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La Motivation pour les Nuls

Titre de l’édition anglaise : Motivation For Dummies

Publié par
John Wiley & Sons, Ltd
The Atrium
Southern Gate
Chichester
West Sussex
PO19 8SQ
England

Copyright © 2008 John Wiley & Sons, Ltd, Chichester, West Sussex, England

© Éditions First-Gründ, 2012 pour l’édition française. Publié en accord avec


Wiley Publishing, Inc.

« Pour les Nuls » est une marque déposée de Wiley Publishing, Inc.
« For Dummies » est une marque déposée de Wiley Publishing, Inc.

Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage
privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit
ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et
constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de
la Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute
atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou
pénales.

ISBN numérique : 9782754043458


Dépôt légal : août 2012

Direction éditoriale : Marie-Anne Jost-Kotik


Édition : Charlène Guinoiseau
Traduction : Marc Rozenbaum
Correction : Marie Caillaud
Mise en page et couverture : Stéphane Angot
Production : Emmanuelle Clément

Éditions First-Gründ
60, rue Mazarine
75006 Paris – France
Tél. : 01 45 49 60 00
Fax : 01 45 49 60 01
E-mail : firstinfo@efirst.com
Internet : www.pourlesnuls.fr
À propos de l’auteur
Gillian Burn est consultante pour la santé, coach et formatrice. Sa
spécialité consiste à permettre aux personnes et aux entreprises d’être
plus dynamiques et plus efficaces en s’attachant à progresser dans le
domaine de la santé et de la qualité de la vie. Elle a publié Le
Développement Personnel pour les Nuls un ouvrage sur le
développement personnel et elle est l’auteur de deux petits livres de
management, Energie et Bien-être en livre de poche et La PNL en livre
de poche.

Gillian Burn a commencé sa carrière paramédicale comme infirmière,


sage-femme et conseillère de santé à domicile. Elle a collaboré avec
les services médicaux aériens dans la brousse australienne. Dans le
monde des affaires, elle a d’abord travaillé chez BUPA, une grande
compagnie d’assurance santé, à la conception de programmes pour
une meilleure santé sur le lieu de travail et pour la réduction de la
fréquence des congés maladie. Elle a acquis une expérience de
management dans les ventes et le marketing, dans la gestion
d’équipes et dans la conception de produits pour des projets destinés
à divers grands comptes dans tout le Royaume-Uni.

Gillian Burn dirige sa propre société, Health Circles Ltd, qui intervient
dans divers projets de promotion du bien-être et de la motivation
dans les entreprises au Royaume-Uni et dans d’autres pays d’Europe.
Ses programmes de formation incluent l’exercice physique, la
nutrition, la gestion du stress et la maîtrise du temps, la
communication et la recherche de pics d’énergie. Elle dirige aussi des
cours d’efficacité personnelle, de Mind Mapping® et de lecture rapide.

Passionnée par les techniques permettant d’aider les gens à


développer leur énergie, leur créativité et leur motivation, Gillian a la
conviction que chaque personne a les qualités et le talent nécessaires
pour progresser, pour réaliser tout son potentiel et pour donner le
meilleur d’elle-même.
Remerciements de l’auteur
La rédaction de ce livre a été pour moi l’occasion de mettre en
pratique les conseils, les techniques et les idées auxquels je crois et
qui m’ont permis de maintenir le cap et de garder ma propre
motivation.

Je remercie mes proches, mes clients, mes collègues, les élèves de


mon cours de Pilates et les autres formateurs pour leurs témoignages,
leurs anecdotes, leur inspiration et leur soutien.

Merci à toute l’équipe de Wiley (éditeur de la collection « Pour les


Nuls » aux États-Unis), notamment à Sam, Wejdan et Steve, qui m’ont
guidée et m’ont gentiment prodigué leurs encouragements tout au
long de ce projet.

John, mon compagnon, merci pour tes précieux encouragements qui


m’ont aidée du début à la fin et merci pour ta patience et pour toutes
ces heures passées devant l’ordinateur.

Enfin et c’est le plus important, je tiens à remercier ma collègue Liz


Harris, dont l’assistance éditoriale et le soutien continuel ont été
formidables et qui m’a magnifiquement guidée tout au long de ce
projet.
À propos des adaptateurs

Luc Teyssier d’Orfeuil, coach et formateur, est co-fondateur du


Studio Pygmalion, référence dans l’entraînement des comédiens
professionnels, et dirige Pygmalion Communication, un organisme de
formation et de coaching en entreprise.

Spécialiste de la prise de parole en public, il coache des cadres


dirigeants et des élus. Il est membre de l’International Coach
Federation et du réseau Médiat Coaching. Il a été co-organisateur du
premier congrès international de la méthode Coué où il a su faire
rimer Motivation et Imagination.

Il a créé plusieurs sites Internet : www.prisedeparole.com,


www.communicationorale.com, www.aventurecoaching.com et le site
www.methodecoue.com qui est le site de référence sur la méthode
Coué.

Jean-Pierre Magnes est diplômé de Sciences Po Paris et titulaire


d’un DEA en droit public. Il est coach, formateur, rédacteur
indépendant en communication, spécialiste du management, de la
gestion du temps et de développement personnel. Après avoir été
consultant dans des cabinets de conseil (MERCER, KPMG, BPI), il est
aujourd’hui partenaire de Pygmalion Communication.

Jean-Pierre Magnes est co-auteur de Parler à un public médical paru


aux Éditions scientifiques en 2007.

Luc Teyssier d’Orfeuil et Jean-Pierre Magnes sont co-auteurs de :


— deux sites Internet : www.animerunereunion.com et
www.mieuxmanager.com,
— Petit dictionnaire de pensées positives paru aux Éditions Bréal en 2008,
— La méthode Coué L’autosuggestion consciente paru aux Éditions Eyrolles
en 2011.
Remerciements des adaptateurs

Nous tenons à remercier Isabelle Martin Bouisset, notre agent


éditorial, grâce à qui nous publions ensemble notre troisième livre.

Isabelle a su exploiter notre motivation et notre envie de partager nos


convictions et nos compétences avec le public.

Sa motivation à nos côtés nous permet de réaliser d’autres projets qui


verront prochainement le jour.
La Motivation Pour les Nuls

Sommaire
Page de titre
Page de Copyright
À propos de l’auteur
Remerciements de l’auteur
À propos des adaptateurs
Remerciements des adaptateurs
Introduction
À propos de ce livre
Les conventions utilisées dans ce livre
Ce que vous n’êtes pas obligé de lire
Hypothèses gratuites
Comment ce livre est organisé
Première partie : Assimiler les bases de la motivation
Deuxième partie : Déterminer les changements nécessaires et
s’y tenir
Troisième partie : Maîtriser des techniques de motivation
Quatrième partie : Tirer parti de votre motivation
Cinquième partie : La Partie des Dix
Annexe
Les icônes utilisées dans ce livre
Par où commencer ?

Première partie - Assimiler les bases de la motivation

Chapitre 1 - Introduction à la motivation


La motivation, qu’est-ce que c’est exactement ?
Comment entretenir sa motivation
En quoi la motivation peut vous être utile
Identifier les barrières
Chercher les réponses dans son esprit et dans son corps
Que ressent-on quand on est motivé ?
Déceler les signes de démotivation
Chapitre 2 - À la découverte de la psychologie de la motivation
Comprendre les degrés de la motivation
La théorie de Maslow
Votre propre expérience par rapport à ces cinq niveaux
En quoi la psychologie peut vous être utile
Les facteurs d’hygiène de Herzberg
La théorie X et la théorie Y
La théorie X et la théorie Y à l’épreuve de la réalité
Tester son niveau de motivation au travail
L’auto-efficacité ou l’influence de la croyance
Éclaircir le mystère de l’auto-efficacité selon Bandura
Prendre le contrôle de son mental
Lutter pour entretenir sa motivation
Trouver sa force intérieure
Surmonter les obstacles
Chapitre 3 - Se préparer à être motivé
Déterminer ses priorités
Partir avec l’idée d’arriver
Mettre l’accent sur ce qui compte pour vous
Se préparer
Quand commencer ?
S’engager dans la première action
Créer des conditions de travail motivantes
Étudier l’environnement
Une musique motivante
Créer un réseau de soutien

Deuxième partie - Déterminer les changements


nécessaires et s’y tenir

Chapitre 4 - Dites oui au changement


Trouver le catalyseur ou le facteur clé du changement
Se lancer
Découvrir les valeurs qui motivent
Prendre conscience des obstacles
Reconnaître les facteurs qui vous démotivent
Admettre que vous vous trouvez des excuses
Tirer parti du bénéfice caché de l’inaction
Chapitre 5 - Se fixer des objectifs
Définir vos objectifs
Appliquer la règle SMART
Prendre des mesures pour passer à l’action
Classer les objectifs par ordre de priorité
Décider ce qui compte le plus
Choisir les gains rapides
Diviser chaque objectif en parties réalisables
Affronter vos démons ou vos « péchés mignons »
Identifier vos démons ou vos « péchés mignons »
Affronter vos démons pour rester motivé pour atteindre
vos objectifs
Chapitre 6 - Rester motivé, maintenant et après
Visualiser sa motivation
Se voir réussir
Analyser ce que l’on ressent
Entendre les éloges
Voyager dans le temps
Aller de l’avant
Prendre acte de votre succès
Bien définir sa trajectoire
Chapitre 7 - Surmonter les obstacles
Surmonter les obstacles et les difficultés
Comprendre ce qui vous arrête
Voir le côté positif
Ne pas oublier les avantages
Se recentrer sur les gratifications
Élaborer des plans d’urgence
Savoir à qui demander de l’aide
Mettre à jour votre plan d’action
Savoir quand la peur vous gagne
Se confronter à sa peur
Contrôler ses peurs

Troisième partie - Maîtriser des techniques de motivation

Chapitre 8 - Des incitations pour stimuler la motivation


Des incitations à la maison comme au bureau
Créer des incitations
Les incitations individuelles
Des incitations dans les entreprises
Étudier différentes incitations pour différents intérêts
Une récompense adaptée aux intérêts du bénéficiaire
Trouver la bonne récompense pour que les salariés restent
motivés
Chapitre 9 - Testez vos neurones
Évaluer votre degré de motivation
Élever votre propre score de motivation
À la découverte du cerveau
Des régions différentes, des processus différents
Reconnaître les différences entre les sexes
Pensez-vous avec la partie gauche ou droite de votre
cerveau ?
Relier les deux moitiés de votre cerveau
Pratiquer des exercices de motivation
Des activités à pratiquer
La visualisation : un aperçu du futur
Faire un premier pas
Chapitre 10 - Utiliser la programmation neurolinguistique (PNL)
La programmation neurolinguistique, qu’est-ce que c’est ?
Trouver ce qui vous motive
Solliciter les sens pour la motivation
Étudier les sens plus en détail
Observer le point de vue d’ autrui
Explorer les niveaux logiques
Déterminer les bénéfices cachés de l’inaction

Quatrième partie - Tirer parti de votre motivation

Chapitre 11 - La motivation dans le travail


Trouver l’inspiration à travers la motivation
Comprendre ce que l’on peut en tirer
Garder le cap
Utiliser les intelligences multiples pour renforcer votre
motivation
Savoir à quel moment s’arrêter
Donner la priorité à d’autres tâches
Multiplier les petites victoires
Stimuler vos collaborateurs
S’appuyer sur l’envie de bien faire pour motiver votre
équipe
Communiquer (sur) les objectifs
Identifier les obstacles
Chapitre 12 - L’importance (relative) de l’argent
L’argent comme facteur de motivation
Étudier la hiérarchie des besoins financiers
Nos choix de consommateurs
Ce que l’argent nous apporte
Associer les incitations financières aux objectifs
Rester motivé
Chapitre 13 - Santé et bien-être
Éviter les maladies
Pour un mode de vie plus sain
Déterminer les priorités alimentaires
Arrêter de fumer
Rester sobre
Se réserver du temps pour se détendre et se ressourcer
Pour que l’exercice physique soit un plaisir
Chapitre 14 - Gérer ses émotions et avancer
Comprendre et gérer ses émotions
Identifier vos émotions et vos sensations
Choisir les bonnes réactions
Franchir le pas
Entreprendre des changements personnels
Grandir et progresser grâce à de nouveaux défis
Changer
Quitter sa zone de confort
Chapitre 15 - Motiver votre entourage
Identifier ce qui motive votre famille
Etudier les facteurs qui motivent vos proches
Tenir compte des préférences de vos proches
Savoir ce qui motive vos collègues
Créer un groupe de soutien
Envisager une approche gagnant-gagnant
Reconnaître les particularités de chacun
Découvrir les talents cachés
Valoriser les choix personnels
S’ouvrir aux valeurs d’autrui
Penser aux préférences des autres
Découvrir les états d’esprit
Une question d’état d’esprit
Changer d’état d’esprit

Cinquième partie - La Partie des Dix

Chapitre 16 - Dix personnalités qui peuvent vous motiver


Richard Branson
Lewis Hamilton
Nelson Mandela
J. K. Rowling
Laura Flessel
Charles de Gaulle
Hélène Darroze
L’Abbé Pierre
Simone Veil
Jamel Debbouze
Chapitre 17 - Dix (et même onze) exercices de motivation
Stimuler votre motivation par des analogies
Penser comme un enfant
Prenez appui sur vos préférences cérébrales
Dessiner une personne motivée
Prendre modèle sur quelqu’un
Changer vos habitudes
Créer une banque de ressources pour votre motivation
Réaliser un collage d’images
De la motivation grâce au sport
Jouer un jeu d’inversion
Rédiger votre devise en 6 mots
Chapitre 18 - Dix gestes quotidiens pour entretenir votre
motivation
Rester concentré sur l’objectif final
Prendre le temps d’en parler à des amis
Planifier votre temps
Prévoir un plan B
Suivre votre intuition
Apprécier l’importance de la mi-temps
Affronter vos peurs
Progresser agréablement par étape vers votre objectif
Entretenir la confiance en soi
S’accorder une récompense à chaque succès
Annexe - Liste de ressources
Références bibliographiques
Sites Internet consacrés à la formation et au coaching
NOTES
Index
Introduction

En matière de motivation, tout est dans la volonté de se lancer. Et


quand vous avez cette volonté, elle peut diriger votre vie de bien des
manières. Il se peut que vous éprouviez une plus forte motivation à
certaines étapes de votre vie ou que votre motivation soit affectée par
votre entourage ou par les événements. Il se peut même que vous
vous demandiez dans quelle mesure vous êtes motivé et si vous
pourriez l’être davantage !

Ce livre vous permettra de mieux connaître les éléments clés de la


motivation et de comprendre comment celle-ci influence votre
comportement et vous permet d’atteindre vos objectifs. Chaque
chapitre est conçu pour vous permettre d’appliquer les principes de
motivation à différents domaines de votre vie dans des situations
variées, en utilisant des situations, des histoires, des activités et des
exercices destinés à vous aider dans votre progression. Je vous
encourage à vous lancer, à vous servir des techniques et à tout
essayer. C’est souvent en essayant quelque chose de nouveau que l’on
trouve ce que l’on cherche !

Alors, en route ! Lancez-vous dans cette aventure pour vivre une vie
plus motivante…
À propos de ce livre
En cherchant la définition du mot « motivation » dans un dictionnaire,
vous trouverez sans doute plusieurs significations différentes. Motiver
peut être assimilé à encourager, stimuler, inciter, dynamiser. Sur
Internet, une recherche de ce mot peut vous permettre de trouver des
millions de références liées au sport, au travail, à l’entreprise, à la vie
privée et ce n’est là qu’un début ! Il existe aussi plus d’1 million de
références bibliographiques à propos de la motivation, pour
appréhender la profondeur et l’étendue du sujet et la diversité des
domaines de l’existence dans lesquels la motivation peut vous être
utile.

Il s’agit, pour vous, de bien voir dans quels domaines de votre


existence une plus grande motivation vous apportera quelque chose.
Pour cela, vous devez examiner attentivement la situation, afin de
savoir où des changements sont possibles ou souhaitables. La
motivation peut vous permettre :

de libérer votre énergie pour atteindre vos objectifs ;


de canaliser et transformer votre enthousiasme en
commençant quelque chose ;
de comprendre ce qui vous freine ;
de changer de direction ou d’attitude ;
de trouver davantage d’inspiration dans votre travail ;
de mieux voir comment et quand vous devez agir ;
de rééquilibrer vos relations professionnelles et privées ;
de vous sentir mieux et d’être en meilleure santé.
Les conventions utilisées dans ce livre
Afin de mettre certains points en évidence et pour faciliter votre
lecture, j’ai fixé quelques conventions :

Les italiques servent à souligner les nouveaux termes.


Les expressions en gras servent à indiquer l’idée essentielle.
Une police de caractères particulière est réservée aux adresses de
sites Internet et aux adresses électroniques.
Ce que vous n’êtes pas obligé de lire
Ce livre se veut un guide pratique de la motivation. Si le temps vous
manque, vous n’avez pas besoin de lire tout, de A à Z. Vous pouvez
notamment laisser de côté :

Les encadrés que vous trouverez ça et là et qui contiennent


des informations complémentaires ou des histoires et
anecdotes. Ils sont agréables à lire, mais ils ne sont pas
essentiels. Vous pouvez donc les ignorer s’ils ne vous
intéressent pas.
La page de copyright : vous n’y trouverez rien
d’intéressant, à moins que vous ne recherchiez les mentions
légales ou des informations comme l’année de publication !
Hypothèses gratuites
Au moment d’écrire cet ouvrage, j’ai émis quelques hypothèses vous
concernant, cher lecteur. J’ai supposé que vous seriez un être humain
normal, cherchant à être heureux et motivé.

Je pense que vous avez envie de découvrir comment améliorer


certains aspects de votre existence et comment trouver la motivation
qui vous permettra d’atteindre vos objectifs.
Comment ce livre est organisé
Ce livre est divisé en cinq parties pour vous permettre de trouver
rapidement et à tout moment ce que vous avez besoin de savoir. La
table des matières vous indique le contenu détaillé de chaque
chapitre.
Première partie : Assimiler les bases de la motivation
Dans cette partie, j’explique ce que j’entends par motivation et quel
impact la motivation peut avoir sur votre quotidien. Vous découvrirez
la psychologie de la motivation et la façon dont vous pouvez
appliquer les théories aux situations de la vie courante. Cette partie
vous indique aussi comment vous préparer à la motivation en
discernant vos priorités, en mettant votre cerveau au diapason et en
créant un contexte qui sera motivant pour vous.
Deuxième partie : Déterminer les changements
nécessaires et s’y tenir
Un bon point de départ consiste à savoir trouver la motivation au
changement et à se préparer à agir. C’est ce que cette partie vous
expose notamment. Elle vous montre aussi comment affronter vos
démons et comment faire face aux difficultés afin de pouvoir vous
fixer des objectifs et rester motivé sur le long terme.
Troisième partie : Maîtriser des techniques de
motivation
Dans cette partie, je vous montre les outils dont vous avez besoin
pour pouvoir être motivé. Je vous convie à un voyage dans votre
propre esprit. Vous verrez comment stimuler votre motivation à l’aide
de techniques tirées de la programmation neurolinguistique (PNL).
Vous découvrirez aussi comment des incitations et des récompenses
vous permettront de rester motivé.
Quatrième partie : Tirer parti de votre motivation
Dans cette partie, vous étudierez la manière dont vous pouvez
exploiter votre motivation dans vos relations personnelles, au travail
et pour progresser dans votre carrière. Vous découvrirez également
quel impact la motivation peut exercer sur votre santé et sur votre
bien-être, et comment elle peut vous permettre de progresser quand
vous changez d’orientation ou quand vous relevez de nouveaux défis.
Cinquième partie : La Partie des Dix
Dans cette partie vous trouverez dix idées pour entretenir votre propre
motivation ou celle de vos collaborateurs. Je vous propose par ailleurs
quelques exercices amusants, des conseils et des idées pour aller de
l’avant, ainsi que des choses que vous pouvez faire tous les jours pour
rester motivé. Vous pourrez aussi lire l’histoire de dix personnalités qui
ont été des exemples remarquables d’individus motivés et dont vous
pourrez, qui sait, vous inspirer !
Annexe
L’annexe est constituée d’un choix de ressources supplémentaires, à
savoir une liste d’ouvrages et de sites Internet qui pourront aussi vous
être utiles dans le cadre de votre travail sur la motivation.
Les icônes utilisées dans ce livre
Certaines informations contenues dans ce livre sont particulièrement
importantes et intéressantes, c’est pourquoi elles sont signalées par
une icône.

Une histoire vécue ou privilégiant la dimension humaine que vous


trouverez peut-être inspirante ou utile.

Un conseil pratique pour stimuler votre motivation de façon


ponctuelle.

Un exercice à faire pour pouvoir éprouver ce que c’est que d’être


motivé.

Accordez une attention particulière à l’information que je vous donne


ici et gardez-la à l’esprit au moment où vous appliquerez les principes
de la motivation à votre vie quotidienne.
Par où commencer ?
Vous trouverez dès le début du chapitre 1 une explication de ce qu’est
la motivation.

Cependant, rien ne vous oblige à commencer votre lecture par le


commencement « logique » ni à la poursuivre jusqu’à la fin du livre.
Vous pouvez considérer que certains sujets sont plus intéressants que
d’autres ou vous concernent davantage à un moment donné. Dans ce
cas, cherchez ces sujets dans l’index et rendez-vous directement à la
page indiquée. Vous pouvez aussi vous servir du sommaire, au début
de livre, pour repérer des thèmes qui susciteront votre curiosité.

Si, après avoir lu La Motivation pour les Nuls, vous en voulez


davantage, vous pouvez consulter le site Internet :
www.mieuxmanager.com
Première partie
Assimiler les bases de la motivation

« Vous nous avez dit qu’il vous fallait quelque chose de plus fort pour
vous motiver, alors nous allons vous transférer dans le pavillon des
éléphants. »

Dans cette partie…

C’est ici que commence votre voyage au pays de la motivation. Vous allez
commencer à comprendre en quoi consiste la motivation et vous allez découvrir
les principes de la motivation et la manière dont elle intervient dans votre
existence. Vous allez aussi étudier la psychologie qui la sous-tend. Ne perdez
plus une seule minute, foncez !
Chapitre 1
Introduction à la motivation

Dans ce chapitre
La motivation expliquée
Comment la motivation peut vous aider
Pour que votre cerveau et votre corps travaillent pour vous

Être assez motivé pour atteindre l’objectif désiré, voilà la condition


essentielle sur laquelle repose la réussite. Dans ce chapitre, vous allez
découvrir ce que signifie être motivé, la façon dont la motivation peut
vous aider et la manière dont votre cerveau et votre corps
interagissent pour entretenir cette motivation.
La motivation, qu’est-ce que c’est exactement ?
La motivation est une sensation, une force émotionnelle qui vous
stimule et qui vous incite à accomplir une certaine tâche ou à réaliser
quelque chose de particulier. Elle est créée et entretenue par des
facteurs ou stimuli – internes ou externes – qui vous poussent à agir
pour satisfaire un besoin :

Interne : La faim, par exemple, vous motive à manger. Il


s’agit d’un besoin intrinsèque, qui vient de l’intérieur.
Externe : De mauvais résultats commerciaux vous motivent
à faire en sorte d’attirer davantage de clients pour développer
vos ventes. Il s’agit d’un besoin extrinsèque, c’est-à-dire
d’origine extérieure.

Songez à un moment où vous vous êtes senti très motivé dans votre
vie professionnelle. Vous aimiez vous rendre à votre travail et vous
éprouviez un sentiment de satisfaction lorsque vos activités portaient
leurs fruits. Vos efforts étaient récompensés : vous étiez bien
rémunéré, vous aviez le soutien de votre supérieur hiérarchique ou
bien, vous aviez la possibilité de prendre vous-même des décisions.
Vous entreteniez de bons rapports avec vos collègues et vous étiez
stimulé par cette ambiance agréable. Vous vous sentiez valorisé et
vous aviez le sentiment de contribuer au succès de l’entreprise.

Dans l’exemple qui précède, les principaux facteurs de motivation au


travail sont la satisfaction procurée par le succès, la rétribution
financière, l’ambiance de camaraderie et le sentiment de sa propre
valeur.

Voici trois exemples réels de stimuli internes et externes :

Daniel tient un petit hôtel qui appartient à sa famille depuis


trois générations. Il travaille dur, cette responsabilité exige de
longues heures de travail et la récompense financière n’est pas
considérable. Les stimuli qui permettent à Daniel de rester
motivé à poursuivre l’activité de cet établissement sont de
nature intrinsèque et extrinsèque. Au plan intrinsèque, il lui
semble important de maintenir la tradition familiale en tant
qu’hôtelier. Cela lui permet de satisfaire un désir de continuité
et de rester fidèle à ses racines. Le stimulus extrinsèque lui est
apporté par son personnel. Daniel se sent responsable de ses
employés et de leurs conditions de vie, surtout dans la mesure
où plusieurs d’entre eux travaillent pour lui depuis longtemps.
Une de mes amies, qui est enseignante, donne des cours
particuliers aux enfants pour les aider à faire des progrès en
lecture. Elle m’a expliqué combien elle se sentait enthousiaste
et motivée quand ses collègues, après un seul cours, disaient
avoir remarqué un progrès dans la capacité de lecture des
enfants. Mon amie effectue un long trajet pour se rendre à
l’école, mais elle estime que l’effort en vaut la peine quand elle
constate les progrès des élèves et quand elle entend les
commentaires positifs des autres enseignants. Son succès
initial a renforcé sa motivation à poursuivre ses efforts et lui a
donné le sentiment qu’elle avait vraiment le pouvoir de faire
changer les choses.
Depuis plusieurs années, je suis membre d’un club d’aviron
sur la Tamise. Peu de temps après avoir adhéré, j’ai pris part à
une régate avec départ en ligne. Le jour de la compétition, les
noms des participants ont été tirés au sort, sans distinction
entre les novices et les rameurs expérimentés. Je me suis
retrouvée en équipe avec trois autres participants de niveaux
variés. Gagner la première course nous a galvanisés. Nous
avons gagné aussi la deuxième et la troisième. Aussitôt
franchie la ligne d’arrivée, nous exultions. Je me rappelle
encore de mon état de surexcitation au moment où j’ai reçu le
trophée et combien cela m’a motivée à continuer de pratiquer
l’aviron. Trois facteurs concouraient à ma motivation : le plaisir
du travail d’équipe, le fait de gagner la compétition et le fait de
recevoir le prix. Cette motivation ne m’a jamais quittée depuis !

Vous pouvez aussi trouver votre motivation dans les conséquences de


ce que vous vous abstenez de faire. Ainsi, par exemple, la crainte
d’une pénalité financière si vous ne réglez pas votre impôt dans le
délai imparti vous motive à le faire avant l’échéance. Ou l’humiliation
qu’implique pour vous l’impossibilité de porter vos tenues préférées
parce que vous avez pris du poids vous motive à vous inscrire dans un
centre d’amincissement.

La motivation est la force qui vous fait avancer lorsque vous voulez
atteindre un objectif (par exemple, être en forme et en bonne santé)
ou réaliser un changement (par exemple, ne plus être en surpoids).
Comment entretenir sa motivation
Comprendre quels sont les facteurs qui entretiennent votre
motivation est important pour atteindre votre objectif. Ces facteurs
peuvent différer d’une personne à une autre. Les facteurs spécifiques
qui vous motivent peuvent être les suivants :

Votre envie d’ordre qui vous motive à ranger votre bureau et à


classer vos documents.
Votre envie de jouer au football avec vos amis le week-end
qui vous motive à entretenir votre forme.
La satisfaction personnelle qu’un entraîneur peut tirer du
progrès considérable d’un joueur qui le motive à poursuivre ses
efforts.
La mine réjouie d’un collaborateur félicité par un client qui
motive un manager à encourager et applaudir plus souvent son
équipe de commerciaux.

Au cours d’un récent séjour de vacances en Europe, j’ai passé des


moments agréables à observer les promeneurs, apparemment
motivés à profiter du soleil et d’un ciel bleu lumineux. J’ai vu des
femmes qui faisaient les magasins et d’autres qui se détendaient
agréablement en buvant leur café entre amies. Dans les jardins
publics, les gens étaient assis sur des bancs et lisaient ou humaient
l’air frais. Les enfants jouaient joyeusement ou s’occupaient à
découvrir ce qui les entourait. La fermeture des magasins en début
d’après-midi permettait aux commerçants de prendre un déjeuner
prolongé, suivi d’une sieste avant la réouverture. Tout ce petit monde
semblait détendu, heureux et motivé.

Prise dans la ruée des heures d’affluence à Londres, par un hiver froid
et humide, j’ai été frappée par ce contraste. Chacun se précipitait et
poussait les autres pour se retrouver bien placé dans la queue. La
tension et la pression se lisaient sur les visages fatigués. Tous ces
gens semblaient surtout motivés non pas à paresser ni à jouir du
paysage, mais à rentrer chez eux le plus vite possible.
Différents facteurs de motivation pour
différents individus
Le 31 janvier 2008, quelque 300 000 Britanniques ont rempli
fébrilement leur déclaration d’impôt sur Internet. Ils
connaissaient cette échéance depuis le 5 avril 2007, mais ils
ont attendu le tout dernier moment pour s’en occuper. Ils
furent nombreux à y passer la nuit pour ne pas dépasser la
date limite et éviter de devoir payer des pénalités de retard.
Cependant, le nombre inhabituel d’utilisateurs provoqua une
panne du système, si bien que 100 000 déclarations ne purent
pas être soumises ! L’administration fut obligée d’allonger le
délai de 24 heures, après remise en service du système. La
morale de cette histoire est qu’il est mieux de prévoir à
l’avance, dans la mesure du possible.

Dans cet exemple, la crainte d’une pénalité financière n’était


pas un bon facteur de motivation et beaucoup de gens ont
dépassé le délai. Un facteur de motivation plus positif aurait
consisté à proposer aux déclarants une réduction d’impôt de
200 livres sterling en cas de soumission anticipée.
L’administration fiscale britannique a d’ailleurs fini par
adopter cette méthode, puisqu’elle propose désormais une
réduction de 150 livres sterling aux déclarants qui remplissent
leur déclaration en ligne plutôt qu’en utilisant un formulaire
traditionnel sur papier.

Un club normand de football semi-professionnel, l’US Quevilly,


qui évolue en national, se retrouve en finale de la Coupe de
France après avoir éliminé deux grands clubs professionnels,
l’Olympique de Marseille et le Stade rennais. Grâce à ces
victoires, le 28 avril 2012 ce club a donc eu la chance
exceptionnelle d’affronter Lyon en finale au Stade de France.

Même si l’équipe de Lyon n’avait pas gagné de titre depuis trois


ans, elle avait gagné bon nombre de titres nationaux et
européens et comptait dans ses effectifs plusieurs joueurs
internationaux. Au contraire, l’équipe de l’US Quevilly était
constituée de joueurs semi-professionnels qui exerçaient pour
certains, pendant la semaine, le métier de plombier ou
d’électricien. Le budget de l’équipe de Lyon était 70 fois
supérieur à celui de Quevilly…

Quevilly et Lyon se sont donc affrontées dans des conditions


de parfaite équité. L’équipe de l’US Quevilly a été battue, mais
avec le score très respectable de 1 à 0. Elle a eu droit à une
ovation à la fin du match de la part des joueurs de Lyon
comme des 80 000 spectateurs du Stade de France. Les
Lyonnais ont partagé l’honneur du trophée avec leur adversaire
valeureux et les deux capitaines ont soulevé ensemble cette
coupe de France devant un stade conquis.

Il est certain qu’aucun des joueurs de l’US Quevilly n’oubliera


jamais le soutien que son équipe a reçu ce jour-là de
l’ensemble des spectateurs du stade, majoritairement acquis à
leur cause et arborant la couleur jaune pour l’occasion. Aucun
joueur n’oubliera non plus le sentiment d’accomplissement
qu’il a ressenti en participant à ce match au Stade de France
et il est sûr que cela restera une bonne motivation dans leur
carrière future. Le succès de l’équipe de l’US Quevilly ne peut
qu’être un puissant facteur de motivation pour de jeunes
footballeurs cherchant à réaliser leurs rêves.
En quoi la motivation peut vous être utile
La motivation peut vous permettre d’être en meilleure santé et
d’exercer un impact positif sur les gens qui vous entourent. Plus
grande sera votre motivation, plus vous aurez d’énergie et
d’enthousiasme dans vos activités quotidiennes.

La motivation vous aide à accomplir une tâche, à atteindre un


résultat, à tenir des délais, à réaliser des projets et à parvenir à vos
objectifs. Atteindre un but peut vous motiver à aller plus loin encore,
grâce à un effet cumulatif.

Voici quelques avantages qu’apporte la motivation :

En groupe : la motivation facilite l’intégration, la réussite et


permet de vaincre d’éventuelles appréhensions pour aller au
devant des autres, pour trouver sa place dans une dynamique
collective existante dans un groupe, que ce groupe vous soit
familier ou reste à découvrir. La motivation est un tremplin pour
dépasser une possible hésitation qui freine tout mouvement
hors de soi.
La motivation dans un groupe peut prendre trois formes
complémentaires :
• Votre motivation individuelle mise au service du groupe
peut rapidement apporter une énergie “communicative”.
• La motivation d’un autre membre du groupe peut
renforcer la vôtre, celle des autres partenaires et l’énergie le
groupe.
• La motivation portée par le groupe lui-même est plus
puissante que la somme des motivations individuelles. En
d’autres termes : 1+1+1+1+1 > 5.

En « solo » : la motivation est un véritable moteur intérieur :


quand vous décidez d’être seul et de vous isoler, votre
motivation donne du sens à ce que vous faites, facilite la
concentration, fait gagner du temps et renforce votre
productivité. Avec la motivation, vous obtenez le résultat
souhaité souvent en une seule fois et dans le temps que vous
avez vous-même décidé, ce qui procure une vraie satisfaction
personnelle.
Quand une idole vous inspire : l’idole qui vous sert de
modèle et qui vous montre ce qui est possible de réaliser
concrètement peut être pour vous une source de motivation
supplémentaire. L’idole est une image de réussite, de
performance, de succès à imiter, et donne envie de passer à
l’action. Cette motivation qui vous pousse à l’action vous
apporte une énergie nouvelle qui mène au dépassement de soi
et à la création de son propre style (pour en savoir plus sur
l’importance des modèles, voir l’encadré « Comment un modèle
peut tout changer »).
Quand vous avez la situation en main : la motivation
vous donne le sentiment de contrôler la situation. Quand vous
êtes motivé, vous comprenez vite ce qu’il faut faire, comment
vous devez vous y prendre et à quel moment vous devez
commencer. Plus vous êtes motivé, plus il est facile de résoudre
les problèmes. Grâce à votre assurance et à votre motivation,
vous ne voyez plus les problèmes comme des barrières, vous
pouvez voir au-delà et envisager des alternatives.

Plus vous êtes motivé, mieux vous êtes préparé à relever un défi
sans vous décourager au premier obstacle.
Quand vous communiquez votre motivation : quand
vous êtes motivé, vous transmettez à votre entourage vos
sentiments positifs si bien que vos interlocuteurs se sentent à
leur tour plus inspirés et plus motivés. Inversement, quand
vous traînez les pieds, les gens qui vous entourent perçoivent
votre manque de motivation et votre apathie et cela influence
la manière dont ils réagissent.
Ce feu qui surgit quand vous parlez de
votre sujet de prédilection
Le fils d’une amie étudie la physique à l’université. Il n’est pas
la personne la plus communicative que je connaisse et il est
parfois très difficile de savoir ce qu’il pense ou de le faire
parler. Du moins, il en est ainsi tant que la conversation ne
porte pas sur la physique, car dès lors, il s’anime et parle sans
plus savoir s’arrêter : la complexité du sujet, qui est telle que
nombre d’entre nous décrochent assez vite, est précisément ce
qui le motive. Son manque de confiance en lui-même disparaît
dès qu’il parle de ce sujet qui le passionne.

Au moment d’écrire ce livre, j’ai discuté de la motivation avec le plus


grand nombre possible de personnes pour enrichir ma réflexion de
leur propre vécu. Après en avoir parlé avec une de mes amies, je me
suis aperçue qu’elle était plus motivée qu’auparavant à effectuer des
tâches qu’elle n’avait pas cessé de différer depuis plusieurs mois –
voire même depuis plusieurs années ! Elle a cherché à comprendre ce
qui la motivait inconsciemment et quelles étaient chez elle les
barrières qui faisaient obstacle à sa motivation. Après s’être lancée
dans les tâches qui l’attendaient, elle a éprouvé une sensation de
bien-être et elle a trouvé la motivation d’en faire davantage encore.
Comment un modèle peut tout changer
Une série télévisée britannique appelée Make Your Child
Brilliant a permis au public de découvrir la façon dont il est
possible de stimuler les jeunes enfants, surtout quand on
cherchait à développer chez eux un talent déjà remarqué. Une
spécialiste de l’éducation, Bernadette Tynan, expliquait
comment trouver chez un enfant un talent caché.

Dans une des émissions de cette série, une fillette de 11 ans,


Molly, apprenait auprès de Bernadette Tynan et de ses parents
diverses techniques d’« entraînement cérébral » qui devaient
lui permettre de gagner en assurance et d’être capable de
parler devant un vaste auditoire. Molly devait faire elle-même
des recherches, choisir ses supports et présenter un exposé sur
les complexités de la faune marine et de son évolution.

Le jour venu, Molly a fait face à un auditoire constitué de plus


de 120 personnes et a parlé avec assurance dans le micro,
sans notes et en utilisant ses supports avec talent. Son exposé
était magnifique et elle s’est révélé plus brillante que des
personnes ayant deux fois son âge. Dans le soutien de
Bernadette et de ses parents, elle a trouvé la motivation
nécessaire pour relever ce défi difficile et pour assimiler des
techniques d’« entraînement cérébral » qui pourront lui être
utiles pendant tout le reste de son existence.
Identifier les barrières
Certaines barrières peuvent freiner votre motivation ou même vous
paralyser complètement. Pour pouvoir les surmonter, il s’agit tout
d’abord de les reconnaître.

Une de mes amies, par exemple, ne cessait pas de remettre à plus


tard des tâches qui lui incombaient, car elle ne trouvait la motivation
nécessaire que les jours où elle n’avait pas de rendez-vous ni
d’engagements. Or, ce faisant, elle se créait une barrière. Elle s’est
efforcée de s’y consacrer entre deux rendez-vous, mais en vain. Enfin,
elle a eu l’idée de réorganiser son emploi du temps de manière à
rassembler tous ses rendez-vous dans la même journée, libérant ainsi
d’autres jours de la semaine pour des tâches importantes. Elle a ainsi
eu le luxe de disposer d’une journée sans le stress des rendez-vous et
a trouvé la motivation nécessaire pour combler son retard.

C’est en se confrontant à la barrière qui la paralysait que mon amie a


pu aller de l’avant. Elle a ainsi trouvé la motivation de faire ce qui
suit :

Prendre rendez-vous avec un artisan pour effectuer dans sa


propriété tous les petits travaux d’entretien qui s’imposent,
parfois depuis un long moment déjà.
Trouver le courage de prendre son téléphone et de reprendre
contact avec un certain nombre de personnes, alors qu’elle
trouvait auparavant des excuses pour ne pas les rappeler.
Ménager dans son emploi du temps des créneaux pour faire
du sport et ne pas s’y dérober.

Divers obstacles peuvent freiner votre motivation :

Des distractions : si vous êtes inondé de courriels, si vous


avez sans arrêt des réunions et si vous êtes souvent
interrompu, tout cela peut avoir sur votre motivation un impact
aussi bien positif que négatif.
Des obligations familiales : si vous devez vous occuper
d’un parent âgé, par exemple, cela peut être source de
difficultés et de démotivation et vous risquez de ne plus
pouvoir vous ménager du temps pour vous-même et pour venir
à bout des tâches qui vous attendent.
Les finances : le manque d’argent peut affecter votre
motivation à faire quelque chose si vous avez le sentiment que
vous ne pouvez pas vous le permettre. D’un autre côté, une
récompense financière est un bon facteur de motivation et la
possibilité de gagner plus d’argent peut vous apporter la
motivation nécessaire pour changer d’orientation dans votre vie
professionnelle.
Le milieu familial : votre milieu familial peut exercer sur
vous un effet démotivant (voir chapitre 4). Un espace de travail
encombré, en désordre, désorganisé peut faire effet de barrière
et vous empêcher d’être motivé pour l’action.
La maladie ou des problèmes de santé : quand vous êtes
malade, votre niveau d’énergie est diminué il vous est plus
difficile d’être motivé pour ce que vous avez à faire. Il vous faut
alors être patient et vous accorder le temps nécessaire pour
recouvrer la santé et retrouver votre motivation.
Des règles ou des procédures complexes : quand la
bureaucratie, des règles et des procédures trop contraignantes
empêchent les salariés d’être créatifs, ils risquent de ne pas être
très motivés. À l’inverse, certains ont besoin de règles et de
procédures parce qu’ils ne se sentent à l’aise dans leur travail
que si leur champ est délimité par des contraintes.

Employeurs, faites attention ! Sachez ce qui motive votre


personnel et veillez à ce que leur motivation et leur créativité
ne soient pas entravées par des contraintes trop importantes
ou par une insuffisance de contraintes.
Un manque de soutien : quand vous n’avez pas le soutien
de vos collègues ou de vos amis, ce peut être une barrière à
l’enthousiasme face à certaines tâches.
L’heure ou le moment : il se peut que vous vous sentiez
plus motivé à certains moments de l’année, par exemple au
nouvel an, au printemps ou lorsque les vacances arrivent.
Certains trouvent la motivation pour travailler avec davantage
d’ardeur le matin. Leur horloge biologique est programmée
pour leur donner plus d’énergie à certaines heures de la
journée.
La météo : vous pourrez facilement ressentir un manque de
motivation à sortir faire une promenade si le temps est froid,
humide et venteux. Au contraire, par une chaude journée d’été,
vous vous sentirez difficilement motivé à travailler et vous
aurez plutôt envie de profiter de ce beau temps.

Dans un de mes cours, un manager expliquait que les 250 à 300


courriels qu’il recevait chaque jour le détournaient de ses
responsabilités. Il a donc décidé de mettre en place une procédure qui
lui permettrait de ne plus se sentir aussi débordé et de conserver sa
motivation à faire son travail. Désormais, il classait ses courriels par
ordre de priorité, il marquait les plus urgents, les traitait et supprimait
les autres courriels. Ainsi, il avait le temps de répondre aux exigences
de son poste et aux responsabilités qui étaient les siennes. Il savait
dorénavant gérer sa messagerie et cela lui permettait de rester
productif.
Chercher les réponses dans son esprit et dans son
corps
Dans votre esprit se trouve la clé de bon nombre de mystères et de
secrets. La psychologie de la motivation consiste à explorer vos
sentiments et votre intériorité pour découvrir ce qui vous stimule et
vous motive ou au contraire ce qui vous bloque.

Souvent, l’activité intérieure de l’esprit s’exprime à travers les faits et


gestes du corps. Lorsque vous vous sentez motivé ou au contraire
démotivé votre corps réagit en conséquence. Ainsi, vous allez laisser
paraître des signes de bonheur et de plaisir lorsque vous vous
adonnerez à une activité agréable ou des signes de panique quand
vous serez préoccupé par une perspective qui vous rend anxieux.

Efforcez-vous de visualiser ce sentiment de motivation dans votre


corps comme s’il s’agissait d’un flux auquel rien ne fait obstacle,
comme si vous étiez un athlète au meilleur de sa forme et de ses
capacités ou comme si vous conduisiez tranquillement une voiture
sur une route déserte.
Arrêter de fumer… ou pas
Jeanne s’est sentie motivée à arrêter de fumer quand une de
ses amies est tombée gravement malade. Elle a alors fait le
vœu d’arrêter de fumer et elle a réussi à se passer de cigarette
pendant près de trois mois.

C’est alors que, de façon inattendue, elle a perdu son travail.


Elle en a été très affectée, d’autant qu’elle ne savait pas si elle
allait pouvoir bientôt retrouver un emploi. La sécurité que son
travail lui apportait et le soutien moral de ses collègues la
motivaient à poursuivre l’effort de ne plus fumer. Privée de son
emploi, elle a perdu le cap. Démoralisée, elle se confortait
avec la cigarette. En l’espace de quelques jours, elle s’est
remise à fumer de façon régulière. Elle n’avait plus la
motivation de continuer à lutter contre l’envie de fumer.

La cigarette procurait à Jeanne un sentiment de sécurité et lui


permettait de calmer son anxiété. Lorsqu’elle a arrêté de
fumer, elle a remplacé cette addiction par le soutien de ses
collègues et par la sécurité que lui apportait son travail. C’est
pourquoi elle s’est tout naturellement remise à fumer quand
elle a perdu son travail.
Que ressent-on quand on est motivé ?
Le sentiment de motivation peut apparaître de différentes manières.
Pour certains, c’est le sentiment agréable d’être poussé à l’action et
d’en faire davantage. Pour d’autres, la motivation est quelque chose
qui se ressent à l’intérieur du corps, c’est presque comme s’ils
pouvaient toucher la partie de leur corps d’où elle jaillit. Une de mes
amies sent généralement la motivation au centre de son corps. Chez
d’autres personnes, c’est leur comportement qui est la source de la
motivation qu’ils identifient en eux. La sensation que vous donne la
motivation peut se comparer à un moteur bien réglé, prêt à tout
instant à donner toute sa puissance.

La peur, la crainte d’un déséquilibre ou d’une disharmonie peuvent


aussi vous motiver à agir.

Si vous avez des difficultés à percevoir ce que cela fait d’être motivé,
imaginez un ballon que le vent porte toujours plus haut dans le ciel.

La motivation peut vous donner le même genre de sensation au plan


physique ainsi qu’un sentiment d’exaltation.
L’effet motivant d’un défi extrême
Dans le cadre d’une émission de télévision intitulée Koh-lanta,
des gens ordinaires se sont évadés de leur quotidien pour
survivre dans un milieu inhospitalier, avec un minimum d’eau
et de nourriture. Cette aventure à la fois individuelle et
collective dans laquelle les participants appartiennent à deux
équipes rivales, les jaunes et les rouges, représente un défi
étonnant pour chacun, d’autant qu’aucun d’entre eux n’a
jamais vécu ce genre d’expérience. Il est exceptionnel de vivre
un concentré d’épreuves physiques et psychologiques comme
surmonter le froid, la chaleur humide extrême, la faim, la soif,
les maladies sans médicaments pour les soigner et la peur
dans une nature tropicale parfois hostile (pluies torrentielles,
chaleur, vent de sable, invasion d’insectes…). Le sentiment
d’exaltation était visible sur le visage d’une des participantes
originaire du Midi, au moment où elle a gagné l’épreuve ! À
l’évidence, elle était fière de s’être prouvée qu’elle était capable
de réaliser cet exploit. Un autre participant, âgé d’une
cinquantaine d’années, en mauvaise condition physique, en
surpoids et peu sportif selon ses propres dires, a déclaré à la
fin de l’épreuve qu’il avait vécu l’enfer et, en même temps, une
telle poussée d’adrénaline et une telle exaltation qu’il avait
trouvé la motivation d’en finir avec le mode de vie passif et
tranquille qui était le sien jusqu’alors.

Cette expédition s’est révélée très motivante pour tous les


participants. La victoire individuelle et celle de leur groupe
leur a procuré le sentiment d’un accomplissement
extraordinaire, un nouveau souffle et la motivation d’envisager
désormais leur propre vie d’une manière plus positive.

Chez certains, la motivation engendre le plaisir d’accomplir la tâche,


tan-dis que chez d’autres, elle engendre le plaisir d’aboutir au
résultat. Ainsi, par exemple, si vous adorez le jardinage, il se peut que
cette passion vous motive à sortir dans votre jardin, à vous saisir de
vos outils et à bêcher. Cependant, il se peut aussi que vous trouviez
votre motivation en imaginant le résultat que vous obtiendrez une
fois la tâche terminée : une belle pelouse bien tondue, des bordures
bien nettes et des arbustes bien taillés.

Un de mes amis m’expliquait que lorsqu’il se sent motivé, c’est


comme si son corps était parcouru par un flot d’adrénaline. Il éprouve
un sentiment d’exaltation alors qu’il progresse vers son objectif. Une
femme m’a expliqué que le sentiment de motivation s’était un jour
manifesté chez elle sous la forme d’une sensation de toutes petites
secousses involontaires dans tout le corps, un peu comme sous l’effet
de pointes d’aiguilles.

Inversement, en cas de manque de motivation, vous pouvez chercher


des réponses et vous remotiver en étant à l’écoute de votre corps pour
mieux comprendre ce qui se passe en vous.
Déceler les signes de démotivation
Souvent, les expressions faciales d’une personne indiquent ce qu’elle
ressent. Un manque d’énergie ou d’enthousiasme se remarque
facilement. Par exemple, lorsqu’une personne qui est généralement
animée et communicative se montre soudainement effacée ou
taciturne. Sa peau peut aussi vous livrer un indice. Une personne
démotivée paraîtra souvent plus pâle, comme si son visage perdait
ses couleurs.

Le sentiment de démotivation peut aussi transparaître dans la


manière dont le corps réagit. La personne sera moins énergique, plus
léthargique, elle manquera d’allant.

Les signes et les symptômes de la démotivation peuvent être les


suivants :

Un sommeil perturbé ;
Le sentiment d’être surmené ;
Une pathologie ;
De l’irritabilité ;
Le retrait et le fait d’être peu communicatif ;
Le sentiment d’être sous pression ;
La tendance à voir dans chaque situation des barrières et des
obstacles.

Souvent, votre voix intérieure vous dit ce que vous devez changer
pour vous remettre sur vos rails et retrouver votre motivation.

Pour découvrir ce qui vous motive, soyez à l’écoute de votre corps.


Lorsque vous vous sentez motivé, étudiez la façon dont votre corps
réagit. Goûtez cette sensation et laissez-vous porter par elle pour vous
attaquer à votre prochaine tâche ou à votre prochain projet.
Un remède à la démotivation
Un collègue s’inquiétait au sujet d’une collaboratrice nommée
Anne. Il avait remarqué qu’elle était moins joviale et moins
gaie que d’habitude. Alors qu’il discutait avec elle des projets
auxquels elle devait participer, l’absence d’enthousiasme
d’Anne se lisait sur son visage. Après avoir observé le
comportement d’Anne pendant deux semaines, mon collègue
a pris le temps de s’entretenir avec elle en privé, afin de savoir
ce que cachait son manque de motivation.

En écoutant Anne évoquer ces deux dernières semaines de


travail, il s’est aperçu que le problème d’Anne était lié à la
présence d’un nouveau membre de l’équipe. Celui-ci avait
beaucoup sollicité Anne pour qu’elle l’aide à se former et
qu’elle lui explique les procédures et il ne cessait pas de la
déranger au cours de la journée. Anne se souciait à la fois de
mener à bien son travail et d’aider ce nouveau venu, mais cela
lui créait de grosses difficultés.

Tout en expliquant à mon collègue la situation dans laquelle


elle se trouvait, Anne trouva elle-même la solution à son
problème. Désormais, elle allait consacrer certains moments
de la journée à aider le nouveau collaborateur. Le reste du
temps, elle pourrait se consacrer à ses propres projets sans
être interrompue. À la fin de cette conversation avec mon
collègue, Anne était déjà dans un état d’esprit bien plus positif.
Elle avait trouvé une solution, mais elle avait surtout retrouvé
sa motivation et son enthousiasme et cela se lisait sur son
visage, à nouveau joyeux et resplendissant.
Chapitre 2
À la découverte de la psychologie de la motivation

Dans ce chapitre
Identifier les degrés de la motivation
Comprendre la psychologie de la motivation
Appliquer les théories

Quelques notions des théories relatives à la motivation vous


permettront de mieux comprendre pourquoi, de temps à autre, vous
devez lutter pour rester motivé. Dans ce chapitre, je vous présente
différentes théories de la motivation et je vous indique la façon dont
vous pouvez les appliquer à votre propre situation.
Comprendre les degrés de la motivation
Vers le milieu des années cinquante, des chercheurs ont élaboré une
théorie selon laquelle des facteurs comme le bien-être physique, les
relations et le statut social influençaient, dirigeaient, stimulaient et
sous-tendaient le comportement des êtres humains.
La théorie de Maslow
Abraham Maslow est un des fondateurs du Mouvement du potentiel
humain. En 1954, il a réuni un ensemble d’études sur la motivation et
il a montré que certains individus étaient disposés à aller au bout
d’eux-mêmes, à affronter des épreuves, pour atteindre un objectif,
même lorsque les chances n’étaient pas du tout en leur faveur, tandis
que d’autres n’étaient pas prêts à faire un seul pas.

Les théories de Maslow sont considérées comme des références


essentielles pour la psychologie de la motivation (pour en savoir plus
sur Maslow et la confiance en soi, vous pouvez consulter l’ouvrage La
Confiance en soi pour les Nuls de Kate Burton et Brinley N. Platts).

Maslow est à l’origine de la théorie de la « hiérarchie des besoins ».


Cette théorie met en évidence les différentes forces qui motivent les
individus. La hiérarchie des besoins est constituée de cinq niveaux :

Besoins physiologiques ;
Besoins de sécurité et de protection ;
Besoins d’appartenance et besoins affectifs ;
Besoins d’estime et de reconnaissance ;
Besoins d’accomplissement personnel et de réalisation de soi.

La hiérarchie des besoins de Maslow (voir figure 2-1 page suivante)


fait apparaître l’importance de chaque niveau de besoins pour la
motivation. D’après Maslow, les besoins du niveau inférieur, c’est-à-
dire les besoins physiologiques, constituent le plus important facteur
de motivation, l’individu devant satisfaire des besoins fondamentaux
comme se nourrir et boire avant que d’autres besoins puissent se
manifester. C’est seulement lorsque ces besoins sont satisfaits que
l’individu franchit un niveau dans la hiérarchie. Chaque individu
« construit » son « programme » en fonction de son éducation, de son
expérience, de son âge, de ses compétences et de ses valeurs. La
hiérarchie des besoins d’un individu varie en fonction de son identité
et de ce qu’il vit. Un individu au chômage va surinvestir le besoin de
sécurité et de protection et délaissera momentanément le besoin de
réalisation et d’accomplissement personnel. Lorsqu’il atteint le niveau
le plus élevé, celui de l’accomplissement personnel, il peut éprouver
le sentiment d’avoir satisfait tous ses besoins et comprendre ce qui
est réellement important pour lui.
Votre propre expérience par rapport à ces cinq
niveaux
Réfléchissez, où vous situez-vous par rapport à chacun de ces cinq
niveaux de besoins ? Comment votre motivation en est-elle affectée ?

Besoins physiologiques : votre existence même est


conditionnée par la satisfaction de tous ces besoins
fondamentaux, à savoir l’air que vous respirez, l’eau que vous
buvez, votre nourriture et votre sommeil. Une fois que vous
avez pourvu à vos besoins physiologiques, vous pouvez passer
au niveau supérieur. La satisfaction des besoins physiologiques
est une condition essentielle à la satisfaction des autres
besoins pour des raisons évidentes. Ainsi, il est impossible
d’entreprendre des projets durables quand on est épuisé
physiquement. Maslow dit que dans les pays développés, grâce
aux systèmes d’assistance, chacun(e) d’entre nous peut
manger à peu près à sa faim. Et donc que ce n’est plus
forcément un problème essentiel et un besoin prioritaire à
satisfaire avant tous les autres. Ce qui n’est pas le cas partout
dans le monde. Par exemple, si vous étiez perdu dans le désert
et si la découverte d’une oasis vous a sauvé la vie, vous pouvez
poursuivre votre route. Voici d’autres exemples :
Quand arrive l’heure du déjeuner, si vous voyez quelqu’un
manger un sandwich, votre motivation à la tâche décline
jusqu’à ce que vous ayez satisfait votre besoin physiologique
fondamental de nourriture.
Si votre bébé vous a dérangé dans votre sommeil, puis s’est
endormi à son tour, vous allez pouvoir satisfaire votre propre
besoin de repos.
Figure 2-1 : La
pyramide des
besoins de Maslow.

Un voyage transatlantique, le décalage horaire qui s’ensuit et


l’impossibilité de dormir suffisamment dans l’avion feront
chuter votre motivation jusqu’à ce que, ayant atteint votre
destination, vous ayez pu vous revigorer en mangeant, en
buvant et en vous reposant. Ce n’est qu’à ce moment que vous
pourrez vous soucier de satisfaire vos besoins du niveau suivant
dans la hiérarchie des besoins.
Besoins de sécurité et de protection : une fois que vous
avez satisfait vos besoins les plus fondamentaux, vous pouvez
passer au niveau suivant. Vous devez alors vous protéger contre
d’éventuels dangers. De nos jours, vous ne risquez
généralement pas d’être poursuivi par quelque animal sauvage,
mais il existe dans la société moderne un certain nombre de
menaces, comme celle de perdre son emploi. Le comportement
de lutte et de fuite en situation de stress (voir chapitre 7) fait
référence à des réactions physiques automatiques. Ce n’est
qu’une fois en sécurité que vous pouvez franchir un niveau
dans la hiérarchie des besoins. Quelques exemples :
• Tard dans la nuit, après une soirée entre amis, vous
regagnez votre domicile, mais vous n’êtes pas très attentif à
la conversation car vous avez hâte de vous retrouver dans
la sécurité de vos murs.
• Vous retrouvant dans le métro aux heures d’affluence,
vous avez besoin d’être libéré de la cohue avant de pouvoir
vraiment réfléchir à la façon dont vous allez poursuivre
votre trajet vers votre domicile.
• Avant d’être assez détendu pour pouvoir passer une
bonne nuit, vous devez vous assurer que votre porte
d’entrée et toutes les fenêtres sont bien fermées.
Besoins d’appartenance et besoins affectifs : L’homme
est un « animal social ». Il a besoin de vivre en société, en
groupes, en famille, dans une équipe de travail, un collectif
sportif ou associatif pour s’épanouir. Les autres sont une
condition essentielle de notre développement et parfois de
notre survie. Isolé, privé de liens sociaux, un individu peut
tomber dans une dépression sévère. Pour votre bien-être, vous
avez absolument besoin d’entretenir des relations positives
avec votre entourage et d’être accepté dans un groupe. Faute
de satisfaire ces besoins, vous vous sentiriez isolé et seul au
monde et vous ne seriez pas en mesure de poursuivre une
activité florissante. Quelques exemples :
• Vous venez d’être recruté dans une société, mais vous ne
vous y sentirez intégré que le jour où vos nouveaux
collègues vous inviteront à déjeuner avec eux.
• Ce sera lorsque l’on vous appellera par votre diminutif
que vous vous sentirez accepté par le groupe.
• Une fois que vous vous sentez à l’aise au sein d’un groupe
d’amis, vous pouvez commencer à discuter de certains
problèmes personnels.
Besoin d’estime ou de reconnaissance : gagner
l’approbation, le respect et la reconnaissance de votre valeur
par vos proches, vos amis et vos collègues est important pour
vous pour que vous puissiez avoir une bonne image de vous-
même et jouir d’un statut affirmé en société. Votre statut vous
confère divers degrés de responsabilité vis-à-vis des personnes
qui vous entourent, par exemple, en tant que parent ou en tant
qu’enseignant, médecin, responsable politique, prêtre ou juge.
Nous avons besoin de deux formes de reconnaissance
complémentaires : la reconnaissance de notre « savoir être »,
de ce que nous sommes, nos talents, notre identité et la
reconnaissance de notre « savoir faire », de ce que nous faisons
bien et efficacement, nos compétences et nos savoir-faire.
Quelques exemples :
• Un collègue vous demande de faire un exposé impromptu
sur un aspect de votre activité et vous en êtes ravi car,
ainsi, vous sentez que votre compétence est reconnue.
• Une association dont vous êtes membre vous charge de la
représenter compte tenu de votre statut au sein de la
collectivité.
• Une amie vous demande conseil et cela vous flatte.
Besoins d’accomplissement personnel : à ce stade,
l’essentiel de vos besoins est satisfait. Vous êtes une personne
épanouie, maître de vous-même et de vos choix et capable
d’apporter une contribution positive à la société. Libéré d’un
certain nombre de contingences, vous êtes en mesure de
décider de ce qui est important pour vous dans la vie et vous
savez ce qui vous motive. Par exemple, vous êtes à présent
disposé à partager une partie de ce que vous possédez et à
rendre à la société ce qu’elle vous a apporté. Voici quelques
exemples concernant ce niveau de la pyramide :
• Un dirigeant d’entreprise quitte le monde des affaires
pour se consacrer à sa passion artistique ou pour
développer une œuvre caritative.
• Un médecin décide de s’installer dans un pays pauvre
pour apporter son aide à la population locale.

Selon la théorie de Maslow, il est possible de se situer sur plusieurs


niveaux de besoins en même temps à un moment donné. Votre
comportement peut varier en fonction des circonstances. Par
exemple, ce qui vous motive un dimanche matin ou un vendredi soir
est probablement très différent de ce qui vous motive le lundi matin,
au moment où vous vous rendez au travail. C’est en comprenant
l’influence que ces cinq niveaux exercent sur vous, que vous pourrez
savoir ce qui vous fait aller de l’avant et décider ce que vous voulez
faire de votre existence.
En quoi la psychologie peut vous être utile
La théorie de Maslow, présentée dans la section précédente, est un
bon point de départ pour comprendre ce qu’est la motivation. Il est
possible de l’appliquer à diverses situations. D’autres psychologues
ont aussi proposé des idées pour mieux cerner les différents aspects
de la motivation.
Les facteurs d’hygiène de Herzberg
Frederick Herzberg s’est rendu célèbre en 1959 avec sa théorie des
facteurs d’« hygiène » et de « motivation ». Herzberg s’est
principalement intéressé au bien-être des individus sur leur lieu de
travail et sa théorie se voulait un outil de management autant qu’une
théorie générale de la motivation.

Pour Herzberg, les facteurs d’hygiène sont les facteurs économiques


et relationnels. Ils sont « extérieurs » au travail lui-même et font partie
de son « environnement ». En d’autres termes les facteurs d’hygiène
vous permettent d’assurer la satisfaction de vos besoins
fondamentaux au travail, parallèlement aux facteurs de motivation
proprement dits. Ces facteurs d’hygiène peuvent être la raison pour
laquelle vous allez travailler, notamment le fait de gagner un salaire
raisonnable ou le fait d’entretenir de bonnes relations avec vos
collègues. Ces facteurs ne vous encouragent pas nécessairement à
travailler dur ou à être plus efficace. Ils peuvent aussi être la cause de
votre insatisfaction parce qu’ils ne sont pas une source de motivation
durable. L’effet d’une prime dure le temps de la dépenser… Le seul
facteur de motivation durable est contenu dans le travail lui-même.

Les facteurs d’hygiène (ou d’ambiance) de Herzberg sont les


suivants :

Le salaire ;
La voiture de fonction ;
Le statut ;
La sécurité ;
La relation avec le supérieur ;
Les conditions de travail ;
Les relations avec les subordonnés.

Ses travaux montrent que les gens s’efforcent de satisfaire leurs


besoins d’hygiène, faute de quoi ils seraient malheureux, mais que la
satisfaction qu’ils obtiennent ainsi n’est que temporaire.

Herzberg parvient à la conclusion que la satisfaction des seuls


besoins d’hygiène ne peut pas suffire à motiver les individus. Comme
il le dit : « Les facteurs d’hygiène sont comme l’héroïne, il en faut de
plus en plus pour de moins en moins d’effet. » Les véritables facteurs
de motivation sur le lieu de travail concernent le travail lui-même,
quels que soient les autres éléments positifs que l’employeur offre à
ses salariés. Les facteurs de motivation imposés par l’organisation
entraînent finalement une insatisfaction. Selon Herzberg, les
individus sont motivés par leurs propres besoins internes.

Prenons l’exemple d’une société qui, chaque année à Noël, offre à tous
ses salariés une bouteille de champagne et du saumon fumé. Les
dirigeants finissent par renoncer à cette habitude parce que
personne, les années précédentes, n’a manifesté le moindre signe de
gratitude ou d’enthousiasme. Cependant, en arrêtant de leur offrir ce
cadeau annuel sans le remplacer par autre chose, ils provoquent chez
leurs salariés de l’insatisfaction, un vif ressentiment et une baisse de
motivation.

Pour Herzberg, les vrais facteurs de motivation sont les suivants :

L’accomplissement ;
La reconnaissance ;
L’intérêt du travail lui-même ;
La responsabilité ;
L’évolution de carrière ;
Le développement personnel.
Une expérience de réseautage
Susie devait tester pour la première fois une expérience de
participation à un réseau (réseautage). En arrivant, elle était
très anxieuse. Dans sa conversation avec les autres
participants, elle se montra peu sûre d’elle-même, jusqu’à ce
qu’elle rencontre deux personnes avec lesquels les échanges
lui semblèrent d’autant plus faciles qu’ils se découvrirent des
centres d’intérêt et des hobbies communs. Elle se sentit tout
de suite plus à son aise, elle reprit confiance et se tranquillisa.
Par la suite, elle y participa une fois par mois et elle ne tarda
pas à se proposer comme présidente de la prochaine séance.
Elle sentait qu’elle avait obtenu la reconnaissance et le respect
des autres participants, si bien qu’elle était prête à assumer au
sein du groupe un rôle plus actif que ce qu’elle aurait pu
imaginer le premier jour.

Susie, à sa manière, a gravi les échelons de la pyramide des


besoins de Maslow et elle a atteint un niveau qui lui
permettait d’être contente d’elle-même et motivée à servir le
groupe en assumant de plus grandes responsabilités.
La théorie X et la théorie Y
La théorie X et la théorie Y ont été formulées et développées dans les
années soixante par Douglas McGregor. Elles ont trouvé une
application dans divers domaines de la gestion des entreprises,
notamment les ressources humaines, l’étude du comportement
organisationnel et le développement des organisations.

Selon la théorie X comme selon la théorie Y, c’est aux dirigeants


d’organiser les ressources, entre autres les ressources humaines, à
l’avantage de l’entreprise. Toutefois, chacune de ces théories retient
une approche différente sur la manière de motiver les salariés. Selon
McGregor, la plupart des entreprises adoptent l’une ou l’autre.
La théorie X
Selon la théorie X :

Les salariés sont naturellement paresseux et évitent l’effort


autant que possible.
Les salariés font preuve de peu d’ambition, sauf si on les
stimule par des incitations.
Il importe de superviser de près les salariés en instaurant un
système de surveillance et de contrôle.
La plupart du temps, les salariés fuient les responsabilités et
n’ont pas d’ambition ; ils préfèrent être des suiveurs plutôt que
des meneurs.
Les salariés considèrent que c’est à leurs supérieurs de
structurer le travail et de les motiver.
Les salariés ne trouvent généralement pas qu’il soit de leur
intérêt d’être créatifs ou de résoudre des problèmes
d’organisation.
Les salariés ont tendance à résister au changement.
Les salariés sont motivés avant tout par l’argent et en second
lieu par la sécurité de l’emploi.

Les patrons qui adoptent la théorie X pensent que les salariés ne sont
motivés que par la rémunération. En cas de dysfonctionnement ou
d’incident, ils en rejettent la responsabilité sur le salarié sans se
demander si le système, la politique de l’entreprise ou l’insuffisance
de formation n’en serait pas la cause.

Un patron adepte de la théorie X a généralement une attitude


préjudiciable à la motivation des salariés, à la productivité et à la
morale et il adopte un style de management autoritaire fondé sur la
menace de sanction.
La théorie Y
Selon la théorie Y :

Les gens aiment naturellement travailler.


Les salariés sont naturellement ambitieux et aiment avoir des
responsabilités à assumer.
Les salariés apprécient d’avoir des possibilités de se montrer
créatifs et de proposer de nouvelles idées sans être paralysés
par des règles rigides.
Les salariés sont motivés à satisfaire les objectifs de
l’entreprise, dans la mesure où ils se sentent impliqués.
Les salariés sont motivés quand une contrepartie répond à
des besoins de niveau supérieur comme l’accomplissement
personnel.
Encourager la créativité permet d’obtenir une meilleure
productivité dans toute l’entreprise.

Pour un dirigeant adepte de la théorie Y, donner aux salariés la


possibilité de se valoriser par leur travail constitue un bon facteur de
motivation. Il s’efforcera d’éliminer les obstacles qui empêchent les
salariés de progresser dans leur accomplissement personnel.
La théorie X et la théorie Y à l’épreuve de la réalité
Les théories X et Y de McGregor permettent d’établir clairement les
règles pour atteindre les objectifs de l’organisation. Dans la réalité, la
plupart des salariés (et des dirigeants) appliquent un mélange de ces
deux théories. La théorie Y constitue une approche positive du
management et du progrès de la culture de l’entreprise. Voici
quelques principes directeurs de la théorie Y qui vous aideront à
renforcer votre motivation :

Élargir le champ de compétence d’un salarié, c’est


rendre son travail plus varié et lui offrir davantage
d’opportunités de créer quelque chose et de se réaliser.
Faire participer les salariés au processus de décision,
ne serait-ce qu’en les consultant, c’est stimuler leur créativité
et leur octroyer un certain contrôle du contexte dans lequel ils
travaillent.
Un système d’évaluation du rendement et de la
performance individuelle permet aux salariés de se
positionner par rapport à la réalisation des objectifs de
l’entreprise.
Créer un contexte favorable est le moyen de permettre
aux salariés d’être plus satisfaits de leur travail.

Quand vous avez la possibilité de gérer votre charge de travail, vous


voyez les choses de façon plus positive et vous êtes plus productif. En
effet, vous savez mieux que personne comment tirer le meilleur de
vous-même. Il est temps que les managers adoptent une vision
positive de leurs collaborateurs et des possibilités qui en découlent
pour leur entreprise.
Tester son niveau de motivation au travail
Dans La Confiance en soi pour les Nuls, Kate Burton et Brinley N.
Platts propose un « test de motivation au travail » qui vous permet de
mesurer vos réactions motivationnelles.

Ce test est présenté dans le tableau 2-1. Il ne vous prendra que deux
ou trois minutes. Vous pouvez même changer les questions, en
fonction de votre propre situation. Pour chaque proposition, donnez-
vous une note entre 1 et 5 : cinq points si vous êtes tout à fait
d’accord, un point si vous n’êtes pas d’accord du tout.

Tableau 2-1 : Test de motivation au travail.


L’auto-efficacité ou l’influence de la croyance
Les théories les plus récentes en matière de motivation mettent
l’accent sur l’auto-efficacité et sur l’activité du mental. L’auto-
efficacité est la perception que l’on a de sa capacité à atteindre un
objectif, par opposition à l’estime de soi qui est le sens de sa propre
valeur.

Selon la théorie de l’auto-efficacité de Bandura, qui date de 1986 et


qui a été revue en 1997, lorsqu’une personne pense qu’un résultat
peut être atteint alors elle peut l’atteindre, car elle s’en croit capable.
Éclaircir le mystère de l’auto-efficacité selon Bandura
La théorie de Bandura énonce que « l’auto-efficacité est la croyance
que possède l’individu en sa capacité d’organiser et d’exécuter l’action
requise pour gérer des situations prospectives ». Effectivement,
l’individu exerce un contrôle sur ses pensées, sur ses sentiments et
sur ses actes.

L’auto-efficacité est le fondement de la motivation humaine et de


l’accomplissement personnel. Celui qui ne se croit pas capable
d’atteindre un résultat désiré par sa propre action n’est pas incité à
agir ni à continuer d’agir face aux difficultés.

Au contraire, si vous êtes capable de gérer vos pensées et vos actes, il


vous est plus facile de définir vos objectifs, de les atteindre, de les
modifier ou même de les changer.

Ce que l’individu croit influence sa motivation et ses actes. Par


exemple, un individu peut véritablement croire qu’il a la connaissance
et le savoir-faire nécessaires pour atteindre un objectif donné, même
si ce n’est pas le cas dans la situation à laquelle il doit faire face.

Même une personne très talentueuse, capable de mener à bien la


tâche en question et capable de faire bien davantage encore, peut
douter de ses propres capacités si elle manque d’auto-efficacité.
Inversement, un individu présentant un degré élevé d’auto-efficacité
pourra montrer une grande confiance en lui-même, tout en ayant des
capacités limitées.

Votre niveau d’auto-efficacité joue un rôle essentiel pour vous


permettre d’atteindre vos objectifs.

Comment élever votre niveau d’auto-efficacité ?

En liant votre nouveau projet à un succès récent.


Compte tenu de la similitude entre ce nouveau projet et un
projet que vous avez déjà mené à bien, vous pouvez penser que
ce nouveau projet est aussi à votre portée.
En prenant de l’assurance grâce aux encouragements
de votre entourage. Il se peut, par exemple, que quelqu’un
vous dise : « Je sais que tu réussiras et je suis persuadé que tu
en es tout à fait capable. »
En prenant modèle sur quelqu’un. Demandez-vous
comment agirait cette personne, ce qu’elle dirait et ce qu’elle
ferait dans une telle situation.
En envisageant d’autres moyens d’atteindre vos
objectifs. Dites-vous, par exemple : « Je sais que je fais très
bien cela à ma manière. » Considérez que votre propre
approche est bonne, même si elle diffère de celle adoptée par
les autres.
En tirant parti de vos succès, car le succès contribue à
l’auto-efficacité. Dites-vous que vous avez déjà réussi
auparavant et que vous pouvez donc très bien réussir à
nouveau.
En sachant gérer vos réactions face à des situations
stressantes. Dans une situation stressante, votre manière de
réagir peut avoir un impact marqué sur votre niveau d’auto-
efficacité. Avec un faible niveau d’auto-efficacité, une personne
qui se sent mal à l’aise quand elle prend la parole devant un
auditoire peut mettre son manque d’assurance sur le compte
d’une incapacité à parler en public, si bien que son auto-
efficacité se réduira encore. Au contraire, une personne auto-
efficace considérera sa propre nervosité comme une chose
normale, sans rapport avec ses propres capacités. Ce qui
influence le niveau d’auto-efficacité de la personne, c’est
davantage la manière dont elle se soucie de ses réactions
psychologiques que ses réactions elles-mêmes.
Prendre le contrôle de son mental
Comprendre comment l’auto-efficacité affecte votre manière de
contrôler votre mental peut vous permettre de décider comment aller
de l’avant.

Les choix : Vous êtes plus enclin à vous atteler à une tâche si
vous croyez pouvoir réussir et si vous êtes auto-efficace.
Cependant, si votre auto-efficacité vous incite à surestimer vos
capacités, vous risquez de rencontrer des problèmes !
Pour atteindre votre objectif et pour obtenir le résultat voulu, il
est préférable que votre niveau d’auto-efficacité soit légèrement
au-dessus de vos capacités, car cela vous incitera à vous
mesurer aux difficultés et c’est ainsi que vous pourrez acquérir
une expérience valorisante.
La motivation : Le sentiment d’efficacité personnelle vous
incite à faire davantage d’efforts et stimule votre motivation.
D’un autre côté, un manque d’auto-efficacité peut vous inciter à
vouloir en savoir davantage sur ce sujet et à vous perfectionner.
Si votre niveau d’auto-efficacité est élevé, vous devez
cependant vous soucier de vous acquitter de vos devoirs avant
de vous lancer dans votre projet.
Les pensées et les réactions : Un manque d’auto-
efficacité peut vous conduire à surestimer la difficulté de la
tâche. Par la suite, la tâche devient souvent plus difficile qu’elle
ne devrait l’être et vous êtes davantage stressé. L’auto-efficacité
vous permet de considérer la tâche d’un point de vue plus large
et d’évaluer vos besoins et vos moyens d’action. Plutôt que
d’être rebuté par les obstacles, vous trouvez le moyen de les
surmonter. Vous attribuez vos échecs à des facteurs extérieurs
tandis qu’une personne manquant d’auto-efficacité attribuera
ses échecs à sa propre incapacité. Par exemple, obtenant une
mauvaise note à un examen d’anglais, une personne qui croit
en ses propres capacités considérera que l’épreuve était
particulièrement difficile tandis qu’une personne manquant
d’auto-efficacité pensera qu’elle n’est pas douée pour les
langues étrangères.
Le contrôle de son propre destin : Bandura a montré que
les individus qui présentaient un niveau élevé d’auto-efficacité
(ou de confiance en eux-mêmes) n’avaient pas du tout la même
vision du monde que les autres. De manière générale, ils ont le
sentiment de contrôler leur propre destin tandis que les
personnes dont le niveau d’auto-efficacité est faible se sentent
responsables de ce qui ne va pas.
Lutter pour entretenir sa motivation
Il peut arriver que vous ayez le sentiment de devoir lutter contre la
démotivation. Quelques rudiments de psychologie en matière de
motivation vous permettront de mieux comprendre le pourquoi de
cette situation.
Trouver sa force intérieure
La connaissance des théories suivantes pourra vous permettre de
trouver votre force intérieure et de rester motivé.
La théorie des attentes (expectations)
C’est en 1964 que Victor Vroom, inspiré par les travaux de Maslow, a
énoncé sa « théorie de l’expectation » (dite aussi théorie des attentes
ou de l’espérance). Vroom cherchait à expliquer pourquoi les gens
suivaient telle ou telle méthode dans leur travail. Son modèle
comporte trois variables desquelles dépendent ce que l’individu
ressent et sa façon d’agir : la valence, l’expectation et
l’instrumentalité.

La valence désigne la valeur, c’est-à-dire l’importance que l’on


accorde au résultat attendu d’une situation. C’est travailler
pour obtenir un résultat.
L’expectation est la croyance selon laquelle votre travail et le
résultat de la situation sont liés : par exemple, vous pensez que
plus vous travaillerez dur, plus votre situation s’améliorera.
C’est travailler plus pour gagner plus.
L’instrumentalité est la croyance selon laquelle le succès est
lié au résultat attendu de la situation : par exemple, si votre
projet a bien réussi, vous vous attendez à être félicité. C’est
travailler pour être heureux.

Vroom a mis en équation ces trois différents aspects de la motivation.


Son équation sert à expliquer les choix d’action des individus :

Motivation = probabilité perçue du succès (expectation) × lien entre


succès et récompense (instrumentalité) × valeur des objectifs atteints
(valence)

Par exemple, vous faites acte de candidature pour un nouvel emploi


en pensant que vous obtiendrez le poste (expectation), que la
différence de salaire justifie ce changement et que cela vous
permettra de gravir l’échelle sociale (instrumentalité) comme vous
souhaitiez pouvoir le faire (valence).

Vous avez donc besoin de tous ces éléments pour que cette
candidature soit un succès.

D’après Vroom, une faible valeur pour une des variables du modèle
entraîne un faible niveau de motivation. Pour que votre motivation
soit forte, les trois facteurs doivent être présents. Dans le cas
contraire, il y a peu de chances que vous vous impliquiez dans
l’acquisition de nouvelles connaissances ou que vous adoptiez une
nouvelle façon d’agir. Pour maintenir votre motivation il faudrait
procéder, par exemple, comme suit :

En refusant de croire que vous pouvez réussir (expectation) ;


En considérant qu’il n’y a pas de lien entre vos efforts et le
succès (instrumentalité) ;
En n’accordant pas une grande valeur aux résultats (valence).

Une personne qui a besoin de perdre du poids doit croire qu’elle peut
le faire, qu’en mangeant moins et en faisant davantage d’exercice
physique elle atteindra effectivement cet objectif et que l’effort en
vaut la peine car elle aura une meilleure image d’elle-même et se
portera mieux.

D’après Vroom, votre motivation est liée à votre désir d’une


récompense et à votre conviction qu’en faisant davantage d’efforts
vous obtiendrez cette récompense. Sa théorie des attentes ou de
l’expectation peut s’appliquer à toute situation dans laquelle une
personne agit en vue d’obtenir un certain résultat.

Prenons l’exemple du recyclage des déchets :

Vous recyclez le plus possible, parce qu’il vous paraît


important de préserver les ressources naturelles et parce que la
situation de l’environnement vous préoccupe (valence).
Vous pensez que plus vous ferez d’efforts en matière de
recyclage, plus vous pourrez recycler d’objets (expectation).
Vous pensez que plus vous recyclerez, moins votre
consommation aura d’impact sur l’environnement
(instrumentalité).

La théorie de l’expectation de Vroom concerne le lien que le sujet


peut établir entre un résultat attendu et sa contribution possible à ce
résultat. L’application de cette théorie dans le monde du travail
consiste à considérer que les efforts des salariés engendrent la
performance et que la performance apporte les récompenses.

Une récompense peut être positive ou négative. Plus elle est positive,
plus il y a de chances pour que le salarié soit motivé et inversement.

En France, Claude Lévy-Leboyer a repris dans son ouvrage La Crise


des motivations le modèle V.I.E. (Valence Instrumentalité Expectation)
de Vroom et son équation de la motivation. Elle a été professeur de
psychologie du travail et vice-présidente de l’université René
Descartes-Paris V. Présidente de l’Association internationale de
psychologie appliquée et membre fondateur de ENOP (European
Network of Organizational Psychology), Claude Lévy-Leboyer est
également l’auteur de nombreux ouvrages dans le domaine de la
psychologie du travail, notamment sur les compétences, la
motivation et la personnalité.
Les théories actuelles
En 2001, Nohria, Lawrence et Wilson ont formulé une théorie selon
laquelle, dans le monde du travail, nous serions influencés et guidés
par quatre préoccupations fondamentales : acquérir, nouer des liens,
apprendre et se défendre. En vous intéressant à ces quatre notions,
vous pourrez mieux trouver et entretenir votre force intérieure :

Acquérir des biens et de l’expérience vous permet d’aller de


l’avant.
Nouer des liens réciproques avec les autres vous permet de
vous sentir bien dans votre peau.
Apprendre vous permet de donner un sens à l’univers et de
trouver votre raison d’être.
Vous défendre, c’est aussi défendre vos proches, défendre vos
convictions et protéger vos biens.

Quand vos quatre besoins fondamentaux sont satisfaits, il vous est


plus facile de mobiliser votre force intérieure et de savoir ce que vous
voulez et quels sont vos buts. Qu’un seul ne soit pas satisfait et il vous
est bien plus difficile de trouver la motivation pour atteindre vos
objectifs.
Surmonter les obstacles
Si des obstacles sont susceptibles de vous empêcher d’atteindre vos
objectifs, il est profitable à long terme d’avoir pris le temps de
comprendre quelle en est l’origine véritable. Ces obstacles peuvent
être liés à la satisfaction de vos besoins intrinsèques et extrinsèques.
Comprendre la motivation intrinsèque et extrinsèque
Pour surmonter les obstacles et rester motivé, il peut être utile
d’envisager la situation en tenant compte de valeurs internes
(intrinsèques) et de facteurs externes (extrinsèques). (Le chapitre 6
vous explique plus en détail ces notions.) Le tableau 2-2 de la page
suivante montre comment les enseignants peuvent stimuler la
motivation de leurs élèves au moyen de ces éléments intrinsèques et
extrinsèques.

Les enseignants doivent tâcher de faire comprendre à leurs élèves


l’importance des valeurs intrinsèques tout en considérant que
certaines de ces valeurs intrinsèques peuvent ne pas convenir à tous
leurs élèves. Quant aux suggestions extrinsèques, elles ont leur raison
d’être, mais seulement dans la mesure où l’élève est sous le contrôle
de l’enseignant. Sorti de la salle de classe, à moins d’avoir internalisé
les objectifs et les comportements désirés, l’élève ne tardera pas à
agir en fonction de ses propres règles et d’autres facteurs extérieurs.

Tableau 2-2 :Comment stimuler la motivation des élèves.

Exemples de
motivation Exemples de motivation
intrinsèque des extrinsèque des élèves
élèves (encourager (motivation provenant de
la motivation par des facteurs externes) :
valeurs internes) :

Expliquer pourquoi il est Recourir à diverses activités,


important d’acquérir jeux et accessoires (faisant
des connaissances et appel à tous les sens) pour
du savoir-faire. stimuler l’apprentissage.

Recourir à des simulations pour


inciter les élèves à proposer
Susciter et entretenir la leurs propres idées : pratiquer le
curiosité. travail en groupe, en binôme et
l’échange en grand groupe.
Encourager les élèves à
se fixer eux-mêmes des Aider les élèves à mettre au
objectifs en termes point leur propre plan d’action.
d’apprentissage.

Mettre l’apprentissage Renvoyer une appréciation


en relation avec les positive de manière
besoins des élèves. systématique.

Présenter une liste


claire des attentes et Récompenser.
des objectifs.

Souligner l’importance Reconnaître publiquement et


des bonnes notes. personnellement le succès.

Fixer des orientations et des


Récompenser tout
modes opératoires détaillés,
travail remarquable.
donner des méthodes de travail.
Réfléchir aux besoins fondamentaux de l’être humain
En 2001, l’Institute for Management Excellence a défini neuf besoins
fondamentaux conditionnant la motivation et la possibilité de
surmonter les obstacles :

Sécurité ;
Aventure ;
Liberté ;
Échange ;
Pouvoir ;
Expansion ;
Acceptation ;
Communauté ;
Expression.

Une fois les besoins fondamentaux des salariés satisfaits, la


motivation ne coûte rien à l’employeur si ce n’est du temps et des
efforts. Pour surmonter les obstacles, on peut s’inspirer des idées
suivantes, empruntées à la société anglaise Fenman Ltd (2003) (voir
l’annexe) :

Proposer des salaires qui reflètent le prix de la satisfaction des


besoins fondamentaux.
Encourager, parler à tout le monde et écouter ses
collaborateurs.
Réfléchir et discuter avec chaque salarié de la bonne manière
d’entretenir la motivation.
Traiter avec respect les salariés en ayant pris soin de leur
demander auparavant comment ils ont envie d’être traités.
Traiter chaque salarié comme un individu.
Passer du temps avec les salariés pour leur montrer qu’on se
soucie d’eux.
Mettre au point des méthodes pratiques pour gérer la charge
de travail.
Reconnaître le travail bien fait.
Encourager les progrès.

En mettant en pratique les idées qui précèdent, dans votre vie


professionnelle comme dans votre vie privée, vous pourrez adopter
une approche plus positive des objectifs et des méthodes et éviter
certains obstacles, tout en entretenant votre motivation.
Chapitre 3
Se préparer à être motivé

Dans ce chapitre
Savoir par où commencer
S’organiser pour passer à l’action
Mettre en place les conditions du succès

Il n’est pas toujours facile d’être motivé pour accomplir une tâche
donnée. Il peut arriver que l’on chancelle avant même d’atteindre la
ligne de départ. Dans ce chapitre, je vous aide à déterminer vos
priorités, afin que vous soyez en mesure de vous engager dans une
première action puis d’avancer avec assurance dans la réalisation de
votre propre projet.
Déterminer ses priorités
Pour déterminer vos priorités, faites le point sur votre vie
professionnelle et votre vie privée et décidez où des changements
s’imposent. Il se peut que la pression que vous subissez au travail,
que les exigences d’une tâche particulière, d’un projet avec une date
butoir, d’un examen ou d’une fête de famille vous imposent des
priorités malgré vous.

En prenant le temps d’étudier et de comparer les échéances et de


décider vous-même quelles doivent être vos priorités, vous pourrez
mieux vous disposer à agir. Faute de cela, vous seriez sans doute
tenté de faire ce qui vous plaît le plus, mais qui ne serait pas
nécessairement le plus important !

Vous pouvez aussi jeter un coup d’œil au chapitre 5, où il est question


de se fixer des objectifs. Cela vous aidera à privilégier vos objectifs
essentiels et les tâches qui sont à votre portée.

Si vous vous sentez submergé de priorités, pas de panique ! Pour


établir un ordre de priorité, la première chose à faire est d’identifier les
domaines clés, par exemple des aspects de votre travail, de votre
habitation ou de votre vie familiale. Il se peut qu’un seul de ces
aspects soit prioritaire ou bien plusieurs. Dresser une liste des
priorités est déjà un bon départ, car cela vous met dans des
dispositions favorables à l’action.

Le tableau 3-1 présente des exemples de tâches ménagères et


professionnelles qui pourraient faire partie de votre liste de priorités.
Pour créer votre propre liste, servez-vous du tableau 3-2.

Tableau 3-1 : Identifiez vos tâches.

À la maison Au travail

Préparer une fête Réaliser un projet


Se débarrasser des vêtements
Rédiger un rapport
usés ou passés de mode

Réorganiser le contenu des


Organiser une réunion
tiroirs, des placards etc.

Examiner les finances et régler Postuler pour une


les factures certification

Examiner les contrats Préparer un exposé ou


d’assurance rédiger un article

Préparer un budget
Décorer une pièce
prévisionnel à 5 ans

Désherber, tondre la pelouse, Préparer une campagne


préparer un massif de fleurs publicitaire

Assurer le suivi des


Ranger la remise ou le garage
ventes

Organiser un
Écrire une lettre
événement

Préparer une
Remplir des formulaires
soumission à un appel
d’inscription
d’offres

Tableau 3-2 : Ma propre liste de tâches prioritaires.

À la maison Au travail
Dresser une liste de tâches prioritaires, c’est déjà commencer à agir.
Partir avec l’idée d’arriver
Le stimulus qui vous motive varie d’une personne à une autre. Si vous
savez à quoi ressemblera le résultat de la tâche à accomplir, il vous
sera plus facile d’avancer dans la réalisation de votre projet. Pour
certains, la seule pensée de pouvoir ranger le linge propre dans le
placard ou de contempler une chambre joliment décorée est une
incitation suffisante.

Pour d’autres, la motivation pourra provenir d’une source tout à fait


différente. Ainsi, il y a quelque temps, une de mes amies était au
désespoir parce que la chambre de son fils adolescent ressemblait à
un champ de ruines : des piles de vêtements partout, des CD
traînants par terre, un désordre complet. Quelques mois plus tard, en
rendant visite à mon amie, j’appris une bonne nouvelle : le jeune
homme s’était enfin décidé à ranger sa chambre. Je lui ai demandé où
il avait trouvé la motivation nécessaire et il m’a répondu qu’il ne
pouvait plus supporter les récriminations de sa mère !

Quand vous savez ce que vous voulez obtenir, votre inconscient


commence à travailler pour vous et votre cerveau conçoit les étapes à
parcourir.

Fixez-vous un objectif qui soit réaliste, afin de ne pas vous décourager


devant le premier obstacle. Décider de ranger un placard ou un tiroir
est plus réaliste que décider de ranger toute la pièce. Formuler les
étapes et les titres de rubrique d’un exposé est un objectif plus
réaliste que rédiger tout l’exposé en une seule fois.

Vous pouvez aussi morceler la tâche en fragments successifs, pour en


faciliter la réalisation. Cela vous permettra d’être plus motivé.

Songez à une de vos priorités et imaginez que vous ayez déjà


accompli la tâche. Sollicitez vos sens de la vue, de l’audition et du
toucher pour imaginer à quoi ressemblerait le projet achevé et goûtez
cette impression d’avoir accompli quelque chose et d’avoir réussi.
Mettre l’accent sur ce qui compte pour vous

Quand vous êtes confronté à une échéance, à une pénalité de retard


ou à la perte d’un contrat, vous n’arrivez pas toujours à décider vous-
même ce qui compte le plus. Déterminez celle des propositions
suivantes qui correspond à vos priorités, puis écrivez vos trois
premières priorités sur un papier :

Eviter une pénalité financière en terminant une tâche pour la


date donnée.
Respecter la date butoir prévue pour la soumission du projet.
Avoir à l’esprit en permanence que d’autres ont besoin de ce
que vous préparez.
Prendre le temps de faire quelque chose qui vous plaît, une
fois le projet terminé.
Obtenir une promotion.
Obtenir une prime.
Réaliser en priorité ce qui devrait avoir un impact positif sur
votre santé.

Si vous n’avez pas trouvé votre bonheur dans la liste qui précède,
posez-vous les questions suivantes :

Quel objectif est le plus important pour moi ?

Quel est celui dont la réalisation m’apportera la plus grande


satisfaction ?

Lequel de ces objectifs est le plus urgent en termes de date ?

Voyez si vous êtes plutôt motivé par les tâches qui sont faciles et qui
vous apportent beaucoup de satisfaction ou par des tâches qui sont
moins satisfaisantes tout en étant très importantes, comme par
exemple régler des factures.
Se préparer
Une fois que vous avez décidé de la tâche à laquelle vous devez vous
atteler en premier (voir section précédente), tout en sachant que vous
avez les capacités et les moyens de la mener à bien, vous pouvez
vous demander quand et par où vous devez commencer. À ce stade,
ne vous laissez pas distraire. Il se peut que soudainement, tondre la
pelouse, déjeuner ou lire vos courriels vous semble plus intéressant
que la tâche que vous aviez entreprise ! Plutôt que d’attaquer tout de
suite votre grand projet, vous serez peut-être tenté de commencer par
des choses plus distrayantes, qui vous donneront l’impression que
vous êtes en train d’accomplir quelque chose d’important. Ce ne sont
là que des tactiques dilatoires ! Vous risquez de vous laisser rebuter
par l’ampleur de la tâche et par votre anxiété.

Souvent, j’éprouve le besoin de m’accorder une demi-heure pour


exécuter des petites tâches avant de m’attaquer aux travaux
prioritaires. Je vais, par exemple, vérifier que je n’ai pas reçu un
courriel auquel il serait urgent de répondre ou je vais passer un coup
de téléphone. Ensuite, mon esprit est plus clair et je suis plus
disposée à me consacrer au travail qui m’attend.
Quand commencer ?
Imaginons que vous prépariez une sortie avec des amis. Vous allez
tenir compte de l’heure à laquelle vous devez les retrouver au
restaurant, du temps qu’il vous faudra pour prendre une douche et
pour vous changer et du temps que vous prendra le trajet. Pour
choisir à quel moment un projet doit démarrer, c’est la même chose :
il faut prévoir et calculer.

Posez-vous les questions suivantes :

À quel résultat (ou situation) ce projet va-t-il aboutir ?


Qui y participera ?
Pourquoi ce projet est-il important ?
Quel est le délai de réalisation ?
Quand dois-je prévoir de commencer ?

Commencez par un des éléments les plus faciles. Ainsi, vous ne


pourrez pas invoquer des obstacles ni trouver des raisons de remettre
à plus tard le démarrage de votre projet. Pour rédiger ce livre, par
exemple, plutôt que de m’attaquer d’abord à un gros chapitre, j’ai
commencé par écrire quelques petits paragraphes, ce qui m’a permis
d’avoir rapidement le sentiment que j’étais déjà lancée.

Pour éviter de prendre un faux départ, suivez ces conseils :

Si vous n’êtes pas du matin, ne prévoyez pas de consacrer


votre matinée à votre tâche.
Si vous avez besoin de faire le vide autour de vous avant de
pouvoir vous sentir capable de vous attaquer à votre projet,
prenez le temps de procéder aux rangements nécessaires. Sans
cela, vous continueriez à être distrait par tous ces objets qui
vous entourent.
Si vous devez vous occuper de votre nièce âgée de 2 ans,
n’envisagez pas de réorganiser tout votre système de
classement pendant qu’elle sera là.
Si le moment qui suit le déjeuner est généralement celui où
vous avez le moins d’énergie, ne prévoyez pas de commencer
une tâche quelconque dans ce créneau horaire.
S’engager dans la première action
Pour vous engager dans votre première action, vous devez :

Trouver le jour, l’heure et le lieu pour commencer.


Définir concrètement le contenu et le résultat attendu de
cette première action.
Prévenir vos proches et vos amis, afin qu’ils ne comptent pas
sur vous pour une autre activité au même moment.
Créer autour de vous un environnement propice à un départ
dans de bonnes conditions.

Vous engager dans votre première action vous permet d’aller de


l’avant et d’éviter de faire du sur-place.
Créer des conditions de travail motivantes
Votre environnement immédiat peut exercer un impact notable sur
votre motivation. Ce qui se produit autour de vous n’est pas toujours
immédiatement perceptible, mais peut cependant exercer un impact
sur vos dispositions à commencer et à rester concentré.

Prenez le temps d’examiner tout ce qui est autour de vous. Que


voyez-vous ? Qu’entendez-vous ? Pour être dans un état d’esprit qui
vous permette de lire ce livre, par exemple, peut-être avez-vous
besoin de vous trouver dans un environnement calme et paisible, à
l’abri des distractions ?

Au moment de commencer une tâche, nous avons vite fait de sous-


estimer l’importance de notre environnement et l’impact qu’il peut
exercer sur notre énergie et sur notre enthousiasme. Cette section
vous aide à étudier votre environnement (visible et non visible) et à
savoir s’il vous est favorable ou si quelques changements simples
peuvent vraiment faire une différence. Prenons l’exemple d’une
personne qui empilerait sous son bureau tous les documents qui s’y
trouvent, afin de dégager son plan de travail. Le problème est que
cette pile de documents risque encore de la distraire !
Étudier l’environnement
Afin de préparer les conditions de travail qui vous seront les plus
favorables, réfléchissez aux aspects suivants de votre environnement :

L’éclairage : disposez-vous d’une lumière du jour


suffisante ? Les rayons de soleil ne se reflètent-ils pas sur votre
écran d’ordinateur ? La lampe est-elle dans la position qui
convient ? Vous permettra-t-elle de travailler efficacement ?
L’environnement sonore : avez-vous besoin de silence ou
avez-vous plutôt besoin d’un bruit de fond ? Avez-vous besoin
d’entendre des gens qui parlent, des avions qui passent ou une
circulation dense ? Certains pourront très bien travailler dans le
brouhaha ou avec une musique d’ambiance, tandis que
d’autres seront distraits par le moindre petit bruit.
L’espace et la vue : disposez-vous d’assez d’espace pour
pouvoir travailler confortablement ? Votre bannette à courrier
ne déborde-t-elle pas ? Votre bureau n’est-il pas envahi par des
piles de papiers, n’y a-t-il pas du fourbi autour de votre chaise ?
Quelle vue avez-vous depuis votre fenêtre ? Est-ce que cette
vue vous distrait ou est-ce qu’elle vous motive ?
Le décor : de quelle couleur sont les murs ? Sont-ils ornés de
tableaux ou de photographies ? Le décor est-il exaltant et
stimulant ou terne et désolant ?
Le siège : est-il confortable ? Ne l’est-il pas trop ? Est-ce un
siège ergonomique, conçu pour soutenir le dos et pour vous
permettre de conserver une bonne posture ? Est-il réglé à la
bonne hauteur, pour que vous puissiez utiliser votre ordinateur
en ayant les mains à la hauteur du clavier ? Ne vous faudrait-il
pas un repose-pied, pour que votre dos soit dans une position
correcte ?
Le matériel : disposez-vous du matériel dont vous avez
besoin régulièrement ? D’un ordinateur, par exemple, d’une
photocopieuse, de papier, de stylos et de crayons ?
De l’air frais : avez-vous la possibilité d’ouvrir les fenêtres
pour laisser l’air frais pénétrer dans votre bureau ? Dans le cas
contraire, avez-vous l’air conditionné ?
La température : est-elle régulée ? Avez-vous la possibilité
de régler le thermostat pour la faire varier ?

Pour savoir quel est l’impact de votre environnement sur votre


motivation, remplissez le tableau 3-3.

Voyez quelles améliorations simples vous pourriez apporter aux


éléments qui ont eu les moins bonnes notes.

Tableau 3-3 : Mon environnement de travail.

Note pour
chaque élément
Principaux éléments entre 1 et 10
Ce qui
de mon
m’entoure
environnement 1 = mauvais

10 = excellent

Éclairage

Environnement sonore

Espace et vue

Décor

Siège

Matériel

Air frais

Température
Une musique motivante
Différents genres de musique peuvent vous inspirer et vous stimuler.
Peut-être qu’un air ou une chanson en particulier vous motiverait à
vous lancer et à persévérer ? Pour ma part, quand j’écris, j’ai toujours
ma musique classique préférée en fond sonore. Cela m’aide à me
concentrer et cela me permet de rester motivée.

De plus en plus de personnes écoutent de la musique tout en


travaillant. Dans les clubs de gymnastique et de remise en forme, on
diffuse souvent une musique très rythmée pour encourager les gens
et pour les motiver à rester dans le mouvement.

Dans son ouvrage L’Effet Mozart, Don Campbell a étudié l’effet de la


musique sur le cerveau. La musique stimule les ondes cérébrales et
agit sur des zones qui peuvent induire différents états dans
l’organisme. Les ondes cérébrales sont comparables au rythme
cardiaque et leur fréquence varie selon le tempo et le rythme de la
musique.

On distingue quatre états correspondant à quatre rythmes cérébraux :

Beta : l’état beta est induit par une musique rapide,


énergique et forte, caractérisée par des fréquences souvent
supérieures à 80 battements par minute (la musique dont vos
adolescents raffolent !). C’est le type de musique à écouter si
vous avez tendance à vous écrouler après le déjeuner, pour
rester alerte et actif. Le Mariage de Figaro de Mozart est un bon
exemple de musique vivante et rapide.
Alpha : l’état alpha est atteint en écoutant une musique plus
lente, autour de 60 à 80 pulsations par minute, comme
souvent chez Bach, Beethoven, Haendel ou Mozart. Ce genre
de musique incite le cerveau à émettre des ondes de même
fréquence, ce qui facilite la concentration. Un état alpha aide
aussi la mémoire et la créativité et l’on parle parfois d’état de
conscience apaisée. Les musiques associées favorisent aussi la
stimulation et les échanges entre les deux hémisphères du
cerveau.
Thêta : ce sont les musiques diffusées pendant une séance
de massage, par exemple. Il s’agit d’un état dans lequel vous
pouvez vous sentir très endormi.
Delta : il s’agit des musiques qui peuvent vous mettre en
transe, comme celles souvent utilisées pour les séances de
méditation et qui peuvent vous plonger dans un profond
sommeil.

Pour renforcer votre motivation, tenez-vous-en aux musiques de type


alpha et beta. Une musique de type thêta ou delta aurait peu de
chances de vous inciter à vous activer !
Créer un réseau de soutien
Un réseau de soutien constitué de vos proches, de vos amis, de
collègues de travail ou de partenaires peut exercer une influence
notable sur votre motivation. Même si vous êtes généralement
réticent à vous faire aider, obtenir un soutien est important pour
trouver la motivation qui vous permettra d’atteindre vos objectifs.

Pour préparer les conditions d’une bonne motivation, trouvez le temps


de discuter de votre projet avec ceux qui vous soutiendront. Cela vous
permettra de mieux voir quels aspects du projet ou de la tâche sont
les plus importants.

Une difficulté partagée est une difficulté à moitié résolue.


Comment je trouve la motivation pour
écrire
Quand j’ai accepté d’écrire ce livre, il fallait encore que je
trouve la motivation nécessaire pour commencer. Ma première
action a consisté à me réserver du temps dans mon agenda
pour pouvoir mener à bien ce projet. J’y ai inscrit les plages
horaires que j’allais consacrer à écrire, comme si c’étaient des
rendez-vous et j’ai annulé mes autres engagements. J’ai dit à
mes proches et à mes amis que j’étais sur le point d’écrire un
livre, afin d’éviter qu’ils me dérangent ou me distraient dans
mon travail.

Pour me motiver je me suis fixé une échéance pour chaque


chapitre et j’ai programmé des séances de relecture avec ma
maison d’édition et avec des collègues. Je savais à quel point
la tâche allait être importante pour moi et quelle satisfaction
la rédaction de ce livre allait m’apporter. J’ai imaginé à quoi
ressemblerait chaque chapitre une fois terminé et ce que
j’éprouverais au moment d’envoyer mon manuscrit initial à
mon éditeur.

Je me suis ménagé de courtes interruptions à intervalles


réguliers pour me ré-oxygéner et pour faire du sport, j’ai pris
soin de m’alimenter comme il fallait pour que mon cerveau
fonctionne au mieux et j’ai bu beaucoup d’eau pour éviter de
me déshydrater.

Pour atteindre mon objectif, j’ai décomposé chaque chapitre


en plusieurs sections faciles à rédiger, si bien que chaque
section terminée me donnait le sentiment d’avoir accompli
une partie du travail. Grâce aux pauses, mon cerveau trouvait
le temps de traiter ce que j’avais écrit et je pouvais ainsi
décider où je devais apporter des modifications ou ajouter une
information.

C’est tôt le matin que je trouvais la motivation pour écrire, je


profitais de la lumière du jour (et même des rayons du soleil)
et la vue, depuis l’endroit où j’écrivais, était stimulante. Avant
de commencer à écrire, j’ai toujours pris soin de ranger et
nettoyer mon espace de travail pour pouvoir me concentrer et
éviter d’être distraite. J’ai aussi pris l’habitude de répondre aux
appels, de traiter mes courriels et d’effectuer les autres tâches
de ce genre une fois mon travail d’écriture terminé.
Deuxième partie
Déterminer les changements nécessaires et s’y
tenir

« Sa motivation à dompter les lions lui est venue de son expérience


de professeur dans les collèges ! »

Dans cette partie…

Il arrive que des craintes ou des obstacles viennent faire barrage à votre
motivation. Dans cette partie, je vous explique comment trouver la motivation
qui vous permettra de surmonter les obstacles et de réaliser les changements
nécessaires pour pouvoir aller de l’avant. Vous y découvrirez aussi comment
vous confronter à vos démons et comment faire pour ne pas dévier de vos
objectifs. La technique de visualisation vous aidera à passer à l’action à mesure
que vous progresserez dans le temps, sans perdre de vue votre objectif ultime.
Chapitre 4
Dites oui au changement

Dans ce chapitre
Préparer l’action
Recenser les valeurs motivantes
Savoir ce qui vous freine

Vous aimeriez réaliser des changements pour vivre mieux, mais vous
avez le sentiment de vous retrouver devant un mur. Dans ces
conditions, comment rester motivé à réussir ce qui vous tient à cœur ?
Dans ce chapitre, vous allez trouver le moyen de surmonter tous ces
obstacles et tous ces prétextes qui vous empêchent de faire changer
les choses, tout en découvrant ce qui peut vous faire passer à l’action.
Trouver le catalyseur ou le facteur clé du
changement
Supposons qu’il s’agisse d’acheter un nouveau costume. En avez-vous
besoin pour une raison particulière ? Est-ce pour de nouvelles
fonctions à assumer, pour des entretiens de recrutement ou
seulement pour en mettre plein la vue à une personne que vous
voulez séduire ? Le moment où vous avez besoin de ce nouveau
costume et le lieu où vous devez le porter dépendent de l’événement
concerné. Passer à l’action, c’est décider quand vous allez faire cet
achat, dans quelles boutiques vous allez vous rendre, si vous avez
besoin qu’une amie ou un proche vous accompagne, quelle sorte de
costume vous voulez et quel prix vous pouvez mettre dans cet achat.

De même, préparer l’action suppose que vous preniez en compte une


raison, un besoin ou une échéance. Bien souvent, votre action
dépendra d’un catalyseur, c’est-à-dire d’un facteur clé (ou d’une
personne) qui vous poussera à agir. Ce catalyseur peut être un
élément négatif ou positif, il peut vous pousser vers quelque chose ou
vous éloigner de quelque chose.

On peut distinguer différentes sortes et différentes formes de


catalyseurs :

Quand son médecin lui a appris que sa tension était très


élevée, Robert a tout de suite décidé qu’il ne prendrait aucun
médicament pour la faire baisser. Son médecin lui a alors
conseillé de modifier son alimentation et de faire de l’exercice
physique.
Dans cet exemple, le catalyseur de Robert est la perspective de
devoir suivre un traitement médicamenteux pour faire
redescendre sa tension. Il a tout de suite commencé à faire de
l’exercice de façon régulière, c’est-à-dire à marcher pendant 40
à 60 minutes chaque jour. Il s’est rendu compte qu’en raison de
ses obligations professionnelles, il a cessé de se dépenser, il a
pris du poids et il ne se sentait plus en aussi bonne forme
qu’auparavant. Pour éviter de devoir prendre des médicaments,
il a fait de la réduction de sa tension une affaire personnelle et
il a su s’astreindre à de nouvelles habitudes.
Le dentiste a recommandé à Sylvie d’utiliser tous les jours du
fil dentaire. C’était pour elle une nouvelle habitude à prendre,
mais comment trouver le temps nécessaire ? Cela ne lui
paraissait pas possible. Pourtant, elle trouvait déjà le temps de
s’appliquer un gel sur le contour des yeux et une crème
hydratante. Aussi surprenant que cela puisse être, c’est là
qu’elle a trouvé la motivation nécessaire pour se passer
régulièrement du fil entre les dents. Elle avait récemment
changé de marque de crème et elle devait attendre quelques
minutes que sa peau ait absorbé la nouvelle crème. Or, ces
quelques minutes étaient précisément celles qu’il lui fallait
pour utiliser le fil dentaire. Soudain, le temps n’était plus un
obstacle. Sylvie venait de trouver le catalyseur du changement,
ce nouveau produit cosmétique qu’elle utilisait désormais.

Dans le cadre de votre propre plan d’action, déterminez laquelle des


situations suivantes est la vôtre :

Vous ne pourrez le faire que si c’est facile.


Vous devez trouver le temps de commencer.
Vous avez besoin d’une échéance pour vous pousser à vous
lancer.
Vous avez besoin de trouver la chose agréable.
Vous voulez observer un résultat positif.
Vous en avez les moyens.
Vous avez les compétences nécessaires.
Se lancer
Se décider à s’y mettre n’est pas toujours facile. Parfois, on invente
soi-même des excuses ou des obstacles ou on remet à plus tard.

Pour certains, un premier pas important consiste déjà à ouvrir


l’agenda ou même à trouver la feuille de papier sur laquelle on pourra
écrire la liste des tâches à effectuer. C’est souvent le moyen de
commencer à s’organiser, d’y voir plus clair et de déterminer les
points essentiels. Un agenda ou un journal permet de structurer son
programme d’activité et de trouver plus facilement le temps de faire
les choses. Bien entendu, il faut pour cela assigner à chaque tâche un
délai réaliste.

Voici deux exemples :

Trois amis ont entrepris d’importants travaux de rénovation


dans un immeuble ancien, qui comprenaient une démolition
partielle. Ils ont finalement décidé que la première chose à faire
et la plus importante, était de se rendre dans une grande
surface de bricolage pour y acheter des tenues adéquates de
sécurité et de protection. En effet, il ne leur a pas échappé
qu’ils allaient se retrouver submergés de saleté et de poussière
et que cette première partie des travaux ne serait peut-être pas
sans danger. L’étape suivante consisterait à régler les formalités
à la mairie, après quoi ils décideraient du moment pour
commencer la démolition proprement dite. Mais la santé et la
sécurité passaient en priorité.
Une collègue voulait créer davantage d’espace dans son petit
bureau, chez elle, pour pouvoir mieux travailler et développer
son activité. Sa première tâche importante a été de coordonner
le déménagement avec un ami pour éviter de perdre plusieurs
journées de travail. Cet ami a transféré l’ordinateur et l’armoire
de classement dans une autre pièce pour lui permettre de
poursuivre son activité pendant la rénovation des lieux. Il a
apporté l’ancien mobilier à une œuvre de charité et il s’est
occupé de réceptionner les nouveaux meubles et de faire
repeindre les murs. Durant tout ce branle-bas, ma collègue
était motivée par la conscience que le nouvel aménagement de
son bureau allait lui permettre de développer son activité.
Chose tout aussi importante, cette perturbation ne lui a pas fait
perdre un client.

Parmi les éléments de la liste suivante, déterminez quelles seraient


pour vous les premières étapes importantes :

Dresser la liste des tâches importantes à effectuer.


Réserver des moments dans votre emploi du temps pour ces
tâches.
Effectuer des recherches sur Internet pour trouver de
nouveaux débouchés.
Demander à des amis des conseils et des recommandations,
les coordonnées d’une entreprise de nettoyage, par exemple ou
d’un spécialiste en informatique.
Vous offrir une pause ou faire du sport.
Dégager et nettoyer votre espace de travail pour être plus
efficace.
Trier vos documents et classer vos tâches par ordre de
priorité.

Le premier pas est important, mais ce qui est essentiel, c’est de


commencer là où il faut commencer, en d’autres termes programmer
votre projet de telle sorte que tout commence dans l’ordre qui
convient. Ainsi, s’il s’agit de ranger votre garage, votre grenier ou
votre chambre d’amis, la première chose à faire est de veiller à
disposer de suffisamment de sacs ou de caisses pour y mettre tout ce
que vous comptez conserver. Faute d’avoir prévu ce genre de système,
il peut être très démotivant, après beaucoup d’efforts, de s’apercevoir
qu’on ne sait même pas ce que l’on doit garder et ce dont on doit se
débarrasser. Préparez votre opération avec méthode, cela vous évitera
de devoir reprendre et ranger à nouveau tout ce que vous pensiez
donner à une œuvre de charité ou porter à la décharge municipale.

Certains ont besoin d’un café ou d’un thé avant de pouvoir passer à
l’action. Si c’est votre cas, faites tout de suite bouillir de l’eau et
préparez vite votre tasse, car il va s’agir maintenant pour vous de
franchir votre premier pas !
Découvrir les valeurs qui motivent
Les valeurs constituent votre système de croyance. Elles vous
permettent d’évaluer et d’interpréter ce qui est important pour vous.
Elles jouent le rôle d’un filtre. Vos valeurs, c’est ce qui compte pour
vous dans votre existence, ce qui revêt généralement de l’importance
et qui guide votre pensée et vos actes. Les valeurs que vous cultivez
peuvent avoir un impact sur le choix de vos relations d’amitié, sur vos
décisions de carrière et sur la façon dont vous occupez votre temps
libre. Vos enfants, vos proches et vos amis et peut-être les journaux
que vous lisez, contribuent dans une large mesure à vous confirmer
dans vos valeurs. Cependant, si vos valeurs sont souvent des facteurs
de motivation puissants, elles peuvent aussi, dans certains cas, vous
démotiver.

Pour découvrir les valeurs qui vous motivent, examinez le tableau 4-1.
Soyez attentif à l’effet que produit sur vous chaque mot que vous lisez
et cochez les valeurs qui sont importantes pour vous.

Tableau 4-1 : Mettez en évidence vos valeurs.

Vos valeurs peuvent avoir un impact sur votre motivation. En général,


la motivation n’est possible que si vos valeurs trouvent un soutien
dans vos actes. Il importe que vos valeurs soient en accord et non en
conflit, avec vos actes :
Si l’amitié et la politesse sont pour vous des valeurs
importantes, vous attacherez également de l’importance à la
qualité du service à la clientèle.
Si vous prisez la reconnaissance, vous ne manquerez pas de
remercier et de complimenter autrui pour la qualité de son
travail. Cela vous motivera à en faire davantage encore pour
ceux de vos clients qui vous montrent qu’ils apprécient vos
prestations.

Quand vous trouvez difficilement la motivation à faire quelque chose,


ce peut être parce que la tâche en question est en conflit avec vos
valeurs. Supposons que l’honnêteté et l’intégrité soient pour vous des
valeurs essentielles et supposons que votre hiérarchie vous demande
d’acheter les ingrédients les moins chers, au détriment de la qualité
et en même temps, de faire payer à la clientèle le prix fort. Vous ne
serez sans doute pas motivé à faire ce travail.

En respectant et en incarnant vos valeurs, vous accroissez votre


motivation.

Le gérant d’une maison de soins infirmiers a organisé pour son


personnel une session de formation aux techniques de vente. Une des
infirmières a renoncé à y participer (pour des raisons valables). Devant
s’en expliquer, elle a fait valoir qu’elle était infirmière et non pas
« commerciale ». Elle considérait que son travail consistait à
dispenser des soins et que cette formation aux techniques de vente
était contraire à ses convictions profondes. Finalement, elle y a tout
de même participé, le formateur lui ayant fait comprendre que cette
formation lui permettrait de fournir aux patients davantage de
services. Dès lors, il n’y avait plus à ses yeux de conflit entre ses
valeurs et la formation proposée, si bien qu’elle était heureuse d’y
participer.
Prendre conscience des obstacles
Savoir ce qui vous démotive et vous dissuade de vous lancer est vital
pour le succès de votre plan d’action, même si la confrontation avec le
responsable de votre démotivation peut se révéler pénible !

Il se peut qu’au moment de vous lancer dans votre projet, vous soyez
démotivé parce qu’un certain nombre d’autres tâches essentielles
vous attendent, par exemple : emmener vos enfants à l’école, nourrir
le chat, sortir le chien.

Une bonne technique est de vous assurer que vous ne vous mettez
pas en situation d’échec. Concernant le moment de commencer le
travail, prenez une décision réaliste, en vous laissant le temps de
terminer d’abord les tâches urgentes.
Reconnaître les facteurs qui vous démotivent
Parmi les facteurs de démotivation suivants, lesquels vous empêchent
d’aller de l’avant ?

La tâche ne cadre pas avec le résultat que vous voulez


obtenir.
Votre intuition ne vous suggère rien de positif à propos de
cette tâche.
Vous avez l’impression d’être submergé.
Ce n’est pas votre « truc ».
Vous n’avez pas le temps.
Financièrement, vous n’avez pas les moyens de vous lancer
dans ce projet.
Vous ne voyez pas bien quel profit vous en tireriez.
Décrocher votre téléphone et prendre un engagement vous
fait peur.
Vous n’avez déjà que trop de priorités.
Le délai imparti vous paraît trop court.
Admettre que vous vous trouvez des excuses
Lorsque vous avez besoin d’être motivé pour réaliser un changement,
il n’y a pas de mal à admettre que vous vous trouvez des excuses.
Réfléchir à ces excuses peut vous aider à surmonter les barrières à
l’action. Demandez-vous quel est l’effet de chaque excuse sur le
projet que vous envisagez. L’excuse est-elle réelle, s’agit-il
simplement d’un prétexte pour ne pas passer tout de suite à l’action
ou est-elle liée à une raison plus profonde ? En y réfléchissant, vous
pourrez envisager le projet et la tâche sous un autre angle.

Une amie voulait adopter des méthodes de travail plus modernes et


constituer une base de données de ses contacts, pour pouvoir leur
envoyer des courriers en imprimant automatiquement leurs adresses
sur des étiquettes. Or, elle se plaignait de ne pas trouver un logiciel
qui soit compatible avec son installation. Elle en a discuté avec
plusieurs spécialistes et aucun n’était capable de résoudre le
problème. Son excuse, c’était que s’il existait des logiciels sur le
marché, aucun n’était facile à utiliser. C’était une condition très
importante pour elle, si bien qu’elle préférait continuer à utiliser son
ancien système : écrire les adresses à la main. Grâce à l’aide d’un ami
et à une attitude plus positive, elle a tout de même fini par trouver un
moyen facile de se servir de son système informatique. En fin de
compte, elle a surmonté son blocage initial en adoptant une attitude
plus souple et en affrontant sa peur de la technologie.

Voici quelques excuses courantes que vous pourriez identifier et des


actions positives pour aller de l’avant :

Je n’ai pas le temps. Et pourtant je pourrais me lever une


demi-heure plus tôt pour avoir le temps dont j’ai besoin.
Je ne peux pas me le permettre. Et pourtant si je commençais
à mettre chaque mois un peu d’argent de côté, je finirais par
pouvoir.
Je n’ai pas les compétences nécessaires. Et pourtant je
pourrais m’inscrire à des cours du soir pour les acquérir.
Je n’ai jamais fait cela. Et pourtant j’ai un collègue qui s’y
connaît, je pourrais m’adresser à lui.
Je ne sais pas à qui m’adresser. Et pourtant je pourrais
demander autour de moi des recommandations.
J’ai peur des conséquences. Et pourtant les conséquences de
l’inaction ne sont pas préférables.
Tirer parti du bénéfice caché de l’inaction
Le terme de bénéfice caché désigne les avantages qu’apporte
l’inaction. Dans certains cas, ne rien faire peut se révéler être la
meilleure option.

Vous pouvez décider, en fin de compte, d’éviter d’agir et de ne rien


changer à votre situation, comme dans les exemples suivants :

Vous renoncez à déménager afin de rester à proximité de vos


amis et ainsi vous n’avez pas besoin de faire de nouvelles
connaissances.
Vous renoncez à perdre tous ces kilos, ce qui vous évite de
devoir surmonter votre timidité.
Vous vous abstenez d’acheter un nouveau costume, préférant
faire des économies car votre projet d’acquérir une maison est
plus important.
Plutôt que de postuler pour un nouvel emploi, vous préférez
rester dans une situation confortable qui vous évite de devoir
changer vos habitudes et acquérir de nouvelles compétences.

Le bénéfice caché varie d’une personne à une autre et il est souvent


« caché » dans votre inconscient.

La motivation au changement passe par la conscience du bénéfice


caché du renoncement à l’action. Vous pouvez généralement avoir
une bonne raison de ne pas entreprendre ce que vous avez prévu.

Ne négligez pas de réfléchir à la raison pour laquelle vous tergiversez


au lieu de poursuivre votre objectif. Pour trouver la motivation
nécessaire, il importe d’identifier les obstacles qui vous empêchent
d’aller de l’avant. Il se peut qu’un bénéfice caché vous confine dans
l’inaction. Par exemple, si de nouvelles responsabilités
professionnelles impliquent que vous devrez désormais consacrer
moins de temps à votre famille et à vos loisirs, peut-être vous
trouverez-vous de bonnes raisons de ne pas solliciter une promotion, à
laquelle vous teniez pourtant ! Il se peut que vous attachiez
finalement davantage d’importance au confort d’une situation qui
vous laisse du temps libre qu’aux avantages perceptibles de cette
promotion.

C’est l’histoire d’une femme qui avait devant elle tant de linge à
repasser qu’elle en était toute désarmée. Elle s’avouait que la
véritable raison à cela n’était pas le repassage en lui-même, mais les
araignées qui hantaient le placard dans lequel était rangée la planche
à repasser ! C’était sa peur des araignées qui l’empêchait de se mettre
à l’ouvrage. À partir du jour où son mari a enlevé les araignées, elle n’a
plus eu de problème pour venir à bout de la corvée de repassage. Le
bénéfice caché de l’inaction, dans cet exemple, c’était le fait de ne pas
avoir besoin de se confronter à sa peur des araignées. On pourrait
aussi trouver un autre bénéfice caché de l’inaction dans cet exemple :
en sollicitant son mari, elle faisait en sorte qu’il se rende compte de
l’ampleur de ses tâches domestiques. Si elle avait affronté sa peur des
araignées, son mari aurait pu à tout moment la laisser à son
repassage sans se soucier de rien !
Chapitre 5
Se fixer des objectifs

Dans ce chapitre
Avoir des objectifs dans sa vie
Choisir des objectifs qui soient importants pour vous
Gérer les retards et les obstacles qui se présentent

Se fixer des objectifs est important quand on a des ambitions dans


quelque domaine que ce soit de l’existence. Vous pouvez vous fixer un
objectif pour mieux réussir quelque chose, qu’il s’agisse de la plus
petite tâche ou du projet le plus ambitieux, quelle que soit l’échelle
de temps et qu’il s’agisse d’une affaire purement personnelle ou d’un
problème impliquant un grand nombre de personnes. Enfin, n’oubliez
pas que vous pouvez vous fixer des objectifs à n’importe quel
moment, pas simplement au nouvel an !

Quand on sait se fixer des objectifs, on peut vraiment réaliser avec


moins de difficultés les changements que l’on souhaite apporter dans
sa propre vie. Dans ce chapitre, vous allez comprendre comment vous
pouvez vous fixer un objectif, distinguer vos priorités et mettre au
point une méthode efficace. Vous allez aussi découvrir comment
décomposer votre objectif en plusieurs parties faciles à gérer et
comment identifier et éviter les obstacles susceptibles de vous gêner
sur le chemin du succès.
Définir vos objectifs
La motivation à atteindre vos objectifs joue un grand rôle dans la
réussite de votre entreprise. Vous pouvez renforcer cette motivation
en veillant à bien définir ces objectifs. Voici quelques conseils pour
définir clairement un objectif :

Donnez une formulation positive à votre objectif.


Demandez-vous : « Qu’est-ce que je veux exactement ? Qu’est-
ce que cela va m’apporter ? » La réponse sera par exemple :
« Mon objectif est de participer au cours de gymnastique tous
les lundis. » plutôt que « Mon objectif est de ne plus être
obèse. »
Définissez le contexte de votre objectif. Quand, où et
avec qui voulez-vous atteindre votre objectif ? Qui d’autre est
concerné par votre objectif ?
Formulez votre objectif par écrit. Le fait d’écrire vous
permet de redéfinir votre objectif, de le rendre plus précis et de
l’ancrer fermement dans votre conscience.
Validez vos compétences. Il importe que vous ayez les
compétences nécessaires et que vous soyez capable de
commencer et de poursuivre les actions conduisant à la
réalisation de votre objectif. Peut-être devrez-vous faire appel
aux compétences de quelqu’un d’autre ou acquérir des
ressources dont vous ne disposez pas encore ?
Adoptez des objectifs cohérents avec votre vision du
monde. Disposez-vous du temps, de l’argent et de l’énergie
nécessaires pour atteindre votre but ? Votre objectif est-il
cohérent avec votre vision du monde ?
Préparez-vous mentalement à renoncer. Soyez
conscient des éventuels bénéfices cachés de la renonciation à
atteindre votre objectif (voir chapitre 4). Le cas échéant,
réfléchissez à une autre manière de bénéficier d’avantages
équivalents.
Préparez-vous à vous lancer. Avez-vous tout le matériel et
tous les moyens dont vous allez avoir besoin ?
Cultivez un état d’esprit positif. Si vous venez de croiser
le fer avec votre banquier, peut-être n’êtes-vous pas dans les
meilleures dispositions pour définir votre objectif !
Imaginez que vous avez réussi. Gardez très présente à
l’esprit cette image stimulante de la réalisation de votre
objectif.
Visualisez votre but. Faites vous mentalement une
représentation de ce que vous verrez, de ce que vous entendrez
et de ce que vous ressentirez quand vous aurez atteint votre
objectif. Sollicitez tous vos sens, comme je l’explique dans le
chapitre 6.
Appliquer la règle SMART
SMART est un acronyme anglais qui évoque le mot smart (intelligent)
et qui signifie « spécifique, mesurable, atteignable, réaliste et
temporel ». C’est le nom d’une règle communément utilisée dans les
entreprises pour définir des objectifs. Vous pouvez, vous aussi,
appliquer ces mêmes principes avec profit pour structurer et définir
votre objectif de façon claire et pertinente.
Vos bonnes résolutions du nouvel an ou
comment un objectif (apparent) peut en
cacher un autre (réel)
Le 1er janvier, vous annoncez à vos amis que vous avez pris la
bonne résolution de vous inscrire dans un club de
gymnastique. Le lendemain, dans l’élan que vous donne votre
motivation, vous vous rendez sur place, vous remplissez le
formulaire d’inscription et vous choisissez le prélèvement
automatique pour le règlement de votre cotisation annuelle.
Un mois plus tard, vous vous rendez compte que vous n’y êtes
allé qu’une seule fois et que vous n’avez plus la motivation d’y
retourner : que s’est-il donc passé ?

La réponse est très simple. Vous avez réalisé votre objectif,


déclaré en public, de vous inscrire. Mais ce n’était pas là le
véritable objectif que vous vouliez atteindre ! Ce que vous
vouliez, en réalité, c’était sans doute perdre du poids, mincir
ou être en meilleure condition physique.

Pour avoir une chance d’atteindre votre objectif, il faut qu’il ait
été défini de façon précise et réfléchie. Dans notre exemple,
« S’inscrire dans un club de gymnastique. » n’était qu’une
première étape vers la réalisation d’un objectif : celui d’être en
meilleure condition physique. Dans ces conditions, il ne faut
pas s’étonner que le véritable objectif ne soit pas atteint. Il est
impossible d’atteindre un objectif mal défini.

Au passage, vous pouvez vous fixer des objectifs à n’importe


quel moment de l’année. Il est vrai que le nouvel an
représente l’opportunité d’un nouveau départ, d’une remise à
zéro des compteurs en quelque sorte. Mais si vous avez laissé
passer le 1er janvier, vous pouvez toujours vous rattraper avec
le nouvel an chinois, par exemple !

Fixez votre objectif par écrit, puis, à l’aide de la règle SMART,


définissez-le de façon plus appropriée. En anglais, « encore mieux que
SMART », cela se dit « SMARTER ». Voici une description plus complète
encore de votre objectif :

Spécifique : décrivez avec précision ce que vous voulez voir


se produire, ce que vous comptez faire, la façon dont vous allez
vous y prendre et la raison pour laquelle ce projet est important
pour vous. Prenez soin de formuler clairement vos intentions.
Vous pouvez écrire par exemple : « Je m’inscris à un stage
d’anglais car mon objectif est d’être capable de comprendre et
de parler l’anglais lors de mes prochaines vacances d’été. »
Mesurable : il est important que vous puissiez mesurer votre
objectif pour savoir quels progrès vous avez faits, pour vous
rendre compte du changement qui se produit et, surtout, pour
savoir à quel moment votre objectif sera atteint. Exemple :
« Mon objectif est de connaître assez bien l’anglais pour être
capable de faire mes courses, de commander un repas dans un
restaurant et de me faire indiquer mon chemin si je me
perds. »
Atteignable : il faut que votre objectif soit à votre portée,
c’est la condition pour pouvoir l’atteindre et vous y tenir. D’un
autre côté, il faut aussi que vous progressiez dans vos
capacités. Si le but est trop facile, votre engagement risque de
ne pas être fort et vous risquez d’être démotivé. Exemple :
« Mon objectif est de tirer parti de mes capacités actuelles pour
progresser suffisamment en anglais de sorte de passer de
meilleures vacances et, pour cela, de suivre des cours d’anglais
avec assiduité. »
Réaliste : compte tenu des ressources et des moyens dont
vous disposez, votre objectif est-il réaliste et donc réalisable ?
Par exemple, pouvez-vous trouver un bon professeur avec qui
vous serez capable de réaliser les progrès souhaités pendant les
trois mois qui vous restent ?
Temporel : veillez à définir un calendrier pour atteindre votre
objectif. Fixez-vous comme échéance lundi prochain, par
exemple ou bien le mois prochain, le jour de votre anniversaire
ou la fin de l’année. Un calendrier est un élément important
pour structurer votre travail. Cela vous permet aussi de partir
sur une base bien définie. Votre calendrier, tout comme votre
objectif, doit être réaliste, mesurable et adapté. Exemple :
« Mon objectif est de suivre un cours hebdomadaire d’anglais
pendant trois mois, en commençant dans deux semaines. »

Voilà un objectif SMART. À présent, vous pouvez l’améliorer encore


pour en faire un objectif SMARTER :

Étendu : détaillez davantage votre projet pour bien voir où et


quand des efforts supplémentaires seront nécessaires.
Exemple : « Je vais contacter mon ami anglais et je vais lui
demander de ne me parler qu’en anglais. »
Révisé : contrôlez votre progression. Où en êtes-vous ? Ne
devriez-vous pas vous exercer davantage chez vous entre deux
cours ou écouter un CD en anglais pendant vos trajets en
voiture ?

Un exemple d’application du modèle SMART vous est proposé dans


l’encadré « Allez-y en SMART ».
Prendre des mesures pour passer à l’action
Vous avez défini votre objectif de façon précise (voir la section
précédente), mais vous ne savez pas nécessairement quelle est la
première étape à franchir pour l’atteindre. La figure 5-1 présente un
processus en cinq points pour identifier cette première étape.

Sur la figure 5-1 un peu plus loin, les chiffres inscrits dans les cercles
ne suivent pas l’ordre habituel 1, 2, 3, 4, 5. Cet ordre est pourtant très
important. Tracez cinq cercles et numérotez-les de la même manière.
Tout en suivant ce processus, inscrivez chaque réponse dans le cercle
approprié. Respectez l’ordre indiqué.
1. Définissez votre objectif.
Le point 1 est votre objectif, une voiture lavée. Inscrivez cet objectif dans le
cercle n° 1, à l’extrême droite de votre schéma.
1. Allez-y en SMART

Une de mes amies s’est fixé pour objectif de retrouver une


meilleure forme physique après avoir accouché de son
premier enfant. Afin d’entretenir sa motivation, elle a prévu
de faire de la marche sportive avec cinq autres jeunes
mamans. Son idée était qu’elles pourraient se réunir une
fois par semaine pour prendre un café ensemble et pour
aller marcher ensuite. Chaque semaine, plus précisément,
trois d’entre elles iraient faire une marche rapide ou un
jogging pendant que les trois autres s’occuperaient des six
bébés. À leur retour, il y aurait échange des rôles. Ainsi, en
une heure seulement, ces six mamans trouveraient le
temps de faire de l’exercice et de boire le café ensemble,
tout en s’occupant de leurs bébés. Ce rendez-vous
hebdomadaire leur permettrait d’atteindre leur objectif
global : un parcours sportif de 5 km une fois par semaine
pendant 8 semaines.
À l’aide du modèle SMART, cette amie a défini son objectif
de la façon suivante :
S – Mon objectif est d’être assez en forme pour pouvoir faire
cette marche rapide de 5 km durant 8 semaines.
M – Mon objectif est de parcourir ce circuit de 5 km sans
me trouver mal à la fin !
A – Mon objectif est de me réunir chaque semaine avec un
groupe de mamans pour partager la garde de nos bébés
tout en ayant la possibilité de faire en même temps de
l’exercice physique.
R – Mon objectif est de retrouver une meilleure forme grâce
à la marche rapide et au jogging pratiqués sur une période
de huit semaines.
T – Mon objectif est de retrouver chaque semaine ces cinq
autres mamans pour marcher rapidement ou courir
ensemble pendant 20 à 30 minutes pendant 8 semaines.
Mon amie a aussi tenu compte des principes SMARTER.
E – Elle a décidé de faire de l’exercice toute seule entre ces
rendez-vous hebdomadaires : de la marche rapide et courir
de temps en temps, dans les moments où son mari pourrait
la remplacer auprès du bébé.
R – Elle allait aussi évaluer à intervalles réguliers les
progrès accomplis et m’en rendre compte.
Mon amie a mené à bien ce projet et elle a profité de ces
moments malgré des conditions météorologiques difficiles.
Un jour, son mari ayant dû faire face à un impondérable
dans son travail, elle a fait appel à une amie pour s’occuper
de sa fille. Cela lui a permis de ne pas manquer son rendez-
vous sportif.

Figure 5-1 : Suivez


ce processus pour
identifier la première
étape à franchir en
vue de réaliser votre
objectif.

2. Caractérisez votre situation actuelle.


Le point 2 consiste à décrire la situation actuelle : votre voiture est très sale.
Écrivez cela dans le cercle n° 2.
3. Déterminez le point situé à mi-chemin entre votre situation
actuelle et celle dans laquelle vous voulez vous retrouver.
Le point 3 est ce point de mi-parcours. Vous avez lavé l’extérieur de la
voiture, mais l’intérieur est toujours aussi sale. Inscrivez cela dans le cercle
n° 3.
4. Déterminez le point médian entre ce point de mi-parcours et le
but à atteindre.
Le point 4 est le point médian entre le point 3 et le point 1 (c’est-à-dire
entre le point de mi-parcours et le but). Vous avez éliminé tous les déchets
qui traînaient dans votre voiture et vous allez maintenant nettoyer tout
l’intérieur de l’habitacle.
5. Caractérisez la première étape.
Le point 5 (qui représente votre première étape) consiste à préparer le seau,
l’eau et le produit nettoyant et à enfiler vos bottes, afin d’être prêt pour
commencer à laver la carrosserie.
Voici maintenant un exemple pratique pour vous permettre de
comprendre comment atteindre votre objectif professionnel à moyen
terme (dans les cinq années à venir).
1. Vous avez décidé que vous vouliez atteindre un chiffre d’affaires
annuel d’1 million d’euros.
Inscrivez cet objectif dans le cercle n° 1.
2. Précisez où vous en êtes – le chiffre d’affaires actuel est de 250
000 euros et vous avez un nombre x de clients.
Inscrivez cette information dans le cercle n° 2.
3. Inscrivez le point de mi-parcours dans le cercle n° 3.
À ce stade, votre chiffre d’affaires est de 500 000 euros et vous avez accru
votre clientèle.
4. Vous avez continué de faire croître votre clientèle et votre chiffre
d’affaires.
Notez le point médian entre le stade 3 et le stade 1 (c’est-à-dire entre le
point de mi-parcours et votre but).
5. Décidez comment vous allez vous y prendre pour faire croître
votre clientèle. Pour cela, vous allez réunir une équipe et discuter
de nouveaux choix en matière de publicité et de marketing.
Inscrivez le choix qui remporte le plus de suffrages dans le cercle n° 5.
Il est maintenant clair que votre première étape pour faire grimper
votre chiffre d’affaires à 1 million d’euros consiste à mettre en œuvre
l’option inscrite dans le cercle n° 5.
Classer les objectifs par ordre de priorité
En établissant les priorités, vous pourrez mieux décider dans quelle
mesure un objectif est important pour vous. À cet effet, vous pouvez
utiliser un système de notation comme celui présenté dans la section
suivante.

Réfléchissez à la différence entre une tâche urgente et une tâche


importante. Une tâche urgente n’est pas nécessairement importante
pour vous, mais il se peut qu’elle soit urgente en raison d’une
échéance fixée par quelqu’un d’autre. Par exemple, nombreux sont les
managers pour qui le rapport mensuel qu’ils sont obligés de préparer
est un pensum, voire un cauchemar. Ils ont alors tendance à
temporiser. La tâche de préparer ce rapport n’est pas importante à
leurs yeux, mais elle devient urgente à mesure qu’approche la date
butoir fixée par l’organisation.
Décider ce qui compte le plus
Il est important de décider quels domaines il convient de privilégier,
en tenant compte des priorités aussi bien à court terme qu’à long
terme. La liste suivante comporte dix domaines essentiels :

La famille et la vie privée ;


Le travail et la carrière ;
Les relations et les amis ;
La santé et la forme (et l’apparence physique) ;
Les loisirs, les vacances et les voyages ;
La sécurité financière (épargne, placements, retraite etc.) ;
Le développement personnel ou spirituel, les hobbies et
autres passe-temps ;
La confiance en soi et l’estime de soi ;
Le travail bénévole et les activités sociales ;
Les biens personnels.

La figure 5-2 est une représentation graphique de ces dix domaines.


Elle vous permet de discerner plus clairement vos objectifs essentiels.
1. Commencez par inscrire chacun de ces dix domaines dans un
segment du graphique.
2. Affectez un chiffre à chacun de ces segments en fonction de
l’importance que vous attachez à atteindre votre objectif dans le
domaine concerné. Ce faisant, classez vos objectifs par ordre de
priorité. Les objectifs auxquels sont affectés les chiffres les plus élevés sont
vos priorités.
3. Déterminez vos trois plus grandes priorités.
Si la sécurité financière est votre première priorité, par exemple, vous
pouvez encore décomposer ce domaine comme suit :

Trouver un emploi plus sûr.


Demander une augmentation de salaire.
Atteindre votre objectif de ventes et obtenir une prime
annuelle.
Déménager pour payer un loyer moins élevé.
Effectuer des versements réguliers sur un compte d’épargne.
Figure 5-2 : Votre
diagramme des
priorités.
Choisir les gains rapides
Les gains rapides, ce sont les tâches que vous savez pouvoir réaliser
rapidement et facilement et qui contribuent à la réalisation de votre
objectif. Ce sont des actions dont les résultats immédiats
entretiennent votre motivation et votre sentiment de progresser vers
vos principaux objectifs. Un gain rapide peut vous permettre d’avoir
davantage confiance en vous-même, d’être plus sûr de pouvoir
atteindre votre but et de vous sentir en accord avec vous-même.

Un gain rapide est un résultat que vous pouvez obtenir tout de suite,
cette semaine ou ce mois-ci, pas dans cinq ou dix ans. Quelques
exemples vous sont proposés dans la liste suivante :

Décider de remplir en premier la rubrique la plus facile de


votre rapport mensuel.
Ranger le plus petit tiroir de l’armoire plutôt que ranger
l’ensemble de la pièce.
Tailler les bords de la pelouse plutôt que tout tondre (cela
change déjà l’aspect).
Passer l’aspirateur sur le tapis, si vous n’avez pas le temps de
faire le ménage à fond.
Programmer des réunions, avant de vous charger de les
préparer.
Des objectifs pour rester actif quand on
est retraité
Depuis qu’elle a pris sa retraite, Liliane s’est fixé plusieurs
objectifs. À l’aide du diagramme de la figure 5-2, elle a
déterminé ses trois plus grandes priorités : entretenir sa forme,
avoir une activité sociale et continuer son hobby, la peinture.

Après avoir ainsi établi ses priorités, Liliane a réfléchi à ce


qu’elle pouvait faire pour tenir le cap :

Forme : pour entretenir sa forme, elle a décidé avec trois


amies de se retrouver tous les mercredis pour faire une marche
ensemble. Elle a noté cet engagement dans son agenda. Elle a
aussi décidé d’aller chaque jour à pied acheter son journal, ce
qui représente une marche de 20 minutes.

Social : afin de s’impliquer dans une activité sociale, Liliane a


pris contact avec le personnel du centre de soins le plus
proche. Elle a demandé si l’on avait besoin de bénévoles pour
les transports de personnes ou pour les visites à domicile. Elle
a aussi contacté un service social pour savoir s’il existait
d’autres possibilités de bénévolat dans les environs.

Hobby : décidée à continuer la peinture, Liliane s’est inscrite à


un cours d’art hebdomadaire à l’université.
Diviser chaque objectif en parties réalisables

Une fois que vous avez défini vos objectifs prioritaires, il vous est plus
facile de les atteindre si vous les décomposez en plusieurs parties.
C’est aussi un bon moyen d’éviter que votre motivation ne faiblisse.
Pour ne pas avoir l’impression d’être submergé, considérez la tâche
comme une série d’étapes faciles à gérer plutôt que simplement
comme le trajet vers un but final.

Si votre objectif est de trouver un nouveau logement, par exemple,


vous pouvez le décomposer comme suit :

Contacter des agences immobilières.


Obtenir des détails sur les maisons ou appartements qui vous
intéressent.
Effectuer des recherches sur Internet.
Visiter les quartiers qui vous intéressent pour vous faire une
idée.
Calculer votre budget.

Pierre voulait pouvoir jouer au football avec son fils sans s’essouffler
autant. Pour rendre cet objectif atteignable, il l’a décomposé en
plusieurs actions. La première consistait à prendre contact avec son
ami Joseph qui s’entraîne régulièrement et pouvait le motiver dans la
durée. La deuxième consistait à réserver dans son agenda une heure
par semaine sur une période de quatre semaines pour retrouver
Joseph. C’étaient les deux premières actions pour progresser vers son
objectif : être en meilleure condition physique, et c’est ce qui lui a
donné la motivation nécessaire pour commencer.
Affronter vos démons ou vos « péchés mignons »
Vos démons sont les aspects de votre vie qui vous dissuadent de
changer, de faire quelque chose de différent. Même si vous êtes
motivé, vos démons peuvent vous empêcher d’atteindre votre
objectif !
Une bouchée à la fois !
Vous connaissez peut-être cette astuce : « Comment manger
un éléphant ? » La réponse est : « Une bouchée à la fois. »

Quand j’écris, mes gains rapides sont les petites sections que
je termine dans chaque chapitre. Cela me permet de voir mon
livre prendre forme. Au départ, j’élabore un plan pour ordonner
les principaux sujets et je m’attaque d’abord aux plus petites
parties pour mieux avoir l’impression de progresser.

Parfois, les « démons » sont simplement des formules ou des excuses.


Certaines des expressions suivantes ne vous sont-elles pas
familières ?

Quand j’aurai le temps…


Un jour, je m’y mettrai…
Je m’y attaquerai un de ces jours.
La semaine prochaine, promis, je commence.
C’est juste que je n’arrive pas à m’y mettre.
Déjà, je vais faire ça.
Pour l’instant, il y a d’autres choses plus importantes.
Je ne sais pas très bien par quoi commencer.
Cela me paraît trop compliqué.
Il me semble que le jeu n’en vaut pas la chandelle.
Je n’ose pas.
C’est quelque chose que je n’ai encore jamais fait.
Pas la peine d’essayer, je sais que je n’y arriverai pas.
Je bloque, vous comprenez, ma mère m’a toujours dit que je
ne pourrais pas y arriver.
Quand j’avais 8 ans, la maîtresse se moquait de moi dès que
je disais quelque chose et maintenant encore je me sens
incapable de parler en public.

Quelles autres expressions favorites utilisez-vous pour vous


décourager d’atteindre certains de vos objectifs ?

Dans d’autres contextes, vos « démons » peuvent être ces tâches qui
s’imposent soudain à vous avant que vous ayez pu vous consacrer à
toute action contribuant à votre progrès vers votre objectif. Le démon
est parfois lui-même un objectif.
Identifier vos démons ou vos « péchés mignons »
Vos démons ou vos « péchés mignons » peuvent être, par exemple :

Des tâches ménagères ou des travaux d’entretien que vous ne


cessez de remettre à plus tard ;
Un grenier ou une cave que vous ne videz jamais ;
Des documents qui s’accumulent ;
Un classement qui reste toujours à faire ;
Des appels téléphoniques laissés sans réponse ;
Des factures non réglées ;
Des amis que vous ne vous décidez pas à recontacter ;
Un projet que vous n’avez encore jamais réussi à lancer ;
Un rapport qui n’est pas encore rédigé ;
Une déclaration d’impôt toujours pas remplie.

Dans la liste qui précède, notez les démons ou les « péchés mignons »
qui sont les vôtres ! Vous pouvez aussi dresser vous-même la liste de
vos propres démons. Affrontez vos démons et vous verrez mieux ce
qui vous empêche de réaliser votre objectif.

La tâche d’affronter vos démons doit faire partie du processus de


réalisation de vos objectifs. Efforcez-vous d’identifier en particulier ce
qui vous empêche d’entamer ce processus. Par exemple, si vous
rangiez votre bureau, si vous classiez vos documents ou si vous faisiez
le ménage à fond, seriez-vous ensuite plus motivé à atteindre votre
objectif ?
Affronter vos démons pour rester motivé pour
atteindre vos objectifs
Soyez honnête avec vous-même et affrontez vos démons, ainsi vous
serez en mesure de triompher d’eux. La manière dont on triomphe
varie d’une personne à une autre. Souvent, le seul fait de reconnaître
vos démons ou vos « péchés mignons » et de les affronter suffit à les
chasser.
L’influence de votre belle-mère
Une de mes amies s’est sentie vraiment démotivée au retour
de ses vacances de Noël. Elle avait besoin de continuer à
développer son entreprise unipersonnelle à domicile et de
trouver de nouveaux clients, mais elle avait des difficultés à
aller de l’avant et ne savait pas trop comment s’y prendre pour
se faire connaître. Elle n’arrivait pas à prendre des décisions.

Ce qui l’a finalement poussée à se lancer, c’est un coup de


téléphone de sa belle-mère qui a décidé de venir séjourner
quelque temps chez elle ! Mon amie s’est mise aussitôt à faire
le ménage dans toute sa maison, à ranger soigneusement les
chambres de ses enfants et à nettoyer complètement sa
cuisine. Grâce à ce grand nettoyage, elle s’est sentie
dynamisée et plus encline à se consacrer à cette tâche si
importante pour elle : développer son activité professionnelle.
Sa maison en désordre était le « démon » responsable de sa
période de stagnation. En faisant ce grand ménage chez elle,
elle a triomphé de ce démon et elle a trouvé la motivation
nécessaire pour mettre au point une stratégie. Ainsi, elle a pu
faire croître sa clientèle et développer son activité.

En ce qui me concerne, au lycée j’étais considérée comme une


mauvaise élève en géographie. À ce jour, je n’ai pas fini de surmonter
ce démon. Je me répète la phrase : « Je suis bonne en géographie. »
Cela suffit à me donner confiance en moi quand je dois lire une carte
et, la plupart du temps, cela m’aide à éviter de me perdre.

Parfois, il suffit de s’imaginer en train d’enfermer ses démons dans un


placard pour se sentir déjà libéré d’eux ! Écrire une liste de tâches à
effectuer est aussi une bonne méthode. Discuter du problème avec un
collègue peut aussi vous aider à passer à l’action. Pourquoi ne pas
prévoir dans votre journée des moments pour en discuter avec lui ?
Vous pouvez décider aussi de vous confronter tout de suite à vos
démons, afin de régler ce problème sur le champ ! Si votre démon est
la peur de ne pas maîtriser suffisamment votre ordinateur, par
exemple, le mieux est de faire l’essai aujourd’hui même, car mieux
vaut risquer de faire une erreur que continuer à ne rien faire du tout.
C’est par l’expérience que vous apprendrez et c’est ainsi que vous
serez capable d’affronter le démon.

Agissez, lancez-vous, tout simplement. Il se peut qu’un coup de


téléphone de votre belle-mère, annonçant qu’elle vient vous rendre
visite, soit le déclic qui vous poussera à agir ! Regardez autour de
vous : ne voyez-vous pas quelque chose qui pourrait entraver votre
progrès vers la réalisation de vos objectifs ? Y a-t-il des tâches
auxquelles vous auriez vraiment besoin d’accorder la priorité ?
D’importantes courses à faire, des appels téléphoniques urgents, des
réunions auxquelles vous devriez participer ? Faites tout cela
aujourd’hui, félicitez-vous-en et profitez du plaisir que cela peut vous
procurer. Voilà, vous vous êtes débarrassé de vos démons et vous êtes
maintenant dans l’état d’esprit qui convient pour vous concentrer sur
vos objectifs.
Chapitre 6
Rester motivé, maintenant et après

Dans ce chapitre
Envisager la motivation dans votre existence
Prendre conscience de ce qui vous fait avancer

Bien joué ! Vous avez trouvé la motivation pour poursuivre ce projet ô


combien important. Vous allez prendre un grand départ. Attention,
cependant, il importe de rester motivé si vous voulez atteindre vos
objectifs. Dans ce chapitre, je vous propose diverses techniques pour
entretenir votre motivation, surtout lorsque vous vous sentirez moins
résolu, une fois que l’enthousiasme initial pour ce projet aura
commencé à s’estomper.
Visualiser sa motivation
La visualisation consiste à imaginer une situation particulière, par
exemple votre quotidien dans la nouvelle maison pour laquelle vous
mettez actuellement de l’argent de côté ou une rencontre avec vos
anciens camarades de classe : ont-ils changé ? Pratiquement pas ! La
visualisation est un excellent moyen pour s’entraîner à se représenter
mentalement ses objectifs ou ses aspirations avant leur réalisation. Le
mental ignore la différence entre l’imaginaire et le réel. Prenons
l’exemple de la visualisation d’un geste parfait au golf ou au tennis.
Imaginez votre lancer de balle comme si vous y étiez vraiment.
L’exercice agit comme une répétition générale. Au moment où vous
frappez réellement la balle, vous effectuez un geste que vous avez
déjà « répété » mentalement.

Ainsi, quand vous effectuez une tâche que vous avez visualisée
auparavant, votre cerveau gère l’action comme s’il l’avait déjà gérée.

La visualisation peut être efficace dans n’importe quelle situation, à la


maison comme au travail. Bien sûr, la vue est le principal sens
sollicité, mais si vous sollicitez aussi votre odorat, votre ouïe, votre
toucher ou votre sens gustatif, la technique n’en est que plus efficace.

Voici un aperçu de la visualisation en tant que méthode :


1. Prenez le temps de penser à vos dernières vacances.
Fermez les yeux pour éviter tout ce dont la vue pourrait vous distraire.
2. Rappelez-vous autant de détails que possible.
Où êtes-vous allé ? Avec qui ? Qu’avez-vous fait ? Comment étiez-vous
habillé ? Quel temps a-t-il fait ? De quoi parlait-on autour de vous ?
Que ressentiez-vous ? À mesure que les images de ces vacances vous
reviennent, sollicitez tous vos sens afin de les rendre plus présentes et
d’enrichir l’expérience.
3. Tout en continuant à vous remémorer vos vacances, imaginez que
vous ouvrez les yeux : contemplez ce qui vous entoure, écoutez et
concentrez-vous sur ce que vous ressentez.
Si possible, sollicitez aussi vos sens du goût, du toucher et de l’odorat.
Vous venez ainsi d’effectuer mentalement un voyage. Cette technique
de visualisation vous permet de prévoir des événements futurs et
d’anticiper les résultats que vous souhaitez voir se matérialiser.
Plus détaillée sera votre visualisation, meilleur sera le résultat.
Se voir réussir
Votre sens de la vue vous permet de construire des images dans votre
mental, comme vous peindriez un tableau. Utilisez toute une palette
de couleurs, jouez avec la lumière et l’obscurité, avec le soleil et
l’ombre. Donnez du mouvement à votre image, animez-la comme si
c’était un film.

Alternez entre le noir et blanc et la couleur, entre l’image fixe et le


film. En vous voyant jouer un rôle central, comme si vous étiez
l’acteur principal ou le metteur en scène, vous pourrez accentuer
encore l’intensité et l’impact de cette visualisation.
Analyser ce que l’on ressent
Quand vous visualisez la tâche que vous effectuez ou l’objectif que
vous atteignez, soyez attentif à ce que vous pouvez ressentir et à
l’effet que cela peut avoir sur votre organisme. Exercez-vous à varier
l’intensité de ce que vous ressentez, comme si vous régliez l’intensité
d’un luminaire à l’aide d’un gradateur. Imaginez, par exemple, une
échelle graduée de 0 à 10, la valeur « 0 » correspondant à « aucune
sensation » et la valeur « 10 » à « sensation intense ».

Pour analyser ce que vous ressentez, songez à des situations passées


dans lesquelles vous éprouviez des sensations ou des émotions
intenses, qu’elles soient agréables ou non. Qu’avez-vous ressenti, par
exemple, quand vous avez réussi un examen important ou le jour où
une promotion vous est passée sous le nez ? Demandez-vous
comment vous allez assumer les sensations positives ou négatives
associées à cette situation. Dans quelle partie de votre organisme ces
sensations sont-elles plus présentes ? Comment pourriez-vous
accroître l’intensité d’une sensation positive ?

Prenons l’exemple d’une récompense qui vous a été remise. Mieux


vous vous rappelez le jour où vous l’avez reçue, ce que vous avez
ressenti, ce que l’on vous disait, votre sourire et votre euphorie, plus
vous imprimez ce souvenir en vous. En continuant de raviver ce
souvenir, vous lui donnez davantage de force et cela vous permettra
de vous appuyer à nouveau sur cette expérience dans l’avenir.
Entendre les éloges
Pendant votre visualisation, le fait d’entendre votre propre voix et les
voix des autres intensifie votre impression de vivre ou de revivre
réellement l’événement. Pour donner plus de vie à l’image qui
apparaît dans votre tête, imaginez différents tons de voix, différents
accents, différents tempos, un niveau sonore plus ou moins élevé,
comme si vous procédiez à des essais de réglage du volume d’une
radio ou d’un matériel de sonorisation.

Le fait d’imaginer que vous entendez vos amis, vos proches ou vos
collègues de travail vous féliciter ou un public vous applaudir, vous
aide à entretenir votre motivation. N’oubliez pas que votre
visualisation peut inclure non seulement des bruits et des voix, mais
aussi du silence et une sensation de paix.

Faites cet exercice en imaginant avoir rangé et nettoyé votre chambre


d’amis. Votre motivation est le résultat que vous obtiendrez : une
chambre rangée qui pourra accueillir quelqu’un et où vous pourrez à
nouveau trouver ce que vous cherchez sans devoir fouiller partout.
Entendez les félicitations de votre conjoint et ressentez la satisfaction
d’avoir accompli ce travail. Revivez mentalement cette image
plusieurs fois, cela lui donnera de plus en plus de pouvoir et cela vous
permettra de rester motivé.

En recourant à la visualisation pour répéter mentalement une tâche


ou pour imaginer que vous atteignez un objectif, vous pouvez
renforcer votre motivation à poursuivre la tâche réelle. Au cours de la
visualisation, à mesure que vous imaginez les différents aspects de la
tâche, votre inconscient représente l’événement comme s’il était en
train de se produire. C’est comme si vous allumiez une série de
lampes, comme si vous faisiez répéter un orchestre ou comme si vous
faisiez mijoter ensemble diverses sensations.

Pour que votre visualisation soit efficace, donnez une teneur précise
aux sons, aux couleurs et aux sensations qui constituent votre image,
de telle sorte qu’elle soit pénétrante et marquée. Trouvez-vous un
endroit tranquille, où vous ne serez pas dérangé et songez à des
citations ou à des maximes susceptibles de vous inspirer et de vous
motiver. Écoutez bien les mots et les expressions de la citation ou de
la maxime et efforcez-vous alors d’imaginer la situation selon une
perspective différente. Visualisez-vous en train d’atteindre les mêmes
objectifs que ceux évoqués. Les techniques de visualisation se sont
déjà révélées utiles pour des activités comme marcher sur des braises
ou pour des programmes de réinsertion de jeunes délinquants par des
activités en plein air. Elles sont un bon outil pour imaginer ce que cela
fait d’être motivé et de réussir.
Voyager dans le temps
Imaginez-vous en train de suivre un chemin à travers bois, sans
obstacles ou en train de longer un cours d’eau. Au moment où vous
franchissez une clairière ou un méandre, faites le point : quelle partie
du chemin avez-vous parcourue ? Qu’avez-vous vu et entendu ?
Combien de temps ce trajet va vous prendre ? Comment vous sentez-
vous ? Visualisez-vous en train de voyager dans le temps et de
franchir chaque étape : vous renforcerez ainsi votre motivation à
atteindre votre objectif.

La visualisation est une technique efficace, mais il importe de la


pratiquer régulièrement pour qu’elle le reste et pour que l’objectif
désiré soit toujours au premier plan dans votre esprit.
Aller de l’avant
Découvrir ce qui vous fait avancer est fondamental pour ne pas perdre
votre motivation. Réfléchissez aux exemples de motivation suivants :

Gagner un concours vous motive à finir le travail dans les


temps.
Participer à une marche rapide à plusieurs vous motive à faire
de l’exercice physique régulièrement.
Une bonne rémunération vous motive à travailler plus dur.
Avoir fière allure dans ce nouveau costume qui coûte cher
vous motive à manger moins et à faire plus de sport.
Obtenir une reconnaissance publique vous motive à
ambitionner un tournant dans votre carrière.

Vous pouvez vous retrouver dans l’action pour des raisons aussi bien
positives que négatives : vous mettre à faire du sport tous les jours
pour être plus en forme ou bien simplement pour cesser d’avoir des
problèmes de santé (pour plus de détails sur ce sujet, voir chapitre 3).

Sophie assiste à mon cours hebdomadaire de méthode Pilates.


Pendant un certain temps, alors qu’elle savait qu’elle devait pratiquer
la méthode Pilates chez elle entre les cours, elle se trouvait des
raisons de ne pas le faire. Son DVD d’exercices, dont elle ne faisait
rien, traînait sur la table de sa cuisine. Par chance, elle a finalement
trouvé un truc pour passer à l’action. Elle s’est rendue compte qu’il lui
suffirait de réserver un moment précis de la journée pour s’y
consacrer. Il fallait qu’elle se dise : « Je vais faire mes exercices à dix
heures. » Tant qu’elle se disait « Je les ferai dans la journée. », sa
résolution restait vaine. Autre détail intéressant, Sophie se disait aussi
qu’il lui fallait « se débarrasser de sa mère » avant de pouvoir faire ses
exercices. Autrement, sa mère l’observait et cela l’inhibait !

L’émission de télé-réalité anglaise Strictly Come Dancing sur la BBC


permet d’admirer les corps magnifiques des danseurs professionnels.
Leur musculature leur assure une élégance parfaite. Un jour, dans un
numéro de danse latine, la danseuse italienne Flavia Cacace a
impressionné le public en exhibant ses muscles abdominaux. Un
journal a annoncé : « Les abdos qui ont séduit un pays entier. »
J’enseigne la méthode Pilates et plusieurs de mes clients m’ont
demandé comment ils devaient faire pour avoir les mêmes abdos que
Flavia ! Flavia danse depuis l’âge de 6 ans et elle est championne
mondiale de tango argentin. Comme de nombreux danseurs de
métier, elle s’entraîne cinq à six heures par jour en pratiquant divers
exercices pour entretenir sa forme, son agilité et sa musculature.
Nombreux sont ceux qui, ayant trouvé dans ses apparitions à la
télévision une source d’inspiration, se sont décidés à s’inscrire à des
cours de danse.

Une fois, j’ai aidé un jeune homme de 18 ans à préparer ses examens.
Il avait des difficultés à se lancer dans des révisions : il n’en
comprenait tout simplement pas l’utilité. Il subissait la pression de ses
parents, qui « le harcelaient sans arrêt », selon ce qu’il affirmait. Ce
qui l’a finalement poussé à commencer sérieusement à réviser son
programme, ce n’est pas la perspective d’obtenir de meilleurs
résultats à ses examens et d’augmenter ses chances de réussir dans
sa vie professionnelle, mais le désir de voir ses parents cesser de le
houspiller !

Et vous, qu’est-ce qui vous pousse à aller de l’avant ? Vous


reconnaissez-vous dans les exemples qui suivent ?

L’ambiance d’une journée consacrée à la musique, avec des


concerts, vous incite à ressortir vos partitions et à vous remettre
au piano.
Vous vous êtes fait cette réflexion qu’en arrivant encore retard
à vos prochaines réunions, vous risqueriez de perdre un contrat
important. Vous vous dépêchez donc d’aller acheter un système
de navigation par satellite.
La peur de ne pas assurer une prestation brillante lors de la
prochaine conférence vous conduit à renoncer à votre week-end
à la campagne afin de revoir et de parfaire vos techniques de
présentation.
L’amertume que vous a laissé cette dispute avec un ami de
longue date est telle que vous devez vous confronter au
problème en prenant rendez-vous avec lui plutôt que de l’éviter.

Réfléchissez à vos objectifs pour la semaine ou le mois à venir.


Ensuite, décidez quels facteurs devraient vous aider à agir et vous
motiver à atteindre vos objectifs. Dans les sections qui suivent, vous
trouverez des idées qui vous y aideront.
Prendre acte de votre succès
Souvent, le sentiment valorisant d’avoir mené à bien une tâche vous
encourage à vous attaquer à la tâche suivante, qu’elle ait une
importance majeure ou mineure. Prendre le temps de mesurer et de
savourer votre succès vous motive à réaliser de nouveaux objectifs.

Dans laquelle des situations suivantes éprouvez-vous un sentiment de


satisfaction à l’idée d’un travail bien fait ?

Avoir réglé vos factures ;


Avoir téléphoné à un parent âgé ;
Avoir répondu à tous les courriels reçus ;
Avoir lu et assimilé le contenu d’un rapport ;
Avoir fait les courses du mois ;
Avoir fait le tri dans votre garde-robe ;
Avoir mis au point une offre commerciale ;
Avoir terminé votre comptabilité ;
Avoir balayé les feuilles mortes ;
Avoir terminé l’évaluation de performance d’un salarié peu
commode ;
Avoir conclu une négociation difficile ;
Avoir terminé un projet dans les temps et sans dépasser le
budget.

Prenez acte de votre succès, dites-vous que c’est « bien joué »,


accordez-vous une petite récompense ou simplement un instant de
satisfaction. On parle de référence interne quand vous reconnaissez
vous-même votre succès ou de référence externe quand vous préférez
recevoir une appréciation positive d’autrui :

Les gens qui sont capables de se féliciter eux-mêmes


(reconnaissance interne) éprouvent un sentiment positif quand
ils savent qu’ils ont fait du bon travail. Ils sont contents d’eux et
n’ont généralement pas besoin de recevoir des compliments.
J’ai une collègue, par exemple, qui préfère publier ses écrits
sous un pseudonyme. Elle n’a pas besoin d’être félicitée, elle
trouve son plaisir dans le fait d’écrire plutôt que dans le fait de
voir ses écrits publiés sous son vrai nom et d’obtenir la
reconnaissance du public. C’est l’expression de la
reconnaissance interne.
Les gens qui ont besoin de se faire reconnaître par les autres
(reconnaissance externe) aiment voir leur succès reconnu
publiquement, par exemple, en entendant les commentaires
positifs des collègues ou en lisant des appréciations ou des
comptes-rendus publics de ce qu’ils ont fait.

Dans les relations entre personnes, on s’aperçoit parfois que les


conceptions en la matière peuvent être absolument opposées. L’un
pourra parfaitement se passer de recevoir des louanges, l’autre non.
De même, dans le monde des affaires, il arrive que certains
collaborateurs ne puissent rester motivés à contribuer aux efforts de
leur équipe que s’ils reçoivent des félicitations, tandis que les autres
n’auront pas besoin de cela pour être heureux : il leur suffira de savoir
qu’ils font du bon travail.

L’évaluation des performances individuelles est une bonne méthode


pour reconnaître les résultats des collaborateurs et pour les féliciter
de la qualité de leur travail. Une évaluation positive motivera un
salarié et l’encouragera à poursuivre les objectifs de son employeur
comme les siens propres.

Êtes-vous une personne qui se fait reconnaître de façon interne ou


externe ? Trouvez la réponse et cultivez votre motivation en
conséquence.

Je dispense des formations et, pour moi, le feedback des participants


est une chose précieuse. Je l’obtiens généralement par le biais de
formulaires d’évaluation. Si j’attache de l’importance aux
commentaires des participants, c’est parce qu’ils interviennent dans
ma motivation à dispenser ces cours. Récemment, j’ai pris la parole
dans le cadre d’une conférence européenne où, pour des raisons
logistiques, il n’était pas possible de distribuer des formulaires
d’évaluation. Quand j’ai fini de parler, j’ai été spontanément applaudie
et par la suite les commentaires des différents délégués ont été la
référence externe dont j’avais tant besoin et qui est si importante
pour ma motivation.
Bien définir sa trajectoire
Afin d’entretenir votre motivation et celle de votre équipe, révisez de
temps à autre votre plan d’action et apportez-y les changements
souhaitables. Soyez flexible, envisagez des alternatives, faites appel à
de nouveaux participants le cas échéant, réajustez les délais et les
dates butoirs.

Ainsi, par exemple, un navigateur expérimenté sait quelle trajectoire


il doit suivre. Il l’a clairement tracée et il modifie la voilure en fonction
de la direction et de la force du vent, des vagues. Il révise
constamment sa trajectoire en tenant compte des conditions
météorologiques, des performances du voilier, de la compétence de
l’équipage et de la confiance qu’il accorde à son bateau et à lui-
même.

Pour entretenir votre motivation, vous devez, vous aussi, définir


clairement votre trajectoire ou votre plan d’actions et répondre à des
défis quotidiens. Votre objectif ne changera peut-être pas, mais il se
peut que vous soyez obligé de corriger votre trajectoire. Afin de rester
motivé, décidez dans quelle mesure vous devez vous adapter aux
difficultés de chaque jour.

Il y a longtemps, j’ai travaillé pour le Royal Flying Doctor Service


(Service des médecins volants) en Australie. Nous volions dans un
vieux bimoteur, très différent des avions actuels. Notre pilote avait
l’habitude de présenter clairement et en détail son plan de vol,
chaque fois que nous allions chercher un patient dans une zone
reculée du territoire australien. Il vérifiait constamment sa position et
anticipait les événements susceptibles d’affecter notre vol. Il était
toujours préparé à faire face à un impondérable. Il lui fallait souvent
modifier son plan de vol à cause des conditions météorologiques ou
pour aller soigner un patient en urgence.
Rangez-moi ce garage !
Tout le monde savait dans quel état épouvantable était le
garage de Jeanne et Gérard. Le fatras y était tel qu’on ne
pouvait plus fermer la porte correctement. Cela faisait des
années qu’il ne servait plus à ce pour quoi un garage est
initialement destiné : abriter une voiture. Jeanne et Gérard ne
cessaient de répéter : « Il faut qu’on range le garage. », mais
ils ne le faisaient jamais.

Mon intérêt particulier pour la motivation m’a servi de prétexte


pour leur demander pourquoi ils ne s’étaient jamais décidés à
ranger et à nettoyer leur garage. J’ai alors fait une découverte
intéressante. Il s’avérait qu’un garage rangé ne faisait pas
partie des objectifs de l’un ni de l’autre (le rangement n’était
d’ailleurs pas leur première préoccupation en général). Pour
Gérard, le garage était l’endroit où il pouvait suspendre ses
nombreux outils de bricolage, afin de les distinguer et de les
retrouver quand il en avait besoin. Pour Jeanne, le garage était
l’endroit où elle pouvait garder sa voiture à l’abri du froid et de
l’humidité. Cela lui évitait de rester dehors en hiver dans le
froid à racler la glace sur le pare-brise. Munie de cette
information, j’ai pu leur faire visualiser un garage propre et
rangé. Gérard a visualisé l’espace dont il disposerait pour
suspendre ses outils et Jeanne a imaginé un abri pour sa
voiture.

À l’aide des techniques de visualisation expliquées dans ce


chapitre, Gérard a pu voir, mentalement, ses outils suspendus
au mur de façon harmonieuse. Je l’ai poussé à donner plus de
couleur à cette image mentale et il a déclaré qu’il voyait tous
ses outils brillants comme un sou neuf. Il s’entendait
annoncer : « Je vais chercher ma perceuse. » et il éprouvait le
plaisir de pouvoir rapidement mettre la main sur l’outil
approprié. Jeanne visualisait un espace dans lequel elle
pouvait facilement stationner sa voiture. Elle a aussi imaginé
un matin hivernal et elle a ressenti le plaisir de retrouver une
voiture sèche, dont le pare-brise n’avait pas besoin d‘être
dégelé.
Nettoyer et réaménager le garage leur a pris plusieurs week-
ends, mais en réitérant chacun ses propres visualisations,
Jeanne et Gérard ont pu entretenir leur motivation et venir à
bout de cette tâche. Bien qu’ils aient été l’un et l’autre motivés
à atteindre cet objectif pour des raisons très différentes, ils ont
pu aller de l’avant et atteindre un but commun.

J’ai vu un jour à la télévision une émission très intéressante sur le


Manoir aux Quat’Saisons, ce restaurant de Raymond Blanc étoilé par
le guide Michelin. On y voyait la magnifique maison et les jardins
dans l’Oxfordshire où se trouve cet établissement. Le restaurant y était
présenté comme un centre d’excellence. La vision du potager, des
produits frais maison et des chefs cuisiniers affairés à préparer des
plats exquis m’a alors incitée à aller m’offrir un repas dans cet
établissement de renommée mondiale.
Chapitre 7
Surmonter les obstacles

Dans ce chapitre
Renverser les obstacles
Envisager des plans de rechange
Affronter ses peurs

Trop souvent, les obstacles sont perçus sous un jour négatif. Dans ce
chapitre, vous envisagez le côté positif des obstacles, l’opportunité
qu’ils vous donnent de changer de direction ou de tout reprendre à
zéro. Je vous montre aussi comment surmonter ces obstacles et rester
motivé et l’importance qu’il y a à prévoir un programme de rechange
pour ne pas se retrouver en situation d’échec.
Surmonter les obstacles et les difficultés
Lorsqu’il s’agit de surmonter un obstacle, votre premier pas dans la
bonne direction consiste à reconnaître que vous luttez pour rester
motivé. Vous pouvez penser que vous êtes confronté à une tâche
impossible, le mot « lutter » évoquant dans votre esprit un conflit, un
bouleversement, des pressions, des difficultés, des retards et peut-
être plus encore !

Souvent, les plus belles réussites sont celles pour lesquelles la lutte a
été la plus difficile. Conserver sa motivation est souvent difficile et il
se peut que ce soit un combat ardu, mais si la tâche était trop facile,
vous ne pourriez pas être suffisamment motivé.

Dans les formations que je dispense, il y a un cours sur les techniques


de lecture rapide. Il s’agit d’une méthode permettant de lire très vite
un texte. Cette méthode est utile pour tous ceux qui doivent chaque
jour faire face à de grandes quantités de documents, d’articles ou de
rapports. Les techniques de lecture rapide consistent à exercer les
muscles oculaires, pour qu’ils travaillent d’une façon différente. La
lecture rapide, c’est un savoir-faire : il faut du temps, des efforts et de
la pratique pour obtenir des résultats. Si c’était facile, tout le monde
serait naturellement capable de lire vite. De manière similaire, rester
motivé et surmonter les obstacles demande des efforts et de la
pratique. Enfin, peut-être aurez-vous besoin, à un moment donné,
d’une nouvelle technique pour pouvoir continuer.
Comprendre ce qui vous arrête
Vous vous êtes appliqué à mettre au point un plan d’action, vous avez
pris des décisions difficiles et voilà qu’un obstacle monstrueux surgit
au moment où vous vous y attendiez le moins. Il peut être très
frustrant de constater que les choses ne se passent pas comme prévu.
Des obstacles peuvent se présenter pour d’innombrables raisons :
contretemps, changements de personnes, pénuries de ressources,
aléas climatiques, maladie, obligations familiales ou professionnelles,
accidents, exigence d’un client etc. C’est parfois comme s’il existait
une conspiration contre vous, pour vous empêcher d’avancer ou de
mener à bien votre tâche.

Pourtant, les obstacles font normalement partie du quotidien. Vous


rappelez-vous d’une situation dans laquelle un obstacle vous a obligé
à changer vos plans ? Et à adopter une approche qui s’est révélée plus
fructueuse et plus positive ? Peut-être connaissez-vous une personne
qui, après avoir raté un entretien d’embauche, a trouvé un emploi qui
lui correspondait mieux. Idem pour celui qui se lance dans l’achat
d’une maison, il sait qu’il va rencontrer bien des obstacles : bien trop !

Un obstacle peut être mineur (comme un retard contractuel lors d’un


achat immobilier) ou majeur (par exemple si vous vous retrouvez
dans l’impossibilité d’acheter la maison sur laquelle vous aviez jeté
votre dévolu) et vous renvoyer à la case départ. Votre perception de la
situation et de vos actions dépendra de l’importance que l’obstacle
représente pour vous. Si l’obstacle est de taille, peut-être devrez-vous
faire le point pour savoir si vous êtes vraiment sur la bonne voie ou si
vous devez envisager carrément autre chose. Face à un retard de
faible importance, il s’agira pour vous simplement de vous préparer à
nouveau.

Un obstacle contient souvent un message caché, qu’il est utile de


découvrir. Sachez l’entendre. Pour le trouver, vous devrez parfois
chercher plus en profondeur. Soyez honnête avec vous-même. Face à
une barrière ou à un retour en arrière, demandez-vous quelle en est la
cause. Prenez un nouveau départ (voir chapitre 3), continuez à vous
demander ce qui vous arrête et à vous recentrer sur l’objectif final.
Tenez compte de tout retour que vous recevrez et tirez-en parti dans
vos plans futurs.
Les psychologues et les spécialistes de la motivation se réfèrent
souvent à cette citation : « Il n’y a pas d’échec, seulement des feed-
back. » Il s’agit de considérer comme une opportunité de recevoir un
feedback ou un retour d’information, ce que d’autres pourraient
percevoir comme un échec.

Le succès vient par la persévérance. Prenons l’exemple de Joseph, qui


a raté plusieurs fois son permis. À chaque fois, il était un peu plus
découragé et prêt à renoncer aux leçons de conduite. Son moniteur
prit le temps de lui expliquer dans quels domaines il lui restait des
progrès à faire. Ce retour lui fut précieux. À partir de ce moment,
chaque échec fut pour lui comme une nouvelle leçon. Quand il finit
par décrocher son permis, il était devenu un bien meilleur conducteur.
Voir le côté positif
La prochaine fois que vous rencontrerez un obstacle, dans votre vie
privée ou professionnelle, posez-vous les questions suivantes :

Quelle est la raison de cet obstacle ?


Que puis-je faire d’autre ?
N’y aurait-il pas une autre méthode que je pourrais utiliser ?
À qui d’autres pourrais-je faire appel à présent ?
De quelle obligation cet obstacle me libère ?
Ne pourrais-je pas adopter un point de vue différent ?
N’y a-t-il pas quelque avantage financier à la clef ?
Mon plan de remplacement sera-t-il plus efficace ?
Ai-je besoin de me montrer plus flexible ?
Comment pourrais-je envisager les choses différemment ?

Soyez souple et ouvert. Recherchez l’effet positif rendu possible par


ce revers. Étudiez les nouvelles possibilités que vous n’aviez peut-être
pas pu envisager au départ.

Un revers peut être comme un voyage ou comme une découverte,


l’inestimable opportunité d’essayer quelque chose de nouveau. Si
vous avez l’impression de ne pas pouvoir avancer, peut-être faudrait-il
envisager l’obstacle d’une autre manière : plutôt que de rester
obnubilé par ce que vous ne pouvez pas faire, demandez-vous ce que
vous pourriez faire.
Transformer une situation d’échec en
occasion de réussir
Il y a longtemps, j’ai travaillé pour un groupe pharmaceutique
au sein duquel une importante réorganisation était en cours.
L’équipe médicale à laquelle j’appartenais faisait l’objet d’une
restructuration et nous étions un certain nombre, moi y
compris, à voir nos postes supprimés. Durant le processus de
restructuration, nous avons tous été consultés, mais c’était
pour chacun de nous un moment difficile. Tout cela était très
déstabilisant et chacun se demandait s’il devait solliciter une
autre affectation à l’intérieur du groupe ou aller chercher un
emploi ailleurs.

Rétrospectivement, je me rends compte à quel point cette


suppression de postes était finalement une magnifique
opportunité. C’est là que j’ai créé ma propre société et ce
changement s’est révélé très positif pour moi. À l’époque, je
l’avais vécu comme un sévère revers, mais les conditions
étaient précisément réunies pour que je puisse me former
davantage, nouer des liens avec d’autres personnes et gagner
en indépendance. J’ai vu s’ouvrir de nouvelles opportunités,
qui ne se seraient pas présentées si j’étais restée chez mon
ancien employeur.
Ne pas oublier les avantages
Si vous luttez pour surmonter un obstacle, tâchez de toujours garder
une vue d’ensemble de la situation. Quand j’écris, par exemple, je
garde en tête l’image du livre terminé, ce qui m’empêche d’être
démotivée si je rencontre des difficultés pour avancer.

Récemment, j’ai aidé un groupe d’étudiants en MBA à préparer une


série de rencontres avec des responsables de grandes entreprises qui
devaient leur ouvrir des possibilités de trouver un emploi ou de
progresser dans leur carrière. Quelques-uns de ces étudiants n’étaient
pas enthousiastes à l’idée de se retrouver face à des personnes qu’ils
ne connaissaient pas. Pour les aider à surmonter leurs appréhensions,
je les ai incités à penser aux avantages que ces rencontres allaient
leur apporter. Ils ont finalement compris combien ces rencontres
allaient être importantes pour leur carrière. Ils se sont jetés à l’eau, ils
se sont retrouvés en situation et ils ont eu le courage de se présenter
à des inconnus. Cela leur a permis par la suite de nouer des contacts
plus facilement et de s’assurer de nouveaux clients.

Il est important de penser aux avantages qu’apportent globalement


un changement d’orientation ou un nouveau projet. Ces avantages
seront sans doute différents selon le projet et selon la personnalité et
la situation de chacun. Voici des exemples d’avantages que l’on peut
trouver à franchir un obstacle ou à prendre un nouveau départ :

Obtenir une promotion ;


Obtenir une compensation financière ;
Faire de nouvelles connaissances ;
Acquérir de nouvelles compétences ;
Savoir qu’on a relevé un défi ;
Atteindre son objectif ;
Obtenir un nouveau contrat ;
Sortir d’une relation difficile ;
Voyager et voir du pays ;
Améliorer ses compétences en communication.

Trouvez le temps, avec vos collaborateurs, de faire le point sur la façon


dont votre projet avance. Ainsi, vous verrez mieux les avantages que
vous apportent vos efforts, la motivation de l’équipe en sera renforcée
et tout le monde sera sur la même longueur d’onde.
Se recentrer sur les gratifications
Les gratifications sont un important facteur de motivation. Elles
incitent à finir une tâche (pour plus de détails, voir chapitre 8). Ne
perdez pas de vue les avantages que vous trouverez à surmonter un
obstacle. Vous pourrez mieux vous concentrer et la tâche sera moins
ardue.

À mes débuts, j’ai gagné un voyage aux États-Unis, dans le cadre


duquel je devais travailler sur le bien-être au travail. Les formalités
d’inscription et les entretiens étaient extrêmement éprouvants, mais
j’étais décidée à réussir car je voyais clairement tout ce que ce voyage
pourrait m’apporter. La récompense en valait la peine et je savais
qu’une expérience professionnelle aux États-Unis m’ouvrirait de
nombreuses opportunités de carrière.

« C’est au pied du mur qu’on voit le maçon. » Pour ne pas dévier de


votre trajectoire, gardez à l’esprit cette idée que toute difficulté doit
vous permettre de progresser et d’être mieux armé encore.
Élaborer des plans d’urgence
Un obstacle peut vous désarçonner, mais si vous avez prévu un plan
de rechange pour faire face aux impondérables, cela vous permet de
rester dans la course et de garder la motivation nécessaire pour
atteindre votre objectif.

Un plan d’urgence, ce peut être un simple plan B comme ce peut être


une stratégie officielle de crise déployée par une compagnie ou par
un hôpital. Un plan d’urgence vous permet d’affronter un événement
imprévu en toute sérénité, avec l’assurance de pouvoir mener à bien
votre tâche.

Au cours des derniers mois, n’avez-vous pas eu recours à un des plans


d’urgence suivants ?

Coûts de construction : dans le cadre d’une extension


envisagée, prévoir une marge de 10 % en prévision d’une
hausse du prix des matériaux.
Voyages et transports : obtenir une liste à jour des
services de taxis et des hôtels au cas où vous manqueriez votre
vol, votre correspondance ou le dernier bus pour rentrer.
Où se retrouver : décider d’un lieu de rendez-vous au cas
où certains membres du groupe se perdraient.
Numéros de téléphone : disposer d’une liste de numéros de
téléphone utiles dans la voiture, en cas de bouchon ou
d’accident sur la route.
Remplacement : prévoir un contrat flexible avec un
collaborateur chargé de vous remplacer durant votre congé
pour maladie, au cas où votre rétablissement serait plus long
que prévu.
Duplicata : prévoir une copie de votre passeport et d’autres
documents importants dans le cadre de vos voyages, en cas de
perte ou de vol des originaux.
Réfrigérateur et congélateur bien remplis : prévoir des
réserves permettant de proposer un repas à d’éventuels
visiteurs.
Plomberie : dresser une liste de plombiers pouvant être
contactés en cas d’urgence et noter sur la même feuille où se
trouve le robinet d’arrêt.
Sauvegarde : copier les données relatives aux contacts et
au personnel sur un disque dur externe et en faire aussi une
copie sur papier, en cas de panne de courant ou
d’informatique.
Savoir à qui demander de l’aide
Quand vous devez faire face à un événement imprévu, il peut être
vital de disposer d’une solution de rechange et de savoir à qui
demander de l’aide. L’aide peut venir de vos amis, de votre famille, de
vos voisins, de vos collègues ou d’hommes et de femmes de métier.
Quand il s’agit d’appliquer dans
l’urgence une solution de rechange
Il y a deux ans, alors qu’il faisait un magnifique temps d’été et
qu’il me semblait que ce beau temps allait durer, j’ai organisé
une petite fête en plein air. Le jardin était on ne peut plus
accueillant, nous avons sorti des tables et des chaises, j’avais
lancé une cinquantaine d’invitations et fait venir un traiteur. Il
y avait deux petits abris pour le buffet et les serveurs, en cas
de pluie, mais je savais que je pourrais très bien abriter tous
mes invités à l’intérieur en cas de besoin. Mon plan consistait à
faire rentrer tout le monde au cas où le temps changerait. Le
matin même, un orage éclata et il se mit à pleuvoir à torrents.
Je rapprochai les abris de la maison, malheureusement l’eau
dégoulinait et l’entrée fut toute inondée. Il n’y avait plus qu’à
enfiler en vitesse une paire de bottes ! Comme si cela ne
suffisait pas, tous les chemins qui menaient chez moi étaient
également inondés, si bien que mes invités étaient tous dans
l’impossibilité d’arriver.

Quand mes invités ont fini par arriver, nous nous sommes
rassemblés à l’intérieur et dans la demi-heure le temps a
changé comme par magie, la pluie s’est arrêtée pour faire
place à un soleil éclatant. Sans hésiter, mes invités se sont
rués à l’extérieur, la fête a pu battre son plein et cela a été
finalement un grand succès. Ce jour-là, j’ai beaucoup appris en
matière de gestion des impondérables. Tous mes invités ont
remarqué la façon dont j’avais su tout prévoir et faciliter le
mouvement de l’extérieur vers l’intérieur et de l’intérieur vers
l’extérieur. Ils m’ont déclaré qu’ils n’oublieraient pas cette
réception. Au départ, l’idée que le temps puisse gâcher cette
réception m’est apparue comme un obstacle, mais finalement
c’était tout le contraire. C’est parce qu’il avait fait un temps
épouvantable que l’événement est devenu inoubliable !

N’avez-vous pas déjà vécu une des situations suivantes ?

Devoir demander à un ami ou à un proche d’aller chercher


votre enfant à l’école parce que vous avez été retardé par un
impondérable.
Laisser un double de vos clés à un voisin.
Afficher une liste de numéros d’urgence à côté du téléphone.
Préparer une ligne de soins ou installer un bouton d’appel
chez une personne âgée qui vit seule.
Faire en sorte de pouvoir faire appel à des collègues pendant
le week-end en cas de besoin.
Programmer des numéros d’urgence sur votre téléphone
mobile.

Dans votre liste de contacts, créez une entrée intitulée par exemple
« Urgence ». Sous cette entrée, inscrivez les numéros de téléphone
des personnes à contacter pour vous en cas d’urgence. Les
secouristes, pompiers et autres personnels urgentistes ont l’habitude
de rechercher ce genre d’entrée sur le téléphone mobile de la
personne secourue.
Mettre à jour votre plan d’action
Faites en sorte de disposer d’un plan d’action qui soit à jour. En cas
d’imprévu, vous aurez peut-être besoin de réviser les délais et les
échéances, de faire appel à quelqu’un d’autre ou de rajuster vos
budgets.

Pour certains, les délais revêtent une importance particulière. Faites le


point des délais et des échéances de votre plan d’action tel qu’il se
présente aujourd’hui. Il faut toujours remettre à jour un plan d’action
dès qu’une nouvelle information apparaît. Pour autant, ne renoncez
pas à préparer votre plan d’action sous prétexte que vous ne
connaissez pas encore tous les détails de la situation.
Savoir quand la peur vous gagne
La peur est une émotion très intense, surtout quand vous êtes
confronté à une situation dangereuse. Elle peut retentir sur votre
motivation et vous empêcher d’accomplir des tâches nécessaires.
Votre peur peut se manifester de différentes manières et avec
différents degrés d’intensité, selon votre réaction face à une situation
donnée. La même situation sera vécue par certains comme un danger
tandis qu’elle sera perçue par d’autres comme une simple difficulté ou
un défi à relever.

La peur peut être elle-même la cause de l’obstacle. Il se peut que vous


soyez bloqué simplement par la peur de ce qui pourrait se produire.
La peur peut paralyser toute action, tant que vous ne l’affrontez pas
pour la surmonter.

Prenons l’exemple de l’affliction provoquée par le décès d’un être


aimé. Beaucoup de gens ont besoin de se confronter à l’épreuve du
premier anniversaire de ce décès avant de se sentir capables d’aller
de l’avant.

À l’approche de cet anniversaire, la peur d’un chagrin insurmontable


agit comme un obstacle dans le processus de deuil.

Votre cerveau transmet à votre corps ce sentiment de peur. La


libération rapide d’adrénaline dans votre organisme vous prépare à
l’affrontement de la situation comme à la fuite. En effet, l’adrénaline
s’accompagne d’un sursaut d’énergie. Si cette énergie n’est pas
utilisée, elle engendre la panique. Votre organisme peut alors
accumuler une sorte de pression, comme une cocotte-minute et bien
souvent cette pression aura une influence sur votre réaction face aux
sollicitations. Vous risquez ainsi de vous mettre brusquement à crier
après quelqu’un de votre entourage ou à piquer une colère. Cette
pression peut aussi engendrer des sentiments d’anxiété, de désespoir
et de déprime.

La figure 7-1 représente les divers symptômes pouvant être observés


chez un sujet en proie à la peur ou à l’hostilité. Ces symptômes ont
pour origine l’adrénaline qui parcourt votre organisme.
Figure 7-1 :
Comment votre
organisme réagit à
la peur et à
l’hostilité.

Si vous présentez ne serait-ce qu’un seul de ces symptômes et si ce


n’est pas lié à la peur, contactez votre médecin.

Si vous êtes sujet à la peur, n’oubliez pas que ces symptômes


désagréables sont engendrés par des hormones dans votre organisme
et non pas par la situation elle-même. Accepter cette sensation de
peur est déjà un pas vers la disparition des symptômes.

Il m’est arrivé de devoir aider un couple à surmonter leur peur de


déménager. Ils ont réussi à vendre très rapidement leur maison et il
leur fallait emménager dans une maison en location tout en
recherchant un bien à acheter. De façon inattendue, ils ont été pris de
panique à l’idée de s’éloigner des environs, du voisinage et des amis
qu’ils avaient là. Selon leurs propres termes, c’était pour eux comme
« sauter sans parachute ». Ils n’aimaient pas l’idée de devoir s’installer
dans une habitation temporaire qui ne leur appartenait pas. Ils
avaient créé l’un et l’autre un mur de briques imaginaire dans leur
esprit. J’ai donc passé du temps à les aider à dépasser ce mur et à voir
la maison en location comme un pas vers l’avenir. Discuter de leur
situation leur a permis de trouver la motivation de quitter ce qui leur
était familier pour accepter la nouveauté. Peu de temps après mes
séances de coaching, ils ont emménagé dans la maison qu’ils avaient
louée. Quand je suis allée les voir, ils étaient en train d’accrocher des
tableaux aux murs et d’aménager la maison à leur goût. Ayant
surmonté leur peur de se retrouver dans un nouvel environnement, ils
étaient désormais capables d’aller de l’avant. J’ai été heureuse de les
entendre m’annoncer qu’ils étaient « à 80 % » d’atteindre leur objectif.
Se confronter à sa peur
Face à une situation difficile, il se peut que vous ayez des difficultés à
garder des idées claires et à trouver la motivation de vous confronter à
votre peur. Vous risquez de vous sentir désorienté et déstabilisé. On
peut avoir peur de renoncer à quelque chose, de franchir un pas
supplémentaire, de traverser un changement et de se retrouver en
territoire inconnu. Si vous continuez de vivre avec votre peur au lieu
de l’affronter, elle risque de grandir et vous ne serez plus capable de
la gérer.

Le premier pas consiste à reconnaître cette peur. C’est souvent le pas


le plus difficile à franchir. Une fois que vous l’avez franchi, vous avez
déjà à moitié surmonté votre peur.

Une collègue en instance de divorce m’expliquait sa peur de ne pas


savoir si ce divorce était une bonne décision. Intérieurement, elle le
voulait, mais elle était effrayée à l’idée de perdre la sécurité de son
domicile et de déménager dans un autre endroit. Un divorce
impliquait aussi des problèmes financiers. Ayant peur de prendre des
décisions, elle repoussait le moment de son divorce. Elle n’avait
même pas le courage de recontacter son mari. C’est lui qui a fini par
franchir le premier pas et par entamer la procédure. Elle a alors pris
conscience qu’elle devait vraiment en finir avec ce mariage
malheureux. Pour aider cette collègue à surmonter sa peur de
commencer une nouvelle vie, je l’ai incitée à mettre sur le papier
toutes ses craintes et ses préoccupations. Cet exercice lui a permis
d’être honnête avec elle-même et d’identifier les craintes et les peurs
qui l’empêchaient d’agir.

Pour vous confronter à votre peur, vous pouvez décider d’en parler,
d’écrire ce que vous pensez et ressentez et de vous concentrer sur
cette peur. C’est ainsi que vous vous préparerez à agir et à aller de
l’avant.

Si vous vous trouvez dans une situation difficile ou qui vous fait peur,
posez-vous les questions suivantes :
Qu’est-ce qui m’arrête ?
Quelles sont les pensées qui me traversent l’esprit ?
Le danger est-il réel ou imaginé ?
Cette situation est-elle évitable ?
Qui peut m’aider ?
Mon inaction n’aggrave-t-elle pas la situation ?
Qu’est-ce que j’ai peur de faire ?
Quel est le pire qui puisse arriver ?
Pourquoi est-ce que je ne veux pas faire en sorte que cela
change ?
Qu’est-ce que je redoute le plus ?
Contrôler ses peurs
Pour contrôler et surmonter votre peur, essayez les techniques
suivantes :

Passez à la pratique. Pour découvrir le moyen de


surmonter votre peur, affrontez-la. Pour cela, il faut agir. Rester
assis à lire des instructions pour apprendre à conduire c’est
bien, mais il faut aussi, à un moment donné, s’asseoir au volant
et mettre le moteur en route.
Passez à l’action. Renoncer ou remettre à plus tard ne vous
avance à rien, la situation ne changera pas. Réservez un
créneau dans votre agenda pour faire sans faute ce que vous
aviez différé jusqu’ici.
Franchissez le premier pas. Une fois que vous avez pris la
décision de franchir le premier pas pour surmonter votre peur,
vous êtes déjà bien parti pour réussir le changement. Le
prochain pas devient ainsi plus facile à faire et vous voilà lancé.
Affrontez votre peur. En continuant à vivre dans la peur,
vous ne vous sentiriez pas libre et vous souffririez encore. La
peur peut vous empêcher d’atteindre vos objectifs.
Envisagez le pire. Quel est le pire qui puisse vous arriver ?
Dites-vous que vous serez capable d’affronter cela. Et en plus le
pire n’est jamais sûr !
Faites preuve de courage. Ne passez pas votre vie entière
à regretter de ne pas avoir agi différemment, faute d’avoir eu le
courage d’essayer.
Envisagez d’autres possibilités. Dans certains cas, il n’est
pas indispensable d’affronter certaines peurs car vous pouvez
aussi étudier d’autres choix.
Procédez par petites étapes. Vous n’êtes pas obligé de
réaliser d’emblée un grand changement. Procéder par petites
étapes est parfois très facile. Un nageur, par exemple,
s’exercera à plonger depuis le bord de la piscine avant
d’essayer de se jeter du haut du grand plongeoir. C’est en
avançant pas à pas qu’on gagne en assurance.
Faites-vous aider par vos amis. Adressez-vous, dans la
mesure du possible, à un de vos amis qui s’est déjà trouvé dans
une situation similaire.
Les expériences de l’enfance
Surmonter vos peurs de l’enfance et vous en sortir indemne,
cela peut vous permettre d’être mieux armé dans votre vie
d’adulte. Quand j’étais adolescente, je me suis inscrite à un
stage de canoë et de descente en rappel. Pendant les cours, il
fallait retourner le canoë afin d’apprendre la technique pour se
rétablir une fois dans l’eau. C’était pour moi une épreuve très
difficile. Je m’efforçais de me convaincre que j’étais dans une
situation sûre, entourée de personnes expérimentées et que
j’avais besoin de maîtriser cette technique pour ma propre
sécurité. Je me suis d’abord concentrée mentalement sur les
étapes successives de l’exercice, enfin je me suis lancée et j’ai
réussi dès la première tentative. À la fin du stage, je pouvais
répéter joyeusement l’exercice sans aucune gêne, sauf qu’il me
faut reconnaître que ce n’était pas toujours intentionnel ! Ce
défi que j’ai dû surmonter alors que j’étais adolescente m’a
permis d’avoir davantage confiance en moi et, en grandissant,
je me suis rendu compte que j’étais assez forte pour me
confronter à bien d’autres défis.

J’ai eu un jour une discussion avec une octogénaire qui me


racontait qu’un vendredi soir, alors qu’elle était âgée de 5 ans,
ses parents l’avaient fait garder par ses grands-parents pour
aller au cinéma. Elle était restée éveillée dans son lit pendant
tout ce temps, refusant de s’endormir avant d’avoir entendu
ses parents rentrer. Elle ne l’a jamais dit à ses parents ni à ses
grands-parents. Elle s’est conduite ainsi par peur que ses
parents ne reviennent pas, mais personne ne l’a jamais su.

Je me demande combien d’autres enfants, grands ou petits,


restent prisonniers de leurs peurs, alors qu’ils pourraient très
bien s’en débarrasser.
Troisième partie
Maîtriser des techniques de motivation

« Bon, mais quelle autre raison vous motive à devenir sapeur-


pompier, M. Trombedot ? »

Dans cette partie…

Vous avez toutes les techniques à votre disposition, il ne vous reste plus qu’à
savoir quand et comment les utiliser. Dans cette partie, vous découvrirez ce qui
se passe dans votre tête et de quelle façon vous pouvez vous servir de votre
cerveau pour stimuler votre motivation. Les secrets des incitations et des
récompenses vous seront dévoilés, ainsi que leur rôle dans le plan général qui
vous permettra d’atteindre votre objectif.
Chapitre 8
Des incitations pour stimuler la motivation

Dans ce chapitre
Comprendre les incitations
Choisir des incitations
Adapter les incitations à la situation

Les gratifications nous aident à garder le cap et à aller de l’avant,


surtout lorsque nous avons des difficultés à rester motivés. Dans ce
chapitre, vous allez mesurer l’importance des incitations et des
récompenses pour atteindre des objectifs. Je vous donne aussi un
certain nombre d’idées de gratifications qui pourraient correspondre
plus particulièrement à vos centres d’intérêt.
Des incitations à la maison comme au bureau
Une incitation est une récompense qui vous encourage à faire
davantage d’efforts, à travailler dur sur un projet ou à produire
quelque chose de plus réussi. L’incitation vise à favoriser la réalisation
d’un objectif (voir chapitre 5). Le fait d’avoir un objectif à atteindre
n’est pas sans conséquences sur vos faits et gestes et l’incitation vous
donne la motivation d’atteindre votre objectif.

Une incitation peut être tangible ou intangible. L’avantage d’une


incitation intangible (ou récompense intrinsèque) est qu’elle vous
rend fier de vous-même. Une incitation tangible est une récompense
financière ou matérielle. C’est la reconnaissance publique de ce que
vous avez accompli. On parle aussi de récompense extrinsèque. Les
deux types de récompense ne sont pas exclusifs : bien souvent, une
récompense intrinsèque se trouve complétée par une récompense
extrinsèque.

Les incitations ne sont pas limitées à un usage privé. Dans le monde


du travail, elles servent à motiver les gens et à accroître la
performance, à reconnaître et récompenser le travail bien fait. Dans
de nombreuses entreprises, on considère qu’un système d’incitations
et de gratifications permet d’accroître la rentabilité des salariés.

Pour les salariés, les principaux avantages d’un système d’incitations


sont le sentiment que leur implication personnelle est reconnue et le
fait de se sentir valorisés par leur employeur. Souvent, cela leur
permet de garder un meilleur moral, ils sont plus attachés à leur
entreprise et ils se sentent plus forts et plus honorés.

Les incitations peuvent s’adresser à un individu, à un groupe de


salariés ou à une équipe qui travaille sur un projet. Elles motivent les
gens à atteindre des objectifs.

Au travail, quand on récompense une personne pour les idées qu’elle


apporte, c’est pour lui montrer que ses idées jouent un rôle important.
La récompense reflète alors l’engagement de la direction et la
confiance qui règne. Une récompense encourage les gens à participer
et à fournir des contributions de qualité.
Créer des incitations
Il est important d’adapter l’incitation à la personne, au groupe ou à
l’organisation. Si vous aimez le chocolat, vous apprécieriez
certainement de recevoir une grande boîte de vos chocolats préférés !
On peut éprouver le même plaisir à recevoir une récompense
inattendue :

Alors que j’étais en train d’écrire ce chapitre, une amie est passée à
l’improviste pour m’apporter une magnifique plante, car elle savait
que je travaillais dur pour terminer ce livre. Mon amie ne savait sans
doute pas combien son geste délicat et attentionné m’encourageait
aussi à persévérer dans la tâche : ce cadeau était une incitation très
positive, car j’adore les plantes.

Souvent, à Pâques, je distribue à mes stagiaires du cours de Pilates


des petits œufs à la fin de la séance. C’est une façon de les remercier
pour leurs efforts, mais je pense que cela les incite aussi à pratiquer
régulièrement pour garder la forme et pouvoir se permettre de
continuer à manger du chocolat de temps à autre.

J’ai beaucoup aimé un commentaire que j’ai reçu d’une de mes


stagiaires du cours de Pilates. Elle m’expliquait que sa société, pour
encourager les salariés à atteindre leurs objectifs, recourait à diverses
incitations financières. Ses collègues appréciaient généralement ces
incitations, mais avec elle, c’était « le chocolat qui [était] toujours
efficace » ! On pourrait penser que le chocolat n’est qu’une incitation
mineure. Pourtant, si cette incitation vous motive à atteindre votre
objectif, c’est qu’elle est vraiment probante.

Différentes incitations peuvent être efficaces de différentes manières.


La même forme d’incitation peut stimuler quelqu’un et décourager
quelqu’un d’autre. Parmi les exemples d’incitations des sections qui
suivent, voyez lesquels sont adaptés à vos propres aspirations.
Les incitations individuelles
Vous avez des difficultés à garder votre maison impeccable, à régler
vos factures dans les délais, à perdre du poids ? Les exemples suivants
vous donneront peut-être des idées.
Santé et remise en forme
Certains assureurs accordent une réduction de leur prime d’assurance
aux assurés qui apportent la preuve de leur mode de vie sain :
surveillance médicale, minceur, pratique d’un sport, pas de cigarettes
etc.

De nombreux centres d’amincissement et des clubs comme Weight


Watchers ont adopté le système d’incitations suivant : dispenser les
personnes qui perdent du poids chaque semaine de payer la
cotisation hebdomadaire.

Des clubs de gymnastique varient le montant de la cotisation au


cours de l’année, afin d’inciter les gens à s’inscrire.
Parrainage et action caritative
Courir le marathon, faire un saut en parachute ou participer à une
marche parrainée, voilà d’excellents moyens de collecter de l’argent
pour soutenir une œuvre caritative. Evidemment, vous ne voulez pas
décevoir vos amis qui comptent sur vous pour y participer.

En Angleterre, un marathon féminin est organisé chaque année. Cette


fois, une de mes amies, pour inciter une collègue à terminer le
marathon, lui a proposé une séance de massage supplémentaire.
C’était pour la bonne cause et pour sa collègue la perspective du
massage était un bon encouragement à persévérer.
S’offrir un nouveau vêtement
En décidant de vous acheter un nouveau vêtement, vous pouvez
stimuler votre propre motivation à terminer un projet, dans le cadre
de votre vie privée ou de votre travail ou même à perdre encore deux
ou trois kilos. Non seulement c’est souvent une bonne incitation à
travailler dur, mais la perspective de porter ce nouveau vêtement est
déjà une motivation.
Partir en week-end
La perspective de pouvoir bientôt visiter un nouvel endroit, vous
détendre dans un cadre dépaysant et profiter d’une bonne coupure,
vous incite à travailler dur pour décrocher un contrat ou pour terminer
des travaux dans votre maison.
S’offrir un bon repas
Quand vous êtes très pris par vos activités professionnelles et extra-
professionnelles, prendre le temps de faire un bon repas est souvent
un luxe. Ce peut être votre récompense pour avoir fini votre nettoyage
de printemps, pour avoir aidé un ami à réussir son projet ou pour vous
être occupé d’une amie malade.
Récompenser l’effort et la bonne conduite
Il est très important de récompenser la bonne conduite des enfants,
surtout quand ils grandissent. Ainsi, ils comprennent mieux pourquoi
il est important pour eux de s’appliquer à l’école, de faire leurs
devoirs, de pratiquer leur instrument de musique etc. La récompense
peut être un simple « bravo », un « merci », un nouveau jouet, une
friandise ou une sortie.
Faire plaisir aux enfants
Donner à vos enfants un peu plus d’argent de poche en échange du
rangement et du nettoyage de leur chambre ou pour une sortie
exceptionnelle, il semble que ce soit toujours efficace. Il peut être
utile d’envisager plusieurs formes d’incitation et de réfléchir à ce qui
incitera votre enfant à faire de son mieux pour réussir son examen ou
son devoir trimestriel.
Dresser votre animal
Dresser son animal et progresser soi-même cela va de paire. Dans les
séances de dressage, c’est avec des récompenses qu’on apprend à un
chien à obéir, à s’asseoir etc. À long terme, le dressage est profitable
pour vous comme pour votre chien, car vous serez probablement plus
heureux l’un et l’autre et votre relation sera meilleure et plus saine.
Savourer une tasse de café
Le renforcement positif (incitation à adopter un comportement grâce
à la promesse d’une récompense à la clef) est efficace lorsqu’il est
étroitement associé à une récompense ardemment désirée. Le fait
d’en avoir conscience vous permettra de prévoir les récompenses et
les incitations appropriées vous motivant davantage. Quand vous
aurez lu entièrement ce chapitre et réfléchi aux idées qu’il contient,
vous pourrez vous accorder à titre de récompense une bonne tasse de
thé ou de café : voilà un exemple concret de renforcement positif !
Excès de vitesse et incitation
Une de mes collègues s’est récemment fait verbaliser pour
excès de vitesse. Elle n’avait pas remarqué le nouveau
panneau de limitation à 50 km/h installé sur une section
auparavant limitée à 70 km/h. Elle n’a pas pu éviter l’amende,
mais il lui a été proposé de suivre un cours de sensibilisation
aux limitations de vitesse, moyennant quoi aucun point ne lui
serait retiré sur son permis : une bonne incitation à accepter.
Des incitations dans les entreprises
Si vous faites partie des managers ou dirigeants de votre entreprise,
vous trouverez sans doute utile de recourir à des incitations pour
motiver vos collaborateurs, pour les stimuler moralement, pour
récompenser ceux qui auront passé de nombreuses heures à réaliser
un projet ou pour leur montrer que leurs efforts méritoires ne sont pas
passés inaperçus. Ils se sentiront ainsi valorisés et ils seront plus
disposés à redoubler d’efforts à nouveau dans l’avenir.

Certaines entreprises décernent régulièrement une récompense à


l’équipe ou au salarié le plus méritant. Ici, je vous propose des idées
d’incitations à étudier dans votre propre domaine d’activité.
Les activités de groupe
Les activités de promotion du travail d’équipe sont un bon moyen
d’entretenir la motivation des collaborateurs et de les inciter à
travailler ensemble, tout en leur offrant des moments qui les
changent du bureau et des salles de réunion. Elles permettent
d’améliorer le moral des troupes et d’accroître la productivité. Elles
sont profitables à la direction comme aux salariés.
Des prix à la clef
Les commerciaux et leurs équipes ont généralement l’habitude d’être
encouragés, au moyen d’incitations souvent financières, à atteindre
des objectifs. Au cours de mon passage dans une grande entreprise,
j’ai été témoin des diverses incitations prodiguées aux commerciaux,
notamment des bons d’entrée dans un centre de loisirs, des nuitées
dans des hôtels et des billets pour des spectacles. La plus grosse
récompense était une croisière autour du monde. Tout le monde a
travaillé toute l’année d’arrache-pied pour essayer de l’obtenir.

Les entreprises de vente à domicile utilisent un système d’incitations


très clair. Pour chaque participant, la récompense est fonction du
volume de ventes qu’il a réalisé.
Pour garder la forme
Quand j’ai travaillé dans le domaine de la santé au travail, j’ai eu
affaire à des entreprises « éclairées » qui avaient installé sur le lieu de
travail des équipements de gymnastique ou de sport pour leurs
salariés. J’ai été surprise de constater qu’offrir un tee-shirt, un
podomètre ou une gourde était une méthode très efficace pour inciter
les salariés à faire du sport et à participer à des échanges sur la santé
au moment du déjeuner. Des cadeaux aussi simples suffisaient à
responsabiliser les salariés en matière de santé et de bien-être.
Un bouquet de fleurs
Les fleurs sont-elles pour vous une bonne incitation ? J’avais travaillé
un jour sur un projet dont la date butoir était très contraignante.
J’avais passé des heures et des heures à rédiger et terminer le dossier
de soumission et j’avais dû pour cela annuler tous mes rendez-vous.
Après avoir soumis le dossier, nous avions tous poussé un soupir de
soulagement. Je me rappelle le plaisir que m’avait fait mon patron en
m’offrant un gros bouquet de fleurs en guise de remerciement. Cela
m’avait mise dans les meilleures dispositions pour m’engager dans
d’autres projets. Mes efforts étaient récompensés. En remerciant les
gens au moment adéquat (que ce soit par des fleurs ou en paroles),
on les incite à persévérer et à faire de leur mieux la fois suivante.
Des récompenses financières
Certains ne seront sensibles qu’aux incitations financières ! Il peut
s’agir d’une prime annuelle pour avoir atteint vos objectifs, d’une
participation au financement de vos vacances d’été etc. Il importe
toutefois ne de pas confondre une récompense financière avec une
indemnité ou le paiement d’heures supplémentaires.

Les incitations financières peuvent prendre bien d’autres formes


encore. Beaucoup de sociétés sur Internet proposent des systèmes de
réservation en ligne faciles à utiliser, avec des prix réduits. Pour la
société, les coûts sont réduits aussi et votre réservation est garantie.
Des récompenses pour les équipes
Dans l’émission de télé-réalité anglaise The Apprentice, Alan Sugar
décerne un prix chaque semaine à une équipe gagnante. Bien sûr, le
fait de rester dans la course et de gagner est déjà une incitation, mais
l’équipe gagnante a droit aussi à des récompenses exceptionnelles,
qui vont de la course de voitures à un repas gastronomique dans un
palace, en passant par une soirée à l’opéra.
Les récompenses sportives
Pour les sportifs, gagner le trophée, la coupe ou la médaille d’or
convoitée est déjà une motivation suffisante. Il est cependant réaliste
d’y ajouter une récompense monétaire, pour les inciter à rester dans
la course et pour financer leur entraînement futur.

Je me rappelle, au cours de ma scolarité, combien j’étais heureuse le


jour où j’ai gagné un prix dans une compétition sportive. Plusieurs
années plus tard, j’ai gagné une cocarde dans une épreuve
d’équitation. Elle est restée longtemps accrochée au mur de ma
chambre.

Avez-vous déjà gagné un prix ou une décoration dans une épreuve


sportive ? Cela n’a-t-il pas été pour vous une formidable incitation à
vous entraîner et à persévérer ?
Des bons de voyage
Certaines compagnies fidélisent leur clientèle en offrant des bons de
voyage à leurs clients réguliers. Il y a quelques années, ma banque
offrait des bons d’hôtel, un système similaire à celui des miles,
appliqué par un certain nombre de compagnies aériennes. Mon séjour
a été d’autant plus agréable que j’ai payé l’hôtel avec mes bons
« gratuits ».

Le programme Air Miles a connu un essor rapide. C’est un système qui


vous incite à voyager sur la même compagnie pour obtenir des vols
gratuits vers des destinations du monde entier.
Les cartes de fidélité
Les cartes de fidélité dans les magasins sont une vraie révolution !
Moi-même, j’en possède six : une pour les produits et soins
cosmétiques, une pour l’habillement, une pour les objets ménagers,
une pour le jardinage, une pour les produits alimentaires et une pour
le carburant. En interrogeant mes amis, j’ai su que nous possédions
chacun entre cinq et dix cartes de fidélité. À chaque utilisation, votre
carte vous fait gagner des points et vous obtenez des conditions
d’achat particulières. Une carte de fidélité vous incite à continuer
d’acheter au même endroit pour obtenir des points et des avantages
en contrepartie.

Les cartes de fidélité sont évidemment une bonne stratégie pour les
magasins et les restaurants. Il semble que nous soyons motivés à
choisir un magasin non pas en fonction de la meilleure offre
d’avantages financiers, mais plutôt du sentiment d’obtenir des
réductions ou de faire une bonne affaire. Le facteur de motivation à
choisir un magasin, c’est la récompense future associée aux points de
fidélité.

Dans le monde du travail, les entreprises proposent à leurs clients des


incitations similaires, par exemple un bon en cas de parrainage ou
une ristourne en cas d’achats successifs.
Les promotions
En dehors des cartes de fidélité, il y a le système « deux pour le prix
d’un » qui incite le consommateur à acheter davantage. Vous êtes
parfois tenté de profiter d’une offre spéciale alors même que vous
n’avez pas besoin de ce produit, car vous avez l’impression de réaliser
une bonne affaire.

Ces promotions vous incitent à revenir et parfois à acheter quelque


chose en plus ! Réfléchissez : achetez-vous un article parce que son
prix est très attractif ou parce que vous en avez réellement besoin ?

Auriez-vous été tenté récemment par une des incitations suivantes ?

Buffet à volonté ;
Boissons à moitié prix ;
Repas gratuit pour les enfants ;
Formule spéciale famille ;
Deux pour le prix d’un ;
Boisson offerte.
Étudier différentes incitations pour différents
intérêts
Les incitations peuvent être utiles, mais il faut des incitations
différentes pour servir des intérêts différents. Il faut aussi que
l’importance de l’incitation soit adaptée à l’effort demandé à l’individu,
au groupe ou à l’organisation.
Choisir la bonne incitation
Denis n’aimait pas beaucoup partir en promenade. C’est bien
dommage car sa femme, Helena, adorait marcher et elle allait
tous les jours se promener le long des berges de la Marne,
proche de leur domicile. Elle aimait contempler le fleuve, les
canards et le beau panorama du côté de la rivière. Elle aimait
voir le paysage changer d’un jour à l’autre. Au retour, elle
racontait à son mari tout ce qu’elle avait vu d’intéressant.

Denis était déjà un petit peu plus motivé à l’accompagner par


temps chaud, quand le soleil brillait et quand l’herbe était
sèche sous le pied. Un jour, il se promenait avec Helena et il a
découvert un tout petit café dissimulé derrière un détour du
fleuve. Ils s’y sont arrêtés pour boire quelque chose. Helena a
été surprise de découvrir que finalement, tout ce dont son
mari avait besoin pour être motivé à marcher régulièrement,
c’était une chope de bière. Depuis ce jour, pourvu qu’ils
prennent ce chemin, Denis ne rechigne plus à l’accompagner.

Les descriptions que lui faisaient Helena des paysages, de la


végétation et des animaux qu’elle a vus l’ont laissé de marbre.
Ce n’étaient pas du tout les bonnes incitations. Bien qu’elle ne
soit pas vraiment amatrice de bière, Helena a finalement été
très heureuse d’avoir trouvé la bonne méthode pour décider
son mari à l’accompagner dans ses promenades. Elle ne
pouvait pas désirer autre chose que marcher en sa compagnie.
Une récompense adaptée aux intérêts du bénéficiaire
Le système Air Miles n’est pas incitatif pour tout le monde, sachant
qu’on trouve sur Internet des vols à prix réduits. Néanmoins, pour une
personne qui effectue régulièrement des déplacements
professionnels, c’est une incitation à voyager avec la même
compagnie car les avantages peuvent vite devenir substantiels. Une
entrée à prix réduite dans un parc à thèmes ne sera pas une incitation
aussi efficace pour une femme seule qui touche un bon salaire que
pour une famille avec quatre enfants. À un célibataire, le second billet
de cinéma gratuit permet d’inviter quelqu’un tout en réalisant des
économies.

Pour une personne endettée, une carte de crédit assortie d’un faible
taux d’intérêt est attractive, tandis que pour celui qui paie son crédit
chaque mois, des points ou une rémunération financière sont bien
plus intéressants.
Trouver la bonne récompense pour que les salariés
restent motivés
De nombreuses entreprises ont adopté une approche souple en
matière de récompenses et d’intéressement, pour que les salariés
aient le choix entre des incitations variées. Le plus souvent, il s’agit de
bons de réduction ou de billets gratuits plutôt que de gratifications
pécuniaires.

Voici le catalogue des récompenses et avantages qu’une société à


gros budget propose à ses salariés :

Aventure : rappel, escalade, spéléologie ;


Culture : billets pour des concerts, des expositions ou des
cinémas ;
Auto : courses de stock-car, Ferrari et courses de voitures,
conduite d’un tank, trains à vapeur, karting, Paris-Dakar ;
Activités aériennes : vol à voile, montgolfière, voltige
aérienne, simulateur de vol ;
Gastronomie :repas gastronomiques, dégustation de vins,
cours de cuisine ;
Salon : salon nautique, salon des arts ménagers, exposition
canine ;
Bien-être : cliniques de santé, séjours de remise en forme,
courts séjours ;
Sports : tir à l’arc, golf, équitation, ski, surf des neiges ;
Sports nautiques : voile, ski nautique, planche à voile,
rafting en eau vive ;
Nature : vol d’aigle, observation de blaireaux, murs en
pierres sèches, rencontre de félins.

En ce qui concerne les petites entreprises, elles peuvent motiver leur


personnel à peu de frais. Voici quelques exemples :

Une simple élection du « salarié de la semaine ».


L’affichage de la photo du salarié ayant assuré le meilleur
service à la clientèle au cours du mois écoulé.
L’autorisation de rentrer chez soi une heure plus tôt le
vendredi pour celui qui a atteint son objectif hebdomadaire de
ventes.
Une visite personnelle du directeur général à celui qui se sera
distingué de la meilleure manière, pour l’en féliciter.

Il faut toujours proposer des incitations variées qui reflètent la


diversité des préférences. Réfléchissez bien aux incitations qui seront
les plus judicieuses pour le dispensateur comme pour le bénéficiaire
que ce soit dans un contexte privé ou professionnel.
Chapitre 9
Testez vos neurones

Dans ce chapitre
Évaluer sa propre motivation
Comprendre le rôle des deux hémisphères cérébraux
Être préparé mentalement

Votre cerveau est un puissant ordinateur, doté d’une extraordinaire


capacité de stockage de l’information et d’enregistrement de vos faits
et gestes. Dans ce chapitre, vous allez vous pencher sur le
fonctionnement de vos méninges et sur la manière dont cela affecte
votre motivation. Vous aurez aussi la possibilité de mesurer votre
propre motivation et d’essayer quelques exercices de motivation pour
doper vos neurones.
Évaluer votre degré de motivation
Votre degré de motivation dépend d’un certain nombre de facteurs :
par exemple, de votre humeur du moment, de la tâche qui vous
occupe et des personnes avec qui vous travaillez. Pourquoi ne pas
évaluer votre propre degré de motivation immédiat ? Si un score de
« 0 » correspond à « Aucune motivation » et « 10 » à « Très
motivé(e) », quel score vous donnez-vous ?

Le tableau 9-1 en page suivante comporte une liste de questions qui


concernent les différents aspects motivationnels de votre tâche et
votre implication dans sa réalisation. Vous pouvez ainsi vous attribuer
un score compris entre 0 et 10 pour chacun de ces aspects et faire le
point de votre motivation.

Quand j’ai demandé à mon collègue Sanjay s’il était motivé à remplir
sa déclaration de TVA, il m’a répondu qu’il se donnait le score de 0,
mais qu’il se donnerait 10 comme degré de motivation à regarder
plutôt la télévision ! Pourtant, se rendant compte que remplir sa
déclaration et l’envoyer dans les temps valait au moins 8 sur son
échelle de motivation, il s’y est mis et il s’est offert ensuite une soirée
de télévision comme récompense !

Tableau 9-1 : Evaluation de mes facteurs de motivation :


mon score.

Score pour
chaque
aspect
En effectuant cette motivationnel
Aspect
tâche, quel est mon
motivationnel 0 = Pas de
but ?
motivation

10 = Très
motivé(e)
Sentiment
Importance
d’accomplissement ?

Obtenir une
récompense –
intrinsèque ou
extrinsèque – dont je
profiterai ? (Pour plus
Récompense
de détails sur les
récompenses
intrinsèques et
extrinsèques, voir
chapitre 8.)

Facteur Me sentir bien et fier


valorisant de moi ?

Bienfaits pour Faire le bien autour de


autrui soi ?

La possibilité de
m’occuper d’autres
aspects de mon
existence ? (Remplir
Direction
une demande, par
exemple, est une étape
pour obtenir une
promotion.)

Facile à réaliser,
Facilité demandant peu d’
efforts ?

Noter comment j’en


viens à bout me fera
Gagner du gagner du temps et
temps me permettra d’être
plus efficace dans mon
travail ?
Maîtrise des Éviter de devoir payer
coûts une amende ou une
pénalité ?

En revanche, un autre ami, Thomas, s’est attribué un score de 10 pour


sa motivation à apprendre à mieux cuisiner. Sa femme allait bientôt
partir en vacances avec sa belle-mère pour trois semaines. Thomas
s’est alors rendu compte qu’il ne lui restait plus que dix jours pour
faire des progrès et ne pas mourir de faim durant tout ce temps. Avec
l’aide de sa femme, il s’est donc entraîné en étudiant plusieurs menus
et en préparant tous les repas jusqu’à la date fatidique.
Élever votre propre score de motivation
Si vous éprouvez le besoin d’élever votre score dans le tableau 9-1
(voir la section « Évaluer votre degré de motivation »), posez-vous les
questions suivantes et réfléchissez aux réponses possibles :

Ai-je besoin de ressources supplémentaires, dois-je par


exemple réviser mes délais, demander l’aide d’autres
personnes ? Oui, le soutien moral d’un collègue dont je suis
proche devrait être un bon encouragement.
Ai-je besoin de redéfinir mon objectif ? Non.
Dois-je décomposer le travail en parties plus faciles à gérer ?
Oui, travailler sur un seul élément à la fois me permettra de
venir plus facilement à bout de cette tâche.
Le résultat de cette tâche est-il clair ? Oui.
Dois-je appliquer à cette tâche la règle SMART ? Oui, il
importe de bien définir les objectifs et le calendrier (pour plus
de détails sur la règle SMART, voir chapitre 5).
Dois-je me fier à mon intuition ? Oui, car la trace de ce que
j’ai fait auparavant se trouve à cinq cent mètres d’ici, il fait froid
et je n’ai pas l’intention d’aller vérifier !
Ai-je envie d’être motivé à effectuer cette tâche ? Oui.
Qu’est-ce qui fait obstacle à ma motivation ? L’hiver : il gèle !
Suis-je plus motivé dans certains domaines que dans
d’autres, par exemple, est-ce que ma famille passe avant mon
travail ? Non.
Qu’est-ce qui va pouvoir maintenant me motiver ? Le
printemps.
Qu’est-ce qui m’a permis de resté motivé dans le passé et
dont je pourrais profiter maintenant ? Le fait d’avoir commencé
cette tâche. Cela s’est révélé plus facile que ce que je m’étais
imaginé.
Est-ce que je cherche à être plus motivé afin d’avoir une vision
plus positive de l’existence en général ? Question sans objet
dans cet exemple.

Fixez-vous des délais spécifiques et réalistes pour le début et la fin de


votre travail. Cela vous évitera de vous retrouver face à une échéance
impossible à tenir. Ainsi, en supposant que vous devez aller chercher
vos enfants à l’école et que vous avez d’autres tâches importantes à
effectuer ce matin, vous aurez plus de chances d’atteindre votre
objectif si vous avez prévu de commencer à travailler à dix heures
trente que si vous avez prévu de commencer à neuf heures.

Dans le tableau 9-2, vous avez la possibilité de réajuster et d’élever


votre propre score de motivation après avoir réfléchi aux questions de
la section qui précède. Vous pourrez, par exemple, élever votre score
en donnant davantage de poids aux récompenses ou à l’importance
de la tâche.

Tableau 9-2 : Pour élever mon score de motivation.

Score pour
chaque
aspect
En effectuant cette motivationnel
Aspect
tâche, quel est mon
motivationnel 0 = Pas de
but ?
motivation

10 = Très
motivé(e)

Sentiment
Importance
d’accomplissement ?

Obtenir une
récompense –
intrinsèque ou
extrinsèque – dont je
profiterai ? (Pour plus
Récompense
de détails sur les
récompenses
intrinsèques et
extrinsèques, voir
chapitre 8.)
Facteur Me sentir bien et fier
valorisant de moi ?

Bienfaits pour Faire le bien autour de


autrui soi ?

La possibilité de
m’occuper d’autres
aspects de mon
existence ? (Remplir
Direction
une demande, par
exemple, est une étape
pour obtenir une
promotion.)

Facile à réaliser,
Facilité demandant peu
d’efforts ?

Noter comment j’en


viens à bout me fera
Gagner du gagner du temps et
temps me permettra d’être
plus efficace dans mon
travail ?

Éviter de devoir payer


Maîtrise des
une amende ou une
coûts
pénalité ?

Aspect
additionnel
éventuel, selon
la tâche
concernée

Là où vous vous attribuez les scores les plus élevés, vous apparaissez
motivé et bien parti pour vous acquitter de votre tâche. Là où vous
obtenez un score moins élevé, il vous faut trouver le moyen d’accroître
votre motivation pour pouvoir atteindre votre objectif global.
À la découverte du cerveau
Le cerveau est le principal organe du système nerveux central et il est
le siège de la pensée, de la parole, des sensations, des émotions, de la
mémoire et de l’imagination. De la façon dont votre cerveau
fonctionne dépendent l’interprétation que vous ferez d’une situation
et d’une expérience et votre motivation face à une tâche ou à un défi.

Vos pensées et la manière dont vous traitez l’information peuvent


influer sur votre degré de motivation. Chaque région du cerveau est
responsable de différentes actions et traite l’information
différemment. Comprendre comment le cerveau fonctionne peut
permettre d’expliquer pourquoi on est plus ou moins motivé à faire
quelque chose.

Si vous faites partie de ceux qui aiment comprendre comment les


choses fonctionnent, vous trouverez important de savoir comment
fonctionne le cerveau et quelles sont les régions qui influent sur votre
comportement.

La figure 9-1 représente les trois principales parties du cerveau. Voici


leur rôle :

Le tronc cérébral : Parfois appelé cerveau reptilien, par


référence aux premiers stades de l’évolution. Cette région du
cerveau vous permet de rester conscient et alerte, elle contrôle
la respiration, le rythme cardiaque et le cycle du sommeil. Le
tronc cérébral contient le système réticulaire activateur qui
contrôle la conscience. Il détecte aussi l’information sensorielle
entrante et retransmet les signaux au cortex cérébral via le
mésencéphale.
Le système limbique (mésencéphale) :Cette région du
cerveau comporte l’hypothalamus, l’hippocampe et l’amygdale.
L’amygdale joue un rôle important dans la mémoire et les
émotions. L’ensemble du système limbique est vital pour la
mémoire à long terme et participe au contrôle des émotions, de
la sexualité et du comportement instinctif, dont font partie les
réponses de lutte et de fuite en cas de stress (notamment la
colère et la peur). L’hypothalamus, de concert avec la glande
pituitaire, régule la température de l’organisme, l’absorption de
nourriture, l’équilibre hydrosalin, le cycle de sommeil et d’éveil
et l’activité des hormones.
Le cortex cérébral : On parle aussi d’hémisphères gauche
et droit. Le cortex est le siège de la pensée, dans la mesure où il
traite l’information sensorielle : la vue, l’audition, le langage et
le toucher. Le cortex contrôle aussi les processus intellectuels :
le raisonnement et la pensée. Les deux moitiés du cortex sont
importantes pour le traitement de l’information entrante, mais
chacune traite cette information de façon différente.

Si vous avez le don d’être capable de vous servir simultanément des


deux moitiés de votre cortex cérébral, il doit vous être généralement
plus facile de rester motivé, car vous avez plus de chances de trouver
des moyens créatifs de persévérer dans l’action. Vous savez sans
doute mieux faire le tour d’un problème et surmonter des difficultés
pour progresser vers votre objectif.

Figure 9-1 : Les


trois grandes
parties du cerveau.
Des régions différentes, des processus différents
La figure 9-2 montre que l’hémisphère droit et l’hémisphère gauche du
cerveau traitent des types d’information différents et produisent des
idées différentes. Pour pouvoir vous servir de votre cerveau de façon
efficace, assimiler l’information et progresser dans vos faits et gestes,
mieux vaut être capable d’utiliser ces deux côtés en même temps.
Ainsi, vous accroissez le nombre de connexions entre vos neurones.

Votre cerveau est constitué d’environ cent milliards de cellules


cérébrales ou neurones. Plus vous stimulez vos neurones, plus vous
favorisez la formation de nouvelles connexions et de nouveaux liens.
Des études indiquent que c’est du nombre de connexions que dépend
l’intelligence.

Avez-vous l’habitude de prendre toujours le même chemin pour vous


rendre au travail ? Garez-vous toujours votre voiture au même
endroit ? En faisant toujours la même chose, vous programmez vos
neurones à répéter l’action jusqu’à ce qu’elle devienne pour vous une
seconde nature. En changeant de chemin de temps à autre ou en
garant votre voiture à différents endroits, vous stimulez vos neurones
et vous évitez que votre cerveau s’ancre dans une habitude.

Mettez votre cerveau à l’épreuve en faisant de temps en temps les


choses autrement. Cela facilite la collaboration entre les deux
hémisphères du cerveau, dans la recherche de nouvelles solutions aux
problèmes, vous stimulez ainsi la création de nouvelles connexions et
vous faites croître le nombre de cellules actives.
Figure 9-2 :
L’hémisphère droit
et l’hémisphère
gauche du cerveau.

Efforcez-vous, pendant quelques jours, de vous brosser les dents en


tenant votre brosse de votre main non dominante. Bien sûr, vous
risquez d’asperger de dentifrice toute votre salle de bains !
Cependant, vous allez bientôt vous apercevoir que cela devient plus
facile, à mesure que vous prenez cette nouvelle habitude. Il faut
répéter une nouvelle habitude vingt-et-une fois pour développer une
nouvelle connexion neuronale.
Reconnaître les différences entre les sexes
Les hommes et les femmes n’ont pas du tout la même approche de
l’existence, comme nombre d’entre nous ne le savent que trop ! La
raison à cela est que nous nous servons généralement davantage d’un
hémisphère cérébral que de l’autre. Les femmes ont tendance à être
plus bavardes, elles emploient deux fois plus de mots que les
hommes. Les hommes s’extériorisent moins par la parole, ils préfèrent
généralement agir plutôt que parler. L’homme et la femme peuvent
avoir des priorités très différentes : leur vision de ce qui est important
n’est pas la même, leur motivation à faire du bon travail non plus.

Souvent les hommes sont plus motivés par un projet qui leur donne
du pouvoir et une maîtrise des choses. Ils aiment travailler seuls. Les
femmes sont généralement plus émotives, elles aiment travailler à
plusieurs.

Les hommes sont plus enclins à se lancer dans un projet sans se


soucier des plus petits détails, tandis que les femmes posent
généralement beaucoup de questions pour être sûres de bien
comprendre en quoi consiste la tâche. Je généralise, mais un
employeur doit avoir conscience de ces différences lorsqu’il veut
motiver ses collaborateurs.

La zone située entre les deux hémisphères du cerveau s’appelle le


corps calleux. Elle est constituée de fibres nerveuses qui relient des
régions particulières des deux hémisphères. La largeur du corps
calleux n’est pas la même chez l’homme et chez la femme. Le corps
calleux est légèrement plus large (ou plus épais !) chez la femme, si
bien que les messages circulent mieux entre l’hémisphère gauche et
l’hémisphère droit. C’est peut-être la raison pour laquelle les femmes
ont moins de difficulté à faire plusieurs choses à la fois et à penser à
plus d’une chose à la fois. Chez l’homme, l’hémisphère gauche est
prédominant dans le traitement de l’information. C’est ce que
confirment des études effectuées sur les chauffeurs de taxis
londoniens. Ce sont le plus souvent des hommes et ils assimilent
d’abord la connaissance sous forme de listes d’informations (en
sollicitant l’hémisphère gauche). Et seulement ensuite ils interprètent
les données en formant des représentations et des images (à l’aide de
l’hémisphère droit) pour mémoriser les trajets.
N’oublions pas, cependant, que les hommes comme les femmes ont
la capacité de stimuler et de développer davantage chaque
hémisphère de leur cerveau.
Pensez-vous avec la partie gauche ou droite de votre
cerveau ?

Pour savoir si vous avez tendance à solliciter plutôt l’hémisphère


gauche ou l’hémisphère droit de votre cerveau, répondez au
questionnaire du tableau 9-3. Pour répondre au questionnaire,
choisissez A ou B, selon la proposition qui vous correspond. Faites un
choix entre les deux, même si votre préférence est très peu marquée.

Tableau 9-3 : Questionnaire sur la prédominance cerveau


droit-cerveau gauche.

Question Entourer
Question
n° A ou B

A. Il est amusant de prendre des


1.
risques.
A ou B
B. Je sais m’amuser sans prendre
de risques.

A. Je cherche de nouvelles façons


2.
de faire les choses.
A ou B
B. Quand une méthode est
efficace, je n’en change pas.

A. Je commence divers travaux et


3.
je ne les termine pas.
A ou B
B. Je termine un travail avant d’en
commencer un autre.

A. Dans mon travail, je ne suis pas


4.
très imaginatif.
A ou B
B. Je fais appel à mon imagination
dans tout ce que je fais.

A. Je suis capable d’analyser ce qui


5.
va se passer ensuite. A ou B
A ou B
B. J’ai l’intuition de ce qui va se
passer ensuite.

A. Je m’efforce de trouver
6. simplement une solution au
problème. A ou B
B. Devant un problème, j’essaie de
trouver différentes réponses.

A. Mes pensées sont comme des


7.
images qui me traversent la tête.
A ou B
B. Mes pensées sont comme des
paroles qui me traversent la tête.

A. Je suis toujours le premier à


8.
adopter de nouvelles idées.
A ou B
B. Plus que les autres, je remets en
question les nouvelles idées.

A. Je ne suis pas considéré comme


9.
un bon organisateur.

B. On me considère comme A ou B
quelqu’un qui sait organiser les
choses.

Source : The Alert Scale of Cognitive Style, Loren D. Crane (1989).

Question Entourer
Question
n° A ou B
A. J’agis rationnellement, je prends
10. le temps de peser le pour et le
contre. A ou B
B. En général, j’agis selon mon
intuition.

A. Je planifie du temps pour faire


11.
mon travail.
A ou B
B. Quand je travaille, je ne pense
pas au temps.

A. Quand une décision est difficile,


12. je choisis ce que je sais être le bon
choix.
A ou B
B. Quand une décision est difficile,
je choisis ce que je sens être le
bon choix.

A. Je fais d’abord le plus facile,


13.
ensuite le plus important.
A ou B
B. Je fais d’abord le plus important,
ensuite le plus facile.

A. Parfois, dans une nouvelle


14.
situation, j’ai trop d’idées.
A ou B
B. Parfois, dans une nouvelle
situation, je n’ai pas d’idées.

A. Dans ma vie, j’aime le


15.
changement et la variété.
A ou B
B. J’aime avoir une vie bien
ordonnée et bien programmée.
Pour calculer votre score total :

Marquez un point pour chaque réponse A aux questions 1, 2,


3, 7, 8, 9, 13, 14, 15.
Marquez un point pour chaque réponse B aux questions 4, 5,
6, 10, 11, 12.

Additionnez vos points, puis comparez votre score total aux scores du
tableau 9-4 et vous découvrirez de quelle façon votre hémisphère
gauche et votre hémisphère droit travaillent pour vous.

Tableau 9-4 : Pour savoir lequel de vos deux hémisphères


est prédominant.
Source : The Alert Scale of Cognitive Style, Loren D. Crane (1989).

Score Hémisphère prédominant

0-3 points Hémisphère gauche fortement prédominant

Hémisphère gauche modérément


4-6 points
prédominant

7-9 points Pas de prédominance entre gauche et droit

10-12
Hémisphère droit modérément prédominant
points

13-15
Hémisphère droit fortement prédominant
points
Relier les deux moitiés de votre cerveau
Pour stimuler et développer votre cerveau et pour renforcer les liens
entre vos deux hémisphères ou pour développer l’hémisphère le moins
fort, vous devez dire à votre cerveau que vous voulez qu’il fonctionne
autrement.

Pour davantage solliciter les deux hémisphères à la fois :

Faites des exercices (voir l’encadré « Les exercices de


gymnastique cérébrale et des exercices à faire au bureau ») ;
Discutez avec les autres, de façon à promouvoir de nouvelles
idées ;
Jouez à des jeux de ballon avec votre main non dominante ;
Ecrivez votre nom avec votre main non dominante ;
Brossez-vous les dents avec votre main non dominante ;
Buvez beaucoup d’eau : la déshydratation et la soif peuvent
nuire aux liaisons neuronales dans le cerveau. Boire de l’eau
lentement et fréquemment est préférable pour la
concentration, l’attention, la rapidité des réactions, mais aussi
pour éviter la fatigue.

Pour stimuler l’hémisphère droit :

Rêvassez ;
Faites des pauses ;
Stimulez vos sens : regardez un film, visitez une exposition
de tableaux, écoutez de la musique ;
Marchez ou faites du sport ;
Adonnez-vous à un hobby.

Pour stimuler l’hémisphère gauche :

Suivez une recette, étape par étape ;


Au volant, servez-vous de votre GPS plutôt que de vous
diriger à l’instinct ;
Apprenez par cœur la multiplication par douze ;
Jouez aux mots croisés, au Sudoku ou aux échecs.
Les exercices de gymnastique cérébrale
et des exercices à faire au bureau
Ces exercices sont simples, ils ne vous demanderont que
quelques minutes, mais ils peuvent vous apporter une
nouvelle jeunesse. Vous pouvez les faire à n’importe quel
moment de la journée, entre deux projets, en solitaire ou avec
des amis. Ils stimulent l’apport sanguin et l’oxygénation du
cerveau et vous dynamisent. Ils vous permettent d’évacuer le
stress et la tension résultant d’une position assise conservée
longtemps (par exemple, si vous travaillez devant un
ordinateur). Ils peuvent aussi faire croître l’afflux des
endorphines, ces hormones qui vous procurent du bien-être.
Attention : En cas de problème de cou, de dos ou d’épaule,
n’envisagez ces exercices qu’avec prudence.
Exercices à faire au bureau (mis au point par The
Chartered Society of Physiotherapy)
1. Placez les mains derrière la tête et écartez
doucement les coudes à l’extérieur du corps.
2. Remuez les épaules de bas en haut et de haut en
bas, pour évacuer la tension.
3. Remuez les épaules en décrivant des cercles vers
l’avant et vers l’arrière.
4. Debout, étirez les bras vers l’extérieur, sur les
côtés, pour former un T et décrivez doucement des
cercles avec les deux bras, vers l’arrière puis vers
l’avant.
Les exercices de gymnastique cérébrale

Les exercices de gymnastique cérébrale ont été mis au point


vers la fin des années quatre-vingt par les docteurs Dennison
et Dennison pour les enfants ayant des difficultés
d’apprentissage. Ce sont des séries d’exercices qui stimulent
l’activité cérébrale, en particulier l’apprentissage global. Ils
sont aujourd’hui largement pratiqués chez les adultes et les
enfants pour stimuler la créativité, l’apprentissage, la lecture,
la réflexion et la mémoire. Les exercices de gymnastique
cérébrale vous redynamisent et permettent à vos yeux de se
reposer entre deux séances d’ordinateur.
Essayez ces exercices :
Le « cross-crawl » : Debout, de la main droite, touchez
votre genou gauche. De la main gauche, touchez votre
genou droit, puis répétez l’exercice plusieurs fois. Vous
pouvez aussi varier l’exercice en touchant votre genou avec
le coude ou en touchant l’arrière du genou par derrière avec
la main opposée (c’est la variante arrière).
Cet exercice stimule la créativité et améliore la
concentration, sachant que les croisements se font sur la
ligne médiane du corps.
Le grand huit ou la trompe d’éléphant : À l’aide de la
main droite, dessinez dans l’air un huit, comme si votre
bras était une longue trompe. Ensuite, faites de même avec
le bras gauche. Suivez des yeux les mouvements de vos
mains, de telle sorte que votre regard croise la ligne
médiane de votre vision.
Cet exercice détend les muscles du cou et il améliore
l’équilibre et l’aptitude à écouter.
Croisements : Asseyez-vous et étendez les bras devant
vous. Croisez le poignet gauche sur le poignet droit,
entrelacez les doigts et ramenez les mains vers la poitrine.
Assis dans cette position, respirez en gardant les yeux
fermés pour être plus détendu. Une variante consiste à
croiser les pieds et les bras. Croisez le pied gauche sur le
pied droit et la main droite sur la main gauche et détendez-
vous dans cette position avant d’inverser les mouvements.
Cet exercice vous permet de vous détendre, mais il vous
dynamise et vous rend plus attentif en même temps.
Pratiquer des exercices de motivation
Les exercices de motivation sont conçus pour stimuler votre énergie et
votre enthousiasme, pour vous permettre de mieux respirer et pour
vous détendre. Vous pouvez les pratiquer seul ou en groupe. Pratiquer
ces exercices en groupe est un bon moyen de resserrer les liens,
d’instaurer la compréhension et de travailler ensemble dans
l’harmonie.

Au cours de votre journée de travail, vous sollicitez beaucoup votre


hémisphère gauche : celui qui vous permet de suivre des processus et
des procédures. Les exercices de motivation stimulent l’hémisphère
droit, ils vous permettent d’accroître votre motivation, de gagner de
l’assurance, de développer votre sens de l’initiative et de libérer votre
créativité. Ces exercices vous feront peut-être sortir de votre zone de
confort, mais ils vous feront voir la vie sous un angle différent et cela
peut vous permettre de lever les obstacles à votre motivation.

La pratique d’exercices de motivation est une occasion de se


confronter à des situations nouvelles et différentes, qui ne font pas
normalement partie du quotidien, comme par exemple, travailler en
équipe ou acquérir de nouvelles compétences. Réunir les salariés, les
cadres et les managers dans la pratique d’exercices de motivation est
un bon moyen d’éliminer les obstacles et d’encourager la cohésion.
Des activités à pratiquer
Ces activités physiques peuvent être amusantes et reposantes et elles
peuvent aider à faire croître la motivation. Certains sont très heureux
de participer, tandis que d’autres peuvent être rebutés. Les forces, les
faiblesses et les préférences des gens varient et il importe d’en tenir
compte quand on travaille avec des exercices de motivation. Il peut
être profitable de faire l’expérience d’une situation physiquement
plutôt que simplement par la lecture ou par personne interposée.

Décidez-vous à pratiquer certains des exercices suivants.


Jonglerie en groupe
Dan Collins de Fresh Tracks (pour plus de détails, voir l’annexe), a
recourt à l’exercice suivant et c’est avec son aimable autorisation que
je le présente ici.

Avant de commencer l’exercice, il faut disposer de deux sacs de


haricots par participant. À défaut, vous pouvez utiliser des balles de
jonglerie ou même des paquets de bonbons. Il n’est pas nécessaire
d’être capable de jongler !
1. Les participants reçoivent chacun un sac et sont groupés par trois.
On compte jusqu’à trois et chacun lance son sac de haricots à son
voisin de gauche, tout en attrapant le sac lancé par son voisin de
droite.
À ce stade, les rires fusent, car la plupart du temps, les sacs tombent par
terre.
Après plusieurs tentatives et quelques efforts de coordination, les
participants ont la satisfaction d’avoir réussi un cycle. Il est intéressant de
voir quelle stratégie chaque groupe adopte pour y parvenir.
2. On peut corser l’exercice en demandant aux participants de
changer de sens ou en fusionnant les groupes deux par deux pour
former des groupes de six et ainsi des cercles plus larges.
3. Une fois que chaque participant est capable de lancer et
d’attraper les sacs, l’étape suivante consiste à donner deux sacs à
chacun et à répéter l’exercice. Cette fois, il s’agit de lancer un sac
de sa main droite à sa main gauche et un sac de sa main gauche à
la main droite du voisin de gauche, tout en attrapant le sac lancé
par le voisin de droite.
En principe, l’objectif de faire rire les participants est atteint à ce moment,
ce qui brise les barrières. Les participants adoptent dès lors une attitude
plus positive et plus volontaire pour le restant de la journée !
Pour réussir à jongler ainsi, il faut de la coordination, un soutien
mutuel et une synchronisation très précise. On n’y parvient pas tout
de suite, mais quand on y arrive, on est euphorique et c’est un
moment inoubliable. C’est un exercice d’équipe très utile et très
efficace.

Bien sûr, vous pouvez aussi apprendre à jongler seul. Un avantage de


cet exercice est qu’une minute de jonglerie avec trois balles est
l’équivalent de deux cents lancers de balle ou du levage d’un poids de
vingt kilos.

Dans les cours que je donne, j’inclus souvent des exercices de


jonglerie. Certains participants ne sont pas très enthousiastes au
début, mais au cours de la journée et après un peu d’entraînement,
c’est un véritable plaisir de voir les progrès qu’ils viennent de réaliser.
Le matin, c’est « Je ne peux pas le faire. », l’après-midi c’est « J’y suis
presque ! ». Dès qu’on relève le défi de maîtriser quelque chose de
nouveau, on commence à avoir davantage confiance en ses propres
capacités.
Écouter de la musique
La musique peut stimuler l’activité cérébrale, en particulier l’émission
d’ondes cérébrales. Une musique rapide (avec un tempo supérieur à
80 battements par minute) nous rend généralement plus alerte et
plus vif qu’une musique lente et relaxante (au-dessous de 60
battements par minute). La musique fait partie des exercices de
motivation, tout comme la jonglerie, car les gens l’écoutent
généralement et elle fait disparaître leur peur éventuelle d’apprendre
ou de faire quelque chose en groupe. Certains morceaux de musique
incitent les gens à chanter en même temps dans leur tête ou à se
sentir bien. N’avez-vous pas une musique préférée, qui vous
réconforte ?

Pour plus de détails sur les musiques qui peuvent vous motiver,
consultez le chapitre 3.
Féliciter et dire merci
Il s’agit là d’un des exercices les plus simples, mais curieusement les
gens le trouvent souvent difficile. Une remarque comme « Bravo ! »
ou « Bien joué ! » peut avoir un effet motivant, sachant que le
message qu’elle véhicule est :
« Vous vous débrouillez vraiment très bien, bravo, encore ! » À chaque
fois que possible, donnez un feedback positif et dites « merci ».
Sortir de la routine
Encourager des activités qui ne sont pas conformes aux habitudes, à
des règles et à des procédures strictes a quelque chose de stimulant
et de motivant. Un bon exercice de groupe, très utile pour stimuler la
réflexion et faire surgir de nouvelles idées, consiste à demander aux
participants de déambuler dans les bureaux, comme on le ferait dans
des salons de réception au cours d’un cocktail et à s’arrêter ici et là
pour entamer une discussion avec différentes personnes.
Dessiner
Cet exercice sollicite l’hémisphère cérébral droit et il peut être très
utile lorsqu’il est pratiqué en petits groupes. Donnez à chaque groupe
cinq à dix minutes pour dessiner une personne motivée et une
personne manquant de motivation. L’utilisation de crayons ou de
marqueurs parfumés, de différentes couleurs stimule les sens de la
vue et de l’odorat et permet de mieux faire ressortir les traits des
personnages dessinés. Ensuite, chaque groupe présente son dessin
aux autres et l’explique.
Jouer des rôles
Cet autre exercice est particulièrement indiqué pour développer
l’hémisphère droit, car il incite les participants à faire appel à leur
imagination. Formez des petits groupes de participants et demandez-
leur d’imiter une personne motivée et une personne non motivée.
Jouer des rôles, comme au théâtre, permet à chacun de jouer avec
différentes émotions et de mieux comprendre ce que les autres
pensent et ressentent.
Se promener en plein air
Une promenade en plein air, par beau temps, voilà un excellent
exercice qui vous redonne de l’énergie et qui vous permet de vous
remettre à la tâche avec un enthousiasme renouvelé. Si votre emploi
du temps ne vous permet pas d’aller vous promener dehors, vous
pouvez au moins faire le tour du bâtiment ou de l’étage.
Suivre un programme d’exercices simple
Même les exercices les plus simples peuvent vous apporter beaucoup.
Utilisez votre DVD d’exercices préférés, prenez le temps d’essayer le
dernier logiciel de fitness de votre Wii, dévalez les escaliers quatre à
quatre, faites le tour du pâté du maisons pour vous réveiller, jouez à la
balle avec votre chien ou dansez sans retenue sur votre musique
disco préférée. Ce sont là autant de bons exemples d’exercices qui
vous redonneront de l’énergie et stimuleront votre enthousiasme.
S’accorder une pause
Interrompez votre travail pour prendre un verre, pour manger un
morceau ou pour lire un journal ! Le fait d’arrêter ce que vous étiez en
train de faire et de vous accorder une pause peut souvent suffire à
vous remotiver. Une petite sieste ou vingt minutes de méditation, par
exemple, vous permettent de recharger vos batteries et de retrouver
un plus haut niveau d’énergie.
La visualisation : un aperçu du futur
La visualisation consiste à faire appel à ses sens pour vivre
mentalement un événement futur et se représenter une conséquence
positive. Il s’agit de solliciter son imagination. C’est une bonne
méthode pour stimuler et développer l’hémisphère droit. Pour une
description détaillée des techniques de visualisation, consultez le
chapitre 6.
Faire un premier pas
Il faut du courage pour se motiver. Vous devez faire preuve d’audace
et être disposé à vous aventurer en dehors de votre zone de confort.
Faire un pas vers la motivation signifie souvent prendre des risques,
faire des erreurs et s’accorder quelques petites frayeurs, mais l’enjeu
en vaut généralement la peine.

Pour aller de l’avant avec assurance, vous avez la possibilité de


convaincre votre propre cerveau que vous êtes motivé. Le démarrage
de la tâche, tout simplement, vous donne l’élan nécessaire pour
franchir le premier pas et aborder le suivant.
Des citations propices à la motivation
Souvent, il est stimulant de méditer les sages paroles de ceux
qui ont brillé par leur intelligence. Voici une petite poignée de
citations de personnages qui ont fait de grandes choses.

Un nain se tenant sur les épaules d’un géant peut voir plus
loin qu’un géant lui-même. (Didacus Stella, v. 60 ap. J-C)

Si j’ai vu plus loin que les autres, c’est parce que j’ai été porté
par des épaules de géants. (Isaac Newton, 1643-1727)

Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du


génie, du pouvoir, de la magie. (Goethe, 1749-1832)

La plupart des gens ne courent jamais assez loin sur leur


premier élan pour pouvoir s’apercevoir qu’ils en ont un second.
Donnez à vos rêves tout ce que vous avez et vous serez
étonné de voir toute l’énergie qui peut venir de vous. (William
James, psychologue et philosophe américain, 1842 – 1910)

J’ai appris que l’on doit moins mesurer la réussite par la


position que l’on a atteinte dans la vie que par les obstacles
que l’on a dû surmonter pour ce faire. (Booker T. Washington,
ensei-i-gnant, écrivain et militant, 1856 – 1915)

On ne peut pas résoudre un problème avec le même type de


pensée que celui qui a créé le problème. (Albert Einstein,
1879-1955)

Il est remarquable de voir ce que l’on peut accomplir quand on


ne s’occupe pas de savoir à qui cela sera attribué. (Harry S.
Truman, 1884-1972)

L’essentiel dans la vie n’est pas la faculté de tirer profit de ses


gains. N’importe qui en est capable. Ce qui importe vraiment,
c’est de savoir profiter de ses erreurs. (William Bolitho, auteur
Sud-Africain, 1890-1930)

Au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi un invincible été.


(Albert Camus, 1913-1960)

On dit souvent que la motivation ne dure pas. Eh bien, la


baignade non plus. C’est bien pourquoi on la recommande au
quotidien. (Zig Ziglar, auteur américain, 1926)

Un rêve est juste un rêve. Un objectif est un rêve avec un plan


et une échéance. (Harvey Mackay, homme d’affaires et auteur
américain, 1932)
Chapitre 10
Utiliser la programmation neurolinguistique (PNL)

Dans ce chapitre
Déterminer ce qui nous fait avancer
Interpréter ce qui se produit dans notre esprit
Comprendre pourquoi nous sommes inactifs

Dans ce chapitre, je vous explique comment vous pouvez utiliser la


programmation neurolinguistique pour renforcer votre motivation.
Nous allons aussi découvrir les niveaux logiques et identifier les
éventuels avantages de l’inaction !
La programmation neurolinguistique, qu’est-ce
que c’est ?
La programmation neurolinguistique (PNL) date de la fin des années
soixante-dix. C’est une thérapie alternative qui consiste à programmer
le cerveau pour développer sa conscience de soi et être ainsi capable
de préparer et d’atteindre un objectif. Il s’agit de prendre pour modèle
le comportement de ceux qui réussissent et de développer ses
compétences en communication pour les valoriser.

La PNL est utilisée dans le monde entier et elle peut être appliquée à
n’importe quel aspect de votre vie privée ou professionnelle. Elle a été
mise au point par un groupe de psychologues, de psychothérapeutes,
de linguistes et d’anthropologues, qui ont caractérisé différents styles
de langage et qui ont mis en évidence des schémas cérébraux et
comportementaux. Forts de leurs observations, ils ont mis au point les
techniques de PNL que l’on utilise aujourd’hui.

Pourquoi parle-t-on de programmation neurolinguistique ?

Programmation fait référence aux schémas


comportementaux étudiés et copiés.
Neuro fait référence au cerveau et à ce qui s’y produit.
Linguistique fait référence au langage et à ce que l’on dit.

Pour une étude bien plus détaillée de cette discipline, vous pouvez
consulter La Programmation neuro-linguistique pour les Nuls et
Exercices de programmation neurolinguistique pour les Nuls, deux
ouvrages de Romilla Ready et Kate Burton.
Trouver ce qui vous motive
C’est en trouvant ce qui vous motive que vous pourrez comprendre
pourquoi vous vous comportez et agissez comme vous le faites et
pourquoi vous optez parfois pour l’inaction. C’est aussi ce qui vous
permettra de décider quels aspects de la motivation s’appliqueront le
mieux pour vous. Finalement, qu’est-ce qui vous motive ? Êtes-vous
poussé à agir par quelque chose qui est en vous ou par un facteur
extérieur ? Voici quelques réponses que j’ai trouvées me concernant :

La lutte pour le succès ;


La volonté de réussir ;
Le désir de faire mieux que mes amis ;
Le désir de me prouver quelque chose ;
Le fait de savoir qu’il y aura une récompense ;
La peur de l’échec ;
Le désir de ne pas être parmi les laissés-pour-compte ;
Le désir de faire le bien ;
Le désir d’apporter aux gens un service utile ;
La possibilité de voyager et de connaître différentes cultures ;
La quête du pouvoir ;
La découverte de nouvelles possibilités.

Certains ont des difficultés à expliquer par des mots ce qui les motive,
tandis que d’autres sont capables d’en parler en donnant de
nombreux détails.
Solliciter les sens pour la motivation
Un élément clé de la PNL est l’interprétation des situations auxquelles
on se trouve confronté en sollicitant ses cinq sens :

La vue : Les personnes qui sont plutôt visuelles préfèrent


l’information présentée sous forme d’images ou de
diagrammes. Jouez mentalement avec une image : faites-la
grandir et rétrécir, variez la luminosité et le contraste, ajoutez-y
du mouvement. Faites comme si vous vous serviez d’un zoom,
permettant de rapprocher ou d’éloigner l’objet visé et comme si
vous pouviez alterner un gros plan et un grand angle.
L’ouïe : Il s’agit de la sensibilité aux voix, au bruit et à la
musique. Le ton de la voix d’une personne vous permet
d’interpréter ce qu’elle dit et ce qu’elle veut dire. Imaginez-vous
en train de régler le volume, la hauteur du son et le rythme.
Vous pouvez aussi imaginer que vous recevez ce son de façon
monophonique, stéréophonique puis quadriphonique.
La sensation : Le toucher, l’intuition ou l’instinct. Vous
pouvez éprouver la sensation du velours ou des draps propres
contre la peau, l’impact d’une embrassade ou d’une bonne
poignée de main. Vous pouvez imaginer sentir la chaleur ou le
froid et les degrés de chaleur ou de fraîcheur. Vous pouvez
aussi ressentir le bonheur, la joie et le plaisir ou bien le chagrin
et la tristesse.
Le goût : C’est la réponse liée à la nourriture et à la boisson.
Il s’agit de la façon dont le goût d’un aliment affecte le palais,
selon que cet aliment est sucré, aigre, piquant, salé, épicé ou
amer. C’est la madeleine de Proust qui lui évoque des
souvenirs.
L’odorat : Ce sens est lié à l’humeur et aux souvenirs. Les
informations olfactives se transmettent au système limbique,
dans le cerveau, plus vite que celles des autres sens. Une odeur
ou un arôme peut susciter une réaction émotionnelle en
sollicitant le souvenir d’une expérience passée : par exemple, la
première fois que vous avez utilisé votre parfum préféré ou une
lotion après-rasage qui vous rappelle votre premier petit ami.

Vos sens vous permettent d’interpréter ce qui se passe autour de


vous. Votre façon de communiquer et votre façon de mémoriser les
événements leurs sont liés.
Chacun interprétera la même situation de façon légèrement
différente. Peut-être aimez-vous particulièrement l’odeur de l’herbe
fraîchement coupée, tandis qu’une autre personne aura davantage de
plaisir à voir une pelouse nette et bien tondue. Le stimulus sensoriel
est externe (en d’autres termes, en dehors de votre corps, comme par
exemple ce que vous voyez), mais le traitement de l’information est
interne et l’information visuelle, par exemple, est enregistrée dans le
cerveau à partir du nerf optique. C’est ainsi qu’il existe différentes
interprétations du monde qui nous entoure.

Vous pouvez renforcer votre motivation en sollicitant vos sens. À l’aide


des techniques de visualisation présentées au chapitre 6, vous pouvez
affiner vos sens. Imaginez-vous en train d’augmenter le volume sur
votre stéréo, pour mieux entendre la musique. De façon similaire, vous
pouvez régler le volume et l’intensité de vos sensations et faire varier
en conséquence l’intensité de vos réponses émotionnelles.

La conscience sensorielle est le fait d’être conscient de ce qui nous


entoure. Ainsi, par exemple, quand vous entrez dans une maison ou
un bâtiment pour la première fois, que remarquez-vous ? Entendez-
vous ce que les gens disent ou le tic-tac de l’horloge ? Percevez-vous
de bonnes vibrations ou vous sentez-vous en milieu hostile ?
Percevez-vous l’état des personnes présentes ? Sont-elles heureuses,
préoccupées, résignées ? Enregistrez-vous dans votre mémoire les
tableaux sur les murs, la couleur de la décoration, le mobilier ?

Un jour, pendant une session de formation, j’ai demandé à une


participante de me décrire son appartement. Elle s’en faisait
difficilement une représentation visuelle, au point qu’elle n’avait
aucune idée de la couleur des murs. En revanche, elle expliquait que
son appartement était toujours accueillant et avait sur elle un effet
relaxant. Elle et son compagnon s’y sentaient bien. À l’évidence, elle
en avait une sensation intense, mais son sens visuel était moins
développé.
Étudier les sens plus en détail
À l’aide des techniques de visualisation du chapitre 6, vous pouvez
stimuler votre motivation pour atteindre votre objectif en procédant
comme suit :
1. Faites-vous une représentation mentale de votre objectif.
Intensifiez cette image en passant du noir et blanc à la couleur, puis
animez l’image pour en faire un film. Enfin, dans ce film, devenez le
personnage principal.
2. Ajoutez-y du son et de la voix.
Entendez les gens vous féliciter et formuler des commentaires approbateurs
à propos de la façon dont vous avez atteint votre objectif et imaginez que
vous entendez les applaudissements et les cris d’enthousiasme d’un public.
3. Faites croître en intensité vos sensations à mesure que vous vous
imaginez en train d’atteindre votre objectif.
Certains éprouvent une sensation positive dans leur organisme lorsqu’ils
imaginent qu’ils atteignent leur objectif. Ils peuvent la ressentir dans la
poitrine, au niveau du cœur ou en profondeur au niveau du ventre.
Vous pouvez imaginer recevoir un Oscar et sentir dans vos mains ce trophée
lourd et poli. Vous pouvez aussi éprouver mentalement cette sensation
d’exaltation au franchissement de la ligne d’arrivée du marathon, ressentir
l’effet de l’ovation ou des remerciements que vous recevez.
4. Si ce sont plutôt vos sens du goût et de l’odorat qui interviennent
dans la réalisation de vos objectifs, travaillez votre visualisation
en les mettant mentalement en scène.
Observer le point de vue d’ autrui
Il n’est pas surprenant de constater que les gens que vous rencontrez
ont souvent une vision du monde très différente de la vôtre ou voient
la même situation sous un jour entièrement différent. C’est
visiblement ce qui se produit dans bien des aspects de votre vie
privée et professionnelle. Par exemple, vous allez demander à
quelqu’un de faire quelque chose et vous allez vous apercevoir avec
surprise qu’il ne le fait pas du tout comme vous l’auriez fait vous-
même. Votre vision du monde, votre « carte du monde » n’est pas
nécessairement la même que la sienne. Votre vision des choses n’est
pas sans importance, mais il importe d’être capable de percevoir le
point de vue d’autrui pour pouvoir motiver les autres, être motivé et
bien communiquer.

Ainsi, peut-être aimez-vous que votre intérieur soit bien rangé, de


manière à ne jamais avoir à chercher quelque chose. Il se peut que
votre voisin ait une conception différente, que chez lui tout soit
éparpillé. Vous avez alors chacun votre vision de ce qui est important
dans votre maison et de la façon dont les choses doivent être
organisées.

Il est important d’accepter la vision du monde d’autrui, faute de quoi


vous auriez sans doute tendance à imposer aux autres une
conception apparemment rigide des choses. Votre capacité de
communiquer de manière efficace en souffrirait, de même que leur
motivation probablement.

Si votre vision du monde vous empêche de faire quelque chose, par


exemple de prendre l’avion, cela peut être problématique. Cela peut
limiter vos capacités et votre motivation à vivre des expériences, par
exemple, à visiter un nouveau pays. Dans la plupart des cas, votre
vision du monde est tout aussi valable que celle de n’importe qui
d’autre.
Renforcer la visualisation
L’objectif de Serge était de faire des progrès au golf.
Mentalement, il se voyait en train de jouer de la manière la
plus parfaite. Pour densifier cette représentation mentale, il se
visualisait en train de suivre le parcours et de jouer chaque
trou. Il voyait clairement le trou, le terrain, sa position, les
environs et l’état du green et du fairway.

Il se voyait en train de faire basculer son club et de frapper la


balle. Il pouvait suivre mentalement son putt et voir la balle
tomber dans le trou.

Serge se concentrait aussi sur ce qu’il pensait, ce qu’il disait et


il écoutait les conseils que lui donnait le coach qui
l’accompagnait. Il imaginait qu’il entendait des félicitations
car il avait bien joué. Puis il se concentrait sur ses sensations,
il se détendait et ses mouvements étaient libres. Il revivait
intérieurement le moment où, pour la dernière fois, il s’était
senti plein d’assurance sur le parcours de golf, il intensifiait
cette sensation et il se voyait fort et sûr de lui.

Ainsi Serge aiguisait-il ses sens. Il puisait dans cet exercice


l’inspiration et la motivation d’aller faire une belle partie de
golf.

Je me souviens du jour où l’on m’a montré comment hacher les


oignons. Par la suite, quand j’ai vu quelqu’un s’y prendre autrement,
j’ai pensé que cette personne ignorait la bonne méthode jusqu’à ce
que je me rende compte qu’il pouvait y avoir plus d’une manière de
hacher finement les oignons ! Tant que la technique est efficace et
tant que vous obtenez le résultat voulu, peu importe la méthode que
vous avez choisie.

La façon dont les autres pensent et agissent peut avoir un impact sur
votre motivation, que ce soit dans un sens positif ou négatif. Si vous
travaillez avec une personne gaie et ayant une attitude positive, cela
peut stimuler votre motivation. Inversement, travailler avec un
individu grognon et démoralisé peut être assommant et démotivant.

Soyez ouvert aux commentaires de votre entourage et sachez tirer


parti de ce que vous pouvez voir et entendre. Le point de vue d’autrui
peut être une source de nouvelles idées et de nouvelles approches.
Vous pouvez y trouver la motivation à aller vers votre objectif.

J’ai une amie, Anna, qui dirige une entreprise avec deux associés,
Pierre et Simon. Quand elle se rend à une réunion importante, elle y
emporte toujours un énorme dossier débordant de documents
disparates et mélangés. Pierre, ex-comptable, arrive avec un classeur
rouge dans lequel l’information essentielle est méticuleusement triée.
Simon, le plus imaginatif des trois, surgit généralement en retard,
sans documents, les mains vides et demande à Anna si elle peut lui
prêter un stylo et du papier. Chacun des trois joue un rôle
fondamental dans la société, tout en ayant une conception
complètement différente des réunions les plus importantes.
Explorer les niveaux logiques
Les niveaux logiques sont une invention de Gregory Bateson,
fondateur de l’école de Palo Alto. Ce concept a été enrichi et
développé par Robert Dilts, un formateur en PNL. Il s’agit d’une
méthode pour maîtriser vos pensées, retrouver un meilleur équilibre
dans votre vie et gérer les changements. Chaque niveau logique peut
vous aider à comprendre ce qui vous empêche de réussir et d’où vous
vient votre motivation. Pour plus de détails sur les niveaux logiques,
consultez l’ouvrage La Programmation neuro-linguistique pour les
Nuls.

La figure 10-1 représente les cinq niveaux logiques, ainsi qu’un


sixième niveau à considérer éventuellement selon le contexte :

Environnement : Il s’agit de ce qui vous entoure, c’est-à-dire


les locaux dans lesquels vous devez travailler, ce dont vous
avez matériellement besoin, les personnes avec qui vous
travaillez et le moment de la journée. Quand toutes les
conditions correspondantes sont réunies, vous pouvez être
motivé à atteindre votre objectif. Un bureau plus confortable ou
un endroit plus tranquille, à l’abri des distractions, vous rendra
la tâche plus facile et plus simple à mener à bien.
Comportement : Il s’agit des actions que vous devez
entreprendre pour atteindre votre objectif. À ce niveau logique
« comportement », le manque de motivation peut être lié à la
perception du caractère fastidieux, répétitif ou difficile de la
tâche à accomplir ou aux risques possibles que l’on ne maîtrise
pas a priori.
Capacité ou compétence : Il s’agit de votre capacité à
atteindre votre objectif et de votre confiance dans vos moyens
pour y parvenir. Avez-vous les compétences et les
connaissances suffisantes pour cela ? Disposez-vous des
ressources nécessaires ? Auriez-vous besoin d’une formation, de
connaissances supplémentaires ou d’une aide pour pouvoir
avancer ?
Valeurs et croyances : Croyez-vous que cette tâche et cet
objectif vous correspondent ? Ce niveau logique intègre vos
propres convictions et vos valeurs vis-à-vis de la tâche ou de
l’objectif à atteindre. Pensez-vous que cet objectif est moral,
que le travail est sans danger, qu’il sera profitable à autrui ?
Vous pouvez renoncer si la tâche ne cadre pas, par exemple,
avec vos convictions de végétarien ou de pacifiste.

Figure 10-1 : Les


niveaux logiques.

Identité : Ce niveau logique est lié à votre confiance en vous


et à votre estime de vous-même. Par exemple, pensez-vous
qu’atteindre votre objectif changera quelque chose pour votre
carrière et votre avenir ?
Mission : Il s’agit du sentiment d’avoir un but et de votre
conception de votre place dans le monde, de la mission qui est
la vôtre, par exemple, soigner des malades ou travailler
bénévolement dans un pays où vous pouvez aider les plus
démunis. Le sentiment d’avoir un but implique généralement
une forte motivation.

En étudiant vos réponses à chaque niveau logique, vous pouvez


identifier les obstacles, effectuer les changements nécessaires et
stimuler votre motivation.

Gardez à l’esprit que le renforcement de votre motivation par rapport


à votre sens de l’identité est le niveau logique le plus difficile. Vous
pouvez changer assez facilement d’environnement, par exemple, en
vous installant dans une autre pièce, mais il vous faudra davantage
de temps pour pouvoir changer votre niveau d’assurance et d’estime
de vous-même. Une perception claire de sa propre identité permet
généralement d’aller de l’avant avec enthousiasme.
Malheureusement, si vous avez une perception faussée de votre
identité, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire, vous risquez de
progresser dans la mauvaise direction. Prenez le temps de réfléchir à
votre identité véritable, ce ne sera pas du temps perdu.

Imaginez que votre objectif soit de trouver un nouveau travail, puis


liez cet objectif à chaque niveau logique :

Environnement : Avez-vous besoin de trouver un travail


plus près de chez vous ou dans une autre ville ? Avez-vous
besoin de le trouver maintenant ou pouvez-vous vous
permettre de consacrer du temps à rechercher toutes les
possibilités d’emploi ? Préférez-vous travailler dans une petite
entreprise, au sein d’une équipe réduite ou dans une grande
organisation où vous auriez de nombreux collègues ? Posez-
vous des questions précises sur le lieu de travail, l’entourage et
les autres caractéristiques de ce futur emploi.
Comportement : Quel type de travail voulez-vous faire ?
Quelles seront vos activités quotidiennes ? Posez-vous des
questions en rapport avec ce que vous voulez faire
précisément.
Capacité ou compétence : Avez-vous besoin d’acquérir de
nouvelles compétences, de nouvelles connaissances ? Avez-
vous besoin d’étudier encore ou de vous recycler pour avoir de
nouvelles qualifications et pouvoir envisager une nouvelle
carrière ? Posez-vous des questions sur l’adéquation de vos
capacités et de vos compétences actuelles par rapport à ce
nouveau travail.
Croyances et valeurs : Pensez-vous pouvoir obtenir une
promotion ? Pensez-vous la mériter ? Ce nouveau travail sera-t-
il en phase avec vos valeurs et vos convictions ? Vous
confortera-t-il dans ce que vous croyez ? Il est important que
vous vous demandiez pourquoi vous voulez ce travail.
Identité : Ce travail vous donnera-t-il un fort sentiment
d’identité ? Renforcera-t-il l’image et l’estime que vous avez de
vous-même ? Demandez-vous qui vous êtes et si votre
perception de vous-même s’accorde avec ce travail ?
Mission : Ce travail satisfera-t-il votre objectif global dans la
vie, correspond-il à ce vers quoi vous voulez tendre ? Éprouvez-
vous une passion pour ce travail ? Vous permettra-t-il de
réaliser la mission qui est la vôtre dans ce monde ?

Pour chaque niveau logique que vous étudiez, posez-vous toutes ces
questions : où, quand, avec qui, quoi, comment et pourquoi. Cette
méthode vous permet de savoir dans quels domaines vous devez
progresser afin d’être plus motivé à obtenir ce nouveau travail.
Afin d’identifier les changements nécessaires pour atteindre votre

objectif, posez-vous les questions suivantes :

Où dois-je être ? (Environnement)


Pour quand me faut-il ce nouveau travail ? (Environnement)
Avec qui est-ce que je veux travailler et dans quel type
d’activité ? (Environnement)
Pour obtenir un nouveau travail, que dois-je faire
exactement ? (Comportement)
Ce travail correspond-il à mes capacités ? (Capacité ou
compétence)
Pourquoi est-ce que je veux changer ? (Croyances et valeurs)
Ce travail correspond-il à mon identité ? (Identité)
Ce changement servira-t-il le but que j’assigne à mon
existence ? (Mission)
Qu’est-ce que ce nouveau travail m’apportera ? (Mission)
Déterminer les bénéfices cachés de l’inaction
Les bénéfices cachés sont les avantages que l’on tire, souvent
inconsciemment, de ce que l’on fait ou simplement de l’inaction (à
propos des bénéfices cachés, reportez-vous au chapitre 4). Un
bénéfice caché peut exister lorsque vous êtes incapable de réaliser un
changement, lorsque vous n’êtes pas motivé à faire changer les
choses parce que votre situation vous convient (sans que vous en
ayez nécessairement conscience) ou lorsque vous pensez que rester
dans cette situation peut vous être profitable.

L’inactivité peut consister à remettre la tâche à plus tard, à trouver des


excuses, à ne faire que ce qui est facile, à ne pas trouver le temps
nécessaire ou à ne pas accorder beaucoup d’importance à la tâche en
question.
Les bénéfices cachés dans le monde
réel
Un de mes amis me parlait de son frère, Albert, qui consultait
un coach. Albert travaillait comme commercial dans le centre
de Londres. Il était originaire d’un quartier pauvre de banlieue
et il était venu s’installer à Londres pour rejoindre sa petite
amie. Il se faisait aider par un coach parce qu’il ne se sentait
plus la motivation suffisante pour s’impliquer pleinement dans
son travail. En effectuant de nombreuses ventes par
téléphone, il avait la possibilité de compléter
considérablement son salaire de base par des commissions.
Mais, pour des raisons qui lui échappaient, il ne se sentait pas
motivé à passer les coups de téléphone nécessaires, si bien
qu’il obtiendrait de très mauvais résultats. Il n’y aurait
certainement pas de prime pour lui cette année. Ni lui ni son
coach ne comprenaient comment il pouvait ainsi avoir perdu
la motivation de faire ce travail dans lequel il s’était montré
très bon à Glasgow et qui pouvait lui permettre de gagner très
bien sa vie.

Afin de comprendre à quel niveau le problème se situait, son


coach lui demanda d’étudier les niveaux logiques. Premier
niveau, l’environnement. Albert, précisa qu’il disposait de son
propre bureau pour passer ses appels. Son bureau était
confortable et lui convenait bien. Son manque de motivation
était donc ailleurs. Le niveau logique suivant, celui du
comportement, ne semblait pas non plus poser de problème.
La prospection, parler au téléphone, Albert aimait cela. Le
troisième niveau, la capacité, n’était certainement pas en
cause car chez son employeur précédent, Albert s’était vu
décerner le titre de vendeur de l’année, précisément pour ses
nombreuses ventes par téléphone. Ses croyances et ses
valeurs n’étaient pas contrariées par son travail, puisqu’il
croyait au produit qu’il vendait et savait quels avantages il
apportait aux acheteurs.

Pour son coach, il devint clair que le manque de motivation


d’Albert était lié à un problème d’identité. D’une manière ou
d’une autre, Albert se retrouvait en conflit avec sa perception
de qui il était. Il lui fallut plusieurs séances de coaching pour
prendre conscience qu’il se voyait toujours comme un enfant
des quartiers, appartenant aux milieux défavorisés, avec une
vision négative de ceux qui étaient riches. Il savait
pertinemment qu’en réalisant suffisamment de ventes par
téléphone, il pourrait gagner un bon salaire. Mais en gagnant
beaucoup d’argent comment pourrait-il être fidèle à son
éducation et sa culture ? En d’autres termes, Albert ne savait
plus qui il était.

Bien sûr, cette crise d’identité n’était pas consciente chez lui.
Le bénéfice caché de sa contre-performance dans son nouveau
travail devenait alors évident. En étant mauvais, Albert n’avait
pas besoin d’affronter son dilemme intérieur : était-il toujours
ce garçon issu d’une famille d’ouvriers de Glasgow ou était-il
devenu un bobo Londonien aisé, au statut social envié ?

Albert a continué à travailler avec son coach jusqu’à ce qu’il


trouve une façon de bien faire son travail et d’accepter le
salaire et les récompenses de son succès. Il a résolu son
dilemme en renonçant à une partie de sa richesse au profit
d’une œuvre caritative et en restant ainsi fidèle à ses principes
de partage et à ses convictions sociales.

Ne rien faire est parfois payant. En évitant d’accomplir une action


donnée, vous pouvez découvrir une voie à laquelle vous n’auriez pas
pensé qui vous ouvre de nouvelles opportunités pour devenir plus
productif à long terme. Votre inactivité peut aussi être le révélateur de
votre niveau actuel de motivation et de votre besoin de résoudre un
problème avant de continuer à vouloir atteindre votre objectif.

Servez-vous des bénéfices cachés de votre inactivité comme d’un outil


pour réaliser les changements qui s’imposent. Pour identifier ces
bénéfices, posez-vous les questions suivantes :

Qu’est-ce que mon comportement m’apporte ?


Qu’est-ce que mon inaction me permet de faire d’autre ?
Qu’est-ce que ma situation actuelle m’apporte ?
Cette inaction a-t-elle un impact direct ou indirect sur autre
chose ?
Qu’est-ce qui vaut la peine d’être conservé ?
En me conduisant comme je le fais, est-ce que je rends
service à quelqu’un ?

Une fois que vous avez identifié un bénéfice caché, demandez-vous :


« Pourrais-je obtenir le même avantage ailleurs ou autrement ? »

Souvent, les bénéfices cachés sont profondément enfouis dans


l’inconscient. Vous aurez peut-être besoin de l’aide d’un coach ou
autre spécialiste pour découvrir quels sont les vôtres. En attendant,
aidez-vous du tableau 10-1 pour identifier les bénéfices cachés de
votre inaction.

Vous découvrirez sans doute que votre inactivité qui ne vous apporte
rien de bon, vous permet pourtant de retirer un vrai bénéfice caché
comme par exemple un sentiment d’appartenance.

Ainsi, j’ai une collègue qui a beaucoup de difficulté à arrêter de fumer,


bien qu’elle en ait désespérément envie. Ce qu’elle retire de la
cigarette, c’est surtout un sentiment d’appartenance à un groupe : en
effet, les fumeurs ont l’habitude de se retrouver à l’extérieur du
bâtiment et d’échanger les derniers potins. À moins de pouvoir
satisfaire ce besoin d’une autre manière, elle aura toujours la
tentation de continuer à fumer, pas simplement à cause de la
nicotine, mais en raison de ce sentiment d’appartenance que lui
donne l’habitude de retrouver régulièrement les mêmes personnes.

Tableau 10-1 : Détermination des bénéfices cachés.

Comment ce
bénéfice caché
vous sert-il ou
Quel est le sert-il autrui ?
Aspect de bénéfice caché (Applicable à un
votre possible de individu aussi
comportement votre bien qu’à un
comportement ? service dans
une
organisation.)

Exemple :

Inaction :
remettre à plus
tard, ne pas
vouloir faire
changer les
choses ou éviter
de prendre des
décisions.

Si vous vous rendez compte que votre bénéfice caché ne vous est pas
profitable, passez à l’action. Vous aurez peut-être besoin de redéfinir
votre objectif pour le rendre plus motivant et plus accessible.

Agir vaut bien mieux que ne rien faire du tout. Rester assis à regarder
passer les trains ne vous amènera jamais nulle part (à moins que ce
soit vraiment là votre préférence).
Changer d’état d’esprit !
Une de mes amies travaillait pour une grande société
européenne. Cette société avait des bureaux dans toute
l’Europe et employait des salariés de différentes nationalités
(Anglais, Français, Italiens, Allemands, Polonais, Espagnols et
Belges). La langue la plus utilisée dans la compagnie était
l’anglais. Cependant, dans un souci d’intégration, des cours de
langue étaient proposés au personnel à l’heure du déjeuner.

Très motivée à apprendre une nouvelle langue, mon amie s’est


immédiatement inscrite au cours d’allemand. La rencontrant
le lendemain, je lui ai demandé comment cela se passait et
j’ai été très surprise de l’entendre déclarer qu’elle y renonçait.
Elle m’a alors expliqué que beaucoup de participants ayant
déjà étudié l’allemand, elle se sentait « larguée ».

Mon amie ne s’est pas découragée pour autant. Le lendemain,


elle s’inscrivait au cours d’italien, où tout le monde avait le
même niveau. Heureuse de sa décision, elle s’imaginait déjà se
rendant en Italie pour pratiquer son italien.

Voyons maintenant l’histoire de Tony. Il travaillait depuis


plusieurs années dans une grande structure. Tous les deux
ans, il avait la possibilité de changer de service pour accroître
et diversifier son expérience. C’était un travail d’équipe. Il
apprenait à faire passer des entretiens d’embauche, à évaluer
la performance du personnel et à gérer les équipes. En même
temps, il suivait des cours de management pour mieux
valoriser son expérience, mais aussi pour devenir plus qualifié.

La compagnie dispensait un programme de formation


générale au management. Tony avait décidé de s’y inscrire. La
formation en question devait lui permettre ensuite de diriger
une division de plus de cent salariés. Après la formation et à
l’issue d’un entretien, on lui proposa un poste. Il accepta tout
d’abord, puis il changea d’avis et renonça.

Tony s’est rendu compte qu’il préférait travailler seul ou au sein


d’une petite équipe. L’expérience que cette formation lui avait
apportée était inestimable, mais devenir directeur et
superviser une grosse équipe n’était finalement pas ce qui
l’attirait. Sans regret, il décida rapidement de quitter la
compagnie pour créer sa propre entreprise et être
indépendant.
Quatrième partie
Tirer parti de votre motivation

« Je perçois quelque part ici un jeune homme ambitieux qui veut


réussir ses examens. »

Dans cette partie…

Vous allez maintenant réfléchir aux principaux aspects de votre existence, à vos
relations avec vos proches et avec vos collègues, à votre carrière et vous allez
même découvrir de quelle façon la motivation peut être bénéfique à votre santé
et à vos finances. Vous allez aussi comprendre comment avancer à l’aide de
quelques grands principes liés à la motivation.
Chapitre 11
La motivation dans le travail

Dans ce chapitre
Être motivé à travailler
Savoir à quel moment il n’est pas opportun d’insister
Entretenir la motivation de l’équipe

Avec un peu de chance, vous allez travailler pendant quarante ans –


mais vous ne ferez peut-être pas toujours le même travail ! Il est
parfois difficile de se motiver pour se lever le matin et pour affronter
une nouvelle journée de travail au bureau. Dans ce chapitre, je vous
donne des idées pour rester motivé tout au long de votre vie
professionnelle. Je mets en évidence les domaines dans lesquels vous
pouvez faire croître votre motivation, mais j’indique aussi dans quelle
situation il convient de ne pas insister davantage. Parfois, il ne faut
pas aller trop loin.
Trouver l’inspiration à travers la motivation
Où en êtes-vous dans le déroulement de votre carrière ? Entre vingt et
trente ans, je peux supposer que vous en êtes à vos débuts et que des
perspectives intéressantes s’offrent à vous. Entre trente, quarante ans
et au-delà, vous avez peut-être déjà fait du chemin et changé de
travail plus d’une fois. Si vous avez dans les cinquante à soixante ans,
vous avez sans doute l’expérience de plusieurs emplois et de
plusieurs activités.

Prenons le cas de l’auteur de ces lignes. J’ai d’abord été infirmière,


sage-femme, puis conseillère de santé à domicile. J’ai séjourné
quelque temps outre-mer avant de revenir au Royaume-Uni pour
rejoindre un grand organisme de soins. Pour passer des soins à la
gestion des ventes et au management, j’ai dû acquérir de nouvelles
compétences et adopter une approche très différente. C’est ce qui m’a
permis de rester motivée et de donner le meilleur de moi-même.

Faire des études tout en travaillant à plein temps n’est pas non plus
sans difficultés, c’est une situation lourde d’exigences pour vos
proches comme pour vous-même. Acquérir de nouvelles compétences
et rester au fait des nouvelles méthodes et techniques demande
beaucoup de travail et d’efforts. Ce qui est important, c’est d’être
assez inspiré pour rester motivé, sans perdre de vue que chaque
nouvelle compétence et chaque qualification obtenue est payante à
long terme.
Comprendre ce que l’on peut en tirer
Ce que vous allez tirer de votre emploi est tout aussi important que ce
que vous y mettez. Se poser cette question est un bon moyen de faire
le point de sa motivation. Si vous ne pouvez trouver aucun bienfait
dans ce que vous faites, ayez le courage d’arrêter ou de changer
d’orientation. Discutez au moins de vos problèmes avec d’autres
personnes.

Conserver sa motivation si vous changez d’employeur peut parfois


être difficile. En effet, ce qui vous motive peut varier d’une entreprise
à une autre. Tout dépend d’où vous en êtes dans votre vie et quelles
sont vos priorités : par exemple, épargner en vue de l’achat d’une
maison, préparer un voyage ou chercher à acquérir davantage
d’expérience.

Chaque métier, chaque spécialité a ses propres difficultés. Quand j’ai


quitté le métier d’infirmière pour faire du management, j’ai dû
réfléchir à la manière dont j’allais pouvoir rester motivée dans ma
nouvelle orientation professionnelle.
Envisager le changement sous un nouveau jour
Voici plusieurs façons d’entretenir votre motivation au cours de votre
parcours professionnel :

Faire des études et acquérir de nouvelles


compétences : Acquérir de nouvelles compétences ou
renforcer les compétences que l’on a déjà est un excellent
moyen d’entretenir sa motivation et d’avancer sur le chemin
que l’on s’est choisi. Toutes ces heures passées à étudier
peuvent à terme être financièrement rentables, sans compter le
sentiment de satisfaction et de fierté que procure l’obtention
d’un diplôme.
Récemment, je m’adressais à des étudiants en MBA et tous me
disaient que leur plus grande difficulté était d’organiser leur
temps. Ils conservaient cependant leur motivation, en ne
perdant pas de vue qu’ils n’en avaient plus que pour quelques
mois de travail avant d’obtenir ce MBA si convoité. Ils devaient
accepter des sacrifices, consacrer moins de temps à sortir et à
discuter, à faire du sport. C’était tout juste s’ils trouvaient le
temps de se désaltérer ! Mais ils me disaient pour la plupart
que leurs familles les soutenaient et que cela les motivait à
aller de l’avant pour atteindre leur objectif.
Demander une promotion : Monter dans la hiérarchie et
accéder à une nouvelle fonction, que ce soit ou non au sein de
la même entreprise, implique de passer des entretiens, des
tests d’évaluation et parfois même des tests psychométriques.
Vous devez vous y préparer, vous entraîner à passer des
entretiens et entreprendre des recherches pour savoir en quoi
consiste le poste envisagé. La perspective d’un nouveau poste,
d’un nouveau statut, d’une augmentation de salaire et la
possibilité de travailler dans un nouveau domaine, dans un
contexte plus stimulant, sont là autant de facteurs très
motivants.
Changer d’employeur : Renoncer à la zone de confort d’un
emploi que l’on connaît bien pour accéder à un nouvel emploi
est parfois difficile. Il s’agit de bien évaluer les avantages et les
inconvénients du changement envisagé. Demandez-vous quels
sont les facteurs qui vous motivent à changer et s’ils justifient
les efforts d’adaptation que vous allez devoir fournir. Il importe
aussi que vous ayez vraiment confiance dans vos propres
capacités et que vous ayez la conviction que ce changement
vous sera profitable au plan professionnel à long terme.
Se retrouver malgré soi face à un changement : Il peut
vous arriver de devoir changer d’emploi en raison d’une
restructuration, par exemple. Votre motivation risque d’en
souffrir. Cependant, si vous envisagez votre situation comme le
moment de nouvelles opportunités plutôt que comme un
obstacle, vous pourrez entretenir votre motivation tout en
recherchant de nouveaux débouchés.

Ne perdez pas de vue les avantages qu’un changement d’employeur


ou d’orientation peut vous apporter. La seule pensée de ne pas avoir
su saisir de nouvelles opportunités devrait déjà suffire à vous motiver
à agir. Mieux vaut prendre un risque et affronter quelques difficultés
initiales que regretter d’avoir laissé passer le coche.
Trouver ce qui motive les salariés
Illumine Training Ltd, une entreprise britannique (pour plus de détails,
voir l’annexe), est spécialisée dans l’organisation de cours de
formation sur divers sujets, notamment le bien-être et la motivation.
Illumine a réalisé une enquête sur ce qui motive les gens à agir et sur
ce qui les inhibe. Voici quelques réponses des personnes interrogées
sur ce qui les motive :

Je me rappelle et j’imagine ce que je ressens quand j’ai


terminé une tâche.
J’ai besoin d’être encouragé, j’ai besoin d’une aide et j’ai
besoin de devoir rendre des comptes à quelqu’un.
J’ai besoin des encouragements, de l’approbation et du
soutien de mes proches.
Je suis motivé par le résultat final, par le sentiment d’avoir
relevé un défi.
J’ai besoin d’un plan détaillé et il me faut vraiment la
connaissance, l’approbation et le soutien de mon supérieur
pour continuer à avancer dans la bonne direction.
Je suis fier et heureux de pouvoir apprendre de nouvelles
techniques tout en continuant à améliorer celles que j’utilise
déjà.
Je pense que c’est dans la difficulté que résident les
opportunités.
Pour moi, c’est en découvrant la passion qu’on découvre la
motivation.
J’ai un objectif clair, et je crois en mes capacités. Je définis un
objectif ambitieux et réalisable parce que j’ai conscience de
mes limites.
Je visualise ce que je veux obtenir, j’imagine ce que cela me
fera, puis je me lance.
Du début à la fin, je me ménage et je me félicite pour tout ce
que je réussis à faire. Par exemple, je me motive toujours en me
promettant une récompense. L’année dernière, je me suis
acheté une voiture avant les examens car j’avais besoin d’une
petite motivation. Ensuite, je me suis fait la promesse que je la
rendrais si je n’avais pas réussi ! Je savais que cela ne se
produirait jamais : c’était hors de question ! C’est ainsi que j’ai
réussi mon diplôme avec mention.
J’annonce aux autres ce que je prépare, car leur curiosité
m’oblige alors à avancer.
Pour moi, il est plus facile de diviser la tâche en plusieurs
parties. On dit que pour pouvoir manger un éléphanteau, le
mieux est d’y aller par petits morceaux et de commencer le
plus tôt possible (avant qu’il devienne un gros éléphant
adulte !)
Je commence en gardant en tête le résultat à obtenir. Plus la
fin est claire, mieux je peux me représenter les profits, plus je
suis à même de faire que cela arrive.
Mon ancien directeur, pendant les réunions, lançait des barres
chocolatées à ceux qui donnaient la bonne réponse à une
question. Cela fonctionnait bien car nous voulions tous une
barre chocolatée !
Décider de s’aventurer hors de sa zone
de confort
Benjamin, qui suivait une de mes formations, travaillait dans
le marketing et la conception des produits pour une grande
chaîne de télévision. Une start-up de ce secteur voulait le
débaucher et il ne savait pas très bien s’il devait accepter ou
non.

Alors qu’il nous parlait des avantages et des inconvénients de


chaque alternative, il était intéressant de voir comment sa
motivation pour ce nouvel emploi fluctuait. Il se rendait
compte que le train-train de son travail actuel commençait à
l’ennuyer. Même si un emploi dans une start-up était risqué,
c’était aussi une perspective exaltante. Après avoir envisagé
toutes les alternatives et réalisé que travailler pour cette start-
up serait pour lui très motivant, il décida de franchir le pas.

L’étude en question donne aussi la liste des facteurs de motivation


considérés par les participants comme les plus importants :

Je suis fier et heureux de pouvoir apprendre de nouvelles


techniques tout en continuant à améliorer celles que j’utilise
déjà.
Demander une promotion et obtenir la possibilité de changer
les choses à un niveau plus élevé dans la hiérarchie, car à mon
niveau je ne peux agir que jusqu’à un certain point. Je ne suis
pas au fait de tout ce qui se passe, je n’ai donc pas la
possibilité d’exercer mon influence là où je pourrais le faire si
j’étais plus haut d’un ou deux échelons.
Choisir un nouveau travail parce que je veux essayer quelque
chose de différent. Je ne crains pas l’échec. Je sais que si je dois
me lancer dans quelque chose de nouveau, j’y mettrai toute
mon âme. Si l’on ne me prend pas, c’est que cela ne devait pas
se faire, mais au moins j’aurai essayé et je n’aurai pas de
regrets.
Travailler dur pour réussir mes examens, cela me procurera la
satisfaction d’avoir réussi quelque chose par moi-même. Je sais
que je vais ainsi progresser en termes de développement
personnel et de profil professionnel.
Décider de me faire recruter par une nouvelle société, car je
ne me plais pas dans mon travail et je sais que moi seul peux
prendre le contrôle de mon destin.
Vouloir voir mes compétences et mes connaissances
reconnues m’a poussé à changer de travail. Je me suis aussi
lancé dans l’apprentissage de nouvelles compétences pour
pouvoir plus facilement obtenir une promotion.
Réussir mes examens m’a permis de valoriser mes
qualifications et de pouvoir espérer davantage de respect, de
promotions et une meilleure rémunération.
Choisir de restructurer un organisme caritatif m’a donné envie
de faire du bon travail. Je me suis attaché à soigner les détails
et je me suis fié à mes propres capacités pour savoir ce qu’il
convenait de faire.
Avoir eu le plaisir de travailler avec d’autres stagiaires dans
ma nouvelle formation professionnelle. Le retour d’information
positif et le soutien des formateurs ont été pour moi une source
de motivation.
Progresser dans mon développement personnel en préparant
assidûment mes examens. Les études m’ont apporté de
nouvelles connaissances et m’ont permis d’accroître mes
chances d’obtenir une augmentation de salaire et une
promotion future. Recevoir des encouragements de mes
formateurs, de mes proches et de mes amis m’a motivé.
Trouver l’idée et les moyens de la réaliser m’ont donné la
motivation pour créer ma propre entreprise.
Apprendre à piloter un avion a été motivant pour moi. J’ai eu
un instructeur compréhensif et j’avais le temps et l’argent
nécessaires pour cela.
Profiter du temps que je passe en famille. Grâce à un style de
vie plus sain, il me reste assez d’énergie pour m’occuper de
mes enfants.

Lesquels de ces exemples peuvent vous aider à vous motiver ?


Lesquels pourriez-vous appliquer dès à présent ? Les personnes qui
ont répondu à l’enquête ont aussi identifié les facteurs qui les
empêchaient d’agir. Vous pourrez les découvrir dans la section
« Identifier les obstacles », plus loin dans ce chapitre.
Garder le cap
Pour entretenir votre motivation et continuer dans la bonne direction,
surtout si les choses se compliquent, vous devez adopter des
stratégies de survie. Les conseils suivants peuvent vous être utiles :

Avoir autour de vous des amis qui vous soutiennent et à qui


vous pouvez demander de l’aide.
Disposer à tout moment d’un plan de rechange, afin de
pouvoir faire un autre choix.
Fixer des échéances réalistes : en effet, des échéances très
serrées peuvent être source de panique et de démotivation.
Garder présente à l’esprit la satisfaction qui vous attend
lorsque vous aurez terminé votre tâche ou atteint votre objectif,
surtout si vous commencez à déprimer.
Faire en sorte que votre entourage contrôle régulièrement vos
progrès, afin que vous ayez toujours des informations à donner
ou des comptes à rendre.
Suivre un programme détaillé et ne pas s’en écarter.
Prévoir une petite récompense pour les moments où vous
sentirez une baisse d’énergie.
Demander conseil à des collègues lorsque vous rencontrez
des difficultés. Il se peut que l’un d’eux ait une compétence
particulière dans ce domaine.
Si vous êtes en panne d’idées, accordez-vous une petite
escapade en un lieu qui pourra être une source d’inspiration
pour vous. Visitez une galerie d’art ou un musée, allez au
cinéma ou allez écouter un orateur qui vous donnera de
nouvelles idées, vous inspirera et vous motivera.
Lire des citations ou des récits sur des personnes qui ont lutté
contre vents et marées et qui ont réussi : ainsi, vous serez
moins enclin à baisser les bras.
Vérifier que votre ordinateur a la puissance requise pour le
travail à réaliser et effectuer des sauvegardes régulières.
Si vous vous sentez démotivé, rappelez-vous tout ce que vous
avez déjà réussi à faire dans le passé, tout ce dont vous êtes
capable. Cela vous aidera à reprendre la course.
Vous préparer à prendre des risques : essuyer des échecs et
rebondir font partie du processus d’apprentissage et cela peut
être motivant ! Vous apprenez de vos erreurs et vous avez ainsi
la possibilité d’essayer une autre méthode ou de changer de
direction.
Croire en vous-même : avoir confiance en soi est essentiel
pour réussir ce que l’on veut faire et pour rester motivé.
Utiliser les intelligences multiples pour renforcer
votre motivation
C’est dans les années quatre-vingt que le professeur Howard Gardner
a formulé sa théorie des intelligences multiples. Selon lui, il n’y pas
une forme unique d’intelligence. Il existerait plusieurs façons
d’assimiler l’information et de s’en servir pour susciter un
changement et pour renforcer sa motivation. Gardner définit sept
formes d’intelligence :

L’intelligence linguistique : on peut la développer par la


lecture et par l’apprentissage d’une langue.
L’intelligence logique et mathématique : pour entretenir
votre motivation et pour envisager les tâches de façon logique,
plutôt que de faire simplement ce qu’il vous prend l’envie de
faire, définissez un ordre de priorité rationnel.
L’intelligence musicale : écouter une musique adaptée
peut faciliter la concentration, l’étude, la mémorisation et
d’autres fonctions cérébrales (par exemple, la musique
classique utilisée pour obtenir « l’effet Mozart ». Voir chapitre
3). Pour progresser, écoutez aussi le ton des voix et le rythme
des paroles des gens et apprenez à jouer d’un instrument de
musique.
L’intelligence spatiale : pensez à l’espace dans lequel vous
évoluez. Cet espace est-il stimulant et motivant ? Sinon,
quelles améliorations pourriez-vous lui apporter ?
L’intelligence corporelle et kinesthésique : celle qui
vous permet d’adapter votre posture, de marcher, d’effectuer
divers mouvements. Quand vous marchez, avez-vous l’air
motivé ? Pour gagner en force et en souplesse, faites de la
danse, du sport ou pratiquez la méthode Pilates.
L’intelligence interpersonnelle : elle permet d’avoir des
échanges avec les autres de façon adaptée. La programmation
neurolinguistique est un bon outil pour mieux comprendre ces
échanges et pour progresser dans ce domaine (à propos de la
PNL comme outil de motivation, voir chapitre 10).
L’intelligence intra-personnelle : c’est l’intelligence de la
représentation de soi et de l’introspection.

Pour Gardner, l’individu présente un certain nombre de facettes. Il


s’agit de se servir, autant que possible, de toutes les formes
d’intelligence plutôt que de privilégier les deux premières
(linguistique, logique et mathématique). Développer son intelligence
dans les différentes dimensions permet d’avoir une conception plus
large de l’existence et ouvre de nouvelles opportunités. Votre
intelligence peut aussi vous permettre de découvrir des liens et des
associations qui vous serviront à développer votre compréhension,
votre connaissance et vos centres d’intérêt et tout cela aura un impact
positif sur votre motivation.

Toutes les formes d’intelligence devraient vous permettre de stimuler


votre motivation face à une tâche donnée. Choisissez la forme
d’intelligence la plus appropriée. Il pourra s’agir, par exemple, de
jouer à des jeux créatifs (intelligence interpersonnelle) ou de varier
votre quotidien (intelligence logique et mathématique).
Le chocolat comme récompense !
À l’université, une de mes amies détestait écrire jusqu’à ce
qu’elle découvre les vertus du chocolat. Elle avait alors trouvé
une méthode très efficace sur elle. Cela consistait à s’offrir un
carré de chocolat pour cent mots écrits. Pourtant, lorsqu’elle a
voulu répéter l’expérience plus tard, sa volonté lui fit défaut.
Elle mangea toute la barre de chocolat bien avant d’avoir écrit
la quantité de mots prévue. Sa stratégie de motivation n’avait
pas fait long feu !

Une de mes collègues, selon ses propres dires, était intra-personnelle.


Elle était très motivée pour étudier, lire et s’informer. Certains ont plus
de facilité que d’autres à trouver la motivation. L’important est de
solliciter autant que possible vos différentes formes d’intelligence
pour stimuler votre motivation, pour apprendre, pour progresser et
pour aimer ce que vous faites.
Savoir à quel moment s’arrêter
Quand vos efforts sont vains, il est temps d’arrêter et d’envisager une
autre voie. Le mieux que vous ayez à faire est de vous accorder une
pause, de réfléchir à votre situation, de vous demander où vous en
êtes dans votre travail ou dans votre carrière et de vous soucier de ce
que vous allez faire maintenant. Ce n’est pas en restant assis devant
l’écran de votre ordinateur à attendre l’inspiration que vous résoudrez
le problème !

À ce stade, il est possible que les pensées négatives se bousculent


dans votre esprit. Vous vous dites peut-être : « Je ne sais pas comment
faire cela », « À quoi bon ? » ou « Après tout, qu’est-ce que cela peut
me faire ? » (Ne serait-ce pas le moment d’appliquer la technique des
trois changements présentée au chapitre 15 ?) Pour vous remotiver,
vous pourriez aussi repenser votre champ d’action et les limites de la
tâche à accomplir.

Changez-vous les idées. Une promenade, du jardinage, un moment


passé avec un ami vous permettront de réfléchir et de savoir si vous
devez poursuivre vos efforts dans la même direction.
Une histoire de détermination et de
chiffres
Gary suivait un traitement de longue durée contre l’hépatite C
(une injection par semaine et six comprimés par jour).
Malheureusement, il souffrait de tous les effets secondaires
prévisibles. Habituellement, un petit nombre de ces effets
peuvent se manifester, mais chez Gary c’était « la totale ». Il
avait même une maladie de peau que ce traitement ne
déclenche que dans un cas sur dix mille. Gary devait aussi
renoncer à l’alcool pour que le traitement puisse être efficace.
Il s’efforçait néanmoins de rester positif.

Plutôt que de compter les semaines de traitement, il se disait :


plus que tant d’injections, plus que tant de mois, de semaines,
avant de pouvoir refaire tout ce que je faisais avant.

Ainsi, les chiffres diminuaient, encore et toujours… jusqu’à ce


que ce soit la fin du traitement. Il eut alors six mois de
convalescence. Avec sa méthode, il s’était habitué à garder un
état d’esprit positif, ce qui l’aidait à oublier combien il
souffrait.
Donner la priorité à d’autres tâches
Si vous n’avancez plus, c’est peut-être que d’autres tâches prioritaires
vous distraient de votre projet. Pour repartir, mettez au point un
programme et redéfinissez les priorités.

Choisissez de commencer par une tâche facile, par exemple répondre


à un appel téléphonique, aller promener le chien ou ranger votre
bureau. Ensuite, classez par ordre de priorité ce que vous devez
vraiment faire aujourd’hui. N’y aurait-il pas une tâche que vous
pourriez remettre à un autre jour ? C’est en procédant ainsi que vous
pourrez retrouver votre motivation.
Multiplier les petites victoires
En menant à bien quelques tâches rapides, vous aurez le sentiment
d’avancer et d’arriver à quelque chose. Sur votre liste de tâches, vous
pourrez cocher au fur et à mesure celles que vous avez terminées.
C’est une méthode très stimulante, même s’il s’agit de tâches simples
comme de passer un coup de téléphone, régler une facture ou classer
un document. Certains, après avoir préparé la liste de tout ce qu’ils
ont à faire, y ajoutent quelques tâches pour le plaisir de les cocher
une fois qu’ils s’en sont débarrassés ! Savoir qu’un travail est terminé
a un effet très positif. Vous pouvez alors vous offrir comme
récompense une pause café, un déjeuner ou une petite promenade (à
propos des récompenses, voir chapitre 8).

À la fin de la journée, réfléchissez à tout ce que vous avez accompli,


même aux plus petites tâches. Cela vous fera du bien et cela vous
mettra dans un état d’esprit positif.
Stimuler vos collaborateurs
Entretenir la motivation de vos collaborateurs et comprendre ce qui
les stimule est important pour le moral, l’efficacité et la productivité
de l’équipe.

Les entreprises recourent à diverses techniques pour motiver leurs


salariés. Chaque année, le classement Great Place to Work
communique le palmarès des entreprises de 45 pays où il fait bon
travailler. Ce classement pour la France, en 2012, constitue la 10e
édition de cette étude. Le nombre de points attribués à chaque
entreprise dépend de l’attitude des dirigeants envers leur personnel
dans des domaines comme la gestion des équipes, le bien-être,
l’image de l’entreprise, de la direction et des collaborateurs et les
possibilités de développement personnel. Une entreprise doit obtenir
un certain nombre de points pour pouvoir entrer dans le classement
des « cent meilleurs employeurs ».

La liste suivante est constituée des différentes méthodes utilisées par


les entreprises pour stimuler le moral et la motivation de leurs
salariés. Si vous dirigez une équipe, vous pouvez expérimenter ces
méthodes sur vos propres collaborateurs :

Reconnaître publiquement les réalisations


quotidiennes, même les plus modestes, est un bon moyen
d’améliorer le moral du personnel. Cette méthode produit
souvent de meilleurs résultats que les incitations financières.
Ne pas oublier de remercier personnellement ceux qui
ont terminé un travail. Cette méthode est particulièrement
efficace avec ceux des collaborateurs qui ont une motivation
extrinsèque (voir chapitre 8).
Donner l’exemple et promouvoir une éthique : passez
du temps avec vos collaborateurs et intéressez-vous à leur vie
professionnelle et privée (dans la limite du raisonnable). Ce
faisant, vous encouragerez la loyauté et le dévouement.
Offrir aux collaborateurs la possibilité d’échanger
leurs postes pendant des périodes plus ou moins longues.
Cela leur permet de mieux comprendre et appréhender les
responsabilités de leurs collègues.
Susciter la bonne humeur, le dynamisme et
l’enthousiasme au sein de l’entreprise en organisant en
journée, en soirée ou le week-end des événements qui
permettront aux collaborateurs de mieux se connaître.
Octroyer une certaine autonomie aux collaborateurs
en leur déléguant la responsabilité d’un projet et en leur
laissant la possibilité de prendre des risques, de se montrer
créatifs et même de commettre des erreurs.
Distribuer des récompenses, par exemple un bon d’achat
dans un magasin chic ou une coupe de cheveux chez un grand
coiffeur.
Créer un concours du « salarié de l’année », avec à la
clef une prime ou des jours de congé supplémentaires.
Organiser un déjeuner pour célébrer la fin d’un projet,
permettre aux collaborateurs de partir plus tôt le vendredi etc.
Proposer un congé sabbatique (payé) au bout de cinq
ou dix années de service. Une telle option peut être liée à
une œuvre caritative que l’entreprise soutient. Par exemple,
aller travailler quelques mois en Afrique.
Encourager différents membres du personnel à
organiser chaque mois des réunions.
Organiser une journée de détente dans un parc à thèmes
pour l’ensemble du personnel, afin d’abattre les barrières et de
rapprocher les collaborateurs.
Donner aux collaborateurs la possibilité de travailler
à domicile ou de partager le travail et mettre en place des
horaires flexibles.
Tenir les collaborateurs informés de tout ce qui se passe
grâce à des courriels d’information hebdomadaires, des lettres
d’information et des réunions.
Fixer des échéances réalistes pour les projets.
Remercier et féliciter ouvertement les collaborateurs
et leur montrer qu’un travail bien fait est toujours apprécié.
Promouvoir une alimentation saine en mettant à la
disposition des collaborateurs un réfrigérateur rempli de fruits,
de smoothies et de céréales complètes.
Proposer une aide financière et des créneaux horaires
pour des formations ou pour la préparation de diplômes et
de qualifications professionnelles.
Inciter les collaborateurs à se rendre au travail en
vélo, en aménageant un parking adapté et sécurisé.
Subventionner la garde d’enfants, les programmes de
soins, l’inscription dans des clubs de sport, l’assurance santé et
respecter les dispositions légales en matière de congé parental.
Mettre en place des programmes réguliers de
formation et organiser des activités de renforcement de
l’esprit d’équipe.
S’appuyer sur l’envie de bien faire pour motiver votre
équipe
Quand on a compris ce qui démotive une personne, on est en mesure
d’exploiter le désir qu’elle a naturellement de trouver une forte
motivation à faire quelque chose et d’être productive.

Nous désirons naturellement exercer une activité, posséder des biens,


jouir d’un pouvoir, justifier d’une appartenance, d’une compétence,
réaliser quelque chose, être reconnus et donner un sens à ce que nous
faisons. C’est pourquoi des changements apportés au sein d’une
organisation et la lutte contre les facteurs qui démotivent les salariés
peuvent permettre de stimuler leur motivation.

Pour stimuler chez vos collaborateurs le désir de faire de leur mieux,


voici ce que vous pouvez faire :

Mettre de la variété dans les tâches répétitives, afin de


les rendre moins ennuyeuses.
Donner voix au chapitre aux collaborateurs concernant
la façon dont ils peuvent travailler.
Encourager la responsabilité et leur offrir des possibilités
d’évolution de carrière.
Promouvoir la bonne volonté et l’esprit d’équipe.
Accepter les erreurs et éviter les critiques sévères.
Faciliter l’appropriation d’un projet.
Faire en sorte qu’il y ait des objectifs et des défis à tous
les échelons.
Montrer que vous appréciez le travail bien fait.
Recourir à des indicateurs de performance.
Procéder à des évaluations de performance.
Communiquer (sur) les objectifs

Une bonne communication est vitale pour que la motivation ne


s’estompe pas et pour que les objectifs puissent être atteints. Il est
important d’avoir testé les stratégies de communication en place à
tous les niveaux. C’est grâce à une bonne communication qu’un
manager peut connaître les préférences de ses collaborateurs et en
tenir compte.

La communication est un processus à double sens : il faut que les


dirigeants parlent à leurs collaborateurs et inversement. Ainsi, les uns
et les autres ont la possibilité de faire état de leurs préoccupations.
Quand on fixe des objectifs pour une équipe de collaborateurs, il
importe que chacun soit impliqué. C’est ce qui permet que tout le
monde travaille avec enthousiasme à atteindre un objectif commun.
Formez votre équipe
Pauline, une ancienne collègue, m’expliquait qu’elle était bien
plus heureuse au travail depuis qu’elle avait un nouveau
patron. Celui-ci avait toujours une attitude positive et il
encourageait ses collaborateurs à acquérir de nouvelles
compétences. Récemment, ces derniers avaient bénéficié
d’une série de formations courtes, notamment à l’analyse des
types de personnalité de Myers-Briggs.

D’après Pauline, les collaborateurs s’entendent bien mieux


depuis qu’ils ont suivi ces formations. Ce qu’ils ont appris sur
chacun leur est utile quand ils travaillent ensemble sur un
projet. Même s’ils ont des personnalités et des styles différents,
elle est maintenant en mesure de comprendre l’approche de
chacun.

Par ailleurs, chaque mois, un des collaborateurs doit


maintenant présenter un exposé sur un sujet qui concerne
toute l’équipe. Pauline, pour sa part, prépare à l’attention de
ses collègues un petit laïus sur la programmation
neurolinguistique.

Pauline aime son travail, elle est motivée et se sent stimulée.


Elle s’entend bien avec ses collègues. Elle peut prendre des
décisions ; elle sait qu’elle peut à tout moment aller voir son
patron si elle a besoin de quelque chose ou si elle a des
questions à lui poser.
Identifier les obstacles
Il s’agit de créer un contexte de travail motivant, mais aussi de repérer
les éventuels obstacles qui empêcheraient d’atteindre l’objectif. Dans
le cadre d’une enquête, on a demandé à des salariés ce qui les
empêchait d’agir.

Cette enquête a permis de mettre en évidence les situations


suivantes : existent-elles dans votre organisation ?

Un manque de leadership. On peut y remédier grâce à une


meilleure communication.
Une culture d’entreprise caractérisée par l’habitude
de rester tard au bureau. Les salariés s’y sentent obligés.
Pour remédier à cette situation, il serait bon que le dirigeant
fasse le premier pas en quittant lui-même son bureau à l’heure
normale.
Pas de politique claire en matière de communication.
Des réunions régulières seraient une bonne solution à ce
problème.
Des délais impossibles à respecter d’où une pression
inutile sur les salariés. Pour remédier à ce problème, il
conviendrait de revoir les priorités.
Un modèle hiérarchique trop rigide, si bien que les
salariés peuvent difficilement faire preuve d’initiative et
prendre des décisions. Pour améliorer cette situation, changez
la structure de l’organisation ou du service.
Des conflits de personnalité entre les collaborateurs
ou un comportement perturbateur chez certains d’entre eux.
Une session de quelques jours en extérieur pourrait permettre
de ressouder l’équipe.
Un collaborateur qui démoralise ses collègues par son
attitude négative. Pour résoudre ce problème, mettez ce
collaborateur sur un autre projet.
Des salariés qui n’ont pas le sentiment d’être
reconnus à leur juste valeur. Pour remédier à cette situation,
prenez le temps d’exprimer votre gratitude à vos
collaborateurs.
L’application de règles rigides et de restrictions qui
nuisent à la créativité. Pour remédier à cela, prévoyez
davantage de séances de « brain-storming » et d’exercices de
créativité.
Des salariés qui se demandent à quoi sert leur travail
et ce qu’ils doivent faire. Une direction plus affirmée peut
permettre d’améliorer cette situation.
Pas d’opportunités de cultiver un esprit d’équipe. Une
solution pourrait être de réunir les collaborateurs à l’occasion
d’un déjeuner hebdomadaire.
Le sentiment, chez les collaborateurs, de stagner et
de ne rien apprendre de nouveau. Pour y remédier, instaurez
des possibilités de formation.
D’autres préoccupations qui interfèrent avec les
objectifs fixés. Redéfinir les priorités peut être le remède à
cette situation.
L’ampleur d’un projet. Pour résoudre ce problème,
morcelez la tâche.
Des obstacles financiers, comme la peur d’investir et de
risquer de tout perdre. Des conseils éclairés en matière
financière peuvent permettre de surmonter de tels obstacles.
Un manque de temps et trop de travail. Réfléchissez à
ce qui est réellement important et réservez votre temps à ce
qui est essentiel.
Un manque de confiance en soi. Pour y remédier, faites le
point de vos atouts et de vos points forts.

Ces obstacles empêchent les gens de réaliser leur potentiel. Souvent,


ils engendrent une hausse de la rotation du personnel et des taux
d’absentéisme et donc une baisse de productivité. Le moral de
l’équipe ou du service en pâtit, la démotivation risque de se propager
au sein de l’organisation et les gens se sentent moins heureux dans
leur emploi. Si vous constatez un obstacle, agissez rapidement,
opérez des changements constructifs et motivez votre personnel pour
qu’il puisse donner le meilleur de lui-même.
Le dilemme d’une enseignante
Une amie enseignante se sentait très démotivée. Son mari lui
écrivit un poème, qui ne lui vaudrait peut-être pas un prix
littéraire, mais qui les fit bien rire tous les deux et qui permit à
mon amie de mieux affronter ce qu’elle appelait les
turbulences de son travail :
Avec la prof, cette grosse vache,
Il faut qu’on se tue à la tâche,
On bosse dur, on n’joue jamais,
Sauf elle, qu’est tout l’temps sur eBay !
Sa méthode n’est pas constructive,
Elle croit qu’faire peur, c’est c’qui motive,
Son truc à elle, son credo, c’est
Faites c’que je dis, pas c’que je fais.
Tout c’qu’elle sait faire, c’est nous descendre,
Mais qu’elle aille donc se faire pendre !
Nous critiquer, c’est son dada,
Les compliments, elle n’connaît pas !
Pas très douée pour les relations,
Elle croit qu’elle a toujours raison.
Moralité : soyez positif plutôt que punitif. Soyez Motivator
plutôt que Terminator !
Chapitre 12
L’importance (relative) de l’argent

Dans ce chapitre
Dans quelle mesure l’argent vous motive
Entretenir la motivation à long terme

Dans notre monde occidental, nous avons généralement le sentiment


qu’il est toujours souhaitable d’avoir de l’argent et qu’on n’en a jamais
trop. Cependant, nous ne voyons pas tous cela de la même manière :
l’argent motive certains plus que d’autres. Ceux qui sont les plus
motivés par l’argent privilégient le gain financier dans tout ce qu’ils
font et parfois même, leurs enfants passent au second plan. D’autres
sont motivés par ce que l’argent leur permet d’obtenir. Il existe aussi
des gens qui ne sont pas du tout motivés par l’argent. Il ne semble
pas que l’attitude des gens par rapport à l’argent dépende de leur
passé. Avoir grandi dans la pauvreté n’implique pas forcément une
motivation durable à gagner beaucoup d’argent, certains pourront
vivre heureux avec un revenu relativement faible.

Quel rôle l’argent joue-t-il dans votre existence ? Est-ce la perspective


de remplir votre compte en banque qui vous fait aller de l’avant ou
l’argent n’est-il pour vous que le résultat utile de votre travail ? Dans
ce chapitre, vous allez réfléchir à l’importance de l’argent et à l’impact
qu’il peut exercer sur votre motivation. Pour certains, l’argent est un
objectif à long terme, tandis que pour d’autres il ne s’agit que d’une
solution à court terme.
L’argent comme facteur de motivation
Quand avez-vous bénéficié pour la dernière fois d’une prime
monétaire ? Récemment peut-être, il y a plusieurs années ou bien
jamais ? Si cela vous est déjà arrivé, posez-vous les questions
suivantes :

Qu’est-ce que j’ai ressenti ?


La pensée de cette prime m’a-t-elle incité à travailler plus dur
pour être sûr de terminer dans les délais ?
Cette prime m’a-t-elle mis dans de meilleures dispositions
envers l’entreprise ou les personnes qui m’ont offert cette
récompense ?
L’argent exercera-t-il une influence sur ma motivation à
atteindre des objectifs futurs ?

La perspective d’une récompense financière peut avoir un impact


significatif sur la motivation d’un individu à travailler dur. Il peut s’agir
de le récompenser pour avoir effectué une tâche, pour avoir atteint un
objectif, pour avoir gagné un concours ou pour avoir obtenu une
promotion.

Pour certains l’argent n’est pas la raison de leurs efforts. C’est parfois
le travail lui-même qui motive un individu. On ne refuse
généralement pas une proposition financière, mais l’argent n’est pas
nécessairement le principal facteur de motivation.

Les exemples qui suivent illustrent le rôle que l’argent peut jouer dans
le monde du travail et dans le quotidien.

Nicolas était directeur général dans une entreprise


manufacturière. Il trouvait son travail difficile, mais passionnant
et, somme toute, il en était très content. Il était très bien payé
et son employeur participait aux frais de scolarité de ses
enfants. Ayant perçu sa prime annuelle, il décida de gâter sa
famille et il fit installer dans son jardin une petite piscine
chauffée. Cependant, au bout d’un certain temps, il commença
à se rendre compte qu’un bon salaire n’était pas tout ce dont il
pouvait rêver et que son travail ne lui laissait pas assez de
temps à consacrer à sa femme et à ses enfants. L’argent n’était
plus pour lui une motivation suffisante. Il attachait désormais
bien davantage d’importance à sa famille, si bien qu’il finit par
renoncer à son poste de directeur.
Christine s’est jetée à l’eau : elle s’est installée à son propre
compte, comme consultante et gestionnaire de projets. Durant
plusieurs années, elle accepta tout ce qu’elle pouvait trouver
comme travail, soucieuse de gagner le même revenu que
lorsqu’elle était salariée à plein temps. Elle travailla de longues
heures, terminant très tard le soir et travaillant souvent le
week-end. Au bout de onze ans, elle a développé une activité
florissante. C’est alors qu’elle s’est rendue compte que l’argent
ne la motivait plus autant qu’auparavant. Elle a réfléchi à ses
priorités. Elle a décidé de se réserver ses soirées et ses week-
ends et de choisir de façon plus réaliste les projets dans
lesquels elle acceptait de se lancer. Elle sélectionne
maintenant ses clients avec soin et s’applique à préserver un
bon équilibre entre son travail et ses loisirs. Elle ne travaille
plus tous les jours de la semaine et, bien que son revenu ait
considérablement diminué, elle est heureuse de profiter de son
temps pour faire d’autres choses.
Isabelle et Guillaume travaillaient tous les deux à plein
temps. Ils approchaient de la trentaine et ils épargnaient pour
pouvoir s’acheter leur première maison. Ils ont décidé de se
trouver chacun un travail à mi-temps le soir pour accroître leurs
revenus. Ils se sont résolus à ne voir des amis qu’une fois par
semaine, alors qu’auparavant ils sortaient trois à quatre fois par
semaine. Ils ont aussi arrêté de s’acheter de nouveaux
vêtements pendant six mois, pour voir combien ils pourraient
ainsi économiser. Ce qui les a motivés, ce n’est pas la quantité
réelle d’argent qu’ils pouvaient économiser, mais la pensée de
posséder bientôt leur propre maison.
Étudier la hiérarchie des besoins financiers
Dans sa théorie sur la « hiérarchie des besoins », Abraham Maslow
analyse les différentes forces qui motivent les individus. Cette théorie
est très utile pour comprendre le rôle de l’argent comme facteur de
motivation (à propos de Maslow, reportez-vous au chapitre 2). Selon
Maslow, les facteurs qui nous motivent sont initialement de nature
physiologique : en d’autres termes, il s’agit d’avoir assez d’argent pour
pouvoir se nourrir et nourrir sa famille. La théorie de Maslow nous
indique que l’argent reste un facteur essentiel de motivation tant que
l’individu n’a pas un bon toit pour vivre décemment et jouir d’une
certaine sécurité. Lorsque c’est le cas, on peut commencer à
envisager comme facteurs de motivation possibles l’amour, l’estime
de soi et le désir de réaliser son potentiel. Tant que leurs besoins
financiers de base ne sont pas satisfaits, la plupart des personnes ne
sont pas prêtes à dépenser leur argent pour des choses qui ne sont
pas essentielles.
Nos choix de consommateurs
De nos jours, le consommateur est confronté à une infinité de choix
lorsqu’il fait ses courses. Qu’est-ce qui vous incite à acheter un article
plutôt qu’un autre ? Auriez-vous, par exemple, la motivation de faire
la queue pendant des heures simplement pour pouvoir vous acheter
une paire de chaussures de luxe à prix soldé ?

Ce que vous êtes prêt à payer pour un article dépend de plusieurs


facteurs : le prix que vous pouvez y mettre, le temps dont vous
disposez, la distance que vous êtes prêt à parcourir pour faire une
affaire, votre niveau de revenu, les contraintes de votre budget
familial etc.

Dans lesquelles des situations suivantes êtes-vous motivé à dépenser


l’argent que vous avez gagné à la sueur de votre front ?

Réductions sur des appareils électroménagers ;


Deux articles pour le prix d’un ;
Ventes privées ;
Soldes de fin de saison ;
Dernières ventes avant liquidation ;
Soldes du nouvel an ;
Vente en gros ;
Vêtements vendus « comme neuf » par un organisme
caritatif ;
Magasins « discount ».

En réfléchissant à vos choix de consommateur, vous pourrez


déterminer si vous êtes plutôt motivé à dépenser ou à économiser.
Avez-vous tendance à faire des économies en vue d’une sécurité
financière ou pour pouvoir vous offrir la maison ou la voiture de vos
rêves ? Ou bien êtes-vous plutôt motivé par la gratification immédiate
que vous apporte un achat dans un magasin ? Pour certains, le simple
fait d’acheter quelque chose est une motivation.

L’impression de faire une bonne affaire est agréable, mais il ne s’agit


pas de gaspiller un temps qui pourrait être mieux utilisé ailleurs.
Décidez ce que vous allez faire de l’argent que vous épargnez.
Consacrez cet argent à un nouveau projet, à la réalisation d’un objectif
qui est pour vous essentiel, à quelque chose qui soit important pour
vous.

La motivation d’un projet de carrière peut vous conduire à réévaluer le


revenu de votre foyer et vos dépenses en vue d’atteindre votre
objectif. Il y a longtemps un collègue qui vivait à l’étranger a décidé de
changer de métier et de réaliser son rêve de devenir pilote. Il avait
deux enfants en bas âge et sa femme était sans emploi, aussi lui
fallait-il trouver l’argent qui lui permettrait de financer sa formation.
Sa famille a vécu avec très peu, en économisant sou par sou, en
achetant des aliments en promotion et au rabais. Mon collègue et son
épouse ont donc traversé une période difficile, mais ils s’en sont
sortis. Sa motivation à atteindre son objectif était très forte et, après
l’obtention de son brevet de pilote et de sa licence, il a fait une belle
carrière. L’effort en valait la peine, pour lui comme pour sa famille.
Cette expérience leur a aussi permis d’apprécier la véritable valeur de
l’argent ainsi économisé.
Ce que l’argent nous apporte
Disposer d’assez d’argent pour vivre est une bénédiction. Dans le cas
contraire, la vie de tous les jours peut être une véritable épreuve. Un
bon revenu est synonyme de stabilité et de sécurité. Parmi les
avantages d’une situation financière non précaire, ceux auxquels on
pense le plus souvent sont les suivants :

Pouvoir choisir son style de vie ;


Être libre ;
Profiter des nouvelles opportunités ;
Avoir moins de soucis et subir moins de pressions ;
Pouvoir travailler moins d’heures ou à temps partiel ;
Trouver le temps d’exercer une activité de bénévole ;
Pouvoir faire faire des travaux par d’autres ;
Pouvoir aider financièrement un membre de sa famille ou un
ami ;
Être en mesure d’effectuer des dons à des organismes
caritatifs ;
Partir en vacances à l’étranger ;
Pouvoir offrir à ses enfants une meilleure éducation ;
Éviter de s’endetter.
Associer les incitations financières aux objectifs
Dans de nombreuses entreprises, l’habitude est de lier les incitations
financières aux objectifs à atteindre. C’est le cas plus particulièrement
dans la vente. Généralement, on procède à un entretien d’évaluation
de la performance du salarié pour déterminer dans quelle mesure il
progresse vers l’objectif désiré et pour décider du montant de la prime
à lui accorder. Il s’agit, le plus souvent, d’un entretien entre le salarié
et son supérieur hiérarchique qui se déroule en fin d’année.

En général, un certain nombre de facteurs interviennent dans


l’évaluation du salarié :

Le fait qu’il ait atteint ou non un objectif ;


Ses relations avec ses collègues et avec sa hiérarchie ;
Sa ponctualité ;
La fréquence de ses congés de maladie ;
Sa disposition à aider les autres ;
Sa capacité de travailler de façon indépendante ;
La façon dont il aide ses collègues ;
La façon dont il s’acquitte des tâches et dont il travaille sur les
projets importants.

Les gratifications financières ont bien plus d’impact lorsqu’elles sont


clairement liées à un objectif de performance. Les gens sont
généralement plus incités à travailler dur sur un projet quand ils
savent qu’il y a une récompense financière à la clef.

Certains travaillent vraiment très dur pendant plusieurs mois pour


obtenir une prime, mais lèvent le pied le reste de l’année ! Pour
entretenir la motivation des salariés à plus long terme, il est
important de leur fournir d’autres incitations (pour plus de détails sur
les incitations et les récompenses, voir chapitre 8) et de ne pas limiter
les gratifications à un pourcentage sur les ventes.

Quand j’étais commerciale, la pensée de ma prime annuelle m’incitait


à travailler dur et à atteindre mon objectif de vente. Ma prime était
fonction de ma performance, mais aussi de la performance de
l’équipe. Nous touchions également un pourcentage lorsque la société
réalisait le profit qu’elle avait prévu. De cette façon, on incitait les
salariés à travailler dur, en équipe et à assurer la réussite de
l’entreprise.

Les gratifications financières lorsqu’elles sont liées à un objectif de


performance ont un fort impact aussi bien dans le domaine privé que
professionnel. Vous pourrez vous promettre une récompense au bout
d’un nombre déterminé de séances de gymnastique, par exemple un
nouveau costume, une journée de relaxation ou un après-midi au
cinéma. Dans une situation de récession économique, peut-être serez-
vous fortement incité à comparer plusieurs devis d’assurance pour
tenter de réduire votre cotisation annuelle.

Si vous essayez d’arrêter de fumer, liez cet objectif à une incitation


financière en mettant chaque jour de côté l’argent que vous auriez
dépensé dans des paquets de cigarettes. Le fait de voir cet argent
s’accumuler et la perspective de pouvoir en faire un bon usage sont
d’excellents facteurs de motivation.
Rester motivé
Réfléchissez aux mesures que vous pourriez prendre dans le domaine
financier pour entretenir votre motivation dans votre vie privée :

Prélever chaque soir quelques pièces de votre porte-monnaie


et les mettre dans un pot. La vue d’un tas de pièces qui grossit
de jour en jour sera pour vous un facteur visuel de motivation.
Vous pourrez consacrer cet argent à vos vacances, par exemple.
Souscrire un plan d’épargne à versements mensuels. Vous
verrez votre épargne grandir avec le temps.
Vendre dans un vide-grenier tout ce dont vous n’avez plus
vraiment besoin et qui vous encombre. La motivation est
double, car vous récupérez un peu d’argent et vous libérez de la
place dans votre intérieur !

Dans ce que vous envisagez de faire, comparez toujours les gains à


court terme et à long terme. Vous pourriez, par exemple, offrir un
meilleur avenir à vos enfants en leur payant la meilleure école
possible ou verser des cotisations plus importantes pour bénéficier,
dans quelques années, d’une retraite plus confortable.

Un supplément d’argent de poche à titre de récompense pour une


bonne conduite ou pour avoir participé régulièrement aux tâches
ménagères, voilà une bonne incitation pour les enfants. Vous
apprenez à vos enfants à gérer leurs propres ressources en les
habituant à des incitations financières et en les familiarisant ainsi au
lien entre travailler et gagner de l’argent. Cela leur sera utile plus
tard.

Au bout d’un certain temps, l’argent cessera peut-être de vous


motiver. Il pourra y avoir plusieurs raisons à cela.

Jacques s’est aperçu qu’avec la prime qu’on lui a octroyée, il se


retrouvait dans une tranche d’imposition supérieure. D’un côté, il
percevait un supplément de revenu, mais d’un autre il allait devoir
s’acquitter d’un supplément d’impôt. La prime le motivait encore,
mais il n’était plus autant incité à atteindre son objectif.
Des incitations financières pour rester
motivé à travailler dur
Quand j’étais dans la vente, une de mes collègues, qui était
dans la société depuis plus de vingt ans, avait l’habitude de
s’offrir chaque année un beau bijou avec l’argent de sa prime
annuelle. Il y avait à proximité de son bureau une bijouterie
qui pratiquait des prix discount et la perspective de s’y rendre
pour s’acheter un bijou motivait ma collègue à travailler dur et
à atteindre ses objectifs de vente.

Faute de décrocher sa prime, elle ne se serait pas permise un


tel achat ! Aujourd’hui, elle possède assez de bijoux pour ne
plus éprouver autant le besoin de continuer et elle économise
son argent pour pouvoir s’acheter une résidence secondaire à
l’étranger. C’est pour elle une nouvelle motivation à travailler
dur et à décrocher une prime.

Si le surcroît de pression et de stress qu’implique l’obtention d’une


prime vient réduire l’intérêt de celle-ci, envisagez un meilleur
équilibre entre travail et loisir. La solution est peut-être de trouver un
emploi moins exigeant, quitte à être moins bien payé, un emploi à
temps partiel ou de vous établir à votre propre compte.
Obtenir des rentrées d’argent
régulières
Un emploi à plein temps vous permet d’avoir un revenu
régulier et une certaine sécurité financière. Il se peut toutefois
que vous attachiez de l’importance à la flexibilité d’un travail à
temps partiel ou d’un travail indépendant. Une solution
flexible apporte un certain nombre d’avantages, par exemple
la possibilité de consacrer plus de temps à sa famille et à ses
amis, à des hobbies ou à un sport. Néanmoins, il existe aussi
des inconvénients. Quand vous travaillez pour votre propre
compte, il vous est souvent difficile de prédire la charge de
travail et les rentrées d’argent des mois ou des semaines à
venir, surtout si vous exercez une activité soumise à des aléas
saisonniers.

Afin de maintenir une certaine régularité de leur charge de


travail et de leurs rentrées d’argent et afin de rester motivés,
certains adoptent la stratégie de se rabattre sur d’autres
petites activités. J’ai une collègue, par exemple, qui a créé des
cours de danse, de gymnastique et de soutien scolaire en
ligne. Cela lui permet de disposer constamment d’un revenu
pour pouvoir faire face à ses dépenses pendant les périodes
creuses de l’année.
Tenter sa chance à la loterie
Parmi les gens qui gagnent au loto, certains arrêtent
complètement de travailler tandis que d’autres préfèrent
conserver leur emploi. Gagner le gros lot ne remplace pas tout
et pour beaucoup le travail reste une part importante de
l’existence. Ils y trouvent leur identité et une raison d’être. Il y
a aussi ceux qui, ayant quitté leur emploi, profitent de leurs
gains pour devenir leur propre patron. Ce qui les motive, c’est
moins l’argent que le fait d’exercer un pouvoir et d’avoir un fort
sentiment de se réaliser.

Gagner au loto ne rend pas toujours heureux. Quitter un


emploi pour une vie oisive, orientée uniquement vers le
plaisir, peut se révéler catastrophique. On ne tarde pas à se
rendre compte que le travail et les collègues sont des repères
sans lesquels la vie peut devenir vide de sens. L’argent et les
dépenses ne suffisent pas à nourrir ni à motiver l’esprit
humain sur le long terme.
Chapitre 13
Santé et bien-être

Dans ce chapitre
Éviter de tomber malade
Choisir des solutions plus saines

Si vous avez la chance d’être en bonne santé, vous n’avez vraiment


pas lieu de vous plaindre. Selon l’Organisation mondiale de la santé,
une bonne santé est « un état de bien-être physique, mental et social
complet et non pas la simple absence de maladie et d’infirmité ». Être
en bonne santé, c’est échapper aux maladies et c’est là une des
choses les plus importantes car c’est ce qui vous permet de vous
occuper de votre vie et de votre propre développement personnel.
Votre santé est donc plus précieuse que toute richesse et toute
gloire ! Un état positif de bien-être, c’est ce qui vous donne l’énergie
pour continuer à vivre et c’est en grande partie ce qui vous permet
d’atteindre vos objectifs.

Dans ce chapitre, vous explorerez les moyens de mener une vie plus
saine et d’être motivé à opérer les changements souhaités. Pour vous y
aider, je vous indique comment tenir la maladie éloignée en mettant
en évidence les mauvaises habitudes que vous pourriez parfois être
tenté de prendre.
Éviter les maladies
En vous en tenant à un mode de vie sain, vous pourrez éviter les
affections et les maladies. Divers facteurs contribuent à faire perdurer
un mode de vie peu sain : le manque d’exercice physique, le
tabagisme, l’alcool, une mauvaise nutrition et le stress.

Ces mauvaises habitudes ont un impact sur votre santé en général et


elles contribuent à l’apparition des pathologies. Le tableau 13-1
présente les facteurs qui sont liés à différents problèmes de santé.

Tableau 13-1 :Style de vie et santé.

Facteur contributif Problème de santé

Lésions du foie, de l’estomac et du


système nerveux périphérique
(bras et jambes)
Abus d’alcool
Cancer de l’estomac

Elévation de la tension artérielle

Risque accru de maladie


cardiovasculaire

Cigarette, cigare, Irritations de l’estomac, entraînant


pipe et tabagisme des ulcères ou un cancer de
passif en excès l’estomac

Cancers du larynx, de la langue,


de la gorge et du poumon

Maux de tête, migraines

Ulcères
Stress
Affections persistantes, par
exemple toux et rhumes

Exposition excessive Coups de soleil, insolations, cancer


au soleil de la peau

Tension artérielle élevée, maladies


Obésité
cardiaques, diabète de type 2

Atteinte des systèmes


cardiovasculaire, musculo-
squelettique et respiratoire

Troubles de la santé mentale et de


l’humeur
Manque d’exercice
physique Élévation de la tension artérielle

Problèmes articulaires, liés à une


solidité et une densité osseuses
insuffisantes

Réduction de l’efficacité du cœur

Mauvaise posture ou
mauvaise technique Problèmes de dos
de levage
Pour un mode de vie plus sain
Une personne en parfaite santé est plus dynamique et plus heureuse
dans sa vie. Elle a de l’énergie, de l’enthousiasme, de la vitalité, de la
force et de l’endurance. Songez au moment où vous étiez au mieux de
votre forme. Quels signes positifs votre corps présentait-il ?

Quel est votre état de santé actuel ? Éprouvez-vous une merveilleuse


sensation de bien-être ou bien y aurait-il des changements que vous
pourriez réaliser pour être plus en forme et avoir plus d’énergie ?

Une convalescence peut être le déclic qui vous fera changer votre
mode de vie. Votre médecin peut vous recommander un nouveau
régime à suivre. La peur de retomber malade peut être une motivation
suffisante à changer vos habitudes. Il se peut aussi qu’un de vos amis,
venant de se remettre d’une maladie grave, vous incite fortement à
effectuer quelques changements positifs dans votre façon de vivre.

Pour être en meilleure santé, il s’agit d’effectuer quelques petits


changements durables pendant une certaine période. Voici par quoi
vous pourriez commencer :

Réduire votre consommation de graisses et de sucres pour


faire redescendre votre taux de cholestérol ;
Cesser de fumer et diminuer votre consommation d’alcool ;
Faire davantage d’exercice physique ;
Prendre le temps de vous détendre.

Des pressions, par exemple des obligations familiales ou de lourdes


responsabilités professionnelles, peuvent vous empêcher de vivre
sainement.

C’est en décelant les premiers signes avant-coureurs que vous pourrez


vous motiver à adopter un mode de vie plus sain. Avez-vous du mal à
trouver le temps de faire du sport ou de l’exercice physique, avez-vous
tendance à manger plus et à boire davantage d’alcool ou trouvez-vous
difficilement le temps de vous détendre et de décompresser ? Il se
peut que les premiers symptômes indiquant que votre santé souffre
soient déjà apparus, mais que vous ayez été trop occupé jusqu’ici pour
les remarquer. Vous n’avez plus autant d’énergie qu’avant, vous avez
tendance à être un peu essoufflé quand vous courez pour monter
dans l’autobus ou vous remarquez que vous avez pris du poids. Vous
avez des maux de tête, vous passez des nuits blanches ou vous ne
vous sentez tout simplement pas très en forme.

Certains trouvent leur motivation à agir dans les premiers signes


avant-coureurs d’une détérioration de leur santé. Parfois, il ne faut pas
plus que des craintes pour sa propre santé. D’autres en revanche,
préfèrent s’enfouir la tête dans le sable ou manquent de cran et de
motivation et ont besoin qu’on les aide à passer à l’action. Des
programmes d’éducation sanitaire ou les conseils du médecin
peuvent parfois aider. Un certain nombre de personnes ont tout de
même beaucoup de difficultés à franchir le pas et à changer leurs
habitudes.

Si vous n’avez encore jamais essayé de mener une vie saine, cela peut
vous sembler un rêve irréaliste. Pire, il se pourrait qu’un mode de vie
sain ne soit pas du tout quelque chose qui vous intéresse ! Que vous
soyez déjà en excellente condition, que vivre sainement vous tienne à
cœur ou que vous ayez encore besoin d’être convaincu que vous
devez changer vos habitudes, vous trouverez dans les sections qui
suivent des conseils et des idées utiles.
Déterminer les priorités alimentaires
De nombreuses preuves médicales démontrent l’importance d’une
alimentation équilibrée pour rester en bonne santé. C’est dans ce
cadre que les autorités conseillent de consommer cinq portions de
fruits et de légumes par jour. Les médecins et les diététiciens
recommandent aussi la consommation d’une quantité adéquate de
protéines (animales ou végétales), d’une quantité raisonnable de
glucides pour avoir de l’énergie et de produits laitiers. Il est important
de réduire au minimum sa consommation de sucres et de graisses et
donc de manger moins de sucreries, de gâteaux et de biscuits.

C’est dans votre alimentation que votre organisme puise les


vitamines, les oligo-éléments et les réserves d’énergie dont il a besoin
pour sa croissance et son développement, pour combattre la maladie
et pour fonctionner correctement.

Les glucides sont un carburant. Les glucides sains sont


contenus dans le pain complet, les pâtes complètes, le riz brun,
le riz basmati, les pommes de terre et les patates douces, les
haricots, les lentilles, dans la plupart des fruits et des légumes
et dans les céréales non raffinées (avoine, muesli etc.).
N’oubliez pas que les glucides qui ne sont pas brûlés grâce à
une activité physique sont stockés dans votre organisme sous
forme de graisses.
Les protéines sont vitales à la croissance et à la constitution
de l’organisme. On les trouve dans les viandes maigres, le
poisson, les légumes secs, les haricots, les produits laitiers et
les œufs.
Certaines graisses sont essentielles à la croissance et au
développement. Les sources de lipides saines sont les noix et
autres oléagineux, les graines, les poissons gras, l’huile d’olive
et les laitages.
Les vitamines et les minéraux apportent à votre organisme les
nutriments essentiels. Le mieux est de consommer une variété
de fruits et de légumes de saison : légumes verts à feuilles,
carottes, poivrons, tomates, baies, raisin, pommes, poires,
oranges, bananes.

Votre façon de vous nourrir est-elle vraiment saine ou avez-vous


encore quelques progrès à réaliser ? Peut-être avez-vous besoin de
trouver la motivation nécessaire pour adopter un régime plus sain et
renoncer aux sucreries, aux chips et aux fast-foods. Si vous n’entrez
plus dans vos vêtements ou si vos amies vous font remarquer que
vous avez pris du poids, cela peut vous inciter à prendre une bonne
décision.

Si vous aimez le chocolat, optez pour un chocolat noir à au moins 70


% de cacao. Le plus souvent, il est plus sain de limiter sa
consommation de chocolat.

Le bénéfice caché de la consommation d’aliments malsains, c’est le


moment de plaisir fugace qu’elle procure et le peu (ou l’absence) de
préparation nécessaire. Vous pouvez remplacer cet avantage par des
recettes faciles et rapides qui vous permettront tout autant de vous
régaler.

Quand vous prenez un repas entre amis, efforcez-vous de préparer un


repas sain ou de choisir un bon restaurant. Offrez-vous cette
expérience agréable pour les sens qu’est l’alimentation saine.
Choisir ce que l’on va boire et manger
Avez-vous tendance à grignoter tout au long de la journée ? Avez-vous
pris l’habitude de vous jeter sur les barres chocolatées, les chips et les
sucreries ? Essayez une alternative plus saine : fruits, fruits secs,
crudités (carottes, céleri, concombre), galettes de céréales et
houmous, guacamole, fromage frais, barres énergétiques (peu
sucrées). Réservez les petits en-cas industriels aux jours de fête.

Il est plus sain de boire beaucoup d’eau, des infusions, du thé vert de
Chine, du café décaféiné et des jus de fruits dilués que de boire en
grandes quantités du thé, du café, de la bière ou d’autres boissons
alcoolisées, même si ces boissons sont tout à fait acceptables quand
elles sont consommées avec modération.

Tenez-vous en à trois repas équilibrés par jour, à moins, bien sûr, que
votre type de travail, votre état de santé ou les exigences d’une
activité physique intensive justifient un régime différent. Ne faites pas
l’impasse sur le petit-déjeuner, qui vous permet de retrouver l’énergie
dont votre organisme a besoin et de rester alerte au cours de la
matinée. Le pain complet grillé, le muesli, les céréales, la semoule et
les fruits sont autant de possibilités. Si vous êtes amateur de petits-
déjeuners à l’anglaise, prenez garde à la teneur en graisses des
aliments. Au lieu de faire frire le bacon et les œufs, faites-les griller ou
cuire au four. Vous pouvez aussi opter pour des œufs brouillés, pochés
ou à la coque avec des toasts, pour des tomates, des champignons ou
des haricots.

Prenez l’habitude de consommer du poisson trois fois par semaine.


Les poissons gras comme les sardines, les harengs et le saumon
contiennent des oméga-3, qui sont bénéfiques aux fonctions
cérébrales et à l’activité intellectuelle. Les fruits secs et les graines,
par exemple les graines de potiron et de tournesol, les noix, les noix
du Brésil, les amandes et les noix de cajou, sont d’importantes
sources nutritives.
Cuisiner pour soi-même
Les repas tout prêts, les aliments transformés et à emporter sont très
pratiques pour les personnes qui ont des activités trépidantes.
Cependant, ils présentent souvent des teneurs élevées en graisses, en
sucres et en sel. Il est bien plus profitable pour votre organisme de
consommer des produits frais et des repas maison.

Peut-être aimez-vous passer du temps dans votre cuisine à préparer


des repas ? Dans le cas contraire, vous pourriez demander à une amie
de vous apprendre à préparer un repas sain à base d’ingrédients frais.
Pour vous lancer, vous pouvez aussi consulter des livres de recettes ou
suivre des émissions de télévision consacrées à la cuisine.

Pour ma part, j’ai retenu quelques méthodes utiles apprises à l’école


et je continue à les appliquer ave bonheur aujourd’hui. Ce sont ces
premiers cours qui m’ont donné la confiance nécessaire pour essayer
de nouveaux ingrédients et de nouvelles recettes.

Pour commencer à cuisiner, choisissez des recettes simples et des


ingrédients faciles à trouver. Grâce à quelques recettes simples à votre
portée, vous resterez motivé à constituer une petite série de menus et
à prendre l’habitude de préparer des repas sains.

Pour éviter que votre motivation ne faiblisse, faites de la cuisine une


activité agréable :

Distrayez-vous avec la télévision tout en cuisinant.


Savourez un verre de vin tout en préparant vos ingrédients.
Écoutez un CD de musique ou votre chaîne de radio préférée.
Invitez des amis à vous seconder ou à vous tenir compagnie.

Afin de vous nourrir sainement, optez pour des viandes maigres ou


pour des aliments riches en protéines comme le poulet, le poisson et
le tofu. Accompagnez les d’une salade ou de divers légumes de
saison. Si vous êtes végétarien, vous devrez peut-être vous soucier de
vos apports en protéines et prévoir des légumes secs (haricots, pois
chiches etc.). Faites cuire les légumes de préférence à la vapeur plutôt
qu’à l’eau ou dans un wok plutôt que dans une poêle à frire et salez
aussi peu que possible.

Voici quelques idées de repas rapides et faciles à préparer :


Sardines ou œufs pochés sur toast ;
Saumon grillé sur lit d’épinards ;
Sauté de poulet ou de dinde avec légumes et nouilles ;
Poulet ou agneau rôti et légumes de saison ;
Côtelettes d’agneau avec pommes de terre et légumes verts ;
Paëlla aux légumes ou aux fruits de mer ;
Pâtes à la sauce tomate, bolognaise ou légumes ;
Omelette ;
Soupe de légumes et pain complet ;
Salade au poulet ;
Pommes de terre au four avec thon, haricots ou chili con
carne.

Si vous n’aviez pas l’habitude jusqu’à présent de préparer vous-même


vos repas, faites cet effort d’abord deux à trois fois par semaine, plutôt
que tous les jours. La tâche vous semblera ainsi moins ardue et vous
resterez motivé. Prévoyez à l’avance tous les ingrédients dont vous
aurez besoin pour les deux ou trois prochains repas. La cuisine ne
demande pas nécessairement des heures de préparation. Il existe un
grand nombre de plats sains et nutritifs qui se préparent en peu de
temps.
Arrêter de fumer
La médecine a abondamment prouvé que fumer était nocif, mais il est
parfois difficile d’y renoncer. Jacques y est parvenu. Cela faisait plus
de trente-cinq ans qu’il fumait cinq cigarettes par jour. C’est une
infection pulmonaire qui l’a décidé à arrêter. Il n’avait pour ainsi dire
plus de souffle et selon ses propres mots, c’était horrible pour lui. Ne
voulant plus jamais se retrouver dans cet état, il a arrêté
immédiatement. Aujourd’hui, dix ans plus tard et ayant compris
l’importance d’une vie saine, Jacques sait qu’il ne se remettra jamais à
fumer et qu’il a eu de la chance que le tabac ne soit pas devenu chez
lui une dépendance.

Pour quelqu’un qui fume régulièrement depuis longtemps, arrêter


demande du courage et de la ténacité. La peur des conséquences
d’un tabagisme prolongé est parfois une source de motivation
suffisante. Sinon, il vous est facile de trouver de l’aide autour de vous.
Vous pouvez recourir à des groupes de soutien, à l’assistance de votre
entourage, à des patchs qui remplacent la nicotine ou à l’hypnose.

Pour toute information et pour une aide si vous voulez arrêter de


fumer, vous pouvez contacter les organismes suivants :

Tabac Info Service, www.tabac.gouv.fr/, www.tabac-info-


service.fr/, tél. : 39 89, du lundi au samedi, 0,15 €/mn
Ligue contre le cancer, www.ligue-cancer.net/, tél. : 0810
111 101
Niquitin, www.niquitin.fr/
Nicorette, www.nicorette.fr

Réfléchissez à ce qui vous motive à fumer. Est-ce pour faire comme


tout le monde ? Est-ce une réelle dépendance vis-à-vis de la nicotine ?
Est-ce le stress ? Ou autre chose encore ? Vous serez plus facilement
motivé à arrêter le tabac si vous savez quels sont exactement les
problèmes que vous devez résoudre.

Réfléchissez à ce qui vous motiverait à renoncer au tabac. La crainte


de tomber malade, la pression de votre entourage, une peau en
mauvais état, le coût des cigarettes, le fait de vous sentir mis à l’écart,
le manque d’endroits où vous pouvez fumer ? Ou encore les
mauvaises conditions que vous accordent les assureurs quand vous
êtes fumeurs ?
Rester sobre
Sur une période prolongée l’excès d’alcool peut nuire gravement à
votre santé et rendre la vie difficile à votre entourage. Au début,
l’alcool exerce un effet relaxant et réduit l’anxiété. Mais peu à peu
l’alcool produit un effet dépresseur sur le système nerveux central, si
bien qu’il compromet l’efficacité des fonctions cérébrales, la capacité
de jugement et la coordination des mouvements. Il trouble la vision,
rend la voix pâteuse et affaiblit le sens de l’équilibre. L’excès d’alcool
peut entraîner des lésions, accroître le risque d’apparition de certaines
maladies et en aggraver d’autres. Les symptômes et pathologies
associées à l’éthylisme sont l’élévation de la tension artérielle, certains
cancers, des lésions cérébrales, l’insuffisance cardiaque, les
inflammations de l’estomac et du pancréas, l’hépatite et la cirrhose
du foie. L’absorption ponctuelle d’une grande quantité d’alcool peut
provoquer une perte de connaissance, un coma, voire même la mort.
Des spécialistes ont aussi montré que l’abus d’alcool pouvait entraîner
obésité, maladies musculaires, problèmes de peau, stérilité et
problèmes sexuels.

Avec le temps, les campagnes contre l’alcoolisme et contre l’alcool au


volant ont significativement contribué à sensibiliser le public à
l’importance de la sobriété pour les conducteurs. Pour beaucoup de
gens, la solution consiste à prendre un taxi ou à veiller à ce qu’un
membre du groupe s’abstienne de consommer de l’alcool et
reconduise les autres. Le plus simple serait encore de consommer
avec modération, de boire des boissons sans alcool ou de s’abstenir
de boire.

L’alcool ne produit pas le même effet sur tout le monde. La limite de


sécurité ne sera pas la même chez une personne et chez une autre. Il
est conseillé de ne pas dépasser deux verres par jour pour les femmes
et trois verres pour les hommes, tout en s’abstenant de boire de
l’alcool au moins un ou deux jours par semaine.

Cependant, les quantités d’alcool servies à la maison et dans les bars


dépassent souvent les mesures normalisées et le pourcentage d’alcool
en volume peut aussi grandement varier.

Un verre, selon les mesures standard, est équivalent à :


½ de bière (250 ml, < 4 % d’alcool en volume)
Un petit verre de vin (75 ml, < 13 % d’alcool en volume)
Un petit verre de sherry (50 ml, < 20 % d’alcool en volume)
Une simple mesure d’alcool (25 ml, < 40 % d’alcool en
volume)

En dépassant régulièrement ces quantités, vous augmentez votre


risque de contracter une pathologie liée à l’alcool et il importe que
vous décidiez de ce que vous êtes prêt à faire pour changer vos
habitudes.

Pour vous aider à modifier vos habitudes en matière de boisson :

Songez à ceux qui, dans votre entourage, pourraient vous


aider.
Fixez-vous des objectifs réalistes. Imposez-vous une limite,
par exemple trois ou quatre verres (pour les hommes) ou deux
ou trois verres (pour les femmes), quelles que soient les
circonstances.
Le soir, quand vous sortez avec des amis, efforcez-vous
d’alterner les boissons alcoolisées et des boissons sans alcool.
Ainsi, vous vous habituerez à remplacer votre alcool
« habituel » par une boisson n’en contenant pas.
Essayez les bières sans alcool, par exemple ou optez pour des
bières ou des vins à teneur en alcool réduite. Ayez toujours chez
vous des boissons sans alcool.
Tâchez de vous abstenir de tout alcool au moins deux jours
par semaine.
Buvez doucement (sirotez au lieu de boire d’un coup).
Cherchez d’autres moyens de vous détendre et, plutôt que de
fréquenter les bars, essayez d’autres activités.

Vous pouvez aussi solliciter l’aide des organismes suivants :

Alcool Info Services, www.alcoolinfoservice.fr/


Alcooliques Anonymes, www.alcooliques-
anonymes.fr/aafrance/, tél. : 0820 32 68 83, 7 jours/7, 24
heures/24, 0,12 €/mn
Clinique La Métairie, www.sevrage-dependance.fr/clinique-
psychiatrique-la-metairie/nous-contacter/, tél. : (41) 22 363 20
20
Sachez que les problèmes d’alcool sont souvent liés à la
dépression et que l’alcool est aussi un dépresseur qui altère la
motivation.
Se réserver du temps pour se détendre et se
ressourcer
Prendre le temps de se détendre et de se ressourcer est important
pour le mental, comme pour l’organisme. C’est lorsque le corps se
repose que l’esprit peut traiter l’information de façon inconsciente
pour permettre la résolution des problèmes. Prendre le temps de vous
détendre, pour être plus calme et moins stressé, c’est aussi ce qui
vous permet d’entretenir votre motivation.

Rappelez-vous la dernière fois que vous étiez sous pression parce que
vous aviez un travail à terminer. Dans la précipitation, ne risquiez-
vous pas de commettre des erreurs ? La maxime « Hâtez-vous
lentement. » est très appropriée. La prochaine fois, accordez-vous une
pause pour permettre à votre mental et à votre corps de récupérer.

Pour recharger vos batteries :

Écoutez votre musique préférée pendant que vous conduisez


ou pendant que vous voyagez, en train ou en métro.
Après un travail intense et prolongé, arrêtez-vous et faites
une coupure.
Levez-vous de votre chaise et faites un peu d’exercice sur
votre lieu de travail ou allez faire une promenade à l’extérieur.
Au milieu de la rédaction de ce long rapport qui vous occupe,
fermez les yeux et reposez-vous mentalement, afin de
préserver votre créativité.
Écoutez les oiseaux chanter et respirez de l’air frais.
Ne manquez pas de faire une pause pour prendre un déjeuner
sain et léger, une tasse de thé ou un verre d’eau.
Prenez un bon livre et installez-vous confortablement pour
lire.
Prenez un grand bain ou une douche prolongée pour bien
vous détendre.
Utilisez vos jours de congé et prenez des vacances.
Faites du jardinage.
Passez du temps avec des amis.
Prenez le temps de pratiquer votre hobby ou votre sport
préféré.
Comment je me détends
Je connais une technique de relaxation oculaire que j’utilise
quand je suis dans un train ou dans un lieu où je peux fermer
les yeux pendant un moment en toute sécurité.

Fermez les yeux et imaginez que vos yeux tournent lentement


dans le sens des aiguilles d’une montre, de 3 h à 6 h, puis de 6
h à 9 h, puis de 9 h à 12 h. À chacune de ces étapes, marquez
une pause et respirez lentement en vous représentant les
images suivantes :
3 h : Votre destination préférée pour les vacances.
6 h : Vous êtes au bord de l’eau, vous nagez dans la mer,
par exemple, vous observez des dauphins dans l’océan ou
vous contemplez une chute d’eau ou une fontaine.
Imaginez que l’eau évacue tout signe de stress ou de
tension.
9 h : Vous vous reposez dans un parc en compagnie de
votre chien ou dans votre fauteuil avec votre chat sur vos
genoux.
12 h : Vous êtes dans la campagne, au milieu des arbres
et de l’herbe verte. Imaginez-vous en train de respirer l’air
frais et de contempler le ciel bleu. Vous entendez un chant
d’oiseau et vous voyez les arbres ployer doucement sous
l’effet du vent.
Faites ensuite le même exercice dans le sens contraire des
aiguilles d’une montre, en imaginant chaque scène et en
respirant lentement à chaque fois.

Cette technique vous permet de faire travailler les muscles de


vos yeux, surtout si vous passez beaucoup de temps devant
l’ordinateur. Respirer lentement vous permet aussi de vous
détendre, mentalement et physiquement. Tout cet exercice ne
vous prendra que deux minutes, mais ce sera une détente
salvatrice et bien méritée. Vous vous sentirez ensuite plus
motivé pour tout ce que vous avez à faire.
Savoir pourquoi votre corps a besoin de temps pour se
reposer
Beaucoup de gens passent sans arrêt d’un travail à un autre et
essaient d’équilibrer comme ils le peuvent les exigences de leur vie
familiale et de leur vie professionnelle. Or, quand on accumule trop
de pression ou trop de stress, il arrive un moment où l’organisme a
des difficultés à fonctionner correctement. Cela peut retentir aussi
bien sur la santé que sur la motivation à poursuivre le travail
nécessaire. Si vous vous retrouvez dans une telle situation, il est
temps d’y remédier.

Les premiers signes indiquant que vous êtes trop stressé sont les
suivants :

Vous commettez des erreurs ;


Vous interrompez les gens ;
Vous devenez irritable ;
Vous êtes anxieux ou larmoyant ;
Vous avez des difficultés à bien vous concentrer, vous avez
des pertes de mémoire ;
Vous éprouvez un manque d’estime de vous-même ou de
confiance en vous ;
Vous ne dormez pas bien ;
Vous êtes fatigué et vous manquez d’énergie.

Prenez un moment pour réfléchir à votre style de vie, à ce dans quoi


vous êtes engagé et à vos priorités. N’auriez-vous pas besoin de
dégager davantage de temps pour vous reposer et pour vous
détendre ? Quels changements simples pourriez-vous apporter à votre
façon de vivre pour rendre votre existence un peu plus paisible ?
Être motivé à se détendre
Plutôt que d’attendre l’apparition de signaux d’alerte (insomnies, prise
de poids, abus d’alcool, irritabilité, impossibilité de trouver le temps
de voir vos amis), songez à ce qui vous motivera à retrouver un
équilibre.

Retrouver un équilibre vous permet de réalimenter vos neurones,


d’accroître votre productivité, d’être plus efficace et de mieux réfléchir.
Vous pouvez alors envisager les situations dans une perspective plus
large et trouver des solutions plus créatives aux problèmes qui se
présentent.
La roue de sa vie
Un collègue qui prépare un MBA tout en lançant son propre
cabinet de consultant utilise le diagramme suivant pour
mettre en évidence les priorités qui le motivent à rester en
bonne santé. Il a représenté très simplement la roue de sa vie,
avec, dans chaque partie, ses plus grandes priorités.

Chaque priorité est associée à un souci de garder le cap et de


maintenir un équilibre entre travail et vie privée :
Le symbole monétaire représente la contrepartie
financière de son travail.
Le cœur représente la passion qui l’anime dans la vie.
Les quatre personnages symbolisent l’importance d’un
équilibre entre le travail et la vie familiale.
Le sourire représente ses propres pensées positives.
Voici quelques conseils pour vous motiver à vivre de façon plus
équilibrée :

Au cours de vos journées chargées, accordez-vous des pauses


pour vous détendre et pour réfléchir afin de vous recentrer
mentalement.
Songez qu’un rééquilibrage de votre façon de vivre ne peut
qu’être bénéfique à votre santé.
Découvrez les meilleures manières de vous détendre : lire,
discuter avec des gens, sortir, courir, nager, faire du lèche-
vitrine, méditer, jouer ou écouter de la musique. Savoir se
détendre est essentiel dans la vie.
Songez au bien-être que vous éprouvez en vacances, quand
vous vous êtes bien détendu.
Songez combien vous aimez le vendredi (parce que c’est le
début du week-end).
Pour que l’exercice physique soit un plaisir
Faites-vous régulièrement du sport ou pratiquez-vous une autre
activité physique pour rester en forme et en bonne santé ? N’auriez-
vous pas tendance à vous laisser aller ? Soyez sincère !

Le ministère de la Santé et la Fédération française de cardiologie vous


recommandent de pratiquer un exercice physique modéré pendant
trente minutes au minimum, au moins cinq jours par semaine. Un
exercice physique modéré est une activité qui demande de l’énergie,
qui accroît légèrement votre rythme cardiaque et qui accélère
légèrement votre respiration. Tant que vous êtes capable de parler
normalement au moment où vous arrêtez l’exercice, cela signifie que
l’intensité de cet exercice n’est pas excessive et que vous n’avez pas
forcé la dose.

Vous pouvez diviser ces trente minutes en trois fois dix minutes si
cela vous est plus facile, compte tenu de vos impératifs.

Pour perdre du poids ou pour être plus en forme, vous avez besoin de
faire de l’exercice à un rythme plus soutenu pendant au moins une
demi-heure à une heure cinq fois par semaine, afin de développer
votre endurance au niveau du cœur et des poumons, d’accroître la
mobilité et la flexibilité de vos articulations, de gagner en force
musculaire et de faire fondre votre graisse.
Quand un problème de santé est
l’occasion de faire le point et de
corriger le tir
Thomas exerçait d’importantes responsabilités dans une
grande compagnie. Son travail trépidant l’occupait
énormément. Il prenait rarement les jours de congé auxquels il
avait droit et il emportait souvent des dossiers chez lui pour
continuer à travailler le soir et pendant le week-end. Un jour, il
dut être hospitalisé d’urgence pour un problème cardiaque. Il a
eut néanmoins la chance de pouvoir être guéri avant que son
mal ne s’aggrave.

Thomas fut obligé de rester en arrêt de travail pendant


plusieurs semaines et ce fut pour lui un choc. Cela le fit
réfléchir et l’amena à reconsidérer sa façon de vivre et ses
priorités. Il se rendit compte que sa santé était bien plus
importante que son travail. S’étant bien rétabli, il se remit à
travailler quatre jours par semaine et, grâce à une
restructuration, ses collaborateurs récupérèrent une partie de
son travail et purent exercer davantage de responsabilités.
Thomas leur donna un nouvel exemple en les incitant à
profiter de tous leurs jours de congé, à quitter le travail à
l’horaire normal et, dans la mesure du possible, à éviter les
dates butoirs trop rigides pour que les subordonnés soient
moins sous pression.

C’était il y a un an. Aujourd’hui, Thomas continue de ne


travailler que quatre jours par semaine. Le cinquième jour, il
s’adonne à son nouveau hobby, le golf et il passe ses week-
ends en famille ou avec ses amis.

Thomas fait partie des plus chanceux. Il a su réagir aux


premiers signaux d’alerte. Il est donc important de vous
réserver du temps pour vous détendre, pour vous ressourcer et
pour vous recentrer. Il en va de votre santé et de votre bien-
être.
Ce qu’apporte l’exercice physique
Un exercice physique régulier vous apporte les bienfaits suivants :

Davantage d’énergie et d’endurance ;


Davantage de force musculaire et une fonction pulmonaire
améliorée ;
Un bon fonctionnement du cœur et des poumons ;
Le contrôle de votre poids ;
Un système immunitaire renforcé ;
Une tension artérielle plus basse ;
De bons taux de cholestérol et de glucose dans le sang ;
Une meilleure forme et une meilleure mine ;
Une meilleure estime de soi et davantage de confiance en
soi ;
Une réduction du stress et une meilleure capacité à se
détendre ;
Un apport accru d’oxygène au cerveau, ce qui améliore la
fonction cérébrale.
Choisir une forme d’exercice physique
Choisissez la forme d’exercice physique que vous aimez le plus. Ainsi,
vous serez plus motivé. Vous pouvez pratiquer cette activité seul, avec
des amis, en famille ou au sein d’un groupe. Si vous aimez la nature,
vous opterez peut-être pour la marche ou le vélo, à moins que vous
n’ayez une préférence pour des activités plus dynamiques.

S’il n’est pas pratique pour vous de faire du sport ou de l’exercice ou si


cela ne vous attire pas, efforcez-vous au moins de bouger davantage
dans votre quotidien. Prenez l’habitude de vous rendre à pied à votre
travail ou à la gare, garez votre voiture à distance de votre lieu de
travail, dans le métro prenez l’escalier plutôt que l’escalier mécanique
ou adonnez-vous à des tâches physiques chez vous. C’est une forme
d’exercice simple et peu exigeante, mais qui est déjà bénéfique à la
santé.

J’ai une amie qui adore la danse. Chaque semaine, elle parcourt un
long trajet en voiture pour se rendre à son cours. Cependant, ce qui la
motive le plus, c’est sa passion pour la musique. Quand elle entend
certaines musiques, elle ne peut pas s’empêcher de danser dessus,
même si elle doit pour cela entraîner un partenaire réticent vers la
piste !

Les activités les plus simples du quotidien sont souvent ce qu’il y a de


plus facile à exploiter pour adopter un mode de vie plus sain.

Voici quelques exemples simples :

Jardiner ;
Effectuer des tâches ménagères ;
Se rendre à la gare et en revenir à pied ;
Promener son chien ou bien le chien d’un voisin ;
Utiliser l’escalier plutôt que l’ascenseur ;
Nager ;
Danser ;
Jouer avec les enfants à des jeux de plein air ;
Faire les courses dans une grande surface ;
Jouer à des jeux de balles et de raquettes.
La marche est une des formes d’exercice physique les plus simples et
les plus faciles. C’est une activité saine, qui ne vous coûte rien et qui
comporte peu de risques. Si vous faites partie des gens qui restent
longtemps assis devant leur ordinateur, levez-vous régulièrement de
votre siège et faites quelques pas, c’est une méthode très efficace
pour rester éveillé et alerte et pour se dynamiser.
S’y mettre malgré les difficultés et les obstacles

Mais s’il pleut, qu’allez-vous faire ? Vous pouvez toujours marcher


chez vous ou dans les bureaux, monter et descendre les escaliers ou
parcourir les allées d’un centre commercial. Pour votre bien-être
mental et corporel, une pause de cinq minutes est déjà profitable.
Votre charge de travail ne saurait être une excuse. La marche vous
éclaircit les idées et vous permet de mieux vous concentrer ensuite
sur la tâche à accomplir. Si ce sont vos talons hauts qui vous servent
d’excuse pour ne pas faire d’exercice physique, laissez sur votre lieu
de travail une vieille paire de chaussures plates, que vous enfilerez
pendant vos pauses. Cela dit, les hauts talons peuvent aussi vous
permettre de faire travailler davantage vos jambes, vos cuisses et vos
fesses : n’hésitez pas !

Si vous vous rendez compte que vous ne parvenez pas à faire de


l’exercice bien que vous en ayez envie, demandez-vous quel est le
bénéfice caché que vous tirez de votre inactivité (à propos des
bénéfices cachés, voir chapitre 4). Une fois que vous l’aurez identifié,
vous pourrez prendre les mesures nécessaires pour parvenir à un
bénéfice équivalent d’une autre manière. Si c’est votre émission de
télévision préférée qui vous empêche de faire de l’exercice,
enregistrez-la ou mieux encore, trouvez un exercice que vous puissiez
pratiquer tout en la regardant.
Chapitre 14
Gérer ses émotions et avancer

Dans ce chapitre
Gérer ses émotions
Avancer et progresser
Accepter le changement

Vous émotions et vos sentiments, voilà sans doute un sujet sensible !


Dans ce chapitre, vous allez découvrir comment vous pouvez
reconnaître vos émotions, les écouter et les gérer. En trouvant de
nouveaux moyens d’exprimer ce que vous ressentez, vous pourrez
plus facilement relever les défis et vous pourrez mieux progresser
dans votre développement personnel.
Comprendre et gérer ses émotions
« N’attendez pas, ce ne sera jamais le moment parfait. Commencez
depuis votre situation actuelle et travaillez avec les outils dont vous
pouvez disposer, vous en trouverez de meilleurs à mesure que vous
continuerez. »
Napoleon Hill (auteur de Réfléchissez et devenez riches)

Si vous comprenez quelles sont les émotions que vous éprouvez dans
une situation particulière et si vous savez gérer et contrôler vos
sentiments, vous êtes mieux à même de réagir de façon positive. Si
vous savez quand il est préférable de laisser transparaître ce que vous
ressentez, vous pouvez plus facilement vous sortir d’une situation
difficile, surmonter les obstacles et rester positif et motivé, dans votre
vie privée comme dans votre vie professionnelle.
Identifier vos émotions et vos sensations
Les émotions positives stimulent votre motivation, elles vous rendent
plus heureux et plus enthousiaste devant les tâches qui vous
attendent et dans la vie en général. La manifestation de vos émotions
positives a un impact dynamisant et motivant sur votre entourage.

Vos émotions négatives peuvent vous épuiser, nuire à vos bonnes


relations avec les autres et compromettre votre maturité
émotionnelle. Vous est-il déjà arrivé d’être en proie à une si grande
émotion que vous voyez tout en noir ? Quand on est sujet à des
émotions négatives, il est souvent plus difficile d’avoir des pensées
claires, d’être rationnel et de formuler des réponses précises. Il est
important que vous sachiez gérer vos émotions négatives, mettre de
côté le souvenir de vos mauvaises expériences et aller de l’avant.

Mais les émotions négatives ont aussi leur place. Il importe que vous
reconnaissiez les vôtres, surtout lorsque vous perdez un être aimé, par
exemple. Prendre le temps de faire son deuil est nécessaire. Cela peut
parfois vous inciter à faire quelque chose pour honorer la mémoire du
défunt. Souvent, une situation négative ou un échec sert de
catalyseur et permet de repartir plus motivé.

Avez-vous récemment été sujet à une des émotions courantes du


tableau 14-1 ? Connaissez-vous une personne qui l’aurait été ?
Pourriez-vous compléter cette liste ?
Quand les émotions faussent le jugement
Vos pensées et vos émotions provoquent instantanément une réaction
physique et chimique dans votre organisme. C’est ce que l’on appelle
la physiologie de l’émotion. Si vous ressentez une émotion négative,
la réaction chimique correspondante peut avoir un impact négatif sur
votre motivation, sur votre performance et sur votre façon de
communiquer.

Ce que vous ressentez est transmis à l’amygdale, dans la région


limbique de votre cerveau (pour plus de détails sur le fonctionnement
du cerveau, voir chapitre 9). En fonction de son expérience passée
d’une situation similaire, votre corps influe sur la façon dont vous allez
interpréter un événement actuel et réagir (en affrontant la situation
ou en fuyant). Votre réaction entraîne une libération des hormones du
stress, si bien que votre cœur bat plus vite et pompe davantage
d’oxygène vers votre cerveau. Vos neurones ne sont alors plus
capables de traiter l’information aussi bien que d’habitude, d’où une
mauvaise interprétation de la situation.

Tableau 14-1 : Réactions émotionnelles courantes.

Négative Positive

Pleurs Rire

Colère Plaisir

Peine Gaieté

Violence Grâce

Irritation Patience

Découragement Euphorie

Frustration Inspiration

Méchanceté Gentillesse

Tristesse Joie
Jalousie Confiance

Agressivité Calme

Défaitisme Enthousiasme

Rancune Indulgence

Désespoir Espoir

Dégoût Approbation

Anxiété Détente

Ressentiment Générosité

L’agressivité est une réaction émotionnelle qu’il convient de maîtriser,


notamment au volant, pour votre propre sécurité et pour celle des
autres. L’agressivité incontrôlée sur la route est une chose à la fois
dangereuse et négative. Elle peut se transmettre aux autres
conducteurs et la situation peut dégénérer. C’est ce qui peut se
produire quand un automobiliste coupe la route d’un autre, par
exemple ou enfreint dangereusement les règles du code de la route.
Révéler le message caché
Il existe généralement un message caché, une cause sous-jacente à
l’émotion manifestée. Il peut vous arriver d’être en proie à une
émotion au point que vous ne pensez plus à vous maîtriser ni à vous
demander pourquoi vous ressentez cette émotion.

Il se peut que vous ayez des notions préconçues sur la façon dont vous
devez faire les choses. Vous vous êtes dessiné une carte du monde
idéale qui n’est pas nécessairement la même que celle des autres
(voir chapitre 10). Votre vision n’est peut-être pas rationnelle ou peut-
être ne tenez-vous pas compte du point de vue d’autrui.

C’est à vous de choisir dans quelle mesure vous voulez laisser


transparaître vos émotions. Même si vous êtes extrêmement fâché,
manifester votre colère et vociférer n’est sans doute pas pertinent.
Mieux vaut garder certaines émotions pour soi.

La prochaine fois que vous constaterez chez quelqu’un une réaction


émotionnelle, demandez-vous quel est le message que cette émotion
est censée véhiculer et ce que la personne espère obtenir en se
comportant comme elle le fait. Sa réaction émotionnelle a-t-elle
produit l’effet désiré ou pensez-vous qu’elle n’a fait qu’aggraver son
cas ?

Posez-vous les questions suivantes pour comprendre vos émotions et


pour trouver le bon moyen d’agir dans une situation donnée :

Quelle autre réaction pourrais-je avoir ?


Qu’aurais-je pu dire d’autre ?
Comment un autre aurait-il géré ses émotions dans cette
situation ?
Quelles autres réponses aurais-je pu faire ?
Les autres ont-ils tendance à réagir de la même façon que
moi ?

Supposons, par exemple, qu’il y ait une erreur dans la note que le
serveur du restaurant vous apporte. Vous pourriez lui demander
poliment de vérifier l’addition ou vous pourriez vous fâcher et
demander à voir le patron tout de suite. Chacune de ces deux
réactions produira en vous une émotion différente, mais chacune
produira aussi sur le serveur et sur votre entourage un impact
différent.

Pour faire apparaître les messages cachés dans vos émotions


négatives et pour les éviter prêtez une écoute attentive à vos
réponses. Écouter votre intuition peut aussi vous être utile.

Il est normal de montrer ce que l’on ressent et il n’y a pas de mal à


cela. Cependant, dans certaines situations, par exemple dans un
contexte professionnel, manifester ses émotions est parfois très
inapproprié. En la matière, il est essentiel de savoir faire la part des
choses. Si vous avez dû ravaler vos émotions au cours d’une réunion
importante, prenez le temps ensuite de retrouver votre calme, puis
allez rejoindre la personne concernée en aparté pour discuter avec
elle du problème. Cette méthode est plus pertinente que de réagir au
cours même de la réunion, au risque de se laisser submerger par ses
émotions.
Choisir les bonnes réactions
Le tableau 14-2 présente une méthode utilisée dans les thérapies
cognitives. Il permet de voir comment le mental réagit à une situation
donnée, mais aussi quelle émotion et quel comportement en
résultent.

Tableau 14-2 : Comment le mental réagit à une situation


donnée.

Pensée Émotions Attitude

Je ne peux pas faire


Anxiété Difficulté à décider
face

Je ne peux pas faire Colère,


Impatience
cela peur

Confusion

Mauvaise
communication

Ce n’est pas la situation en elle-même qui est la cause de vos


émotions, mais votre façon d’envisager cette situation. C’est à vous de
choisir de quelle manière vous allez réagir à une situation difficile ou
stressante ou même à un défi.

Ainsi, si votre réaction à une situation montre combien vous êtes


énervé, vous risquez par votre comportement de transmettre cette
émotion à votre entourage. Inversement, si vous êtes content, cette
émotion positive se reflétera dans votre attitude et les gens qui vous
entourent éprouveront une sensation agréable.

Efforcez-vous de prendre le contrôle de vos pensées, de vos réactions


émotionnelles et de votre attitude. Pour cela, posez-vous les questions
suivantes :
Quelles sont mes pensées ?
Mes pensées sont-elles utiles et rationnelles ?
Pourrais-je avoir d’autres pensées qui seraient plus positives ?

Imaginons la situation suivante. Un nouveau salarié s’est vu confier le


projet sur lequel vous auriez aimé travailler. Votre réaction initiale est
une réaction d’agacement et peut-être de jalousie. Vous êtes déçu,
vous perdez confiance en vous et vous vous dites que c’est parce que
vous n’êtes pas à la hauteur.

Demandez-vous si de telles pensées sont rationnelles et si elles vous


sont utiles, puis réfléchissez à une pensée qui serait plus constructive.
Rendez-vous compte, par exemple, que travailler sur ce projet vous
aurez obligé à y consacrer une bonne partie de vos week-ends et de
vos soirées. D’autres projets remplissent déjà suffisamment votre
emploi du temps. Dites-vous aussi que ce nouveau salarié pourra
ainsi acquérir une expérience utile et s’intégrer plus vite dans le
service. Par ailleurs, vous savez, au fond, qu’on vous reconnaît comme
un collaborateur de valeur. En fin de compte, vous pouvez donc vous
réjouir de ne pas devoir alourdir encore votre charge de travail en
vous occupant aussi de ce projet.
Reprendre le contrôle de soi-même
Afin de vous aider à reprendre le contrôle de vos sentiments et de vos
émotions et à retrouver un état d’esprit positif, le Centre for Stress
Management (voir l’annexe) vous propose un modèle reposant sur
trois alternatives : changer, éviter ou accepter. Supposons, par
exemple, que vous appreniez le départ de deux collaborateurs dont
les compétences vous étaient précieuses. Cela vous oblige à
envisager, pour votre projet, un délai de réalisation considérablement
plus long que prévu et c’est pour vous une très mauvaise nouvelle.

Devant une situation de nature à provoquer en vous une réaction


émotionnelle, servez-vous de ce modèle et posez-vous les questions
suivantes :

Puis-je changer cette situation, d’une façon ou d’une autre ?


Puis-je éviter une telle situation à l’avenir ?
Dois-je accepter cette situation et réagir autrement ?
Un STOP pour mieux avancer
Pour mieux gérer vos émotions, vous pouvez utiliser la technique
STOP. Cette technique vous sera utile si vous vous sentez dépassé par
la situation, si vous êtes submergé par vos propres émotions ou si
vous vous retrouvez en conflit avec quelqu’un. Elle vous permettra de
faire cesser une situation qui vous échappe ou qui prête à confusion.
Chaque lettre de l’acronyme STOP représente une action positive
destinée à empêcher que vos réactions émotionnelles prennent le
dessus :

Sortir de la situation : en vous éloignant physiquement ou


en vous imaginant en train de vous dégager de là.
Trouver une solution : de quelle autre manière pourriez-
vous gérer cette situation ?
Organiser ses pensées : donnez-vous le temps de réfléchir,
plutôt que de prendre trop vite une décision que vous
risqueriez ensuite de regretter.
Passer à l’action : une fois que vous avez réfléchi à votre
manière de réagir et à la suite à donner.
Utiliser la visualisation
Vous pouvez utiliser la visualisation (voir chapitre 6), vous représenter
mentalement un résultat heureux et éprouver des émotions positives.
Imaginez ce que vous verrez, ce que vous sentirez, ce que vous
ressentirez et ce que vous entendrez lorsque vous aurez atteint
l’objectif qui est le vôtre par rapport à cette situation. Imaginez, par
exemple, une vidéo de vous-même sur laquelle on vous verrait
heureux et enthousiaste.

Vous pouvez aussi contrôler votre respiration afin de mieux vous


détendre tout en imaginant que vous vous trouvez dans une situation
plus favorable. Le contrôle de votre respiration ne peut qu’exercer un
effet positif sur les fonctions de votre organisme ainsi que sur votre
activité mentale (pour des exercices de respiration et de relaxation,
voir chapitre 13).
Franchir le pas
Pour s’investir dans une nouvelle situation, pour quitter sa zone de
confort ou son entourage, il faut du courage, de la confiance en soi,
de la confiance dans l’avenir, des moyens financiers ainsi que de la
motivation. Quand vous devez prendre une décision importante,
susceptible de modifier le cours de votre existence, il se peut que
différentes pensées défavorables viennent vous traverser l’esprit :

Cela ne m’intéresse pas.


Ce n’est pas de mon ressort.
Pourquoi serais-je obligé ?
Je n’ai vraiment pas le temps.
J’y réfléchirai plus tard.
C’est tentant, mais je ne suis pas sûr que ce soit bien.
C’est un peu risqué.

Pour être motivé à franchir le pas, il faut se rendre compte des


avantages. Vous inscrire à des cours de danse, par exemple, serait
une solution pour ne plus marcher sur les pieds de votre cavalière.
Des cours de cuisine vous permettraient d’être moins embarrassé
quand vous recevez des amis. Des séances de dressage vous
permettraient de ne plus craindre que votre chien se rue sur la
chaussée de façon intempestive. Si vous avez plutôt tendance à éviter
les situations au lieu de les affronter (voir chapitre 4), il s’agit de bien
comprendre ce que vous évitez.
Entreprendre des changements personnels
Un changement personnel, ce peut être un changement simple ou
bien une décision lourde de conséquences comme déménager, se
marier, changer d’emploi ou fonder une famille. Lisez la liste suivante
et demandez-vous quels facteurs ont influencé votre propre décision
d’entreprendre un changement personnel :

Une conférence à laquelle vous avez assisté ;


Une interview à la télévision qui vous a inspiré ;
Les encouragements de vos proches, de vos amis ou de vos
collègues ;
Une de vos idoles ou un personnage auquel vous vous êtes
identifié ;
Un licenciement ou le fait de vous retrouver au chômage ;
Un changement dans votre situation personnelle ;
Le fait d’être devenu parent ;
Des raisons financières ;
Le fait de devoir vous occuper d’une personne âgée ;
Une maladie ou un accident vous obligeant à changer
d’activité ;
La conception d’un nouveau produit comblant un manque sur
le marché.
Soucieux de sa carrière
Daniel s’est rendu compte que pour progresser dans sa
carrière, il avait besoin de réussir un Mastère en management.
Ce Mastère lui permettrait de justifier des compétences et de
l’expérience nécessaires en management. Avant de préparer
cette qualification, Daniel commença par suivre une formation
dans les domaines qui l’intéressaient le plus. Cela le motivait à
persévérer. La perspective d’obtenir ce diplôme et d’acquérir
de nouvelles compétences, l’incitait à travailler dur et c’est
ainsi qu’il put finalement gravir les échelons.

Une de mes amies a divorcé et se demandait comment elle pourrait


assumer les frais d’un nouveau logement. Elle redoublait d’efforts
pour obtenir de nouveaux contrats auprès de ses clients. Au bout
d’une semaine seulement, elle a décroché deux contrats qui lui
assuraient une sécurité financière à long terme et qui allaient
l’occuper trois jours par semaine. Cela lui donna l’assurance
nécessaire pour s’acheter une nouvelle maison. Quand je l’ai
rencontrée un mois plus tard, l’acquisition était en cours, elle était
lancée dans ses nouveaux projets et elle était assez sûre d’elle, au
plan financier, pour pouvoir vivre sereinement ce nouveau tournant
dans sa vie.
Accords et dissonances
Venant de prendre sa retraite, Laura voulait consacrer son
temps à une nouvelle activité. Elle décida d’apprendre le
piano. Au départ, elle trouva la motivation de le faire dans les
encouragements de sa famille. Elle avait la bénédiction de ses
proches et c’était important pour elle.

Pourtant, elle essuyait des commentaires désobligeants et sa


motivation en souffrait. Elle voulait progresser à son propre
rythme et profiter du temps qu’elle consacrait à son piano,
mais voilà que son mari et ses enfants la harcelaient et la
démotivaient sous prétexte que ses progrès n’étaient pas assez
rapides à leur goût.

Pour rester motivée, Laura décida de s’enregistrer. Ainsi elle


pourrait se rendre compte par elle-même de ses progrès. Elle
n’aurait plus besoin des encouragements et de l’approbation
des autres.

Laura se rendit compte que ce qui la motivait à prendre des


leçons de piano, c’était le plaisir d’apprendre et même si les
remarques de ses proches pouvaient lui être utiles, ce n’était
pas sa véritable motivation à poursuivre.
Grandir et progresser grâce à de nouveaux défis
Affronter de nouveaux défis peut vous aider à progresser et à grandir.
Songez à certains défis auxquels vous avez déjà été confronté dans
votre vie et à la façon dont ces expériences vous ont affecté : un
déménagement, un tournant dans votre vie professionnelle, votre
permis de conduire ou la découverte d’un nouveau sport, par exemple
le deltaplane.

Au début, un nouveau défi n’est pas toujours une expérience positive,


mais rétrospectivement vous vous rendez compte de ce que cela vous
a appris à faire ou des obstacles que vous avez réussi à surmonter.
Cela vous a permis d’aborder certaines situations sous un autre angle
et vous en êtes sorti plus fort.
Du point de vue financier
Plusieurs amis m’ont expliqué combien les examens de
l’Institute of Chartered Accountants (ICA) étaient difficiles.
C’est le plus important et le plus prestigieux organisme
comptable d’Europe et la qualification ICA impose le respect.
L’ICA propose des qualifications qui sont mondialement
reconnues et les examens sont réputés très difficiles. La
proportion de candidats qui les réussissent dès la première
tentative est faible. Leur préparation implique un lourd
investissement en temps et en efforts. Il n’est pas rare qu’un
candidat échoue plusieurs fois avant de finalement réussir.

Parmi mes amis, la plupart ont persévéré. Plus tard, ils se sont
rendus compte que cette préparation a été pour eux une
expérience inestimable, qu’ils en ont été bien récompensés
financièrement et que cette qualification a représenté un
grand changement dans leur carrière.
Changer
Changer suppose du courage et de la ténacité, il faut pour cela croire
en son instinct et avoir confiance en soi. Une fois que vous avez
décidé de changer, vous devez agir immédiatement. Ainsi, même s’il
s’agit d’un changement à petite échelle, vous aurez l’impression de
faire quelque chose, plutôt que vous contenter d’y songer ou d’en
parler.

S’inscrire à des cours du soir, convenir avec un ami d’aller faire de la


gymnastique deux fois par semaine, retirer les gâteaux, les biscuits et
les sucreries des placards de la cuisine pour ne plus être tenté, voilà
autant de mesures positives qui peuvent vous aider à suivre une
nouvelle direction et à changer.
Quitter sa zone de confort
En quittant votre zone de confort, vous risquez de vous sentir perdu
et dans une situation précaire. Pourtant, vos décisions les plus
difficiles à prendre peuvent être celles qui vous aident le plus à
progresser. Dans les sections qui suivent, vous trouverez des exemples
de personnes ayant opté pour un changement et ayant renoncé à
rester dans leur zone de confort.
Au fin fond de l’Australie

Il y a plusieurs années, alors que j’étais âgée de 24 ans, j’ai eu la


chance d’aller travailler au fin fond de l’Australie. Pour cela, il m’a fallu
renoncer à l’environnement familier de l’hôpital moderne dans lequel
j’exerçais mon activité et dire au revoir à tous mes amis et collègues.
Je savais cependant que ce serait pour moi une expérience
merveilleuse qui changerait radicalement mes perspectives de
carrière.

Une fois arrivée dans l’ouest de l’Australie, il m’a fallu huit heures de
train pour rejoindre une zone reculée : j’avais bel et bien renoncé à ma
zone de confort !

Travailler dans la brousse australienne comme professionnelle de


santé a changé ma vie. J’ai compris que je devais progresser du jour
au lendemain. J’y ai consacré plusieurs années et cette expérience a
été inestimable, elle a eu un impact très positif sur ma vie
professionnelle et sur ma vie en général.
Quand les choses deviennent difficiles, il faut persévérer

Juliette a cultivé chez ses enfants, dès leur plus jeune âge, une
« règle » familiale selon laquelle il était bon de quitter sa zone de
confort. Elle leur expliquait que s’ils commençaient une nouvelle
activité, il fallait qu’ils la poursuivent pendant au moins trois mois
avant d’envisager éventuellement d’y renoncer.

Sa fille est restée fidèle à ce principe et l’a elle-même transmis à ses


enfants. Elle s’est rendue compte que c’est grâce à cette persévérance
qu’elle a pu décrocher son permis de conduire. Elle a aussi travaillé
dur pour obtenir un diplôme d’éducateur spécialisé, même si elle a
failli abandonner à plusieurs reprises. Tous ses efforts ont fini par être
récompensés le jour où elle a créé une garderie pour enfants
handicapés.
Lancer sa propre affaire

Lisa était enseignante depuis de longues années. Elle adorait


enseigner, mais elle a décidé de satisfaire une ambition de longue
date : créer une structure de soutien scolaire. Elle avait conscience
qu’elle allait sortir de sa zone de confort. Afin de limiter les risques,
elle a donc continué à enseigner à temps partiel tout en développant
sa nouvelle activité.

Le lancement de son activité de soutien scolaire allait lui demander


plusieurs mois. Elle passa du temps à concevoir un nouveau site
Internet et à nouer des contacts avec des établissements scolaires
dans les régions où il y avait un marché pour ses services.

Bien qu’elle soit sortie de sa zone de confort, elle se rendit compte à


quel point elle aimait acquérir de nouvelles compétences et combien
il était motivant de gérer sa propre entreprise. Après avoir créé son
site Internet, elle trouva du plaisir à le mettre à jour, à vérifier les
statistiques et à mesurer l’évolution de sa fréquentation croissante.
Elle était devenue une mordue des sites Internet ! Le succès de cette
aventure lui donna l’assurance nécessaire pour renoncer à
l’enseignement, assumer un changement complet et devenir femme
d’affaires à plein temps.
Chapitre 15
Motiver votre entourage

Dans ce chapitre
Découvrir ce qui motive vos proches
Apprendre à connaître vos collègues
Comprendre les aspirations individuelles
Changer d’état d’esprit

Nous sommes parfois trop pris par nos activités quotidiennes pour
trouver le temps de penser à la façon dont nos paroles, notre attitude
et nos actes affectent les personnes qui sont pour nous les plus
importantes : nos proches, nos amis, nos collègues. Or, de bonnes
relations avec les gens qui vous entourent et une bonne
compréhension de ce qui les motive peuvent avoir un impact positif
sur leur vie aussi bien que sur la vôtre.
Identifier ce qui motive votre famille
Si vous avez la chance d’avoir une famille (un conjoint, des enfants,
des parents, des frères et sœurs, des proches parents), songez à la
façon dont vous vous entendez avec vos proches. Êtes-vous
pleinement conscient de ce qu’ils aiment et de ce qu’ils n’aiment
pas ? Savez-vous quels sont les facteurs qui les motivent et les
démotivent ?

Vous vous apercevrez peut-être que chaque membre de votre famille


ne se comporte pas de la même manière avec vous et avec les autres.
Même quand les liens sont très forts ce qui motive l’un peut être très
différent de ce qui motive l’autre. Des facteurs comme l’âge,
l’expérience et les goûts peuvent faire que chacun ait ses propres
espoirs et ses propres rêves.

D’autres facteurs sont importants également. On peut trouver ce qui


motive une personne en connaissant sa manière de penser et de se
conduire. Peut-être que votre fille est très indépendante, préfère agir
de sa propre initiative, prendre ses propres décisions et ne pas se faire
remarquer (référence interne) tandis que votre fils aime être
complimenté, se faire remarquer et venir vous demander conseil
(référence externe) (à propos de références interne et externe, voir
chapitre 6.)

Apprendre à connaître les goûts avérés et secrets de vos proches est


un bon début pour comprendre quels facteurs peuvent influencer leur
motivation.
Etudier les facteurs qui motivent vos proches
Dans la liste suivante, quels facteurs peuvent exercer un impact
positif sur les gens qui comptent le plus pour vous ?

Le fait de leur dire une parole agréable ou un merci ;


Un compliment ;
Le fait de tenir tout le monde informé de ce qui se passe dans
la famille ;
Un appel téléphonique au bon moment ;
Proposer une aide pour une tâche ou un projet ;
Une écoute patiente et attentive ;
Un geste attentionné ;
Un soutien ou un encouragement dans les actes et dans les
mots ;
Le tact de savoir à quel moment vous devez laisser la
personne seule ;
Le fait de donner un conseil ou un avis au moment opportun ;
Une remarque agréable sur l’allure ou la mine de la
personne ;
De l’enthousiasme.

Dans le tableau 15-1, faites la liste des personnes qui sont


importantes dans votre vie et indiquez ce qui motive chacune d’elles.
En même temps, pensez à la manière dont vous pourriez les aider à
entretenir ou à renforcer leur motivation.

Tableau 15-1 : Ce qui motive ma famille.

Personne
(liste des Facteurs de motivation (donner des exemples
différents précis)
membres)

Exemple : recevoir régulièrement des appels


de ses enfants, pour lui donner de leurs
Exemple : nouvelles. Ce lien régulier la rassurera,
votre renforcera son envie de continuer à vivre de
tante façon autonome le plus longtemps possible,
sachant qu’un simple coup de fil lui permettra
d’avoir une aide..
Tenir compte des préférences de vos proches
Savoir ce que vos proches aiment et n’aiment pas est une bonne
chose, mais pour les satisfaire, il s’agit de prendre une décision en
connaissance de cause et d’agir. Cela ne pourra que rendre votre
entourage plus motivé et plus heureux.

Répondre aux préférences d’un membre de sa famille est parfois une


tâche difficile. Chacun peut avoir sa propre manière d’envisager une
situation et d’y réagir. Il s’agit, entre vous et la personne concernée,
de faire preuve de respect mutuel, en tenant compte aussi de l’effet
que vos actes peuvent avoir sur d’autres membres de votre famille
(pour des conseils utiles sur la prise en compte du point de vue
d’autrui, voir chapitre 10).

Prenons l’exemple d’une famille de deux ou trois enfants. Entre ce qui


motive le père et la mère et ce qui motive les enfants, la différence
peut être considérable. Chaque individu a des priorités, des besoins et
des ambitions différents. Pour les parents, rien n’est plus stimulant
que l’immense plaisir de voir leurs enfants grandir et apprendre. Pour
les enfants, voir leurs progrès reconnus et récompensés est sans
doute un puissant facteur de motivation à travailler en classe et à
faire leurs devoirs. Il n’existe pas deux familles semblables : les
facteurs de motivation au sein des familles dépendent souvent
d’aspects sociaux, culturels et religieux.
Savoir ce qui motive vos collègues
Sachant que votre travail représente une part non négligeable de
votre vie, il peut être vital pour votre intégration et pour votre bien-
être de bien vous entendre avec vos collègues et de savoir ce qui les
motive.

Quand vous rejoignez une entreprise ou une administration, vos


collègues ont déjà été choisis pour vous. Ce qui motive les personnes
qui travaillent à vos côtés peut avoir un impact notable sur votre
propre motivation et sur la façon dont vous pourrez vous plaire dans
votre travail.

Prenons l’exemple de Janine qui est enseignante. Elle trouve l’attitude


de ses collègues décourageante. Elle ne se sent pas en mesure de
donner le meilleur d’elle-même, étant constamment en butte à des
obstacles, à des contraintes et à diverses formes de contrôle qu’elle
subit de la part de ces derniers. Le manque de motivation et
d’enthousiasme de ses collègues est tel qu’elle-même ne peut plus
assumer correctement son rôle d’enseignante.
Créer un groupe de soutien
Supposons que vous soyez sur le point de vous lancer dans un grand
projet. Dans un monde idéal, vous choisiriez les personnes avec
lesquelles vous voulez travailler. Vous seriez alors peut-être obligé de
faire appel à des personnes de différents services qui auraient des
compétences variées, mais aussi des préférences et des habitudes de
travail différentes. Pour la réussite de votre projet, vous auriez à faire
en sorte que tout le monde collabore de la meilleure manière, tout en
entretenant la motivation de chacun à atteindre l’objectif commun.
Permettre à son conjoint de
décompresser après une dure journée
de travail
Danny fait vivre toute sa famille. Il aime son travail, mais c’est
un travail difficile et il doit effectuer un long trajet entre son
bureau et son domicile.

Sachant combien il doit être épuisé quand il arrive à la maison,


sa femme fait en sorte qu’il dispose toujours d’une demi-heure
de tranquillité. Elle occupe les enfants, par exemple en leur
faisant faire leurs devoirs. Ainsi, il n’est dérangé par personne
et il peut souffler, se changer, lire un journal ou regarder les
actualités à la télévision.

Cette demi-heure de calme permet à Danny de retrouver son


énergie et de laisser complètement derrière lui son travail
pour se consacrer pleinement à son rôle de père et d’époux. Il
peut ainsi apprécier de se retrouver en famille et accorder à
ses enfants toute l’attention dont ils ont besoin.

Marie, la femme de Danny, a renoncé à son emploi bien


rémunéré de directrice financière pour devenir mère au foyer.
Elle se consacre à son mari et à ses enfants. Sa principale
motivation est le désir de faire en sorte qu’ils soient heureux et
en sécurité dans leur maison douillette.

Si vous avez la possibilité de choisir avec qui vous allez travailler,


votre choix se portera sans doute sur des personnes avec lesquelles
vous vous entendrez bien ou avec qui vous avez pu travailler dans de
bonnes conditions dans le passé. Vous pouvez alors vous attendre à ce
que les membres de votre équipe se soutiennent mutuellement. Vous
serez probablement satisfait et motivé, sachant que vous n’aurez pas
besoin de gaspiller votre temps précieux à batailler avec des egos en
concurrence. En réalité, vous serez confronté à différents groupes
d’individus. Prenez le temps de bien faire connaissance avec les
nouveaux, peut-être autour d’un repas ou d’un verre, afin de rompre la
glace. En gardant l’esprit ouvert, vous pourrez aussi apprécier les
compétences et les qualités de chacun, même si tout le monde n’a
pas la même approche que vous.

Si vous êtes votre propre patron, créez des liens et rencontrez des
personnes qui partagent les mêmes idées que vous. Cela vous
permettra d’entretenir votre motivation, vous pourrez vous entraider
et vous trouverez enrichissant d’échanger des idées et de nouer de
nouveaux contacts.

Vos collègues et vous-même vous réservez-vous suffisamment de


temps pour créer et développer des relations, pour faire des
connaissances et pour échanger des idées, afin de rester motivés et
inspirés ?
Envisager une approche gagnant-gagnant
Dans le monde des entreprises, l’approche gagnant-gagnant est
utilisée depuis longtemps pour résoudre les conflits, mais aussi pour
obtenir des relations de travail heureuses et propices au succès.
L’approche gagnant-gagnant consiste à viser la satisfaction des deux
parties impliquées. Chaque partie doit parcourir la moitié du chemin
vers l’autre, c’est-à-dire faire des concessions pour parvenir à une
décision qui soit acceptable par l’un et l’autre. C’est en discutant, en
écoutant et en questionnant votre interlocuteur que vous pouvez
déterminer quels changements vous devez réaliser pour parvenir à un
résultat qui vous permettra, à l’un comme à l’autre, d’être satisfaits et
de rester positifs et motivés.
Êtes-vous un chef d’équipe motivant ?
Un chef d’équipe qui sait être motivant et qui traite bien ses
collaborateurs suscite la bonne volonté et son style de gestion
est généralement payant. Souvent, ceux qui ont été heureux
de travailler sous sa direction restent en contact avec lui une
fois qu’ils ont changé d’employeur. Il arrive même qu’ils
continuent à participer à des projets avec d’anciens collègues
ou qu’ils leurs signalent de nouvelles possibilités d’emploi ou
de débouchés. Soyez toujours disponible pour vos
collaborateurs et vous les inciterez à être loyaux et à dire du
bien de votre organisation, même longtemps après leur
départ.

Voici quelques conseils pour mener une politique gagnant-gagnant :

Restez digne et inspirez le respect ;


Respectez toujours autrui ;
Soyez toujours disposé à exprimer vos besoins et vos
souhaits ;
Laissez les autres exprimer leurs besoins et leurs souhaits ;
Sachez dire « non » ;
Sachez dire : « Je ne comprends pas. » ou « J’ai besoin
d’aide. » ;
Ayez une idée claire du résultat que vous voulez obtenir.

Une technique utilisée dans les modèles d’intelligence émotionnelle,


en programmation neurolinguistique et dans le coaching consiste à
envisager trois changements spécifiques dans le cadre de la
résolution d’un conflit ou d’une situation difficile :

Changer sa façon de penser : de quelle manière pourriez-


vous changer votre manière de penser, afin de parvenir à un
résultat plus positif ?
Changer les circonstances : pouvez-vous, d’une manière
ou d’une autre, changer les circonstances, par exemple faire
appel à d’autres personnes pour résoudre le problème ?
Changer votre physiologie : il suffit parfois de se lever et
de faire quelques pas ou d’aller faire un tour dehors pour
pouvoir penser autrement et résoudre un problème.
Reconnaître les particularités de chacun
Mieux vous connaîtrez vos collègues, mieux vous comprendrez et
apprécierez leurs réactions, leur mode de fonctionnement et leurs
goûts. Pour Jeanne, qui dirige un cabinet de relations publiques,
consacrer du temps à ses collaborateurs est important. C’est ce qui
permet de faire perdurer de bonnes relations de travail. Elle organise
des réunions régulières, dans l’ambiance détendue d’un café, au cours
desquelles les collaborateurs peuvent discuter des derniers
événements intervenus dans leur vie professionnelle et dans leur vie
privée.
Découvrir les talents cachés
Découvrir les talents cachés de vos collaborateurs peut être une
expérience enrichissante et édifiante. En prenant connaissance des
hobbies et des passe-temps de vos collègues, vous saurez mieux ce
qui les motive. Réfléchissez aux projets sur lesquels ils ont travaillé
dans le passé, à leurs emplois précédents et à leurs voyages, cela vous
aidera à déceler chez eux des compétences et des talents que vous
n’auriez peut-être pas soupçonnés autrement. Ainsi, récemment, en
discutant avec une collègue, je me suis aperçue qu’elle avait passé
son adolescence au Japon et quelle parlait toujours le japonais
couramment. Voilà une ressource qui peut être utile à ma société !
Valoriser les choix personnels
Encouragez vos collaborateurs à exprimer leur individualité et à agir
en fonction de leurs propres préférences. Ainsi, vous susciterez en eux
des sentiments positifs et vous stimulerez leur motivation.

Je connais une société qui motive son personnel en utilisant un


système de points et en permettant aux salariés qui ont gagné le plus
de points de choisir quelle récompense ils veulent emporter chez eux.
Les points gagnés par chacun sont inscrits sur un tableau, si bien que
le mérite de chacun est publiquement reconnu dans un esprit de
compétition amicale.
S’ouvrir aux valeurs d’autrui
Pratiquement tout le monde revendique des valeurs, qui varient
souvent selon l’âge de la personne, son éducation et l’influence de son
milieu familial. Quand vous rencontrez un interlocuteur qui a les
mêmes valeurs que vous, vous vous sentez tout de suite à l’aise avec
lui. Toutefois, n’oubliez pas que d’autres peuvent avoir des valeurs très
différentes des vôtres. C’est en vous donnant la peine de découvrir les
valeurs et les croyances de ceux qui vous entourent que vous pourrez
favoriser de bonnes relations et faire en sorte que le travail effectué
en collaboration soit une expérience positive et réussie.
Vos talents cachés révélés
Le dirigeant d’une grande marque d’ordinateurs a trouvé une
idée lumineuse pour mieux connaître ses collaborateurs. Il a
demandé à chacun s’il acceptait d’être photographié pendant
son passe-temps ou hobby préféré. De ces photos ont été tiré
des posters, affichés dans les locaux de la société, afin que
chacun puisse découvrir à quoi ses collègues consacraient leur
temps libre. Cette initiative a eu un impact très positif.

Désormais, chaque salarié apparaissait sous un jour nouveau.


Derrière un costume gris, on découvrait une graine de
footballeur, de tennisman ou un passionné d’échecs. Cette
exposition photographique des talents jusqu’alors ignorés au
sein de la compagnie a été bénéfique pour tous en termes de
moral, de respect mutuel et de motivation.

Les valeurs de vos collaborateurs peuvent être l’intégrité, la loyauté,


l’ouverture, la générosité, le respect, l’honnêteté et l’équité. Si un
collaborateur considère que le travail qui lui est demandé est en
conflit avec ses valeurs, il est important de résoudre ce problème tout
en respectant ses valeurs, en lui trouvant un travail plus adapté ou en
reconsidérant la tâche en question (à propos des valeurs, voir chapitre
4).
Penser aux préférences des autres
Ne vous est-il jamais arrivé d’être surpris par la réaction totalement
inattendue de quelqu’un à ce que vous veniez de dire ou de faire ?
N’avez-vous jamais entendu une personne décrire un événement dont
vous avez été témoin, mais avec l’impression qu’elle n’avait pas du
tout vu ou entendu la même chose que vous ? C’est normal, tout
dépend de la personnalité de chacun et de la manière dont son
cerveau traite l’information (à propos du fonctionnement du cerveau,
voir chapitre 9).

Être conscient des préférences de ses collaborateurs et envisager une


autre approche de la situation, c’est reconnaître l’individualité de
chacun d’eux et entretenir leur motivation.
Découvrir les états d’esprit
En prenant le temps d’étudier votre état d’esprit, vous comprendrez
mieux comment vous réagissez dans certaines situations. Un état
d’esprit est une attitude constante ou une habitude mentale. Votre
manière d’interpréter les situations et d’y répondre dépend de votre
état d’esprit. Vos croyances et vos valeurs peuvent aussi intervenir et
conditionner votre façon d’agir. Ainsi, si vous avez la conviction que
« le travail, c’est amusant », vous manifesterez en travaillant un état
d’esprit particulier. Découvrir l’état d’esprit d’une personne peut
permettre d’évaluer son potentiel et de prendre la mesure de son
individualité.

Heureusement, il est possible de changer d’état d’esprit. En étant


mieux informé, on découvre de nouvelles manières d’envisager les
situations. Dans le monde des entreprises, l’étude des mentalités et
des états d’esprit permet de profiter de nouvelles idées, d’encourager
la participation des salariés, de stimuler leur motivation et de leur
donner de l’autonomie.

On peut changer d’état d’esprit en s’ouvrant aux points de vue des


autres, en discutant, en écoutant et en posant des questions. Grâce à
davantage d’informations, à une analyse des faits et à de nouvelles
données, on peut voir les choses sous un nouvel angle et remettre en
question ce que l’on avait prévu de faire ou la manière de le faire.

Quand une nouvelle approche de la situation est privilégiée, il est


important de maintenir la dynamique en procédant rapidement aux
changements qui sont acceptés. Mais il ne faut pas perdre de vue que
certains peuvent être réticents à changer d’état d’esprit. Vous devrez
alors faire preuve de tact et de considération ou vous abstenir.

Faire changer quelqu’un d’état d’esprit est un processus à double


sens : il faut être soi-même disposé à changer (voir « Envisager une
approche gagnant-gagnant », précédemment dans ce chapitre).
Une question d’état d’esprit
Les travaux réalisés depuis plus de trente-cinq ans par Carol Dweck et
ses collègues des universités de Columbia et de Stanford montrent
comment l’état d’esprit peut influer sur la motivation et sur la
réussite. Carol Dweck montre que votre état d’esprit peut conditionner
vos objectifs, votre attitude envers le travail et les relations avec les
autres. D’après votre état d’esprit on peut prédire si vous allez réaliser
votre potentiel.

Carol Dweck et ses collègues ont défini deux grands types d’état
d’esprit :

L’état d’esprit de développement : c’est l’état d’esprit


d’une personne qui aime avoir la possibilité d’apprendre et de
devenir plus compétente dans un travail. Les gens qui ont un
état d’esprit de développement ont souvent davantage
confiance en eux-mêmes, sont plus persévérants et aiment
s’instruire de leurs échecs.
L’état d’esprit fixe : c’est l’état d’esprit de ceux qui croient
qu’ils ne peuvent rien changer aux prédispositions avec
lesquelles ils sont nés et que leurs efforts, dans les domaines
où ils ne se sentent pas doués, sont voués à l’échec. Les gens
qui ont un état d’esprit fixe ont tendance à éviter les
opportunités de progresser, parce qu’ils pensent que leurs
efforts seraient vains et que, s’ils doivent essayer de progresser,
c’est bien la preuve qu’ils ne sont pas doués. Une personne qui
a un état d’esprit fixe manque généralement de confiance en
elle et a besoin d’être constamment complimentée pour
pouvoir réussir.

Les travaux de Carol Dweck montrent aussi qu’il est possible de


conserver un état d’esprit fixe dans un certain domaine (par exemple,
si vous pensez que vous êtes définitivement nul en sport) tout en
faisant preuve d’un état d’esprit de développement dans un autre
domaine (par exemple, si vous aimez apprendre une langue
étrangère).

Vous avez bien plus de chances de réussir dans la vie avec un état
d’esprit de développement. En travaillant avec des étudiants des
universités, Carol Dweck a constaté que ceux qui avaient un état
d’esprit de développement obtenaient des notes significativement
meilleures que les autres, indépendamment de leurs résultats aux
tests d’intelligence. L’intelligence n’est pas une donnée fixe, elle croît
par l’effort et la pratique.

Votre cerveau est comme un muscle, un exercice sain lui permet de


se développer… et il n’est jamais trop tard pour changer d’état
d’esprit !
Changer d’état d’esprit
Pour comprendre ce qui se produit quand vous avez un échange avec
quelqu’un, vous pouvez imaginer un dialogue avec vous-même ou
bien réfléchir à l’état d’esprit dans lequel se trouve votre interlocuteur.

Pour changer d’état d’esprit, essayez la méthode en quatre étapes de


Carol Dweck (présentée ici avec son autorisation) :
1. Apprenez à écouter la voix de l’état d’esprit fixe que vous avez en
vous.
2. Reconnaissez que vous avez le choix.
3. Répondez à votre état d’esprit fixe par un état d’esprit de
développement.
4. Agissez avec un état d’esprit de développement.
Dans les sections suivantes, vous trouverez une aide pratique pour
réussir chacune de ces étapes.
Étape 1 : écouter la voix de votre état d’esprit fixe
À l’approche d’une difficulté, la voix de votre état d’esprit fixe vous
susurre :

Es-tu sûr que tu es capable de le faire ?


Tu n’es peut-être pas suffisamment doué.
Et si tu ne réussis pas ? Tu seras un raté.
On se moquera de toi parce que tu te seras surestimé.
En t’abstenant d’essayer, tu te protèges et tu sauvegardes ta
dignité.

Quand vous vous heurtez à un obstacle, la voix de votre état d’esprit


fixe vous dit :

Si tu avais vraiment du talent, tu aurais facilement réussi.


Je t’avais dit que c’était risqué. Tu as voulu essayer et tout le
monde a vu que tu n’étais pas à la hauteur.
Il n’est pas trop tard pour faire marche arrière, cherche une
excuse et essaie de retrouver ta dignité.

Quand vous êtes en butte aux critiques, la voix de votre état d’esprit
fixe parle ainsi :

Ce n’est pas ma faute. C’est ceci, cela ou c’est la faute d’untel.


« Pour qui se prennent-ils ? Je vais les remettre à leur place. »
Même si la critique est constructive, le message que vous
entendez est : « Je suis vraiment déçu. Je te croyais capable,
mais je vois bien que je me suis trompé. »
Étape 2 : reconnaître que vous avez le choix
C’est vous qui choisissez votre manière d’affronter les difficultés, les
obstacles et les critiques. Si vous vous accrochez à un état d’esprit
fixe, c’est que vous considérez que vous manquez de capacités.
Cependant, vous pouvez interpréter ces défis, ces difficultés, ces
obstacles et ces critiques avec un état d’esprit de développement,
aller de l’avant, vous élever et atteindre votre objectif. Cela ne dépend
que de vous.
Étape 3 : répondre par un état d’esprit de développement
Face à une difficulté, posez-vous les questions suivantes :

ÉTAT D’ESPRIT FIXE (ÉEF) : « Es-tu sûr que tu es capable de le faire ?


Tu n’es peut-être pas suffisamment doué. »

ÉTAT D’ESPRIT DE DÉVELOPPEMENT (ÉED) : « Je ne suis pas sûr d’en


être capable aujourd’hui, mais je pense qu’avec du temps et avec
quelques efforts, je pourrai y arriver. »

ÉEF : « Et si tu ne réussis pas ? Tu seras un raté. »

ÉED : « Ceux qui réussissent ont aussi essuyé des revers. »

ÉEF : « En t’abstenant d’essayer, tu te protèges et tu sauvegardes ta


dignité. »

ÉED : « En n’essayant pas, j’échoue automatiquement. Où est la


dignité ? »

Devant un obstacle :

ÉEF : « Si tu avais vraiment du talent, tu aurais facilement réussi. »

ÉED : « Pas du tout. Le basketball n’était pas une chose facile pour
Michael Jordan et la science n’était pas une chose facile pour Thomas
Edison. Mais l’un et l’autre avaient une passion et y ont consacré
d’importants efforts. »

Face aux critiques :

ÉEF : « Ce n’est pas ma faute. C’est ceci, cela ou c’est la faute


d’untel. »

ÉED : « Si je n’assume pas mes responsabilités, je ne résoudrai rien. Je


préfère écouter – aussi pénible que cela puisse être – et apprendre le
plus possible. »
Étape 4 : agir avec un état d’esprit de développement
C’est à vous de choisir entre un état d’esprit fixe et un état d’esprit de
développement.

Prenez la difficulté à bras-le-corps, supportez les critiques, apprenez


de vos échecs et recommencez. La suite des événements est entre vos
mains.

Entraînez-vous à écouter la voix de votre état d’esprit fixe et la voix de


votre état d’esprit de développement, puis agissez dans un état
d’esprit de développement.
Cinquième partie
La Partie des Dix

« Vous m’avez conseillé de trouver une personnalité dont l’exemple


me motiverait. Je l’ai trouvée : Tiger Woods ! »

Dans cette partie…

Je vous propose des conseils et des idées pour rester motivé et je vous indique
comment vous pouvez les mettre en pratique. Vous lirez les histoires de dix
personnalités exceptionnelles, vous pourrez pratiquer dix exercices pour
renforcer encore votre motivation et vous aurez l’occasion de réfléchir à
quelques actions qui vous permettront de rester très motivé.
Chapitre 16
Dix personnalités qui peuvent vous motiver

Dans ce chapitre
Trouver des modèles qui vous motivent
Trouver l’inspiration pour agir et pour changer
Découvrir les secrets de la motivation

La motivation est le catalyseur qui vous fait passer à l’action et aller


de l’avant. Les dix personnalités présentées dans ce chapitre se
distinguent par leur forte motivation et par leur volonté d’être les
meilleures dans leur discipline. Prenez le temps de réfléchir à ce que
chacun de ces personnages a de particulier. Qu’est-ce qui vous inspire
chez eux, précisément ? Leurs valeurs, leur conception de l’existence,
leur détermination ? L’histoire de chacun d’eux a sans doute de quoi
vous inspirer et vous inciter à passer à l’action.
Richard Branson
Richard Branson est sans doute un des plus fameux entrepreneurs de
tous les temps. C’est un homme flamboyant, audacieux et
charismatique. On retrouve sa marque Virgin dans de nombreuses
activités : tourisme, voyages, distractions, grands magasins, médias
et télécommunications, finance, santé, activités sociales et
environnementales et ce n’est pas fini ! Il est aujourd’hui la 236e
personne la plus riche du monde et il met sa fortune au service de
plusieurs causes.

Né en 1950, Richard a lancé sa première œuvre caritative alors qu’il


était encore au lycée et n’avait que 16 ans. C’était le Student Advisory
Centre, destiné à aider les jeunes gens. Peu de temps après avoir
quitté le lycée et malgré sa dyslexie, il s’est lancé dans les affaires. Il
n’avait pas plus de 20 ans le jour où il a fondé sa chaîne de magasins
de disques Virgin Records, qui allait devenir par la suite Virgin
Megastores, puis Zavvi à la fin de l’année 2007. La première
publication de Virgin Records fut Tubular Bells de Mike Oldfield, un
best-seller et un record de ventes en Grande-Bretagne. Virgin a connu
un essor rapide dans les années quatre-vingt, Branson lançant Virgin
Atlantic Airways et développant la marque de disques Virgin Records,
pour ne citer que deux nouvelles initiatives.

Branson est un homme qui agit et qui fait changer les choses grâce à
sa capacité à être concret, à sa vivacité, à sa détermination à réussir et
à sa vision constructive qui lui permet de lancer des projets et des
marques commerciales. Pour lui, ne pas avoir peur de l’échec est une
qualité importante chez un champion. Il aime s’imposer des défis
difficiles. Quand il était enfant, sa grand-mère, âgée de 99 ans, lui a
dit : « Dans la vie, on n’a qu’une chance, alors tires-en le maximum. »
Il encourage activement l’innovation, il sait faire confiance à tous ceux
qui travaillent pour lui dans le monde et il sait déléguer les décisions
et se réserver du temps pour sa famille et pour ses vacances.

Pour entretenir sa motivation et son entrain, Branson a cherché à


battre un certain nombre de records mondiaux. En 1991, par
exemple, il a traversé l’océan Pacifique en ballon, du Japon au Canada,
parcourant une distance de plus de 10 000 km. Il vit chaque minute
de sa vie intensément. Dans les milieux professionnels, on le
considère comme un « leader transformationnel ». Il cherche
constamment à apprendre quelque chose de nouveau et ne s’arrête
jamais. Selon ses propres mots, « une entreprise doit être entraînante,
elle doit être amusante et elle doit vous permettre de donner libre
cours à vos instincts créatifs ». Branson parle de Virgin comme d’une
façon de vivre. Un mode de vie qu’il aime, parce qu’il considère que
son quotidien au travail s’apparente, pour lui, à un statut d’étudiant et
est l’équivalent des longues études supérieures qu’il n’a jamais faites.
Sa conception de l’existence est infailliblement positive et tout ce
qu’il entreprend est marqué par l’innovation et l’audace. Ce sont
l’effort et les opportunités qui le portent et il aime rencontrer chaque
jour de nouvelles personnes, leur proposer des défis et se faire lui-
même défier. Il connaît ses limites, il s’entoure de gens brillants et
talentueux et il est convaincu que l’on peut s’amuser dans la vie.
Lewis Hamilton
Lewis Hamilton, pilote britannique de Formule 1 âgé de 23 ans
originaire de la banlieue de Londres, fit une entrée fracassante dans
le monde de la course automobile. Il fit la une des journaux au début
de la saison 2007, avec des victoires remportées au Canada, aux
États-Unis, en Hongrie et au Japon. Son succès a frappé l’imagination
de tout un pays.

Son exemple est inspirant et motivant. C’est un peu l’histoire d’un


enfant prodige. Petit, il participait à des concours de voitures
radiocommandées, où il gagnait contre des adultes. À l’âge de 8 ans,
le petit Lewis Hamilton, issu d’un milieu difficile, profita d’une soirée
de gala pour aller parler au patron de l’écurie McLaren, Ron Dennis. Il
lui déclara qu’un jour il courrait pour McLaren. Impressionné, Ron
Dennis prit par la suite Lewis sous son aile et à l’âge de 13 ans, Lewis
était engagé dans un prestigieux programme de formation de pilotes
de course. Sa ténacité, sa détermination, ses efforts et sa confiance
en ses propres capacités ont permis à Hamilton de franchir tous les
obstacles et de pénétrer dans l’univers automobile du milliardaire.
Pour couronner sa réussite, Lewis a été finaliste au concours de la BBC
de la personnalité sportive de l’année 2007 et il s’est aussi vu
décerner le prix de la « personnalité publique la plus inspirante ».

Hamilton explique qu’il est motivé par le désir d’être le meilleur dans
tout ce qu’il décide d’entreprendre. Il déclare posséder une force
intérieure qui lui permet de ne pas lâcher prise tant qu’il n’a pas
atteint son but. Sa passion est de gagner et il est prêt à faire tout ce
qui sera mentalement et physiquement nécessaire pour y parvenir.
Nelson Mandela
Devenu le premier président noir d’Afrique du Sud, Nelson Rolihlahia
Mandela a fait entrer son pays dans une ère nouvelle de liberté et de
démocratie. Né le 18 juillet 1918, il a suivi des études de droit, puis a
rejoint le Congrès national africain (ANC) dont il est devenu par la
suite le leader. Selon Mandela, les Noirs d’Afrique du Sud n’avaient
pas d’autre possibilité que de se soumettre ou de lutter. Il a opté pour
le militantisme. En 1964, avec d’autres activistes de l’ANC, il a été
condamné pour sabotage, ce qui lui a valu vingt-sept années de
prison. C’est depuis sa cellule qu’il a dirigé le long combat contre
l’apartheid.

Lors de son procès, en 1964, Nelson Mandela prononça un discours


digne et mémorable dans lequel il déclara qu’une démocratie non
raciale était « un idéal » pour lequel il était « prêt à mourir ». Ses
paroles réveillèrent la conscience du monde, mais sans émouvoir les
dirigeants implacables de son pays.

Bien que son père ait été membre de la famille royale du clan Xhosa,
le jeune Nelson Mandela grandit dans la pauvreté. On l’a souvent
appelé Madiba, un titre honorifique adopté par les anciens du clan et
Rolihlahia qui peut se traduire par « fauteur de troubles ». Enfant, on
lui avait appris à observer sans jamais poser de questions. Plus tard,
en rendant visite à des familles de sud-africains Blancs et entendant
des enfants poser des questions à leurs parents sans obtenir de
réponses, il a été choqué et compris l’aberration d’une telle éducation
chez les Noirs comme chez les Blancs. Pour lui, les enfants ont le droit
de poser des questions, même si elles peuvent semer le trouble chez
les adultes, et d’obtenir des réponses.

Mandela est un exemple par ses qualités uniques de leadership et par


sa façon admirable d’affronter l’adversité dans la dignité. À sa sortie
de prison en 1990, il a pris la tête du mouvement pour la paix et la
réconciliation en Afrique du Sud. Il a reçu plus de cent distinctions en
l’espace d’une quarantaine d’années, en particulier le prix Nobel de la
Paix en 1993. Le nom de Nelson Mandela est un symbole de liberté et
d’égalité. En 1998, le Guardian disait de lui : « Dans l’Histoire, rares
sont les gens qui ont suscité autant d’espoirs. Plus rares encore sont
ceux qui ne les ont pas déçus. Mandela les a dépassés. »
J. K. Rowling
J. K. Rowling, née le 31 juillet 1965, est l’auteur de la très célèbre saga
Harry Potter et aucun auteur de livres pour enfants (et que les adultes
lisent aussi) n’a jamais eu autant de succès ! Ses livres ont attiré
l’attention dans le monde entier, lui ont valu plusieurs distinctions et
se sont vendus à près de 400 millions d’exemplaires. Harry Potter est
aujourd’hui une marque mondiale dont la valeur est estimée à plus de
8 milliards d’euros. Les quatre derniers Harry Potter ont été, l’un après
l’autre, les livres qui se sont vendus le plus rapidement de toute
l’histoire de la littérature. Harry Potter représente au total 4 195 pages
et la série a été traduite, en totalité ou en partie, dans 65 langues.

En 2007, le Sunday Times, publiant la liste des personnalités les plus


riches, a estimé à 650 millions d’euros la fortune de J. K. Rowling, un
chiffre qui fait d’elle la 136e personnalité la plus riche du monde et la
13e femme la plus riche du Royaume-Uni. La revue Forbes la cite
comme la 2e femme artiste ou auteur comique la plus riche du
monde et la classe 48e parmi les plus grandes célébrités de 2007.

Comment tout cela a-t-il donc été possible ? Harry Potter lui aurait été
inspiré en 1990 alors qu’elle était assise dans un train retardé de
quatre heures sur la ligne de Manchester à Londres. Trois fois bravo
aux chemins de fer britanniques ! Après son divorce, elle est devenue
une mère célibataire élevant seule son bébé. Elle a toujours eu une
imagination fertile et elle griffonnait des histoires depuis toute petite.
C’est pendant le sommeil de sa fille qu’elle se mit à écrire. Ce fut
d’abord Harry Potter à l’école des sorciers, qu’elle envoya à la maison
d’édition Bloomsbury et l’on connaît la suite…

Le plus grand mérite de J. K. Rowling est sans doute d’avoir su


captiver l’imagination de tous les enfants avec ses histoires hautes en
couleurs, compliquées et pleines d’action. Des millions de lecteurs lui
doivent un plaisir immense. C’est une chrétienne fervente et ses
valeurs et ses convictions se reflètent dans ses livres. Elle est aussi
une grande philanthrope et elle aide beaucoup d’œuvres caritatives.
Quand on demande aux fans de J. K. Rowling quelle est la plus grande
qualité des Harry Potter, on obtient toujours la même réponse : « On
ne peut pas les lâcher ! ».
J. K. Rowling est un exemple par ce qu’elle a réussi à faire tout en
surmontant ses problèmes personnels et par l’incroyable passion que
son œuvre suscite chez tant de gens dans le monde entier.
D’autres exemples encore
Dans la liste qui suit, vous trouverez encore des personnalités
dont l’exemple pourra vous motiver :

Le professeur Stephen Hawkins pour sa contribution


marquante à la recherche scientifique dans le monde, ainsi
que pour sa détermination à lutter contre la maladie
neuromotrice débilitante dont il souffre.

Ellen MacArthur pour avoir surmonté d’incroyables


difficultés et pour avoir été à la fois la personne la plus jeune
et la femme la plus rapide dans les courses de voiliers en
solitaire. Une navigatrice qui a des millions d’admirateurs.

Maud Fontenoy pour avoir osé imaginé possible de traverser


seule l’Atlantique à la rame d’ouest en est. Elle est la première
et la seule femme au monde à l’avoir réalisé à ce jour. Elle a
réitéré son exploit en traversant le Pacifique deux ans plus tard
en 2005.

Michel Colucci dit Coluche pour s’être tout d’abord présenté


à l’élection présidentielle comme candidat des minorités en
1981, puis pour avoir fondé l’association caritative « Les
Restos du Cœur » toujours en activité aujourd’hui. En 1988,
son combat a permis le vote de la « loi Coluche » qui exonère
d’impôts les dons versés à des associations caritatives.

Jeannie Longo pour avoir débuté comme coureuse cycliste


en 1978, pour avoir dès 1985 remporté son premier titre de
championne du monde sur route et posséder aujourd’hui, avec
59 titres nationaux et 13 titres de championne du monde, un
palmarès unique et une longévité sportive exceptionnelle.

Philippe Croizon pour avoir traversé la Manche à la nage,


alors qu’il a été amputé des bras et des jambes à la suite d’une
électrocution et pour son livre J’ai décidé de vivre.
Laura Flessel
Laura Flessel, surnommée « la Guêpe », est née en 1971 à Pointe-à-
Pitre en Guadeloupe. Elle a commencé l’escrime à 6 ans. Elle est
gauchère et se montre rapidement très douée. Championne de
Guadeloupe, elle remporte les championnats panaméricains au
fleuret et à l’épée en 1990. En 1995, à 24 ans, elle cumule une
médaille de bronze en individuel et une médaille d’argent en équipe
aux championnats du monde. Aux Jeux olympiques de 1996, où pour
la première fois l’épée féminine est présente, elle monte sur la plus
haute marche du podium en remportant la médaille d’or. Médaille d’or
également aux championnats du monde en 1998 et en 1999, elle
défend son titre olympique en 2000 et obtient une médaille de
bronze.

Elle profite de l’année post-olympique pour donner naissance à sa fille


Leïlou au mois de juin et dès octobre, elle participe aux championnats
du monde de Nîmes où, jeune maman, elle obtient la médaille
d’argent. Elle a réussi à revenir très vite au plus haut niveau grâce à
une très forte motivation et ne s’attribue pas cette réussite a elle
seule : « Revenir si vite au plus haut niveau a été l’alchimie de
plusieurs choses. D’abord parce que j’ai été élevée dans la culture du
plaisir du dépassement de soi. Mon éducation et mon entourage ont
également joué un rôle primordial dans ma vie de sportive. Ce
résultat a été plus mental que physique et il s’agit avant tout d’une
réussite collective. »

Elle est marraine d’Handicap International, ambassadrice de l’ONG


Plan France et s’investit pour promouvoir l’escrime dans les cités et les
endroits défavorisés. En 2010, Laura Flessel a été nommée membre
du Conseil économique, social et environnemental en raison de son
expérience dans le domaine sportif. Quand on lui demande : « Quand
vous êtes-vous dit pour la première fois : je serai numéro 1 ? » Elle
répond : « Je pense que je me le suis toujours dit, mais jamais à haute
voix. » Une motivation interne forte qui lui permet de compter à son
palmarès 2 médailles d’or olympiques, 1 d’argent, 6 titres mondiaux,
1 titre européen et 15 titres de championne de France.

Le 21 avril 2012, elle se qualifie pour les Jeux olympiques de Londres


et va pouvoir participer à ses cinquièmes jeux : un record ! Et « la
Guêpe » aura une motivation toute particulière pour ces jeux de
Londres. « Je me dis que je dois remporter l’or pour mon frère. Ce
serait le plus bel hommage que je pourrais lui faire », confiait Laura
Flessel au journal Le Parisien, elle qui a eu la douleur de perdre son
frère cadet Sandro d’une crise cardiaque en fin d’année 2011. Pour ces
JO de Londres, elle sera la « porte drapeau de la délégation française »
tant elle est un exemple pour l’ensemble des sportifs français.
Charles de Gaulle
Né à Lille en 1890, éduqué chez les Jésuites, Charles de Gaulle sort en
1912 de Saint-Cyr, l’école militaire la plus prestigieuse.

En mai 1940, le colonel de Gaulle est nommé à la tête d’une division


cuirassée puis devient secrétaire d’État à la guerre du dernier
gouvernement de la IIIe République présidé par Paul Reynaud qui le
nomme général de brigade. Quand Pétain signe une reddition sans
conditions, il refuse la soumission et le déshonneur, s’exile en
Angleterre et lance l’appel du 18 juin dans lequel il appelle à
poursuivre le combat.

Motivé pour libérer la France et lui redonner son honneur et sa place,


de Gaulle poursuit trois objectifs : l’unification des Résistants français,
la reconnaissance de leur statut de représentants légitimes de la
France auprès des Alliés et le ralliement des colonies françaises.
L’appui officiel de Winston

Churchill, la création du Conseil national de la résistance (présidé par


Jean Moulin et unifiant les mouvements de Résistance) et la
reconnaissance par les Alliés du Comité français de libération
nationale (CFLN) comme leur seul interlocuteur français prouvent son
efficacité.

En 1944, à la fin de la guerre, il dirige le gouvernement provisoire de


la république française (1944/1946) et accorde le droit de vote aux
femmes. En 1958, il fonde la Ve République, dont il est le premier
président dès 1959. Sa motivation pour l’indépendance de la France
est l’axe de sa politique tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

À l’intérieur, la création du nouveau franc en 1960 permet de réduire


les déficits publics et de relancer l’activité. À l’extérieur, la France
affirme son indépendance en pleine Guerre Froide. La France se dote
de l’armement nucléaire (1960), accepte l’indépendance des colonies
(1960), négocie l’indépendance de l’Algérie (1962), reconnaît la Chine
(1964), quitte le commandement intégré de l’OTAN en 1966, s’oppose
à deux reprises, en 1965 et 1967, à l’entrée du Royaume-Uni dans
l’Europe, défend une Europe des États indépendante, soutient
l’indépendance du Québec libre, encourage les États-Unis à quitter le
Vietnam.

Leader indépendant, porté par une vision du rôle éminent de la France


dans le monde, il incarne « une certaine idée de la France » : une
France ouverte, prospère et indépendante. Il demeure une référence
incontournable pour la classe politique française au-delà de sa famille
politique.
Hélène Darroze
Née en 1967 à Mont-de-Marsan, Hélène Darroze incarne la quatrième
génération d’une famille d’hôteliers, restaurateurs et cuisiniers
landais. Diplômée de Sup de Co Bordeaux elle envisage d’abord de
faire de la gestion d’hôtellerie. Alain Ducasse, grand chef cuisinier
étoilé chez qui elle fait un stage de gestion au Louis XV à Monaco,
l’encourage a délaisser la gestion pour la cuisine : « Faites-moi
confiance, je vous ai observée, mettez-vous en cuisine. En plus, il y a
une place à prendre pour une femme. » En janvier 1995, elle reprend
le Relais & Château familial à Villeneuve-de-Marsan. Son engagement
et sa motivation à réussir lui permettent d’être élue dans l’année 1995
« Jeune chef de l’année » par le guide Champérard et « Grand de
demain » en 1996 par le Gault & Millau. En décembre 1996, Jacques
Chirac la choisit pour préparer son dîner officiel avec Helmut Kohl lors
du sommet franco-allemand.

En 1999, elle ouvre un restaurant à son nom à Paris et obtient en


février 2000 sa première étoile au Michelin ; elle est nommée « Chef
de l’année » par le guide gastronomique Pudlowski en octobre 2001.
Avec Anne-Sophie Pic, chef trois étoiles au guide Michelin, elle fonde
le club « Les nouvelles mères cuisinières » pour rendre hommage aux
premières femmes cuisinières (les mères Brazier, Blanc et Poulard) et
surtout pour trouver, former et développer de nouveaux jeunes
talents féminins afin de promouvoir la grande cuisine française,
reconnue au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Hélène Darroze aime rappeler que ce sont d’abord ses grands-mères


qui ont le plus inspiré sa cuisine et qui lui ont transmis cette passion
qui fonde sa motivation depuis l’enfance. C’est à leurs côtés et en les
observant qu’elle a appris le goût des produits simples et d’une
« cuisine de cœur ». Femme dans ce milieu d’hommes, elle considère
que c’est l’un de ses atouts de savoir faire passer ses émotions avant
la technique. En février 2003, cette émotion est reconnue par le guide
Michelin qui lui accorde une deuxième étoile. En parallèle à son
restaurant parisien, elle gère depuis 2008, à Londres, le restaurant de
l’hôtel The Connaught, une institution britannique incontournable
pour lequel elle a obtenu une deuxième étoile au Michelin en 2011.
Modèle pour les jeunes des écoles hôtelières et particulièrement pour
les jeunes femmes, elle est une source d’inspiration et de motivation.
Comme elle aime à le dire : « Cuisiner c’est vivre et vivre c’est
cuisiner. ».
L’Abbé Pierre
Henri Grouès, dit l’Abbé Pierre, est né en 1912 à Lyon, cinquième
d’une famille de huit enfants. C’est à 16 ans, qu’après un « coup de
foudre avec Dieu » selon ces propres mots, il est motivé pour devenir
prêtre. Il entre dans les ordres en 1931 et est ordonné prêtre en 1938.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, il s’engage dans la Résistance et
prend le risque de cacher des enfants juifs. Il officie dans le maquis
du massif du Vercors et prend dans la clandestinité le nom de « l’Abbé
Pierre ». Après avoir été arrêté par les Allemands, il rejoint le général
de Gaulle ; ses actions dans la Résistance lui valent la Croix de guerre
avec Palmes.

À la Libération, sa motivation forte pour défendre les causes qui lui


semblent justes le pousse à s’engager en politique. Il se présente aux
élections législatives et est élu député de Meurthe-et-Moselle. Motivé
par le désir d’un monde meilleur et plus juste, il s’investit dans la
création d’une première communauté de lutte contre l’exclusion qu’il
baptise « Communauté Emmaüs ».

Mais c’est lors de l’hiver 1954 que l’abbé Pierre acquiert sa notoriété.
Fort de sa motivation pour sauver les plus faibles et les plus démunis,
les sans-abri ou ceux vivant avec peu de ressources, face au froid, il
lance le 1er février 1954 un appel qui deviendra célèbre sous le nom
« d’Appel de l’Abbé Pierre ». Ce cri du cœur relayé sur les ondes
rapportera 500 millions de francs en dons et permettra aux
communautés Emmaüs de construire des logements pour les sans-
abri. En plus de leur procurer un toit, l’appartenance à une
communauté leur donne un travail digne autour du débarras et de la
récupération des objets dont les gens ne veulent plus. Ces sans-abri
retrouvent une dignité, une fonction et un statut en devenant les
chiffonniers d’Emmaüs.

Les anciens sans-abri accueillis par les communautés finissent par


s’engager eux-mêmes dans le mouvement, motivés par l’envie de
transmettre ce qu’ils ont reçu. En éveillant les consciences, son
combat a également permis l’adoption d’une loi interdisant
l’expulsion des locataires pendant la période hivernale.

L’Abbé Pierre a longtemps été la personnalité préférée des Français. Il


est un exemple pour tous ceux qui sont motivés par l’action caritative
et l’engagement auprès des plus démunis. Mort le 22 janvier 2007, il
a eu droit à des obsèques nationales.
Simone Veil
Simone Jacob naît à Nice le 13 juillet 1927 au sein d’une famille juive.
Déportée à Auschwitz à l’âge de 17 ans, elle y perd sa mère, son père
et son frère. Elle entre dans la magistrature en 1957 et treize ans plus
tard elle est la première femme à occuper le poste de secrétaire
générale du Conseil supérieur de la magistrature. Nommée ministre
de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, elle se bat
contre une partie de sa famille politique pour faire voter la loi sur la
légalisation de l’IVG en 1975. Ce combat pour la liberté des femmes
s’inscrivant dans une volonté de « moderniser la société française »,
voulu par le président Giscard d’Estaing, déclenche l’hostilité et lui
vaut des attaques et des menaces de mort de la part de l’extrême-
droite. Cette loi a été votée grâce au soutien de l’opposition de
gauche.

Motivée par le désir d’une paix durable en Europe, prenant appui sur
le rapprochement franco-allemand et la construction d’une Europe
fédérale, elle participe aux premières élections européennes en 1979,
représentant la liste de l’Union pour la Démocratie Française (UDF).
Députée européenne, elle est élue par l’ensemble des parlementaires
européens à la présidence du Parlement européen jusqu’en 1982.

En 1993, elle rejoint le gouvernement d’Édouard Balladur en tant que


ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville. Elle est la
première femme ministre d’État en France. Elle devient membre du
Conseil constitutionnel en 1998 pour une durée de neuf ans.

Reçue à l’Académie française en 2010, motivée par un profond désir


de mémoire, elle fait graver sur son épée d’Immortelle le numéro
matricule qui avait été inscrit sur son bras à Auschwitz. Fidèle à la
motivation de son combat politique et citoyen elle y fait également
inscrire les devises de la République française et de l’Union
européenne : « Liberté, Égalité, Fraternité » et « Unis dans la
diversité. »
Jamel Debbouze
Jamel Debbouze est né en France en 1975 de parents marocains. Ils
habitent à Trappes dans les Yvelines. C’est à la gare de Trappes,
qu’happé par un train, Jamel perd l’usage de son bras droit.

Remarqué par le directeur d’une compagnie théâtrale d’improvisation,


Jamel Debbouze fait ses débuts au théâtre et devient vite finaliste du
championnat de France junior de la Ligue d’improvisation française.

En 1995, il est repéré par les dirigeants de Radio Nova qui vont le
rendre célèbre, l’un d’eux deviendra d’ailleurs son agent. Il anime alors
sur Radio Nova sa chronique « Le Cinéma de Jamel ». Il fait ses débuts
télévisuels vers 1996-1997 sur Paris Première, chaîne du câble assez
confidentielle à l’époque, dans une émission coproduite par Radio
Nova. Il lance la version télévisée du « Cinéma de Jamel » sur Canal+
en 1998. Sur cette même chaîne, il participe peu après à la série à
succès H, aux côtés, entre autres, des comiques Éric et Ramzy.

Il joue dans les films Le fabuleux destin d’Amélie Poulain (2001),


Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (2002), Angel-A (2005) réalisé par
Luc Besson, qui ont beaucoup de succès en France.

En 2006, il tourne dans le film historique Indigènes qu’il coproduit,


motivé par son désir de rendre hommage aux soldats nord-africains
oubliés et ayant combattu pour la libération de la France pendant la
Seconde Guerre mondiale. Pour ce film, il reçoit avec Samy Naceri,
Roschdy Zem, Sami Bouajila et Bernard Blancan le prix
d’interprétation masculine de la 59e édition du Festival de Cannes.

En avril 2008, Jamel Debbouze inaugure son théâtre à Paris, le


Comedy Club, dont l’objectif est d’offrir un tremplin à de jeunes
talents venant notamment des banlieues défavorisées et de leur
permettre d’éclore sur la scène comique française. Le parcours
exemplaire de Jamel Debbouze est un modèle de réussite et
d’intégration et une source de motivation pour les jeunes talents issus
de l’immigration. La diversité des rôles qui lui ont été proposés et qu’il
a su incarner malgré son handicap, démontre qu’il est possible d’être
un acteur à part entière avec un seul bras valide. Pour cette raison, il
est également source de motivation et de dépassement pour des
personnes handicapées physiques.
Chapitre 17
Dix (et même onze) exercices de motivation

Dans ce chapitre
Acquérir de nouvelles compétences
S’amuser et se motiver
Stimuler son équipe

Les exercices de motivation sont un excellent moyen de se lancer et


de trouver un nouveau souffle. Dans ce chapitre, vous trouverez une
dizaine d’exercices qui vous permettront de vous plonger dans votre
travail avec davantage d’enthousiasme.
Stimuler votre motivation par des analogies
Une analogie est une figure de rhétorique qui aide à réfléchir à un
problème de façon plus créative. L’idée est de trouver autant
d’associations ou de liens avec le sujet que possible.

Voici quelques exemples d’analogies :

............................, c’est comme gagner une course


transatlantique, …
............................, c’est comme faire l’ascension d’une
montagne, …
............................, c’est comme préparer un dîner, …
............................, c’est comme préparer ses vacances d’été, …
............................, c’est comme réparer un pneu, …
............................, c’est comme installer une tente, …
............................, c’est comme téléphoner à un centre
d’appels, …

Remplacez les pointillés dans chaque affirmation ci-dessus par la


tâche pour laquelle vous devez être motivé et cherchez des
associations entre cette tâche et l’analogie.

L’exercice consiste, seul ou en groupe, à choisir une des analogies qui


précèdent et à trouver le plus grand nombre possible de liens entre
votre tâche et l’analogie choisie.

Vous serez probablement surpris du nombre d’idées créatives que


vous pouvez trouver par cette méthode et qui vous permettront de
stimuler votre motivation. Non seulement vous allez trouver des idées
créatives, mais vous allez aussi vous amuser. Cet exercice peut aussi
vous permettre de comprendre pourquoi vous avez parfois
l’impression de perdre votre temps et de tourner en rond, comme si
vous téléphoniez à un centre d’appels. Vous allez sans doute découvrir
des méthodes différentes et plus productives pour résoudre les
problèmes que vous rencontrez dans votre quotidien.

Prenons l’exemple de la préparation d’examens. Au lieu de trouver


toutes les excuses possibles pour remettre cette tâche à plus tard,
amusez-vous à chercher des liens entre ces révisions et la préparation
de vos vacances d’été. Les vacances d’été peuvent être envisagées
comme la récompense que vous aurez méritée quand vous aurez fini
vos révisions. Il s’agit de décider quelle sera votre destination (ou quel
examen vous allez préparer), de déterminer les dates de votre séjour
(ou des examens) et de préparer ce que vous aurez besoin d’emporter
(ou votre planning de révisions). On peut donc établir une similitude
entre les préparatifs d’un séjour et la préparation des examens.
Préparez donc dès maintenant un plan de révision et prenez la
décision de commencer aujourd’hui, tout comme si vous décidiez de
préparer et de réserver vos prochaines vacances.

Une fois que vous aurez réussi vos examens, vous pourrez toujours
faire la fête et partir en vacances !
Penser comme un enfant
Vos enfants adorent poser des questions et ils attendent toujours des
réponses. Leur curiosité est insatiable. En grandissant, on s’attache à
des règles, on ne songe plus à garder les cheveux longs, à rester
curieux de tout connaître ou à essayer de nouvelles expériences.

Pour tenter de voir les choses du point de vue d’un enfant, posez-vous
cette question : « Comment un garçon de 6 ans trouverait-il sa
motivation ? »

Imaginez que vous soyez cet enfant de 6 ans. Que se passe-t-il autour
de vous ? Remarquez-vous des choses qui avaient échappé à votre
regard d’adulte ? En voyant le monde avec les yeux d’un enfant, vous
pourrez trouver d’autres méthodes pour atteindre vos objectifs et lever
certaines barrières rigides que les adultes ont tendance à s’imposer et
à imposer aux autres.
Prenez appui sur vos préférences cérébrales
Les travaux de Ned Herrmann sur les styles de pensée mettent en
évidence différentes préférences avec lesquelles vous pouvez aborder
certaines tâches. Les styles de pensée reflètent votre manière de
penser, d’apprendre, de communiquer et de prendre des décisions en
fonction de vos préférences.

Le tableau 17-1 indique quatre préférences. À chaque préférence


correspond une couleur. Deux préférences sont plutôt liées à
l’hémisphère gauche du cerveau, les deux autres à l’hémisphère droit.

Tableau 17-1 : Les styles de pensée.

Préférence ou
Préférence ou dominance
dominance de
de l’hémisphère gauche
l’hémisphère droit

BLEU JAUNE

Exploiter des données


Avoir une vision
analytiques

Rassembler des faits et des


Trouver des idées
images

Être un passionné des Prendre des risques Jouer à


nouvelles technologies des jeux

Étudier des données


financières

VERT ROUGE

Être organisé Privilégier les personnes

Suivre des procédures Être solidaire


Planifier Vouloir communiquer

Ressentir quelque chose


Utiliser des systèmes
pour les autres

Contrôler les résultats

D’après le HBDI (Herrmann Brain Dominance Instrument)


et The Whole Brain Business Book de Ned Herrmann,
McGraw Hill © 1996. Le schéma rouge, bleu, vert et jaune
est reproduit ici avec l’autorisation de Herrmann
International, dont il est la propriété intellectuelle.

En vous basant sur l’analyse des styles de pensée du tableau 17-1,


réfléchissez à la manière dont vous pourriez entretenir votre
motivation. Vous pouvez aussi construire votre profil personnel sur le
site Internet de Herrmann International (voir annexe).

Vous pouvez vous amuser à imaginer la manière dont vous


effectueriez certaines tâches en recourant à cette méthode.
Supposons qu’il s’agisse de démarrer un nouveau projet :

Préférence bleue : Vous aimerez surtout recueillir les


informations et les documents qui concernent le projet,
connaître les coûts et rassembler l’information relative aux
problèmes techniques qui pourraient se poser.
Préférence verte : Vous travaillerez de façon très organisée,
prévoyant des plages de temps et différentes étapes et suivant
des procédures bien définies.
Préférence rouge : Vous communiquerez de façon claire
avec chacun si bien qu’il n’y aura pas d’incompréhension ni de
surprise. Vous ferez en sorte que tout le monde reçoive une
information à jour, que les gens se parlent et que tout le
monde participe.
Préférence jaune : Vous trouverez des idées originales, vous
vous amuserez et vous saurez envisager le projet de façon
créative.

Choisissez une couleur. Les gens ont souvent une préférence pour
deux ou trois couleurs ou même pour une partie de chaque tendance.
Il est aussi utile de savoir quelle est la couleur correspondant aux
approches avec lesquelles on a le plus de difficultés. C’est
généralement la partie que l’on aime le moins. Il convient parfois de
ne pas la négliger, quitte à demander de l’aide à quelqu’un ou à
décider de s’y plonger tout de même.
Dessiner une personne motivée
Cet exercice de dessin est simple et demande peu de temps. Il vous
aide à réfléchir de façon visuelle à la motivation et à comprendre quel
impact votre attitude peut avoir sur la motivation d’autrui.

Cet exercice peut se faire seul ou à quatre ou cinq. Il vous faut un


paper-board et des feutres de couleur !

Accordez-vous cinq minutes pour dessiner une personne motivée ou


au contraire une personne très peu motivée. Pensez à une de vos
connaissances qui présenterait les caractéristiques que vous allez
représenter. Jouez sur le plus de sens possibles, en représentant ce
que la personne voit, ce qu’elle entend et ce qu’elle sent, tous ces
indices devant refléter sa motivation ou son manque de motivation.

Une fois les cinq minutes passées et si vous travaillez par groupes,
chacun ou chaque groupe doit présenter le résultat aux autres.
Montrez votre dessin et indiquez ce que vous avez découvert sur la
motivation de la personne que vous avez dessinée. Votre dessin fait-il
ressortir des caractéristiques auxquelles vous n’aviez pas pensé
jusqu’à présent ?

Si vous travaillez seul, admirez votre œuvre et demandez-vous si les


autres vous voient comme une personne motivée ou non. Quelles
caractéristiques devraient être plus visibles chez vous ou moins
visibles ?

Une variante de cet exercice consiste à « habiller » le personnage, une


autre à « jouer un rôle ». C’est amusant quand on est deux. Utilisez les
vêtements et accessoires dont vous disposez. Décidez, par exemple,
de vous déguiser en personne très motivée (ou au contraire,
démotivée). Amusez-vous à réfléchir aux divers aspects du
personnage à représenter. Là encore, réfléchissez à la manière dont
votre apparence, vos paroles et ce que l’on voit en vous pourraient
refléter votre motivation. Si vous faites l’exercice avec un ami,
discutez-en avec lui.
Prendre modèle sur quelqu’un
Voilà un exercice que vous pouvez pratiquer seul, à deux ou par petits
groupes. C’est un jeu de réflexion. Posez-vous les questions
suivantes :

Quand vous pensez à une personne très motivée, qui vous


vient à l’esprit ?
Quels sont les aspects de cette personne qui évoquent
quelque chose en vous ?
Quels traits ou quelles caractéristiques de cette personne
auriez-vous aimé posséder ?
Quand vous pensez à cette personne, vous sentez-vous
motivé ?
Qu’éprouvez-vous en songeant à cette personne ?
Dans la vie de cette personne qu’aimeriez-vous reproduire ?
Que pouvez-vous découvrir chez cette personne ?
Qu’allez-vous essayer en premier ?
Changer vos habitudes
Aucun problème ne peut être résolu avec la manière de penser qui l’a engendré.
Il s’agit d’apprendre à voir le monde autrement.

Albert Einstein

Adopter une autre approche vous permet de changer de point de vue


sur la situation, de trouver de nouvelles idées et, souvent, de
nouvelles solutions. Vous évitez ainsi de vous enfermer dans une
conception rigide et d’être réfractaire au changement. En envisageant
la situation sous un nouveau jour, vous pouvez aussi trouver une
nouvelle motivation à agir.

L’exercice individuel qui suit est tiré de Positiveworks Ltd (voir


l’annexe). L’objectif est de vous inciter à faire chaque jour quelque
chose de différent et d’entretenir ainsi votre motivation en
envisageant le monde sous un nouvel angle.

La liste suivante vous donnera des idées pour faire travailler votre
imagination, pour quitter votre zone de confort et pour essayer
quelque chose de nouveau.

Changer vos habitudes du matin.


Porter un autre costume.
Changer le menu de votre petit-déjeuner.
Suivre un autre trajet pour vous rendre au travail.
Adopter une attitude différente envers vos collègues.
Modifier l’agencement de votre bureau ou de votre mobilier à
la maison.
Au travail, réfléchir de façon plus imagée.
Vous acheter quelque chose d’inhabituel pour votre repas ou
le prendre ailleurs.
Discuter avec un membre du personnel avec qui vous n’aviez
pas l’habitude de converser.
Faire part à vos collègues d’un aspect de vous-même ou de
votre vie qu’ils ignoraient.
Réfléchir à vos produits ou services et à de nouvelles idées
loufoques.
Ne pas rentrer tard et jouer avec vos enfants à leur jeu
préféré.
Être un peu plus frivole que d’habitude.
Offrir à votre conjoint quelque chose de romantique et de
différent.
Contempler le coucher du soleil.
Prendre un bain ou une douche en gardant les yeux fermés.
Vous brosser les dents ou vous raser de l’autre main… en
restant prudent !
Regarder la télévision sans le son.

Dans cette liste, quelle idée avez-vous choisi de mettre en


application ? Est-ce que cela vous a permis de vous libérer l’esprit, de
voir les choses autrement et d’être plus motivé ?
Créer une banque de ressources pour votre
motivation
Cet exercice vous entraîne à réfléchir aux ressources dont vous avez
besoin pour être motivé. Tracez un diagramme comme celui de la
figure 17-1 en y ajoutant des mots ou des images indiquant les
ressources dont vous estimez avoir besoin selon votre objectif à
atteindre.

Vous pourriez, par exemple, en fonction de vos propres objectifs,


estimer que certaines des ressources suivantes sont importantes pour
vous :

Une atmosphère de détente ;


Des amis qui vous soutiennent ;
Du temps pour faire du sport et de la relaxation ;
Un équilibre entre votre vie privée et votre vie
professionnelle ;
La possibilité de développer de nouvelles compétences ou de
renforcer celles que vous avez.

À présent, complétez le diagramme en fonction de vos propres


objectifs.
Figure 17-1 : Une
banque de
ressources pour
être motivé.
Réaliser un collage d’images
Cet exercice convient particulièrement pour faire travailler des
équipes. On le doit à Linda Denny, qui offre ses services de coach aux
particuliers et aux entreprises et dirige une entreprise appelée Smart
Coaching Company (voir l’annexe). Diverses organisations,
notamment une grande compagnie aérienne, ont déjà utilisé cet
exercice avec succès pour renforcer la cohésion dans leurs services et
la motivation de leur personnel.

Il vous faut une sélection de magazines, de journaux et de


catalogues. Il faut aussi pour chaque groupe une très grande feuille
de papier, des ciseaux et de la colle. Ensuite, procédez comme suit :
1. Chaque groupe de trois à cinq participants doit fabriquer un
collage montrant ce qui motive ses membres dans tous les
domaines de leur vie.
Chaque groupe dispose de vingt ou trente minutes pour réaliser ce collage.
2. Chaque groupe présente son collage à toute la salle et l’on
procède à une comparaison des principaux éléments des différents
collages.
L’intérêt de cet exercice est de permettre aux participants de discuter
de ce qui motive chacun d’eux et de découvrir des facteurs de
motivation auxquels ils n’avaient pas réfléchi jusqu’alors.
De la motivation grâce au sport
La série d’exercices qui suit est utilisée par Greg Searle. Greg a gagné
une médaille d’or d’aviron à deux aux Jeux olympiques de Barcelone
en 1992, avec son frère Jonny. Il a aussi remporté une médaille de
bronze d’aviron à quatre sans barreur aux Jeux olympiques d’Atlanta
en 1996 et il a été finaliste à deux sans barreur à Sydney en 2000.

Après s’être retiré des compétitions internationales d’aviron, Greg a


rejoint l’équipe britannique de la Coupe de l’America. Il travaille
actuellement comme conseiller en performance et directeur de
portefeuille pour Lane4 Management Group, une société
internationale de conseil en développement des performances. Greg
s’est appuyé sur son expérience de champion sportif pour se
spécialiser dans le domaine du leadership de performance, du
développement d’équipes et de la motivation, du coaching de
performance et de la préparation psychologique à la performance.
Lane4 est une entreprise spécialisée dans les programmes
d’apprentissage et de développement de la performance pour des
organisations dans le monde entier (voir l’annexe).
1. Ménagez un espace dans la salle, le côté gauche étant réservé à
ceux qui n’aiment pas le sport et le côté droit pour ceux qui
l’aiment.
Vous pouvez aussi ajouter une zone centrale pour ceux qui se situent
quelque part entre ces deux cas de figure !
2. Demandez à chaque participant de se placer dans l’espace qui le
concerne.
3. Posez à chaque participant les questions suivantes :
• Pourquoi êtes-vous dans cette zone ?
• Qu’aimez-vous ou que n’aimez-vous pas dans le sport ?
• Qu’est-ce qui vous fait penser que vous aimez ou que vous n’aimez
pas le sport ?
• Quel est votre niveau de détermination ?
• Qu’est-ce qui vous fait persévérer ?
• Quels sont vos objectifs ?
• Quels choix avez-vous ?
• Qui est comme vous ?
4. Demandez à chaque participant ce qu’il faudrait qu’il advienne
pour qu’il passe du groupe de ceux qui n’aiment pas le sport à
ceux qui l’aiment et inversement ou du groupe du milieu à l’un des
deux autres.
5. Demandez aux participants de rechercher les similitudes entre
leur façon de gérer et de décrire leur pensée en matière de sport
et leur travail quotidien.
Y a-t-il des similitudes ? Qu’aiment-ils dans le sport (par exemple, le fait de
retrouver des copains après le travail pour faire quelque chose ensemble ou,
dans le cas de Greg, ramer sur le fleuve) ? Voici quelques exemples de
similitudes :
• Aimer le sport en équipe et vouloir se sentir davantage faire partie de
l’équipe au travail.
• Aimer la compétition sportive et vouloir être plus compétitif au travail.
• Détester la compétition et le sport et vouloir simplement un emploi
sans dépassement d’horaire dont la rémunération me permet de payer
mes factures.

Notez les éléments recueillis sur un paper-board, comme le montre le


tableau 17-2.

L’avantage de ce thème est que les gens peuvent généralement se


sentir concernés, qu’ils aiment ou non le sport. Cet exercice vous
permet de comprendre plus clairement ce que vous aimez ou ce que
vous n’aimez pas dans le sport. Ce que vous avez mis en évidence
peut être mis en relation avec des changements à effectuer dans
votre travail pour accroître votre motivation.

Une variante consiste à faire cet exercice seul en réfléchissant au


groupe dans lequel vous vous placeriez et à aux réponses que vous
donneriez à ces questions. Vous pouvez aussi réunir un groupe d’amis
un soir chez vous pour faire cet exercice et réfléchir aux aspects liés à
votre propre motivation.

Tableau 17-2 : Aimer ou ne pas aimer le sport.

Je n’aime pas le
Zone neutre J’aime le sport
sport

Noter les Noter les Noter les


principales principales principales
raisons raisons raisons

À quelles À quelles À quelles


conditions conditions conditions
changeriez-vous changeriez-vous changeriez-vous
de groupe ? de groupe ? de groupe ?

Mettre en Mettre en Mettre en


évidence les évidence les évidence les
similitudes avec similitudes avec similitudes avec
le travail le travail le travail
Jouer un jeu d’inversion
Vous pouvez jouer à ce jeu de motivation inversé seul, par petits
groupes de cinq ou six participants ou par groupes plus élargis
comportant jusqu’à douze participants. Cependant, cet exercice
permet généralement de faire jaillir davantage d’idées quand il est
pratiqué à plusieurs. Ce jeu est adapté d’un exercice de créativité
utilisé par Illumine Training Ltd (voir l’annexe).

Étape 1 : Par groupes de cinq ou six ou dans un groupe d’une


douzaine de participants, demandez à chacun de trouver le
plus grand nombre d’idées possibles pour répondre à la
question suivante : Que dois-je faire pour manquer
complètement de motivation ?

Consacrez environ cinq minutes à ce travail.

Demandez à un participant de noter tous les commentaires qu’il


entend (même les plus stupides).

Étape 2 : Répondez ensuite à la question : Que dois-je faire


pour être aussi motivé que possible ?

La composition des groupes restant inchangée, demandez à chacun


d’apporter autant d’idées que possible pour répondre à cette nouvelle
question.

Il est important d’encourager chaque participant à être créatif plutôt


que simplement penser à des réponses contraires à celles de l’étape
1. À nouveau, consacrez environ cinq minutes à cet exercice.

Cette fois, demandez à un autre participant de noter soigneusement


tous les commentaires des autres. Acceptez tous les commentaires
sans faire aucune remarque.

Étape 3 : À présent, tous les participants doivent souligner


les 3 points les + importants pour eux.

Donnez à chaque participant un stylo d’une couleur différente et


demandez à chacun de souligner dans la liste les trois choses les plus
importantes qu’il pourrait faire pour rester le plus motivé possible.

À la fin de l’étape 3, regardez quelles sont les idées qui ont été
soulignées le plus souvent. Il se peut qu’une, deux ou trois idées
dominent. On pourra alors les mettre en application pour motiver
l’équipe.

Cet exercice incite les participants à trouver des idées créatives pour
se motiver à partir d’une réflexion portant initialement sur le côté
négatif des choses.

Ce jeu consistant à inverser la question est une bonne technique et il


est précisément conçu pour être amusant ! À présent, créez votre
propre tableau de commentaires sur cette question inversée, en
suivant l’exemple du tableau 17-3.

Tableau 17-3 : Un jeu d’inversion.

Que dois-je faire pour Que dois-je faire pour


manquer complètement être aussi motivé que
de motivation ? possible ?

Notez ici tous les Notez ici tous les


commentaires de l’étape 1, commentaires de l’étape
par exemple : 2, par exemple :

Me sentir patraque Foncer

Ne pas avoir l’intention de Accepter l’idée de


participer commettre des erreurs

Être prêt à prendre le


Croire que c’est impossible
risque

Savoir que j’ai le droit à


Ne partager aucune idée
l’échec

Parler à des gens qui ont


Me sentir nul
un esprit positif
Décomposer l’objectif en
Ne pas être partant
plusieurs parties faciles à
gérer
Rédiger votre devise en 6 mots
Je sais bien que cet exercice sera le onzième, je ne pouvais pas le
laisser de côté, tant il est remarquable ! Il est très court, mais il peut
produire beaucoup d’effet.

Dans les années vingt, Ernest Hemingway avait parié dix dollars qu’il
serait capable d’écrire une histoire en seulement six mots. Il gagna
son pari en écrivant : « À vendre : chaussures bébé, jamais portées. »

Cet exercice est inspiré d’une interview radio de la BBC intitulée Life
in Six Words, dans laquelle on demandait à l’interviewé de résumer sa
vie en six mots seulement.

Réduisez à six mots ce que vous avez à dire : ce que vous faites, vos
valeurs, ce qui vous inspire et vous motive. Cet exercice vous aidera à
réfléchir de façon très spécifique à ce qui est réellement important
pour vous et à ce qui vous motive vraiment.

Par exemple : « Inspirer un équilibre harmonieux corps esprit. »


Chapitre 18
Dix gestes quotidiens pour entretenir votre
motivation

Dans ce chapitre
Rester conscient de ses objectifs
Trouver des moyens faciles de stimuler sa motivation
S’amuser
Savoir se remettre sur les rails
Être à l’écoute de soi
Prendre le temps de contempler ses succès

Prendre chaque jour quelques moments pour entretenir votre


motivation vous aidera à rester enthousiaste et impliqué dans vos
efforts pour réaliser vos objectifs. Dans ce chapitre, je vous propose
quelques gestes quotidiens qui vous permettront de maintenir le bon
cap et de ne pas oublier de rester très motivé à réussir !

À chaque fois, profitez du sentiment que procurent une motivation


accrue et la satisfaction de savoir que vous progressez vers votre
objectif, qu’il soit ambitieux ou non.
Rester concentré sur l’objectif final
Avoir à l’esprit un objectif final clair et le renforcer continuellement en
ne le perdant pas de vue peut vous permettre de mettre en œuvre des
changements importants et d’entretenir votre motivation à aller de
l’avant, même si le chemin peut vous sembler long. Pour être sûr que
votre but final reste très clair dans votre esprit, méditez chaque jour
les questions suivantes :

Que voulez-vous vraiment ?


Qu’est-ce que la réalisation de votre objectif changera pour
vous ?
La réalisation de votre objectif entraînera-t-elle un grand
changement dans votre vie ?
Quels seront les profits pour vous et pour votre entourage ?
Quelle importance attachez-vous à la réalisation de votre
objectif ?
Êtes-vous capable d’obtenir ce que vous voulez ?
Avez-vous le temps et l’envie de travailler à réaliser votre
objectif ?
Y a-t-il un coût et si oui, ce coût est-il abordable ?

N’oubliez pas de définir votre objectif par écrit. Cela vous permettra
de le clarifier et de déterminer de façon plus détaillée les éléments en
jeu. Si vous ne trouvez pas facile de vous mettre à écrire, songez que,
grâce à cette méthode, vous mettrez en évidence des aspects de votre
objectif qui restent à définir ou à clarifier.
Prendre le temps d’en parler à des amis
Une fois que vous vous êtes fixé un objectif (et que vous l’avez défini
par écrit !), prendre le temps d’en parler à vos amis peut être un
moyen de renforcer considérablement votre moral. Le fait de préciser
verbalement votre objectif à d’autres personnes vous aide à clarifier
différentes étapes et différents éléments auxquels vous n’aviez pas
suffisamment réfléchi ou que vous n’aviez pas envisagés du tout. Cela
peut vous aider à avoir une vision plus claire de votre objectif. Faire
part à des amis de votre intention vous aide aussi à faire le point, pour
savoir si votre projet est réaliste et si vous êtes suffisamment prêt à
vous lancer et à passer à l’action.

Les conversations avec des amis vous donnent l’occasion de mieux


cerner certains détails, mais elles peuvent aussi vous permettre de
vous rendre compte que vous devez revoir vos objectifs ou vous faire
prendre conscience d’une approche à laquelle vous n’aviez pas pensé.

Après avoir discuté avec vos amis, vous aurez peut-être besoin de
réviser votre objectif et votre programme. C’est une bonne méthode,
cela fait partie d’un processus d’affinement contribuant à entretenir
votre motivation sur le long terme.

Quand j’anime des formations sur la motivation, je demande d’abord


aux participants de représenter sur le papier leurs principaux
objectifs, généralement sous forme de graphique. Ils doivent ensuite
en discuter par groupes de deux et, souvent, ils ont de nouvelles idées
et leur projet devient plus réaliste. Chacun reçoit aussi les
encouragements éclairés de son partenaire.
Planifier votre temps
Planifier et prévoir chaque jour un peu de temps pour faire quelque
chose qui vous rapproche de votre objectif vous aide à entretenir votre
motivation quand les progrès sont lents. Fixez-vous des échéances et
des étapes réalistes et vous aurez l’impression de progresser
régulièrement vers votre objectif. C’est un bon moyen de rester
motivé. La méthode peut être aussi simple que déclarer : « Il faut que
vendredi j’aie terminé telle partie de mon travail. » ou « Mon objectif
est d’avoir fait telle chose pour mon anniversaire. ». Ainsi, vous vous
rendrez mieux compte des progrès que vous faites et vous saurez que
vous pouvez atteindre les objectifs à court terme que vous vous fixez.

Même si vous avez en tête la succession et le déroulement des étapes


de votre projet, il est toujours nettement préférable de fixer tout cela
sur le papier avec les délais et les conditions des tâches successives. Il
importe évidemment que vous respectiez votre plan en évitant de
vous laisser distraire, afin de pouvoir suivre une progression claire et
de terminer dans les temps.

Notez les principales étapes de votre plan dans votre agenda, sous
forme de liste ou de plan de projet et faites en sorte qu’elles soient
dans votre champ visuel ou que vous puissiez y accéder facilement et
régulièrement. Vous pouvez, par exemple, placarder votre plan sur la
porte de votre réfrigérateur ou l’afficher au-dessus de votre plan de
travail, pour pouvoir le consulter tous les jours.
Prévoir un plan B
Prévoir un plan B pour parer aux impondérables. Cela vous évitera de
vous retrouver dans l’impossibilité de mener votre projet si quelque
chose ne se passait pas comme prévu. Dites-vous que c’est comme
sortir en emportant un parapluie ou un imperméable. On espère ne
pas en avoir besoin, mais en ne l’emportant pas on est sûr de se faire
tremper s’il se met à pleuvoir !

Le plan B peut consister à disposer de ressources supplémentaires, à


demander de l’aide à un tiers ou à prévoir une autre organisation dans
le temps. Le plan de rechange qui convient au début du projet ne sera
peut-être pas le plus approprié lorsque vous serez déjà relativement
proche de votre objectif. Par conséquent, soyez créatif et réaliste et
prenez régulièrement le temps de réfléchir aux alternatives possibles.

Réfléchissez à ce qui pourrait mal se passer et trouvez des


alternatives ou bien envisagez des délais plus longs pour certaines
parties de votre projet. Ainsi, vous aurez toujours la possibilité
d’avancer, même si vous vous retrouvez confronté à des obstacles
inattendus.

Pour rester plus motivée quand j’écris un article ou même un chapitre


de ce livre, je me réserve davantage de temps que ce dont je peux
avoir raisonnablement besoin. Par ailleurs, plutôt que de compter sur
une inspiration quotidienne, je prévois du temps de réflexion sur
plusieurs jours.
Suivre votre intuition
Écouter votre intuition, c’est prêter attention à ce que vous ressentez
pour être en mesure, le cas échéant, d’envisager d’autres aspects de
votre objectif ou de votre tâche. Pour cela, vous pouvez songer au
problème à résoudre tout en vous endormant ou même à l’occasion
d’une promenade.

Quand vous écoutez votre intuition, votre esprit étudie le problème


sans même que vous y pensiez de manière consciente. Il s’agit
d’écouter votre voix intérieure. Elle vous transmettra des messages de
votre esprit et de votre organisme vous permettant de conserver un
haut niveau de motivation. Soyez prêt à effectuer les changements
qui pourraient se révéler nécessaires.

Écouter votre intuition peut aussi vouloir dire accorder de l’attention à


vos réactions instinctives et solliciter vos sens. Par exemple, si vous
avez l’impression que quelque chose ne va pas, agissez en
conséquence.
Apprécier l’importance de la mi-temps
Pour entretenir votre motivation, accordez-vous des moments pour
faire le point sur vos progrès vers votre objectif. Procédez aux
ajustements nécessaires. Songez, par exemple, au capitaine d’une
équipe de football qui, à la mi-temps, déciderait d’adopter une
technique différente pour le restant du match. Ou bien songez à un
joueur de tennis qui s’accorderait une petite pause entre deux sets
afin de retrouver son énergie pour reprendre ensuite la partie avec
plus d’entrain.

Lorsqu’il s’agit de rester motivé pour atteindre un objectif, une mi-


temps présente un intérêt similaire. Elle vous permet de changer
votre approche si certains éléments importants posent un problème
ou si vous avez l’impression de ne plus avancer. Imaginez, par
exemple, que vous soyez pris dans un embouteillage. Accordez-vous
un moment de réflexion, ainsi votre motivation à parvenir à votre
destination ne faiblira pas et vous déciderez de quitter l’autoroute à la
prochaine sortie, de vous arrêter dès que possible pour faire une
pause ou de changer d’itinéraire. Ce faisant, vous allongerez peut-être
votre temps de trajet, mais vous aurez au moins l’impression de faire
quelque chose et de ne pas rester sur place : c’est toujours plus
agréable et plus positif que le sentiment frustrant d’être immobilisé.

Ne serait-ce que de façon symbolique, une mi-temps permet à votre


organisme et à votre esprit de se reposer. Vous pouvez marcher, faire
de l’exercice ou faire le point sur votre situation et sur ce qui vous
reste à parcourir.
Affronter vos peurs
Chez certains, une peur liée à un élément spécifique pose un
problème dans la réalisation d’un objectif. Prenons l’exemple d’une
personne dont l’objectif serait d’apprendre à mieux nager, mais qui
aurait une peur panique d’avoir la tête sous l’eau. Il suffit parfois
d’affronter cette peur en nageant avec des flotteurs, le temps de
s’habituer à avoir une partie du visage dans l’eau.

Afin d’être sûr de pouvoir continuer à progresser vers votre objectif, il


est important que vous affrontiez toute peur, dès qu’elle survient.
Sinon cette peur risque de vous tarauder et de vous faire dérailler.

Y a-t-il quelque chose qui vous arrête ou qui vous freine ? Y a-t-il dans
votre projet quelque chose qui vous préoccupe ? C’est en vous
exprimant sur une peur, sur un problème ou sur une préoccupation et
en vous efforçant de trouver la réponse à vos questions que vous
pourrez clarifier les choses et éviter qu’un problème non résolu vous
empêche d’atteindre votre objectif.

Pour affronter vos peurs, peut-être devrez-vous faire quelque chose de


très différent et accepter de prendre un risque, même si votre
approche se révèle inefficace. Certains trouvent dans leurs échecs et
dans leurs revers une source de motivation. Les échecs sont souvent
instructifs !

Une peur que vous n’affrontez pas ne peut que compromettre vos
progrès vers la réalisation de vos objectifs.
Progresser agréablement par étape vers votre
objectif
Fixez-vous une règle quotidienne pour que votre tâche et votre
objectif restent au premier plan dans votre esprit et pour pouvoir
alimenter régulièrement votre projet, tout comme vous prenez des
repas tous les jours à heures fixes pour pouvoir rester actif et en
bonne condition. Non seulement il est important d’agir au quotidien
pour progresser vers votre objectif et pour pouvoir réellement
l’atteindre, mais c’est en rendant la tâche agréable que vous pourrez
entretenir votre motivation à y parvenir. Aimer ce que l’on fait, y
trouver du plaisir et de l’amusement est le bon moyen de conserver
un état d’esprit positif.

Faire chaque jour ne serait-ce qu’une petite chose, c’est ainsi que
vous pourrez progresser, lentement mais sûrement, dans
l’accomplissement de votre tâche. Un simple coup de téléphone pour
vous informer, par exemple, pour établir un contact ou pour obtenir
un résultat, vous permet de passer à l’étape suivante. Même si vous
progressez par petits pas, chaque pas vous rapproche de votre but.

Tout objectif, quelle que soit son ampleur, n’est qu’une série de petits
morceaux. En traitant ces morceaux un par un, vous pourrez plus
facilement entretenir votre motivation.
Entretenir la confiance en soi
Pour ne pas faiblir, gardez confiance en vous-même et renforcez votre
estime de soi. Prendre chaque jour la mesure des progrès déjà
accomplis peut vous y aider et vous encourager à continuer au même
rythme, surtout dans les moments où vous ressentez une baisse
d’énergie.

Cherchez ce qui pourrait encore vous donner confiance en vous. Peut-


être pourriez-vous, par exemple, discuter de vos progrès avec un
collègue fiable sur qui vous pouvez compter pour vous encourager.
Référez-vous aux questions auxquelles vous avez répondu dans la
section « Rester concentré sur l’objectif final », précédemment dans
ce chapitre, pour vous assurer que votre objectif est clair. Mais aussi
pour ne pas oublier une chose : vous avez déjà décidé que cet objectif
était parfaitement réalisable.

Chaque jour, songez que vous pouvez le faire !


S’accorder une récompense à chaque succès
Vous accorder régulièrement des récompenses à mesure que vous
progressez vers votre objectif, sans compter une récompense finale
lorsqu’il sera atteint, est un bon moyen d’entretenir votre
enthousiasme. Les récompenses sont particulièrement importantes
pour vous encourager à persévérer lorsque vous commencez à faiblir.
Choisissez des récompenses qui vous motivent personnellement,
sachant qu’elles sont différentes pour chacun.

Vous pouvez lier chaque récompense à une étape clairement définie


dans votre progression. Par exemple, si votre objectif est de perdre dix
kilos, demandez à un ami de prendre une photo de vous chaque fois
que vous en aurez perdu cinq.

Placardez la photo sur la porte de votre réfrigérateur, cela vous


permettra de mieux contempler vos progrès journaliers. Vous pourrez
en tirer une grande fierté et vous offrir une récompense. Vous pouvez
aussi y placarder la photo d’un vêtement devenu trop grand pour
vous, ce sera un bon moyen de renforcer votre motivation à éviter de
reprendre du poids.
Annexe

Liste de ressources
Dans cette annexe, vous trouverez une sélection d’ouvrages et de
sites Internet sur le thème du coaching et du développement
personnel qui pourront vous aider dans votre travail sur la motivation.
Il n’y aurait tout simplement pas assez de place ici pour dresser une
liste complète des ouvrages, des articles ou des organisations
spécialisées dans les sujets liés à la motivation.

Pour trouver encore plus de ressources, le mieux est d’effectuer des


recherches sur Internet.

Vous pouvez me contacter en passant par Health Circles Ltd, tél. :


+44 (0) 1628 666 069 ; courriel : gillianburn@healthcircles.co.uk,
site Internet : www.healthcircles.co.uk.
Références bibliographiques
Quand vous aurez fini de lire La Motivation pour les Nuls (et bien sûr,
quand vous l’aurez relu, pour en puiser toute la substance), vous
pourrez progresser encore en lisant les ouvrages suivants :

André Jacques, Éduquer à la motivation : cette force qui fait réussir,


L’Harmattan, 2005.

Burton Kate, Platts Brinley, La Confiance en soi pour les Nuls, Éditions
First, 2008.

Campbell Don, L’Effet Mozart, Éditions du jour, 1998.

Carré Philippe, Fenouillet Fabien, Traité de psychologie de la


motivation, Dunod, 2008.

Diel Paul, La Psychologie de la motivation, Payot, 2002.

Dweck Carol, Changer d’état d’esprit. Une nouvelle psychologie de la


réussite, Éditions Mardaga, 2010.

Heath Chip et Dan, Switch : Osez le changement, Leduc.s éditions,


2012.

Lévy-Leboyer Claude, La Crise des motivations, PUF, 1984.

Lévy-Leboyer Claude, La Motivation au travail : modèles et stratégies,


Éditions d’Organisation, 1998.

Maslow Abraham, L’Accomplissement de soi : de la motivation à la


plénitude, Eyrolles, 2004.

McMahon Gladeana, Leimon Averil, La Pensée positive pour les Nuls,


Éditions First, 2010.

Mucchielli Alex, Les Motivations, PUF, coll. « Que sais-je », 2011.

Niermeyer Rainer, Seyffert Manuel, Bath M’Wom Frédérique, La


Motivation : Clés pour se motiver et motiver les autres, Ecolibris,
2009.

Pink Daniel, La Vérité sur ce qui nous motive, Leduc.s éditions, 2011.

Ready Romilla, Burton Kate, La Programmation neuro-linguistique


pour les Nuls, Éditions First, 2006.

Rodet Philippe, Bourdu Romain, Se protéger du stress et réussir : sept


leviers de motivation, Eyrolles, 2011.

Tracy Brian, Destination réussite : votre plan de vol vers le succès.


Comment en accomplir davantage, plus vite que vous ne l’auriez
jamais cru possible, Éditions du trésor caché, 2009.
Sites Internet consacrés à la formation et au
coaching
La liste suivante comporte des sites Internet consacrés à la
motivation, à la formation et au coaching. Vous y trouverez également
des organisations spécialisées que vous pourrez contacter en utilisant
les adresses que vous trouverez sur leurs sites respectifs. Les sites et
les organisations sont présentés par ordre alphabétique :

Aventure Coaching : http://www.aventurecoaching.com/

Un site Internet consacré au coaching donnant des trucs et des


astuces. Une occasion pour ceux qui ne connaissent pas le coaching
d’en découvrir les sources, le vocabulaire, les techniques avec des
extraits de séances de coaching.

Carpediem :www.entretien-motivationnel.fr/

Ce site de Carpediem (Coordination d’action en réseau pour l’étude, le


développement et l’intégration de l’entretien motivationnel) se
présente comme un espace d’information et de dialogues. Vous y
trouverez diverses ressources et un programme de séminaires sur le
thème de l’entretien motivationnel.

Centre for Stress Management : www.managingstress.com/

Un centre international de formation et de conseil qui propose (en


anglais) des programmes de gestion et de prévention du stress et des
prestations de conseil, de coaching et de formation.

Comment se motiver : www.psychologue.levillage.org/Motiver.html

Sur ce site, le psychologue Bruno Fortin vous propose un véritable


mode d’emploi détaillé. Vous y trouverez aussi des références
bibliographiques, ainsi que des liens vers des articles traitant de
toutes sortes de sujets de psychologie plus ou moins liés à la
motivation.

Fenman Ltd : www.fenman.co.uk/


Vous trouverez sur ce site (en anglais) des exercices pratiques sur la
motivation et diverses ressources : DVD d’exercices, vidéos, manuels
et jeux que vous pourrez vous procurer en ligne.

Fresh Tracks : www.freshtracks.co.uk/

Les programmes de Fresh Tracks s’articulent sur trois principes


fondamentaux : le plaisir, les attitudes et les relations. Cette société
propose des conférences, des sessions de renforcement des équipes et
des consultations pour les groupes de 12 à 1 200 participants.

Health Circles Ltd : www.healthcircles.co.uk/

C’est mon propre site Internet (en anglais). Vous y trouverez des
programmes d’amélioration de la santé physique et mentale et de la
qualité de vie.

Herrmann International :
www.HerrmannInternational.com/home/index.php

Herrmann est le créateur et le fournisseur exclusif du HBDI (Herrmann


Brain Dominance Instrument). Vous trouverez sur ce site (en anglais)
de l’information sur l’analyse des styles de pensée et sur ses
applications.

Illumine Training Ltd : www.illumine.co.uk/

Une des organisations leaders dans la formation au Royaume-Uni, qui


dispense des formations à la pensée pratique destinées à améliorer la
performance des individus et des organisations. Thèmes traités :
assimilation, innovation, communication, facilitation et motivation.

Lane4 Management Group Ltd (Europe) : www.lane4.co.uk/

Une société leader à l’échelon international en matière de conseil en


développement de la performance. Un vaste ensemble d’activités au
niveau d’une organisation, d’une équipe ou de l’individu : ateliers de
travail interactifs, renforcement d’équipes, mesure de la performance,
coaching des dirigeants d’entreprises.

Les 101 théories de la motivation : www.lesmotivations.net/

Ce site de Fabien Fenouillet, professeur de psychologie cognitive,


propose aux utilisateurs enregistrés tout un ensemble d’informations
et de données sur la motivation.

La Motivation au travail : actupsy.free.fr/motiv.htm

Cet article publié sur Internet par Christine Cloarec, psychologue, est
un tour d’horizon des grandes théories relatives à la motivation au
travail.

Mieux Manager : http://www.mieuxmanager.com/motiver-


Introduction.html

Un site Internet consacré au management et donnant des trucs et


astuces. Six pages sont dédiées plus particulièrement au thème de la
motivation individuelle et des équipes.

Motivation, mode d’emploi :


www.journaldunet.com/management/dossiers/040123motivation/index

Il s’agit d’un dossier sur la motivation, publié par Le Journal du Net.


Voir aussi l’article intitulé « Cinq tactiques pour motiver ses
collaborateurs » :
www.journaldunet.com/management/dossiers/040123motivation/conse

Positiveworks Ltd : www.positiveworks.com/

Une société spécialisée dans le développement personnel.


Positiveworks propose à ses clients une nouvelle approche du
développement personnel grâce au coaching, à des programmes
d’entraînement et à des services spécifiquement adaptés à leurs
objectifs, qu’ils soient d’ordre privé ou professionnel.

Psychologie de la motivation : www.psychomotivation.net/

Vous trouverez sur ce site une présentation de la psychologie de la


motivation, ainsi que les diverses publications de la revue du même
nom.

Smart Coaching Company : www.thesmartcoachingcompany.com/

Cette société est spécialisée dans le coaching. L’approche proposée


est simple et concrète, elle privilégie un style de gestion professionnel
et rigoureux et la priorité donnée aux solutions.
NOTES
Index

« Pour retrouver la section qui vous intéresse à partir de cet index, utilisez le
moteur de recherche »
A
accomplissement personnel
agressivité au volant
Alcooliques Anonymes
alimentation saine
alpha, état
amygdale
araignée, peur des
argent, facteur de motivation
Australie, expérience de l’auteur en
auto-efficacité
B
Bandura, Albert
banque de ressources
barrières à la motivation
bénéfices cachés
besoins
d’appartenance et affectifs
d’estime et de reconnaissance
de sécurité et de protection
fondamentaux (neuf)
hiérarchie des
physiologiques

beta, état
Blanc, Raymond
Bolitho, William
Branson, Richard
Burton, Kate
C
Cacace, Flavia (danseuse)
Campbell, Don
Camus, Albert
capacité ou compétences (niveau logique, PLN)
Carpediem
catalyseur du changement
Centre for Stress Management
cerveau
corps calleux
cortex
exercices
hémisphères

chocolat
Churchill, Winston
citations
Collins, Dan
Coluche
Confiance en soi pour les Nuls (La)
contrôle de soi, reprendre le
corps calleux
cortex (cérébral)
couleurs
Crane, Loren D.
Croizon, Philippe
cuisiner
D
Darroze, Hélène
Debbouze, Jamel
De Gaulle, Charles
delta, état
démons
démotivations
facteurs de
remède à la
signes de

Dennison et Dennison
Denny, Linda (coach)
dessins, exercices de
Dilts, Robert (PNL)
Dweck, Carol
E
Einstein, Albert
enfant, penser comme un
environnement
changer d’
de travail motivant
impact sur la motivation
niveau logique

état d’esprit
changer d’
définition
fixe et de développement

évaluation
excuses
exercice physique
exercices
de jonglerie
pour le cerveau

expectation
F
facteurs d’hygiène de Hertzberg
Fenman Ltd
Flessel, Laura
football
Fontenoy, Maud
Fresh Tracks
G
gagnant-gagnant (approche)
gains rapides
Gardner, Howard
Goethe
gratifications
groupe de soutien
H
Hamilton, Lewis
Harry Potter
Hawkins, Stephen
Health Circles Ltd
Hemingway, Ernest
Herrmann International
Herrmann Ned
Herzberg, Frederick
hiérarchie des besoins (Maslow)
Hill, Napoleon
hippocampe
hygiène, facteurs d’
hypothalamus
I
identité (niveau logique, PNL)
Illumine Training, Ltd
inaction
incitations
dans les entreprises
financières
individuelles

inconscient,
Institute for Management Excellence
instrumentalité
intelligence
intelligences multiples, théorie des
J
James, William
L
Lane4 Management Group
Lawrence, Paul R.
lecture rapide
Ligue contre le cancer
limbique, système
Longo, Jeannie
M
MacArthur, Ellen
Mackay, Harvey
management
Mandela, Nelson
Maslow, Abraham
McGregor, Douglas
mésencéphale
mission (niveau logique, PNL)
mi-temps
motivation
à écrire
au changement
avantages
collègues, ce qui motive vos
définition
élèves
famille, ce qui motive votre,
intrinsèque ou extrinsèque
motiver les individus
motiver les salariés
test de

Mozart, effet de (Campbell)


musique
écouter de la
motivante
N
Newton, Isaac
Nicorette
Niquitin
niveaux logiques
Nohria, Nitin
objectifs
définir les
incitations financières associées
priorités
réalistes
O
obstacles
barrières de la motivation
identifier les
prendre conscience des
surmonter les

Organisation mondiale de la santé (OMS)


P
pensée, styles de
peurs
affronter ses
des araignées

Pilates
plan d’action
plans de rechange
Positiveworks Ltd
préférences
bleue, verte, rouge, jaune
de vos proches
styles de pensée

priorités
alimentaires
déterminer ses
objectifs

programmation neurolinguistique (PNL)


pyramide des besoins de Maslow
R
récompenses
dans les entreprises
financières
intrinsèques et extrinsèques

recyclage
référence interne ou externe
références bibliographiques
relaxation oculaire, technique
réseau de soutien
réseautage
Rowling, J.K.
Royal Flying Doctor Service
S
santé
bonne santé, définition de l’OMS
et remise en forme
mauvaise
mauvaises habitudes et problèmes de
meilleure

Searle, Greg
sexes, différence entre les
Smart Coaching Company
SMART, règle
soutien,
groupe de
réseau de

statut social
STOP, technique
styles de pensée
T
tabagisme
tâche urgente et tâche importante (différence)
test de motivation
théorie X et théorie Y
thêta, état
Truman, Harry S.
Tynan, Bernadette
V
valence
valeurs
niveau logique (PNL)

Veil, Simone
Virgin
visualisation
Vroom, Victor
W
Washington, Booker
Wilson, Edward O.
Z
Zavvi
Ziglar, Zig
zone de confort
emploi
idées pour en sortir

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