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3
Sommaire
Liminiare........................................................................................................................7
I – Les enjeux de l’océan..........................................................................................17
Comprendre l’océanosphère...................................................................................21
Une planète ‘’ extra-terrestre ‘’ ?................................................................... .21
Un océan unique global......................................................................................22
Un espace mal connu............................................................................................23
L’océan, clé de l’habitabilité de la planète...................................................27
Anticiper son devenir................................................................................................33
Un océan de plus en plus chaud....................................................................... 34
Un océan aux nouvelles conditions environnementales………………...........38
L’altération de la biosphère marine.....................................................................47
Conclusion de la 1ère partie......................................................................................55
Un risque existentiel pour l’humanité.....................................................55
Deux enjeux urgents.............................................................................................55
A retenir.......................................................................................................................57
II – Les enjeux de l’interface Terre-Mer..............................................................59
Comprendre l’interface Terre-Mer........................................................................63
Une interface physique et culturelle...............................................................63
Une interface socio-économique.....................................................................69
Une interface géostratégique............................................................................78
Anticiper les impacts ...............................................................................................93
Les enjeux Terre – Mer............................................................................ ..........93
Les impacts Mer – Terre 2030-2050.............................................................109
Conclusion de la 2ème partie .......................................................................... ......122
Une océanosphère aujourd’hui en danger...................................................122
Vers une mise à mal de l’humanité demain..................................................123
Rendre l’invisible visible....................................................................................123
A retenir.....................................................................................................................125
III - Les clés de la durabilité ................................................................................127
Repenser le problème et ses solutions ..............................................................129
Le paysage kaléidoscopique des solutions actuelles.................................129
Les difficultés rencontrées...............................................................................135
La rupture dans la continuité..........................................................................140
Pour une gouvernance mondiale de l’océan ....................................................147
Application de principes directeurs...............................................................147
Gouverner un bien commun de l’humanité.................................................158
Gouverner c’est prévoir....................................................................................171
Le Maroc aquapreneur .........................................................................................181
La diplomatie océane........................................................................................182
L’enjeu de la sécurité.........................................................................................191
Le pari de l’économie océanique soutenable..............................................197
Conclusion de la 3ème partie..................................................................................224
A retenir ...................................................................................................................226
Conclusion ..............................................................................................................228
Glossaire ................................................ .................................................................231
Références ............................................ .................................................................259
5
Liminaire
L’océan joue un rôle fondamental dans l’habitabilité
de notre planète. Il détermine les climats de la Terre et les
phénomènes météorologiques, fournit l’eau nécessaire
à la vie, procure l’oxygène et la nourriture, qui assurent le
maintien de la vie en mer et sur terre et offre de nombreux
services écosystémiques. L’océan a ainsi absorbé plus de 90%
de la chaleur induite par l’émission des gaz à effet de serre
et 30% des émissions de carbone d’origine anthropique.
7
Comment repenser la question de l’océan à l’aune
des multiples pressions anthropiques et du réchauffement
climatique en cours ? Comment embrasser l’ampleur de ce
sujet en termes sociaux, économiques, géopolitiques et de
gouvernance ? Autant de questions, qui pour être résolues,
nécessitent d’abord une compréhension et une connaissance
de l’océan, de son fonctionnement et des risques anthropiques
et naturels responsables de son dérèglement.
8
La volonté de s’inscrire dans l’effort international pour
la lutte contre le changement climatique, qui est à l’origine
du réchauffement de l’océan, existe au plus haut niveau de
l’Etat comme cela est attesté par l’engagement et les efforts
de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, notamment :
9
L’édification de grands projets d’infrastructure (complexe
portuaire de Tanger-Med, zone franche de Nador), s’inscrit
dans ‘’Notre projet stratégique qui vise à faire de l’espace
méditerranéen un puissant levier pour le décollage et le
développement national, pour le partenariat économique
et pour le brassage culturel.’’
10
De plus, Son Altesse Royale la Princesse Lalla
Hasnaa, Présidente de la Fondation Mohammed VI pour
la protection de l’Environnement et Marraine de l’Alliance
pour la ‘’Décennie des sciences océaniques* pour le
développement durable’’, a réitéré l’engagement du Maroc
en faveur de la réalisation des objectifs de cette Décennie,
lors de l’événement de haut niveau ‘’A Brave New ocean’’,
organisé le 10 février 2021, en marge des travaux du
Conseil exécutif de la Commission Océanographique
Intergouvernementale.
11
C’est pourquoi l’IRES, dans la logique désormais
affirmée de ses rapports stratégiques, a choisi de poser
sereinement ces enjeux pour proposer des stratégies de
réponse et des pistes d’action durable, s’inscrivant dans
le modèle de développement esquissé dans son Rapport
Stratégique 2019/2020.
12
• contribuer à l’alphabétisation océanique des jeunes, des
élus, des membres de la société civile, …,
13
La carte de Spilhaus représente les océans du monde comme un seul plan d'eau.
Projet Spilhaus ArcGIS, CC BY-ND
14
15
Partie I
Les enjeux de l’océan
L’immensité et l’inhospitalité de l’océan sont à
l’origine de la profonde méconnaissance que nous en
avons. Sa faune, sa flore, ses mécanismes géophysiques
et chimiques demeurent encore largement inconnus. Bien
qu’il soit une composante de la planète Terre, l’océan peut
être considéré comme une planète à part entière : tout y
est différent.
De la respiration à la reproduction, de la
communication à la propulsion, les espèces qui y vivent et
ses écosystèmes sont aussi étranges que pourraient l’être
ceux de Jupiter ou de lo.
17
Son constat est sans appel : le niveau de la mer
s’élève à un rythme de plus en plus rapide et l’absorption
croissante de CO2 par l’océan a entraîné une acidification,
qui s’accélère.
18
A partir de cette vision systémique, les perspectives
à venir font davantage sens. Anticiper ces évolutions
demande une évaluation précise de la situation actuelle
et une meilleure connaissance aussi bien des facteurs de
dégradation que ceux susceptibles de changer la donne,
les game-changers.
19
20
Chapitre 1 : Comprendre l’océanosphère
Océan Atlantique, océan Pacifique, océan Indien,
océan Arctique et océan Austral… Parler de l’océan, en
dépit de la multiplicité de ses formes apparentes (océans,
mers, détroits, ...) n’est pas une vue de l’esprit. Car il s’agit
bien d’un seul système océanique à l’échelle de la planète,
dont les différents milieux sont interconnectés. Pour
bien comprendre cet écosystème global particulièrement
méconnu – l’océanosphère* – il est nécessaire de l’aborder
comme un objet unique et multidimensionnel.
21
• Une pression double de celle de la surface : la pression
océanique ajoute la pression atmosphérique à la pression
hydrostatique : elle est 2 kg au cm² à 10 mètres de
profondeur et d’une tonne par cm² à 10.000 mètres.
22
Un espace mal connu
23
La faiblesse des connaissances sur cet espace
stratégique peut s’expliquer par plusieurs facteurs,
regroupés en 2 grandes catégories. La première est liée
aux caractéristiques de l’océan et ses paramètres physico-
chimiques. La seconde catégorie de facteurs16 est inhérente
aux spécificités des sciences océaniques*.
24
• le cycle de Wilson,
• les cycles biogéochimiques : le cycle du Carbone, le cycle
de l’azote et le cycle du phosphore.
25
L’univers sous-estimé du vivant marin
Le volume habitable de l’océan, qui est 642 fois
supérieur à celui du continent, abrite une proportion
importante des espèces vivantes de la Terre 22,23,24. Cette
ressource exceptionnelle, essentielle à la vie sur la planète
ainsi qu’au bien-être et à l’alimentation de l’humanité,
représente donc un enjeu majeur. Parmi ces espèces,
les micro-organismes et les animaux marins dotés d’une
forme d’intelligence supérieure retiennent particulièrement
l’attention.
26
La vie se développe dans toute la colonne d’eau*
depuis la surface jusqu’aux fonds marins. La distribution
spatiale des bio- ressources marines est déterminée par
plusieurs facteurs : leur mode de vie (mobilité, nutrition
et reproduction), la température, les paramètres physico-
chimiques et la nature des fonds marins.
Le régulateur du climat
L’océan forme un système complexe nécessaire au
maintien de la vie sur Terre grâce à sa production d’oxygène,
son absorption de gaz carbonique et sa contribution
essentielle au climat.
27
En effet, l’océan est un moteur essentiel du cycle de
l’eau, qui permet la circulation constante de l’eau sous ses
différents états (gazeux, liquide et solide) entre l’atmosphère*,
l’hydrosphère, la lithosphère* et la biosphère*.
28
Aussi, les mécanismes physiques, chimiques et
biologiques de ce réservoir planétaire fournissent-ils l’eau
nécessaire à la vie et déterminent-ils les différents climats
des continents ainsi que les phénomènes météorologiques
(vents, ...).
30
Or, cette évaluation a rencontré trois contraintes
majeures :
31
32
Première Evaluation mondiale
Chapitre 2 : Anticiper son devenir
intégrée de l’état du milieu
marin a conclu que la majeure L’océan couvre 71% de la surface du globe, génère
partie des océans est désormais
gravement endommagée. plus de 50% de l’oxygène mondial, absorbe, chaque année,
25% du carbone d’origine anthropique et représente 95%
L’incapacité persistante à
remédier à ces problèmes de la biosphère*2,48. Son équilibre, dont dépend sa bonne
risque de créer un cycle santé, est donc essentiel à notre survie.
pernicieux de dégradation qui
finira par priver la société des
nombreux bénéfices qu’elle tire La situation actuelle de l’océan mondial est connue,
actuellement des océans47.
de même que ses causes49 : l’altération de ses différents
UNESCO, 2017 milieux, du fait du changement climatique* et des activités
humaines, qui affecte souvent de manière grave et
parfois irréversible les écosystèmes, la biodiversité* et les
mécanismes océaniques, constituant ainsi un facteur de
rupture globale.
33
Un océan de plus en plus chaud
Situation actuelle et causes
L’océan mondial ‘’éponge’’ littéralement les excès
des émissions anthropiques : il a absorbé plus de 90% de la
chaleur excédentaire du système climatique depuis 1950 et
30% du dioxyde de carbone supplémentaire depuis 198050,
limitant ainsi le réchauffement climatique.
34
De même, les observations récentes indiquent un
ralentissement progressif du courant vertical de la circulation
méridienne de renversement atlantique*53, qui n’a jamais
été aussi faible depuis 1600 ans. Ainsi, en provoquant la
fonte des glaciers, le réchauffement climatique entraine
un dérèglement thermique du Gulf Stream, entraînant un
refroidissement de l’Europe de l’Ouest.
35
Ces conséquences majeures entraînent des effets
en cascade (cf. sections suivantes) dont il est impossible de
prévoir exactement l’ampleur, la rapidité et les collatéralités.
Néanmoins, les risques d’une évolution plus grave et plus
rapide sont de plus en plus prononcés, compte tenu des
dernières données observées.
Evolution et game-changers
36
• Le phytoplancton* est le premier maillon de la chaîne
alimentaire et constitue un élément essentiel du cycle
du carbone. Il absorbe une partie du dioxyde de carbone
d’origine anthropique et produit de l’oxygène66.
37
Elles sont, le plus souvent, la cause majeure des
évènements de précipitations extrêmes, à l’origine de
graves inondations et de glissements de terrain dans
beaucoup de régions de moyennes latitudes73, 74.
’L’élévation du niveau moyen
de la mer à l’échelle mondiale Par ailleurs, deux autres ‘’ game-changers ‘’ pourraient
entraînera une augmentation accélérer la montée des eaux de manière significative : la
de la fréquence des événements
extrêmes. Les niveaux locaux de fonte de l’Antarctique et l’intensification de la stratification
la mer qui, historiquement, ne des eaux.
se produisaient qu’une fois par
siècle (événements centennaux)
se produiront au moins une Une concentration de dioxyde de carbone supérieure
fois par an dans la plupart des
endroits d’ici 2100, selon tous à 400 ppm et une température planétaire supérieure de
les scénarios RCP (confiance 2°C à celle de l’époque préindustrielle pourraient conduire
élevée) ‘’.
à la fonte d’un tiers de la calotte polaire antarctique, ce qui
Special report on the ocean élèverait le niveau des mers de 20 mètres d’ici 2150. Or,
and cryosphere in a changing
climate 48 ces conditions pourraient être atteintes dès 2030, induisant
une élévation mondiale moyenne de 1,2 mètre d’ici 2100
(évolution non-linéaire)75.
38
La pollution de l’océan provient du transport
maritime et des marées noires. Elle est liée, également,
aux rejets (gazeux, liquides et solides) d’origine urbaine,
industrielle et agricole. Ces déchets sont transportés par
les vents, la pluie et les cours d’eau ou tout simplement
rejetés directement dans l’océan.
39
La stratification océanique a un rôle essentiel pour les
échanges de nutriments et d’oxygène entre les couches de
l’océan, ainsi que pour la propagation du son, qui permet
à de nombreuses espèces de s’orienter. Son aggravation
aura plusieurs conséquences, dont :
40
Bien que l’océan ne puisse pas devenir chimiquement
acide (pH <7) du fait des sels, qui y sont présents, cette
situation oblige les organismes marins à dépenser
davantage d’énergie pour réguler cette modification, ce
qui en laisse moins pour la croissance, la reproduction
ou d’autres adaptations nécessaires85.
41
Ces milieux sous-oxygénés connaissent une expansion
rapide depuis une cinquantaine d’années dans l’Atlantique,
l’océan Indien, la Méditerranée, le golfe du Mexique, la mer
Noire et la mer Baltique. Enfin, les prévisions indiquent
que la baisse des teneurs en oxygène va se poursuivre et
atteindre 3 à 4% d’ici 210092, 93, 94, 95, 96, 97.
42
En particulier, elles induisent une baisse de la
concentration en oxygène dissous102 et une augmentation
de l’acidité de l’océan. Par ailleurs, des épisodes de
turbidité* dus à la prolifération planctonique (algues
bleu-vert, algues rouges) et à la pollution (microplastique)
pourraient devenir permanents dans les zones côtières
(cf. infra).
43
• de stratification, avec un épaississement de la couche de
mélange* des eaux de surface (5 à 10 mètres par décennies
selon les régions), une modification des courants et une
diminution de la circulation verticale,
44
Si la communauté scientifique s’accorde sur le fait que
cette évolution semble irréversible d’ici la fin de ce siècle,
elle s’interroge encore sur les détails de cette dynamique et
l’ensemble de ses conséquences systémiques :
45
• Le phytoplancton* connaîtrait d’ici 2100 un déclin dans
les régions subtropicales, avec l’apparition de larges
efflorescences (bloom) de phytoplancton* autour des
pôles, où les températures seront plus chaudes.
46
L’altération de la biosphère marine
Situation et causes
Un océan plus chaud, présentant de nouvelles
conditions environnementales à la fois biogéochimiques et
climatiques, ne peut qu’altérer l’ensemble de la biodiversité
marine.
Cette situation est renforcée par des causes
directement liées aux activités humaines (anthropiques)
comme les changements d’usage (littoraux, lignes maritimes),
la surexploitation des ressources biologiques, la pollution
multiforme et les conditions conduisant à la prolifération
d’espèces envahissantes* (cf. Partie II).
47
Selon le GIEC, un réchauffement climatique de 1,5
°C entraînera la disparition de 70 à 90% des coraux
dans le monde. Ces récifs sont de véritables niches
écologiques, qui hébergent une espèce marine
sur quatre et rendent localement des services
écosystémiques irremplaçables. Parmi ces services,
il convient de mentionner par exemple l’atténuation
de 70 à 90% de l’énergie des vagues126.
48
• Des épiphénomènes révélateurs de problèmes plus
complexes :
49
Conséquences
50
• Au rythme actuel des émissions de CO2, 5 à 17% du total
de la biomasse* animale marine pourrait disparaître
d’ici 2100 du fait de l’accroissement des températures
et du déclin de la production primaire* (hors pêche),
soit un déclin moyen de 5% pour chaque degré de
réchauffement135.
51
Il est observé ainsi une extension des aires géographiques
vers le Nord mais aussi, dans l’Atlantique tropical, ainsi
qu’une compression de l’habitat des grands poissons
pélagiques (thons, marlins) et de leurs proies (petits
poissons pélagiques) sous l’effet de l’expansion des zones
d’Oxygène minimum152.
52
A terme, il est possible que les nouvelles conditions
environnementales du milieu océanique favorisent une
nouvelle composition de la biosphère* marine :
53
• Les facteurs de résilience, qui permettent à des espèces de
restaurer leur population ou au moins d’avoir le temps de
s’adapter. C’est le cas du thon, par exemple, dont 4 espèces
parmi les 7 les plus pêchées commencent à se développer,
après une décennie de quotas de pêche durable (liste
rouge de l’Union internationale pour la conservation de
la nature160 ). De même, en Afrique du Sud, les essaims
de méduses ont disparu. Des cercles vertueux naturels
s’observent aussi comme lors de la réintroduction de la
loutre de mer qui s’attaque à l’oursin, destructeur des
forêts de kelp, ou avec le retour des baleines à fanons qui
restaurent le cycle du fer, profitable au krill…
54
Conclusion de la 1ère partie
Un risque existentiel pour l’humanité
55
Aussi, deux enjeux apparaissent-ils prioritaires :
56
A retenir
Comprendre
Anticiper
57
Partie II
Les enjeux de l’interface Terre-Mer
59
Car une complexe interaction se joue sur le littoral :
60
Réciproquement, le dérèglement climatique et les
perturbations océaniques annoncent des conséquences
majeures sur les communautés humaines, tant en termes
de moyens d’existence que de conditions de vie.
61
62
Chapitre 1 : Comprendre l’interface Terre-
Mer
Dans la première partie, n’ont été traitées que les
dérèglements d’origine naturelle, qui affectent aujourd’hui
l’océanosphère*.
La notion de littoral
Le littoral est une interface* entre la terre et la
mer. Sa limite côté mer est usuellement celle de l’estran*
(zone intertidale*). Côté terre en revanche, la délimitation
est variable selon les disciplines (droit, géographie,
géomorphologie, …).
63
Dans la logique de la notion de services
écosystémiques, utilisée jusqu’à présent, le littoral peut
être défini comme un écotone166*. Cette approche est
d’autant plus intéressante qu’elle reflète, d’une part, l’aspect
mouvant (dans le temps et dans l’espace) de cette frontière
et, d’autre part, sa grande valeur écologique fortement
sensible à l’influence anthropique et qu’il est essentiel de
protéger (mangroves et marais salants, par exemple).
64
• l’indice d’endémisme est faible, caractéristique d’une
insularisation écologique (cf. Rapa-Nui),
L’humain et la mer
65
• Le thalassotropisme est aussi ancien que l’histoire de
l’humanité. Depuis plus d’un million d’années, des êtres
humains ont volontairement peuplé les littoraux. Cette
attirance pour l’océan – lieu primordial de nombre
de cosmogonies – s’est exprimée dans les mythes
fondamentaux de l’humanité, de Noun, l’océan primordial
des Egyptiens à Tiamat, l’eau salée mésopotamienne, du
Déluge quasi-universel au Léviathan, dotant coquillages
ou poissons d’attributs mythiques (Aztèques) ou
symboliques (chrétienté), voire monétaires (Chine).
66
• L’héliotropisme*, attrait pour les lieux ensoleillés, s’est
conjugué au thalassotropisme, en Méditerranée, dès
l’Antiquité, comme en témoignent les villes balnéaires de
l’époque (Baiae, Barcola, l’île de Mersea…). Mais il a fallu
attendre le 18ème siècle en Angleterre pour voir apparaître
les premières vraies stations balnéaires, alors dédiées
aux élites urbaines. Ce n’est qu’au 20ème siècle – une
fois les anciens mythes oubliés – que s’est démocratisé
l’accès à ‘’la plage’’, suscitant des déplacements massifs
de populations et des programmes immobiliers de grande
ampleur, qui ont changé la physionomie des littoraux
dans le monde entier, avec l’essor du tourisme balnéaire,
tandis que s’est développée une véritable reconnaissance
de la signification culturelle et sociale de l’océan (blue
humanities).175, 176, 177, 178
67
La littoralisation
68
De manière paradoxale, ni les dégradations causées
par ce développement massif (bétonisation des côtes,
surpopulation saisonnière, cherté de la vie), ni l’accroissement
des menaces (montée du niveau de la mer, événements
climatiques extrêmes) ne semblent ralentir cette tendance
exponentielle au peuplement littoral.
Chaque année, 9 milliards de
tonnes de marchandises sont
transportées par environ 90 000 Une interface socio-économique
navires. Les navires sont de plus
en plus grands et les capacités
de chargement titanesques. Ainsi, l’interface* physique et culturelle entre la terre
L’industrie du transport maritime
est présente dans 170 pays et la mer a-t-elle perdu sa prédominance en faveur d’une
et est une source d’emplois interface* socio-économique. Celle-ci dessine les contours
pour plus de 1,65 million de
marins et membres d’équipage: de trois espaces distincts mais interconnectés, relatifs à la
c’est la première industrie mobilité, à l’économie et à la connaissance.
internationale.
69
• Un objectif de déplacement à longue distance, aller et
retour. Dès l’Antiquité, les premiers transports réguliers
longue-distance voient le jour (900 lignes maritimes
dans l’Empire romain). Après avoir donné naissance aux
fameuses ‘’villes flottantes*’’ dès la fin du 19ème siècle,
les paquebots de ligne long-courriers vont disparaitre
au cours de la 2ème moitié du 20ème siècle, supplantés par
l’aviation (fin des années 1960).
70
En 2021, la flotte marchande mondiale comptait
entre 74.500 et 100.000 navires et transportait 9 milliards
de tonnes de marchandises, acheminant 90% du commerce
mondial. Cette flotte devrait augmenter de 6,4% d’ici 2025,
les méthaniers et les paquebots connaissant la plus forte
croissance 185.
Un espace économique
71
Celles-ci opèrent généralement simultanément dans
deux milieux distincts :
72
Elle produit des structures sophistiquées, de taille
importante (>24 mètres) mais en petites quantités,
pour le commerce, le transport, la défense, ... Depuis
la 2ème guerre mondiale, les pays asiatiques (le
Japon, la Chine et la Corée du Sud) ont détrôné les
pays occidentaux, qui dominaient historiquement
ce secteur. A titre illustratif, la Chine a représenté
44,2% de la construction navale en 2021, suivie de
la Corée du Sud avec 32,39% et du Japon, 17,65%.
73
Trans-sectoriel, il regroupe les activités littorales et
insulaires liées :
74
33 Depuis les années 1950, l’extraction pétrolière et
gazière des fonds marins n’a cessé de se développer:
l’exploitation offshore* représentait un tiers de la
production mondiale en hydrocarbures en 2019.
Dans la perspective d’une transition énergétique,
l’éolien offshore*, qui a émergé au début des
années 2000, est aujourd’hui concurrencé par
l’éolien flottant, qui réexploite les flotteurs et les
systèmes d’ancrage des plateformes pétrolières.
Le ralentissement du marché pétrolier pousse
désormais les exploitants des hydrocarbures à
investir dans l’éolien194, 195.
75
Compte-tenu du poids des activités économiques, il
est presque surprenant que la recherche & développement
ait mis autant de temps à s’intéresser au potentiel de
l’océanosphère*, notamment, dans le domaine médical : il
a fallu attendre 1960 pour qu’un centre de recherche en
biologie océanographique médicale voit le jour en France et
1995 pour que la biotechnologie marine soit mentionnée
dans un rapport du National Science Council (Etats-Unis).
76
Bien qu’il soit souvent difficile de tirer une stricte
ligne de démarcation entre la recherche fondamentale
et la recherche appliquée200, la recherche océanique* est
soudainement devenue beaucoup plus visible, depuis 2019,
grâce à l’impulsion donnée par la Décennie des Nations Unies
des sciences océaniques* au service du développement
durable (2021-2030).
77
Une interface géostratégique
Les ports sont traditionnellement les clés de l’accès
à la mer. Centres névralgiques des façades maritimes, leur
importance est le reflet de la maritimisation* croissante
des activités, c’est-à-dire de l’accroissement des échanges
internationaux par voie maritime, qui s’accélère depuis les
années 1970. Celle-ci est alimentée par quatre phénomènes
concomitants:
78
• Le sentiment, en lien avec la maritimité, d’une influence
pacificatrice de la mer : ‘’Dans le champ stratégique, la
maritimisation* implique des idées générales de bien
commun*, de patrimoine mondial à préserver, de nécessité
bénéfique de s’allier pour exploiter des richesses, partager
des ressources et des technologies.’’207
L’accès à la mer
79
• d’un attribut géographique : le Canada dispose de
la plus grande longueur de côte au monde (202.080
kilomètres), suivi par la Norvège (84.022 kilomètres),
puis l’Indonésie (54.716 kilomètres), les Etats-Unis
n’arrivant qu’en 8ème position (22.450 kilomètres)208.
80
Le contrôle des mers
Conscients que la puissance économique et militaire
passe aussi par le contrôle des mers, des Etats se sont lancés
très tôt dans la compétition pour la maîtrise des mers,
puis pour l’élargissement des espaces maritimes sous leur
contrôle : de la thalassocratie minoenne (18ème siècle avant
l’ère commune) à l’expansion viking (8ème - 11ème siècle de
notre ère), des grandes explorations chinoises (15ème siècle)
Qui tient la mer tient le
commerce du monde ; qui tient le aux empires maritimes hispano-portugais (16ème – 18ème
commerce tient la richesse ; qui siècle) puis britannique (18ème -19ème siècle), jusqu’à la Navy
tient la richesse du monde tient
le monde lui-même. américaine (20ème siècle) … Mais le principe de liberté des
mers a favorisé une quasi-indivision de l’océan mondial
Histoire du monde,
jusqu’au milieu du 20ème siècle.
Walter Raleigh (1552-1618)
81
Parallèlement, ce droit défend une absolue liberté
de navigation* dans les eaux internationales, un droit de
passage en transit dans les détroits et un droit de passage
inoffensif 211 dans les eaux territoriales que ce soit en temps
de paix ou de guerre, garantissant ainsi la circulation des
biens et des personnes. La zone juridique de la haute mer
représente aujourd’hui 64% de la surface de l’océan, soit
presque la moitié de la surface planétaire.
Le développement exponentiel de la
maritimondialisation* s’appuie sur :
82
33 la disponibilité permanente des passages
stratégiques (choke points*) : goulets d’étranglement
de la circulation maritime mondiale (parmi les 14
points d’étranglement recensé214, 215, 7 revêtent un
intérêt particulier : le détroit de Gibraltar, deuxième
point de passage au monde, ceux de Bab el-
Mendeb, d’Hormuz et le canal de Suez, qui ceignent
la Péninsule arabique, les détroits du Bosphore et
des Dardanelles en Turquie et le canal de Panama)
ou la possibilité de les contourner ou d’y projeter
sa puissance (Nouvelles Routes de la Soie, ou
les multiples installations militaires étrangères à
Djibouti, par exemple),
83
33 le développement de la coopération internationale,
qui permet à la fois de lutter contre l’insécurité
(piraterie*, pêche illégale, pillages, ...), d’assurer
la sécurité (accidents en mer) et de préserver les
ressources marines (biodiversité*).
84
Or, celle-ci montre des évolutions intéressantes :
si certaines flottes militaires nationales sont stables (en
volume) depuis 3 ans (Chine, Russie, Thaïlande, Corée du
Sud, Finlande, Maroc …), d’autres ont diminué légèrement
(Etats-Unis, Royaume-Uni, Colombie, …) ou significativement
(Corée du Nord, Iran, Egypte, Italie…) ou, au contraire, ont
augmenté légèrement (Indonésie, Inde, Turquie, Grèce,
Emirats arabes unis, …) ou fortement (Suède, Sri Lanka,
Koweït, Espagne, Chili, Nigeria, Viêt Nam, Liban…).
85
33 Aussi, depuis 2015, les Etats-Unis ont-ils
profondément repensé leur stratégie navale,
désormais fondée sur le concept de Distributed
Lethality (dispersion géographique des moyens
navals, opérations électromagnétiques).
L’insécurité en mer
86
L’insécurité en mer relève de cinq causes principales,
de natures différentes :
87
• Le transport maritime de marchandises illégales
(drogues, animaux sauvages, bois, œuvres d’art, armes,
contrefaçons, ...) suit la triple courbe ascendante du
commerce maritime dont il emprunte les navires et les
routes commerciales, du crime organisé transfrontalier
et de l’explosion de la consommation mondiale de ces
produits illégaux (des opioïdes à l’ivoire). Ainsi, 33 %
du nombre total d’armes à feu saisies par les douanes
proviennent des navires interceptés225 tandis que plus
de 90% du commerce illégal d’espèces sauvages – l’un
des plus grands commerces illégaux au monde – passe
par la voie maritime226.
88
L’accroissement de la circulation maritime dans certaines
zones comme la mer Méditerranée et les détroits,
l’augmentation de la navigation de plaisance ainsi que
les événements météorologiques extrêmes, dus au
changement climatique, sont autant de facteurs de
risque. Néanmoins, si, au début des années 1990, la flotte
mondiale de plus de 100 tonneaux de jauge brute perdait
plus de 200 navires par an, elle n’en perd plus que 50 à 75
par an depuis 2018, alors qu’elle compte environ 130.000
navires aujourd’hui contre environ 80. 000 il y a 30 ans228.
Les Etats s’efforcent de lutter contre cette insécurité
globale au moyen de plusieurs outils, dont :
89
• l’adaptation des cadres juridiques internationaux établis
de longue date à des phénomènes en évolution, comme
l’exploitation massive des personnes vulnérables en
mer et une large sensibilisation aux obligations et aux
responsabilités juridiques des différents acteurs dans
ce domaine (Protection of Migrants at Sea),
90
• Les efforts significatifs consentis en matière de
coopération internationale pour améliorer la sûreté et la
sécurité en mer, alors que certains phénomènes illégaux
se développent tout aussi significativement (trafic de
biens et de personnes).
91
92
Chapitre 2 : Anticiper les impacts
Si la compréhension de l’interface* terre-mer met
en évidence la pluralité des interactions entre les activités
humaines et l’océan, elle montre aussi l’ampleur souvent
méconnue de leurs impacts structurels réciproques.
Or ces impacts sont loin d’être positifs, tant pour l’océan,
dans les prochaines décennies, que pour la Terre et les êtres
humains. Pour mieux les anticiper, il importe d’identifier les
évolutions tendancielles et les émergences, les facteurs de
changement et les impacts, aussi bien dans le sens Terre-
Mer que Mer-Terre.
93
• Le changement climatique* et ses conséquences sur
la mobilité des populations : en 2020, sur 33,4 millions
de déplacements internes, 24,9 millions étaient dus à
des catastrophes climatiques234. D’ici 2050, ce nombre
pourrait atteindre 216 millions de personnes, dont plus de
140 millions en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud et
en Amérique latine235,236.
94
• La pollution, croissante et multiforme, génère
l’eutrophisation* des eaux littorales et une pollution en
haute mer qui affecte le plancton en surface (cf. partie I)
et tous les écosystèmes qu’elle touche au cours de son
déplacement marin. Deux tiers de la pollution marine et
80 % des déchets marins proviennent des terres. Une
fois en mer, 90 % de ces déchets finissent au fond des
océans238. Si les écosystèmes marins sont altérés par la
pollution de l’air (carbone) et les pollutions lumineuse* et
sonore*239, c’est la pollution chimique* qui cause les plus
grands dégâts.
95
Enfin, de nombreuses plateformes pétrolières
arrivent en fin de vie (470 en Mer du Nord à
démanteler d’ici 2050, plus de 3.800 dans le
Golfe du Mexique), soit un marché global du
démantèlement de plus de 50 milliards d’euros
au cours des 15 prochaines années, dont le
financement pourrait s’avérer difficile, ce qui
conduirait à l’abandon de ces structures en mer247.
96
33 Les déchets radioactifs : ils ne peuvent plus être
jetés légalement en haute mer depuis 1990 selon
la Convention de Londres. Par le passé, entre 1950
et 1990, 200.000 fûts contenant des déchets
radioactifs ont été jetés dans l’océan Atlantique
Nord-Est, sans surveillance de long terme (durée de
vie de 30 ans). Une mission scientifique est prévue
pour vérifier leur état en 2023-2024256, mais aucune
décision n’est prise quant à l’issue à donner257.
Aucune donnée n’est disponible sur le rejet illégal
actuel de tels produits dangereux.
97
La pêche illégale, non reportée ou non
réglementée* (un tiers des prises mondiales en
2018260 ) ne respecte ni les quotas ni les zones
protégées, ce qui altère principalement les espèces
à longue durée de vie et à croissance lente261. Elle
est considérée comme une nouvelle forme de
piraterie* (à l’origine de presque 50% des prises
dans la zone Indo-Pacifique, déjà appauvrie).
98
• L’aménagement du littoral au sens large désigne toute
opération d’aménagement, réalisée sur une côte ou dans les
eaux adjacentes (urbanisation, infrastructures portuaires,
digues, polders, ...), ainsi que tout changement d’usage
des terres littorales et de la mer. Cette artificialisation
accélérée des littoraux résulte aussi bien de la croissance
économique des régions côtières, plus rapide que la
moyenne (en Europe, par exemple, elles concentrent
40 % du PIB européen) que d’une intensification et
d’une extension des surfaces agricoles au détriment
d’écosystèmes importants comme les mangroves ou les
marais salants.
99
33 l’altération du milieu naturel côtier et de ses
écosystèmes et équilibres, due aux dépôts ou
rejets de boues de dragage portuaire ou estuarien,
à la modification des dépôts de sédiment par des
digues, pontons ou remblais côtiers inadéquats et
la destruction des plages par prélèvement excessif
du sable. Il faut signaler que le sable est la seconde
ressource la plus exploitée au monde après l’eau.
Près de 40 à 50 milliards de tonnes par an de sable
océanique (le sable du désert étant impropre à la
construction) sont prélevées dans le monde, dont
la moitié pour le secteur de la construction : d’où
l’amplification de cette tendance d’ici 2050. Or,
cet accaparement, conjugué à l’érosion du littoral,
résultant de l’urbanisation et à la montée du niveau
des mers, pourrait faire disparaître la moitié des
plages du monde d’ici 2100, soit plus d’un sixième
du littoral mondial267.
100
33 Le coût environnemental du transport maritime
se traduit par la pollution de l’eau (hydrocarbures,
dissémination d’espèces invasives, déchets dont
plastiques) et par la pollution de l’air qui, en retour,
impacte l’océanosphère*. Cela est, notamment, dû
à la forte contenance en soufre du combustible
utilisé par les navires (3,5% contre 0,01% dans les
carburants utilisés par les voitures)269, qui contribue
à l’acidification des océans et nuit, également, à la
santé humaine, provoquant, chaque année, 400.000
décès prématurés270.
101
• L’évolution du tourisme balnéaire demeure difficile à
estimer en 2022, malgré une légère reprise en 2021. Si les
tendances reprennent comme avant la pandémie (3 à 4%
par an), avec un tourisme international en pleine croissance,
le nombre d’arrivées internationales de touristes, en 2030,
pourrait atteindre 1,8 milliard contre 1,4 milliard en 2018
selon l’Organisation mondiale du tourisme. Il faudra aussi
surveiller l’évolution du tourisme maritime (croisières) qui
devient un tourisme de masse* (augmentation de la taille
des paquebots) particulièrement polluant, à l’empreinte
écologique élevée.
102
Analogue à la ‘’Grande Accélération*’’ des activités
humaines aux lendemains de la dernière guerre mondiale –
qui a donné naissance à l’Anthropocène* – une Accélération
Bleue* se manifeste depuis trois décennies, du fait de
l’expansion rapide des activités constitutives de l’économie
de la mer* (transport maritime, pêche, éolien en mer,
biotechnologies marines). Pour anticiper les évolutions
à venir, il est nécessaire de prendre en compte les grands
projets, en cours de développement ou annoncés, qui
devraient avoir un impact anthropique significatif sur l’océan
et les littoraux au cours des 10 à 20 prochaines années275, 276.
103
• enfin, les puissances mondiales, pour lesquelles
l’économie de la mer* s’inscrit dans une stratégie
géopolitique globale et qui y consacrent des moyens
considérables, comme la Chine (Stratégie des Deux
Océans) et l’Inde (SAGAR Initiative, Maritime India Vision
2030). Ainsi la Chine pourrait, d’ici 2030, contrôler
24% de la flotte marchande mondiale grâce à son
investissement dans les lignes maritimes traditionnelles
et les routes maritimes polaires. Elle fabrique déjà
100% des conteneurs frigorifiques et représente 40,3%
de la production navale mondiale. Mais la durabilité
économique et environnementale de ces stratégies ne
sont pas garanties.
104
33 Le solaire flottant : par exemple, la centrale Cirata,
le plus grand projet de centrale photovoltaïque
flottante (145 MW) d’Asie du Sud-Est.
105
• Biotechnologie marine : les Etats-Unis, la France,
l’Australie, le Japon et le Canada constituent le peloton
de tête des pays engagés dans les biotechnologies
marines. Celles-ci ont des applications aussi diverses que
le traitement contre le cancer, les colles chirurgicales ou
encore une hémoglobine universelle. Environ 99% des
séquences génétiques d’organismes marins déposées
dans les brevets ont été enregistrées depuis 2000281.
106
Bien que l’extension spatiale des ports pourrait diminuer
dans les années à venir au profit d’une utilisation plus
intensive de l’espace actuel, les grands projets portuaires
se poursuivent, comme le projet Sagar Mala en Inde.
D’ici 2030, les smart ports (cf. Port of the Future 2030),
tels que Rotterdam, Singapour, Shanghai, poursuivront
Les ports intelligents, c’est-
leur développement technologique à base d’intelligence
à-dire les ports qui intègrent artificielle* et d’internet des objets*.
la numérisation et qui se
préoccupent de leurs parties
prenantes, sont en train de • Iles artificielles : la création d’îles artificielles n’est pas un
changer l’avenir du secteur phénomène nouveau, mais le nombre et l’échelle de la
maritime et de la navigation.
génération actuelle d’îles évoquent aujourd’hui une ‘’ère
Plateforme d’Applications des îles’’, qu’elles soient construites ex-nihilo comme The
Maritimes - SINAY
Pearl (Qatar) ou The Palm (Dubaï), sur des récifs comme l’île
de Subi (Spratleys), ou comme des plateformes pétrolières
(Qingdong-5, Chine)285. L’impact environnemental de
ces structures fait débat et l’on peut s’interroger sur la
poursuite de cette tendance à long terme, qui pourrait
bien être remplacée par le développement plus durable
de villes flottantes*.
107
• Ouvrages de protection côtière : face à la montée des
eaux et à l’érosion du littoral (recul du trait de côte par
éboulement des littoraux rocheux ou désensablement
des littoraux sableux), de multiples projets sont à l’étude
ou entrepris pour protéger les littoraux, comme les
digues, la dépoldérisation, les remblais,… aux Pays-Bas,
en Espagne, au Sénégal, au Bénin, au Togo, aux USA, ....
108
Les impacts Mer – Terre 2030-2050
109
Environ un milliard de personnes
pourraient être menacées par
Impacts de la mer sur l’existence humaine
des aléas climatiques côtiers,
à moyen terme et dans tous les Plusieurs changements d’origine anthropique
scénarios.
– réchauffement climatique et pollution - constituent
GIEC, février 2022 désormais des menaces mortelles, qui affectent
régulièrement et significativement les êtres humains.
110
• La pollution du milieu marin engendre une toxicité multiple,
qui peut avoir les effets suivants :
111
33 La famine affecterait directement les populations,
qui dépendent le plus de ces produits (espaces
iliens, zones tropicales), notamment, les 27 millions
de populations autochtones littorales, pour
lesquelles les produits alimentaires de substitution
sont indisponibles (sécheresse, salinisation, ...). Le
Programme des Nations-Unis pour l’Environnement
estimait en 2016 que, dans les grands écosystèmes
les plus touchés par le changement climatique, le
nombre total des prises devrait subir des réductions
de 8 à 28 % d’ici les années 2050291.
112
Impacts de la mer sur les conditions de vie
113
33 Selon les conditions locales, les écarts par
rapport à la moyenne estimée sont de plus ou
moins 30% : l’affaissement du sol, induit par les
activités humaines, est actuellement la cause la
plus importante du changement observé dans
l’élévation relative du niveau de la mer, notamment,
dans les nombreuses régions de delta.
114
Les conséquences de cette situation sur les conditions
de vie se feront sentir à trois niveaux distincts :
115
33 Selon la logique ‘’ville haute’’ versus ‘’ville basse’’, les
habitats en altitude deviendront de plus en chers,
contraignant les populations pauvres des espaces
submergés ou détruits à une précarité encore plus
grande ou à la migration.
116
Les zones côtières à faible 33 La salinisation des eaux souterraines et des sols
élévation ainsi que les littoraux réduira le volume des terres arables,
petits Etats insulaires, où
vivent environ 745 millions
obligeant l’agriculture à se restructurer en
de personnes, seront profondeur pour éviter des famines.
lourdement touchés par
l’élévation du niveau de 33 Individuellement, ce sont les populations littorales,
la mer. Selon l’étude, quel
que soit le réchauffement
qui seront le plus touchées. Mais, à l’échelle de la
supplémentaire, ils collectivité, les économies nationales, y compris
subiront chaque année des pays développés, peineront à faire face aux
d’ici 2050 des événements coûts résultant de la perte des territoires littoraux
climatiques extrêmes.
– sur lesquels la concentration des populations et
GIEC, 2019 des activités s’intensifie toujours – et du transfert
de ces populations et de ces activités à l’intérieur
des terres (reconstruction).
117
33 Plus généralement, il convient de s’interroger sur
les pays d’accueil, qui accepteront d’héberger
ces migrants climatiques, dans un contexte de
ralentissement économique mondial et de montée
des nationalismes (protectionnisme, xénophobie).
La question ilienne
118
Leur exposition à des risques sociaux, économiques et
environnementaux, liés à leur insularité, justifie l’adoption de
mesures par la communauté internationale pour leur permettre
de ‘’faire face de façon efficace, novatrice et durable au
changement écologique ainsi que d’en tempérer les effets et
de réduire les menaces, qui pèsent sur les ressources côtières
et marines’’312.
119
La vulnérabilité de ces petits espaces insulaires,
indépendants ou intégrés, n’est pas seulement
environnementale mais aussi socio-économique.
120
L’effondrement du tourisme consécutif au Grand
Confinement (Covid-19) a signifié, dans de nombreux petits
Etats insulaires en développement*, l’ameunuisement
de leurs perspectives de développement et la misère
immédiate pour des millions de journaliers dépendant des
recettes touristiques (surtout en Asie), mais aussi un ballon
d’oxygène pour l’environnement littoral et marin, comme
dans les îles Phi Phi (Thaïlande).
121
Les écosystèmes naturels ont
contribué à des gains nets
Conclusion de la 2ème partie
substantiels en termes de
niveau de vie et de bien-être de Si la première partie de ce rapport a montré que
l’Homme et le développement
économique, mais ces gains ont la dégradation de l’océanosphère* représente un risque
été acquis de manière croissante existentiel pour l’humanité, cette seconde partie aura mis
au prix d’une dégradation de
nombreux services d’origine en avant le fait que la prise de conscience de ce risque n’a
écosystémique, de risques pas encore eu lieu.
accrus de manifestation de
changements non-linéaires, et
de l’accentuation de la pauvreté
pour certaines catégories de
Une océanosphère aujourd’hui en danger
personnes. Ces problèmes, à
moins d’y trouver une solution, Car la Terre ne cesse de recourir à la Mer : la
auront pour effet de diminuer
de manière substantielle les maritimisation* croissante des activités humaines exerce
avantages que les générations une pression anthropique forte sur des milieux que le
futures pourraient tirer des
écosystèmes. changement climatique* dégrade déjà fortement.
Millennium Ecosystem
Assessment, Ainsi, se dessine un nouvel atlas des zones rouges de
Rapport de synthèse de l’océanosphère*, reflétant aujourd’hui les évolutions à venir:
l’Evaluation des Ecosystèmes
pour le Millénaire, p.20, 2009
• Destruction de la biodiversité* et des écosystèmes
marins et littoraux : en Méditerranée, en Arctique et
dans les zones mortes.
122
Vers une mise à mal de l’humanité demain
123
Ainsi, les oiseaux marins sont souvent exclus
des études sur la biodiversité marine, l’interface* entre
l’océanosphère* et la cryosphère* a été longtemps ignorée,
les espaces polaires sont considérés comme dépourvus de
vie et les petites îles comme des paradis naturels dont il est
inutile de se préoccuper.
124
A retenir
Comprendre
Anticiper
125
Partie III
Les clés de la durabilité
De nombreuses populations côtières sont, aujourd’hui,
touchées par la dégradation de l’océan. La situation actuelle,
grandement invisible aux yeux des médias et de la population
mondiale, est déjà grave (coûts de la protection contre la
montée des eaux, raréfaction des ressources halieutiques*,
effondrement de la biodiversité*). Mais, demain, avec un océan
malade, la situation pourrait être sans commune mesure, car
de sa santé dépend celle de l’humanité.
127
128
Chapitre 1 : Repenser le problème et ses
solutions
129
Nous savons quoi faire, nous De multiples acteurs
avons les outils pour le faire,
mais nous manquons encore de
leadership et de coopération. Depuis la première conférence de Stockholm en 1972
Antonio GUTTERES, Secrétaire sur la protection de l’environnement, les décideurs publics
Général de l’ONU, juin 2022 ont pris l’habitude de se réunir pour débattre régulièrement
des questions environnementales et prendre des mesures
appropriées. Cela a donné lieu à des échecs, notamment,
ceux relatifs au ralentissement du changement climatique*
ou au déclin de la biodiversité*, mais aussi à des succès
Nous devons de toute urgence comme la restauration complète de la couche d’ozone d’ici
revoir notre rapport à la planète
et considérablement intensifier 2050, grâce à l’élimination de 98% des substances, qui
notre action en faveur du climat l’appauvrissaient ou encore la Grande Muraille Verte, dont
et de l’environnement.
les premiers résultats sont prometteurs.
FIDA juin 2022 (Fonds
International de Développement
A g r i co l e) Ainsi, diverses institutions internationales, consacrées
à la protection de l’environnement, ont progressivement vu
le jour : organisations onusiennes (intergouvernementales)
comme le Groupe d’experts intergouvernemental sur
l’évolution du climat et le World Conservation Monitoring
Centre, réseaux publics-privés comme l’Union internationale
Mais, si le refus croissant de la
pour la conservation de la nature, plateformes inter-
jeunesse sur plusieurs continents
est une indication, l’attitude gouvernementales comme la Fondation pour la recherche
largement passive du public sur la biodiversité*, la Plateforme intergouvernementale
envers les décideurs mal avisés a
peut-être commencé à s’éroder à scientifique et politique sur la biodiversité* et les services
mesure que les gens commencent écosystémiques...
à se rendre compte qu’ils sont
lésés par ceux au pouvoir.
Cependant, il n’existe pas d’institution internationale
Global Footprint Network, 2022 exclusivement dédiée à la protection de l’océan de manière
systémique. Les travaux dans ce domaine proviennent des
institutions susmentionnées, de la Division for Ocean Affairs
and the Law of the Sea des Nations Unies, de la Commission
océanographique intergouvernementale de l’UNESCO, de
l’Organisation maritime internationale, de l’International
Seabed Authority ou encore d’organismes régionaux
comme l’Union européenne, ou nationaux d’importance
internationale, comme l’Agence américaine d’observation
océanique et atmosphérique ou l’Institut français de
recherche pour l’exploitation de la mer.
130
Parallèlement aux acteurs publics, de nombreuses
associations et ONG, militantes (par exemple Sea Shepherd,
Greenpeace), scientifiques (Fondation Tara Océan) ou
dédiées à la recherche de solutions innovantes, œuvrent à la
protection de l’océan ou à son utilisation durable (Worldfish),
à l’échelle locale, nationale ou mondiale.
131
Cette multiplicité de projets masque souvent plusieurs
réalités :
132
Un appareillage juridique et méthodologique
remarquable
133
• Des outils comme :
134
Ainsi, à travers les questions liées à l’environnement,
au transport maritime et à la pêche, l’océan s’est-il imposé
sur la scène internationale au cours de la décennie passée.
L’Objectif de développement durable 14 a joué un rôle de
déclencheur manifeste en 2015, renforcé par l’ouverture
de la Décennie des sciences océaniques* de l’UNESCO en
2020.
135
Dans le cas de l’océan, la situation est complexe, le
mécanisme largement méconnu et les multiples moyens
d’action doivent être systémiques pour être efficaces. Les
spécialistes demandent du temps pour maîtriser le sujet, les
politiques prennent le temps de parvenir à un consensus et les
acteurs économiques ne sont guère pressés de devoir modifier
leurs processus dans une situation économique globalement
difficile depuis 2008.
136
Conscients de cette situation, des réseaux
comme Friends of Ocean Action appellent à accélérer
le développement de solutions aux plus pressants défis
auxquels l’océanosphère* est confrontée.
137
Mais son interprétation a beaucoup évolué :
138
Ces dernières années, l’émergence de nouveaux
concepts (blue biotechnology, blue carbone, blue diplomacy,
blue energy, blue finance (blue bonds, blue investing, the
blueness index), blue food, blue innovation, blue justice, blue
mind, blue space, blue tech, blue tourism, ...) a fait perdurer la
confusion entre ces deux interprétations.
139
La rupture dans la continuité
Un tel renversement de perspective requiert un
changement radical des choses. Celui-ci ne peut s’opérer sans
l’adoption d’un nouveau modèle de développement (voir les
Rapports Stratégiques de l’IRES 2019/2020 et 2021).
140
Ce modèle générique proposé par l’IRES dans son
Rapport Stratégique 2019/2020 repose sur cinq piliers
structurels :
141
Sustainability has been a key
notion in the societal and Vers une économie de l’océan soutenable
scientific discourse about the
relationship between human
societies and nature at least Ce modèle de développement d’un genre nouveau
since the UN report ‘Our permet de repenser le rapport de l’humanité à l’océan et de
Common Future’ (WCED 1987).
Sustainability has become fournir les éléments d’une feuille de route aussi bien mondiale
widely agreed upon as a general que nationale (cf. infra chapitre 3), sans faire table rase des
and abstract objective, but
the practical effect has as yet avancées actuelles.
remained small. A major problem
is that it is often unclear what
sustainability actually means in En effet, il intègre et complète les principales prises de
a concrete decision context. In position apparues ces dernières années en matière d’actions
particular, the large uncertainties
with regard to the future ocean relatives à l’océan, notamment, celles :
and inevitable ocean change
challenge simple concepts of
sustainability. • de la coalition Friends of Ocean Action organisée par le
Forum économique mondial (WEF) en collaboration avec le
The Future Ocean Network_
Association of Kiel researchers World Resources Institute :
142
• du High Level Panel for a Sustainable Ocean Economy
(Ocean Panel), dont le concept de Sustainable Ocean
Economy comporte les 5 domaines clés de transformation
suivants :
143
Ainsi, le modèle de développement générique proposé,
appliqué à l’océan, est fondé sur le principe général que la
protection efficace de l’océanosphère*, la production durable
de biens et services océaniques (pêche, tourisme, transports,
...) et la prospérité équitable vont de pair.
144
• L’effervescence actuelle relative à l’océan masque les
véritables enjeux suivants :
145
146
Chapitre 2 : Pour une gouvernance mondiale
de l’océan
147
Dans cette perspective, la boussole susceptible
de guider la gouvernance de ce modèle se déploie dans
six directions (détaillées dans le Rapport Stratégique
2019/2020 de l’IRES intitulé ‘’Vers un nouveau modèle de
développement’’). Appliquée à la gouvernance de l’océan, elle
devrait conduire à privilégier un mode de fonctionnement
systémique.
148
2. Favoriser les projets de territoire (littoral ou marin) élaborés
sur une base participative
149
• Le financement participatif (crowdfunding) de projets ou
de mesures (en complément par exemple de budgets
participatifs) en faveur de l’océan, comme l’éducation
à l’océan, la sensibilisation à l’érosion des océans, la
réduction des déchets, l’aide aux sauveteurs côtiers, ...
150
Le ralentissement de la croissance mondiale depuis 2007
et la nécessité de devoir ‘’prendre des initiatives multilatérales
pour répondre à la crise humanitaire, empêcher que l’économie
mondiale ne se fragmente davantage, préserver les équilibres
mondiaux de la sphère monétaire ( maîtrise de l’inflation,
liquidité monétaire assurée,…), faire face aux situations de
surendettement, lutter contre les changements climatiques et
mettre fin à la pandémie’’333,334, pèsent considérablement sur
les financements publics mondiaux.
151
• des moyens d’information fiables relatifs, d’une part, aux
ressources tant en stock (ressources existantes) qu’en
flux (ressources disponibles ou mobilisées) et, d’autre
part, aux besoins des divers usagers, en termes de
répartition spatiale et temporelle
152
• A l’échelle nationale, la délégation de compétences de
l’Etat central aux niveaux d’action inférieurs s’impose
(décentralisation, droit coutumier, droits des peuples
autochtones) pour que ceux-ci puissent traiter les problèmes
qui les concernent directement.
153
La subsidiarité*340 propose donc un renversement
complet du paradigme hiérarchique descendant (top-down*)
actuel au profit d’un processus opérationnel remontant
(bottom-up*). La réticence des Etats souverains à déléguer
certaines de leurs prérogatives devrait céder devant la
succession des crises à venir auxquelles il faudra trouver des
réponses rapides et opérationnelles.
154
• internationaux, comme le projet Mercator de cartographie
de l’océan mondial (dont seulement 21% étaient
cartographiés en 2021342) et le Programme international
Argo d’observation des océans (capteurs),
155
• La possibilité d’en appeler aux communautés
épistémiques et scientifiques mondiales pour informer
les décideurs préalablement à l’action. Pour cela un
portail mondial pourrait être créé sur lequel les décideurs
poseraient leurs questions et ceux qui savent (les
scientifiques ou les praticiens) pourraient y répondre.
156
Tout objet de gouvernance relève de ce principe
d’honnêteté (justice et éthique), mais en ce qui concerne la
gouvernance de l’océan, quatre grandes mesures en découlent:
157
En reprenant le triptyque cher à la gouvernance
d’entreprise, les autorités publiques devraient
systématiquement :
158
A cette situation, s’ajoutent trois autres éléments qui
justifient un intérêt particulier pour la notion de bien commun*
(commons) :
159
Du patrimoine commun de l’humanité au bien
commun347
160
• L’Etat ne peut veiller seul à la transmission d’un patrimoine
inaltéré, voire enrichi, aux générations futures : les
communs étant totalement à l’opposé d’une gestion purement
bureaucratique et publique des ressources352, 353 C’est en cela
que la notion de bien commun* dépasse la conception d’un
‘’bien public’’.
Oceans are highly dynamic and Un bien commun* doit donc être protégé au bénéfice
interconnected; around two- des générations futures, de manière non bureaucratique,
thirds of the world’s oceans
are areas beyond the national impliquant les communautés d’usagers.
jurisdiction of states. Their
specific characteristics and
status imply a shared global Aujourd’hui, bien que le débat sur la construction d’une
responsibility and the need to catégorie juridique des biens communs soit en cours dans
cooperate and coordinate across
boundaries and borders to take plusieurs pays (France, Italie, …)354 355, un tel statut juridique
meaningful action. n’existe toujours pas. Cependant, la question a le mérite de
International ocean governance, poser clairement les enjeux de l’océan en termes de ressources,
EU de communautés et de règles. Les trois composantes d’un bien
commun* sont les suivantes :
161
Yes, we are still moving too slowly Dans le cas d’un bien commun* mondial, c’est donc
to catch up on the accelerating
crisis. But we know the solutions. à l’humanité tout entière d’en prendre soin, ce qui, dans les
faits, ne correspond souvent à ‘’personne’’, compte-tenu
Inger ANDERSEN,2022
Executive Director, UN du degré de dilution des responsabilités. C’est pourquoi
Environment Programme, PNUD la reconnaissance de l’océan global comme un bien
commun* mondial imposerait la nécessité de constituer une
communauté capable de le gérer en tant que tel.
162
• L’exploitation minière des fonds marins internationaux,
gérée par l’Autorité internationale des fonds marins.
Certains Etats soutiennent des compagnies extractives,
d’autres ont formé une coalition pour un moratoire, tandis
que d’autres acteurs (ONG) souhaitent une interdiction
pure et simple.
163
• ‘’Protéger 30% d’espaces marins sous juridiction
nationale d’ici 2030’’ (Coalition de la Haute Ambition
pour la Nature et les Peuples, 84 pays).
164
• La mise en place d’un organisme international, doté de
prérogatives contraignantes, chargé des questions liées à
l’océan :
165
33 trouver les voies et moyens de mise en œuvre, en
recourant à des mécanismes financiers mixtes
(privés et publics), en s’appuyant sur le bénévolat
(crowdsourcing, notamment), en facilitant le
microcrédit et les mécanismes de retour rapide sur
investissement pour les aquapreneurs*;
166
• 4 principes : bien commun* de l’humanité, partage juste
et équitable des avantages et non-brevetabilité des
ressources génétiques marines, précaution pollueur-
payeur.
167
• la lutte contre la pollution littorale et maritime (évitable),
en appui aux pays en développement les plus touchés :
168
33 Amendement éventuel de la convention de Montego
Bay, permettant un contrôle international accru des
sections altérées des zones économiques exclusives.
Recognizing the need for Le but n’est pas de créer un gouvernement supra-
a coherent and coordinated étatique, sur le modèle des gouvernements nationaux
long-term global vision.
UN Environment Assembly, existants, mais bien d’inventer un système tout à la fois :
Résolution du 2/03/ 2022
Mario SOARES,
• transversal dans lequel la coopération entre les différentes
The ocean Our Future (1998) parties prenantes serait la clé du fonctionnement,
notamment, l’appui sur les organisations régionales (Union
européenne, communautés de développement, Etats
fédéraux, organisations régionales de pêche, ...),
169
• top-down* pour imposer un véritable respect des décisions
prises et mettre en œuvre sur le terrain les programmes
d’action issus de la coopération internationale et adaptés
aux différents contextes locaux.
170
Gouverner c’est prévoir
Vision et priorités
171
Guidées par cette vision à long terme, les priorités
s’imposent :
172
33 de concentrer les programmes d’action sur les urgences
systémiques à l’échelle de la planète, en coopération
avec les échelons régionaux de manière à créer des
effets de levier significatifs : ainsi une protection forte
pendant quelques années permet une restauration
plus importante des écosystèmes qu’une protection
faible indéfinie,
173
• L’évaluation planétaire stratégique360 de l’état global de
l’océan et de son littoral doit être le préalable à toute
détermination des priorités constitutives du programme
d’action. Cette évaluation doit être à la fois scientifique –
fondée sur des données quantifiées, récentes et fiables –
et anthropologique – fondée sur des données humaines
et sociétales, qualitatives, constatées sur le terrain.
Dynamique, cette évaluation doit faire régulièrement le
point sur les progrès réalisés, de manière à identifier, au
plus tôt, les nœuds de problème qu’il faudra défaire pour
avancer, les bonnes pratiques à diffuser et les moyens
qu’il convient de mobiliser.
Mise en œuvre
174
• Rassembler ce qui est aujourd’hui fragmenté et donc peu
accessible, afin d’éviter les redondances (rationalisation
des ressources), permettre un accès à la connaissance de
tous les acteurs (comme le demandent les petits Etats
insulaires en développement*) et focaliser les énergies.
175
En lien avec les organismes internationaux dédiés
tels que l’UNESCO, la mission d’améliorer et de diffuser la
connaissance relative à l’océan viserait à :
176
• mondialiser l’activité de l’organisation
intergouvernementale européenne Mercator Ocean*
et soutenir son projet majeur de création d’un jumeau
numérique de l’océan, à partir d’une cartographie
complète de celui-ci.
177
Ce noyau de spécialistes hautement compétents
dans leurs domaines respectifs serait doté d’une équipe
réduite mais efficace, travaillant en collaboration étroite
avec un réseau d’organismes partenaires. A l’instar d’une
administration de mission, légère et spécialisée, l’Institut
serait doté des tâches suivantes :
178
• Comme le rappelait le Rapport Brundtland en 1987,
trois impératifs sont au cœur de la gestion des océans :
179
180
Chapitre 3 : Le Maroc aquapreneur
Malgré une mobilisation mondiale des multiples parties
prenantes et l’émergence d’une volonté de protection plus ferme
de l’océan, la dégradation de celui-ci s’intensifie sous la double
action du changement climatique* et des facteurs anthropiques,
notamment, l’’’accélération bleue*’’ (industrialisation de la
mer), qui représente une menace exponentielle (cf. chapitres
précédents).
181
Depuis, la vocation maritime du Royaume ne s’est
jamais démentie. De multiples initiatives d’envergure ont
été lancées ces dernières décennies. Outre les actions
visant la modernisation du secteur halieutique, comme
le Plan Halieutis (2009), le Maroc a entrepris l’édification
d’infrastructures de dimension internationale, tels le
port de Tanger Med (premier port de transbordement de
conteneurs en Méditerranée, premier port à conteneurs
en Afrique et deuxième zone franche mondiale en 2020363)
et le port en construction de Dakhla Atlantique. Ces
initiatives montrent que le Maroc entend aller plus loin et
compte renouer avec une grande politique de la mer.
La diplomatie océane
182
Champion mondial de la cause océane
183
A ce titre, le Maroc pourrait rejoindre officiellement
les organismes ci-après:
184
Moteur régional de solutions océaniques
185
• Prendre activement part aux travaux menés par les
différentes instances, qui s’occupent de l’environnement
méditerranéen, notamment, sur la question du degré
de protection des aires marines : alors que 60% de la
Méditerranée est classée en Aire marine protégée,
seulement 0,1% est sous protection forte.
186
• Pour faire face à la surexploitation souvent d’origine
étrangère et à la pollution d’origine nationale des eaux
littorales alors que les produits de la mer constituent la
majeure source de nutrition protéinique de nombreuses
populations africaines (6 pays d’Afrique subsaharienne
dépendent du poisson pour plus de la moitié de leurs
protéines animales, mais la région souffre toujours de
la plus faible consommation de poisson par habitant au
monde365) :
187
33 Proposer, au sein de l’Union africaine, de piloter
les travaux du groupe de travail spécial stratégique
chargé de jeter les bases de la Zone maritime
exclusive commune de l’Afrique.
188
–– Minimiser les subventions aux industries de la
pêche destructrices de l’environnement ou en
inadéquation avec un développement durable
(carburant, ...).
189
–– Compte-tenu de la faiblesse (voire de
l’inexistence) des investissements dans
la recherche océanique* et les systèmes
d’observation en Afrique et dans les Petits Etats
insulaires en développement* (alors même
qu’ils dépendent fortement des océans)370 :
revigorer les sciences océaniques* au service
du développement durable en mutualisant les
ressources et en mettant en œuvre des projets
communs (coopérations, partenariats), car ‘’on
ne peut bien gérer que ce que l’on connaît’’371.
190
Ainsi, en proposant, en soutenant, en mettant en
œuvre et en évaluant de telles initiatives, tant au niveau
mondial que régional, le Maroc réaffirmerait son engagement
maritime multiséculaire et déploierait une diplomatie océane
le positionnant non seulement comme un Champion mais
aussi, et surtout, comme un Moteur de la transformation
océanique nécessaire.
L’enjeu de la sécurité
191
Trois enjeux-clés de sécurité
192
Clé d’entrée sur le territoire national marocain, les ports
constituent de facto un enjeu de sécurité.
193
• Parmi les moyens de lutte figurent la modernisation
du Code maritime marocain, la mise en place de
sanctions administratives relatives à la détérioration
des ports beaucoup plus dissuasives, l’application
systématique du principe pollueur-payeur, y compris à
l’échelle individuelle et, comme c’est déjà le cas pour la
Méditerranée du Sud-Ouest, la mise en place d’un plan
d’urgence régional en cas de pollution accidentelle sur
la côte Atlantique.
194
33 En ce qui concerne, notamment, la pêche illégale,
non déclarée et non réglementée et le chalutage de
fond, dévastateur pour l’environnement et opéré
par les navires de pêche à très longue distance, la
surveillance du plus d’un million de kilomètres carrés
de la zone économique exclusive* marocaine, pourrait
être renforcée en utilisant des moyens aussi différents
mais complémentaires : les satellites d’observation
du Centre Royal de télédétection spatiale lorsqu’ils
passent au-dessus de la zone, les réseaux de capteurs
marins (Ocean of Things) ou embarqués (conteneurs,
e-monitoring des pêches), une application partagée
de crowdsourcing (de type Waze) alimentée en temps
réel par les signalements des navires présents dans la
zone…
195
• L’importance croissante de l’électronique embarquée
et le développement des smart ports – ces installations
portuaires utilisant les technologies de l’information
et de la communication pour augmenter l’efficacité et
garantir la sécurité des opérations de transbordement,
dans un but d’automatisation globale des terminaux –
accroît le risque de cybercriminalité, surtout pour des
ports tels que Tanger Med et Casablanca. Le Maroc a
déjà pris des mesures dans ce sens, notamment, par
la création d’une Direction générale de la sécurité des
systèmes d’information.
196
Le pari de l’économie océanique soutenable
197
• L’élaboration d’une stratégie océanique intégrée et
globale sur la base d’une compréhension systémique
de l’ensemble des activités liées à l’océan (aquaculture*,
pêche, import-export, activités portuaires et navales,
production d’énergie, tourisme, urbanisation littorale,
...), de la mise en œuvre des traités internationaux à la
surveillance des éventuels contrevenants nationaux
et étrangers et de la protection de l’océanosphère* à
son exploitation durable (définition des seuils à ne pas
franchir).
198
• L’établissement de collaborations scientifiques actives
avec des pays ou des institutions de premier plan pour
développer des outils scientifiques et des méthodologies
adaptés à l’évaluation et à la gestion de l’économie
océanique soutenable, dans une perspective de pilotage
de cette économie (évaluation in itinere), mais aussi
d’instauration d’un nouveau cadre national comptable,
capable de rendre compte de la valeur ajoutée dégagée
par ce secteur disparate de l’économie océanique.
199
Ces solutions doivent être fondées sur le processus
suivant :
200
Premier exportateur de poissons en Afrique, premier
producteur de sardines au monde, le Maroc est riche d’une
diversité biologique marine, qui compte plus de 7830 espèces
marines. De la conscience de la nécessaire protection de
ce patrimoine sont nés, en 2016, une Stratégie et un plan
d’action national pour la biodiversité, qui cherchent à
concilier la protection et l’utilisation rationnelle et durable
de la biodiversité* marocaine avec la vision suivante : ‘’À
l’horizon 2030, la diversité biologique est conservée, restaurée,
valorisée, et rationnellement utilisée, en assurant le maintien des
services fournis par les écosystèmes, au bénéfice de tous, tout
en contribuant au développement durable et au bien-être de la
société marocaine’’376.
201
• une nouvelle Stratégie nationale de développement
durable 2030 en 2017, dont plusieurs axes stratégiques
concernent l’océan : assurer la conservation et la gestion
rationnelle des ressources halieutiques*, concilier
développement touristique et protection des milieux,
aligner l’urbanisme sur les principes de développement
durable, protéger la biodiversité*, renforcer les politiques
de conservation et améliorer la gestion durable du
littoral,
202
En d’autres termes, les instruments existent, mais
les résultats ne manifestent pas une avancée décisive. La
création d’une délégation interministérielle à l’océan (cf.
supra), qui s’appuierait sur des officines en régions littorales,
pourrait contribuer à opérationnaliser ces stratégies dans le
champ océanique.
203
• Des mesures en faveur de la durabilité du secteur
touristique balnéaire : lutter contre la prolifération des
espèces envahissantes* (Physalia physalis, méduses),
préserver le littoral sablonneux (dont le rythme de
disparition est deux fois plus important que la moyenne
mondiale), veiller à la qualité et à la disponibilité de la
ressource en eau potable (salinisation des aquifères
côtiers des côtes centrales et orientales du Maroc).
204
33 réduire significativement le rejet à la mer des déchets
urbains, des eaux usées non traitées (44 % en 2020
des eaux usées urbaines382) et des émissions agricoles
et industrielles (80 % des industries sont concentrées
sur le littoral)383 ;
205
Ainsi, la Stratégie portuaire nationale (2030) prévoit
de plus que doubler le nombre annuel de passagers d’ici
2030, passant de 3 à 7,6 millions.
206
La notion de finance bleue répond à la seconde
question. Le ralentissement de l’économie mondiale, prévu
par la Banque Mondiale pour les prochaines années, conduit
à examiner toutes les mobilisations financières possibles.
Dans le contexte marocain, la finance bleue peut se décliner
sous plusieurs formes distinctes :
207
L’ensemble de ces instruments permet de couvrir
la totalité des investissements possibles dans l’économie
océanique durable, des grands fonds d’aide internationaux
à la contribution individuelle. Mais pour bénéficier au
maximum au secteur océanique durant cette phase
d’amorçage, ces instruments doivent offrir des avantages
spécifiques et faire l’objet à la fois d’un fléchage clair,
accessible à tous, d’indicateurs lisibles, d’une mise en
œuvre simplifiée et rapide et d’une évaluation transparente
et aisée des projets. Les offices de déconcentration de la
Délégation interministérielle proposée plus haut pourraient
en avoir la charge.
208
Pour cela, plusieurs axes peuvent être envisagés :
209
Pour appuyer son action dans ce domaine, le Maroc
pourrait adhérer au New Plastics Economy Global Commitment
dans la perspective de la prochaine adoption, au niveau des
Nations Unies, d’un instrument international légalement
contraignant sur la pollution plastique, notamment, dans
l’environnement marin.
210
Autre condition au développement touristique,
l’écotourisme, à l’instar du Costa Rica, qui en est le leader
mondial. Le Maroc dispose déjà d’un écolabel, la Clé Verte,
qui devrait permettre de promouvoir des pratiques de
tourisme durable dans tous les secteurs de l’industrie du
tourisme (hébergement, transport, restauration et visites).
211
Pour cela, il faut à la fois limiter le volume de déchets
(emballages et produits à usage unique par exemple),
réduire la part des éléments toxiques dans les déchets,
généraliser le traitement des eaux usées et celui des
ordures ménagères, rendre obligatoire le traitement
des déchets industriels et dangereux (comme les
déchets médicaux ou chimiques) à travers une taxe
et un stockage spécifiques, développer une culture
du tri à partir de modes différenciés de ramassage
des ordures (centralisés en ville, déconcentrés dans
les campagnes), impliquer les industries touristique,
maritime et portuaire dans la collecte et le tri des
déchets, mener des campagnes régulières de
collecte de déchets sur les littoraux.
212
Dans le contexte de rareté croissante de l’eau à
laquelle le Royaume doit faire face, il faudrait
commencer par faire baisser la demande et par
rationnaliser la consommation. L’effort devrait porter
principalement sur l’agriculture, qui consomme 85%
de la ressource hydrique au Maroc. La priorité devrait
être donnée, également, à la réglementation des
usages non potables de l’eau et des prélèvements
dans les nappes phréatiques. La réutilisation des eaux
usées et la récupération des eaux pluviales devraient
aussi contribuer à réduire sensiblement le recours au
dessalement.
213
Premier pays en termes de biodiversité marine au
niveau du pourtour méditerranéen, avec un grand potentiel
de ressources non valorisées, doté d’une façade atlantique
poissonneuse grâce à ses upwellings*, le Maroc est le premier
pays d’Afrique en termes de production halieutique. Son
industrie de la pêche traite près de 70 % des captures de la
pêche côtière et exporte environ 60,8 % de sa production
(2020) vers une centaine de pays.
214
33 L’algoculture offre un potentiel remarquable et,
en premier lieu, une alternative à la disparition
progressive de l’algue rouge sauvage au Maroc,
exploitée pour produire l’agar-agar. Il est aussi
urgent de sauvegarder les herbiers marins (algues),
qui servent de frayères aux autres espèces (assurant
ainsi la pérennité des stocks de poissons) que de
développer un complément à la pêche.
215
• Enfin, l’approche par nexus (eau, alimentation, énergie)
décrite dans le Rapport Stratégique 2021 : ‘’Vers un
nouveau monde post Covid-19, devrait être privilégiée.’’
216
• une économie culturelle, fondée sur le tourisme
balnéaire, l’événementiel littoral (festivals, congrès), ...
217
• Renforcer la participation en matière de coopération
scientifique internationale, notamment, pour ce qui est
de la collecte et du traitement des données, à travers les
actions suivantes :
218
• Investir dans les applications pratiques des sciences et
de l’ingénierie de la mer et pour cela, orienter la finance
bleue vers :
219
Pour coordonner un tel programme de
développement, il pourrait s’avérer nécessaire de créer un
centre d’excellence dédié à la recherche océanographique
nationale, centralisant les données collectées et les mettant
à disposition des acteurs économiques dans ce domaine.
220
Le développement d’une culture océanique : mener
à bien un tel programme scientifique et technique exige
une masse critique de chercheurs et de professionnels
attirés par les activités océaniques. Il est donc opportun
de commencer par sensibiliser la population marocaine
à l’importance de son patrimoine naturel marin. Pour
développer une véritable culture de l’océan, afin de
lutter contre l’ignorance et les ‘’gestes insoutenables’’
par méconnaissance, la clé réside dans l’éducation, la
participation citoyenne et la valorisation du patrimoine,
comme le préconise la Fondation Mohammed VI pour la
protection de l’environnement, présidée par Son Altesse
Royale La Princesse Lalla Hasnaa.
221
33 Découvrir les richesses océaniques grâce à la création
d’un musée national valorisant le patrimoine maritime
marocain, à l’élaboration d’un atlas de l’histoire
marocaine à travers son littoral ainsi qu’à la mise en
place d’un dispositif de vulgarisation (expositions,
livres, films, vidéos) sur la maritimité du Maroc.
222
Ainsi, pour que des solutions novatrices émergent,
il est donc nécessaire que les nouvelles générations de
Marocains prennent conscience de la gravité de la situation
et de l’impératif de changer les choses : le merritoire du
Royaume ne doit pas devenir une zone morte, surexploitée,
privée de sa biodiversité*. Le bien-être de chacun et le
développement du Maroc tout entier en dépendent.
223
Conclusion de la 3ème partie
Comme évoqué dans les deux premières parties du
présent rapport stratégique, la dégradation de l’océan est
provoquée par le réchauffement climatique, la pollution élevée
émanant des activités anthropiques et le recul très inquiétant
Nous sommes confrontés à de la biodiversité. Face à cette situation, il est impératif de
une triple crise planétaire :
une urgence climatique qui
mettre en place, pour ce patrimoine commun de l’humanité,
tue et déplace toujours plus de une gouvernance des océans plus efficiente, globale et
personnes chaque année ; une
dégradation des écosystèmes qui
intégrée, fondée sur des partenariats solides, une coopération
accélère la perte de biodiversité internationale renforcée et un dialogue multilatéral.
et compromet le bien-être de
trois milliards de personnes ; une
augmentation de la pollution et
De l’éveil des consciences à l’échelle mondiale…
des déchets qui coûtent neuf
millions de vies par an. En effet, un cadre mondial est nécessaire, qui reconnaisse
Antonio GUTTERES, Secrétaire
une obligation commune, définisse clairement les responsabilités
Général de l’ONU, juin 2022 de chaque pays et fasse respecter les engagements. Pour que
les institutions mondiales favorisent la coordination, elles
doivent être dotées de structures de gouvernance complètes
afin de prendre des décisions légitimes et de représenter tous
les citoyens du monde, actuels et à venir.
224
La pérennisation de ces acquis requiert de:
225
A retenir
Les clés de la durabilité de l’océan reposent sur :
226
• en approfondissant ses connaissances et ses compétences
dans l’ensemble des activités relatives à l’océan,
227
L’indivisibilité de
biophysique du système Terre
l’unité Conclusion
conduit inévitablement à la
formation d’une « communauté ‘’Les modèles climatiques prévoient des changements importants
d’intérêts » qui doit être organisée
dans le but de restaurer et dans l’état de l’océan au cours du siècle à venir : réchauffement
de maintenir son état de bon (pratiquement certain) ; acidification des océans (pratiquement
fonctionnement.
certaine) ; diminution de la stabilité des formes minérales de
Déclaration de Stockholm calcite (pratiquement certaine) ; perte d’oxygène (très probable);
raréfaction des éléments nutritifs près de la surface (probable);
diminution de la productivité primaire* nette (degré de confiance
élevé) ; réduction de la production de poisson (probable) et perte
de services écosystémiques clés (degré de confiance moyen) qui
sont importants pour le bien-être humain et le développement
durable’’ (GIEC, Rapport Spécial sur l’Océan et la Cryosphère,
chapitre 5, 2021)
228
L’impulsion de la Décennie des sciences océaniques*
(UNESCO) a relancé la mobilisation autour de l’Objectif
de développement durable 14 ‘’Conserver et exploiter
de manière durable les océans, les mers et les ressources
marines aux fins du développement durable’’ et ouvert la
voie à une prise de conscience mondiale.
229
Cependant, le rythme de la décision internationale et
de sa mise en œuvre nationale, tout comme ses moyens de
faire respecter les règles édictées, ne sont pas à la mesure
de la gravité de la situation.
230
Glossaire
Abysse : Région qui constitue le plancher de l’océan mondial dont
la profondeur est comprise entre 3000 mètres et 6000 mètres.
Source : Dictionnaire encyclopédique de l’écologie et des sciences de
l’environnement, 2ème édition DUNOD, 2002, p.2.
Accélération Bleue : la volonté croissante du capital d’industrialiser
les océans et les fonds marins. L’activité économique dans
les océans se développe rapidement et des investissements
considérables… stimulent la croissance des industries existantes
ainsi que l’émergence de nouvelles, couvrant un éventail
d’activités de plus en plus diversifié. L’Accélération bleue marque
le début d’une ‘’ nouvelle phase dans la relation de l’humanité
avec la biosphère, où l’océan est non seulement crucial pour
soutenir les trajectoires de développement mondial, mais est
fondamentalement modifié dans ce processus ”.
Source : “The Blue Acceleration : The Trajectory of Human Expansion
into the Ocean,” One Earth, vol. 2/1, January 24, 2020 : https://doi.
org/10.1016/j.oneear.2019.12.016
231
Aquaculture : ‘’ l’aquaculture est l’ensemble des activités de
culture de plantes et d’élevage d’animaux en eau continentale
ou marine en vue d’en améliorer la production, impliquant
la possession individuelle ou juridique du stock en élevage.
Elle regroupe la pisciculture (élevage de poissons), la
conchyliculture (élevage de coquillages marins : huîtres,
moules, praires, coques, etc.), l’algoculture (culture d’algues)
et la carcinoculture (élevage de crustacés, essentiellement
crevettes et écrevisses) ‘’.
Source : Institut national de la statistique et es études économiques.
Définition, Aquaculture : https://www.insee.fr/fr/metadonnees/
definition/c1534
Aquapreneur : ce concept renvoie à tous les entrepreneurs
dans les secteurs liés à l’eau.
Source: The water network : https://thewaternetwork.com/_/
aquapreneurs/
Atmosphère : est la couche la plus extérieure de la Terre, de
nature gazeuse et constituant donc la partie la plus extérieure
de l’écosphère.
Source : Dictionnaire encyclopédique de l’écologie et des sciences
de l’environnement, 2ème édition DUNOD, 2002, p.52.
Autres mesures de conservation efficaces par zone (OECM) :
elles correspondent à une nouvelle approche de conservation,
distincte des aires protégées, où la conservation est réalisée
principalement en tant que sous-produit d’une autre gestion.
Une définition a été convenue lors de la 14ème Conférence
des Parties de la Convention sur la diversité biologique en
2018. Il s’agit ‘’ d’une zone géographiquement définie autre
qu’une aire protégée, qui est gouvernée et gérée de manière
à obtenir des résultats positifs et durables à long terme pour
la conservation in situ de la biodiversité, avec des fonctions
et des services écosystémiques associés et, le cas échéant,
culturels, spirituels, sociaux – valeur économique et autre
valeur localement pertinente ‘’.
Source : La convention sur la diversité biologique en 2018 ; The
Biodiversity Information System For Europe :https://biodiversity.
europa.eu/protected-areas/other-effective-area-based-
conservation-measures
232
Bien commun ou les communs : désignent des formes d’usage
et de gestion collective d’une ressource ou d’une chose par une
communauté. Cette notion permet de sortir de l’alternative binaire
entre public et privé, en s’intéressant davantage à l’égal accès et
au régime de partage et de décision plutôt qu’à la propriété.
Les domaines dans lesquels les communs peuvent trouver des
applications comprennent l’accès aux ressources, mais aussi au
logement et à la connaissance. Les biens communs représentent
des ressources générées collectivement par une communauté
selon une forme de gouvernance définie par elle-même.
Source : Institut Royal des Etudes Stratégiques. Rapport stratégique
2019 : Le nouveau modèle de développement et les enjeux
systémiques mondiaux, 2019/2020 ; Académie De Versailles ; Centre
des ressources en économie gestion, La gouvernance des ‘’ Biens
communs ” au service du ‘’ Bien commun ” : https://creg.ac-versailles.
fr/la-gouvernance-des-biens-communs-au-service-du-bien-
commun
Biodiversité : l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie
(plantes, animaux, champignons, bactéries, ...) et leurs interactions.
Source : Encyclopédie de L’environnement. Qu’est-ce que la
biodiversité ? : https://www.encyclopedie-environnement.org/vivant/
quest-ce-que-la-biodiversite/
233
Biosphère : désigne le système complexe qui constitue
l’association à la surface de la planète Terre de milieux présentant
des caractéristiques physico-chimiques uniques : océan,
atmosphère, couches supérieures de la lithosphère, auxquels est
associé l’ensemble des êtres vivants. La biosphère se définit donc
comme la région de la planète dans laquelle la vie est possible en
permanence et qui renferme l’ensemble des êtres vivants.
Source : Dictionnaire encyclopédique de l’écologie et des sciences de
l’environnement, 2ème édition DUNOD, 2002, p.95.
234
Carbone bleu : représente le carbone emmagasiné par les organismes
vivants dans les écosystèmes marins et côtiers (mangroves, marais
salants, herbiers) et stocké dans la biomasse et les sédiments.
Source : GIEC, Annexe I : Glossaire [Matthews, J.B.R. (éd.)]. Dans :
Réchauffement planétaire de 1,5 °C, Rapport spécial, 2018, 34 p :
https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/2/2019/10/SR15_
Glossary_french.pdf
235
Clathrates : cristaux organiques nanoporeux dans lesquels les
molécules d’eau forment des cages pouvant encapsuler un grand
nombre d’espèces moléculaires, la topologie des cages aqueuses
dépendant de la nature des molécules invitées.
Source : G. A. Jeffrey, in Comprehensive Supramolecular Chemistry,
Hydrate Inclusion Compounds, edited by J. L. Atwood, J. E. D. Davies,
D. D. Mac-Nicol, and F. Vögtle (Pergamon, Oxford) Vol. 6, p. 757
(1996).
Coccolithophore ‘’Emiliania huxleyi” : algues marines calcifiantes
unicellulaires qui jouent un rôle important dans le cycle du carbone
océanique grâce à leurs processus cellulaires de photosynthèse (un
puits de CO2) et de calcification (une source de CO2). Contrairement
aux efflorescences de coccolithophores de surface bien étudiées
et visibles par satellite, la zone photique inférieure est une
niche écologique peu connue mais potentiellement importante
pour les coccolithophores en termes de production primaire et
d’exportation de carbone vers l’océan profond.
Source : Laura Perrin, Ian Probert, Gerald Langer, Giovanni Aloisi.
Growth of the coccolithophore Emiliania huxleyi in light- and nutrient-
limited batch reactors: relevance for the BIOSOPE deep ecological
niche of coccolithophores. Biogeosciences, European Geosciences
Union, 2016, 13 (21), pp.5983-6001. 10.5194/bg-13-5983-2016.
Colonne d’eau : ‘’ la colonne d’eau est un concept utilisé en
océanographie permettant de décrire les caractéristiques physiques
(température, salinité, pénétration de la lumière) et chimiques (pH,
teneur en oxygène dissous, sels nutritifs, métaux traces…) de l’eau
de mer à différentes profondeurs pour un point géographique
donné. Cette colonne d’eau s’étend de la surface jusqu’au fond
des océans et peut atteindre jusqu’à 11 km d’épaisseur (la fosse
des Mariannes dans le Pacifique)”.
Source: CNRS; IFREMER. Geo Ocean. Qu’est-ce que la colonne
d’eau ? : https://www.geo-ocean.fr/Science-pour-tous/Nos-salles-d-
etudes/Systemes-hydrothermaux/La-colonne-d-eau
Concertation : correspond à un mode d’administration ou de
gouvernance dans lequel les citoyens sont consultés afin de
débattre et d’enrichir un projet. Elle comporte une dimension
de continuité et de suivi dans l’élaboration du projet. Elle rend
possible les échanges contradictoires et favorise la participation
inclusive.
Source : Revue urbaine. L’analyse préalable :Aquoi sert la concertation ? :
http://revesurbains.fr/wp-content/uploads/2016/10/Guide-
concertation_Lille_complet.pdf
236
Conteneurisation : principe d’acheminement de marchandises
variées dans des conteneurs de taille standardisée, pour faciliter
le transport et la manutention. Les grands ports, les plates-
formes multimodales ont dû s’adapter aux normes imposées par
la conteneurisation : systèmes de manutention, aires de stockage
suffisantes, …
Source : Geoconfluences. Glossaire. Conteneur, conteneurisation,
Novembre 2020 : http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/
conteneur-conteneurisation
Convention sur le commerce international des espèces de
faune et de flore sauvages, menacées d’extinction (CITES) ou
la Convention de Washington : accord international entre Etats,
adopté le 3 mars 1973 à Washington. ‘’ Il a pour but de veiller à
ce que le commerce international des spécimens d’animaux et de
plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles
ils appartiennent ‘’.
Source : Convention sur le commerce international des espèces de
faune et de flore sauvages menacées d’extinction : https://cites.org/
fra/disc/what.php
237
Croissance démographique : elle désigne la croissance des
effectifs d’une population en fonction du temps.
Source : François. Dictionnaire encyclopédique de l’écologie et
des sciences de l’environnement, 2ème édition DUNOD, 2002,
pp184-185.
238
E-bomb : est l’abréviation de ‘’bombe électromagnétique” une
arme électromagnétique de nouvelle génération qui a été inventée
dans les années 1950. La définition est très large, mais couvre
essentiellement toutes les bombes conçues pour endommager des
cibles avec une impulsion d’énergie électromagnétique très intense.
La principale distinction est la longueur d’onde de l’énergie produite
par l’arme. Cette bombe appartient à la catégorie des armes dites
à énergie directe — plus précisément, à la famille ‘’ micro-ondes de
forte puissance ” (MPF ou, en anglais, HPM, high power microwaves
weapon). Ces armes sont capables de produire une impulsion
électromagnétique (IEM) sans explosion nucléaire.
Source : Kopp, Carlo, in Globalsecurity.org, 2003.
Economie blanche : ‘’ le concept d’économie blanche est l’économie
créée par de jeunes entrepreneurs de startups et d’entreprises
numériques. Douglas McWilliams, dans son livre ‘’L’économie
blanche plate”, emploie le terme d’économie blanche pour faire
référence à un nouveau concept qui émerge et qui est axé sur le
monde numérique, où les startups, les petites entreprises et la
technologie gagnent en force ‘’.
Source : Mcwilliams, Douglas. The Flat White Economy: How The
Digital Economy is Transforming London and Other Cities of the
Future, Overlook Press, 2016, 256 p.
Economie brune : économie fondée sur les énergies fossiles
(charbon, pétrole, gaz). Il s’agit du modèle économique appliqué et
revendiqué par les pays riches. Les impacts de ce type d’économie
sont la pollution, le gaspillage, l’épuisement des ressources non
renouvelables et la destruction de l’environnement.
Source : Programme des Nations Unies pour l’Environnement.
Economie circulaire : consiste à produire des biens et des services
de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage
des ressources et la production des déchets. Ce modèle repose sur
la création de boucles de valeur positives à chaque utilisation ou
réutilisation de la matière ou du produit avant destruction finale.
Source : Institut national de l’économie circulaire : https://institut-
economie-circulaire.fr/economie-circulaire/
Economie de la mer : ‘’ l’économie de la mer s’entend, comme
son nom l’indique, à des secteurs d’activité ayant un lien avec la
mer (transport maritime, pêche, éolien en mer, biotechnologies
marines) mais aussi fait référence aux actifs naturels et aux services
écosystémiques provenant de la mer (ressources halieutiques, voies
de navigation, absorption de CO2, entre autres) ‘’.
Source : OCDE. L’économie de la mer en 2030 :
h tt p s : // w w w. o e c d - i l i b ra r y. o rg /s i t e s / 8 d 8 4 6 fc d f r/ i n d e x .
h t m l ? i t e m I d = /c o n t e n t /c o m p o n e n t / 8 d 8 4 6 f c d - f r
239
Economie de prédation : constitue une phase de développement
de la culture d’une société, atteinte dès lors que les membres
du groupe adoptent l’attitude prédatrice (c’est-à-dire rapace)
comme attitude spirituelle permanente et orthodoxe ; que la
lutte est devenue l’indice dominant d’une théorie courante de
la vie ; que le sens commun en arrive à juger des gens et des
choses en vue du combat. L’évolution se fait progressivement, du
moment que le passage de l’état pacifique à la prédation dépend
du développement des connaissances techniques et de l’usage
des outils.
Source : Galbraith, J. (2006). La prédation économique moderne
: guerre, fraude d’entreprise et cruelle chimère des réformes du
marché du travail. A contrario, 4, 90-98. https://doi.org/10.3917/
aco.041.98; Thorstein Veblen, Théorie de la classe de loisir, Paris
: Gallimard, 1970 (1ère éd. américaine : The Theory of the Leisure
Class, New York : Macmillan, 1899).
Economie rouge : l’économie rouge est, d’après Gunter PAULI,
caractérisée notamment par le gaspillage, l’endettement et le
chômage de certains contre l’enrichissement d’autres. Cette
économie ‘’ emprunte à tous et à tout, à la nature, à l’humanité,
sans penser à rembourser un jour ”.
Source : PAULI, Gunter. L’économie bleue 3.0, Édition revue et
Augmentée, l’Observatoire, 2019, 496 p.
Economie verte : l’économie verte est, selon le Programme des
Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), une économie qui
entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité
sociale, tout en réduisant de manière significative les risques
environnementaux et la pénurie de ressources.
Source : PNUE ; Pauli, Gunter. L’économie bleue 3.0, Édition
revue et Augmentée, L’OBSERVATOIRE, 2019, 496 p.
Ecotone : Zone-tampon permettant de décrire le fonctionnement
écologique de lisières complexes (et souvent mouvantes) dans
l’espace et dans le temps (ou zone de transition écologique entre
deux écosystèmes).
Source : Garon, David et all. Biodiversité et évolution du monde
vivant, EDP Sciences, 2013, p. 70 ; Gilles Clément, Manifeste du
tiers paysage. Petit livre traitant surtout des écotones comme
systèmes écologiques et aussi paysages.
240
Efflorescences algales nuisibles : certains types de phytoplancton
produisent de fortes toxines ou des poisons. Quand leur nombre
augmente, c’est ce que l’on appelle une ‘’ efflorescence d’algues
nuisibles ”.
Source : Communauté du Pacifique ( CPS) ; LMMA Network,
Efflorescences d’algues nuisibles, Fiche d’information
pour les communautés de pêcheurs ≠ 28, 2 p : https://
spccfpstore1.blob.core.windows.net/digitallibrary-docs/
fi l e s / 1 6 / 1 6 d d 6 2 a 3 3 2 c b 9 7 4 7 7 0 b 0 4 9 6 d 4 8 6 1 b d 3 f .
p d f ? s v = 2 0 1 5 - 1 2 - 1 1 & s r = b & s i g = Xw b kd i I CO ev G C 7 C q
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filename%3D%22Anon_13_ISFC_28_Harmful_algae_VF.pdf%22
241
Géoéconomie : au croisement des sciences économiques et des
relations internationales, la géoéconomie étudie les relations entre
puissance et espace, hors des frontières territoriales.
Source : Lorot, Pascal. ‘’
De la géopolitique à la
géoéconomie , Géoéconomie, 2009/3 (n° 50), p. 9-19. DOI : 10.3917/
”
242
Hinterland (ou Arrière-pays) : espace terrestre relié au port par des
réseaux de communication importants. Il est l’aire d’attraction et
de desserte continentale du port, en termes économiques. Il est,
également, l’aire de marché continentale.
Source : Geoconfluences. Glossaire, Arrière-pays et avant-
pays (hinterland, foreland), Mars 2021 : http://geoconfluences.
ens-lyon.fr/glossaire/arriere-pays-et-avant-pays-hinterland-
foreland#:~:text=L’arri%C3%A8re%2Dpays%20(hinterland,son%20
aire%20de%20march%C3%A9%20continentale
Hypoxie : l’hypoxie en eaux marines – une insuffisance en oxygène
dissous - présente un problème croissant qui peut avoir de graves
répercussions sur le milieu et les écosystèmes marins. Le manque
d’oxygène présent dans l’eau de mer est actuellement considéré
comme une des conséquences probables du réchauffement
climatique, puisque l’eau plus chaude contient moins d’oxygène.
L’hypoxie peut être d’origine naturelle. Elle peut également être
exacerbée par les activités humaines ou causée directement par
celles-ci.
Source : Gouvernement du Canada. Hypoxie : https://www.dfo-mpo.
gc.ca/oceans/publications/soto-rceo/2012/page03-fra.html
243
Internet des objets : est un réseau d’objets pourvus d’éléments
d’identification clairs, dotés de logiciels intelligents, équipés de
capteurs et constamment connectés à internet. Il permet à ces objets
d’échanger des informations avec le fabricant, l’opérateur ou d’autres
objets connectés à internet. Il rend détectables des objets physiques
et permet leur contrôle à distance, via internet, accentuant ainsi
l’intégration entre le monde physique et les systèmes informatiques.
Le monde économique comme les experts techniques s’accordent
sur l’augmentation exponentielle du nombre d’objets raccordés à
internet.
Source : Rayes, Ammar ; SALAM, Samer. Internet of Things: From hype
to reality – The road to digitization (2ème édition), Suisse, Springer, 2019,
pp. 1-3.
Intertidale : Tidal est un adjectif désignant ce qui est relatif à la marée.
Intertidal désigne ce qui est situé entre la marée basse et la marée
haute, c’est-à-dire la bande qu’on appelle aussi l’estran.
Source : Geoconfluences. Glossaire, Tidal, intertidal : http://
ge o co nfl u e n ce s . e n s - l yo n . f r/g l o s s a i re /ti d a l
244
Littoralisation : ‘’ la littoralisation est un processus de concentration
des populations et des activités humaines le long ou à proximité
des littoraux. L’attraction contemporaine des littoraux occupés est
à l’origine d’une densification croissante des aménagements et de
concurrences ou de conflits entre activités et acteurs. Ces activités
se complètent ou s’excluent”.
Source : Geoconfluences. Glossaire, Littoralisation : http://
ge o co nfl u e n ce s . e n s - l yo n . f r/g l o s s a i re / l i tto ra l i s ati o n - o u -
maritimisation#:~:text=La%20littoralisation%20est%20un%20
processus,ou%20%C3%A0%20proximit%C3%A9%20des%20
littoraux.
245
Liberté de navigation : ‘’le droit pour tous les navires, bateaux,
trains de bois et autres moyens de transport par l’eau, de circuler
librement sur toute l’étendue navigable de la voie, à charge de
se conformer aux stipulations du présent règlement, et, le cas
échéant, aux prescriptions supplémentaires ou d’exécution qui
seront établies par les Etats riverains”.
Source : l’article 2 de la résolution adoptée le 14 octobre 1934 lors
de la session de Paris ; MUBIALA, Mutoy. Chapitre 4. La liberté de
navigation In : L’évolution du droit des cours d’eau internationaux à la
lumière de l’expérience africaine, notamment dans le bassin du Congo/
Zaïre [en ligne]. Genève : Graduate Institute Publications, 1995 (généré
le 21 septembre 2022). Disponible sur Internet : <http://books.
openedition.org/iheid/1550>. DOI : https://doi.org/10.4000/
books.iheid.1550
L’haliotropisme : se compose de ‘’ Halios ” qui a trait à la mer et
haliotropisme veut dire se tourner vers la mer et être attiré par
elle. Ce phénomène a transformé le littoral en territoire vide à un
territoire plein.
Source : Corlay, Jean-Pierre. Géographie sociale, géographie du
littoral, Norois, 1995, pp. 247-265 :https://www.persee.fr/doc/
noroi_0029-182x_1995_num_165_1_6623
L’héliotropisme : ce terme désigne l’attraction qu’exerce le soleil
sur les populations qui changent de domicile.
Source : Brunet,Roger. Les mots de la géographie, Reclus-La
Documentation Française, 1993, 470 p.
L’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer
(IFREMER) : un établissement public fondé en 1984, à caractère
industriel et commercial (EPIC), placé sous la tutelle conjointe des
ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de
l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer. Il contribue, par ses
travaux et expertises, à la connaissance des océans et de leurs
ressources, à la surveillance du milieu marin et du littoral et au
développement durable des activités maritimes. Ses laboratoires
sont implantés sur une vingtaine de sites dans les trois grands
océans : l’océan Indien, l’Atlantique et le Pacifique. Pour le compte
de l’Etat, il opère la Flotte océanographique française au bénéfice
de la communauté scientifique nationale.
Source : IFREMER : https://wwz.ifremer.fr/L-institut
L’IPBES : est la Plateforme intergouvernementale scientifique et
politique sur la biodiversité et les services écosystémiques. Il s’agit
d’un organisme intergouvernemental indépendant créé par les
Etats pour renforcer l’interface science-politique de la biodiversité
et des services écosystémiques et ce, dans le but de la conservation
et l’utilisation durable de la biodiversité.
Source : Intergovernmental science-policy platform on biodiversity
and ecosystem services: https://ipbes.net/fr/node/40
246
Mariculture : La mariculture est souvent définie comme l’aquaculture
en milieu marin. Certains chercheurs limitent la mariculture à la
culture de plantes et d’animaux marins dans l’océan lui-même. Alors
que d’autres incluent également des espèces d’eau saumâtre et
incluent des méthodes de culture qui ont lieu dans des eaux salées
et saumâtres qui ne sont pas situées dans l’océan.
Source : European Environmental agency (EEA) : https://www.eea.
europa.eu/help/glossary/eea-glossary/mariculture ; Secretariat of
The Convention On Biological Diversity. (2004). Solutions for sustainable
mariculture-avoiding the adverse effects of mariculture on biological
diversity, CBD Technical Series N°. 12,2004
Maritimisation : processus conduisant à l’accroissement de
l’exploitation des ressources des mers et des océans et à l’essor des
échanges par voie maritime, en lien avec la mondialisation.
Source : Geoconfluences. Glossaire, Maritimisation : http://
ge o co nfl u e n ce s . e n s - l yo n . f r/g l o s s a i re /m a r i ti m i s ati o n
Maritimondialisation : la maritimisation implique des idées générales
de bien commun, de patrimoine mondial à préserver, de nécessité
bénéfique de s’allier pour exploiter des richesses, partager des
ressources et des technologies. […].
Source : l’amiral Dufourcq, Jean. Cité par MOTTE, Martin. In ‘’ La mer,
entre mondialisation et fragmentation ”. Prospective et stratégie, vol 8,
no 1, 2017, p .57-70. https://www.cairn.info/revue-prospective-et-
strategie-2017-1-page-57.htm
MENA (Middle East and North Africa): est l’acronyme utilisé pour
désigner une région du monde comportant l’Afrique du Nord et le
Moyen-Orient.
Source: Word Bank: https://www.worldbank.org/en/region/mena
Mercator Ocean : est une société à but non lucratif, fondée et
financée par les cinq grandes institutions françaises impliquées
dans l’océanographie opérationnelle : CNRS (Centre national de
la recherche scientifique), Ifremer (Institut français de recherche
pour l’exploitation de la mer), IRD (Institut de recherche pour le
développement), Météo-France et SHOM (Service hydrographique
et océanographique de la marine nationale).
Elle est en passe ( cours) de devenir une organisation
intergouvernementale, fournissant des services d’intérêt général
basés sur l’océanographie et axés sur la conservation et l’utilisation
durable des océans, des mers et des ressources marines. Cette
organisation a développé des systèmes complexes de simulation de
l’océan (modèles numériques) basés sur des données d’observation
de l’océan (satellite et in situ) qui sont capables de décrire, analyser et
prévoir l’état physique et biogéochimique de l’océan à tout moment,
en surface ou en profondeur, à l’échelle globale ou pour une zone
spécifique, en temps réel ou en différé.
Source : Mercator Ocean International. L’organisation : https://www.
mercator-ocean.eu/about-mercator-ocean-international/
247
Micronutriments : composés présents dans les aliments, ingérés
en quantités inférieures à 1 g/jour et qui ne sont pas une source
d’énergie significative. Ils sont indispensables car non synthétisés
par l’organisme et ils exercent des fonctions biologiques essentielles.
Ils comprennent les vitamines, les minéraux et les oligoéléments.
Source : Esnouf, Catherine ; Fioramonti, Jean ; Laurioux, bruno (dir).
L’alimentation a découvert, CNRS Éditions, Paris, 19 Octobre 2017, Glossaire,
p.303-313 , DOI : 10.4000/books.editionscnrs.10226 : https://books.
openedition.org/editionscnrs/10521?lang=fr
248
Océan hauturier (hautre mer) : toutes les parties de la mer
n’appartenant pas à la mer territoriale ou aux eaux intérieures
d’un Etat. La haute mer étant ouverte à toutes les nations, aucun
Etat ne peut légitimement prétendre en soumettre une partie
quelconque à sa souveraineté. La liberté de la haute mer s’exerce
dans les conditions que déterminent les présents articles et les
autres règles du droit international. Elle comporte notamment,
pour les Etats riverains ou non de la mer : La liberté de la
navigation; La liberté de la pêche; La liberté d’y poser des câbles
et des pipelines sous-marins; La liberté de la survoler.
Source : Convention sur la haute mer. 1958, Genève. http://
www.fortunes-de-mer.com/documents%20pdf/legislation/
Internationale/Convention%20Haute%20Mer%201958%20FR.
pdf.
249
OMZ : zone de minimum d’oxygène, dite aussi hypoxique ou ‘’zone
morte” : volume océanique, à moyenne profondeur, dans lequel la
teneur en oxygène demeure très faible, voire trop pour que la vie
s’y maintienne.
Source : Carol, M Lalli ; Parsons, Timothée R. Océanographie
biologique : une introduction. Oxford. ISBN 0-7506-2742-5,
1993 : http://www.sisal.unam.mx/labeco/LAB_ECOLOGIA/OF_
files/54210854-Biological-Oceanography-an-Introduction.pdf
250
Petits Etats iliens en développement (PIED) : regroupent
les différents pays présentant certaines caractéristiques et
vulnérabilités communes telles que l’insularité, l’éloignement
géographique et la petite taille de l’économie, de la population
et de la superficie. Tous ces facteurs cumulés font clairement
ressortir l’importance que revêtent pour le développement et la
survie de ces pays des systèmes de transport − en particulier,
maritime et aérien − fonctionnels, fiables, durables et résilients.
Source : Conseil du Commerce et du Développement, Commission
du Commerce et du Développement : https://unctad.org/system/
files/official-document/cimem7d8_fr.pdf
251
Pollution lumineuse : La pollution lumineuse est un phénomène
d’origine anthropique associé au développement de l’urbanisation
et des activités humaines et qui implique la lumière artificielle.
Du point de vue de l’écologue, la pollution lumineuse désigne la
lumière artificielle qui dégrade les cycles de la lumière naturelle
(cycles jour/nuit et saisons), modifie la composante nocturne
de l’environnement, c’est-à-dire l’illumination du milieu, et
qui, en conséquence, impacte les comportements, les rythmes
biologiques et les fonctions physiologiques des organismes
vivants, ainsi que les écosystèmes.
Source : Encyclopédie de l’environnement : https://www.
encyclopedie-environnement.org/vivant/limpact-ecologique-
de-pollution-lumineuse/
252
Prochlorococcus : La cyanobactérie marine unicellulaire
Prochlorococcus est l’organisme photosynthétique le plus abondant
sur Terre. Ces microbes sont adaptés aux conditions océaniques
riches en oxygène et pauvres en nutriments, avec une divergence de
principe entre les écotypes à forte luminosité et à faible luminosité.
Source : Ulloa, Osvaldo ; Hendriquez-Castillo, Carlos ; Ramirez-
Flandes, Salvador ; STEPHANAUSKAS,Ramunas. The cyanobacterium
Prochlorococcus has divergent light-harvesting antennae and may
have evolved in a low-oxygen ocean, Massachusetts Institute of
Technology, Cambridge, March 11, 2021 : https://doi.org/10.1073/
pnas.2025638118 ;Pennisi, Elizabeth ; Meet the obscure microbe that
influences climate, ocean ecosystems, and perhaps even evolution,
March 9, 2017, In American Association for the Advancement of
Science : https://www.science.org/content/article/meet-obscure-
microbe-influences-climate-ocean-ecosystems-and-perhaps-even-
evolution.
Production primaire : synthèse de composés organiques par des
plantes et des microbes, sur terre ou dans l’océan, principalement
par photosynthèse en utilisant la lumière et le dioxyde de carbone
(CO2) comme sources d’énergie et de carbone respectivement. Elle
peut également se produire par chimiosynthèse, en utilisant l’énergie
chimique, par exemple dans les cheminées marines profondes.
Source : IPCC, 2019: Annex I: Glossary [van Diemen, R. (ed.)]. In:
Climate Change and Land: an IPCC special report on climate
change, desertification, land degradation, sustainable land
management, food security, and greenhouse gas fluxes in terrestrial
ecosystems In press : https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/
sites/4/2019/11/11_Annex-I-Glossary.pdf.
253
Recherche océanique : désigne toute étude, recherche ou autre
activité scientifique licite, qu’elle soit fondamentale ou appliquée,
destinée à accroître les connaissances sur le milieu marin dans
l’intérêt de l’humanité tout entière, qui n’est pas entreprise
directement à des fins industrielles ou économiques et qui ne
modifie pas sensiblement la surface ou le sous-sol des fonds marins
et n’affecte pas sensiblement le milieu marin ;
Source : Law insider, marine scientific research definition : https://
www.lawinsider.com/dictionary/marine-scientific-research.
254
Shoreface : est une zone de transition entre le plateau continental
et le littoral, dans laquelle les vagues (en particulier les ondes de
longue période) commencent à interagir fortement avec le fond
marin.
Source : Hamon-Kerivel, Klervi ; Cooper, Andrew ; Jackson, Derek ;
Sedrati, Mouncef ; Guisado Pintado, Emilia. Shoreface mesoscale
morphodynamics: A review. Earth-Science Reviews, Elsevier, 2020, 209,
pp.103330. ff10.1016/j.earscirev.2020.103330ff. ffhal-02944352f :
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02944352/document
255
Upwelling : ‘’ remontées des eaux profondes en compensation d’un
déficit d’eaux superficielles. Ce phénomène est principalement
observé dans les eaux tropicales où il est provoqué par les
alizés et les grands courants froids dont les actions conjuguées
repoussent les eaux côtières vers le large. L’upwelling provoque
une arrivée de sels minéraux nutritifs, ce qui explique la fertilité
des eaux de surface en plancton et petits pélagiques comme
l’anchois et la sardine”.
Source : IFREMER. Glossaire : https://wwz.ifremer.fr/peche/
Glossaire/Glossaire/Upwelling
256
Volcans de boue et pockmarks : expression en surface d’une
boue provenant de la profondeur. Selon la géométrie du conduit
et les propriétés physiques de l’extrusif, la structure peut être un
dôme ou une vue avec un faible relief topographique.
Source : Mazzini, Adriano; Etiope, Giuseppe (May 2017).
“Mud volcanism: An updated review”. Earth-Science Reviews.
168: 81–112. Bibcode:2017ESRv..168...81M. doi:10.1016/j.
earscirev.2017.03.001. hdl:10852/61234.
257
Zone subtidale : La zone intertidale est un écosystème présent
sur le littoral marin, où une multitude d’organismes vivant sur
le rivage survivent aux changements entre les marées hautes
et basses. Elle est située sur les côtes marines, y compris les
rivages rocheux et les plages de sable. La zone intertidale
connaît deux états différents : l’un à marée basse lorsqu’elle
est exposée à l’air et l’autre à marée haute lorsqu’elle est
immergée dans l’eau. La zone est complètement submergée
par la marée une ou deux fois par jour.
Source : National Oceanic and Atmospheric Administration
U.S. Department of Commerce (NOAA) : https://oceanservice.
noaa.gov/facts/intertidal-zone.html. ; National Geographic.
Intertidal Zone: https://education.nationalgeographic.org/
resource/intertidal-zone.
258
Références
259
9. La zone économique exclusive (ZEE) est située entre la ligne
de base et 200 miles (soit 370 kilomètres). L’Etat côtier à des
droits souverains sur sa ZEE (CNUDM) aux fins :1) d’explo-
ration, d’exploitation et de gestion des ressources naturelles
biologiques et non biologiques des eaux, des fonds marins et
de leur sous-sol, 2) d’activités d’exploration, d’exploitation à
des fins économiques (production d’énergie à partir des cou-
rants et des vents) et 3) de la recherche scientifique marine
et l’installation d’ouvrages et d’iles artificielles
12. https://geobon.org/bons/thematic-bon/mbon/
260
17. L’atmosphère est la couche gazeuse qui enveloppe certains
astres, l’atmosphère terrestre appelée également air se com-
pose de diazote (78%), dioxygène (21%) et d’autres gaz tel
que : l’argon le dioxyde de carbone. L’atmosphère joue un
rôle essentiel dans la protection de la vie sur Terre par l’ab-
sorption partielle des UV, le réchauffement de la surface ter-
restre (effet de serre) et la réduction des écarts de tempéra-
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211. Parallèlement, ce droit défend une absolue liberté
de navigation dans les eaux internationales, un droit de
passage en transit dans les détroits et un droit de passage
inoffensif dans les eaux territoriales que ce soit en temps de
paix ou de guerre, garante de la circulation des biens et des
personnes. La zone juridique de la haute mer représente
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