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Séquence 15 L’évolution de l’Homme

Situation de vie contextualisée : fig 15.1


La résolution des problèmes liés à cette situation-problème nécessite les savoirs suivants :
- Etablir la relation de parenté entre l’Homme et les autres primates
- Relever les critères de l’hominisation
- Relever les différents stades de l’évolution humaine
- Expliquer la capacité d’adaptation de l’Homme à son environnement

GENERALITES

Il y a environ 15 milliard d’années, l’Univers s’est formé suite au big-bang (grande explosion).
Les galaxies et les systèmes stellaires se sont formés il y a environ cinq milliards d’années par accrétion
(agglomération des particules). Grâce à ses multiples particularités, la vie apparait sur la planète Terre au
fond des océans, il y a 3,8 milliards d’années environ. Les formes vivantes initialement primitives
évoluent progressivement jusqu’à l’Homme actuel.
L’Homme est un Eucaryote, car il est constitué d’une multitude de cellules nucléées. L’Homme
est un Vertébré possédant quatre membres : on dit qu’il est un Tétrapode. Comme les Sauropsidés
(Reptiles et Oiseaux), l’Homme est un Amniote. Il appartient enfin à la classe des Mammifères.
Parmi les nombreux groupes de mammifères, le groupe des Primates (groupe proche des
Chiroptères) est composé des formes arboricoles vivant principalement dans les forêts tropicales et
subtropicales. L’Homme et les autres primates partagent des caractères communs : le pouce est opposable
aux autres doigts (ce qui facilite la préhension) ; l’extrémité des doigts est riche en terminaisons tactiles et
portent des ongles plats ; l’appareil visuel est adapté à une excellente perception du relief ; le cerveau est
relativement important avec un cortex bien développé.

I - Recherche des liens de parenté entre l’Homme et les autres Primates

1 - Comparaison des caryotypes : fig 15.2

La formule chromosomique du Gorille, du Chimpanzé ou de l’Orang-outan est 2n = 48


chromosomes. Celle de l’Homme est 2n = 46 chromosomes.
L’analyse des caryotypes de l’Homme et celui du Chimpanzé montre que :
- la paire № 2 de l’Homme est identique à deux paires de chromosomes № 2 chez le Chimpanzé (les
chromosomes 2p et 2q)
- la paire № 13 est identique chez les deux espèces,
- les chromosomes différents ne présentent que des inversions de fragments de chromatides
Cette similitude des caryotypes suggère une étroite parenté entre les deux espèces. L’Homme et le
Chimpanzé partageraient un ancêtre commun à 48 chromosomes.

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On pense que la différence entre la formule chromosomique de l’Homme et celle du chimpanzé
est due à la fusion des chromosomes 2p et 2q chez le primate ancestral à l’origine de la lignée humaine.

2 - Comparaison des molécules

L’analyse du génome de l’Homme et du Chimpanzé montre une ressemblance de 99% environ.


Ces données moléculaires confirment l’existence d’un ancêtre commun entre l’Homme et les autres
primates.

3 - Autres preuves

- l’Homme est anatomiquement et morphologiquement semblable aux grands singes


- La confection et l’usage des outils : comme l’Homme, les Chimpanzé fabriquent et utilisent des outils
- L’organisation de la vie sociale : les chimpanzés vivent en communauté, partagent leur repas, se font la
guerre entre communauté. Ces comportements sont transmis de génération en génération.

CONCLUSION : fig 15.3

L’Homme et les autres primates partagent un ancêtre commun. On estime que la séparation des
Hommes aux singes anthropomorphes s’est produite il y a 10 Ma environ.
En effet, suite à l’ouverture d’un rift en Afrique de l’Est, certains primates ancestraux proches des
Orang-outan se sont isolés, les uns côté forêt tropicale humide et les autres côté savane aride. Pour
survivre, ces derniers étaient devenus bipèdes : ce sont les Australopithèques (singes du Sud). Ces
australopithèques ont progressivement évolué jusqu’à l’Homme actuel.

II - Les critères d’appartenance à la lignée humaine

La lignée humaine est l’histoire évolutive des Hominines depuis l’ancêtre commun à l’Homme et
au Chimpanzé jusqu’à l’Homme moderne.
Plusieurs critères permettent d’identifier un fossile de la lignée humaine :

1 - La bipédie : fig 15.4


C’est le premier critère d’appartenance à la lignée humaine. Elle est acquise chez les
Australopithèques il y a environ 5 Ma.
Comparativement aux quadrupèdes, l’acquisition de la bipédie entraîne plusieurs modifications
morpho-anatomiques :
- le trou occipital est situé au centre de la tête et non en arrière comme chez les quadrupèdes, ce qui fait
que la tête est en équilibre sur la colonne vertébrale et non en avant comme chez les quadrupèdes
- le larynx est en position basse par rapport aux pharynx, ce qui permet la phonation (langage articulé)
- le pied est adapté à la marche et le gros orteil est dans le même alignement que les autres doigts
- les os du membre inférieur sont plus développés que ceux du membre supérieur (ce qui est l’inverse
chez les quadrupèdes)

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- le bassin est court et large (horizontal), ce qui permet l’insertion des muscles fessiers puissants
indispensables à la station debout. Chez les quadrupèdes, le bassin est long et rétrécit (vertical)
- la colonne vertébrale possède quatre courbures (cervicale, dorsale, lombale et sacrale) contrairement à
deux chez les quadrupèdes (cervicale et dorso-lombale)

2 - Le développement du volume crânien et de l’encéphale

Le volume crânien passe d’environ 400 cm3 chez le primate originel à 1400 cm3 chez l’Homme
actuel.

3 - Les traces d’une activité culturelle

La fabrication d’outil est le seuil décisif de l’hominisation. L’Homme passe progressivement des
galets aux bifaces, puis aux aiguilles et harpons. La construction des habitats favorise la vie sociale et la
sédentarité. La maîtrise du feu améliore les techniques de chasse, ce qui augmente l’espérance de survie
de l’espèce humaine.
L’enterrement des morts montre que l’Homme croyait déjà à une vie après la mort. La gravure, la
sculpture témoignent d’une pensée symbolique.

III - L’évolution de la lignée humaine : fig 15.5

Cinq espèces différentes se sont succédées, depuis l’Australopithèque jusqu’à l’Homme moderne.

1 - Australopithèques

Ce sont les premiers bipèdes apparus en Afrique de l’Est il y a environ 5 Ma. Ils ont étés
découverts pour la 1ère fois en 1924 en Afrique du Sud, d’où leur nom Australopithèques (Singes du
Sud). Leur membre supérieur est encore très développé, ce qui leur permet de grimper. Leur mâchoire est
encore en V et non en U comme chez l’Homme actuel. Ils ont une taille comprise entre 1 et 1,2 m un
volume crânien de 380 à 500 cm3.
On distingue quatre espèces d’Australopithèques : Australopithecus afarensis (baptisé Lucy) ;
Australopithecus africanus ; Australopithecus boisei ; Australopithecus robustus.

2 - Homo habilis

C’est le premier homme apparu en Afrique de l’Est il y a 3 Ma environ. Il a commencé à fabriquer


les objets en pierre taillé appelés galets aménagés (Industrie oldowayenne). Son volume crânien
augmente légèrement (600 à 700 cm3)

3 - Homo erectus (Pithécanthrope, Sinanthrope ou Archanthropien)

C’est l’Homme droit apparu en Afrique il y a environ 2 millions d’années. Sa taille atteint 1,6 m et
son volume crânien est déjà très développé (1200 cm3). Grâce à sa capacité à marcher longuement, il
colonise l’Afrique, l’Europe, l’Asie. Il améliore sa technique de chasse en maîtrisant le feu et il développe
l’industrie acheuléenne (objet en biface)

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4 - Homo sapiens neandertalensis (Paléanthropien)

L’Homme de Neandertal apparaît au sein du peuple des Hommes droits il y a près de 200 milles
ans. Il soigne ses malades, enterre ses morts et fait des rites funéraires.

5 - Homo sapiens sapiens (Néanthropien)

C’est l’Homme moderne ou homme de Cro Magnon. Il apparaît il y a environ 100 milles ans et
développe l’art et la culture. Il se sédentarise et dévient agriculteur et éleveur, il y a 6000 ans environ.

IV- L’hominisation : 15.6

Selon Teilhard de Chardin, l’hominisation est l’ensemble des processus évolutifs par lesquels les
Hommes ont acquis les caractères qui les distinguent des autres primates.
L’hominisation concerne :
- l’acquisition de la bipédie (premier critère de l’hominisation)
- l’augmentation du volume crânien
- le langage articulé
- le développement des techniques de plus en plus performantes en liaison avec le développement de la
pensée conceptuelle.

V- Capacité d’adaptation de l’Homme à son environnement

Les populations humaines ont été confrontées à de nombreux changements environnementaux au


cours de leur histoire.
La notion de race par exemple est purement arbitraire et ne peut s’expliquer que par des
transformations dues à l’adaptation à différents milieux de vie des Hommes au cours des générations. Les
premiers homo sapiens avaient probablement une peau brune et riche en poils pour résister au Soleil. Les
différentes races sont apparues en fonction de l’espace géographique occupé par chaque sous population
humaine.

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