Vous êtes sur la page 1sur 110

Actions du vent

GUIDE EUROCODE
Actions du vent sur les bâtiments
Actions du vent sur les bâtiments
Calcul des pressions et forces de vent
sur les bâtiments
sur l’enveloppe des bâtiments

D’après la norme EN 1991-1-4


(Eurocode 1, partie 1-4)

Avec la collection « Guides eurocodes », le CSTB offre aux professionnels du bâtiment des outils
pratiques relatifs aux méthodes de conception et de calcul figurant dans les normes Eurocodes.

L’objectif de cette collection, dirigée par le CSTB, est de présenter de manière synthétique de nom-
breux points de conception-calcul pouvant présenter des difficultés d’application pratique, du fait de
leur nouveauté ou de leur relative complexité.

Pour tous les guides de la collection, avec ou sans recours aux calculs automatisés, les auteurs
présentent de manière pédagogique et concise le déroulement des phases de calcul traitées, en
citant systématiquement l’article ou les articles, concerné(s) de l’eurocode. Cette méthode a pour but
essentiel d’éclairer le projeteur sur l’objectif et les choix essentiels en phase calcul, en délestant
l’approche de tout ce qui pourrait présenter des difficultés d’interprétation.

Le parti pris est de permettre, outre le recours éventuel à des logiciels ou des feuilles
de calcul Excel© 2003 (téléchargement gratuit sur http://e-cahiers.cstb.fr), la possibilité
d’un calcul manuel utilisant des tableaux ou abaques. Dans certains cas, libre choix
est ainsi laissé au calculateur de recourir à la méthode qu’il juge la plus adaptée au cas particulier à
traiter et aux moyens dont il dispose.

Ce guide, élaboré par le CSTB, s’inscrit dans ce programme général. Il est destiné à permettre la 1 D’après l’Eurocode 1
détermination des actions dues au vent sur des ouvrages courants de bâtiments.
D’après l’eurocode
Les outils et méthodes de calcul proposés permettent de respecter les principes de dimensionne-
ment figurant dans la norme NF EN 1991-1-4 (Eurocode 1, partie 1-4). > Calcul des pressions et forces de vent
sur l’enveloppe des bâtiments

SIÈGE SOCIAL
8 4 , AV E N U E J E A N J A U R È S | C H A M P S - S U R - M A R N E | 7 74 4 7 M A R N E - L A -VA L L É E C E D E X 2
T É L . ( 3 3 ) 0 1 6 4 6 8 8 2 8 2 | F A X ( 3 3 ) 0 1 6 0 0 5 7 0 3 7 | w w w. c s t b . f r
Guide
Eurocode
D’après la norme NF EN 1991-1-4: 2005
(Eurocode 1, partie 1-4)

ACTIONS DU VENT
SUR LES BÂTIMENTS

Calcul des pressions et forces de vent


sur l’enveloppe des bâtiments

Directeur de collection : Ménad CHENAF (CSTB)
Auteurs : Ménad CHENAF (CSTB)
Erwann BELLOIR (CSTB)
Céline FLORENCE (CSTB)
Gérard GRILLAUD (CSTB)
Julien GUILHOT (CSTB)
ACTIONS DU VENT
SUR LES BÂTIMENTS

Etablissement public au service de l'innovation dans le bâtiment, le CSTB,  Centre


Scientifique et Technique du Bâtiment exerce quatre activités clés  : la recherche,
l’expertise, l’évaluation, et la diffusion des connaissances, organisées pour répondre aux
enjeux de développement durable dans le monde de la construction. Son champ de
compétences couvre les produits de construction, les bâtiments et leur intégration dans
les quartiers et les villes.
Avec ses 909 collaborateurs, ses filiales et de ses réseaux de partenaires nationaux,
européens et internationaux, le CSTB est au service de l’ensemble des parties prenantes
de la construction pour faire progresser la qualité et la sécurité des bâtiments.

Avertissement
Le présent guide ne se substitue en aucun cas aux textes de référence qu’ils soient régle-
mentaires, normatifs ou codificatifs.
Le CSTB décline toute responsabilité quant aux conséquences directes ou indirectes
de toute nature qui pourraient résulter de toute interprétation erronée du contenu du
présent guide.

Feuilles de calcul
Vous pouvez télécharger gratuitement les feuilles de calcul développées sous
Excel© 2003 sur le site : http://e-cahiers.cstb.fr/
Rubrique téléchargement, puis Eurocodes

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite
sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’Exploitation du droit de copie (3, rue Hautefeuille, 75006 Paris), est illicite et constitue une
contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage du copiste et non destinées à une utilisation
collective et, d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles
sont incorporées (Loi du 1er juillet 1992 – art. L 122-4 et L 122-5 et Code Pénal art. 425).
© CSTB mai 2012 ISBN 978-2-86891-446-0
AVANT-PROPOS

AVANT-PROPOS
Les autorités publiques ont confié au CSTB l’organisation et la gestion
d’un programme d’accompagnement de la mise en œuvre de la directive
« produits de construction » (Directive 89/106 du 21 décembre 1988).
Ce programme d’accompagnement, appelé « Plan Europe » comporte
plusieurs volets, tous concourant à l’intégration des textes techniques
européens du domaine de la construction dans les usages français.

Le Plan Europe a été dirigé et organisé par le CSTB, en partenariat avec les
acteurs du bâtiment, partenariat formalisé par une convention en date du
1er juin 2004. Les partenaires concernés sont :
−− le ministère de l’Équipement, des Transports, de l’Aménagement du
Territoire, du Tourisme et de la Mer ;
−− le Secrétariat d’État au Logement ;
−− la Fédération Française du Bâtiment (FFB) ;
−− l a Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment
(CAPEB) ;
−− l’Union Sociale pour l’Habitat (USH) ;
−− l a Fédération française des Promoteurs Constructeurs de France
(FPC France) ;
−− l a Confédération des Organismes indépendants tierce partie de
Prévention, de Contrôle et d’Inspection (COPREC) ;
−− l’Union Nationale des Syndicats Français d’Architectes (UNSFA) ;
−− la Fédération professionnelle de l’ingénierie (SYNTEC-Ingénierie) ;
−− la Chambre de l’Ingénierie et du Conseil de France (CICF) ;
−− l’Association Française de Normalisation (AFNOR) ;
−− le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB).

L’un des volets du Plan Europe est dédié spécifiquement aux Eurocodes. Il
vise à procurer aux acteurs de la construction, pour les ouvrages courants,
des outils leur permettant d’appliquer les principes et méthodes de
dimensionnement proposées dans ces normes. Sont abordés à ce titre
tous les matériaux habituels de structure : acier, béton, bois et maçonnerie
vis-à-vis des actions normales, climatiques (vent, neige) ou accidentelles
(feu, séisme).
ACTIONS DU VENT
SUR LES BÂTIMENTS

Ce guide attire l’attention de l’utilisateur sur le domaine d’application


couvert, forcément restreint par rapport à celui de l’Eurocode en question.
Le choix délibéré a été de traiter les cas les plus couramment rencontrés.
Cette restriction s’accompagnant d’une simplification de traitement.

Enfin, il est indispensable de souligner que les méthodes proposées dans


ce guide sont destinées à réaliser des calculs de structure, et que leur
utilisation suppose la connaissance des principes généraux de résistance
des matériaux et de la mécanique des structures. Cette connaissance
est indispensable pour effectuer les choix judicieux qui incombent au
calculateur et apprécier la pertinence des résultats obtenus dans le
contexte particulier de l’ouvrage qu’il dimensionne.
SOMMAIRE 1

SOMMAIRE
1. INTRODUCTION..................................................................................................... 3
1.1 Objet........................................................................................................................ 3
1.2 Domaine d’application........................................................................................... 3

2. COMBINAISONS D’ACTIONS ............................................................................. 5
2.1 Généralités (cf. EN 1991-1.3 §2 [ 1 ]) ................................................................... 5
2.2 États Limites Ultimes (ELU STR/EQU) . 2 .................................................................. 5
2.3 États Limites de Service MS(ELS) ...............................................................................
3
7
2.4 Récapitulatif ............................................................................................................ 8
4
5 1
3. GÉNÉRALITÉS......................................................................................................... 9
3.1 Actions du vent (cf. NF EN 1991-1-4 §3 [ 2 ])....................................................... 9
MS 6
3.2 Situations de projet.................................................................................................
3 9
7
8 4
4. CALCUL DE LA PRESSION DYNAMIQUE DE POINTE LIÉE AU VENT............ 11
4.1 5
Choix du vent de référence..................................................................................
9 11
4.2 Hypothèse pour le calcul du vent10 moyen...........................................................
6 13
4.3 Détermination de la pression dynamique
11 7de pointe......................................... 15
8
12 DES CALCULS RÉALISÉS...................... 17
5. MÉTHODOLOGIE ET DESCRIPTION
5.1 Coefficients de pression extérieures 9
13 toutes directions confondues................. 17
5.2 Forces s’appliquant sur chaque élément............................................................
10 18
5.3 Forces globales sur le bâtiment...........................................................................
11 19
12
6. EXEMPLE DE LA MAISON INDIVIDUELLE......................................................... 21
6.1 13
Géométries et hypothèses................................................................................... 21
6.2 Les coefficients de pression extérieure toutes directions confondues............ 24
6.3 Les coefficients de pression intérieure................................................................ 37
6.4 Calcul des forces perpendiculaires par élément................................................ 38
6.5 Calcul des forces globales pour chaque type de maison.................................. 43

7. EXEMPLE DE LA HALLE INDUSTRIELLE............................................................. 47


7.1 Géométries et hypothèses................................................................................... 47
7.2 Les coefficients de pression extérieure toutes directions confondues............ 50
7.3 Les coefficients de pression intérieure................................................................ 61
7.4 Calcul des forces perpendiculaires par élément................................................ 61
7.5 Calcul des forces globales pour chaque type de halle industrielle.................. 68

8. EXEMPLE DE LA TOITURE EN VOÛTE CYLINDRIQUE..................................... 73


8.1 Géométrie et hypothèse...................................................................................... 73
8.2 Les coefficients de pression extérieure toutes directions confondues............ 74
8.3 Les coefficients de pression intérieure................................................................ 79
8.4 Calcul des forces perpendiculaires par élément................................................ 79
8.5 Calcul des forces globales pour un bâtiment à toiture en voûte...................... 81
ACTIONS DU VENT
2 SUR LES BÂTIMENTS

9. EXEMPLE DE LA PASSERELLE............................................................................. 83
9.1 Géométries et hypothèses................................................................................... 83
9.2 Calcul de la force dans la direction x.................................................................. 84
9.3 Calcul de la force dans la direction y................................................................... 85
9.4 Calcul de la force dans la direction z................................................................... 85

10. RÉFÉRENCES........................................................................................................ 87

11. GUIDE D’UTILISATION DU CLASSEUR EXCEL.................................................. 89


11.1 Généralités ........................................................................................................... 89
11.2 Saisie des caractéristiques générales du projet ................................................ 89
11.3 Saisie des caractéristiques particulières au type d’ouvrage.............................. 93
11.4 Lecture des feuilles de résultats........................................................................... 99
11.5 Modification du niveau de sécurité du classeur EXCEL ................................. 104
1. INTRODUCTION 3

1. INTRODUCTION
1.1 Objet
Le présent Guide concerne la détermination de l’action du vent sur les
bâtiments. Il s’inscrit dans le programme d’accompagnement de la
1
Directive Produits de Construction (DPC) et a pour objectif de1 faciliter
l’application de la norme NF EN 1991-1-4 
2 de novembre 2005 [ 2 ] et de
MS
son Annexe Nationale de mars 2008 [ 3 ]. MS 3
4 4
Le présent guide s’est fixé comme5 principal objectif de permettre 5
1
à l’utilisateur  la détermination des 6pressions et des forces statiques
6
équivalentes dues MSau vent 23sur les parois
7
des bâtiments, dans le domaine
7
d’emploi spécifié, sans avoir recours à d’autres documents (d’où le rappel
8 8 étudié
sur la norme NF EN 1990 [ 4 ]), et d’identifier immédiatement le cas
pour une utilisation plus rapide,
5 9 exemples d’applications 9détaillés
avec des
pour les principaux cas rencontrés.
6 10 10
Le présent Guide se compose :7
11 11
12 prescriptions de la norme
−− d’une partie explicative 8reprenant les 12pour ce
qui concerne les divers cas
9 de figures
13 relevant du domaine d’application
13
(voir paragraphe 1.2) ; 10
−− d’exemples d’application
11 permettant d’illustrer l’application des
prescriptions de la norme ;
12
−− d’un classeur de calcul13 Excel© (téléchargement gratuit sur http://e-
cahiers.cstb.fr) programmé pour donner directement les pressions ainsi
que les forces résultantes sur les parois, selon les zones de France et le
cas de figure souhaité, pour les constructions faisant partie du domaine
d’application.

Sur un plan pratique, la principale difficulté vient des nombreux coefficients


dont il faut tenir compte dans les calculs, ce qui rend ces derniers quelque
peu complexes à mener. L’objet du présent guide est notamment de faciliter
la démarche calculatoire en en décrivant les principes et en montrant des
exemples pratiques d’application de cette démarche.

1.2 Domaine d’application


1
Le présent Guide garde1 les méthodes de calcul proposées par la norme 2
MS
NF EN 1991-1-4 [ 2 ], munie de son Annexe Nationale française [ 3 ].
Il permetMS
l’évaluation3 des actions du vent sur les parois des bâtiments, pour
4
les cas suivants : 4 5
−− maison individuelle :
5 6
6 versant ;
• toiture à un 7
• toiture à deux
7 versants ; 8
• toiture à quatre
8 versants ; 9
9 10
10 11
11 12
12 13
13
ACTIONS DU VENT
4 SUR LES BÂTIMENTS

−− bâtiment industriel :
• toiture-terrasse ;
• toiture à un versant ;
• toiture à deux versants ;

−− bâtiment avec toiture en voûte ;


−− passerelle (plancher ou toiture aérodynamiquement isolée du sol). 

Ce guide reprend les mêmes hypothèses que la norme NF EN 1991-1-


4 et son Annexe Nationale française. Le classeur Excel proposé en
accompagnement du présent guide vise les bâtiments dont la hauteur au-
dessus du sol n’excède pas quinze mètres.
2. COMBINAISONS D’ACTIONS 5

2. COMBINAISONS D’ACTIONS 
2.1 Généralités (cf. EN 1991-1.3 §2 [ 1 ]) 
2
MSune action3 variable, fixe et statique.
Le vent est considéré comme

Remarque 1 4
2 5
Une action MSest considérée comme statique si elle ne provoque pas d’accé-
3 6
lération significative de la structure (par opposition à une action dynamique,
cf. NF EN 1990 §1.5 [ 4 ]).
7
5
8
6
2.2 États Limites Ultimes
7
(ELU STR/EQU) 
9

8
10
Remarque 9 11
10
ELU EQU : perte de l’équilibre statique 12
de la structure ou d’une partie quel-
conque de celle-ci considérée
11 comme corps
13 rigide, dans lequel des variations
mineures de valeur ou12de distribution spatiale d’actions d’une source unique
sont significatives, et les résistances des matériaux de construction ou du sol
ne sont généralement 13 pas dominantes.
ELU STR : défaillance interne ou déformation excessive de la structure ou des
éléments structuraux, y compris les semelles, pieux, les murs de soubasse-
ment, etc., dans lesquels la résistance des matériaux de construction de la
structure domine.

2.2.1 Situations de projet durables et transitoires 

Remarque

Une situation de projet est considérée comme durable si elle se réfère aux
conditions normales d’utilisation.
Une situation de projet est considérée comme transitoire si elle se réfère à
des conditions temporaires applicables à la structure, par exemple en cours
d’exécution ou de réparation (cf. NF EN 1990 §3.5).

■■ Cas où le vent est l’action variable dominante 




∑γ G, j
× G k, j ""γ P × P ""1, 5 × W k,1 "" ∑ γQ , i × Ψ0, i × Q k , i ,
j ≥1 i 1

avec :
Gk, j : valeur caractéristique de l’action permanente ;
P : action de précontrainte ;
Qk, i : valeur caractéristique de l’action variable d’accompagnement.

ACTIONS DU VENT
6 SUR LES BÂTIMENTS

Remarque

Le symbole « + » signifie « doit être combiné à », et le symbole « Σ » « l’effet
combiné de ».

■■ Cas où le vent est l’action variable d’accompagnement 




∑γ G, j × G k, j ""γ P × P "" γQ ,1 × Qk,1 "" ∑ γQ , i × Ψ0, i × Qk, i .
j ≥1 i 1

Dans l’expression ci-dessus, l’action du vent apparaîtra dans le dernier


terme sous la forme : 1,5 × 0,6 × Wk,j = 0,9.Wk,j.

2.2.2 Situations de projet accidentelles 

Remarque

Une situation de projet accidentelle se réfère à des conditions exceptionnelles


applicables à la structure ou à son exposition, par exemple, incendie, choc, ou
conséquences de défaillance localisée (cf. NF EN 1990 §3.5).

■■ Cas où le vent est l’action variable de base 



∑G k, j
"" P "" Ad "" ( Ψ 1,1 ou Ψ2,1 ) × W k ,1 "" ∑ γ Q,i
× Ψ 2, i × Q k, i .
j ≥1 i 1

L’action du vent apparaîtra donc dans le troisième terme avec les


coefficients suivants :
0,2 × Wk,j pour Y1,1 ou 0,0 × Wk,j pour Y2,1.

■■ Cas où le vent n’est pas l’action variable de base 

∑G k, j
" "P "" ( Ψ1,1 ou Ψ2,1 ) × Q k ,1 "" ∑ Ψ2 , i × Q k , i ,
j ≥1 i 1

avec Y2,i = 0 pour l’action du vent.

Pour les situations de projet accidentelles, la norme NF EN1991-1-4 indique,


en son article 2 (4), que : « lorsque le calcul pose comme hypothèse que les
portes et fenêtres seront fermées en cas de tempête, il convient de traiter
l’effet de leur ouverture comme une situation de projet accidentelle. »
2. COMBINAISONS D’ACTIONS 7

2.2.3 Situations de projet sismiques 

Remarque

Une situation de projet sismique se réfère à des conditions applicables


à la structure lorsqu’elle est soumise à des tremblements de terre
(cf. NF EN 1990 §3.5).

∑G k, j
""P "" A Ed "" ∑ Ψ2, i × Q k , i , avec :
j ≥1 i ≥1

AEd : valeur de calcul de l’action sismique ;


Y2,i = 0 pour l’action du vent.

2.3 États Limites de Service (ELS) 


2.3.1 Combinaison caractéristique pour états limites 
■■ Cas où le vent est l’action variable dominante 
∑G k, j
""P "" W k ,1 "" ∑ Ψ 0, i × Q k , i .
j ≥1 i 1

■■ Cas où le vent est une action variable d’accompagnement 

∑G k ,j
"" P "" Qk ,1 ""  ∑Ψ 0, i
× Qk , i .
j ≥1 i 1 1
2
MSle coefficient
L’action du vent apparaîtra dans le dernier terme avec 3
suivant :
0,6 × Wk,j.
4
■■ Cas particulier des constructions en bois (NF EN 1995-1-1 [ 5 ]) 
6
Conformément à la norme NF EN1995-1-1, il y a lieu de calculer, pour
les éléments structuraux, la flèche instantanée sous actions7 variables.
Les combinaisons ELS à utiliser sont les deux combinaisons ELS
8 ci-dessus,
en ne considérant ni Gk,j, ni P. 9
10
2.3.2 Combinaison fréquente pour états limites 11
■■ Cas où le vent est l’action variable dominante  12
13
∑G k, j
"" P "" Ψ1 ,1 × W k ,1 "" ∑ Ψ2, i × Q k , i .
j ≥1 i 1

L’action du vent apparaîtra dans le deuxième terme avec le coefficient


suivant : 0,2 × Wk,j.
ACTIONS DU VENT
8 SUR LES BÂTIMENTS

■■ Cas où le vent est l’action variable d’accompagnement 

∑G k, j
"" P "" Ψ1,1 × Q k ,1 "" ∑ Ψ 2, i × Q k , i , avec Y2,i = 0 pourl’action
j ≥1 i 1

du vent.
2.3.3 Combinaison quasi-permanente pour états limites

∑G k, j
" " P " " ∑ Ψ2 , i × Q k , i , avec Ψ2,i = 0 pour l’action du vent.
j ≥1 i ≥1

2.4 Récapitulatif 
Tous les coefficients utilisés pour les combinaisons sont repris dans le
tableau 2.1 ci-dessous.
1
2y
Action y0MS y1
3
Charges dues au vent sur les bâtiments 0,60 0,20 0,00
4
Tableau 2.1 : Valeur des coefficients y 5
(cf. EN 1991-1.3 §4.2 et Annexe Nationale de l’EN 1990 [ 6 ]).

Dans le présent document, nous nous attacherons 7uniquement au


8
calcul de la pression du vent caractéristique en tant qu’action variable
dominante (Wk,1) ou en tant qu’action variable d’accompagnement
9
(Qk,i) dans les situations de projet durables/transitoires10
et accidentelles.
11
12
13
3. GÉNÉRALITÉS 9

3. GÉNÉRALITÉS
1
3.1 Actions du vent (cf. NF EN 1991-1-4 §3 [ 2 ])
MS 3
Les actions du vent sont représentées par un4 ensemble simplifié de
pressions ou de forces dont les effets sont équivalents aux effets extrêmes
du vent turbulent. 5
6
Sauf spécifications contraires, les actions du vent 7sont classées comme des
actions fixes variables.
8
9
Les actions du vent sont des valeurs caractéristiques calculées à partir
de valeurs de référence de la vitesse ou de la 10
pression dynamique. Ces
valeurs de référence sont des valeurs caractéristiques
11 dont la probabilité
de dépassement est de 0,02 sur une période de un an, ce qui équivaut à
12
une période moyenne de retour de cinquante ans.
13
3.2 Situations de projet
Lorsque le calcul pose comme hypothèse que les fenêtres et les portes seront
fermées en cas de tempête, il convient de traiter l’effet de leur ouverture
comme une situation de projet accidentelle (cf. NF EN 1991-1-4 §2).

Nous considérons donc dans la suite deux situations de projet :


−− situation de projet durable ou transitoire.
−− situation de projet accidentelle.

Remarque

Une situation de projet est considérée comme durable si elle se réfère aux
conditions normales d’utilisation.
Une situation de projet est considérée comme transitoire si elle se réfère à
des conditions temporaires applicables à la structure, par exemple en cours
d’exécution ou de réparation.
Une situation de projet accidentelle se réfère à des conditions exceptionnelles
applicables à la structure ou à son exposition, par exemple, incendie, choc, ou
conséquences de défaillance localisée (cf. NF EN 1990 §3.2).
ACTIONS DU VENT
10 SUR LES BÂTIMENTS
4. CALCUL DE LA PRESSION DYNAMIQUE
DE POINTE LIÉE AU VENT 11

4. CALCUL DE LA PRESSION DYNAMIQUE DE POINTE


LIÉE AU VENT
Cette partie décrit la méthode proposée pour effectuer le calcul de la
pression dynamique de pointe liée au vent, tout en précisant les hypothèses
considérées.

La pression dynamique de pointe est la valeur de référence qui permet


d’établir (en combinaison avec les coefficients de pression) les charges à
considérer pour le dimensionnement d’un bâtiment. Ceci est valable tant
pour les charges locales que les charges globales.

Selon l’EN 1991-1-4, le calcul de la pression dynamique de pointe dépend


de nombreux paramètres :
−− la vitesse du vent de référence correspondant à la localisation de la
construction ;
−− l’environnement immédiat du site (à savoir l’orographie, la rugosité, la
présence d’obstacle) ;
−− la hauteur par rapport au sol.

Remarque

Le terme « orographie » utilisée dans la norme NF EN 1991-1-4 est relatif aux


mêmes phénomènes que ceux visés par le terme «  topographie  » dans les
anciennes Règles NV. Il s’agit là seulement d’un changement de vocabulaire,
mais pas d’une évolution de la prise en compte des paramètres d’analyse.

4.1 Choix du vent de référence


Le calcul strict de la vitesse de référence du vent Vb à une hauteur de 10 mètres
est déterminé par la formule Vb = cdir.cseason.Vb,0 (NF EN 1991-1-4 §4.2), où :
−− cdir est le coefficient de direction ;
−− cseason est le coefficient de saison ;
−− Vb,0 est la valeur de base de la vitesse de référence du vent définie dans
une carte réglementaire.

Le coefficient de direction permet de faire diminuer la valeur du vent de


référence pour certaines directions lorsque le site étudié se trouve dans
une région où l’on connaît les secteurs de directions où se retrouvent
systématiquement les vents forts.

Il s’agit d’un coefficient applicable uniquement pour des cas bien précis. La
méthode générale conduit donc à poser cdir = 1.
ACTIONS DU VENT
12 SUR LES BÂTIMENTS

Le coefficient de saison est essentiellement utilisé dans le cas de


constructions provisoires  ; c’est pourquoi nous nous limiterons aussi à la
valeur recommandée, soit cseason = 1, d’où : Vb = Vb,0.

Par ailleurs, dans le calcul de Vb, on ne tient pas compte, comme le


précisent l’EN 1991-1-4 ainsi que l’Annexe Nationale, de l’influence que
pourrait avoir l’altitude.

Enfin, pour ce qui concerne le choix de la vitesse de base Vb,0, on s’appuie


sur la nouvelle carte des vents proposée dans l’Annexe Nationale. Cette
carte découpe la France métropolitaine en différentes zones de vent
ayant des vitesses de base comprises entre 22 et 28 m/s. Une très grande
majorité du territoire métropolitain correspond en fait à une vitesse de
24 m/s ou moins. Les régions concernées par une vitesse supérieure sont
essentiellement la Corse et le Languedoc-Roussillon, ainsi que les DOM.
4. CALCUL DE LA PRESSION DYNAMIQUE
DE POINTE LIÉE AU VENT 13

4.2 Hypothèse pour le calcul du vent moyen


Le calcul du vent moyen Vm(z) à la hauteur z est déterminé par :
Vm(z) = cr(z).c0(z).Vb (EN 1991-1-4 §4.3), où :
−− cr est le coefficient de rugosité ;
−− c0 est le coefficient d’orographie.

Les coefficients d’exposition ou d’obstacle ont été négligés car ils


s’appliquent pour des cas très particuliers, à savoir dans les situations
où la construction est située à proximité d’une autre construction dont
la hauteur est au moins égale à deux fois la hauteur moyenne des
constructions avoisinantes (coefficient d’exposition), ou d’un obstacle
important (coefficient d’obstacle). Pour prendre en compte ces cas de
figure, il convient alors de se référer à l’EN 1991-1-4.

4.2.1 Les effets de la rugosité (coefficient cr)

Le choix du paramètre de rugosité fait partie des étapes les plus délicates
dans le processus de détermination des efforts. En effet, ce choix consiste
à estimer une hauteur équivalente de la rugosité du terrain avoisinant le
site de construction. L’EN 1991-1-4 propose des valeurs de référence en
fonction de la catégorie du terrain. L’Annexe Nationale propose quant à
elle des valeurs un peu différentes de celles de l’EN1991-1-4. Ci-dessous
sont rappelés les principes proposés par l’Annexe Nationale :
(1) « La catégorie de terrain à retenir pour chacune des directions de vent à
considérer, est à spécifier dans les documents du marché (…). » ;
(2) « Le coefficient de rugosité à la hauteur z est donné par l’expression ci-
après et est fondée sur un profil logarithmique de la vitesse. »

⎛ z ⎞
cr ( z ) = k r ( z ). ln ⎜⎜ ⎟⎟ pour z min ≤ z ≤ z Max ,
⎝ z0 ⎠

cr (z) = cr (zmin) pour z < zmin,

où :
−− z0 est la longueur de rugosité ;
−− kr est le facteur de terrain dépendant de la longueur de rugosité z0,
calculé à l’aide de la formule :
0 ,07
⎛ z0 ⎞
k r ( z ) = 0 ,19 . ⎜ ⎟
⎜z ⎟
⎝ 0,II ⎠
,
ACTIONS DU VENT
14 SUR LES BÂTIMENTS

où :
• z0,II (catégorie de terrain II, tableau 4.1(NA) ci-dessous ;
• zmin est la hauteur minimale définie dans le tableau 4.1(NA) ;
• zmax doit être considérée comme étant égale à 200 m ;
• z0, zmin dépendent de la catégorie de terrain et sont donnés dans le
tableau 4.1 (NA) pour cinq catégories de terrain représentatives.

Catégorie de terrain z0 [m] zmin [m]


0 Mer ou zone côtière exposée aux vents de mer ; lacs et plans 0,005 1
d’eau parcourus par le vent sur une distance d’au moins 5 km
II Rase campagne, avec ou non quelques obstacles isolés (arbre, 0,05 2
bâtiments, etc.) séparés les uns des autres de plus de 40 fois leur
hauteur
IIIa Campagne avec des haies ; vignobles ; bocage ; habitat 0,20 5
dispersé
IIIb Zones urbanisées ou industrielles ; bocage dense ; vergers 0,5 9
IV Zones urbaines dont au moins 15 % de la surface sont recou- 1,0 15
verts de bâtiments dont la hauteur moyenne est supérieure à
15 m ; forêts
Note 1 Les catégories de terrain sont illustrées par les photographies aériennes des
figures 4.6 (NA) à 4.14 (NA).
Note 2 Le coefficient de rugosité, fonction de la catégorie de terrain et de la hau-
teur z, est illustré à la figure 4.15 (NA).

Tableau 4.1 (NA) - Catégories et paramètres de terrain.

4.2.2 Les effets de l’orographie (coefficient co)


■■ Approche de l’Annexe Nationale
Il est présenté dans ce qui suit l’approche de l’Annexe Nationale qui
propose deux procédures de calcul des effets de l’orographie du site de
construction, dites «  procédure 1  » et «  procédure 2  ». La procédure 1
est valable dans le cas de profils topographiques tels que les obstacles
sont de hauteurs et de formes variés (cas le plus couramment rencontré
en pratique). La méthode consiste à évaluer la forme générale du site
de construction par une connaissance des altitudes relatives des points
avoisinants. Elle est présentée dans ce qui suit :
(a) L’altitude moyenne locale du terrain environnant la construction, Am, est
définie par :
2 A c  ( A n 1  A n 2 )  ( A e1  A e 2 )  ( A s1  A s 2 )  ( A o1  A o 2 )
Am  ,
10

4. CALCUL DE LA PRESSION DYNAMIQUE
DE POINTE LIÉE AU VENT 15

où :
−− Ac est l’altitude du lieu de construction ;
−− An1, Ae1, As1, Ao1, l’altitude aux points situés, dans les quatre directions
cardinales (nord, est, sud, ouest) à une distance de 500 m du lieu de
construction ;
−− An2, Ae2, As2, Ao2, l’altitude aux points situés, dans les quatre directions
cardinales à une distance de 1 000 m du lieu de construction.

(b) L’altitude relative du lieu de construction est définie par : DAc = Ac - Am.
(c) Le coefficient d’orographie co en terrain complexe est défini par :
−− co (z) = 1 + 0,004. DAc .e-0,014(z-10) pour z > 10 m ;
−− co (z) = co (10) pour z < 10 m ;
où z est la hauteur locale au-dessus du sol, exprimée en mètres.
■■ Limitations
Dans les cas où le calcul conduit à co < 1,0, on retiendra co = 1.
Dans les cas où le calcul conduit à co > 1,15, il convient de déterminer le
coefficient d’orographie au moyen d’une étude spécifique par modélisation
numérique ou sur maquette en soufflerie.

Dans le cas où le profil topographique est tel que les obstacles sont
individualisés (grands immeubles alentour, etc.), l’Annexe Nationale
propose une « procédure 2 » pour la détermination de c0 (z).

Dans le cadre d’avant-projet, si une grande précision n’est pas recherchée,


et si le profil topographique est régulier et ne présente pas de singularité,
il est possible de retenir des valeurs forfaitaires pour le coefficient c0 de la
manière suivante :
−− c0 = 1 en terrain plat ou sensiblement plat ;
−− c0 = 1,15 en terrain vallonné.

Il faut noter que les terrains sensiblement plats et les terrains vallonnés
représentent la majorité des cas rencontrés.

4.3 Détermination de la pression dynamique de pointe


L’application de l’Annexe Nationale française de l’EN 1991-1-4 §4.4, avec
les hypothèses citées précédemment, permet d’aboutir pour le calcul de
la pression dynamique de pointe à la hauteur z aux formules suivantes,
suivant le profil topographique du site.
ACTIONS DU VENT
16 SUR LES BÂTIMENTS

■■ Cas où le site est constitué d’obstacles de formes variées


Dans le cas où le site est constitué d’obstacles de formes variées, entrant
dans le cas du calcul de c0(z) selon la « procédure 1 », vue ci-dessus :

⎧ ⎡ ⎤
⎪ ⎢ ⎥
⎪ q (z ) = ⎢1 + 7 * (1 − 2 .10 ( log( z0 ) + 3))
2
⎡ 0 . 07

⎥ * ρ * ⎢0 .19 * ⎛⎜ z0 ⎞⎟ * ln ⎛⎜ z ⎞⎟⎥ * c ( z ) 2 * V 2 pour z ≥ z
−4 6

⎪ P
⎢ ⎛z⎞ ⎥ 2 ⎢ ⎜z ⎟ ⎜z ⎟ 0 b min

⎪ ln ⎜⎜ ⎟⎟ ⎣ ⎝ 0 . II ⎠ ⎝ 0 ⎠⎥⎦
⎢ ⎥
⎪ ⎢⎣ ⎝ z0 ⎠ ⎥⎦



⎪ qP ( z ) = qP ( z min ) pour z < z min


où :
−− z0 représente la hauteur de rugosité (en mètres) ;
−− Vb est la vitesse de référence (en m/s) ;
−− z0.II est la rugosité « rase-campagne », soit 0,05 m ;
−− zmin est la hauteur minimale et dépend de la catégorie de terrain et
donc de z0.

■■ Cas où le site est constitué d’obstacles bien individualisés


Dans le cas où le site est constitué d’obstacles bien individualisés, n’entrant
pas dans le cas du calcul de c0(z) par la « procédure 1 » :

⎧ ⎡ ⎤
⎪ ⎢ ⎥
⎪q ( z) = ⎢1 + 7 * (1 − 2 .10 ( log( z0 ) + 3))
2
⎡ 0 . 07

⎥ * ρ * ⎢0 .19 * ⎛⎜ z0 ⎞⎟ * ln ⎛⎜ z ⎞⎟⎥ *c ( z ) 2 * V 2 pour z ≥ z
−4 6

⎪ P ⎢ ⎛z⎞ ⎥ 2 ⎢ ⎜z ⎟ ⎜z ⎟ 0 b min

⎪ c0 ( z ) * ln ⎜ ⎟ ⎣ ⎝ 0 .II ⎠ ⎝ 0 ⎠⎥⎦
⎢ ⎜z ⎟ ⎥
⎪ ⎣⎢ ⎝ 0⎠ ⎦⎥



⎪qP ( z ) = qP ( z min ) pour z < z min



5. MÉTHODOLOGIE ET DESCRIPTION
DES CALCULS RÉALISÉS 17

5. MÉTHODOLOGIE ET DESCRIPTION DES CALCULS


RÉALISÉS
La méthode proposée pour évaluer les actions du vent sur un bâtiment
repose sur trois étapes :
−− 1re étape : estimation de la vitesse du vent afin de déterminer la pression
dynamique de référence (cf. chapitre 2) ;
−− 2e étape  : calcul des actions locales par la mise en évidence des
coefficients de pression externe et interne ;
−− 3e étape : calcul des actions globales sur chaque élément du bâtiment
d’une part, puis sur l’ensemble de la construction d’autre part.

Les paragraphes suivants décrivent les calculs à effectuer pour permettre


la détermination des efforts dus au vent pour une série d’exemples de
bâtiments courants.

Ces calculs concernent :


−− les coefficients de pression extérieure maximaux (et les découpages
associés) pouvant s’appliquer sur chaque élément du bâtiment ;
−− les forces résultantes aux coefficients de pression pour chaque élément
et pour chaque direction de vent ;
−− les forces résultantes aux coefficients de pression pour l’ensemble du
bâtiment et pour chaque direction de vent.

5.1 Coefficients de pression extérieures


toutes directions confondues
Selon l’EN1991-1-4 (§7.2.1), les coefficients de pression extérieure Cpe
applicables aux bâtiments et aux parties de bâtiments dépendent de la
dimension de la surface chargée A, qui est la surface de la construction
produisant l’action du vent dans la section à calculer. Les coefficients de
pression extérieure sont donnés pour des surfaces chargées A de 1 m2 et
10 m2 : ils sont respectivement notés Cpe,1 pour les coefficients locaux, et
Cpe,10 pour les coefficients globaux.

Dans un premier temps, on cherche à déterminer les coefficients de


pression extérieure les plus élevés qui peuvent s’appliquer sur chaque
élément du bâtiment (mur ou versant de toiture).

Pour cela, on a appliqué l’EN 1991-1-4 sur chaque élément pour tous les
cas envisageables (soit toutes les directions de vent possibles et l’ensemble
des rapports de longueurs réalisables en fonction des hypothèses de
départ données pour chaque type de bâtiment). Ceci nous a amené à
obtenir un ensemble très important de situations.
ACTIONS DU VENT
18 SUR LES BÂTIMENTS

Ces situations ont ensuite été regroupées afin de ne garder que le cas
majorant pour l’ensemble des directions de vent. Il existe alors deux
catégories de cas possibles : celles correspondant aux valeurs maximales
(coefficients de pression positifs) et celles correspondant aux valeurs
minimales (coefficients de pression négatifs). De plus, dans certains cas
de figures où les valeurs conservées sont très proches, ces cas ont été
rassemblés, ce qui permet de simplifier encore un peu plus la lisibilité des
résultats.

On obtient ainsi pour chaque partie du bâtiment un découpage en


zone de pression extrême par l’intermédiaire de coefficients de pression
extérieure Cpe,10 et Cpe,1. Ces découpages (et les valeurs des coefficients
associés) peuvent être différents suivant les rapports entre les différentes
dimensions du bâtiment ou la pente du toit.

Les coefficients de pression sont fonctions de la dimension de la surface


considérée. Ainsi les valeurs de Cpe,1 sont destinées au calcul des petits
éléments d’aire inférieure à 1 m2 tels que des éléments de façades ou de
toitures alors que celles de Cpe,10 sont utilisées pour le calcul de la structure
portante générale des bâtiments (aire supérieure ou égale à 10 m2).
Pour les surfaces intermédiaires, il convient d’interpoler suivant une loi
logarithmique. Par exemple pour une surface de A m2 (avec 1 m2 < A < 10 m2),
on a :
Cpe,A = Cpe,1 - (Cpe,10).log10 (A)

Dans ce rapport, nous ne considérons pas le calcul des petits éléments de


façades ou de toitures.

Remarque

Il arrive que l’EN 1991-1-4 propose simultanément une valeur positive et une
valeur négative pour un même coefficient de pression. Ceci est dû caractère
fluctuant des pressions dans certaines configurations. Dans ce cas, afin d’éviter
toute éventualité d’erreur, la nomenclature de ce coefficient a été complétée
par un exposant « + » lorsqu’il s’agit de considérer sa valeur positive, et un
exposant « - » dans le cas contraire.

5.2 Forces s’appliquant sur chaque élément


Les forces s’appliquant sur la globalité de chaque élément du bâtiment
sont ensuite calculées pour les différentes directions du vent, à partir des
pressions aérodynamiques extérieures et intérieures. Ces pressions valent :
−− pour la pression aérodynamique extérieure : we = qp.cpe ;
−− pour la pression aérodynamique intérieure : wi = qp.cpi ;
5. MÉTHODOLOGIE ET DESCRIPTION
DES CALCULS RÉALISÉS 19

ce qui donne la pression résultante sur la paroi : w = we - wi, avec :


−− qp : pression dynamique de pointe ;
−− cpe : coefficient de pression extérieur ;
−− cpi : coefficient de pression intérieur, qui dépend de la dimension et de
la répartition des ouvertures dans l’enveloppe du bâtiment.

Les formules données correspondent au module de la force s’appliquant


perpendiculairement à la paroi ou pente de toiture considérée. Ces forces
sont généralement dirigées de l’intérieur du bâtiment vers l’extérieur,
car les cpe sont majoritairement dépressionnaire (c’est-à-dire négatifs) et
correspondent alors à des forces d’arrachement. Dans le cas contraire
(force d’enfoncement dues à des cpe positifs, c’est-à-dire de surpression), le
sens de la force est précisé.

Dans le cadre de la méthode développée dans le présent document, les


valeurs des coefficients de pression intérieure (cpi) ont été choisies, pour
les situations de projet considérées, en s’appuyant sur les hypothèses
suivantes :
−− en situation de projet durable ou transitoire, nous choisissons d’appliquer
la note 2 du paragraphe 7.2.9 de l’EN1991-1-4 qui définit le coefficient de
pression intérieure comme étant la valeur la plus sévère entre cpi = +0,2
quand l’intérieur du bâtiment est en surpression et cpi = -0,3 quand l’intérieur
du bâtiment est en dépression (ces deux valeurs sont recommandées par
l’EN1991-1-4 lorsque l’on ne connaît pas la perméabilité des parois du
bâtiment). À noter que, lorsque les DPM ne précisent pas quelles parties
de parois doivent être considérées ouvertes en situation durable ou
transitoire, il est loisible de calculer le bâtiment comme totalement fermé
dans ces situations ;
−− en situation de projet accidentelle, nous considérons le cas tel que
cpi = 0,9.cpe (au vent).

Dans la suite, pour chaque exemple étudié, les valeurs des coefficients de
pression intérieure seront explicitées.

De plus, le calcul des forces prend en compte un coefficient noté « cscd »


appelé coefficient structural. Dans l’approche proposée ici, ce coefficient
est pris égal à l’unité, valeur donnée comme enveloppe par l’EN1991-1-4
pour les bâtiments de moins de 15 m de hauteur.

5.3 Forces globales sur le bâtiment


Les composantes de la force globale qui s’exerce sur l’ensemble du
bâtiment sont aussi calculées pour l’ensemble des directions de vent.

Les formules obtenues utilisent généralement les forces s’appliquant sur


les parois notamment par l’intermédiaire de projection.
ACTIONS DU VENT
20 SUR LES BÂTIMENTS

De plus, pour l’ensemble des bâtiments traités en exemple, la hauteur


est inférieure aux dimensions au sol. Cela implique qu’il faut prendre en
compte le défaut de corrélation entre les pressions aérodynamiques au
vent et sous le vent, en multipliant la force résultante par un coefficient
de 0,85 (cf. note 3 au paragraphe 7.2.2 de l’EN 1991-1-4).

Par ailleurs, dans ces exemples, la situation de projet accidentelle n’est


envisagée que pour les forces de soulèvement FZ qui s’appliquent sur la
toiture, car l’équilibrage des pressions fait que l’influence sur les autres
composantes peut être considérée comme négligeable.

Il est à noter que les forces de frottement ont été négligées dans ce qui
suit. Ceci, selon l’EN1991-1-4, est valable si d < min (2b ; 4h) avec les
notations suivantes :
−− d : longueur du bâtiment ;
−− b : largeur du bâtiment ;
−− h : hauteur totale du bâtiment.

Remarque

Parmi les exemples décrits ci-après, cette méthodologie s’applique de façon


légèrement différente pour le cas des passerelles. Ces différences sont alors
explicitées dans la partie qui est relative au traitement de cet exemple.
6. EXEMPLE DE LA MAISON INDIVIDUELLE 21

6. EXEMPLE DE LA MAISON INDIVIDUELLE


Dans un premier temps, on se propose de traiter le cas de la maison
individuelle. Le repère (OXYZ) dans lequel sont exprimées les forces dans
la suite de cette partie, est défini par :
−− Z est la direction verticale (orientée du bas vers le haut) ;
−− Y est l’axe dans le plan de la paroi longitudinale ;
−− X est l’axe dans le plan de la paroi latérale.

Les schémas du paragraphe suivant présentent une représentation de


l’orientation de ce repère par rapport au bâtiment considéré.

6.1 Géométries et hypothèses


On considère une maison individuelle de base rectangulaire dont les
dimensions caractéristiques sont sa largeur l, sa longueur L (il en découle
que l ≤ L), sa hauteur de mur H0 et sa pente de toiture α.
La hauteur H1, définie comme la hauteur entre le sol et le faîtage, dépend
de H0, α et l.

De plus, trois configurations de toiture ont été prises en compte : la toiture


à un versant, la toiture à deux versants et la toiture à quatre versants.
Chacune de ces configurations est représentée ci-dessous.

6.1.1 Cas « toiture à 1 versant »

Cette configuration correspond à celle présentée au paragraphe 7.2.4 de


l’EN 1991-1-4 et H1 = H0 + ι*tana.

X
H
Y

H
L

Figure 6‑1 : Exemple de maison individuelle avec une toiture à 1 versant.


ACTIONS DU VENT
22 SUR LES BÂTIMENTS

6.1.2 Cas « toiture à 2 versants »

Cette configuration correspond à celle présentée au paragraphe 7.2.5 de


l’EN 1991-1-4 pour :
l
a > 0 et H 1  H 0  * tan α .
2

X
Y H

H
L

Figure 6‑2 : Exemple de maison individuelle avec une toiture à 2 versants.


6. EXEMPLE DE LA MAISON INDIVIDUELLE 23

6.1.3 Cas « toiture à 4 versants »

Cette configuration correspond à celle présentée au paragraphe 7.2.6 de


l’EN 1991-1-4 et :
l
H1  H 0  * tan α .
2

X
H
Y

H L

Z Z

X Y

H
H
H

I L

Figure 6‑3 : Exemple de maison individuelle avec une toiture à 4 versants.


ACTIONS DU VENT
24 SUR LES BÂTIMENTS

6.1.4 Hypothèses

Tous les résultats présentés dans le cas de la maison individuelle s’appuient


sur les hypothèses suivantes : H1 ≤ l et 5° ≤ α ≤ 75°.
Il s’agit de conditions assez courantes dans la pratique.

De plus, dans le cas de la toiture à 4 versants, afin de limiter la multiplicité


des données et d’obtenir une simplification pertinente, on suppose que :
α = α 0° ≈ α 90° et α ≤ 45°.

Enfin, dans toute cette partie relative à l’exemple de la maison individuelle,


les deux paramètres e et f sont fréquemment utilisés : e = min (l ; 2h) et
f = min (L ; 2h), avec h la hauteur de référence égale à la hauteur totale.

6.2 Les coefficients de pression extérieure


toutes directions confondues
Il s’agit des calculs des coefficients de pression extérieure toutes directions
confondues, tel que décrit au paragraphe 5.1.

6.2.1 Paroi latérale verticale

La paroi latérale correspond au mur situé dans la largeur de la maison.


Pour les cas de la maison avec toiture à 1 et 2 versants, la hauteur de
référence h est alors H1, et pour le cas de la maison avec une toiture à
4 versants, on a h = H0.

Les coefficients de pression, qui correspondent aux zones A, B, C et D, à


appliquer dans cette partie, sont ceux issus du tableau 7.1 de la norme
EN 1991-1-4 pour h ≈ 1, et sont rappelés dans le tableau 6.1 ci-dessous.
d

A B C D
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
-1,2 -1,4 -0,8 -1,1 -0,5 0,8 1,0

Tableau 6.1 : Coefficients de pression extérieure pour les murs verticaux.


6. EXEMPLE DE LA MAISON INDIVIDUELLE 25

■■ Valeurs maximales des coefficients de pression


Pour toutes les configurations, on a :

D
H0

Figure 6‑4 : Valeurs maximales de Cpe sur les parois latérales.

■■ Valeurs minimales des coefficients de pression


Il existe ici trois cas de figures suivant les rapports entre les différentes
dimensions.
ACTIONS DU VENT
26 SUR LES BÂTIMENTS

L ≤ 2h

H1

A B A H0

L/5 l – 2L/5 L/5

L > 2h et l > 4h L > 2h et l ≤ 4h

H1

A B C B A H0 A B A H0

2h/5 l – 4h 2h/5 2h/5 l – 4h/5 2h/5

8h/5 8h/5

Figure 6‑5 : Valeurs minimales de Cpe sur les parois latérales.


6. EXEMPLE DE LA MAISON INDIVIDUELLE 27

6.2.2 Paroi longitudinale verticale

La paroi longitudinale correspond aux murs situés dans la longueur de la


maison.

Pour les cas de la maison avec toiture à 2 et 4 versants, la hauteur de


référence h est alors H0. En ce qui concerne le cas de la maison avec une
toiture à 1 versant, on a h = H0 pour la paroi relative à la rive basse et h = H1
pour la paroi relative à la rive haute.

Les valeurs des coefficients de pression (zones A, B, C et D) à appliquer


dans cette partie sont ceux issus du tableau 7.1 de l’EN 1991-1-4 (cf.
tableau 6.1 donné au paragraphe 6.2.1).
■■ Valeurs maximales des coefficients de pression
Pour toutes les configurations, on a :

D h

Figure 6‑6 : Valeurs maximales de Cpe sur les parois longitudinales.


ACTIONS DU VENT
28 SUR LES BÂTIMENTS

■■ Valeurs minimales des coefficients de pression


Il existe ici quatre cas de figures suivant les rapports entre les différentes
dimensions.

l ≤ 2h et l < L/2 l ≤ 2h et l ≥ L/2

h
A B C B A A B A

l/5 4l/5 L – 2l 4l/5 l/5 l/5 L – 2l/5 l/5

l > 2h et L > 4h l > 2h et L ≤ 4h

h
A B C B A A B A

2 h /5 8h/5 L – 4h 8h/5 2 h /5 2h/5 L – 4h/5 2h/5

Figure 6‑7 : Valeurs minimales de Cpe sur les parois longitudinales.

6.2.3 Toiture à 1 versant

Pour la toiture à 1 versant, la hauteur de référence à utiliser est toujours


celle de la rive haute, soit h = H1.

Les variables e et f correspondent respectivement au minimum du couple


(2H1 ; l) d’une part, et (2H1 ; L) d’autre part et on obtient trois configurations
suivant les différentes valeurs de ces paramètres :
−− la configuration A où 2H1 ≤ l ≤ L qui implique e = f = 2H1 ;
−− la configuration B où l ≤ 2H1 ≤ L qui implique e = l et f = 2H1 ;
−− la configuration C où l ≤ 2H1 ≤ L qui implique e = l et f = L.

Les valeurs des coefficients de pression présentées ci-après sont valables


pour les trois configurations.
6. EXEMPLE DE LA MAISON INDIVIDUELLE 29

■■ Valeurs maximales des coefficients de pression


Les coefficients de pression positifs proviennent ici uniquement du cas où le
vent est perpendiculaire à la paroi longitudinale du côté rive basse (soit θ = 0°).
La toiture peut alors être considérée comme une zone unique de type G0°+ dont
les valeurs des coefficients de pression extérieure correspondants sont issues du
tableau 7.3a de l’EN 1991-1-4 et sont rappelées dans le tableau 6.2 ci-dessous.

G0°+ L

Rive Rive
basse haute

Figure 6‑8 : Valeurs maximales de Cpe sur les toitures à 1 versant.

G0°+
Angle a
Cpe,10 Cpe,1
5° 0,0
15° 0,2
30° 0,7
45° 0,7
60° 0,7
75° 0,8

Tableau 6.2 : Coefficient Cpe (G0°+) de pression extérieure pour les toitures à 1 versant.
ACTIONS DU VENT
30 SUR LES BÂTIMENTS

■■ Valeurs minimales des coefficients de pression


Suivant la valeur de l’angle α, on obtient deux découpages différents :

α > 30° α ≤ 30°

Rive Rive Rive Rive


basse haute basse haute
l

e/10 FG90° e/10 FG90°


e/2
H90° FG 180°
FG 0°-
L–e I90° L
L – e/5
L
C pe,10 = -1.0

H90° C pe,1 = -1.3

e/2
e/10 FG90° e/10 FG90°
l
f/10 l – f/5 f/10

Figure 6‑9 : Valeurs minimales de Cpe sur les toitures à 1 versant.

Les coefficients à prendre en compte sont donnés dans le tableau 6.3  :


il s’agit de coefficients issus des tableaux 7.3a et b de l’EN 1991-1-4.
Les coefficients des zones « FGθ » ont été créés à partir des valeurs des
coefficients des zones F et G.

FG0°- FG180° FG90° H90° I90°


Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° -1,7 -2,5 -2,0 -2,5 -2,1 -2,5 -0,6 -1,2 -
15° -0,9 -2,0 -2,5 -2,8 -2,3 -2,8 -0,8 -1,2 -
30° -0,5 -1,5 -1,1 -2,3 -1,8 -2,8 -1,0 -1,3 -
45° - - -1,4 -2,4 -1,0 -1,3 -0,9 -1,2
60° - - -1,2 -2,0 -1,0 -1,3 -0,7 -1,2
75° - - -1,2 -2,0 -1,0 -1,3 -0,5

Tableau 6.3 : Coefficients Cpe de pression extérieure


pour les différentes zones des toitures à 1 versant.
6. EXEMPLE DE LA MAISON INDIVIDUELLE 31

6.2.4 Toiture à 2 versants

Pour la toiture à 2 versants, la hauteur de référence à utiliser est h = H1.


De même que pour la toiture à 1 versant, les variables e et f correspondent
respectivement au minimum du couple (2H1 ; l) d’une part, et (2H1 ; L) d’autre
part. On obtient aussi trois types de configurations suivant les différentes
valeurs de ces paramètres :
−− la configuration A où 2H1 ≤ l ≤ L qui implique e = f = 2H1 ;
−− la configuration B où l ≤ 2H1 ≤ L qui implique e = l et f = 2H1 ;
−− la configuration C où l ≤ 2H1 ≤ L qui implique e = l et f = L.

Les valeurs des coefficients de pression présentées ci-après sont valables


pour les trois configurations.
■■ Valeurs maximales des coefficients de pression
Les coefficients de pression positifs proviennent ici uniquement du cas où
le vent est perpendiculaire à la paroi longitudinale (soit θ = 0°). Chaque
versant de la toiture peut alors être considéré comme une zone unique
G0°+ dont les valeurs du coefficient Cpe correspondant sont issues du
tableau 7.4a de l’EN 1991-1-4 (cf. tableau 6.4).

G0°+
L

G0°+

Figure 6‑10 : Valeurs maximales de Cpe sur les toitures à 2 versants.


ACTIONS DU VENT
32 SUR LES BÂTIMENTS

G0°+
Angle a
Cpe,10 Cpe,1
5° 0,0
15° 0,2
30° 0,7
45° 0,7
60° 0,7
75° 0,8

Tableau 6.4 : Coefficient Cpe (G0°+) de pression extérieure pour les toitures à 2 versants.

■■ Valeurs minimales des coefficients de pression


Suivant la valeur de l’angle α, on obtient 2 découpages différents :
α ≥ 30° α < 30°

e/10 FG 90° e/10 FG 90°


e/2

H 90° C pe,10 = -1.0


L
L – e/5 C pe,1 = -1.5
L–e
I 90°
FG -0°
L
H 90° FG-0°
e/2
e/10 FG 90°
e/10 FG 90°
f/10 l – f/5 f/10
l

Figure 6‑11 : Valeurs minimales de Cpe sur les toitures à 2 versants.

Les coefficients à prendre en compte sont donnés dans le tableau 6.5  :


il s’agit de coefficients issus des tableaux 7.4a et b de l’EN 1991-1-4.
Les coefficients des zones « FGθ » ont été créés à partir des valeurs des
coefficients des zones F et G.
6. EXEMPLE DE LA MAISON INDIVIDUELLE 33

FG0°- FG90° H90° I90°


Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° -1,7 -2,5 -1,6 -2,2 -0,7 -1,2 -
15° -0,9 -2,0 -1,3 -2,0 -0,6 -1,2 -
30° - -1,4 -2,0 -0,8 -1,2 -0,5
45° - -1,4 -2,0 -0,9 -1,2 -0,5
60° - -1,2 -2,0 -0,8 -1,0 -0,5
75° - -1,2 -2,0 -0,8 -1,0 -0,5

Tableau 6.5 : Coefficients Cpe de pression extérieure


pour les différentes zones des toitures à 2 versants.

6.2.5 Toiture à 4 versants

Pour la toiture à 4 versants, la hauteur de référence à utiliser est h = H0.


De même que précédemment, les variables e et f correspondent
respectivement au minimum du couple (2H1 ; l) d’une part, et (2H1 ; L)
d’autre part. On obtient donc trois types de configurations suivant les
différentes valeurs de ces paramètres :
−− la configuration A où 2H1 ≤ l ≤ L qui implique e = f = 2H1 ;
−− la configuration B où l ≤ 2H1 ≤ L qui implique e = l et f = 2H1 ;
−− la configuration C où l ≤ 2H1 ≤ L qui implique e = l et f = L.

Les valeurs des coefficients de pression présentées ci-après sont valables


pour les trois configurations.

De plus, afin de gagner en lisibilité, la toiture à 4 versants est traitée en


deux parties : d’une part le petit versant, et d’autre part le grand versant.
ACTIONS DU VENT
34 SUR LES BÂTIMENTS

6.2.5.1 Partie « petit versant »

■■ Valeurs maximales des coefficients de pression


Les coefficients de pression positifs proviennent ici uniquement du cas
où le vent est parallèle à la paroi longitudinale (soit θ = 90°). Chacun des
« petits versants » de la toiture peut alors être considéré comme une zone
unique G+ dont les valeurs sont issues du tableau 7.5 de l’EN 1991-1-4
(cf. tableau 6.6).

G+

Figure 6‑12 : Valeurs maximales de Cpe sur le petit versant des toitures à 4 versants.

G+
Angle a
Cpe,10 Cpe,1
5° 0,0
15° 0,2
30° 0,7
45° 0,7

Tableau 6.6 : Coefficient Cpe (G+) de pression extérieure pour les toitures à 4 versants.

■■ Valeurs minimales des coefficients de pression


Pour le cas des valeurs minimales, une zone supplémentaire P a été créée. Le
coefficient correspondant à cette zone combine les valeurs des coefficients
des zones M, L et F, et permet de diminuer fortement le nombre de cas à
prendre en compte. Les différentes valeurs de coefficients sont données
dans le tableau 6.7.
6. EXEMPLE DE LA MAISON INDIVIDUELLE 35

Suivant la valeur de l’angle α, on obtient 2 découpages différents :

α < 30° α ≥ 30°

l f/10 l – f/5 f/10

P e/10
P e/10

M M
L L
f/10

Figure 6‑13 : Valeurs maximales de Cpe sur le petit versant des toitures à 4 versants.

L M P Q
Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° -1,2 -2,0 -0,6 -1,2 -1,7 -2,5 -0,6 -1,2
15° -1,4 -2,0 -0,6 -1,2 -1,4 -2,0 -1,2 -2,0
30° -1,4 -2,0 -0,8 -1,2 -0,8 -1,5 -
45° -1,3 -2,0 -0,8 -1,2 -0,8 -1,2 -

Tableau 6.7 : Coefficients Cpe de pression extérieure


pour les différentes zones des toitures à 4 versants.

6.2.5.2 Partie « grand versant »

■■ Valeurs maximales des coefficients de pression


Les coefficients de pression positifs proviennent ici uniquement du cas où
le vent est perpendiculaire à la paroi longitudinale (soit θ = 0°). Chacun des
« grands versants » de la toiture peut alors être considéré comme une zone
unique G+ dont les valeurs (cf. tableau 6.6) sont issues du tableau 7.5 de
l’EN 1991-1-4.
ACTIONS DU VENT
36 SUR LES BÂTIMENTS

l/2

L
G+

Figure 6‑14 : Valeurs maximales de Cpe sur le grand versant des toitures à 4 versants.

■■ Valeurs minimales des coefficients de pression


De même que pour le petit versant, dans le cas des valeurs minimales,
un nouveau coefficient appelé Q a été créé, en plus du coefficient P déjà
défini. Ses différentes valeurs sont données tableau 4.7.
6. EXEMPLE DE LA MAISON INDIVIDUELLE 37

α < 30° α ≥ 30°


Suivant la valeur de l’angle α, on obtient deux découpages différents :

f/10 f/10

f/10

L L
e/10 e/10

L L
P M Q P M

L L

Figure 6‑15 : Valeurs minimales de Cpe sur le grand versant des toitures à 4 versants.

6.3 Les coefficients de pression intérieure


Au paragraphe 5.2, nous avons présenté les hypothèses choisies pour
la détermination des coefficients de pression intérieure en fonction de
la situation de projet considérée. Dans le cas de l’exemple de la maison
individuelle, nous considérons donc les valeurs suivantes :
−− en situation de projet durable ou transitoire : pas de face dominante
et le coefficient de pression intérieure est la valeur la plus sévère entre
(cf. note 2 du paragraphe 7.2.9 de l’EN 1991-1-4) :
• Cpi = +0,2 quand l’intérieur du bâtiment est en surpression ;
• Cpi = -0,3 quand l’intérieur du bâtiment est en dépression ;

−− en situation de projet accidentelle  : l’élément considéré constitue la


A B C D
face dominante et se trouve au vent avec Cpi = 0,9. Cpe , =C0,72.
pe , Cpe et Cpe

E
Cpe
ACTIONS DU VENT
38 SUR LES BÂTIMENTS

6.4 Calcul des forces perpendiculaires par élément


Pour chaque cas, il suffit de remplacer Cpi par la valeur qui correspond à la
situation de projet considérée (voir paragraphe précédent).

6.4.1 Les murs

Rappelons que les forces sont toujours dirigées dans le même sens : de
l’intérieur vers l’extérieur du bâtiment, sauf mention explicite.
■■ Paroi longitudinale verticale
Lorsque le vent est perpendiculaire à cette paroi, on a :
−− pour le côté au vent (cette force est dirigée de l’extérieur du bâtiment
vers l’intérieur) : F = (C pe − Cpi ).L .h . q P (h ) ;  
D

−− pour le côté sous le vent : F = (C pi − C pe


E
).L .h.q P (h).
Lorsque le vent est parallèle à cette paroi, on considère e = min (l ; 2h) et
on a :

( A e )
F = ⎢ Cpi − C pe .

B
( 4e
+ C pi − C pe . ) ( ) ⎤
+ C pi − C pe .(L − e ).h . q P (h)⎥ .
C


5 5
A B C D
BCpe , C
CpeC,peC
Les coefficients , pe CpeCpe sont définis dans le tableau 6.1.
pe et D
, CpeCet
A

A B C D
E Cpe , Cpe , Cpe et Cpe
Le coefficient C C est également issu du tableau 7.1 de l’EN 1991-1-4 pour
E pe
pe
h 1 E
≈ et est constant quelque soit la surface A : Cpe = -0,5.
d
Remarque

h est la hauteur de référence de l’élément considéré. Pour les parois longitudi-


nales d’une maison individuelle, elle est égale à H1 pour la paroi longitudinale
côté rive haute dans le cas d’une toiture à 1 versant et sinon à H0.

■■ Paroi latérale verticale


Le cas de la paroi latérale est un peu plus complexe car les parois ont des
surfaces différentes suivant la configuration de la toiture.
Considérons S la surface de cette paroi et h sa hauteur maximale (hauteur
de référence), on a alors :
−− pour le cas où la toiture est à 1 versant :
⎛ l ⎞
S = ⎜H 0 + . tan α ⎟ . l et h = H1 ;
⎝ 2 ⎠

−− pour le cas où la toiture est à 2 versants :
⎛ ⎞
S = ⎜H0 + l . tan α ⎟ . l et h = H1 ;
⎝ 4 ⎠

6. EXEMPLE DE LA MAISON INDIVIDUELLE 39

−− pour le cas où la toiture est à 4 versants : S = H0.ι et h = H0.


Ainsi lorsque le vent est perpendiculaire à cette paroi, on a :
−− pour le côté au vent (cette force est dirigée de l’extérieur du bâtiment
vers l’intérieur) :
(
F = C D − C . S .q ( h ) ;
pe pi
) P
−− pour le côté sous le vent :

( )
F = Cpi − C pe . S .q P ( h ) ;
D

Et lorsque le vent est parallèle à cette paroi, on considère f = min (L ; 2h)


et on a :
−− si l ≤ 2h ≤ L,

⎡ f 4f ⎤ S
−− F ≈ ⎢⎣ (C pi − C pe ) . ( ) ( )
+ C pi − C pe . ( L − f )⎥ . .q P ( h) ;
A B C
+ C pi − C pe .
5 5 ⎦ l

⎡ f f ⎞⎤ S
(A
−− sinon, F ≈ ⎢ Cpi − C pe .
B
+ C pi − C pe ) ( ) . ⎛⎜ l − ⎟ ⎥ . . q P (h).
⎣ 5 ⎝ 5 ⎠⎦ l
A B C D
Cpe , Cpe , Cpe et Cpe
A A B B C C D D E
Dans ces dernières formules, les coefficientsCC , ,CC
pepe ,C
pepe ,C
pepe CC
et,et pepeet Cpe sont

définis comme au paragraphe précédent etE le E signe « ≈ » remplace le

signe « = » car une légère approximation a été CCpepe


faite concernant laApriseB en
C D
compte des surfaces sur lesquelles s’appliquent les coefficients, Cpe , Cpe ,et Cpe et Cpe
A B C D
Cpe , Cpe , Cpe ,etafin
Cpede pouvoir généraliser l’application de la formule. E
Cpe
E
Cpe
6.4.2 La toiture à 1 versant

Pour la toiture à 1 versant, la force exercée perpendiculairement à la toiture


dépend de la direction θ du vent. Trois cas sont alors envisageables :
−− θ = 180° : le vent arrive perpendiculairement à la paroi longitudinale du
côté de la rive haute, il est orienté suivant la direction (X) (voir figure 6‑1) ;
−− θ = 90° : le vent arrive perpendiculairement à une des parois latérales, il
est orienté suivant la direction (Y) (voir figure 6‑1) ;
−− θ = 0° : le vent arrive perpendiculairement à la paroi longitudinale du côté
de la rive basse, il est orienté suivant la direction (-X) (voir figure 6‑1).

Pour les valeurs négatives des coefficients de pression extérieure (tableaux


6.8, 6.9 & 6.10), la force est dirigée de l’intérieur vers l’extérieur du bâtiment
et a pour module :
ACTIONS DU VENT
40 SUR LES BÂTIMENTS

θ L .l L .l
(( )) ( )
( H1V −)θ, avec : . q p ( H 1 ), avec :
θ 1V − θ
F θ = C − C1peV − θ F. 1V L= .l C pi. q−p C .
F 11θVV = C pipi − C1pe . cosL .lα . q p ( Hpe11 ), avec cos: α
(
F 1V = C pi − C pe
V −θ
) . cos α . q p ( H 1 ), avec :
cos α
1 V − 180 ° ⎛ f ⎞1V − 180H° ( 180 °⎛) ff ²² ⎞ F H( 180 ° )° ) ⎛ f ² f ⎞ F ( 180
f ⎛ 180 ° ) f ⎞ f
- −− C 1peV − 180 ° = -⎛⎜1 − f C⎞⎟pe. C pe = ° ⎜) 1+− f ² ⎟..CCpe
H ( 180
( 180
( 180 ° ) + +
F pe ⎛⎜1 − f .⎞⎟C.pe f ° ).+C ⎜GGpe1(( 180
−° ) ; ⎟ .
G ( 180 ° )
. C pe ;
- C 1peV − 180 ° = ⎜⎛⎝1 − 10f l ⎟⎞⎠ . C pe H ( 180 ° ⎝
+ 20f
10lL .
l ⎠ pe C + ⎜ 1 − f ⎟ .
⎛⎝ 20 2lLL ⎞⎠ 10 l f . C pe( 180 ° 2
;
) L ⎠ 10 l
- C pe = ⎜⎝1 − 10 l ⎟⎠ . C pe
)
+ 20 lL . C pe
F ( 180 ° )
+ ⎜⎝1 − 2 L ⎟⎠ . 10 l . C pe ⎝
G
;
⎝ 10 l ⎠ 20 lL ⎝ 2 L ⎠ 10 l
⎛ e ⎞ 1V − 90I (°90 °) ⎛ 2 e e ⎞H ( 90 °)I ( 90⎛°) 2ee⎞ He( 90 °) ⎛G ( 90 ° ) e ⎞ e ² e F ( Gup()90 ° ) F ( lowe) ²
(( )) (
1 V − 90 °
- C 1peV − 90 ° = ⎛⎜-1 − e C⎞⎟ pe I ( 90=
. C pe °) + 2
⎜1 −e . C ⎟pe C°)pe+ ⎛⎜1+− e ⎞⎟. C
H .( 90 . pee .+C ⎜Gpe1( 90−° ) + ⎟ .e ² C. C up ) + C+
F ( pe
F ( up )
F ( low ) ; C pe
F ( low
+ C pe
- −− C 1pe = ⎛⎜⎝1 − 2eL ⎞⎟⎠ . C pe + 2 Le2.LC pe + ⎛⎜⎝1 − 52elL ⎞⎟⎠ . 10 eL . C ⎝Gpe( 90 ° )2+l ⎠40e10 LC pe
pe
+ C pepe
;
- C pe
V − 90 ° I ( 90 °) ⎝ 5 ⎠
H ( 90 °)
= ⎜⎝1 − 2 L ⎟⎠ . C pe + 5 L . C pe + ⎜⎝1 − 2 l ⎟⎠ . 10 L . C pe ( lL
² F ( up )
+ 40 lL C pe + C pe )
F (40
low ) lL
;
⎝ 2L ⎠ 5 L² ⎝ 2 l ² ⎠ 10 L 40 lL
1V − 0 ° ⎛ f ⎞ 1V − H0 °( 0 °) ⎛ f ² f ⎞ F ( 0H°) ( 0 °⎛) f f ⎞ Ff( 0 °) ⎛G ( 0 °) f ⎞ f G ( 0 °)
- C 1peV − 0 ° = ⎛⎜1- − f C ⎞⎟ .peC pe
H ( 0= °) + ⎜1 −f ² . C ⎟ .pe
FC °) + ⎛
( 0pe ⎜1+ − f ⎞⎟. C . pef .+C ⎜Gpe1( 0−°) . ⎟. . C pe .
- C 1pe
V − 0°
= ⎜ 1 − f
⎛⎝ 10 l ⎞⎠ ⎟ . C +
H ( 0 °) ⎝ 2010
pe f . C
lL l ⎠ pe F ( 0 °)
+ ⎜ 1 −
⎛⎝ 202flL L ⎟⎞⎠ . 10f l . C ⎝Gpe( 0 °) .2 L ⎠ 10 l
- −− C pe = ⎜⎝1 − 10 l ⎟⎠ . C pe + 20 lL . C pe + ⎜⎝1 − 2 L ⎟⎠ . 10 l . C pe .
⎝ 10 l ⎠ 20 lL ⎝ 2 L ⎠ 10 l

Remarque


Pour α = 0°, la force F 1V n’existe que pour α ≤ 45°.

F180° G180° H180°


Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° -2,3 -2,5 -1,3 -2,0 -0,8 -1,2
15° -2,5 -2,8 -1,3 -2,0 -0,9 -1,2
30° -1,1 -2,3 -0,8 -1,5 -0,8
45° -0,6 -1,3 -0,5 -0,7
60° -0,5 -1,0 -0,5 -0,5
75° -0,5 -1,0 -0,5 -0,5

Tableau 6.8 : Coefficients Cpe de pression extérieure pour q = 180° et une toiture à 1 versant.

F(up)90° F(low)90° G90° H90° I90°


Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° -2,1 -2,6 -2,1 -2,4 -1,8 -2,0 -0,6 -1,2 -0,5
15° -2,4 -2,9 -1,6 -2,4 -1,9 -2,5 -0,8 -1,2 -0,7 -1,2
30° -2,1 -2,9 -1,3 -2,0 -1,5 -2,0 -1,0 -1,3 -0,8 -1,2
45° -1,5 -2,4 -1,3 -2,0 -1,4 -2,0 -1,0 -1,3 -0,9 -1,2
60° -1,2 -2,0 -1,2 -2,0 -1,2 -2,0 -1,0 -1,3 -0,7 -1,2
75° -1,2 -2,0 -1,2 -2,0 -1,2 -2,0 -1,0 -1,3 -0,5

Tableau 6.9 : Coefficients Cpe de pression extérieure pour q = 90° et une toiture à 1 versant.
6. EXEMPLE DE LA MAISON INDIVIDUELLE 41

F0°- G0°- H0°-


Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° -1,7 -2,5 -1,2 -2,0 -0,6 -1,2
15° -0,9 -2,0 -0,8 -1,5 -0,3 -0,3
30° -0,5 -1,5 -0,5 -1,5 -0,2 -0,2
w)
); 45° 0 0 0

Tableau 6.10 : Coefficients Cpe négatifs de pression extérieure pour q = 0°


et une toiture à 1 versant.

Si l’on considère les valeurs positives des coefficients de pression extérieure


(tableau 6.11), la force est dirigée dans le sens opposé (de l’extérieur vers
l’intérieur du bâtiment) et a pour module :
L .l
~0 °
 1V − 0 °

F 1V  C pe − C pi .
cos α
. qp  H 1  .

F0°+ G0°+ H0°+
Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° 0 0 0
15° 0,2 0,2 0,2
30° 0,7 0,7 0,4
45° 0,7 0,7 0,6
60° 0,7 0,7 0,7
75° 0,8 0,8 0,8

Tableau 6.11 : Coefficients Cpe positifs de pression extérieure pour q = 0°


et une toiture à 1 versant.

6.4.3 La toiture à 2 versants

Pour la toiture à 2 versants, deux directions de vent sont à prendre en


compte :
−− θ = 0° : le vent souffle perpendiculairement à l’axe du faitage suivant (-X) ;
−− θ = 90° : le vent souffle dans l’axe du faitage suivant (Y).

Pour la direction θ = 0°, on considère indépendamment le versant exposé


(versant a) et le versant sous le vent (versant b). Il n’y a pas lieu de faire cette
distinction quand θ = 90° car la force exercée sur chaque versant est alors
identique.
ACTIONS DU VENT
42 SUR LES BÂTIMENTS

L .l
F2 V = (C pi − C pe ) . . qp ( H 1 ) , avec :
θ 2V −θ

De même que pour la 2 . cos α à 1 versant, pour les valeurs négatives des
toiture
coefficients de pression extérieure (tableaux 6.12 & 6.13), la force est
dirigée
θθ
= (C
F22 VV =
F C pipi −
−C
2
2V
C pe
V −− θθ
) ..de
-
Ll’intérieur
L .. ll
C.. qqp ( H
2 V − 90 °
vers⎛ l’extérieur
HL11 ).,l=avec
⎜1 −:
e ⎞ du bâtiment
I ( 90°)
⎟ . C pe +
2 e et a pour
H ( 90 ° )
. C pe + ⎜ 1 −
⎛ module
e ⎞ :e
⎟.
G ( 90 °)
. C pe +

F2 V = (C2pi. −cos C peα ) .
pe
2 . cos α . qp ( H
2 1L) ⎠
θ 2 V − θ pep
, avec : 5L 2 l ⎠ 10 L 20 lL
2 . cos α ⎝ ⎝
⎛⎛ − e e ⎞⎞ 2
2e e ⎛ e
e ⎞⎞ e
e e
e ²²
+ 2⎛⎜⎜ e1
2 V − 90 ° 90°°))
II (( 90 H (( 9090 °° )) G ( 90 °) 90 °°))
F (( 90
-- −− C pe
C
2 V − 90 °
⎜⎜1 − =
= ⎟⎟ . C C pe +e
+ .. C
C pe H
+ 1− − ⎟⎟ .. f ⎛² .. C CeGpe ( 90 °) + +e .. C
C peF
;;²
pe
⎝⎝ C pe2CL
2 V − 90 ° ⎛
L2 V⎠⎠ −=a −⎜10 °−
pe ⎛5⎟L⎞ L.C fI pe
( 90 ⎞
° )
⎝ H ( 0 °)2 l ⎠ 10 L
H ( 90 ° ) pe ⎞ ⎛
20 lL G ( 90 °f
) pe ⎞ e f FG( 90( 0°) ° )
-- = ⎜5
1 − pe ⎟ . C
+ ⎝ . C 2 +
pe
l ⎠ +10 ⎜ 1
L −. C
F ( 0 °)
⎟ . + 20
⎜ .
1 C
lL −
pe
+ ⎟ . .. C
Cpepe ; ;
  pe
⎝ 2 L ⎠ 5 L pe
⎝ 2 lpe 10 L
⎠ 20 lL
ff ⎞⎞ ⎝ f ²² 5 l ⎠ 10 lL ⎝ 2 L ⎠ 5l
2V −a
V− −0
a− 0 °°
= ⎛⎜⎜1


H (( 00 °°))
+
f 0 °°))
F (( 0
+ ⎛⎛²1 − ff ⎞⎞ . ff . C GG (( 00 °°)) ;
-- −− C C pe 1− ⎟ . C . C ⎜ ⎟
2 H F
= ⎟ . C + f ⎞ . C + f⎜ 1 − ⎟ ⎛ . . C f ; f
5 ll ⎠⎠ = pe⎛⎜1 − 10 5⎜ll1 − pe ⎞⎟ . . C G ( 0 °) ;
pe pe pe
pe
⎝⎝ C pe
2V− a − 0 °
10 lL H ( 0 pe 2FL L( 0 °⎠) +5
⎛l ⎟⎠ lL. Cfpe ⎞ + 10I⎝⎝lL
°)
- 5 . C2 pef ⎠ pe
2V− b− 0 ° 5 ( 0 °) J ( 0 °) 2 L 5 l
- C pe ⎝ = ⎜1 − ⎟ . C pe + ⎝
. C pe . ⎠
⎛ f
f ⎞⎞ f
C5 5l
f 0l°°))
= ⎛⎜⎜1 + ⎝f .. C ..⎠ f
2V −b
V− −0
b− 0 °° 0 °° ))
II (( 0 JJ (( 0
-- −− C C pe
2
= 1− − ⎟⎟ .. C
C pe +
5 ll ⎠⎠ = pe⎛⎜1 − 5 5 ll ⎞⎟ . CpeI ( 0 °) +
pe pe
2V− b− 0 ° J ( 0 °)
- ⎝⎝ C pe 5 pe
. C pe
.
force F⎝2 V 5 ln'existe 5l
a − 0° ⎠
Pour θθ==0°,
Pour 0°,
a−
a −0 0 °°
lalaforce n’existe que que pour αα ≤≤ 45°.
pour 45°.
Pour θ = 0°, la force F
Pour θ = 0°, la force F 22 VV n'existe aque n'existe que pour
pour α ≤ 45°. α ≤ 45°.
− 0°
Pour θ = 0°, la force F 2 V n'existe que pour α ≤ 45°.
F90° G90° H90° I90°
Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° -1,6 -2,2 -1,3 -2,0 -0,7 -1,2 -0,6
15° -1,3 -2,0 -1,3 -2,0 -0,6 -1,2 -0,5
30° -1,1 -1,5 -1,4 -2,0 -0,8 -1,2 -0,5
45° -1,1 -1,5 -1,4 -2,0 -0,9 -1,2 -0,5
60° -1,1 -1,5 -1,2 -2,0 -0,8 -1,0 -0,5
75° -1,1 -1,5 -1,2 -2,0 -0,8 -1,0 -0,5

Tableau 6.12 : Coefficients Cpe de pression extérieure pour q = 90° et une toiture à 2 versants.

F0°- G0°- H0°- I0°- J0°-


Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° -1,7 -2,5 -1,2 -2,0 -0,6 -1,2 -0,6 -0,6
15° -0,9 -2,0 -0,8 -1,5 -0,3 -0,4 -1,0 -1,5
30° -0,5 -1,5 -0,5 -1,5 -0,2 -0,4 -0,5
45° 0 0 0 -0,2 -0,3
60° -0,2 -0,3
75° -0,2 -0,3

Tableau 6.13 : Coefficients Cpe négatifs de pression extérieure pour q = 0°


et une toiture à 2 versants.

Si l’on considère les valeurs positives des coefficients de pression extérieure


(tableau 6.14), la force est dirigée dans le sens opposé et a pour module :
L .l
~a − 0° 2 V − a − 0°
F2 V = C pe (
− C pi . . qp ( H1 ) . )
2 . cos α
6. EXEMPLE DE LA MAISON INDIVIDUELLE 43

F0°+ G0°+ H0°+


Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° 0 0 0
15° 0,2 0,2 0,2
30° 0,7 0,7 0,4
45° 0,7 0,7 0,6
60° 0,7 0,7 0,7
75° 0,8 0,8 0,8

Tableau 6.14 : Coefficients Cpe positifs de pression extérieure pour q = 0°


et une toiture à 2 versants.

6.4.4 La toiture à 4 versants

Le cas du calcul des forces sur les éléments de la toiture à 4 versants fait
appel à des formules complexes difficilement simplifiables. C’est pourquoi
on choisit alors d’utiliser les résultats obtenus pour la toiture à 2 versants,
car ces derniers sont plus simples à exprimer tout en majorant légèrement
le cas de la toiture à 4 versants.

Ainsi pour les forces s’exerçant sur le grand versant, on applique les
formules données au paragraphe 6.4.3, et pour le petit versant, celles
données en 6.4.1.2 pour :
²
l
S  . tan α .
4

6.5 Calcul des forces globales pour chaque type de maison


On se propose de calculer maintenant les forces globales opérant sur
l’ensemble du bâtiment dans chaque direction, c’est-à-dire suivant X, Y et Z
(voir figure 6.1, 6.2 & 6.3). Ces forces sont notamment calculées par projection
sur les différents axes des résultats obtenus au paragraphe 6.4.

6.5.1 Cas « maison avec toiture à 1 versant »

On retrouve les trois cas correspondant aux trois directions de vent à


prendre en compte.
ACTIONS DU VENT
44 SUR LES BÂTIMENTS

■■ Pour θ = 0° (direction –X)

FX

(C ) = − ~
pi
F (C ) . sin α

1V pi
( D
) (
− 0 . 85 * C pe - C pi . H 0 . L . qp ( H 0 ) − 0 . 85 * C pi - C pe . H1 . L . qp ( H1 )
E
)
(
FX = min FX ( C pi = 0 ,2) ; FX
0° 0°
(C pi
= − 0,3 ) )
Situation durable ou transitoire : FY = 0
F 1V (Cpi = 0,2 ) .cos α

(soulèvement)
FZ = ou
~ 0°
− F 1V (C pi = − 0,3 ) .cos α (pression)

F Z = F 1V (C pi = 0,8) . cos α

Situation accidentelle :

■■ Pour θ = 90° (direction Y)

F X = négligeabl e

Situation durable ou transitoire :


D
(E ⎛ l ⎞
)
F Y = 0 ,85 * C pe - C pe . ⎜ H 0 + . tan α ⎟ l . qp ( H1 )
⎝ 2 ⎠
F Z = F 1 V (C pi = 0,2 ) . cos α
90 °

Situation accidentelle : FZ = F 1V
90 °
(C pi
= 0 ,8 ) . cos α

■■ Pour θ = 180° (direction X)

FX
180 °
( C ) = F ( C ) . sin α
pi
180 °
1V pi
( D
) (
+ 0 . 85 * C pe - C pi . H 1 . L . q p ( H 1 ) + 0 . 85 * C pi - C pe . H 0 . L . qp ( H 0 )
E
)
F X = min F X ( 180°
(C pi
= 0 ,2 ) ; F X
180°
(C pi
= − 0 . 3) )
Situation durable ou transitoire : FY = 0
F Z = F 1V
180 °
(C pi
= 0, 2 ) . cos α

Situation accidentelle : F Z = F 1V
180 °
(C pi
= 0,8 ) . cos α
6. EXEMPLE DE LA MAISON INDIVIDUELLE 45

6.5.2 Cas « maison avec toiture à 2 versants »

Dans ce cas, on considère deux directions de vent.

■■ Pour θ = 0° (direction –X)


0° b − 0° D E
(
F X ( C pi ) = − F2V (C pi ) . sin α − F 2V ( C pi ) . sin α − 0 . 85 * C pe - C pe . H 0 . L . q p ( H0 )
~a − 0 °
)
(
F X = min F X (C pi = 0 , 2 ) ; F X (C pi = − 0 . 3 )
0° 0°
)
Situation durable
FY = 0
ou transitoire :
(
Max 2 F 2 V
0 °− a
(C pi
= 0 , 2).cos α ;2F2 V
0 °− b
(C
pi
= 0 , 2) .cos α ) (soulèvement)
FZ = ou
~0°− a
− 2 F 2 V (C pi = − 0 , 3) . cos α (pression)

Situation
(
F Z = Max 2 F 2 V
0°− a
(C pi
= 0 , 72 ).cos α ; 2F 2 V (C pi = 0 , 72 ).cos α
0 °− b
)
accidentelle :

■■ Pour θ = 90° (direction Y)



FX  0
⎛ l ⎞
Situation durable ou transitoire :
D E
 
F Y  0 ,85 * Cpe - C pe . ⎜ H 0  . tan α⎟ l.q p  H1 
⎝ 4 ⎠
F Z  2 F 2 V C pi  0 , 2 . cos α
90 °

Situation accidentelle : FZ  2 F 2 V
90 °
C pi
 0 , 72.cos α

6.5.3 Cas « maison avec toiture à 4 versants »

Pour les mêmes raisons qu’au paragraphe 6.4.4, les forces globales sont
ici calculées en utilisant les résultats du cas de la maison avec toiture à
2 versants (cf. paragraphe 6.5.2) pour les deux directions de vent.
ACTIONS DU VENT
46 SUR LES BÂTIMENTS
7. EXEMPLE DE LA HALLE INDUSTRIELLE 47

7. EXEMPLE DE LA HALLE INDUSTRIELLE


On se propose de traiter maintenant le cas de la halle industrielle. Le repère
(OXYZ) dans lequel sont exprimées les forces dans la suite de cette partie
est défini de la même manière que pour l’exemple précédent.

7.1 Géométries et hypothèses


On considère une halle industrielle de base rectangulaire dont les
dimensions caractéristiques sont sa largeur l, sa longueur L (l ≤ L) et sa
hauteur de mur H0.
Quatre configurations ont été prises en compte pour la toiture :
−− la toiture-terrasse sans acrotères (avec arêtes vives) ;
−− la toiture-terrasse avec acrotères ;
−− la toiture à 1 versant ;
−− la toiture à 2 versants ;
Chacune de ces configurations est représentée dans les paragraphes ci-
après.

Pour les cas de la toiture à 1 ou 2 versants, on considère également la


pente de toiture α et la hauteur H1 définie comme la hauteur entre le sol et
le faîtage (qui dépend de H0, α et l).

Pour le cas de la toiture-terrasse avec acrotères, on considère la hauteur HP


de ces acrotères et la hauteur H1 telle que H1= H0 + HP.

7.1.1 Cas « toiture-terrasse sans acrotères »

Cette configuration correspond à celle présentée au paragraphe  7.2.3


de l’EN 1991-1-4 de type « rives à arêtes vives ». Notons que ce cas est
majorant par rapport aux types « rives arrondies » et « brisis mansardés ».
On a alors H1 = H0.
ACTIONS DU VENT
48 SUR LES BÂTIMENTS

X
Y

H0

Figure 7‑1 : Exemple de halle industrielle avec une toiture-terrasse sans acrotère.

7.1.2 Cas « toiture-terrasse avec acrotères »

Cette configuration correspond aussi à une de celles présentées au


paragraphe 7.2.3 de l’EN 1991-1-4 mais pour le type « avec acrotères ».
Dans ce cas : H1= H0 + HP.

Z
HP

X
H0
Y

H1 L

l
Figure 7‑2 : Exemple de halle industrielle avec une toiture-terrasse avec acrotère.
7. EXEMPLE DE LA HALLE INDUSTRIELLE 49

7.1.3 Cas « toiture à 1 versant »

Cette configuration correspond à celle présentée au paragraphe 7.2.4


de l’EN 1991-1-4. On retrouve alors les mêmes caractéristiques que
celles de la maison individuelle dans le cas «  toiture à 1 versant  » et
H1 = H0 + ι*tana.

X
Y

H
L

I
Figure 7‑3 : Exemple de halle industrielle avec une toiture à 1 versant.

7.1.4 Cas « toiture à 2 versants »

Cette configuration correspond à celle présentée au paragraphe 7.2.5 de


l’EN 1991-1-4 pour α > 0. On retrouve là aussi les mêmes caractéristiques
que celles de la maison individuelle pour le cas « toiture à 2 versants » et
l
H1  H 0  * tan α .
2

X H
Y

H
L

I
Figure 7‑4 : Exemple de halle industrielle avec une toiture à 2 versants.
ACTIONS DU VENT
50 SUR LES BÂTIMENTS

7.1.5 Hypothèses

Tous les résultats présentés dans le cas de la halle industrielle s’appuient


sur l’hypothèse suivante H1 ≤ l et 5° ≤ α ≤ 75°.
De plus, pour le cas où le bâtiment possède des acrotères, on suppose
que : l > 4HP.

Ce sont des conditions peu contraignantes car elles s’avèrent réalisées


dans la quasi-totalité des cas réels. De même que pour le cas de la maison
individuelle, les deux paramètres e et f sont fréquemment utilisés ici :
e = min (l ; 2h) et f = min (L ; 2h), avec h la hauteur de référence.

7.2 Les coefficients de pression extérieure


toutes directions confondues
Il s’agit des calculs des coefficients de pression extérieure toutes directions
confondues, tel que décrit au paragraphe 5.1. Quelle que soit la partie de
la halle considérée (mur ou toiture) et la configuration choisie, la hauteur
de référence h est toujours H1, sauf pour la paroi longitudinale située du
coté de la rive basse dans la configuration « toiture à 1 versant » et pour
les deux parois longitudinales dans la configuration « toiture à 2 versants »
(dans ces cas h = H0).

7.2.1 Paroi latérale verticale

La paroi latérale correspond au mur situé dans la largeur du bâtiment.


Les coefficients de pression, qui correspondent aux zones A, B, C et
D, à appliquer dans cette partie sont ceux issus du tableau 7.1 de
l’EN 1991-1-4 pour h ≈ 1, et sont rappelés dans le tableau 7.1
ci-dessous. d

A B C D
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
-1,2 -1,4 -0,8 -1,1 -0,5 0,8 1,0

Tableau 7.1 : Coefficients de pression extérieure pour les murs verticaux.


7. EXEMPLE DE LA HALLE INDUSTRIELLE 51

■■ Valeurs maximales des coefficients de pression


Pour toutes les configurations, on a :

H1
D
H0

Figure 7‑5 : Valeurs maximales de Cpe sur les parois latérales.

■■ Valeurs minimales des coefficients de pression


Il existe ici trois cas de figures suivant les rapports entre les différentes
dimensions.

L ≤ 2h

H1

A B A H0

L/5 l -2L/5 L/5


ACTIONS DU VENT
52 SUR LES BÂTIMENTS

L > 2h et l > 4h L > 2h et l ≤ 4h

H1 H1

A B C B A H0 A B A H0

2h/5 l – 4h 2h/5 2h/5 l – 4h/5 2h/5

8h/5 8h/5

Figure 7‑6 : Valeurs minimales de Cpe sur les parois latérales.

Dans le cas de la halle industrielle avec une toiture-terrasse avec


acrotères de hauteur Hp, les coefficients de pression Cp,net à appliquer
sur l’acrotère de la paroi latérale sont ceux issus du tableau 7.9 de
l’EN 1991-1-4 pour un taux de remplissage égal à 1 et un retour d’angle de
longueur ≥ h, et sont rappelés dans le tableau 7.2 ci-dessous.

A B C D
Cp,net 2,1 1,8 1,4 1,2

Tableau 7.2 : Coefficient Cp,net de pression pour les acrotères.

l < 8H p l > 8H p

A C A Hp A C D C A Hp

2H p l-4H p 2H p 2H p 2H p l-8H p 2H p 2H p

Figure 7‑7 : Répartition des pressions sur les acrotères des parois latérales.
7. EXEMPLE DE LA HALLE INDUSTRIELLE 53

7.2.2 Paroi longitudinale verticale

La paroi longitudinale correspond aux murs situés dans la longueur du


bâtiment.

La hauteur de référence de cet élément est toujours h = H0 sauf pour la


paroi relative à la rive haute, dans le cas de la halle industrielle avec toiture
à 1 versant, pour laquelle la hauteur est h = H1.

Les valeurs des coefficients de pression (zones A, B, C et D) à appliquer


dans cette partie sont ceux issus du tableau 7.1 de l’EN 1991-1-4
(cf. tableau 7.1 donné au paragraphe 7.2.1).

■■ Valeurs maximales des coefficients de pression


Pour toutes les configurations, on a :

D h

Figure 7‑8 : Valeurs maximales de Cpe sur les parois longitudinales.


ACTIONS DU VENT
54 SUR LES BÂTIMENTS

■■ Valeurs minimales des coefficients de pression


Il existe ici quatre cas de figures suivant les rapports entre les différentes
dimensions.

l ≤ 2h et l < L/2 l ≤ 2h et l ≥ L/2

h
A B C B A A B A

l/5 4l/5 L -2l 4l/5 l/5 l/5 L -2l/5 l/5

l > 2h et L > 4h l > 2h et L ≤ 4h

h
A B C B A A B A

2 h /5 8h/5 L -4h 8h/5 2 h /5 2h/5 L -4h/5 2h/5

Figure 7‑9 : Valeurs minimales de Cpe sur les parois longitudinales.


Dans le cas de la halle industrielle avec une toiture-terrasse avec acrotères
de hauteur Hp, les coefficients de pression Cp,net à appliquer sur l’acrotère
de la paroi longitudinale sont ceux issus du tableau 7.9 de l’EN 1991-1-4
pour un taux de remplissage égal à 1 et un retour d’angle de longueur ≥ h
(cf. tableau 7.2 donné au paragraphe 7.2.1).

L < 8Hp L > 8H p

A C A Hp A C D C A Hp

2H p L-4Hp 2H p 2H p 2H p L-8H p 2H p 2Hp

Figure 7‑10 : Répartition des pressions sur les acrotères des parois longitudinales.
7. EXEMPLE DE LA HALLE INDUSTRIELLE 55

7.2.3 Toiture plate avec ou sans acrotères

Le cas des toitures-terrasses avec ou sans acrotères peuvent être traités


simultanément. En effet on obtient le même découpage dans chacun des
cas, seule la valeur des coefficients change. Ces différentes valeurs (issues du
tableau 7.2 de l’EN 1991-1-4) sont données dans le tableau 7.3.

On obtient trois types de configurations suivant les valeurs prises par les
paramètres e et f :
−− la configuration A où 2H1 ≤ l ≤ L qui implique e = f = 2H1 ;
−− la configuration B où l ≤ 2H1 ≤ L qui implique e = l et f = 2H1 ;
−− la configuration C où l ≤ 2H1 ≤ L qui implique e = l et f = L.

■■ Valeurs maximales des coefficients de pression


Pour toutes les configurations, on a :
l

I+ L

Figure 7‑11 : Valeurs maximales de Cpe sur les toitures terrasses.


ACTIONS DU VENT
56 SUR LES BÂTIMENTS

■■ Valeurs minimales des coefficients de pression


Pour toutes les configurations, on a :
l

e/10 F

L-e H L

e/10 F

f/10 l - f/5 f/10

Figure 7‑12 : Valeurs minimales de Cpe sur les toitures terrasses.

F H I+
Type de toiture
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
rives à arêtes vives -1,8 -2,5 -0,7 -1,2 0,2
hp /h = 0,025 -1,6 -2,2 -0,7 -1,2 0,2
avec acrotères hp /h = 0,05 -1,4 -2,0 -0,7 -1,2 0,2
hp /h = 0,10 -1,2 -1,8 -0,7 -1,2 0,2

Tableau 7.3 : Coefficients Cpe de pression extérieure pour les différentes zones
des toitures terrasses.

7.2.4 Toiture à 1 versant

On retrouve ici les résultats déjà donnés au paragraphe 6.2.3, soit trois
types de configurations suivant les différentes valeurs de e et f :
−− la configuration A où 2H1 ≤ l ≤ L qui implique e = f = 2H1 ;
−− la configuration B où l ≤ 2H1 ≤ L qui implique e = l et f = 2H1 ;
−− la configuration C où l ≤ 2H1 ≤ L qui implique e = l et f = L.
7. EXEMPLE DE LA HALLE INDUSTRIELLE 57

■■ Valeurs maximales des coefficients de pression


Les coefficients de pression positifs proviennent ici uniquement du cas
où le vent est perpendiculaire à la paroi longitudinale du côté rive basse
(soit θ = 0°). La toiture peut alors être considérée comme une zone unique
de type G0°+ dont les valeurs des coefficients de pression extérieure
correspondants sont issues du tableau 7.3a de l’EN 1991-1-4 et sont
rappelées dans le tableau 7.4.

G0°+
Angle a
Cpe,10 Cpe,1
5° 0,0
15° 0,2
30° 0,7
45° 0,7
60° 0,7
75° 0,8

Tableau 7.4 : Coefficient Cpe (G0°+) de pression extérieure pour les toitures à 1 versant.

Rive Rive
basse haute
G0°+
L

Figure 7‑13 : Valeurs maximales de Cpe sur les toitures à 1 versant.


ACTIONS DU VENT
58 SUR LES BÂTIMENTS

■■ Valeurs minimales des coefficients de pression


Suivant la valeur de l’angle α, on obtient deux découpages différents :

α > 30° α ≤ 30°

Rive Rive Rive Rive


basse haute basse l haute

e/10 FG90° e/10 FG90°


e/2
H90° FG180°
FG0°-
L-e I90° L
L – e/5
L
C pe,10 = -1.0

H90° C pe,1 = -1.3

e/2

e/10 FG90° e/10 FG90°


l
f/10 l - f/5 f/10

Figure 7‑14 : Valeurs minimales de Cpe sur les toitures à 1 versant.

Les coefficients à prendre en compte sont donnés dans le tableau 7.5.


Il s’agit de coefficients issus des tableaux 7.3a et b de l’EN 1991-1-4. Les
coefficients « FGθ » ont été créés à partir des valeurs des coefficients des
zones F et G.

FG0°- FG180° FG90° H90° I90°


Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° -1,7 -2,5 -2,0 -2,5 -2,1 -2,5 -0,6 -1,2 -
15° -0,9 -2,0 -2,5 -2,8 -2,3 -2,8 -0,8 -1,2 -
30° -0,5 -1,5 -1,1 -2,3 -1,8 -2,8 -1,0 -1,3 -
45° - - -1,4 -2,4 -1,0 -1,3 -0,9 -1,2
60° - - -1,2 -2,0 -1,0 -1,3 -0,7 -1,2
75° - - -1,2 -2,0 -1,0 -1,3 -0,5

Tableau 7.5 : Coefficient Cpe de pression extérieure pour les différentes zones
des toitures à 1 versant.
7. EXEMPLE DE LA HALLE INDUSTRIELLE 59

7.2.5 Toiture à 2 versants

De même que pour la toiture à 1 versant, les variables e et f correspondent


respectivement au minimum du couple (2H1 ; l) d’une part, et (2H1 ; L) d’autre
part. Ce qui conduit à considérer trois types de configurations :
−− la configuration A où 2H1 ≤ l ≤ L qui implique e = f = 2H1 ;
−− la configuration B où l ≤ 2H1 ≤ L qui implique e = l et f = 2H1 ;
−− la configuration C où l ≤ 2H1 ≤ L qui implique e = l et f = L.

On trouve ici aussi les résultats présentés dans le cas de la maison


individuelle (cf. paragraphe 6.2.4).

■■ Valeurs maximales des coefficients de pression


Les coefficients de pression positifs proviennent ici uniquement du cas où
le vent est perpendiculaire à la paroi longitudinale (soit α = 0°). Chaque
versant de la toiture peut alors être considéré comme une zone unique G0°+
dont les valeurs du coefficient Cpe correspondant sont issues du tableau
7.4a de l’EN 1991-1-4 (cf. tableau 7.6).

G0°+ L

G0°+

Figure 7‑15 : Valeurs maximales de Cpe sur les toitures à 1 versant.


ACTIONS DU VENT
60 SUR LES BÂTIMENTS

G0°+
Angle a
Cpe,10 Cpe,1
5° 0,0
15° 0,2
30° 0,7
45° 0,7
60° 0,7
75° 0,8

Tableau 7.6 : Coefficient Cpe (G0°+) de pression extérieure pour les toitures à 2 versants.

■■ Valeurs minimales des coefficients de pression


Suivant la valeur de l’angle α, on obtient deux découpages différents :

α ≥ 30° α < 30°

e/10 FG 90° e/10 FG 90°


e/2
H90° Cpe,10 = -1.0
L
L – e/5 Cp e , 1 = -1.5
L-e
I 90°
FG-0°
L
H90° FG -0°
e/2
e/10 FG 90°
e/10
FG 90°
f/10 l - f/5 f/10
l

Figure 7‑16 : Valeurs minimales de Cpe sur les toitures à 2 versants.

Les coefficients à prendre en compte sont donnés dans le tableau 7.7  :


il s’agit de coefficients issus des tableaux 7.4a et b de l’EN 1991-1-4.
Les coefficients des zones «  FGθ  » ont été créés à partir des valeurs des
coefficients des zones F et G.
7. EXEMPLE DE LA HALLE INDUSTRIELLE 61

FG0°- FG90° H90° I90°


Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° -1,7 -2,5 -1,6 -2,2 -0,7 -1,2 -
15° -0,9 -2,0 -1,3 -2,0 -0,6 -1,2 -
30° - -1,4 -2,0 -0,8 -1,2 -0,5
45° - -1,4 -2,0 -0,9 -1,2 -0,5
60° - -1,2 -2,0 -0,8 -1,0 -0,5
75° - -1,2 -2,0 -0,8 -1,0 -0,5

Tableau 7.7 : Coefficient Cpe de pression extérieure pour les différentes zones
des toitures à 2 versants.

7.3 Les coefficients de pression intérieure


Au paragraphe 5.2, nous avons présenté les hypothèses choisies pour
la détermination des coefficients de pression intérieure en fonction de
la situation de projet considérée. Comme dans le cas de l’exemple de la
maison individuelle, pour la halle industrielle nous considérons les valeurs
suivantes :
−− en situation de projet durable ou transitoire : pas de face dominante
et le coefficient de pression intérieure est la valeur la plus sévère entre
(cf. note 2 du paragraphe 7.2.9 de l’EN 1991-1-4) :
• Cpi = +0,2 quand l’intérieur du bâtiment est en surpression ;
• Cpi = -0,3 quand l’intérieur du bâtiment est en dépression ;

−− en situation de projet accidentelle  : l’élément considéré constitue la


A B C D
face dominante et se trouve au ventCavec
pe , CCpepi, =
Cpe0,9.
et Cpe = 0,72.
7.4 Calcul des forces perpendiculaires
Cpepar élément
E

Pour chaque cas, il suffit de remplacer Cpi par la valeur qui correspond à la
situation de projet considérée.

7.4.1 Les murs

Rappelons que les forces sont toujours dirigées dans le même sens : de
l’intérieur vers l’extérieur du bâtiment, sauf mention explicite.
■■ Paroi longitudinale verticale sans acrotère
Lorsque le vent est perpendiculaire à cette paroi, on a :
−− pour le côté au vent (cette force est dirigée de l’extérieur du bâtiment
vers l’intérieur) : F = C pe
D
()
− C pi . L . h . q P ( h ) ;  
pour le côté sous le vent : F = (C )
− C pe . L . h . q P ( h ) .
E
−− pi
ACTIONS DU VENT
62 SUR LES BÂTIMENTS

Lorsque le vent est parallèle à cette paroi, on considère e = min (l ; 2H0) et


on a :

( A e
) B
F = ⎢ C pi − C pe . + Cpi − C pe . (
4e C
) ⎤
(
+ Cpi − C pe . (L − e)⎥ .h .q P(h) . )
⎣ 5 5 ⎦
A B C D
Cpe , CpeA, Cpe Bet CpeC D
Les coefficients Cpe , Cpe , Cpe et Cpe sont définisCpe
dans
A
, Cpele
B
, Ctableau
C D 7.1. Le
pe et Cpe
E
coefficient Cpe , estEégalement issu du tableau 7.1 de l’EN 1991-1-4 pour
h Cpe E
≈ 1 et est constant quelque soit la surface A : Cpe = -0,5.
d

Remarque

h est la hauteur de référence de l’élément considéré. Elle est égale à H1 pour


la paroi longitudinale côté rive haute dans le cas d’une toiture à 1 versant et
sinon à H0.

■■ Paroi longitudinale verticale avec acrotères


Soit Fac la force résultante des effets de la pression du vent sur un acrotère.
Puisque nous avons fait l’hypothèse que l > 4Hp , la condition L > 4Hp est
toujours vérifiée et on a :
( A B C D
)
Fac = 0 . 3 H P * C p , net + 1 . 7 H P * C p , net + 2 H P * C p ,net + ( L − 4 H P ) * C p , net . H P .q P ( H 1 ) ,

où les valeurs des Cp,net des zones A, B, C et D sont les coefficients recommandés
dans le tableau 7.9 au paragraphe 7.4.1 de l’EN 1991-1-4 pour les acrotères
pleins avec retour d’angle, et rappelés dans le tableau 7.2 ci-dessus.

Lorsque le vent est perpendiculaire à l’acrotère, la force est alors obtenue


en ajoutant le terme Fac aux expressions obtenues dans la configuration
sans acrotères. Ainsi, pour un vent perpendiculaire à la paroi, on a :
−− pour le côté au vent (cette force est dirigée de l’extérieur du bâtiment
vers l’intérieur) : F = C pe
D
( )
− Cpi . L . H 0 . q P ( H 0 ) + F ac ;  
−− pour le côté sous le vent : F = C pi − C pe
E
( )
. L . H 0 . q P ( H 0 ) + F ac .

Et lorsque le vent est parallèle à cette paroi, on conserve :



( A e
) B
F = ⎢ C pi − C pe . + C pi − C pe .
4e
( C
) ⎤
(
+ Cpi − C pe .( L − e)⎥ . H0 . qP ( H 0 ) .)
⎣ 5 5 ⎦
7. EXEMPLE DE LA HALLE INDUSTRIELLE 63

■■ Paroi latérale verticale sans acrotère


Le cas de la paroi latérale est un peu plus complexe car les parois ont des
surfaces différentes suivant la configuration de la toiture.
Considérons S la surface de cette paroi et h sa hauteur maximale (hauteur
de référence), on a alors :
⎛ l ⎞
−− pour le cas où la toiture est à 1 versant : S = ⎜ H 0 + . tan α ⎟ . l et h = H 1 ;
⎝ 2 ⎠
⎛ l ⎞
−− pour le cas où la toiture est à 2 versants : S = ⎜ H 0 + . tan α ⎟ . l et h = H 1 ;
⎝ 4 ⎠
−− pour le cas où la toiture est plate sans acrotère : S = H0.ι et h = H0.
Ainsi lorsque le vent est perpendiculaire à cette paroi, on a :
−− pour le côté au vent (cette force est dirigée de l’extérieur du bâtiment
vers l’intérieur) : F = (C peD − C pi ) . S . q P ( h ) ;  
−− pour le côté sous le vent : F = (Cpi − C pe ) . S . q P ( h ) .
E

Et lorsque le vent est parallèle à cette paroi, on considère f = min (L ; 2h)


et on a :
⎡ f 4f ⎤ S
−− si l ≤ 2h ≤ L, ( A
F ≈ ⎢ Cpi − C pe . ) B
+ Cpi − C pe . ( )
+ C pi − C pe . ( L − f )⎥ . . qP (h) ;
C
( )
⎣ 5 5 ⎦ l

⎡ C −C A . f + C −C B .⎛ l − f
( ) ( ) ⎞⎤ S
−− sinon, F ≈ ⎢ pi pe pi pe ⎜ ⎟ ⎥ . . q P (h) .
⎣ 5 ⎝ 5 ⎠⎦ l A B C D
Cpe , Cpe , Cpe et Cpe
AA BB CC DD E
Dans ces dernières formules, les coefficientsCCpepe, ,CCpepe, ,CCpepeet
,etCCpepeet Cpe sont
définis comme au paragraphe précédent et le signeEE « ≈ » remplace le signe
« = » car une légère approximation a été faite CCpepe
concernant la prise en compte
A B C D
des surfaces sur lesquelles s’appliquent les coefficients Cpe , Cpe , Cpe ,etafin Cpe
de pouvoir généraliser l’application de la formule. E
Cpe
■■ Paroi latérales verticale avec acrotères
Pour la paroi latérale avec acrotères, on procède de même que pour la
paroi longitudinale avec acrotères. La force Fac s’exprime alors :
F = (0 . 3 H * C A + 1 . 7 H * C B + 2 H * C C + (l − 4 H ) * C D ) . H . q ( H ) ,
ac P p , net P p , net P p , net P p , net P P 1

où les valeurs des Cp,net de type A, B, C et D sont aussi ceux du tableau 7.2.
Ainsi lorsque le vent est perpendiculaire à la paroi, on a :
−− pour le côté au vent (cette force est dirigée de l’extérieur du bâtiment
vers l’intérieur) : F = (C pe − C pi ) . l . H 0 . q P ( H 0 ) + F ac ;
D
 
−− pour le côté sous le vent : F = (C pi − C pe ) .l . H 0 . q P ( H 0 ) + Fac .
E

Et lorsque le vent est parallèle à cette paroi, on conserve :


−− si l ≤ 2h ≤ L, ( f
)
F = ⎡ C pi − C pe . + C pi − C pe .

A B 4f
( ) (
+ C pi − C pe .( l − f )⎤ .H 0 .q P(H 0 ) ;  
C


)
⎣ 5 5 ⎦

−− sinon, (
F = ⎡⎢ C pi − C pe .
A f
) B
(
+ C pi − C pe ) . ⎛⎜ l − f ⎞⎤
⎟ ⎥ . H 0 . qP ( H 0 ).
⎣ 5 ⎝ 5 ⎠⎦
ACTIONS DU VENT
64 SUR LES BÂTIMENTS

7.4.2 La toiture-terrasse avec ou sans acrotères

Pour la toiture-terrasse, deux directions de vent sont à prendre en compte :


−− q = 0° : le vent souffle perpendiculairement à la paroi longitudinale, il
est orienté suivant la direction (-X) (voir figure 7‑1 ou figure 7‑2) ;
−− q = 90° : le vent souffle parallèlement à la paroi longitudinale, il est
orienté suivant la direction (Y) (voir figure 7‑1 ou figure 7‑2).
(
On a alors : F TTθ = Cpi − C TT
pe
−θ
)
. L . l .q p ( H 1 ) , avec :
TT − 0 ° ⎛ f ⎞ I 2f H ⎛ f ⎞ f G f² F
−− C
  pe = ⎜1 − ⎟ . C pe + . C pe + ⎜ 1 − ⎟. . C pe + . C pe ;
⎝ 2l ⎠ 5l ⎝ 2 L ⎠ 10 l 20 lL

TT − 90 ° ⎛ e ⎞ I 2e H ⎛ e ⎞ e G e² F
−−  C pe = ⎜1 − ⎟ . C pe + . C pe + ⎜ 1 − ⎟. . C pe + . C pe ;
⎝ 2 L ⎠ 5 L ⎝ 2 l ⎠ 10 L 20 lL

et les coefficients Cpe sont présentés dans le tableau 7.8.

F G H I-
Type de toiture
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
rives à arêtes vives -1,8 -2,5 -1,2 -2,0 -0,7 -1,2 -0,2
hP/h = 0,025 -1,6 -2,2 -1,1 -1,8 -0,7 -1,2 -0,2
avec acrotères hP/h = 0,05 -1,4 -2,0 -0,9 -1,6 -0,7 -1,2 -0,2
hP/h = 0,10 -1,2 -1,8 -0,8 -1,4 -0,7 -1,2 -0,2

Tableau 7.8 : Coefficient de pression extérieure pour les toitures-terrasses.

7.4.3 La toiture à 1 versant

Pour la toiture à 1 versant, la force exercée perpendiculairement à la toiture


dépend de la direction q du vent. Trois cas sont alors envisageables :
−− q = 180° : le vent arrive perpendiculairement à la paroi longitudinale du
côté de la rive haute, il est orienté suivant la direction (X) (voir figure 7‑3) ;
−− q = 90° : le vent arrive perpendiculairement à une des parois latérales, il
est orienté suivant la direction (Y) (voir figure 7‑3) ;
−− q = 0° : le vent arrive perpendiculairement à la paroi longitudinale du côté
de la rive basse. il est orienté suivant la direction (-X) (voir figure 7‑3).
7. EXEMPLE DE LA HALLE INDUSTRIELLE 65

Pour les valeurs négatives des coefficients de pression extérieure


(tableaux 7.9, 7.10 & 7.11), la force est dirigée de l’intérieur vers l’extérieur
du bâtiment et a pour module :
L .l
F1V
θ
= (Cpi − C 1peV −θ ) . . qp ( H 1 ) , avec :
cos α
  ⎛ f ⎞ f² ⎛ f ⎞ f
1 V −180 ° H ( 180 ° ) F ( 180 ° ) G ( 180 ° )
−− C pe = ⎜ 1− ⎟ . C pe + . C pe + ⎜ 1− ⎟. . C pe ;
⎝ 10 l ⎠ 20lL ⎝ 2 L ⎠ 10 l
⎛ e ⎞ 2e ⎛ e ⎞ e e²
−−
1 V − 90°
C pe = ⎜ 1−
I ( 90 ° )
⎟ . C pe +
H ( 90 ° )
. C pe + ⎜ 1− ⎟.
G ( 90 ° )
. C pe +
F ( up )
(
C pe + C pe
F ( low )
; )
⎝ 2 L ⎠ 5 L ⎝ 2 l ⎠ 10 L 40 lL

1V − 0 ° ⎛ f ⎞ H ( 0°) f² F ( 0°) ⎛ f ⎞ f G ( 0°)


−− C pe = ⎜ 1− .
⎟ peC + . C pe + ⎜ 1− ⎟. . C pe .
⎝ 10 l ⎠ 20 lL ⎝ 2 L ⎠ 10 l

Remarque
L .l
Pour q = 0°, la force F1V = Cpi − C
n’existe
θ
que . ( . q ( H1 )
pe pour a ≤ 45°. p
1V −θ
)
cos α


F180° G180° H180°
Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° -2,3 -2,5 -1,3 -2,0 -0,8 -1,2
15° -2,5 -2,8 -1,3 -2,0 -0,9 -1,2
30° -1,1 -2,3 -0,8 -1,5 -0,8
45° -0,6 -1,3 -0,5 -0,7
60° -0,5 -1,0 -0,5 -0,5
75° -0,5 -1,0 -0,5 -0,5

Tableau 7.9 : Coefficients Cpe de pression extérieure pour q = 180° et une toiture à 1 versant.

F(up)90° F(low)90° G90° H90° I90°


Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° -2,1 -2,6 -2,1 -2,4 -1,8 -2,0 -0,6 -1,2 -0,5
15° -2,4 -2,9 -1,6 -2,4 -1,9 -2,5 -0,8 -1,2 -0,7 -1,2
30° -2,1 -2,9 -1,3 -2,0 -1,5 -2,0 -1,0 -1,3 -0,8 -1,2
45° -1,5 -2,4 -1,3 -2,0 -1,4 -2,0 -1,0 -1,3 -0,9 -1,2
60° -1,2 -2,0 -1,2 -2,0 -1,2 -2,0 -1,0 -1,3 -0,7 -1,2
75° -1,2 -2,0 -1,2 -2,0 -1,2 -2,0 -1,0 -1,3 -0,5
ACTIONS DU VENT
66 SUR LES BÂTIMENTS

Tableau 7.10 : Coefficients Cpe de pression extérieure pour q = 90° et une toiture à 1 versant.

F0°- G0°- H0°-


Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° -1,7 -2,5 -1,2 -2,0 -0,6 -1,2
15° -0,9 -2,0 -0,8 -1,5 -0,3 -0,3
30° -0,5 -1,5 -0,5 -1,5 -0,2 -0,2
45° 0 0 0

Tableau 7.11 : Coefficients Cpe négatifs de pression extérieure pour q = 0°


et une toiture à 1 versant.

Si l’on considère les valeurs positives des coefficients de pression extérieure


(tableau 7.12), la force est dirigée dans le sens opposé (de l’extérieur vers
l’intérieur du bâtiment) et a pour module :
L .l
~ 0°
( 1V − 0 °
F1V = C pe − C pi . ) . qp ( H1 )
cos α

F0°+ G0°+ H0°+


Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° 0 0 0
15° 0,2 0,2 0,2
30° 0,7 0,7 0,4
45° 0,7 0,7 0,6
60° 0,7 0,7 0,7
75° 0,8 0,8 0,8

Tableau 7.12 : Coefficients Cpe positifs de pression extérieure pour q = 0°


et une toiture à 1 versant.

7.4.4 La toiture à 2 versants

Pour la toiture à 2 versants, deux directions de vent sont à prendre en


compte :
−− q = 0° : le vent souffle perpendiculairement à l'axe du faitage suivant (-X) ;
−− q = 90° : le vent souffle dans l'axe du faitage suivant (Y).
Pour la direction q = 0°, on considère indépendamment le versant exposé
(versant a) et le versant sous le vent (versant b). Il n'y a pas lieu de faire cette
distinction quand q = 90° car la force exercée sur chaque versant est alors
identique.
7. EXEMPLE DE LA HALLE INDUSTRIELLE 67

De même que pour la toiture à 1 versant, pour les valeurs négatives des
coefficients de pression extérieure (tableaux 7.13 & 7.14), la force est
dirigée de l’intérieur vers l’extérieur du bâtiment, et a pour module :
L .l
θ
(2 V −θ
F 2 V = C pi − C pe . )
. qp ( H1 )
2 . cos α
avec :
2 V − 90 ° ⎛ e ⎞ I ( 90 ° ) 2e H ( 90 ° ) ⎛ e ⎞ e G ( 90 ° ) e² F ( 90 ° )
C pe = ⎜1 − ⎟ . C pe + . C pe + ⎜ 1− ⎟. . C pe + . C pe
⎝ 2L ⎠ 5L ⎝ 2 l ⎠ 10 L 20 lL

2V −a −0° ⎛ f ⎞ H ( 0°) f² F ( 0°) ⎛ f ⎞ f G ( 0°)


C pe = ⎜ 1 − ⎟ . C pe + . C pe + ⎜1 − ⎟ . . C pe
⎝ 5l ⎠ 10 lL ⎝ 2 L ⎠ 5l

2V −b−0° ⎛ f ⎞ I ( 0° ) f J ( 0°)
C pe = ⎜ 1 − ⎟ . C pe + . C pe
⎝ 5l ⎠ 5l

Pour q = 0°, la force n'existe que pour a ≤ 45°.

F90° G90° H90° I90°


Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° -1,6 -2,2 -1,3 -2,0 -0,7 -1,2 -0,6
15° -1,3 -2,0 -1,3 -2,0 -0,6 -1,2 -0,5
30° -1,1 -1,5 -1,4 -2,0 -0,8 -1,2 -0,5
45° -1,1 -1,5 -1,4 -2,0 -0,9 -1,2 -0,5
60° -1,1 -1,5 -1,2 -2,0 -0,8 -1,0 -0,5
75° -1,1 -1,5 -1,2 -2,0 -0,8 -1,0 -0,5

Tableau 7.13 : Coefficients Cpe de pression extérieure pour q = 90° et une toiture à 2 versants.

F0°- G0°- H0°- I0°- J0°-


Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° -1,7 -2,5 -1,2 -2,0 -0,6 -1,2 -0,6 -0,6
15° -0,9 -2,0 -0,8 -1,5 -0,3 -0,4 -1,0 -1,5
30° -0,5 -1,5 -0,5 -1,5 -0,2 -0,4 -0,5
45° 0 0 0 -0,2 -0,3
60° -0,2 -0,3
75° -0,2 -0,3

Tableau 7.14 : Coefficients Cpe négatifs de pression extérieure pour q = 0°


et une toiture à 2 versants.
ACTIONS DU VENT
68 SUR LES BÂTIMENTS

Si l’on considère les valeurs positives des coefficients de pression extérieure


(tableau 7.15), la force est dirigée dans le sens opposé et a pour module :
~ a −0° L .l

2V −a −0°
F 2 V  C pe − C pi .  . qp  H 1  .
2 . cos α
F0°+ G0°+ H0°+
Angle a
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
5° 0 0 0
15° 0,2 0,2 0,2
30° 0,7 0,7 0,4
45° 0,7 0,7 0,6
60° 0,7 0,7 0,7
75° 0,8 0,8 0,8

Tableau 7.15 : Coefficients Cpe positifs de pression extérieure pour q = 0°


et une toiture à 2 versants.

7.5 Calcul des forces globales pour chaque


type de halle industrielle
On se propose de calculer maintenant les forces globales opérant sur
l’ensemble du bâtiment dans chaque direction, c’est-à-dire suivant X, Y et
Z (voir figures 7‑1, 7-2, 7-3 & 7-4).

Dans le cas de halle industrielle, les dimensions sont généralement plus


importantes que pour une maison individuelle, il peut alors s’avérer
nécessaire de prendre en compte des forces de frottements. Cette force
s’applique lorsque les deux conditions suivantes sont réunies :
−− la direction du vent est parallèle aux parois longitudinales du bâtiment ;
−− la longueur de la halle est supérieure à quatre fois sa largeur, soit L > 4l.

Cette force est alors dirigée dans le sens du vent et dépend du type de
surface du bâtiment par l’intermédiaire du coefficient de frottement Cfr. La
valeur de ce coefficient Cfr varie de 0,01 à 0,04 suivant la rugosité des parois
(cf. tableau 7.16). La variable i = min (2l ; 4H1) sera utilisée pour formuler
cette force.

Surface Cfr
Lisse (à savoir acier, béton lisse) 0,01
Rugueuse (à savoir béton brut, bardeaux bitumés [shingles]) 0,02
Très rugueuse (à savoir ondulations, nervures, pliures) 0,04

Tableau 7.16 : Coefficients Cfr de frottement (issus du tableau 7.10 de l’EN 1991-1-4).
7. EXEMPLE DE LA HALLE INDUSTRIELLE 69

7.5.1 Cas de la halle avec toiture-terrasse sans acrotère

Dans ce cas, on considère deux directions de vent.


■■ Pour q = 0° (direction –X)
(
F X = − 0 ,85 * C pe - C pe . H 0 . L . q p ( H0 )
D E
)
Situation durable ou transitoire : FY = 0
F Z = F TT (Cpi = 0 , 2)

F Z = F TT (Cpi = 0 , 72 )

Situation accidentelle :
■■ Pour q = 90° (direction Y)
FX = 0
Situation durable ou transitoire : ( D E
)
F Y = 0 ,85 * Cpe - C pe . H0 .l . qp ( H 0 ) + Ffr
F Z = F TT
90 °
(C pi
= 0 , 2)

Situation accidentelle : F Z = F TT
90 °
(C pi
= 0 , 72)
⎧ 0 , si L ≤ 4 l

Avec la force de frottement Ffr = ⎨ .
⎪⎩ C fr . (L − i ) .(2H0 + l ) .qp( H0 )

7.5.2 Cas de la halle avec toiture-terrasse avec acrotères

Dans ce cas, on considère aussi deux directions de vent.


■■ Pour q = 0° (direction –X)

( )
F X = − 0 ,85 * C pe - C pe . H 0 . L . q p ( H 0 ) − 2 . Fac
D E

Situation durable ou transitoire : FY = 0


F Z = F TT (Cpi = 0 , 2)

F Z = F TT (Cpi = 0 , 72)

Situation accidentelle :
■■ Pour q = 90° (direction Y)
FX = 0
Situation durable ou transitoire : ( D E
)
F Y = 0 ,85 * Cpe - C pe . H 0 . l . qp ( H 0 ) + F fr + 2 . F ac
F Z = F TT
90 °
(C = 0 , 2)
pi


Situation accidentelle : F Z = F TT
90 °
(C = 0 , 72)
pi

Avec la force de frottement Ffr telle que donnée au paragraphe 7.5.1.


ACTIONS DU VENT
70 SUR LES BÂTIMENTS

7.5.3 Cas de la halle avec toiture à 1 versant

On retrouve alors les trois cas correspondant aux trois directions de vent à
prendre en compte.
■■ Pour q = 0° (direction –X)

FX

(C ) = −F~ (C ) . sin α
pi

1V pi
( D
) (
− 0 . 85 * C pe - C pi . H0 . L . qp ( H 0 ) − 0 . 85 * C pi - C pe . H1 . L . q p ( H 1 ) .
E
)
F X = min F X ( 0°
(C pi
= 0 , 2) ; FX (C pi = − 0 ,3 )

)
Situation durable ou transitoire : F Y = 0
F1V (Cpi = 0,2) .cos α

(soulèveme nt)
FZ = ou
~0°
− F1V (Cpi = − 0,3 ) .cos α (pression)

F Z = F 1V (C pi = 0 , 72) . cos α

Situation accidentelle :

■■ Pour q = 90° (direction Y)


F X = négligeabl e
⎛ l ⎞
Situation durable ou transitoire :
D E
( )
F Y = 0 ,85 * Cpe - C pe . ⎜ H 0 + . tan α ⎟ l. qp ( H 1) + Ffr
⎝ 2 ⎠
F Z = F 1V (C pi = 0 , 2) . cos α
90 °

Situation accidentelle : F Z = F 1V
90 °
(C pi
= 0 , 72 ) . cos α

Avec la force de frottement Ffr telle que donnée au paragraphe 7.5.1.


■■ Pour q = 180° (direction X)
180°
180 °
FX (C ) =
pi
( ) (
F 1 V (C pi ) . sin α + 0 . 85 * C pe - C pi . H 1 . L . qp ( H 1 ) + 0 . 85 * C pi - C pe . H 0 . L . qp ( H 0 ) .
D E
)
F X = min F X ( 180 °
(C pi
= 0 , 2) ; F X
180 °
(C
pi
= − 0 .3) )
Situation durable ou transitoire : F Y = 0
F Z = F 1V
180 °
(C pi
= 0 , 2) . cos α

Situation accidentelle : F Z = F 1V
180 °
(C pi
= 0 , 72) . cos α
7. EXEMPLE DE LA HALLE INDUSTRIELLE 71

7.5.4 Cas de la halle avec toiture à 2 versants

Dans ce cas, on considère deux directions de vent.


■■ Pour q = 0° (direction –X)

FX

(C ) = − F~ (C ) . sin α
pi
a −0 °
2V pi − F 2V
b−0°
(C ) . sin α
pi ( D E
)
− 0 . 85 * C pe - C pe . H 0 . L . qp ( H 0) .

(
F X = min F X (C pi = 0 , 2 ) ; F X
0° 0°
(C pi = − 0 .3 ) )
Situation durable
FY = 0
ou transitoire :
(
Max 2 F 2 V
0°−a
(C pi = 0, 2 ).cos α ; 2 F 2 V (C pi = 0 , 2) . cos α
0−
°b
) (soulèveme nt)
FZ = ou
~ 0°−a
− 2 F 2 V (Cpi = − 0, 3 ) . cos α (pression)

Situation
accidentelle : (
F Z = Max 2 F 2 V
0°−a
(C pi = 0 , 72). cos α ;2F2 V (Cpi = 0 , 72). cos α
0°−b
)
■■ Pour q = 90° (direction Y)

FX = 0

Situation durable ou transitoire :


D
(
E ⎛ l
F Y = 0 ,85 * Cpe - C pe . ⎜ H 0 + . tan α ) ⎞
⎟ l. qp ( H 1) + F fr
⎝ 4 ⎠
F Z = 2 F 2 V (C pi = 0, 2 ) . cos α
90°

Situation accidentelle : FZ = 2 F 2 V
90°
(C pi
= 0, 72 ). cos α

Avec la force de frottement Ffr telle que donnée au paragraphe 7.5.1.


ACTIONS DU VENT
72 SUR LES BÂTIMENTS
8. EXEMPLE DE LA TOITURE EN VOÛTE CYLINDRIQUE 73

8. EXEMPLE DE LA TOITURE EN VOÛTE CYLINDRIQUE


Étudions maintenant le cas de la toiture en voûte cylindrique. Le repère
(OXYZ) dans lequel sont exprimées les forces dans la suite de cette partie
est défini de la même manière que pour l’exemple précédent.

8.1 Géométrie et hypothèse


On considère un bâtiment de base rectangulaire à toiture en voûte
cylindrique, dont les dimensions caractéristiques sont sa largeur l, sa
longueur L (donc l ≤ L) et sa hauteur de mur H0. Soit Hf la hauteur de la
voute et H1 la hauteur totale du bâtiment, avec H1 = H0 + Hf.

Le cas de la toiture en voûte est exposé au paragraphe 7.2.8 dans


l’EN 1991-1-4.

Z Hf

X
H0
Y

H1 L

Figure 8‑1 : Exemple de bâtiment avec une toiture en forme de voûte.

On suppose que H1 ≤ l ; hypothèse toujours réalisée dans les cas réels.


On utilisera le paramètre e correspondant au minimum du couple (l ; 2h),
avec h la hauteur de référence égale à H0 ou H1 selon les cas.
ACTIONS DU VENT
74 SUR LES BÂTIMENTS

8.2 Les coefficients de pression extérieure


toutes directions confondues
Il s’agit des calculs des coefficients de pression extérieure toutes directions
confondues, tel que décrit au paragraphe 5.1. Quellle que soit la partie du
bâtiment considérée (mur ou toiture), la hauteur de référence h est toujours
H1, sauf pour la paroi longitudinale où h = H0.

8.2.1 Paroi latérale verticale

La paroi latérale correspond au mur situé dans la largeur du bâtiment.


Les coefficients de pression, qui correspondent aux zones A, B, C et
D, à appliquer dans cette partie sont ceux issus du tableau 7.1 de
l’EN 1991-1-4 pour h ≈ 1 , et sont rappelés dans le tableau 8.1
ci-dessous. d

A B C D
Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1 Cpe,10 Cpe,1
-1,2 -1,4 -0,8 -1,1 -0,5 0,8 1,0

Tableau 8.1 : Coefficients de pression extérieure pour les murs verticaux.

■■ Valeurs maximales des coefficients de pression


Pour toutes les configurations, on a :

H1 D
H0

l
Figure 8‑2 : Valeurs maximales de Cpe sur les parois latérales.
8. EXEMPLE DE LA TOITURE EN VOÛTE CYLINDRIQUE 75

■■ Valeurs minimales des coefficients de pression


Il existe ici trois cas de figures suivant les rapports entre les différentes
dimensions.

L ≤ 2h

A B A H0

L/5 l -2L/5 L/5

L > 2h et l > 4h L > 2h et l ≤ 4h

H1 H1

A B C B A H0
A B A H0

2h/5 l – 4h 2h/5 2h/5 l – 4h/5 2h/5


8h/5 8h/5

Figure 8‑3 : Valeurs minimales de Cpe sur les parois latérales.

8.2.2 Paroi longitudinale verticale

La paroi longitudinale correspond aux murs situés dans la longueur de


la maison. Les valeurs des coefficients de pression (zones A, B, C et D)
à appliquer dans cette partie sont aussi ceux issus du tableau 7.1 de
l’EN 1991-1-4 (cf. tableau 8.1 donné au paragraphe 8.2.1).
ACTIONS DU VENT
76 SUR LES BÂTIMENTS

■■ Valeurs maximales des coefficients de pression


Pour toutes les configurations, on a :

D h

Figure 8‑4 : Valeurs maximales de Cpe sur les parois longitudinales.

■■ Valeurs minimales des coefficients de pression


Il existe ici quatre cas de figures suivant les rapports entre les différentes
dimensions.

l ≤ 2h et l < L/2 l ≤ 2h et l ≥ L/2

H0
A B C B A A B A

l/5 4l/5 L -2l 4l/5 l/5 l/5 L -2l/5 l/5

l > 2h et L > 4h l > 2h et L ≤ 4h

H0
A B C B A A B A

2 h /5 8h/5 L -4h 8h/5 2 h /5 2h/5 L -4h/5 2h/5

Figure 8‑5 : Valeurs minimales de Cpe sur les parois longitudinales.


8. EXEMPLE DE LA TOITURE EN VOÛTE CYLINDRIQUE 77

8.2.3 Toiture en voûte

La hauteur de référence à utiliser ici est h = H1.


■■ Valeurs maximales des coefficients de pression
Dans ce cas les valeurs à considérer sont celles issues de la figure 7.11 de
l’EN 1991-1-4 et sont données dans le tableau 8.2 ci-dessous.
l

A+ A+ L

Cpe,10 = 0

l/4 l/2 l/4

Figure 8‑6 : Valeurs maximales de Cpe sur les toitures-voûtes.

A+
Cpe,10
Hf /l ≤ 0,2 0,2
0,2 < Hf /l ≤ 0,3 0,4
0,3 < Hf /l ≤ 0,4 0,6
Hf /l > 0,4 0,8

Tableau 8.2 : Coefficient Cpe (A ) de pression extérieure pour les toitures-voûtes.


+
ACTIONS DU VENT
78 SUR LES BÂTIMENTS

■■ Valeurs minimales des coefficients de pression


Suivant le rapport Hf/l, on obtient deux découpages différents.

Hf/l ≤ 0,3 Hf/l > 0,3

l/4 l/2 l/4


l/4 l/2 l/4

e/10
F90° G90° F90° e/10
F90° G90° F90°

L – e/5
A- A-
L – e/5
I I L
B
L
B

e/10
F90° G90° F90° e/10
F90° G90° F90°
e/4 l – e/2 e/4
e/4 l – e/2 e/4

Figure 8‑7 : Valeurs minimales de Cpe sur les toitures-voûtes.

Les coefficients à prendre en compte sont données dans les tableaux 8.3


et  8.4 ci-dessous, et sont respectivement issus de la figure 7.11 et du
tableau 7.4b de l’EN 1991-1-4.

A- B- C-
Cpe,10 Cpe,10 Cpe,10
Hf /l ≤ 0,2 -1,2 -0,9 -0,6
0,2 < Hf /l ≤ 0,3 -1,0 -1,0 -0,4
0,3 < Hf /l ≤ 0,4 0 -1,1 -0,4
Hf /l > 0,4 0 -1,2 -0,4

Tableau 8.3 : Coefficients Cpe de pression extérieure des zones A-, B- et C- pour les toitures-voûtes.
8. EXEMPLE DE LA TOITURE EN VOÛTE CYLINDRIQUE 79

F90° G90° H I
Cpe,10 Cpe,10 Cpe,10 Cpe,10
-1,6 -1,4 -0,9 -0,6

Tableau 8.4 : Coefficients Cpe de pression extérieure des zones F90°, G90°, H et I
pour les toitures-voûtes.

8.3 Les coefficients de pression intérieure


Comme pour les exemples précédents, nous considérons les valeurs de
pression intérieure suivantes :
−− en situation de projet durable ou transitoire : pas de face dominante
et le coefficient de pression intérieure est la valeur la plus sévère entre
(cf. note 2 du paragraphe 7.2.9 de l’EN 1991-1-4) :
• Cpi = +0,2 quand l’intérieur du bâtiment est en surpression ;
• Cpi = -0,3 quand l’intérieur du bâtiment est en dépression ;

−− en situation de projet accidentelle  : l’élément considéré constitue la


A B C D
face dominante et se trouve au vent Cavec Cpepi, =Cpe
pe , C et Cpe = 0,72.
0,9.
E
Cpe
8.4 Calcul des forces perpendiculaires par élément
Pour chaque cas, il suffit de remplacer Cpi par la valeur qui correspond à la
situation de projet considérée (voir paragraphe précédent).

8.4.1 Les murs

Rappelons que les forces sont toujours dirigées dans la même sens, de
l’intérieur vers l’extérieur du bâtiment.
■■ Paroi longitudinale verticale
Lorsque le vent est perpendiculaire à cette paroi, on a :
−− pour le côté au vent (cette force est dirigée de l’extérieur du bâtiment
vers l’intérieur) : F = (C pe − C pi ) . L . H 0 . q P ( H0 ) ;
D

−− pour le côté sous le vent : F = (C pi − C pe ) . L . H0 . q P ( H0 ) .


E

Lorsque le vent est parallèle à cette paroi, on considère e = min (l ; 2H0) et


on a :
e 4e
F = ⎡⎢ (Cpi − C peA ) . + (Cpi − C peB ) . + (Cpi − C Cpe ) .( L − e) ⎤⎥ . H0.q P( H 0 ) .
⎣ 5 5 ⎦

■■ Paroi latérale verticale


Pour la paroi latérale, on considère deux variables supplémentaires :
−− lf , la longueur de l’arc de la voûte ;
−− S, la surface de cette paroi latérale.
ACTIONS DU VENT
80 SUR LES BÂTIMENTS

²
l
Si λ = + Hf est le diamètre de l’arc de la voûte, on a alors :
4 Hf

⎛ l ⎞ l
l f
= λ . γ avec γ = arcsin ⎜ ⎟
⎝λ ⎠
lf Hf
λ ⎛ λ ⎛ 2l f ⎞⎞ S
et S = H 0 .l + . ⎜l − . sin ⎜ ⎟⎟
4 ⎜⎝
f
2 ⎜ λ ⎟⎟
⎝ ⎠⎠
λ/2 H0

λ/2

Ainsi lorsque le vent est perpendiculaire à cette paroi, on a :


−− pour le côté au vent (cette force est dirigée de l’extérieur du bâtiment
(
vers l’intérieur) : F = C pe − C pi . S . q P ( h ) ;
D
)
−− pour le côté sous le vent : ) (
F = Cpi − C pe . S.q P ( h ) .
E

Et lorsque le vent est parallèle à cette paroi, on considère f = min (L ; 2h)


et on a :
f 4f S
−− si l ≤ 2h ≤ L, ⎢
(A
)
F ≈ ⎡ Cpi − C pe . + C pi − C pe .
B
( ) (
+ Cpi − C pe .( L − f ) ⎤ . .q P ( h)
C

⎥ l
) ;
⎣ 5 5 ⎦

f ⎛ f ⎞⎤ S
⎡ A
( B
−− sinon, F ≈ ⎢ Cpi − C pe . + C pi − C pe . ⎜ l − ) (
⎟ ⎥ . .q P ( h) . )
⎣ 5 ⎝ 5 ⎠⎦ l

Dans ces dernières formules, le signe « ≈ » remplace le signe « = » car


une légère approximation a été faite concernant la prise en compte des
A B C D
surfaces sur lesquelles s’appliquent les coefficients Cpe , Cpe , Cpe ,etafin
Cpe de
pouvoir généraliser l’application de la formule. E
Cpe
8.4.2 La toiture en voûte
γ ⎞ γ ⎤ λ .L

La force F TV ( Z ) =s’exerçant
⎢ pi
(
⎡ 2 C − Csur
A
pe
C ⎛
−l’ensemble
C pe ⎜ sin γde− lasintoiture )
⎟ + enCpivoûte
B
− C pe suivant
. 2 . sinla ⎥ (
.q p ( H )
verticale, est obtenue ⎣ par application⎝ de la formule2suivante
⎠ pour θ = 0° : 2 ⎦ 2
γ ⎞ γ ⎤ λ .L


( A C ⎛
)
F TV ( Z ) = ⎡⎢ 2 Cpi − C pe − C pe ⎜ sin γ − sin ⎟ + Cpi − C pe . 2 . sin ⎥
B
( )
.q p ( H1 ) .
⎣ ⎝ 2 ⎠ 2⎦ 2
A B C D
Si on considère les valeurs négatives des coefficients Cpe , Cpe , Cpe et Cpe
(tableau 8.3). E
Le cas du coefficient Cpe , positif
A B C
Cpe , Cpedoit
D
et Cégalement être étudié Cen
pe
utilisant γ ⎞
~0 ° ⎛
( )
pe
⎡ A
l’expression ci-dessous pour E le calcul de la force F TV ( Z ) =: ⎢ C pe − 2 C pi ⎜ sin γ − sin ⎟
Cpe ⎣ ⎝ 2⎠
~0 ° γ ⎞ γ ⎤ λ .L
F TV ( Z ) = ⎢ (C pe − 2 C pi ) ⎜ sin γ − sin ⎟ + (− Cpi ) . 2 . sin ⎥
⎡ A ⎛
. qp ( H 1 ) .
⎣ ⎝ 2⎠ 2⎦ 2
8. EXEMPLE DE LA TOITURE EN VOÛTE CYLINDRIQUE 81

A B C D
Cpe , celles
Les valeurs de Cpe ,sont Cpe
Cpe et présentées dans le tableau 8.2 et l’expression
A A B B C C D D
ci-dessous implique
E Cpe
qu’on considère comme nuls les coefficients C,peC C,pe
, pe C, pe
et Cpe Cpe
et.et Cpe
Cpe
E E
Pour θ = 90°, la force s’exerçant sur la toiture est calculée Cpe
Cpeen utilisant
l’expression suivante :
FTV90 ° = (Cpi − C TVpe − 90 ° ) . L . l f . qp ( H 1 )
2 V − 90 ° ⎛ e ⎞ I 2e H ⎛ e ⎞ e G ( 90 ° ) e² F ( 90 ° )
avec C pe = ⎜1 − ⎟ . C pe + . C pe + ⎜ 1 − ⎟. . C pe + . C pe
⎝ 2L ⎠ 5L ⎝ 2 l ⎠ 10 L 20 lL

e ⎞ I 2e
2 V − 90 ° H⎛ ⎛ e e⎞ ⎞ I e 2 e G 2( 90 ) ° ⎛ ⎛
−° 90
V H
e ² e ⎞eF ( ⎞90e°2)V −I 90 °G ( 902⎛°e) He ⎞
²
⎛ IF (e90 °⎞) 2 e e H G ⎛( 90 ° ) e ⎞e ²
⎟ . C pe C+pe . C=pe⎜ 1+où⎜ 1 −les⎟ coefficients
− Cde
. ⎟C. pe + . CCpe. pe pe
pression
+ =
⎜ 1 ⎜−1 − . C . ⎟C.peC, .peC+pe= ⎜ 1, .+−C pe +et
⎟ pe ⎟⎜ 1. C−pe +sont
⎟ . ceux . C+pe⎜ 1 − + ⎟ .
. C pe
2L ⎠ 5L ⎝ 2 L 2⎠l ⎠ dans
⎝ référencés 10 L 5leL tableau⎝8.4. 20⎝ lL2 l 2⎠ L10⎠ L 5 ⎝L 2 LlL⎠⎝
20 2 l ⎠5 10
L L ⎝ ⎠ lL
2 l20 1

8.5 Calcul des forces globales pour un bâtiment à toiture en voûte


On se propose de calculer maintenant les forces globales opérant sur
l’ensemble du bâtiment dans chaque direction, c’est-à-dire suivant X, Y et
Z (voir figure 8‑1). Ces forces sont notamment calculées par projection sur
les différents axes des résultats obtenus en 8.4.
■■ Pour θ = 0° (direction –X) :
γ ⎞ λ .L

FX
D
( E
) A
(C ⎛
= − 0 ,85 . C pe - C pe . H 0 . L . q p ( H 0 ) − C pe − C pe . ⎜ cos )
− cos γ ⎟ . .q P ( H1 )
A B C D
⎝ 2 ⎠ 2
Cpe , Cpe , Cpe et Cpe
A B C D CA B A E BD C D
Cpe , Cpe , Cavec
pe et Cpe et Cpe ,positifs,
Cpe , CpeC et
,etpeCCpe
pe négatifs.
, Cpe et Cpe
E E E
Cpe Cpe Cpe FX = FX

Situation durable ou transitoire : FY = 0


F TV (Cpi = 0 , 2)

( soulèvemen t )
FZ = ou
~0°
− F TV (Cpi = − 0 , 3) (pression )

F Z = F TV (Cpi = 0 , 72)

Situation accidentelle :

■■ Pour q = 90° (direction Y) :

FX  0
Situation durable ou transitoire : 
F Y  0 ,85 . Cpe− C pe . S .q p  H 1 
D E

F Z  F TV
90 °
C
pi
 0 , 2

Situation accidentel le : F Z  F TV
90 °
C pi
 0 , 72
ACTIONS DU VENT
82 SUR LES BÂTIMENTS
9. EXEMPLE DE LA PASSERELLE 83

9. EXEMPLE DE LA PASSERELLE
Cette partie traite l’exemple des passerelles. La méthode générale décrite
au chapitre 5 s’applique alors différemment. De plus, on s’intéresse
ici uniquement aux calculs des forces globales du vent agissant sur la
construction pour les différentes directions.

9.1 Géométries et hypothèses


On considère une passerelle définie par :
−− sa longueur L dans la direction y (on supposera que L ≤ 40 m) ;
−− sa largeur b dans la direction x ;
−− l’épaisseur d de son tablier dans la direction z ;
−− son « épaisseur totale » dtot dans la direction z.
Le paramètre dtot correspond en fait à l’épaisseur d du tablier à laquelle on
ajoute la hauteur des garde-corps ou écrans anti-bruits lorsqu’il y en a ; sinon
on a : dtot = d.

y
z
x
d

Figure 9‑1 : Exemple de passerelle.

La hauteur de référence (notée ze) correspond à la distance entre le niveau


du sol le plus bas et celui du centre de la structure du tablier du pont.
ACTIONS DU VENT
84 SUR LES BÂTIMENTS

De même que dans l’EN 1991-1-4, les résultats donnés dans cette partie
s’appliquent uniquement aux ponts d’épaisseur constante, ayant un tablier
unique (mais pouvant néanmoins comporter plusieurs travées) et dont la
section transversale correspond à l’une de celles présentées à la figure 8.1
de ce même document.

Par ailleurs, les effets résultant du trafic routier ou ferroviaire n’ont pas été
pris en compte. Et les effets dynamiques n’ont pas été évalués (rappelons
qu’ils sont négligeables quand L < 40 m).

Enfin, on a supposé que la largeur du pont est supérieure à deux fois


son épaisseur totale, soit b ≥ 2dtot, ce qui en pratique est pour ainsi dire
toujours vérifié.

9.2 Calcul de la force dans la direction x


Quand une procédure de réponse dynamique ne se relève pas nécessaire,
l’EN1991-1-4 lui-même propose une méthode simplifiée pour calculer la
force du vent dans la direction x. Dans ce cas, on peut alors appliquer :
ρ
. V b . ce  ze  . c f , X . Aref , X , où :
2
Fw , X 
2
−− Aref,X est l’aire de référence de la construction suivant X ;
−− Cf,X est le coefficient de force suivant X ;
−− Ce(z) est le coefficient d’exposition à la hauteur z.
Le coefficient d’exposition est défini comme le rapport de la pression
dynamique à la hauteur z sur la pression dynamique de référence, soit :
q p  ze  q p  ze 
ce  z    .
qb ρ 2
.V b
2
De plus, l’EN 1991-1-4 stipule que le coefficient de force applicable
aux actions du vent sur les tabliers de pont dans la direction X (Cf,X) est
assimilable au coefficient de force sans écoulements de contournements
aux extrémités (CfX,0), soit : Cf,X = CfX,0.

Enfin, l’aire de référence de la construction suivant la direction X est définie


par : Aref,X = dtot.L.

On obtient alors pour le calcul de la force suivant X :


Fw,X = qp (ze).cfx,0.dtot.L.
9. EXEMPLE DE LA PASSERELLE 85

Le calcul de cette force revient donc à évaluer la valeur de CfX,0. Ce paramètre


dépend uniquement du rapport b/dtot tel que décrit dans le tableau 9.1
ci-dessous.

Cfx,0
cas 1 cas 2
2 ≤ b/d tot < 3 1,90 1,90
3 ≤ b/d tot < 4 1,60 1,60
4 ≤ b/d tot < 5 1,30 1,30
b/d tot ≥ 5 1,30 1,00

Tableau 9.1 : Coefficients CfX,0 de force applicable aux tabliers de pont.

Les cas 1 et 2 exprimés dans le tableau 9.1 correspondent respectivement à


la situation où les garde-corps sont ajourés (ouvertures supérieures à 50 %)
et à la situation où les garde-corps sont « pleins » (ouvertures inférieures à
50 %). La présence d’écrans anti-bruits correspond au cas 2.

9.3 Calcul de la force dans la direction y


Le calcul de la force du vent dans la direction Y dépend directement de la
valeur obtenue pour la direction X. Il convient juste de distinguer deux cas :
−− si la passerelle possède des poutres pleines, Fw,Y = 0,25*Fw,X ;
−− si la passerelle possède des poutres en treillis, Fw,Y = 0,50*Fw,X.

9.4 Calcul de la force dans la direction z


En ce qui concerne la force du vent dans la direction Z, l’application de
l’EN 1991-1-4 conduit à la formule suivante: Fw,Z = qp (ze).cfZ.b.L.

Et pour la valeur du coefficient de force dans la direction Z (cfZ), l’Annexe


Nationale préconise d’utiliser la valeur recommandée, soit cfZ = +0,9.

De plus, rappelons que, d’après les hypothèses initiales (voire introduction),


ce calcul n’est applicable que pour des passerelles dont la hauteur ze
au-dessus du sol ne dépasse pas quinze mètres.
ACTIONS DU VENT
86 SUR LES BÂTIMENTS
10. RÉFÉRENCES 87

10. RÉFÉRENCES
[1 ] NF EN 1991-1-3 – « Eurocode 1 - Actions sur les structures - Partie 1-3  :
2 actions générales - Charges de neige » – P06-113-1 – AFNOR – Avril 2004.
MS 3
4 NF EN 1991-1-3/NA – « Eurocode 1 - Actions sur les structures Partie 1-3 :
5
actions générales - Charges de neige - Annexe Nationale à la
NF EN 1991-1-3: 2004 - Actions générales - Charges de neige  » –
6
P06-113-1/NA – AFNOR – Mai 2007.
7
1
[ 8
2 ] NF EN 1991-1-4 – «  Eurocode 1 : actions sur les structures - Partie 1-4 :
MS 9
3 actions générales - Actions du vent » – P06-114-1 – AFNOR – Novembre
10
4 2005 (« EC1-1-4 »).
11
5
12
PR NF EN 1991-1-4/A1 – «  Eurocode 1 : actions sur les structures -
6
Partie  1.4  : actions générales - Actions du vent  » – P06-114-1/A1PR –
13
17
AFNOR – Novembre 2009.
8
2
MS [ 39 ] NF EN 1991-1-4/NA – «  Eurocode 1 : Actions sur les structures -
10
4 Partie  1-4 : actions générales - Actions du vent - Annexe Nationale
1 à la NF EN 1991-1-4: 2005 - Actions générales - Actions du vent  » –
11
5
2
MS 12
6
3
P06-114-1/NA – AFNOR – Mars 2008.
7
13
[ 4] NF EN 1990 – « Eurocodes structuraux - Bases de calcul des structures » –
8
5 P06-100-1 – AFNOR – Mars 2003 (« Eurocode zéro » ou « EC0 »).
19
6
2
MS 10
3
7
NF EN 1990/A1 – « Eurocode - Bases de calcul des structures  » –
11 P06-100-1/A1 – AFNOR – Juillet 2006.
8
4
12
9
5 ]
[ 13 NF EN 1995-1-1 – « Eurocode 5 - Conception et calcul des structures en bois
10 - Partie 1.1 : généralité, règles communes et règles pour les bâtiments » et
6
11 Annexe Nationale – P21-711-1 – AFNOR – Novembre 2005.
7
12
8
13 À titre indicatif (normes non citées dans l’ouvrage mais rattachées à la
9
norme NF EN 1995-1-1 citée ci-dessus) :
10
11 NF EN 1995-1-1/A1 – « Eurocode 5 - Conception et calcul des structures
12 en bois - Partie 1-1 : généralités - Règles communes et règles pour les
13 bâtiments » – P21-711-1/A1 – Octobre 2008.

NF EN 1995-1-1/NA – « Eurocode 5 - conception et calcul des structures en


bois - Partie 1-1 : généralités - Règles communes et règles pour les bâtiments
- Annexe Nationale à la NF EN 1995-1-1: 2005 - Généralités - Règles
communes et règles pour les bâtiments » – P21-711-1/NA – Avril 2007.
ACTIONS DU VENT
88 SUR LES BÂTIMENTS

PR NF EN 1995-1-1/NA – «  Eurocode 5 : conception et calcul des


1
structures en bois - Partie 1-1 : généralités - Règles communes et règles
2
MS 3
pour les bâtiments - Annexe Nationale à la NF EN 1995-1-1:  2008
- Généralités - Règles communes et règles pour les bâtiments  » –
4 P21-711-1/NAPR – Octobre 2009.
5
[ 6 ] NF EN 1990/A1/NA – « Eurocode - Bases de calcul des structures - Annexe
7 Nationale à la NF EN 1990/A1: 2006 » – P06-100-1/A1/NA – Décembre 2007.
8
9
10
11
12
13
11. GUIDE D’UTILISATION DU CLASSEUR EXCEL 89

11. GUIDE D’UTILISATION DU CLASSEUR EXCEL


11.1 Généralités 
Le classeur développé sous EXCEL a pour objectif de calculer les
sollicitations dues aux actions du vent selon l’EN 1991-1.4. Étant donné
qu’il a recours à de nombreuses macros VBA, il est nécessaire de configurer
le niveau de sécurité des macros au niveau faible (exécution systématique
des macros) ou, au minimum, au niveau moyen (demande d’accord avant
l’exécution des macros). Le paragraphe 11.5 en fin de guide détaille les
étapes permettant cette configuration.

Dans toutes les fenêtres de saisie, les valeurs numériques doivent être
entrées avec une virgule comme séparateur de décimales.

Pour passer d’une case de saisie à l’autre, la touche de Tabulation peut


être utilisée.

Pour chaque fenêtre, une option d’annulation est proposée, qui a pour
effet de fermer la boîte de dialogue active et de retourner à la feuille visible
dernière la boîte de dialogue.

11.2 Saisie des caractéristiques générales du projet 


Au lancement, la fenêtre suivante apparaît :

Cliquer sur ce bouton pour entrer les

caractéristiques générales du projet


ACTIONS DU VENT
90 SUR LES BÂTIMENTS

Les valeurs sont les dernières renseignées. L’ensemble du classeur est


protégé (voir Remarque), il est donc impossible de saisir directement les
données dans les cellules. Pour cela cliquez sur le bouton «  Saisie des
données du projet ». Une fenêtre d’information s’affiche, cliquez sur « Ok »
pour continuer.

Remarque

Si une modification est nécessaire il est possible de désactiver la protection à


partir du menu Outils, choisir l’option « Protection » puis « Ôter la protection
de la feuille… ». Une fenêtre demandant un mot de passe s’affiche. Rentrer
« dssf ». A chaque ouverture, le classeur réinitialise la protection avec ce mot
de passe. Pour le bon déroulement de la procédure, il est donc vivement re-
commandé de conserver celui-ci.

Cliquer sur « Ok »

pour continuer

Dans la fenêtre suivante, il s’agit de spécifier les caractéristiques générales


du projet :

Cliquer sur ce bouton

pour afficher la carte

des vents proposée

dans l'Annexe Nationale


11. GUIDE D’UTILISATION DU CLASSEUR EXCEL 91

−− le nom du projet ;
−− la valeur de la vitesse de référence : en cliquant sur le bouton «  Voir
la carte des vents », la fenêtre qui comporte la valeur des vitesses de
référence pour toutes les régions de France métropolitaine (carte des
vents proposée dans l’Annexe Nationale) s’affiche :

Cliquer sur ce bouton

pour revenir à la boîte

Figure 11.1 : Carte des vents proposée dans l’Annexe Nationale.

Pour retourner à l’écran de saisie de la fenêtre précédente, cliquer sur


« Retour ».

En cohérence avec la carte des vents, les valeurs admises de vitesse de


référence sont comprises entre 22 et 28m/s. Si une vitesse en dehors de
cet intervalle est entrée, un message d’erreur s’affiche.
−− particularités du site  : cette rubrique sert à définir la rugosité du site
ainsi que le profil orographique, afin de tenir compte des conditions
d’environnement du projet.

Remarque

Un message d’erreur apparaît si les choix ne sont pas cohérents entre eux (par
exemple, déclivité du terrain ne permettant l’application de la procédure 1 de
l’Annexe Nationale pour le coefficient orographique).
ACTIONS DU VENT
92 SUR LES BÂTIMENTS

Le bouton «  Annuler  » permet de revenir à la fenêtre initiale, sans


enregistrement des données. En cliquant sur le bouton «  Valider  », les
informations entrées dans la boîte de dialogue sont enregistrées et
reportées dans la feuille « Données » du Classeur EXCEL, qui devient active.
Dans cette feuille, le bouton « Modifier les données du projet » permet de
revenir dans la boite de dialogue de saisie des caractéristiques générales
et de modifier celles-ci.
Lorsque toutes les caractéristiques générales sont renseignées, il s’agit
de définir quel type d’ouvrage est étudié et de saisir ses caractéristiques
particulières. Pour cela, choisir le type d’ouvrage (« Maison individuelle »,
« Bâtiment industriel », « Toiture en voûte », « Passerelle ») dans le menu
déroulant en bas de page et cliquer sur « Saisir les données pour ce type
d’ouvrage »
Il est important de préciser qu’après avoir cliquer sur le bouton « Saisir les
données pour ce type d’ouvrage  », la feuille «  Données  » est masquée,
une nouvelle feuille correspondant au type d’ouvrage est affichée et une
nouvelle boîte de dialogue pour la saisie apparaît. La nouvelle feuille
reprend toutes les informations renseignées dans la feuille «  Données  »
mais ne permet pas de les modifier.
Ainsi, la navigation entre les feuilles est impossible directement par les
onglets pour éviter les problèmes liés à la mise à jour des feuilles, mais
dans toutes les feuilles, des boutons permettent le passage d’une feuille
à l’autre.

1 2

Choisir le type d’ouvrage dans le menu déroulant Une fois le choix fait, cliquer sur « Saisir des

données pour ce type d’ouvrage »


11. GUIDE D’UTILISATION DU CLASSEUR EXCEL 93

11.3 Saisie des caractéristiques particulières au type d’ouvrage


11.3.1 Maison individuelle

Dans le cas de la maison individuelle, après avoir cliqué sur «  Saisir les
données pour ce type d’ouvrage », une nouvelle boîte de dialogue s’affiche
afin de choisir le type de toiture à traiter :
−− toiture à 1 versant ;
−− toiture à 2 versants ;
−− toiture à 4 versants.

Choisir le type de toiture dans la boite de dialogue qui s’affiche puis cliquer
sur « Valider » :

Choisir le type de

toiture puis cliquer

sur « Valider »

■■ Toiture à 1 versant
La feuille intitulée «  Données  » est masquée et la feuille «  Maison ind.
toiture  1 versant  » s’affiche. La boîte de dialogue suivante apparaît
également :

Dans cet écran de saisie, les informations à entrer sont :


−− la longueur de la maison ;
−− sa largeur ;
−− la hauteur de mur (côté rive basse) ;
−− la pente de la toiture.
ACTIONS DU VENT
94 SUR LES BÂTIMENTS

Afin de respecter les hypothèses choisies pour établir les règles simplifiées
appliquées par ce programme, un message d’erreur apparaît si les
conditions suivantes ne sont pas satisfaites :
−− la largeur est inférieure à la longueur ;
−− la hauteur de la maison est inférieure à la largeur ;
−− la hauteur de la maison est inférieure à 15 m ;
−− la pente de la toiture est supérieure à 5°.
La valeur maximale de la pente de la toiture est fixée à 75°.
Si le bouton «  Annuler  » est activé, la boîte de dialogue se ferme et les
caractéristiques saisies ne sont pas enregistrées. Cliquer sur le bouton
« Valider » permet de compléter la feuille « Maison ind. toiture 1 versant »
avec les caractéristiques géométriques entrées et de lancer les calculs des
pressions et forces exercées par le vent.
■■ Toiture à 2 versants
La présentation des données à saisir est la même que pour le cas de la
toiture à 1 versant, à la différence près que la feuille de travail qui s’affiche
est intitulée « Maison ind. toiture 2 versants ».
■■ Toiture à 4 versants
La présentation des données à saisir est la même que pour le cas de la
toiture à 1 versant, à la différence près que la feuille de travail qui s’affiche
est intitulée « Maison ind. toiture 4 versants ».

11.3.2 Bâtiment industriel

Comme pour la maison individuelle, après avoir sélectionné «  Bâtiment


industriel  » et cliqué sur «  Saisir les données pour ce type d’ouvrage  »,
une nouvelle boîte de dialogue s’affiche afin de choisir le type de toiture
à traiter :
−− toiture-terrasse ;
−− toiture à 1 versant ;
−− toiture à 2 versants.

Choisir le type de toiture dans la boite de dialogue qui s’affiche puis cliquer
sur « Valider » :

Choisir le type de

toiture puis cliquer

sur « Valider »
11. GUIDE D’UTILISATION DU CLASSEUR EXCEL 95

■■ Toiture-terrasse
La feuille intitulée « Données » est masquée et la feuille « Bâtimt ind. toiture-
terrasse » s’affiche. La boîte de dialogue suivante apparaît également :

Dans cet écran de saisie, les informations à entrer sont :


−− la longueur du bâtiment ;
−− sa largeur ;
−− la hauteur de mur (sans les acrotères) ;
−− la hauteur des acrotères.

Afin de respecter les hypothèses choisies pour établir les règles simplifiées
appliquées par ce programme, un message d’erreur apparaît si les
conditions suivantes ne sont pas satisfaites :
−− la largeur est inférieure à la longueur ;
−− la hauteur totale (mur + acrotères) est inférieure à la largeur ;
−− la hauteur totale (mur + acrotères) est inférieure à 15 m ;
−− la largeur est supérieure à 4 fois la hauteur des acrotères.

Si le bouton «  Annuler  » est activé, la boîte de dialogue se ferme et les


caractéristiques saisies ne sont pas enregistrées. Cliquer sur le bouton
« Valider » permet de compléter la feuille « Bâtimt ind. toiture-terrasse »
avec les caractéristiques géométriques entrées et de lancer les calculs des
pressions et forces exercées par le vent.
ACTIONS DU VENT
96 SUR LES BÂTIMENTS

Remarque

Si la longueur du bâtiment est supérieure à quatre fois sa largeur, les forces


de frottement doivent être prises en compte dans le calcul des forces globales
exercées sur l’ensemble du bâtiment. Aussi, dans ce cas, la fenêtre de saisie
suivante apparaît avant le lancement des calculs :

Choisir la caractéristique

de rugosité puis cliquer

sur « Valider »

Choisir le type de rugosité des surfaces, puis cliquer sur « Valider ».

■■ Toiture à 1 versant
La présentation des données à saisir est la même que pour le cas de la
maison individuelle avec une toiture à 1 versant, aux différences près
suivantes :
−− la feuille de travail qui s’affiche est intitulée «  Bâtimt ind. toiture
1 versant » ;
−− la fenêtre de saisie de la rugosité des parois s’affiche si la longueur du
bâtiment est supérieure à 4 fois sa largeur.

■■ Toiture à 2 versants
La présentation des données à saisir est la même que pour le cas de la
maison individuelle avec une toiture à 2 versants, aux différences près
suivantes :
−− la feuille de travail qui s’affiche est intitulée «  Bâtimt ind. toiture
2 versants » ;
−− la fenêtre de saisie de la rugosité des parois s’affiche si la longueur du
bâtiment est supérieure à 4 fois sa largeur.
11. GUIDE D’UTILISATION DU CLASSEUR EXCEL 97

11.3.3 Toiture en voûte

Après avoir cliquer sur le bouton «  Saisir les données pour ce type
d’ouvrage », la feuille intitulée « Données » est masquée et la feuille « toiture
en voûte » s’affiche. La boîte de dialogue suivante apparaît également :

Dans cet écran de saisie, les informations à entrer sont :


−− la longueur du bâtiment ;
−− sa largeur ;
−− la hauteur de mur ;
−− la hauteur de la voûte.

Afin de respecter les hypothèses choisies pour établir les règles simplifiées
appliquées par ce programme, un message d’erreur apparaît si les
conditions suivantes ne sont pas satisfaites :
−− la largeur est inférieure à la longueur ;
−− la hauteur totale (mur + voûte) est inférieure à la largeur ;
−− la hauteur totale (mur + voûte) est inférieure à 15 m.

Si le bouton «  Annuler  » est activé, la boîte de dialogue se ferme et les


caractéristiques saisies ne sont pas enregistrées. Cliquer sur le bouton
«  Valider  » permet de compléter la feuille «  Toiture en voûte  » avec les
caractéristiques géométriques entrées et de lancer les calculs des pressions
et forces exercées par le vent.
ACTIONS DU VENT
98 SUR LES BÂTIMENTS

11.3.4 Passerelle

Après avoir cliquer sur le bouton «  Saisir les données pour ce type
d’ouvrage  », la feuille intitulée «  Données  » est masquée et la feuille
« Passerelle » s’affiche. La boîte de dialogue suivante apparaît également :

Dans cet écran de saisie, les informations à entrer sont :


−− la longueur de la passerelle ;
−− sa largeur ;
−− l’épaisseur du tablier ;
−− l’épaisseur totale (épaisseur du tablier + épaisseur des garde-corps) ;
−− la hauteur de référence (distance entre le niveau du sol le plus bas et le
niveau du centre du tablier).

Afin de respecter les hypothèses choisies pour établir les règles simplifiées
appliquées par ce programme, un message d’erreur apparaît si les
conditions suivantes ne sont pas satisfaites :
−− la longueur est inférieure à 40 m ;
−− la largeur est inférieure à la longueur ;
−− la largeur est supérieure à deux fois l’épaisseur totale ;
−− la hauteur totale (mur + voûte) est inférieure à la largeur ;
−− la hauteur de référence est inférieure à 15 m.

Si le bouton «  Annuler  » est activé, la boîte de dialogue se ferme et


les caractéristiques saisies ne sont pas enregistrées. Cliquer sur le
bouton « Valider » permet de compléter la feuille « Passerelle » avec les
caractéristiques géométriques entrées et de lancer les calculs des pressions
et forces exercées par le vent.
11. GUIDE D’UTILISATION DU CLASSEUR EXCEL 99

11.4 Lecture des feuilles de résultats


Les différentes feuilles de résultats, qui correspondent chacune à un type
d’ouvrage, sont toutes construites suivant le même schéma et comportent
trois zones d’informations.

11.4.1 Zone 1

Pour toutes les feuilles, cette zone concerne la définition du projet


et rassemble toutes les données saisies dans les boites de dialogues
précédentes :
−− nom du projet et type d’ouvrage ;
−− schéma général de l’ouvrage ;
−− caractéristiques générales : elles peuvent être modifiées en cliquant sur
le bouton « Modifier les caractéristiques générales » ;
−− caractéristiques géométriques : elles peuvent être modifiées en cliquant
sur le bouton « Modifier les caractéristiques géométriques ».

Cliquer sur ce bouton pour modifier les


Zone 1 caractéristiques générales et revenir à la feuille
« Données »

Cliquer sur ce bouton pour modifier les


caractéristiques géométriques particulières
au type d’ouvrage choisi.
ACTIONS DU VENT
100 SUR LES BÂTIMENTS

11.4.2 Zone 2

■■ Cas de la passerelle
Pour ce type d’ouvrage, on ne s’intéresse qu’aux forces globales exercées
par le vent sur l’ouvrage. La zone 2 de la feuille de résultats qui correspond
à la passerelle comprend donc :
−− la pression dynamique à la hauteur de référence choisie ;
−− les forces globales exercées par le vent sur l’ouvrage : les valeurs des
forces sont données dans le repère (OXYZ) défini sur le schéma de
l’ouvrage présenté dans la zone 1. Deux types de garde-corps (ajourés
ou non) et deux types de poutres (pleines ou treillis) sont considérés.

Zone 2
ACTIONS DU VENT
102 SUR LES BÂTIMENTS

À noter également que les valeurs de force obtenues pour la toiture à


2  versants correspondent aux forces exercées par le vent sur un versant
(toiture symétrique).

Zone 2
11. GUIDE D’UTILISATION DU CLASSEUR EXCEL 101

■■ Autres types d’ouvrages


Pour les autres types d’ouvrages (Maison individuelle, Bâtiment industriel
et Toiture en voûte), la zone 2 est consacrée aux pressions et forces
exercées par le vent pour chaque « élément ». Les différents éléments pour
les différents ouvrages sont les suivants :
−− maison individuelle, toiture à 1 versant : paroi latérale, paroi longitudinale
rive basse, paroi longitudinale rive haute et toiture ;
−− maison individuelle, toiture à 2 versants  : paroi latérale, paroi
longitudinale et toiture ;
−− maison individuelle, toiture à 4 versants  : paroi latérale, paroi
longitudinale, petit versant et grand versant de la toiture ;
−− bâtiment industriel, toiture-terrasse : paroi latérale, paroi longitudinale,
toiture ;
−− bâtiment industriel, toiture à 1 versant : paroi latérale, paroi longitudinale
rive basse, paroi longitudinale rive haute et toiture ;
−− bâtiment industriel, toiture à 2 versants  : paroi latérale, paroi
longitudinale et toiture ;
−− toiture en voûte : paroi latérale, paroi longitudinale, toiture. 

La zone 2 se présente sous la forme d’un tableau avec une ligne pour
chaque élément et cinq colonnes qui correspondent aux résultats suivants :
−− nom de l’élément ;
−− hauteur de référence de l’élément utilisée pour le calcul de la pression
dynamique ;
−− pression dynamique à la hauteur de référence ;
−− découpage en zones de pression extrême, toutes directions de vent
confondues, dans deux cas :
• extérieur en surpression, intérieur en dépression ;
• extérieur en dépression, intérieur en surpression ;

−− valeurs des forces exercées par le vent (orienté dans différentes


directions) perpendiculairement à l’élément considéré.
Les valeurs en vert correspondent au cas fondamental et les valeurs en
rouge au cas accidentel (une face ouverte).
11. GUIDE D’UTILISATION DU CLASSEUR EXCEL 103

11.4.3 Zone 3

Cette zone n’existe pas dans la feuille de calcul consacrée à la passerelle.


Dans les autres cas, elle contient les forces globales exercées par le vent
sur l’ensemble du bâtiment. Les valeurs des forces sont données pour les
différentes directions du vent, dans le repère (OXYZ) défini sur le schéma
de l’ouvrage présenté dans la zone 1. Les valeurs en vert correspondent
au cas fondamental et les valeurs en rouge au cas accidentel (une face
ouverte).

Zone 3
ACTIONS DU VENT
104 SUR LES BÂTIMENTS

11.5 Modification du niveau de sécurité du classeur EXCEL 


Dans le menu Outils/Options, cliquer sur l’onglet « Sécurité ». L’affichage
est le suivant :

En cliquant sur le bouton «  Sécurité des macros  », la boîte de dialogue


suivante apparaît :

Choisir l’option «  Niveau de sécurité faible  ». Bien que n’étant pas


recommandé, ce choix est sans conséquence si l’ordinateur est muni d’un
antivirus à jour.

Il est possible également de choisir l’option « Niveau de sécurité moyen ».


Dans ce cas, avant l’ouverture du classeur Excel, une boite de dialogue
apparaît et propose d’exécuter ou non les macros. Cliquer sur le bouton
« Activer les macros » pour que le programme fonctionne.
Actions du vent

GUIDE EUROCODE
Actions du vent sur les bâtiments
Actions du vent sur les bâtiments
Calcul des pressions et forces de vent
sur les bâtiments
sur l’enveloppe des bâtiments

D’après la norme EN 1991-1-4


(Eurocode 1, partie 1-4)

Avec la collection « Guides eurocodes », le CSTB offre aux professionnels du bâtiment des outils
pratiques relatifs aux méthodes de conception et de calcul figurant dans les normes Eurocodes.

L’objectif de cette collection, dirigée par le CSTB, est de présenter de manière synthétique de nom-
breux points de conception-calcul pouvant présenter des difficultés d’application pratique, du fait de
leur nouveauté ou de leur relative complexité.

Pour tous les guides de la collection, avec ou sans recours aux calculs automatisés, les auteurs
présentent de manière pédagogique et concise le déroulement des phases de calcul traitées, en
citant systématiquement l’article ou les articles, concerné(s) de l’eurocode. Cette méthode a pour but
essentiel d’éclairer le projeteur sur l’objectif et les choix essentiels en phase calcul, en délestant
l’approche de tout ce qui pourrait présenter des difficultés d’interprétation.

Le parti pris est de permettre, outre le recours éventuel à des logiciels ou des feuilles
de calcul Excel© 2003 (téléchargement gratuit sur http://e-cahiers.cstb.fr), la possibilité
d’un calcul manuel utilisant des tableaux ou abaques. Dans certains cas, libre choix
est ainsi laissé au calculateur de recourir à la méthode qu’il juge la plus adaptée au cas particulier à
traiter et aux moyens dont il dispose.

Ce guide, élaboré par le CSTB, s’inscrit dans ce programme général. Il est destiné à permettre la 1 D’après l’Eurocode 1
détermination des actions dues au vent sur des ouvrages courants de bâtiments.
D’après l’eurocode
Les outils et méthodes de calcul proposés permettent de respecter les principes de dimensionne-
ment figurant dans la norme NF EN 1991-1-4 (Eurocode 1, partie 1-4). > Calcul des pressions et forces de vent
sur l’enveloppe des bâtiments

SIÈGE SOCIAL
8 4 , AV E N U E J E A N J A U R È S | C H A M P S - S U R - M A R N E | 7 74 4 7 M A R N E - L A -VA L L É E C E D E X 2
T É L . ( 3 3 ) 0 1 6 4 6 8 8 2 8 2 | F A X ( 3 3 ) 0 1 6 0 0 5 7 0 3 7 | w w w. c s t b . f r

Vous aimerez peut-être aussi