Vous êtes sur la page 1sur 32

MISE À JOUR 2020

Les informations contenues


dans cette brochure datent
de 2020.
Rappel
Réalisée en collaboration L’usage de cocaïne existe, même si sa
avec des usagers de cocaïne détention est illégale. En Belgique, la cocaïne
et des experts scientifiques, est visée par la loi sur les stupéfiants de
cette brochure s’adresse aux
1921, révisée en 1975 et en 2003. Sa
consommateurs et à leurs
proches. détention, même en usage privé, est donc
passible de poursuites pénales. La conduite
Le but de ce document n’est pas d’un véhicule sous l’effet de produits
d’encourager ou de décourager la psychotropes est interdite et fait l’objet de
consommation de cocaïne mais de poursuites judiciaires spécifiques.
donner une information correcte et
détaillée pour un usage à moindre
risque.

2
Table des matières
Qu'est-ce que c'est ? 4
Quelle en est l’origine ? 6
Quels sont les effets ? 7
Qu’est-ce qu’on risque ? 11
- Dépendance 11
- Risques spécifiques au mode de consommation 14
- Autres risques 16
Les mélanges 21
Si vous ne devez lire
qu’une seule chose dans cette brochure,
reportez-vous aux pages 24 et 28 :
24 Comment réduire 28 Que faire en cas
les risques ? d’urgence ?
3
Qu’est-ce que c’est ?
Erythroxylum
coca Lam
La cocaïne est un puissant psycho-
stimulant provenant de cocaïers
Free Base - Crack - Cocaïne purifiée :
(arbustes) et produisant l'alcaloïde
Il existe beaucoup de confusion dans
cocaïne (le principe actif).
ces termes qui désignent tous une forme
C’est en mélangeant une importante fumable de cocaïne.
quantité de feuilles à coca avec des Cette cocaïne sous forme de
produits chimiques et de l’eau que l’on chlorhydrate peut être “b
basée” (libérée
obtient la pâte à coca base, produit de son sel).
intermédiaire dont il faut encore éliminer
les impuretés avant d’être transformée et
purifiée en poudre par d’autres procédés
chimiques. Cette poudre blanche est
appelée chlorhydrate de cocaïne (“C C ”,
Coke, Coco, etc.).

4
Le terme “FFree Base” remonte aux chlorhydrate de cocaïne avec de
années 70. Il s’agissait de la première l'ammoniaque ou du bicarbonate de
forme de cocaïne basée à l’éther et soude.
s’est vite révélée dangereuse (risque Cette forme fumable de cocaïne est la
d'explosions et de brûlures). plus répandue même si dénommée
Le Crack (appelé aussi “coke/cocaïne différemment.
purifiée dans les pays francophones)
est obtenu par un mélange de

Comment la coca et ses dérivés sont-ils


le plus couramment consommés ?

Cocaïne c sniffée, injectée, parfois fumée


dans une cigarette
Crack ou free base c fumé (pipe, alu ou verre),
exceptionnellement injecté

5
Quelle en est
l’origine ?
Depuis des millénaires, la feuille
de coca est utilisée par les
endort l’endroit de contact) et
populations des Andes à des fins
dans le traitement de la dépression.
religieuses, thérapeutiques ou
sociales. A la fin du 19e siècle, les premiers
cas de cocaïnomanie apparaissent,
Elle renforce l’endurance et la
et on constate l’échec
résistance à l’altitude et
de son usage
diminue la faim.
thérapeutique.
En 1860, le principe actif de
la feuille de coca est découvert Depuis 1921, la
et sera utilisé au 19e siècle cocaïne est interdite sauf pour
dans des boissons énergisantes. La usage médical ciblé (anesthésique
cocaïne (ou chlorhydrate de cocaïne) local par exemple). Elle continuera
servira d’anesthésiant local (elle d’être consommée clandestinement
6
jusqu’à nos jours et son succès variera au gré des modes et des époques.
Traditionnellement considérée comme le « champagne » des drogues, la cocaïne est
aujourd’hui plus accessible. La cocaïne, après l’alcool et le cannabis, est sans doute la
drogue la plus consommée ces 15 dernières années.

Quels en sont les effets ?


Les effets du produit dépendent le volume commercial
de sa pureté, de la dose (amphétamines, anesthésiques
consommée, de la fréquence locaux, sucres, bicarbonate de
d’usage et du mode de soude, aspirine, paracétamol,
consommation. Ils dépendent etc.). Aujourd'hui, la cocaïne
également de l’individu, de présente sur le marché noir
son état psychique et physique reste relativement pure. Les
(poids, etc.), de sa personnalité, effets décrits ci-dessous
de son humeur et de ses attentes concernent la cocaïne non-
vis-à-vis du produit. Au début, la coupée.
cocaïne était coupée à plusieurs
reprises pour augmenter
7
1. Effets
recherchés
La cocaïne active notamment la production de dopamine
(neurotransmetteur) dans le cerveau. Elle modifie l’humeur
et le comportement par son effet stimulant et euphorisant.

stimule le système nerveux central


stimule le circuit de récompense (une
structure cérébrale liée au plaisir)
donne une impression
de lucidité accrue
augmente l’endurance
(réduit la sensation de fatigue)
procure un sentiment de
bien-être et d’euphorie
procure un sentiment de
puissance et de confiance en soi
8
2. Autres En cas de surdose, ces effets
physiques s’accentuent jusqu’à
effets devenir dangereux et les effets
psychiques s’inversent.
agit comme
Exemple : d’euphorique,
anesthésique local
l’usager peut devenir
augmente le rythme
anxieux, irritable,
cardiaque
« parano »…
exerce un effet
En cas de consommation répétée,
vasoconstricteur on peut voir apparaître insomnie,
(diminution du calibre des anxiété, irritabilité, agressivité,
vaisseaux sanguins) problème d’érection, irritation
diminue l’appétit et la soif du nez, paranoïa, etc.
stimule le désir sexuel
(mais peut diminuer l'érection) Les risques liés à ces types
amplifie la perception de consommation sont exposés
des sons au chapitre « qu’est-ce qu’on
exerce un effet laxatif risque ? » (p. 11).
9
Durée d’action

La durée d’action de la cocaïne sur le Plus les effets sont rapides, plus ils
corps est identique pour tous les modes sont intenses (flash) et ressentis
de consommation (1 à 2h). Par contre, comme de courte durée. La
la perception des effets diffère selon le descente après injection ou fumette
mode de consommation. semble donc commencer plus tôt.

Modes de consommation Apparition des effets après la prise


Sniffée 1 à 5 minutes
Injectée 10 à 60 secondes (flash)
Fumée 3 à 5 secondes (flash)

Détection du produit
Dans les cheveux et les ongles :
Dans le sang : jusqu’à 24 heures ces derniers gardent une trace des
Dans les urines : jusqu’à 4 jours produits consommés au moment où ils
poussent. Cette trace existe donc tant que
le cheveu ou l’ongle n’est pas coupé.
10
qui se tissent entre l’usager (ses attentes,
Qu’est-ce ses manques, ses désirs), le produit et
le contexte dans lequel il vit.
qu’on risque ? Par contexte, il faut entendre les conditions
habituelles et régulières dans lesquelles la
L’usage de cocaïne comporte des risques. consommation a lieu : endroits et compa-
Néanmoins, un usage occasionnel (peu gnons de consommation, prise associée
fréquent) à dose modérée entraîne en d’autres produits (en particulier l’alcool),
général peu de dommages pour la santé rituel de préparation, accessoires associés
d’une personne en bonne condition comme la paille, la bouteille, l’ammonia-
physique et mentale. que, etc. Il arrive que l’usager se retrouve
dans un contexte "déclencheur" qui lui soit
Dépendance propre et qu’il éprouve du mal à résister à
l’envie de consommer (craving). Cette envie
Si un usager occasionnel irrépressible est un des signes de la
souffre rarement de dépen- dépendance à la cocaïne.
dance, elle peut s’installer
chez les usagers chroni- Plus l’effet est rapide, bref et puissant
ques (consommation répé- (consommation par injection ou en
tée et prolongée). fumant), plus l’envie d’en reprendre est
La dépendance est attribuée à la fois à grande et le risque de dépendance élevé.
l’action du produit et aux liens complexes 11
Lorsque l'usager chronique stoppe
Symptômes de sa consommation, on peut voir
Phys
la dépendance apparaître différents symptômes :
Fatigue et humeur dépressive
Ils sont principalement
(avec parfois idées suicidaires),
psychologiques :
sentiment de culpabilité ;
Envie irrésistible (craving)
accompagnée de Insomnie ou hypersomnie
consommation compulsive. (très longues périodes de sommeil) ;
Le consommateur perd très vite le Agitation, irritabilité et anxiété ;
contrôle de sa consommation et ne
s'arrête que lorsqu'il n'a plus de Sautes d’humeur ;
cocaïne ou d'argent ;
Recours à l'alcool, aux médicaments
Activités importantes déployées pour ou à d'autres produits pour diminuer
se procurer le produit. le malaise.

Certains de ces symptômes peuvent apparaître également lors de la


« descente » (quand les effets s’estompent). Ils peuvent durer de 1 à 5 jours
selon l’état général de la personne et l’intensité de la consommation.
12
Physique versus Tolérance
psychologique La tolérance, c'est la nécessité d'augmenter
les doses pour retrouver les mêmes effets.
L’existence ou non d’une dépendance A usage peu fréquent et occasionnel, la consomma-
physique à la cocaïne est controversée. tion de cocaïne n'entraîne pas de tolérance. Dans le
En effet, son arrêt brusque n'entraîne cas d’un usage chronique, certains consommateurs
pas de "crises de manque" (crampes, ressentent une diminution des effets recherchés et
vomissements, douleurs musculaires, une augmentation des effets non désirés (dépression,
convulsions) comme dans le cas des anxiété et paranoïa).
opiacés ou de l'alcool. Pour la plupart L’usage chronique d’amphétamines (speed, XTC,
des usagers dépendants à la cocaïne, etc.) entraîne une tolérance plus rapide à la cocaïne.
le manque se caractérise principalement C’est ce qu’on appelle la tolérance croisée.
par des symptômes psychologiques dont
une envie obsédante du produit.
Quoi qu'il en soit, on estime que la
Traitements
distinction entre dépendance physique et Il n'existe pas de traitement de substitu-
psychologique est peu pertinente. tion à la cocaïne, mais des traitements
Ce qui importe, c'est la difficulté à gérer médicamenteux et un suivi psychologi-
la consommation et l'arrêt du produit. que pour aider l'usager qui le souhaite.
13
Risques spécifiques aux modes de consommation

En sniff
risque d’infection de la paroi nasale, chronique, difficultés importantes
de sinusite chronique, de saigne- à respirer. Cela est aggravé lorsque l’on
ments du nez, voire à la longue, de base la cocaïne avec de l’ammoniaque.
perforation de la
cloison nasale et
brûlures et coupures aux lèvres, à la
de perte d’odorat.
langue, aux gencives et aux mains,
risque de transmission dues tant à la fumée brûlante qu’au
des hépatites B ou C par le matériel utilisé (cannette, bouteille en
partage des pailles, billets plastique, briquet, cutter, etc.).
ou « sniffeurs ». Elles peuvent entraîner irritations,
inflammations, callosités, infections
En fumant (crack ou free base) diverses qui peuvent
mener à l’amputation
complications pulmonaires : toux, si elles ne sont pas
bronchite, hémorragie, laryngite soignées.
14
risque de transmission des risque d’abcès, septicémie (infection
hépatites B et C : les brûlures, du sang), nécrose, endocardite
coupures et gerçures peuvent (infection du cœur par bactérie) ;
entraîner des saignements, et
devenir des vecteurs de la cocaïne dégrade
transmission lorsque le matériel est le système veineux,
partagé. ce qui augmente
En injection encore les risques
d’inflammation des
L’injection de cocaïne est hautement veines.
risquée car le besoin compulsif pour L’effet anesthésique
certains d’en reprendre peut faire local de la cocaïne
oublier les mesures d’hygiène de base. (l’usager ne sent rien
lorsqu’il injecte à côté de la veine)
risque de et la fréquence des injections peuvent
transmission du VIH renforcer cette détérioration ;
et des hépatites par
le partage des risque de surdose accru.
aiguilles, cotons,
filtres, cuillères et
eau ;
15
Autres risques

Point de vue Point de vue neurologique


cardiaque, risque de crises d’épilepsie
un usage de cocaïne peut (même en cas de consommation
provoquer des troubles tels que : occasionnelle, en fonction d’une
fatigue cardiaque sensibilité individuelle) ;
(le cœur pompe risque d’accident vasculaire
davantage parce et cérébral : risque d’hémorragie
que les vaisseaux cérébrale (favorisé par
sanguins sont rétrécis) ; l’hypertension) et
crise cardiaque. d’embolie (vaisseaux
sanguins bouchés
par des caillots).

16
Point de vue psychologique
perturbation des émotions
et de l’humeur (irritabilité,
anxiété, égocentrisme,
mégalomanie…) ; Autres
troubles de la mémoire ; risque d’embolie pulmonaire
hallucinations auditives, (vaisseaux sanguins bouchés
visuelles et tactiles en cas par des caillots) ;
de forte dose ; risque de sous-alimentation dû à
sentiment de l’effet coupe-faim du produit.
persécution,
paranoïa grave ;
à l’arrêt, état dépressif,
voire dépression, avec
sentiment de culpabilité
et parfois envies
suicidaires.
17
Détérioration du style de vie
Une forte dépendance à la cocaïne
peut entraîner des problèmes
relationnels et sociaux.
Lorsque la cocaïne commence à
prendre une place centrale dans sa
vie, l'usager risque des problèmes
financiers graves

(endettement, argent du mois


"flambé" en quelques jours, conduites
délinquantes…) ainsi que des
difficultés relationnelles importantes
(famille, conjoint, amis, employeur…).
18
Grossesse et cocaïne L’usage de cocaïne accroît fortement
les risques intrinsèques à la grossesse
La cocaïne rétrécit les vaisseaux (par exemple hypertension artérielle,
sanguins. Le sang (donc oxygène rupture de l’utérus, etc.), mais peut
et nutriments) arrive en moins également en générer de nouveaux
grande quantité au bébé, ce qui (par exemple infarctus).
menace sa croissance dans de Enfin, l'enfant dont la maman a
bonnes conditions. consommé durant la grossesse a plus
Les risques qui en découlent sont de risque de mourir de mort subite.
une fausse couche, des malformations,
un retard de croissance durant la Allaitement et cocaïne
grossesse ou encore une naissance La cocaïne passe dans le lait maternel
prématurée. après consommation, ce qui entraîne
Les produits de coupe présents dans la pour l'enfant allaité un risque
cocaïne peuvent également altérer les important d'atteinte cardiaque, de
conditions de dévelop- convulsions ou d’apnées, qui peuvent
pement du bébé. être mortelles.

19
La surdose (dose excessive manière rapprochée dans le temps,
et dangereuse, voire mortelle) cumulant ainsi sur un très court terme
une dose importante de cocaïne.
La surdose (ou overdose) est
variable d’un individu à l’autre, Les signes
car elle dépend de l’état de
santé du consommateur, de hyperactivité, surexcita-
son poids, de ses habitudes tion allant jusqu’à des
de consommation (mode, crises d’épilepsie ou des
fréquence, mélanges, etc.) convulsions ;
et de la pureté du produit. anxiété, confusion mentale
(perte des repères dans l’espace
Injecter ou fumer de la cocaïne et dans le temps), délire ;
augmente le risque d’overdose : troubles importants du rythme
les effets ressentis par l’usager cardiaque, pouvant aller jusqu’à
sont plus courts que les effets réels la crise cardiaque ou encore la
de la cocaïne sur son corps. décompensation cardiaque
Pour continuer à ressentir ces (œdème aigu du poumon
effets, certains usagers qui se traduit par une mousse
consomment alors de rose aux lèvres).
20
pas ivre, l’usager aura
Les mélanges peut-être tendance à boire
davantage.
Cocaïne + Alcool
Cette combinaison est
Ce mélange est courant parmi dangereuse car elle augmente
les consommateurs de cocaïne, les risques d'overdose,
notamment dans le cadre d'un de problèmes cardiaques
usage récréatif. et hépatiques.
Il est aussi souvent utilisé pour éviter En outre, une fois l'effet de la
les effets secondaires de la cocaïne cocaïne estompé, l'ivresse peut survenir
(surexcitation) et de sa "descente". brutalement, ce qui est particulièrement
dangereux si, en fin de soirée, l'usager
La prise simultanée
reprend le volant.
de ces deux produits
augmente le risque Ce mélange aboutit à une plus grande
de déshydratation tolérance à l'alcool et à la cocaïne ce
(l'alcool déshydrate) qui peut entraîner une augmentation de
et élimine la sensation la consommation et en cas d'usage
d'ivresse produite par fréquent, un risque de dépendance
l'alcool. Ne se sentant aux deux produits.
21
Cocaïne + Opiacés de la cocaïne étant
(héroïne, méthadone, beaucoup plus courte
opium...) ou "speedball" que celle de l'héroïne,
un arrêt respiratoire lié à
La prise simultanée de ces deux l'action de l'héroïne peut
produits est fort appréciée des survenir quand l'effet
usagers, car elle provoque une de la cocaïne prend fin.
sensation intense d'euphorie
suivie d'une période de bien- Cocaïne + Benzodiazépines
être. Certains usagers prennent (Valium®‚ Témesta®‚
de l’héroïne pour adoucir les Rohypnol®‚...)
sensations pénibles liées à la
montée ou la descente de Ce mélange atténue les
cocaïne (anxiété, irritabilité, ...). effets désagréables de
chacun des deux pro-
Cette pratique augmente duits, notamment ceux liés à la descente
le risque de dépendance aux de cocaïne. Pris ensemble, l'atténua-
deux produits. tion réciproque de leurs effets, entraî-
Le risque d'overdose est égale- ne le risque de prendre trop de cocaïne
ment accru. La durée d'action et de "benzos" en même temps.
22
Cocaïne un cumul d'effets indésirables tels que
+ Amphétamines et /ou XTC crise d’angoisse, symptômes
paranoïdes ou de dépersonnalisation.
Cette combinaison accentue les effets
de stimulation du système nerveux Cocaïne + GHB et /ou Kétamine
central. Les dangers propres à la
cocaïne, aux amphétamines ou à
Ce mélange peut exposer à une
l'ecstasy s'additionnent, cumulant surdose car les effets stimulants sont
ainsi les risques de surchauffe, masqués par les dépresseurs. Cette
de déshydratation, de problèmes surdose se traduit souvent par un
cardiaques, de perte de poids risque d'accident cardiaque. Dans
et de paranoïa. Il est important certains milieux festifs (rave, chemsex,
de boire régulièrement de l’eau etc.), la cocaïne est aussi associée à
en petite quantité. la consommation de GHB. Ce
Cocaïne + Cannabis mélange expose au risque d'une
surdose de GHB (G-Hole). Le
Le cannabis est parfois pris en descente mélange kétamine et cocaïne est
de cocaïne pour apaiser et atténuer souvent appelé Calvin Klein. Cette
les effets non désirés de la cocaïne. association accroit le risque d'incidents
Chez certaines personnes, il peut y avoir cardiovasculaires.
23
22 conseils pour réduire les risques

1. Evitez de prendre de la cocaïne si 3. Mieux vaut ne pas consommer


vous vous sentez mal physiquement de la cocaïne si vous avez une
et mentalement. Prendre un produit maladie cardiaque, êtes hypertendu
psychotrope dans un état d’angois- ou sujet à des crises d’épilepsie.
se ou de mal-être risque d’empirer
cette situation. 4. De manière générale, mieux vaut
éviter les mélanges.

5. Testez toujours le(s) produit(s) à


petite dose.

6. Ne consommez pas de
2. Il est important de s’entourer cocaïne pendant la
de personnes de confiance grossesse. Si vous
et de ne pas s'isoler. éprouvez des difficul-
tés, parlez-en avec
votre gynécologue ou
24
votre sage-femme. Ils sont tenus au perception des risques : pensez à
secret professionnel et pourront vous munir d’un préservatif…
vous soutenir. et à l’utiliser !

7. Il est fortement conseillé de ne


pas allaiter si vous consom- 9. Un usage occasionnel et modéré de
mez de la cocaïne (la cocaïne cocaïne en sniff limite les risques de
passe dans le lait maternel et forte dépendance.
est toxique pour le bébé). Si
vous ne pouvez pas arrêter 10. Une consommation quoti-
votre consommation, mieux dienne peut entraîner des
vaut nourrir votre bébé au pertes de poids et des
lait artificiel. Attention: insomnies. Essayez de
durant l'allaitement, ne jamais vous reposer et de vous
utiliser la cocaïne comme nourrir quotidiennement.
anesthésique local sur vos seins :
votre enfant la consommerait ! 11. La descente fait partie de l’expé-
rience psychotrope. La retarder en
8. La cocaïne stimule parfois le désir consommant davantage ne fait
sexuel et peut diminuer la que la rendre plus difficile.
25
12. Mieux vaut faire une pause Si vous éprouvez des difficultés,
lorsque vous ne ressentez plus les parlez-en à votre gynécologue,
effets recherchés de la cocaïne. des alternatives existent.
13. Il est déconseillé de prendre le 15. Un abus de cocaïne peut entraîner
volant après avoir consommé. un épuisement. Si vous vous sentez
Outre les risques judiciaires en fatigué après une consommation,
cas de contrôle policier, votre reposez-vous. Quelques semaines
conduite peut être agressive et seront nécessaires pour dépasser
inadaptée et mener à un accident. cet état de fatigue intense.
Si vous avez également consom- 16. Sniffer la cocaïne peut
mé de l’alcool, il y a risque endommager la cloison
d'ivresse soudaine lorsque la nasale. Il est donc utile de
cocaïne ne fait plus effet. rincer les fosses nasales
14. La pilule contraceptive se prend avec du sérum physiologi-
quotidiennement à heure fixe. Cette que ou de l’eau en fin de
régularité peut être perturbée par consommation.
l’usage de psychotropes. Rappelez-
17. Ne partagez pas vos
vous qu'en cas de vomissements et/
pailles, billets et « sniffeurs »
ou de diarrhée, la pilule peut être
afin d’éviter tout risque de
inefficace.
26 transmission des hépatites.
18. En cas d’injection, ne partagez Pour ceux qui fument de la
aucun élément de votre matériel freebase (ou crack)
(seringue, cuillère, coton, filtre,
eau, …) afin d’éviter les risques 20. Utilisez de préférence du
de transmission du VIH et des bicarbonate de soude, moins
hépatites. toxique que l’ammoniaque.

21. Si vous utilisez de


19. Quand vous consommez, buvez l’ammoniaque, rincer
de l’eau régulièrement et en le caillou à l’eau pour enlever
petites quantités afin d’éviter la l’ammoniaque avant de le
déshydratation. réchauffer.

22. Si vous fumez, préférez la


feuille d’alu ou la pipe à eau à
toute autre forme d’inhalation
(verre, cannette, …) afin de ne
*Du matériel spécifique est disponible dans pas vous brûler. *
certains comptoirs, n’hésitez pas en demander.
27
Décrivez la personne : L'état de la personne et le
Est-elle consciente ou non, lieu de l'accident sont les
deux seules informations
respire-t-elle ou non,
nécessaires !
l'adresse exacte
Une fois le personnel médical
(rue, n°, étage)
sur place, signalez-lui les
produits consommés ; il est
tenu au secret professionnel.
En intervenant La police n'accompagne le
rapidement, service d'urgence que si la
vous pouvez lui éviter personne est inconsciente
des problèmes graves, (nécessité de réanimation,
peut-être même lui sauver la vie. décès possible).
Pensez-y !
29
En cas d’urgence

Centre anti-poison : 070 245 245

SOS médecin (à Bruxelles) : 02 513 02 02

Ambulance : 112

31

Vous aimerez peut-être aussi