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Sciences de la Vie et de la Terre-

Education à l’Environnement,
Hygiène et Biotechnologie
(S.V.T-E.E.H.B)
Classe : Tle D
Coefficient : 6
volume horaire annuel : 186 heures
volume horaire hebdomadaire : 6 heures

Programme officiel annuel


MODULE 1 LE MONDE VIVANT
Séquence 1 Les échanges cellulaires
Séquence 2 Quelques aspects du métabolisme énergétique chez l’Homme
Séquence 3 Les mécanismes fondamentaux de la reproduction sexuée chez les Mammifères et les
Spermaphytes
Séquence 4 Les brassages génétiques au cours de la reproduction sexuée et unicité génétique des
individus
Séquence 5 Les prévisions en génétique humaine
Séquence 6 L’activité reflexe
Séquence 7 Le fonctionnement des neurones
Séquence 8 L’activité cérébrale et la motricité dirigée (volontaire)

MODULE 2 L'EDUCATION A LA SANTE


Séquence 9 Les mécanismes de l’immunité
Séquence 10 Les dysfonctionnements du système immunitaire
Séquence 11 La santé reproductive
Séquence 12 La santé nutritionnelle
Séquence 13 Le secourisme

MODULE 3 L’EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT ET AU DEVELOPPEMENT DURABLE


Séquence 14 Les mouvements de la lithosphère et leurs conséquences sur l’environnement
Séquence 15 L’évolution de l’Homme

MODULE 4 LA BIOTECHNOLOGIE
Séquence 16 La transformation et la conservation des fruits de saison
Séquence 17 L’entomophagie
Séquence 18 Les énergies renouvelables
Séquence 19 La valorisation des déchets de l’environnement de l’Homme

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Module 1 LE MONDE VIVANT

Séquence 1 Les échanges cellulaires


Situation de vie contextualisée : fig 1.1
La résolution des problèmes liés à cette situation-problème nécessite les savoirs suivants :
- Mettre en évidence le phénomène d’osmose
- Expliquer l’état des cellules animales et végétales placées dans des solutions de concentrations
différentes
- Expliquer les différents types d’échanges cellulaires
- Relever les applications des échanges cellulaires dans la vie courante

GENERALITES

La cellule est l’unité fondamentale de tout être vivant. Ainsi tous les organismes vivants sont
constitués de cellules, qu’ils soient unicellulaires (amibe, bactérie,…) ou multicellulaires (homme, chiens,
arbres,…).
Pour assurer sa survie, la cellule doit entretenir des échanges de substances avec son
environnement. Elle puise ainsi dans le milieu extracellulaire les éléments dont elle a besoin (nutriments,
O2,…) et y rejette les déchets issus de son métabolisme (CO2, urée, créatinine,…).
Ces échanges de substances se déroulent à travers la membrane plasmique et nécessitent deux
mécanismes de transport : un transport passif (sans consommation d’ATP) et un transport actif (avec
consommation d’ATP).

I - Les échanges d’eau entre la cellule et son milieu : l’osmose

A - Mise en évidence de l’osmose

1 - Expérience et résultat : fig 1.4

En 1826, Henri Dutrochet (Biologiste français) met sur pied un osmomètre. Cet appareil est fait
d’une vessie de porc (ou d’une membrane de Cellophane = film fin constitué d’hydrate de cellulose)
recouvrant un entonnoir contenant une solution de sulfate de cuivre bleu. Cet entonnoir est renversé dans
un cristallisoir remplie d’eau distillée. Ainsi la membrane de cellophane sépare deux solutions : l’eau du
cristallisoir moins concentrée (hypotonique) et la solution de sulfate de cuivre de l’entonnoir plus
concentrée (hypertonique).
Au début de l’expérience les deux liquides sont au niveau h. Après quelques minutes, la solution
colorée se dilue et monte dans l’entonnoir (niveau a et b). Après plusieurs heures, le liquide se stabilise et
commence à redescendre ; l’eau du cristallisoir se colore en bleue jusqu’à équilibre des concentrations.

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2 - Interprétation

La montée de la solution dans l’entonnoir est due au passage de l’eau à travers la vessie de porc
qui ne laisse pas passer les ions de la solution contenue dans l’entonnoir : on dit que la vessie de porc (ou
la membrane de cellophane) est une membrane hémiperméable (semi-perméable), c’est-à-dire
perméable à l’eau et imperméable aux solutés.
Ce passage de l’eau du cristallisoir à l’entonnoir est dû à une force d’attraction que les solutés
exercent sur l’eau du cristallisoir : c’est la pression osmotique (Po).
La redescente du liquide colorée à la fin de l’expérience de Dutrochet est due à la pression de
l’eau sur la membrane de porc : c’est la pression hydrostatique (Ph).
NB : Le passage des ions à travers la membrane de porc à la fin de l’expérience montre que cette
membrane est imparfaitement hémiperméable. Pour corriger cela, Pfeiffer (en 1894) fabrique une
membrane parfaitement hémiperméable fait de ferrocyanure de cuivre.

3 - Conclusion

A travers une membrane hémiperméable, l’eau passe du milieu hypotonique vers le milieu
hypertonique jusqu’à équilibre des concentrations : c’est l’osmose.
Ce passage se fait grâce à une pression osmotique (Po) qui se calcule selon la formule :
Po = TKα (en atmosphère)
T (température absolue) = 273 + t (°C) en Kelvin
où K (constance des gaz parfait) = 0,082
α = concentration du milieu

B - Etats des cellules animale et végétale placées dans des solutions de concentrations différentes

1 - Cas de la cellule végétale : fig 1.2

a) Expérience et résultat

On prélève des cellules végétales que l’on place dans deux solutions de concentrations
différentes :
- la première solution est une goutte d’eau distillée. L’observation microscopique des cellules après
quelques heures montre l’état A : la vacuole est gonflée et occupe presque tout le cytosol. Une telle
cellule est dite turgescente.
- la deuxième solution est une solution glucosée de concentration 15 M. L’observation microscopique des
cellules quelques heures plus tard montre l’état B : la vacuole est très réduite et le plasmalemme est
décollée de la paroi. Une telle cellule est dite plasmolysée.
NB : Si l’on place cette cellule végétale plasmolysée dans de l’eau distillée, elle réabsorbe de l’eau et
retrouve l’état A : c’est la déplasmolyse.

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b) Interprétation et conclusion
- L’état A de la cellule végétale dans la première solution est dû au fait qu’elle a absorbé de l’eau par
osmose. Elle est donc dans un milieu hypotonique (moins concentré).
- L’état de la cellule B est dû au fait qu’elle a perdu de l’eau par osmose. Elle est donc dans un milieu
hypertonique

2 - Cas de la cellule animale : fig 1.3

a) Expérience et résultat

On place dans six tubes à essai des solutions de concentrations croissantes et on y ajoute des
hématies de mouton. Les tubes sont laissés au repos pendant 48 h et les observations de chaque tube sont
consignées dans la figure 1.3

b) Interprétation et conclusion

- Dans les tubes 1 et 2, les hématies ont disparues car elles ont absorbées beaucoup d’eau par osmose et
ont éclaté totalement : c’est l’hémolyse totale. L’hémoglobine libérée a donc coloré le surnageant en
rose.
- Dans le tube 3, les hématies sont très dilatées et le surnageant légèrement rose car les hématies ont
absorbé de l’eau par osmose. Certaines hématies moins résistantes (les plus vielles) ont éclatées alors
d’autres plus résistantes (les plus jeunes) n’ont pas éclaté : c’est l’hémolyse partielle.
NB : Les solutions 1, 2 et 3 sont dites hypotoniques.
- Dans le tube 4, la forme de l’hématie est normale car elle n’a ni absorbé ni perdu de l’eau. Elle est dans
une solution isotonique.
- Dans les tubes 5 et 6, les hématies sont réduites (aspect crénelé) car elles ont perdu de l’eau par
osmose. Elles sont donc dans des solutions hypertoniques.

II - Les échanges des substances dissoutes entre la cellule et son milieu

Le transport transmembranaire des substances dissoutes se fait en générale de deux façons :


- du milieu où la substance est en forte concentration vers le milieu où elle est en faible concentration ;
c’est-à-dire selon son gradient de concentration décroissant : c’est le transport passif (diffusion
passive), qui se fait sans consommation d’ATP.
- du milieu où elle est en faible concentration vers le milieu où elle est en forte concentration ; c’est-à-dire
contre son gradient de concentration décroissant (ou suivant son gradient de concentration croissant) :
c’est le transport actif (diffusion active), qui consomme de l’ATP.

A - Le transport passif

1 - Mise en évidence du transport passif : fig 1.5

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A l’aide d’une membrane perméable aux solutés, on sépare un vase en deux compartiments. Dans
le premier compartiment on ajoute de l’eau pure alors que dans le deuxième compartiment on ajoute une
solution de glucose. Après quelques heures, le volume d’eau du compartiment 2 augmente, puis le
glucose se retrouve dans le compartiment 1 jusqu’à équilibre des concentrations.
Ce passage de glucose à travers la membrane perméable est une diffusion passive, car elle se fait
du milieu le plus concentré (hypertonique) vers le milieu le moins concentré (hypotonique).

2 - La diffusion facilitée, un modèle de transport passif : fig 1.6

L’étude de la perméabilité membranaire de l’hématie au glucose permet de construire les graphes


représentés par la figure 1.6. Ces graphes nous montrent que la diffusion réelle du glucose est plus
efficace que le flux théorique, mais elle est saturée à partir d’une certaine concentration en glucose.
On conclut alors que le transport du glucose est facilité par des protéines transporteuses
membranaires.

3 - Architecture de la membrane plasmique expliquant le transport passif : fig 1.7

Il existe plusieurs variantes de diffusion passive :


- La diffusion libre ou diffusion simple : Elle concerne l’eau, les gaz dissouts et les molécules
liposolubles. Ces molécules traversent librement la bicouche lipidique membranaire.
- La diffusion facilitée ou transport facilité : Elle concerne les grosses molécules hydrophiles qui ont
besoin des protéines transporteuses membranaires appelées perméases (translocases). Une perméase
peut transporter une seule molécule ou plusieurs molécules à la fois (contransport).
NB : * Un uniport est une perméase qui assure le transport d’une seule molécule à travers la membrane
* Un symport est une perméase qui assure le transport de deux molécules dans le même sens
* Un antiport est une perméase qui transporte deux molécules dans les sens opposés

B - Le transport actif : fig 1.8

C’est le transport à contre-courant d’un soluté qui se fait du milieu hypotonique vers le milieu
hypertonique. Ce type de transport se fait grâce à des protéines membranaires (pompes membranaires)
dont le fonctionnement nécessite de l’énergie sous forme d’ATP.
Exemple : Le milieu intracellulaire est plus riche en K+ et plus pauvre en Na+ que le milieu
extracellulaire. La pompe à sodium (pompe Na+/K+ ATPase) située sur la membrane plasmique pompe 2
Na+ hors la cellule contre 3 K+ à l’intérieur de la cellule.

III - Le transport vésiculaire (en vrac) : les échanges des particules non dissoutes (fig 1.9)

Les grosses particules et les macromolécules traversent la membrane grâce au transport en vrac ;
c’est un mécanisme de transport qui consomme de l’ATP.

1 - L’endocytose

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C’est un mécanisme qui permet à des grosses particules ou à des macromolécules d’entrer dans la
cellule grâce à une vésicule d’endocytose.
On distingue deux formes d’endocytose :
- La phagocytose : c’est l’absorption d’une particule solide par une cellule. On dit que « la cellule
mange ».
- La pinocytose : c’est l’absorption d’une gouttelette de liquide contenant une substance dissoute. On dit
que « la cellule boit ».

2 - L’exocytose

C’est un mécanisme qui permet aux particules et aux macromolécules de sortir de la cellule.
L’élément devant être libéré est enveloppé dans une vésicule qui migre vers la membrane plasmique,
fusionne avec elle et déverse son contenue hors de la cellule.
NB : La transcytose est une combinaison d’une endocytose suivie d’une exocytose. Elle se déroule au
niveau de l’intestin grêle, où les nutriments traversent les cellules intestinales lors de leur absorption.

IV - Applications des échanges cellulaires dans la vie courante : fig 1.10

1 - Expérience de dialyse

La dialyse est une technique de séparation des molécules qui consiste à introduire un mélange de
molécules dans un sac fait d’une membrane hémiperméable, puis à placer ce sac dans un récipient
contenant de l’eau distillée. Les petites molécules sortent du sac à dialyse et sont ainsi séparées des
grosses molécules qui restent dans le sac.

2 - Application de la dialyse à l’épuration du sang : l’hémodialyse

Suite à une insuffisance rénale, le sang est épuré par un rein artificiel (hémodialyseur) : le sang
circule à travers un tubule fait de membrane hémiperméable qui baigne dans une solution de dialyse
constamment renouvelée.
Les molécules nocives du sang passe dans la solution à dialyse et son ainsi éliminé hors du sang
qui retourne au corps humain.

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