Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
SEMCHEDINE
I-1- Historique
L’homme a toujours eu besoin de compter. Les doigts ont d’abord été utilisés pour faire des
opérations arithmétiques. Le boulier, utilisé depuis 5000 ans, apparaît comme l’ancêtre des
machines à calculer. Les premières machines à savoir effectuer automatiquement additions et
soustractions font leur apparition au XVII ème siècle. Les plus marquantes sont celles de Schikard
(1623) et Pascal (1642). En 1673, le philosophe et mathématicien Leibnitz met au point une
machine capable de faire automatiquement additions, soustractions, multiplications et divisions.
Cependant, aucune de ces machines ne peut exécuter de longues séquences d’opérations d’où
l’apparition du concept « programme enregistré » et qui est né avec l’anglais Babbage (1833). Il a
conçu une machine capable d’effectuer une séquence d’opérations sans l’intervention de l’être
humain ; c’est le premier calculateur programmable. Son principe est le suivant :
- Lire une carte perforée ;
- Exécuter l’opération correspondante ;
- Lire la carte suivante.
Le besoin d’un calculateur universel (machine capable d’exécuter tous types d’algorithmes) à
pousser le développement de la technologie électromécanique et à donner naissance, en 1944, au
premier calculateur universel : la machine Harvard-IBM qui utilise le système décimal. Le premier
calculateur universel entièrement électronique c’était l’ENIAC (Electronic Numerical Integrator And
Computer) (1946). Il comporte 18000 tubes à vide et pèse près de 30 tonnes. L’ENIAC, qui opère en
base 10, exécute une addition en 0,2 millisecondes et une multiplication en 2,8 millisecondes. Autant
sur la machine Harvard-IBM que sur l’ENIAC, le programme est exécuté par une unité de commande
à partir d’un ruban ou de cartes perforées. Von Neumann (1945) à inspirer des travaux de Eckert et
Mauchly l’idée d’enregistrer le programme à exécuter dans une mémoire. Le premier calculateur,
donc, à programme enregistré dans une mémoire est l’IBM SSEC (Selective Sequence Electronic
Calculateur). Il est réalisé en 1948 et comporte 13500 tubes.
Unité de Commande
Mémoire Centrale
Unité Arithmétique
et Logique
Unité d’Echange
Mémoires
Périphériques Auxiliaires
La mémoire centrale est un dispositif capable d’acquérir des informations, de les stocker et de les
restituer à la demande. Elle est formée de cellules capables de prendre et de conserver deux états
Module: Informatique 1 Pr. F. SEMCHEDINE
(le zéro et le un) d’où l’appellation de BIT (BInary digiT). Les cellules mémoire (ou points mémoire)
sont organisées en mots mémoire tous composés d’un même nombre de bits.
A chaque mot mémoire est associée une adresse qui permet de l’identifier de manière unique.
L’acquisition et la restitution d’une information sont effectuées grâce aux opérations de lecture et
d’écriture. Deux registres sont associés à la mémoire pour permettre ces deux opérations :
- Le RAM (Registre d’Adresse Mémoire).
- Le RIM (Registre d’Information Mémoire).
La mémoire centrale ne peut contenir tous les programmes de l’utilisateur. Elle représente
l’inconvénient de perdre l’information qui y est stockée lorsqu’il y a une coupure de l’alimentation. Les
mémoires auxiliaires (disque magnétiques, disques optiques ou bandes magnétiques) offrent à
l’utilisateur la possibilité de stocker, d’une façon permanente, de grandes quantités d’informations.
Ce sont les organes grâce auxquels l’utilisateur peut communiquer avec le calculateur. L’échange
doit se faire dans les deux sens, d’où la nécessité d’avoir deux types de périphériques :
- Les périphériques d’entrée : qui permettent d’introduire les programmes et les données dans
la mémoire de l’ordinateur. Les plus connues sont le clavier te la souris.
- Les périphériques de sortie : qui permettent de visualiser les programmes, les données et les
résultats d’un traitement. Les plus connues sont l’écran et l’imprimante.
Cette unité a pour tâche d’effectuer les opérations arithmétiques (additions, soustractions,
multiplications, divisions,…) et les opérations logiques (et, ou, non,…).
Des registres et des indicateurs sont associés à l’UAL. Les registres servent à contenir les
opérandes et les résultats intermédiaires. Les indicateurs sont positionnés par l’UAL à l’issue de
chaque opération pour indiquer l’état du résultat et les conditions dans lesquelles s’est terminée
l’opération : résultat nul, négatif, débordement, retenue,…
C’est elle qui exécute les instructions lues dans la mémoire centrale, dans l’ordre dans lequel le
programmeur souhaite les faire exécuter. L’exécution d’une instruction est une succession d’actions
élémentaires auxquelles prennent part différents organes. Le rôle de l’unité de commande est de
coordonner et de synchroniser toutes ces actions.
Les informations traitées par l’ordinateur sont de différents types mais elles sont toujours
représentées, à la base, sous forme binaire. Une information élémentaire correspond donc à un
chiffre binaire (0 ou 1) appelé bit. Une information plus complexe, telle qu’un caractère, un nombre,
se ramène à un ensemble de bits. Le codage d’une information consiste à établir une
correspondance entre la représentation externe de l’information (par exemple : le caractère A ou le
nombre 36) et sa représentation interne qui est une suite de bits.
Module: Informatique 1 Pr. F. SEMCHEDINE
Les instructions, écrites en langage machine, représentent les opérations arithmétiques (+,-,*,/,…),
logiques (et, ou, non,….), de transfert, d’entrées/sorties et de branchement effectuées par un
ordinateur. Une instruction occupe un ou plusieurs mots mémoire, et en général, elle est formée de
plusieurs champs :
Code Opérande /
Opération Adresse
Format d’une instruction
I-3-2- Données
Les données sont les opérandes sur lesquels portent les opérations (traitements), ou produits par
celles-ci. Une addition, par exemple, peut s’appliquer à deux opérandes, donnant un résultat qui est
la somme des deux opérandes. On distingue deux types de données :
Le codage de ces données est fait par une table de correspondance, propre à chaque code utilisé.
Parmi les codes les plus connus, on peut citer :
Données numériques
Le codage de ces données est réalisé à l’aide de l’algorithme de conversion associé au type de la
donnée. Les opérations arithmétiques (addition, soustraction,…), sur ces données, sont effectuées
en arithmétiques binaire.
0+0=0 0x0=0
0+1=1 0x1=0
1+0=1 1x0=0
1 + 1 = 0 avec une retenue 1x1=1
Bit : le bit est la plus petite information que l’ordinateur peut manipuler : sa valeur est 0 ou 1. On dit
également Faux ou Vrai, ou bien Non ou Oui.
1 0 0 1 1 1 0 1
Bit 7 Bit 6 Bit 5 Bit 4 Bit 3 Bit 2 Bit 1 Bit 0
La combinaison de 16 bits donne un mot (word) qui pourra prendre 216 (65536) valeurs différentes.
Un ensemble de 32 bits est appelé double mot (double word) et peut représenter 4 294 967 296
valeurs différentes.
Une suite de 1024 Octets est un Ko (Kilo-Octet). Un Mo (Migaoctet) correspond à 1024 Ko, c'est-à-
dire 1 048 576 Octets. Un Go (Gigaoctet) vaut 1024 Mo, c'est-à-dire 1 073 741 824 Octets.
On effectue des divisions successives par 2 du nombre décimal à convertir jusqu’à ce que le résultat
de la division soit égal à 0. L’équivalent binaire est donné par le dernier reste de la division suivi des
restes des divisions précédentes.
Exemple : 13 en binaire ?
Pour convertir un nombre binaire en décimal, on effectue des multiplications successives par 20, 21,
22,…, 2n (n est le nombre de bits), à partir du bit de droite.
… 26 = 64 25 = 32 24 = 16 23 = 8 22 = 4 21 = 2 20 = 1
… 1 0 1 1 1 0 1
Chaque chiffre hexadécimal est convertit en 4 chiffres binaires en utilisant le système des divisions
successives par 2.
Pour convertir un nombre du décimal à l’hexadécimal, on effectue des divisions successives par 16
du nombre décimal à convertir jusqu’à ce que le résultat de la division soit égal à 0. L’équivalent
hexadécimal est donné par le dernier reste de la division suivi des restes des divisions précédentes.
Addition : Pour effectuer une addition en hexadécimal, la façon la plus simple est de convertir en
décimal, additionner, puis remettre le résultat en hexadécimal.
Soustraction : Pour effectuer une soustraction en hexadécimal, la façon la plus simple est de
convertir en décimal, soustraire, puis remettre le résultat en hexadécimal.
Les nombres fractionnaires sont les nombres qui comportent une partie inférieure à 1. Les
changements de base s’effectuent comme suit :