Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Centres de Gestion de la
Fonction Publique Territoriale
de la région Bretagne
Centre organisateur : CDG 35
- SESSION 2014 -
Elaboration d’un rapport technique rédigé à l’aide des éléments contenus dans un dossier
portant sur la spécialité au titre de laquelle le candidat concourt
Durée : 3 h 00
Coefficient : 1
RAPPEL
Vous ne devez faire apparaître aucun signe distinctif dans votre copie, ni votre nom ou un nom fictif, ni
signature ou paraphe.
Aucune référence (nom de collectivité, nom de personne, …) autre que celle figurant le cas échéant sur le sujet
ou dans le dossier ne doit apparaître dans votre copie.
Seul l'usage d'un stylo soit noir, soit bleu, est autorisé (bille, plume ou feutre). L'utilisation d'une autre couleur,
pour écrire ou souligner, sera considérée comme un signe distinctif, de même que l'utilisation d'un surligneur.
Le non-respect des règles ci-dessus peut entraîner l’annulation de la copie par le jury.
Les feuilles de brouillon ne seront en aucun cas prises en compte.
Vous êtes technicien territorial au sein de la commune de Techniville (90 000 habitants). Le
parc bâti communal est particulièrement vétuste, bien que correctement entretenu. La
plupart des équipements ont été construits dans les années 60.
La municipalité a déc idé de se lancer dans un vaste programme de remise à niveau de ses
équipements publics. En effet, dans un souci d’optimisation, le Maire souhaite que la facture
énergétique liée à la consommation des bâtiments communaux baisse rapidement.
Le Directeur Général des Services Techniques vous demande de rédiger à son attention,
exclusivement à l’aide des documents ci-joints, un rapport technique présentant les enjeux
de la rénovation thermique d’équipements existants.
Certains documents peuvent comporter des renvois à des notes ou à des documents non
fournis car non indispensables à la compréhension du sujet.
2/23
DOCUMENT 1
3/23
4/23
5/23
6/23
DOCUMENT 2
7/23
DOCUMENT 3
8/23
DOCUMENT 4
9/23
10/23
11/23
DOCUMENT 5
MARCHÉS PUBLICS
Par Emmanuelle Maupin
© achatpublic.info
36 T ECH N I . CITÉ S n ° 2 3 4 • 8 s ep te m b re 2 0 1 2
12/23
bâtiment, sont des éléments qui peuvent être pris rentrer dans ce cadre », explique Nicolas Vérot.
en compte lors de cette étape. Pour vérifier le Il conseille également aux personnes publiques
respect des engagements de performance, il est de ne pas aller trop vite, car il s’agit d’une procé-
possible de s’appuyer sur le protocole internatio- dure complexe. « Prendre le temps permettra
nal de vérification et de mesure de performance d’obtenir le meilleur résultat possible. Il faut laisser
(IPMVP) », observe le responsable. aux candidats le temps de travailler : visite sur les
lieux, élaboration de leur réponse. Le dialogue a
Prendre son temps pendant comme vertu d’améliorer progressivement les
la procédure offres », observe-t-il. C’est pourquoi il préconise
Quatrième point clé, la fixation d’objectifs à l’organisation de trois réunions de négociation.
atteindre. « Il est important de fixer un niveau Enfin, le dernier point clé concerne l’exécution
minimum de performance. Pour le Musée d’Art du contrat et plus précisément le suivi du chan-
moderne, nous avions évalué ce seuil à 40 %. Cela tier. L’objectif est de garantir la qualité des
permet de cadrer les débats. Pour y parvenir, travaux. « Là encore, l’implication du maître
l’implication préalable du maître d’ouvrage est d’ouvrage est essentielle. Il faudra faire attention
nécessaire. Le diagnostic préalable doit avoir au choix du matériel, aux interactions entre les
permis de définir ces économies. Il faut également équipes chantier et la maintenance ainsi qu’au
déterminer les domaines d’interventions. L’entre- recours à d’éventuels sous-traitants », souligne
prise doit faire des propositions de travail pour Nicolas Vérot.
les formations
LE SPÉCIALISTE DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
NOUVEAUTÉ
Maître d’ouvrage
Public Construction publique © Stephen Coburn - Fotolia.com
Programmation 2012 :
Paris du 13/09 au 07/12 • Pointe-à-Pitre du 12/11 au 23/11
LES + DU CURSUS :
Objectif Les modalités de validation du certificat
• Développer les compétences Un certificat engage l’organisme qui le délivre. • Une formation courte compatible
professionnelles de la maîtrise C’est pourquoi les Formations d’Experts avec la poursuite d’une activité
d’ouvrage publique délivrant le Certificat ont décidé du mode professionnelle
de validation suivant : • Une formation opérationnelle et
Intervenant • Le certificat sera remis aux participants professionnalisante débouchant
• Patrice COSSALTER, avocat, formateur ayant suivi la totalité du programme et sur la délivrance d’un certificat
expert, spécialiste de la commande ayant résolu le cas pratique de fin de cursus.
publique, Cabinet Légitima • La soutenance se fera devant un jury mixte.
FORMATION.TERRITORIAL.FR
Plus d’informations au 04 76 65 84 40 ou par e-mail : cursus@territorial.fr Une marque du
T ECH N I . CITÉ S n ° 2 3 4 • 8 s ep te m b re 2 0 1 2
37
13/23
DOCUMENT 6
MARCHÉS PUBLICS
Par Sandrine Dyckmans
© achatpublic.info
36 T ECH N I . CITÉ S n ° 2 3 1 • 8 j u i n 2 0 1 2
14/23
•TEC231.indb 36 04/06/12 11:32
initiaux. Nous avons considéré qu’une défaillance lité d’optimiser les moyens mis en œuvre. Concrè-
à la fois significative et réaliste correspondrait à tement, il est possible d’avoir par exemple 25 %
une performance de 25 % au lieu de 30 %. de réduction de la consommation dans certains
Au-delà, nous pensons que la ville se serait trom- établissements et 35 % dans d’autres, à condition
pée dans le choix du titulaire au moment de bien sûr que les contraintes fonctionnelles liées
l’analyse des offres, poursuit le conseiller. En outre, au confort des usagers soient respectées. Ainsi,
le fait de retenir des hypothèses de sous- sous réserve d’un accord formel par la ville de
performance réalistes a permis de plafonner le Paris et du maintien des objectifs de perfor-
montant des pénalités tout en assurant à la ville mance initiaux, le mécanisme de livraison des
une indemnisation correcte en cas de déficience écoles autorise une certaine flexibilité. Du fait des
du partenaire. Le plafonnement des pénalités de exigences du calendrier scolaire, deux groupes
performance est une condition très souvent indis- d’écoles, livrées à deux dates différentes, ont été
pensable pour que les industriels et leurs investis- constitués. Dans le cas où une livraison prendrait
seurs participent aux projets » (quatre candidats du retard pour une cause légitime, le titulaire
étaient en lice pour ce contrat). Cette position serait en mesure de modifier le programme des
rationaliste a également eu pour effet de pouvoir travaux, basculer l’école pour laquelle il y a du
imposer la refacturation des surcoûts énergé- retard dans l’autre groupe ou la substituer avec
tiques à « l’euro », « ce qui est très confortable une école de l’autre groupe. C’est ce que l’on
pour la ville », tient à souligner l’expert. appelle profiter de l’effet portefeuille. Ce système
donne au partenaire privé les moyens de respec-
Profiter de l’effet portefeuille ter ses engagements initialement prévus, malgré
Enfin, le pouvoir adjudicateur a fixé des objectifs la survenance de causes légitimes de retard. Le
globaux et non des objectifs école par école, sur CPPE prévoit même la création d’un éventuel
le périmètre des 100 premiers établissements troisième groupe de bâtiments dans le cas où des
qui vont être rénovés. « L’objectif de perfor- retards légitimes s’accumuleraient. Une « voiture-
mance est mesuré sur l’ensemble des 100 écoles balai en quelque sorte » », conclut Ronald
de façon à laisser au partenaire privé la possibi- Gaultier.
LES SOLUTIONS
T ECH N I . CITÉ S n ° 2 3 1 • 8 j u i n 2 0 1 2
37
15/23
•TEC231.indb 37 04/06/12 11:32
DOCUMENT 7
PERSPECTIVES
Par Jean-Christophe Poirot
La performance
énergétique est un enjeu Performance énergétique :
majeur du secteur
de la construction :
logements, bureaux,
en recherche de garantie
commerces, bâtiments
industriels… l’ensemble
du parc immobilier est
concerné, le neuf
comme l’existant.
L’ aménagement de la ZAC de Bonne à
Grenoble – labellisée écoquartier par le
ministère de l’Écologie et désignée
Grand prix national écoquartier en 2009 –
affiche un bilan énergétique très éloigné des
est important, car en l’absence de contours clai-
rement définis, le régime juridique de la GPE
reste incertain et les quelques produits d’assu-
rance commercialisés imparfaitement adaptés
à couvrir le risque (voir encadré). Le groupe de
Mais, comment garantir ambitions de ses concepteurs. Selon l’étude travail missionné dans le cadre du Plan Bâtiment
Enertech, les consommations de chauffage des Grenelle (1) chargé de plancher sur ces questions
que l’objectif bâtiments labellisés BBC sont supérieures de 5 % (2) a rendu un « rapport d’étape » en avril 2012.
d’amélioration du bilan à 70 % aux objectifs assignés. Même constat Il esquisse deux types de garanties contrac-
pour l’eau chaude sanitaire et les services géné- tuelles : une Garantie de performance intrin-
énergétique du bâti sera raux (éclairages, parkings, ascenseurs). Erreurs de sèque (GPEI) et une Garantie de résultats éner-
tenu ? Le Plan Bâtiment conception, malfaçons liées à un défaut de quali- gétiques sur l’usage (GRE). Ces garanties
Grenelle pose les bases fication des entreprises, non-respect de la pourront « se loger » dans un Contrat de
température de chauffage préconisée, seraient performance énergétique (CPE), mais aussi dans
de ce que pourrait être, à l’origine des dysfonctionnements observés. Ce un Contrat de promotion immobilière (CPI), de
demain, une Garantie cas n’est pas unique en France. Il illustre parfai- Vente en l’état futur d’achèvement (VEFA), de
tement le type de situation que pourrait, maître d’ouvrage ou de marché d’entreprise.
de performance demain, couvrir une Garantie de performance
énergétique. énergétique (GPE). Performance intrinsèque
ou GPEI
Double attente La GPE intrinsèque (ou GPEI) est élaborée au
Les maîtres d’ouvrage et les occupants des bâti- stade de la conception et/ou des travaux. Le
L’ESSENTIEL ments ont fait part de leurs attentes en la prestataire s’engage envers le bénéficiaire (maître
matière. Ils souhaitent qu’on leur garantisse l’effi- d’ouvrage ou propriétaire) sur un niveau maxi-
• Le principe de la cacité des travaux qu’ils réalisent, compte tenu mal de consommations énergétiques « conven-
contractualisation de l’importance des investissements qu’ils tionnelles » ou « normalisées », moyennant le
de la performance
engagent. respect d’un scénario d’utilisation par l’occupant.
énergétique des
bâtiments fait Les professionnels (promoteurs, constructeurs) La RT 2012 (avec ses cinq usages) constitue le
son chemin. ont aussi intérêt, dans un marché concurrentiel, périmètre de base de la garantie, l’idée étant de
• Il pourrait prendre la
à marquer leur différence en proposant une GPE. s’engager sur un niveau de performance supé-
forme d’une garantie Elle participera à créer de la confiance dans les rieur à celle-ci. Le scénario d’utilisation, fixé par
couvrant la performance transactions et à sécuriser la passation des le maître d’ouvrage, est adapté au cas de figure
intrinsèque, au stade de marchés de rénovation thermique, ce qui pour- (logements familiaux, étudiants, personnes
la conception ou des rait en généraliser la pratique. âgées…). Les performances sont vérifiées
travaux, et d’une pendant la phase d’étude, durant le chantier et
garantie de résultats Vers une définition partagée avant la réception avec mesures sur site. « Le
sur l’usage. Si les attentes sont identifiées, le chantier reste contrôle permet de sécuriser le maître d’ouvrage
à construire. Il n’existe aujourd’hui aucune défi- et de diminuer le risque de contentieux ulté-
nition unique et partagée de ce que pourrait rieur », indique Michel Jouvent, coprésident du
être une GPE. Faut-il considérer la performance groupe de travail du Plan bâtiment Grenelle.
réglementaire ou s’agit-il de s’engager sur les Enfin, la garantie fait obligation au prestataire
consommations réelles ? Sur quelle durée devrait de traiter avant la livraison de l’immeuble
courir une telle garantie ? Quels effets de droit en les dysfonctionnements et non-conformités
attendre ? Avec quel volet assurantiel ? L’enjeu repérés.
14 T ECH N I . CITÉ S n ° 2 3 2 • 2 3 j u i n 2 0 1 2
16/23
Perspectives.indd 14 19/06/12 16:50
Performance en exploitation
ou GRE
L’autre forme de garantie – la garantie de résul-
tats énergétiques sur l’usage (GRE) – incorpore
l’exploitation et l’usage du bâtiment. Elle porte
également sur des travaux neufs ou de rénova-
tion. Le prestataire s’engage cette fois sur un
niveau maximal de consommations énergé-
tiques réelles et mesurables (ou un pourcentage
de réduction), en respectant des paramètres de
confort spécifiés (température, ventilation…) et
ceci pendant une durée fixée par contrat. Le
périmètre est ici défini au cas pas cas. Si à l’usage,
les consommations réelles se révèlent supé-
©David Boureau
T ECH N I . CITÉ S n ° 2 3 2 • 2 3 j u i n 2 0 1 2
15
17/23
Perspectives.indd 15 19/06/12 16:50
DOSSIER DOCUMENT 8
Par Patrick Bayeux
Consultant politique et équipements sportifs
1 Moins consommer
2 Faire l’inventaire des possibilités
d’approvisionnements
énergétiques
3 Diminuer les consommations
4 Comment produire de l’énergie ?
Vjoncheray
BBâtiment
Bâti
Bâ âti
time
ment
nt à éénergie
nt nerrgi
ne rrggie
ie ppositive,
osiiti
os iittive,
iivve,
e llee st
stade
tad
ade
de cco
couvert
ouv
u ert
uverert d’
er d’at
atthlétisme
athhhlét
hlé
hl
lét
étisme
éti
iissme
me ddee Nant
Na
N
Nantes
antes
nteess
eesst équipé
est éqqui
uipé
ipé
p ddee pa
ppann
panneaux
annnneaeaux
eaux
ux photovoltaïques
phoh to
tovo
ovoolt
ltaï
aïqu
aï
ïqu
q eess iintégrés
nnttéggré
ntég rés à ssaa toiture.
toi
oiture
oitu
ture.
re.
re
T ECH N I . CITÉ S n ° 2 5 9 • 2 3 n o v e m b re 2 0 1 3
27
18/23
DOSSIER
28 T ECH N I . CITÉ S n ° 2 5 9 • 2 3 n o v e m b re 2 0 1 3
19/23
Ensuite, et c’est la seconde étape, il convient de
faire l’inventaire des possibilités d’approvisionne-
ments énergétiques du site étudié. Puis la troi-
sième étape consiste à optimiser les installations
techniques afin de diminuer les consommations.
Et enfin, pourquoi ne pas imaginer que le bâti-
ment puisse produire de l’énergie ? »
1 Moins consommer
Consommer moins, c’est travailler sur les
surfaces et les volumes d’abord. Il n’est pas
nécessaire parfois d’avoir des hauteurs sous
plafond de 9 mètres, tout dépend des activités
programmées dans la salle et des besoins de
température. Par exemple, faut-il imposer 16 °C
Vjoncheray
toute l’année dans un gymnase alors qu’il n’ac-
cueillera que du VHB (volley, hand, basket) ?
Préconiser 12 ° permet de passer en structure Le stade couvert de Nantes,
nommé « Stadium métropolitain
légère et de diminuer considérablement le coût qu’offre le site. Le coût des approvisionnements Pierre Quinon », présente une
de l’ouvrage. Nicolas Robin, P-DG de SMC2, classiques (électricité et gaz) ayant largement grande qualité environnementale en
affirme d’ailleurs réaliser des gymnases en struc- augmenté, des solutions alternatives souvent termes d’économie énergétique, de
consommation d’eau, de pérennité
ture légère et en ossature bois en garantissant le plus coûteuses à l’investissement mais rentables de l’ouvrage et de facilité de
respect de la RT2012. Moins consommer passe à moyen ou long terme doivent être étudiées maintenance.
aussi par une conception architecturale perfor- très en amont du projet. On peut les classer en
mante, souligne Michel Rochereau, qui met en deux grandes catégories :
avant à la fois les problématiques d’éclairage et • celles qui utilisent les potentialités naturelles du
d’orientations. Propos confirmés par Nicolas site : soleil, vent, sous-sol, cours d’eau…
Chabanne qui parle « d’architecture respon- • celles qui utilisent des installations existantes
sable ». « C’est à la fois une architecture biocli- en proximité : réseau de chauffage urbain, émis-
matique, c’est-à-dire au premier trait de crayon saire d’eaux usées…
un bâtiment bien inséré dans son environne-
ment, bien exposé et compact, mais aussi un
équipement fonctionnel pensé dans le temps 3 Diminuer
avec un maximum d’usages et d’adaptabilité ». les consommations
De son côté, Jean Guervilly met en avant le stade C’est la troisième étape du raisonnement.
couvert d’athlétisme de Nantes avec « un espace Comment diminuer les consommations ou
baigné de lumière reproduisant, à l’abri des diminuer la facture énergétique ? Plusieurs pistes L’affichage
intempéries, les conditions d’éclairement des peuvent être étudiées. De l’avis de Valentin du diagnostic
stades ouverts en évitant les effets d’éblouisse- Trollé, directeur du bureau d’études INE, « il est de performance
ment ». « C’est cette impression de luminosité, difficile de définir un standard. Il y a certes les énergétique (DPE)
d’espace et de dégagement visuel que nous avons piscines d’un côté et de l’autre les équipements est obligatoire
voulu recréer. » couverts mais chaque équipement est particulier Le décret n° 2013-695 du 30 juillet
ou plutôt chaque projet est spécifique. Au final, 2013 fixe à 500 mètres carrés, puis
T ECH N I . CITÉ S n ° 2 5 9 • 2 3 n o v e m b re 2 0 1 3
29
20/23
DOSSIER
30 T ECH N I . CITÉ S n ° 2 5 9 • 2 3 n o v e m b re 2 0 1 3
21/23
mentaires. De fait, le cabinet Aemco précise que maire adjoint chargé des sports de la ville de
« l’impact d’un système à l’ozone doit être calculé Caudry, après avoir visité vingt-huit piscines,
en coût complet sur la base du surinvestissement s’est fait une opinion sur tout l’intérêt d’« inves-
initial global. En effet, le retour sur investissement tir » dans les économies d’énergie. « D’abord
ne peut être étudié que sur la durée de vie de nous sommes des élus soucieux des deniers
l’équipement ». publics et quand on nous explique que le surcoût
va être amorti au bout de sept à huit ans pour
La ventilation naturelle un équipement dont la durée de vie sera certai-
Elle est produite par deux effets combinés, le nement de 30 à 40 ans, le choix est vite fait ».
tirage qui apparaît dès qu’il y a des différences Ensuite, même si le projet a pris un peu de
de température et le vent qui crée des pressions retard (neuf mois) par rapport au planning
sur certaines faces et des dépressions sur initial, Serge Warwick considère que le travail
d’autres. Elle est utilisée sur le complexe sportif en particulier sur les économies d’énergie a été
Albert-Smirlian de Bois-Colombes. La stratégie récompensé. « Grâce à nos choix en matière de
de ventilation naturelle de la halle permet une développement durable en général et d’écono-
réduction de la température intérieure de 3 à mies d’énergie en particulier, le taux de subven-
4 °C, souligne Valentin Trolle. L’utilisation d’une tion de la piscine devrait atteindre 35 %. Sur les
toiture shed, par exemple, permet de mettre vingt-huit piscines que j’ai visitées, le taux variait
en place une ventilation naturelle tout en entre 8 et 27 % ». Et de lister les cofinanceurs, la
conservant un éclairage de qualité. Au stade région, le département, le CNDS, mais aussi
d’athlétisme couvert de Nantes, Jean Guervilly l’Ademe qui finance le projet à hauteur de 40 %
a conçu son bâtiment avec « des sheds orientés du surcoût d’investissement. Environ 1,9 million
au Nord, protégés par des casquettes débor- d’euros sur un coût d’opération de 13 millions
dantes, [apportant] de façon régulière un éclai- d’euros HT sont investis pour les économies
rage homogène sur la totalité de la surface. Des d’énergie : récupération des eaux de pluie, ultra-
ventilations basses et hautes permettent de filtration, bassin inox, traitement à l’ozone,
créer la ventilation naturelle nécessaire en toiture végétalisée, géothermie, pompe à
mi-saison ». chaleur, ventilation naturelle, éclairage led,
gestion technique centralisée.
Géothermie, récupération Autre piste pour des piscines existantes notam-
des eaux de pluie, échange ment, la couverture thermique permet d’éco-
thermique, couverture nomiser, selon Frédéric Maurin-Belay, directeur
thermique… général adjoint de la société Vert Marine, 25 %
Serge Warwick, président de l’ENI (Syndicat des des consommations énergétiques sur les
équipements nautiques intercommunaux) et bassins nordiques. …
T ECH N I . CITÉ S n ° 2 5 9 • 2 3 n o v e m b re 2 0 1 3
31
22/23
DOSSIER
Coursive haute du stade de Nice. Sur le toit du
bâtiment, 7 500 m2 de panneaux solaires ont été
installés.
32 T ECH N I . CITÉ S n ° 2 5 9 • 2 3 n o v e m b re 2 0 1 3
23/23