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C.e.leray
Document 2 : position du trou occipital chez le chimpanzé et trois fossiles de la lignée humaine
La moelle épinière est reliée à l’encéphale par un orifice nommé trou occipital. La colonne vertébrale,
protégeant la moelle épinière, s’insère à la base du crâne au niveau de cet orifice.
La position de cet orifice détermine la mode de locomotion de l’espèce :
oblique décentré : marche quadrupède et rarement bipède
vertical centré : marche bipède exclusive.
C.e.leray
Document 4 : sites de découverte des fossiles les plus anciens appartenant à la lignée humaine
en Afrique
Le plus ancien fossile humain découvert hors d’Afrique est, à ce jour, Homo georgicus, trouvé en 1999 à
Dmanisi en Géorgie et daté de 1,8 million d’années.
C.e.leray
Document 6 : des controverses à propos de la lignée humaine
Une remise en question de la théorie est-africaine (east side story) par la découverte
d’Abel et de Toumaï
De nombreux fossiles humains, très anciens, sont découverts dans les années 1960-1970 en Afrique de
l’Est (Tanzanie, Éthiopie, Kenya).
Parmi eux, Lucy, datée de 3,2 millions d’années. Le paléoanthropologue Yves Coppens (qui a codirigé
l’équipe D. Johanson) propose alors une explication à l’origine de la lignée humaine : la formation du rift
est-africain il y a 8 millions d’années aurait créé un nouvel environnement plus aride à l’est du rift, de
type savane, qui aurait favorisé la sélection d’une bipédie de plus en plus importante chez les grands
primates, donnant ainsi naissance à la lignée humaine il y a plus de 7 millions d’années. Les primates
des forêts équatoriales d’Afrique de l’Ouest seraient quant à eux restés arboricoles, donnant naissance
aux grands singes actuels.
Cette théorie est-africaine sera finalement remise en cause dans les années 2000, suite à plusieurs
découvertes, dont deux en particulier. En 1995, une mandibule attribuée à un australopithèque nommé
A. bahrelghazali, ou « Abel », datée de 3,5 millions d’années, est découverte par l’équipe de Michel
Brunet au Tchad à plus de 2 000 km à l’ouest du rift est-africain.
En 2001, un crâne de primate bipède daté de 7 millions d’années, nommé Sahelanthropus tchadensis,
ou « Toumaï », est également découvert au Tchad.
En 2008, a été mis au jour un nouveau fossile d’Australopithèque : Australopithecus sediba, daté de 1,95
Ma.
Ce fossile interroge les paléontologues vis-à-vis de la présence de caractères plus évolués que chez
d’autres Australopithèque.
C.e.leray
Homo naledi : une nouvelle espèce du genre Homo ?
Le volume de sa boîte crânienne était compris entre 450 à 550 cm3, ce qui le rend comparable à celui de
Lucy, un fossile d’Australopithèque. Pour autant la forme générale du crâne évoque plutôt celle d’Homo
erectus, plus proche de celle de l’Homme moderne (Homo sapiens)…
Les dents ressemblent en revanche plutôt à celles d’Homo habilis, en effet leur taille augmentent depuis
l’avant de la mâchoire vers l’arrière. Elles sont toutefois petites dans l’ensemble et les molaires évoquent
plutôt des formes humaines postérieures à Homo habilis…
Le bras combine une épaule et des doigts adaptés pour grimper aux arbres avec un poignet et une
paume adaptés à la manipulation d’outils, activité habituellement associée aux Homininés non
arboricoles à cerveau de volume important (> 500 cm3).
Quant aux membres inférieurs, ils combinent une articulation de la hanche semblable à celle de Lucy et
à un pied dont les caractéristiques sont quasiment similaires à celles de l’Homme moderne.
Kate Wong, rédactrice à Scientific American, dossier PLS n°94, janvier 2017
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