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Arnold Ehret - Régime Sans Mucus
Arnold Ehret - Régime Sans Mucus
Introduction
Leçon I
Principes introductifs généraux
Leçon II
Maladies latentes, aiguës et chroniques
Leçon III
Le diagnostic
Leçon IV
Le diagnostic – 2e partie
Leçon V
La formule de vie – « V = P – O »
Leçon VI
La nouvelle physiologie
Leçon VII
La nouvelle physiologie – 2e partie
Leçon VIII
La nouvelle physiologie – 3e partie
Leçon IX
La nouvelle physiologie – 4e partie
Leçon X
Critique objective et impartiale des autres
méthodes de guérison
Leçon XI
Les erreurs de la diététique
Leçon XII
Les erreurs de la diététique – 2e partie
Leçon XIII
Les erreurs de la diététique – 3e partie
Leçon XIV
Tableau des valeurs nutritives de Ragnar Berg
Leçon XV
Le régime de transition
Leçon XVI
Le régime de transition – 2e partie
Leçon XVII
Le jeûne
Leçon XVIII
Le jeûne – 2e partie
Leçon XIX
Le jeûne – 3e partie
Leçon XX
Le jeûne – 4e partie
Leçon XXI
Le régime destructeur de notre civilisation et le
régime sans mucus, alimentation naturelle de
l’homme
Leçon XXII
La sexualité
Leçon XXIII
La sexualité – 2e partie
Leçon XXIV
Renforcement de l’élimination à travers
l’adaptation physique, l’exercice, les cures de
soleil, les bains et lavements
Leçon XXV
Message aux ehretistes
T
out le monde devrait connaître ses limites en termes
de besoins alimentaires. Tous ceux qui ont étudié la
question de l’alimentation et ont travaillé sur cet
aspect savent que l’homme, notamment chez les
populations aisées, est victime de suralimentation. Même
les plus pauvres ne sont pas sous-alimentés – tout au plus
pâtissent-ils de la piètre qualité ou des mauvaises
conditions de leur nourriture. Il n’est pas exagéré de dire
que quasiment tous les individus souffrent.
Nous mangeons tous par habitude et pour le plaisir de
déguster des plats savoureux. Cependant, d’un point de vue
physiologique, seuls les aliments ingérés lorsque l’on
ressent une impression de faim (une demande naturelle de
nourriture) comptent et ce n’est que sous cette condition
que ce que l’on mange, aussi simple soit-il, peut donner de
la satisfaction et du plaisir. Aucun animal en liberté ne
mangera à moins d’avoir faim. Il est avéré que les
centenaires sont bien plus nombreux dans les pays les plus
pauvres et il est également vrai que la nourriture que l’on
trouve dans nos villes, nos plats prétendument raffinés, est
à l’origine même de la disparition de toutes les familles à la
troisième ou quatrième génération. Il est établi que toutes
les grandes villes seraient rapidement dépeuplées sans
l’arrivée de nouveaux habitants en bonne santé provenant
de la campagne où l’on consomme une alimentation plus
simple. C’est un fait : de nombreuses populations ou
communautés religieuses ont un régime alimentaire sans
viande – ils se nourrissent d’une poignée de riz et de
quelques légumes – et leur résistance et leur force sont
largement supérieures à celles de ceux qui consomment de
la viande. On sait que les Bédouins effectuent de longs et
éprouvants voyages à travers le désert avec pour seule
nourriture quelques livres de dattes. Autre fait historique,
les grands philosophes d’Égypte antique ne consommaient
aucune nourriture solide durant des décennies, mais se
restauraient en avalant le jus produit par la mastication de
la nourriture ; leur sagesse et leurs connaissances sont
aujourd’hui encore, avec l’influence des Grecs, la principale
base sur laquelle s’appuie la pensée philosophique. On sait
bien que les plus grands penseurs ont toujours été plus ou
moins des ascètes, c’est-à-dire, des gens à l’alimentation
frugale.
Le mathématicien Pythagore n’obtint le droit d’entrer à
l’école de philosophie égyptienne qu’après avoir jeûné
durant quarante jours, le but étant certainement moins
d’éprouver sa résistance morale que de le purifier du point
de vue physiologique afin de permettre à son esprit
d’atteindre une plus grande sagesse. Moïse jeûna sur le
mont Sinaï tandis qu’il recevait les Tables de la Loi pour son
peuple et le Christ demeura quarante jours dans le désert,
probablement sans même de l’eau, avant d’apparaître
devant la multitude. L’Église catholique romaine nous conte
la vie de nombreux saints qui ne mangèrent quasiment rien
durant des décennies et vécurent vieux. Le noble italien
Cornaro atteignit l’âge de cent ans en n’absorbant que 350
grammes de nourriture et une quantité équivalente de vin
chaque jour. Un américain, Fletcher, démontra la vérité
physiologique de cette prétendue légende en réduisant de
dix fois sa ration quotidienne et en pratiquant la mastication
intensive (le fletchérisme), parvenant ainsi à soigner de
graves maladies. Socrate disait : « Moins l’homme mange,
plus il est proche des dieux. » Goethe déclarait : « Nous
sommes ce que nous mangeons. » La sagesse des grands
hommes prouve que notre préoccupation et notre lutte sans
répit pour notre pain quotidien ne sont que course après des
chimères. Un médecin suisse a d’ailleurs écrit un ouvrage
sur le sujet.
Le grand combat de notre existence consiste
principalement à s’efforcer d’acquérir les moyens de vivre
dans le luxe, qui passe avant tout par le fait de manger bien
et copieusement. La vérité à propos de l’alimentation
correcte est le livre des Sept Sceaux pour le grand public et
les chercheurs. Beaucoup de gens, notamment les plus
pauvres, ont l’impression d’être sousnourris lorsqu’ils voient
les mets luxueux des riches. La peur de la faim est un
cauchemar qui oppresse l’homme moderne ; la privation
d’un seul repas le rend déjà nerveux. Cette erreur funeste,
cette ignorance tragique, ce leurre fatal sont créés et
défendus par des doctrines médicales fallacieuses.
Ce n’est qu’en leur révélant la pure vérité que nous
pourrons permettre aux gens d’adopter un régime correct.
Les restrictions ne sont possibles que si l’on sait quel est la
quantité ou le minimum absolument indispensable et quels
sont réellement les aliments les meilleurs et les plus
profitables. Les nouvelles pensées et vérités ne font leur
chemin que lorsque des leaders en font la démonstration
pratique. Les gens ne se tournent vers un nouvel idéal que
lorsqu’ils voient un champion nager contre le courant de
l’ancienne doctrine erronée.
Personne ne renonce au plaisir à moins d’y être contraint ;
personne ne renoncera volontairement à certains aliments
tant qu’il les considèrera comme les meilleurs, tant qu’il
ignorera qu’il existe quelque chose de mieux, quelque chose
de largement supérieur, quelque chose d’infiniment
supérieur. La nourriture la plus pure, la meilleure et dans le
même temps la plus juste pour l’homme ne peut être que
celle qui lui a été dictée du point de vue biologique, par les
lois de la nature et sous sa forme naturelle.
Si l’être humain était le plus abouti lors de sa création,
son alimentation devait à l’époque être également la
meilleure et la plus nutritive et toutes les préparations de la
cuisine moderne doivent donc être considérées comme
inférieures puisqu’elles représentent la régression et la
dégénération de l’humanité.
Le régime frugivore, au contraire, tel qu’il est décrit dans
la Genèse, représente le meilleur type d’alimentation pour
l’homme. Pour cela, si l’on veut établir le régime idéal, il
faut d’abord dissiper la peur de la sous-alimentation dans
l’esprit des gens. Si l’on doit tous restreindre notre quantité
de nourriture et supprimer partiellement ou totalement le
pain, la viande, les œufs, le lait, etc., il faut que cela soit
prouvé et démontré par des exemples d’individus illustrant
que non seulement l’on peut vivre en mangeant des fruits,
mais que cette diète édénique et naturelle de l’homme était
la plus juste et parfaite et qu’elle peut donc l’être encore
aujourd’hui. On doit démontrer qu’une poignée de fruit
contient plus d’éléments nutritifs que tout un repas
moderne, constitué d’une demidouzaine de plats. Les
végétaliens doivent prouver la valeur de la nourriture idéale
et de toutes les formes d’alimentation.
Mais où sont ces personnes strictement fruitariennes ?
Elles n’existent qu’en théorie dans notre monde civilisé.
Ehret ne parvint à s’en tenir à ces principes qu’en vivant
dans la nature loin de la civilisation. Il vécut donc ainsi
durant deux ans avec un ami partageant ses convictions. Au
cours de cette période, il fit des tests formidables qui sont
décrits dans Santé et guérison par le jeûne.
On ne peut vivre d’un régime strictement fruitarien dans
le monde civilisé, car les sens sont si développés qu’ils
rendent la compagnie des gens soi-disant bien portants
assez désagréable et déplaisante. On doit vivre son «
régime sans mucus » et accorder son entière sensibilité
avec ses pairs. La diète édénique ne saurait s’harmoniser
avec la civilisation de Sodome et l’on ne peut « sauter le
pas » vers le régime strictement fruitarien sans avoir adopté
le « régime sans mucus » comme transition. Il faut s’y
habituer de manière scrupuleuse et progressive et en ayant
été instruit sur le sujet.
Les lois de l’Univers sont immuables et puisque les fruits
étaient la nourriture édénique des créatures les plus
abouties et ressemblant le plus à Dieu, ils constituent
aujourd’hui encore le régime paradisiaque et
supérieurement salutaire.
LEÇON I
T
outes les maladies, quel que soit le nom que la science
médicale leur donne, sont en fait de la
CONSTIPATION
LA FIN DU MYSTÈRE
N
otre première leçon vous a donné un aperçu de ce
qu’étaient en réalité les maladies. Outre le mucus et
sa toxémie dans le système, il existe d’autres
matières étrangères telles l’acide urique, les toxines, etc. et
tout particulièrement les médicaments pour ceux qui en ont
déjà pris. J’ai appris au fil des années et à travers des
expériences pratiques que les médicaments ne sont JAMAIS
éliminés comme le sont les déchets alimentaires – au
contraire, ils sont stockés dans le corps durant des
décennies ! J’ai pu observer des centaines de cas où des
médicaments pris 10, 20, 30 ou même 40 ans auparavant
étaient expulsés en même temps que le mucus grâce à ce
système de guérison parfait. Il s’agit d’un fait d’une
importance capitale, notamment pour les médecins. Après
avoir été dissous, ces poisons chimiques sont remis en
circulation pour être éliminés par les reins – les nerfs et le
cœur en sont affectés – et provoquent une nervosité
extrême, des étourdissements, un rythme cardiaque
excessif ainsi que d’autres sensations étranges. Les
personnes mal informées se trouvent alors face à un
mystère et appellent le médecin de famille, qui diagnostique
une « maladie cardiaque » et met en cause le « manque de
nourriture » plutôt que les médicaments qu’il a prescrits 10
ans auparavant.
L’homme moyen « normal », que l’on juge en bonne
santé, souffre d’une accumulation chronique de déchets
alimentaires, de poisons et de médicaments.
Le diagnostic
POURQUOI DIAGNOSTIQUER ?
L
es profanes et même certains experts diététiques, à
l’exception de moi-même, pensent qu’il n’est nul besoin
de diagnostiquer. Mais, me direz-vous, pourquoi
diagnostiquer s’il n’existe qu’une seule maladie ? Si toutes
les pathologies sont dues aux impuretés des aliments non
éliminés, non digérés, au mucus, à l’acide urique, à la
toxémie, aux médicaments, etc., pourquoi diagnostiquer ? Il
nous faut maintenant découvrir pourquoi les régimes
fruitariens et les diètes ont produit des résultats si
contestables, à cause de leur utilisation incorrecte et
d’incompréhensions, engendrées par la croyance que les
règles générales de ce traitement s’appliquaient à tous et à
tous les cas. Rien n’est plus loin de la vérité ! Il n’est pas
d’autre traitement nécessitant autant d’adaptation
individuelle et de modifications continuelles en fonction des
réactions du patient. Voilà pourquoi les personnes essayant
ces méthodes de soin sans les conseils d’un expert
subissent souvent de lourdes conséquences.
LE JEÛNE INCONSIDÉRÉ
LE DIAGNOSTIC MÉDICAL
CONCEPTS DE LA NATUROPATHIE
Le diagnostic
(2e partie)
L
e système corporel des personnes appartenant au type
gras est souvent plus obstrué mécaniquement, car elles
sont en général plus grandes consommatrices de
féculents. Chez celles de type mince, il y a plus
d’interférences chimiques physiologiques avec l’organisme,
car elles sont généralement très friandes de viande, ce qui
génère beaucoup d’acidité, d’acide urique et d’autres
poisons ainsi que du pus.
HISTORIQUE DE LA MALADIE
LE DIAGNOSTIC EXPÉRIMENTAL
RHUME
Il s’agit d’un effort bénéfique pour éliminer les déchets des
cavités de la tête, de la gorge et des bronches.
PNEUMONIE
Le rhume s’étend plus profondément et tente d’éliminer et
de nettoyer le mucus de l’organe le plus spongieux et vital :
les poumons. Une hémorragie survient afin de nettoyer plus
radicalement. Tout le système est échauffé, entraînant une
température plus élevée à cause de la friction des déchets
en circulation. Cela semble alarmant, alors les médecins y
remédient par les médicaments et la nourriture, bloquant
ainsi le processus de guérison naturel – le nettoyage. Si le
patient n’en meurt pas, l’élimination devient chronique et
est appelée
PHTISIE
Le patient phtisique élimine en permanence le mucus
engendré par les aliments qui contribuent à sa formation et
dont on a, à tort, augmenté la consommation. Cette
élimination se fait par les poumons au lieu de se faire par
les voies naturelles. L’organe lui-même pourri de plus en
plus et on parle alors de tuberculose.
L’organe vital (le poumon) – la pompe – agit de manière
insuffisante sur la circulation, le système cellulaire entier se
putréfie de plus en plus et se décompose avant la mort du
patient.
MAL DE DENTS
Cette douleur est un avertissement de la nature : « Cesse
de manger ; je dois me réparer ; il y a des déchets et du pus
; tu as mangé trop d’aliments pauvres en calcium, de
viande. »
RHUMATISMES ET GOUTTE
Le mucus et l’acide urique s’accumulent tout
particulièrement dans les articulations puisqu’il s’agit de la
partie des tissus la moins sûre pour la circulation,
lourdement encombrée par les déchets et l’acide urique
chez les gros consommateurs de viande.
L’estomac est l’organe central dans le ravitaillement en
matières pathogènes. La capacité de cet organe à digérer et
à se vider après les repas est limitée. Tous les aliments
(même les meilleurs) sont mêlés au reste de mucus, présent
en permanence dans l’estomac de l’homme moyen. C’est
tout simplement étonnant de voir combien de temps l’être
humain parvient à supporter de telles conditions.
GOITRE
Il s’agit d’un incroyable dépôt de déchets créé par la nature
afin de les empêcher de rejoindre la circulation.
FURONCLE
Le principe est le même, mais l’élimination se fait par
l’extérieur.
BÉGAIEMENT
Il s’agit d’une accumulation particulière de mucus dans la
gorge qui interfère avec le fonctionnement des cordes
vocales. J’en ai soigné divers cas.
MALADIES SEXUELLES
Leur origine n’est autre que l’accumulation de mucus dans
ces organes et elles peuvent se soigner facilement.
L’utilisation de médicaments en elle-même déclenche les
symptômes caractéristiques de la syphilis. Plus la
consommation de médicaments a été importante, et tout
particulièrement celle de mercure, plus le traitement devra
être mené avec précaution.
Le miroir magique
C
omme la civilisation a fait dégénérer l’homme, il ne
sait plus quoi faire lorsqu’il tombe malade. Les
maladies sont aussi mystérieuses pour la science
médicale moderne qu’elles l’étaient pour le « sorcier
guérisseur » d’il y a des millénaires – la principale différence
étant que les « germes » ont remplacé les « démons » : il en
demeure la présence d’un pouvoir extérieur mystérieux qui
cherche à vous nuire et à détruire votre vie.
La maladie est un mystère pour vous comme pour tous les
médecins qui n’ont pas encore regardé dans le « miroir
magique » dont je vais vous parler maintenant. La
naturopathie a le mérite d’avoir prouvé que la maladie est
en nous – une matière étrangère et tangible – et doit être
éliminée.
Si vous souhaitez devenir votre propre docteur ou, si vous
êtes naturopathe et souhaitez obtenir plus de succès, vous
devez apprendre la vérité et savoir ce qu’est la maladie.
Vous ne pouvez soigner ni vous-même ni les autres sans un
diagnostic exact qui vous donnera une idée précise de ce
qu’est réellement la santé. Vous ne tirerez la vérité infaillible
que du livre de la nature – c’est-à-dire, par un test de votre
corps –, ce que j’ai appelé le « miroir magique ».
Tous ceux qui souffrent d’une quelconque maladie – ou
ceux qui se pensent en bonne santé – pourront suivre ce
processus de guérison par le jeûne et le régime sans mucus
et éliminer du mucus, prouvant ainsi que la cause de base
de toutes les maladies latentes de l’homme est
l’encombrement des tissus du système par des substances
alimentaires non éliminées, non utilisées et non digérées.
À travers le « miroir magique », un diagnostic véritable et
infaillible de votre maladie vous apparaîtra comme jamais
auparavant.
LE « MIROIR MAGIQUE »
LE DIAGNOSTIC EXPÉRIMENTAL
LE PRONOSTIC DE LA MALADIE
Nous en arrivons maintenant au pronostic de la maladie.
Nous entendons parler de maladie « latente ». Tout le
monde, malgré son impression d’être en « bonne santé »,
souffre d’une maladie latente ; la nature n’attend qu’une
opportunité d’éliminer les déchets stockés depuis l’enfance.
Chacun le sait, mais peine à le comprendre : un « choc »
important, comme un rhume ou une « grippe » du corps
entier, déclenche l’élimination ; cependant, la nature est
malheureusement paralysée dans son entreprise de
nettoyage par les conseils des médecins qui encouragent à
continuer de manger, à prendre des médicaments, etc.,
entravant ainsi l’élimination et engendrant des maladies
sévères ou chroniques.
Chacun, même les bien portants, et tout particulièrement
lors de la phase critique de la trentaine, devrait jeûner
quelques jours et, grâce au « miroir magique », découvrir
l’étendue de sa maladie, où se trouvent ses points faibles,
ainsi que le nom de sa maladie latente et l’endroit où elle
apparaîtra. C’est le pronostic de la maladie et, si les
compagnies d’assurance-vie y croyaient, il leur fournirait un
moyen réel et sûr de déterminer les « risques » pour leurs
clients.
Jeûner jusqu’à ce que la langue soit propre est dangereux.
Comment expliquer que la langue soit propre après avoir
rompu le jeûne par un « vrai repas » alors que le « miroir
magique » montre plus de déchets si l’on suit un régime
fruitarien ou sans mucus après le jeûne ? Voilà le mystère
irrésolu jusqu’alors du « miroir magique ». Et voici une
explication simple : l’élimination est bloquée pour un
moment par la consommation de mauvais aliments – et
c’est pourquoi vous vous sentez provisoirement mieux avec
ces mauvais aliments qu’avec des fruits. Et durant cette
période, même le « miroir magique » peut vous amener à
penser à tort que votre corps est propre. Mais un retour aux
aliments naturels vous démontrera vite le contraire.
Pour une personne ordinaire, cela nécessitera entre un et
trois ans de jeûnes réguliers et d’une alimentation naturelle
et purifiante pour que le corps soit réellement nettoyé de
tous les « corps étrangers ». Vous verrez alors comment il
élimine constamment des déchets, par sa surface entière,
par chaque pore de la peau, l’urètre et le côlon, les yeux et
les oreilles, le nez et la gorge. Vous verrez comment du
mucus aussi bien humide que sec (les pellicules, par
exemple) est expulsé. Ainsi, toutes les maladies sont
d’immenses quantités de déchets, stockés de manière «
chronique » ; et par cette élimination artificielle des «
maladies chroniques », vous me donnerez raison et
réaliserez que je n’exagère pas lorsque j’affirme que le
diagnostic de votre maladie, de toutes les maladies de
l’homme, à la fois mentales et physiques, depuis l’aube de
la civilisation, prouve qu’elles ont toutes la même cause
fondamentale, quels que soient les symptômes. Elles sont,
sans exception, un même état général et universel, une
unicité de maladie : les déchets, les corps étrangers, le
mucus et les poisons.
L’« impureté interne » est un terme trop doux pour
exprimer la constipation chronique. En voici une véritable
description : crasse, mucus, puanteur (odeur déplaisante)
ou « déchets invisibles ».
LEÇON V
La formule de vie « V = P– O »
LE SECRET DE LA VITALITÉ
V
= P – O (V égale P moins O) est la formule de vie – et
pourtant on peut aussi l’appeler formule de mort.
V représente la VITALITÉ.
P, ou appelons-le X, l’inconnue de cette formule, est la
PUISSANCE qui fait tourner la machinerie humaine, qui vous
maintient en vie, qui donne force et efficacité – de
l’endurance, pour un temps sans nourriture encore à
déterminer !
O signifie OBSTRUCTION, encombrements, corps
étrangers, toxémie, mucus – bref, toutes les impuretés
internes qui obstruent la circulation, et tout particulièrement
le fonctionnement des organes ; et la mécanique humaine
dans son ensemble.
Cette équation vous montre que dès lors que O devient
supérieur à P, la mécanique humaine s’arrête.
Pour un mécanicien, la définition de E = P – F est claire : la
quantité d’énergie E qu’il tire de sa machine n’est égale à P,
sa puissance, que lorsque l’on a ôté F, la friction.
L’idée ingénieuse de la construction du moteur idéal est
de le faire fonctionner avec le moins de friction possible. Si
nous transférons cette idée fondamentale à la mécanique
humaine, nous constatons qu’elle implique la terrible
ignorance de la physiologie médicale et que la naturopathie
a trouvé un véritable moyen de soigner en supprimant, en
éliminant les obstructions – c’est-à-dire les corps étrangers
encombrants, le mucus et la toxémie.
Mais ce qu’est véritablement la vitalité et à quel point elle
peut s’accroître – ce qu’une santé meilleure, supérieure,
absolue peut être – n’a pas encore été démontré ou prouvé.
Je vous enseignerai dans les prochaines leçons une
NOUVELLE PHYSIOLOGIE différente dans ses principes,
basée sur la correction des erreurs de la médecine sur la
circulation, la composition, la construction du sang et le
métabolisme. À cette fin, vous devez d’abord découvrir ce
qu’est réellement la vitalité – la vie animale.
On considère généralement que le secret de la vitalité, le
secret de la vie animale, est inconnu de la science. Vous
serez surpris d’apprendre la vérité à travers un éclairage
simple et naturel et la reconnaîtrez immédiatement pour ce
qu’elle est : LA VÉRITÉ. Souvenez-vous toujours de ceci : «
Ce qui ne peut être vu – perçu immédiatement – par un
raisonnement simple est une fumisterie, pas de la science !
»
La mécanique humaine doit avant toute autre
considération physiologique être vue comme un moteur à
air-gaz construit dans son intégralité – à l’exception des os –
en une matière caoutchouteuse, très élastique et
spongieuse que l’on nomme la chair et les tissus.
Il faut également savoir que sa fonction est celle d’une
pompe à air comprimé avec des liquides circulant à
l’intérieur, comme le sang et les autres fluides (sèves) et
que les poumons sont la pompe et le cœur la valve – et non
le contraire, comme l’enseigne à tort la physiologie
médicale depuis quatre-cents ans !
Autre fait – qui a été complètement négligé – la contre-
pression extérieure automatique qu’exerce l’atmosphère et
qui s’élève à plus de 1 kg au centimètre carré. Après chaque
expiration, un vide se crée dans les cavités des poumons.
En d’autres termes, l’organisme animal du corps humain
dans sa totalité fonctionne de manière automatique en
inhalant la pression atmosphérique et en expulsant de l’air
transformé chimiquement ainsi que la contre-pression
atmosphérique extérieure sur les vides du corps. Voici la
vitalité, la vie animale dans sa nature et son importance
première. Voici P, qui vous maintient en vie car sans air
vous ne survivriez pas cinq minutes.
Mais le fait que tous ignorent – appelons-le le secret –
c’est que cela fonctionne simplement et automatiquement
grâce à la contre-pression atmosphérique qui n’est rendue
possible que parce que la « machinerie » est composée de
matières élastiques spongieuses avec une puissance de
tension vitale – la capacité de vibrer, de s’étendre et de se
contracter. Ces deux faits sont les secrets ignorés
concernant la fonction automatique de « P » en tant que
phénomène de vitalité, et le chimiste Hensel a démontré à
travers ses formules chimiques physiologiques que cette
élasticité vitale particulière des tissus est due à une
combinaison de chlorure de calcium.
Le mot latin « spira » signifie à la fois air et esprit : « Le
souffle de Dieu » est en fait, en premier lieu, du bon air frais
! On dit que le souffle, c’est la vie, et il est vrai que vous
pouvez développer votre vitalité, votre santé, à travers des
exercices physiques et de respiration. Il est également vrai
que vous pouvez ainsi supprimer « O » (l’obstruction) à
l’aide d’une pression et d’une contre-pression
atmosphériques plus élevées. C’est un fait, on supprime et
élimine les obstructions de corps étrangers par des
vibrations localisées et toutes sortes de traitements
physiques. Il est vrai que l’on élimine les matières
pathogènes et les obstructions, et soulage donc toutes
sortes de maladies par une accélération artificielle de la
circulation qui offre plus de « gaz d’air » et de vibration aux
tissus. Vous pouvez augmenter P (la puissance)
artificiellement durant un certain temps, mais vous réduisez
alors la capacité vitale de la fonction de contrepression en
affaiblissant l’élasticité caoutchouteuse des tissus. En
d’autres termes, vous augmentez « P », mais pas « V » –
bien au contraire ; cela ne peut être fait qu’aux dépens de «
V ». Vous savez par expérience ce qui arrive à un élastique
tendu en permanence ou étiré exagérément. Il perd son
élasticité.
Vous soulagez des maladies, mais perdez peu à peu de la
vitalité, et tout spécialement celle des organes importants
particulièrement élastiques et spongieux comme les
poumons, le foie, les reins, etc. Vous soulagez des maladies,
mais ne les guérissez pas parfaitement, vous diminuez la
vitalité puisque vous détendez, supprimez et éliminez les
obstructions exclusivement par des moyens artificiels (des
agents) ; en outre, tant que vous continuez à ingurgiter des
déchets et des obstructions sous la forme de mauvais
aliments non naturels, créateurs de mucus et formateurs de
maladies, vous diminuez votre vitalité.
Essaieriez-vous de nettoyer un moteur en le faisant
tourner constamment à plein régime et vibrer ? Non ! Vous
commenceriez par y faire circuler un dissolvant puis
changeriez son carburant – s’il s’agissait d’un moteur à
vapeur, les obstructions seraient provoquées par une
combustion incomplète du charbon.
Voilà qui nous amène au problème de la diététique, dont
l’histoire se fonde sur la réponse à cette question : QUELS
SONT LES MEILLEURS ALIMENTS ? En clair, quels sont les
produits qui nous apportent le plus d’énergie, d’endurance,
de santé et une meilleure vitalité, ou quels sont ceux qui
provoquent les maladies ou le vieillissement ? Quelle est
l’essence de la vie, de la vitalité : les exercices de
respiration, l’activité – un esprit parfait ou une nourriture
parfaite ?
Ma formule, l’équation que je vous ai présentée au départ,
donne un éclairage sur la réponse à cette question et résout
entièrement le mystère de ce problème. Commencez par
réduire « O » en réduisant la nourriture de toute sorte, ou
même en la supprimant totalement (jeûne) si vous le
pouvez – ensuite, arrêtez ou au moins réduisez autant que
possible votre consommation d’aliments formateurs de
mucus et augmentez celle de denrées qui dissolvent ou
détruisent l’obstruction et vous ferez croître « P » ; c’est-à-
dire que vous favoriserez le fonctionnement de « P » libéré
des obstructions : la pression atmosphérique, source de
puissance infinie et inexhaustible. En d’autres termes, la
question de la vitalité et du mécanisme de la vie animale
dans son ensemble se résume en une circulation grâce à la
pression atmosphérique non obstruée et parfaite et à une
élasticité vitale des tissus grâce à une alimentation correcte
et la contre-pression nécessaire à la vie.
« P » est infinie, illimitée, et presque la même partout,
chez chacun et toujours, mais elle ralentit son rythme (sa
vitesse) à mesure que vous accumulez les obstructions, que
vous mangez trop et mal, en faisant diminuer la contre-
pression naturelle des tissus.
Vous comprenez maintenant que la vitalité ne dépend pas
immédiatement, directement et essentiellement de la
nourriture ou d’un régime correct. Si vous mangez trop de
bons aliments – et particulièrement avec un corps chargé de
déchets et de poisons – ils ne peuvent entrer dans la
circulation sanguine sans être corrompus et devenir des
substances vitales « sources d’efficacité ». Ils sont mélangés
et empoisonnés par le mucus et l’autotoxémie, et font au
contraire baisser la vitalité – ils développent « O » au lieu de
« P ». Vous savez désormais et le réalisez peut-être très
clairement qu’il est inutile de déterminer une valeur des
aliments dans l’intention d’augmenter « P » ou « V » tant
que le corps est plein de « O ».
Mon système résout ce problème : il consiste en de petits
jeûnes périodiques alternant avec des menus purifiants et
non nutritifs, sans ou avec très peu de mucus. Et non pas
dans l’idée erronée que l’on augmente « V » directement
chez une personne malade en lui donnant des aliments
sains. Il faut supprimer « O » à l’aide de menus intelligents
et prescrits personnellement. « P » augmente naturellement
après un jeûne en se libérant des obstructions. Vous
saisissez maintenant à quel point les gens ont tort de
penser que le « régime sans mucus » consiste simplement à
connaître les bons aliments !
Voilà donc la cause de l’échec de tant de « jeûnes », «
régimes fruitariens », « cures » ou autres. LE PROFANE
INEXPÉRIMENTÉ ARRIVE TOUJOURS À UN ÉCHEC FATAL. En
d’autres termes, il supprime « O » trop rapidement, trop
brusquement et se sent « parfaitement bien » pendant un
temps. Le processus de dissolution se poursuit, « O »
augmente et il se sent alors terriblement faible, retombe
dans ses travers alimentaires qui bloquent aussitôt
l’élimination des obstructions. Il se sent à nouveau bien,
accuse son régime d’avoir provoqué sa faiblesse et voit
désormais les mauvais aliments comme une source
d’énergie vitale. Il perd la foi et vous dit avec la plus grande
sincérité : « J’ai essayé, mais cela ne fonctionne pas. » Il
reporte la faute sur le système dont il ignore pourtant tout
alors que lui seul est responsable. Voici la pierre
d’achoppement, même pour les experts et naturopathes qui
se lancent dans des expériences en terme de diététique. La
leçon VII vous dévoilera ce secret.
Quelques-uns ont plus d’expérience, mais très peu
pensent comme moi que la vitalité, l’énergie et la force ne
se puisent pas du tout dans la nourriture ! Ils croient qu’on
les acquiert durant le sommeil, etc. Ce que j’ai appris et sais
maintenant après des années d’expérimentation, et ce que
j’ai réellement prouvé, se retrouve dans mon ouvrage Santé
et guérison par le jeûne, mais on peut le résumer ainsi :
La nouvelle physiologie
C
omme vous savez désormais ce que sont la vitalité et
la simplicité du fonctionnement de la vie animale
grâce à la pression et contrepression de l’air (pour les
animaux marins, le système est exactement le même mais
l’eau remplace l’air), vous réalisez peut-être que la
physiologie médicale, la science des fonctions animales, est
fondamentalement fausse et s’appuie sur les erreurs
suivantes, que la nouvelle physiologie se doit de corriger :
LES ERREURS
MÉTABOLISME
Le métabolisme ou « science de la transformation de la
matière » est la doctrine la plus absurde et la plus
dangereuse jamais imposée à l’humanité. Elle est la mère
de la théorie erronée sur les cellules et de celle, plus
erronée encore, de l’albumine qui éradiquera l’entière
civilisation occidentale si on ne l’abandonne pas. Elle vous
tuera également un jour, si vous n’acceptez pas la vérité :
remplacer constamment l’albumine est inutile et vous ne
gagnerez pas en vitalité, efficacité et santé grâce aux
protéines tant que votre « machinerie » humaine devra
travailler contre les obstructions qui sont en fait la cause de
mortalité de toute l’humanité dans la civilisation
occidentale.
La nouvelle physiologie
(2e partie)
L
orsque le mouvement vers la naturopathie et les
régimes sans viande a vu le jour au début du siècle
dernier, les scientifiques médicaux tentaient de prouver
par des formules mathématiques que l’efficacité physique et
mentale devait être entretenue chaque jour par une
certaine quantité de protéines de remplacement chez
l’homme moyen. En d’autres termes, ce devint une mode,
une manie, de suggérer et de faire exactement le contraire
des lois de la nature lorsqu’une personne se sentait faible,
fatigable, épuisée ou malade d’une manière ou d’une autre.
Vous avez découvert dans la Leçon V la source de la
vitalité et de l’efficacité, et vous savez désormais que sans
nourriture du tout, et tout particulièrement sans protéines,
on peut accroître les forces d’un corps malade.
Les nourritures hautement protéinées seront stimulantes
pendant un certain temps seulement, car elles se
décomposent immédiatement dans le corps pour former du
poison. C’est un fait connu, toutes les substances animales
deviennent très toxiques dès qu’elles s’oxydent au contact
de l’air, tout particulièrement à une température élevée
comme celle qui règne à l’intérieur du corps.
Les érudits sont allés jusqu’à prouver que l’homme
appartient du point de vue biologique à l’ordre des
carnivores, tandis que la théorie de l’évolution démontre
qu’il est de la famille des grands singes, qui est
exclusivement frugivore. Vous voyez à quel point la
prétendue « science » est ridicule et contradictoire.
Le point fondamental et la véritable cause pour laquelle
l’homme adulte n’a pas besoin d’autant de protéines que le
prétend l’ancienne physiologie sont illustrés par la
composition du lait maternel qui n’en comporte pas plus de
2,5 à 3 %. La nature construit pourtant un nouveau corps à
partir de là.
Mais leur erreur va plus loin, dans leurs efforts pour
remplacer quelque chose qui n’est pas détruit, pas utilisé,
pas « consommé » du tout, comme nous l’avons découvert
dans la leçon précédente sur les erreurs médicales à propos
du métabolisme. La physiologie a une conception
fondamentalement erronée de la transformation des
matières, car les « experts », les fondateurs de ce type de
science, manquaient totalement de connaissances en
chimie, et tout particulièrement en chimie organique. La vie
est basée sur la transformation de la matière – dans le sens
de transformation chimique physiologique – mais jamais sur
l’idée absurde que vous devez manger des protéines pour
construire et développer celles de vos muscles et tissus. Ce
n’est en aucun cas possible ; est-il nécessaire, par exemple,
qu’une vache boive du lait pour en produire ? Le Dr von
Bunge, éminent expert en chimie physiologique de
l’université de Bâle, en Suisse, dont les livres n’embrassent
pas les théories générales de l’enseignement médical,
déclare que la vie, la vitalité, est fondée sur la
transformation de substances (la nourriture) à travers
laquelle la puissance, la chaleur, l’électricité se libèrent et
agissent efficacement dans le corps animal.
Vous apprendrez dans la leçon concernant la fabrication
du sang qu’une certaine transformation de la matière
s’opère dans le corps humain, et comment les protéines
sont constituées à travers la métamorphose d’autres
substances alimentaires. Cette transformation de la matière
ne consiste pas à remplacer d’anciennes cellules par de
nouvelles, mais les substances minérales sont les pierres de
construction de la vie animale et végétale et le
remplacement s’effectue dans des quantités bien moindres
que ce que l’on nous enseigne actuellement.
Les raisons pour lesquelles un très gros consommateur de
viande peut vivre relativement plus longtemps qu’un
végétarien qui consomme des féculents est simple à
comprendre une fois que l’on connaît la Leçon V. Le premier
produit des obstructions moins solides avec de plus petites
quantités d’aliments carnés que celui qui se « gave » de
féculents, mais ses maladies seront plus graves, car il
accumule plus de poisons, de pus et d’acide urique.
La nouvelle physiologie
(3e partie)
LA COMPOSITION DU SANG
L
a conséquence logique des trois premières erreurs de
l’ancienne physiologie est le problème de la
composition du sang humain – non seulement telle
qu’elle devrait être, mais aussi en tant que sujet d’«
examen scientifique » ; l’erreur est si importante qu’elle
frise la folie.
Voici le problème : les globules blancs sont-ils des cellules
vivantes indispensables dans la protection et le maintien de
la vie, la destruction des germes responsables des maladies
et l’immunisation du corps contre la fièvre, les infections,
etc. comme le prétendent les doctrines traditionnelles de
physiologie et de pathologie ?
Ou sont-ils tout le contraire : des déchets, des substances
alimentaires décomposées, non digérées et inutilisables, du
mucus ou des « pathogènes » comme les appelle le Dr
Powell ? Des éléments non digérés par le corps humain, non
naturels et par conséquent pas du tout assimilés ? Sont-ils
en réalité les résidus de la nourriture riche en protéines et
en féculents que l’Occidental moyen enfourne dans son
estomac trois fois par jour ? Ce que j’appelle « mucus » et
qui est à la base de toute maladie ?
La pathologie le prouve elle-même en déclarant que le
nombre de globules blancs augmente en cas de maladie, et
la physiologie déclare que, dans un corps sain, ils sont plus
nombreux au cours de la digestion et qu’ils proviennent de
la nourriture riche en protéines.
C’est totalement exact et une conséquence logique de
l’erreur consistant à consommer trop de protéines.
Selon la « science » médicale, la présence de globules
blancs est une condition normale et les personnes en bonne
santé doivent en avoir comme tout un chacun. Tout
Occidental a été dès son enfance gavé en permanence de
lait de vache, de viande et d’œufs, de pommes de terre et
de produits céréaliers. Il n’y a plus aujourd’hui d’homme
sans mucus !
Mon premier article avançait l’idée colossale que l’homme
blanc est dénaturé, malade, pathologique. Tout d’abord, sa
peau manque de pigments, à cause d’un déficit en sels
minéraux colorants ; ensuite, son sang est toujours
surchargé de globules blancs, de mucus et de déchets de
couleur blanche – cela explique l’apparence de tout son
corps.
Les pores de la peau de l’homme blanc sont bouchés par
du mucus séché de même couleur – tous ses tissus en sont
remplis. Ce n’est pas étonnant qu’il ait l’air blanchâtre, pâle
et anémié. Chacun sait qu’une pâleur excessive est un «
mauvais signe ». Lorsque mes amis et moi allâmes prendre
un bain d’air public après avoir suivi durant plusieurs mois
un régime sans mucus accompagné de cures de soleil, les
gens nous prirent pour des Indiens et pensèrent que nous
étions d’une autre race. Cela était sans aucun doute dû à la
grande quantité de globules rouges dans notre sang et à
l’absence remarquable de globules blancs. Je trouve que j’ai
le teint légèrement pâle le matin lorsque je mange un
morceau de pain.
Mais l’endroit n’est pas le bon pour présenter tous les
arguments contre cette terrible erreur à propos de la nature
et de la « fonction » des globules blancs propagée à tort par
la « science » médicale. Tous ceux qui désirent de véritables
preuves scientifiques peuvent lire l’ouvrage du Dr Powell,
Fundamentals and Requirements of Health and Disease,
publié en 1909 – quelques années après la sortie en Europe
de ma théorie du mucus, traduite en anglais en 1913 sous
le titre Rational Fasting and Regeneration Diet, sans
qu’aucun de nous connaisse les travaux de l’autre. Le Dr
Powell développe de manière générale les mêmes idées que
moi au sujet de la cause de toutes les maladies, les globules
blancs, et de toutes ces erreurs de la médecine. La seule
différence réside dans le fait qu’il nomme « pathogène » ce
que je nomme « mucus ».
Cependant, nos avis divergent totalement sur les
méthodes d’élimination et le régime à suivre ; mais même
dans la composition des globules rouges, du plasma dans
son ensemble, du sérum sanguin et de ce qu’on appelle l’«
hémoglobine », la « science » médicale est très loin d’être
parfaite.
Les deux points importants que nous devons retenir sont
les suivants : 1. La nécessité absolue et vitale du fer dans le
sang humain ; 2. La présence de sucre dans le sang.
Hensel, éminent expert en chimie physiologique et
concepteur de la théorie des sels minéraux, déclare dans
son ouvrage Life : « Le fer est chimiquement voilé dans
notre sang. » Le manque de connaissance en chimie des
médecins les empêche de le découvrir. À la page 36 du
même livre, il dit : « L’albumine de notre sang renferme une
combinaison de sucre et d’oxyde de fer, mais telle que l’on
ne peut les trouver ou les reconnaître (les découvrir), ce qui
fait que ni le sucre ni le fer ne peuvent se détecter au
moyen des tests chimiques ordinaires. Il faut d’abord brûler
l’albumine afin de rendre le test parfait. »
Voici le fait véritable et capital selon moi : la couleur rouge
du sang est la marque la plus caractéristique de ce « suc si
particulier » et est due à l’oxyde de fer, la rouille !
L’importance du fer dans le sang est donc évidente. Le
sucre lui aussi est capital au-delà de ses qualités nutritives
et est une part essentielle de l’hémoglobine parfaite, qui
dans l’état idéal doit devenir épaisse telle de la gélatine dès
qu’elle entre en contact avec l’air afin de contribuer à
refermer les plaies. Vous pourrez trouver dans mon livre
Rational Fasting une expérience sur une plaie qui ne saigne
pas, guérit immédiatement, sans sécrétion de pus et de
mucus, sans douleur ni inflammation.
Parmi les découvertes des docteurs à propos du sang
humain, l’une est vraie : l’acidité est un signe de maladie.
Rien d’étonnant à ce que cela se produise chez une
personne qui remplit chaque jour son estomac de viande,
d’amidon, de confiseries, de fruits, etc., et tout cela à la fois.
Essayez vous-même si vous n’êtes pas totalement
convaincu. Mangez l’un de vos repas habituels et ressortez-
le de votre estomac une heure plus tard : vous obtiendrez
un mixture acide en pleine fermentation dégageant une
odeur atroce rappelant celle de votre poubelle et qui, si
vous la donnez à manger aux cochons, rendra peu à peu
malades même ces animaux.
Ou, si vous n’osez vous lancer dans cette entreprise
courageuse, tentez l’expérience qui suit : la prochaine fois
que vous prendrez votre repas du dimanche, faites servir le
même menu à un invité imaginaire. Mettez sa portion dans
un plat dans les mêmes quantités que celles que vous
mangez et buvez vous-même. Mélangez vigoureusement.
Puis cuisez le tout au four à la température du sang durant
au moins trente minutes. Couvrez le plat et laissez reposer
jusqu’au lendemain. Une sacrée surprise vous attendra
lorsque vous ôterez le couvercle au matin.
LEÇON IX
La nouvelle physiologie
(4e partie)
LA FABRICATION DU SANG
L
e problème de la fabrication du sang dans le corps
humain englobe toutes les questions de santé et de
maladies. En d’autres mots, votre bien-être et vos
pathologies dépendent presque entièrement de votre
régime ; si votre nourriture est appropriée ou non, quels
aliments vous sont néfastes et donc engendrent des
maladies ou quels aliments vous soignent et conservent
votre corps en bonne santé, fabriquant du bon sang, naturel
– et lesquels construisent du mauvais sang, acide et
malade. Ces questions et leurs justes réponses sont les
bases de la diététique et de mon « régime curatif sans
mucus ». Cette leçon ne porte que sur les généralités. Nous
rentrerons dans les détails par la suite.
L
es méthodes de guérison sont innombrables. Si l’on
omet les superstitions qui dominent largement dans ce
domaine, les méthodes sérieuses peuvent être divisées
en deux classes principales :
1. LA MÉDECINE ;
2. LES TRAITEMENTS SANS MÉDICAMENT.
D
ans cette leçon très importante, je vais devoir vous
convaincre, une fois pour toutes, des faits suivants :
1. Que c’est dans la nourriture (dans le régime
alimentaire) que résident 99,99 % de toutes les causes de
maladies et de santé imparfaite ; 2. Qu’en conséquence,
toute tentative de guérison, tout traitement échouera tant
que l’on ne mettra pas l’accent principalement sur le régime
alimentaire ; 3. Que ce que je nomme « régime sans mucus
» et « aliments formateurs de mucus » permet, comme on
peut s’y attendre, de séparer tous les aliments de l’homme
en deux catégories : ceux qui sont sans danger, naturels,
curatifs et nutritifs et ceux qui sont dangereux et à l’origine
de maladies ; 4. Que toutes les autres formes de diététique
sont dans l’ensemble erronées parce qu’elles s’appuient
uniquement sur la valeur des aliments, qu’ils soient «
mauvais » ou non, et non sur le pouvoir curatif, nettoyant et
purifiant et leur efficacité avant le démarrage du processus
de guérison, durant et après (voir Leçon V).
Le problème de la diététique, « ce que l’on devrait
manger pour être en bonne santé ou guérir » est, en réalité,
le problème de la vie – bien qu’on néglige ou ignore souvent
l’aspect crucial de cette question. Il y a longtemps que j’ai
prononcé cette phrase : « La vie est une tragédie de la
nutrition. » La confusion et l’ignorance quant à ce que
signifie manger sont en réalité si grandes que l’on parler de
« chaînon manquant » de l’esprit humain.
Il est significatif que la science médicale et même les
prétendus traitements « naturels » considèrent la diététique
comme secondaire dans la guérison. Même pour les
machines, leur efficacité dépend de la qualité et de la
quantité de carburant qu’elles utilisent. Il n’y a plus de
doute concernant les plantes : on sait que la qualité des
fruits dépend plus du terrain que du climat. Les agriculteurs
ont clairement compris que tout repose sur l’alimentation de
leur bétail. La santé et la maladie dans les organismes
animaux et humains dépendent à 99,99 % de l’alimentation.
Cela se voit indiscutablement dans la nature puisqu’un
animal malade refusera de s’alimenter. Cet instinct à
répondre à une maladie ou même une blessure par un jeûne
est la démonstration de la nature que la santé et la maladie
dépendent entièrement de ce que l’on mange ou non, ainsi
que du type d’aliments.
Si l’homme moyen et même les médecins imputent leurs
maladies à tout sauf à l’alimentation, c’est à cause de ce
fait tragique : dans leur esprit, la maladie est encore un
mystère. Ils ignorent à quel point l’intérieur du corps est
affreusement sale à cause d’une vie de mauvaises
habitudes passée à manger dix fois plus que nécessaire –
et, dans la plupart des cas, des aliments en majorité, voire
exclusivement, nocifs.
Si une personne prétendument en « parfaite santé » et
avec une alimentation standard jeûne trois ou quatre jours,
son haleine, son corps entier et ses sécrétions dégagent une
odeur désagréable qui prouve et indique que son système
tout entier est rempli de substances décomposées non
éliminées qui sont arrivées là par l’alimentation. Ces
déchets accumulés de plus en plus nombreux sont sa «
maladie » latente, non déclarée, et lorsque la nature veut
les éliminer par un « choc » de quelque sorte, que l’on
nomme généralement la maladie, il tente de se « soigner »
par tous les moyens, excepté le jeûne qui permettrait
pourtant de cesser d’augmenter les déchets internes, c’est-
à-dire la cause même de la maladie.
Vous savez maintenant à quel point la médecine a tort
d’essayer d’empêcher la guérison naturelle, le processus
d’élimination appelé « maladie », et ainsi d’augmenter le
nombre de déchets par des médicaments et sérums. Mais
les traitements « naturels » d’élimination de toutes sortes
ne fonctionneront parfaitement que si vous cessez
d’alimenter le flux de déchets engendrés par la nourriture et
spécialement la « mauvaise » nourriture. Vous pourrez
nettoyer encore et toujours, mais n’obtiendrez jamais la
pureté parfaite tant que vous ingérerez de mauvais aliments
ou même trop de bons aliments.
S’il est vrai que la nourriture en elle-même est la cause
majeure de toute maladie – comme le prouve clairement la
nature – il est alors logique et évident que vous ne puissiez
guérir que par un régime et éventuellement, si nécessaire,
par le régime le plus rationnel qui soit : le jeûne, seul «
remède » naturel dans le monde animal.
Voilà pourquoi si un régime doit guérir, il sera constitué
d’aliments non pas en fonction de leurs valeurs nutritives ou
régénératrices, mais de leurs vertus curatives, nettoyantes
et purifiantes.
Voilà principalement pourquoi et en quoi les autres
diététiques échouent. Mon régime de guérison, le « régime
sans mucus », classe, comme nous l’avons vu plus haut,
tous les aliments en deux strictes catégories : ceux qui
soignent et ceux qui engendrent des maladies.
Il ne suffit pas, comme l’imaginent les profanes, de savoir
quels aliments sont dépourvus de mucus et quels aliments
en fabriquent, mais :
L
a majorité des régimes végétariens n’excluent que la
viande de leurs menus, et leurs mélanges de plus
grandes quantités de fruits (les bons aliments) avec des
œufs et du lait provoquent une suralimentation – qui, dans
la plupart des cas, est pire qu’une consommation modérée
de viande et une alimentation « moins mélangée ».
Trois importants médecins ont amélioré le régime
végétarien mais, comme les autres diététiciens, ils ont
échoué sur un point : ils croient tous plus ou moins qu’il faut
consommer de la nourriture riche en protéines durant la
guérison. En d’autres termes, tous les diététiciens, sans
exception, en dehors de moi-même, pensent que le corps,
et tout particulièrement un corps malade et faible, a besoin
d’une « bonne nourriture nutritive » pour guérir, ignorant le
fait que seule la nature guérit et qu’elle le fait mieux par le
jeûne (relisez la Leçon V, afin d’en comprendre pleinement
les raisons).
Le Dr Lahmann, un docteur allemand, a prouvé dans son
ouvrage intitulé The Dietetical Disformation of Blood que le
gaz carbonique était la cause de toutes les maladies, mais il
n’est pas parvenu à en déterminer la raison profonde : la
fermentation entraînée par le mélange d’aliments contenant
du mucus avec des fruits. Il croyait en la théorie des
protéines et en fut victime en dépit de ses connaissances
poussées.
Le Dr Haigh, un médecin anglais, proposa une nette
amélioration avec son régime « anti-acide urique », mais il
commit la même erreur que le Dr Lahmann.
Le Dr Catani, qui était italien, établit un régime à base de
fruits, légumes verts et viande ; il éliminait tous les
féculents et parvenait plus ou moins à soigner certaines
maladies, même des cas de rhumatismes et de goutte, là où
le Dr Haigh considérait que la viande était la seule
responsable. Le secret du régime sans féculents du Dr
Catani est son effet laxatif. Il soulage, comme les laxatifs
contenus dans les eaux minérales de source, mais ne soigne
pas parfaitement. Vous voyez où se situe la confusion.
Le Dr S. Graham, un Américain, dont la Physiology of
Nourishment fut à l’époque fondamentale, permit
notamment d’améliorer le pain. Mais cette amélioration ne
repose pas sur le fait que le pain de Graham, le pain au son
ou le pain complet sont meilleurs que le pain blanc, mais
qu’ils sont moins constipants. La farine blanche fait une très
bonne colle, contrairement à celle de Graham ou la farine
complète. Quelqu’un s’opposa aux théories de Graham : le
Dr Densmore, un médecin anglais qui prétendait que lorsque
l’on cuisait trop le son, les céréales complètes et le pain de
Graham, cela provoquait une inflammation des intestins.
C’est bien entendu exagéré, mais le Dr Densmore a
contribué aux progrès de la diététique en encourageant la
consommation de fruits et de légumes.
Le médecin allemand Lahmann, Hensel, et quelques
autorités du pays, sont les fondateurs de ce que l’on peut
appeler le mouvement des « sels minéraux ». Mais cela
s’est avéré n’être qu’une mode, comme celle des protéines,
consistant à penser que l’on pouvait retrouver la santé en
bourrant le corps de sels minéraux fabriqués artificiellement
tout en conservant ses mauvaises habitudes. Vous pouvez y
trouver une amélioration – un soulagement – mais ne
guérirez jamais parfaitement.
Dans une autre leçon, vous découvrirez comment le
chimiste Ragnar Berg est parvenu à améliorer ce « système
» jusqu’à un certain point. Il neutralise les aliments
formateurs d’acides grâce à d’autres, riches en sels
minéraux. De nos jours, parmi les végétariens en quête
d’une meilleure santé, les « aliments crus » sont à la mode.
Ils représentent sans conteste un grand progrès, mais les
arguments défendus sont en partie faux et conduisent à des
extrêmes erronés et au fanatisme.
Ils prétendent que toute cuisson détruit les valeurs
nutritives, mais il serait plus exact de dire qu’une «
mauvaise cuisson détruit les valeurs CURATIVES (l’efficacité)
des aliments et peut même les rendre acidogènes. Les
experts des « aliments crus » s’appuient, comme tous les
autres, sur le même élément erroné : une valeur nutritive
plus élevée.
Tout le bénéfice des aliments crus réside dans les fibres
brutes des végétaux qui soulagent la constipation et font un
excellent « balai à mucus » dans les intestins. Je ne pense
pas que le corps humain assimile les « légumes à forte
valeur nutritive » tels les choux-fleurs, asperges, navets,
pommes de terre ou les céréales crues. Après avoir tiré parti
du nettoyage mécanique des intestins, celui qui ne se
nourrit que d’aliments crus finit par manquer de la
substance la plus importante, le glucose ou le fructose, à
moins qu’il ne consomme suffisamment de fruits.
Cette expérience est significative et instructive : faites
chauffer modérément un citron durant quelques minutes et
il deviendra aussi sucré qu’une orange. Du glucose se forme
; cependant, si vous le chauffez trop longtemps ou le cuisez,
il devient amer. Selon le même principe, tous les légumes,
lorsqu’on les cuit, transforment la quantité plus ou moins
importante d’amidon qu’ils contiennent en glucose. C’est
vrai des carottes, betteraves, navets, choux-fleurs, etc.
Les fruits crus et, si l’on le souhaite, les légumes verts,
constituent la nourriture idéale de l’homme. Voilà le régime
sans mucus. Mais en tant que système curatif, le régime
sans mucus utilise les légumes crus pour leurs propriétés
purifiantes, ceux cuits comme aliments et les fruits cuits au
four ou à la vapeur COMME DISSOLVANT MOINS AGRESSIF
pour les poisons et le mucus afin de MODÉRER
L’ÉLIMINATION DANS LES CAS GRAVES. C’est l’un des
principes centraux du système, un point que les fanatiques
des aliments crus ignorent totalement. Manger des pommes
de terre, des céréales et des tartes crues est, selon moi,
absurde et pire que si ces aliments étaient soigneusement
cuits, ce qui permet de transformer l’amidon en gluten
partiellement digestible et en glucose.
LE FLETCHERISME
LE RÉGIME SCHROTH
A
près cette critique sévère de toutes les principales
diététiques, je dois reconnaître que toutes
contiennent, et ont apporté, des bienfaits
considérables au développement de la solution diététique
face au problème de l’alimentation et de la guérison des
maladies par les régimes.
Si l’on observe leur développement sur les vingtcinq
dernières années, un fait demeure : avec les progrès de la
chimie, les experts médicaux sont arrivés à la conclusion
suivante : « Nous connaissons exactement tous les
éléments contenus dans le corps humain et savons par
conséquent ce qu’il faut manger pour le fabriquer, pour
remplacer les cellules usées et générer vitalité, efficacité,
force et chaleur. »
Dans les leçons précédentes, je vous ai appris que ces «
conclusions » étaient erronées et qu’elles avaient engendré
la mode des « protéines » et, plus tard, celle des « sels
minéraux » et, aujourd’hui, la toute dernière manie, celle
des « aliments crus ». Ignorant la « grande inconnue », leurs
conclusions ne peuvent qu’être fausses. Cette « grande
inconnue » – inconnue pour les chimistes et experts
médicaux, pour l’homme moyen et celui en quête de bonne
santé, pour le diététicien profane, pour le système
diététique général en vogue de nos jours – cette « grande
inconnue » est « O » dans ma formule, « V » égale « P »
moins « O » (les déchets, le mucus, les acides et les
poisons), les
OBSTRUCTIONS ou « O »
que l’on trouve dans le corps malade, mais aussi dans celui
que l’on dit en « bonne santé ».
En d’autres termes, si l’alimentation pouvait se
représenter par des formules chimiques mathématiques
vous indiquant exactement quoi manger, vous seriez tout
de même leurré par la nature aussi longtemps que cette
nourriture idéale serait mélangée et incorporée à ces
déchets de mucus et d’acides présents dans le corps
humain après des années de mauvaise alimentation. La
nature vous trompe tant que vous ne reconnaissez pas ses
faits et vérités, mais elle-même ne se leurre pas. Pour le
profane, les aliments crus engendrent des réactions plus ou
moins mystérieuses tant qu’ils sont mélangés avec le
mucus, qu’ils l’agitent – ainsi que la toxémie – dans un corps
impur et malade et qu’ils éliminent ces poisons. Tous, aussi
bien profanes qu’experts de toutes les branches de la
diététique jusqu’à nos jours sont déconcertés, confus et
totalement ignorants du fait que l’état de l’homme moyen
commence par empirer (il développe parfois des furoncles
et toutes sortes de lésions, des « troubles » pouvant aller
jusqu’à « l’indigestion ») lorsqu’il débute ce qu’il pense être
la diète la plus juste et la meilleure, ne vivant que de fruits,
d’aliments crus ou sans mucus.
« Dites-moi quoi manger, se plaint le malade. Je veux des
menus quotidiens adaptés à ma maladie » (un peu comme
une prescription médicamenteuse), et il considère que cela
est suffisant. Lorsque l’élimination démarre, il dit : « Ces
aliments ne me conviennent pas », au lieu de reconnaître
que le régime de transition a déjà commencé à dissoudre et
à évacuer de manière modérée les anciens déchets du
corps – ce qui, bien sûr, provoque quelques perturbations.
Vous devez alors lui faire réaliser qu’il est nécessaire qu’il
s’accommode de ces désagréments temporaires et se
considère chanceux de pouvoir continuer à assumer son
travail quotidien au lieu de subir une opération qui
signifierait des mois d’hospitalisation. Ces aliments lui
conviennent, c’est lui qui ne leur convient pas.
Vous comprenez peut-être désormais pourquoi le « régime
sans mucus » est un système dans lequel chaque
changement alimentaire est effectué à certaines fins – un
régime curatif doit systématiquement être adapté à la
situation du patient.
Vous voyez maintenant pourquoi et en quelle mesure je
diffère de tous les autres. Le « système de guérison par le
régime sans mucus » n’est pas une collection de différents
menus pour chaque maladie ; ce ne sont pas des
combinaisons « toutes faites » d’aliments de qualité et
nutritifs ; ce n’est ni une prescription médicale ni une
compilation de régimes standards valables pour chaque
maladie. C’est un système de changements et
d’améliorations diététiques – un système d’élimination
diététique des matières pathogènes, des déchets, du mucus
et des poisons ; un système consistant à modifier et
améliorer son alimentation pour en faire celle de la guérison
vers, et jusqu’à, la nourriture idéale et naturelle de l’homme
– DES FRUITS UNIQUEMENT – ou des fruits et légumes verts
– LE RÉGIME SANS MUCUS.
Voilà pourquoi il s’agit toujours d’une méthode
personnellement supervisée et pour chaque cas différente,
modifiée, scientifique, systématique et progressive afin de «
croquer votre santé à pleines dents » – une méthode que
l’on peut combiner, en cas de nécessité, avec des jeûnes
plus ou moins longs.
C’est un processus par lequel doit passer chaque malade
s’il veut être parfaitement guéri. C’est un processus
diététique exclusif de « soin et de guérison, de
reconstruction et de régénération » basé sur l’utilisation
d’aliments sans danger et naturels pour l’homme, «
inventés » et disposés biologiquement par le Créateur dans
la « Genèse » –
« LES FRUITS ET LES HERBES » OU
V
ous comprenez maintenant que le problème de la
diététique ne se résout pas comme le croit l’homme
moyen, en sachant simplement quels sont les
meilleurs aliments et lesquels constituent le régime sans
mucus. Je vous ai enseigné dans les précédentes leçons des
connaissances que les autres ignorent – ce qui se produit et
doit se produire dans le corps humain lorsqu’un homme
malade ne mange que les « meilleurs aliments » ou
entreprend un long jeûne. Vous découvrirez plus tard
comment cette agitation et élimination du mucus par les «
bons aliments » et le jeûne peuvent et doivent être
contrôlés par vous-même ainsi que par votre médecin
traitant ou diététicien.
Vous voyez désormais à quel point il est inutile et néfaste
pour celui qui recherche la santé de bourrer chaque jour son
estomac d’affreux mélanges de « bons aliments », ou «
d’aliments crus » (en pensant que ces derniers suffiront),
sans aucun plan ou système ; et sans tenir compte de sa
maladie et de son état mental ou physique.
En dépit de mon antipathie à l’encontre des « suiveurs de
modes », je vous propose maintenant un tableau élaboré
par l’un des meilleurs experts de physiologie chimique,
Ragnar Berg, du laboratoire spécialisé de recherche
alimentaire du sanatorium du Dr Lahmann en Allemagne.
Voici les déductions de Berg :
vous devez manger autant d’aliments contenant des sels
minéraux et de l’alcaline et ne produisant pas d’acide que
possible pour bloquer, neutraliser et compenser les acides
néfastes contenus dans les autres aliments qui composent
les menus quotidiens de l’homme moyen. En d’autres
termes, si vous voulez manger de la viande, des œufs, des
noix, du lait ou des féculents, vous devez manger des fruits
et légumes verts pour être en bonne santé. Il est surprenant
de constater que la majorité des aliments qu’il désigne
comme « formateurs d’acides », je le nomme « formateurs
de mucus », et que ceux qu’ils qualifient de «
neutralisateurs d’acides » sont presque exactement les
mêmes que mes aliments « sans mucus ».
Ses tableaux sont sans aucun doute les meilleurs qui
existent et leurs valeurs nous apportent la connaissance des
bonnes et mauvaises caractéristiques de chaque aliment en
pourcentages. Il les nomme propriétés positives et
négatives. Vous serez peut-être encore plus surpris de
constater qu’il confirme et démontre par des analyses
scientifiques que ma classification des aliments néfastes,
formateurs de mucus, et des aliments du régime sans
mucus est exacte et scientifiquement parfaite ! Il prouve ce
que j’avais découvert il y a longtemps, que chaque aliment
qui produit du mucus lorsqu’il se décompose dans le
système produit également des acides. Il faut aussi
souligner un fait important pour nous : ses découvertes à
propos des engrais et des conséquences de la cuisson
habituelle des aliments.
La fertilisation traditionnelle par les excréments animaux
et humains, ou même par trop de minéraux – sulfate
d’ammonium –, de superphosphates et l’irrigation intensive
transforment les propriétés de positives en négatives, ou
réduisent au moins les bonnes qualités. Les engrais ont
l’avantage de donner un bel aspect aux légumes, en les
rendant gros et lourds, et ainsi de garantir un bon prix de
vente. Le consommateur paie plus cher des denrées qui
sont vraiment néfastes.
La même chose arrive lorsque l’on cuit mal les aliments
dans trop d’eau – les bonnes propriétés partent dans l’eau
et le cuisinier moderne jette ces bons sels minéraux.
Les engrais étant bien plus présents en Europe qu’ici,
vous comprendrez facilement pourquoi les légumes,
notamment ceux dont la croissance rapide est stimulée par
les engrais tels les asperges, les choux, les choux-fleurs,
etc., possèdent des qualités inférieures à celles que l’on
peut leur trouver ici.
Voici ce qu’indique Berg pour expliquer son tableau :
« Parmi toutes les méthodes qui transforment les aliments
sains en poisons, on compte le sulfurage des fruits séchés à
l’aide de benzoate de sodium ou d’acide salicylique (tous
deux de puissants poisons) afin d’empêcher la fermentation
des aliments en conserve. La méthode la plus dangereuse
est d’utiliser les vapeurs d’acide sulfurique. »
Pouvez-vous imaginer à quel point les gens sont trompés
par l’apparence des gros fruits et des splendides légumes –
de beaux aliments bien brillants, pleins de sulfure.
« Les Américains mangent avec les yeux, déclare le Dr
Harry Ellington Brook, préférant du pain blanc comme neige,
dépourvu de toutes qualités nutritives par le broyage de
tous ses sels minéraux. » Cet aliment est parmi les plus
négatifs dans le tableau de Berg. Lorsqu’en plus on le vend
dans de belles boîtes cartonnées coûteuses et tape-à-l’œil,
le consommateur le considère comme encore meilleur et il
est prêt à le payer plus cher, ne se figurant pas qu’il est en
train de « croquer la mort à pleines dents » avec ces «
aliments parfaitement combinés » du commerce moderne.
L’analyse des bonnes et mauvaises propriétés présentées
par des pourcentages dans le tableau de Ragnar Berg nous
montre la quantité d’acides produits par un aliment (et dans
le même temps la quantité de mucus) et le pourcentage de
sels minéraux de type alcaline nécessaire à les neutraliser.
De mon point de vue, vous pouvez y voir les qualités en
pourcentages d’un aliment pour agiter, dissoudre,
neutraliser et éliminer le mucus et ses affreux
empoisonnements par les acides stockés dans le système
depuis l’enfance.
Ce tableau fut publié en Allemagne dix ans après que j’ai
enseigné ma « théorie du mucus » dans la maladie et les
qualités des aliments, et Berg a inconsciemment apporté la
preuve scientifique qu’elle était EXACTE.
Le simple fait que certains aliments cités dans la liste
soient « neutralisateurs » d’acides ne signifie par forcément
que j’approuve leur consommation. Cette liste n’est qu’une
comparaison et doit être prise pour ce qu’elle vaut. Il est
indubitable que si l’on presse un citron sur du poisson ou
mange une bonne portion de légumes neutralisateurs
d’acides en même temps que des aliments acidogènes,
l’effet négatif de ces derniers est partiellement atténué.
Plus les qualités « neutralisatrices d’acide » d’un aliment
sont élevées, plus il facilitera l’élimination de mucus. Le
radis noir lorsque c’est la saison, les épinards, le pissenlit et
l’aneth constituent d’excellents abrasifs internes.
Voici le tableau de Berg :
NOM DE L’ALIMENT PLUS OU MOINS OU
NEUTRALISATEUR FORMATEUR
D’ACIDES D’ACIDES
VIANDES
Sang animal 5,49
Viande (bœuf) 38,61
Veau 22,95
Mouton 20,30
Porc 12,47
Jambon fumé 6,95
Bacon 9,90
Lapin 22,36
Poulet 24,32
Langue de bœuf 10,60
POISSONS
Poissons blancs 2,75
Fruits de mer 19,52
Saumon 8,32
Huîtres 10,25
Harengs saurs 17,35
Œufs, entiers 11,61
Œufs, blanc 8,27
Œufs, jaune 51,83
LAIT
Lait humain 2,25
Lait de brebis 3,27
Lait de chèvre 0,65
Lait de vache 1,69
Lait écrémé 4,89
Babeurre 1,31
Crème 2,66
Beurre de vache 4,33
Margarine 7,31
Saindoux 4,33
Gruyère 17,49
CÉRÉALES
Blé raffiné 8,32
Blé complet 2,66
Farine 10,00
Orge 10,58
Avoine 10,58
Seigle 11,31
Riz brun 3,18
Riz poli 17,96
Pumpernickel 4,28
Pain noir 8,54
Pain blanc 10,99
Pain de Graham 6,13
Biscottes 10,41
Gâteaux (contenant de la 12,31
farine blanche)
Macaroni 5,11
TUBERCULES
Pommes de terre 5,90
Patates douces 10,31
Céleri-rave 11,33
Betteraves rouges 11,37
Navets blancs 10,80
Betterave à sucre 9,37
Radis noirs, avec la peau 39,40
Raifort, avec la peau 3,06
Radis rose 6,05
Chou 4,02
Chou rouge 2,20
Endives 14,51
Cœur de laitue 14,12
Rhubarbe 8,93
Épinards 28,01
Asperges 1,01
Artichaut 4,31
Chicorée 2,33
Tomates 13,67
Citrouilles 0,28
Pastèque 1,83
Concombres 13,50
Oignon rouge 1,09
Chou rave 5,99
Chou-fleur 3,04
Choux de Bruxelles (avec 13,15
engrais)
Pissenlits 17,52
Aneth 18,36
Poireaux 11,00
Cresson 4,98
Haricots verts (frais) 8,71
Petits pois (jeunes, frais) 5,15
Pois secs 3,41
Haricots secs 9,70
Lentilles 17,80
FRUITS
Pommes 1,38
Poires 3,26
Prunes 5,80
Abricots 4,79
Pêches 5,40
Cerises 2,57
Cerises aigres 4,33
Cerises douces 2,66
Dattes séchées 5,50
Figues 27,81
Raisin 7,15
Raisins secs 15,10
Framboises 5,19
Oranges 9,61
Citrons 9,90
Grenade 4,15
Ananas 3,59
Banane 4,38
Olives 30,56
Pruneaux 5,80
Fraises 1,76
Groseilles 4,43
Mûres 7,14
Tangerines 11,77
NOIX
Noix 9,22
Noix de coco 4,09
Noisettes 2,08
Cacahuètes 16,39
Amandes 2,19
Châtaignes 9,62
GRAINES
Soja 26,58
Farine de seigle 0,72
Farine d’avoine 8,08
Flocons d’avoine 20,71
Canne à sucre 14,57
Sucre candi 18,21
BOISSONS
Cacao 4,79
Chocolat 8,10
Feuilles de thé 53,50
Café 5,60
Racines de chicorée 7,17
Bière 0,28
Bière brune 2,05
Bière blonde 3,37
Jus de raisin 5,16
Vin 0,59
Vin blanc de Californie 1,21
Vin de xérès 0,51
LEÇON XV
Le régime de transition
D
ans les leçons précédentes, je vous ai enseigné quels
étaient les meilleurs aliments, les mauvais et les
pires. Vous connaissez les faits exacts qui se
produisent dans le système ainsi que leurs raisons – ce qui
se passe aussi bien avec les bons qu’avec les mauvais
aliments dans le corps. Vous avez découvert que même les
meilleurs aliments, ceux aux plus grandes propriétés
curatives, peuvent devenir nocifs et même dangereux les
premiers temps, si on ne les utilise pas correctement ; qu’ils
se mélangent au mucus crasseux et aux poisons qu’ils
libèrent dans le corps et qu’ils sont donc eux-mêmes
empoisonnés et entrent ainsi dans la circulation sanguine.
La nature agit progressivement par des changements, des
développements et des accomplissements évolutifs et
progressifs et non par des catastrophes. Rien n’est plus faux
que de croire qu’une maladie chronique datant de plusieurs
décennies peut être soignée par un très long jeûne, ou un
régime fruitarien strict sans transition. « Les moulins de la
nature moulent lentement mais sûrement. »
Outre mes trente ans d’expérience, durant lesquels j’ai
soigné majoritairement les cas les plus graves de toutes
sortes de maladies, j’ai eu la preuve qu’un RÉGIME DE
TRANSITION soigneusement établi et progressif était le
meilleur moyen, et le plus sûr, de débuter un traitement,
tout particulièrement pour l’omnivore moyen. Tant que l’on
continue à utiliser de mauvais aliments (les aliments de la
civilisation), je le nomme RÉGIME FAIBLE EN MUCUS. La
transition signifie le passage progressif d’aliments
producteurs de mucus à d’autres curatifs, que je nomme
plus tard le RÉGIME SANS MUCUS.
La vitesse d’élimination dépend de la quantité et de la
qualité des aliments, et peut donc être contrôlée et régulée
en fonction de l’état du patient. La pire des habitudes, et la
plus malsaine, est sans conteste celle du PETIT-DEJEUNER
COPIEUX. Pour obtenir les meilleurs résultats, il ne faudrait
pas du tout consommer d’aliments solides tôt le matin. Il
peut être acceptable de prendre la boisson à laquelle vous
êtes habitué, mais rien d’autre. Si cela vous semble difficile
les premiers temps, vous pouvez boire à nouveau un peu
plus tard afin d’avoir quand même l’estomac vide au
déjeuner. C’est d’une importance capitale, et d’ailleurs
plusieurs maladies bénignes peuvent être soignées
uniquement grâce à cette cure SANS PETITDEJEUNER (vous
en découvrirez plus à ce sujet dans les chapitres sur le
jeûne, Leçons XVII à XX).
Il vaut mieux ne consommer que deux repas par jour,
même si leurs quantités équivalent à celles de trois ou
quatre. Plus tard, lorsque l’estomac est propre, vous pouvez
manger une petite assiette de fruits de saison pour le petit-
déjeuner si vous le souhaitez. Si possible, le premier repas,
le déjeuner, devrait être pris entre dix et onze heures du
matin et le dîner pas avant cinq ou six heures du soir. La
SIMPLICITÉ est une autre règle très importante lorsqu’on
mange pour la santé : en d’autres termes, ne mélangez pas
trop de types d’aliments dans un repas. Totalisez les
différents éléments de vos repas d’aujourd’hui et vous serez
surpris du nombre obtenu.
NE BUVEZ JAMAIS DURANT UN REPAS. Si vous êtes habitué
au thé ou au café, attendez quelque temps après avoir
mangé avant d’en boire. Il faut également éviter les soupes
durant les repas, car plus la quantité de liquides est
importante, plus la digestion est difficile. Si vous désirez une
boisson chaude, par exemple comme petit-déjeuner durant
la saison hivernale, faites un bouillon en cuisant longuement
différentes sortes de légumes tels des épinards, des
oignons, des carottes, des choux, etc. et NE BUVEZ QUE LE
JUS.
Menus pour les deux premières semaines
Un mystère résolu
Le régime de transition
(2e partie)
É
tant connu en tant « qu’expert des régimes », on me
demande constamment d’écrire un « livre de régime »
ou, au moins, un recueil de combinaisons alimentaires,
de recettes sans mucus et de menus.
De nombreux volumes ont déjà été publiés par foule de
diététiciens, et on les trouve en vente à des prix allant de 1
à 10 $. Ils les nomment « régimes scientifiques », mais pas
un seul n’est en accord avec la nature, telle que l’on peut
l’observer dans le règne animal, qui préconise la SIMPLICITÉ,
sans le moindre mélange.
Je me dois de vous rappeler à nouveau que le bétail, par
exemple, lorsqu’il est dans la nature, se nourrit
exclusivement d’herbe durant toute sa vie. Lorsqu’il se
nourrit, aucun animal ne mélange différents aliments ou
même ne boit entre deux bouchées, à l’exception peut-être
des animaux domestiques que l’homme a transformés en
omnivores.
La méthode idéale, et à la fois la plus naturelle, pour
l’homme de s’alimenter est de consommer une variété de
fruits frais de saison, et vous remarquerez après avoir vécu
quelque temps du régime de transition que vous serez plus
satisfait et en réalité mieux nourri avec un type de fruits
qu’avec les mixtures scientifiques de toutes sortes ou des
aliments préparés. Mais cette condition ne peut bien sûr
survenir que lorsque le corps est parfaitement propre.
Durant le régime de transition, j’utilise des associations et
mélanges d’aliments préparés à partir de denrées cuites à la
vapeur ou au four pour des raisons techniques afin que le
processus de guérison soit mené intelligemment,
systématiquement et sous contrôle.
Fruits et légumes
Les sauces
Les boissons
***
Laitue, cresson
Radis
***
***
***
***
Pain complet grillé
***
Compote de pommes
***
***
***
Pommes au four
Coleslaw, carottes râpées, betteraves au four en
tranches, épinards cuits
Oranges
***
***
Prunes mijotées
***
***
***
Recettes de Salades
Le jeûne
À
notre époque de dégénérescence, il est significatif de
noter que le jeûne, par lequel j’entends le fait de vivre
sans nourriture solide ni liquide, pose toujours un
problème comme méthode de guérison pour l’homme
moyen et la médecine classique. Même la naturopathie a
mis quelques années à adopter l’unique, l’universel et le
tout-puissant « remède » de guérison de la nature. Il est
encore plus significatif que le jeûne soit toujours considéré
comme un traitement « particulier », et qu’il ne soit devenu
que très récemment une tendance mondiale, grâce à
quelques résultats « merveilleux » çà et là. Des experts qui
défendent les remèdes naturels « prescrivent » des jeûnes
et la manière de les briser sans considérer l’état du patient
ou les causes de ses maux.
D’un autre côté, le jeûne est si redouté et l’image que l’on
a de lui si erronée que l’homme moyen vous traite d’insensé
si vous sautez quelque repas lorsque vous êtes malade,
pensant que vous allez mourir de faim, alors qu’en réalité
vous vous soignez. Il ne parvient pas à comprendre la
différence entre le jeûne et la grève de la faim. Le commun
des médecins admet et, dans les faits, transmet, ce genre
de croyances idiotes à l’égard de l’unique loi fondamentale
de guérison et de « traitement » de la nature.
Tout ce que l’on crée et formule pour éliminer les
éléments pathogènes et que l’on nomme « traitement
naturel », sans que cela implique au moins quelques
restrictions et un changement d’alimentation ou un jeûne,
est une négligence fondamentale de la vérité concernant la
cause de la maladie.
Vous êtes-vous déjà interrogé sur la signification du
manque d’appétit lorsque vous êtes souffrant ? Et sur le fait
que les animaux n’avaient ni docteurs, ni pharmacies, ni
hôpitaux, ni appareils pour se soigner ? La nature vous
démontre et vous enseigne par l’exemple qu’il n’existe
qu’une seule maladie et qu’elle est provoquée par
l’alimentation, et que, par conséquent, quel que soit le nom
que l’homme lui donne, elle peut être et elle est soignée par
un unique « remède » ; il s’agit de faire le contraire direct
de la cause, compenser les torts, c’est-à-dire réduire la
quantité de nourriture ou jeûner. La raison pour laquelle de
nombreux traitements – et tout particulièrement des jeûnes
prolongés – ont échoué et échouent encore est l’ignorance
qui existe toujours autour de ce qui se déroule dans le corps
durant un jeûne, une ignorance qui perdure dans l’esprit des
naturopathes et experts du jeûne à ce jour.
J’ose le dire, il n’est sûrement pas un seul homme dans
l’histoire qui ait étudié, examiné, testé et expérimenté le
jeûne autant que moi. À ma connaissance, il n’est pas
d’autre expert à ce jour ayant mené autant de jeûnes
curatifs sur des cas graves que moi. J’ai ouvert le premier
sanatorium au monde consacré au jeûne, associé au régime
sans mucus, et il est une part importante de mon système
de guérison. J’ai également mené quatre expériences
publiques de jeûnes durant 21, 24 et 32 jours pour illustrer
mes propos. La durée la plus longue constitue le record
mondial d’un jeûne mené sous le strict contrôle scientifique
de représentants gouvernementaux.
Vous pouvez me croire lorsque j’enseigne quelque chose
de nouveau et d’instructif sur ce qui se produit dans le corps
durant le jeûne. Vous avez appris dans la Leçon V qu’il faut
tout d’abord considérer le corps comme une machinerie, un
mécanisme constitué de matériaux caoutchouteux qui ont
été trop tendus tout au long de leur vie à cause de la
suralimentation. C’est pourquoi le fonctionnement du corps
est constamment obstrué par une surpression anormale du
sang et sur les tissus. Dès que l’on cesse de s’alimenter,
cette surpression est rapidement soulagée, les voies de
circulation se contractent, le sang devient plus concentré et
l’eau superflue est éliminée. Cela se poursuit durant
quelques jours et il se peut que vous vous sentiez
parfaitement bien, mais par la suite l’obstruction de la
circulation augmente, car le diamètre des voies de
circulation diminue et le sang doit passer dans de nombreux
endroits du corps, tout particulièrement dans les tissus qui
constituent et entourent la zone du symptôme, malgré le
mucus gluant qui est éliminé et dissous des parois internes ;
en d’autres termes, le flux sanguin doit surmonter,
dissoudre et transporter le mucus et les poisons pour les
éliminer via les reins.
Lorsque vous jeûnez, vous évacuez d’abord et
immédiatement les principales obstructions liées à une
alimentation trop importante et mauvaise. Vous vous sentez
donc plutôt bien et peut-être même mieux que lorsque vous
mangez mais, comme nous l’avons expliqué précédemment,
cela amène de nouvelles obstructions secondaires dans
votre circulation, liées à vos propres déchets, et vous
commencez à vous sentir mal. Vous, et tous les autres,
accusez alors le manque de nourriture. Le jour suivant, vous
pouvez distinguer avec certitude du mucus dans vos urines
et, lorsque la quantité de déchets qui passe dans la
circulation sera éliminée, vous vous sentirez sans le moindre
doute parfaitement bien et même plus fort qu’avant. C’est
un fait bien connu, un jeûneur peut se sentir mieux, et est
même plus fort, au vingtième jour de sa diète qu’au
cinquième ou sixième, ce qui est certainement une preuve
formidable que la vitalité ne dépend pas en priorité de
l’alimentation, mais plutôt d’une circulation dépourvue
d’obstructions (cf. Leçon V). Plus la quantité de « O »
(obstruction) est réduite, plus « P » (la pression
atmosphérique) et donc « V » (la vitalité) augmentent.
Par cette explication, vous voyez ce qu’est le jeûne : tout
d’abord, une proposition négative pour soulager le corps ;
ensuite, un processus mécanique d’élimination des
obstructions directes de matières solides, principalement
des aliments non naturels. Les tissus qui se contractent
expulsent le mucus, provoquant des frictions et des
obstructions dans la circulation.
Voici quelques exemples de vitalité tirés de « P », la
puissance, la pression atmosphérique seule :
Le jeûne
(2e partie)
T
ant que les déchets sont en circulation, vous vous
sentez très mal durant le jeûne ; dès qu’ils passent par
les reins, vous vous sentez parfaitement bien. Deux ou
trois jours plus tard, le même processus se répète. Vous
devez maintenant savoir pourquoi votre état de santé
change très souvent au cours d’un jeûne ; et également
pourquoi vous pouvez vous sentir beaucoup mieux et plus
fort au vingtième jour du jeûne qu’au cinquième, par
exemple.
Mais ce travail complet de nettoyage, à travers une
contraction constante des tissus (qui s’affinent) doit être
effectué par et avec l’ancienne composition sanguine du
patient et par conséquent un jeûne long, voire trop long,
peut devenir néfaste dans un organisme malade trop
encombré par les déchets. Les jeûneurs morts d’une diète
trop prolongée ne le sont pas par manque de nourriture,
mais étouffés dans et par leurs propres déchets. J’avais
établi ce fait il y a des années. En clair, la cause immédiate
de la mort n’est pas une carence du sang en substances
vitales mais trop d’obstructions. « O » (l’obstruction) devient
aussi importante, voire plus importante que « P » (la
pression atmosphérique) et la mécanique humaine atteint
un « point de non-retour ».
Je donne à tous mes jeûneurs de la limonade avec un
soupçon de miel ou de sucre roux afin de détendre et
dissoudre le mucus dans la circulation. Le jus de citron et les
acides de fruits de toutes sortes neutralisent la viscosité du
mucus et du pus.
Si un patient a déjà pris des médicaments au cours de sa
vie, ils sont stockés dans le corps comme les déchets
alimentaires, alors son cas peut s’aggraver et même
devenir critique lorsque ces poisons entrent dans la
circulation au cours de son premier jeûne. Des palpitations,
des maux de tête ou de la nervosité peuvent survenir et,
tout particulièrement, des insomnies. J’ai vu des patients
éliminer des médicaments pris jusqu’à quarante ans plus
tôt. Tout le monde impute au « jeûne » les symptômes
décrits ci-dessus, notamment les médecins.
Le jeûne
(3e partie)
C
e que l’on dit en général et ce que j’enseigne est
nouveau et diffère de l’avis de l’expert moyen. Cela se
présente comme suit :
Le jeûne
(4e partie)
V
ous venez de voir dans la Leçon XIX le cas de patients
qui devaient manger plusieurs fois par nuit pour se
rendormir. Vous en avez découvert les raisons. Au
réveil, vous vous sentez peutêtre bien, mais au lieu de vous
lever, vous demeurez au lit et vous vous rendormez, faisant
peut-être des cauchemars, et au second réveil vous êtes
mal. Vous comprenez désormais les causes exactes de tout
cela.
Dès que vous vous levez, bougez, marchez ou faites de
l’exercice, le corps se trouve dans une condition totalement
différente de celle du sommeil. L’élimination est ralentie et
l’énergie employée ailleurs.
Si vous supprimez les petits déjeuners de vos menus
quotidiens, vous souffrirez peut-être de sensations sans
gravité, comme des maux de tête durant les deux premiers
jours, mais vous vous sentirez ensuite beaucoup mieux,
travaillerez plus efficacement et apprécierez votre déjeuner
plus que jamais. Des centaines de cas graves ont été
soignées rien que par le « régime sans petit déjeuner »,
sans autre changement important d’alimentation. Cela
prouve que l’habitude d’un petit déjeuner complet est la
pire et la plus néfaste.
Il est conseillé et vraiment avantageux de laisser le
patient consommer la boisson à laquelle il était habitué au
petit déjeuner ; s’il est accro au café, laissezle continuer à
en boire, mais en évitant absolument tout aliment SOLIDE !
Plus tard, remplacez le café par un jus de légumes chaud et
encore plus tard par de la limonade. Pour une personne
moyenne, ce changement doit avoir lieu progressivement.
V
ous savez désormais que l’abstinence totale de
nourriture – le JEÛNE – est la meilleure et la plus
efficace méthode de guérison. Cela démontre en toute
logique qu’une toute petite quantité de nourriture est en
réalité nécessaire pour vivre et justifie cette affirmation que
je répète sans cesse : « Le miracle, c’est que nous vivons en
dépit de nos excès et de nos mauvais choix alimentaires,
d’aliments destructeurs. » À la lumière de cette vérité, il
semble presque ridicule de souligner la lutte éternelle et les
confusions en ce qui concerne la diététique, les protéines,
les sels minéraux, les vitamines, etc. La valeur nutritionnelle
potentielle n’est pas au premier plan. Vous ne pouvez
soigner l’alcoolisme par de l’eau si vous ne stoppez pas la
prise d’alcool. Vous ne pouvez guérir une maladie par de
quelconques ajustements, traitements ou régimes, si vous
ne cessez de consommer les aliments qui la provoquent, qui
constituent actuellement 90 % du régime destructeur de
notre civilisation.
J’ai nommé les aliments naturels de l’homme, les fruits et
légumes verts (comme le dit la Genèse, des « fruits et des
herbes »), le « régime sans mucus », car le mucus est la
substance principale et la plus importante et significative
des autres aliments mauvais qui contiennent, produisent et
encombrent le corps de matières pathogènes.
Toute cette « camelote » que sont la diététique
scientifique, les valeurs nutritives, les statistiques, etc., est
inutile et vaine tant que l’on n’a pas franchi le premier pas,
qui consiste à voir les aliments et leurs valeurs sous un
angle radicalement différent :
LES VIANDES
LES ŒUFS
LE LAIT
LES CÉRÉALES
Les lentilles, les haricots secs et les pois secs sont trop
riches en protéines, comme les œufs et la viande. La
cacahuète également est un légume.
LE RIZ
LES NOIX
La sexualité
G
râce aux connaissances accumulées au cours des
leçons précédentes, vous savez désormais et réalisez
mieux que n’importe quel naturopathe qu’il n’existe
aucune différence de principe entre une maladie et une
autre.
Dans ce cas particulier, cependant, réside une exception,
mais uniquement en ce qui concerne les symptômes de la
syphilis. Les maladies vénériennes peuvent être soignées
facilement par le régime et le jeûne pour la simple raison
que les patients sont généralement jeunes. Le traitement
est plus compliqué si des médicaments ont été consommés.
Et c’est malheureusement le cas la plupart du temps.
Les symptômes prétendument caractéristiques des
maladies syphilitiques sont dus à la prise d’un ou plusieurs
médicaments.
GONORRHÉE
PSYCHOLOGIE SEXUELLE
La sexualité
(2e partie)
MATERNITÉ ET EUGÉNISME
L
a maternité associée au régime sans mucus, avant,
pendant et après la grossesse permet un
développement vers une sainte pureté, semblable à
celle de la Vierge, totalement différente d’un accouchement
« ordinaire » de notre civilisation actuelle qui présente
toujours un risque vital.
Si le corps de la femme est parfaitement nettoyé par ce
régime, les règles disparaissent. Dans les écritures, cela est
désigné par le terme significatif de « purification », et c’est
exactement ce dont il s’agit ; le corps est pur et n’est plus
pollué par le flot mensuel de sang impur et d’autres
déchets. C’est la condition idéale d’une pureté intérieure qui
rend possible l’« immaculée conception ». Lorsqu’on le voit
à la lumière de ces révélations, tout le « mystère de la
Vierge » est facile à comprendre.
Toutes mes patientes m’ont rapporté que leurs
menstruations étaient devenues de moins en moins
abondantes, puis qu’elles s’étaient interrompues durant
deux, trois ou quatre mois et avaient finalement
entièrement disparu, pour celles qui avaient suivi un
processus parfait de purification durant leur régime.
Les migraines, maux de dents, nausées et autres maux
associés à la grossesse disparaissent, et toutes les femmes
qui sont devenues mères après avoir suivi le régime sans
mucus m’ont témoigné de ces faits étonnants : un
accouchement sans douleur, un lait très doux en quantités
amplement suffisantes, des bébés qui ne pleurent jamais et
sont beaucoup plus « propres » que les autres.
Il n’est pas conseillé de se lancer dans un changement de
régime radical durant la grossesse ou l’allaitement ; il faut
commencer au moins deux ou trois mois avant la
conception.
« Manger pour deux » avec un régime spécial est inutile si
le corps est propre. Les bébés sont de nos jours trop nourris,
ce qui entraîne ces accouchements dangereux. Le seul
changement raisonnable consiste à augmenter la
consommation de sucres naturels tels les figues, raisins et
raisins secs, dates, etc.
NOURRIR LE BÉBÉ
PRÉDÉTERMINATION DU SEXE
Renforcement de l’élimination à
travers l’adaptation physique,
l’exercice, les cures de soleil, les
bains et lavements
C
omme nous l’avons vu dans les précédentes leçons,
tous les traitements physiques font vibrer – secouent –
les tissus et stimulent ainsi la circulation d’une
manière ou d’une autre dans le but, et avec pour
conséquence, de libérer et éliminer les « corps étrangers »,
cause de toute maladie. Le corps humain le fait par lui-
même, de la manière la plus parfaite, dès que vous jeûnez
ou que votre composition sanguine a été transformée par le
régime naturel.
Les traitements et la culture physique peuvent donc être
associés avec ce régime et le jeûne pour renforcer et
accélérer l’élimination. Cependant, je vous recommande
une grande modération, tout particulièrement les « mauvais
» jours – les jours où l’élimination est la plus forte. Si vous
êtes fatigué et vous sentez mal, reposez-vous et dormez
autant que vous le pouvez. Les jours où vous vous sentez «
bien » durant un jeûne ou un régime strict, vous pourrez
reprendre l’activité physique, telle que les exercices, les
bains, les massages, la respiration profonde, etc.
Les exercices les plus naturels, et de loin les meilleurs,
sont la marche, la danse et le chant ; ce dernier étant un
exercice de respiration naturel et possédant l’avantage de
libérer du mucus à travers les vibrations de la poitrine.
Autre excellent « exercice » que tout le monde connaît, la
randonnée en montagne, car l’ascension fait se développer
la respiration de manière tout à fait naturelle, mieux et plus
harmonieusement qu’avec un quelconque « système » ou
exercice.
Plus vous serez purifié, plus vous comprendrez facilement
ce que j’enseigne dans la Leçon V : que l’air et d’autres
ingrédients de la forêt sont de la « nourriture » – une
nourriture invisible.
Vous devez avoir les deux mains libres lorsque vous
marchez afin de ne jamais entraver les mouvements
naturels.
Le jardinage en extérieur est un autre exercice.
En prenant soin de votre corps, vous générez de la santé.
Les exercices qui suivent sont destinés à ceux qui veulent
se maintenir en forme. Je me dois de vous rappeler une fois
encore que l’air est plus utile à la vie que la nourriture. Une
respiration adaptée est donc essentielle. Ne faites pas
d’exercice dans une pièce fermée, mal ventilée. Placez-vous
devant une fenêtre ouverte. Prenez de grandes respirations
profondes à chaque exercice. Inhalez par le nez et expirez
par la bouche. Tenez-vous devant un miroir durant les
exercices et admirez la souplesse et la grâce avec lesquelles
vous effectuez chaque mouvement. Tombez amoureux de
vous-même si les autres ne le font pas. Placez vos pieds à
environ 40 cm l’un de l’autre, tenez-vous droit et utilisez
votre tension musculaire.
Exercice 1
Debout, bien droit, les mains reposant sur le côté du corps,
serrez fermement les poings. Levez lentement les bras au-
dessus de la tête aussi haut que possible, en prenant une
profonde inspiration. Relâchez en soufflant. Répétez cinq
fois le mouvement.
Exercice 2
Levez les bras à hauteur de la poitrine. Serrez fermement
vos mains et tirez vers la droite, en résistant avec la main
gauche. Effectuez ensuite le même mouvement vers la
gauche. Relâchez entre chaque mouvement, en soufflant.
Répétez chaque exercice cinq fois.
Exercice 3
Serrez fermement votre main gauche avec la droite, les bras
devant vous. En résistant avec la main gauche, soulevez
votre bras avec la droite, en utilisant toute votre force pour
lever les bras haut au-dessus de la tête. Inspirez
profondément durant le mouvement ascendant et relâchez
avant d’expirer. Recommencez en inversant les bras, cinq
fois de chaque côté.
Exercice 4
Serrez vos mains au-dessus de votre tête, puis posezles sur
votre crâne. Penchez-vous fortement à droite, puis à gauche
et ainsi de suite en alternance. Prenez une profonde
inspiration entre chaque mouvement et expirez lorsque
vous avez relâché. Cet exercice est tout particulièrement
efficace pour stimuler le foie.
Exercice 5
Serrez vos mains derrière votre nuque, tous les muscles
tendus. Pivotez vers la droite, puis vers la gauche cinq fois.
Étirez ensuite vers la droite puis la gauche, cinq fois.
Refaites le même mouvement en commençant par la
gauche. Gardez les jambes immobiles, mais laissez se
balancer le haut du corps.
Exercice 6
Nouez vos mains derrière votre dos et, sans vous pencher,
levez les bras aussi haut que possible. Inspirez en les levant,
relâchez puis expirez. Répétez cinq fois. Cet exercice sert à
développer la poitrine.
Exercice 7
Placez votre main droite sur votre hanche, serrez le poing
gauche et levez lentement le bras gauche, en inspirant
profondément. Penchez dans le même temps le corps vers
la droite aussi loin que possible. Vous devez ressentir de la
douleur. Relâchez puis soufflez. Répétez le mouvement en
inversant les côtés. Faites cet exercice cinq fois de chaque
côté.
Exercice 8
Agrippez fermement vos mains à hauteur de votre poitrine,
tous les muscles tendus, et pivotez vers la gauche, puis vers
la droite, aussi loin que possible. Vos pieds ne doivent pas
bouger. Inspirez durant le mouvement, puis relâchez et
soufflez. Répétez chaque exercice cinq fois.
Exercice 9
Levez les bras aussi haut que possible au-dessus de la tête,
en vous penchant même un peu vers l’arrière. Penchez-vous
ensuite en avant sans plier les genoux et essayez de
toucher le sol avec vos doigts. Relâchez puis expirez.
Effectuez cet exercice lentement cinq fois et augmentez
graduellement jusqu’à vingt fois.
LES LAVEMENTS
LES BAINS
L’avis des autorités diverge sur les bains autant que sur les
régimes. Le régime sans mucus vous donnera « la peau que
vous aimerez toucher » grâce au sang propre, sans l’aide de
cosmétiques, lotions ou crèmes de beauté.
En temps normal, il n’est pas nécessaire de prendre un
bain quotidien durant lequel on se frotte avec du savon.
Il est également déconseillé de faire chaque matin une «
douche froide » à longueur d’année sans prendre en compte
le climat. Il n’est nul besoin de faire délibérément subir au
corps un choc violent qui apportera dans la majorité des cas
plus de mal que de bien.
Il est inutile de dire que la peau doit être propre afin que
les pores puissent fonctionner convenablement, et on peut
pour cela procéder de la sorte : placez une bassine d’eau
froide devant vous. Plongez les mains dans l’eau et
frictionnez-vous rapidement en commençant par le visage.
Mouillez à nouveau vos mains et faites de même avec le cou
et les épaules. Passez ensuite à la poitrine et au ventre, puis
aux bras et au dos et enfin aux jambes et aux pieds.
Plongez directement vos pieds dans la bassine si vous le
souhaitez. Humidifiez vos mains autant que nécessaire,
mais il n’est pas utile d’éclabousser le corps. Si possible,
séchez-vous en vous frottant avec vos mains nues durant
cinq minutes, jusqu’à rosir, ou utilisez une serviette. Il est
conseillé de le faire au lever, juste après les exercices. Vous
serez surpris par les résultats. Si vous préférez le faire dans
votre baignoire, alors faites-y couler environ 2,5 cm d’eau
froide. Asseyezvous dedans, genoux pliés et procédez de la
manière décrite ci-dessus.
Souvenez-vous que les bains d’air sont aussi importants
que ceux d’eau. Quelques minutes chaque jour devant une
fenêtre ouverte au lever et au coucher, sans aucun
vêtement et en vous frictionnant le corps, vous aideront à
entretenir le fonctionnement naturel de votre peau.
Gardez toujours à l’esprit que les extrêmes de toutes
sortes sont dangereux. Cela s’applique aux exercices, aux
bains et au sommeil, tout comme à l’alimentation. Même les
joies et bonheurs extrêmes peuvent tuer tout autant qu’une
colère, qu’une haine ou qu’une anxiété extrêmes. C’est
pourquoi vous devez ÉVITER LES EXTRÊMES DE TOUTES
SORTES.
LEÇON XXV
M
es chers amis :
Après avoir soigneusement et intelligemment
étudié toutes les leçons précédentes, vous savez
désormais que les maladies consistent en une masse
inconnue, pourrie et fermentée de matières dans le corps
humain, vieille de décennies – et tout particulièrement
située dans les intestins et le côlon. Vous savez également à
quel point il est malavisé et naïf de croire que savoir quoi
manger suffit seul à constituer un régime curatif complet.
Aucune des autorités reconnues ne sait l’importance
capitale d’un nettoyage total et profond de la « fosse
d’aisance » humaine. Elles sont toutes plus ou moins «
trompées » par la nature lorsqu’elles conseillent de manger
des fruits alors que l’estomac et les intestins sont obstrués
par le mucus et les aliments protéinés en décomposition
consommés depuis l’enfance.
Vous connaissez le résultat : si ces poisons – le cyanure de
potassium – sont dissous trop rapidement et peuvent entrer
dans la circulation, de sérieux désagréments – et même la
mort – peuvent survenir et l’on met alors en cause les
aliments naturels de l’homme : oranges, raisins, dates, etc. !
Mes enseignements démontrent clairement que cette
ignorance jusqu’alors inexpliquée au sujet du régime
fruitarien est la « pierre d’achoppement » pour tous les
autres experts en recherche alimentaire qui ont
personnellement effectué des tests expérimentaux. J’ai
entendu des milliers de fois cette même plainte – même de
la part de personnes jeunes et supposément en bonne santé
– « Je m’affaiblis ! » Et tous les experts en dehors de moi-
même apportent cette réponse : « Oui, vous avez besoin de
plus de protéines, mangez au moins des noix. »
J’ai rencontré le même problème durant mes propres
essais et tenté de surmonter cette « pierre d’achoppement
» des centaines de fois. Après une cure de deux ans en Italie
pour guérir du mal de Bright avec des tendances
tuberculeuses qui impliquaient des jeûnes et un régime sans
mucus strict, je mangeai près d’un kilo du plus sucré des
raisins et bus plus de deux litres de jus de raisin frais pressé
à partir des meilleurs et des plus exceptionnels fruits qui
poussaient dans la région. J’eus immédiatement
l’impression que j’allais mourir ! Je fus saisi d’une terrible
sensation, de palpitations, d’une faiblesse extrême qui
m’obligea à m’allonger et de violentes douleurs de
l’estomac et des intestins. Au bout de dix minutes survint un
important événement : une diarrhée mousseuse pleine de
mucus et des vomissements de jus de raisin mêlé à du
mucus sentant l’acide. Puis vint un événement encore plus
important : je me sentis si merveilleusement bien et fort
que je fis immédiatement 326 flexions et extensions
d’affilée. Toutes mes obstructions avaient disparu !
Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, j’avais
démontré ce qu’était l’homme lorsqu’il vivait sans les
aliments « cuits » – à l’époque préhistorique (que l’on
nomme Éden) où il mangeait des fruits, les « nourritures
célestes ».
Pour la première fois dans l’histoire, ce « démon » de la
tragédie humaine avait été mis en lumière, ainsi que la
manière dont il pouvait et devait être éliminé afin que
l’homme puisse à nouveau s’élever vers une santé, un
bonheur, une immunité à la maladie édéniques : un être «
semblable à Dieu ».
Si le jardin d’Éden – le paradis sur Terre – a existé, ce fut
certainement un « verger ». Pendant des milliers d’années,
à cause d’une civilisation néfaste, l’homme est tombé dans
le piège d’un suicide inconscient, a été réduit en esclavage
afin de produire de mauvais aliments, en « gagnant son pain
à la sueur de son front ». Les aliments non naturels
provoquent maladies et mort.
La « paix sur Terre », le bonheur et la vertu demeurent
pour le moment un rêve insensé. Durant des milliers
d’années, Dieu, l’Éden, le paradis, mais aussi le péché, le
démon et l’enfer ont rarement trouvé une explication qu’un
esprit clair et raisonnable jugerait acceptable. Nos
infortunés semblables considèrent Dieu comme un père bon
et clément qui leur permettra d’entrer au paradis dans une
autre vie, sans avoir été puni pour avoir violé les lois de la
nature.
J’ai démontré pour la première fois dans l’histoire du
monde que le régime édénique est non seulement possible
– ce qui est déjà bien pour l’humanité dégénérée que nous
sommes aujourd’hui – mais qu’il est une nécessité absolue
et le premier pas pour s’affranchir réellement de la misère
de la vie. Qu’il est la clé essentielle vers le paradis perdu où
la maladie, l’inquiétude et la souffrance, la haine, les conflits
et les meurtres étaient inconnus et où la mort n’existait pas,
ou du moins pour des causes non naturelles.
« L’homme est ce qu’il mange », voici la plus grande et la
plus juste des affirmations philosophiques.
Vous voyez certainement maintenant pourquoi la
civilisation, toutes religions et toutes philosophies
confondues, avec leur gigantesque sacrifice de travail, de
temps, d’argent et d’énergie, n’est et n’a été partiellement
que conjectures. La formule magique pour le « paradis sur
Terre » – pour l’Éden – doit être comme suit :
« Croquez à pleines dents votre chemin vers le paradis. »
Mais vous ne pourrez en franchir les portes, gardées par
l’ange à l’épée flamboyante, tant que vous ne serez pas
passé par le purgatoire (le feu purificateur) du jeûne et du
régime curatif ; un nettoyage, une purification physiologique
par la « flamme de vie » de votre corps ! Durant des milliers
d’années, personne n’a échappé au tourment de la mort
entraînée par une vie non naturelle et vous aussi aurez à
l’affronter un jour.
Mais vous, moi, et tous ceux qui auront appris cette vérité
de la vie, la plus grande et la plus importante, sommes les
seuls à être de nos jours effectivement et non seulement
par l’esprit, hors de la voie de l’obscurité et du suicide
inconscient et dans la lumière de la nouvelle civilisation –
celle de la régénération physique : la réalisation d’un
progrès semblable à une révélation mentale et spirituelle à
la lumière d’un monde supérieur, c’est-à-dire spirituel.
Voici une esquisse du sérieux de mon travail et de la
nécessité de votre aide, votre plus grande réalisation étant
de le porter. De cela dépendent non seulement votre
destinée future, mais aussi celle d’une triste humanité qui
souffre, au bord de l’effondrement physique et mental.
ARNOLD EHRET
BIOGRAPHIE D’ARNOLD EHRET
J
’ai d’abord connu le Pr Ehret en tant qu’auteur, puis en
tant que propriétaire d’un sanatorium et conférencier, et
je lui porte désormais la plus haute estime en tant qu’ami
et pionnier du système le plus complet, naturel et
scientifique existant, ou culte de la guérison et de la
prévention des maladies. J’affirme sans hésiter qu’il a créé
et développé ce qui semble désormais le « fin du fin » en
matière de santé et de longévité.
Arnold Ehret naquit près de Fribourg-en-Brisgau, dans le
land du Bade-Wurtemberg, en Allemagne, et hérita de son
père un penchant naturel, voire un désir extraordinaire, de
plonger au cœur des causes et des raisons des événements.
Son père lui légua ses célèbres talents pour soigner les
animaux et les hommes sans avoir recours aux
médicaments et à l’aide de remèdes naturels ; des solutions
qui apparaissaient comme « miraculeuses ».
Alors qu’il étudiait à l’université, le long trajet à pieds
combiné aux travaux de la ferme et à son régime presque
exclusivement végétarien lui valut une crise de bronchite
catarrhale sévère, qui ne l’empêcha cependant pas
d’obtenir son diplôme avec les honneurs. Ses plus grands
centres d’intérêt étant la physique, la chimie, le dessin et la
peinture, il suivit un cursus spécial et obtint à 21 ans un
diplôme de professeur de dessin pour les lycées et
universités. Il enseigna à la faculté jusqu’à son service
militaire, mais fut exempté au bout de neuf mois pour cause
de « troubles cardiaques neurasthéniques » et renoua alors
avec sa vocation d’enseignant. À 31 ans, même s’il semblait
rondelet et bien portant, il souffrit de problèmes rénaux, le
mal de Bright, avec une tendance à la dégénérescence
tuberculeuse.
Voici ce qu’il dit : « Cinq fois, je pris des congés pour
récupérer, mais on me déclara finalement “incurable” et je
me résignai. Puis, durant cinq ans, je “souffris beaucoup aux
mains de nombreux médecins” (24 en tout), en partie pour
payer les factures s’élevant à près de 6 000 $, toujours avec
pour unique résultat d’être déclaré “incurable”. Au bord de
l’épuisement physique et moral, j’ai pensé à me suicider,
mais ayant par hasard entendu parler de la naturopathie, je
fis trois cures au sanatorium de Kneipp, grâce auxquelles je
trouvai du soulagement et le désir de vivre, sans pour
autant être guéri. Je suivis également des traitements dans
cinq ou six autres sanatoriums proposant le même genre de
cures et essayai toutes les différentes méthodes connues en
Europe, dépensant encore plus d’argent, sans me sentir plus
malade, mais pas en meilleure santé non plus. Cette
expérience m’apprit cependant quelque chose : mes
principaux symptômes étaient du mucus ou du pus, de
l’albumine dans les urines et une douleur aux reins. Les
docteurs, pensant que des urines claires étaient un
indicateur de bonne santé, tentèrent de faire cesser ces
éliminations à l’aide de médicaments et de remplacer
l’albumine manquante au moyen d’un régime à base de
viande, d’œufs et de lait, mais ne firent qu’empirer ces
résultats désastreux. Ces méthodes me permirent d’être
véritablement éclairé sur le sujet : le bon régime devait être
dépourvu de mucus et d’albumine. Mon traitement par
naturopathie m’avait permis d’éliminer une partie du mucus
par les bains, l’exercice, etc., mais je l’avais à nouveau
avalé en suivant un régime inadapté.
Je décidai de faire face à ce qui me semblait une tragédie
(comme à la plupart des personnes souffrant de maladies
chroniques qui ne peuvent être soulagées par les médecins)
et testai sur moi-même ce que j’avais appris de mes
expériences passées : une mauvaise alimentation était la
cause de la maladie et une bonne alimentation pourrait être
le remède. Il existait le végétarisme, des régimes à base de
fruits et de noix, de nombreuses “cures” reposant sur
l’alimentation et quelques indices indiquant que le jeûne
pourrait être bénéfique. Je me rendis à Berlin pour étudier le
végétarisme et à l’époque il y avait une vingtaine de
restaurants s’y consacrant dans la ville. J’observai tout
d’abord que les végétariens ne semblaient pas tellement en
meilleure santé que les consommateurs de viande, puisque
beaucoup d’entre eux étaient blafards. Avec un régime
comprenant des féculents et du lait, mon état s’aggrava
progressivement, mais je démarrai cependant un cycle
d’études en médecine, physiologie et chimie à l’université.
Je visitai une école de naturopathie, m’instruisis sur la
guérison mentale, la science chrétienne, le magnétisme,
etc., afin d’essayer de trouver les vérités fondamentales de
la santé parfaite. Je fus plus ou moins déçu et me rendis
ensuite à Nice, où je testai un régime fruitarien radical, ne
m’autorisant qu’un demi-litre de lait par jour, puisque je
pensais alors avoir besoin d’albumine. Je n’adaptai pas
particulièrement le régime fruitarien à mon état de santé,
tout comme beaucoup d’autres, et n’en tirai que très peu de
bénéfices. Il y avait des jours où je me sentais bien et
d’autres très mal et je décidai donc bientôt de rentrer chez
moi et de revenir à la prétendue “bonne alimentation” que
consommaient et me conseillaient des amis, connaissances
et médecins bien intentionnés. J’avais acquis quelques
connaissances sur le jeûne, mais mes proches y étaient
opposés et même mon ancien naturopathe avait dit à ma
sœur que, pour une personne souffrant de la maladie de
Bright, un jeûne de quelques jours pourrait s’avérer fatal.
L’hiver suivant, je partis pour Alger, en Afrique du Nord. Le
climat doux et les fruits merveilleux améliorèrent mon état ;
ma foi ainsi que ma compréhension des méthodes
naturelles en furent renforcées. Je trouvai le courage
d’essayer de courtes périodes de jeûne afin d’accentuer les
effets purifiants des fruits et du climat et, un matin que je
me sentais bien, je pus constater que mon visage avait
totalement changé d’aspect, me faisant paraître plus jeune
et en bonne santé. Cependant, quelques jours plus tard, je
me vis de nouveau vieux et maladif ; malgré tout, cela ne
dura pas et je ressentis ces changements successifs dans
mon apparence comme une “révélation” de la nature qui me
témoignait que j’avais en partie découvert ses méthodes et
étais sur la bonne voie ; je résolus de les étudier davantage
et de les suivre de plus près à l’avenir.
Une sensation indescriptible que je n’avais jamais connue
auparavant, d’une santé améliorée, d’une énergie vitale
accrue, d’une plus grande efficacité et d’une force et
endurance supérieures, m’envahit et me procura une
grande joie et le simple bonheur d’être en vie. Ce n’était
pas qu’une question de physique : je ressentis également
un important changement dans ma faculté à percevoir, à
me souvenir, plus de courage et d’espoir et j’eus, par-
dessus tout, un aperçu de la spiritualité qui fut comme une
aurore éclairant toutes les autres questions spirituelles et
philosophiques. Toutes mes facultés s’en trouvèrent
aiguisées, dépassant largement ce qu’elles avaient été du
temps de ma jeunesse et de ma santé. Mes capacités
physiques et mon endurance augmentèrent incroyablement.
Je fis un itinéraire à vélo d’environ 1 300 km reliant Alger à
Tunis, en compagnie d’un ami cycliste qui avait une
alimentation traditionnelle. Je n’étais jamais à la traîne, et
même souvent devant lui en fin de journée, lorsque
l’endurance entrait en jeu. N’oubliez pas que les médecins
m’avaient condamné quelque temps plus tôt, et je
ressentais une joie constante et l’euphorie d’avoir échappé
à la “boucherie” humaine que l’on nomme une “clinique
médicale scientifique”.
De retour chez moi, je démontrai que mon habilité et mon
endurance dans les plus pénibles des travaux de la ferme et
dans des tests de force étaient supérieures à celle
d’hommes bien entraînés suivant un régime traditionnel ;
j’étais cependant entouré d’amis et de proches qui vivaient
avec une alimentation ordinaire, et de médecins qui
craignaient que mes découvertes ne reposent sur de
véritables principes risquant de surpasser et de supplanter
les leurs. Peu à peu, je me remis à manger normalement. Le
jeûne était alors très impopulaire et, vivant chez ma sœur
qui menaçait de tout faire pour s’y opposer si j’en tentais
un, je ne pus suivre les idées – auxquelles je croyais
fermement et que mon expérience m’avait démontrées –
selon lesquelles le jeûne (ou le simple fait de manger moins)
était la méthode toute-puissante de la nature pour purifier
le corps des effets d’une alimentation trop riche et
inadaptée. J’avais également découvert qu’il s’agissait là du
“sésame” vers l’évolution mentale et spirituelle. Je n’avais
pas négligé l’étude du pourquoi les fruits et aliments sans
mucus étaient si efficaces et j’avais découvert qu’ils
produisaient durant le processus de digestion ce que l’on
nomme glucose et que les spécialistes appellent “hydrate
de carbone”. Mon expérience, mes tests et essais ainsi que
mes cures prouvaient tous que le glucose ou les fruits
étaient l’élément essentiel de l’alimentation humaine, celui
qui offrait le plus d’efficacité et d’endurance et qui
permettait à la fois d’éliminer au mieux les déchets et de
soigner au mieux le corps humain.
Cela s’avérait en contradiction directe avec la théorie de
l’albumine-azotée défendue par les médecins et
scientifiques, ainsi qu’avec celle, plus récente, des “sels
minéraux”. En 1909, j’écrivis un article dénonçant la théorie
métabolique et j’appris en 1912 que le Dr Thomas Powell, de
Los Angeles, avait fait la même découverte et proposait de
formidables cures dans lesquelles il utilisait des aliments
contenant ce qu’il nommait du “carbone organique”, en fait
l’ingrédient qui se transforme en glucose durant la
digestion. Cet embryon de découverte et mes propres
expériences en tête, je quittai mes proches et amis dont la
bonté bien intentionnée aurait fini par me coûter des
années de vie et partis pour le sud de la France,
accompagné par un jeune homme qui, convaincu par mon
expérience, voulait tester avec moi mon régime
expérimental et le jeûne afin de remédier à ses maux et, en
premier lieu, à son bégaiement. Durant plusieurs mois
d’essais, je renouvelai mes expériences africaines et
renforçai plus que jamais ma croyance que les fruits et le
jeûne étaient les méthodes infaillibles de la nature pour
recouvrer et conserver une meilleure santé que celle du
commun des hommes civilisés.
On qualifiait souvent les résultats obtenus de miraculeux,
mais ils n’avaient de merveilleux que leur rareté. Les
connaissances que j’avais acquises concernant les
formidables méthodes par lesquelles la nature nettoyait les
impuretés apportées par la mauvaise alimentation, puis
régénérait, réparait et renforçait le corps grâce à la bonne
alimentation, étaient certes merveilleuses, mais non
miraculeuses.
Les résultats sur le jeune homme – de dix ans mon cadet –
étaient remarquables. Nous fîmes des tests avec tous les
aliments traditionnels du monde civilisé après nos jeûnes
dépuratifs. Nos organes à la sensibilité accrue se révoltaient
immédiatement contre leurs éléments indésirables et tout
particulièrement contre leur mélange, nous apportant la
preuve la plus irréfutable que la cuisine moderne, avec ses
mixtures dont on ignore les propriétés, était la cause
fondamentale de toute maladie. Il est impossible de
connaître ce qu’est l’alimentation et quels sont ses effets
tant que le corps n’a pas été purifié par la méthode de la
nature elle-même, le jeûne. Je n’ai jamais eu connaissance
de quiconque ayant réalisé cette expérience et les faits que
j’énonce m’ont été si abondamment prouvés au cours de
nombreuses années d’une pratique ardue et minutieuse que
mes connaissances effacent tous les doutes et arguments
avancés par les autres en matière de diététique.
Afin de tester notre résistance à l’effort physique, nous
voyageâmes à travers l’Italie du Nord, marchant
continuellement durant cinquante-six heures sans nous
arrêter pour dormir, nous reposer ou manger, mais
simplement pour boire. Et ce après sept jours de jeûne et un
unique repas composé de 900 grammes de cerises. Cette
expérience était qualifiée d’étonnante par les
professionnels. D’où notre énergie provenaitelle ? De
l’azote, de l’albumine, des sels organiques, des graisses,
des vitamines ou d’ailleurs ? Après seize heures de marche,
je fis une série de 360 flexions/extensions des jambes et des
bras en quelques minutes et plus tard de nombreux autres
tests de force contre des sportifs, obtenant chaque fois de
meilleurs résultats qu’eux. Alors que j’avais été déclaré
incurable et que mon père et mon frère étaient morts de
phtisie. Durant notre voyage en Italie, nous fîmes souvent
l’objet de commentaires intéressants de la part de femmes
au sujet de notre teint vermeil et respirant la santé, et de
questions sur la manière dont nous l’avions obtenu, etc.
J’étais un homme totalement transformé et désirais faire de
nouvelles expériences, non seulement physiques, mais
également mentales et spirituelles. Il en allait de même
pour mon jeune compagnon. Il était en bien meilleure santé
sous de nombreux aspects, mais son bégaiement ne s’était
pas amélioré. J’avais dans l’idée que même cela était causé
par un encombrement physique lié à des déchets. Nous
nous rendîmes dans un endroit isolé sur l’île de Capri. Nous
y fîmes des jeûnes plus longs et prîmes des bains de soleil
quotidiens pendant quatre à six heures par forte chaleur.
Nous étions si purifiés que nous ne transpirions pas. Au bout
de dixhuit jours, il fut très enroué et craignant de perdre la
voix – ne sachant pas alors quelle en était la cause – il mit
un terme à sa diète en mangeant selon mes indications
environ 1,5 kg de figues : durant près d’une heure, il élimina
une très grande quantité de mucus de sa gorge, et le reste
de son corps fut également nettoyé. Sa voix lui revint
aussitôt et son bégaiement disparut pour ne plus jamais
revenir. Nous avions accompli ce que son père, un homme
fortuné, avait tenté de réaliser en vain en lui faisant suivre
presque tous les traitements connus sans obtenir la moindre
amélioration durable.
Le jeûne, remède suprême de la nature, a été pratiqué si
grossièrement et si largement mal compris qu’il est très
important de l’expliquer convenablement. Ayant moi-même
une longue expérience du jeûne et du régime sans mucus et
ayant planifié des jeûnes pour des centaines de personnes
dans mon sanatorium en Suisse pendant plus de dix ans, je
peux affirmer avec certitude ses bienfaits et sa merveilleuse
efficacité lorsqu’il est mené convenablement. Mes
premières expériences ont donné des résultats si positifs
que j’ai voulu perfectionner et vérifier les méthodes
employées, et j’ai donc poursuivi mes observations à toutes
les étapes de la vie. J’ai conduit des expériences très
nombreuses et approfondies et, avec mon jeune ami qui
était alors totalement rétabli, nous entamâmes un long
voyage. Tout d’abord dans le sud de l’Italie, allant à pied et
nous nourrissant presque exclusivement de raisin ; puis
nous prîmes le bateau vers l’Égypte, la Palestine, la Turquie,
la Roumanie et chez nous, l’Autriche. Durant ce périple,
nous apprîmes beaucoup sur l’alimentation, les coutumes,
la mentalité et l’état de santé des différents peuples, tout
particulièrement en Orient, ce qui ébranla sévèrement ma
croyance en la supériorité de la civilisation européenne et
renforça ma conviction que j’étais sur la bonne voie pour
découvrir une bien meilleure santé, un plus grand
développement mental et une vie plus longue et plus active.
En Égypte, nous découvrîmes un peuple à la force et à
l’endurance extraordinaires vivant principalement d’un
maigre régime végétarien, mais avec deux habitudes que
l’on considère généralement comme néfastes : ils fumaient
des cigarettes et buvaient du café fort. Cependant, nous ne
vîmes aucune personne souffrant de nervosité ou de
toxémie. L’une des raisons de la supériorité de la civilisation
de l’Égypte antique semble apparaître clairement lorsque
l’on constate le peu de diversité et la frugalité de
l’alimentation des Égyptiens, et que l’on sait qu’ils
consomment quasiment la même nourriture que leurs
ancêtres.
Nous demeurâmes plusieurs mois en Palestine, étudiant
les coutumes locales, les archives et l’histoire des conditions
de vie passées, ce qui modifia fortement ma conception du
sens réel des textes du Nouveau Testament. Je découvris
que la vie et les enseignements du Christ étaient en parfait
accord avec les lois naturelles que nous connaissons
maintenant bien, ce qui lui conférait une santé et une
intelligence supérieures ; cependant, les textes de la
tradition orale rédigés cent cinquante ans plus tard avaient
été teintés de formes idiomatiques et de métaphores
orientales, ainsi que de leur connaissance incomplète des
phénomènes naturels. On prenait le merveilleux pour du
miraculeux. Ses “présages”, son jeûne, son régime, sa façon
de vivre et celle de ses disciples, tout est signe d’une vie
naturelle qui l’amena à une santé supérieure sans besoin de
l’assistance divine. Il le confirma en déclarant que les
générations futures “accompliraient des choses plus
grandes que lui” puisqu’elles auraient une meilleure
connaissance des lois et méthodes “immuables” de la
nature – de Dieu. Mon “ouvrage à venir” établira, avec des
preuves convaincantes, que l’origine du Christ, ses soi-
disant miracles de guérison et ses apparentes modifications
des lois naturelles, sa résurrection et sa montée au “ciel”
étaient en accord avec les lois naturelles, mais que ces
dernières n’étaient pas alors, et ne sont pas encore
pleinement, comprises. L’ignorance des lois sous-jacentes à
une santé normale est, au siècle où nous vivons, bien plus
grande encore qu’elle ne l’a été durant les précédents et on
peut clairement la voir dans la dégradation de ceux que l’on
nomme les peuples civilisés sur le plan de la santé, bien
qu’ils soient très avancés dans d’autres domaines. Ce que
j’ai appris lors de mes recherches et expériences et la
possibilité de ramener l’humanité à un état de santé
supérieur revient à ouvrir le livre des Sept Sceaux. Éclairer
la vie du Christ d’un jour scientifique et naturel, et donc
éternel et réellement divin, identique à celui de notre propre
nature, est une inspiration et une aspiration dont profitent
désormais un grand nombre de gens et que personne ne
devrait ignorer.
Les autres pays que nous visitâmes nous révélèrent
certaines phases et certains faits des principes de santé
naturels ; je les adoptai avec plus de confiance et
d’enthousiasme que jamais, car mes expériences sur le
jeûne et l’amélioration de mon régime m’avaient conduit à
une santé parfaite. Je ressentis instinctivement et prouvai
rapidement que certains aliments naturels, préparés de la
bonne manière, produisaient plus d’énergie, de puissance et
possédaient de plus grandes vertus dépuratives lorsqu’ils
étaient correctement utilisés, en lien avec une abstinence
intelligente de toute nourriture, pour la prévention et la
guérison de maladies de toutes sortes. Lorsqu’on les utilisait
pour chaque individu en accord avec son encombrement
des déchets – et non pas de germes – et son âge, ses
occupations, le climat, la saison de l’année, etc., même les
maladies soi-disant incurables reculaient de manière
uniforme et ordonnée et, si l’encombrement lié à l’âge et
aux habitudes n’était pas trop important, étaient guéries de
façon certaine. Ingurgiter moins d’aliments et de la bonne
sorte pour se préparer à des jeûnes plus ou moins longs
selon les cas permet aux organes digestifs de se reposer,
leur offre des “vacances” après une surcharge de travail et,
lorsque l’on se remet à manger une sélection de bons
aliments (et cela est très important), les résultats sont
incroyablement surprenants et bénéfiques. Je jeûnai durant
vingt-quatre jours avec des résultats tellement
merveilleusement agréables, non seulement sur ma
condition physique, mais également pour mon mental et
mes aspirations spirituelles, que cela fit croître mon envie
de révéler à mes amis et aux autres mes découvertes, mes
expériences et mes conclusions. Je ne pouvais décrire mes
sensations, mais leur conseillai d’essayer par euxmêmes, ce
que certains firent immédiatement. Je commençai mon
travail d’éducation par des jeûnes publics et des
conférences, jeûnant deux fois dans de grandes villes
allemandes, deux fois en Suisse. J’étais enfermé dans une
pièce par un notaire et strictement observé et contrôlé par
des médecins, sans moyen de communication avec
l’extérieur. Je fis un jeûne de 21 jours, un de 24, un de 32,
un de 49 à Cologne, le tout durant une période de quatorze
mois. Entre ces jeûnes et après, je donnais des conférences
et passais des tests de capacité mentale et physique, afin
de prouver la valeur de ce que j’avais découvert et
expérimenté, ce qui m’obligea à l’enseigner à d’autres et à
les guider, à écrire des articles et à créer mon sanatorium
en Suisse, ainsi qu’à donner des conseils par
correspondance.
J’écrivis mon premier article après mon jeûne de
quarante-neuf jours à Cologne et le publiai dans un
magazine végétarien, proposant une nouvelle expérience du
jeûne, des régimes et de la guérison des maladies et, en
réalité, de la vie elle-même, de la manière de l’apprécier et
de la prolonger. Cela eut un effet sensationnel et
révolutionnaire. Je reçus des lettres du monde entier,
d’Europe en particulier, de gens voulant retrouver la santé,
de réformateurs et médecins immédiatement divisés en
deux groupes : les opposants et les partisans enthousiastes.
Ces écrits donnèrent naissance à une controverse
scientifique, un conflit à propos des nouveaux principes que
j’avais fait connaître et, en Europe, les deux groupes furent
baptisés “ehretistes” et “non ehretistes”.
La vérité des ehretistes fut parfaitement décrite par un
important éditeur et réformateur comme suit : “Il (Ehret)
n’est ni l’inventeur ni le créateur du jeûne, ni du régime
amélioré ni de la consommation de fruits, car ces
techniques sont bien connues et utilisées depuis longtemps
par la naturopathie, mais il est à l’origine d’un tout nouveau
système les combinant pour en faire une méthode de
guérison qui s’appuie sur une nutrition parfaite et le jeûne.”
Ma théorie du mucus – qui a été démontrée par la suite –
en tant que cause fondamentale de toutes les maladies,
commença à être de plus en plus reconnue et, par
conséquent, mon système de guérison également. Elle avait
franchi les tests et rencontré ce qu’un auteur avait qualifié
d’“énorme succès” et l’on dit aujourd’hui que : Le
traitement et régime naturel est le système de guérison le
meilleur et plus efficace connu. Son nom lui a été donné
automatiquement : “nutrithérapie” et le “culte” qu’elle a
engendré est nommé “naturopathie”. Durant plus de dix
ans, j’ai écrit des magazines spécialisés, donné des
conférences dans les grandes villes européennes, discuté
des mérites de mon système avec des médecins et
professionnels de santé et traité des centaines de patients
dans mon “sanatorium des fruits et du jeûne” et par
correspondance ; et ce sans changer les principes
fondamentaux, mais en les renforçant grâce à des
connaissances plus poussées afin de les appliquer avec de
meilleurs résultats. Naquit alors ce qui commence à se faire
connaître dans ce pays : l’appellation “régime sans mucus”.
Je suis arrivé ici juste avant la guerre afin de visiter la
Panama Exposition et d’observer les fruits locaux, tout
particulièrement ceux de Californie ; que la guerre m’ait
contraint à rester semble avoir été providentiel, puisque j’ai
découvert les auteurs d’avancées, de trouvailles et
d’expériences similaires et nous plaidons et faisons
connaître ces mêmes principes qui ont rencontré un tel
succès en Europe. Ils permettent de soulager ceux qui
souffrent et de prévenir les pathologies, afin de constituer
une race plus performante qui ne connaîtra plus la maladie
et de bâtir une civilisation meilleure. »
Alors que j’édite le travail d’une vie du Pr Ehret, je suis
heureux d’ajouter que les découvertes faites ici par le Dr
Thomas Powell que j’ai assisté, et auxquelles j’ai contribué,
avaient été intuitivement avancées par le Pr Ehret, puis
prouvées par ses résultats et plus tard encore par l’analyse
des aliments du chimiste Hensel qui a corroboré la théorie
selon laquelle les fruits et légumes possèdent des éléments
supérieurs à ceux de n’importe quel autre aliment pour la
production d’énergie vitale, à la fois en termes de quantité
et de qualité. Ces éléments ou ingrédients sont appelés «
carbone organique » ou « glucose ». Leur présence en
quantités suffisantes réfute l’idée désormais couramment
répandue que les sels organiques, minéraux ou des tissus
sont les éléments énergétiques. Ils n’existent qu’en
quantités infinitésimales dans les aliments et certains
d’entre eux sont des drogues. Le nombre de calories n’est
pas non plus une base raisonnable pour établir un régime
adapté. Plus de quarante ans d’observations, d’expériences
et de recherches m’ont prouvé que les fruits et légumes
contiennent les sels des tissus nécessaires et que la
présence d’ingrédients bien connus en quantité suffisante
est l’élément vecteur d’énergie et de vie qui les rend
supérieurs à tout autre aliment lorsque les déchets (le
mucus) des aliments riches en mucus sont éliminés. C’est
alors que l’on peut pleinement apprécier les effets
bénéfiques du « régime sans mucus ».
PR B. W. CHILD
Tiré de NATUROPATH MAGAZINE, par le Dr
Benedict Lust
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Notice bibliographique
La guérison par le régime sans mucus. / Cesena - Italie : Macro Éditions, 2013.
320 p. ; 17 cm (Nouvelles Pistes Thérapeutiques)
Titre original : Mucusless Diet Healing System: Scientific Method of Eating Your
Way to Health, Arnold Ehret
Traduction de Orsola Gelpi
ISBN 978-88-6229-446-1