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Principe de fonctionnement d’ATM

Asynchronous Transfer Mode

I. INTRODUCTION
L’ATM est un protocole de réseaux hauts débits basé sur une nouvelle technologie de
réseautage appelée le relais de cellules ou commutation de cellules.
Les principes de cette technique ont été élaborés au début des années 80 au CNET - France
Telecoms.
L’ATM se caractérise par :
 L’utilisation de cellules de longueur fixe de 53 octets. En effet, la commutation de
cellules permet d'effectuer un routage très rapide ;
 un réseau orienté connexion (établissement préalable d'un circuit virtuel avant tout
envoi d'information)Supporte les trafics isochrones et non isochrones (voix, données,
vidéo)
 une bande passante sur demande : négociation de services à l'établissement de la
connexion ceci pour face à différents type de flux de données à transporter.
 Technologie transparente à l’application.

1.1. Pourquoi 53 octets


La cellule ATM est de taille fixe. Elle se compose de 53 octets dont 5 sont réservés à l’entête.
Cette dernière réfère principalement aux adresses de circuits et voies virtuelle permettant ainsi
à chaque cellule de retrouver son chemin à travers le réseau.
Les champs d’application de l’ATM sont vaste : la transmission de données, de la voix et de
l’image ; les applications en temps réel (voix, vidéo) ; les réseaux de base d’entreprise tel que
plateforme de base pour les VPN IP et vocaux ; l’hébergement d’application avec qualité de
service et la transmission rapide de gros volume de données.
Toutes ses application diffèrent par un ensemble d’exigences dont : le trafic de données exige
une charge utile la plus longue que possible ; alors que la voix exige un délai minimum :

 Plus le paquet est grand, plus l’efficacité de la transmission est grande pour des
transferts de données. (La grandeur de l’en-tête reste à peu près constante, mais la
longueur du champ information utile est variable expl paquet X25).
 Plus le paquet est grand, plus il est difficile de transmettre des informations de
caractère synchrone sur le réseau ATM. En effet, le délai de transmission augmente
avec la longueur du paquet transmis: pour 48 octets, soit le maximum que peut
accepter une cellule ATM, il faut attendre 6 ms pour compléter un paquet pour une
transmission de parole (125 μs * 48 octets). De plus, tant l’émetteur que le récepteur
doivent avoir une capacité de mémorisation d’un paquet au moins, ce qui complique le
récepteur dans le cas de la téléphonie notamment.
Une deuxième considération pour le choix de la longueur de la cellule résulte d'un
compromis entre les européens qui voulais une cellule de 32 octets - pour augmenter la
flexibilité et éviter l’installation d’inhibiteur d’échos - et les américains qui souhaitaient une
cellule de 64 octets pour optimiser l’utilisation de la bande passante du moment que les
inhibiteurs d’échos sont déjà installés sur le réseau vu l’étendue de leur territoire. Le
compromis final a été la moyenne de 32 et 64 soit 48 octets.

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La longueur retenue a permis de traiter matériellement la même charge, sans faire appel à une
gestion de registres, en utilisant un seul circuit intégré pour traiter les 53 octets.

1.2. Paquets ou Cellules


Si nous supposons que nous disposons de paquets de longueur égale à 240 octets. Ces paquets
vont transiter par deux commutateurs infiniment rapide. En considérant que la vitesse de
transfert sur les liens est égale à 240 Octets/seconde, nous allons calculer le temps de
propagation d’un paquet entre l’émetteur et le récepteur, voir figure 1 :

Emetteur Récepteur

240 octets

T=0s

1s

2s

Figure 1 : commutation de paquets 3s 240 octets

Nous allons refaire le même calcul en supposant que le paquet de 240 octets est envoyé sous
forme de cellules de 48 octets.

Emetteur Récepteur

T=0 s 5 cellules de 48 octets chacunes =240 octets

T= 0,2 s

T= 0,4 s

T= 0,6 s

T= 0,8 s
T= 1 s

T= 1,2 s

T= 1,4 s

Figure 2 : commutation de cellules

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1.3. Transit des cellules à travers le réseau ATM : les interfaces
ATM est un réseau orienté connexion. Lors de la procédure d'établissement de la de la
connexion, un circuit virtuel (Virtual Channel : VC) est donc réserve à travers le réseau ATM.
Le circuit virtuel est réalisé à partir de 2 identifiants, voir figure 3:
 le VPI (Virtual Path Identifier), numéro de conduit virtuel. Le support physique est
composé d'un ensemble de conduits virtuels.
 le VCI (Virtual Channel Identifier) qui un numéro de voie virtuelle ou logique. Cette
voie virtuelle permettera d'acheminer individuellement les cellules.

Figure 3 : Conduits et voies virtuelles ou logiques

L'adressage d'un circuit virtuel ATM (CV) est donc un couple VPI/VCI. Ce système permet
d'effectuer un routage très facilement : un circuit virtuel n'est en fait qu'une suite de couples
VPI/VCI qui permettent d'aller de routeurs en routeurs, jusqu'au destinataire.
En fait, lors de l'établissement de la connexion, chaque routeur du réseau ATM qui compose
le circuit virtuel crée une table de routage qui permet de faire transiter les cellules arrivant
vers le conduit virtuel adéquate. Chaque connexion ATM est caractérisée par un VPI et un
VCI.
Les couples VCI/VPI sont indiqués dans l’entête de chaque cellule ATM. La longueur du
champ VPI dépendra du type d’interfaces du réseau, ainsi nous distinguons :
 UNI : User to Node Interface ou interface utilisateur réseau
 NNI : Network to Network Interface ou interface réseau
 ICI : Inter Carrier Interface ou interface inter opérateurs.

Opérateur A Opérateur B
ICI

ATM ATM ATM


NNI
UNI
public
NNI privé UNI
ATM privés ATM privés
Routeur
ATM

UNI
Routeur
privé Ethernet

ATM Commutateur ATM


Figure 4 : Interfaces du réseau ATM

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II LE MODELE ATM
Le modèle ATM est un modèle en couches incluant une notion de plans. Il présente des
similitudes avec le modèle OSI mais ne se conforme pas aux recommandations de l’ISO.

Figure 5 : Modèle ATM

Le modèle ATM définit trois couches :


 La couche d’Adaptation (AAL : ATM Adaptation Layer) cette couche découpera les
données utilisateurs provenant des couches applications en 48 octets.
 La couche ATM ajoute l’entête de 5 octets ; multiplexe les signaux et assure
l’acheminement.
 La couche physique insère les cellules de 53 octets dans une trame spécifique (PDH,
SDH…)
Ces couches sont regroupées sur trois plans :
 le plan utilisateur ou usager (User Plane): Ce plan permet le transit dans le réseau des
informations d’utilisateur, mais il prend également en charge les erreurs de transfert et
la surveillance du flux émis.
 le plan de contrôle ou commande : ATM étant en mode connecté, ce plan permet
l'établissement, la libération et la surveillance des connexions.
 le plan de gestion (Management): Ce plan assure des opérations de contrôle et de
maintenance (gestion des performances, détections des pannes, protection du système
information sur les pannes et les performances, localisation des fautes...).

2.1. La couche Physique


Elle est responsable de la transmission de l'ensemble des cellules ATM sous la forme de bits
en adaptant la cellule selon le média de transmission. Elle est formée par deux sous couches :

 PM : Physical Media ou support physique : cette sous couche permet la transmission


des bits: codage, synchronisation, transformation électro-optique, etc...
 TC : Transmission Convergence ou convergence de transmission assure une fonction
de convergence entre la couche physique et la couche supérieure en effectuant :
o Génération des trames et leur reconnaissance.
o Adaptation des débits aux trames du support.
o La délimitation ou cadrage des cellules.

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o La génération du HEC. Le polynôme générateur utilisé est X8+X2+X+1.
o La détection des erreurs dans l'entête des cellules (correction d’une erreur
simple et détection d’erreurs multiples).
o Le découplage du débit d'arrivée des cellules vers le support physique et
réciproquement, permet d'adapter le débit des cellules ATM à la capacité du
système de transmission (PDH, SDH, en bits non structuré « brut » voir figure
6 ).

Figure 6 : Différents système de transmission pour le niveau physique ATM

2.2. La couche ATM


La couche ATM achemine les cellules ATM dans le réseau. Elle est transparente a
l’application : elle ne se préoccupe pas du contenu de la charge utile. Elle assure les fonctions
suivantes :
 Génération et extraction de la partie en-tête des cellules.
 Le multiplexage et démultiplexage des cellules grâce aux identificateurs de flot
(VPI/VCI).
 Translation des VCI et VPI
 Contrôle de flux à l’interface UNI, champ GFC Generic Flow Control.
 Fourniture de la QoS requise à l'utilisateur d'un CV ou d'un VP.
 La couche ATM interprète et peut modifier tous les champs de l'en-tête.
 Gestion de la congestion et des ressources, champs CLP.
 Mise à disposition de l'utilisateur des fonctions d'administration.
Comme le montre la figure 7, nous distinguons deux types d’entêtes selon l’interface d’accès
UNI ou NNI.
L’interprétation des différents champs est comme suit :

GFC (Generic Flow Control ) :les 4 bits de contrôle de flux générique de l'interface UNI
servent au contrôle d’accès et au contrôle de flux sur la partie terminale, entre l'utilisateur et le
réseau . Ce champ n'existe que sur l'interface UNI et ne peut donc pas transporter des
informations de bout en bout). L'objectif est d'assurer que la bande passante, allouée à chaque
service, ne soit pas excédée. Ainsi, lorsque plusieurs utilisateurs veulent entrer dans le réseau

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ATM par un même point d'entrée, il faut ordonner leurs demandes. Si GFC =0000 il n’y a
aucun contrôle de flux.

Figure 7 : Format d’entête selon l’interface UNI ou NNI

La fonction de routage est obtenue par le couple VPI/VCI. En effet, ces deux paramètres
permettent de commuter les cellules. Au niveau de l’entête Uni le VPI est codé sur 8bits
permettant ainsi 256 possibilités d’adressage. Alors qu’au niveau de l’entête NNI, ce champ
est agrandi suite a l’absence de GFC et permet d’utiliser 4096 possibilités (12bits). Le VCI est
dans les deux cas codé sur 16 bits (64000 possibilités).

PTI (Payload Type Identifier) : les 3 bits de l'identificateur du type de capacité utile
définissent le type d'information transporté sur la cellule, c’est-à-dire si le champ
d'information de la cellule ATM est du type utilisateur ou signalisation, s'il y a congestion ou
non.

CLP (Cell Loss Priority) indique la priorité associée à la destruction de la cellule, c’est-à-dire
si la cellule peut être perdue en cas de congestion (CLP=0) ou si elle est prioritaire (CLP=1).
Par exemple, dans le cas du service vidéo, les cellules de synchronisation peuvent être
prioritaires.

HEC (Header Error Control) le champ de Contrôle d’erreur d’en-tête est codé sur 8 bits. Il
sert à détecter et à corriger, si possible, les erreurs dans l'en-tête de la cellule pour se protéger
des erreurs de routage.

Les champs VPI, VCI et CLP sont des éléments d’acheminement.

2.3. La Couche AAL


La couche AAL ou ATM Adaptation Layer permet d'affiner la qualité de service offert par la
couche ATM selon les besoins et les exigences du service utilisateur. Elle met en oeuvre des
protocoles de transport de bout en bout sur la couche ATM.
Des services différents nécessiteraient des couches d'adaptation spécialisées.
Afin d'éviter une trop grande dispersion des développements, un regroupement en 4 classes de
services a été effectué autour de trois composants principaux, tableau 1:
 Sans débit constant ou variable.
 Sans mode de connexion, avec ou sans connexion.
 Une relation temporelle (stricte ou non) (relation entre l'horloge de la source et celle
du récepteur)

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La couche AAL est composée de deux sous-couches : la sous-couche de convergence (CS :
Convergence Sublayer) et la sous-couche de segmentation et de réassemblage (SAR :
Segmentation And Reassembly).

La sous-couche CS dépend du service qui doit être rendu à l'utilisateur. Elle se trouve au-
dessus de la couche SAR et définit le bloc d’informations qui devra être transporté de bout en
bout par la couche ATM, après fragmentation dans la couche SAR. Son rôle est le traitement
des erreurs en mettant en oeuvre des mécanismes de retransmission des messages erronés ou
de protection de l'information, permettant au récepteur de corriger ces erreurs.

Quant à la sous-couche SAR, elle permet essentiellement de segmenter les données des
couches supérieures en un ensemble de segments de données correspondant à la taille des
cellules. Elle permet aussi de détecter les cellules perdues ou dupliquées, et effectue le
bourrage des cellules incomplètes.

Type d’AAL AAL-1 AAL-2 AAL-5 AAL-3/4


Ou Classe A B C D
Nature du débit Constant Variable
Avec ou sans Avec Sans/Avec
connexion
Synchronisation entre Oui Non
Emetteur et récepteur
Utilisation Voix, vidéo Voix, vidéo Transfert de Transfert de
compressée fichiers (X25, fichiers (X25,
IP, TCP, et FR) sécurisé
l'interconnexion
des réseaux
locaux)

Tableau 1 : Les types d’AAL

2.3.1 AAL 1

Une couche d'adaptation pour les informations à débit constant et nécessitant une relation
stricte entre l'horloge d'émission et de réception.
La sous couche SAR prend un bloc de 47 octets venant de la sous couche CS et y ajoute un
octet d'entête pour former un SAR_PDU qui sera remis à la couche ATM.
Les principales fonctions de la sous couche CS au niveau de l’AAL-1 sont :
 Gestion des variations du délai de transmission des cellules à travers le réseau.
 Gestion du délai de réassemblage de la trame à remettre à la couche supérieure.
 Récupération de l'horloge de la source.
 Récupération de la structure de données du coté du récepteur.
 Traitement des erreurs avec le report à la couche supérieure.
Le format de la SAR-PDU est donné par la figure 8.

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48 octets

Figure 8 : Format de la SAR_PDU AAL-1

L’en-tête de la SAR_PDU de l’AAL1 se décompose en 2 fois 4 bits qui sont les 2 champs
suivants :
SN (Sequence Number) et SNP (Sequence Number Protection) avec
SN=CSI+SNC
SNP=CRC+Pty
Les cellules sont comptées modulo 8 (SNC) pour prévenir la perte ou l’insertion de cellules.
Ce numéro est protégé par les champs CRC et Pty (bit de parité du CRC).
Le bit CSI autorise le transport dans les données d’une marque de temps (RTS, Real Time
Stamp) sur 4 bits, soit 1 bit dans une cellule sur deux par 8 cellules. Cette marque de temps
sera utilisée pour mesurer la gigue de cellule.

2.3.2 AAL-2
C’est une couche d'adaptation pour les services à débit variables et nécessitant une relation
stricte entre l'horloge d'émission et de réception. La source et la destination sont liées par des
contraintes temporelles et le débit de la source est variable.
Une cellule peut ne pas être totalement remplie au moment où elle est émise ce qui impose
plus de fonctions dans la sous-couche SAR.
La sous-couche CS doit générer le temps avec les mécanismes d'insertion/extraction, elle doit
aussi offrir un service de contrôle d'erreurs de type FEC (Forward Error Correction) qui
permet de corriger les erreurs et d'éviter de demander à la source de répéter.

48 Octets

Figure 9 : Format de la SAR_PDU de l’AAL-2

Le champ SN est identique à celui de l’AAL1 (Champs CSI et SNC).


Le champ IT permet de distinguer le début ou la fin d’un message (BOM, EOM), une cellule
unique, etc... Le champ LI indique la longueur des données utiles et enfin le champ CRC
protège les données.

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2.3.3 AAL-3/4

Une couche d'adaptation pour les transmissions de données en mode connecté ou non.
L'UIT recommande d'utiliser l'AAL 3/4 pour le transfert de données sensibles à la perte mais
peu sensible au délai en mode connecté ou sans connexion.
La sous couche SAR recoit de la sous_couche CS une unité de données SDU de longueur
maximale 65535 octets. Une mise en forme préalable est assurée par une sous couche de la
sous couche CS, la CPCS, Voir figure 10. La SDU va être découpée en blocs de 44 octets.

48 octets
Figure 10 : Format de la SAR_PDU de l’AAL-3/4

Les champs de CPCS :


 CPI (Common Part Indicator) est une indication pour interpréter les champs suivants,
 Btag et Etag (Begin ou End Tag) est un numéro identifiant les unités appartenant à la
même unité de données,
 BaSize (Buffer Allocation Size) indique comment dimensionner les buffers,
 AL (Alignment) est un drapeau de fin pour compléter la fin de la SDU à 32 bits,
 Len (Length) donne la taille des données utile de la SDU,

Les champs de SAR:


 ST (Segment Type) informe sur l’emplacement des données de la cellule dans l’unité
de données :

ST Signification
10 BOM : Begin of message, début d’unité de données
00 COM : Continuation of message, milieu d’unité de
données
01 EOM : End of Message, Fin d’unité de données
11 SSM : Single Segment message, Unité de données
entière

 SN (Sequence Number) : Numérotation en séquence pour détecter les cellules


manquantes ou insérée
 MID (Multiplexing Identification) identifie les cellules d’origine différente sur une
même connexion multiplexée,
 LID (Length Indicator) donne le nombre d’octets utiles dans l’unité de données. LID
=44 pour ST = BOM et COM alors que les cellules SSM et EOM peuvent etre
incomplètes.

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 CRC protège le champ de données.

2.3.4. AAL-5
Un désavantage de l'AAL3/4 est son overhead relativement grand et par conséquent sa faible
efficacité. Pour cette raison, l'AAL5 a été développé. Elle est moins complexe et fournit un
meilleur contrôle des erreurs. Elle est souvent appelée SEAL (Simple and Efficient
Adaptation Layer).
L’AAL-5 découpe directement l'entité de niveau supérieur en blocs de 48 octets pour
l'introduire dans la zone de données de la cellule ATM.
Une mise en forme préalable est assurée par la sous couche CPCS de la sous couche CS.

III CLASSES DE SERVICES ATM


Le contrôle des ressources implique le maintien de la qualité négociée de toutes les
connections du réseau. Les ressources qui doivent être contrôlées sont la bande passante
(spécifiée en cellules par seconde ou en bits par seconde), les mémoires tampons (si elles
dépassent leurs capacités, cela résultera en des pertes de cellules), le nombre de voies
virtuelles et la capacité du processeur.
Lors de l'ouverture d’une connexion ATM, l'opérateur et l'utilisateur négocient un certain
nombre de détails techniques, qui résulte en la création d'un contrat de trafic. Celui-ci spécifie
les caractéristiques des informations de l'utilisateur, ses exigences en matière de délai permis
dans le réseau et de qualité de transfert que l'opérateur se charge de maintenir.
Ce contrat de trafic est hautement dépendant de la qualité de service (QoS), qui est le niveau
de performance du réseau offerte par l'opérateur.
Les caractéristiques des informations de l'utilisateur sont spécifiées dans ce contrat. Ce
dernier consiste en un ensemble de paramètres de trafic qui sont envoyés lorsqu'une
connexion est demandée. Ils spécifient, par exemple, le débit crête et la durée des rafales.
Un concept clé de l’ATM est sa grande flexibilité. Grâce à ses différents types de protocoles
vus précédemment, l’ATM offre différents types de classe de services, voir figure 11 :

Figure 11 : Classes de services ATM

 CBR, constant Bit Rate, Débit constant : Destiné aux applications en temps réel
nécessitant une bande passante fixe et un faible délai de transfert de cellules. Débit
constant pris en charge pour le trafic voix, vidéo et données
 VBR, Variable Bit Rate, débit Variable correspond à un circuit virtuel pour des trafics
variables dans le temps et plus spécifiquement les services produisant un flot très
irrégulier. Nous distinguons deux typesde VBR :
o VBR-rt ; Débit variable Temps réel : Utilisé pour les connexions qui
transmettent à un débit variable en fonction du temps (par salves) et qui requièrent
une bande passante importante. Conçu pour les applications ayant une
transmission ultra-rapide comme les données VoIP compressées et la
vidéoconférence.

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o VBR-nrt ; Débit Variable hors temps réel : Utilisé pour toutes les applications
exigeant une garantie de niveau de service sur le réseau ATM
 ABR Utilisé pour optimiser l'exploitation de la bande passante sur la liaison ATM
grâce à la notification rétroactive de congestion. Temps de réponse non garanti
 UBR, Unspecified Bit Rate, débit non spécifié, correspond au meilleur effort (best
effort). Il n’y a aucune garantie ni sur les pertes ni sur le temps de transport. Le service
UBR est le service qui est offert dans internet. Cependant, la solution est totalement
différente ici, car il s’agit simplement d'une utilisation de ce qui n’a pas pu être utilisé
par les autres services.
Le formatage du trafic est une fonction fournie sur les équipements de périphérie ATM pour
garantir que le trafic par salves se conforme à un «contrat» prédéfini. Cela permet d'éviter que
le trafic d'un circuit virtuel ait un impact négatif sur un autre circuit virtuel, ce qui pourrait
entraîner des pertes de données.
Cette fonction est d'une importance primordiale pour les connexions à un réseau ATM/WAN
ou public, surtout lorsque les commutateurs ATM utilisent des méthodes de surveillance du
trafic qui rejettent à l'entrée du commutateur tout trafic excédant le contrat prédéfini.
Pour chaque classe de service ATM, il est nécessaire de configurer plusieurs paramètres dit
paramètres de trafic et paramètres de qualité de service QoS.

Paramètres de Trafic :
 PCR : Peak cell Rate ; débit maximal garanti de cellules transmises (débit crête),
 SCR : Sustainable Bit Rate, ; débit souhaité de cellules (débit moyen),
 MBS : Maximum Burst Size ; taille de maximum du pic de trafic,
 MCR : Minimum Cell Rate ; débit minimal garanti de cellules.

Paramètres de Qos :

 CDV : Peak to Peak delay variation ; variation de délai de transfert,


 MCTD : Maximum Cell transfer Delay ; délai maximum de transfert,
 CLR : Cell Loss Ratio ; taux de pertes des cellules

Ces paramètres peuvent être définis en fonction des besoins en bande passante et QoS de
chaque circuit virtuel selon l'application ou classe utilisée. Le tableau 2 résume l’association
des paramètres aux classes de services.

Classes de Services
Paramètres
CBR VBR- rt VBR-nrt ABR UBR
PCR ● ● ● ●
● ●
trafic

SCR
MBS ● ●
MCR ●
CDV ● ●
QoS

MCTD ● ● ●
CLR ● ● ● ●

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Quelques Sites Web :
http://www.oleola.org/reseaux/atm/atm-1-2.php
http://www.locoche.net/

Annexe
 Trafic isochrone : caractérisé par débit constant ou variable mais des délais faibles et
constants. Expl télephonie, vidéo. (Sensible aux délais)
 Trafic non isochrone : délais variables et imprévisibles.

 Flux de données :

 Illustration des paramètres de trafic selon classe :

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