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LC02-144 Page EnigmedelaMaisondAcote PDF
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Roman
Adiktion Studio
Roman
Laurence CORSINI
www.adiktionstudio.com
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Tous droits réservés, aucun élément de ce livre ne peut être utilisé de
quelque manière que ce soit, sous forme électronique ou physique sans
l’accord d’Adiktion Studio et de l’auteur.
Du même auteur
Couverture
Illustration Marie Castelli, Adiktion Studio ©
Prologue
Inès et Gaëtan
Départ du Trio
L’abri de jardin
Les voisins étant rentrés chez eux, Roxane profita d’un rayon
de soleil pour aller s’asseoir de nouveau dans la gloriette, là où
l’on entendait tout !
« Ouf, ta sœur est partie, disait Sylvain à Gérald, ce n’est pas
que je ne l’aime pas, mais sa déprime est tellement pesante.
– C’est vrai, dit Gérald opinant de la tête, c’est vrai, que
c’est pénible à la longue ! » En fait il avait été aussi soulagé que
son compagnon de la voir partir, mais pas pour les mêmes rai-
sons, craignant à chaque instant de la voir s‘effondrer et de tout
dévoiler à Sylvain. Comment celui-ci réagirait-il en apprenant
qu’il avait été marié et avait eu un enfant, et qui plus est qu’Inès
en fait était son ex-épouse et non pas la sœur annoncée ! Il
n’osait même pas imaginer le tsunami qui pourrait en découler,
d’autant plus qu’en ce moment Sylvain était plus nerveux que
d’habitude... Et il y avait de quoi !
« Tu crois qu’elle ne s’est doutée de rien, demanda alors Syl-
vain à Gérald.
– Mais non elle était complètement shootée » Un soupir de
soulagement retentit et Sylvain s’affala sur la méridienne du
salon.
« Tu sais mon chou, je ne voulais pas le tuer, c’est vraiment
un accident, j’ai cru que c’était un cambrioleur, alors j’ai pris la
hache pour lui faire peur, j’étais dans la panique ! Mais quand il
s’est approché, je me suis défendu !
– Je sais, je sais, Ne te tracasse pas, nous nous en sommes
débarrassés, personne n’ira le chercher là où il est ! Il n’avait qu’à
pas venir nous agresser. »
De fait, Gérald était plutôt soulagé par l’acte de Sylvain qui
l’avait mine de rien lui aussi débarrassé d’un témoin. Le moins
qu’on puisse dire c’est que les états d’âme n’encombraient pas la
conscience de nos deux compères.
Découverte macabre
Cela dit son cœur battait la chamade et elle ne savait plus que
faire. Jouer les détectives était une chose, se retrouver à côté d’as-
sassins en était bien une autre. Elle risquait fort d’être la prochaine
victime ! Aussi cette fois-ci décida-t-elle d’appeler la police.
Mais lorsqu’elle décrocha le combiné du fixe, aucune tonalité
ne se fit entendre. La ligne était coupée. Elle voulut allumer la
lumière, car le ciel couleur de plomb avait jeté sur les lieux une
obscurité oppressante. Là aussi plus de courant. L’angoisse gagna
Roxane, l’assassin devait être là ! Il savait tout et l’attendait.
Elle arracha son sac au passage, pour prendre son portable et
s’enferma à double tour dans sa chambre. C’est à ce moment-là
qu’elle vit qu’il y avait de la lumière dans la maison d’à côté !
Roxane se sentit en danger, mais tout ce qu’elle sut faire, fut de
se mettre à pleurer. Chaque craquement du parquet la faisait tres-
sauter, chaque bruit le plus infime soit-il, la terrorisait. Puis la
crise de panique céda, sa respiration se calma et reprenant son
souffle et son sang-froid elle ouvrit son armoire prit un sac de
voyage y jeta l’essentiel, prit son portable qui lui s’alluma, appela
36
Souvenirs
l’avait pas même vu venir ce baiser, tant elle était désemparée par
des problèmes familiaux. Pour lui c’était arrivé tout simplement
parce que son désir le taraudait. Points de suspension dans le néon
des âmes. Demain serait son anniversaire, il lui montra même sa
carte d’identité. Était-elle si inquiète ? Il voulait faire l’amour et
lui proposa l’hôtel.
« Je n’ai pas envie de me sentir plus mal » lui répondit-elle. Il
comprit, n’insista pas et la raccompagna en bas de chez elle. Le
lendemain, il l’appela, mais elle l’avait déjà oublié ! Son épouse
allait rentrer de vacances, et oui il était marié. Mais tout cela ne
lui importait pas à elle, elle ne cherchait pas un mari, ni même un
amant. Elle avait eu tout simplement besoin de parler à un incon-
nu. Lui hésitait, tergiversait, regrettait déjà je ne sais pas trop quoi.
Cela l’agaça prodigieusement. Mais ils décidèrent néanmoins de
se revoir le soir. Comme pour être certains de se dire au revoir.
La chute
La paix revint peu à peu dans les lieux comme lentement les
couleurs au visage de Sylvain. Le chat noir du quartier vient grat-
ter à la porte réclamer sa pitance, Roxane n’étant pas là pour ce
cérémonial.
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« Votre nom ?
– Emmerson.
– Prénom ?
– Roxane. »
A la Police Judiciaire, l’inspecteur commença le contrôle
d’identité de Roxane. Puis vinrent des questions plus personnelles,
pourquoi habitait-elle là. De quoi vivait-elle ? Qui fréquentait-
elle ? Que savait-elle de ses voisins ? Quels rapports entretenait-
elle avec eux ? Pourquoi ne travaillait-elle pas jusque-là ? Etait-elle
souffrante ? Où était sa famille ? Puis vint la question importante.
Comment connaissait-elle la dénommée Inès ? A ce moment là,
le ton et les questions plutôt neutres de l’inspecteur se firent plus
précises, plus insidieuses, plus rapides, voire plus agressives se
coupant et s’entrecoupant sans cesse. Un autre officier de police
entra par une autre porte et le témoignage devint un véritable
interrogatoire sous le feu croisé des questions posées par les deux
policiers. Roxane avait la tête qui lui tournait et sentait l’entre-
tien devenir agressif. Elle répondait pourtant le plus calmement
et le plus tranquillement qu’elle pouvait, expliquant ce qu’elle
avait vu, ne s’étendant pas cependant sur son enquête personnelle
que personne n’aurait comprise ! La pierre d’achoppement était le
fait qu’elle n’ait pas aussitôt prévenu la police lorsqu’elle avait vu
l’homme dans la maison d’à côté essayer de s’introduire chez elle,
ainsi que d’avoir gardé les informations de la boite d’allumette
pour elle. Et puis qu’est-ce que c’était que cette histoire de pendu
et de fosse creusée la nuit sous les rhododendrons ? Tout fut à son
paroxysme lorsque l’on prit ses empreintes digitales et que l’on lui
intima l’ordre de se mettre de face et de profil pour une série de
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sur elle, il la saisit en otage enserrant son cou comme une tenaille,
un doigt sur la carotide prêt à s’enfoncer. La prise pouvait être
mortelle ! Les trois policiers n’eurent pas même le temps de dégai-
ner. A partir de cet instant, la balle fut dans le camp du prison-
nier ! Paralysée par la peur, Roxane suivait comme son ombre tous
les moindres mouvements que l’homme lui intimait d’effectuer.
Plaquée contre lui, elle étouffait à moitié mais ne bronchait pas.
Elle sentait bien que sa vie était là en suspens. C’était une sensa-
tion étrange qu’elle n’avait jamais éprouvée. Être vivant et rester
en vie, prenait alors tout son sens. Tout en l’entrainant avec lui,
l’homme reculait très lentement vers la porte d’où il avait surgi.
Pas un souffle, pas un bruit ne se faisait entendre dans la pièce ;
le seuil franchi, des sons fusèrent de toutes parts de l’autre côté de
la porte, pendant que bondissant tel un félin, l’homme s’enfuyait
à une vitesse à peine croyable. Il tenait Roxane à bout de bras,
l’utilisant comme un bouclier et elle se sentait ballottée comme
un fétu de paille pris au centre d’une tornade.
C’est alors qu’il sortit, nu sans en être dérangé, transformé car rasé
les boucles de ses cheveux coupés, enfin quasi civilisé. Roxane se
leva, lui tendit une serviette, puis se dirigea vers la salle de bain.
« Je vais prendre une douche moi-aussi. »
Leurs regards se croisèrent, la lueur amusée revint dans le re-
gard de l’homme, qui lui dit alors :
« Je m’appelle Dave.
– Moi, c’est Roxane » marmonna-t-elle.
Elle ferma la porte. Sous la douche et dans sa tête les idées
bouillonnaient, qu’allait-elle dire à son amie Karen, qui lui prêtait
l’appartement pour quelques jours. Il fallait à tout prix l’éloigner
et la tenir loin de tout cela. Ne trouvant pas encore de réponse à
ses interrogations, une fois douchée, Roxane se changea, s’habilla
et ressortit si ce n’est rassérénée, tout au moins au sec et la faim
au ventre. Dave avait égoutté les spaghettis, trouvé de la sauce
tomate et avait commencé à manger.
« Viens manger, t’en veux ? » lui demanda t-il, lui montrant la
cuisse de poulet qu’il avait commencé à croquer.
« Oui, bien volontiers » répondit la jeune femme, spontanément.
Police et Avocat
La confiance
Courrier anonyme
78
Le syndrome de Stockolm
espionnés. Ils avaient tenu bon tous les deux, grâce à leur phrase
clef : « Pas de corps, pas d’assassin » et « Ne jamais avouer ! »
D’ailleurs n’étaient-ils pas innocents tous les deux ! Enfin pas tout
à fait. Mais bon, c’est ce qu’ils se disaient.
Donc d’un côté il y avait deux disparitions sans cadavre et de
l’autre un cadavre sans assassin.
En effet si l’infirmière avait été interpellée pour chantage, abus
de faiblesse et manipulation de stupéfiants envers Inès, elle ne
fut pas inculpée pour son assassinat, étant avec le médecin et une
autre infirmière à l’heure du meurtre. Par contre elle fut incarcérée
pour une douzaine d’autres homicides et escroqueries de malades
qu’elle avait euthanasiés pour son seul profit. Inès était bien sur
la liste mais quelqu’un d’autre l’avait précédé, lui coupant l’herbe
sous le pied... Hum, pourrait-on dire !
Mais qui était donc l’assassin d’Inès ?
La police pataugeait toujours, mais ne lâchait pas prise pour
autant.
La vente
92
Elle s’installa comme à son habitude sur son lit quand elle rédi-
geait ses articles et poursuivit son écriture toute la nuit. Son livre
prenait enfin tout son sens. Il devenait plus qu’un roman, qu’une
enquête, qu’un vécu, il était un véritable témoignage de vie pou-
vant servir à ceux qui aurait envie de le lire. Elle sourit, ne s’aper-
cevant pas du temps qui passait. La nuit tomba, elle écrivit encore
jusqu’à l’aube du matin et là se glissa épuisée dans ses draps. Elle
dormit une heure, tirée du sommeil par le chant des oiseaux que
reproduisait la sonnerie de son réveil. Elle eut la tentation de pré-
venir la rédaction qu’elle n’irait pas travailler et de se recoucher,
mais elle y renonça. Elle se souvint de ses nuits d’insomnie quand
elle n’allait pas bien près de la maison d’à côté, puis alla se dou-
cher pour se revigorer et prit son métro à Edgar Quinet pour
descendre à Glacière en face du Journal. Ralph l’accueillit avec un
grand sourire.
« Nous dînons ensemble ce soir ?
– Non, demain si tu veux bien, j’ai écrit toute la nuit, ce soir
je récupère. »
Il sourit et se dit en lui-même que Roxane n’était vraiment pas
une femme ordinaire.
Le roman de Roxane
L’île de Marajo
Puis la nuit tomba. Dave n’était pas encore rentré ! Les bruits
de la forêt se faisaient mystérieux. Des dizaines de points rouges
lumineux apparaissaient dans les faisceaux des lampes entourant
la maison : c’étaient les yeux des caïmans installés en bande sur le
rivage. Sans doute dans l’eau chaude, des piranhas guettaient aussi
leur proie, sans oublier quelques boas enroulés sur une branche
qui digéraient la leur. Roxane n’était pas effrayée pour autant, la
Guyane lui ayant déjà offert toutes ces sensations, agrémentées du
son de cristal des appels des crapauds à la tombée de la nuit et des
milliers de petites lumières que les lucioles produisaient en volant.
Elle retrouvait donc quelque chose de l’ordre du familier et cela la
ravissait. Par contre Dave lui manquait. Elle trouva tout de même
qu’il tardait à rentrer.
Passion à Marajo
Sylvain
113
Reconstitution
Disparition
Épilogue
Prologue. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Une matinée d’été . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Nuit de pleine lune. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Inès et Gaëtan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Départ du Trio. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Roxane espionne ses voisins. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
L’abri de jardin. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Découverte macabre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Souvenirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
La chute. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
36 Quai des Orfèvres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Gérald part à Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Roxane en garde à vue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Police et Avocat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
La confiance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Courrier anonyme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
Le syndrome de Stockolm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
Sylvain et Gérald en garde à vue. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
La vente. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
Le roman de Roxane. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
L’île de Marajo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
La maison d’à côté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Passion à Marajo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
Sylvain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Reconstitution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
Disparition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
Chacun est à sa place . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
Épilogue. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
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