Vous êtes sur la page 1sur 8

Term S Thème 1 - La Terre dans l'Univers, la vie, l'évolution du vivant

D'un point de vue génétique, l'Homme et le Comparer les génotypes de différents


chimpanzé, très proches, se distinguent primates.
surtout par la position et la chronologie Positionner quelques espèces de primates
d'expression de certains gènes. actuels ou fossiles, dans un arbre
Le phénotype humain, comme celui des grands phylogénétique, à partir de l'étude de
singes proches, s'acquiert au cours du caractères ou de leurs productions.
développement pré et postnatal, sous l'effet
de l'interaction entre l'expression de
l'information génétique et l'environnement
(dont la relation aux autres individus).
Les premiers primates fossiles datent de - 65 à
-50 millions d'années. Ils sont variés et ne sont
identiques ni à l'Homme actuel, ni aux autres
singes actuels. La diversité des grands primates
connue par les fossiles, qui a été grande, est
aujourd'hui réduite.
Homme et chimpanzé partagent un ancêtre
commun récent. Aucun fossile ne peut être à
coup sûr considéré comme un ancêtre de
l'homme ou du chimpanzé.
Le genre Homo regroupe l'Homme actuel et
quelques fossiles qui se caractérisent
notamment par une face réduite, un
dimorphisme sexuel peu marqué sur le
squelette, un style de bipédie avec trou
occipital avancé et aptitude à la course à pied,
une mandibule parabolique, etc. Production
d'outils complexes et variété des pratiques
culturelles sont associées au genre Homo, mais
de façon non exclusive. La construction précise
de l'arbre phylogénétique du genre Homo est
controversée dans le détail.
Objectif. Appliquer au cas Homo sapiens les
acquis en matière d'évolution.
(Collège, première : premières idées sur la place
de l'Homme dans l'évolution ; pigments rétiniens
et place de l'Homme parmi les primates.)
[Limites. L'étude de fossiles n'a aucun objectif
exhaustif. Il s'agit simplement d'illustrer la
diversité des primates fossiles, notamment de
ceux habituellement classés dans le genre Homo.
Aucun arbre phylogénétique précis n'est exigible
mais comment, en s'appuyant sur tel ou tel
caractère, on aborde sa construction. La
controverse sur le détail précis de l'arbre est
évoquée et illustre une question scientifique en
devenir. Cependant, les différentes conceptions
en présence ne sont en aucun cas exigibles.]
Convergence. Philosophie : Regards croisés sur
l'Homme. Pistes. Étude comparée des primates ;
arts de la préhistoire.
Term S Thème 1 - La Terre dans l'Univers, la vie, l'évolution du vivant

Un regard sur l'évolution de l'Homme


Homo sapiens peut être regardé, sur le plan évolutif, comme toute autre espèce. Il a une
histoire évolutive et est en perpétuelle évolution. Cette histoire fait partie de celle, plus
générale, des primates.

Intro photo : l'Homme est un singe comme les autres

Cette proximité d'image peut-elle être retrouvée par une comparaison génétique ?

I – L’Homme et le Chimpanzé, une affaire de famille ?

1- Comparaison génétique homme/chimpanzé

Activité 1 : Comparaison du caryotype de l’Homme et de celui du Chimpanzé

La comparaison du caryotype de l'Homme avec celui des grands singes montre beaucoup de
ressemblances, particulièrement avec le Chimpanzé : quelques remaniements
chromosomiques (inversions ou translocations de fragments chromosomiques, fusion ou
fission de deux chromosomes) suffisent à rendre compte des différences observées.
La comparaison de molécules (protéines ou séquences d'ADN) révèle, elle aussi, des
similitudes très importantes.
Les arbres phylogénétiques construits d’après le pourcentage de ressemblances entre les
molécules confirment la parenté très étroite entre l’Homme et le Chimpanzé.
Le séquençage du génome de ces deux espèces révèle que leur génome est semblable à près
de 99%. De telles similitudes ne peuvent être dues au hasard et confirment que l’Homme et
le Chimpanzé partagent un ancêtre commun récent. Le pourcentage de différences entre les
deux génomes permet d'estimer que la divergence entre les deux espèces remonte à 6 ou 7
millions d’années environ.

2 – La mise en place du phénotype chez l'Homme et chez le Chimpanzé

Activité 2 : Étude de l'acquisition du phénotype pour chacune des espèces.

Montrer l'interaction entre l'expression génétique et l'environnement

Si faibles soient-elles, les différences génétiques entre l’Homme et le Chimpanzé sont


suffisantes pour rendre compte des différences phénotypiques effectives qui existent entre
ces deux espèces. Le phénotype humain et le phénotype simien s’acquièrent au cours du
développement pré et postnatal. Il est frappant de constater que le très jeune chimpanzé
ressemble beaucoup à son homologue
humain, les différences s’accentuant quand le singe devient adulte. Il apparaît ainsi que la
durée et l’intensité de l’expression de certains gènes intervenant dans le développement
expliquent les différences phénotypiques entre les deux espèces. L’Homme se caractérise
par la durée particulièrement longue des phases embryonnaire et juvénile, et la très lente
maturation de son système nerveux, qui se poursuit pendant l’enfance en interaction avec
son environnement (acquisition du langage, par exemple).
Term S Thème 1 - La Terre dans l'Univers, la vie, l'évolution du vivant

II – La grande famille des primates à travers le temps

1 - Ce qui les caractérise


Notion d'arbre phylogénétique : arbre_phylogenetique_intro.odp

Activité 3 : Identifier les caractéristiques des primates – données morpho-anatomiques.

Activité 3bis : Identifier les caractéristiques des primates – données moléculaires

2 – Les primates au cours du temps

Activité 4 : La diversité des Primates actuels et fossiles

Le document 1 nous montre la diversité des grands Primates connue par les fossiles, qui a
été grande (40 genres différents il y a 30 Ma), est aujourd’hui réduite à 4 genres
actuellement. L’Homme et les autres Primates possèdent un ancêtre commun ancien daté
de -65 à -50 Ma.

Le document 2 montre que diverses espèces aujourd’hui disparues et que l’on connaît grâce
à la découverte de fossiles, appartiennent à ce groupe. C’est le cas des singes Proconsul,
apparentés aux grands singes actuels. Le crâne de Toumaï prouve qu’il a existé d’autres
espèces, différentes des espèces actuelles : si le crâne de Toumaï fait penser à celui des
gorilles, d’autres caractéristiques montrent des caractères partagés exclusivement avec
l’espèce humaine. La position du trou occipital par exemple montre que Toumaï était
probablement bipède.

Ccl générale : Au sein des mammifères, le groupe des primates se caractérise par le
partage de caractères qu’aucun autre mammifère ne possède: ainsi, tous les primates
ont le pouce opposable aux autres doigts, ce qui permet à la main de pouvoir saisir des
objets (main préhensile). Les primates se caractérisent également par la richesse des
terminaisons tactiles sur les doigts, des ongles plats (et non des griffes), un appareil
visuel adapté à une excellente perception du relief et des couleurs, un cerveau bien
développé, en particulier le cortex. L’Homme, qui possède toutes ces caractéristiques,
appartient indiscutablement au groupe des primates.
Les premiers primates fossiles datent de -65 à -50 millions d’années. Très diversifiés, ils
n’étaient identiques ni aux singes actuels ni à l’Homme actuel.

III – Définir le genre Homo

Activité 5 : Étude comparée des caractères crâniens du genre Homo. Cf 13_ECE_9

Activité 5bis : Étude comparée des caractères morpho-anatomiques du genre Homo.

Activité 6 : l'émergence du genre Homo. - Documents p 82-83


Doc 1 et 4 (S’informer à partir de textes, de cartes et de schémas).
Les premiers représentants du genre Homo, H. habilis et H. rudolfensis, apparaissent en
Afrique de l'est vers -2,5 Ma et s’y cantonneront jusque -1,5 Ma environ, époque ou ils
disparaissent.
Homo ergaster apparaît en Afrique vers -1,8 Ma, cohabite avec H. habilis et H. rudolfensis
en Afrique de l’est ainsi qu’avec d’autres primates bipèdes que sont les Paranthropes et des
Term S Thème 1 - La Terre dans l'Univers, la vie, l'évolution du vivant

représentants tardifs du genre Australopithèque. Homo ergaster, du fait de sa grande


mobilité, colonise de nouveaux territoires situés au nord de l’Afrique. Vers -1,7 millions
d’années, les Hommes commencent à sortir de leur berceau africain. Les premiers Hommes
connus hors d’Afrique sont H. georgicus (dont certains auteurs pensent qu’il est un
descendant d’Homo habilis) et surtout Homo erectus qui colonise le Moyen-Orient, le sud de
l’Eurasie et l’Asie du Sud-Est. À partir de -1 Ma, l’aire de répartition du genre Homo s’étend
vers le nord de l’Eurasie. Toutes les espèces précédentes, à l’exception d’Homo erectus, ont
disparu et ont été remplacées par de nouvelles comme Homo antecessor et Homo
heidelbergensis. Vers – 200000 ans, apparaît en Europe Homo neanderthalensis. C’est à peu
près à la même époque qu’apparaissent en Afrique les premiers Hommes anatomiquement
modernes. Les derniers Homo erectus s’éteignent il y a environ 100 000 ans. Alors que les
néandertaliens restent cantonnés en Europe et au Moyen-Orient, Homo sapiens sort
d’Afrique vers – 60 000 ans et va progressivement coloniser tous les continents dont
l’Australie (- 50 000 ans) et l’Amérique (- 19 000 ans). En arrivant en Europe de l’ouest vers -
40 000 ans, il y rencontre les Hommes de Neandertal. Les deux espèces vont cohabiter en
Europe pendant environ 10 000 ans, jusqu’à l’extinction de Neandertal vers— 28000 ans.
Depuis cette époque, H. sapiens est l’unique espèce survivante du genre Homo.

Doc 2 (S’informer à partir d’un texte).


Homo habilis est considéré comme le premier représentant du genre Homo, mais son
appartenance au genre fait débat. La première difficulté réside dans le fait qu’Homo habilis
présente une mosaïque de caractères humains (une face réduite, volume cérébral plus
important que celui des Australopithèques) et des caractères des Australopithèques
(adaptations à l’arboricolisme). Il ne réunit donc pas tous les caractères lies au genre Homo
(voir Act 5bis), contrairement à Homo ergaster. L’autre difficulté tient au manque
d’informations précises sur le squelette post-crânien d’Homo habilis, lequel n’est connu que
par des restes très fragmentaires.

Doc. 3 et 5 et act 2 (Extraire et mettre en relations des affirmations).


Il a été vu dans l’act 2 que les chimpanzés utilisent une grande variété d’outils et qu’il
s’agissait d’un comportement acquis, transmis par l’apprentissage. Les chimpanzés utilisent
souvent des pierres dont ils sélectionnent soigneusement la taille et la forme, afin de s’en
servir comme d’un marteau et d’une enclume pour casser des noix, par exemple. Les outils
retrouves en Tanzanie (doc. 3), dont les plus anciens sont dates de 2,6 Ma, sont des galets
aménagés; quelques éclats enlevés d’un nucléus de roche dure, dans le but de fabriquer un
outil pointu ou tranchant. Ces premiers outils (industrie oldowayenne) ont pu être fabriques
par un représentant du genre Homo. Mais, pour certains scientifiques, les Paranthropes,
contemporains des premiers représentants du genre Homo, en seraient les auteurs. Il
ressort donc que les pratiques culturelles et l’utilisation d’outils varies ne sont pas exclusives
au genre Homo.
Doc 5 (Mobiliser des connaissances, mettre en relation des informations).
L’expansion mondiale d'Homo sapiens à partir de -60 000 ans, s’accompagne d’une
importante diversification de ses pratiques culturelles. En effet, Homo sapiens est la
première et la seule espèce du genre Homo à s’exprimer sous la forme d’activités artistiques
(statuettes, art pariétal, etc,). Bien qu’Homo neanderthalensis pratiquât des rites
funéraires, témoignage de son important développement psychique, aucune forme
d’expression artistique n’a été retrouvée associée à lui.
Term S Thème 1 - La Terre dans l'Univers, la vie, l'évolution du vivant

Ccl générale (Communiquer en rédigeant une synthèse).

L’histoire du genre Homo, qui débute en Afrique il y a 2,5 Ma est marquée par son
expansion géographique, d’abord en Afrique puis dans toute l’Eurasie a partir de 1,7 Ma.
Au cours de cette première expansion, plusieurs espèces d’Hommes vont se succéder et
parfois se côtoyer. C’est encore en Afrique que les premiers Hommes anatomiquement
modernes apparaissent, il y a environ 200000 ans. À partir de – 60 000 ans, le genre
Homo connaît sa deuxième expansion géographique; Homo sapiens sort d’Afrique et
part d’abord coloniser le Moyen-Orient et l’Eurasie où il va progressivement remplacer
les espèces du genre Homo qui s’y étaient précédemment installées. Il colonise ensuite
l’Australie et le continent américain. Depuis 28 000 ans, Homo sapiens est la dernière
espèce du genre Homo à occuper la planète. L’expansion du genre Homo a été
accompagnée d’une importante évolution culturelle dans les domaines technique
(fabrication d’outils de plus en plus complexes, domestication du feu) et artistique, cette
dernière forme d’expression étant exclusive à Homo sapiens.

Activité 7 : Discutions sur la phylogénie du genre Homo. - Documents p 84-85

Doc. 1 (S’informer à partir d’un texte). Déterminer les relations de parente au sein du genre Homo
devrait théoriquement permettre de reconstituer la filiation depuis les premiers représentants du
genre Homo (Homo habilis?) jusqu’à Homo sapiens.
Cela est-il possible? La réponse est non. La raison est double;
1) le registre fossile est forcément incomplet, car il comporte beaucoup de lacunes;
2) les restes fossiles sont le plus souvent fragmentaires et les caractères morphologiques sont
souvent ambigus (mâchoire en U ou parabolique?), ce qui rend difficile leur interprétation.
L’encadré du doc. 1 illustre les difficultés rencontrées par les paléoanthropologues et leurs errances
dans l’attribution d’un fossile à une espèce et même un genre.

Doc. 2 (Recenser des informations). L’Homme de Flores appartient sans conteste au genre Homo. En
effet, son squelette crânien et post-crânien présente tous les caractères propres au genre Homo,
dont notamment ceux lies a la bipédie stricte. (Par ailleurs, l’Homme de Flores fabriquaient des
outils). Le cas de l’Homme de Flores est problématique, car il rassemble des caractères que l’on
retrouve chez trois autres espèces très distinctes: Homo erectus (forme du crane), Homo habilis
(forme des os du poignet) et Homo sapiens (nanisme).

Doc. 3 (Recenser des informations, mobiliser des connaissances). Sur la base de critères
anatomiques, H. sapiens et H. neanderthalensis ont longtemps été considérées comme deux espèces
distinctes. Leur morphologie crânienne présente en effet d’importantes différences (front bas,
bourrelets sus orbitaires très prononces, absence de menton chez les néandertaliens). Cette
conclusion à été confortée lorsque l’on a obtenu des séquences d’ARN mitochondriales
néandertaliennes et pu les comparer a celles des Hommes actuels. Très récemment, en 2010, le
génome complet de l’Homme de Néandertal a été séquencé. On s’est alors aperçu que des
séquences non codantes du génome de certaines populations humaines actuelles (français, chinois
et mélanésiens par exemple) avait une origine néandertalienne. Cela signifie, que les Hommes
anatomiquement modernes et les Hommes de Néandertalien se sont hybridés dans le passé. Or, s’il y
a eu hybridation et qu’on en trouve la trace dans le génome des populations humaines actuelles,
c’est que les deux étaient inter-féconds. H. neanderthalensis et H. sapiens ne seraient alors pas deux
espèces distinctes, mais deux sous-espèces; Homo sapiens neanderthalensis et Homo sapiens
sapiens. Si elles se confirment, les comparaisons génétiques réalisées récemment entre H. sapiens et
H. neanderthalensis suggèrent que des différences anatomiques importantes peuvent exister entre
deux sous-espèces.
Term S Thème 1 - La Terre dans l'Univers, la vie, l'évolution du vivant

Ccl générale (Communiquer en rédigeant une synthèse).

De nombreux fossiles appartenant au genre Homo ont été décrits et proviendraient


d’une dizaine d’espèces différentes. Dans le détail, les relations de parentés au sein du
genre Homo restent délicates à établir, et font l’objet d’intense débats, comme par
exemple ceux qui ont lieu autour de l’Homme de Flores ou de l’Homme de Néandertal.
La raison de ces difficultés est inhérente aux restes fossiles. Ceux-ci sont rares, le plus
souvent fragmentaires, et présentent parfois des caractères ambigus, voire une
mosaïque de caractères, difficilement interprétable. De fait il est impossible de
déterminer a coup sûr des liens de parenté.

Comme toute autre espèce, l’Homme actuel, Homo sapiens, résulte d’une évolution. Son
histoire fait partie de celle du genre humain (Homo), qui a comporté d'autres espèces
aujourd’hui disparues, et s'inscrit d’une façon plus générale dans celle des primates.

II - L’Homme et le Chimpanzé: deux espèces très proches


1- La diversité des grands singes
Les animaux communément appelés « grands singes » (gibbons, orangs-outans, gorilles
et chimpanzés) se limitent à quelques espèces. Qui plus est, les effectifs actuels de ces
populations et leurs territoires sont aujourd’hui réduits: beaucoup sont des espèces
menacées d’extinction. La découverte de divers fossiles (Proconsul, par exemple) montre
que la diversité de ce groupe a été plus grande parle passé.
Le contraste est saisissant avec l’Homme : l’espèce Homo sapiens compte aujourd’hui
plus de sept milliards d'individus et colonise toute la planète.
L’Homme et les grands singes partagent d'indéniables similitudes morphologiques et
anatomiques, comme l'absence de queue, remplacée par le coccyx. Une autre
caractéristique commune est l'existence d’un répertoire locomoteur varié : aptitudes
plus ou moins prononcées au
grimper, à la marche quadrupède et bipède. Ces espèces se caractérisent aussi par une
vie sociale élaborée, communiquant par gestes et mimiques et portant une attention
soutenue à leurs congénères (empathie). Cependant, c’est surtout du point de vue
génétique que la parenté entre
l'Homme et les grands singes apparaît de manière particulièrement frappante.

2 - Des espèces très proches


La comparaison du caryotype de l'Homme avec celui des grands singes montre beaucoup
de ressemblances, particulièrement avec le Chimpanzé : quelques remaniements
chromosomiques (inversions ou translocations de fragments chromosomiques, fusion de
deux chromosomes) suffisent à rendre compte des différences observées.
La comparaison de molécules (protéines ou séquences d'ADN) révèle, elle aussi, des
similitudes très importantes.
Les arbres phylogénétiques construits d’après le pourcentage de ressemblances entre
les molécules confirment la parenté très étroite entre l’Homme et le Chimpanzé.
Le séquençage du génome de ces deux espèces révèle que leur génome est semblable à
près de 99%. De telles similitudes ne peuvent être dues au hasard et confirment que
l’Homme et le Chimpanzé partagent un ancêtre commun récent. Le pourcentage de
différences entre les deux génomes permet d'estimer que la divergence entre les deux
espèces remonte à 6 ou 7 millions d’années environ.

3 - Ses différences phénotypiques


Term S Thème 1 - La Terre dans l'Univers, la vie, l'évolution du vivant

Si faibles soient-elles, les différences génétiques entre l’Homme et le Chimpanzé sont


suffisantes pour rendre compte des différences phénotypiques effectives qui existent
entre ces deux espèces. Le phénotype humain et le phénotype simien s’acquièrent au
cours du développement pré et postnatal. Il est frappant de constater que le très jeune
chimpanzé ressemble beaucoup à son homologue
humain, les différences s’accentuant quand le singe devient adulte. Il apparaît ainsi que
la durée et l’intensité de l’expression de certains gènes intervenant dans le
développement expliquent les différences phénotypiques entre les deux espèces.
L’Homme se caractérise par la durée particulièrement longue des phases embryonnaire
et juvénile, et la très lente maturation de son système nerveux, qui se poursuit pendant
l’enfance en interaction avec son environnement (acquisition du langage, par exemple).

II - L’Homme : un primate parmi d’autres


1 - La diversité des primates
Au sein des mammifères, le groupe des primates se caractérise par le partage de
caractères qu’aucun autre mammifère ne possède: ainsi, tous les primates ont le pouce
opposable aux autres doigts, ce qui permet à la main de pouvoir saisir des objets (main
préhensile). Les primates se caractérisent également par la richesse des terminaisons
tactiles sur les doigts, des ongles plats (et non des griffes), un appareil visuel adapté à
une excellente perception du relief et des couleurs, un cerveau bien développé, en
particulier le cortex. L'Homme, qui possède toutes ces caractéristiques, appartient
indiscutablement au groupe des primates.
Les premiers primates fossiles datent de -65 à -50 millions d’années. Très diversifiés, ils
n’étaient identiques ni aux singes actuels ni à l’Homme actuel.

2 - L'établissement d'une phylogénie


La comparaison de caractères morphologiques et anatomiques permet d’établir ce qu’on
appelle une phylogénie, c'est-a-dire une histoire évolutive. Elle se traduit le plus souvent
sous l’aspect d’un arbre d’évolution ou arbre phylogénétique (son principe a déjà été
envisagé en classes de Troisième et de Seconde).
L'établissement d'une phylogénie repose sur le partage de caractères qualifiés de
dérivés. Au cours de l’histoire de la vie; les caractères se transforment, évoluent, du fait
de l’existence de différents processus de diversification génétique (mutations,
duplications géniques, etc,). Pour un caractère, on peut donc définir un état ancestral et
un état dérivé, ce dernier résultant d'une innovation. Or, il est fort peu probable qu’une
même innovation apparaisse indépendamment chez différentes espèces. On admet au
contraire que toutes les espèces qui possèdent un même caractère dérivé l’ont hérité
d’un ancêtre commun. Un ancêtre commun n’est pas un fossile 2 c'est un être
hypothétique, mais dont l’existence est déduite par raisonnement. C'est la première
créature à être dotée de l'innovation, toutes les espèces qui possèdent ce même
caractère sont apparentées car elles descendent de cet ancêtre commun.
En appliquant cette méthode, il est possible de situer la place de l’Homme parmi les
primates.
III - La diversité du genre humain
1 - Les caractères dérivés propres à la lignée humaine

L’Homme actuel se distingue du Chimpanzé par un certain nombre de caractères qui lui
sont propres. Il s'agit de caractères que l’on peut relier au style de bipédie pratiquée par
l’Homme: la colonne vertébrale possède plusieurs cambrures et courbures, le trou
occipital est situé au centre de la base du crâne, positionnant la tête en équilibre au
Term S Thème 1 - La Terre dans l'Univers, la vie, l'évolution du vivant

sommet du corps. Le bassin possède des os iliaques courts et larges et les fémurs sont
obliques, ce qui facilite l’équilibre au cours de la marche et de la course. Le pied est
adapté à la marche, avec un gros orteil propulseur dans l'alignement des autres orteils.
D’autres caractères concernent le crâne : front haut, volume céphalique important (1400
cm3), face plane (angle facial droit), mâchoire parabolique. L'Homme se distingue, par
ailleurs, par l'utilisation intensive d’outils extrêmement variés et des pratiques
culturelles comme l’art.

2 - L'existence de stades préhumains


La découverte de fossiles, tous en Afrique, montre qu’il a existé des espèces possédant
un certain nombre de caractères seulement parmi ceux précédemment énumérés. Par
exemple, les Australopithèques regroupent de nombreuses espèces qui ont vécu entre -
4,5 et -1Ma. Comme l'atteste la forme de leur bassin, les Australopithèques étaient
bipèdes. Par ailleurs, les Australopithèques sont très différents des Hommes : leur
capacité crânienne reste relativement peu importante (400 cm3), leur face est projetée
en avant (angle facial aigu).
D’autres restes fossiles, plus anciens, datés de -7 à -6 Ma, montrent l’existence d’espèces
possédant déjà quelques caractères dérivés propres a la lignée humaine.

3 - L'émergence du genre Homo


De nombreux fossiles attestent de l’existence de plusieurs espèces que l’on peut
regrouper dans le genre humain. Plusieurs fossiles, datés d’environ -2 Ma, tous trouvés
en Afrique, montrent l’existence d’espèces dotées de capacités inédites : droits et avec
de longues jambes, ces individus
sont capables de marcher sur de longues distances et de courir. La face est plus réduite,
la capacité crânienne plus importante et la découverte de silex manifestement taillés
témoigne de l’utilisation d'Outils. L’une de ces espèces, Homo erectus, quitte le berceau
africain : des fossiles d’Homo erectus ont été retrouvés en Afrique mais aussi au Proche-
Orient, en Europe et même en Extrême-Orient.

4 - L'origine de l’Homme actuel


Comme pour les autres groupes, l’évolution du genre humain est buissonnante: de
nombreux rameaux ont existé et même coexisté. Les Hommes de Neandertal se
distinguent par leur aspect trapu, un volume crânien comparable voire supérieur à celui
de l’Homme actuel. Ils façonnent des outils très finement taillés et pratiquent des rites
funéraires. Sans doute isolés en Eurasie, à cause des glaciations, les néandertaliens
s’éteignent vers - 30 000 ans, en Europe occidentale.
Une autre espèce, Homo sapiens, dont les fossiles sont en tous points comparables à
l’Homme actuel, va supplanter les autres espèces du genre Homo, sur tous les
continents.
Les outils de cet « Homme moderne » sont extrêmement diversifiés. C’est la seule
espèce à éprouver la nécessité de s’exprimer par l’art (peintures sur les parois des
grottes).
Les données de la génétique moléculaire permettent de situer l’origine d'Homo sapiens
en Afrique, il y a 150 000 a 200 000 ans environ. Les modalités selon lesquelles cette
nouvelle espèce va à nouveau coloniser la planète et s'imposer sont encore discutées.

Vous aimerez peut-être aussi