois est limité à 0,50 m de
part et d'autre de l'intersection;

• l'encastrement vertical doit être au moins à 0,20 m de l'intersection de deux


parois;
• l'encastrement vertical ne peut se faire que sur une hauteur de 1,20 m au-
dessus du sol ou sur 0,80 m de hauteur à partir du plafond;
• il est interdit d'exécuter sur un même axe vertical un encastrement sous pla-
fond et un autre au-dessus du sol;

• la distance minimale entre deux axes de saignées verticales doit être au moins
de 1,50 m;
• les saignées doivent être exécutées de préférence à l'aide de machines spécia-
les à rainurer.

— Panneaux
Les principes de mise en œuvre sont illustrés par les figures IV. 42, IV. 43.

Fig. IV. 42. - La pose du nouveau panneau Fig. IV. 43. - (document Sté Placoplâtre)
TECHNOPAN de la Société
Placoplâtre

Le Syndicat des industries du plâtre (SNIP) met à votre disposition une docu-
mentation complète, très utile, de mise en oeuvre des différents types de cloi-
sons sous forme de fiches conseils.

95
5. LES OUVERTURES PRATIQUEES
DANS LES MURS

Différentes parties d'une porte ou d'une fenêtre: (fig. V.1

plancher

tableau

Fig. V.1

97
Position des fenêtres dans l'ouverture

Il est classique de poser celles-ci côté intérieur du mur: (fig. V.2)

dormant de la

fenêtre à mettre
en place avant
le doublage
isolant

pièce d'appui
en béton

Fig. V.2

Menuiserie placée à l'extérieur:

Cette disposition est à déconseiller; elle est très délicate de mise en œuvre et il est
très difficile d'assurer l'étanchéité à la périphérie des menuiseries.

Volets roulants

La présence de volets roulants risque d'avoir des conséquences sur les dispositions
du gros œuvre.

98
Deux solutions peuvent être envisagées:

• le bloc volet roulant est placé dans l'ouverture. Il forme un ensemble avec la fenê-
tre (fig. V.3)

Il faut assurer l'étanchéité par interposition d'un joint mastic.

• le bloc volet roulant s'intègre dans le linteau. Celui-ci est donc découpé pour
assurer son logement. Cette solution est plus classique (fig. V.4).

• ° û •
«

Fig. V.3. - Ensemble volet roulant


menuiserie métallique placé dans
l'ouverture

linteau _
découpé

Fig. V.4. - Disposition classique

99
Linteaux

Position des ouvertures par rapport au plancher supérieur

Les ouvertures peuvent être directement calées sous le plancher, c'est le chaînage
aux armatures renforcées qui sert alors de linteau (fig. V.5).
On peut aussi réaliser un linteau incorporé au chaînage, ce qui donne en élévation la

disposition suivante: (fig. V.6).

La troisième solution qui consiste à séparer les deux fonctions est moins logique. On
coule séparément le linteau et le chaînage; l'opération se fait donc en deux fois
(fig. V.7)

^ Trace du
chaînage

Linteau
intégré Fig. V.5

Fig. V.6

Fig. V.7

Cette troisième solution se justifie si l'on utilise un linteau préfabriqué ou mieux


encore un bloc fenêtre. C'est un composant industriel qui comporte l'encadrement
complet de l'ouverture: linteau, tableaux, pièce d'appui (fig. V.8 et V.9).
L'ensemble est sous protection plastique, muni de sa fenêtre
livré et de son occulta-
tion (volets bois ou volets roulants).
Pour la mise en place, le bloc se pose sur l'arase du plancher ou de l'allège avec
interposition d'un joint masticfourni par le fabricant, puis la maçonnerie de la
façade est montée autour du composant, son scellement s'effectuant au mortier de
ciment.

Dans l'éventualité d'un enduit sur l'encadrement, il est alors nécessaire d'exécuter
préalablement un gobetis additionné d'une résine.

100
Anneau de levage

Feuillure de battement du vol^i

Boulon de
fixation

Ancrage

Gond Standard

Boulon de
fixation
des gonds

Patte de fix
Fig. V.8. - Précadre en béton des menuiseries

cloison de doublage

1 2

menuiserie

fourrure

joint silicone

solation thermique

xation des gonds


scellement

vation
ancrage

re pour
volet bois

Fig. V.9. - Bloc fenêtre coupe horizontale (Doc. Stavemac)

101
Il est proposé aussi des blocs fenêtres en métal, en matière plastique et en bois.
L'encadrement métallique est sensible à l'oxydation et doit être protégé par plu-
il

sieurscouches de peinture, la tôle doit avoir une épaisseur d'au moins 15/10 mm.
Les matières plastiques ne sont pas attaquées par l'oxydation, leur entretien est nul.
Toutefois, on manque d'expérience sur les conséquences du vieillissement et des
contraintes développées par les variations dimensionnelles sous l'effet de la tempé-
rature.

Le bois est aussi utilisé, mais se pose le problème de son entretien aux intempéries.
Il faudra des épaisseurs importantes pour obtenir la rigidité nécessaire à la fixation
des ferrures.
En conclusion, nous insistons à nouveau sur l'intérêt de ce composant qui supprime
les problèmes de coffrage, d'étaiement, de feuillure, de réservation, de percement
et de calfeutrement. Le gain de temps est considérable pour une parfaite finition.

Habillage des linteaux

Dans le cas de maçonnerie est nécessaire d'habiller


il les linteaux pour assurer à
l'enduit de façade un support homogène (fig. V.10).

PUnelte loc spêcid

Maçonnerie en blocs légers pleins

Fig. V.10. - Exemple d'habillage de linteaux

L'habillage doit se faire avec des éléments, à base de même matériau et qui possède
la même structure (alvéolée ou pleine), identiques à ceux utilisés pour la réalisation
du mur courant.
Quelques solutions à proscrire sont illustrées sur la figure V.11.

102
Plarwlle en béton « isolation
Hoc plein ou Imgup (H-fforée Isolant sous enduit
f.ompIpmoniHiip

Fig. V.11. - Exemples de montages proscrits

La préfabrication des linteaux


C'est indéniablement une très bonne solution qui permet:
— un gain sur le coffrage et souvent sur l'étaiement
— une mise en œuvre rapide
— l'obtention d'un élément fini.

Nous vous conseillons vivement d'utiliser cette technique qui ne présente pas de
difficulté de mise en œuvre.
Vous avez le choix entre l'utilisation d'éléments proposés par les fabricants de
produits en béton manufacturé ou la réalisation par vous-même de l'élément pré-
fabriqué.

Prélinteau

En béton précontraint, il se présente sous forme d'une «planche» destinée à servir


de fond de coffrage au linteau.

Caractéristiques technic lues:

Épaisseur en cm 5 5 5 5

Largeur courante cm . . 10 15 20 25 30

Poids kg/ml 12 18 24 30 36

Longueur m 1 - 1,20 - 1,40 - 1,60 - 1,80 -


2,00 - 2,20 -
2,50 - 2,80

Portée maxima m On diminue la longueur choisie de 2 fois 20 cm correspondant aux


dimensions minimales d'appui.

103
Mise en œuvre

Il lit de mortier en respectant une longueur d'appui de 20 cm


se pose sur un ;

larehausse est réalisée soit en béton armé, soit en agglomérés de béton pleins
de qualité B80 (voir tome chapitre 2). Cette solution ne supprime pas complè-
I

tement le coffrage (joues verticales des linteaux) (fig. V.12, V.13, V.14).

r;i'i i i il

M \^_

prélinteau chaînage

Fig. V.12. - Prélinteau avec rehausse en béton armé

•0» -.4 O ù*< *


-o
>0> °o "

- « cadre T 6 espacement 1 5 cm
.
9 6

habillage brique ou
planelle béton
complément d'armatures
2 T 8 à 2 T 1 2 suivant charges
. prélinteau

Fig. V.13. - Coupe AA

104
prélinteau 1 ou 2 rangées béton
d'agglomérés
en béton plein

Fig. V.14. - Prélinteau avec rehausse en maçonnerie

La préfabrication par vos soins nécessite une aire en béton pour le coulage des
linteaux (fig. V.15). Ils peuvent être exécutés complètement finis en respectant tou-

jours une longueur d'appui de 20 cm. lis sont posés sur lit de mortier; cette solution
supprime totalement tout coffrage et tout étayage à condition de ne pas les mettre
en charge avant la prise complète du béton, soit un mois environ.

revêtement sur linteau

fj,
interposition d'un
papier kraft

coffrage

^-r i i >< > i '


i >> } >) '

aire en béton

Fig. V. 15. - Préfabrication des linteaux

105
S'ils sont liés au chaînage, seules les parties situées sous celui-ci sont préfabri
quées. La liaison se fait par des aciers laissés en attente (fig. V.16 et V.17).

Dimensions transversales 20 x 20 20 x 25 20 x 30
Poids en kg/ml 100 125 150

anneau de levage
aciers en attente

cadres ?n < k
attente

aciers
supplémentaires
de manutention
• •

( .
à k-
armatures
principales

anneau de
levage

(aciers doux Fe E24 - tome 1 p. 1 5)

Fig. V.17. Principe de ferraillage d'un linteau préfabriqué

Pièce d'appui

Sa fonction principale est de rejeter complètement et rapidement les eaux de pluie


vers l'extérieur en évitant de les laisser pénétrer vers l'intérieur, sous les menuise-
ries. Elle doit comporter une saillie d'au moins 5 cm par rapport au nu de la maçon-
nerie finie avec un larmier, ou goutte d'eau, en dessous et un rejingot situé dans la
partie haute et qui est raccordé par une petite courbe au plan incliné de l'appui
(fig. V.18).

106
joint
d'étanchéité

habillage bois

environ 1 0°
pièce d'appui
en béton
mortier de
pose

enduit plâtre

bloc béton

Fig. V.18. - Disposition classique

Il est recommandé de terminer la pièce d'appui par un rebord vertical, de façon à


éviter un écoulement d'eau latéral (fig. V.19 et V.20).

reimgot

Fig. V.19. - Pièce d'appui à rebord vertical et découpe arrière

107
La pièce d'appui peut être préfabriquée ou coulée sur place. La mise en place se fait

avant la pose de menuiserie et avant l'exécution des enduits extérieurs.

Si l'élément est préfabriqué, il se pose sur lit de mortier.

Fig. V.20. - Raccordement en tableau de la pièce d'appui

La menuiserie se place sur la pièce d'appui finie, son calfeutrement se fait en


général avec des mousses imprégnées de bitume ou de butyl. En œuvre, cette
mousse doit être comprimée en permanence et de façon homogène. Pour assu-
rer la continuité de l'étanchéité aux angles inférieurs, une remontée en tableau
de la mousse sur environ 10 cm est nécessaire.

108
6. OUVRAGES SPÉCIAUX

Les perrons

Ce sont des escaliers de quelques marches qui permettent d'accéder au rez-de-


chaussée de votre construction.

Dispositions constructives

Trois solutions sont possibles:


• la première solution consiste à donner au perron sa fondation propre tout en
étant solidaire de la construction qu'il dessert. Les fondations sont pratiquement au

même niveau. C'est le cas d'une construction sur vide sanitaire ou sur terre plein à
fondations peu profondes (fig. VI. 1).
marche pierre béton armé rez-de-chaussée

Fig. VI. 1 vide sanitaire

109
• Dans la deuxième solution, le perron garde sa fondation propre mais il est
désolidarisé de la construction. Celle-ci est alors sur cave, avec de ce
des fon- fait,

dations plus profondes alors que l'appui du perron reste superficiel, souvent sur un
sol de remblai incomplètement stabilisé. L'enfoncement probable du perron au
bout de quelques années, devra être compensé par une recharge sur les mar-
ches (fig. VI. 2).

maçonnerie

marche pierre joint

/
/

/
/
/•
/

Fig. VI. 3. - Deux consoles en béton armé


supports de marches préfabriquées

3
zone soigneusement
remblayée mais non
encore stabilisée

Fig. VI. 2
planche B.A.

ferraillage
(zone tendue)
marche préfabriquée

charge appliquée
zone comprimée
par le transfert
des efforts
console B.A.

mur béton banché


Fig. VI. 4

110
1

La troisième solution proposée consiste à solidariser le perron au mur béton de


la cave par l'intermédiaire de consoles en béton armé qui sont des voiles assez hauts
pour assimiler le système à une triangulation. On crée ainsi dans le mur des flexions
parasites mais relativement faibles car les charges sont peu importantes.

Le perron n'a pas de fondation propre (fig. VI. 3 et VI. 4).

Les escaliers

Généralités

Illustrons quelques termes techniques: (fig. VI. 5)

palier intermédiaire

giron

emmarchement jour
F g
i . V . 5 . - Escalier droit

Nous y ajoutons quelques autres définitions.

La ligne de foulée

C'est la ligne qui se trouve à une distance de 0,50 m du jour de l'escalier.

111
Hauteur d'une marche'

C'est la différence de niveaux entre deux marches consécutives.

Échappée

C'est la hauteur libre au-dessus d'une marche, elle ne doit pas être inférieure à
1,90 m.

Tracé

Tout escalier nécessite un tracé géométrique, en observant la formule suivante:

2 h + g = 0,60 à 0,64 m
h : hauteur de la marche

g : giron mesuré sur la ligne de foulée


La hauteur se situe entre 0,16 et 0,18 pour un escalier d'habitation.

Son dessin doit se faire d'une manière précise en prenant bien soin d'attribuer à
chaque giron une mesure constante sur la ligne de foulée (fig. VI. 6).

S. i 1 1 12/ 13/

9 ^ ' 14

/ / \

15
—^
O
7
f "5 16
i

6 17

5 18

4 19

3 20
I

2 21

1 22
\ r

0,50 u Fig. VI. 6. — Escalier balancé ; dans un escalier


ligne de foulée la flèche indique toujours le sens de la montée

112
Dimensions des escaliers

Il faut distinguer l'escalier privatif et l'escalier collectif.

Le premier trouve sa place à l'intérieur d'une habitation individuelle. Son emmar-


chement peut se limiter à 0,80 m:
présente un palier de repos, la largeur mini-
s'il

male est de 0,80 m également. Toutefois, l'usage courant est de prévoir un emmar-
chement de 1,20 m.
L'escalier extérieur desservant une habitation, dans le cas de l'individuel imbriqué,
est assimilé à un escalier collectif: on doit donc pouvoir l'utiliser avec un brancard.
Pour un escalier droit, on adrnet les dimensions suivantes : (fig. VI. 7).

Pour un escalier hélicoïdal, le diamètre de la cage d'escalier dépend du diamètre du


noyau central (fig. VI. 8).

du noyau diamètre de la cage


m m
0,25 2,70
0,30 2,72
0,40 2,78
on peut admettre :

0,30 2,70 lorsque la cage est un carré -

\J> CM

1 20 * 4 1,20
4
^
'

w ^ ^
0,10

Fig. VI. 7 Fig. VI. 8. - Escalier hélicoïdal

113
En général la hauteur à franchir est de 2,70 m environ et pour un tel escalier avec un
palier occupant le quart de la circonférence, on est conduit à prévoir 15 marches de
0,18 soit 14 girons mesurant 25 cm dans l'axe de la volée.
On a donc dans ce cas: 2 h + g = 2 x 0,18 + 0,25 = 0,61 m

Différentes conceptions

Nous n'examinerons que le cas des escaliers en béton armé.

Escalier à paillasse

On peut comme une dalle pleine reposant d'un palier à l'autre


considérer l'escalier ;

on que l'escalier est à paillasse.


dit alors a un aspect massif (fig. VI. 9).
Il

Si par contre, on désire une transparence à travers l'escalier, on réduit son ossa-
ture principale à une ou deux poutres appelées aussi limons ou crémaillères.

Fig. VI. 9. — Escalier en B.A. sur paillasse

Escalier à deux limons


Les marches travaillent individuellement comme des poutres fléchies reposant
à leurs extrémités sur les appuis (fig. VI. 10).

Fig. VI. 10. — Escalier sur limons latéraux Fig. VI. 1 1 .


— Escalier sur limon central

Escalier à limon central : (fig. Vl.11)

Les marches sont des consoles et travaillent donc en porte à faux.

114
Les escaliers en béton armé peuvent rester apparents ou ils sont habillés au moyen
d'un enduit ou d'un placage (bois, pierre, brique, grès cérame...), ils peuvent égale-
ment recevoir un revêtement de sol tel que caoutchouc.
Dans les deux cas, la transparence est obtenue par suppression de tout ou partie
des contre-marches.

Préfabrication

La préfabrication des escaliers est devenue maintenant très courante, d'autant que
lesfournisseurs de produits en béton manufacturé, vous proposent un choix de
modèles immédiatement disponibles avec pour chacun des modèles une notice de
montage très précise.

Vous trouverez des escaliers droits à volée simple ou à deux volées adjacentes et
des escaliers circulaires. Mais le problème de manutention sera peut-être détermi-
nant dans votre choix. En effet, l'escalier préfabriqué peut être monobloc ou consti-
tué d'éléments à assembler sur place.

Escaliers monoblocs
Leur poids dépasse la tonne et la mise en place nécessite un engin approprié. Ce
sont, en général, des modèles à paillasse à deux volées indépendantes.

Escaliers à éléments

Le faible poids des éléments permet la mise en place, avec des moyens de levage
modestes. En contre partie, la mise en œuvre est plus longue qu'avec un système
monobloc puisque l'assemblage nécessite un réglage et un rejointoiement de nom-
breux éléments.

1 ° Escaliers à crémaillère :

Les éléments porteurs sont des poutres inclinées découpées, en partie supérieure,
Ils sont, en général, au nombre de deux. Les marches por-
suivant une crémaillère.
teuses reposent sur les crémaillères; elles peuvent être plates, ou comporter en
arrière et latéralement un ou trois rejingots. Ces dernières, dites en porte-savon, ont
l'avantage de faciliter le nettoyage de l'escalier. Elles portent à la face inférieure, des

115
aciers qui viennent s'encastrer dans les trous préalablement remplis de mortier que
comportent les crémaillères (fig. VI. 12).

Fig. VI. 12.— Vue perspective


d'un escalier à crémaillère

Fig. VI. 13. — Vue perspective d'un escalier à limon


en crémaillère. Les limons sont ici superposés

2° Escalier à limon en crémaillère : (fig. VI. 13)

Les éléments porteurs sont ici constitués par deux limons latéraux qui comportent,
en saillie de 4 cm, deux crémaillères sur lesquelles prennent appui les marches. On
dispose ainsi de poutres porteuses de grande hauteur,' dans lesquelles la fixation des
éléments de la rampe est plus facile.

Les marches reposant sur la crémaillère en relief peuvent être plates ou en équerre,
forme qui leur confère une bien meilleure tenue.

3° Les escaliers hélicoïdaux:

Leur intérêt réside dans leur faible encombrement. Chaque marche est préfabriquée
indépendamment, la forme est complexe; elle travaille en porte à faux, elle est
encastrée sur un anneau formant coffrage d'un poteau central.

L'escalier est exécuté progressivement, par hauteur, de l'ordre de 50 cm à 1 m. Les


marches sont étayées au fur et à mesure de leur pose.

116
A chaque étage, l'escalier est relié au palier par des fers en attente sortant de
la marche de départ ou du poteau lui-même (fig. VI. 14).

Sj3
«UJJJMmi
Ma I b)

Fig. VI. 14
a) Perspective d'un escalier dont les marches, en équerre, s'encastrent les unes dans les autres
(Doc. S.E.R.I.C.)
b) Différentes sections de marches d'escaliers hélicoïdaux (Doc. Diffumat)

La préfabrication sur le chantier

Vous pouvez envisager de préfabriquer vous-même sur le chantier certains éléments


de l'escalier.

Cette préfabrication se limitera à des éléments simples: poutre crémaillère, limon à


crémaillère et marches plates. Elle exigera de votre part beaucoup de soin.
Nous insisterons sur deux points importants:
7° l'appui de la crémaillère sur la dalle de plancher ou le palier intermédiaire se fait
par l'intermédiaire de becquets, dont le ferraillage est délicat. Conformez-vous aux
dispositions de la figure: (fig. VI. 15).
2° Réservez dans la dalle de réception de la poutre une encoche suffisamment large
pour permettre le calage aisé de celle-ci à l'aide de mortier sec soigneusement
bourré: (fig. VI. 16).

barre courte d'ancrage

bourrage

aa acier couture
bb aciers filants inférieurs

Fig. VI. 15 Fig. VI. 16

117
Les balcons

Généralités

Les balcons donnent aux logements une relation complémentaire avec le paysage,
le soleil et l'air libre. Ils agrandissent les pièces et permettent de s'y reposer ou d'y
travailler; ce qui implique de pouvoir y disposer une table et quelques chaises. Une
largeur insuffisante rend leur utilisation malaisée, celle-ci ne devant pas être infé-
rieure à 1,20 m.

Équipement
Les balcons sont équipés d'un garde corps. Celui-ci peut être un élément plein en
béton armé lié à la dalle, ou bien cet élément est ajouré et comporte alors, dans la
majorité des cas, une ossature métallique, scellée à la dalle; habillé de bois, de
verre, de métal, de plastique...
Vous pouvez y disposer des bacs à fleurs, des meubles. La protection solaire peut y
être réalisée par des tentures.

Conception

Comme nous vous l'avons indiqué déjà dans le chapitre «planchers» le balcon doit
être prolongement de la dalle de plancher. Examinez à nouveau les figures de ce
le

chapitre, remarquez la position des aciers principaux du balcon largement ancrés


dans la dalle de plancher.
Mais cet ouvrage est particulièrement exposé et subit les actions alternées de la cha-
leur,du froid, de l'humidité. Ceci se traduit par des éclatements du béton ou par des
fissures.

Pour éviter ces ennuis, il faut prendre les dispositions suivantes:


• prévoir un enrobage important des aciers, surtout au niveau des nez de
balcons
• fractionner les balcons par des joints perpendiculaires aux façades
• renforcer les armatures longitudinales et la section du chaînage
• prévoir une pente pour évacuer les eaux
• assurer la continuité de la goutte d'eau en sous-face des dalles
• assurer la fixation du garde-corps par platine boulonnée sur une pièce

d'ancrage incorporée au coulage.

118
Ces dispositions sont illustrées sur les figures VI. 1 7, VI. 1 8, VI. 1 9.

u< / </ < U sn </U<(< < << / s < < < sv, y s / / /

4 à 6 m a)

s//////"//// s f' 'S//// ' "/'///s/S

b>

Fig. VI. 17

a) Balcons en série vue en plan. Coupures tous les 4 à 6 mètres.


b) Balcons en série vue en plan par dessous, parcours de la goutte d'eau.

tes
\
Fig. VI. 18. — Coupe sur balcon

JE "•
i

±
Fig. VI. 19. - Coupe sur balcon, disposition des ferraillages

119
La protection de la dalle est réalisée par une chape au mortier fortement dosé: 400 à
600 kg de ciment CPA ou CPJ par m de sable siliceux. Son exécution se fait en
3

général le lendemain du coulage du balcon, son épaisseur est de 2 cm. Après fini-
tion à la taloche on peut rendre la chape non glissante en pratiquant un bouchar-
dage à la boucharde à rouleau (voir tome 1).

Les balcons et leurs ponts thermiques néfastes

Pour y remédier, faut désolidariser les balcons des planchers et des façades. On
il

peut prévoir une construction indépendante du bâtiment ayant sa structure propre


(poteaux, poutres, murs). Plus simplement, on peut envisager des consoles au droit
des refends ou bien en prolongement des poutres du plancher. Les dalles de balcon
reposent sur ces consoles sans contact avecla façade. La désolidarisation est par-

consoles peuvent elles-mêmes être isolées par l'extérieur pour réduire le


tielle et les

pont thermique (fig. VI. 20).

2 à 3 cm

pièce d'appui
formant seuil

coupure

Fig. VI. 20

a) Console en prolongement d'une poutre, cas de l'isolant à l'extérieur

b) Console au droit d'un refend, cas de l'isolation à l'intérieur

120
Préfabrication des balcons

C'est une solution élégante que justifient plusieurs raisons:

— faut donc soigner la qualité du béton ce qui est


l'ouvrage est très exposé; il

beaucoup plus pour un élément préfabriqué. Le béton doit être compact; sa


facile
confection doit comporter un dosage faible d'eau par utilisation d'adjuvants néces-
sitant un bon malaxage du mélange. Le béton ainsi obtenu a une bonne résistance
au gel.

— la position des armatures principales, qui pour un balcon en porte à faux,


sont situées en partie haute de la dalle. Leur maintien en bonne position en cours de

coulage n'est pas aisée elles auront tendance à descendre sous le poids des ouvriers
et du béton.
— le positionnement des boîtes de scellement du garde corps est plus précis
pour un ouvrage préfabriqué.
— la nécessité de créer des coupures. On préfabrique la dalle par éléments de 3
à 4 m de long.
Alors n'hésitez pas à utiliser cette solution mais sa mise en œuvre, surtout
; s'il s'agit
d'une dalle en porte faux, ne peut s'improviser.

Examinons cette éventualité : (fig. VI. 21)

Fig. VI. 21 Balcon préfabriqué avec ses armatures en attente

La dalle préfabriquée est liée au plancher; il faut donc assurer son maintien avant le

coulage de celui-ci.

121
Vous pouvez envisager la confection d'un système triangulé réalisé par assemblage
d'éléments bois ou métal, moisés ou non et disposés tous les 1,50 m environ (fig.

VI. 22).

armature en attente ba con préfabriqué


,

Fig. VI. 22

La dalle de balcon repose sur cet échafaudage. Les aciers principaux en dépasse-
ment seront intégrés dansla dalle de plancher coulée sur place. Ce système d'écha-

faudage peut être récupéré au bout de huit jours environ à condition de prévoir un
étaiement. Rappelons que la prise complète du béton est d'un mois environ.

Si le balcon n'est pas très haut, vous pouvez envisager un échafaudage sur pied.

En ce qui concerne la disposition avec console la mise en place se simplifie puisqu'il


:

suffitde poser la plaque sur les consoles. On peut assurer leurs fixations par boulon-
nage, sur des boîtes de scellement disposées dans les consoles (fig. VI. 23).

L'opération est facilitée lorsque les consoles sont larges (fig. VI. 24).

122
Fig. VI. 23. - La dalle de balcon
repose sur les consoles

palonnier

plaque préfabriquée cachetage

façade

r=zfc3 douille filetée

console élargie
Fig. VI. .24. - Détail fixation
dalle balcon sur console

e = 10 à 12 cm
4-4

h = hauteur du garde corps


1 ,01 m
minimum

< 1 5 cm

Fig. VI. 25. - Garde corps en béton


disposition du ferrai liage

123
7. ANNEXE

Ferraillage simplifié
des dalles et des poutres

Généralités

Notre but est d'aider les constructeurs à faire une étude raisonnable d'ouvrages
courants, constituant de petites séries, ne nécessitant pas une étude très poussée.

Les poutres et dalles sont considérées isolées, c'est-à-dire sans continuité, elles
reposent donc à leurs extrémités sur des appuis libres.

La présentation est faite sous forme de tableaux repérés comme suit :

I Dalles sur deux appuis libres


Il Poutres rectangulaires sur deux appuis libres

Les aciers utilisés sont des armatures en barres à haute adhérence du type TOR
ou des panneaux préfabriqués aussi dénommés treillis soudés. Vous trouverez
leurs caractéristiques dans les tableaux ci-joint.

125
Tableau des diamètres, poids et sections d'aciers

Poids au Section en millimètres carrés


mètre
mm gramme 1S 2S 3S 4S 5S 6S 7S 8S 9S 10S

6 222 28 56 84 112 140 168 196 224 252 280

8 395 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500

10 617 79 158 237 316 395 474 553 632 711 790

12 888 113 226 339 452 565 678 791 904 1 017 1 130

14 1 208 154 308 462 616 770 924 1 078 1 232 1 386 1 540

16 1 578 201 402 603 804 1 005 1 206 1 407 1 608 1 809 2010
20 2 466 314 628 942 1 256 1 570 1 884 2 198 2512 2 826 3 140

25 3 853 490 980 1 470 1 960 2 450 2 940 3 430 3 920 4410 4 900

Treillis soudés panneaux standard

I
fil porteur (diamètre D)
y
- EI2
/
t fil de répartition
(diamètre d)

/= 2,40 m E

+E/2
*- "+" e/2 e e/2
~r k i
T 4— -+ +— -

L suivant tableau

L : Longueur du panneau
? : Largeur unique : 2,40 m
D : Diamètre fil le plus long
d : Diamètre fil le plus court

E : Espacement fil le plus long


e : Espacement fil le plus court

Fig. VI .1

126
Panneaux standard de treillis soudé

Longueur
Dési- Sec t. s E D Abouts largeur
Poids
gnation S s e d AVAR L nominal
ADETS adag 9
cm 2/m cm 2 /m mm mm mm m kg/m 2

1,06 150 4,5 75.75 4,80


P100 1,06 1,06 150 4,5 75.75 2,40 1,667

1.31 150 5 100.100 4,80


P200 1,31 1,19 200 5,5 75.75 2,40 1,962

1,58 150 5,5 100.100 4,80


P300 1,58 1,19 200 5,5 75.75 2,40
2,182

<
s P400 1,96
1,96 100 5 100.100 4,80
2,475
1.19 200 5,5 50.50 2,40
H
2,83 100 6 100.100 6,00
P500 2,83 1,19 200 5,5 50.50 i
2,40
3,155

3,85 100 7 150.150


P600 3,85 1,28 300
6,00 |
4 027
7 50.50 2,40

5,03 100 8 150.150 6,00


P700 5,03 1,67 300 8 50.50
5,267
2,40

6,36 100 9 150.150 6,00


P800 6,36 2,12 300 9 50.50 2,40 6,653

TSHA signifie treillis soudé en fils à haute adhérence

127
Association de panneaux standard

Désignation Section S cmVm


2 x P100 2,12
3 x P100 3,18
2 x P200 2,62
3 x P200 3,93
P200 + P100 2,37
2 x P200 + P100 3,68
P200 + 2 x P100 3,43
2 x P300 3,16
3 x P300 4,74
P300 + P200 2,89
2 x P300 + P200 4,47
P300 + 2 x P200 4,20
2 x P400 3,92
3 x P400 5,88
P400 + P300 3,54
2 x P400 + P300 5,50
P400 + 2 x P300 5,12
2 x P500 5,66
3 x P500 8,49
P500 + P400 4,79
P500 + 2 x P400 6,75
2 x P600 7,70
3 x P600 11,55
P600 + P500 6,68
2 x P600 + P500 10,53
P600 + 2 x P500 9,51

128
/. Dalles sur deux appuis libres

Les tableaux comportent quatre colonnes numérotées de 1 à 4. La première


colonne indique la portée des dalles exprimée en mètre la colonne n° 2 indique ;

l'épaisseur de la dalle considérée exprimée en centimètre. Vous trouverez dans


les colonnes 3 et 4 les armatures de ces ouvrages vous avez le choix entre les ;

armatures classiques en barres à haute adhérence du type TOR ou des panneaux


de treillis soudés.

Vous remarquez que la colonne n° 3 est divisée en deux parties la première ;

partie indique le nombre de barres principales à placer en 1 er lit dans le sens de


la portée de la dalle, ce nombre est celui des aciers à trouver dans une bande

de un mètre de largeur de dalle la deuxième partie indique le nombre de barres


;

secondaires ou barres de répartition à placer en deuxième lit, sur les armatures


principales, perpendiculairement à celles-ci et à trouver sur une bande de un mètre
de largeur. La colonne n° 4 vous propose le choix d'armatures par treillis sou-
dés, leurs armatures principales sont placées en premier lit dans le sens de por-
tée de la dalle.

Disposition schématique des armatures

Les armatures seront posées sur cales pour que la distance d, repérée sur la figure
ci-dessus, soit au moins de 2 cm (voir tome 1 chapitre 4), en bordure de mer
cette distance est portée à 4 cm.

Aciers TOR +"+ ancrage droit 12 cm

ht - épaisseur
-a 7 "'
i
de la dalle ins- armatures de répartition
crite dans les

tableaux

armatures principales A

Portée / du tableau

Fig. VII. 2

Cas particulier d'une dalle en porte à faux

Les armatures doivent être obligatoirement à la partie supérieure de la dalle. Ce


croquis plus qu'une longue explication en fait comprendre la nécessité.

129
+

-;/

Fig. VII. 3

ancrage = / /

r- i— + *

ft/

une dalle en porte à faux doit être


le prolongement de la dalle de plancher,

son épaisseur peut être différente, c'est


alors la sous-face qui est décalée.

Fig. VII. 4

La distance dest alors celle qui sépare la partie supérieure du béton à l'armature,
c'est l'enrobage.

1.1 Utilisation des tables

Nous nous sommes limités aux surcharges courantes d'habitation en prenant


comme base de calculs le chiffre de 800 daN/m 2 ou 800 kg/m 2 poids total du ,

mètre carré de plancher comprenant charges et surcharges, incluant les cloisons


légères à base de plâtre.

Les épaisseurs de planchers varient de 14 cm à 20 cm, elles ont été intention-


nellement limitées. En effet, pour une maison individuelle, l'épaisseur de 14 cm
assure un minimum d'isolation phonique d'un étage à l'autre. Pour les mêmes
raisons, cette épaisseur doit être portée à 16 cm, au minimum, pour un bâtiment
collectif.

Sur vos plans d'architecture, repérez vos différentes dalles en précisant leur sens
de portée, les dalles seront supposées s'appuyer sur deux appuis libres. Vous
déterminerez l'épaisseur de celle ayant la plus grande portée et vous donnerez
cette même épaisseur à l'ensemble du plancher. Reportez-vous au chapitre 2 de
ce tome qui précise la notion de sens de portée d'un plancher, examinez le tableau
de dimensionnement simplifié des ouvrages en béton pour déterminer l'épaisseur
de votre dalle.

130
1.1.11 Exemples d'application des tableaux

1
er exemple
Soitune dalle, reposant sur deux appuis libres, de 5,00 mètres de portée, déter-
minons son épaisseur et son ferraillage.

Le tableau de dimensionnement des ouvrages en béton armé, du chapitre 2 de


ce tome, nous indique que pour une dalle sur appuis libres, donc sans continuité,

l'épaisseur à prendre en compte doit être supérieure ou égale au —


28
de la portée,

donc
500
épaisseur = = 17,85 cm soit pratiquement 18 cm
28

On trouve dans les tableaux de ferraillage pour une portée de 5,00 mètres et une
épaisseur de 18 cm :

— Avec des armatures en barres à haute adhérence :

armatures principales : 9 T 10 par mètre


armatures secondaires : 9 T 6 par mètre
— Avec du treillis soudé :

2 panneaux de P500
— Ancrage sur appuis :

Comme est indiqué sur


il le croquis VII. 2l'ancrage droit des barres à haute adhé-
rence doit être au minimum de 12 cm. Consultez le chapitre 4 du tome I.

En ce qui concerne les treillis soudés, faut au moins avoir une soudure sur appui.
il

Si cela n'est pas possible vous prendrez les dispositions suivantes :

T6 à placer
au droit d'un fil

porteur sur deux


soit un écartement
de 30 cm jusqu'à
P300 de 20 cm
t t t t i au-delà
et

recouvrement sur au moins trois soudures

Fig. VII. 5

131
— Recouvrement des panneaux de treillis soudés.
La jonction par recouvrement de deux fils rectilignes doit comporter sur chaque
fil trois soudures s'il s'agit de fils porteurs et deux soudures s'il s'agit de fils de

répartition.

*T 50

t ? M
+ +- 50
;—
Fig. VII. 6

2 e exemple :

Dalle en porte à faux formant balcon.


Récapitulons ce que nous avons déjà indiqué à ce sujet :

— le porte à faux est le prolongement du plancher


— l'épaisseur du balcon à son enracinement dans le plancher doit être au moins
de 14 centimètres
— le calage des armatures, en partie supérieure du balcon, se fait par appui sur
les cadres du chaînage
— la valeur du porte à faux doit être d'au moins 1 ,20 mètre pour permettre une
utilisation aisée du balcon.
Ajoutons que nous limitons cette valeur à 1,50 mètre au maximum.
Dans ces conditions les dispositions sont les suivantes :

> 1.20 1.18

armatures principales 9T6 p. m.

L pente 2 %
^3 14 cm
r\_
armatures secondaires
armatures secondaires chaînage renforcé 4T10 7T8 au total côté porte à faux
6T6 côté ancrage Cadre T6 e 20 cm
*
1.20

Fig. VII. 7
132
armatures principales
^ 1.50 variable 8T8 p. m.

pente 2 %

Z 3
_rv_
14 cm

armatures secondaires
chaînage renforcé I4T10 9T8 au total côté porte à faux
armatures secondaires = 2C cm
cadre T6 e
8T6 au total côté ancrage > 1.20 à 1.50

Fig. VII. 8

Tmini 2 cm enrobage

Crochet servant à caler l'armature

dans sa position haute

Tmini 2 cm - enrobage

J\

mini 2 cm - enrobage

Fig. VII. 9. — Détail du nez de balcon

Rappel : l'enrobage doit être porté à 4 cm en bordure de mer

3 e exemple :

Dalle en continuité.
C'est généralement le cas, le plus souvent limité à trois appuis,

~K

Fig. VII. 10

Soit L La portée de la dalle la plus longue et l la portée de la dalle courte.

On détermine les armatures pour la dalle de la plus grande portée et on place


sur l'appui commun des barres hautes dites chapeaux dont la section est égale
à la moitié de la section déterminée précédemment.

133
1 i

La disposition schématique des armatures doit être la suivante :

T 6m/m 3 p. m.
tome
.m.
A/2
voir
— 1 chap. IV

t 30 cm 0,25 L 0,25 L 30 cm

t—
1. . V >l

A 1 chaînage —
1

L a
s

L î

les armatures secondaires ne sont pas représentées

Fig. VII. 11

Prenons un exemple :

Soit une dalle en continuité conformément à la figure VII. 10 ; avec L = 5,30 m


et £ = 3,00 m.
Calculons tout d'abord l'épaisseur de la dalle en continuité en nous référant au
tableau de dimensionnement du chapitre 2 de ce tome.

E = 530 = 17,6 cm soit 18 cm


30
Dans le tableau de ferraillage des dalles de portée pour 18 cm la ligne 5,30 m
d'épaisseur n'existe pas, nous prendrons 5,50 m pour la ligne suivante portée
la même épaisseur, on trouve pour les armatures principales à haute adhérence

8 T 12 p. m. cela nous donne une section de A = 9,04 cm 2 p. m. trouvée dans


;

le tableau de section des armatures. La section des aciers de répartition sera donc :

A _ 9,04
4,52 cm 2 p. m.
2 " 2
Le même tableau nous donne un choix possible avec 9 T8 p. m. ; les barres secon-
daires à placer seront réalisées avec 6 T 6 p. m.
Longueur des barres chapeaux :

0,25 x L = 0,25 x 5,30 = 2,12 soit 2,15 m


de part et d'autre de l'appui.

— Dalle de 3,50 m de portée


On conserve l'épaisseur de 1 8 cm ;cette cote n'existe pas dans les tableaux
pour une portée de 3,00 m. On prendra donc la solution 17 cm épaisseur et
3,00 m de portée
d'où 10 T 6 p. m. en 1 er lit
et 4 T 6 p. m. en 2 e lit.

134
Dalles

Aciers à haute adhérence


Treillis

Portée Épaisseur Armatures Armatures soudés


dalle principales secondaires
er
m. cm. 1 lit p. m. 2 e lit p. m.

2,50 14 9T6 4T6 P400

2,50 15 8T6 4T6 2 x P100

2,60 14 5T8 4T6 2 x P100

2,60 15 9T6 4T6 2 x P100

2,60 16 8T6 4T6 2 x P100

2,75 14 10T6 4T6 P200 + P100

2,75 15 9T6 4T6 2 x P100

2,75 16 9T6 4T6 2 x P100

2,80 15 10T6 4T6 P200 + P100

2,80 16 9T6 4T6 2 x P100

3,00 15 6T8 4T6 2 x P200

3,00 16 10T6 4T6 2 x P200

3,00 17 10T6 4T6 P200 + P100

3,10 15 5T10 5T6 P300 + P200

3,10 16 6T8 4T6 2 x P200

3,10 17 6T8 4T6 P200 + P100

3,30 15 8T8 4T6 2 x P300

3,30 16 7T8 4T6 P300 + P200

3,30 17 6T8 4T6 P300 + P200

135
Dalles (suite)

Aciers à haute adhérence


Treillis

Portée Épaisseur Armatures Armatures soudés


dalle principales secondaires
m. cm. 1
er
lit p. m. 2 e lit p. m.

3,50 15 9T8 5T6 P400 + P300

3,50 16 8T8 5T6 P400 + P300

3,50 17 7T8 5T6 2 x P300

3,70 15 6T10 5T6 2 x P400

3,70 16 9T8 5T6 2 x P400

3,70 17 8T8 5T6 2 x P300

3,80 15 10T8 6T6 2 x P300 + P200

3,80 16 6T10 5T6 2 x P400

3,80 17 9T8 5T6 P400 + P300

3,80 18 8T8 5T6 P400 + P300

4,00 15 7T10 6T6 3 x P300

4,00 16 10T8 6T6 3 x P300

4,00 17 6T10 6T6 2 x P400

4,00 18 9T8 6T6 2 x P400

4,20 16 7T10 6T6 3 x P300

4,20 17 7T10 6T6 3 x P300

4,20 18 10T8 6T6 2 x P400

4,40 16 8T10 7T6 2 x P400 + P300

4,40 17 5T12 7T6 3 x P300

4,40 18 7T10 7T6 3 x P300

4,60 16 6T12 8T6 3 x P400

4,60 17 8T10 8T6 2 x P500

136
Dalles (suite)

Aciers à haute adhérence


Treillis

Portée Épaisseur Armatures Armatures soudés


dalle principales secondaires
m. cm. 1
er lit p. m. 2e lit p. m.

4,60 18 8T10 8T6 P400 + 2P300

4,80 16 9T10 8T6 P600 + P500

4,80 17 6T12 8T6 2 x P500

4,80 18 8T10 8T6 3 x P400

5,00 17 10T10 9T6 P600 + P500

5,00 18 9T10 9T6 2 x P500

5,00 19 6T12 9T6 2 x P500

5,20 17 10T10 9T6 P600 + P500

5,20 18 10T10 9T6 P600 + P500

5,20 19 9T10 9T6 P600 + P500

5,50 18 8T12 10T6 2 x P600

5,50 19 7T12 10T6 P600 + P500

5,50 20 7T12 10T6 P600 + P500

5,60 19 7T12 10T6 2 x P600

5,60 20 5T14 10T6 P600 + P500

5,80 19 8T12 6T8 2 x P600 décalés

5,80 20 8T12 6T8 2 x P600 décalés

6,00 20 8T12 6T8 2 x P600 décalés

6,10 20 8T12 6T8 2 x P600 décalés

137
//. Poutres rectangulaires sur deux appuis libres
e_

2 Armatures de
construction
T6 ou T8

Cadres & Etriers


—>'—> ht
\^J £d> 2,5 cm
',.,?7M wm
Armatures principales A
Portée /

Etrier Cadre Cadre + Etrier Double cadres

Kwr ^p K
*

r U *,

Fig. VII. 12

Utilisation des tables

En face de la portée donnée on cherche la charge égale ou légèrement supé-


rieure àla charge imposée (poids propre + surcharge). Nous trouvons en cor-

respondance la section de la poutre, le moment fléchissant, l'effort tranchant,


l'armature principale et les cadres ou étriers prévus en acier à haute adhérence
avec leur écartement initial e (en cm).

L'écartement augmentera progressivement vers le milieu de la poutre en fai-


sant varier les différents écartements de 2 en 2 cm, chacun d'eux étant répété
autant de fois qu'il y a de mètres dans la demi-portée. Ainsi pour une poutre
de 6,00 de portée, chaque écartement sera répété trois fois. Dans chaque
tableau, dans la case cadre + etrier, l'écartement maximal à ne pas dépasser
:

est indiqué.

— Ancrage des barres sur appui


Cet ancrage se fait par des barres munies de crochets.

Les dispositions sont les suivantes :

138
45 :

JZ
Fig. VII. 13

Les diamètres des mandrins à utiliser sont les suivants :

D = 100 mm pour aciers de 10 mm


D = 1 20 mm pour aciers de 12 mm
D = 140 mm pour aciers de 14 mm
D = 1 70 mm pour aciers de 16 mm
Exemples d'application
er
1 exemple :

Soit une poutre de 2,50 m de portée recevant de part et d'autre une dalle de
2,50 m de portée.
16

2.50 20 2.50

Fig. VII. 14

Evaluons les charges reçues par la poutre au mètre linéaire. Comme a été dit il

2
précédemment le poids total du plancher à prendre en compte est de 800 kg/m .

La part de plancher reprise par la poutre représente la moitié de chacune des por-
tées de la dalle, soit par mètre linéaire :

2 x 1,25 x 800 - 2 000 kg/ml


poids de la dalle correspondant à la largeur de la poutre,
admettons que de 20
celle-ci est cm
0,20 x 800 = 160 kg/ml

au total 2 160 kg/ml

139
Dans ce calcul, on a négligé le poids de la retombée de la poutre sous la dalle.

L'examen des tableaux montre que l'on peut passer avec une poutre de
20 x 30 cm (tableau n c 6).

Ce tableau indique que pour une portée de 2,50 m la charge admissible est de
2 750 Kg ml.

On a bien 2 750 > 2 1 60

On obtient donc d'après le tableau :

Armatures principales : 3T12.

Armatures transversales : Cadres T6 à l'écartement initial de 10 cm.

Conformément au schéma, l'écartement de départ doit être de — =5 cm.


2

La répartition se fait alors de la manière suivante : 5 cm au départ puis


2x 10 cm ;2 x 12cm;2x 14 cm ;3 x 16 cm, ce qui nous permet d'attein-
dre la mi-portée.

La disposition est symétrique.

Armatures secondaires (appelées aussi aciers de construction) leur diamètre est :

au moins égal à celui des armatures transversales, on mettra donc 2T6.

2 e exemple

Calcul d'un linteau de façade.

Dans la plupart des cas le linteau reçoit une allège en maçonnerie de même cons-
titution que le mur de façade. Cette allège, généralement de 1 ,00 m de hauteur,

représente donc une hauteur égale à —1


de celle d'un mur d'étage complet.

Sachez que charge de maçonnerie pour un mur complet est de l'ordre de


la

1 000 kg par mètre linéaire et par étage.

Le poids de l'allège est donc de = 330 kg soit 350 kg par mètre linéaire.

Admettons que ce linteau reçoit un plancher de 6,00 m et que sa portée est de


3,00 m.

140
Déterminons la hauteur et les armatures de ce linteau.

Calcul de la charge par mètre linéaire reçue par cette poutre.

Apport de l'allège 350 kg/ml


Apport du plancher 800 x - = 2 400 kg/ml
2

Apport du plancher correspondant à la largeur de la

poutre (20 cm)

0,20 x 800 = 160 kg/ml

2 910 kg par
mètre linéaire

Après examen des tableaux nous portons notre choix sur le numéro 10

Poutre de 20 x 35 cm
Armatures principales : 3T14
Armatures transversales : Cadres T6 espacement initial 9 cm
Répartition des cadres :

au départ : 4 cm

puis 2 x 9 cm 2 x 1 1 cm
; 2 x 1 3 ; cm ; 2 x 1 5 cm ; 2 x 1 7 cm et
1 x 20 cm pour arriver à la mi-portée.

Armatures de construction : 3T6


3 e exemple

Soit une poutre de 3,50 m de portée recevant de part et d'autre une dalle de
4,00 m.

Déterminons les charges transmises par mètre linéaire.

Apport de la dalle 2 x 2,00 x 800 = 3 200 kg ml

Part de plancher correspondant à l'épaisseur de la

poutre supposée être de 20 cm


0,20 x 800 = 160 kg m!

Comme précédemment nous négligeons le poids de


la retombée de poutre
au total 3 360 kg ml

141
Choisissons le tableau numéro 20 qui nous donne une poutre de 20 x 45 cm
pour une portée de 3,50 m et une charge de 3 870 kg/ml (on a bien
3 870 > 3 360).
Il en résulte :

Armatures inférieures : 3T16.


Armatures transversales Cadres T8 écartement initial 14 cm avec les disposi-
:

tions suivantes : au départ 7 cm, puis cm 2 x 16 cm 2 x 18 cm 2x14 ; ; ;

2 x 20 cm et 1 x 32 cm pour atteindre la mi-portée, cote qui est inférieure à


la cote maximale autorisée soit 35 cm.
Armatures de construction : 2T8.
Remarque importante. Les chantiers ont souvent des difficultés à façonner des
barres coudées d'un diamètre 6 mm. Pour assurer l'ancrage sur appui des bar-
1

res de fort diamètre le règlement autorise la disposition suivante.


On peut donc, dans ces conditions, sur appui remplacer systématiquement dans
les tableaux T1 6 par des T1 4 ou bien les T1 4 par des T1 2 et ceci en
les barres
nombre égal à celui des armatures principales.
Le façonnage et le recouvrement sont indiqués sur la figure VII. 15.
barre dam rage sur appt
de diamètre plus faible

é. barres prirx ipales de


fort diamètre

Fig. VII. 15
zone de rei ou\ renient

On prendra soin, sur la longueur de recouvrement, de laisser constant l' écarte-


ment des cadres.
Cet écartement sera égal à celui indiqué dans les tableaux, mais divisé par deux.
Si l'on adopte cette disposition, le ferraillage est modifié comme suit (figure
VII. 16)
1 4 X 7 cm 2T8

3T14
y 3
\ '
18 20
45
Ca are iT 3

c
ig. VII. 16
1.10
L 3T16
142
Poutres

Portée Charge Armatures TOR


/ (kg/m) principales Cadre e
(m) A ou Etrier (cm)

Tableau 1,00 7 200 2T12 7


n° 1
1,50 3 180 ,»
9
„ 5 s 2
2,00 1800 12
poutre 2,50 1 150 »»
1 15
15 x 20

Tableau 1,00 6 500 2T10 8


n° 2
1,50 2 880 rt
1 13

2,00 1 620 „ 17
g C «0
2,50 1040 **
11" 18
poutre •c
15 x 25 3,00 720 r»
18
S
3,50 530 M 18

Tableau 1,00 9 200 2T12 7


n° 3
-
•a
1,50 4 080 E 9
-
*> m „
2,00 2 300 12

2,50 1475 r»
I s = 15
poutre li
15 x 25
3,00 1025 »»
18
!
3,50 752 rt
18

Tableau 1,50 5 050 2T12 9


n° 4 i
2,00 2 850 E 12
se
S
2,50 1 825 15

3,00 1 265 18
poutre
15 x 30 3,50 932 21
J
4,00 712 22

143
Poutres (suite)

Portée Charge Armatures TOR


/ (kg/m) principales Cadre e
(m) A ou E trier (cm)

Tableau 1,50 5 300 3T10 9


n° 5
2,00 3000 1 11

2,50 1920 »
14

poutre 3,00 1330 il" 17


20 x 30
3,50 980 *
20
1
••
4,00 750 22

Tableau 1,50 7600 3T12 12


n°6 »
2,00 4 280 16

2,50 2 750 S
10
*> E
poutre 3,00 1905 12
20 x 30 M
3,50 1400 14
4,00 1070 ** '1 16

Tableau 1,50 6 000 21'12 9


n° 7
2,00 3 380 •a 12
E
2,50 2 170 H 15
poutre 3,00 1 500 -!«
Eê<e 18
15 x 35
3,50 1 110 II 21
Xi

4,00 845 ' 8 24


4,50 668 '
26

Tableau 1,50 8 100 2T14 6


n° 8
2,00 4 570 ,»
9
1
2,50 2 940 11

3,00 2 040 M 13
8
poutre 3,50 1500 »» î 15
15 x 35
4,00 1 145 J 18

4,50 905 »,
20

144
Poutres (suite)

Portée Charge Armatures TOR


/ (kg/ m ) principales
Cadre e
(ni) A
ou Etrier (cm )

Tableau 2,00 5 080 3T12 8


n° 9 -a
2,50 3 250 »,
E 10
*> 2
3,00 2 250 " lg 12
1
3,50 1660 M 14
poutre u E
8
20 x 35 4,00 1270 M & 16

4,50 1000 " 18

Tableau 2,50 4 450 3T14 7


n° 10 E
3,00 3 080 ~ 9
£5m
1 cm
3,50 2 260 M 10
RI
nt 6
poutre 4,00 1735 » 12
20 x 35
4,50 1 370 »t
I 13

Tableau 2,50 5 750 3T16 5


n° 11 E
3,00 4000 » 7
^ E E
3,50 2 940 " 8
S c «
poutre 4,00 2 250 ,,
ai" 9
20 x 35 c
4,50 1 780 5 10

Tableau 2,50 2500 2T12 E


u
15
n° 12
3,00 1 740 " o 18

3,50 1 280 M 21
?1
4,00 980 " 24
1 1
poutre 4,50 772 » 27
4>

15x 40 E
5,00 625 " 30
5,50 516 30

145
Poutres (suite)
\ï>uiLt;/

Portée Charge Armatures TOR


/ (kg m» pnncipales Cadre
un) A ou Etner (cm)

Tableau 2,50 3 400 2T14 E


11
c
n 13
3,00 2 350 o 13

3,50 1 730 - 15
2l
H -=
4,00 1 325 » 18
E S
T3 -
poutre 4,50 1 050 20
15 x 40 E
5,00 850 ,, o 24
" 8
5,50 700 25

Tableau 2,50 4 425 2T16 E 8


c u
n 14 o
3,00 3 065 10

3,50 2 255 - ^ "5


12
£ E
4,00 1 725 " S 2 13
^5

poutre 4,50 1 360 8 Su 15


E
15 x 40 5,00 1 105 ,, V 17

- .3
5,50 910 19

Tableau 2,50 3 780 3T12 10


E
n° 15
3,00 2 620 o 12

3,50 1 925 *5 2
14
H .S
4,00 1 475 ,,
16
s 1
4,50 1 165 " 3 c 18
poutre
£
20 x 40 5,00 945 n 20
3
5,50 780 •» 2~>

Tableau 2,50 6 690 3T16 E


5
n° 16
3,00 4 640 o 6
3,50 3410 " 8
o 5
H .E
4,00 2610 9
osi
c

poutre 4,50 2 060 w c 10


20 x 40 E
5,00 1 670 >,
11

5.50 1 380 12

146
Poutres (suite)

Tableau 3,00 1 980 2T12 E 18


u
n° 17
3,50 1460 »•
21
"
4,00 1 115 O 2 24
H E
4,50 880 »*
27
5,00 715 - 30
poutre
15 x 45 " E
5,50 590 34
«0

6,00 495 " 35

Tableau 480 2T16 10


3,00 3 £
c
n 18 " 12
3,50 2 560
1960 H 13
4,00 >o 2
H .E
4,50 1550 » 15
1 Ê
" 17
poutre 5,00 1 255 u
15 x 45 E
035 » 19
5,50 1

5
u
6,00 870 " <*> 20

Tableau 3,00 2 980 3T12 12


n° 19 -
3,50 2 190 14

4,00 1 670 " 16


H E
4,50 1 325 - Cl • 18
"5
- !
poutre 5,00 1 070 ° c 20
20 x 45 " E
5,50 885 22
6,00 740 »»
24

Tableau 3,00 5 255 3T16 OO


H
K 12
2 E
n° 20 H C O
3,50 3 870 14
o Si
•"

4,00 2 960 3.2 16

4,50 2 340 10
^ s
poutre 5,00 900 " 11
1
- 1 =
20 x 45 -
5,50 1565 12
•*»

6,00 1 315 13

147
Portée Charge Armatures TOR
Cadre e
/ (kg/m) principales
(m) A ou Etrier (cm)

Tableau 3,00 5 885 3T16 12


n° 21
3,50 4 320 i
14

4,00 3 305 »
16
"m
4,50 2610 »

mï 18

5,00 2 120 '

si 20
poutre
20 x 50
5,50

6,00
1750
1470 »
M 22
24
1
6,50 1245 »»
27
7,00 1080 »,
29

Tableau 4,00 4410 4T16 i


13
;
n 22
4,50 3 480 15

5,00 2 820 M 17
Vm
5,50 2 330 »»
19
i!
poutre 6,00 1955 >»
r. g 20
E
25 x 50 a
6,50 1660 22
7,00 1440 , J 24

Tableau 3,00 6 520 3T16 25


c
n 23
3,50 4 800 28
4,00 3 670 » 32
§
4,50 2 900 - o 37
5,00 2 350 »» oo -a 40
5,50 1940 »,
40
M o —
poutre 6,00 1630 40
20 x 55 E
6,50 1382 • 40
5
7,00 1200 * £ 40
7,50 1042 " 40
8,00 916 »»
40

148
Portée Charge Armatures TOR
/ (kg/m »
principales Cadre e

v m ) A ou Etrier (cm)

3,00 8 700 4T16 18

3,50 6 380 21
Tableau
4,00 4 880 24
n° 24 i
4,50 3 860 ,, o 27
se —
5,00 3 130 ,,
H 2 30
5,50 2 580 », 34
ii
6,00 2 170 ,»
M g 37
E
M 9
6,50 1840 40
poutre
25 x 55 7,00 1595 j 40
7,50 1390 »,
40
8,00 1220 », 40

3,50 5 250 3T16 28

4,00 4 025 " 32


Tableau
N° 25 4,50 3 180 £ 37
u

5,00 2 580 »»
41

5,50 2 130 " — * 45

6,00 1 790 »»
45
s c
6,50 520 »• rxc 45
1
a
E
«
7,00 1315 »,
45
poutre 5
145 »» 4 45
20 x 60 7,50 1

8,00 1 000 « 45

8,50 890 • 45

3,50 7 000 4T16 21

4,00 5 350 24
Tableau
n° 26 4,50 4225 „
ç
28

5,00 3 430 « 31
T
5,50 2 830 » 34
•i
6,00 2 380 " 37

6,50 2 020 ~ 40
5
E
7,00 1 750 u 43
poutre 3
25 x 60 7,50 1 525 ,, 45
8,00 1 340 » 45

8,50 1 180 45
149
1. Enduit grésé. 2. Enduit raclé grains fins. 3. Enduit raclé gros grains.

IPMIIF

4. Enduit bouchardé et ciselé. 6. Enduit raclé gros grains avec


5. Enduit tyrolien.
grésage à la brique au carborun-
dum.

»?e*
7. Enduit raclé gros grains rap-
puyé avec grésage à la brique au
carborundum.
«& ^5^^
8. Enduit en cailloux lavés. 9. Enduit granito

EXEMPLES DE TRAITEMENTS D'ENDUITS APPLIQUES


1. Béton meule

2. Béton meule 3. Béton brut de décoffrage


et joint lissé.
(coffrage métallique).

5. Soubassement en cailloux
4. Revêtements en cailloux lavés
lavés. Partie haute en béton
(différentes grosseurs).
meule. Angle saillant et bandeau
en enduit lissé.

EXEMPLES DE TRAITEMENTS DE PAREMENTS EN BETON


CONCLUSION

Le gros œuvre est enfin terminé, il s'agit maintenant d'aménager et d'équiper la

structure que vous venez de réaliser.

Ce sont maintenant les corps d'état que l'on appelle «secondaires» mais qui repré-
sentent presque la moitié du coût de votre construction dont vous allez devoir main-
tenant vous charger.

Pour poursuivre ces travaux, nous vous conseillons de vous reporter aux autres
ouvrages de notre collection consacrés à toutes les spécialités du bâtiment et qui
doivent vous aider à mener à bien vos travaux jusqu'au dernier coup de pinceau.

En particulier, un prochain ouvrage s'attachera aux problèmes d'isolation thermi-


que, rendue indispensable aujourd'hui en raison du renchérissement de l'énergie,
à Y isolation phonique que nous imposent trop souvent les conditions de la vie
actuelle et aux finitions.

153
DOCUMENTS TECHNIQUES UNIFIÉS
(DTU)

11.1 Sondage des sols de fondation

13.1 Fondations superficielles


20.1 Ouvrages en maçonnerie de petits éléments
Parois et murs

21 Exécution des parois en béton


21.3 Dalles et volées d'escalier préfabriquées en béton armé
23.1 Parois et murs en béton banché
25.1 Ouvrages intérieurs en plâtre
25.31 Ouvrages verticaux de plâtrerie

26.1 Enduits aux mortiers de liants hydrauliques


26.2 Chapes et dalles à base de liants hydrauliques
43.1 Travaux d'étanchéité des toitures terrasse avec éléments porteurs en
maçonnerie
55.2 Revêtements muraux en pierre mince
59.2 Revêtements plastiques épais

154
OUVRAGES A CONSULTER

Dictionnaire technique du Bâtiment et des Travaux Publics, Éd. Eyrolles.

Guide technique de la maison individuelle, Agence Qualité Construction.

Faites construire votre maison sans litige, par M. Berengolc, Éd. du Moniteur.

La Maçonnerie, par H. Brigaux, Éd. Eyrolles.

Devenez un bon maçon, par P. Auguste, Éd. Eyrolles.


Réglementation technique de la maison individuelle, par H. Laedlein, Éd.
Eyrolles.

REVUES

Le Particulier immobilier.
Les Cahiers techniques du bâtiment, Éd. du Moniteur.
L'Entrepreneur.

Cahier du CSTB.

155
ADRESSES UTILES

• Techniciens

Ordre des Architectes, 140 av. Victor Hugo, 75116 Paris.

Fédération Nationale des Maîtres d'œuvre en bâtiment, 46 rue Lafayette,


75009 Paris.

Chambre des Ingénieurs Conseils de France, 3 rue Léon Bonnet, 75006 Paris.

Ordre des Géomètres Experts, 40 av. Hoche, 75008 Paris.

Union Nationale des techniciens du bâtiment et de la construction, 143 bd


Péreire, 75017 Paris.

• Experts

Voir liste des Cours d'Appel

• Organismes professionnels ;

FNB (Fédération nationale du bâtiment), 33 av. Kléber, 75016 Paris.

FIB (Fédération française de l'industrie du béton), 3 rue Alfred Roll, 75849 Paris
Cedex 17.

Chambre syndicale des Entrepreneurs de maçonnerie, béton armé de la région


parisienne, 10 rue du Débarcadère, 75852 Paris Cedex 17.

Chambre syndicale des Entrepreneurs d'étanchéité, 10 rue du Débarcadère,


75852 Paris Cedex 17.
Syndicat national des adjuvants pour béton et mortier, 3 rue Alfred Roll, 75849
Paris Cedex 17.

Syndicat national des industries du plâtre, 3 rue Alfred Roll, 75849 Paris Cedex 1 7.

Syndicat national des fabricants de chaux et ciments, 41 av. Friedland, 75008


Paris.

UNM (Union nationale de la maçonnerie), 9 rue Lapérouse, 75784 Parix Cedex 16.

OPQCB (Organisme professionnel de qualification ou de classification du bâti-


ment et des activités annexes), 55 av. Kléber, 75016 Paris.

156
Bureaux de contrôle
SOCOTEC (Société de contrôle technique et d'expertise de la construction), Les
Quadrants, 3 av. du Centre, 78182 Saint-Quentin-en-Yvelines Cedex.
VERITAS, 17 bis place des Reflets, La Défense 2, 92400 Courbevoie.
CEP (Centre d'études et de prévention), 34, rue Rennequin, 75017 Paris.

Organismes techniques
AFNOR (Association française de normalisation), Tour Europe Cedex 7, 92080
Paris La Défense.

CATED (Centre d'assistance technique et de documentation), 78470 St-Rémy-


les- Chevreuses.
CFI (Comité français d'isolation), 4 rue Cimarosa, 75116 Paris.

CEBTP (Centre expérimental de recherches du Bâtiment et des Travaux Publics),


12 rue Brancion, 75737 Paris Cedex 15.
CERIB (Centre d'études et de recherche des industries du béton manufacturé),
BP 49, 28230 Épernon.
CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment), 4 av. du Recteur Poincaré,
75782 Paris Cedex 16.

157
Imprimerie de la Manutention à Mayenne
Dépôt légal : mars 1990
N° d' Editeur : 5023

i
GROS ŒUVRE
Tome 1

L'Acte de construire - Les matériaux


Outillage et matériels - Les principes de mise en œuvre - Conception
Projet - Marché

Tome 2.

Travaux préparatoires
Fondations - Assainissement
Caves et sous-sols — Dallages
Ferraillage simplifié des poteaux et fondations

Tome 3.

Planches - Toitures — Terrasses


Murs — Ouvertures
Escaliers - Balcons
Ferraillage simplifié des dalles et poutres

55 opr-m
57TT TTÏÏ5D I
1
prix fhac

a
EYROLLES 9 l

782212"064056

Vous aimerez peut-être aussi