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LE SYSTÈME DE GUÉRISON

DU RÉGIME SANS MUCUS


AVERTISSEMENT

Macro Éditions ne dispose ni d’informations ni de données autres que celles


publiées ici. L’éditeur décline toute responsabilité quant à l’utilisation qui
pourrait être faite par les lecteurs des informations scientifiques, sanitaires,
psychologiques, diététiques et alimentaires présentées dans ses livres. Chacun
est tenu d’évaluer avec sagesse et bon sens le parcours psychologique,
thérapeutique et nutritionnel qui lui convient le mieux. Chacun est tenu de
prendre en compte toutes les informations nécessaires, en comparant les
risques et les bienfaits des différents traitements et régimes diététiques
disponibles.

Pour de plus amples informations sur cet auteur et sur cette


collection visitez notre site www.macroeditions.com

Titre Mucusless Diet Healing System : Scientific Method of Eating Your


original : Way to Health

© 1953, 1981, 1983, 1994 Ehret Literature Publishing Co., Inc

Dobbs Ferry, NY 10522-0024

coordination éditoriale Chiara Naccarato


   
traduction Orsola Gelpi
révision Marylène Di Stefano
couverture Tecnichemiste srl, Bertinoro - Italie
mise en page JMD srl comunicazione, Como - Italie
ebook ePubMATIC.com

1re édition juillet 2013

© 2013 Macro Éditions


Collection « Nouvelles Pistes Thérapeutiques »
« La Santé en poche »
www.macroeditions.com (France)
www.macroedizioni.it (Italie)
Via Giardino, 30
47522 Cesena - Italie

ISBN ePub: 978-88-6229-474-4

ISBN Mobi: 978-88-6229-821-6


TABLE DES MATIÈRES

Introduction

Leçon I
Principes introductifs généraux

Leçon II
Maladies latentes, aiguës et chroniques

Leçon III
Le diagnostic

Leçon IV
Le diagnostic – 2e partie

Supplément aux leçons III et IV


Le miroir magique

Leçon V
La formule de vie – « V = P – O »

Leçon VI
La nouvelle physiologie

Leçon VII
La nouvelle physiologie – 2e partie

Leçon VIII
La nouvelle physiologie – 3e partie

Leçon IX
La nouvelle physiologie – 4e partie
Leçon X
Critique objective et impartiale des autres
méthodes de guérison

Leçon XI
Les erreurs de la diététique

Leçon XII
Les erreurs de la diététique – 2e partie

Leçon XIII
Les erreurs de la diététique – 3e partie

Leçon XIV
Tableau des valeurs nutritives de Ragnar Berg

Leçon XV
Le régime de transition

Leçon XVI
Le régime de transition – 2e partie

Leçon XVII
Le jeûne

Leçon XVIII
Le jeûne – 2e partie

Leçon XIX
Le jeûne – 3e partie

Leçon XX
Le jeûne – 4e partie

Leçon XXI
Le régime destructeur de notre civilisation et le
régime sans mucus, alimentation naturelle de
l’homme

Leçon XXII
La sexualité

Leçon XXIII
La sexualité – 2e partie

Leçon XXIV
Renforcement de l’élimination à travers
l’adaptation physique, l’exercice, les cures de
soleil, les bains et lavements

Leçon XXV
Message aux ehretistes

Biographie d’Arnold Ehret


NOTES

Cette édition contient l’intégralité de l’ouvrage original en


25 leçons d’Arnold Ehret destiné à ses étudiants, ainsi que
des informations supplémentaires tirées des dossiers
personnels du Dr Benedict Lust. Elle a été entièrement
réimprimée de manière à offrir une typographie claire et
lisible.
INTRODUCTION

PAR LE DOCTEUR BENEDICT LUST

T
out le monde devrait connaître ses limites en termes
de besoins alimentaires. Tous ceux qui ont étudié la
question de l’alimentation et ont travaillé sur cet
aspect savent que l’homme, notamment chez les
populations aisées, est victime de suralimentation. Même
les plus pauvres ne sont pas sous-alimentés – tout au plus
pâtissent-ils de la piètre qualité ou des mauvaises
conditions de leur nourriture. Il n’est pas exagéré de dire
que quasiment tous les individus souffrent.
Nous mangeons tous par habitude et pour le plaisir de
déguster des plats savoureux. Cependant, d’un point de vue
physiologique, seuls les aliments ingérés lorsque l’on
ressent une impression de faim (une demande naturelle de
nourriture) comptent et ce n’est que sous cette condition
que ce que l’on mange, aussi simple soit-il, peut donner de
la satisfaction et du plaisir. Aucun animal en liberté ne
mangera à moins d’avoir faim. Il est avéré que les
centenaires sont bien plus nombreux dans les pays les plus
pauvres et il est également vrai que la nourriture que l’on
trouve dans nos villes, nos plats prétendument raffinés, est
à l’origine même de la disparition de toutes les familles à la
troisième ou quatrième génération. Il est établi que toutes
les grandes villes seraient rapidement dépeuplées sans
l’arrivée de nouveaux habitants en bonne santé provenant
de la campagne où l’on consomme une alimentation plus
simple. C’est un fait : de nombreuses populations ou
communautés religieuses ont un régime alimentaire sans
viande – ils se nourrissent d’une poignée de riz et de
quelques légumes – et leur résistance et leur force sont
largement supérieures à celles de ceux qui consomment de
la viande. On sait que les Bédouins effectuent de longs et
éprouvants voyages à travers le désert avec pour seule
nourriture quelques livres de dattes. Autre fait historique,
les grands philosophes d’Égypte antique ne consommaient
aucune nourriture solide durant des décennies, mais se
restauraient en avalant le jus produit par la mastication de
la nourriture ; leur sagesse et leurs connaissances sont
aujourd’hui encore, avec l’influence des Grecs, la principale
base sur laquelle s’appuie la pensée philosophique. On sait
bien que les plus grands penseurs ont toujours été plus ou
moins des ascètes, c’est-à-dire, des gens à l’alimentation
frugale.
Le mathématicien Pythagore n’obtint le droit d’entrer à
l’école de philosophie égyptienne qu’après avoir jeûné
durant quarante jours, le but étant certainement moins
d’éprouver sa résistance morale que de le purifier du point
de vue physiologique afin de permettre à son esprit
d’atteindre une plus grande sagesse. Moïse jeûna sur le
mont Sinaï tandis qu’il recevait les Tables de la Loi pour son
peuple et le Christ demeura quarante jours dans le désert,
probablement sans même de l’eau, avant d’apparaître
devant la multitude. L’Église catholique romaine nous conte
la vie de nombreux saints qui ne mangèrent quasiment rien
durant des décennies et vécurent vieux. Le noble italien
Cornaro atteignit l’âge de cent ans en n’absorbant que 350
grammes de nourriture et une quantité équivalente de vin
chaque jour. Un américain, Fletcher, démontra la vérité
physiologique de cette prétendue légende en réduisant de
dix fois sa ration quotidienne et en pratiquant la mastication
intensive (le fletchérisme), parvenant ainsi à soigner de
graves maladies. Socrate disait : « Moins l’homme mange,
plus il est proche des dieux. » Goethe déclarait : « Nous
sommes ce que nous mangeons. » La sagesse des grands
hommes prouve que notre préoccupation et notre lutte sans
répit pour notre pain quotidien ne sont que course après des
chimères. Un médecin suisse a d’ailleurs écrit un ouvrage
sur le sujet.
Le grand combat de notre existence consiste
principalement à s’efforcer d’acquérir les moyens de vivre
dans le luxe, qui passe avant tout par le fait de manger bien
et copieusement. La vérité à propos de l’alimentation
correcte est le livre des Sept Sceaux pour le grand public et
les chercheurs. Beaucoup de gens, notamment les plus
pauvres, ont l’impression d’être sousnourris lorsqu’ils voient
les mets luxueux des riches. La peur de la faim est un
cauchemar qui oppresse l’homme moderne ; la privation
d’un seul repas le rend déjà nerveux. Cette erreur funeste,
cette ignorance tragique, ce leurre fatal sont créés et
défendus par des doctrines médicales fallacieuses.
Ce n’est qu’en leur révélant la pure vérité que nous
pourrons permettre aux gens d’adopter un régime correct.
Les restrictions ne sont possibles que si l’on sait quel est la
quantité ou le minimum absolument indispensable et quels
sont réellement les aliments les meilleurs et les plus
profitables. Les nouvelles pensées et vérités ne font leur
chemin que lorsque des leaders en font la démonstration
pratique. Les gens ne se tournent vers un nouvel idéal que
lorsqu’ils voient un champion nager contre le courant de
l’ancienne doctrine erronée.
Personne ne renonce au plaisir à moins d’y être contraint ;
personne ne renoncera volontairement à certains aliments
tant qu’il les considèrera comme les meilleurs, tant qu’il
ignorera qu’il existe quelque chose de mieux, quelque chose
de largement supérieur, quelque chose d’infiniment
supérieur. La nourriture la plus pure, la meilleure et dans le
même temps la plus juste pour l’homme ne peut être que
celle qui lui a été dictée du point de vue biologique, par les
lois de la nature et sous sa forme naturelle.
Si l’être humain était le plus abouti lors de sa création,
son alimentation devait à l’époque être également la
meilleure et la plus nutritive et toutes les préparations de la
cuisine moderne doivent donc être considérées comme
inférieures puisqu’elles représentent la régression et la
dégénération de l’humanité.
Le régime frugivore, au contraire, tel qu’il est décrit dans
la Genèse, représente le meilleur type d’alimentation pour
l’homme. Pour cela, si l’on veut établir le régime idéal, il
faut d’abord dissiper la peur de la sous-alimentation dans
l’esprit des gens. Si l’on doit tous restreindre notre quantité
de nourriture et supprimer partiellement ou totalement le
pain, la viande, les œufs, le lait, etc., il faut que cela soit
prouvé et démontré par des exemples d’individus illustrant
que non seulement l’on peut vivre en mangeant des fruits,
mais que cette diète édénique et naturelle de l’homme était
la plus juste et parfaite et qu’elle peut donc l’être encore
aujourd’hui. On doit démontrer qu’une poignée de fruit
contient plus d’éléments nutritifs que tout un repas
moderne, constitué d’une demidouzaine de plats. Les
végétaliens doivent prouver la valeur de la nourriture idéale
et de toutes les formes d’alimentation.
Mais où sont ces personnes strictement fruitariennes ?
Elles n’existent qu’en théorie dans notre monde civilisé.
Ehret ne parvint à s’en tenir à ces principes qu’en vivant
dans la nature loin de la civilisation. Il vécut donc ainsi
durant deux ans avec un ami partageant ses convictions. Au
cours de cette période, il fit des tests formidables qui sont
décrits dans Santé et guérison par le jeûne.
On ne peut vivre d’un régime strictement fruitarien dans
le monde civilisé, car les sens sont si développés qu’ils
rendent la compagnie des gens soi-disant bien portants
assez désagréable et déplaisante. On doit vivre son «
régime sans mucus » et accorder son entière sensibilité
avec ses pairs. La diète édénique ne saurait s’harmoniser
avec la civilisation de Sodome et l’on ne peut « sauter le
pas » vers le régime strictement fruitarien sans avoir adopté
le « régime sans mucus » comme transition. Il faut s’y
habituer de manière scrupuleuse et progressive et en ayant
été instruit sur le sujet.
Les lois de l’Univers sont immuables et puisque les fruits
étaient la nourriture édénique des créatures les plus
abouties et ressemblant le plus à Dieu, ils constituent
aujourd’hui encore le régime paradisiaque et
supérieurement salutaire.
LEÇON I

Principes introductifs généraux


 

T
outes les maladies, quel que soit le nom que la science
médicale leur donne, sont en fait de la

CONSTIPATION

Un encombrement de toute la tuyauterie du corps humain.


Tout symptôme particulier est donc une constipation locale
liée à un surplus de mucus dans cette région. Les points
d’accumulation sont souvent la langue, l’estomac et, en tout
premier lieu, le système digestif dans son ensemble. C’est
ce dernier qui est la cause principale et la base de la
constipation des intestins. La plupart des gens ont
généralement près de 4,5 kg de fèces non éliminés en
permanence dans les intestins, qui empoisonnent le flux
sanguin et tout le système. Pensez-y !
Toute personne malade a son système plus ou moins
encombré par du mucus, ce mucus provenant de
substances alimentaires non naturelles, non digérées et non
éliminées, accumulées depuis l’enfance. Vous pourrez
trouver plus de détails à ce sujet dans mon ouvrage intitulé
Santé et guérison par le jeûne.
Ma « théorie du mucus » et mon système de « guérison
par le régime sans mucus » sont inébranlés ; ils ont
démontré qu’ils étaient la « méthode de réparation » la plus
efficace dans tous types de maladies. En les appliquant de
manière systématique, des centaines de patients déclarés
incurables pourraient être sauvés.
Le régime sans mucus est constitué de toutes sortes de
fruits crus ou cuits, de légumes verts ou sans amidon, cuits
ou crus. La guérison par le régime sans mucus consiste en
une combinaison de jeûnes courts ou longs conçus de
manière individuelle avec un changement progressif vers
une alimentation qui ne forme pas de mucus. Le régime seul
peut soigner toute « maladie » sans besoin de périodes de
jeûne, même si la cure est dans ce cas plus longue. Le
système en luimême sera exposé au cours des prochaines
leçons.
Cependant, pour apprendre comment l’appliquer,
comprendre la manière dont il fonctionne, il est nécessaire
de libérer votre esprit des erreurs de la médecine, qui sont
partiellement reprises par la naturopathie. En d’autres
termes, je dois vous enseigner une nouvelle physiologie,
exempte d’erreurs médicales ; une nouvelle méthode de
diagnostic ; une correction des erreurs fondamentales à
propos du métabolisme, d’une alimentation riche en
protéines, de la circulation sanguine, de la composition du
sang, et dernier point, mais non des moindres, je dois vous
enseigner

CE QU’EST RÉELLEMENT LA VITALITÉ

Le corps humain reste un mystère pour la science médicale,


tout particulièrement en cas de maladie. Chaque nouvelle
maladie « découverte » par les docteurs est un nouveau
mystère qui se présente à eux. Il n’y a pas de mot pour dire
à quel point ils sont loin de la vérité. La naturopathie utilise
sans cesse le terme vitalité. Cependant, ni les « chercheurs
médicaux » ni les naturopathes ne peuvent dire ce qu’est la
vitalité.
Il est non seulement nécessaire d’éradiquer ces erreurs de
votre esprit, mais également de vous montrer la vérité sous
un jour si nouveau et si simple que vous pourrez la saisir
instantanément. Le grand avantage de la simplicité et de la
clarté est l’une des principales raisons de mon succès. En
outre, mon enseignement est celui de la vérité. À ce propos,
ce qu’un simple raisonnement ne peut décrire est une
fumisterie, aussi scientifique qu’elle puisse paraître.
Vous apprendrez à quel point il est erroné et naïf de croire
qu’une maladie puisse être soignée avec une alimentation
adaptée, composée de « menus spéciaux » ou par de longs
jeûnes, si on le fait sans expérience, sans méthode et sans
conseils propres à chaque cas individuel.
Le « jeûne » est connu depuis des siècles comme une «
réparation » de toute maladie conforme aux lois uniques et
infaillibles de la nature, tout comme le régime sans mucus,
déjà présenté dans la Genèse (des fruits et des herbes,
c’est-à-dire des légumes verts). Mais pourquoi cela n’est-il
jamais entré dans l’usage général ? Pourquoi n’a-t-il pas
rencontré le succès universel mérité ? Parce qu’il n’a jamais
été utilisé de manière systématique en accord avec la
condition physique du patient. La plupart des gens n’ont pas
la moindre idée de ce qu’est le processus d’élimination, du
temps qu’il demande, de la manière et de la fréquence avec
laquelle il faut changer de régime, de ce que signifie purifier
le corps des effroyables quantités de déchets qu’il a
accumulé au long de sa vie.
La maladie est un effort du corps visant à éliminer les
déchets, le mucus et la toxémie, et mon système l’aide de
la manière la plus aboutie et naturelle. Ce n’est pas la
maladie, mais le corps qu’il faut soigner ; on doit le
nettoyer, le libérer des déchets et corps étrangers, du
mucus et de la toxémie accumulés depuis l’enfance. La
santé ne s’achète pas en bouteille et le corps ne se soigne
pas – ne se nettoie pas – en quelques jours : il faut effectuer
une « réparation » des torts que vous lui avez faits au cours
de votre vie.
Mon système n’est ni un traitement ni un remède, c’est
une régénération, un grand ménage, l’acquisition d’une
santé plus nette et florissante que jamais.
Souvenez-vous : les encombrements de votre système
sont la source de toute maladie ; la plus grande et la plus
nocive source de baisse de vitalité, de mauvaise santé, de
manque de force et d’endurance et de toute déficience. Ils
trouvent tous leur origine dans le côlon, qui n’a jamais été
totalement vidé depuis la naissance. Il n’existe personne au
monde possédant un corps idéalement, et donc
parfaitement, propre. Ce que la science médicale nomme «
bonne santé » est en fait une condition pathologique.
En résumé : le mécanisme humain est un système de
tuyauterie élastique. L’alimentation du monde civilisé n’est
jamais entièrement digérée et les déchets qui en résultent
jamais totalement éliminés. La tuyauterie s’obstrue peu à
peu, tout particulièrement aux endroits où apparaissent les
symptômes et le long du système digestif. C’est la base de
toute maladie. Afin de se débarrasser de ces déchets, il faut
les éliminer intelligemment et soigneusement, et le contrôle
de cette opération ne peut s’effectuer que par le

RÉGIME SANS MUCUS


LEÇON II

Maladie latentes, aiguës et


chroniques
 

LA FIN DU MYSTÈRE

N
otre première leçon vous a donné un aperçu de ce
qu’étaient en réalité les maladies. Outre le mucus et
sa toxémie dans le système, il existe d’autres
matières étrangères telles l’acide urique, les toxines, etc. et
tout particulièrement les médicaments pour ceux qui en ont
déjà pris. J’ai appris au fil des années et à travers des
expériences pratiques que les médicaments ne sont JAMAIS
éliminés comme le sont les déchets alimentaires – au
contraire, ils sont stockés dans le corps durant des
décennies ! J’ai pu observer des centaines de cas où des
médicaments pris 10, 20, 30 ou même 40 ans auparavant
étaient expulsés en même temps que le mucus grâce à ce
système de guérison parfait. Il s’agit d’un fait d’une
importance capitale, notamment pour les médecins. Après
avoir été dissous, ces poisons chimiques sont remis en
circulation pour être éliminés par les reins – les nerfs et le
cœur en sont affectés – et provoquent une nervosité
extrême, des étourdissements, un rythme cardiaque
excessif ainsi que d’autres sensations étranges. Les
personnes mal informées se trouvent alors face à un
mystère et appellent le médecin de famille, qui diagnostique
une « maladie cardiaque » et met en cause le « manque de
nourriture » plutôt que les médicaments qu’il a prescrits 10
ans auparavant.
L’homme moyen « normal », que l’on juge en bonne
santé, souffre d’une accumulation chronique de déchets
alimentaires, de poisons et de médicaments.

VOICI SA MALADIE LATENTE


Lorsque ces matières de maladie latente se trouvent
agitées, par exemple par un rhume, il évacue une grande
quantité de mucus et en est mécontent au lieu d’apprécier
le processus de nettoyage de la nature. Si la quantité de
mucus expulsé est suffisante pour se répercuter dans tout le
système, ou presque, sans pour autant être dangereuse, on
peut alors diagnostiquer une grippe. Si le travail
d’élimination de la nature creuse plus profondément dans le
système et tout particulièrement dans cet organe capital
que sont les poumons, tant de mucus et de poisons sont
alors relâchés d’un coup que la circulation sanguine en
devient difficile à cause de la friction, un peu comme dans
une machine encrassée – ou, par exemple, comme une
automobile qui roulerait avec les freins serrés. Cette friction
produit une chaleur anormale, que l’on nomme « fièvre », et
les médecins appellent « pneumonie » ce qui correspond en
fait à un effort « fébrile » de la nature pour débarrasser les
principaux ORGANES VITAUX des déchets. Si les reins sont
amenés à éliminer ce mucus libéré, et en subissent donc le
choc, on se trouve face à ce qu’on appelle une néphrite, et
ainsi de suite.
En d’autres termes, lorsque la nature entreprend des
efforts pour sauver une vie humaine en éliminant «
fiévreusement » le mucus et les produits toxiques, on
nomme cela :

LES MALADIES AIGUËS

La médecine possède plus de 4 000 appellations pour les


différentes maladies. Le nom spécifique de chaque affection
est donné en fonction de la région où l’élimination est
localisée ; ou du point de congestion où le flux sanguin a du
mal à circuler et entraîne une douleur – telles les douleurs
aux articulations, par exemple.
Durant une éternité, ces efforts bien intentionnés
d’autoguérison de la nature ont été incompris et bloqués
par la prise de médicaments et la poursuite de
l’alimentation en dépit des signaux de danger comme les
douleurs et la perte d’appétit. Nonobstant « l’aide » des
docteurs – une aide en réalité néfaste et dangereuse pour la
vie des patients – leur vitalité et en particulier leurs
capacités d’élimination sont amoindries, et cela freine les
actions de la nature. Il s’agit d’un handicap qui limite son
efficacité et la ralentit, ce qui fait que l’on qualifie certaines
maladies de « chroniques ». Ce terme provient du mot grec
« chronos », signifiant temps. Vous en apprendrez plus sur
ce mystère dans la Leçon VII.
LEÇON III

Le diagnostic
 

POURQUOI DIAGNOSTIQUER ?

L
es profanes et même certains experts diététiques, à
l’exception de moi-même, pensent qu’il n’est nul besoin
de diagnostiquer. Mais, me direz-vous, pourquoi
diagnostiquer s’il n’existe qu’une seule maladie ? Si toutes
les pathologies sont dues aux impuretés des aliments non
éliminés, non digérés, au mucus, à l’acide urique, à la
toxémie, aux médicaments, etc., pourquoi diagnostiquer ? Il
nous faut maintenant découvrir pourquoi les régimes
fruitariens et les diètes ont produit des résultats si
contestables, à cause de leur utilisation incorrecte et
d’incompréhensions, engendrées par la croyance que les
règles générales de ce traitement s’appliquaient à tous et à
tous les cas. Rien n’est plus loin de la vérité ! Il n’est pas
d’autre traitement nécessitant autant d’adaptation
individuelle et de modifications continuelles en fonction des
réactions du patient. Voilà pourquoi les personnes essayant
ces méthodes de soin sans les conseils d’un expert
subissent souvent de lourdes conséquences.

LE JEÛNE INCONSIDÉRÉ

McFadden – et bien d’autres – conseille, par exemple, un


jeûne pour tous les cas. J’ai fait l’expérience de centaines de
cas qui m’ont appris que rien ne nécessitait plus de soin
individuel, d’applications différenciées, que le jeûne et le
régime sans mucus. Sur deux patients, l’un pourra se
rétablir complètement après un jeûne d’une ou deux
semaines tandis que l’autre pourra mourir du même
traitement ! Voilà pourquoi un diagnostic personnalisé des
conditions générales et des symptômes d’encombrements
est tellement nécessaire.
MÉTHODE DE DIAGNOSTIC GÉNÉRAL

Mon diagnostic prend en compte les points suivants :

1. Le taux/niveau relatif d’encombrement dans le


système ;
2. Son aspect prédominant, c’est-à-dire s’il est plutôt
constitué de mucus ou de poisons ;
3. Si du pus est présent dans le système, et la quantité
et le genre de médicaments utilisés ;
4. Si les tissus internes ou un organe sont en train de se
décomposer ;
5. Les proportions de la perte de vitalité.

Vous apprendrez également par l’expérience et


l’observation que l’apparence générale, et tout
particulièrement le visage du patient, reflète plus ou moins
sa condition interne (cf. « Le miroir magique », p. 18).

LE DIAGNOSTIC MÉDICAL

Le diagnostic médical ne nous éclaire pas réellement sur le


sujet, même si les médecins le considèrent comme plus
important que le traitement lui-même. Il est établi à partir
d’une série de symptômes rapportés et d’un schéma
d’expériences à partir desquels des centaines de maladies
sont nommées. Cette affirmation que l’on entend
fréquemment de la bouche de nombreux patients est une
preuve caractéristique que le diagnostic médical est dénué
de sens : « Les médecins n’ont pu déterminer ce que j’avais.
» LE NOM DE LA MALADIE NE NOUS INTÉRESSE EN RIEN. Un
homme souffrant de goutte, l’autre d’indigestion, le
troisième du mal de Bright, recevront peut-être tous au
départ le même avis. S’il faut, par exemple, jeûner ou non
et pour combien de temps, ne dépend pas du nom de la
maladie, mais de l’état du patient et de la gravité de sa
perte de vitalité.

CONCEPTS DE LA NATUROPATHIE

La naturopathie représente une avancée par rapport à la


médecine puisqu’elle enseigne que chaque maladie provient
de la constitution. Elle n’explique cependant pas
suffisamment que la source, la nature et la composition de «
corps étrangers » sont le noyau fondamental de toute
maladie.
Le docteur Lehmann a déclaré : « Toute maladie est
provoquée par l’acide et le gaz carbonique. » Mais il ignorait
que leur source se trouvait dans les substances alimentaires
décomposées non éliminées – du mucus en état de
fermentation continue.
Le docteur Jaeger a dit : « La maladie est une puanteur. »
La nature nous donne son diagnostic à travers une
mauvaise odeur qui indique l’état d’avancement de la
décomposition interne.
En Angleterre, le docteur Haigh, créateur du régime «
anti-acide urique », a basé sa conception du diagnostic
général sur l’hypothèse que la majorité des maladies sont
provoquées par l’acide urique, qui constitue certainement
une part importante des matières altérées qui se cachent
derrière le mucus.

DIAGNOSTIC DE L’ACIDE URIQUE

Les médecins et beaucoup d’autres considèrent cette forme


particulière de diagnostic comme la plus importante, mais
elle est largement mal comprise. Avec le système digestif, le
canal urinaire est la principale voie d’élimination. Dès lors
que quelqu’un mange moins, jeûne un peu ou adopte un
régime naturel, des déchets, du mucus, des poisons, de
l’acide urique, des phosphates, etc., apparaissent dans ses
urines et ses analyses donnent alors des résultats
alarmants. La même chose se produit dans la majorité des
cas lorsqu’une personne tombe malade. Tout le monde
s’alarme de cet effort du corps pour éliminer les déchets –
qui est en réalité un processus de guérison et de
purification.
Si l’on découvre du sucre ou de l’albumine dans les urines,
alors on dit qu’il s’agit d’un cas « très grave » ou l’on
diagnostique respectivement du « diabète » ou le « mal de
Bright ». Dans le premier cas, le patient sous traitement
meurt d’un manque de sucres, provoqué par leur absence
ou celle d’éléments les formant. Dans le second, il meurt du
« remplacement forcé » de l’albumine, résultant d’une
suralimentation en aliments qui en sont riches.
TOUT CE QU’ÉVACUE LE CORPS EST PÉRIMÉ, POURRI,
MORT – et indique simplement que le patient est à un stade
avancé d’impureté intérieure, qui provoque déjà la
décomposition des organes internes – entraînant un
pourrissement rapide de toute la nourriture ingérée. Ces cas
– comme la tuberculose – doivent être traités très
prudemment et TRÈS LENTEMENT.

À QUOI RESSEMBLE UN CÔLON HUMAIN

Il est d’une importance capitale qu’à travers notre


diagnostic nous apprenions autant que possible l’apparence
générale de l’intérieur du corps humain. Il nous faut donc
pour cela établir la quantité de déchets que renferme
chaque patient.
Les experts en autopsie ont découvert que 60 à 70 % des
côlons qu’ils ont examinés renfermaient des corps étrangers
tels des vers ou des fécalomes vieux de décennies. Les
parois internes des intestins sont encrassées par de vieilles
fèces durcies et ressemblent à l’intérieur d’un tuyau de
poêle sale.
J’avais des patients en surpoids qui éliminaient de leur
corps près de vingt-cinq kilos de déchets, dont cinq kilos
provenant à eux seuls du côlon – constitués en grande
partie de matières étrangères et tout particulièrement de
vieilles fèces durcies. De nos jours, l’homme moyen que l’on
dit en « bonne santé » transporte continuellement avec lui,
depuis son enfance, plusieurs kilos de fèces qu’il n’a jamais
éliminées. « Aller à la selle » une fois par jour ne signifie
rien. Un homme en surpoids et malade est une « fosse
d’aisance » ambulante. Je fus très surpris de constater que
nombre de mes patients dans ces conditions avaient déjà
entrepris des prétendues « cures naturelles ».
LEÇON IV

Le diagnostic
(2e partie)
 

TYPES GRAS ET MINCE

L
e système corporel des personnes appartenant au type
gras est souvent plus obstrué mécaniquement, car elles
sont en général plus grandes consommatrices de
féculents. Chez celles de type mince, il y a plus
d’interférences chimiques physiologiques avec l’organisme,
car elles sont généralement très friandes de viande, ce qui
génère beaucoup d’acidité, d’acide urique et d’autres
poisons ainsi que du pus.

HISTORIQUE DE LA MALADIE

En règle générale, je pose à mes futurs patients ces


questions dont on peut apprendre des éléments d’une
grande importance :

1. Depuis combien de temps êtes-vous malade ?


2. Comment les médecins appellent-ils votre maladie ?
3. Quelle est la nature de votre traitement ?
4. Combien de traitements avez-vous suivis, et de quel
genre ?
5. Avez-vous déjà subi une opération ?
6. Quels autres types de traitements avez-vous suivis
précédemment ?

(l’âge, le sexe, le caractère héréditaire de la maladie, etc.


sont également des points importants.)
Cependant, la chose capitale est le régime actuel du
patient, son attirance particulière pour certains aliments et
ses mauvaises habitudes ; s’il est constipé et depuis
combien de temps. Quels types de régimes il a suivis
auparavant, si c’est le cas. Il est nécessaire de baser le
changement d’alimentation sur la diète actuelle du patient
et seule une LÉGÈRE MODIFICATION vers un régime meilleur
est conseillée.

LE DIAGNOSTIC EXPÉRIMENTAL

LA MÉTHODE LA PLUS EXACTE ET INFAILLIBLE POUR ÉTABLIR


UN DIAGNOSTIC EST UN COURT JEÛNE. Plus le délai est
court avant que le patient n’ait l’impression que son état «
empire » avec le jeûne, plus son encombrement est
important et grave. S’il se sent étourdi, souffre de maux de
tête, etc., c’est qu’il est très encrassé par le mucus et la
toxémie. S’il est victime de palpitations, c’est un signe qu’il
a du pus quelque part dans son système ou que des
médicaments, même pris il y a des années, sont remis dans
la circulation pour être éliminés.
Toute région du corps « constipée » sera localisée par une
légère douleur. Le soignant pourra ainsi déterminer encore
mieux qu’avec des rayons X la condition réelle de l’intérieur
du corps grâce aux révélations de la nature et établir un
véritable diagnostic, plus exactement que les médecins et
leurs appareils et instruments scientifiques coûteux.
Durant ce « court jeûne », on peut poser un diagnostic sur
les maladies latentes de l’homme moyen que l’on considère
comme normal et en bonne santé – mais qui est en réalité
encrassé par le mucus. La nature vous le révèle de manière
modérée et si un « point de faiblesse », que l’on n’aurait pu
déceler autrement, a commencé à se développer, elle vous
indiquera de manière infaillible où et de quelle façon cette
personne développera une maladie si elle conserve ses
mauvaises habitudes de vie – et ce même des années avant
son déclenchement. Il s’agit là d’un PRONOSTIC DE
DIAGNOSTIC.
QUELQUES DIAGNOSTICS SPÉCIAUX

Afin de démontrer que toutes les maladies qui sont


différemment nommées, même les plus graves, reposent
sur, et sont provoquées par, les mêmes encombrements
généraux et constitutionnels du corps, je vais vous
présenter, à la lumière de la vérité, quelques cas
caractéristiques. À travers ces exemples illustratifs, je vais
vous prouver qu’il n’existe pas une seule maladie, pas un
trouble ou une sensation, pas une manifestation ou un
symptôme de malaise qui ne puisse être expliqué et perçu
immédiatement sous sa vraie nature : une constipation
locale, constitutionnelle, par le mucus et la toxémie ; ces
encombrements étant en majorité continuellement fournis
par la « réserve chronique de déchets » de l’estomac, des
intestins et, surtout, du côlon. Le « sous-sol » du « temple »
humain est le réservoir d’où tout symptôme de maladie ou
de faiblesse est tiré pour chacune de ses manifestations.

RHUME
Il s’agit d’un effort bénéfique pour éliminer les déchets des
cavités de la tête, de la gorge et des bronches.

PNEUMONIE
Le rhume s’étend plus profondément et tente d’éliminer et
de nettoyer le mucus de l’organe le plus spongieux et vital :
les poumons. Une hémorragie survient afin de nettoyer plus
radicalement. Tout le système est échauffé, entraînant une
température plus élevée à cause de la friction des déchets
en circulation. Cela semble alarmant, alors les médecins y
remédient par les médicaments et la nourriture, bloquant
ainsi le processus de guérison naturel – le nettoyage. Si le
patient n’en meurt pas, l’élimination devient chronique et
est appelée

PHTISIE
Le patient phtisique élimine en permanence le mucus
engendré par les aliments qui contribuent à sa formation et
dont on a, à tort, augmenté la consommation. Cette
élimination se fait par les poumons au lieu de se faire par
les voies naturelles. L’organe lui-même pourri de plus en
plus et on parle alors de tuberculose.
L’organe vital (le poumon) – la pompe – agit de manière
insuffisante sur la circulation, le système cellulaire entier se
putréfie de plus en plus et se décompose avant la mort du
patient.

MAL DE DENTS
Cette douleur est un avertissement de la nature : « Cesse
de manger ; je dois me réparer ; il y a des déchets et du pus
; tu as mangé trop d’aliments pauvres en calcium, de
viande. »

RHUMATISMES ET GOUTTE
Le mucus et l’acide urique s’accumulent tout
particulièrement dans les articulations puisqu’il s’agit de la
partie des tissus la moins sûre pour la circulation,
lourdement encombrée par les déchets et l’acide urique
chez les gros consommateurs de viande.
L’estomac est l’organe central dans le ravitaillement en
matières pathogènes. La capacité de cet organe à digérer et
à se vider après les repas est limitée. Tous les aliments
(même les meilleurs) sont mêlés au reste de mucus, présent
en permanence dans l’estomac de l’homme moyen. C’est
tout simplement étonnant de voir combien de temps l’être
humain parvient à supporter de telles conditions.

GOITRE
Il s’agit d’un incroyable dépôt de déchets créé par la nature
afin de les empêcher de rejoindre la circulation.

FURONCLE
Le principe est le même, mais l’élimination se fait par
l’extérieur.

BÉGAIEMENT
Il s’agit d’une accumulation particulière de mucus dans la
gorge qui interfère avec le fonctionnement des cordes
vocales. J’en ai soigné divers cas.

MALADIES DU FOIE ET DES REINS


Ces organes ont une structure très spongieuse et ils jouent
en quelque sorte un rôle de tamis physiologique. C’est pour
cela qu’ils sont facilement obstrués par du mucus gluant.

MALADIES SEXUELLES
Leur origine n’est autre que l’accumulation de mucus dans
ces organes et elles peuvent se soigner facilement.
L’utilisation de médicaments en elle-même déclenche les
symptômes caractéristiques de la syphilis. Plus la
consommation de médicaments a été importante, et tout
particulièrement celle de mercure, plus le traitement devra
être mené avec précaution.

MALADIES DES OREILLES ET DES YEUX


Même la myopie et l’hypermétropie ne sont que des
congestions des yeux, et les difficultés d’audition une
congestion des oreilles. J’ai soigné quelques cas de cécité et
de surdité selon ces mêmes principes.

LES MALADIES MENTALES

En plus d’un système encombré, j’ai découvert que tous


ceux qui souffraient d’une maladie mentale étaient touchés
par un encombrement tout particulier du cerveau. Un
homme qui était au bord de la folie a pu être soigné par un
jeûne de quatre semaines. Il n’est rien de plus simple que
de guérir la folie par le jeûne. Ces hommes ayant perdu la
raison, leur instinct naturel leur dit de ne pas manger. J’ai pu
constater que lorsque vous soignez n’importe quel type de
maladie grâce au régime sans mucus, les patients sont dans
le même temps soulagés de leurs problèmes
psychologiques, légers ou importants. On a l’esprit plus clair
après un jeûne. L’unité de pensée remplace les différences.
Les différences de points de vue de nos jours sont
largement provoquées par les régimes. Si quelque chose ne
va pas chez quelqu’un, intéressez-vous d’abord à son
estomac. Les malades mentaux souffrent
psychologiquement de la pression des gaz sur leur cerveau.
SUPPLÉMENT AUX LEÇONS III ET IV

Le miroir magique
 

C
omme la civilisation a fait dégénérer l’homme, il ne
sait plus quoi faire lorsqu’il tombe malade. Les
maladies sont aussi mystérieuses pour la science
médicale moderne qu’elles l’étaient pour le « sorcier
guérisseur » d’il y a des millénaires – la principale différence
étant que les « germes » ont remplacé les « démons » : il en
demeure la présence d’un pouvoir extérieur mystérieux qui
cherche à vous nuire et à détruire votre vie.
La maladie est un mystère pour vous comme pour tous les
médecins qui n’ont pas encore regardé dans le « miroir
magique » dont je vais vous parler maintenant. La
naturopathie a le mérite d’avoir prouvé que la maladie est
en nous – une matière étrangère et tangible – et doit être
éliminée.
Si vous souhaitez devenir votre propre docteur ou, si vous
êtes naturopathe et souhaitez obtenir plus de succès, vous
devez apprendre la vérité et savoir ce qu’est la maladie.
Vous ne pouvez soigner ni vous-même ni les autres sans un
diagnostic exact qui vous donnera une idée précise de ce
qu’est réellement la santé. Vous ne tirerez la vérité infaillible
que du livre de la nature – c’est-à-dire, par un test de votre
corps –, ce que j’ai appelé le « miroir magique ».
Tous ceux qui souffrent d’une quelconque maladie – ou
ceux qui se pensent en bonne santé – pourront suivre ce
processus de guérison par le jeûne et le régime sans mucus
et éliminer du mucus, prouvant ainsi que la cause de base
de toutes les maladies latentes de l’homme est
l’encombrement des tissus du système par des substances
alimentaires non éliminées, non utilisées et non digérées.
À travers le « miroir magique », un diagnostic véritable et
infaillible de votre maladie vous apparaîtra comme jamais
auparavant.
LE « MIROIR MAGIQUE »

1. C’est la preuve que votre douleur, sensation ou


symptôme personnel et individuel, selon le nom de
votre maladie, n’est rien de plus qu’une accumulation
localisée de déchets.
2. Une langue chargée est la preuve d’un encombrement
du système entier, qui obstrue et congestionne la
circulation par du mucus dissous, qui se retrouvera
même dans les urines.
3. La présence de fèces non évacuées, coincées par du
mucus collant dans les poches intestinales, est une
source constante d’empoisonnement qui interfère
avec une digestion correcte et une bonne constitution
du sang.

Afin de voir à l’intérieur de votre corps – beaucoup mieux


et plus clairement que les docteurs et leurs appareils à
rayons X coûteux – et de découvrir les causes de votre
maladie ou même certaines imperfections physiques ou
troubles mentaux que vous ignoriez jusqu’alors, essayez
ceci :
Jeûnez un jour ou deux, ou ne mangez que des fruits
(comme des oranges, des pommes ou tout fruit juteux de
saison) et vous remarquerez que votre langue devient très
chargée. Lorsque cela arrive à un patient souffrant d’une
maladie aiguë, les médecins concluent toujours à une «
indigestion ». La langue est le miroir non seulement de
l’estomac, mais aussi du système dans son ensemble. Le
fait que cette pellicule revienne même si l’on gratte la
surface de la langue une ou deux fois par jour est une
indication claire de la quantité de crasse, de mucus et
autres poisons accumulés dans tous les tissus qui sont en
train d’être éliminés sur la surface interne de l’estomac, des
intestins et de toutes les cavités de votre corps.
Après votre jeûne, je vous conseille de diminuer vos
quantités habituelles de nourriture – et de ne manger que
des aliments naturels, purifiants sans mucus (des fruits et
légumes verts), en offrant ainsi au corps une opportunité de
se libérer et de se débarrasser du mucus, par ce qui est, en
fait, LE PROCESSUS DE GUÉRISON.
Ce « miroir » sur la surface de la langue révèle la quantité
d’encombrements qui encrassent le système depuis
l’enfance – à cause de mauvais aliments, formateurs de
mucus. Après avoir observé les urines au cours de ce test
en les laissant reposer quelques heures, vous noterez que
les mêmes quantités de mucus y sont éliminées.
Le volume de crasse et de déchets, qui sont la cause «
mystérieuse » de vos « troubles » est presque incroyable.
La maladie – n’importe quelle maladie – est, tout d’abord,
une obstruction particulière de la circulation, des tissus, de
la tuyauterie. La manifestation des différents symptômes. Si
l’on ressent une douleur ou de l’inflammation, cela est
provoqué par une surpression – la chaleur ou l’inflammation
causées par la friction et la congestion.
Ensuite, la maladie – n’importe quelle maladie – est une
obstruction du système. Toute la tuyauterie humaine et tout
particulièrement les petits capillaires microscopiques sont
obstrués de manière « chronique » à cause de la mauvaise
alimentation des populations civilisées.
Les globules blancs du sang sont des déchets – et aucun
homme du monde occidental ne possède un sang et des
vaisseaux sanguins exempts de mucus. On pourrait
comparer cela à la suie dans un tuyau de poêle qui n’aurait
jamais été nettoyé. En réalité, c’est même pire – car les
déchets des aliments riches en protéines et des féculents
sont GLUANTS.
Les caractéristiques de la construction des tissus, et tout
particulièrement des principaux organes internes comme les
poumons, les reins, toutes les glandes, etc., les font
ressembler à des éponges. Imaginez une éponge trempée
dans de la colle !
La naturopathie doit peu à peu se libérer des superstitions
médicales – que l’on appelle à tort le « diagnostic
scientifique ». La nature, seule, nous enseigne la science de
la vérité. Elle soigne grâce à une méthode – le JEÛNE –
chaque maladie qui peut être soignée. Cela est en soi une
preuve que la nature ne reconnaît qu’une maladie et que
dans chaque corps ses plus grands facteurs sont toujours
les déchets, les corps étrangers et le mucus (avec l’acide
urique et les autres toxémies et, très souvent, du pus, si les
tissus sont décomposés).
Afin de réaliser à quel point le corps humain est encrassé,
il faut avoir vu – comme moi – des centaines de jeûneurs.
Voici un fait presque inconcevable : Comment de telles
quantités de déchets peuventelles être stockées dans le
corps ? Avez-vous déjà pris conscience du volume de flegme
expulsé durant un rhume ? Et ce qui se passe dans votre
tête est le reflet de l’état de vos bronches, poumons,
estomac, reins, vessie, etc. Tous sont dans cette même
condition. Et l’organe spongieux que l’on nomme la langue
reflète précisément sur sa surface l’apparence de chaque
partie de votre corps.
La médecine a mis au point une « science spéciale » faite
de tests de laboratoire, de diagnostics urinaires et
d’analyses sanguines.
Il y a plus de cinquante ans, l’un des plus importants
pionniers de la naturopathie a déclaré : « Chaque maladie
est corps étrangers – déchets. » J’ai dit, il y a vingt ans, et
l’ai répété inlassablement depuis, que la majorité de ces
déchets était une colle produite par de mauvais aliments,
décomposés – qui quitte le corps sous la forme de mucus.
La viande se décompose pour former du pus.
La lumière de la vérité m’a frappé alors que je jeûnais,
contre l’avis du naturopathe qui me traitait contre le mal de
Bright. Lorsque l’éprouvette se remplit d’albumine, je pus
lire ses pensées sur son visage. Mais pour moi, cela prouvait
que la nature expulsait – éliminait – des déchets ; qu’il
s’agisse d’albumine, de sucre, de sels minéraux ou d’acide
urique. C’était il y a plus de vingt-quatre ans, mais ce
naturopathe (ancien docteur en médecine) croit toujours au
remplacement de l’albumine à l’aide d’aliments hautement
protéinés.
Le diagnostic médical du mal de Bright, lorsque les tests
urinaires révèlent un fort taux d’albumine, est aussi
trompeur que les autres. L’élimination de cette matière
prouve que le corps n’en a pas besoin, qu’il est suralimenté
– surchargé d’aliments riches en protéines. Au lieu de
réduire la consommation de cette nourriture productrice de
poison, on l’accroît à tort – afin de pallier la « perte » –
jusqu’à ce que le patient meure. C’est dramatique de
vouloir remplacer les déchets alors que la nature tente de
vous sauver en les éliminant !
Autre test de laboratoire important, celui des sucres dans
les urines – le diabète. Les dictionnaires médicaux
continuent à le qualifier de « mystérieux ». Au lieu de faire
manger des sucres naturels, qui vont dans le sang et
peuvent être utilisés, on donne au patient diabétique des
œufs, de la viande, du bacon, etc., et il finit par mourir de
faim, privé des aliments naturels contenant et produisant
les sucres qui lui ont été retirés.
Il a pourtant été prouvé depuis longtemps que tous ces
tests sanguins, et tout particulièrement le test de
Wassermann, sont fallacieux.
En tant que naturopathes, nous ne pouvons en aucune
manière ignorer les enseignements de la nature ; même s’il
peut nous sembler difficile de nous défaire des anciennes
erreurs qui sont ancrées en nous depuis l’enfance.
L’une des erreurs les plus trompeuses est l’appellation
individuelle de chaque maladie. Le nom d’une maladie est
sans importance et n’a pas la moindre valeur lorsque l’on
démarre un traitement naturel – tout particulièrement par le
régime et le jeûne. Si chaque maladie est causée par des
corps étrangers – et c’est assurément le cas – alors la seule
chose nécessaire à connaître est le niveau d’encombrement
réel du patient : à quel point et en quelles mesures son
système est encrassé par ces corps étrangers et quelle est
l’étendue de sa perte de vitalité (voir Leçon V) ; et, en cas
de tuberculose ou de cancer, si les tissus euxmêmes sont
décomposés (pus et germes).
J’ai rencontré des centaines de patients qui m’ont déclaré
que chaque médecin qu’ils avaient consulté leur avait
donné un diagnostic différent, et un nom différent pour leur
pathologie. Je les surprenais toujours en leur répondant : «
Je sais exactement de quoi vous souffrez – en observant
votre visage – et vous le verrez vous-même dans le “miroir
magique” d’ici quelques jours. »

LE DIAGNOSTIC EXPÉRIMENTAL

Comme je l’ai déjà indiqué au début de cette leçon, vous


devez jeûner durant deux ou trois jours. Pour les types gras,
vous devriez utiliser des liquides durant ce jeûne. La surface
de la langue reflètera clairement l’apparence de l’intérieur
du corps, et l’haleine du patient témoignera de la quantité
et de l’avancement de la décomposition. On peut même
dire quel est son type de nourriture préféré !
Si une douleur survient à un endroit au début du jeûne,
vous pouvez être certain qu’il s’agit d’un point faible – et
que les symptômes n’étaient pas suffisamment déclarés
pour que les docteurs puissent les découvrir lors de leurs
auscultations.
On trouvera les déchets dans les urines sous forme de
mucus, et il en sera également expulsé par le nez, la gorge,
les poumons et les fèces. Plus le patient se sentira faible et
mal durant le jeûne, plus cela signifiera que son
encombrement et sa perte de vitalité sont importants.
Le diagnostic expérimental vous révèle le trouble exact et
comment démarrer correctement : par un régime de
transition ou un autre plus radical, et s’il faut ou non
poursuivre le jeûne.
Cette expérience est le fondement, la base du
développement de la science du traitement naturel, de la
physique, de la chimie, etc. C’est une question posée à la
nature qui donne toujours et en tout lieu la même réponse
infaillible.
Si le patient devient nerveux ou que surviennent des
symptômes de trouble cardiaque, vous pouvez être certain
que des médicaments sont stockés dans son corps. Chez un
patient phtisique, l’élimination est si importante après un
court jeûne qu’il apparaît clairement à quel point il est sot et
impossible d’essayer de le soigner avec de « bons aliments
nutritifs » comme des œufs et du lait.
Toutes ces explications constituent le diagnostic
expérimental, le seul diagnostic scientifique. Il n’existe pas
de méthode offrant une meilleure vision de ce qui se passe
à l’intérieur que cette simple technique. Aucun appareil
coûteux ne pourrait montrer plus précisément les conditions
réelles. Tous les autres tests, dont l’iridologie ou le
diagnostic de la colonne vertébrale, ne sont jamais exacts
et, par conséquent, pas fiables.
Les miroirs de la nature, ses révélations, ses
démonstrations – des phénomènes et par les phénomènes –
ne sont « magiques » que tant que l’on ne sait pas les
interpréter correctement. La nature vous montre et vous
révèle simplement tout – de manière bien plus exacte,
parfaite et meilleure que toute la « science du diagnostic »
réunie.

LE PRONOSTIC DE LA MALADIE
Nous en arrivons maintenant au pronostic de la maladie.
Nous entendons parler de maladie « latente ». Tout le
monde, malgré son impression d’être en « bonne santé »,
souffre d’une maladie latente ; la nature n’attend qu’une
opportunité d’éliminer les déchets stockés depuis l’enfance.
Chacun le sait, mais peine à le comprendre : un « choc »
important, comme un rhume ou une « grippe » du corps
entier, déclenche l’élimination ; cependant, la nature est
malheureusement paralysée dans son entreprise de
nettoyage par les conseils des médecins qui encouragent à
continuer de manger, à prendre des médicaments, etc.,
entravant ainsi l’élimination et engendrant des maladies
sévères ou chroniques.
Chacun, même les bien portants, et tout particulièrement
lors de la phase critique de la trentaine, devrait jeûner
quelques jours et, grâce au « miroir magique », découvrir
l’étendue de sa maladie, où se trouvent ses points faibles,
ainsi que le nom de sa maladie latente et l’endroit où elle
apparaîtra. C’est le pronostic de la maladie et, si les
compagnies d’assurance-vie y croyaient, il leur fournirait un
moyen réel et sûr de déterminer les « risques » pour leurs
clients.
Jeûner jusqu’à ce que la langue soit propre est dangereux.
Comment expliquer que la langue soit propre après avoir
rompu le jeûne par un « vrai repas » alors que le « miroir
magique » montre plus de déchets si l’on suit un régime
fruitarien ou sans mucus après le jeûne ? Voilà le mystère
irrésolu jusqu’alors du « miroir magique ». Et voici une
explication simple : l’élimination est bloquée pour un
moment par la consommation de mauvais aliments – et
c’est pourquoi vous vous sentez provisoirement mieux avec
ces mauvais aliments qu’avec des fruits. Et durant cette
période, même le « miroir magique » peut vous amener à
penser à tort que votre corps est propre. Mais un retour aux
aliments naturels vous démontrera vite le contraire.
Pour une personne ordinaire, cela nécessitera entre un et
trois ans de jeûnes réguliers et d’une alimentation naturelle
et purifiante pour que le corps soit réellement nettoyé de
tous les « corps étrangers ». Vous verrez alors comment il
élimine constamment des déchets, par sa surface entière,
par chaque pore de la peau, l’urètre et le côlon, les yeux et
les oreilles, le nez et la gorge. Vous verrez comment du
mucus aussi bien humide que sec (les pellicules, par
exemple) est expulsé. Ainsi, toutes les maladies sont
d’immenses quantités de déchets, stockés de manière «
chronique » ; et par cette élimination artificielle des «
maladies chroniques », vous me donnerez raison et
réaliserez que je n’exagère pas lorsque j’affirme que le
diagnostic de votre maladie, de toutes les maladies de
l’homme, à la fois mentales et physiques, depuis l’aube de
la civilisation, prouve qu’elles ont toutes la même cause
fondamentale, quels que soient les symptômes. Elles sont,
sans exception, un même état général et universel, une
unicité de maladie : les déchets, les corps étrangers, le
mucus et les poisons.
L’« impureté interne » est un terme trop doux pour
exprimer la constipation chronique. En voici une véritable
description : crasse, mucus, puanteur (odeur déplaisante)
ou « déchets invisibles ».
LEÇON V

La formule de vie « V = P– O »
 

LE SECRET DE LA VITALITÉ

V
= P – O (V égale P moins O) est la formule de vie – et
pourtant on peut aussi l’appeler formule de mort.
V représente la VITALITÉ.
P, ou appelons-le X, l’inconnue de cette formule, est la
PUISSANCE qui fait tourner la machinerie humaine, qui vous
maintient en vie, qui donne force et efficacité – de
l’endurance, pour un temps sans nourriture encore à
déterminer !
O signifie OBSTRUCTION, encombrements, corps
étrangers, toxémie, mucus – bref, toutes les impuretés
internes qui obstruent la circulation, et tout particulièrement
le fonctionnement des organes ; et la mécanique humaine
dans son ensemble.
Cette équation vous montre que dès lors que O devient
supérieur à P, la mécanique humaine s’arrête.
Pour un mécanicien, la définition de E = P – F est claire : la
quantité d’énergie E qu’il tire de sa machine n’est égale à P,
sa puissance, que lorsque l’on a ôté F, la friction.
L’idée ingénieuse de la construction du moteur idéal est
de le faire fonctionner avec le moins de friction possible. Si
nous transférons cette idée fondamentale à la mécanique
humaine, nous constatons qu’elle implique la terrible
ignorance de la physiologie médicale et que la naturopathie
a trouvé un véritable moyen de soigner en supprimant, en
éliminant les obstructions – c’est-à-dire les corps étrangers
encombrants, le mucus et la toxémie.
Mais ce qu’est véritablement la vitalité et à quel point elle
peut s’accroître – ce qu’une santé meilleure, supérieure,
absolue peut être – n’a pas encore été démontré ou prouvé.
Je vous enseignerai dans les prochaines leçons une
NOUVELLE PHYSIOLOGIE différente dans ses principes,
basée sur la correction des erreurs de la médecine sur la
circulation, la composition, la construction du sang et le
métabolisme. À cette fin, vous devez d’abord découvrir ce
qu’est réellement la vitalité – la vie animale.
On considère généralement que le secret de la vitalité, le
secret de la vie animale, est inconnu de la science. Vous
serez surpris d’apprendre la vérité à travers un éclairage
simple et naturel et la reconnaîtrez immédiatement pour ce
qu’elle est : LA VÉRITÉ. Souvenez-vous toujours de ceci : «
Ce qui ne peut être vu – perçu immédiatement – par un
raisonnement simple est une fumisterie, pas de la science !
»
La mécanique humaine doit avant toute autre
considération physiologique être vue comme un moteur à
air-gaz construit dans son intégralité – à l’exception des os –
en une matière caoutchouteuse, très élastique et
spongieuse que l’on nomme la chair et les tissus.
Il faut également savoir que sa fonction est celle d’une
pompe à air comprimé avec des liquides circulant à
l’intérieur, comme le sang et les autres fluides (sèves) et
que les poumons sont la pompe et le cœur la valve – et non
le contraire, comme l’enseigne à tort la physiologie
médicale depuis quatre-cents ans !
Autre fait – qui a été complètement négligé – la contre-
pression extérieure automatique qu’exerce l’atmosphère et
qui s’élève à plus de 1 kg au centimètre carré. Après chaque
expiration, un vide se crée dans les cavités des poumons.
En d’autres termes, l’organisme animal du corps humain
dans sa totalité fonctionne de manière automatique en
inhalant la pression atmosphérique et en expulsant de l’air
transformé chimiquement ainsi que la contre-pression
atmosphérique extérieure sur les vides du corps. Voici la
vitalité, la vie animale dans sa nature et son importance
première. Voici P, qui vous maintient en vie car sans air
vous ne survivriez pas cinq minutes.
Mais le fait que tous ignorent – appelons-le le secret –
c’est que cela fonctionne simplement et automatiquement
grâce à la contre-pression atmosphérique qui n’est rendue
possible que parce que la « machinerie » est composée de
matières élastiques spongieuses avec une puissance de
tension vitale – la capacité de vibrer, de s’étendre et de se
contracter. Ces deux faits sont les secrets ignorés
concernant la fonction automatique de « P » en tant que
phénomène de vitalité, et le chimiste Hensel a démontré à
travers ses formules chimiques physiologiques que cette
élasticité vitale particulière des tissus est due à une
combinaison de chlorure de calcium.
Le mot latin « spira » signifie à la fois air et esprit : « Le
souffle de Dieu » est en fait, en premier lieu, du bon air frais
! On dit que le souffle, c’est la vie, et il est vrai que vous
pouvez développer votre vitalité, votre santé, à travers des
exercices physiques et de respiration. Il est également vrai
que vous pouvez ainsi supprimer « O » (l’obstruction) à
l’aide d’une pression et d’une contre-pression
atmosphériques plus élevées. C’est un fait, on supprime et
élimine les obstructions de corps étrangers par des
vibrations localisées et toutes sortes de traitements
physiques. Il est vrai que l’on élimine les matières
pathogènes et les obstructions, et soulage donc toutes
sortes de maladies par une accélération artificielle de la
circulation qui offre plus de « gaz d’air » et de vibration aux
tissus. Vous pouvez augmenter P (la puissance)
artificiellement durant un certain temps, mais vous réduisez
alors la capacité vitale de la fonction de contrepression en
affaiblissant l’élasticité caoutchouteuse des tissus. En
d’autres termes, vous augmentez « P », mais pas « V » –
bien au contraire ; cela ne peut être fait qu’aux dépens de «
V ». Vous savez par expérience ce qui arrive à un élastique
tendu en permanence ou étiré exagérément. Il perd son
élasticité.
Vous soulagez des maladies, mais perdez peu à peu de la
vitalité, et tout spécialement celle des organes importants
particulièrement élastiques et spongieux comme les
poumons, le foie, les reins, etc. Vous soulagez des maladies,
mais ne les guérissez pas parfaitement, vous diminuez la
vitalité puisque vous détendez, supprimez et éliminez les
obstructions exclusivement par des moyens artificiels (des
agents) ; en outre, tant que vous continuez à ingurgiter des
déchets et des obstructions sous la forme de mauvais
aliments non naturels, créateurs de mucus et formateurs de
maladies, vous diminuez votre vitalité.
Essaieriez-vous de nettoyer un moteur en le faisant
tourner constamment à plein régime et vibrer ? Non ! Vous
commenceriez par y faire circuler un dissolvant puis
changeriez son carburant – s’il s’agissait d’un moteur à
vapeur, les obstructions seraient provoquées par une
combustion incomplète du charbon.
Voilà qui nous amène au problème de la diététique, dont
l’histoire se fonde sur la réponse à cette question : QUELS
SONT LES MEILLEURS ALIMENTS ? En clair, quels sont les
produits qui nous apportent le plus d’énergie, d’endurance,
de santé et une meilleure vitalité, ou quels sont ceux qui
provoquent les maladies ou le vieillissement ? Quelle est
l’essence de la vie, de la vitalité : les exercices de
respiration, l’activité – un esprit parfait ou une nourriture
parfaite ?
Ma formule, l’équation que je vous ai présentée au départ,
donne un éclairage sur la réponse à cette question et résout
entièrement le mystère de ce problème. Commencez par
réduire « O » en réduisant la nourriture de toute sorte, ou
même en la supprimant totalement (jeûne) si vous le
pouvez – ensuite, arrêtez ou au moins réduisez autant que
possible votre consommation d’aliments formateurs de
mucus et augmentez celle de denrées qui dissolvent ou
détruisent l’obstruction et vous ferez croître « P » ; c’est-à-
dire que vous favoriserez le fonctionnement de « P » libéré
des obstructions : la pression atmosphérique, source de
puissance infinie et inexhaustible. En d’autres termes, la
question de la vitalité et du mécanisme de la vie animale
dans son ensemble se résume en une circulation grâce à la
pression atmosphérique non obstruée et parfaite et à une
élasticité vitale des tissus grâce à une alimentation correcte
et la contre-pression nécessaire à la vie.
« P » est infinie, illimitée, et presque la même partout,
chez chacun et toujours, mais elle ralentit son rythme (sa
vitesse) à mesure que vous accumulez les obstructions, que
vous mangez trop et mal, en faisant diminuer la contre-
pression naturelle des tissus.
Vous comprenez maintenant que la vitalité ne dépend pas
immédiatement, directement et essentiellement de la
nourriture ou d’un régime correct. Si vous mangez trop de
bons aliments – et particulièrement avec un corps chargé de
déchets et de poisons – ils ne peuvent entrer dans la
circulation sanguine sans être corrompus et devenir des
substances vitales « sources d’efficacité ». Ils sont mélangés
et empoisonnés par le mucus et l’autotoxémie, et font au
contraire baisser la vitalité – ils développent « O » au lieu de
« P ». Vous savez désormais et le réalisez peut-être très
clairement qu’il est inutile de déterminer une valeur des
aliments dans l’intention d’augmenter « P » ou « V » tant
que le corps est plein de « O ».
Mon système résout ce problème : il consiste en de petits
jeûnes périodiques alternant avec des menus purifiants et
non nutritifs, sans ou avec très peu de mucus. Et non pas
dans l’idée erronée que l’on augmente « V » directement
chez une personne malade en lui donnant des aliments
sains. Il faut supprimer « O » à l’aide de menus intelligents
et prescrits personnellement. « P » augmente naturellement
après un jeûne en se libérant des obstructions. Vous
saisissez maintenant à quel point les gens ont tort de
penser que le « régime sans mucus » consiste simplement à
connaître les bons aliments !
Voilà donc la cause de l’échec de tant de « jeûnes », «
régimes fruitariens », « cures » ou autres. LE PROFANE
INEXPÉRIMENTÉ ARRIVE TOUJOURS À UN ÉCHEC FATAL. En
d’autres termes, il supprime « O » trop rapidement, trop
brusquement et se sent « parfaitement bien » pendant un
temps. Le processus de dissolution se poursuit, « O »
augmente et il se sent alors terriblement faible, retombe
dans ses travers alimentaires qui bloquent aussitôt
l’élimination des obstructions. Il se sent à nouveau bien,
accuse son régime d’avoir provoqué sa faiblesse et voit
désormais les mauvais aliments comme une source
d’énergie vitale. Il perd la foi et vous dit avec la plus grande
sincérité : « J’ai essayé, mais cela ne fonctionne pas. » Il
reporte la faute sur le système dont il ignore pourtant tout
alors que lui seul est responsable. Voici la pierre
d’achoppement, même pour les experts et naturopathes qui
se lancent dans des expériences en terme de diététique. La
leçon VII vous dévoilera ce secret.
Quelques-uns ont plus d’expérience, mais très peu
pensent comme moi que la vitalité, l’énergie et la force ne
se puisent pas du tout dans la nourriture ! Ils croient qu’on
les acquiert durant le sommeil, etc. Ce que j’ai appris et sais
maintenant après des années d’expérimentation, et ce que
j’ai réellement prouvé, se retrouve dans mon ouvrage Santé
et guérison par le jeûne, mais on peut le résumer ainsi :

    PREMIÈREMENT : la vitalité ne provient pas


principalement et directement de la nourriture, mais
plutôt de l’importance et de la gravité de
l’encombrement de la mécanique humaine, qui est «
freinée » par les obstructions de mucus et la toxémie ;
    DEUXIÈMEMENT : si l’on supprime « O » en augmentant
artificiellement « P », et par des vibrations des tissus
liées à des traitements physiques, on le fait aux dépens
de « V », la vitalité ;

    TROISIÈMEMENT : l’énergie vitale, l’efficacité mentale et


physique, l’endurance, une meilleure santé à la seule
faveur de « P », l’eau et l’air, sont gigantesques et
surpassent l’imagination, dès lors que « P » fonctionne
librement sans « O », sans les obstructions et la friction,
dans un corps parfaitement propre ;

    QUATRIÈMEMENT : le temps maximal que l’on peut tenir


sans nourriture ou avant que de la nourriture solide soit
nécessaire dans des conditions parfaites est à ce jour
encore à découvrir ;

    CINQUIÈMEMENT : hormis l’air, l’oxygène et une


certaine quantité de vapeur d’eau, s’ajoutent à la
composition de « P » – mais uniquement dans un corps
propre – les éléments suivants, dans des quantités
pouvant aller jusqu’à l’infini :
ÉLECTRICITÉ,
OZONE,
LUMIÈRE (particulièrement celle du soleil),
ODEURS (de bons parfums de fruits et de fleurs).

En outre, il n’est pas impossible que dans de telles


conditions naturelles de pureté, l’azote de l’air puisse être
assimilé.
La leçon suivante vous fera découvrir une NOUVELLE,
mais VÉRITABLE PHYSIOLOGIE du CORPS, nécessaire à la
compréhension du pourquoi et du comment du système de
GUÉRISON PAR LE RÉGIME SANS MUCUS dans son entière
perfection et c’est à cette fin qu’il nous fallait tout d’abord
lever le voile sur ce secret, LE MYSTÈRE DE LA VITALITÉ.
LEÇON VI

La nouvelle physiologie
 

C
omme vous savez désormais ce que sont la vitalité et
la simplicité du fonctionnement de la vie animale
grâce à la pression et contrepression de l’air (pour les
animaux marins, le système est exactement le même mais
l’eau remplace l’air), vous réalisez peut-être que la
physiologie médicale, la science des fonctions animales, est
fondamentalement fausse et s’appuie sur les erreurs
suivantes, que la nouvelle physiologie se doit de corriger :

1. La théorie de la circulation sanguine ;


2. Le métabolisme ou la transformation de la matière ;
3. Les aliments riches en protéines ;
4. La composition du sang ;
5. La construction du sang.

LES ERREURS

CONCERNANT LA CIRCULATION SANGUINE

La physiologie médicale, la physiologie pathologique,


continue à trouver les maladies et leurs causes à l’aide de
microscopes et la théorie des germes est actuellement à la
mode. Ils ne découvriront jamais la vérité et ne
comprendront jamais ce qu’est la maladie tant que leur
conception de la circulation sanguine sera
fondamentalement erronée.
Comme je l’ai déjà expliqué, un fait a été négligé : les
poumons sont les organes moteurs de la circulation et le
sang qui circule entraîne de cœur – tout comme pour une
valve de régulation dans un moteur. Les faits suivants nous
démontrent clairement que c’est le flux sanguin qui
commande le cœur et non l’inverse :
1)     Dès que l’on augmente la pression atmosphérique en
respirant plus, on accélère la circulation et donc le
rythme cardiaque ;

2)     Lorsque l’on prend un poison stimulant – de l’alcool,


par exemple – on accélère les battements cardiaques. À
l’inverse, lorsque l’on prend des poisons paralysants
pour les nerfs et les muscles – de la digitale, par
exemple – on ralentit les battements cardiaques. Les
professionnels de la médecine connaissent ces faits
mais, malgré leur savoir, en tirent la mauvaise
conclusion, pensant qu’un pouvoir mystérieux agit sur le
muscle cardiaque qui entraîne la circulation sanguine.

Parmi mes patients, de grands ingénieurs validèrent mon


concept après avoir découvert ma nouvelle physiologie,
déclarant que le cœur pourrait constituer le modèle de la
valve parfaite pour n’importe quel moteur.
Comment prouver logiquement que le cœur contrôle la
circulation si par celle-ci vous pouvez contrôler le cœur ?
L’augmentation de la pression atmosphérique lorsque l’on
grimpe une colline ou que l’on court accroit l’action
cardiaque ; en effet, la vitesse de la valve, tout comme dans
un moteur, dépend de la pression.
Il y a trente ans, un expert en physiologie d’origine suisse,
bien qu’étant un profane, démontra de manière indéniable à
travers des expériences sur des animaux que la circulation,
telle que nous l’enseigne la physiologie et telle qu’elle fut
conçue par le Pr Wm Harvey à Londres, il y a quatre-cents
ans n’existe pas du tout. Bien entendu, la médecine ne
prêta aucune attention à ces démonstrations. Comment une
« science » pourrait-elle être dans l’erreur ?

MÉTABOLISME
Le métabolisme ou « science de la transformation de la
matière » est la doctrine la plus absurde et la plus
dangereuse jamais imposée à l’humanité. Elle est la mère
de la théorie erronée sur les cellules et de celle, plus
erronée encore, de l’albumine qui éradiquera l’entière
civilisation occidentale si on ne l’abandonne pas. Elle vous
tuera également un jour, si vous n’acceptez pas la vérité :
remplacer constamment l’albumine est inutile et vous ne
gagnerez pas en vitalité, efficacité et santé grâce aux
protéines tant que votre « machinerie » humaine devra
travailler contre les obstructions qui sont en fait la cause de
mortalité de toute l’humanité dans la civilisation
occidentale.

L’idée erronée que les cellules du corps usent sans cesse


leurs protéines au cours de la vie et que ces dernières
doivent donc être remplacées par le biais d’aliments qui en
sont riches peut être, et est, réfutée de manière indéniable
par mes recherches, mes expériences et mes observations
sur des centaines de jeûneurs. Les faits sont les suivants et
vous constaterez encore qu’ils correspondent à mes
enseignements et expériences. Ce que la médecine nomme
et considère comme le métabolisme est l’élimination des
déchets par le corps dès lors que l’estomac est vide. La
médecine croit réellement que vous vivez de votre propre
chair aussitôt que vous jeûnez. Même le Dr Kellog pense que
les végétariens deviennent des carnivores dès qu’ils jeûnent
et la naturopathie s’est elle-même plus ou moins emparée
de ces principes médicaux fallacieux. On imagine que le
corps humain ne peut tenir une minute sans nourriture
solide, protéines et graisses et on en tire la conclusion
erronée que l’on meurt de faim dès que l’on a épuisé ses
réserves de graisse et de protéines au cours d’un jeûne.
Voici ce que j’ai découvert et que je dois dire : les personnes
minces peuvent jeûner plus facilement et plus longtemps
que les grosses. Les fakirs indiens, qui n’ont que la peau sur
les os et sont probablement les personnes les plus minces
au monde, peuvent jeûner plus longtemps que tous et sans
en souffrir. En quoi y a-t-il une « usure du corps » dans ces
cas ? J’ai également découvert que plus le corps a été
nettoyé de ses déchets (du mucus), plus il peut jeûner
longtemps et facilement. C’est pourquoi il faut se préparer
au jeûne par un régime d’élimination et laxatif. Mon record
mondial de jeûne attesté durant quarante-neuf jours ne
peut s’atteindre qu’à condition d’avoir suivi le régime sans
mucus durant une longue période auparavant. En d’autres
termes, j’ai pu supporter ce long jeûne et vous pourrez
également supporter un jeûne d’autant plus facilement et
longuement que votre corps sera nettoyé des graisses – qui
sont en fait des chairs aqueuses, partiellement
décomposées – du mucus et des poisons qui sont éliminés
dès que l’on cesse de s’alimenter, complètement ou
partiellement. Le corps humain n’expulse, ne brûle ou n’use
aucune cellule saine ! Plus le corps est propre, libéré des
obstructions et des déchets, plus vous pourrez jeûner
facilement et longuement avec juste de l’air et de l’eau ! La
limite à laquelle on meurt véritablement de faim reste
encore à définir ! L’Église catholique prétend avoir des
preuves que certains saints ont jeûné durant des décennies.
Mais l’erreur médicale s’amplifie en enseignant le
métabolisme, en prétendant que l’on doit remplacer ses
cellules (qui ne sont pas usées, comme vous le voyez
clairement), avec des aliments riches en protéines
provenant d’un cadavre, de la viande partiellement
décomposée et qui a subi le processus hautement
destructeur de la cuisson ! Le fait est que vous accumulez
plus ou moins les déchets dans votre corps sous la forme de
mucus et de poisons qui seront les fondations croissantes
de votre maladie et la cause finale de votre décès.
L’imagination humaine n’est évidemment pas suffisante
pour concevoir l’incroyable stupidité de cette doctrine et de
ses conséquences, indifférente au fait que ces
enseignements tuent réellement les individus et finiront par
tuer toute l’humanité !
La médecine – et l’homme moyen, bien sûr – croit
également que vous construisez de la chair et améliorez
votre santé si vous prenez du poids chaque jour grâce à une
« bonne alimentation ». Si l’on nettoyait le côlon d’un
homme prétendument en « bonne santé » de toutes ses
fèces accumulées – même s’il va « régulièrement » à la selle
– il perdrait immédiatement 2,5 à 5 kg de « bonne santé ».
Le poids des fèces, que les docteurs prennent pour de la
bonne santé ! Pouvez-vous imaginer pire erreur, pire
aberration, pire bêtise et en même temps pire danger pour
votre santé et votre vie ?
Voilà ce qu’est la « science » médicale du métabolisme.
LEÇON VII

La nouvelle physiologie
(2e partie)
 

LES ALIMENTS RICHES EN PROTÉINES

L
orsque le mouvement vers la naturopathie et les
régimes sans viande a vu le jour au début du siècle
dernier, les scientifiques médicaux tentaient de prouver
par des formules mathématiques que l’efficacité physique et
mentale devait être entretenue chaque jour par une
certaine quantité de protéines de remplacement chez
l’homme moyen. En d’autres termes, ce devint une mode,
une manie, de suggérer et de faire exactement le contraire
des lois de la nature lorsqu’une personne se sentait faible,
fatigable, épuisée ou malade d’une manière ou d’une autre.
Vous avez découvert dans la Leçon V la source de la
vitalité et de l’efficacité, et vous savez désormais que sans
nourriture du tout, et tout particulièrement sans protéines,
on peut accroître les forces d’un corps malade.
Les nourritures hautement protéinées seront stimulantes
pendant un certain temps seulement, car elles se
décomposent immédiatement dans le corps pour former du
poison. C’est un fait connu, toutes les substances animales
deviennent très toxiques dès qu’elles s’oxydent au contact
de l’air, tout particulièrement à une température élevée
comme celle qui règne à l’intérieur du corps.
Les érudits sont allés jusqu’à prouver que l’homme
appartient du point de vue biologique à l’ordre des
carnivores, tandis que la théorie de l’évolution démontre
qu’il est de la famille des grands singes, qui est
exclusivement frugivore. Vous voyez à quel point la
prétendue « science » est ridicule et contradictoire.
Le point fondamental et la véritable cause pour laquelle
l’homme adulte n’a pas besoin d’autant de protéines que le
prétend l’ancienne physiologie sont illustrés par la
composition du lait maternel qui n’en comporte pas plus de
2,5 à 3 %. La nature construit pourtant un nouveau corps à
partir de là.
Mais leur erreur va plus loin, dans leurs efforts pour
remplacer quelque chose qui n’est pas détruit, pas utilisé,
pas « consommé » du tout, comme nous l’avons découvert
dans la leçon précédente sur les erreurs médicales à propos
du métabolisme. La physiologie a une conception
fondamentalement erronée de la transformation des
matières, car les « experts », les fondateurs de ce type de
science, manquaient totalement de connaissances en
chimie, et tout particulièrement en chimie organique. La vie
est basée sur la transformation de la matière – dans le sens
de transformation chimique physiologique – mais jamais sur
l’idée absurde que vous devez manger des protéines pour
construire et développer celles de vos muscles et tissus. Ce
n’est en aucun cas possible ; est-il nécessaire, par exemple,
qu’une vache boive du lait pour en produire ? Le Dr von
Bunge, éminent expert en chimie physiologique de
l’université de Bâle, en Suisse, dont les livres n’embrassent
pas les théories générales de l’enseignement médical,
déclare que la vie, la vitalité, est fondée sur la
transformation de substances (la nourriture) à travers
laquelle la puissance, la chaleur, l’électricité se libèrent et
agissent efficacement dans le corps animal.
Vous apprendrez dans la leçon concernant la fabrication
du sang qu’une certaine transformation de la matière
s’opère dans le corps humain, et comment les protéines
sont constituées à travers la métamorphose d’autres
substances alimentaires. Cette transformation de la matière
ne consiste pas à remplacer d’anciennes cellules par de
nouvelles, mais les substances minérales sont les pierres de
construction de la vie animale et végétale et le
remplacement s’effectue dans des quantités bien moindres
que ce que l’on nous enseigne actuellement.
Les raisons pour lesquelles un très gros consommateur de
viande peut vivre relativement plus longtemps qu’un
végétarien qui consomme des féculents est simple à
comprendre une fois que l’on connaît la Leçon V. Le premier
produit des obstructions moins solides avec de plus petites
quantités d’aliments carnés que celui qui se « gave » de
féculents, mais ses maladies seront plus graves, car il
accumule plus de poisons, de pus et d’acide urique.

Si vous connaissiez la vérité sur l’alimentation humaine – et


vous allez la découvrir par la suite – vous seriez étonné de
voir à quel point les physiologistes tâtonnent dans
l’obscurité ; comment ils inventent une quantité standard
d’albumine nécessaire pour l’homme moyen, quantité qui,
soit dit en passant, se réduit de plus en plus. Eux, et même
les meilleurs « experts en régime », font des estimations en
ignorant la grande inconnue : les déchets présents dans le
corps humain. Durant des centaines d’années, l’homme a
mené une vie plus saine sans aucune formule sur les
valeurs alimentaires et je doute qu’un seul de ces
physiologistes ait jamais donné à son « cuisinier » une
suggestion à ce sujet.

L’intégralité de cette démarche est une farce qui veut se


faire passer pour une science. Quelques rares personnes,
dont le professeur Chittenden, ont découvert par leurs
expériences que l’énergie et l’endurance augmentent
lorsque l’on diminue les quantités de nourriture – et tout
particulièrement de protéines. Le professeur Hindhede a
démontré que l’albumine ne doit quasiment pas être prise
en compte et Fletcher leur a damé le pion à tous. Il ne se
nourrissait que d’un sandwich par jour et réussit à guérir sa
maladie prétendument « incurable » tout en développant
une incroyable endurance.
Après avoir surmonté toutes les peurs des conséquences
fatales qui m’attendaient si je n’adhérais pas strictement à
toutes les nécessités « scientifiques » en matière de
protéines, j’ai découvert, par expérience, et démontré un
fait jusqu’alors ignoré et incroyable : dans un corps propre,
dépourvu de mucus et de poisons, les aliments les plus
pauvres en protéines que sont les fruits sont aussi ceux qui
donnent le plus d’énergie et une incroyable endurance.
Si l’azote, composante essentielle des protéines, est un
facteur important pour le fonctionnement du corps humain,
si la vitalité dépend de l’azote, alors il me semble que dans
ces conditions idéales c’est l’azote de l’air qui est assimilé.
Une nourriture provenant de l’infini ! « P » (la puissance)
comme source de subsistance ! Quelles formidables
possibilités ! Je vous suggère de relire la Leçon V et vous
comprendrez ces deux faits :

1. La vérité à propos de l’alimentation est toujours un «


livre des Sept Sceaux » pour l’humanité, y compris
pour les experts en alimentation et les scientifiques ;
2. L’erreur de considérer les aliments riches en protéines
comme une nécessité pour la santé, enseignée et
conseillée par toutes les doctrines médicales a des
effets et des conséquences à l’opposé de ce qu’ils
devraient être : il s’agit de l’une des principales
causes de maladie. C’est le phénomène le plus
tragique de la dégénérescence des peuples
occidentaux. Elle a engendré l’habitude la plus
dangereuse et destructive consistant à se goinfrer ;
elle a produit la plus grande folie jamais imposée à
l’humanité, c’est-à-dire s’efforcer de soigner une
maladie en mangeant plus et tout particulièrement
plus d’aliments riches en protéines. Il n’est pas de mot
pour exprimer ce que signifie cette erreur des
aliments riches en protéines. Laissez-moi vous
rappeler que la médecine se revendique du grand
diététicien Hippocrate, qui déclarait : « Plus on nourrit
une personne malade, plus on l’affaiblit. » Et encore :
« Que ton aliment soit ta seule médecine. »
LEÇON VIII

La nouvelle physiologie
(3e partie)
 

LA COMPOSITION DU SANG

L
a conséquence logique des trois premières erreurs de
l’ancienne physiologie est le problème de la
composition du sang humain – non seulement telle
qu’elle devrait être, mais aussi en tant que sujet d’«
examen scientifique » ; l’erreur est si importante qu’elle
frise la folie.
Voici le problème : les globules blancs sont-ils des cellules
vivantes indispensables dans la protection et le maintien de
la vie, la destruction des germes responsables des maladies
et l’immunisation du corps contre la fièvre, les infections,
etc. comme le prétendent les doctrines traditionnelles de
physiologie et de pathologie ?
Ou sont-ils tout le contraire : des déchets, des substances
alimentaires décomposées, non digérées et inutilisables, du
mucus ou des « pathogènes » comme les appelle le Dr
Powell ? Des éléments non digérés par le corps humain, non
naturels et par conséquent pas du tout assimilés ? Sont-ils
en réalité les résidus de la nourriture riche en protéines et
en féculents que l’Occidental moyen enfourne dans son
estomac trois fois par jour ? Ce que j’appelle « mucus » et
qui est à la base de toute maladie ?
La pathologie le prouve elle-même en déclarant que le
nombre de globules blancs augmente en cas de maladie, et
la physiologie déclare que, dans un corps sain, ils sont plus
nombreux au cours de la digestion et qu’ils proviennent de
la nourriture riche en protéines.
C’est totalement exact et une conséquence logique de
l’erreur consistant à consommer trop de protéines.
Selon la « science » médicale, la présence de globules
blancs est une condition normale et les personnes en bonne
santé doivent en avoir comme tout un chacun. Tout
Occidental a été dès son enfance gavé en permanence de
lait de vache, de viande et d’œufs, de pommes de terre et
de produits céréaliers. Il n’y a plus aujourd’hui d’homme
sans mucus !
Mon premier article avançait l’idée colossale que l’homme
blanc est dénaturé, malade, pathologique. Tout d’abord, sa
peau manque de pigments, à cause d’un déficit en sels
minéraux colorants ; ensuite, son sang est toujours
surchargé de globules blancs, de mucus et de déchets de
couleur blanche – cela explique l’apparence de tout son
corps.
Les pores de la peau de l’homme blanc sont bouchés par
du mucus séché de même couleur – tous ses tissus en sont
remplis. Ce n’est pas étonnant qu’il ait l’air blanchâtre, pâle
et anémié. Chacun sait qu’une pâleur excessive est un «
mauvais signe ». Lorsque mes amis et moi allâmes prendre
un bain d’air public après avoir suivi durant plusieurs mois
un régime sans mucus accompagné de cures de soleil, les
gens nous prirent pour des Indiens et pensèrent que nous
étions d’une autre race. Cela était sans aucun doute dû à la
grande quantité de globules rouges dans notre sang et à
l’absence remarquable de globules blancs. Je trouve que j’ai
le teint légèrement pâle le matin lorsque je mange un
morceau de pain.
Mais l’endroit n’est pas le bon pour présenter tous les
arguments contre cette terrible erreur à propos de la nature
et de la « fonction » des globules blancs propagée à tort par
la « science » médicale. Tous ceux qui désirent de véritables
preuves scientifiques peuvent lire l’ouvrage du Dr Powell,
Fundamentals and Requirements of Health and Disease,
publié en 1909 – quelques années après la sortie en Europe
de ma théorie du mucus, traduite en anglais en 1913 sous
le titre Rational Fasting and Regeneration Diet, sans
qu’aucun de nous connaisse les travaux de l’autre. Le Dr
Powell développe de manière générale les mêmes idées que
moi au sujet de la cause de toutes les maladies, les globules
blancs, et de toutes ces erreurs de la médecine. La seule
différence réside dans le fait qu’il nomme « pathogène » ce
que je nomme « mucus ».
Cependant, nos avis divergent totalement sur les
méthodes d’élimination et le régime à suivre ; mais même
dans la composition des globules rouges, du plasma dans
son ensemble, du sérum sanguin et de ce qu’on appelle l’«
hémoglobine », la « science » médicale est très loin d’être
parfaite.
Les deux points importants que nous devons retenir sont
les suivants : 1. La nécessité absolue et vitale du fer dans le
sang humain ; 2. La présence de sucre dans le sang.
Hensel, éminent expert en chimie physiologique et
concepteur de la théorie des sels minéraux, déclare dans
son ouvrage Life : « Le fer est chimiquement voilé dans
notre sang. » Le manque de connaissance en chimie des
médecins les empêche de le découvrir. À la page 36 du
même livre, il dit : « L’albumine de notre sang renferme une
combinaison de sucre et d’oxyde de fer, mais telle que l’on
ne peut les trouver ou les reconnaître (les découvrir), ce qui
fait que ni le sucre ni le fer ne peuvent se détecter au
moyen des tests chimiques ordinaires. Il faut d’abord brûler
l’albumine afin de rendre le test parfait. »
Voici le fait véritable et capital selon moi : la couleur rouge
du sang est la marque la plus caractéristique de ce « suc si
particulier » et est due à l’oxyde de fer, la rouille !
L’importance du fer dans le sang est donc évidente. Le
sucre lui aussi est capital au-delà de ses qualités nutritives
et est une part essentielle de l’hémoglobine parfaite, qui
dans l’état idéal doit devenir épaisse telle de la gélatine dès
qu’elle entre en contact avec l’air afin de contribuer à
refermer les plaies. Vous pourrez trouver dans mon livre
Rational Fasting une expérience sur une plaie qui ne saigne
pas, guérit immédiatement, sans sécrétion de pus et de
mucus, sans douleur ni inflammation.
Parmi les découvertes des docteurs à propos du sang
humain, l’une est vraie : l’acidité est un signe de maladie.
Rien d’étonnant à ce que cela se produise chez une
personne qui remplit chaque jour son estomac de viande,
d’amidon, de confiseries, de fruits, etc., et tout cela à la fois.
Essayez vous-même si vous n’êtes pas totalement
convaincu. Mangez l’un de vos repas habituels et ressortez-
le de votre estomac une heure plus tard : vous obtiendrez
un mixture acide en pleine fermentation dégageant une
odeur atroce rappelant celle de votre poubelle et qui, si
vous la donnez à manger aux cochons, rendra peu à peu
malades même ces animaux.
Ou, si vous n’osez vous lancer dans cette entreprise
courageuse, tentez l’expérience qui suit : la prochaine fois
que vous prendrez votre repas du dimanche, faites servir le
même menu à un invité imaginaire. Mettez sa portion dans
un plat dans les mêmes quantités que celles que vous
mangez et buvez vous-même. Mélangez vigoureusement.
Puis cuisez le tout au four à la température du sang durant
au moins trente minutes. Couvrez le plat et laissez reposer
jusqu’au lendemain. Une sacrée surprise vous attendra
lorsque vous ôterez le couvercle au matin.
LEÇON IX

La nouvelle physiologie
(4e partie)
 

LA FABRICATION DU SANG

L
e problème de la fabrication du sang dans le corps
humain englobe toutes les questions de santé et de
maladies. En d’autres mots, votre bien-être et vos
pathologies dépendent presque entièrement de votre
régime ; si votre nourriture est appropriée ou non, quels
aliments vous sont néfastes et donc engendrent des
maladies ou quels aliments vous soignent et conservent
votre corps en bonne santé, fabriquant du bon sang, naturel
– et lesquels construisent du mauvais sang, acide et
malade. Ces questions et leurs justes réponses sont les
bases de la diététique et de mon « régime curatif sans
mucus ». Cette leçon ne porte que sur les généralités. Nous
rentrerons dans les détails par la suite.

En effet, la partie essentielle et principale de mon régime


curatif consiste à se fabriquer un nouveau sang idéal en lui
« fournissant » continuellement des aliments naturels
contenant les éléments vitaux à travers lesquels le flux
sanguin peut dissoudre et éliminer tous les déchets, tout le
mucus, tous les poisons et drogues absorbés au cours d’une
vie, indépendamment de l’endroit et de la durée pendant
laquelle ils ont été « stockés » dans le corps en tant que
maladies latentes.

Ce que la physiologie « officielle » de l’alimentation nous


enseigne à propos de la fabrication idéale du sang est
doublement erroné. À commencer par le problème de la
chimie physiologique. Et deuxièmement à cause des vérités
naturelles.
Je dois une fois de plus citer cette grande autorité de la
physiologie chimique qu’est le professeur von Bunge qui
m’a personnellement avoué qu’il n’adhérait pas à
l’enseignement de la médecine officielle. Il déclare : « La vie
est basée sur la transformation de substances, qui libèrent
de la puissance, de l’efficacité, comme dans tout processus
de transformation d’une entité chimique composée
d’atomes et de molécules en une autre. »
Les auteurs qui furent à l’origine de la physiologie
manquaient principalement de connaissances en matière de
chimie dues à une éducation plus centrée sur l’humanisme
que sur les sciences naturelles. D’autre part, la chimie
inorganique n’était pas suffisamment développée à
l’époque.
Leur idée sur les protéines les induisait en erreur. Voici
leur raisonnement : les muscles, les tissus et le corps entier
sont essentiellement constitués de protéines – voilà
pourquoi cette substance devrait être introduite dans le
sang pour favoriser la fabrication, le développement – en
d’autres termes, vous devez manger du muscle pour
fabriquer du muscle, manger des protéines pour fabriquer
des protéines, manger de la graisse pour fabriquer de la
graisse et, dans le cas d’une femme qui allaite, elle doit
boire du lait pour produire du lait !
Comme ils croyaient et croient encore au métabolisme et
à la nécessité de remplacer chaque jour les cellules usées,
ces principes sont respectés dans le régime de l’omnivore
moyen.
Vouloir par exemple ingérer du fer inorganique pour
remplacer cette substance dans le corps est une erreur du
même ordre.
Les vaches arrivent à construire de la chair, des tissus,
des os, des poils, du lait, de l’énergie, de la chaleur
exclusivement à partir d’herbe. Donner du lait à une vache
pour augmenter sa production serait considéré comme de la
folie et pourtant l’homme agit exactement de la même
manière envers lui-même !
De nos jours, chaque substance du corps humain est
analysée chimiquement et les médecins rêvent de
perfectionner les aliments concentrés afin de vous
permettre, dans le futur, de transporter des repas en
quantité suffisante pour tenir quelques jours dans les
poches de votre veste. Cela n’arrivera cependant jamais,
car le corps humain n’assimile pas le moindre atome de
nourriture qui ne provienne d’un fruit ou d’un légume.
Toutes les mixtures manufacturées trop concentrées –
qu’elles soient végétales ou animales – n’améliorent pas le
sang, elles ne font que le stimuler.
Une alimentation carnée ne peut pas donner un bon sang
; et d’ailleurs elle ne fabrique pas de sang humain du tout,
pour la raison biologique que l’homme est par nature
frugivore. Observez le jus d’une mûre, d’une cerise noire ou
de raisins noirs bien mûrs. Ne ressemble-t-il pas à notre
sang ? Un homme raisonnable pourrait-il apporter la preuve
que des « tissus musculaires » à moitié décomposés
donnent un meilleur sang ?
Dès que l’animal est abattu, sa chair entre plus ou moins
en décomposition. Elle subit ensuite le processus
destructeur de la cuisson. Aucun animal carnivore ne se
nourrit de viande cuite ; il doit la consommer crue – sang, os
et tout le reste.
Nous vous donnerons plus tard plus de détails à propos
des aliments justes et naturels et vous apprendrez la vérité.
Je ne mentionnerai ici qu’un seul fait important, qui est
essentiel dans mon enseignement de la diététique et sur
lequel mon avis diverge de celui de tous les autres, même
des experts qui croient toujours qu’albumine concentrée,
sels minéraux concentrés, etc. sont nécessaires pour
fabriquer un bon sang.
L’albumine n’est pas la substance la plus importante pour
notre sang et les sels minéraux seuls ne peuvent donner le
sang parfait. LA SUBSTANCE CAPITALE POUR LE SANG
HUMAIN EST LA FORME LA PLUS DÉVELOPPÉE D’HYDRATE
DE CARBONE, LE SUCRE CONTENU DANS PRESQUE TOUS
LES FRUITS MÛRS ET, EN MOINDRE MESURE, DANS LES
LÉGUMES. Les dernières avancées scientifiques nous
enseignent que même la petite quantité de protéines
nécessaire est développée à partir des sucres que l’on
trouve dans le corps humain et animal. Tous les animaux qui
se nourrissent de céréales et de végétaux transforment ces
aliments, tout d’abord en sucres, puis dans leur corps tout
entier.
Mais le point essentiel de désaccord ne se situe pas sur la
nourriture et la fabrication du sang. Celui qui ignore ce qu’il
en est des maladies – latentes, aiguës ou chroniques – telles
que nous les avons abordées dans la Leçon V, ne connaîtra
jamais la vérité sur l’alimentation humaine.
Comme vous l’avez compris dans les leçons précédentes,
sitôt que le sang est amélioré grâce aux fruits, l’homme
moyen se met à éliminer immédiatement les obstructions –
il se sent mieux durant quelque temps mais, alors que de
plus en plus de déchets sont dissous et qu’il ressent le choc
qui en résulte dans sa circulation, il perd confiance et lui, le
médecin, et tous les autres accusent le manque de
nourriture « efficace ». Il pense, comme tous le lui
suggèrent, qu’il a besoin de « nourriture normale » qui le
stimulera durant quelque temps et lui fera croire que ce
sont les œufs et la viande qui fabriquent un bon sang.
En d’autres termes, le problème de la fabrication du sang,
par le biais d’une nourriture correcte et appropriée, et le
problème diététique dans son ensemble ne seront pas
résolus ; et la vérité ne sera ni acceptée ni crue, et encore
moins mise en pratique, par ceux qui n’ont pas appris ce qui
se produit et ce que signifie guérir par le biais d’une
nouvelle alimentation fabriquant vraiment du sang.
Voilà la cause profonde qui fait que les médecins
accréditent et recommandent des aliments destructeurs et
que l’homme moyen continue de les consommer de plus en
plus, car il n’a pas la moindre idée de ce qu’est la maladie
et de la manière dont il pollue chaque jour son sang.
LEÇON X

Critique objective et impartiale


des autres méthodes de
guérison
 

L
es méthodes de guérison sont innombrables. Si l’on
omet les superstitions qui dominent largement dans ce
domaine, les méthodes sérieuses peuvent être divisées
en deux classes principales :

1. LA MÉDECINE ;
2. LES TRAITEMENTS SANS MÉDICAMENT.

L’histoire de la médecine nous montre que, notamment


dans le passé, les médicaments et autres « inventions »
mystérieuses étaient l’œuvre de « charlatans ». Un grand
nombre de « médicaments », de « remèdes standards » – le
mercure, par exemple – ont été apportés par des «
charlatans ». Les sérums modernes, etc. ne sont pas pour
autant meilleurs en dépit de leur préparation « scientifique
».
Sachant exactement ce qu’est la médecine, nous pouvons
comprendre un fait qu’elle ne peut pas expliquer :
POURQUOI les symptômes de la maladie peuvent-ils être
supprimés par les médicaments et sérums dans une
certaine mesure. On ne connaît leurs « résultats » que par
des expériences, mais la médecine ignore le pourquoi de
ces résultats, pourquoi des « effets particuliers » se
produisent.
VOICI LE SECRET : si le corps d’un homme malade
entreprend d’éliminer les poisons qui se manifestent par un
quelconque symptôme et qu’un nouveau et dangereux
poison est introduit dans la circulation, l’élimination par le
symptôme est plus ou moins stoppée, car le corps se met
instinctivement au travail pour neutraliser autant que
possible ce nouveau poison. Les symptômes réapparaissent
dès que la vie du patient est sauvée et le même processus
est répété jusqu’à ce qu’il meurt ou – s’il en a l’intelligence –
rejette la médecine à temps et cherche à se soigner par LES
TRAITEMENTS SANS MÉDICAMENTS.
Ces méthodes de guérison sont également très
nombreuses et on peut les subdiviser en trois groupes :

1. Les traitements physiques ;


2. Les traitements mentaux ;
3. Les traitements diététiques.

LES TRAITEMENTS PHYSIQUES

En général, les traitements physiques ont tendance à libérer


les encombrements locaux par diverses sortes de vibrations
et de différences thermiques. La cure de Kneipp, par
exemple, est en fait une application de froids artificiels qui
stimulent la circulation, et donc, l’élimination.
Les exercices (gymnastique suédoise), le travail de
respiration, les massages, l’ostéopathie, la mécanothérapie,
etc. fonctionnent selon le même principe. La chiropractie,
cependant, réclame un « schéma » particulier. La
subluxation est supprimée, cependant la chiropractie,
comme les médicaments, peut soulager immédiatement la
douleur du symptôme, mais celuici reviendra tôt ou tard si
l’on cesse le travail ou si l’on persiste dans ses mauvaises
habitudes de vie. La raison de la subluxation est
l’accumulation de corps étrangers entre les os de la
colonne, et nous savons qu’ils trouvent leur origine dans
une mauvaise alimentation, tout comme les autres
symptômes de maladie. Il ne fait aucun doute que le
surpoids de l’homme moyen, en général, est une autre
cause de subluxation. Durant de longs jeûnes, j’ai vu
beaucoup de colonnes déformées s’améliorer
considérablement.
Il existe diverses autres méthodes utilisées pour agiter les
tissus et stimuler la circulation, par exemple l’électricité, la
lumière électrique, la lumière du soleil, etc. Toutes ces
méthodes soulagent plus ou moins, mais ne peuvent jamais
guérir parfaitement puisqu’elles ne se focalisent pas
suffisamment sur une alimentation correcte ; en d’autres
termes, l’élimination de la maladie ou des corps étrangers
ne sera jamais achevée tant que l’ingestion de mauvais
aliments se poursuit et qu’un sang entièrement nouveau
n’est pas fabriqué grâce à de véritables aliments sans
mucus, sains et naturels.

LES TRAITEMENTS MENTAUX

On ne peut nier que l’état de l’esprit influe sur toutes sortes


de maladie. On a prouvé que la peur, la tristesse et les
soucis avaient une mauvaise influence, non seulement sur
le cœur et les nerfs, mais aussi sur la circulation, la
digestion, etc. La psychothérapie, la guérison mentale et
divine, la science chrétienne possèdent ce grand avantage :
elles sauvent les malheureux malades des méfaits des
médicaments ! D’un autre côté, je ne peux leur accorder
trop de crédit, car, si elles sont inoffensives, elles ont
tendance, consciemment ou non, à maintenir les gens dans
l’obscurantisme le plus complet quant à ce qu’est la
maladie.
Nous savons exactement ce qu’est la maladie et ne
pouvons cautionner un enseignement qui s’évertue à faire
croire aux malades qu’ils peuvent être soignés par un
miracle ou par la force de l’esprit – qu’ils ne sont en fait pas
malades du tout – alors qu’ils sont à cet instant même
mourants ! Il est grotesque, pour ne pas dire pitoyable, de
prier le Créateur pour obtenir une guérison miraculeuse tout
en rejetant et en négligeant les véritables nourritures
divines – les fruits du paradis, le « pain des anges » – et en
s’empiffrant trois fois par jour d’aliments préparés néfastes,
fabriqués par l’homme à des fins commerciales et jamais
envisagés par le Créateur comme nourriture de l’homme.
LEÇON XI

Les erreurs de la diététique


 

D
ans cette leçon très importante, je vais devoir vous
convaincre, une fois pour toutes, des faits suivants :
1. Que c’est dans la nourriture (dans le régime
alimentaire) que résident 99,99 % de toutes les causes de
maladies et de santé imparfaite ; 2. Qu’en conséquence,
toute tentative de guérison, tout traitement échouera tant
que l’on ne mettra pas l’accent principalement sur le régime
alimentaire ; 3. Que ce que je nomme « régime sans mucus
» et « aliments formateurs de mucus » permet, comme on
peut s’y attendre, de séparer tous les aliments de l’homme
en deux catégories : ceux qui sont sans danger, naturels,
curatifs et nutritifs et ceux qui sont dangereux et à l’origine
de maladies ; 4. Que toutes les autres formes de diététique
sont dans l’ensemble erronées parce qu’elles s’appuient
uniquement sur la valeur des aliments, qu’ils soient «
mauvais » ou non, et non sur le pouvoir curatif, nettoyant et
purifiant et leur efficacité avant le démarrage du processus
de guérison, durant et après (voir Leçon V).
Le problème de la diététique, « ce que l’on devrait
manger pour être en bonne santé ou guérir » est, en réalité,
le problème de la vie – bien qu’on néglige ou ignore souvent
l’aspect crucial de cette question. Il y a longtemps que j’ai
prononcé cette phrase : « La vie est une tragédie de la
nutrition. » La confusion et l’ignorance quant à ce que
signifie manger sont en réalité si grandes que l’on parler de
« chaînon manquant » de l’esprit humain.
Il est significatif que la science médicale et même les
prétendus traitements « naturels » considèrent la diététique
comme secondaire dans la guérison. Même pour les
machines, leur efficacité dépend de la qualité et de la
quantité de carburant qu’elles utilisent. Il n’y a plus de
doute concernant les plantes : on sait que la qualité des
fruits dépend plus du terrain que du climat. Les agriculteurs
ont clairement compris que tout repose sur l’alimentation de
leur bétail. La santé et la maladie dans les organismes
animaux et humains dépendent à 99,99 % de l’alimentation.
Cela se voit indiscutablement dans la nature puisqu’un
animal malade refusera de s’alimenter. Cet instinct à
répondre à une maladie ou même une blessure par un jeûne
est la démonstration de la nature que la santé et la maladie
dépendent entièrement de ce que l’on mange ou non, ainsi
que du type d’aliments.
Si l’homme moyen et même les médecins imputent leurs
maladies à tout sauf à l’alimentation, c’est à cause de ce
fait tragique : dans leur esprit, la maladie est encore un
mystère. Ils ignorent à quel point l’intérieur du corps est
affreusement sale à cause d’une vie de mauvaises
habitudes passée à manger dix fois plus que nécessaire –
et, dans la plupart des cas, des aliments en majorité, voire
exclusivement, nocifs.
Si une personne prétendument en « parfaite santé » et
avec une alimentation standard jeûne trois ou quatre jours,
son haleine, son corps entier et ses sécrétions dégagent une
odeur désagréable qui prouve et indique que son système
tout entier est rempli de substances décomposées non
éliminées qui sont arrivées là par l’alimentation. Ces
déchets accumulés de plus en plus nombreux sont sa «
maladie » latente, non déclarée, et lorsque la nature veut
les éliminer par un « choc » de quelque sorte, que l’on
nomme généralement la maladie, il tente de se « soigner »
par tous les moyens, excepté le jeûne qui permettrait
pourtant de cesser d’augmenter les déchets internes, c’est-
à-dire la cause même de la maladie.
Vous savez maintenant à quel point la médecine a tort
d’essayer d’empêcher la guérison naturelle, le processus
d’élimination appelé « maladie », et ainsi d’augmenter le
nombre de déchets par des médicaments et sérums. Mais
les traitements « naturels » d’élimination de toutes sortes
ne fonctionneront parfaitement que si vous cessez
d’alimenter le flux de déchets engendrés par la nourriture et
spécialement la « mauvaise » nourriture. Vous pourrez
nettoyer encore et toujours, mais n’obtiendrez jamais la
pureté parfaite tant que vous ingérerez de mauvais aliments
ou même trop de bons aliments.
S’il est vrai que la nourriture en elle-même est la cause
majeure de toute maladie – comme le prouve clairement la
nature – il est alors logique et évident que vous ne puissiez
guérir que par un régime et éventuellement, si nécessaire,
par le régime le plus rationnel qui soit : le jeûne, seul «
remède » naturel dans le monde animal.
Voilà pourquoi si un régime doit guérir, il sera constitué
d’aliments non pas en fonction de leurs valeurs nutritives ou
régénératrices, mais de leurs vertus curatives, nettoyantes
et purifiantes.
Voilà principalement pourquoi et en quoi les autres
diététiques échouent. Mon régime de guérison, le « régime
sans mucus », classe, comme nous l’avons vu plus haut,
tous les aliments en deux strictes catégories : ceux qui
soignent et ceux qui engendrent des maladies.
Il ne suffit pas, comme l’imaginent les profanes, de savoir
quels aliments sont dépourvus de mucus et quels aliments
en fabriquent, mais :

1. DANS QUELLE MESURE ET À QUELLE VITESSE LE


CHANGEMENT PEUT S’EFFECTUER EFFICACEMENT ;
2. COMMENT IL FAUT COMBINER LES DIFFÉRENTS
ALIMENTS ;
3. À QUELLE FRÉQUENCE ET POUR QUELLE DURÉE ON
DOIT INTÉGRER DES JEÛNES DANS LE RÉGIME
CURATIF LE CAS ÉCHÉANT.

Voilà le « SYSTÈME » du régime sans mucus et du jeûne et


voilà ce que LE PRATICIEN DOIT ÉTUDIER ET APPRENDRE et
ce qu’ignore le profane, qui doit pour cela éviter à tout prix
d’essayer de se soigner lui-même par de « bons aliments ».
Après ces explications, vous comprendrez rapidement
pourquoi les différentes diététiques, dans les critiques que
je formule à leur encontre, sont imparfaites et pourquoi la
confusion est si grande. Dans les leçons qui suivront, vous
apprendrez également pour chaque type d’aliment pourquoi
il est bon ou mauvais. Si vous ignorez toujours quels sont
les aliments sans mucus et ceux qui en fabriquent, les voici
: tous les fruits, cuits ou crus, ainsi que les noix et végétaux
à feuilles vertes sont sans mucus ; tous les autres aliments
du monde civilisé, sans exception, forment du mucus et de
l’acide, et sont donc néfastes.
LEÇON XII

Les erreurs de la diététique


(2e partie)
 

L
a majorité des régimes végétariens n’excluent que la
viande de leurs menus, et leurs mélanges de plus
grandes quantités de fruits (les bons aliments) avec des
œufs et du lait provoquent une suralimentation – qui, dans
la plupart des cas, est pire qu’une consommation modérée
de viande et une alimentation « moins mélangée ».
Trois importants médecins ont amélioré le régime
végétarien mais, comme les autres diététiciens, ils ont
échoué sur un point : ils croient tous plus ou moins qu’il faut
consommer de la nourriture riche en protéines durant la
guérison. En d’autres termes, tous les diététiciens, sans
exception, en dehors de moi-même, pensent que le corps,
et tout particulièrement un corps malade et faible, a besoin
d’une « bonne nourriture nutritive » pour guérir, ignorant le
fait que seule la nature guérit et qu’elle le fait mieux par le
jeûne (relisez la Leçon V, afin d’en comprendre pleinement
les raisons).
Le Dr Lahmann, un docteur allemand, a prouvé dans son
ouvrage intitulé The Dietetical Disformation of Blood que le
gaz carbonique était la cause de toutes les maladies, mais il
n’est pas parvenu à en déterminer la raison profonde : la
fermentation entraînée par le mélange d’aliments contenant
du mucus avec des fruits. Il croyait en la théorie des
protéines et en fut victime en dépit de ses connaissances
poussées.
Le Dr Haigh, un médecin anglais, proposa une nette
amélioration avec son régime « anti-acide urique », mais il
commit la même erreur que le Dr Lahmann.
Le Dr Catani, qui était italien, établit un régime à base de
fruits, légumes verts et viande ; il éliminait tous les
féculents et parvenait plus ou moins à soigner certaines
maladies, même des cas de rhumatismes et de goutte, là où
le Dr Haigh considérait que la viande était la seule
responsable. Le secret du régime sans féculents du Dr
Catani est son effet laxatif. Il soulage, comme les laxatifs
contenus dans les eaux minérales de source, mais ne soigne
pas parfaitement. Vous voyez où se situe la confusion.
Le Dr S. Graham, un Américain, dont la Physiology of
Nourishment fut à l’époque fondamentale, permit
notamment d’améliorer le pain. Mais cette amélioration ne
repose pas sur le fait que le pain de Graham, le pain au son
ou le pain complet sont meilleurs que le pain blanc, mais
qu’ils sont moins constipants. La farine blanche fait une très
bonne colle, contrairement à celle de Graham ou la farine
complète. Quelqu’un s’opposa aux théories de Graham : le
Dr Densmore, un médecin anglais qui prétendait que lorsque
l’on cuisait trop le son, les céréales complètes et le pain de
Graham, cela provoquait une inflammation des intestins.
C’est bien entendu exagéré, mais le Dr Densmore a
contribué aux progrès de la diététique en encourageant la
consommation de fruits et de légumes.
Le médecin allemand Lahmann, Hensel, et quelques
autorités du pays, sont les fondateurs de ce que l’on peut
appeler le mouvement des « sels minéraux ». Mais cela
s’est avéré n’être qu’une mode, comme celle des protéines,
consistant à penser que l’on pouvait retrouver la santé en
bourrant le corps de sels minéraux fabriqués artificiellement
tout en conservant ses mauvaises habitudes. Vous pouvez y
trouver une amélioration – un soulagement – mais ne
guérirez jamais parfaitement.
Dans une autre leçon, vous découvrirez comment le
chimiste Ragnar Berg est parvenu à améliorer ce « système
» jusqu’à un certain point. Il neutralise les aliments
formateurs d’acides grâce à d’autres, riches en sels
minéraux. De nos jours, parmi les végétariens en quête
d’une meilleure santé, les « aliments crus » sont à la mode.
Ils représentent sans conteste un grand progrès, mais les
arguments défendus sont en partie faux et conduisent à des
extrêmes erronés et au fanatisme.
Ils prétendent que toute cuisson détruit les valeurs
nutritives, mais il serait plus exact de dire qu’une «
mauvaise cuisson détruit les valeurs CURATIVES (l’efficacité)
des aliments et peut même les rendre acidogènes. Les
experts des « aliments crus » s’appuient, comme tous les
autres, sur le même élément erroné : une valeur nutritive
plus élevée.
Tout le bénéfice des aliments crus réside dans les fibres
brutes des végétaux qui soulagent la constipation et font un
excellent « balai à mucus » dans les intestins. Je ne pense
pas que le corps humain assimile les « légumes à forte
valeur nutritive » tels les choux-fleurs, asperges, navets,
pommes de terre ou les céréales crues. Après avoir tiré parti
du nettoyage mécanique des intestins, celui qui ne se
nourrit que d’aliments crus finit par manquer de la
substance la plus importante, le glucose ou le fructose, à
moins qu’il ne consomme suffisamment de fruits.
Cette expérience est significative et instructive : faites
chauffer modérément un citron durant quelques minutes et
il deviendra aussi sucré qu’une orange. Du glucose se forme
; cependant, si vous le chauffez trop longtemps ou le cuisez,
il devient amer. Selon le même principe, tous les légumes,
lorsqu’on les cuit, transforment la quantité plus ou moins
importante d’amidon qu’ils contiennent en glucose. C’est
vrai des carottes, betteraves, navets, choux-fleurs, etc.
Les fruits crus et, si l’on le souhaite, les légumes verts,
constituent la nourriture idéale de l’homme. Voilà le régime
sans mucus. Mais en tant que système curatif, le régime
sans mucus utilise les légumes crus pour leurs propriétés
purifiantes, ceux cuits comme aliments et les fruits cuits au
four ou à la vapeur COMME DISSOLVANT MOINS AGRESSIF
pour les poisons et le mucus afin de MODÉRER
L’ÉLIMINATION DANS LES CAS GRAVES. C’est l’un des
principes centraux du système, un point que les fanatiques
des aliments crus ignorent totalement. Manger des pommes
de terre, des céréales et des tartes crues est, selon moi,
absurde et pire que si ces aliments étaient soigneusement
cuits, ce qui permet de transformer l’amidon en gluten
partiellement digestible et en glucose.

LE FLETCHERISME

L’américain Horace Fletcher a développé un système


diététique complet de guérison qui s’est avéré très efficace.
Sa théorie consiste à consommer tous les aliments que vous
souhaitez, mais en mâchant chaque bouchée durant 10 à 15
minutes. Vous pouvez ainsi manger un sandwich par jour et
vous débarrasser de vos problèmes. Le secret est tout
simple : il s’agit d’un jeûne camouflé. L’estomac et les
intestins se reposent autant que durant un jeûne et
l’élimination est déclenchée, permettant aux organes vitaux
de récupérer. Mais si l’on poursuit cette cure longtemps, les
intestins finissent par se constiper par manque de nourriture
solide. On raconte d’ailleurs que Fletcher lui-même mourut
de « troubles » sévères de ces organes.
Autre jeûne camouflé dans ses effets, le traitement de
Salisbury : un petit morceau de steak et un toast par jour, et
rien d’autre. Cela soulage, améliore l’état, mais ne guérit
jamais complètement.
On trouve également dans le même genre la « milk diet »
(un régime à base de lait) dont les succès partiels dans de
nombreux cas interrogent même les plus grands experts du
jeûne et de la diététique. En voici le secret : si vous
remplacez trois repas « complets » composés d’au moins
trois plats chacun par quelques litres de lait (liquide), vous
éliminez une bonne partie des obstructions de la machinerie
humaine (cf. Leçon V), vous vous sentez mieux et le corps
élimine partiellement – ce qui, dans de nombreux cas,
soulage les troubles. Mais tous ceux qui suivent ce régime
finissent par souffrir tôt ou tard de constipation sévère car le
lait est parmi les aliments générant le plus de mucus gluant.

LE RÉGIME SCHROTH

Ce régime à base d’aliments séchés mis au point par l’un


des grands pionniers de la naturopathie est également,
dans ses effets, un jeûne camouflé. Il consiste à ne manger
que du pain sec durant trois jours, SANS RIEN BOIRE. Le
quatrième jour, vous pouvez boire à volonté un vin léger et
manger. Ce « traitement de cheval » provoque une
incroyable élimination, si vous pouvez le supporter. Schroth
a obtenu des résultats formidables et acquis une réputation
mondiale, mais beaucoup de ses patients ayant effectué ce
traitement express plusieurs fois vinrent ensuite dans mon
sanatorium où je découvris que leur cœur était
extrêmement fragile et que l’élasticité de leurs tissus avait
été endommagée à plus ou moins grande échelle. Relisez la
Leçon V, et vous en comprendrez immédiatement les
raisons. J’ai utilisé une version améliorée de ce traitement
dans des cas où le patient ne réagissait pas au jeûne avec
boisson ou au régime sans mucus, de la manière suivante :
deux ou trois jours avec rien d’autre que des fruits séchés,
puis un jour avec des fruits juteux et des légumes verts.
Cela entraîne une élimination très efficace, mais n’est
recommandé que pour des personnes relativement « solides
».
Il existe des centaines d’autres régimes sur le « marché »
et de temps à autre l’un d’entre eux devient à la mode. Des
longs jeûnes aux régimes fruitariens en passant par les
mixtures de diététiciens, médecins ou non, prétendument «
préparées scientifiquement ». L’homme moyen pense qu’il
existe un aliment ou une mixture particulière qu’il devra
consommer en fonction de son mal et il essaie tout – mais
en vain, tant qu’il ignore ou ne comprend pas qu’il n’existe
qu’une maladie : la saleté intérieure, les déchets et les
obstructions, et que ces dernières doivent et ne peuvent
être éliminées – systématiquement – que par le contraire
des aliments qui forment le mucus et entraînent les
maladies, c’est-à-dire par

« LE SYSTÈME DE GUÉRISON PAR LE RÉGIME


SANS MUCUS »,

un régime sans mucus, composé de fruits et herbes, c’est-à-


dire de légumes verts, qui « n’est plus à la mode » depuis
l’époque de Moïse, ce grand diététicien et jeûneur (cf. la
Genèse).
LEÇON XIII

Les erreurs de la diététique


(3e partie)
 

A
près cette critique sévère de toutes les principales
diététiques, je dois reconnaître que toutes
contiennent, et ont apporté, des bienfaits
considérables au développement de la solution diététique
face au problème de l’alimentation et de la guérison des
maladies par les régimes.
Si l’on observe leur développement sur les vingtcinq
dernières années, un fait demeure : avec les progrès de la
chimie, les experts médicaux sont arrivés à la conclusion
suivante : « Nous connaissons exactement tous les
éléments contenus dans le corps humain et savons par
conséquent ce qu’il faut manger pour le fabriquer, pour
remplacer les cellules usées et générer vitalité, efficacité,
force et chaleur. »
Dans les leçons précédentes, je vous ai appris que ces «
conclusions » étaient erronées et qu’elles avaient engendré
la mode des « protéines » et, plus tard, celle des « sels
minéraux » et, aujourd’hui, la toute dernière manie, celle
des « aliments crus ». Ignorant la « grande inconnue », leurs
conclusions ne peuvent qu’être fausses. Cette « grande
inconnue » – inconnue pour les chimistes et experts
médicaux, pour l’homme moyen et celui en quête de bonne
santé, pour le diététicien profane, pour le système
diététique général en vogue de nos jours – cette « grande
inconnue » est « O » dans ma formule, « V » égale « P »
moins « O » (les déchets, le mucus, les acides et les
poisons), les

OBSTRUCTIONS ou « O »

que l’on trouve dans le corps malade, mais aussi dans celui
que l’on dit en « bonne santé ».
En d’autres termes, si l’alimentation pouvait se
représenter par des formules chimiques mathématiques
vous indiquant exactement quoi manger, vous seriez tout
de même leurré par la nature aussi longtemps que cette
nourriture idéale serait mélangée et incorporée à ces
déchets de mucus et d’acides présents dans le corps
humain après des années de mauvaise alimentation. La
nature vous trompe tant que vous ne reconnaissez pas ses
faits et vérités, mais elle-même ne se leurre pas. Pour le
profane, les aliments crus engendrent des réactions plus ou
moins mystérieuses tant qu’ils sont mélangés avec le
mucus, qu’ils l’agitent – ainsi que la toxémie – dans un corps
impur et malade et qu’ils éliminent ces poisons. Tous, aussi
bien profanes qu’experts de toutes les branches de la
diététique jusqu’à nos jours sont déconcertés, confus et
totalement ignorants du fait que l’état de l’homme moyen
commence par empirer (il développe parfois des furoncles
et toutes sortes de lésions, des « troubles » pouvant aller
jusqu’à « l’indigestion ») lorsqu’il débute ce qu’il pense être
la diète la plus juste et la meilleure, ne vivant que de fruits,
d’aliments crus ou sans mucus.
« Dites-moi quoi manger, se plaint le malade. Je veux des
menus quotidiens adaptés à ma maladie » (un peu comme
une prescription médicamenteuse), et il considère que cela
est suffisant. Lorsque l’élimination démarre, il dit : « Ces
aliments ne me conviennent pas », au lieu de reconnaître
que le régime de transition a déjà commencé à dissoudre et
à évacuer de manière modérée les anciens déchets du
corps – ce qui, bien sûr, provoque quelques perturbations.
Vous devez alors lui faire réaliser qu’il est nécessaire qu’il
s’accommode de ces désagréments temporaires et se
considère chanceux de pouvoir continuer à assumer son
travail quotidien au lieu de subir une opération qui
signifierait des mois d’hospitalisation. Ces aliments lui
conviennent, c’est lui qui ne leur convient pas.
Vous comprenez peut-être désormais pourquoi le « régime
sans mucus » est un système dans lequel chaque
changement alimentaire est effectué à certaines fins – un
régime curatif doit systématiquement être adapté à la
situation du patient.
Vous voyez maintenant pourquoi et en quelle mesure je
diffère de tous les autres. Le « système de guérison par le
régime sans mucus » n’est pas une collection de différents
menus pour chaque maladie ; ce ne sont pas des
combinaisons « toutes faites » d’aliments de qualité et
nutritifs ; ce n’est ni une prescription médicale ni une
compilation de régimes standards valables pour chaque
maladie. C’est un système de changements et
d’améliorations diététiques – un système d’élimination
diététique des matières pathogènes, des déchets, du mucus
et des poisons ; un système consistant à modifier et
améliorer son alimentation pour en faire celle de la guérison
vers, et jusqu’à, la nourriture idéale et naturelle de l’homme
– DES FRUITS UNIQUEMENT – ou des fruits et légumes verts
– LE RÉGIME SANS MUCUS.
Voilà pourquoi il s’agit toujours d’une méthode
personnellement supervisée et pour chaque cas différente,
modifiée, scientifique, systématique et progressive afin de «
croquer votre santé à pleines dents » – une méthode que
l’on peut combiner, en cas de nécessité, avec des jeûnes
plus ou moins longs.
C’est un processus par lequel doit passer chaque malade
s’il veut être parfaitement guéri. C’est un processus
diététique exclusif de « soin et de guérison, de
reconstruction et de régénération » basé sur l’utilisation
d’aliments sans danger et naturels pour l’homme, «
inventés » et disposés biologiquement par le Créateur dans
la « Genèse » –
« LES FRUITS ET LES HERBES » OU

« LE RÉGIME SANS MUCUS ».


LEÇON XIV

Tableau des valeurs nutritives de


Ragnar Berg
 

V
ous comprenez maintenant que le problème de la
diététique ne se résout pas comme le croit l’homme
moyen, en sachant simplement quels sont les
meilleurs aliments et lesquels constituent le régime sans
mucus. Je vous ai enseigné dans les précédentes leçons des
connaissances que les autres ignorent – ce qui se produit et
doit se produire dans le corps humain lorsqu’un homme
malade ne mange que les « meilleurs aliments » ou
entreprend un long jeûne. Vous découvrirez plus tard
comment cette agitation et élimination du mucus par les «
bons aliments » et le jeûne peuvent et doivent être
contrôlés par vous-même ainsi que par votre médecin
traitant ou diététicien.
Vous voyez désormais à quel point il est inutile et néfaste
pour celui qui recherche la santé de bourrer chaque jour son
estomac d’affreux mélanges de « bons aliments », ou «
d’aliments crus » (en pensant que ces derniers suffiront),
sans aucun plan ou système ; et sans tenir compte de sa
maladie et de son état mental ou physique.
En dépit de mon antipathie à l’encontre des « suiveurs de
modes », je vous propose maintenant un tableau élaboré
par l’un des meilleurs experts de physiologie chimique,
Ragnar Berg, du laboratoire spécialisé de recherche
alimentaire du sanatorium du Dr Lahmann en Allemagne.
Voici les déductions de Berg :
vous devez manger autant d’aliments contenant des sels
minéraux et de l’alcaline et ne produisant pas d’acide que
possible pour bloquer, neutraliser et compenser les acides
néfastes contenus dans les autres aliments qui composent
les menus quotidiens de l’homme moyen. En d’autres
termes, si vous voulez manger de la viande, des œufs, des
noix, du lait ou des féculents, vous devez manger des fruits
et légumes verts pour être en bonne santé. Il est surprenant
de constater que la majorité des aliments qu’il désigne
comme « formateurs d’acides », je le nomme « formateurs
de mucus », et que ceux qu’ils qualifient de «
neutralisateurs d’acides » sont presque exactement les
mêmes que mes aliments « sans mucus ».
Ses tableaux sont sans aucun doute les meilleurs qui
existent et leurs valeurs nous apportent la connaissance des
bonnes et mauvaises caractéristiques de chaque aliment en
pourcentages. Il les nomme propriétés positives et
négatives. Vous serez peut-être encore plus surpris de
constater qu’il confirme et démontre par des analyses
scientifiques que ma classification des aliments néfastes,
formateurs de mucus, et des aliments du régime sans
mucus est exacte et scientifiquement parfaite ! Il prouve ce
que j’avais découvert il y a longtemps, que chaque aliment
qui produit du mucus lorsqu’il se décompose dans le
système produit également des acides. Il faut aussi
souligner un fait important pour nous : ses découvertes à
propos des engrais et des conséquences de la cuisson
habituelle des aliments.
La fertilisation traditionnelle par les excréments animaux
et humains, ou même par trop de minéraux – sulfate
d’ammonium –, de superphosphates et l’irrigation intensive
transforment les propriétés de positives en négatives, ou
réduisent au moins les bonnes qualités. Les engrais ont
l’avantage de donner un bel aspect aux légumes, en les
rendant gros et lourds, et ainsi de garantir un bon prix de
vente. Le consommateur paie plus cher des denrées qui
sont vraiment néfastes.
La même chose arrive lorsque l’on cuit mal les aliments
dans trop d’eau – les bonnes propriétés partent dans l’eau
et le cuisinier moderne jette ces bons sels minéraux.
Les engrais étant bien plus présents en Europe qu’ici,
vous comprendrez facilement pourquoi les légumes,
notamment ceux dont la croissance rapide est stimulée par
les engrais tels les asperges, les choux, les choux-fleurs,
etc., possèdent des qualités inférieures à celles que l’on
peut leur trouver ici.
Voici ce qu’indique Berg pour expliquer son tableau :
« Parmi toutes les méthodes qui transforment les aliments
sains en poisons, on compte le sulfurage des fruits séchés à
l’aide de benzoate de sodium ou d’acide salicylique (tous
deux de puissants poisons) afin d’empêcher la fermentation
des aliments en conserve. La méthode la plus dangereuse
est d’utiliser les vapeurs d’acide sulfurique. »
Pouvez-vous imaginer à quel point les gens sont trompés
par l’apparence des gros fruits et des splendides légumes –
de beaux aliments bien brillants, pleins de sulfure.
« Les Américains mangent avec les yeux, déclare le Dr
Harry Ellington Brook, préférant du pain blanc comme neige,
dépourvu de toutes qualités nutritives par le broyage de
tous ses sels minéraux. » Cet aliment est parmi les plus
négatifs dans le tableau de Berg. Lorsqu’en plus on le vend
dans de belles boîtes cartonnées coûteuses et tape-à-l’œil,
le consommateur le considère comme encore meilleur et il
est prêt à le payer plus cher, ne se figurant pas qu’il est en
train de « croquer la mort à pleines dents » avec ces «
aliments parfaitement combinés » du commerce moderne.
L’analyse des bonnes et mauvaises propriétés présentées
par des pourcentages dans le tableau de Ragnar Berg nous
montre la quantité d’acides produits par un aliment (et dans
le même temps la quantité de mucus) et le pourcentage de
sels minéraux de type alcaline nécessaire à les neutraliser.
De mon point de vue, vous pouvez y voir les qualités en
pourcentages d’un aliment pour agiter, dissoudre,
neutraliser et éliminer le mucus et ses affreux
empoisonnements par les acides stockés dans le système
depuis l’enfance.
Ce tableau fut publié en Allemagne dix ans après que j’ai
enseigné ma « théorie du mucus » dans la maladie et les
qualités des aliments, et Berg a inconsciemment apporté la
preuve scientifique qu’elle était EXACTE.
Le simple fait que certains aliments cités dans la liste
soient « neutralisateurs » d’acides ne signifie par forcément
que j’approuve leur consommation. Cette liste n’est qu’une
comparaison et doit être prise pour ce qu’elle vaut. Il est
indubitable que si l’on presse un citron sur du poisson ou
mange une bonne portion de légumes neutralisateurs
d’acides en même temps que des aliments acidogènes,
l’effet négatif de ces derniers est partiellement atténué.
Plus les qualités « neutralisatrices d’acide » d’un aliment
sont élevées, plus il facilitera l’élimination de mucus. Le
radis noir lorsque c’est la saison, les épinards, le pissenlit et
l’aneth constituent d’excellents abrasifs internes.
Voici le tableau de Berg :
NOM DE L’ALIMENT PLUS OU MOINS OU
NEUTRALISATEUR FORMATEUR
D’ACIDES D’ACIDES
VIANDES
Sang animal 5,49
Viande (bœuf) 38,61
Veau 22,95
Mouton 20,30
Porc 12,47
Jambon fumé 6,95
Bacon 9,90
Lapin 22,36
Poulet 24,32
Langue de bœuf 10,60
POISSONS
Poissons blancs 2,75
Fruits de mer 19,52
Saumon 8,32
Huîtres 10,25
Harengs saurs 17,35
Œufs, entiers 11,61
Œufs, blanc 8,27
Œufs, jaune 51,83
LAIT
Lait humain 2,25
Lait de brebis 3,27
Lait de chèvre 0,65
Lait de vache 1,69
Lait écrémé 4,89
Babeurre 1,31
Crème 2,66
Beurre de vache 4,33
Margarine 7,31
Saindoux 4,33
Gruyère 17,49
CÉRÉALES
Blé raffiné 8,32
Blé complet 2,66
Farine 10,00
Orge 10,58
Avoine 10,58
Seigle 11,31
Riz brun 3,18
Riz poli 17,96
Pumpernickel 4,28
Pain noir 8,54
Pain blanc 10,99
Pain de Graham 6,13
Biscottes 10,41
Gâteaux (contenant de la 12,31
farine blanche)
Macaroni 5,11
TUBERCULES
Pommes de terre 5,90
Patates douces 10,31
Céleri-rave 11,33
Betteraves rouges 11,37
Navets blancs 10,80
Betterave à sucre 9,37
Radis noirs, avec la peau 39,40
Raifort, avec la peau 3,06
Radis rose 6,05
Chou 4,02
Chou rouge 2,20
Endives 14,51
Cœur de laitue 14,12
Rhubarbe 8,93
Épinards 28,01
Asperges 1,01
Artichaut 4,31
Chicorée 2,33
Tomates 13,67
Citrouilles 0,28
Pastèque 1,83
Concombres 13,50
Oignon rouge 1,09
Chou rave 5,99
Chou-fleur 3,04
Choux de Bruxelles (avec 13,15
engrais)
Pissenlits 17,52
Aneth 18,36
Poireaux 11,00
Cresson 4,98
Haricots verts (frais) 8,71
Petits pois (jeunes, frais) 5,15
Pois secs 3,41
Haricots secs 9,70
Lentilles 17,80
FRUITS
Pommes 1,38
Poires 3,26
Prunes 5,80
Abricots 4,79
Pêches 5,40
Cerises 2,57
Cerises aigres 4,33
Cerises douces 2,66
Dattes séchées 5,50
Figues 27,81
Raisin 7,15
Raisins secs 15,10
Framboises 5,19
Oranges 9,61
Citrons 9,90
Grenade 4,15
Ananas 3,59
Banane 4,38
Olives 30,56
Pruneaux 5,80
Fraises 1,76
Groseilles 4,43
Mûres 7,14
Tangerines 11,77
NOIX
Noix 9,22
Noix de coco 4,09
Noisettes 2,08
Cacahuètes 16,39
Amandes 2,19
Châtaignes 9,62
GRAINES
Soja 26,58
Farine de seigle 0,72
Farine d’avoine 8,08
Flocons d’avoine 20,71
Canne à sucre 14,57
Sucre candi 18,21
BOISSONS
Cacao 4,79
Chocolat 8,10
Feuilles de thé 53,50
Café 5,60
Racines de chicorée 7,17
Bière 0,28
Bière brune 2,05
Bière blonde 3,37
Jus de raisin 5,16
Vin 0,59
Vin blanc de Californie 1,21
Vin de xérès 0,51
LEÇON XV

Le régime de transition
 

D
ans les leçons précédentes, je vous ai enseigné quels
étaient les meilleurs aliments, les mauvais et les
pires. Vous connaissez les faits exacts qui se
produisent dans le système ainsi que leurs raisons – ce qui
se passe aussi bien avec les bons qu’avec les mauvais
aliments dans le corps. Vous avez découvert que même les
meilleurs aliments, ceux aux plus grandes propriétés
curatives, peuvent devenir nocifs et même dangereux les
premiers temps, si on ne les utilise pas correctement ; qu’ils
se mélangent au mucus crasseux et aux poisons qu’ils
libèrent dans le corps et qu’ils sont donc eux-mêmes
empoisonnés et entrent ainsi dans la circulation sanguine.
La nature agit progressivement par des changements, des
développements et des accomplissements évolutifs et
progressifs et non par des catastrophes. Rien n’est plus faux
que de croire qu’une maladie chronique datant de plusieurs
décennies peut être soignée par un très long jeûne, ou un
régime fruitarien strict sans transition. « Les moulins de la
nature moulent lentement mais sûrement. »
Outre mes trente ans d’expérience, durant lesquels j’ai
soigné majoritairement les cas les plus graves de toutes
sortes de maladies, j’ai eu la preuve qu’un RÉGIME DE
TRANSITION soigneusement établi et progressif était le
meilleur moyen, et le plus sûr, de débuter un traitement,
tout particulièrement pour l’omnivore moyen. Tant que l’on
continue à utiliser de mauvais aliments (les aliments de la
civilisation), je le nomme RÉGIME FAIBLE EN MUCUS. La
transition signifie le passage progressif d’aliments
producteurs de mucus à d’autres curatifs, que je nomme
plus tard le RÉGIME SANS MUCUS.
La vitesse d’élimination dépend de la quantité et de la
qualité des aliments, et peut donc être contrôlée et régulée
en fonction de l’état du patient. La pire des habitudes, et la
plus malsaine, est sans conteste celle du PETIT-DEJEUNER
COPIEUX. Pour obtenir les meilleurs résultats, il ne faudrait
pas du tout consommer d’aliments solides tôt le matin. Il
peut être acceptable de prendre la boisson à laquelle vous
êtes habitué, mais rien d’autre. Si cela vous semble difficile
les premiers temps, vous pouvez boire à nouveau un peu
plus tard afin d’avoir quand même l’estomac vide au
déjeuner. C’est d’une importance capitale, et d’ailleurs
plusieurs maladies bénignes peuvent être soignées
uniquement grâce à cette cure SANS PETITDEJEUNER (vous
en découvrirez plus à ce sujet dans les chapitres sur le
jeûne, Leçons XVII à XX).
Il vaut mieux ne consommer que deux repas par jour,
même si leurs quantités équivalent à celles de trois ou
quatre. Plus tard, lorsque l’estomac est propre, vous pouvez
manger une petite assiette de fruits de saison pour le petit-
déjeuner si vous le souhaitez. Si possible, le premier repas,
le déjeuner, devrait être pris entre dix et onze heures du
matin et le dîner pas avant cinq ou six heures du soir. La
SIMPLICITÉ est une autre règle très importante lorsqu’on
mange pour la santé : en d’autres termes, ne mélangez pas
trop de types d’aliments dans un repas. Totalisez les
différents éléments de vos repas d’aujourd’hui et vous serez
surpris du nombre obtenu.
NE BUVEZ JAMAIS DURANT UN REPAS. Si vous êtes habitué
au thé ou au café, attendez quelque temps après avoir
mangé avant d’en boire. Il faut également éviter les soupes
durant les repas, car plus la quantité de liquides est
importante, plus la digestion est difficile. Si vous désirez une
boisson chaude, par exemple comme petit-déjeuner durant
la saison hivernale, faites un bouillon en cuisant longuement
différentes sortes de légumes tels des épinards, des
oignons, des carottes, des choux, etc. et NE BUVEZ QUE LE
JUS.
Menus pour les deux premières semaines

DÉJEUNER : une salade composée, constituée de carottes


râpées crues, de chou ou des deux à parts égales et deux
ou trois cuillérées d’un légume mijoté ou en conserve,
comme des petits pois, des haricots verts ou des épinards.
Ajoutez-y l’un des éléments suivants (selon la saison) :
concombres, tomates, ciboules, laitue ou un autre légume
vert, céleri, etc., mais juste en quantité suffisante pour
donner du goût.
Si vous le souhaitez, vous pouvez assaisonner avec de
l’huile et du jus de citron en remplacement du vinaigre –
encore une fois, juste pour le goût. Le reste du repas devrait
être constitué d’un légume cuit au four ou mijoté comme du
chou-fleur, des betteraves, des panais, des navets, des
courges, etc. Si vous avez encore faim, vous pouvez manger
une petite pomme de terre au four ou une tranche de pain
de son ou de pain complet grillée. Les graisses de toutes
sortes, y compris le beurre ordinaire, ne sont pas naturelles
et ne doivent donc pas être consommées. Cependant, si
vous en avez vraiment envie, mieux vaut utiliser du beurre
de cacahuète ou d’une autre noix sur votre pain.
Durant les mois d’hiver, vous pouvez consommer des
légumes en conserve en remplacement des légumes frais.
Buvez le jus séparément le matin et mélangez les petits
pois, haricots verts ou épinards avec la base de salade
décrite plus haut ou des choux ou carottes. Le but de ce
menu est de fournir le « balai » qui sera un moyen
mécanique de nettoyer les voies digestives par des portions
de légumes verts crus, mijotés ou au four. On pourrait
appeler cela la « salade composée traditionnelle d’Ehret »,
le « balai intestinal » dont on parle si souvent et qui est si
nécessaire à une élimination efficace des poisons stockés,
désormais libérés durant ce grand nettoyage du corps.
DÎNER : mélangez à parts égales un fruit mijoté comme de
la compote de pommes, des abricots, pêches ou pruneaux
secs avec du fromage frais ou des bananes très mûres
écrasées et sucrez selon vos goûts avec du sucre roux ou du
miel.
Les bananes conviennent mieux à des estomacs qui ne
comportent par trop de mucus ou d’acides.

DÉJEUNER : commencez par une pomme au four, de la


compote ou un autre fruit sec mijoté. Après dix ou quinze
minutes, passez à une salade composée comme celle
décrite dans le premier menu et une tranche de pain au son
ou de pain complet grillée si vous avez toujours faim. Le
beurre de vache doit graduellement être supprimé et
remplacé par un beurre de noix ou végétal durant le régime
de transition. Si on laisse les légumes cuits reposer sur la
salade durant dix ou quinze minutes, cela fait office de
sauce.

DÎNER : un légume cuit au four ou mijoté comme ceux


suggérés dans le premier menu, suivi d’une salade de
légumes composée de laitue et de concombres, de céleri
cru ou d’un peu de chou.

Menus pour les semaines 3 et 4

DÉJEUNER : si c’est l’été, ce repas ne devrait être


composé que de fruits – et d’une seule sorte. En hiver, un
fruit séché sucré, comme les pruneaux, les figues, les
raisins ou les dates, consommé avec des pommes ou des
oranges, ou bien mâché avec quelques noix, puis suivi de
fruits frais. Si vous avez du mal à vous en satisfaire au
départ, attendez dix à quinze minutes puis mangez
quelques feuilles de laitue ou un légume froid, cuit ou cru,
mais en petite quantité.
DÎNER : une salade composée comme celle suggérée dans
le premier menu, suivie d’un légume cuit.

Menus pour les semaines 5 et 6

DÉJEUNER : des fruits comme dans le menu précédent.

DÎNER : commencez par manger des fruits, cuits au four,


mijotés ou frais, suivis un peu plus tard par un légume cuit
froid ou, mieux encore, une salade de légumes.
Si vous trouvez que vous perdez trop rapidement du
poids, ralentissez l’élimination en mangeant du pain ou des
pommes de terre après les légumes. Si vous avez, les
premiers temps, une trop grande envie de viande, un désir
récurrent auquel vous ne pouvez pas résister, ne mangez ce
jour-là que des légumes et PAS DE FRUITS.

Un mystère résolu

La raison pour laquelle les docteurs et même les


naturopathes, ainsi que les profanes ne croient par aux
régimes FRUITARIEN ou SANS MUCUS est toute simple : qui
s’essaie sans expérience à ce régime curatif, qu’il se sente
bien portant ou non, perd la foi immédiatement dès qu’il est
victime d’une crise et croit être tombé « grièvement malade
», lorsqu’un jour de grande élimination survient, jour durant
lequel une grande quantité de déchets dissous, de débris,
de mucus et autres poisons sont relâchés dans la
circulation. Cela produit dans le même temps un désir
puissant, presque irrésistible, de mauvais aliments et, aussi
curieux que cela puisse paraître, tout particulièrement pour
ce qui était son aliment favori. Cela s’explique par le fait
que la nature est en train d’éliminer à travers la circulation
les déchets de ces aliments, ce qui entraîne donc ce désir
naturel.
Voilà pourquoi il est extrêmement important que chaque
repas d’un régime curatif et purifiant quitte le corps aussi
vite que possible. S’ils se mélangent avec ces poisons
dissous et libérés, ils engendrent ces situations «
inconfortables » – un fait qui n’avait jusque-là jamais été
pleinement compris ou expliqué.
Il est des aliments qui s’avèrent plus laxatifs sous
certaines conditions. C’est pourquoi vous devez consommer
les aliments qui se sont avérés les plus laxatifs pour votre
propre corps. Si vous n’allez pas régulièrement à la selle
avant le coucher, facilitez toujours l’élimination à l’aide d’un
lavement, d’un laxatif ou des deux. Un laxatif naturel dont
vous constaterez certainement l’efficacité consiste à
manger quelques pruneaux avant les autres fruits.
J’ai également perfectionné ce mélange de plantes sans
danger qui constitue le meilleur balai intestinal et régulateur
de transit connu et qui sera une formidable aide à
l’élimination que vous pourrez utiliser durant la période de
transition jusqu’à ce que les intestins soient nettoyés des
anciens déchets gluants et qu’ils puissent fonctionner
librement avec votre nouvelle alimentation.

Formule du « balai intestinal » du Pr Ehret

Les proportions sont exprimées en « doses » afin que vous


puissiez préparer les quantités désirées.
Remarque : ces herbes sont assez répandues et vous
devriez pouvoir vous les procurer dans des magasins de
diététique.

6 doses de FEUILLES DE SÉNÉ broyées


3 doses d’ÉCORCE DE NERPRUN broyée
1 dose de BALLES DE GRAINES DE PSYLLIUM broyées
dose d’ÉCORCE DE RACINES DE SASSAFRAS en poudre
½ dose de GRAINES DE BADIANE broyées
dose de FEUILLES DE BUCHU broyées
½ dose de GRAINES DE PSYLLIUM BLOND broyées
dose de CARRAGÉNINE en poudre
dose d’AGAR-AGAR en granules
½ dose de GRAINES DE FENOUIL broyées

Mélangez soigneusement les trois premiers ingrédients.


Faites ensuite de même pour les sept autres et ajoutez-les
au mélange. Si vous possédez un robot, ce sera un outil
idéal pour préparer cette formule.
Le « balai intestinal » est simple à utiliser. Il suffit
généralement pour un adulte d’une petite quantité, environ
une demi-cuillère à café, voire moins, avalée avec un grand
verre d’eau. On peut augmenter ou diminuer les doses selon
ses propres réactions.
Voici d’autres utilisations possibles : saupoudrez sur une
salade ou faites bouillir comme du thé. Mettez une demi-
cuillère à café pour une tasse d’eau, ôtez du feu et laissez
reposer dix à quinze minutes. Le goût est fascinant.
LEÇON XVI

Le régime de transition
(2e partie)
 

Recettes spéciales de transition

É
tant connu en tant « qu’expert des régimes », on me
demande constamment d’écrire un « livre de régime »
ou, au moins, un recueil de combinaisons alimentaires,
de recettes sans mucus et de menus.
De nombreux volumes ont déjà été publiés par foule de
diététiciens, et on les trouve en vente à des prix allant de 1
à 10 $. Ils les nomment « régimes scientifiques », mais pas
un seul n’est en accord avec la nature, telle que l’on peut
l’observer dans le règne animal, qui préconise la SIMPLICITÉ,
sans le moindre mélange.
Je me dois de vous rappeler à nouveau que le bétail, par
exemple, lorsqu’il est dans la nature, se nourrit
exclusivement d’herbe durant toute sa vie. Lorsqu’il se
nourrit, aucun animal ne mélange différents aliments ou
même ne boit entre deux bouchées, à l’exception peut-être
des animaux domestiques que l’homme a transformés en
omnivores.
La méthode idéale, et à la fois la plus naturelle, pour
l’homme de s’alimenter est de consommer une variété de
fruits frais de saison, et vous remarquerez après avoir vécu
quelque temps du régime de transition que vous serez plus
satisfait et en réalité mieux nourri avec un type de fruits
qu’avec les mixtures scientifiques de toutes sortes ou des
aliments préparés. Mais cette condition ne peut bien sûr
survenir que lorsque le corps est parfaitement propre.
Durant le régime de transition, j’utilise des associations et
mélanges d’aliments préparés à partir de denrées cuites à la
vapeur ou au four pour des raisons techniques afin que le
processus de guérison soit mené intelligemment,
systématiquement et sous contrôle.
Fruits et légumes

Mon expérience m’a appris que seuls les céleris, laitues,


carottes et betteraves crus se mélangent correctement avec
les fruits. En général, mieux vaut ne pas utiliser plus de trois
légumes dans un même mélange. Choisissez toujours un
aliment prédominant qui servira de base.
Si vous avez des maux de ventre ou si votre estomac
contient des acides et du mucus, choisissez des menus
contenant plus de légumes et très peu de fruits. Pour un
estomac en meilleure santé ou dans la norme, préférez les
fruits aux légumes. Voici des exemples :

1. POUR ESTOMAC EN MOINS BONNE SANTÉ : utilisez comme base


2/3 de carottes crues râpées – ou bien du céleri ou des
betteraves, mais les carottes sont préférables. Ajoutez
1/3 de bananes très mûres en tranches fines et
quelques raisins secs ou des figues séchées en petits
morceaux. Pas de noix ni de céréales. NE MÉLANGEZ
JAMAIS LES NOIX AVEC LES FRUITS FRAIS.

2. POUR UN ESTOMAC EN MEILLEURE SANTÉ : prenez pour base


2/3 de pommes coupées ou râpées, 1/3 de carottes
mixées (ou du céleri ou des betteraves). Pour
améliorer l’efficacité de cette combinaison dans ses
fonctions dissolvantes et éliminatrices, ajoutez plus de
raisins secs, de figues séchées découpées, de miel ou
de la gelée de fruits.

Les acides de fruits dissolvent les déchets et forment des


gaz ; le fructose fermente dans les déchets et les agite,
formant également des gaz. Tout cela entraîne l’élimination,
et c’est pour cette raison que cela peut être dangereux s’ils
agissent de manière trop intensive. Il est donc conseillé
d’utiliser plus fréquemment des légumes crus comme «
balai ». Pour les mêmes raisons, commencez par des fruits
cuits, ou faites au moins moitié-moitié. Par exemple, moitié
pommes râpées crues (avec la peau) et moitié compote,
sucrée avec du miel.

Un substitut à un « repas complet »

Avant une crise, pendant ou juste après, ou pour satisfaire


une envie de mauvais aliments particulièrement riches en
graisses, vous pouvez manger ceci de temps en temps.
Même si c’est trop riche, c’est bien moins nocif qu’un repas
complet et vous trouverez certainement cela très agréable :
Prenez de la noix de coco râpée, mélangée à de la
compote de pommes, des prunes cuites ou des abricots
sucrés.
Des bananes très mûres, ou cuites si elles ne le sont pas
assez, vous satisferont lorsque vous vous sentez
inhabituellement « affamé ».
D’autres sortes de noix râpées ou du beurre de noisettes
peuvent être consommés occasionnellement à cette fin,
mais ils sont trop riches en protéines et si l’on en consomme
continuellement, ils produiront du mucus et de l’acide
urique.

Des légumes « cuits » améliorés

Il ne faudrait consommer qu’un seul type de légumes cuits


par repas. On peut le manger chaud ou froid, et le mélanger
avec de la salade verte ou des légumes crus.
Si l’on fait lentement étuver dans très peu d’eau ou,
mieux encore, cuire au four les choux, carottes, navets,
choux-fleurs, oignons, etc., ils deviennent plus doux, ce qui
prouve que les glucides se transforment quasiment en
glucose et que les sels minéraux ne sont ni détruits ni
extraits. Il s’agit d’une amélioration.
En hiver, vous pouvez utiliser des aliments en conserve. Je
ne suis pas du même avis que les « fanatiques » des
aliments crus, car la valeur nutritionnelle n’a pas
d’importance dans un régime curatif. Il est plus important
que le patient apprécie son régime de transition jusqu’à ce
que ses goûts et son état se soient améliorés.

Les recettes spéciales pour éliminer le mucus

1. Les raisins secs et les figues ou noix, mastiqués


longuement en même temps que de la ciboule crue.
Afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles, ceux-ci
ne doivent pas être consommés séparément.
2. Du raifort râpé mélangé avec du miel. Laissez reposer
le mélange afin de faire disparaître l’âcreté. Le miel ne
sert qu’à la pallier. Faites 2/3 raifort, 1/3 miel, ou
ajustez selon vos goûts. Les radis, particulièrement le
noir, peuvent être utilisés de la même manière, ou
finement tranchés et mangés seuls en salade. Pour les
tuberculeux qui toussent sans rejets, administrer une
cuillérée à soupe de temps à autre. Les radis
contiennent une quantité surprenante de sels
minéraux, et tout spécialement les noirs.

Recette spéciale pour dissoudre le mucus durci


et les acides uriques

La recette qui suit m’a permis de soigner une femme qui,


après six ans de paralysie, recouvra un état totalement
normal, alors que le jeûne et le régime sans mucus n’étaient
pas parvenus à la faire se rétablir. Un estomac rempli de
mucus les empêche de faire leur effet. Voici la recette :
prenez le jus et la pulpe de quatre citrons. Râpez et pelez un
citron et mélangezle avec le jus. Sucrez avec du miel, du
sucre roux ou de la gelée de fruits, selon vos goûts. Il s’agit
de rendre la mixture moins acide et amère.

Les sauces

C’est vraiment une question de goûts personnels. Une


bonne salade avec de l’huile d’olive ou du jus de citron,
selon vos goûts, est à la fois simple et bonne. Autre recette
simple, une cuillère à soupe de beurre de cacahuète ou de
noisettes dissous dans de l’eau et un peu de jus de citron.
Ajoutez de la ciboule finement hachée si vous le désirez.
Une mayonnaise faite maison, avec du citron au lieu du
vinaigre, n’est pas trop néfaste durant le régime de
transition et peu être consommée si vous le souhaitez. De la
sauce tomate ou une bonne soupe de tomates en conserve
peut être mélangée à la sauce pour vous aider à apprécier
le « régime de transition ».

Les boissons

Même si vous n’utilisez plus de sel de table, vous aurez


parfois très soif durant votre régime de transition à cause du
mucus et des restes d’aliments non naturels décomposés et
consommés avec du sel au cours de votre ancienne vie qui
reviennent dans votre circulation et sont extrêmement
salés. Vous souffrirez alors d’une soif non naturelle. Une
limonade légère avec un peu de miel ou de sucre roux
l’étanchera bien mieux que de l’eau.
Le jus de n’importe quel fruit acide ou acidulé fait une
bonne boisson, et la meilleure est le cidre doux, à condition
qu’il ne soit pas trop sucré. En outre, de la chicorée ou
même un vrai et léger café peuvent être consommés durant
le régime de transition si vous y étiez habitués.
Supplément aux menus du régime de transition
et associations

Le « menu type » d’une journée dans mon sanatorium, en


dehors des prescriptions particulières pour les patients
suivant un traitement personnel, était composé de la sorte :

    PETIT DÉJEUNER : une boisson ;

    DÉJEUNER : une ou deux sortes de fruits ;

    DÎNER : des légumes sans mucus ou pauvres en mucus.

Ce régime permet à l’homme moyen, que l’on ne


considère pas comme malade, de se retrouver rapidement
en meilleure santé. Des troubles légers peuvent se
manifester d’une manière ou d’une autre, mais les vieilles
maladies « chroniques » ou sévères, principalement
provoquées par l’empoissonnement du corps par les
médicaments, doivent être traitées systématiquement par
des menus quotidiens prescrits individuellement,
continuellement modifiés pour « accélérer ou ralentir le
processus » en fonction de l’état du patient.
La guérison par le régime sans mucus n’est PAS une
propagande comme le végétarisme ou le mouvement des
aliments crus ; c’est un TRAITEMENT ALIMENTAIRE clinique
qui doit être étudié, dispensé intelligemment et prescrit
individuellement, comme pour tous les traitements et
méthodes de guérison sans médicaments.
Ce régime soigne toute maladie que l’on peut guérir, car
tous les aliments qui produisent des maladies sont
finalement éliminés des menus et que les nouveaux
libèrent, agitent, retirent et éliminent, nettoient, soignent et
guérissent le corps.
Vous fabriquez une nouvelle et, pour la première fois de
votre vie, parfaite composition sanguine telle que nous la
définirons dans la leçon suivante. Ce nouveau sang élimine
définitivement et infailliblement toute particule de maladie
même celles que votre médecin n’est pas parvenu à
localiser (cf. Leçons III et IV).
La fonction de guérison, « l’opération sans scalpel », le
nettoyage, le processus d’élimination débute presque
immédiatement et doit impérativement être mené, contrôlé
et supervisé durant des semaines et même des mois afin
d’assurer de bons résultats. Les connaissances contenues
dans ces leçons sont suffisantes pour que celui qui les
étudie puisse superviser son propre cas convenablement.
Les menus, combinaisons, mixtures et recettes sont des
ajustements thérapeutiques qui renforcent les capacités
d’autoguérison du corps, que l’on nomme maladie, et ne les
suppriment ou ne les bloquent pas comme le font les
médicaments.
Le patient moyen s’attend à ce que le bon régime fasse
effet immédiatement, d’où la forte demande de menus et
mixtures curatifs. Même les meilleurs médecins imaginent
que quelques menus et associations sont, d’un jour à
l’autre, les seules connaissances nécessaires.
Ils ignorent encore la vérité que vous avez découverte
dans les précédentes leçons, que la physiologie et la
pathologie sont fondamentalement dans l’erreur, que toutes
les idées de nos jours sur la nourriture et l’alimentation sont
entièrement fausses et diamétralement opposées à la
vérité. Ils n’ont donc pas la moindre idée de ce qui se
produit, et doit se produire, dans le système humain si, pour
la première fois dans la vie du patient, des déchets et
poisons vieux de plusieurs décennies sont agités et doivent
être éliminés par la circulation.
Vous devez comprendre et percevoir que vous démarrez
une révolution, une régénération et un rajeunissement
entièrement nouveaux et parfaits de votre corps lorsque
vous changez ainsi d’alimentation, et cela ne peut se faire
en quelques jours simplement en mangeant de bons menus
et mixtures.

Recettes pauvres en mucus

Si quelques féculents sont consommés après un repas, on


peut parler de RÉGIME FAIBLE EN MUCUS. Mais on peut les
rendre moins néfastes en détruisant ou neutralisant plus ou
moins les propriétés gluantes de l’amidon pâteux. Plus les
pommes de terre sont cuites, mieux c’est. Les toasts bien
grillés sont les meilleurs.
Les céréales crues doivent tout d’abord être grillées
lorsque l’on souhaite en consommer, et elles feront alors
office de bon balai intestinal, même si elles contiennent des
stimulants. Le riz forme beaucoup de mucus puisqu’il fait la
meilleure colle, mais on peut l’améliorer en le faisant
tremper toute une nuit dans l’eau (vous remarquerez que
l’eau devient très gluante et visqueuse et prend une
affreuse odeur). Videz l’eau, puis poêlez ou cuisez le riz au
four quelque temps.

Recette de pain pauvre en mucus

Mélangez de la farine complète de son ou de blé avec des


carottes crues râpées (à parts égales), n’ajoutez que la
quantité de farine blanche nécessaire à faire tenir la pâte et
des pommes grossièrement râpées ainsi qu’une poignée de
noix décortiquées ; si vous le souhaitez, vous pouvez mettre
des raisins secs. Cuisez très lentement et longuement. Ce
pain est meilleur consommé deux ou trois jours plus tard ou
bien grillé.

Quelques recettes améliorées de sauces pour


salades
Les condiments sont beaucoup moins néfastes que les
aliments formateurs de mucus. Le sel de table, que l’on
qualifie souvent de poison, dissout très bien le mucus.
L’omnivore moyen habitué aux féculents ne pourrait pas
supporter son régime sans sel. Bien sûr, avec un régime
sans mucus parfait, les besoins et envies de sel seront
éliminés automatiquement et, avec eux, la soif non
naturelle.
MAYONNAISE : battez vigoureusement un œuf durant au
moins cinq minutes, auquel vous ajouterez TRÈS
LENTEMENT quelques gouttes d’un demilitre de bonne huile
pour salade (Wesson ou Mazola) ; continuez à battre tandis
que vous ajoutez l’huile. Si vous désirez un arôme de
tomate, ajoutez le jus d’un de ces fruits.
VINAIGRETTE : il vous faut une cuillère à café de jus de
citron, quatre cuillères à soupe d’huile, ¼ de cuillère à café
de miel, ¼ c. à café de sel, ¼ c. à café de paprika. Mélangez
1¼ cuillère à soupe d’huile avec les ingrédients secs,
remuez bien et ajoutez le jus de citron. Battez et, lorsque le
mélange épaissit, ajoutez le reste de l’huile et un peu d’ail
pour le goût si vous le souhaitez.

Quelques préparations classiques sans mucus

Comme je l’ai dit auparavant, vous pouvez appeler le


mélange de coleslaw et carottes la salade classique de
transition. Je vous propose maintenant les mélanges
cuisinés classiques.

Goulasch serbe de légumes

Faites mijoter dans très peu d’eau ou d’huile d’olive, ou


dans de la graisse végétale, du chou blanc ou rouge
grossièrement haché, avec des oignons et des poivrons
coupés en lamelles si c’est la saison, puis ajoutez des
tomates découpées ; salez et poivrez légèrement si vous le
désirez.
Le chou blanc ou rouge avec des oignons cuits ou grillés
dans un peu de matière graisse avec de la sauce tomate
comme assaisonnement constitue un plat appétissant. On
peut faire la même chose avec du chou-fleur, des carottes,
des choux de Bruxelles, des betteraves avec leurs feuilles,
etc.
L’idée est de cuire autant à sec que possible et
d’apprécier à l’occasion un agréable substitut sans danger
aux côtelettes, rôtis, etc., que vous avez abandonnés.

Quelques suggestions particulières concernant


mon « livre de recettes »

Vous remarquerez que toutes les recettes et menus sont


étonnamment courts. Si vous retombez dans des mixtures
de gloutons telles qu’on les trouve dans les livres de
recettes végétariennes ou même d’alimentation crue, vous
ne guérirez jamais parfaitement. Le menu idéal de l’homme
est le « mono-régime », consistant en un seul type de fruit
de saison, et je vous rappelle une fois de plus qu’aucun
animal en liberté ne mélange plusieurs types d’aliments
dans un même repas.
Vous avez appris que, durant le régime de transition,
j’utilisais en partie des aliments cuits et que les légumes
étaient prédominants. Ceci afin de ralentir l’élimination, car
on sait bien que les gens peuvent supporter des fruits cuits
alors qu’ils ne peuvent pas manger la même variété crue.
La nourriture vitale n’est pas ce que l’on recherche dans un
premier temps, c’est plutôt ses propriétés de dissolution et
d’élimination. Cette efficacité de guérison vitale est parfaite
dans tous les fruits frais et sera trop agressive pour la
majorité des patients. C’est sans aucun doute la cause de
toutes les fausses idées et raisons pour lesquelles les «
jeûnes fruitariens » ont si mauvaise réputation, et le
pourquoi de mon utilisation de fruits cuits au départ afin de
ralentir l’élimination.
Lorsque vous vous sentez mal, c’est que vous avez trop
de mucus dissous et probablement d’anciens médicaments
dans la circulation ; ralentissez alors l’élimination en ne
mangeant plus de fruits crus, voire plus de fruits du tout, et
nourrissez-vous durant quelques jours uniquement de
légumes cuits ou crus. Les légumes ont une action plus
mécanique et dissolvent moins.
Plus tard, lorsque le plus gros des déchets a été éliminé
de votre corps et qu’il devient nécessaire, comme dans tous
les cas de maladie chronique sévère, de poursuivre
l’élimination, grâce au nouveau sang, de plus en plus
profondément dans les tissus, il faut passer à un régime de
plus en plus strict à mesure que le processus de guérison se
poursuit.
Dans les leçons suivantes, vous découvrirez comment
entreprendre le jeûne fruitarien, ce qu’est le jeûne
scientifique thérapeutique et, dernière découverte mais non
des moindres, comment combiner correctement le régime
sans mucus avec le jeûne si nécessaire, ou les principes et
détails du système de guérison par le régime sans mucus.
Les menus suivants ne sont donnés qu’à titre d’exemple
pour combiner et préparer un repas :

Mélange de fromage blanc et de compote de pommes –


Ne cuisez pas les pommes trop longtemps. Utilisez du sucre
naturel avec parcimonie. Vous pouvez ajouter quelques
raisins secs et, si vous le souhaitez, les pommes peuvent
être cuites avec des zestes de citron ou un quartier
d’orange pour donner du goût. Le fromage blanc doit être
aussi frais que possible. Si ce n’est pas le cas, « diluez-le »
avec de la crème aigre ou du lait caillé, en mélangeant
soigneusement ou en passant le tout au mixeur. Répartissez
à parts égales et servez frais.
Une pause de dix minutes permet à la famille d’échanger
à propos des événements de la journée – en gardant
toujours à l’esprit que le rire favorise la digestion.

Chou-fleur au four – Faites bouillir le chou-fleur environ


jusqu’à mi-cuisson et placez-le ensuite au four jusqu’à ce
qu’il brunisse. N’utilisez pas de matière grasse animale pour
la cuisson, mais de préférence du Crisco® ou une autre
bonne matière grasse végétale. Servez froid avec une sauce
à votre convenance.

Salade – De la laitue avec des tranches de tomates et une


sauce au beurre de cacahuète (réalisée en allongeant le
beurre de cacahuète avec de l’eau chaude). Ajoutez du jus
de citron selon vos goûts, en mélangeant bien. Ajoutez
ensuite lentement de l’huile Wesson, tout en continuant de
bien battre.

Pain de son toasté

NE BUVEZ PAS PENDANT LE REPAS. Vous devez laisser


passer au moins trente minutes avant de boire de l’eau
après manger.

Raisins secs et noix (mâchés ensemble)

***

Laitue, tomates, concombres


Haricots verts bouillis
Pommes de terre au four
Raisins (en saison)
***

Laitue, cresson
Radis

***

Pain de seigle suédois grillé

Pommes, raisins secs (commencez toujours par les


fruits)
Salade de Coleslaw – Émincez du chou cru. Afin
d’adoucir, ajoutez du jus de citron et laissez reposer au
moins une heure avant de servir. Ajoutez des oignons,
du céleri râpé et des carottes bouillies froides ou des
petits pois cuits. Assaisonnez avec de la mayonnaise ou
une sauce à votre convenance.

***

Patates douces au four (en robe des champs)


Pain complet (grillé)
NE BUVEZ PAS PENDANT LE REPAS

Bananes mûres écrasées, fraises (sucrées au miel si


vous le souhaitez)

***

Salade composée constituée de laitue, céleri, chou


émincé et haricots verts cuits

***
Pain complet grillé

Fromage blanc et confiture d’abricot (à parts égales,


mélangés et servis frais)

***

Laitue, tomates en tranches, olives mûres


Pommes de terre au four

Compote de pommes

***

Laitue, carottes râpées, petits pois cuits


Pain complet grillé
Pommes au four

***

Pommes et raisins secs


Chou-fleur au four avec une sauce au beurre de
cacahuète
Céleri
Pain de son ou pain complet grillé

Salade de pommes et céleri – Hachez finement les


pommes et le céleri ; mélangez à parts égales. Ajoutez
du jus de citron pour éviter que les pommes ne
noircissent. Ajoutez selon vos goûts des oignons
émincés et du persil. Si vous le souhaitez, dégustez
avec de la sauce mayonnaise (pour plus de détails, voir
page 182).

***

Tarte aux fruits au blé complet

Pommes au four
Coleslaw, carottes râpées, betteraves au four en
tranches, épinards cuits
Oranges

***

Laitue (un cœur complet, coupé en quarts), tomates


tranchées, haricots de Lima cuits, ciboule. Ajoutez de
l’huile d’olive ou de la mayonnaise si vous le souhaitez.

Fruits séchés mijotés (par exemple un mélange


d’abricots et de prunes ou de pêches et de figues, etc.).

***

Goulash serbe (voir recette p. 183)


Pommes de terre au four

Prunes mijotées

***

Carottes crues (râpées), haricots verts cuits


Choucroute aux pommes
Pain complet
Salade de pommes, céleri et raisins secs

***

Carottes vapeur et petits pois


Pain de son
Noix de coco râpée et compote de pommes

***

Salade composée traditionnelle d’Ehret (carottes


râpées, céleri et petits pois cuits). Voir recette à la
Leçon XV.

Il existe de nombreux autres menus délicieux que l’on


peut créer en changeant simplement soit le légume cuit soit
le mélange de légumes verts.
L’alimentation idéale de l’homme est la monodiète ; les
mélanges poussent facilement à la gloutonnerie et il faudra
donc vous en souvenir lorsque vous planifierez vos repas.
Remarque : le Pr Ehret évoque souvent le fait qu’il ait
volontairement omis de mettre des recettes en dépit des
nombreuses demandes qu’il a reçues et donne ses raisons :
« Dans la nature, comme dans le règne animal, les
mélanges n’existent absolument pas. L’alimentation idéale
et la plus naturelle est la monodiète. Un repas devrait être
constitué d’un type de fruit frais de saison, et vous vous en
trouveriez mieux nourri. Bien sûr, cela ne peut se faire que
lorsque vous avez entièrement nettoyé votre corps des
poisons toxémiques, du mucus ou de ce que nous
appellerons les corps étrangers. »
Nous sommes certains que le professeur Ehret aurait
approuvé et donné son accord pour que nous incluions
quelques recettes pauvres en mucus, notamment des
salades, dans cette édition du Système de guérison du
régime sans mucus, après avoir été convaincu, comme
nous, que le public a besoin de substitut aux aliments
préparés qu’il connaît de nos jours s’il veut entreprendre
avec succès la méthode Ehret. C’est donc dans cet état
d’esprit, et dans l’espoir de convertir encore plus de gens au
système Ehret, que nous vous présentons ces quelques
recettes utilisées avec succès au sanatorium du Dr Lust, où
ces savoureux mélanges cuisinés ont séduit même les
sceptiques.

Recettes de Salades

Salade composée naturelle – Un grand saladier de laitue


coupée très fin ; 4 poignées de radis coupés très fin ; 4
poignées de tomates émincées ; 2 poignées de persil
coupé très fin. Ajoutez de l’huile et du jus de citron et
mélangez bien. Laissez reposer 15 minutes. Servez avec
de la mayonnaise si vous le souhaitez.

Salade de mai – Un grand saladier de chou émincé ; 1 tasse


de radis coupés fins ; ½ tasse de poivrons verts coupés
fins ; 1 tasse ½ de tomates émincées ; 1 tasse de
ciboule coupée fine ; ½ tasse de persil haché ; 1 tasse
de concombres tranchés (en saison). Mélangez
soigneusement. Ajoutez 2 cuillères à soupe de jus de
citron et 3 de mayonnaise. Décorez avec des olives ou
des radis.

Salade pommes et céleri – 2 tasses de pommes en dés


arrosées de jus de citron pour éviter qu’elles noircissent
; 1 tasse de céleri émincé ; ¼ tasse de persil haché ; 1
poignée de raisins secs ; 2 c. à soupe de mayonnaise.
Mélangez soigneusement. Servez sur des feuilles de
laitue croquante.
Salade de chou (délicieuse) – 2 tasses de chou tranché
menu ; 1 tasse de poivrons verts hachés fin ; ½ tasse
d’amandes hachées ; 1 pomme à tartes coupée en
lamelles d’environ 2,5 cm de long. Salez selon vos
goûts. Ajoutez deux c. à soupe de citron. Laissez
imbiber 10 minutes. Ajoutez 2 c. à soupe de mayonnaise
et mélangez soigneusement. Servez sur des feuilles de
laitue croquante. Décorez avec du piment haché.

Salade carottes et raisins secs – 2 tasses de carottes


hachées grossièrement. Faites tremper ½ tasse de
raisins secs durant environ deux heures. ½ tasse de
céleri haché fin. Mélangez soigneusement. Ajoutez 2 c.
à soupe de mayonnaise.

Salade de prunes farcies – Farcissez des prunes cuites de


formage blanc. Placez une amande émondée au centre
du fromage blanc. Servez sur des feuilles de laitue avec
de la mayonnaise.

Salade composée cuite – Une tasse de carottes cuites en


dés ; 1 tasse de petits pois cuits ; 1 tasse de haricots
verts cuits émincés ; ½ tasse de céleri cru finement
haché. Mélangez soigneusement, ajoutez de la
mayonnaise. Servez sur des feuilles de laitue croquante.

Chou à la serbe – 1 tasse de céleri haché grossièrement ; 1


tasse de chou haché menu ; ¼ tasse d’oignons hachés
menus ; ¼ tasse d’olives émincées ; 1 c. à soupe de
piment haché. Ajoutez de l’huile et du jus de citron.

Salade de fruits (servie en coques de pommes) – Choisissez


de belles pommes. Coupez le sommet et évidez
l’intérieur. Hachez la chair des pommes, de l’ananas, du
raisin et des cerises à parts égales. Ajoutez du jus de
citron. Sucrez avec du miel et placez le mélange dans
les pommes évidées. Parsemez de noix de coco râpée.

Coleslaw mexicain – 2 tasses de chou rouge finement haché


; ½ tasse de céleri haché ; 1 tasse de haricots rouges ;
¼ tasse d’oignons émincés ; ¼ tasse de poivrons
émincés. Ajoutez de l’huile d’olive et du jus de citron.

Salade de carottes et pommes – 1 tasse de carottes


émincées ; 1 tasse de pommes en dés, trempées dans
du jus de citron ; ½ tasse de céleri émincé ; des oignons
finement émincés pour parfumer ; ½ tasse de dattes
finement hachées. Ajoutez de l’huile d’olive et du jus de
citron. Laissez imprégner durant 15 min. Servez sur des
feuilles de laitue croquante.

Salade estivale – Une tasse de cresson émincé ; ½ tasse de


tomates émincées ; ½ tasse de concombres en dés ; ½
tasse de céleri en dés. Ajoutez de l’huile d’olive et du
jus de citron. Mélangez soigneusement et servez sur des
feuilles de laitue croquante.

Salade russe – 2 tomates bien mûres ; 4 carottes de taille


moyenne coupées en dés ; ½ oignon émincé finement ;
2 branches de cresson émincées ; 2 branches de céleri
fendues et coupées en morceau de 2,5 cm de long.
Mélangez avec de la mayonnaise. Servez sur un lit de
laitue. Garnissez de tranches de tomates.

Salade d’asperges – Cuisez les asperges et coupez-les en


morceaux d’environ 7 cm de long. Préparez un lit de
laitue finement tranchée. Déposez les asperges sur la
laitue. Ajoutez de la mayonnaise si vous le souhaitez.

Salade de chou-fleur et petits pois – Faites tremper le chou-


fleur et cassez-le en petits morceaux. Prenezen 2 tasses
et ajoutez-y 1 tasse de petits pois cuits et 1 de persil
haché. Ajoutez de la mayonnaise et servez sur des
feuilles de laitue.

Salade d’asperges et chou-fleur – Faites bouillir des


asperges et coupez les pointes sur environ 7 cm. Faites
bouillir le chou-fleur et cassez-le en petits morceaux.
Mélangez à parts égales. Ajoutez de la mayonnaise.
Servez sur des feuilles de laitue.

Salade brésilienne – 1 tasse ½ de fraises bien mûres ; 1


tasse ½ de dés d’ananas frais ; 12 noix du Brésil
effilées. Faites mariner dans 4 c. à soupe de jus de
citron. Disposez des feuilles de laitue dans l’assiette
pour former une fleur. Remplissez le cœur avec le
mélange. Surmontez d’une cuillérée de mayonnaise.
Décorez de fraises.

Salade de dattes et céleri – Émincez les dattes et le céleri,


et mélangez à parts égales. Servez avec de la
mayonnaise, sur des feuilles de laitue.

Salade Waldorf – 1 tasse ½ de pommes en dés ; ½ tasse de


jus de citron ; 1 tasse ¼ de céleri en dés. Mélangez bien
les ingrédients. Utilisez des pommes à tarte croquantes.
Filtrez le jus de citron. Ajoutez de la mayonnaise. Servez
sur de la laitue croquante. Décorez de noix hachées.

Substitut de salade de poulet – 2 tasses de chou haché


menu ; 1 tasse de céleri ; 2 c. à soupe d’oignon
finement émincé ; ½ tasse de poivrons verts finement
émincés ; 1 tasse de pain au noix froid en dés. Ajoutez 2
c. à soupe de mayonnaise. Mélangez soigneusement.
Servez sur des feuilles de laitue croquante. Décorez
d’olives.

Salade de carottes râpées et épinards – 1 tasse de carottes


râpées ; 1 tasse d’épinards émincés ; 1 tasse de chou
rave. Ajoutez du jus de citron aux épinards et au chou
rave et laissez mariner 10 min. Disposez des feuilles de
laitue croquante dans les assiettes – recouvrez d’une
couche de chou rave, puis d’épinards émincés. Placez
les carottes râpées sur le dessus. Ajoutez une cuillère à
soupe de mayonnaise et des olives râpées pour la
décoration.

Salade d’élimination – 2 tasses d’épinards émincés ; 2


tasses de chou rave ; 1 tasse de petits pois frais ; 1
tasse de céleri émincé. Mélangez soigneusement.
Ajoutez du jus de citron et de l’huile. Servez selon vos
goûts.

Salade de cresson – Préparez un lit de laitue. Émincez le


cresson. Ajoutez deux tomates en tranches.

Salade mixte – Émincez un grand saladier de feuilles de


laitue ; 2 tasses de tomates émincées ; 1 tasse de céleri
émincé ; 1 tasse d’oignons émincés ; ½ tasse de persil
haché. Mélangez soigneusement. Ajoutez du jus de
citron et de l’huile.

Salade d’oignons – 2 tasses de chou haché menu ; 1 tasse


d’oignons rouges hachés ; 1 tasse de tomates émincées
; ½ tasse de persil haché grossièrement. Ajoutez 2 c. à
soupe de mayonnaise et mélangez soigneusement.
Servez sur des feuilles de laitue croquante. Décorez de
radis.

Recettes de légumes cuits

Substitut de pain au jambon – 500 g de noix comme


substitut à la viande ; 100 g de protose (un substitut de
viande inventé par le docteur Kellog) ; 4 c. à café de
Savita ou de Vegex ; ½ c. à café de sel ; 3 c. à soupe de
margarine ; 1 c. à soupe de jus d’oignon ; 7 g de
gélatine de Vegex ; 1 tasse d’eau bouillante. Mélangez
200 g de substitut de viande avec 2 c. à soupe de
margarine. Réservez. Pour préparer la gélatine : laissez-
la tremper 30 min dans de l’eau tiède. Égouttez-la puis
faites-la cuire dans de l’eau bouillante durant 8 min.
Filtrez. Faites cuire dans l’eau bouillante. Émincez le
protose et mélangez-le aux autres ingrédients. Placez
sur de la glace pour faire refroidir, puis recouvrez avec
le pain de viande et le beurre. Coupez en tranches.
Garnissez de quelques brins de persil.

Oignons farcis – Choisissez des oignons de bonne taille.


Enlevez la couche supérieure de chaque oignon. Faites
blanchir les oignons jusqu’à ce qu’ils soient presque
tendres. Évidez le centre pour en faire six coupes.
Émincez la chair que vous avez retirée. Mélangez avec
de la mie et du protose ou des poivrons émincés et de la
pulpe de tomates. Assaisonnez à votre goût. Remplissez
les oignons, placez sur le plat à four et parsemez de
copeaux d’oignon. Ajoutez ½ tasse de lait. Cuisez
jusqu’à ce que ce soit tendre.

Escalopes de protose – 500 g de bon pain ; 1 tasse de


céréales de son ; 2 tasses de lait ; 2 œufs ; 1 c. à café
de sel. Coupez le contenu de la boîte de protose en
deux, puis chaque moitié en 12 tranches. Parsemez le
fond de la lèchefrite de la moitié des céréales. Battez
vigoureusement les œufs, ajoutez le lait et le sel. Versez
sur le pain. Faites cuire le tout à four très doux.

Pain d’épinard – Rincez soigneusement les épinards. Faites-


les cuire dans leur jus jusqu’à ce qu’ils soient tendres.
Égouttez puis émincez-les. Laissez refroidir et ajoutez
des oignons finement émincés et le céleri haché menu.
Assaisonnez de vinaigrette. Formez le pain et cuisez-le à
la sauteuse. Garnissez d’œufs durs si vous le souhaitez.
Servez froid ou chaud.

Hachis de protose – 750 g de protose ; 2 tasses de pommes


de terre bouillies ou au four, refroidies ; 4 c. à soupe
d’huile ; 2 oignons émincés ; du sel ; 2 c. à soupe de
farine complète. Faites dorer la farine et les oignons
dans l’huile ; ajoutez 2 tasses d’eau chaude et laissez
cuire. Ajoutez le reste des ingrédients et faites cuire
jusqu’à obtenir une couleur dorée.

Ragoût de protose – 1 c. à soupe de beurre ; 1 c. à soupe de


persil haché ; 4 tasses de purée de tomates ; 4 oignons ;
2 c. à soupe de farine ; 450 g de protose. Placez le
beurre dans une casserole. Ajoutez les oignons émincés
et le persil et laissez cuire 10 min. Ajoutez ensuite la
farine puis les tomates en mélangeant bien pour éviter
les grumeaux. Couvrez puis laissez cuire 20 à 30 min.
Découpez le protose en petits morceaux, puis faites-le
mijoter durant 10 min dans la sauce. Salez et servez.

Huîtres végétales (ragoût) – Du salsifis, coupé en morceaux


d’environ 0,75 cm, 1 kg ; 2 tasses de lait ; 1 c. à soupe
de beurre ; du sel à discrétion. Nettoyez et grattez le
salsifis, découpez-le et placez-le dans de l’eau froide
pour éviter qu’il ne décolore. Recouvrez d’eau et cuisez.
Lorsqu’il est tendre, égouttez, ajoutez le lait et le
beurre. Laissez mijoter quelques minutes, puis servez.

Pot-au-feu – 4 tasses 1/2 de pommes de terre ; 1 tasse de


navets ; 2 tasses d’oignons ; 1 tasse 3/4 de carottes ; 2
tasses 1/2 de chou. Découpez les pommes de terre,
carottes et navets en cubes d’environ 2 cm. Émincez les
oignons. Découpez le chou en morceaux d’environ 2,5
ou 3 cm. Faites bouillir patates et oignons. Le chou peut
soit être cuit séparément, soit être ajouté aux carottes
et navets lorsqu’ils sont partiellement cuits. Mélangez
ensuite tous les ingrédients et servez avec des tranches
de protose ou d’une autre nourriture à base de noix que
vous aurez fait braiser dans de la sauce tomate ou du
roux brun.

Artichauts au four – Faites bouillir. Sortez de l’eau. Écartez


un peu quelques feuilles et ajoutez des gousses d’ail.
Placez sur le plat à four. Arrosez d’huile d’olive et faites
cuire environ 25 min.

Aubergines au four – 1 litre de dés d’aubergines ; 1 tasse de


lait ; 1 œuf ; 2 c. à café de beurre ; 2 tasses de miettes
de pain toasté ; ½ c. à café de sel ; du Nucoa
(margarine végétale). Pelez les aubergines et coupez-les
en dés d’environ 2 cm. Faites-les tremper dans de l’eau
froide dans laquelle vous aurez ajouté 1 c. à café de sel
par litre. Laissez ainsi au moins ½ heure. Égouttez.
Faites cuire dans de l’eau bouillante salée. Lorsque les
aubergines sont tendres, égouttez. Mélangez lentement
les œufs battus, le sel et le lait. Versez sur les
aubergines. Faites fondre le Nucoa et mélangez avec les
miettes. Ajoutez ces miettes beurrées et faites cuire le
tout à four modéré sur une plaque huilée.

Hachis d’aubergine – Coupez les légumes en deux dans le


sens de la longueur. Placez au four et cuisez jusqu’à ce
que la chair soit ramollie. Ôtez la peau, écrasez. Ajoutez
des oignons frits. Assaisonnez avec du beurre, du sel et
du poivre.

Tiges de betterave au four – Faites bouillir séparément des


tiges de betterave et des épinards à parts égales.
Égouttez puis découpez-les. Faites revenir des oignons.
Ajoutez du céleri émincé. Mélangez le tout. Placez dans
le plat à four, recouvrez de mie de pain et faites cuire.
Poulet végétarien à la king – 2 branches de céleri émincées
; 2 tasses de dés de poivron ; ¼ tasse de piment ; ½
tasse de petits pois ; ½ tasse de dés de carottes.
Ajoutez un oignon émincé. Faites une sauce à base de
farine complète. Servez sur des galettes ou des toasts
de blé complet.

Substituts de boulettes de poulet – Préparez une base


d’oignons, poivrons et céleris revenus. Ajoutez des
pommes de terre, carottes et petits pois cuits au four
écrasés (ou d’autres légumes si vous préférez). Faites
griller des miettes de pain. Formez des boulettes et
faites cuire au four dans du Crisco® jusqu’à ce qu’elles
soient dorées.

Chop Suey de légumes – Faites revenir des oignons hachés


grossièrement. Placez dans une sauteuse pouvant aller
au four. Ajoutez du céleri émincé, des germes de soja,
des poivrons émincés, du cresson, des champignons
secs (laissezles tremper au moins trois heures avant
utilisation), de la tomate pour donner du goût. Ajoutez
des cubes de pommes de terre. Faites cuire à sec autant
que possible.

Substitut de saucisse de campagne – Du riz brun bouilli ;


des miettes de pain grillé ; du céleri ; des noix hachées ;
du beurre de cacahuète ; des oignons émincés braisés
dans du Vegex. Assaisonnez avec de l’ail et de la sauge.
Ajoutez du sel. Formez des boulettes. Faites revenir
dans du Crisco® chaud jusqu’à ce qu’elles soient bien
dorées.

Hamburger végétarien – Faites revenir des oignons et des


poivrons. Ajoutez de l’ail à volonté. Ajoutez des miettes
de pain grillé, du céleri, des noix et du hominy (une
bouillie à base de maïs). Formez un steak et faites cuire
au four sur la plaque huilée. Servez avec des oignons.

Poivrons farcis – 4 gros poivrons ; 1 c. à soupe ½ de


margarine ; 1 c. à soupe ½ de farine complète ; 1 tasse
de lait ; ½ tasse de noix ; 1 tasse de miettes de pain ; ½
tasse de dés de céleri ; 4 c. à café d’oignons hachés.
Ôtez les pépins des poivrons et faites-les blanchir 10
min. Égouttez. Faites une sauce à partir de la margarine,
de la farine et du lait. Ajoutez les noix, le céleri et les
oignons. Assaisonnez de sel et de poivre à votre gré.
Remplissez les poivrons avec cette préparation.
Rajoutez quelques miettes sur le dessus. Faites cuire au
four dans du Crisco® ou de la margarine.

Tomates au four – Découpez le sommet des tomates et


évidez-les. Assaisonnez la chair avec des oignons
hachés et du persil. Remplissez les tomates de cette
mixture et remettez les sommets, couvrez et faites cuire
au four durant 25 min, en arrosant d’une bonne huile
pour salade. Disposez sur un lit de cresson ou de laitue
et entourez de betteraves cuites en tranches. Ajoutez
une sauce si vous le souhaitez.

Pain de carottes et noix – 2 tasses de carottes


grossièrement hachées ; ½ tasse de chapelure ; 1 tasse
de céleri émincé ; ¾ de noix hachées ; 1 tasse de purée
de tomates ; ½ tasse d’oignons émincés revenus.
Mélangez le tout, ajoutez 2 c. à soupe de margarine.
Placez dans un moule à pain et faites cuire ½ heure.

Saucisse végétale et choucroute – 1 tasse d’oignons


émincés ; 2 tasses de riz brun naturel ; ¼ tasse de
cacahuètes finement hachées ; ½ tasse de chapelure.
Faites braiser les oignons dans de la margarine. Faites
tremper le riz toute une nuit, ou au moins durant 6
heures. Jetez l’eau de trempage et remplacez-la par de
l’eau fraîche pour faire cuire le riz. Mélangez-le avec la
chapelure, les cacahuètes et les oignons. Formez des
boudins, trempez-les dans de l’œuf et roulez-les dans de
fines miettes de crackers. Faites dorer dans du Crisco®
chaud. Chauffez la choucroute et servez ensemble.

Courgettes à l’italienne – Découpez deux courgettes de


bonne taille sur environ 1,5 cm d’épaisseur ; 1 grosse
tomate ; ½ oignon rouge, émincé ; 1 petite tête d’ail, si
vous le souhaitez. Faites cuire les courgettes et oignons
environ 30 min, ajoutez les tomates et prolongez la
cuisson 10 min.

Pommes de terre nouvelles et haricots verts – Faites bouillir


les pommes de terre et pelez-les. Faites cuire les
haricots verts dans aussi peu d’eau que possible. Placez
dans un plat et ajoutez du persil haché. Arrosez d’huile
d’olive italienne et faites chauffer au four durant 15 min.
Servez.

Maïs sauté – 2 tasses de maïs doux ; ¼ tasse de poivrons


braisés émincés ; ¼ tasse d’oignons émincés ; 1/8 tasse
de piments hachés. Mélangez les ingrédients et faites
cuire 15 min à four doux.

Corn beef végétarien – 1 tasse de dés de carottes ; 1 tasse


de chou grossièrement haché ; 1 tasse de pain de noix ;
½ tasse de pommes de terre ; ½ tasse de céleri émincé.
Faites bouillir les légumes. Remplissez la moitié d’un
plat à four de roux brun, ajoutez les ingrédients,
badigeonnez légèrement de margarine et faites cuire 10
min à 200 °C.

Boulettes de viande italiennes – Faites cuire environ 2 tasses


de spaghettis (au blé complet). 2 tasses de pain de noix
; ½ tasse d’oignons ; ½ tasse de céleri haché ; 1/8 tasse
de piment rouge (à ajuster selon vos goûts). Mélangez
les ingrédients, après avoir ajouté une sauce espagnole.
Formez des boulettes, cuisez à la poêle et servez-les
accompagnées de sauce espagnole.

Substituts de filets de flétan à la sauce tartare – 2 tasses de


haricots de Lima ; ½ tasse d’oignons émincés ; ½ tasse
de poivrons ; ½ tasse de farine. Faites bouillir les
haricots de Lima et revenir les oignons et les poivrons
dans du Vegex. Mélangez les ingrédients, roulez-les
dans des miettes de pain et faitesles cuire après leur
avoir donné la forme désirée. Servez avec une sauce
tartare sans vinaigre ou des cornichons et quelques
brins de persil.

Pain de noix – 1 tasse de riz brun cuit chaud ; 1 tasse de


noix ou noix de pécans hachées ; 1 tasse de miettes de
crackers à la farine complète ; 1 œuf ; 1 tasse de lait ; 1
c. à soupe de margarine fondue. Mélangez le riz, les
noix, les miettes, puis ajoutez l’œuf battu, le lait et du
sel à discrétion. Versez la préparation dans un moule à
pain graissé, arrosez avec la margarine, couvrez et
laissez cuire une heure à four modéré. Servez avec une
sauce tomate.

Steak de noix de Lisbonne – 2 tasses de riz brun cuit, froid ;


1 tasse d’oignons émincés revenus ; ¼ tasse de noix ou
de pignons de pin hachés. Mélangez soigneusement.
Façonnez, puis trempez ou badigeonnez d’œuf, et enfin
passez dans de fines miettes de crackers. Faites dorer
dans du Crisco® bouillant.
LEÇON XVII

Le jeûne
 

À
notre époque de dégénérescence, il est significatif de
noter que le jeûne, par lequel j’entends le fait de vivre
sans nourriture solide ni liquide, pose toujours un
problème comme méthode de guérison pour l’homme
moyen et la médecine classique. Même la naturopathie a
mis quelques années à adopter l’unique, l’universel et le
tout-puissant « remède » de guérison de la nature. Il est
encore plus significatif que le jeûne soit toujours considéré
comme un traitement « particulier », et qu’il ne soit devenu
que très récemment une tendance mondiale, grâce à
quelques résultats « merveilleux » çà et là. Des experts qui
défendent les remèdes naturels « prescrivent » des jeûnes
et la manière de les briser sans considérer l’état du patient
ou les causes de ses maux.
D’un autre côté, le jeûne est si redouté et l’image que l’on
a de lui si erronée que l’homme moyen vous traite d’insensé
si vous sautez quelque repas lorsque vous êtes malade,
pensant que vous allez mourir de faim, alors qu’en réalité
vous vous soignez. Il ne parvient pas à comprendre la
différence entre le jeûne et la grève de la faim. Le commun
des médecins admet et, dans les faits, transmet, ce genre
de croyances idiotes à l’égard de l’unique loi fondamentale
de guérison et de « traitement » de la nature.
Tout ce que l’on crée et formule pour éliminer les
éléments pathogènes et que l’on nomme « traitement
naturel », sans que cela implique au moins quelques
restrictions et un changement d’alimentation ou un jeûne,
est une négligence fondamentale de la vérité concernant la
cause de la maladie.
Vous êtes-vous déjà interrogé sur la signification du
manque d’appétit lorsque vous êtes souffrant ? Et sur le fait
que les animaux n’avaient ni docteurs, ni pharmacies, ni
hôpitaux, ni appareils pour se soigner ? La nature vous
démontre et vous enseigne par l’exemple qu’il n’existe
qu’une seule maladie et qu’elle est provoquée par
l’alimentation, et que, par conséquent, quel que soit le nom
que l’homme lui donne, elle peut être et elle est soignée par
un unique « remède » ; il s’agit de faire le contraire direct
de la cause, compenser les torts, c’est-à-dire réduire la
quantité de nourriture ou jeûner. La raison pour laquelle de
nombreux traitements – et tout particulièrement des jeûnes
prolongés – ont échoué et échouent encore est l’ignorance
qui existe toujours autour de ce qui se déroule dans le corps
durant un jeûne, une ignorance qui perdure dans l’esprit des
naturopathes et experts du jeûne à ce jour.
J’ose le dire, il n’est sûrement pas un seul homme dans
l’histoire qui ait étudié, examiné, testé et expérimenté le
jeûne autant que moi. À ma connaissance, il n’est pas
d’autre expert à ce jour ayant mené autant de jeûnes
curatifs sur des cas graves que moi. J’ai ouvert le premier
sanatorium au monde consacré au jeûne, associé au régime
sans mucus, et il est une part importante de mon système
de guérison. J’ai également mené quatre expériences
publiques de jeûnes durant 21, 24 et 32 jours pour illustrer
mes propos. La durée la plus longue constitue le record
mondial d’un jeûne mené sous le strict contrôle scientifique
de représentants gouvernementaux.
Vous pouvez me croire lorsque j’enseigne quelque chose
de nouveau et d’instructif sur ce qui se produit dans le corps
durant le jeûne. Vous avez appris dans la Leçon V qu’il faut
tout d’abord considérer le corps comme une machinerie, un
mécanisme constitué de matériaux caoutchouteux qui ont
été trop tendus tout au long de leur vie à cause de la
suralimentation. C’est pourquoi le fonctionnement du corps
est constamment obstrué par une surpression anormale du
sang et sur les tissus. Dès que l’on cesse de s’alimenter,
cette surpression est rapidement soulagée, les voies de
circulation se contractent, le sang devient plus concentré et
l’eau superflue est éliminée. Cela se poursuit durant
quelques jours et il se peut que vous vous sentiez
parfaitement bien, mais par la suite l’obstruction de la
circulation augmente, car le diamètre des voies de
circulation diminue et le sang doit passer dans de nombreux
endroits du corps, tout particulièrement dans les tissus qui
constituent et entourent la zone du symptôme, malgré le
mucus gluant qui est éliminé et dissous des parois internes ;
en d’autres termes, le flux sanguin doit surmonter,
dissoudre et transporter le mucus et les poisons pour les
éliminer via les reins.
Lorsque vous jeûnez, vous évacuez d’abord et
immédiatement les principales obstructions liées à une
alimentation trop importante et mauvaise. Vous vous sentez
donc plutôt bien et peut-être même mieux que lorsque vous
mangez mais, comme nous l’avons expliqué précédemment,
cela amène de nouvelles obstructions secondaires dans
votre circulation, liées à vos propres déchets, et vous
commencez à vous sentir mal. Vous, et tous les autres,
accusez alors le manque de nourriture. Le jour suivant, vous
pouvez distinguer avec certitude du mucus dans vos urines
et, lorsque la quantité de déchets qui passe dans la
circulation sera éliminée, vous vous sentirez sans le moindre
doute parfaitement bien et même plus fort qu’avant. C’est
un fait bien connu, un jeûneur peut se sentir mieux, et est
même plus fort, au vingtième jour de sa diète qu’au
cinquième ou sixième, ce qui est certainement une preuve
formidable que la vitalité ne dépend pas en priorité de
l’alimentation, mais plutôt d’une circulation dépourvue
d’obstructions (cf. Leçon V). Plus la quantité de « O »
(obstruction) est réduite, plus « P » (la pression
atmosphérique) et donc « V » (la vitalité) augmentent.
Par cette explication, vous voyez ce qu’est le jeûne : tout
d’abord, une proposition négative pour soulager le corps ;
ensuite, un processus mécanique d’élimination des
obstructions directes de matières solides, principalement
des aliments non naturels. Les tissus qui se contractent
expulsent le mucus, provoquant des frictions et des
obstructions dans la circulation.
Voici quelques exemples de vitalité tirés de « P », la
puissance, la pression atmosphérique seule :

    l’un de mes premiers jeûneurs, un végétarien en


relativement bonne santé, a parcouru plus de 70 km à
pied en montagne lors de son vingtquatrième jour de
jeûne ; un ami, de quinze ans mon cadet, et moi-même,
avons marché 56 HEURES SANS ARRÊT après dix jours
de jeûne ; un médecin allemand, spécialiste des
traitements par le jeûne, a publié une brochure intitulée
« Le jeûne, ou comment accroître sa vitalité ». Il avait
découvert les mêmes faits que moi, mais sans
comprendre le pourquoi et le comment, et la vitalité
demeurait donc un mystère pour lui.

Si vous ne buvez que de l’eau durant un jeûne, la


mécanique humaine se nettoie, de la même manière que
vous pourriez presser une éponge sale pleine d’eau, si ce
n’est que dans ce cas la saleté est du mucus gluant et,
souvent, du pus et des médicaments, qui doivent passer
dans la circulation jusqu’à ce qu’ils soient entièrement
dissous pour pouvoir être éliminés par la subtile structure
du « tamis physiologique » que sont les reins.
LEÇON XVIII

Le jeûne
(2e partie)
 

T
ant que les déchets sont en circulation, vous vous
sentez très mal durant le jeûne ; dès qu’ils passent par
les reins, vous vous sentez parfaitement bien. Deux ou
trois jours plus tard, le même processus se répète. Vous
devez maintenant savoir pourquoi votre état de santé
change très souvent au cours d’un jeûne ; et également
pourquoi vous pouvez vous sentir beaucoup mieux et plus
fort au vingtième jour du jeûne qu’au cinquième, par
exemple.
Mais ce travail complet de nettoyage, à travers une
contraction constante des tissus (qui s’affinent) doit être
effectué par et avec l’ancienne composition sanguine du
patient et par conséquent un jeûne long, voire trop long,
peut devenir néfaste dans un organisme malade trop
encombré par les déchets. Les jeûneurs morts d’une diète
trop prolongée ne le sont pas par manque de nourriture,
mais étouffés dans et par leurs propres déchets. J’avais
établi ce fait il y a des années. En clair, la cause immédiate
de la mort n’est pas une carence du sang en substances
vitales mais trop d’obstructions. « O » (l’obstruction) devient
aussi importante, voire plus importante que « P » (la
pression atmosphérique) et la mécanique humaine atteint
un « point de non-retour ».
Je donne à tous mes jeûneurs de la limonade avec un
soupçon de miel ou de sucre roux afin de détendre et
dissoudre le mucus dans la circulation. Le jus de citron et les
acides de fruits de toutes sortes neutralisent la viscosité du
mucus et du pus.
Si un patient a déjà pris des médicaments au cours de sa
vie, ils sont stockés dans le corps comme les déchets
alimentaires, alors son cas peut s’aggraver et même
devenir critique lorsque ces poisons entrent dans la
circulation au cours de son premier jeûne. Des palpitations,
des maux de tête ou de la nervosité peuvent survenir et,
tout particulièrement, des insomnies. J’ai vu des patients
éliminer des médicaments pris jusqu’à quarante ans plus
tôt. Tout le monde impute au « jeûne » les symptômes
décrits ci-dessus, notamment les médecins.

Combien de temps faut-il jeûner ?

Dans le règne animal, la nature répond à cette question


avec une certaine cruauté : « Jeûnez jusqu’à ce que vous
soyez ou guéri ou mort ! » Selon mes estimations, 50 à 60
% des hommes soi-disant « bien portants » et 80 à 90 % de
ceux qui souffrent de maladies chroniques sévères
mourraient de leur maladie latente au cours d’un jeûne
prolongé.
La longueur de la période de jeûne ne peut être définie à
l’avance, même lorsque l’on connaît l’état du patient. On
découvre quand et comment rompre le jeûne en notant
soigneusement la manière dont l’état de santé évolue – et
vous savez désormais qu’il doit être rompu dès que vous
constatez que les obstructions dans la circulation sont
devenues trop importantes et que le sang a besoin de
nouvelles substances vitales pour résister et neutraliser les
poisons.
Modifiez votre façon de penser concernant l’affirmation : «
Plus vous jeûnez longtemps, mieux vous guérissez. » Vous
comprenez maintenant facilement pourquoi. L’homme est
l’animal le plus malade au monde, aucun autre que lui n’a
autant violé les lois de l’alimentation, aucun autre ne mange
aussi mal.
Et voici le moment où l’intelligence humaine peut
convenablement concourir au processus d’autoguérison en
procédant à ces quelques ajustements qui font partie du
système de guérison par le régime sans mucus :
1. Préparez-vous à un jeûne plus simple en modifiant
graduellement votre alimentation et en recourant aux
laxatifs et lavements ;
2. Entrecoupez des jeûnes plus courts de périodes où
vous mangerez des aliments purifiants pauvres en
mucus ;
3. Soyez particulièrement prudent si vous avez pris de
nombreux médicaments et tout spécialement s’ils
contenaient du mercure, du salpêtre ou de l’oxyde
d’argent (administré pour les maladies vénériennes),
auquel cas un régime de préparation long et très
progressif est conseillé.

La suggestion d’un « expert » qui recommandait de jeûner


jusqu’à ce que la langue soit propre a causé de nombreux
problèmes parmi des jeûneurs « fanatiques », et je connais
personnellement une personne qui en est morte. Vous serez
peut-être surpris d’apprendre que j’ai dû soigner des
patients des effets d’un jeûne trop prolongé. Vous
comprendrez clairement pourquoi par la suite.
En dépit de cela, chaque traitement, et tout
particulièrement chaque régime, devrait débuter par deux
ou trois jours de jeûne. Tout le monde peut le faire sans
danger, quelle que soit sa condition. Commencer par un
laxatif, puis un lavement quotidien simplifie les choses et
est sans risque.

Comment rompre le jeûne

Choisir les bons aliments après un jeûne est aussi important


et décisif pour les résultats que la diète ellemême. Dans le
même temps, cela dépend entièrement de l’état du patient
et beaucoup également de la durée du jeûne. Vous
apprendrez de ces cas extrêmes, qui ont tous deux eu une
issue fatale (pas à cause du jeûne mais d’un premier repas
inadapté), pourquoi cette simple CONNAISSANCE est si
importante.
Un très gros consommateur de viande, qui souffrait de
diabète, rompit son jeûne, d’une durée d’environ une
semaine, en mangeant des dattes et en mourut. Un homme
de plus de 60 ans jeûna durant vingt-huit jours (trop
longtemps), son premier repas végétarien étant
principalement constitué de patates bouillies. Il dut subir
une opération qui révéla que les pommes de terre étaient
restées bloquées dans les intestins contractés par du mucus
épais et gluant, si résistant que l’on dut en couper un
morceau, et le patient succomba peu après l’intervention.
Dans le premier cas, les terribles poisons relâchés dans
l’estomac de ce carnivore durant son jeûne, en se
mélangeant au fructose concentré des dattes provoqua
immédiatement une fermentation si grande avec du dioxyde
de carbone et d’autres poisons que le patient ne put
supporter le choc. On aurait dû lui conseiller tout d’abord un
laxatif, puis des légumes verts crus ou cuits, et une tranche
de pain de son. La choucroute est recommandée dans ce
genre de cas. Il ne faut pas manger de fruits durant une
longue période après la rupture du jeûne. Et il faut que le
patient ait été préparé au jeûne par un long régime de
transition.
Dans le second cas, le patient a jeûné bien trop longtemps
pour un homme de son âge sans une préparation adéquate.
Des compresses chaudes sur l’abdomen et de profonds
lavements auraient facilité l’élimination, ainsi qu’un
puissant laxatif, puis des légumes verts, principalement crus
; et pas de fruits durant une longue période.
Ces deux exemples très instructifs nous montrent à quel
point les conseils doivent être personnalisés et à quel point
il faut proscrire les recommandations générales sur la
manière de rompre le jeûne.
LEÇON XIX

Le jeûne
(3e partie)
 

Règles importantes à étudier et à mémoriser

C
e que l’on dit en général et ce que j’enseigne est
nouveau et diffère de l’avis de l’expert moyen. Cela se
présente comme suit :

1. Le premier repas et les menus des jours qui suivent un


jeûne doivent avoir un effet laxatif et ne pas être
nutritifs comme le pense presque tout le monde ;
2. Plus rapidement le premier repas traverse le corps,
plus efficacement il transporte le mucus et les poisons
libérés par les intestins et l’estomac ;
3. Si vous n’allez pas convenablement à la selle au bout
de deux ou trois heures, aidez-vous de laxatifs et d’un
lavement. À chaque jeûne, j’ai toujours connu un bon
travail des intestins au moins une heure après avoir
mangé, qui me faisait me sentir instantanément bien.
Lorsque je rompais un long jeûne, je passais plus de
temps aux toilettes qu’au lit la nuit suivante – et c’est
ainsi que cela devait être.

Il y a de nombreuses années, alors que je séjournais


en Italie, je bus environ trois litres de jus de raisin frais
après un jeûne. Je fus immédiatement pris d’une
diarrhée liquide sous la forme de mucus mousseux.
Presque instantanément, je me sentis incroyablement
fort et put effectuer 352 flexions de jambes et
extensions de bras. Cette élimination complète de
mes obstructions, ayant lieu après quelques jours de
jeûne, augmenta « P », la vitalité, immédiatement !
Vous devriez le vivre pour le croire, puis vous
adopterez ma formule, « V » = « P » - « O » et
réaliserez l’absurdité d’élaborer scientifiquement des
menus nutritifs pour la santé et la force ;
4. Plus le jeûne est long, mieux les intestins fonctionnent
lorsqu’on le rompt ;
5. Les meilleurs aliments laxatifs après un jeûne sont les
fruits sucrés frais, en tête de liste les cerises et
raisins, puis les prunes mijotées ou en compote. Ces
fruits ne doivent pas être consommés après le
premier jeûne d’un amateur de viande, mais par des
gens ayant mangé quelque temps des aliments sans
mucus ou, au moins, pauvres en mucus lors d’un «
régime de transition » ;
6. En général, il est conseillé de rompre le jeûne avec
des légumes verts crus et cuits ; les épinards à
l’étouffée sont particulièrement efficaces ;
7. Si le premier repas ne cause aucun désagrément,
vous pouvez ensuite manger à volonté. Si vous
n’ingurgitez que de petites quantités les deux ou trois
premiers jours sans aller à la selle à cause du peu de
nourriture ingérée (comme le conseillent à tort les «
experts »), cela peut s’avérer dangereux ;
8. Si vous êtes en condition de pouvoir commencer à
manger directement des fruits et n’allez pas à la selle
au bout d’environ une heure, mangez plus ou
consommez un repas de légumes conseillé plus haut,
jusqu’à pouvoir évacuer les déchets accumulés durant
le jeûne avec vos fèces.

Règles à respecter durant le jeûne

1. Nettoyez l’appareil digestif inférieur autant que


possible par des lavements, au moins de temps en
temps ;
2. Avant d’entamer un jeûne plus long, prenez
occasionnellement des laxatifs et dans tous les cas la
veille de commencer ;
3. Si possible, restez au grand air jour et nuit ;
4. Ne marchez, ne faites du sport ou toute autre activité
physique que lorsque vous vous sentez suffisamment
fort pour le faire ; si vous êtes fatigué et faible,
reposez-vous et dormez autant que possible.
5. Les jours où vous vous sentez faible, et ces jours
arriveront lorsque les déchets seront dans la
circulation, votre sommeil sera agité et perturbé et
vous ferez peut-être des cauchemars. Cela est
provoqué par le passage des poisons dans le cerveau.
Les doutes, la perte de confiance, vous envahiront ;
lisez alors cette leçon encore et encore, ainsi que les
autres chapitres sur le jeûne et tout particulièrement
la Leçon V. N’oubliez pas que vous êtes sur « la table
d’opération de la nature » ; elle va procéder à la plus
merveilleuse des interventions, et sans même l’aide
d’un scalpel ! En cas de sensation étrange liée aux
médicaments désormais en circulation, faites
immédiatement un lavement, allongezvous et, si
nécessaire, rompez le jeûne mais pas avec des fruits.
6. Chaque fois que vous vous relevez après avoir été
allongé, faites-le lentement, ou vous risqueriez d’être
étourdi. Cela n’a rien de grave, mais il vaut mieux
l’éviter de cette manière. Cela m’a fait très peur au
début et je connais nombre de jeûneurs ou de petits
mangeurs qui ont abandonné à cause de cette
sensation – et ont perdu la foi pour toujours.

Que boire durant le jeûne ?

Les « fanatiques » du jeûne ne boivent que de l’eau. Ils


pensent qu’il est mieux d’éviter toute trace de nourriture.
Pour ma part, je préfère une limonade légère avec du miel
et du sucre roux ou un jus de fruits. Buvez aussi souvent
que vous le souhaitez dans la journée, mais pas plus de
deux ou trois litres par jour. Moins vous buvez, plus le jeûne
fonctionnera de façon agressive.
Pour changer, un jus de légumes cuits peut être très bon
durant un long jeûne. Le jus de tomates crus, entre autres,
convient également. Mais si vous consommez des jus de
fruits – d’orange, par exemple – durant un long jeûne, soyez
extrêmement prudent, car les fruits pourraient entraîner
une libération trop rapide des poisons sans élimination par
les fèces. Je connais de nombreux jeûnes à base de fruits ou
de jus qui ont complètement échoué à cause des poisons et
du mucus relâchés trop rapidement et en trop grande
quantité d’un coup, perturbant de manière trop importante
tous les organes et ne pouvant être éliminés de la
circulation sans aller à la selle.

Jeûne matinal ou régime sans petit-déjeuner

La pire des habitudes alimentaires de notre époque est de


bourrer l’estomac de nourriture tôt le matin. Dans les pays
européens, à l’exception de l’Angleterre, personne ne prend
de véritable repas au petit-déjeuner ; il ne s’agit
généralement que d’une boisson avec simplement du pain.
Le seul moment où l’homme ne mange pas durant dix ou
douze heures d’affilée, c’est la nuit, lorsqu’il dort. Dès lors
que son estomac est libéré de toute nourriture, le corps
démarre le processus d’élimination d’un jeûne ; voilà
pourquoi les personnes souffrant d’encombrements se
sentent mal au réveil et ont habituellement la langue très
chargée. Elles n’ont pas du tout d’appétit, et pourtant
recherchent de la nourriture, la mangent et se sentent
mieux – POURQUOI ?

La résolution d’un autre « mystère »


Voici l’un des plus grands problèmes que j’ai résolus, et
c’est celui que n’arrivent pas à percer tous les « experts »
qui pensent que c’est grâce à la nourriture. Dès que vous
remplissez à nouveau l’estomac de nourriture,
L’ÉLIMINATION S’ARRÊTE et vous vous sentez mieux ! Je
dois dire que ce mystère que j’ai percé explique sans nul
doute pourquoi manger est devenu une habitude et non
plus ce que la nature voulait que ce soit, à savoir une
satisfaction, une compensation du besoin naturel de
nourriture.
L’habitude de manger, qui affecte tous les hommes
civilisés et qui est maintenant expliquée du point de vue
physiologique, implique et illustre cette déclaration que je
fis il y a longtemps : « La vie est une tragédie de la
nutrition. » Plus l’homme accumule de déchets, plus il doit
manger pour stopper l’élimination. J’ai eu des patients qui
devaient manger plusieurs fois durant la nuit pour pouvoir
se rendormir. En d’autres termes, ils devaient mettre de la
nourriture dans leur estomac afin d’éviter la digestion du
mucus et des poisons qui s’y étaient accumulés !
LEÇON XX

Le jeûne
(4e partie)
 

V
ous venez de voir dans la Leçon XIX le cas de patients
qui devaient manger plusieurs fois par nuit pour se
rendormir. Vous en avez découvert les raisons. Au
réveil, vous vous sentez peutêtre bien, mais au lieu de vous
lever, vous demeurez au lit et vous vous rendormez, faisant
peut-être des cauchemars, et au second réveil vous êtes
mal. Vous comprenez désormais les causes exactes de tout
cela.
Dès que vous vous levez, bougez, marchez ou faites de
l’exercice, le corps se trouve dans une condition totalement
différente de celle du sommeil. L’élimination est ralentie et
l’énergie employée ailleurs.
Si vous supprimez les petits déjeuners de vos menus
quotidiens, vous souffrirez peut-être de sensations sans
gravité, comme des maux de tête durant les deux premiers
jours, mais vous vous sentirez ensuite beaucoup mieux,
travaillerez plus efficacement et apprécierez votre déjeuner
plus que jamais. Des centaines de cas graves ont été
soignées rien que par le « régime sans petit déjeuner »,
sans autre changement important d’alimentation. Cela
prouve que l’habitude d’un petit déjeuner complet est la
pire et la plus néfaste.
Il est conseillé et vraiment avantageux de laisser le
patient consommer la boisson à laquelle il était habitué au
petit déjeuner ; s’il est accro au café, laissezle continuer à
en boire, mais en évitant absolument tout aliment SOLIDE !
Plus tard, remplacez le café par un jus de légumes chaud et
encore plus tard par de la limonade. Pour une personne
moyenne, ce changement doit avoir lieu progressivement.

Le jeûne de 24 heures, ou régime à un repas


par jour
Comme pour le régime sans petit déjeuner, vous pouvez
soigner des cas graves avec le jeûne de 24 heures, et dans
les cas d’encombrements chroniques sévères ou de prise de
médicaments, il est plus prudent de l’utiliser comme étape
préparatoire aux jeûnes plus longs qui seront inévitables. Le
meilleur moment pour manger est l’après-midi, disons vers
15 ou 16 heures.
Si le patient suit un régime sans mucus ou de transition,
faites-lui manger les fruits en premier (ils devraient toujours
êtres consommés ainsi) et après une pause de 15 à 20
minutes les légumes ; mais tout devra être avalé en
l’espace d’une heure afin de ne former pour ainsi dire qu’un
repas.

Le jeûne utilisé en lien avec le système de


guérison par le régime sans mucus

Comme je l’ai affirmé plus tôt, je ne suis plus favorable aux


longs jeûnes. Il peut en effet s’avérer criminel de laisser un
patient jeûner durant trente ou quarante jours en ne buvant
que de l’eau ; cela a pour effet de contracter les voies de
circulation, qui sont continuellement remplies de plus en
plus de mucus et de dangereux anciens médicaments et
poisons ; et dans le même temps par du sang pourri qu’il
avait en « stock ». Il serait en réalité en train de mourir par
manque d’éléments alimentaires vitaux. Personne ne peut
subir un jeûne de ce type sans conséquences néfastes ou
sans nuire à sa vitalité.
Si vous devez jeûner, commencez par le régime sans petit
déjeuner, puis continuez de temps à autre par des jeûnes de
24 heures ; augmentez progressivement la durée à 3, 4 ou 5
jours, entrecoupée de périodes de 1, 2, 3 ou 4 jours de
régime sans mucus, combinées individuellement comme
ajustement de l’élimination et permettant à la fois de
refournir et renforcer le corps en continu grâce aux
meilleurs éléments contenus uniquement dans les aliments
sans mucus.
Le sang s’améliore et se régénère progressivement grâce
à ces jeûnes intermittents ; il peut ainsi supporter plus
facilement les poisons et déchets et dissoudre et éliminer
les « dépôts maladifs » des tissus les plus profonds du corps
– des dépôts dont aucun docteur n’a même jamais
soupçonné l’existence et qu’aucune autre méthode de
guérison n’a découvert et ne peut éliminer.
Voilà donc le système de guérison par le régime sans
mucus, dont le jeûne est une part essentielle.

Le jeûne dans les cas de maladies sévères

Le premier livre sur le jeûne que j’ai jamais lu s’intitulait


Hunger Cures-Wonder Cures. Il relatait l’expérience d’un
médecin de campagne qui affirmait qu’« aucune maladie
aigüe et fiévreuse ne doit ni ne peut avoir d’issue fatale si
l’on respecte le commandement instinctif de la nature, qui
est de cesser de s’alimenter à cause de la perte d’appétit. »
C’est par exemple de la folie de donner de la nourriture à
un patient atteint de pneumonie et souffrant d’une forte
fièvre. Les tissus des poumons ayant été contractés par un
« refroidissement », le mucus est libéré dans la circulation
et produit une fièvre anormale. La mécanique humaine, qui
est déjà à la limite de l’explosion à cause de la chaleur, se
réchauffe encore davantage lorsqu’on lui donne des
aliments solides, du bouillon de viande, etc. (ce que l’on
nomme les bons aliments nutritifs).
Des bains d’air pris dans la chambre, des lavements, des
laxatifs, de la limonade fraîche pourraient sauver la vie de
milliers de jeunes hommes qui meurent quotidiennement,
victimes innocentes de la pneumonie ou d’autres maladies
aiguës, à cause de l’ignorance têtue des docteurs et autres
personnes soi-disant hautement civilisées.
Le jeûne supérieur

Essayez de mémoriser la leçon sur le métabolisme (Leçon


IX), car elle renferme la vérité la plus importante sur la
nouvelle physiologie ; la Leçon V vous permettra également
de comprendre clairement le jeûne et toutes les sensations
qu’il peut provoquer.
Tous les experts, sauf moi, pensent que vous vivez sur vos
propres réserves de chair durant un jeûne. Vous connaissez
ce qu’ils nomment le métabolisme – « Métaboliser votre
propre chair lorsque vous jeûnez » correspond simplement à
l’élimination des déchets.
Le « fakir » indien, le plus grand jeûneur dans notre
monde actuel, n’a que la peau sur les os. J’ai appris que plus
vous êtes propre, plus il est facile de jeûner et plus vous
pouvez le supporter longtemps. En d’autres termes, dans un
corps libéré de tous déchets et poisons et quand aucune
nourriture solide n’est ingérée, le corps humain fonctionne
pour la première fois de sa vie sans obstruction. L’élasticité
de l’intégralité des tissus et des organes internes, et tout
particulièrement des poumons spongieux, travaille avec une
vibration totalement différente et une efficacité inédite,
grâce à l’air seul et sans la moindre obstruction. Si l’on
reformule, « V » est égal à « P » et il vous suffit de fournir le
« moteur » en eau pour remplacer celle usée, et vous
accédez à un niveau physique, mental et spirituel supérieur.
C’est ce que je nomme le « jeûne supérieur ».
Si votre « stock » de sang se forme avec la consommation
des aliments que je vous conseille, votre cerveau
fonctionnera d’une manière surprenante. Votre vie
précédente vous apparaîtra comme un rêve et, pour la
première fois de votre existence, vous vous éveillerez vers
une véritable conscience de soi.
Votre esprit, vos pensées, vos idéaux, vos aspirations et
votre philosophie changeront fondamentalement d’une
manière qui défie toute description.
Votre âme exultera sa joie et sa victoire sur la misère de la
vie, que vous abandonnerez totalement derrière vous. Pour
la première fois, vous ressentirez une vibration de vitalité à
travers votre corps (comme un léger courant électrique) qui
vous ébranlera délicieusement.
Vous apprendrez et réaliserez que le jeûne et le jeûne
supérieur (et non les ouvrages de psychologie et de
philosophie) sont le véritable et unique sésame vers une vie
supérieure ; vers la révélation d’un monde supérieur et du
monde spirituel.
LEÇON XXI

« Le régime destructeur de notre


civilisation et le régime sans
mucus, alimentation naturelle de
l’homme »
 

V
ous savez désormais que l’abstinence totale de
nourriture – le JEÛNE – est la meilleure et la plus
efficace méthode de guérison. Cela démontre en toute
logique qu’une toute petite quantité de nourriture est en
réalité nécessaire pour vivre et justifie cette affirmation que
je répète sans cesse : « Le miracle, c’est que nous vivons en
dépit de nos excès et de nos mauvais choix alimentaires,
d’aliments destructeurs. » À la lumière de cette vérité, il
semble presque ridicule de souligner la lutte éternelle et les
confusions en ce qui concerne la diététique, les protéines,
les sels minéraux, les vitamines, etc. La valeur nutritionnelle
potentielle n’est pas au premier plan. Vous ne pouvez
soigner l’alcoolisme par de l’eau si vous ne stoppez pas la
prise d’alcool. Vous ne pouvez guérir une maladie par de
quelconques ajustements, traitements ou régimes, si vous
ne cessez de consommer les aliments qui la provoquent, qui
constituent actuellement 90 % du régime destructeur de
notre civilisation.
J’ai nommé les aliments naturels de l’homme, les fruits et
légumes verts (comme le dit la Genèse, des « fruits et des
herbes »), le « régime sans mucus », car le mucus est la
substance principale et la plus importante et significative
des autres aliments mauvais qui contiennent, produisent et
encombrent le corps de matières pathogènes.
Toute cette « camelote » que sont la diététique
scientifique, les valeurs nutritives, les statistiques, etc., est
inutile et vaine tant que l’on n’a pas franchi le premier pas,
qui consiste à voir les aliments et leurs valeurs sous un
angle radicalement différent :

1. Quelle quantité de matières pathogènes (de mucus)


ils produisent et laissent dans le corps ;
2. Leurs propriétés de dissolution, d’élimination et de
guérison.

Voici pourquoi je fais maintenant pour vous la critique des


différents aliments, et particulièrement des mauvais afin
que vous puissiez voir immédiatement pourquoi ils sont «
destructeurs », n’ayant aucune valeur positive, mais
produisant et laissant des déchets stockés dans le corps. Si
vous vous reportez à la Leçon XIV, vous verrez que les
recherches de Berg ont abouti aux mêmes résultats que
ceux que j’avais découverts intuitivement, par l’expérience
sur moimême et des milliers de patients.

LES VIANDES

Elles sont toutes dans un état de décomposition, produisant


des poisons de cadavre, de l’acide urique dans le corps et
du mucus ; les matières grasses sont ce qu’il y a de pire, car
même le beurre ne peut être utilisé par le corps humain.
Aucun animal ne consomme de matières grasses.

LES ŒUFS

Les œufs sont encore pires que la viande, car non


seulement ils renferment trop de protéines, mais aussi leurs
propriétés gluantes sont bien plus marquées et ils sont donc
très constipants. Les œufs durs sont moins néfastes, car la
cuisson a éliminé leur aspect collant ; le blanc d’œuf
constitue une colle parfaite.

LE LAIT

Il constitue également une bonne colle pour la peinture. Le


lait de vache est trop riche pour les adultes et les bébés et
tout simplement destructeur. Un estomac de bébé ne peut
pas digérer la même chose que celui d’un veau. Si vous
devez vraiment consommer du lait, diluez-le au moins de
moitié avec de l’eau et ajoutez-y des lactoses. Le lait caillé
ou le babeurre sont moins néfastes et possèdent des vertus
laxatives ; ils sont en outre débarrassés des propriétés
gluantes. Le fromage blanc avec de la confiture (voire Leçon
XV) convient bien pour le régime de transition. Tous les
autres types de fromage sont hautement acides et
formateurs de mucus.

LES MATIÈRES GRASSES

Toutes les matières grasses forment des acides, même


celles d’origine végétale, et ne sont pas utilisées par le
corps. Vous ne les aimerez, ne les désirerez et ne les
consommerez que tant que vous verrez encore du mucus
dans le « miroir magique ». Ce que les docteurs nomment «
calories de chaleur » est engendré par la friction des
matières grasses, les obstructions dans la circulation, qui
constipent les petits vaisseaux sanguins.

LES CÉRÉALES

Les céréales et tous produits issus de farines forment du


mucus et des acides. Le pire de tous est la farine blanche,
car c’est celle qui fait les meilleures pâtes. Les pains de son,
complets ou de seigle sont moins néfastes, car moins
gluants. Lorsqu’ils sont bien préparés ou toastés et bien
cuits, ils deviennent beaucoup moins dangereux. Les
céréales crues, lorsqu’on les fait griller, sont en quelque
sorte un balai à mucus, mais elles contiennent des
stimulants que l’on prend à tort pour de la « valeur nutritive
». Les tartes à base de pâtes crues sont, selon moi, une
absurdité. Lorsqu’on les consomme avec des sucreries et
des acides, elles produisent autant de mucus et de gaz que
les pâtisseries françaises.
LES LÉGUMES

Les lentilles, les haricots secs et les pois secs sont trop
riches en protéines, comme les œufs et la viande. La
cacahuète également est un légume.

LES POMMES DE TERRE

Elles sont un peu meilleures que les produits à base de


farines, puisqu’elles contiennent plus de sels minéraux
(voire les tableaux de Berg) et qu’elles ne sont pas trop
gluantes. Les patates douces se rapprochent des sucres
naturels mais sont trop riches. Bien poêlées, ou
croustillantes ou cuites en chips, mais sans la graisse
d’origine animale, les patates douces sont presque
dépourvues de mucus.

LE RIZ

C’est l’un des plus grands formateurs de mucus et il fait une


excellente colle. Mes expériences de plusieurs cas très
sérieux répandus chez les consommateurs de riz (des
furoncles atroces, etc.) m’ont fermement convaincu qu’il est
la cause fondamentale de cette terrible épidémie qu’est la
lèpre.

LES NOIX

Toutes les noix sont trop riches en protéines et matière


grasses, et ne devraient être consommées qu’en hiver et
avec modération. Il faut les manger avec des fruits séchés
ou du miel, jamais avec des fruits juteux, car l’eau et les
graisses ne se mélangent pas.

À l’exception peut-être des noix, les aliments cités ci-dessus


doivent tous être préparés d’une certaine manière pour être
consommés ; ils sont en effet dépourvus de saveur sans
préparation spéciale. Ce que l’homme civilisé qualifie de
bon, de goût délicieux, est absurde. Si la langue est
nettoyée de son mucus et le nez libéré pour la première fois
des saletés, ils deviennent tous deux des « miroirs
magiques », des « organes révélateurs » si l’on peut dire, le
pont vers le sixième sens qui est celui de la vérité. Vous
perdez tout attrait et ne pouvez plus supporter toutes ces
épices stimulantes, et particulièrement le sel de table. Tous
ces aliments non naturels sont extrêmement amers et pour
un nez normal leur odeur est très agressive. Les organes
sensoriels de l’homme sont dans un état pathologique qui
se présente sous la forme d’un mucus « semblable à du pus
» et de déchets comme tout le reste du système, et
l’homme étant lui-même dans un état de décomposition, il
trouve cette nourriture à demi pourrie délectable.
Mais même dans cet état, vous ne voudriez ni ne pourriez
manger des matières grasses ni des aliments d’origine
animale sans la « préparation » du cuisinier qui consiste en
un art de camoufler les véritables goûts et odeurs par des
épices et un assaisonnement. En fait, le goût et les petites
vibrations sont si dénaturés qu’un gros consommateur de
viande n’apprécie pas la merveilleuse odeur d’une banane
bien mûre. Il lui préfère le parfum de la viande à demi
décomposée.
Aucun tableau des valeurs nutritives ne vous convaincra
de la vérité. Vous devrez sentir avec vos organes purifiés à
quel point on vous ment en vous disant que vous vous
nourrissez et construisez de la santé et de la force avec ces
aliments qui sont en vérité destructeurs, car ils stimulent,
ou plutôt, bloquent l’élimination de vos anciens déchets
jusqu’à ce que vienne le jour de rendre des comptes, celui
où vous serez « officiellement » malade.
C’est paradoxal mais vrai, l’homme civilisé « meurt de
faim » en mangeant trop d’aliments mauvais et
destructeurs ; la « poche » de digestion (l’estomac) est
déformée et effondrée, ce qui désorganise et interfère avec
le fonctionnement correct des autres organes. Ses glandes
et les pores de ses parois sont totalement bouchés et son
élasticité, tout comme celle des intestins et sa fonction
vitale sont presque paralysées. L’abdomen devient un sac
anormalement étiré plein d’organes graisseux, aqueux et
disloqués dans lesquels glisse la moitié, voire plus, des
aliments pourris de la civilisation, fermentant de plus en
plus pour former des fèces tel qu’aucun autre animal n’en
possède. Voilà ce que l’on nomme la digestion !
Natural Food of Man est le titre d’un ouvrage d’Hereward
Carrington.
Il existe d’autres auteurs européens qui prouvent et
démontrent sous tous points de vue que l’homme a dû vivre
à l’époque préhistorique en se nourrissant d’aliments
naturels crus, des fruits et légumes verts. Cependant, un
grand philosophe a un jour déclaré : « Il faut douter de tout
ce qui doit d’abord être démontré. » Lorsque l’on ne voit ou
ne perçoit pas la vérité immédiatement, on ne l’admet
jamais, même si elle est prouvée des milliers de fois et sous
tous les angles possibles. Même les experts des régimes
fruitariens et les défenseurs de la nourriture crue doutent du
fait que l’homme dégénéré d’aujourd’hui puisse survivre de
cette diète édénique.
Cela m’a demandé plusieurs années de tests et
expériences continuels pour être totalement convaincu,
même si j’y crus dès la première seconde. Souvenezvous
maintenant de mes enseignements de la Leçon V et de
celles sur la nouvelle physiologie. Tous les autres sont sur la
mauvaise voie, égarés par la mode des protéines et
l’ignorance de ce que à quoi ressemble l’intérieur du corps,
ce qu’est la maladie, etc. Mais ce qui empêche tout
particulièrement de reconnaître la vérité, c’est l’ignorance
de ce qui arrive au corps lorsqu’on mange des fruits, jeûne
ou vit avec le régime sans mucus. Comme l’interprétation
de toutes les sensations, qui deviennent de plus en plus
étranges et nouvelles à mesure que le processus de
guérison avance et s’approfondit, est basée sur l’ancienne
physiologie, elle est en cela erronée. C’est là la « pierre
d’achoppement » dans la révélation à propos de la guérison
sans médicament tout d’abord et d’une diététique
améliorée dans un second temps. Le régime naturel n’a
jamais été adopté de manière systématique, tout
particulièrement en le combinant avec le jeûne, basé sur les
vérités de ma nouvelle – mais réelle – physiologie. Il faut
absolument apprendre et comprendre. Si vous croyez
fermement aux vérités de la Leçon V et des autres leçons
sur ce sujet, vous ne douterez plus jamais que les fruits
seuls, même une seule variété d’entre eux, non seulement
nourrissent parfaitement le corps humain mais le soignent,
éliminant toute possibilité de maladie.
Tous les autres, ignorant ces vérités et ne possédant pas
le savoir naturel qui ne réside que dans la guérison par le
régime sans mucus, ne pourront jamais obtenir un corps
parfaitement propre et une guérison totale ni comprendre
toute situation.
Ils ne croiront jamais en la perfection divine des «
nourritures célestes » et comme il est dit « Dieu les punira
par l’aveuglement », l’aveuglement spirituel signifiant que
les doutes, les baisses de foi et de croyance continueront à
apparaître encore et toujours tant que les déchets et les
anciens poisons continueront à circuler dans le cerveau pour
être éliminés. Vous échapperez, je l’espère, à cette erreur
tragique.
Les qualités particulières des fruits et légumes verts et
leur perfection en tant que nourriture humaine apparaissent
clairement dans le tableau de Berg.
Plus vous serez libéré de toutes sortes de déchets et
poisons, plus vous ressentirez et croirez cette vérité, la plus
grande de toutes : « Ce régime édénique est non seulement
suffisant, mais vous entraîne de plus en plus haut dans des
conditions physiques et mentales jamais atteintes
auparavant. »
LEÇON XXII

La sexualité
 

LES MALADIES SEXUELLES

G
râce aux connaissances accumulées au cours des
leçons précédentes, vous savez désormais et réalisez
mieux que n’importe quel naturopathe qu’il n’existe
aucune différence de principe entre une maladie et une
autre.
Dans ce cas particulier, cependant, réside une exception,
mais uniquement en ce qui concerne les symptômes de la
syphilis. Les maladies vénériennes peuvent être soignées
facilement par le régime et le jeûne pour la simple raison
que les patients sont généralement jeunes. Le traitement
est plus compliqué si des médicaments ont été consommés.
Et c’est malheureusement le cas la plupart du temps.
Les symptômes prétendument caractéristiques des
maladies syphilitiques sont dus à la prise d’un ou plusieurs
médicaments.

GONORRHÉE

Rien de plus simple à guérir que ce « rhume » des organes


sexuels, si aucun médicament ou injection n’a été
administré. Les médecins doivent admettre que cette
condition peut exister sans aucun rapport sexuel et qu’on
peut donc difficilement l’attribuer à des germes. La
gonorrhée n’est qu’une élimination à travers cet organe
naturellement destiné à cette fin. Les gros consommateurs
de viande y sont très exposés. Si une femme du monde la
contracte, on parle de leucorrhée.
Si l’on fait des injections de médicaments de manière
régulière, le mucus et le pus remontent dans la prostate, la
vessie, etc. Chez la femme, tout l’utérus devient enflammé,
entraînant toutes sortes de maladies typiquement
féminines.
J’ai rencontré des centaines de cas de ce genre pour
lesquels la naturopathie avait été inefficace. Seuls le jeûne
et mon régime peuvent apporter le soulagement.
La roséole syphilitique caractérisée par une teinte « rose
grisée » et le blanc de l’œil terne est due à l’acide nitrique,
aux injections d’acide d’argent. Cela se produit également si
la gonorrhée atteint les os. On qualifie les trois de
symptômes syphilitiques. C’est le mercure qui est
responsable du chancre et de la syphilis secondaire et
tertiaire.
La « syphilis » n’existe pas dans le règne animal ou chez
les peuples sauvages. Ce sont les médicaments qui
entraînent ces maladies destructrices, ainsi que
l’alimentation du monde civilisé. Les excès sexuels sont,
bien entendu, également à blâmer mais, sachant très
exactement ce qu’est la maladie, vous me comprendrez si
je révèle d’un trait le « mystère » de cette maladie, c’est-à-
dire que les médicaments et la surconsommation de viande
sont bien plus responsables que tous les excès sexuels
possibles.
Pour un patient particulièrement empoisonné par le
mercure, un régime de transition très long et attentif est
nécessaire et un régime radicalement fruitarien ou un jeûne
pourraient être dangereux, pas en eux-mêmes, mais à
cause de la dissolution des médicaments qui reviendraient
ensuite dans la circulation pour être éliminés.
Dans cet état, il faut surveiller l’élimination si
attentivement qu’il faut impérativement faire appel à un
spécialiste ayant déjà une certaine expérience.
Le prolapsus utérin, si courant, ne peut être soigné que
par ce régime, accompagné de longs jeûnes qui alternent
avec d’autres, plus courts, et d’un long régime préparatoire.
Inflammations de la prostate, sténoses, maladies de la
vessie, j’ai sauvé des centaines de patients des tortures
infligées par les docteurs. J’ai proposé des traitements
même après que la naturopathie avait échoué avec les
méthodes d’élimination naturelles à travers une nouvelle et
parfaite composition sanguine obtenue par le régime sans
mucus.

PSYCHOLOGIE SEXUELLE

Il est significatif de constater que notre civilisation considère


les rapports sexuels comme des actes immoraux. Cela est
cependant voilé de mystère. D’un point de vue moral
naturel, déclare un philosophe, un homme impur n’a pas le
droit d’engendrer un nouvel être. « Tu ne dois pas
seulement procréer, mais surcréer », dit ce grand penseur,
Nietzsche.
Le fait est que nous sommes tous, à quelques rares
exceptions, le résultat de stimulants plutôt que de vibrations
d’amour exclusivement. La procréation est l’acte le plus
saint et divin et est chargé des plus hautes responsabilités,
particulièrement de la part du père. Le moindre défaut dans
un germe et l’être généré n’est pas une progression mais
une régression. Dans une très ancienne civilisation
classique, le « sexe » était un culte, une religion et, dans
toutes les mythologies et la poésie des hommes civilisés,
l’amour est le plus grand, le principal sujet général, dans le
but conscient ou inconscient d’assurer la reproduction de
l’espèce.
Le fait est prouvé grâce aux statistiques : toute famille du
monde civilisé s’éteint à la troisième ou quatrième
génération. En d’autres termes, les « péchés » des parents
produisent des enfants et petits-enfants malades qui
dégénéreront jusqu’à la mort à la troisième génération.
Quels sont ces « péchés » ? On vous dit d’« aimer votre
prochain » et vous le faites, peutêtre, mais vous tuez vos
propres enfants, en partie du moins, avant leur naissance.
Les maladies latentes sont générales et universelles. Au-
delà des statistiques qui nous apprennent que plus de
cinquante pour cent des jeunes hommes dans les grandes
villes souffrent de gonorrhée et des jeunes filles de
leucorrhées, comment un germe défectueux pourrait-il
engendrer un être parfait entre le côlon impur, en grande
partie constipé, et la vessie malsaine de la mère civilisée ?
Et l’une des plus grandes tragédies de l’ignorance est celle
de la femme enceinte qui ingurgite deux fois plus de «
cadavres » en décomposition d’animaux tués des années
auparavant dans les parcs à bestiaux de Chicago parce
qu’on lui a conseillé de « manger pour deux » – elle-même
et l’embryon en plein développement.

CONTRÔLE NATUREL DE LA SEXUALITÉ

« Rien ne dépasse la vérité ! Confesse tes péchés à ton


propre cœur. » Voilà le paradoxe blasphématoire, la
condition tragique (il n’est pas de mot assez fort) visant à
stimuler continuellement une fonction par son application,
s’attendant naïvement à trouver ainsi le bonheur et la
santé, croyant que l’on peut supprimer ou contrôler cette
fonction en prêchant la morale.
La nature ne vous écoute pas, mais vous devez écouter la
nature si vous voulez être heureux. Nous sommes les
produits de stimulations et non pas de vibrations d’amour
naturelles, et cela finit par nous conduire à l’impuissance.
Les seuls moyens de soigner l’impuissance sont le jeûne
et mon régime. Reportez-vous à la Leçon V. Le sexe fait
partie de la vérité et il est même, pour ainsi dire, le
baromètre de la régénération, du rajeunissement, de la
jeunesse, de la santé et du bonheur.
J’ai assisté à la guérison de la stérilité féminine, et tous les
patients qui ont sérieusement adopté mon système pour
quelque maladie en ont été « rajeunis ».
Tous les êtres civilisés ignorent ce que sont les véritables
« vibrations amoureuses » d’un corps dont la composition
sanguine est pure et produit donc les courants électriques
et l’électricité statique émis et reçus « sans fil » – par les
cheveux. Consultez mon ouvrage, Rational Fasting, pour y
lire ce que j’écris à propos des cheveux. La barbe d’un
homme est un organe sexuel secondaire. Les hommes
chauves et imberbes ne sont que des « seconds choix » au
niveau sexuel. Référezvous au livre des Juges, 16 : 13-18.
Si vous pouviez croire à quel point il est simple de
contrôler sa sexualité par ce régime, vous délaisseriez
immédiatement vos steaks et vos œufs.
La masturbation, les pollutions nocturnes, la prostitution,
etc. disparaîtront toutes de la vie sexuelle de ceux qui
vivent avec le régime sans mucus une fois que leur corps
sera devenu propre et puissant.
À partir de cela, maintenir que les germes (une idée des
experts modernes) nourrissent le cerveau humain (de
substances riches en protéines) est absurde. L’amour est le
plus grand des pouvoirs et, s’il est naturel, la plus haute des
« nourritures invisibles » de l’infini pour l’âme et le corps.
LEÇON XXIII

La sexualité
(2e partie)
 

MATERNITÉ ET EUGÉNISME

L
a maternité associée au régime sans mucus, avant,
pendant et après la grossesse permet un
développement vers une sainte pureté, semblable à
celle de la Vierge, totalement différente d’un accouchement
« ordinaire » de notre civilisation actuelle qui présente
toujours un risque vital.
Si le corps de la femme est parfaitement nettoyé par ce
régime, les règles disparaissent. Dans les écritures, cela est
désigné par le terme significatif de « purification », et c’est
exactement ce dont il s’agit ; le corps est pur et n’est plus
pollué par le flot mensuel de sang impur et d’autres
déchets. C’est la condition idéale d’une pureté intérieure qui
rend possible l’« immaculée conception ». Lorsqu’on le voit
à la lumière de ces révélations, tout le « mystère de la
Vierge » est facile à comprendre.
Toutes mes patientes m’ont rapporté que leurs
menstruations étaient devenues de moins en moins
abondantes, puis qu’elles s’étaient interrompues durant
deux, trois ou quatre mois et avaient finalement
entièrement disparu, pour celles qui avaient suivi un
processus parfait de purification durant leur régime.
Les migraines, maux de dents, nausées et autres maux
associés à la grossesse disparaissent, et toutes les femmes
qui sont devenues mères après avoir suivi le régime sans
mucus m’ont témoigné de ces faits étonnants : un
accouchement sans douleur, un lait très doux en quantités
amplement suffisantes, des bébés qui ne pleurent jamais et
sont beaucoup plus « propres » que les autres.
Il n’est pas conseillé de se lancer dans un changement de
régime radical durant la grossesse ou l’allaitement ; il faut
commencer au moins deux ou trois mois avant la
conception.
« Manger pour deux » avec un régime spécial est inutile si
le corps est propre. Les bébés sont de nos jours trop nourris,
ce qui entraîne ces accouchements dangereux. Le seul
changement raisonnable consiste à augmenter la
consommation de sucres naturels tels les figues, raisins et
raisins secs, dates, etc.

NOURRIR LE BÉBÉ

Si le lait maternel est insuffisant ou de mauvaise qualité,


n’utilisez pas du lait de vache tel quel ; vous devrez le diluer
d’au moins un tiers ou de moitié avec de l’eau et l’adoucir
avec des lactoses ou du miel. Commencez dès que possible
à donner au bébé une cuillère à café de bon jus de fruits (du
jus de betterave cuite convient aussi très bien) et du miel
dilué dans de l’eau entre les repas. Les bébés sont avides
de sucre, ce qui prouve que les fructoses sont « l’essence »
de toute diététique.
Ce que l’on considère habituellement comme un bébé
bien nourri et d’apparence en bonne santé est en réalité,
une accumulation de déchets et de lait en fermentation.
Que le bébé soit malade ou pas, dès que vous commencez
à lui donner des jus et confitures de fruits, vous découvrirez
grâce à ses éliminations que j’ai raison. Le changement doit
se faire avec beaucoup de prudence. Les bébés et les
enfants doivent passer par le même processus de nettoyage
et de guérison que les adultes. Je pense qu’un bébé nourrit
par le bon lait d’une mère suivant le régime sans mucus et
sans aliments « spéciaux » protéinés grandira
merveilleusement bien et, une fois le sevrage achevé,
pourra être nourri exclusivement de pommes.
Comme je l’ai dit précédemment, si un changement de ce
type est effectué dans le régime du bébé, il faut d’abord
qu’il soit guéri – qu’il soit malade ou pas – purifié des
déchets de sa « maladie latente ». C’est ce point que tout le
monde se refuse à croire, à réaliser ou à comprendre.
Les sucres naturels sont nécessaires pour la croissance
des enfants afin qu’ils bâtissent un squelette solide. Le
calcium est également important (voir le tableau de Berg).
J’ai découvert à travers quelques cas en Europe que la
personnalité, l’esprit en général de l’enfant qui grandit sont
largement et positivement influencés par son régime, par la
progression de la pureté dans son corps. Les « problèmes »
dans l’éducation des enfants qui pourront vous être
épargnés sont considérables. Plus de maladies infantiles !
Des milliers de mères, à travers leur suralimentation tuent
à moitié leur enfant sans en avoir conscience avant sa
naissance. Voilà donc la seule et véritable manière de
combattre la mortalité infantile. Il n’existe aucun devoir
moral supérieur à celui de créer un être parfait.

EUGÉNISME D’UNE RACE SUPÉRIEURE, SANS


MALADIE

Si l’on fait une comparaison avec une plante, la « maternité


» respecte la QUALITÉ de la terre ; la « paternité »
représente la qualité de la graine – du germe.
Une terre relativement pauvre, presque stérile, mais des
graines de qualité produisent une assez belle plante tandis
que des graines déficientes, même plantées dans la
meilleure terre, ne produisent RIEN.
Les éleveurs d’animaux, et tout particulièrement de
chevaux, savent que les qualités d’un étalon pur-sang se
transmettent de génération en génération, même au travers
de mères « quelconques ». Voilà pourquoi l’héritage de
qualités et de défauts (tels la tuberculose, par exemple)
saute parfois une génération.
Bien entendu, ce problème est différent lorsque l’on a
affaire à un corps sain suivant un régime naturel. Les
docteurs et naturopathes ne croiront pas aux nouveaux
principes et arguments que j’avance et affirme dans cet
ouvrage. Ils raisonnent et voient les choses à travers les
faits et l’expérience des corps encrassés qui vivent du
régime destructeur de la civilisation.
Vous ne pouvez débattre des couleurs avec un aveugle de
naissance. Vous ne pouvez utiliser les vieux arguments et
l’ancienne physiologie pour démentir mes affirmations.
Dès lors que vous aurez personnellement expérimenté la
vérité de mes enseignements sur votre propre corps, vous
devrez les accepter et y croire.
Réalisez, s’il vous plaît, ce que cela signifie – LE JEÛNE
SUPÉRIEUR – lorsqu’ils sont acceptés par les prophètes des
anciennes croyances.
Durant plusieurs décennies, et encore aujourd’hui, la
science de l’eugénisme a cru à la nécessité de croisements
extérieurs. Elle les considère comme une nécessité absolue
pour les animaux et les humains en s’appuyant sur les
mauvais résultats qui se sont accumulés lors d’unions
consanguines chez l’homme.
Ce n’est rien de moins que le problème du futur de la
nation américaine : faut-il mélanger les races ou pas ? La
réponse se trouve dans la race juive, seul exemple au
monde qui prouve que la consanguinité est naturelle et
parfaite. Si les mariages de parents proches échouent, c’est
simplement car nous sommes trop dégénérés, en
comparaison avec le peuple de leur ancêtre Abraham. Les
croisements extérieurs sont une « stimulation » qui semble
donner de bons résultats, mais cela ne dure qu’une ou deux
générations puis la famille s’éteint.
Les familles royales européennes ont conservé des arbres
généalogiques propres qui ont été efficaces jusqu’à ce
qu’elles vivent dans le luxe moderne. Les familles nobles
disparaissent rapidement car elles ne parviennent pas à
poursuivre la lignée masculine. Le régime luxueux de notre
époque qui a remplacé l’alimentation simple des siècles
passés en est responsable. Les générations précédentes
vivaient comme des agriculteurs (une vie plus naturelle). De
nos jours, ils mènent la « grande vie » dans nos Sodome
modernes ; rien d’étonnant qu’il en résulte cette
dégénération fatale !

PRÉDÉTERMINATION DU SEXE

Je vais ici m’efforcer de vous expliquer comment produire


un génie, et cela démontrera dans le même temps que la
prédétermination du sexe s’appuie sur des principes plus
élevés que le simple moment de la conception.
Encore et toujours, le régime est tout ; l’homme est ce
qu’il mange ! Tous les génies, les grands hommes, les
inventeurs et les plus grands artistes ne sont-ils pas tous
issus de pauvres parentés ?
Pourquoi les naissances de garçons se sont-elle accrues
durant la guerre ? Ils deviendront des hommes bons et
intelligents. Les restrictions dans l’alimentation et les
rapports sexuels, tout est là ! Plus le corps des deux parents
est propre, moins leurs rapports sont fréquents, plus les
quantités de bons aliments sont petites, plus les vibrations
amoureuses augmentent, ces conditions donnent les
meilleures chances de concevoir un génie, et forcément un
garçon. Voici le meilleur exemple de cette vérité, que l’on
dit être un fait historique :
Durant la Peste noire il y a plusieurs siècles, des jeunes
gens se réfugièrent ensemble dans une maison aux abords
de Florence, en Italie. Ils n’eurent rien à manger pendant
des semaines, puis seulement de faibles quantités. Ils se
marièrent et donnèrent naissance à la famille de Médicis,
d’où furent issus les plus grands hommes d’État, artistes et
scientifiques de toutes sortes de l’histoire de la civilisation
moderne.
Nous savons que la vitalité émane d’un corps sans déchet
plus facilement que d’un corps encombré par la nourriture ;
c’est le jeûne supérieur et ses conditions indescriptibles.
Mais les vibrations de l’amour sont encore plus difficiles à
décrire – lorsque l’homme devient un être divin, comme il
devait l’être à l’époque préhistorique, à l’époque de la diète
édénique. Les émanations sexuelles magnétiques
deviennent si merveilleuses que l’amour combiné à la
gourmandise semble un crime.
Une tradition juive veut que les jeunes couples jeûnent le
jour de leur mariage, mais elle n’est qu’une rémanence
d’une règle d’hygiène de ce grand homme d’État qu’était
Moïse – engendrer des génies à travers ces ondes
supérieures d’amour de l’infini.
Voici le principe selon lequel la souche mâle, vivant de
nourriture « propre », a l’opportunité de générer un autre
être supérieur, sans maladie.
Tous ceux qui s’avancent un peu plus sur le chemin de la
condition « édénique » de l’homme verront bientôt cette
vérité. L’être humain était jadis un être supérieur et non une
espèce de la famille des singes ! Nous ne sommes qu’une
pâle copie de l’homme originel à cause de notre
dégénérescence, mais vous pourrez cependant
expérimenter ce que l’on ne peut décrire, que ce type
d’eugénisme est la vérité fondamentale de l’évolution vers
le « paradis sur Terre » !
LEÇON XXIV

Renforcement de l’élimination à
travers l’adaptation physique,
l’exercice, les cures de soleil, les
bains et lavements
 

C
omme nous l’avons vu dans les précédentes leçons,
tous les traitements physiques font vibrer – secouent –
les tissus et stimulent ainsi la circulation d’une
manière ou d’une autre dans le but, et avec pour
conséquence, de libérer et éliminer les « corps étrangers »,
cause de toute maladie. Le corps humain le fait par lui-
même, de la manière la plus parfaite, dès que vous jeûnez
ou que votre composition sanguine a été transformée par le
régime naturel.
Les traitements et la culture physique peuvent donc être
associés avec ce régime et le jeûne pour renforcer et
accélérer l’élimination. Cependant, je vous recommande
une grande modération, tout particulièrement les « mauvais
» jours – les jours où l’élimination est la plus forte. Si vous
êtes fatigué et vous sentez mal, reposez-vous et dormez
autant que vous le pouvez. Les jours où vous vous sentez «
bien » durant un jeûne ou un régime strict, vous pourrez
reprendre l’activité physique, telle que les exercices, les
bains, les massages, la respiration profonde, etc.
Les exercices les plus naturels, et de loin les meilleurs,
sont la marche, la danse et le chant ; ce dernier étant un
exercice de respiration naturel et possédant l’avantage de
libérer du mucus à travers les vibrations de la poitrine.
Autre excellent « exercice » que tout le monde connaît, la
randonnée en montagne, car l’ascension fait se développer
la respiration de manière tout à fait naturelle, mieux et plus
harmonieusement qu’avec un quelconque « système » ou
exercice.
Plus vous serez purifié, plus vous comprendrez facilement
ce que j’enseigne dans la Leçon V : que l’air et d’autres
ingrédients de la forêt sont de la « nourriture » – une
nourriture invisible.
Vous devez avoir les deux mains libres lorsque vous
marchez afin de ne jamais entraver les mouvements
naturels.
Le jardinage en extérieur est un autre exercice.
En prenant soin de votre corps, vous générez de la santé.
Les exercices qui suivent sont destinés à ceux qui veulent
se maintenir en forme. Je me dois de vous rappeler une fois
encore que l’air est plus utile à la vie que la nourriture. Une
respiration adaptée est donc essentielle. Ne faites pas
d’exercice dans une pièce fermée, mal ventilée. Placez-vous
devant une fenêtre ouverte. Prenez de grandes respirations
profondes à chaque exercice. Inhalez par le nez et expirez
par la bouche. Tenez-vous devant un miroir durant les
exercices et admirez la souplesse et la grâce avec lesquelles
vous effectuez chaque mouvement. Tombez amoureux de
vous-même si les autres ne le font pas. Placez vos pieds à
environ 40 cm l’un de l’autre, tenez-vous droit et utilisez
votre tension musculaire.

Exercice 1
Debout, bien droit, les mains reposant sur le côté du corps,
serrez fermement les poings. Levez lentement les bras au-
dessus de la tête aussi haut que possible, en prenant une
profonde inspiration. Relâchez en soufflant. Répétez cinq
fois le mouvement.

Exercice 2
Levez les bras à hauteur de la poitrine. Serrez fermement
vos mains et tirez vers la droite, en résistant avec la main
gauche. Effectuez ensuite le même mouvement vers la
gauche. Relâchez entre chaque mouvement, en soufflant.
Répétez chaque exercice cinq fois.

Exercice 3
Serrez fermement votre main gauche avec la droite, les bras
devant vous. En résistant avec la main gauche, soulevez
votre bras avec la droite, en utilisant toute votre force pour
lever les bras haut au-dessus de la tête. Inspirez
profondément durant le mouvement ascendant et relâchez
avant d’expirer. Recommencez en inversant les bras, cinq
fois de chaque côté.

Exercice 4
Serrez vos mains au-dessus de votre tête, puis posezles sur
votre crâne. Penchez-vous fortement à droite, puis à gauche
et ainsi de suite en alternance. Prenez une profonde
inspiration entre chaque mouvement et expirez lorsque
vous avez relâché. Cet exercice est tout particulièrement
efficace pour stimuler le foie.

Exercice 5
Serrez vos mains derrière votre nuque, tous les muscles
tendus. Pivotez vers la droite, puis vers la gauche cinq fois.
Étirez ensuite vers la droite puis la gauche, cinq fois.
Refaites le même mouvement en commençant par la
gauche. Gardez les jambes immobiles, mais laissez se
balancer le haut du corps.

Exercice 6
Nouez vos mains derrière votre dos et, sans vous pencher,
levez les bras aussi haut que possible. Inspirez en les levant,
relâchez puis expirez. Répétez cinq fois. Cet exercice sert à
développer la poitrine.

Exercice 7
Placez votre main droite sur votre hanche, serrez le poing
gauche et levez lentement le bras gauche, en inspirant
profondément. Penchez dans le même temps le corps vers
la droite aussi loin que possible. Vous devez ressentir de la
douleur. Relâchez puis soufflez. Répétez le mouvement en
inversant les côtés. Faites cet exercice cinq fois de chaque
côté.

Exercice 8
Agrippez fermement vos mains à hauteur de votre poitrine,
tous les muscles tendus, et pivotez vers la gauche, puis vers
la droite, aussi loin que possible. Vos pieds ne doivent pas
bouger. Inspirez durant le mouvement, puis relâchez et
soufflez. Répétez chaque exercice cinq fois.

Exercice 9
Levez les bras aussi haut que possible au-dessus de la tête,
en vous penchant même un peu vers l’arrière. Penchez-vous
ensuite en avant sans plier les genoux et essayez de
toucher le sol avec vos doigts. Relâchez puis expirez.
Effectuez cet exercice lentement cinq fois et augmentez
graduellement jusqu’à vingt fois.

Ne vous épuisez pas en faisant ces exercices.


Si vous vous sentez raide au départ, c’est la preuve que
vous aviez besoin de ces exercices et qu’ils vous font du
bien. Si vous persistez, la douleur disparaîtra bientôt. Vous
pouvez y ajouter d’autres exercices, mais assurez-vous
qu’ils permettent une respiration profonde. Écoutez de la
musique lorsque vous vous entraînez. N’importe quelle
marche dynamique fera l’affaire. Les vibrations de la
musique sont merveilleuses. Il est préférable de s’entraîner
le matin, dès le réveil. Si vous portez des vêtements, ils
devront être amples. Commencez par quelques exercices
seulement puis augmentez progressivement, mais surtout,
ne les considérez pas comme une corvée, amusez-vous.
Danser seul et vous assouplir en musique sera très
bénéfique.

LES BAINS DE SOLEIL


Dès que vous en avez l’opportunité, prenez un bain de
soleil. Les premiers temps, ne dépassez pas vingt à trente
minutes et couvrez-vous la tête. Les « mauvais » jours –
ceux où l’élimination est importante – restez au frais.
Plus vous serez nettoyé, plus vous apprécierez les bains
de soleil et plus vous les prolongerez. Vous découvrirez
aussi que vous supportez beaucoup mieux la chaleur. Il est
bon de prendre une petite douche à l’eau fraîche ou de vous
passer une serviette humide juste après un bain de soleil.
Le bain de soleil est un excellent éliminateur de déchets «
invisibles » et il rajeunit la peau, la faisant devenir comme
de la soie et la colorant d’un brun naturel. Les hommes
civilisés de notre race prouvent par leur peau blanche qu’ils
sont malades dès leur naissance ; ils héritent de globules
blancs plein de mucus, le « signe de la mort ».
Les bains de soleil devant se prendre sans aucun
vêtement, construisez un petit abri dans votre cour ou sur
votre toit pour vous dissimuler aux regards indiscrets. Les
vêtements de la civilisation ont empêché l’homme d’obtenir
son quota d’air frais et de soleil qui lui apportent la
puissance vitale et sont si nécessaires à sa santé et son
bonheur. Les rayons du soleil sur la peau nue donnent
l’électricité, l’énergie et la vitalité à la batterie de stockage
humaine, restaurant sa vigueur, sa force et sa virilité.

LES LAVEMENTS

Durant la phase de transition, même si vos intestins


travaillent, il est conseillé de laver l’intérieur du côlon. On
doit faciliter les efforts de la nature qui tente d’expulser les
déchets gluants, le mucus visqueux et les divers poisons.
Après être allé à la selle, vous pouvez utiliser une petite
poire pour enfants, mais pour un lavement efficace il vous
faudra près de deux à trois litres d’eau.
Essayez de n’injecter l’eau qu’après être allé
naturellement à la selle. Procédez en étant allongé sur le
côté droit. Utilisez de l’eau tiède et non chaude, que vous
pourrez tester sur votre coude. Si vous ressentez une
quelconque gêne, arrêtez l’écoulement jusqu’à ce que celle-
ci passe puisqu’il vous faudra injecter l’intégralité des deux
ou trois litres à la fois. Si la douleur devient trop importante,
laissez l’eau s’écouler du côlon puis répétez l’opération.
Conservez l’eau dans les intestins durant quinze à vingt
minutes, ou aussi longtemps qu’il vous conviendra. Toujours
allongé sur le côté, massez doucement le côlon ascendant
avec des mouvements vers le haut. Allongez-vous ensuite
sur le dos avec les genoux repliés et massez de la droite
vers la gauche. Enfin, tournez-vous vers la gauche et
massez ce côté avec des mouvements vers le bas. Vous
devriez maintenant être prêt à expulser l’eau. Le meilleur
moment pour un lavement se situe juste avant le coucher.

LES BAINS

L’avis des autorités diverge sur les bains autant que sur les
régimes. Le régime sans mucus vous donnera « la peau que
vous aimerez toucher » grâce au sang propre, sans l’aide de
cosmétiques, lotions ou crèmes de beauté.
En temps normal, il n’est pas nécessaire de prendre un
bain quotidien durant lequel on se frotte avec du savon.
Il est également déconseillé de faire chaque matin une «
douche froide » à longueur d’année sans prendre en compte
le climat. Il n’est nul besoin de faire délibérément subir au
corps un choc violent qui apportera dans la majorité des cas
plus de mal que de bien.
Il est inutile de dire que la peau doit être propre afin que
les pores puissent fonctionner convenablement, et on peut
pour cela procéder de la sorte : placez une bassine d’eau
froide devant vous. Plongez les mains dans l’eau et
frictionnez-vous rapidement en commençant par le visage.
Mouillez à nouveau vos mains et faites de même avec le cou
et les épaules. Passez ensuite à la poitrine et au ventre, puis
aux bras et au dos et enfin aux jambes et aux pieds.
Plongez directement vos pieds dans la bassine si vous le
souhaitez. Humidifiez vos mains autant que nécessaire,
mais il n’est pas utile d’éclabousser le corps. Si possible,
séchez-vous en vous frottant avec vos mains nues durant
cinq minutes, jusqu’à rosir, ou utilisez une serviette. Il est
conseillé de le faire au lever, juste après les exercices. Vous
serez surpris par les résultats. Si vous préférez le faire dans
votre baignoire, alors faites-y couler environ 2,5 cm d’eau
froide. Asseyezvous dedans, genoux pliés et procédez de la
manière décrite ci-dessus.
Souvenez-vous que les bains d’air sont aussi importants
que ceux d’eau. Quelques minutes chaque jour devant une
fenêtre ouverte au lever et au coucher, sans aucun
vêtement et en vous frictionnant le corps, vous aideront à
entretenir le fonctionnement naturel de votre peau.
Gardez toujours à l’esprit que les extrêmes de toutes
sortes sont dangereux. Cela s’applique aux exercices, aux
bains et au sommeil, tout comme à l’alimentation. Même les
joies et bonheurs extrêmes peuvent tuer tout autant qu’une
colère, qu’une haine ou qu’une anxiété extrêmes. C’est
pourquoi vous devez ÉVITER LES EXTRÊMES DE TOUTES
SORTES.
LEÇON XXV

Message aux ehretistes


 

M
es chers amis :
Après avoir soigneusement et intelligemment
étudié toutes les leçons précédentes, vous savez
désormais que les maladies consistent en une masse
inconnue, pourrie et fermentée de matières dans le corps
humain, vieille de décennies – et tout particulièrement
située dans les intestins et le côlon. Vous savez également à
quel point il est malavisé et naïf de croire que savoir quoi
manger suffit seul à constituer un régime curatif complet.
Aucune des autorités reconnues ne sait l’importance
capitale d’un nettoyage total et profond de la « fosse
d’aisance » humaine. Elles sont toutes plus ou moins «
trompées » par la nature lorsqu’elles conseillent de manger
des fruits alors que l’estomac et les intestins sont obstrués
par le mucus et les aliments protéinés en décomposition
consommés depuis l’enfance.
Vous connaissez le résultat : si ces poisons – le cyanure de
potassium – sont dissous trop rapidement et peuvent entrer
dans la circulation, de sérieux désagréments – et même la
mort – peuvent survenir et l’on met alors en cause les
aliments naturels de l’homme : oranges, raisins, dates, etc. !
Mes enseignements démontrent clairement que cette
ignorance jusqu’alors inexpliquée au sujet du régime
fruitarien est la « pierre d’achoppement » pour tous les
autres experts en recherche alimentaire qui ont
personnellement effectué des tests expérimentaux. J’ai
entendu des milliers de fois cette même plainte – même de
la part de personnes jeunes et supposément en bonne santé
– « Je m’affaiblis ! » Et tous les experts en dehors de moi-
même apportent cette réponse : « Oui, vous avez besoin de
plus de protéines, mangez au moins des noix. »
J’ai rencontré le même problème durant mes propres
essais et tenté de surmonter cette « pierre d’achoppement
» des centaines de fois. Après une cure de deux ans en Italie
pour guérir du mal de Bright avec des tendances
tuberculeuses qui impliquaient des jeûnes et un régime sans
mucus strict, je mangeai près d’un kilo du plus sucré des
raisins et bus plus de deux litres de jus de raisin frais pressé
à partir des meilleurs et des plus exceptionnels fruits qui
poussaient dans la région. J’eus immédiatement
l’impression que j’allais mourir ! Je fus saisi d’une terrible
sensation, de palpitations, d’une faiblesse extrême qui
m’obligea à m’allonger et de violentes douleurs de
l’estomac et des intestins. Au bout de dix minutes survint un
important événement : une diarrhée mousseuse pleine de
mucus et des vomissements de jus de raisin mêlé à du
mucus sentant l’acide. Puis vint un événement encore plus
important : je me sentis si merveilleusement bien et fort
que je fis immédiatement 326 flexions et extensions
d’affilée. Toutes mes obstructions avaient disparu !
Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, j’avais
démontré ce qu’était l’homme lorsqu’il vivait sans les
aliments « cuits » – à l’époque préhistorique (que l’on
nomme Éden) où il mangeait des fruits, les « nourritures
célestes ».
Pour la première fois dans l’histoire, ce « démon » de la
tragédie humaine avait été mis en lumière, ainsi que la
manière dont il pouvait et devait être éliminé afin que
l’homme puisse à nouveau s’élever vers une santé, un
bonheur, une immunité à la maladie édéniques : un être «
semblable à Dieu ».
Si le jardin d’Éden – le paradis sur Terre – a existé, ce fut
certainement un « verger ». Pendant des milliers d’années,
à cause d’une civilisation néfaste, l’homme est tombé dans
le piège d’un suicide inconscient, a été réduit en esclavage
afin de produire de mauvais aliments, en « gagnant son pain
à la sueur de son front ». Les aliments non naturels
provoquent maladies et mort.
La « paix sur Terre », le bonheur et la vertu demeurent
pour le moment un rêve insensé. Durant des milliers
d’années, Dieu, l’Éden, le paradis, mais aussi le péché, le
démon et l’enfer ont rarement trouvé une explication qu’un
esprit clair et raisonnable jugerait acceptable. Nos
infortunés semblables considèrent Dieu comme un père bon
et clément qui leur permettra d’entrer au paradis dans une
autre vie, sans avoir été puni pour avoir violé les lois de la
nature.
J’ai démontré pour la première fois dans l’histoire du
monde que le régime édénique est non seulement possible
– ce qui est déjà bien pour l’humanité dégénérée que nous
sommes aujourd’hui – mais qu’il est une nécessité absolue
et le premier pas pour s’affranchir réellement de la misère
de la vie. Qu’il est la clé essentielle vers le paradis perdu où
la maladie, l’inquiétude et la souffrance, la haine, les conflits
et les meurtres étaient inconnus et où la mort n’existait pas,
ou du moins pour des causes non naturelles.
« L’homme est ce qu’il mange », voici la plus grande et la
plus juste des affirmations philosophiques.
Vous voyez certainement maintenant pourquoi la
civilisation, toutes religions et toutes philosophies
confondues, avec leur gigantesque sacrifice de travail, de
temps, d’argent et d’énergie, n’est et n’a été partiellement
que conjectures. La formule magique pour le « paradis sur
Terre » – pour l’Éden – doit être comme suit :
« Croquez à pleines dents votre chemin vers le paradis. »
Mais vous ne pourrez en franchir les portes, gardées par
l’ange à l’épée flamboyante, tant que vous ne serez pas
passé par le purgatoire (le feu purificateur) du jeûne et du
régime curatif ; un nettoyage, une purification physiologique
par la « flamme de vie » de votre corps ! Durant des milliers
d’années, personne n’a échappé au tourment de la mort
entraînée par une vie non naturelle et vous aussi aurez à
l’affronter un jour.
Mais vous, moi, et tous ceux qui auront appris cette vérité
de la vie, la plus grande et la plus importante, sommes les
seuls à être de nos jours effectivement et non seulement
par l’esprit, hors de la voie de l’obscurité et du suicide
inconscient et dans la lumière de la nouvelle civilisation –
celle de la régénération physique : la réalisation d’un
progrès semblable à une révélation mentale et spirituelle à
la lumière d’un monde supérieur, c’est-à-dire spirituel.
Voici une esquisse du sérieux de mon travail et de la
nécessité de votre aide, votre plus grande réalisation étant
de le porter. De cela dépendent non seulement votre
destinée future, mais aussi celle d’une triste humanité qui
souffre, au bord de l’effondrement physique et mental.

ARNOLD EHRET
BIOGRAPHIE D’ARNOLD EHRET

J
’ai d’abord connu le Pr Ehret en tant qu’auteur, puis en
tant que propriétaire d’un sanatorium et conférencier, et
je lui porte désormais la plus haute estime en tant qu’ami
et pionnier du système le plus complet, naturel et
scientifique existant, ou culte de la guérison et de la
prévention des maladies. J’affirme sans hésiter qu’il a créé
et développé ce qui semble désormais le « fin du fin » en
matière de santé et de longévité.
Arnold Ehret naquit près de Fribourg-en-Brisgau, dans le
land du Bade-Wurtemberg, en Allemagne, et hérita de son
père un penchant naturel, voire un désir extraordinaire, de
plonger au cœur des causes et des raisons des événements.
Son père lui légua ses célèbres talents pour soigner les
animaux et les hommes sans avoir recours aux
médicaments et à l’aide de remèdes naturels ; des solutions
qui apparaissaient comme « miraculeuses ».
Alors qu’il étudiait à l’université, le long trajet à pieds
combiné aux travaux de la ferme et à son régime presque
exclusivement végétarien lui valut une crise de bronchite
catarrhale sévère, qui ne l’empêcha cependant pas
d’obtenir son diplôme avec les honneurs. Ses plus grands
centres d’intérêt étant la physique, la chimie, le dessin et la
peinture, il suivit un cursus spécial et obtint à 21 ans un
diplôme de professeur de dessin pour les lycées et
universités. Il enseigna à la faculté jusqu’à son service
militaire, mais fut exempté au bout de neuf mois pour cause
de « troubles cardiaques neurasthéniques » et renoua alors
avec sa vocation d’enseignant. À 31 ans, même s’il semblait
rondelet et bien portant, il souffrit de problèmes rénaux, le
mal de Bright, avec une tendance à la dégénérescence
tuberculeuse.
Voici ce qu’il dit : « Cinq fois, je pris des congés pour
récupérer, mais on me déclara finalement “incurable” et je
me résignai. Puis, durant cinq ans, je “souffris beaucoup aux
mains de nombreux médecins” (24 en tout), en partie pour
payer les factures s’élevant à près de 6 000 $, toujours avec
pour unique résultat d’être déclaré “incurable”. Au bord de
l’épuisement physique et moral, j’ai pensé à me suicider,
mais ayant par hasard entendu parler de la naturopathie, je
fis trois cures au sanatorium de Kneipp, grâce auxquelles je
trouvai du soulagement et le désir de vivre, sans pour
autant être guéri. Je suivis également des traitements dans
cinq ou six autres sanatoriums proposant le même genre de
cures et essayai toutes les différentes méthodes connues en
Europe, dépensant encore plus d’argent, sans me sentir plus
malade, mais pas en meilleure santé non plus. Cette
expérience m’apprit cependant quelque chose : mes
principaux symptômes étaient du mucus ou du pus, de
l’albumine dans les urines et une douleur aux reins. Les
docteurs, pensant que des urines claires étaient un
indicateur de bonne santé, tentèrent de faire cesser ces
éliminations à l’aide de médicaments et de remplacer
l’albumine manquante au moyen d’un régime à base de
viande, d’œufs et de lait, mais ne firent qu’empirer ces
résultats désastreux. Ces méthodes me permirent d’être
véritablement éclairé sur le sujet : le bon régime devait être
dépourvu de mucus et d’albumine. Mon traitement par
naturopathie m’avait permis d’éliminer une partie du mucus
par les bains, l’exercice, etc., mais je l’avais à nouveau
avalé en suivant un régime inadapté.
Je décidai de faire face à ce qui me semblait une tragédie
(comme à la plupart des personnes souffrant de maladies
chroniques qui ne peuvent être soulagées par les médecins)
et testai sur moi-même ce que j’avais appris de mes
expériences passées : une mauvaise alimentation était la
cause de la maladie et une bonne alimentation pourrait être
le remède. Il existait le végétarisme, des régimes à base de
fruits et de noix, de nombreuses “cures” reposant sur
l’alimentation et quelques indices indiquant que le jeûne
pourrait être bénéfique. Je me rendis à Berlin pour étudier le
végétarisme et à l’époque il y avait une vingtaine de
restaurants s’y consacrant dans la ville. J’observai tout
d’abord que les végétariens ne semblaient pas tellement en
meilleure santé que les consommateurs de viande, puisque
beaucoup d’entre eux étaient blafards. Avec un régime
comprenant des féculents et du lait, mon état s’aggrava
progressivement, mais je démarrai cependant un cycle
d’études en médecine, physiologie et chimie à l’université.
Je visitai une école de naturopathie, m’instruisis sur la
guérison mentale, la science chrétienne, le magnétisme,
etc., afin d’essayer de trouver les vérités fondamentales de
la santé parfaite. Je fus plus ou moins déçu et me rendis
ensuite à Nice, où je testai un régime fruitarien radical, ne
m’autorisant qu’un demi-litre de lait par jour, puisque je
pensais alors avoir besoin d’albumine. Je n’adaptai pas
particulièrement le régime fruitarien à mon état de santé,
tout comme beaucoup d’autres, et n’en tirai que très peu de
bénéfices. Il y avait des jours où je me sentais bien et
d’autres très mal et je décidai donc bientôt de rentrer chez
moi et de revenir à la prétendue “bonne alimentation” que
consommaient et me conseillaient des amis, connaissances
et médecins bien intentionnés. J’avais acquis quelques
connaissances sur le jeûne, mais mes proches y étaient
opposés et même mon ancien naturopathe avait dit à ma
sœur que, pour une personne souffrant de la maladie de
Bright, un jeûne de quelques jours pourrait s’avérer fatal.
L’hiver suivant, je partis pour Alger, en Afrique du Nord. Le
climat doux et les fruits merveilleux améliorèrent mon état ;
ma foi ainsi que ma compréhension des méthodes
naturelles en furent renforcées. Je trouvai le courage
d’essayer de courtes périodes de jeûne afin d’accentuer les
effets purifiants des fruits et du climat et, un matin que je
me sentais bien, je pus constater que mon visage avait
totalement changé d’aspect, me faisant paraître plus jeune
et en bonne santé. Cependant, quelques jours plus tard, je
me vis de nouveau vieux et maladif ; malgré tout, cela ne
dura pas et je ressentis ces changements successifs dans
mon apparence comme une “révélation” de la nature qui me
témoignait que j’avais en partie découvert ses méthodes et
étais sur la bonne voie ; je résolus de les étudier davantage
et de les suivre de plus près à l’avenir.
Une sensation indescriptible que je n’avais jamais connue
auparavant, d’une santé améliorée, d’une énergie vitale
accrue, d’une plus grande efficacité et d’une force et
endurance supérieures, m’envahit et me procura une
grande joie et le simple bonheur d’être en vie. Ce n’était
pas qu’une question de physique : je ressentis également
un important changement dans ma faculté à percevoir, à
me souvenir, plus de courage et d’espoir et j’eus, par-
dessus tout, un aperçu de la spiritualité qui fut comme une
aurore éclairant toutes les autres questions spirituelles et
philosophiques. Toutes mes facultés s’en trouvèrent
aiguisées, dépassant largement ce qu’elles avaient été du
temps de ma jeunesse et de ma santé. Mes capacités
physiques et mon endurance augmentèrent incroyablement.
Je fis un itinéraire à vélo d’environ 1 300 km reliant Alger à
Tunis, en compagnie d’un ami cycliste qui avait une
alimentation traditionnelle. Je n’étais jamais à la traîne, et
même souvent devant lui en fin de journée, lorsque
l’endurance entrait en jeu. N’oubliez pas que les médecins
m’avaient condamné quelque temps plus tôt, et je
ressentais une joie constante et l’euphorie d’avoir échappé
à la “boucherie” humaine que l’on nomme une “clinique
médicale scientifique”.
De retour chez moi, je démontrai que mon habilité et mon
endurance dans les plus pénibles des travaux de la ferme et
dans des tests de force étaient supérieures à celle
d’hommes bien entraînés suivant un régime traditionnel ;
j’étais cependant entouré d’amis et de proches qui vivaient
avec une alimentation ordinaire, et de médecins qui
craignaient que mes découvertes ne reposent sur de
véritables principes risquant de surpasser et de supplanter
les leurs. Peu à peu, je me remis à manger normalement. Le
jeûne était alors très impopulaire et, vivant chez ma sœur
qui menaçait de tout faire pour s’y opposer si j’en tentais
un, je ne pus suivre les idées – auxquelles je croyais
fermement et que mon expérience m’avait démontrées –
selon lesquelles le jeûne (ou le simple fait de manger moins)
était la méthode toute-puissante de la nature pour purifier
le corps des effets d’une alimentation trop riche et
inadaptée. J’avais également découvert qu’il s’agissait là du
“sésame” vers l’évolution mentale et spirituelle. Je n’avais
pas négligé l’étude du pourquoi les fruits et aliments sans
mucus étaient si efficaces et j’avais découvert qu’ils
produisaient durant le processus de digestion ce que l’on
nomme glucose et que les spécialistes appellent “hydrate
de carbone”. Mon expérience, mes tests et essais ainsi que
mes cures prouvaient tous que le glucose ou les fruits
étaient l’élément essentiel de l’alimentation humaine, celui
qui offrait le plus d’efficacité et d’endurance et qui
permettait à la fois d’éliminer au mieux les déchets et de
soigner au mieux le corps humain.
Cela s’avérait en contradiction directe avec la théorie de
l’albumine-azotée défendue par les médecins et
scientifiques, ainsi qu’avec celle, plus récente, des “sels
minéraux”. En 1909, j’écrivis un article dénonçant la théorie
métabolique et j’appris en 1912 que le Dr Thomas Powell, de
Los Angeles, avait fait la même découverte et proposait de
formidables cures dans lesquelles il utilisait des aliments
contenant ce qu’il nommait du “carbone organique”, en fait
l’ingrédient qui se transforme en glucose durant la
digestion. Cet embryon de découverte et mes propres
expériences en tête, je quittai mes proches et amis dont la
bonté bien intentionnée aurait fini par me coûter des
années de vie et partis pour le sud de la France,
accompagné par un jeune homme qui, convaincu par mon
expérience, voulait tester avec moi mon régime
expérimental et le jeûne afin de remédier à ses maux et, en
premier lieu, à son bégaiement. Durant plusieurs mois
d’essais, je renouvelai mes expériences africaines et
renforçai plus que jamais ma croyance que les fruits et le
jeûne étaient les méthodes infaillibles de la nature pour
recouvrer et conserver une meilleure santé que celle du
commun des hommes civilisés.
On qualifiait souvent les résultats obtenus de miraculeux,
mais ils n’avaient de merveilleux que leur rareté. Les
connaissances que j’avais acquises concernant les
formidables méthodes par lesquelles la nature nettoyait les
impuretés apportées par la mauvaise alimentation, puis
régénérait, réparait et renforçait le corps grâce à la bonne
alimentation, étaient certes merveilleuses, mais non
miraculeuses.
Les résultats sur le jeune homme – de dix ans mon cadet –
étaient remarquables. Nous fîmes des tests avec tous les
aliments traditionnels du monde civilisé après nos jeûnes
dépuratifs. Nos organes à la sensibilité accrue se révoltaient
immédiatement contre leurs éléments indésirables et tout
particulièrement contre leur mélange, nous apportant la
preuve la plus irréfutable que la cuisine moderne, avec ses
mixtures dont on ignore les propriétés, était la cause
fondamentale de toute maladie. Il est impossible de
connaître ce qu’est l’alimentation et quels sont ses effets
tant que le corps n’a pas été purifié par la méthode de la
nature elle-même, le jeûne. Je n’ai jamais eu connaissance
de quiconque ayant réalisé cette expérience et les faits que
j’énonce m’ont été si abondamment prouvés au cours de
nombreuses années d’une pratique ardue et minutieuse que
mes connaissances effacent tous les doutes et arguments
avancés par les autres en matière de diététique.
Afin de tester notre résistance à l’effort physique, nous
voyageâmes à travers l’Italie du Nord, marchant
continuellement durant cinquante-six heures sans nous
arrêter pour dormir, nous reposer ou manger, mais
simplement pour boire. Et ce après sept jours de jeûne et un
unique repas composé de 900 grammes de cerises. Cette
expérience était qualifiée d’étonnante par les
professionnels. D’où notre énergie provenaitelle ? De
l’azote, de l’albumine, des sels organiques, des graisses,
des vitamines ou d’ailleurs ? Après seize heures de marche,
je fis une série de 360 flexions/extensions des jambes et des
bras en quelques minutes et plus tard de nombreux autres
tests de force contre des sportifs, obtenant chaque fois de
meilleurs résultats qu’eux. Alors que j’avais été déclaré
incurable et que mon père et mon frère étaient morts de
phtisie. Durant notre voyage en Italie, nous fîmes souvent
l’objet de commentaires intéressants de la part de femmes
au sujet de notre teint vermeil et respirant la santé, et de
questions sur la manière dont nous l’avions obtenu, etc.
J’étais un homme totalement transformé et désirais faire de
nouvelles expériences, non seulement physiques, mais
également mentales et spirituelles. Il en allait de même
pour mon jeune compagnon. Il était en bien meilleure santé
sous de nombreux aspects, mais son bégaiement ne s’était
pas amélioré. J’avais dans l’idée que même cela était causé
par un encombrement physique lié à des déchets. Nous
nous rendîmes dans un endroit isolé sur l’île de Capri. Nous
y fîmes des jeûnes plus longs et prîmes des bains de soleil
quotidiens pendant quatre à six heures par forte chaleur.
Nous étions si purifiés que nous ne transpirions pas. Au bout
de dixhuit jours, il fut très enroué et craignant de perdre la
voix – ne sachant pas alors quelle en était la cause – il mit
un terme à sa diète en mangeant selon mes indications
environ 1,5 kg de figues : durant près d’une heure, il élimina
une très grande quantité de mucus de sa gorge, et le reste
de son corps fut également nettoyé. Sa voix lui revint
aussitôt et son bégaiement disparut pour ne plus jamais
revenir. Nous avions accompli ce que son père, un homme
fortuné, avait tenté de réaliser en vain en lui faisant suivre
presque tous les traitements connus sans obtenir la moindre
amélioration durable.
Le jeûne, remède suprême de la nature, a été pratiqué si
grossièrement et si largement mal compris qu’il est très
important de l’expliquer convenablement. Ayant moi-même
une longue expérience du jeûne et du régime sans mucus et
ayant planifié des jeûnes pour des centaines de personnes
dans mon sanatorium en Suisse pendant plus de dix ans, je
peux affirmer avec certitude ses bienfaits et sa merveilleuse
efficacité lorsqu’il est mené convenablement. Mes
premières expériences ont donné des résultats si positifs
que j’ai voulu perfectionner et vérifier les méthodes
employées, et j’ai donc poursuivi mes observations à toutes
les étapes de la vie. J’ai conduit des expériences très
nombreuses et approfondies et, avec mon jeune ami qui
était alors totalement rétabli, nous entamâmes un long
voyage. Tout d’abord dans le sud de l’Italie, allant à pied et
nous nourrissant presque exclusivement de raisin ; puis
nous prîmes le bateau vers l’Égypte, la Palestine, la Turquie,
la Roumanie et chez nous, l’Autriche. Durant ce périple,
nous apprîmes beaucoup sur l’alimentation, les coutumes,
la mentalité et l’état de santé des différents peuples, tout
particulièrement en Orient, ce qui ébranla sévèrement ma
croyance en la supériorité de la civilisation européenne et
renforça ma conviction que j’étais sur la bonne voie pour
découvrir une bien meilleure santé, un plus grand
développement mental et une vie plus longue et plus active.
En Égypte, nous découvrîmes un peuple à la force et à
l’endurance extraordinaires vivant principalement d’un
maigre régime végétarien, mais avec deux habitudes que
l’on considère généralement comme néfastes : ils fumaient
des cigarettes et buvaient du café fort. Cependant, nous ne
vîmes aucune personne souffrant de nervosité ou de
toxémie. L’une des raisons de la supériorité de la civilisation
de l’Égypte antique semble apparaître clairement lorsque
l’on constate le peu de diversité et la frugalité de
l’alimentation des Égyptiens, et que l’on sait qu’ils
consomment quasiment la même nourriture que leurs
ancêtres.
Nous demeurâmes plusieurs mois en Palestine, étudiant
les coutumes locales, les archives et l’histoire des conditions
de vie passées, ce qui modifia fortement ma conception du
sens réel des textes du Nouveau Testament. Je découvris
que la vie et les enseignements du Christ étaient en parfait
accord avec les lois naturelles que nous connaissons
maintenant bien, ce qui lui conférait une santé et une
intelligence supérieures ; cependant, les textes de la
tradition orale rédigés cent cinquante ans plus tard avaient
été teintés de formes idiomatiques et de métaphores
orientales, ainsi que de leur connaissance incomplète des
phénomènes naturels. On prenait le merveilleux pour du
miraculeux. Ses “présages”, son jeûne, son régime, sa façon
de vivre et celle de ses disciples, tout est signe d’une vie
naturelle qui l’amena à une santé supérieure sans besoin de
l’assistance divine. Il le confirma en déclarant que les
générations futures “accompliraient des choses plus
grandes que lui” puisqu’elles auraient une meilleure
connaissance des lois et méthodes “immuables” de la
nature – de Dieu. Mon “ouvrage à venir” établira, avec des
preuves convaincantes, que l’origine du Christ, ses soi-
disant miracles de guérison et ses apparentes modifications
des lois naturelles, sa résurrection et sa montée au “ciel”
étaient en accord avec les lois naturelles, mais que ces
dernières n’étaient pas alors, et ne sont pas encore
pleinement, comprises. L’ignorance des lois sous-jacentes à
une santé normale est, au siècle où nous vivons, bien plus
grande encore qu’elle ne l’a été durant les précédents et on
peut clairement la voir dans la dégradation de ceux que l’on
nomme les peuples civilisés sur le plan de la santé, bien
qu’ils soient très avancés dans d’autres domaines. Ce que
j’ai appris lors de mes recherches et expériences et la
possibilité de ramener l’humanité à un état de santé
supérieur revient à ouvrir le livre des Sept Sceaux. Éclairer
la vie du Christ d’un jour scientifique et naturel, et donc
éternel et réellement divin, identique à celui de notre propre
nature, est une inspiration et une aspiration dont profitent
désormais un grand nombre de gens et que personne ne
devrait ignorer.
Les autres pays que nous visitâmes nous révélèrent
certaines phases et certains faits des principes de santé
naturels ; je les adoptai avec plus de confiance et
d’enthousiasme que jamais, car mes expériences sur le
jeûne et l’amélioration de mon régime m’avaient conduit à
une santé parfaite. Je ressentis instinctivement et prouvai
rapidement que certains aliments naturels, préparés de la
bonne manière, produisaient plus d’énergie, de puissance et
possédaient de plus grandes vertus dépuratives lorsqu’ils
étaient correctement utilisés, en lien avec une abstinence
intelligente de toute nourriture, pour la prévention et la
guérison de maladies de toutes sortes. Lorsqu’on les utilisait
pour chaque individu en accord avec son encombrement
des déchets – et non pas de germes – et son âge, ses
occupations, le climat, la saison de l’année, etc., même les
maladies soi-disant incurables reculaient de manière
uniforme et ordonnée et, si l’encombrement lié à l’âge et
aux habitudes n’était pas trop important, étaient guéries de
façon certaine. Ingurgiter moins d’aliments et de la bonne
sorte pour se préparer à des jeûnes plus ou moins longs
selon les cas permet aux organes digestifs de se reposer,
leur offre des “vacances” après une surcharge de travail et,
lorsque l’on se remet à manger une sélection de bons
aliments (et cela est très important), les résultats sont
incroyablement surprenants et bénéfiques. Je jeûnai durant
vingt-quatre jours avec des résultats tellement
merveilleusement agréables, non seulement sur ma
condition physique, mais également pour mon mental et
mes aspirations spirituelles, que cela fit croître mon envie
de révéler à mes amis et aux autres mes découvertes, mes
expériences et mes conclusions. Je ne pouvais décrire mes
sensations, mais leur conseillai d’essayer par euxmêmes, ce
que certains firent immédiatement. Je commençai mon
travail d’éducation par des jeûnes publics et des
conférences, jeûnant deux fois dans de grandes villes
allemandes, deux fois en Suisse. J’étais enfermé dans une
pièce par un notaire et strictement observé et contrôlé par
des médecins, sans moyen de communication avec
l’extérieur. Je fis un jeûne de 21 jours, un de 24, un de 32,
un de 49 à Cologne, le tout durant une période de quatorze
mois. Entre ces jeûnes et après, je donnais des conférences
et passais des tests de capacité mentale et physique, afin
de prouver la valeur de ce que j’avais découvert et
expérimenté, ce qui m’obligea à l’enseigner à d’autres et à
les guider, à écrire des articles et à créer mon sanatorium
en Suisse, ainsi qu’à donner des conseils par
correspondance.
J’écrivis mon premier article après mon jeûne de
quarante-neuf jours à Cologne et le publiai dans un
magazine végétarien, proposant une nouvelle expérience du
jeûne, des régimes et de la guérison des maladies et, en
réalité, de la vie elle-même, de la manière de l’apprécier et
de la prolonger. Cela eut un effet sensationnel et
révolutionnaire. Je reçus des lettres du monde entier,
d’Europe en particulier, de gens voulant retrouver la santé,
de réformateurs et médecins immédiatement divisés en
deux groupes : les opposants et les partisans enthousiastes.
Ces écrits donnèrent naissance à une controverse
scientifique, un conflit à propos des nouveaux principes que
j’avais fait connaître et, en Europe, les deux groupes furent
baptisés “ehretistes” et “non ehretistes”.
La vérité des ehretistes fut parfaitement décrite par un
important éditeur et réformateur comme suit : “Il (Ehret)
n’est ni l’inventeur ni le créateur du jeûne, ni du régime
amélioré ni de la consommation de fruits, car ces
techniques sont bien connues et utilisées depuis longtemps
par la naturopathie, mais il est à l’origine d’un tout nouveau
système les combinant pour en faire une méthode de
guérison qui s’appuie sur une nutrition parfaite et le jeûne.”
Ma théorie du mucus – qui a été démontrée par la suite –
en tant que cause fondamentale de toutes les maladies,
commença à être de plus en plus reconnue et, par
conséquent, mon système de guérison également. Elle avait
franchi les tests et rencontré ce qu’un auteur avait qualifié
d’“énorme succès” et l’on dit aujourd’hui que : Le
traitement et régime naturel est le système de guérison le
meilleur et plus efficace connu. Son nom lui a été donné
automatiquement : “nutrithérapie” et le “culte” qu’elle a
engendré est nommé “naturopathie”. Durant plus de dix
ans, j’ai écrit des magazines spécialisés, donné des
conférences dans les grandes villes européennes, discuté
des mérites de mon système avec des médecins et
professionnels de santé et traité des centaines de patients
dans mon “sanatorium des fruits et du jeûne” et par
correspondance ; et ce sans changer les principes
fondamentaux, mais en les renforçant grâce à des
connaissances plus poussées afin de les appliquer avec de
meilleurs résultats. Naquit alors ce qui commence à se faire
connaître dans ce pays : l’appellation “régime sans mucus”.
Je suis arrivé ici juste avant la guerre afin de visiter la
Panama Exposition et d’observer les fruits locaux, tout
particulièrement ceux de Californie ; que la guerre m’ait
contraint à rester semble avoir été providentiel, puisque j’ai
découvert les auteurs d’avancées, de trouvailles et
d’expériences similaires et nous plaidons et faisons
connaître ces mêmes principes qui ont rencontré un tel
succès en Europe. Ils permettent de soulager ceux qui
souffrent et de prévenir les pathologies, afin de constituer
une race plus performante qui ne connaîtra plus la maladie
et de bâtir une civilisation meilleure. »
Alors que j’édite le travail d’une vie du Pr Ehret, je suis
heureux d’ajouter que les découvertes faites ici par le Dr
Thomas Powell que j’ai assisté, et auxquelles j’ai contribué,
avaient été intuitivement avancées par le Pr Ehret, puis
prouvées par ses résultats et plus tard encore par l’analyse
des aliments du chimiste Hensel qui a corroboré la théorie
selon laquelle les fruits et légumes possèdent des éléments
supérieurs à ceux de n’importe quel autre aliment pour la
production d’énergie vitale, à la fois en termes de quantité
et de qualité. Ces éléments ou ingrédients sont appelés «
carbone organique » ou « glucose ». Leur présence en
quantités suffisantes réfute l’idée désormais couramment
répandue que les sels organiques, minéraux ou des tissus
sont les éléments énergétiques. Ils n’existent qu’en
quantités infinitésimales dans les aliments et certains
d’entre eux sont des drogues. Le nombre de calories n’est
pas non plus une base raisonnable pour établir un régime
adapté. Plus de quarante ans d’observations, d’expériences
et de recherches m’ont prouvé que les fruits et légumes
contiennent les sels des tissus nécessaires et que la
présence d’ingrédients bien connus en quantité suffisante
est l’élément vecteur d’énergie et de vie qui les rend
supérieurs à tout autre aliment lorsque les déchets (le
mucus) des aliments riches en mucus sont éliminés. C’est
alors que l’on peut pleinement apprécier les effets
bénéfiques du « régime sans mucus ».

PR B. W. CHILD
Tiré de NATUROPATH MAGAZINE, par le Dr
Benedict Lust

Le 8 octobre 1922, le Pr Ehret tint l’une de ses plus célèbres


conférences à Los Angeles. Plus d’une centaine de
personnes ne purent obtenir de place et on dut leur refuser
l’entrée (les lois de Los Angeles interdisant que l’on se
tienne debout dans les allées). Ceux d’entre nous qui purent
entendre ces mots inspirés et prophétiques n’oublieront
jamais son plaidoyer passionné et émouvant à l’humanité,
prononcé avec toute la détermination qui était sienne et qui
exprimait sa dévotion altruiste et son désir ardent d’aider
ses semblables qui souffrent.
En quittant la salle de conférence, le Pr Ehret se hâta de
rejoindre la gare pour prendre le train qui le ramènerait chez
lui dans la banlieue de Los Angeles. Il portait une paire de
chaussures neuves pour la première fois. La rue était mal
éclairée. En descendant d’un trottoir, il perdit l’équilibre,
bascula en arrière et sa tête heurta les pavés du rebord. Il
rendit son dernier souffle quelques minutes après sa chute,
n’ayant jamais repris conscience. Son autopsie révéla une
fracture de la base du crâne.
Des centaines de gens originaires des quatre coins du
monde civilisé pleurent désormais la perte de leur
professeur et ami. Les larmes versées sont authentiques et
sincères tant il a su gagner l’amitié de nombreuses
personnes.
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Notice bibliographique
La guérison par le régime sans mucus. / Cesena - Italie : Macro Éditions, 2013.
320 p. ; 17 cm (Nouvelles Pistes Thérapeutiques)
Titre original : Mucusless Diet Healing System: Scientific Method of Eating Your
Way to Health, Arnold Ehret
Traduction de Orsola Gelpi
ISBN 978-88-6229-446-1

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