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Fiche de lecture, BOUHADA Elias

La dimension invisible

Le défi du temps et de l’information

Le monde dans lequel nous vivons est caractérisé par l’immense quantité d’information qui y
circule chaque jour. Jamais au cours de son histoire l’homme n’avait eu accès à autant d’information
dans des délais qui ne cessent de se réduire. Le trafic d’information est tel qu’il semble aujourd’hui
impossible de mesurer la quantité cela représente réellement. Cette révolution est le fruit de
l’innovation technologique qui n’a pas connu de ralentissement depuis la fin du siècle dernier à nos
jours. Internet, vecteur redoutable d’information, plonge le monde dans un océan de données
dématérialisée. L’homme, plus que jamais, s’affranchît du monde matériel car cette dématérialisation
se fait sur plusieurs aspect (l’informations, les objets). Celle-ci ne cesse de s’étendre questionnant la
notion de propriété physique (comme un terrain ou une maison) et à fortiori la notion de frontière
entre les territoires. Cependant, maintenant que l’accès à l’information est a portée de tous, le défi
que nos sociétés se doivent de relever est celui de la gestion de ces informations. Nous devons
maintenant faire le tri et savoir distinguer le vrai du faux.

Dans un monde ou l’inconnu est toujours plus présent que la certitude, ou la matière est un
mystère au même titre que l’espace qui nous entoure, l’exploration de l’insaisissable est une
préoccupation collective qui ne saurait être satisfaite que grâce aux avancées techniques et
technologique découlant de processus scientifiques complexes. Ces nouveaux concepts techniques
créent un espace changeant et continuellement différents et difficilement saisissable qui fixe
régulièrement de nouvelles normes, de nouveaux standards, de nouveaux objectifs dans l’ambition
humaines et cela s’applique aussi dans le traitement moderne de l’information. Jusque-là, notre
environnement était considéré uniquement dans le prisme de la matière, c’est-à-dire le temps,
l’espace, les frontières et le sol, et l’Homme par son histoire a toujours été attaché à ce sol. Auparavant,
l’idée de dépasser ces frontières physiques n’était pas imaginable, et c’est l’avancement des
techniques qui nous a libéré au fur et à mesure de l’histoire de cette matérialité. L’invention de
l’ordinateur a permis le traitement de données à un rythme plus ou moins aléatoire en fonction des
quantités de données, mais a permis pour la première fois depuis les premières avancées de la
révolution industrielle de sortir du prisme du matériel et de ces limites physiques.

Ainsi, l’information étant une réponse a une question, à un problème, a une interrogation se
veut de faire participer un individu ou un système à une étendue de données provenant elles même
d’un autre individu ou système. Sur la base d’un système d’émetteur récepteur possible grâce à un
canal de communication, la notion d’information va de paire avec celle de la communication et de la
transmission. Alors que les informations qui circulent et se transmettent sont un enchainement de
signes en généralement régis par des conventions explicites que partagent à la fois l’émetteur et le
récepteur. Ainsi seuls les signes susceptibles d’être traités forment un message et peuvent donc mener
à transmettre une information. Alors que l’information s’est transmise par la parole pendant de
nombreux siècles, le passage à l’écrit grâce à l’invention des signes que sont l’alphabet sous toutes ses
formes ou équivalence. L’invention de l’imprimerie par Gutenberg, les différents modes de
typographies, l’invention du papier ont permis une transcription écrite, et plus tard une transcription
dactylographiée. L’information a donc commencée a raisonner par elle-même, grâce aux livres,
encyclopédies et autres documents permettant de démultiplier le savoir contenu sous formes
matérielles. Ces nouvelles formes de communication et de diffusion de l’information, cela conduisit à
la création de nouveaux canaux de distribution modernes comme nous les connaissons. Ces nouveaux
canaux de distributions ont créée le besoin de produire encore plus d’ouvrages quantitativement et
cela a eu pour effet de ne pas toujours respecter l’exactitude des ouvrages, en fonction des éditions
notamment ce qui a amené à établir des natures de documents différentes. Alors que l’écriture au
sommet de son art a énormément servis à diffusion de la religion ce qui lui a donné son aspect sacré,
l’imprimerie qui a pour caractéristique de faire perdre le principe de rareté des documents manuscrit,
a transformés les ouvrages et les documents permettant la transmission du savoir en marchandises
s’échangeant dans les grandes foires comme dans de plus petit commerce. Le caractère sacré de
l’écriture ne raisonne maintenant plus sur les pages d’un livre, mais prend son sens uniquement dans
la bouche d’un bon orateur permettant de captiver le public au même titre qu’un livre manuscrit
n’existant qu’en un seul exemplaire.

L’information et sa transmission franchira une étape lors de l’invention et des avancées


techniques en informatique, la transmission étant maintenant un concept acquis, c’est le stockage et
le traitement des données en grande quantité qui changent la donne. Ces concepts vont devenir
communs et banals pour les individus au fur et à mesure du passage de l’électrique à l’électronique
puis au micro-électronique qui va pousser la dématérialisation dans les abysses du langage codé qui
facilitera grandement le traitement, le stockage et cela grâce à une logique mathématique simple de
séries et de suites structurées. Alors que les précédentes méthodes furent nouvelles et complexes, le
code de part son langage binaire impliquant uniquement les chiffres 1 et 0 simplifiera à l’extrême nos
capacité de stockage et de transformation des données. La transformation des données est d’autant
plus révolutionnaire dans le sens ou il devient possible de coder une image, un son, et même une
opération ou mouvement. L’information n’aura jamais été aussi immatérielle et traité de façon ultra-
rapide de la sorte. Le modèle mis en place par Von Neumann veut que chaque ordinateur soit composé
de 4 éléments permettant l’exploitation de cette immatérialité au mieux. Une mémoire, permettant
le stockage de données, l’unité de calcul permettant de traité les différentes informations, l’unité de
commande permettant de faire interagir les éléments précèdent avec les éléments tels que la souris
le clavier. Ces machines plus discrètes permettent maintenant de traiter les informations les unes
après les autres, le langage binaire simple permet de faire interagir toutes les parties de l’ordinateur
ensemble d’où cette division entre unité de calcul et la mémoire et les autres éléments relevant de la
technique. Cette horlogerie complexe mais à la fois simple d’utilisation remplie une condition qui
jusqu’ici fut une contrainte à la communication directe de l’information entre l’émetteur et le
récepteur. La contrainte de temps.

Il existe une relation évidente entre le temps qui s’écoule et la transmission d’une ou plusieurs
informations. En effet, il apparaît que le partage ou la création d’une information n’est possible qu’à
condition que le sujet émetteur et le sujet receveur se placent tous deux sur une ligne de temps
commune. Il serait ainsi impossible d’échanger des informations avec des individus dont le temps
passerait à rebours du notre. Par ailleurs l’univers tel que nous le connaissons serait également le
résultat d’une rencontre d’information en ce que tout changement qui intervient, de quelques formes
qu’il ce soit, est le résultat direct de l’intervention d’une information nouvelle. Ainsi la création n’est
permise que par la création ou l’existence d’une multitude d’informations destinées tôt ou tard à se
heurter. Plus étonnant encore, il semblerait que l’information soit le moteur du temps. Cela voudrait
dire que c’est une transmission d’information qui serait à l’origine du mouvement du temps et, à
fortiori, cela voudrait également dire qu’une rupture d’information signifierait une rupture de la notion
de temps. Cette notion que nous avons du temps et la gestion que nous en faisons a grandement
évolué ces dernières années en raison de l’avènement de nouvelles technologies qui s’avèrent
particulièrement performante dans le traitement d’information. Nous usons de machines qui ont la
capacité de nous faire économiser une quantité conséquente de temps et ainsi d’accélérer les
processus de transmission et création d’information.

Les évolutions techniques et technologiques entrent dans une logique de rupture entre l’esprit
et l’environnement qui entourent les individus notamment dans leurs perceptions de l’information, la
place que ces concepts prennent dans les sociétés humaines et surtout dans les économies nous
poussent à raisonner de plus en plus en ignorant la matière, c’est cela que nous essayons de résumé
avec des expressions telles que « société post-industrielles » ou « société de service ». Cette dernière
information prouve le caractère central que les flux d’informations jouent dans nos sociétés. C’est à
long terme peut-être la fin d’une société dans laquelle la richesse et la détention de valeur ne dépend
plus de la propriété privée de matière, ni même de la capacité à la transformer. Le caractère
cosmopolitique de l’information et surtout de sa transformation pousse à se questionner sur les limites
du fonctionnement de nos entreprises, de nos gouvernements et de nos institutions en général.
Comment pourrai fonctionner une entreprise si ses informations circulent librement sans concept de
frontières et de propriété privée de l’information, comment un gouvernement et encore plus loin un
régime totalitaire pourrait tenir debout avec un libre accès à ses informations et ses données ? Ce serai
la fin de certains modèles économiques tels que les monopoles économiques. Nous voyons déjà
aujourd’hui les conséquences de cette information disponible et harmoniser parmi les peuples, cela
est visible notamment au regard de certaines normes vestimentaires mais aussi morales. En bref, la
libre circulation de l’information sans frontières physique ou dématérialisée remet en cause les
pouvoirs établis que nous connaissons.

Tous ces risques que comportent les changements brusques et rapides de modèles sociétales,
économiques et financiers ont un impact sur les Hommes à toute échelle. Ces mutations dans le monde
numérique sont des sujets auxquels toutes les entreprises et toutes les institutions font faces. Ainsi
nous voyons de nos jours de larges budgets investit notamment en cybersécurité mais aussi dans la
transformation numérique et digitale. Ces aménagements organisationnels qui sont impliqués peuvent
devenir un trouble dans les habitudes, les normes, les hiérarchies dans les entreprises. Le manager
prend en compte ces risques, les imagines à long terme et a la capacité d’adaptation au changement
et a pour but de transmettre cela à chaque membre d’une organisation afin d’aller vers un changement
constructif, efficace, et qui satisfait les résultats et les objectifs mis en place par les premiers décideurs.
Cependant dans un univers comme celui du numériques qui évoluent jour après jours, une veille de
l’information et du numérique est indispensable. En effet chaque nouvelle avancée est un nouveau
concept à digéré, mais aussi à rendre acceptable notamment en termes de couts. Prenons l’exemple
des NFT, cette récente invention bouleverse complètement les normes et les paramètres du concept
de propriété privées et de brevetage. Ce concept connu par la grande majorité pour ces designs qui se
vendent à prix d’or pour leur rareté et leur caractère unique, s’ancre petit à petit dans des secteurs qui
n’ont pas toujours l’utilité de la propriété privée, ou du moins pas au même niveau. En effet dans le
monde du prêt à porter les NFT commencent à devenir un gage de garantie d’authenticité du vêtement
ou de la paire de chaussures. Ce concept pourrait bouleverser d’autre secteur comme celui des
secondes mains. Comment vont s’adapter les grandes plateformes de reventes en lignes, telles que
Vinted, La redoute qui propose aussi de la revente. Les NFT s’invitent aussi dans le marché du Jeux
Vidéos ou des « Maps » pourront être privatisés par des joueurs et pourront se les échanger pour un
prix ou pour des services dans le jeu. Les NFT prennent un rôle différent de celui que nous pouvions
penser à première vue, qui est la pure spéculation, mais s’étend à d’autres environnement et met en
péril certaines habitudes, et connaissances figées que le manager va devoir gérer au sein d’un groupe.

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