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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

************************* UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI

UNIVERSITE DE BAMAKO

Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie (FMPOS)

Année universitaire : 2006– 2007 N°………


TITRE

Etude de la phytochimie et des


activités antibactériennes et
antifongiques de cinq plantes médicinales
utilisées dans le traitement tradtionnel
des dermatoses au Mali.

THESE
Présentée et soutenue publiquement le 27 février 2007
Devant la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odontostomatologie

par

Mlle Marjorie EYANG ESSENG

Pour obtenir le Grade de Docteur en Pharmacie (Diplôme d’état)

COMPOSITION DU JURY

Président: Professeur Ibrahim I. MAIGA


Membre: Docteur KONARE Habibatou DIAWARA
Membre: Docteur Rokia SANOGO
Directeur de thèse: Professeur Drissa DIALLO
FACULTE DE MEDECINE, DE PHARMACIE ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE
ANNEE UNIVERSITAIRE 2005 - 2006

ADMINISTRATION

DOYEN : Anatole TOUNKARA- PROFESSEUR


1erASSESSEUR : Drissa DIALLO - MAITRE DE CONFERENCES AGREGE
2èmeASSESSEUR : Sekou SIDIBE - MAITRE DE CONFERENCES
SECRETAIRE PRINCIPAL : Yénimégué Albert DEMBELE - PROFESSEUR
AGENT COMPTABLE : MADAME COULIBALY Fatoumata TALL -CONTROLEUR
DE FINANCES

PROFESSEURS HONORAIRES
Mr Alou BA Ophtalmologie
Mr Bocar SALL Orthopédie Traumatologie-Secourisme
Mr Souleymane SANGARE Pneumo- phtisiologie
Mr Yaya FOFANA Hématologie
Mr Mamadou L TRAORE Chirurgie Générale
Mr Balla COULIBALY Pédiatrie
Mr Mamadou KOUMARE Pharmacognosie
Mr Mohamed TOURE Pédiatrie
Mr Ali Nouhoum DIALLO Médecine Interne
Mr Aly GUINDO Gastro-Entérologie

LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT PAR D.E. R & PAR GRADE

D.E.R.CHIRURGIE ET SPECIALITES CHIRURGICALES

1. PROFESSEURS
Mr Abdel Karim KOUMARE Chirurgie Générale
Mr Sambou SOUMARE Chirurgie Générale
Mr Abdou Alassane TOURE Orthopédie–Traumatologie. Chef de D.E.R
Mr Kalilou OUATTARA Urologie
Mr Amadou DOLO Gynéco-Obstétrique
Mr Alhousseini Ag MOHAMED O.R.L.

2. MAITRES DE CONFERENCES AGREGES


Mr Abdoulaye DIALLO Ophtalmologie
Mr Djibril SANGARE Chirurgie Générale
Mr Abdel Kader TRAORE Dit DIOP Chirurgie Générale
Mr Abdoulaye DIALLO Anesthésie- Réanimation
Mr Gangaly DIALLO Chirurgie viscérale
Mr Mamadou TRAORE Gynéco-Obstétrique
Mr Sadio YENA Chirurgie Générale et Traumatologie
Mr Youssouf COULIBALY Anesthésie -Réanimation
3. MAITRES DE CONFERENCES
Mme SY Aïda SOW Gynéco-Obstétrique
Mr Salif DIAKITE Gynéco-Obstétrique
Mr Filifing SISSOKO Chirurgie Générale
Mr Sekou SIDIBE Orthopédie – Traumatologie
Mr Abdoulaye DIALLO Anesthésie - Réanimation
Mr Tiéman COULIBALY Orthopédie – Traumatologie
Mme TRAORE J. THOMAS Ophtalmologie

4. MAITRES ASSISTANTS
Mme DIALLO Fatimata S. DIABATE Gynéco-Obstétrique
Mr Issa DIARRA Gynéco-obstétrique
Mr Samba Karim TIMBO ORL
Mme TOGOLA Fanta KONIPO ORL
Mr Zimogo Zié SANOGO Chirurgie Générale

5. ASSISTANTS CHEFS DE CLINIQUE


Mme Diénéba DOUMBIA Anesthésie-Réanimation
Mr Mamadou L. DIOBANA Stomatologie
Mr Nouhoum ONGOIBA Anatomie & Chirurgie Générale
Mr Zanafon OUATTARA Urologie
Mr Adama SANGARE Orthopédie-Traumatologie
Mr Sanoussi BAMANI Ophtalmologie
Mr Doulaye SACKO Ophtalmologie
Mr Ibrahim ALWATA Orthopédie- Traumatologie
Mr Lamine TRAORE Ophtalmologie
Mr Mady MAKALOU Orthopédie-Traumatologie
Mr Aly TEMBELY Urologie
Mr Niani MOUNKORO Gynécologie-Obstétrique
Mr Tiemoko D. COULIBALY Odontologie
Mr Souleymane TOGORA Odontologie
Mr Mohamed KEITA ORL

D.E.R DES SCIENCES FONDAMENTALES


1. PROFESSEURS
Mr Daouda DIALLO Chimie Générale & Minérale
Mr Siné BAYO Anatomie-Pathologie-Histoembryologie
Mr Amadou DIALLO Biologie
Mr Moussa HARAMA Chimie Organique
Mr Ogobara DOUMBO Parasitologie- Mycologie
Mr Yénimégué Albert DEMBELE Chimie Organique
Mr Anatole TOUNKARA Immunologie Chef de D.E.R
Mr Bakary M. CISSE Biochimie
Mr Abdourahamane S. MAIGA Parasitologie
Mr Adama DIARRA Physiologie
Mr Massa SANOGO Chimie Analytique
2. MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
Mr Amadou TOURE Histoembryologie
Mr Flabou BOUGOUDOGO Bactériologie-Virologie
Mr Amagana DOLO Parasitologie

3. MAITRES DE CONFERENCES
Mr Mamadou KONE Physiologie
Mr Mamadou CISSE Biologie
Mr Sekou F.M. TRAORE Entomologie médicale
MR Abdoulaye DABO Malacologie-Biologie animale
Mr Ibrahim I. MAIGA Bactériologie - Virologie

4. MAITRES ASSISTANTS
Mr Abdourahamane TOUNKARA Biochimie
Mr Moussa Issa DIARRA Biophysique
Mr Kaourou DOUCOURE Biologie
Mr Bouréma KOURIBA Immunologie
Mr Souleymane DIALLO Bactériologie-Virologie
Mr Cheik Bougadari TRAORE Anatomie-Pathologie
Mr Lassana DOUMBIA Chimie Organique
Mr Mounirou BABY Hématologie
Mr Mahamadou A. THERA Parasitologie

5. ASSISTANTS
Mr Mangara M. BAGAYOGO Entomologie Moléculaire Médicale
Mr Guimogo DOLO Entomologie Moléculaire Médicale
Mr Abdoulaye TOURE Entomologie moléculaire médicale
Mr Djibril SANGARE Entomologie Moléculaire Médicale
Mr Mouctar DIALLO Biologie parasitologie
Mr Boubacar TRAORE Immunologie
Mr Bokary Y. SACKO Biochimie

D.E.R. DE MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES

1. PROFESSEURS
Mr Abdoulaye Ag RHALY Médecine Interne
Mr Mamadou K. TOURE Cardiologie
Mr Mahamane MAIGA Néphrologie
Mr Baba KOUMARE Psychiatrie Chef de D.E.R
Mr Moussa TRAORE Neurologie
Mr Issa TRAORE Radiologie
Mr Mamadou M. KEITA Pédiatrie
Mr Hamar A. TRAORE Médecine Interne
Mr Dapa Aly DIALLO Hématologie
Mr Moussa Y. MAIGA Gastro-Entérologie- Hépatologie
Mr Somita KEITA Dermato-Léprologie
2. MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
Mr Toumani SIDIBE Pédiatrie
Mr Bah KEITA Pneumo-phtisiologie
Mr Boubacar DIALLO Cardiologie
Mr Abdel Kader TRAORE Médecine Interne
Mr Siaka SIDIBE Radiologie
Mr Mamadou DEMBELE Médecine Interne
Mme SIDIBE Assa TRAORE Endocrinologie

3. MAITRES DE CONFERENCES
Mr Mamady KANE Radiologie
Mr Saharé FONGORO Néphrologie
Mr Bakoroba COULIBALY Psychiatrie
Mr Bougouzié SANOGO Gastro-entérologie
Mr Adama D. KEITA Radiologie

4. MAITRES ASSISTANTS
Mme Tatiana KEITA Pédiatrie
Mme TRAORE Mariam SYLLA Pédiatrie
Mme Habibatou DIAWARA Dermatologie
Daouda K. MINTA Maladies Infectieuses

5. ASSISTANTS CHEFS DE CLINIQUE


Mr Bou DIAKITE Psychiatrie
Mr Kassoum SANOGO Cardiologie
Mr Seydou DIAKITE Cardiologie
Mr Mahamadou B.CISSE Pédiatrie
Mr Arouna TOGORA Psychiatrie
Mme DIARRA Assétou SOUCKO Médecine Interne
Mr Boubacar TOGO Pédiatrie
Mr Mahamadou TOURE Radiologie
Mr Idrissa A CISSE Dermatologie
Mr Mamadou B DIARRA Cardiologie
Mr Anselme KONATE Hépato-Gastro -Entérologie
Mr Moussa T. DIARRA Hépato-Gastro-Entérologie
Mr Souleymane DIALLO Pneumologie
Mr Souleymane COULIBALY Psychologie
Mr Soungalo DAO Maladies Infectieuses
Mr Cheick Oumar GUINTO Néphrologie
D.E.R. DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES

1. PROFESSEURS
Mr Boubacar Sidiki CISSE Toxicologie
Mr Gaoussou KANOUTE Chimie analytique, Chef de D.E.R

2. MAITRES DE CONFERENCES AGREGES


Mr Ousmane DOUMBIA Pharmacie Chimique
Mr Drissa DIALLO Matières Médicales

3. MAITRES DE CONFERENCES
Mr Boulkassoum HAIDARA Législation
Mr Elimane MARIKO Pharmacologie
Mr Bénoit KOUMARE Chimie Analytique
Mr Alou KEITA Galénique
Mr Ababacar I. MAIGA Toxicologie

4. MAITRES ASSISTANTS
Mr Yaya KANE Galénique
Mme Rokia SANOGO Phamacognosie

5. ASSISTANTS
Mr Saïbou MAIGA Législation
Mr Ousmane KOITA Parasitologie Moléculaire

D.E.R . DE SANTE PUBLIQUE

1. PROFESSEUR
Mr Sidi Yaya SIMAGA Santé Publique, Chef de D.E.R

2. MAITRE CONFERENCES AGREGE


Mr Moussa A MAIGA Santé Publique

3. MAITRE DE CONFERENCES
Mr Sanoussi KONATE Santé Publique

4. MAITRES ASSISTANTS
Mr Bocar G.TOURE Santé Publique
Mr Adama DIAWARA Santé Publique
Mr Hamadoun SANGHO Santé Publique
Mr Massambou SACKO Santé Publique
Mr Alassane A. DICKO Santé Publique

5. ASSISTANTS
Mr Samba DIOP Anthropologie Médicale
Mr Seydou DOUMBIA Epidémiologie
Mr Oumar THIERO Biostatistique
CHARGES DE COURS & ENSEIGNANTS VACATAIRES

Mr N’Golo DIARRA Botanique


Mr Bouba DIARRA Bactériologie
Mr Salikou SANOGO Physique
Mr Boubacar KANTE Galénique
Mr souleymane GUINDO Gestion
Mme DEMBELE Sira DIARRA Mathématiques
Mr Modibo DIARRA Nutrition
Mme MAIGA Fatoumata SOKONA Hygiène du Milieu
Mr Mahamadou TRAORE Génétique
Mr Yaya COULIBALY Législation

ENSEIGNANTS EN MISSION

Pr. Doudou BA Bromatologie


Pr. Babacar FAYE Pharmacodynamie
Pr. Eric PICHARD Pathologie Infectieuse
Pr. Mounirou CISS Hydrologie
Pr. Amadou Papa DIOP Biochimie
DEDICACES

A Dieu le tout puissant :


Le Seigneur est mon berger, je ne manquerais de rien. Il me fait reposer dans de verts
pâturages. Il me dirige près des eaux paisibles. Il restaure mon âme, il me conduit dans les
sentiers de la justice, à cause de son nom.
Quand je marche dans la vallée de l’ombre, de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es
avec moi. Ta houlette et ton bâton me rassurent. Tu dresses devant moi une table. En face de
mes adversaires ; tu oins d’huile ma tête. Et ma coupe déborde.
Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie. Et je reviendrai
dans la maison de l’Eternel pour la durée de mes jours.
Psaume 23
A mes parents
Je ne pourrai jamais assez vous dire merci pour les conseils, le soutien, les encouragements et
pour les prières qui m’ont accompagnés tout au long de mes études. Ce travail est le fruit de
tous vos sacrifices, que mieux que des mots, il traduise tout l’amour que je ressens pour vous.
Que Dieu vous garde longtemps près de nous.

A mes frères et sœurs : Ursule, Léonce, Léonie, Yves, Isabelle, Sandrine, Ludwine,
Anita, Leslie, Léandre, Paul. Ce travail est aussi le vôtre car sans votre soutien, vos
encouragements et vos conseils il n’aurait pas vu le jour.

A mes grands parents (in memorium)

A Joel: Merci pour ton soutien, ta patience, tes encouragements et ton amour. Tu m’as
donné la force et le courage de me relever à chaque fois que j’ai trébuché et l’un de mes plus
grands regrets sinon le plus grand en ce jour est ton absence.
REMERCIEMENTS

A mes tantes et oncles : merci pour vos conseils et votre soutien

A mes cousins et cousines

A mes neveux et nièces

A mon pays le Gabon

Au Mali et au peuple malien : merci pour la chaleur et l’hospitalité dont j’ai bénéficié durant
mon séjour parmi vous.

A la communauté gabonaise du Mali : Grâce à vous je ne me suis jamais sentie seule. Merci

Au Docteur Huguette BERTHE : merci pour mon inscription à la Faculté de Médecine, de


Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie et pour ton accueil

A mes « sœurs » : Lewise Nathalie CAESAR et NSENG NSENG ONDO Ingrid : plus que
des amies vous avez été des sœurs. Vous avez été présentes autant pour les moments gais que
les tristes. Je ne vous dirai jamais assez merci !

A mes « petites sœurs » : Mwetse, Peggy, Irène, Grâce, Sabrina, Frange, Sandy, Polle,
Marouchka

A mes « petites frères » : Hery, Romaric, Hytou

A mes « frères » : Willy MINTSA, Laurent CAMARA, Armel NKOUAMBAT, Alain


BOULENDE

A mes « neveux » : Warel aimé, Maelle et Ianis : Vous avez été l’un de mes rayons de soleil
au cours de cette année.
A corps professoral de la FMPOS

Au personnel du Département Médecine Traditionnelle : merci pour tous les moments


passés ensemble. Vous avez été et resterez une famille pour moi.

Au personnel des sections Stérilisation et Bactériologie de l’INRSP

A la promotion Drissa Diallo : merci. Je nous souhaite à tous beaucoup de satisfaction dans
l’exercice de notre profession

A mes camarades internes au DMT : Halima KARADJI, Adiza AMADOU, Aminata


TOUNKARA, Awa COULIBALY, Lewise Nathalie CAESAR : merci pour tous les moments
passés ensemble. Bonne chance pour l’avenir !

A mes cadets du DMT : Mory ELIMANE MARIKO, Boubacar TOUNKARA, Nana


MAIGA, Samba SANOGO, Mahamane HAIDARA, Mariam DIAKITE : courage!
MENTION SPECIALE

A l’Université d’Oslo à travers le projet CNRST – NUFU Plantes Médicinales

Au Professeur Drissa DIALLO

Au Docteur Rokia SANOGO

Au Professeur Ababacar MAIGA

Au Docteur Dominique ARAMA : pour ton aide et tes conseils dans la réalisation de ce
travail.
A tonton YOSSI : merci pour la disponibilité dont tu as fait preuve à mon égard.

A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.


HOMMAGES AUX MEMBRES DU JURY

A notre maître et président de jury : Professeur Ibrahim I. MAIGA


Maître de conférences de bactériologie - virologie,
Chef de service du laboratoire de biologie médicale de l’Hôpital National du Point G,
Responsable de l’enseignement de la bactériologie et de la virologie à la FMPOS.
Cher maître, c’est un grand plaisir et grand honneur que vous nous faites en acceptant de
Présider ce jury.
Les mots nous manquent pour vous exprimer l’admiration que nous éprouvons à votre égard.
Veuillez accepter cher maître, nos sentiments d’estime, de respect et de profonde
reconnaissance.

A notre maître et juge : Docteur Habibatou DIAWARA


Maître Assistant en dermatologie
Chargée de l’enseignement de la dermatologie à la FMPOS
Vous nous faites beaucoup d’honneur en acceptant de siéger dans ce jury. Veuillez trouver
ici, l’expression de notre profond respect.
A notre maître et juge : Docteur Rokia SANOGO
PhD en pharmacognosie
Maître Assistant en Pharmacognosie
Chargée de l’enseignement de la Pharmacognosie à la FMPOS.
Nous avons pour vous la plus vive reconnaissance et affection. Nous avons été très honorée
de travailler avec vous sur ce document
Trouvez ici cher maître l’expression de notre attachement et de notre gratitude

A notre Maître et Directeur de thèse : Professeur Drissa DIALLO


Maître de conférences agrégé en Pharmacognosie,
Responsable de l’enseignement de la Pharmacognosie et de la Phytothérapie à la FMPOS,
Chef du Département de Médecine Traditionnelle de l’INRSP.
Permettez-nous de vous adresser nos remerciements pour l’honneur que vous nous avez
fait en nous guidant dans la réalisation de ce travail. Nous avons été heureux de travailler
sous votre direction ; vous avez fait preuve de patience et de disponibilité à notre égard et
c’est avec intérêt que nous avons apprécié votre rigueur dans la démarche scientifique.
Puissiez-vous trouver ici, cher Maître le témoignage de notre reconnaissance la plus
sincère.
SOMMAIRE
INTRODUCTION.................................................................................................................... 1

MOTIVATIONS ET OBJECTIFS…………………………………………………………..3

TRAVAUX ANTERIEURS

1. Rappels ................................................................................................................................. 4

1.1. Les dermatoses ................................................................................................................ 4

1.1.1 Les dermatoses bactériennes ..................................................................................... 4


1.1.2 Les dermatoses mycosiques ...................................................................................... 7

1.2. Les antibiotiques et les antifongiques ........................................................................... 10

1.2.1 Les antibiotiques ..................................................................................................... 10


1.2.2 Les antifongiques .................................................................................................... 14
1.2.3 Les méthodes d’étude des antibiotiques et des antifongiques................................. 16

1.3 Les antioxydants............................................................................................................. 17

1.3.1 Généralités............................................................................................................... 17
1.3.2 Les radicaux libres .................................................................................................. 17
1.3.3 Définition d’un antioxydant .................................................................................... 19
1.3.4 Types d’antioxydants .............................................................................................. 19
1.3.5 Sources d’antioxydants ........................................................................................... 19
1.3.6 Quelques méthodes d’étude des antioxydants..............Erreur ! Signet non défini.3

2. MONOGRAPHIE DES PLANTES .................................................................................. 24

2.1 Psorospermum guineense Hochr.................................................................................... 24

2.1.1 Données botaniques................................................................................................. 24


2.1.2 Utilisations .............................................................................................................. 26
2.1.3 Chimie ..................................................................................................................... 27
2.1.4 Données toxicologiques et pharmacologiques ........................................................ 29
2.1.5 Données cliniques ................................................................................................... 29
2.1.6 Médicament traditionnel à base de Psorospermum guineense................................ 30

2.2 Mitracarpus scaber Zucc ................................................................................................. 31

2.2.1 Données botaniques................................................................................................. 30


2.2.2 Utilisations .............................................................................................................. 33
2.2.3 Chimie ..................................................................................................................... 34
2.2.4 Données pharmacologiques..................................................................................... 35
2.2.5 Médicaments traditionnels améliorés à base de Mitracarpus scaber ..................... 36
2.3 Cassia nigricans Vahl .................................................................................................... 38

3.1 Données botaniques.................................................................................................... 38


3.2 Utilisations ................................................................................................................. 40
3.3 Chimie de la plante..................................................................................................... 42
3.4 Pharmacologie............................................................................................................ 42

2.4 Swartzia madagascariensis Desv................................................................................... 44

2.4.1 Données botaniques................................................................................................. 44


2.4.2 Utilisations ..............................................................................................................46
2.4.3 Chimie de la plante.................................................................................................. 48
2.4.4 Pharmacologie......................................................................................................... 50
2.4.5 Toxicité.................................................................................................................... 50

2.5 Fagara zanthoxyloïdes Lam.......................................................................................... 52

2.5.1 Données botaniques................................................................................................. 53


2.5.2 Utilisations .............................................................................................................. 55
2.5.3 Chimie de la plante.................................................................................................. 57
2.5.4 Pharmacologie......................................................................................................... 60
2.5.5 Etudes cliniques....................................................................................................... 61
2.5.6 Toxicité.................................................................................................................... 62

3. Les pommades .................................................................................................................... 63

1. Définition ......................................................................................................................... 63
2. Fiche technique des excipients......................................................................................... 63

TRAVAUX PERSONNELS

1. Méthodologie....................................................................................................................... 65

1.1 Matériel végétal.......................................................................................................... 65


1.2 Etudes phytochimiques .............................................................................................. 66
1.2.1 Réactions de caractérisation…………………………………………………....66
1.2.2 Dosages...............................................................................................................74
1.2.3 Extractions.......................................................................................................... 80
1.2.4 La chromatographie sur couche mince (CCM) .................................................. 84
1.3 Détermination des activités biologiques .................................................................... 87
1.3.1 Détermination de l'activité antioxydante……………………………….……....87
1.3.2 Détermination de l'activité antibactérienne………………………………….....87
1.3.3 Détermination de l'activité antifongique…………………………………….....94
1.4 Les pommades……..………………………………………………………………...99

2. Résultats ............................................................................................................................ 102

2.1 Etudes phytochimiques ................................................................................................ 102

2.1.1 Réactions de caractérisation .................................................................................. 102


2.1.2 Dosages ................................................................................................................. 103
2.1.3 Extractions............................................................................................................. 104
2.1.4 Chromatographie sur couche mince...................................................................... 105

2.2 Tests biologiques.......................................................................................................... 110

2.2.1 Résultats de l’activité antioxydante....................................................................... 110


2.2.2 Résultats de l’activité antibactérienne des extraits.....Erreur ! Signet non défini.11
2.2.3 Résultats de l’activité antifongique des extraits.........Erreur ! Signet non défini.16

2.3 Les pommades...................................................................Erreur ! Signet non défini.20

2.3.1 Contrôle de qualité des pommades...............................Erreur ! Signet non défini.0


2.3.2 Chromatographie sur couche mince...........................Erreur ! Signet non défini.21
2.3.3 Activité antifongique..................................................Erreur ! Signet non défini.25

3.COMMENTAIRES ET DISCUSSION ........................................................................... 126

CONCLUSION............................................................................. Erreur ! Signet non défini.30

RECOMMANDATIONS............................................................. Erreur ! Signet non défini.31

BIBLIOGRAPHIE ....................................................................... Erreur ! Signet non défini.32

ANNEXE
ABREVIATIONS

AcOEt : acétate d’éthyle


ADN : acide désoxyribonucléique
ARN : acide ribonucléique
ARNm: ARN messager
ARNt: ARN de transfert
BAW: butanol-acetic acid-water
CCM: chromatographie sur couche mince
CHCl3 : chloroforme
cm : centimètre
Cn : Cassia nigricans
DCM : dichlorométhane
DMT : département médecine traditionnelle
EMB : éosine bleu de méthylène
EtOH : éthanol
FeCl3 : Trichlorure ferrique
FMPOS : faculté de médecine, de pharmacie et d’odonto-stomatologie
Fz : Fagara zanthoxyloïdes
g : gramme
HCl : acide chlorhydrique
H2SO4 : acide sulfurique
INRSP : institut national de recherches en santé publique
l : litre
m : mètre
MeOH : méthanol
mg : milligramme
MH : Muëller Hinton
Ms : Mitracarpus scaber
ml : millilitre
mn : minute
mm : millimètre
MTA : médicament traditionnel amélioré
NH4OH : ammoniaque
nm : nanomètre
OMS : organisation mondiale de la santé
Pg : Psorospermum guineense
Rf : facteur de rétention (rapport frontal)
SIDA : syndrome immunodéficitaire acquis
Sm : Swartzia madagascariensis
UV : ultraviolet
° : degré
°C : degré Celsius
µ : micron
µg : microgramme
µl : microlitre
INTRODUCTION

Les dermatoses désignent toutes les maladies de la peau.


Elles occupent une place importante en pathologie humaine car près de 30 % des consultants
en médecine générale présentent une dermatose (Jaiswal, 1994).
Les infections cutanées déterminées par les agents infectieux sont polymorphes et
fréquentes sous les tropiques. Le climat chaud, l’insuffisance de l’hygiène corporelle, la
promiscuité et les mauvaises conditions socio-économiques concourent à l’augmentation de
leur fréquence.
Au Mali, les dermatoses se composent, d’une part des affections spécifiques au climat
chaud et à la peau noire et d’autre part des affections cutanées rencontrées dans les pays
tempérés. Elles constituent ainsi une pathologie vaste et complexe. Les dermatoses
représentent 11 % des motifs de consultation à Bamako (Coulibaly, 2000). En consultation
quotidienne un malade sur sept pose un problème dermatologique à son médecin traitant, ce
qui représente 14 % des maladies (Diarra, 1990).
La fréquence et la gravité de certaines de ces dermatoses en font un problème de santé
publique.
Le coût de la prise en charge de ces affections semble non négligeable. C’est pour cette
raison qu’une grande partie de la population se fait consulter par les tradipraticiens car ces
derniers offrent des médicaments ayant un coût relativement bas.
Le Mali a déjà affirmé une réelle volonté de promouvoir la médecine traditionnelle par la
mise en place en 1968 d’une structure spécialisée, l’Institut de Phytothérapie qui après des
étapes d’évolutions est aujourd’hui le Département de Médecine Traditionnelle (DMT). Le
DMT travaille avec les tradipraticiens afin d’offrir aux populations des médicaments
traditionnels améliorés (MTA).
Parmi les MTA mis au point par le DMT il existe la psorospermine et la mitradermine,
pommades à base respectivement des racines de Psorospermum guineense et des parties
aériennes de Mitracarpus scaber.
C’est dans ce souci de trouver d’autres MTA que notre travail a consisté à l’étude
phytochimique et des activités antibactériennes et antifongiques de cinq plantes médicinales
sur certains germes responsables de dermatoses à savoir Cassia nigricans, Fagara
zanthoxyloïdes, Mitracarpus scaber, Psorospermum guineense et Swartzia madagascariensis.
Notre travail sera réalisé selon le plan suivant :
- Dans un premier temps nous reportons les travaux antérieurs qui consiste en une série de
rappels sur la peau, les dermatoses, les antibiotiques, les antifongiques, les antioxydants, les
plantes et les pommades.
- La partie expérimentale est présentée dans un second temps. Elle porte sur :
¾ les études phytochimiques et biologiques des plantes ;
¾ la formulation des pommades, leur chromatographie sur couche mince et l’étude de
l’activité antifongique de celles-ci.
MOTIVATIONS ET OBJECTIFS

MOTIVATIONS

Notre travail a été motivé par :


™ La volonté de valoriser et de promouvoir les plantes médicinales ;
™ La volonté de faciliter l’accès des populations à des médicaments de moindre coût
™ L’apparition de la résistance de plus en plus significative des germes aux
antimicrobiens ;
™ La mise au point d’un nouveau médicament traditionnel amélioré contre les
dermatoses.

OBJECTIFS

Objectif général
Etudier la phytochimie et les activités antibactérienne et antifongique de 5 plantes médicinales
utilisées dans le traitement des dermatoses.

Objectifs spécifiques
- Caractériser les groupes chimiques présents dans les feuilles de Psorospermum guineense,
les parties aériennes de Mitracarpus scaber et de Cassia nigricans, les écorces de racine de
Fagara zanthoxyloïdes et de Swartzia madagascariensis.

- Déterminer l’activité antibactérienne des extraits de Cassia nigricans, Fagara


zanthoxyloïdes, Mitracarpus scaber, Psorospermum guineense et Swartzia madagascariensis.

- Déterminer l’activité antifongique des extraits de Cassia nigricans, Fagara zanthoxyloïdes,


Mitracarpus scaber, Psorospermum guineense et Swartzia madagascariensis.

- Déterminer l’activité antioxydante des extraits de Cassia nigricans, Mitracarpus scaber,


Fagara zanthoxyloïdes, Psorospermum guineense et Swartzia madagascariensis.
- Préparer des pommades avec les extraits des plantes.
1. RAPPELS

1.1 LES DERMATOSES (Touraine, 1984)

1.1.1 Les dermatoses bactériennes

1.1.1.1 Les infections streptococciques

¾ L’impétigo
L’impétigo est une infection cutanée suppurée et contagieuse qui peut être due au
streptocoque, au staphylocoque ou l’association des deux. C’est une affection fréquente chez
l’enfant de moins de 10 ans. Il débute par une ou quelques petites taches érythémateuses sur
lesquelles surviennent des bulles fragiles à liquide clair ou légèrement trouble, entourées d’un
liseré érythémateux. Rapidement le contenu des bulles devient purulent, leur toit se rompt,
laissant la place à des croûtes jaunâtres mélicériques (couleur miel) et à des érosions arrondies
groupées en élément annulaire.

¾ L’ecthyma
C’est un impétigo creusant habituellement localisé aux membres. Il débute par une
pustule ou par une bulle sur une base érythémateuse et infiltrée à laquelle fait suite par un
processus nécrotique, une ulcération qui se couvre d’une croûte grise ou brunâtre. La tendance
à la guérison spontanée est rare, si celle-ci survient c’est toujours au prix de cicatrices à
bords hyperpigmentés. Les facteurs prédisposant sont :
• une hygiène insuffisante des plaies banales ;
• une diminution du pouvoir de résistance due à la dénutrition ;
• l’éthylisme, le diabète, terrain artéritique.

¾ Lymphangite
C’est une inflammation des vaisseaux lymphatiques, consécutive à un processus
mécanique, infectieux ou tumoral.
Une lymphangite dure de 8 à 10 jours en moyenne. L’infection entraîne généralement une
fièvre et une sensation de malaise.
¾ Erysipèle
L’érysipèle est défini comme une dermoépidermite aigüe ou subaigüe.
Il s’agit d’une dermite oedémateuse avec participation lymphatique due au Streptocoque β
hémolytique du groupe A. Il est caractérisé par un placard érythémateux douloureux, infiltré,
chaud avec bordure périphérique saillante à extension centrifuge, accompagné d’une
adénopathie régionale sensible. La douleur et la fièvre avec frissons peuvent précéder les
lésions cutanées.
Il survient volontiers chez des sujets fragiles, diabétique, éthylique ou porteurs d’une
hypersensibilité au streptocoque avec foyers streptococciques récidivants. Il peut également
être favorisé par une immunodépression ou être iatrogène (Anti-inflammatoires non
stéroïdiens).

¾ Autres infections streptococciques


Le streptocoque peut être trouvé dans certains intertrigos, en particulier interfessier, chez
l’enfant dans les perlèches. Les « eczématides » dites microbiennes, les dermoépidermites
microbiennes de jambe, les « parakératoses » péribuccales ne sont pas des affections au sens
strict du terme.

1.1.1.2 Les infections staphylococciques

¾ Les folliculites superficielles


Les folliculites superficielles sont dues à une infection limitée à l’ostium folliculaire, elles
sont caractérisées par une éruption de petites pustules, centrées par un poil et bordées d’un
halo inflammatoire érythémateux.
On les rencontre surtout sur le visage, en particulier au niveau de la barbe mais aussi sur
les cuisses et la face postérieure des bras. En saison chaude, les folliculites du dos favorisées
par la transpiration et les frottements sont fréquentes.

¾ Les folliculites profondes


Les folliculites profondes aiguës sont les infections staphylococciques les plus
caractéristiques, de l’adolescent et l’adulte jeune. Elles sont favorisées ou aggravées par le
diabète.
9 Le furoncle
C’est une infection aiguë du follicule pilo-sébacé due au staphylocoque doré. L’ensemble
du follicule pileux est alors rempli de pus. Le furoncle se caractérise tout d’abord par une
petite élevure centrée autour d’un poil, douloureuse, chaude, recouverte d’une peau luisante.
Après quelques jours se forme le bourbillon caractéristique du furoncle : le follicule est
remplacé par un cône dur et jaune, laissant un cratère quand il s’élimine dont la cicatrice est
parfois définitive.

9 Le panaris
C’est une infection aigüe des doigts, quels que soient sa nature et son mode de
propagation, pouvant atteindre tous les éléments constitutifs du doigt.
Un panaris, couramment appelé mal blanc, est une affection fréquente, découlant de
l’inoculation dans le doigt d’un germe, par une écharde, une piqûre ou une plaie, même
minime.

9 L’anthrax
C’est une lésion infectieuse de l’appareil glandulaire pilo-sébacé, d’origine
staphylococcique, constituée par l’agglomération de plusieurs furoncles. L’anthrax qui, le plus
souvent siège à la nuque ou au dos évolue habituellement vers la diffusion et la nécrose.

9 L’orgelet
C’est l’inflammation aiguë suppurative du bord libre de la paupière
L’orgelet externe atteint les glandes de Zeiss et s’extériorise plutôt vers la surface cutanée
de la paupière.
L’orgelet interne, plus profond, atteint les glandes de Meibomius et s’extériorise plutôt
vers la partie conjonctivale de la paupière.

1.1.1.3 Autre affection


¾ L’érythrasma
C’est une dermatose considérée autrefois comme une épidermomycose, due en fait à une
bactérie filamenteuse à Gram positif, Corynebacterium minutissimum. Elle est caractérisée
par des plaques chamois bien limitées, prurigineuse, finement squameuses, prédominant au
niveau des aisselles et des aines, et donnant une fluorescence rougeâtre en lumière de Wood.
1.1.2 Les dermatoses mycosiques

Dans le large groupe des champignons, organismes sans photosynthèse, un petit nombre
est responsable de mycoses humaines.
Trois mycoses sont fréquentes et universelles :
- les dermatophytoses ;
- pityriasis versicolor ;
- les candidoses cutanéo-muqueuses.
D’autres sont plus rares, mais profondes et sévères.

1.1.2.1 Dermatophytoses
Les dermatophytes sont formés d’un ensemble de filaments : le mycélium, qui peut se
segmenter en arthrospores qui sont les facteurs de diffusion. Ils ont une affinité élective pour
la kératine de la peau et des phanères, avec réaction inflammatoire locale variable. Il existe
trois genres : Microsporum, Trichophyton, Epidermophyton.
Pour l’épidémiologie, il faut distinguer :
- les souches adaptées à l’homme. Elles sont les plus fréquentes (Trichophyton rubrum
surtout) avec peu de réaction inflammatoire. La contagiosité est directe, surtout chez l’enfant,
ou indirecte par linge, vêtements et surtout sol (piscine, douches, tapis) ;
- les souches adaptées à l’animal, soit animaux domestiques (Microsporum canis), soit
animaux d’élevage, de laboratoire. Elles sont plus inflammatoires ;
- les souches géophiles.
La symptomatologie dépend autant de la souche que de la zone infectée.

1.1.2.2 Le pityriasis versicolor


Le pityriasis versicolor est un motif très fréquent de consultation. L’agent responsable est
une levure lipophile. Cet agent cultivable est un saprophyte cutané peu contagieux, devenant
pathogène dans certaines conditions.
1.1.2.3 Les candidoses cutanéo-muqueuses

¾ Les candidoses muqueuses

9 Le muguet
Il est l’aspect classique, mais rare de la candidose buccale de l’enfant et du vieillard. Elle
donne sur la langue ou dans la bouche des dépôts blanchâtres, laiteux, facilement détachables
de la muqueuse enflammée. La candidose érythémateuse donne une inflammation diffuse
avec langue dépapillée.
Les atteintes buccales et oesophagiennes s’observent fréquemment chez les
immunodéprimés, en particulier les sidéens.

9 Les candidoses génitales


Elles sont la principale cause de vulvo-vaginites érythémato-œdémateuses, avec
dépôts blanchâtres, prurigineuses. Elles sont souvent d’expression modérée : prurit surtout
prémenstruel, irritation, petites leucorrhées, petits dépôts granuleux à l’examen
gynécologique. La balanite érosive blanchâtre ou érythémateuse de l’homme est souvent
vénérienne mais, à l’inverse, ne joue aucun rôle dans les récidives de vulvo-vaginite chez la
partenaire.

¾ Candidoses des plis

9 Les intertrigos péri-anaux


Ils sont prurigineux et toujours d’origine digestive. Les intertrigos inguinaux sous-
mammaires, axillaires, bilatéraux se voient essentiellement chez les obèses et les vieillards. Le
tableau est très évocateur quand il y a bords émiettés avec collerettes et quelques pustules. Les
dermites irritatives ou eczématiformes, le psoriasis sont cependant des causes plus fréquentes
et souvent méconnues.

9 L’intertrigo des doigts


Il se voit surtout chez la femme ; il siège essentiellement dans le troisième espace avec
fissure et macération.
9 L’intertrigo des pieds
Il est plus ou moins diffus. Il est souvent impossible à différencier cliniquement d’une
dermatophytose. Les associations avec des bactéries sont fréquentes.

¾ Autres formes

9 Le péri-onyxis candidosique
Il est fréquent chez la femme par auto ou hétéro-inoculation. Il siège aux mains. Il donne
un gonflement semi-circulaire ou partiel parfois suppuré pseudo-staphylococcique,
douloureux ou simplement ferme, peu inflammatoire. L’onyxis est secondaire, à début latéral
avec bord décollé, enduit jaune verdâtre, d’extension progressive sur un ou plusieurs ongles.

9 Les candidoses cutanéo-muqueuses chroniques


Ces candidoses sont rares. Elles surviennent surtout chez l’enfant, persistantes, avec
lésions muqueuses agressives, placards cutanés parfois papillomateux, kératosiques
(granulome moniliasique), témoignant essentiellement d’un déficit de l’immunité cellulaire
et/ou d’une anomalie endocrinienne.

9 Les lésions cutanées des septicémies à Candida, parfois autres que Candida
albicans sont des maculo-papules. Elles surviennent surtout dans les
hémopathies sous chimiothérapie.
1.2 Les antibiotiques et les antifongiques

1.2.1 Les antibiotiques (Bryskier, 1999 ; Canu, 2001 ; Touitou, 2003)

1.2.1.1 Définition
Les antibiotiques sont des produits du métabolisme de moisissures ou de bactéries ou leurs
dérivés obtenus par synthèse chimique qui inhibent ou détruisent, même à très faibles
concentrations, d’autres micro-organismes.

1.2.1.2 Spectre d’activité


Aucun antibiotique n’est efficace contre toutes les bactéries. Un antibiotique à spectre
large est actif sur de nombreuses bactéries à Gram + et à Gram – alors que l’efficacité d’un
antibiotique à spectre étroit est limitée à un nombre restreint d’espèces.

1.2.1.3 Classification
Les antibiotiques peuvent être classés soit par leur modalités d’action, soit par leur nature
chimique, soit par leur mécanisme d’action.

¾ Modalités d’action
Les antibiotiques ont, selon les cas :
- une action bactériostatique, c’est-à-dire qu’ils ralentissent ou abolissent la croissance
bactérienne ;
- une action bactéricide, c’est-à-dire qu’ils détruisent les germes.

¾ Nature chimique
Les antibiotiques sont de natures diverses
- les antibiotiques de nature osidique : macrolides,
- les antibiotiques de nature protidique : polymyxine,
- les antibiotiques de nature lipidique : acide fucidique,
- les antibiotiques à cycles condensés : tétracyclines,
¾ Mécanisme d’action
Le mécanisme d’action est complexe, les antibiotiques peuvent agir :
- en empêchant les synthèses d’acides nucléiques de la bactérie ;
- en désorganisant la membrane cytoplasmique ;
- en perturbant des protéines bactériennes ;
- en agissant sur la perméabilité membranaire ;
- en agissant sur le métabolisme intermédiaire ;

Figure n˚1 : Sites d’action des antibiotiques (www. Sante-ujf-grenoble.fr)

1.2.1.4 Etude de la sensibilité aux antibiotiques


Après isolement d’une souche bactérienne, le paramètre le plus utilisé pour évaluer in vitro
sa sensibilité à un antibiotique est la mesure de la concentration minimale inhibitrice (CMI).
Le Comité de l’antibiogramme de la Société Française de Microbiologie (CA-SFM) la définit
comme la plus faible concentration d’une gamme de dilutions de demi en demi qui entraîne
une inhibition de toute croissance visible en 18 à 24 h dans des conditions de pousses bien
définies. La CMI exprimée en µg /ml reflète donc l’activité bactériostatique d’une molécule
pour une bactérie donnée et le phénomène s’observe macroscopiquement par l’absence d’une
pousse.
A partir de cette réponse quantitative, il est possible de prédire l’effet d’une thérapeutique
sur une bactérie donnée en interprétant qualitativement la réponse pour classer la souche dans
une des trois classes suivantes : sensible, résistante, intermédiaire. En effet, pour chaque
antibiotique, le CAS-FM fixe deux concentrations critiques c et C, dont les valeurs tiennent
compte des données cliniques, bactériologiques, pharmacocinétiques. Elles sont révisées tous
les ans pour tenir compte de l’évolution de la sensibilité des bactéries aux antibiotiques. De
manière globale, c peut être considérée comme la plus basse concentration sérique
d’antibiotique atteinte à la posologie habituellement utilisée, C étant la plus haute
concentration qui ne peut être dépassée au cours du traitement. Une bactérie dont la CMI est
inférieure ou égale à c est sensible à l’antibiotique et il existe une bonne probabilité de succès
thérapeutique aux doses habituelles de traitement par voie générale. Une bactérie dont la
CMI est supérieure à C est résistante à l’antibiotique et aucun effet thérapeutique ne sera
obtenu quel que soit le traitement. La souche est dite de sensibilité intermédiaire quand la
CMI est comprise entre c et C.

1.2.1.5 Résistance des bactéries aux antibiotiques


La résistance d’un germe peut exister d’emblée si le germe n’appartient pas au spectre de
l’antibiotique (résistance d’espèce) ou être acquise à la suite d’un emploi abusif
d’antibotiques qui alors n’ont plus d’effet sur des germes antérieurement sensibles (c’est la
résistance acquise). En général, la résistance est croisée dans une même famille
d’antibiotique (résistance à toutes les pénicillines par exemple). Les résistances acquises sont
dues à l’apparition de germes mutants dus au traitement antibiotique lui-même ou
apparaissent si la population bactérienne est très importante. Le caractère résistant peut être
transfé d’une bactérie à une autre.
Cette résistance des germes aux antibiotiques explique l’importance de l’antibiogramme
qui permet de choisir l’antibiotique le plus efficace vis-à-vis d’un germe déterminé.

Structures chimiques de quelques antibiotiques

S
CH3
CH2 CO NH
CH3
N
O COOH
Penicilline G
OH NH2 O

OH C CHCl2

NH2 NH
C H
O2N C C CH2OH
OH H
O
OH O OH O OH

Tétracycline Chloramphénicol

Tableau n˚I: Liste de quelques plantes à activité antibactérienne

Familles Noms scientifiques Parties utilisées Références

Anacardiaceae Manguifera indica L. Feuilles Aouissa, 2002


Caricaceae Carica papaya L. Feuilles Ross, 1999
Caesalpiniaceae Cassia nigricans Valh. Parties aériennes Mogode, 2005
Combretaceae Terminalia chebula Retz. Fruit Jain, 1991
Leguminoseae Tamarindus indica L. Fruits Ross, 1999
Liliaceae Allium sativum L. Bulbes Ross, 1999
Punicaceae Punica granatum L. Coque de fruit Ross, 1999
1.2.2 Les antifongiques (Pilly, 2004 ; Schorderet et coll, 1989)

1.2.2.1 Définition
Les antifongiques sont des substances capables de détruire spécifiquement les différents
champignons isolés.

1.2.2.2 Classification

¾ Les polyènes
Les substances de cette classe sont la nystatine et l’amphotéricine B.
Ces substances agissent en augmentant la perméabilité des cellules fongiques par liaison aux
stérols membranaires.

¾ La flucytosine (ANCOTIL®)
La flucytosine est une substance antifongique synthétique active sur les levures par sa
transformation en fluorouracil grâce à une enzyme, la cytosine désaminase. La flucytosine,
en interférant avec la synthèse des acides nucléiques, perturbe celle des protéines et
provoque la mort de la levure.

¾ Les imidazolés
Ils agissent au niveau des stérols de la membrane des levures et notamment inhibent la
biosynthèse de l’ergostérol présent dans la membrane des levures.

¾ La griséofulvine (GRISEFULINE®, FULCINE®)


Elle interfère avec la synthèse des acides nucléiques et également avec la formation des
parois des hyphes.

¾ La terbinafine (LAMISIL® )
La terbinafine empêche la biosynthèse de l’ergostérol, constituant essentiel de la
membrane cellulaire du champignon, par inhibition spécifique de la squalène-époxydase.
L’accumulation intracellulaire de squalène serait responsable de son action fongicide
¾ Les échinocandines (CANCIDAS®)
Ils inhibent la synthèse du bêta (1,3)-D-glucane de la paroi fongique. Il s’agit de la
caspofungine et de la micafungine.
Structures chimiques de quelques antifongiques
OH
CH 3
O
OH
CH 3
O OH OH OH OH O
OH HO COOH

CH 3 HO
NH 2
O
O
Nystatine OH
CH 3

Cl Cl
OCH3 O CH
3
H H2
C Cl C O C Cl
O
O
CH2
OCH3
Cl OCH3 N

Griseofulvine N Miconazole
Tableau n˚II: Liste de quelques plantes à activité antifongique
Familles et noms scientifiques Parties utilisées Références
Caesalpiniaceae
Burkea africana Hock Ecorce Diallo, 2000
Cassia nigricans Vahl Parties aériennes Mogode, 2005
Detarium senegalensis G.F.Gmel Racines Kanta, 2000

Hypericaceae
Psorospermum guineense Hochr Feuilles, racines Bathily, 2001

Rubiaceae
Mitracarpus scaber Zucc Parties aériennes Konipo, 2001

Rutaceae
Fagara xanthoxyloïdes Lam Racines Bossokpi, 2002
1.2.2.3 Les méthodes d’étude des antibiotiques et des antifongiques

¾ La méthode de dilution
Une série de milieux de culture (liquides ou solides) est réalisée avec une concentration
croissante des solutions à tester. On ensemence ensuite chaque milieu avec une quantité
connue de microorganismes, puis on incube 18 à 24 h à 37 °C.
Après incubation la concentration minimale inhibitrice est indiquée par le milieu qui
contient la plus faible concentration des solutions à tester et où aucune croissance n’est
visible.

¾ La méthode de diffusion
Des disques blancs de 6 mm de diamètre sont imprégnés des solutions à tester. Les disques
sont ensuite déposés à la surface d’un milieu gélosé préalablement ensemencé avec une
culture des microorganismes à étudier.
Après une incubation de 18 à 24 h à 37 °C, les disques s’entourent de zones d’inhibition
circulaires correspondant à une absence de culture.
Les diamètres des zones d’inhibition dépendent uniquement de la sensibilité du germe.

¾ La méthode bioautographique
Elle consiste à la dilution rapide des substances antimicrobiennes ainsi qu’à l’isolement des
constituants actifs à travers une cible. Les chromatogrammes sont recouverts d’un milieu de
culture incorporé de microorganismes.
Après une incubation de 24 h à 37 °C un révélateur approprié permet d’observer l’activité.
1.3 Les antioxydants

1.3.1 Généralités
A l’exception des organismes spécialement adaptés à des conditions anaérobies, l’oxygène
est la source de toute vie. Tous les organismes vivants aérobiques utilisent le haut niveau
énergétique de l’oxygène moléculaire (O2) pour oxyder les hydrates de carbone, les protéines
et les graisses, et pour produire ainsi principalement du CO2, de l’eau et de l’énergie
nécessaire au processus de la vie. En plus de son rôle dans la conversion d’énergie, l’oxygène
est utilisé par des enzymes telles que les monoamino-oxydases ou les mono-oxygénases pour
métaboliser des composés endogènes et exogènes.

1.3.2 Les radicaux libres


1.3.2.1 Définition et classification
On définit comme un radical libre n’importe quelle molécule indépendante contenant
un ou plusieurs électrons non appariés.
Les radicaux libres sont divisés en radicaux hydroxyles et superoxydes :
- Les radicaux hydroxyles sont les plus puissants et ont une durée de vie extrêmement faible.
Ces radicaux diffusent peu et réagissent quasiment sur le lieu de leur production ;
- Les radicaux superoxydes sont peu réactifs. Ils ont une durée de vie relativement longue et
diffusent bien au-delà de leur lieu de production.
Les radicaux libres centrés sur l’oxygène sont : le superoxyde, le perhydroxyle,
l’hydroxyle, le peroxyle et l’alkoxyle. On les désigne souvent comme les espèces réactives de
l’oxygène. Ces dernières sont utilisées par les cellules phagocytaires de l’organisme
(macrophages) pour combattre les agents infectieux tels que les bactéries ou les virus.
Toutefois, les bienfaits de ces composés hautement toxiques ne restent pas sans conséquences,
principalement pour les structures biologiques des cellules (protéines, lipides, ADN). De
nombreuses pathologies parmi lesquelles l’athérosclérose, l’arthrite, l’asthme, la maladie de
Parkinson, le mongolisme et la neuro-dégénération sont en partie liées à l’action de ces
formes réactives de l’oxygène (Müller,1992 ; Harman,1992). Les radicaux libres semblent
également participer aux phénomènes de vieillissement qui pourraient être la conséquence des
dommages oxydatifs irréversibles accumulés tout au long de l’existence (Seelert, 1992).
Bien que le terme de radical libre ait souvent été assimilé à une espèce réactive ou à un
oxydant, il est important de signaler que tous les radicaux libres ne sont pas forcément des
oxydants. De même tous les oxydants ne sont pas des radicaux libres. Les radicaux libres
constituent cependant une cible particulièrement prometteuse pour améliorer les traitements
thérapeutiques à différents stades pathologiques (Harman, 1992).
L’homéostasie de la cellule normale est un équilibre fragile entre la formation de pro-
oxydants et leur élimination (antioxydants). Si cet équilibre est rompu en faveur de la
formation des pro-oxydants, l’organisme endure ce que l’on appelle un stress oxydatif. Il y a
donc surproduction de pro-oxydants que la cellule ne peut plus éliminer. Dans la majorité des
cas, les pro-oxydants ne sont pas la cause, mais jouent plutôt un rôle secondaire dans le
processus primaire de la maladie ceci ne signifie pas pour autant que le stress oxydatif est
sans importance. Ainsi par exemple, les dommages oxydatifs secondaires causés aux lipides
des parois des vaisseaux sanguins contribuent significativement au développement de
l’athérosclérose (Haliwell, 1996).

1.3.2.2 Facteurs de production des radicaux libres


Parmi les facteurs de production des radicaux libres dans l’organisme nous pouvons citer :
- l’exposition prolongée au soleil ;
- la consommation excessive d’alcool ;
- l’alimentation déséquilibrée ;
- la pollution de l’air ;
- l’altération de la chaîne de transport des électrons dans la mitochondrie ;
- le stress intellectuel ;
- les agents infectieux ;
- les contacts avec les agents cancérigènes ;
- l’exposition aux radiations.

1.3.2.3 Dommages liés aux radicaux libres


Les radicaux libres sont caractérisés par leur grande réactivité chimique et leur courte
durée de vie (Allain, 1996).
De part leur nature instable les radicaux libres (ERO) sont toxiques et interagissent avec
toute une série de substrats biologiques importants. Des dénaturations de protéines, des
inactivations d’enzymes, une oxydation de glucose, des cassures au niveau de l’ADN avec
possibilité de mutation et des processus de peroxydation lipidique peuvent alors apparaître
avec des conséquences souvent irréversibles pour la cellule (Pincemail et al., 2002). C’est
ainsi que certains radicaux libres semblent jouer un rôle dans les phénomènes de
vieillissement, qui pourraient être la conséquence des dommages oxydants irréversibles
accumulés tout au long de l’existence.

1.3.3 Définition d’un antioxydant


On définit par oxydant toute substance qui, lorsqu’elle est présente en faible concentration
comparée à celle du substrat oxydable, retarde ou prévient de manière significative
l’oxydation de ce substrat. Le terme de substrat oxydable inclut toutes sortes de types de
molécules in vivo. Ainsi, lorsque des espèces réactives de l’oxygène sont générées in vivo, de
nombreux antioxydants interviennent. Il s’agira principalement d’enzymes comme la
superoxyde dismutase, la gluthation peroxydase, la catalase et aussi des molécules de faibles
masses moléculaires comme le tripeptide gluthation ou l’acide urique (Michiels et al, 1994).

1.3.4 Types d’antioxydants


Il existe deux catégories d’antioxydants : les séquestrants de métaux et les phagocytes de
radicaux libres.
Les séquestrants de métaux : ils précipitent un métal ou suppriment sa réactivité en
occupant tous les sites de coordination.
Les phagocytes de radicaux libres comprennent l’hydroxytoluène butylaté (BHT),
l’hydroxyanisole butylaté (BAT), les tocophérols (vitamine E) et l’acide ascorbique (vitamine
C) (Kéïta, 2005).

1.3.5 Sources d’antioxydants


En plus de ces substances propres à l’organisme, les médicaments et l’alimentation
peuvent être également deux autres sources d’antioxydants.

1.3.5.1 Souce endogène


Elle se compose de protéines, d’oligoéléments et d’enzymes qui constituent la première de
ligne de défense en participant à la neutralisation excédentaire en radicaux libres.
• La superoxyde dismutase (SOD) qui contient du zinc, du cuivre et du manganèse.
Elle transforme l’anion superoxyde en peroxyde d’hydrogène qui se transforme en O2
et en eau par la catalase.
• La glutathion-peroxydase présente dans les mitochondries, elle renferme du
sélénium et détruit les peroxydes lipidiques.
• La catalase présente dans les hématies détruit l’eau oxygénée et évite ainsi la
formation de radicaux OH.
• La ferritine, la transferrine, l’albumine qui par liaison aux métaux leur font perdre
partiellement ou totalement leur activité de stimulation des réactions radicalaires.

1.3.5.2 Les médicaments


En ce qui concerne les médicaments, de nouveaux composés aux propriétés antioxydantes
sont en cours de développement. Rappelons toutefois que pour trouver une application en tant
que médicament, un composé doit non seulement posséder une activité antioxydante mais
aussi être doté de propriétés physico-chimiques lui permettant une distribution correcte dans
les cellules et dans les tissus, ce qui n’est pas toujours évident. Actuellement, plusieurs agents
thérapeutiques comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les anti-
hyperlipoprotéinémiques, les β-bloquants et antihypertensifs ont été évalués pour leurs
propriétés antioxydantes. Nous pouvons citer deux exemples :
• Le probucol® est un médicament qui en plus de ses effets reconnus dans la baisse du
taux sanguin de cholestérol, prévient l’athérogenèse en agissant comme antioxydant et
en supprimant la modification oxydative des lipoprotéines de basse densité (LDL) ;
• La N-acétyl cystéine est une molécule qui pénètre les cellules et agit de manière très
efficace dans la régénération du glutathion. Des recherches ont également démontré
que la N-acétyl cystéine peut être utile dans le traitement des blessures du poumon
dues à des espèces réactives de l’oxygène.

1.3.5.3 Les aliments


L’organisme utilise des substances naturelles antioxydantes. Celles-ci contribueraient de
manière significative à la prévention des maladies telles que les maladies cardiaques et le
cancer. Les principaux antioxydants naturels sont les vitamines C et E, ainsi que le β-carotène
et le sélénium.
• La vitamine C (acide ascorbique) est un puissant réducteur et joue un rôle important
dans la régénération de la vitamine E (Sies et Stahl, 1995). On retrouve la vitamine C
principalement dans les aliments suivants : les légumes (surtout le brocoli : Brassica
oleraceae var italica L.), le chou (Brassica oleraceae L.), le raifort, le poivron
(Capsicum annuum L.), le persil (Petroselinum crispum (Mill.) Nyman ex A. W.
Hill.), les agrumes, le cassis (Ribes nigrum) et le kiwi (Actinidia sinensis Planch.).
La vitamine C est aussi probablement la plus effective et la moins toxique de tous les
antioxydants solubles dans l’eau identifiée dans le système des mammifères (Levine,
1986 ; Frei et coll., 1988).

• Le sélénium diminue la fréquence des maladies cardiaques, sans toutefois faire


baisser la tension artérielle et a un effet positif sur le cholestérol. Il est efficace dans le
traitement de l’arthrose (Aouissa, 2002). On le retrouve dans la viande, le poisson et
les céréales. Il a été montré qu’un apport quotidien en sélénium de 200 μg faisait
baisser de moitié le risque du cancer de la prostate (Aouissa, 2002). Autrefois utilisé
comme toxique, ses effets bénéfiques sur l’organisme ne sont connus que depuis un
quart de siècle. Il neutralise les métaux toxiques (plomb, mercure), prévient le
vieillissement. Il aurait aussi une action préventive sur certains cancers (Martine,
2002).

1.3.5.4 Les plantes


L’intérêt porté aux antioxydants d’origine naturelle ne cesse de croître ces dernières
années. En effet, on trouve dans la littérature de plus en plus de publications sur des composés
naturels aux propriétés antioxydantes (Potterat, 1997). Cet intérêt a plusieurs origines. Ces
antioxydants d’origine naturelle semblent contribuer de manière significative à la prévention
de maladies cardio-vasculaires.
Les antioxydants naturels sont présents dans plusieurs plantes supérieures et dans toutes les
parties de la plante. Ce sont pour la plupart des composés phénoliques. On définit par
composé phénolique tout composé possédant un noyau aromatique comportant un ou
plusieurs substituants hydroxyles, incluant différents groupes fonctionnels dérivés (esters,
glycosides, etc…). Ils sont largement répandus parmi les plantes alimentaires et sont
régulièrement consommés par un grand nombre de personnes. Parmi ces composés, les
flavonoïdes représentent la classe de substances la plus étudiée (Bors et al, 1990). N’oublions
cependant pas de mentionner d’autres classes de substances telles que les xanthones, les
coumarines, les caroténoïdes, les dérivés de l’acide hydroxycinnamique et les lignanes pour
lesquelles on a également pu établir des activités antioxydantes.

• Les flavonoïdes
Les flavonoïdes sont un des groupes de métabolites secondaires les plus répandus parmi les
plantes, et par conséquent également un des groupes les plus étudiés. On les trouve dans
presque toutes les parties de la plante à différentes concentrations, où ils jouent un rôle
déterminant dans le système de défense comme antioxydants. Les flavonoïdes sont largement
présents dans les fruits, les légumes, le thé et le vin. L’apport quotidien de flavonoïdes au sens
large est estimé à 1g dans les pays de l’ouest, mais ils sont généralement très mal résorbés
dans le tractus gastro-intestinal. Les flavonoïdes sont également très intéressants du point de
vue médical car ils sont associés à de nombreuses activités biologiques telles que anti-
inflammatoires, antihépatotoxiques, anti-tumorales, anti-hypertensives, antithrombiques,
antibactériennes, antivirales, antiallergiques et antioxydantes (Anderson et al. 1996).
• Les coumarines
Les coumarines sont capables de prévenir la peroxydation des lipides membranaires et de
capter les radicaux hydroxyles, superoxydes et peroxyles. Les conditions structurales requises
pour l’activité antiperoxydante des coumarines sont similaires à celles signalées pour les
flavonoïdes (Anderson et al.1996).

Tableau n˚ III : Liste de quelques plantes à activité antioxydante au Mali


Familles et noms scientifiques Parties utilisées Références
Anacardiaceae
Lannea velutina Rich. Feuilles, écorces de racine Kéita, 2002,
Maïga, 2005
Caesalpinaceae
Cassia nigricans Vahl. Parties aériennes Mogode, 2005
Combretaceae
Combretum glutinosum Perr.ex DC. Ecorces de racines et de tronc Souley, 2005
Hypericaceae
Psorospermum guineense Hochr. Feuilles Bathily, 2001
Rutaceae
Fagara zanthoxyloïdes Lam. Ecorces de racines Bossopki, 2002
1.3.6 Quleques méthodes d’études des antioxydants (Cavin, 1999)

1.3.6.1 Réduction du radical 1, 1-diphényl 2 -picryl hydrazyle (DPPH)


Les extraits, fractions ou produits purs à tester sont déposés sur des plaques CCM de gel de
silice G F254 en aluminium et développés dans des systèmes appropriés.
Après séchage, les plaques de CCM sont giclées avec une solution méthanolique à 2 mg/ml
de DPPH. Les activités antiradicalaires apparaissent sous forme de spots de couleur jaune-
blanc sur fond violet.

1.3.6.2 Test mesurant l’activité antioxydante au moyen de caroténoïdes


Les plaques CCM sont préparées de la même manière que pour le test du DPPH, puis
giclées avec une solution chloroformique à 0.5 mg/ml de β-carotène. La plaque CCM est
ensuite exposée sous une lampe UV à 254 nm jusqu’à décoloration de la plaque. Les zones
antioxydantes apparaissent en jaune sur fond blanc.
Il faut faire particulièrement attention aux substances déjà colorées en jaune, car elles
peuvent donner de faux positifs.

1.3.6.3 Test mesurant l’activité antioxydante contre le lysosome

Un mélange du lysosome (1 mg/ml) et du composé à tester à des concentrations diverses


est incubé pendant 20 min à 40 °C dans un tampon phosphate (pH 7,4). Les composés à
tester sont dissous dans du méthanol et 5 µl de cette solution sont ajoutés à la solution
protéinique, ceci afin de limiter à 1 %(V/V) la quantité de solvant organique dans
l’échantillon (volume total de 0,5 ml). L’oxydation est initiée par l’addition d’hydrochlorure
de 2,2’-azobis (2-amidinopropane) (AAPH) dissout dans le tampon phosphate.
L’oxydation des protéines s’effectue en présence de 10 mM d’AAPH, avec ou sans
antioxydant, pendant 60 min. Les mesures se font ensuite par électrophorèse capillaire.
2. MONOGRAPHIE DES PLANTES

2.1 Psorospermum guineense Hochr

2.1.1 Données botaniques

Synonymes
Psorospermum senegalense Spach (Kheraro, Adams 1974; Burkill, 1997)
Vismia guineense Guill.et Perr (Kheraro et Adams, 1974; Burkill, 1997)
Vismia leonensis Hook (Kheraro et Adams, 1974; Burkill, 1997)

Noms locaux
Wolof: Eklen, inklen
Manding,Malinke :Katidakuma, katodakuma (gale de Chat)
Manding du yassine: Katidem Kumo
Socé: Katen dakomo, Kunku
Bambara: Karidjakuma

Systématique

Règne: Végétal
Sous règne: Eucaryote
Embranchement : Spermaphytes
Sous-embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous classe : Dialypétales
Série : Thalamiflores
Sous série : Méristémones
Ordre : Guttiférales
Famille : Hypericaceae
Genre : Psorospermum
Espèce : guineense
Description botanique
Psorospermum guineense est un arbrisseau ou un arbuste atteignant 2,50 m, à fut et
branches tortueux. Son écorce beige rougeâtre se desquame par petites plaques. Les jeunes
rameaux sont pubescents.
Les feuilles sont alternes ou subopposées, ovales au sommet, cunées à la base et
pubescentes à la face inférieure. Le pétiole a une longueur de 9 mm. Le limbe est elliptique,
long de 6 à 12 cm, sa base est cunéiforme, parfois arrondie, son sommet est en coin ou
arrondi avec une courte pointe brusque. Il est vert foncé sur la face supérieure et devient
glabre sur la face inférieure (Kheraro et Adams, 1974).
Les corymbes axillaires ou terminaux sont densément fleuris et plus courts que les feuilles.
Les fleurs sont blanchâtres ou roses avec des pédoncules de 10 mm.
Les fruits sont des baies globuleuses de 7 à 8 mm de diamètre avec des spathes persistants
à la base et les vestiges des styles au sommet (Kheraro et Adams, 1974).
L’arbre donne des feuilles assez rapidement dès Octobre. Les fleurs apparaissent en
Novembre et les fruits mûrs entre Novembre et Décembre (Malgras, 1992).

Figure n° 2 : Feuilles de P. guineense Figure n° 3 : Racines de P. guineense

Habitat
Cette plante est peu commune. On la rencontre ça et là, surtout dans les savanes arbustives
et boisées soudaniennes et dans les jachères car il rejette facilement. Elle est répandue au
Sénégal et au Cameroun. Elle est fréquente de façon dispersée dans le Sud et l’Est du Mali
(Kheraro et Adams, 1974 ; Diarra, 1991).
2.1.2 Utilisations

2.1.2.1 En médecine traditionnelle


Cette plante est en général utilisée au Sénégal pour toutes les affections de la peau. Une
décoction des écorces de racines est utilisée dans les bains pour les troubles dermiques
communs : l’herpes, eczéma, la lèpre et les maladies syphilitiques (Burkill, 1997).
C’est néanmoins les prescriptions antisporiques qui dominent d’où son nom Manding se
traduisant par « gale du chat ». Les feuilles sont encore signalées dans le Saloum et le Walo
pour leurs propriétés béchiques, eupnéiques, fortifiantes et antinauséeuses (Kheraro et Adams,
1974).
A Dakar, l’une des utilisations générales est en poudre contre les coliques, en décoction
contre la blennorragie et le macéré pour traiter la lèpre. Dans la région du Ferlo une décoction
d’écorce de la tige principale et des racines est ajoutée aux bains pour soigner les douleurs
conjuguées aux crises de fièvre. La pulpe d’écorce et de racine est utilisée en Guinée contre
les dermatoses et une décoction des brindilles est utilisée comme diurétique et fébrifuge. Un
filtrat des feuilles bouillies est utilisé au Sénégal pour apaiser les troubles respiratoires et est
pris contre la lèpre (Burkill, 1997).
Au Mali, l’écorce et les racines de Psorospermum guineense sont employées en décoction
contre plusieurs maladies tels les dermatites, la syphilis, l’herpès et l’eczéma.
Le décocté aqueux des écorces ou des racines serait plus efficace dans le traitement de la
gonococcie et de la syphilis. Une décoction aqueuse de feuilles, d’écorces ou de racines est
prise en bain et en boisson pour soigner les arthralgies et les névralgies. Les rameaux feuillés
et les racines sont utilisés contre le vitiligo (Diarra, 1991).
Le décocté aqueux des tiges feuillées est utilisé contre l’hypertension artérielle et celui des
feuilles contre les états nauséeux (Berhaut, 1975).

2.1.2.2 Autres usages


Les fumigations des écorces brûlées sur des braises auraient le pouvoir magique de chasser
démons (Berhaut, 1975 ; Kerharo et Adams, 1974).
L’écorce bouillie donnerait un produit savonneux qui, mélangé à de l’huile, sert à frotter ou
à oindre la peau ou les plaies des animaux pour éloigner les mouches. Elle donne aussi une
solution que l’on mélange à de la viande et qui est utilisée comme piège pour les hyènes
(Berhaut, 1975).

2.1.3 Chimie
Des analyses du matériel guinéen ont montré la présence de tanins catéchiques, de sucres
et de pigments anthraquinoniques fluorescents.
Des travaux ont montré que les flavonoïdes, les tanins galliques et les anthocyanes présents
dans les feuilles sont absents dans les racines (Diarra, 1991).
Il n’y a ni alcaloïdes, ni saponosides, ni hétérosides cyanogénétiques dans les feuilles et
dans les racines (Diarra, 1991).
L’étude de l’extrait acétonique de la racine de Psorospermum guineense a permis d’isoler
et d’identifier dix composés dont six xanthones et quatre dérivés de l’émodine (Bilia et al,
1999) :
- 3-O (2-hydroxy-3-méthylbut-3-enyl) émodine ;
- 3-O (2- méthoxy-3-méthylbut-3-enyl) émodine ;
- 3-O (E-3-hydroxyméthyl- 4 -hydroxybut-2-enyl) émodine ;
- 3- O (3-hydroxyméthyl- 4 – hydroxybut -2-enyl) émodine ;
- 1, 8 Dihydoxy-3-géranyloxy-6-méthyl xanthone ;
- 1, 8 Dihydroxy-3-isoprényloxy-6-méthyl xanthone ;
- 1, 8 Dihydroxy-3- (2 méthoxy-3-méthylbut-3-enyloxy)-6 méthyl xanthone ;
- 1, 8 Dihydroxy-3- (3, 7-diméthyl-7 méthoxy-oct-2 enyloxy)-6 méthyl xanthone ;
- 1, 8 Dihydroxy- 3- (E-3 hydroxyméthylbut-2- enyloxy)-6 méthyl xanthone ;
- 1, 8 Dihydroxy-3- (3 hydroxyméthyl 4 hydroxybut- 2- enyloxy) -6 méthyl xanthone

Les extraits n-hexane, dichlorométhane et méthanoliques des feuilles et des racines ont été

analysés par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse (LC-MS). Des

anthraquinones, des vismiones, des flavonoïdes, des xanthones et des benzophénones ont été

isolés (Politi et al. 2004). La combinaison de différentes méthodes d’analyse ont permis de

caractériser les majeurs pics des chromatogrammes obtenus. Six nouveaux bianthrones

isométriques et une anthraquinone ont été détectés des extraits dichlorométhanes des racines

après une longue conservation en solution. La composition chimique des extraits a démontré
que seulement une minorité de constituants est répartie dans les deux organes (Politi et al.

2004)

Quelques molécules isolées de Psorospermum guineense (Bilia et al, 1999 ; Politi et al.
2004)
Les anthracéniques
OH O OH
OH O OH
R

R=
Me OR OR'
O O
R'= H
3-Geranyloxyémodine Isoprénylémodine
O OH OH Tableau n˚IV : les vismiones
R4
R R1 R2 R3 R4
RO
H H H H C10H17
OR3 H H C10H17 H H
CH3CO C10H17 H H H
R1 R2
H H H C10H17 H
CH3CO H H H C10H17
H H H CH3 C10H17
CH3CO H H C10H17 H
Les xanthones
O CH3

O O
OH CH3
Psorospermine

Flavonoïde Tableau n˚ VIII : Les flavonoïdes


OH R R1
R
Glc H
HO O
OH H Glc

R1
OH O
Les bianthrones
1 R1=R4=Ge (Geranyl)
OH O OH
R2=R3=H
H R1
2 R1=R3=Ge

H3C OR2 R2=R4=H


H H
H
3 R2=R3=Ge
H
H3C OR3 R1=R4=H

H R4
OH O OH

2.1.4 Données toxicologiques et pharmacologiques


Des essais pharmacologiques ont révélé que Psorospermum guineense se montre toxique
pour la souris blanche et provoque chez elle des phénomènes de photosensibilisation. Cette
action comparable à celle de l’hypéricine est communiquée à la drogue par un pigment rouge
de nature anthraquinonique. Cette action se manifeste par une hypertrophie rénale avec
congestion et par des hémorragies intestinales (Diarra, 1991).
Des études ont rapporté les propriétés antioxydantes de Psorospermum guineense (Bathily,
2001).
2.1.5 Données cliniques
L’essai clinique de l’extrait d’acétate d’éthyle des racines de Psorospermum guineense
mélangé au beurre de karité (la psorospermine) en application locale pendant deux semaines
dans le traitement des eczémas a donné une disparition de 81,67 % des eczémas sur les
patients ayant utilisé la psorospermine et une disparition de 14 % pour le placebo qui était le
beurre de karité. Il a été aussi noté une disparition de 86,67 % de prurit chez les patients ayant
utilisé la psorospermine contre 42 % pour le placebo. La tolérance du traitement a été
excellente dans 83,33 % des cas (Traoré, 1995).
Ces propriétés thérapeutiques seraient dues à la présence de composés anthracéniques
(acide chrysophanique) et de dérivés de la géranyloxy : dihydroxyanthrone et vismione.

2.1.6 Médicament traditionnel à base de Psorospermum guineense


Le DMT a mis au point une formulation galénique à partir de la poudre

™ Psorospermine
Formule: 1 g d’extrait acetate d’éthyle de Psorospermum guineense
100 g de Beurre de karité
Préparation: Triturer dans un mortier l’extrait auquel on a ajouté du Beurre de Karité
Indication: Eczéma
Mode d’emploi: Nettoyer les lésions à l’eau savonneuse et appliquer la pommade
Posologie: 2 fois par jour
Durée du traitement : 2 semaines
2.2 Mitracarpus scaber Zucc

2.2.1 Données botaniques

Synonymes
Mitracarpus verticillatus (Schum et Thonn) Vatke
Stauropermum verticillatum Schum et Thonn
Mitracarpus hirtus (Linn) DC.

Noms vulgaires (Burkill, 1997 ; Kerharo, 1974)


Anglais: Button grass
Bambara: Kuguruba
Wolof: Ndotukan, ndatukan, gurguli
Serère: Kotumbefono, nokoto, kumtura, tubadin turo, ndatukana
Tamacheck: Tabalkadet
Peuhl: Gududel

Systématique

Règne : Végétal
Sous règne : Eucaryote
Embranchement : Spermaphytes
Sous-embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous-classe : Gamopétales
Série : Epigynes
Sous-série : Isostémones
Ordre : Rubiales
Famille : Rubiaceae
Genre : Mitracarpus
Espèce : scaber
Description botanique
Cette plante est une herbe annuelle de 10 à 50 cm de hauteur.
Les tiges sont ramifiées, évasées, rondes et pubérulentes.
Les feuilles sont lancéolées, elles mesurent 3 à 6 cm de long sur 1cm de large. Elles sont
subacutes, glabres dessous et scabres ou lisses dessus.
Les fleurs sont blanches, situées à l’aisselle des feuilles et entourées de stipules
(Adjanohoun et al, 1980).

A B
Figures n˚4 A et 4 B : Parties aériennes de Mitracarpus scaber

Habitat
C’est une des plantes les plus communes, elle se développe dans les cultures où elle fleurit
et fructifie après l’enlèvement des récoltes. Elle est également présente dans les prairies
estivales du sahel et dans les lieux ensoleillés du Sénégal, le long des routes et des pistes
(Kerharo et Adams, 1974).
La plante est une mauvaise herbe courante des jardins, des fermes, des cultures arables et
des plantations.
C’est une espèce commune dans l’Afrique intertropicale.
2.2.2 Utilisations

2.2.2.1 En médecine traditionnelle


La sève des feuilles broyées est considérée comme ayant des propriétés fongicides. Elle est
utilisée au Congo (Brazzaville) pour traiter l’herpès et les mycoses (Burkill, 1997).
Dans le sud du Nigeria la plante ou l’extrait aqueux est frotté sur la face pour traiter
l’eczéma avec de bons résultats en 4 jours. Les Yoruba et les Haoussas du Nigeria utilisent la
plante contre les maladies parasitaires. Ils utilisent la plante avec une huile dans les salons de
coiffure contre les poux, les teignes et pour traiter les démangeaisons. Les affections de la
peau telles que l’érypsèle et les démangeaisons sont traitées en Côte d’Ivoire et au Burkina
Faso par la prise d’une décoction de la plante entière (Burkill, 1997).
Au Sénégal les feuilles figurent dans un traitement de la lèpre, pour d’autres troubles
dermiques et comme anti syphilitique. La feuille est utilisée en poudre au Libéria pour traiter
les plaies (Burkill, 1997).
La plante est utilisée contre les affections de l’estomac et pour les maux de tête. La plante
écrasée est utilisée pour soigner les plaies de la gorge et comme médicament contre la toux.
Un pansement de feuilles broyées est placé sur les morsures de serpents et est utilisé
comme antidote contre les poisons (Burkill, 1997).
Le suc des feuilles est administré par voie oculaire pour traiter les convulsions et celui de
la plante entière contre les céphalées rebelles. Le décocté de la plante entière est utilisé pour
traiter les aménorrhées et les stomato-entérites. Le décocté des feuilles fraîches est utilisé par
voie orale contre les hépatites virales (Adjanohoun et coll., 1980).

2.2.2.2 Autres usages


Le corps frotté avec la plante ou lavé avec une infusion avant d’aller au combat est
supposé, protégé contre les blessures (Kerharo et Adams, 1974).
La plante est considérée dans le nord du Nigeria pour avoir les propriétés d’un philtre
d’amour (Kerharo et Adams, 1974).
Les bambaras utilisent la plante pour ses effets synergiques comme poison de pêche
(Burkill, 1997).
2.2.3 Chimie
Le criblage phytochimique de base qui utilise des tests chimiques simples a permis de
caractériser des flavonoïdes, des anthocyanes, des coumarines, des stérols, des triterpènes, et
des tanins catéchiques et galliques (Sanogo et coll., 1994 ; Benjamin et Hugo, 1996).
Des études phytochimiques approfondies ont permis d’isoler des naphtoquinoides, de la
pentalogine et un diglycoside de l’hydroquinone de la pentalogine appelé harounoside
(Harouna et coll., 1995).
La composition de l’huile volatile des parties aériennes de Mitracarpus scaber a été
étudiée par chromatographie gazeuse et par la chromatographie gazeuse combinée à la
spectrométrie de masse. Ces études ont permis d’identifier 26 constituants dont 11 acides gras
libres comme constituants majeurs (Ekpendu et coll., 1993).
D’autres études ont permis d’isoler à partir de l’extrait méthanolique de Mitracarpus
scaber 7 substances polyphénoliques (Bisignano et coll., 2000).

Structures chimiques des composés de Mitracarpus scaber (Bisignano et coll., 2000)


HO OR1
O
O
H 3 CO
O O O
CH 3
HO
OR2
4-M éthoxyacétone Psoralen H aro u n o sid e
H3CO OH
O
HO O
H3CO OH
CH3
O-rutinose
H3CO
OH O
3,4,5-Triméthoxyacétophénone Rutine
OH

HO O

O
OR
OH O O
K aem pférol-3-O -rutinoside
R = G lu 6 -R ha m O Pentalogine
2.2.4 Données pharmacologiques
Les extraits de Mitracarpus scaber ont été surtout étudiés pour leurs propriétés
antibactériennes et antifongiques.
Un principe actif efficace contre des champignons responsables des mycoses a été isolé en
Côte d’Ivoire. C’est également en Côte d’Ivoire qu’a été isolé à partir d’un extrait éther de
pétrole des parties aériennes de la plante la pentalogine qui est un pigment naphtoquinoïde qui
possède une activité antifongique très puissante contre Candida albicans et Trichophyton
soudanense (Konipo, 2001).
Irobi et Dramola (1993; 1994) ont étudié l’activité antifongique et antibactérienne des
extraits aqueux et éthanolique des feuilles et des inflorescences de Mitracarpus sur différentes
souches de microorganismes : les zones d’inhibition sont comprises entre 10 et 20,5 mm
contre 9 à 19 mm pour le kétoconazole utilisé comme antifongique de référence. Les
concentrations minimales inhibitrices des extraits sont comprises entre 0,5 et 4 μg/ml alors
que la concentration fongicide minimale est dans un intervalle de 1 à 8 μg/ml.
Les mêmes extraits ont donné des zones d’inhibition comprises entre 8 et 23 mm sur
Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Bacillus subtilis et Enterococcus faecalis. Les
concentrations minimales inhibitrices effectives des extraits sont comprises entre 0,06 et 8
μg/ml avec une concentration bactéricide minimale de 0,06 à 32 μg/ml. Les études ont montré
que l’extrait éthanolique est plus efficace que l’extrait aqueux (Irobi et Dramola, 1994).
Des études effectuées par Ekpendu et coll., (1994) ont permis de mettre en évidence des
propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes d’extraits de Mitracarpus scaber.
Les études de Benjamin et Hugo (1986) ont montré l’activité de l’extrait acétonique des
parties aériennes de Mitracarpus scaber sur Staphylococcus aureus et Candida albicans.
En outre, l’activité antibactérienne et antifongique de différents extraits de Mitracarpus
scaber, récolté au Mali, a été évaluée contre les souches standard et cliniques de Candida et
Staphylococcus sp responsables des infections de la peau. C’est l’extrait diétheréthylique qui
présente une très bonne activité aussi bien antifongique que antibactérienne avec des
concentrations minimales inhibitrices de 15,6 à 31,25 μg/ml contre les souches standard de
Candida et de 7,5 à 125 μg/ml contre les souches cliniques de Candida. La concentration
minimale inhibitrice sur Staphylococcus est de 3,9 à 62 μg/ml pour la souche standard et de
1,9 à 15,6 μg/ml pour la souche clinique (Sanogo et coll., 1996).
Okunade et coll. ont démontré une bonne activité antimicrobienne de l’extrait éthanolique
et d’un constituant isolé des parties aériennes de Mitracarpus scaber. Le même constituant
actif a présenté une activité contre certains germes pathogènes associés au SIDA.
L’activité antimicrobienne de l’extrait méthanolique et de 7 constituants isolés de
Mitracarpus scaber a été confirmée contre des souches de Staphylococcus aureus et de
Candida albicans. L’extrait méthanolique possède aussi bien une activité antibactérienne (la
concentration minimale inhibitrice est de 31,25 μg/ml) que antifongique (la concentration
minimale inhibitrice est de 62,5 μg/ml) (Bisignano et coll., 2000).
Successivement, l’étude de l’activité antimicrobienne de 7 constituants polyphénoliques a
permis de démontrer une bonne propriété antibactérienne de l’acide gallique et de l’acide 3,
4, 5-triméthoxybenzoïque contre le Staphylococcus aureus (concentrations minimales
inhibitrices respectivement de 3,9 μg/ml et de 0,97 μg/ml). Le 4 – méthoxyacétophénone et le
3, 4, 5- triméthoxyacétophénone inhibent le Candida albicans (les concentrations minimales
inhibitrices sont respectivement de 1,95 μg/ ml et de 0,97 μg/ml). Les trois autres constituants
présentent une faible activité antimicrobienne (les concentrations minimales inhibitrices sont
comprises entre 125 et 500 μg/ml). L’efficacité de l’extrait méthanolique de Mitracarpus
scaber et de ses 7 constituants a été évaluée par les courbes de mortalité en fonction du temps
chez Staphylococcus aureus et de Candida albicans (Germano et coll., 1999).
Le décocté de Mitracarpus possède une activité antiradicalaire contre le DPPH avec une
concentration efficace à 50 % (CE50 de 41,64 ± 1,5 μg/ml), justifiant en partie la propriété
hépatoprotectrice de la plante (Germano et coll., 1999).
En outre, un brevet de numéro 9805299 A1 19980212 de 1998 de la société SEDERMA
S.A. (protège des formulations cosmétiques et pharmaceutiques contenant des extraits de
plantes du genre Mitracarpus, utilisées pour la beauté et la luminosité de la peau (Greff,
1998).

2.2.5 Médicaments traditionnels améliorés à base de Mitracarpus scaber


Le DMT, dans le cadre de sa politique d’exploitation des ressources de la Médecine
traditionnelle pour la production des Médicaments Traditionnels Améliorés (MTA), a mis au
point deux formulations galéniques à partir de la poudre des parties aériennes de Mitracarpus
scaber pour le traitement des affections dermatologiques :
™ Mitradermine lotion à 40 %

Formule : 50 g de poudre Mitracarpus scaber


125 ml d’Alcool à 60°
Préparation : 200 g de poudre grossière auxquels sont ajoutés 500 ml d’alcool à 60°
alcoolique. L’ensemble est laissé en macération pendant 3 jours puis filtré.
Présentation : Flacon de 125 ml
Indication : Dermatoses cutanées
Posologie : 3 fois par jour

™ Mitradermine pommade à 20 %

Formule: 6 g de poudre de Mitracarpus scaber


30 g de Beurre de Karité ou de Vaseline
Préparation: Triturer dans un mortier la poudre fine de la drogue à laquelle on a ajouté le
Beurre de Karité ou la Vaseline
Présentation: Tube de 30 g
Indication: Dermatoses cutanées
Mode d’emploi: Nettoyer la partie malade et appliquer la pommade
Posologie: 3 fois par jour
2.3 Cassia nigricans Vahl

2.3.1 Données botaniques

Synonyme
Chamaecrista nigricans Vahl (Burkill, 1985)

Noms vulgaires
Wolof : Gengéleb
Bambara : Dala ninkuma, Jalanikuma
Peul Foula : Singiagel
Diola : Diumbèmbèvèy
Fula pulaar : Magarabubèl, Makarabu bèl
Hausa : Madacin kas

Systématique

Règne : Végétal
Sous-règne : Eucaryote
Embranchement : Spermaphytes
Sous-embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous-classe : Dialypétales
Série : Caliciflores
Sous-série : Diplo-méristémones
Ordre : Rosales
Famille : Caesalpiniaceae
Genre : Cassia
Espèce : nigricans
Description botanique
Cassia nigricans est un sous-arbrisseau vivace pouvant atteindre 1m de haut, rarement
plus.
Les feuilles composées, pennées possèdent des rachis qui mesurent environ 7 cm et 10 à 20
paires de folioles d’environ 20 mm de longs sur 5 mm de large. Ces folioles sont pubescentes
sur les 2 faces, oblongues, arrondies aux extrémités et apiculées au sommet.
Les fleurs sont jaunes groupées par 4 ou 6 en 1 ou 2 petits racèmes, avec dans ce dernier
cas une disposition axiale pour l’un et supra axillaire pour l’autre.
Les fruits sont des gousses dressées, plates, longues de 3 cm sur 5 mm et arrondies aux
extrémités. Ils contiennent une dizaine de graines.

A B
Figures n˚ 5 A et n˚5 B : Plants de Cassia nigricans

Habitat
C’est une plante répandue dans toutes les savanes soudano-sahéliennes et qui se retrouve
en Inde.
Elle se retrouve dans des parties sèches de la région du Sénégal au nord du Nigeria et est
largement plus répartie au centre, au Nord Est et Est de l’Afrique.
2.3.2 Utilisations

2.3.2.1 En médecine traditionnelle

La plante fraîche ou séchée est utilisée comme antipyrétique chez l’enfant (chaleur du
ventre) et les douleurs abdominales, la racine macérée a le même usage.
La plante est utilisée au Tchad pour soigner les dermatoses (Mogode, 2005).
Dans la région soudanienne les brindilles servent pour fabriquer des tisanes fébrifuges
tandis qu’en Tanzanie la plante entière est broyée dans l’eau et bue pour les fièvres (Burkill,
1985).
Les feuilles sont utilisées en décoction au Sénégal comme un médicament contre la toux,
comme fébrifuge et en Guinée comme antipyrétique et substituant de la quinine. En Ouganda,
l’infusé des feuilles écrasées est utilisé contre les troubles stomachiques. En Afrique de
l’ouest la poudre des feuilles est aussi appliquée sur les ulcères et une décoction est utilisée
comme un bain pour soigner les fièvres. Au Niger, une pâte obtenue en mélangeant la plante
avec les feuilles de Boscia angustifolia (Capparidaceae) et les urines de vache est utilisée par
les gardiens de troupeaux pour guérir les cornes cassées (Burkill, 1985).
La racine est donnée en infusion au Niger comme un purgatif et en Tanzanie
contre les diarrhées. Au Sénégal et au Tchad, elle est utilisée comme un vermifuge (Burkill,
1985).
La plante est utilisée au Mali pour ses propriétés antibactériennes et antifongiques dans le
traitement des dermatoses (Mogode, 2005)
Tableau n˚IX: Utilisations de Cassia nigricans en Médecine Traditionnelle
Parties utilisées Indications Mode d’emploi Références
Substitut de la quinine Décoction (Chidumé et al, 2001)

Dermatoses suincantes et Poudre avec T.roka et (Camara, 1984)


prurigineuses
H.specigera

Maladies gastro-intestinales (Nwafor, 2001)


Extrait méthanolique

Feuilles Fébrifuge (Chidumé et al, 2001)


Poudre

Antipyrétique (Chidumé et al, 2001)


Décoction

Ulcère (Chidumé et al, 2001)


Poudre

Paludisme (Fané, 2003)


Décoction

Trouble de l’estomac (Burkill, 1995)


Poudre

Insectifuge ( Belmain, 2001)


Poudre

Désinfection des plaies graves Décocté en bain (Camara, 1984)


et foetides
Partie entière
Antipyrétiques Séchée ou fraîche (Adjanohoun et coll,
1985)

Douleurs abdominales Séchée ou fraîche (Adjanohoun et coll,


1980)

Fièvre Poudre (Burkill, 1995)


2.3.2.2 Autres usages
Le feuillage est de temps en temps brouté au Sénégal par les chameaux. Les feuilles sont
ajoutées à la nourriture et consommées comme des amuse-gueules (Burkill, 1985).

2.3.3 Chimie de la plante


Les tiges, feuilles et fruits contiennent quatre mois après la récolte 0,10 à 0,68 %
d’anthraquinones et 0,35 à 0,75 % d’osides anthraquinoniques.
Au cours des travaux réalisés en 1968, Duquenois a confirmé que Cassia nigricans
possédait des dérivés non rhéiniques : Emodol, Emodol-anthrone ainsi qu’une
leucoanthocyane assez abondante et que ces dérivés se retrouvaient encore dans les
échantillons de feuilles conservées depuis plusieurs années (Kerharo et Adams, 1974).
L’analyse phytochimique des feuilles a montré la présence des tanins, des flavonoïdes et
des saponosides (Nwafor, 2000).
Les coumarines, anthracénosides, flavonoïdes, tanins, mucilages, stérols et triterpènes,
hétérosides cardiotoniques et leucoanthocyanes ont été retrouvés dans les parties aériennes de
Cassia nigricans (Mogode, 2005).

2.3.4 Pharmacologie
Duquenois estime qu’on peut préjuger des propriétés laxatives meilleures des folioles
récentes ou la proportion de formes anthracéniques réduites peut être supérieure et qu’on peut
aussi rapporter aux leucoanthocyanes quelques autres propriétés curatives (Kerharo et Adams,
1974).
Cassia nigricans a une action analgésique, anti-inflammatoire et protectrice contre l’ulcère
(Nwafor, 2001 ; Chidumé et al, 1991). Elle possède également des propriétés cytoprotectrices
(Akah, 1998).
L’activité contraceptive de cette plante a été testée sur des souris femelles (Nwafor, 2001).
Mogode (2005) a étudié les propriétés antibactérienne, antifongique, antioxydante et anti-
inflammatoire de Cassia nigricans.
L’extrait dichlorométhane avait montré la plus forte activité antibactérienne sur
Staphylococcus aureus avec un diamètre d’inhibition de 24 mm à la concentration de 1500
μg.
L’extrait éther de pétrole avait montré la plus grande activité antifongique sur Candida
albicans.
Le décocté aqueux de Cassia nigricans aux doses de 100 et 200 mg/kg avait présenté une
inhibition de l’inflammation de la patte de souris provoquée par l’administration de
carraghénine (Mogode, 2005).
2.4 Swartzia madagascariensis Desv

2.4.1 Données botaniques

Synonymes
Bobgunnia madagascariensis Desv. (Schaller, 1999).
Swartzia marginata Benth. (Schaller, 1999).
Tounatea madagascariensis Baill. (Schaller, 1999).
Tounatea madagascariensis Taub. (Schaller, 1999).

Noms vulgaires
Anglais : Snake bean
Français : Petit dim
Wolof : Dimbé, dnimbé, ndimbili, dimbili, dimbéli
Bambara, Malinké : Samagara, samakara
Manding, Socé: Numudin tibo
Peul: Ohli, gugirki, gugiriki
Senufo : Fomégué, formégué

Systématique
Règne : Végétal
Sous règne : Eucaryote
Embranchement : Spermaphytes
Sous embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous classe : Dialypétales
Série : Caliciflores
Sous série : Diploméristémones
Ordre : Rosales
Famille : Papilionaceae
Genre : Swartzia
Espèce : madagascariensis
Description botanique
C’est un petit arbre de taille inférieure à 5 m mais qui peut atteindre 15 m dans un habitat
favorable. Sa cime est étroite et ouverte.
L’écorce grise à brun foncé présente des fissures longitudinales. Son aspect est rugueux.
Les branches sont courbées.
Les feuilles sont pubescentes en dessous, imparipennées et peuvent mesurer 20 cm de
longueur. Elles possèdent 4 à 6 paires de folioles alternes et une foliole terminale. Elles sont
de forme elliptique. Elles ont une face supérieure vert sombre et glabre, alors que la face
inférieure possède de fins poils veloutés de couleur jaunâtre.
Les fleurs constituant de petites grappes sont axillaires, blanches et parfumées. La corolle
est constituée d’un grand pétale orbiculaire et de nombreuses étamines libres, jaunes à
oranges.
Les fruits sont spectaculaires : ce sont des gousses cylindriques, glabres, multiséminées,
longues de 20 à 30 cm, d’un brun foncé, luisantes et très étroites.
Swartzia madagascariensis prend des feuilles à partir de Février, fleurit de Février à
Septembre et donne des fruits d’Avril à Novembre (Malgras, 1992).

Figure n° 6 : Plant de Swartzia madagascariensis


A B
Figures n˚ 7 A et n˚7 B : Racines de Swartzia madagascariensis

Habitat
On le retrouve dans la savane sèche du Sénégal, il est très répandu dans l’Est et le Sud de
l’Afrique centrale (Burkill, 1997).
Il est disséminé dans les savanes soudano-guinéennnes ou en sous-bois des forêts claires.
Il n’est pas très commun.
En dépit de son nom, on ne le trouve pas sur l’île de Madagascar.

2.4.2 Utilisations

2.4.2.1 En médecine traditionnelle


Les brindilles et les écorces de racines en macéré sont légèrement laxatives. Les Maninka
de la Côte d’Ivoire préparent les racines dans l’estomac d’un bœuf et prennent le bouillon
pour soigner les gastrites.
L’écorce est utilisée en Afrique du sud comme un remède contre la diarrhée. L’infusé
d’écorce est utilisé localement pour soigner la jaunisse.
Des tribus en Zambie préparent un bain d’écorce pour traiter les verrues.
Au Mali, les écorces de racines et des tiges grillées, pilées et macérées sont utilisées
comme reconstituant pour les hommes.
Toujours au Mali, les racines séchées et réduites en poudre sont utilisées contre l’ictère et
l’ascite, les racines fraîches broyées et pulvérisées contre le paludisme et les troubles hépato-
biliaires, les racines en décoction contre le paludisme, l’ictère, la lèpre, la syphilis, la
conjonctivite, la cataracte et comme vermifuge. Les écorces de racines broyées et mêlées au
lait sont utilisées au Mali contre l’ictère, les intoxications alimentaires, l’ascite, la rétention
urinaire et les parasites intestinaux. Les fruits secs non pilés sont utilisés contre la dysenterie
(Malgras, 1992).
Dans le sud de l’Afrique la feuille avec du sel est signalée pour être utilisée comme un
remède contre la toux.
Au Sénégal, le filtrat des cosses cuites, réduites en poudre et mises en macération dans
l’eau est prise comme tonifiant par les hommes et abortif par les femmes. Cette dernière
indication peur être rapprochée de l’observation d’avortement chez des vaches se nourrissant
des fruits de la plante. Le macéré de racine est vermifuge et est utilisée au Sénégal où les
préparations des racines sont aussi prescrites contre la lèpre et la syphilis.
En Tanzanie, les fruits râpés et la sève sont utilisés en instillation pour traiter les maux
d’oreilles. Le décocté est pris comme vermifuge et comme remède contre les morsures de
serpents (Burkill 1997).

2.4.2.2 Autres usages


Les racines pilées sont utilisées dans les lagunes de la côte du Bénin comme un poison de
pêche.
Les feuilles bien que moins actives que les cosses des fruits sont utilisées en Guinée et au
Mali comme un poison pour les poissons. Au Botswana elles sont mises dans les ruisseaux
pour tuer les schistosomes pendant qu’au Zimbabwe, les cosses des fruits sont utilisées pour
un usage similaire (Burkill 1997).
Certaines populations indigènes utilisent le fruit broyé comme poison de pêche. Le poisson
ainsi pêché est tout à fait comestible car les principes actifs sont des saponines qui agissent
uniquement au niveau des branchies. Les solutions aqueuses des fruits secs broyés sont
actives jusqu’à des dilutions del’ordre de 50 mg/ l. A signaler que les fruits secs sont plus
actifs que les fruits verts et peuvent être stockés pendant au moins une année sans une
diminution de l’activité. Des tests sur le terrain ont été effectués en Tanzanie. Dans les étangs
infestés, 24 h après la dispersion des extraits aqueux des fruits de Swartzia madagascariensis,
tous les escargots étaient morts (Hostettmann, 1997).
Le fruit broyé est insecticide. Au Zimbabwe, les fruits sont mis dans les coffres
d’entreposage du millet pour le protéger des termites. Dans le sud ouest de l’Afrique, la
poudre des cosses ajoutée à une bouillie est utilisée comme rodenticide.
Cette plante a également servi pour l’affouragement du bétail mais il s’en est suivi une
modification du goût du lait et du beurre (Burkill, 1997).
Les fruits broyés donnent une bonne teinture pour les habits.
Au Mali, le bois qui est très dur est utilisé pour fabriquer certains instruments de musique.

2.4.3 Chimie de la plante (Kerharo et Adams, 1974 ; Schaller, 1999)

Fruits
Des travaux signalent l’absence de roténones dans les gousses. Les premières recherches
systématiques ont été entreprises en 1947 par Mlle Beauquesne qui n’a pas trouvé
d’alcaloïdes mais y a décelé :
- un pigment jaune citron, dont les propriétés se rapprochent des substances flavoniques. Suite
à l’observation du comportement physico-chimique de ce composé, elle postula la présence
d’un aglycone de formule C15H10O6, qu’elle nomma provisoirement swartziol, addtionné de
molécules deux de rhamnose et d’une molécule de glucose. Elle décrivit cependant pour
l’aglycone des similitudes avec le kaempférol, qu’elle confirma 20 ans plus tard à l’aide de
méthodes physico-chimiques plus modernes. De plus, la présence d’une molécule de glucose
fut corrigée et remplacée par du galactose. La structure alors suggérée pour ce flavonoïde,
nommé swartzioside, fut le 3-O-rhamnosyl-7-O-rhamnogalactosyl-kaempférol.
- un saponoside qu’elle appela swartzia saponoside. A l’aide des méthodes à sa disposition,
elle ne parvint pas à en élucider la structure. Elle mentionna par contre la présence probable
de glucose, rhamnose et de fructose.
- des tanins catéchiques.
- dans les cendres (1,4 %) : chlorures, sulfates, sodium, potassium, phosphore, calcium,
magnésium, une quantité notable de fer et beaucoup de manganèse, responsable de la couleur
En fait, depuis les travaux de Sandberg et coll., on sait que les gousses contiennent des
saponosides. Ce sont 2 saponosides acides triterpéniques, les swartzia saponines A et B et un
saponoside neutre de nature stérolique. Les swartzia saponines fournissent à l’hydrolyse un
aglycone (la swartziagénine) de formule brute C30H48O4 et des sucres : rhamnose, xylose,
glucose, acides galacturonique et glucuronique. Ce travail fur repris en 1971 par Jewers et al,
établissant que la swartziagénine représentait en fait un mélange de 2 aglycones, l’acide
oléanique et en quantité moindre toutefois, l’acide-O-acétyl oléanique.
Les analyses de l’extrait méthanolique des fruits ont montré la présence glycosides
triterpènes dérivés de l’acide oléanique (Hostettmann et al., 1996).
Graines
Les extraits aqueux des graines contiennent une grande quantité de saponines avec une
haute activité molluscicide. Les saponines les plus actives sont les glycosides de l’acide
oléanique (Hostettmann et al., 1996).

Bois de cœur
En vue de rechercher les constituants responsables de la résistance de l’aubier aux
champignons et aux insectes, Harper et coll. ont entrepris à partir de 1965 toute une série
d’études chimiques sur cet organe. L’extrait pétrolifié est formé principalement de glycérides,
mais donne aussi une fraction constituée par une résine représentant plus de 6% du poids sec.
Dix composés appartenant au groupe des ptérocarpones en ont été isolés. Ce sont 3 composés
déjà connus : homoptérocarpine, déméthyl ptérocarpine, ptérocarpine et 7 composés
nouveaux. Il s’agit de 8 ptérocarpanes, d’un ptérocarpène et d’un coumestane.
Ils mentionnèrent également en 1969 la présence d’un pigment pourpre dans l’extrait à
l’éther de pétrole du bois de cœur. Ce pigment, extrait par de l’éther d’abord et de l’éthanol
ensuite, semblait homogène chromatographiquement. N’étant parvenu à le cristalliser, ils
décidèrent de ne pas l’étudier.

Quelques molécules isolées des écorces de racines de Swartzia madagascariensis


(Schaller, 1999)
OMe
OMe

O
O

MeO O MeO O O

Anhydrovariabiline Di-O-Méthyl coumestrol

H
H
COOH
COOH

O HO Acide oléanique

Acide-O-acétyl oléanique
O
HO OH

H
O

(4 bS, 8 aS)-4 b, 5, 6, 7, 8, 8 a-Hexahydro-4 –hydroxy-2- (2-hydroxyéthyl) -1, 4 b, 8, 8-


tétraméthyl phénantrène-3, 9-dione

2.4.4 Pharmacologie (Burkill, 1997 ; Kerharo et Adams, 1974 ; Schaller, 1999)


Les fruits et les graines de cette plante ont des propriétés émétiques considérables :
l’ingestion de 3 gousses induit des vomissements parfois sévères dans l’heure qui suit
(Burkill, 1997).
Schaller a isolé des écorces de racines de Swartzia madagascariensis 14 molécules à
activité antifongiques dont la plus active a été la (4 bS, 8 aS)-4 b, 5, 6, 7, 8, 8 a -hexahydro-
4 –hydroxy-2- (2-hydroxyéthyl)-1, 4 b, 8, 8-tétraméthylphénantrène- 3, 9-dione appelé
composé B1 testé sur 3 espèces de Candida à savoir C. albicans, C. glabrata et C. krusei. Ce
composé a eu une forte activité par rapport aux molécules conventionnelles comme le
Fluconazole et l’Amphotéricine B (Schaller, 1999).
La swartzie possède de précieuses propriétés molluscicides. En effet le cycle extrêmement
complexe des schistosomes de la bilharziose et le rôle joué, en l’occurrence par les
mollusques aquatiques est bien connu. Répandu dans toute l’Afrique Swartzia
madagascariensis est peut être le plus prometteur des agents de contrôle des mollusques, et
donc des parasites dont ils favorisent le cycle. En effet, la dilution du macéré de fruits
pulvérisés de la swartzie élimine les dits mollusques à 100 %. Cet effet radical serait lié à des
saponosides contenus dans les gousses (Boullard, 2001).

2.4.5 Toxicité
L’indice hémolytique du péricarpe sec avoisine 500, alors que celui d’une préparation
concentrée est d’environ 7000 rapporté au saponoside pur de Beauquesne.
Les gousses sont encore plus hémolytiques que le péricarpe.
Gaudin et Vacherat ont montré l’action nettement ichtyotoxique des fruits dont le digesté à
20 % tue les poissons en 2 h et demi alors qu’il est non toxique per os pour le cobaye à des
doses correspondant à 5 g /kg.
Utilisant pour ses recherches le même lot d’échantillon que Gaudin et Vacherat les seules
différences résidant dans le temps de conservation, Mlle Beauquesne a constaté avec un
décocté de même concentration (péricarpe seul) la mort de cyprins dorés de 13 g en 24 h.
Dans des conditions expérimentales identiques la solution aqueuse à 1% les tuait en 5 h. Dans
tous les cas il était noté un engourdissement prononcé, très rapide avec le décocté (15 min),
plus tardif pour le saponoside (40 min) (Kerharo et Adams, 1974).
2.5 Fagara zanthoxyloïdes Lam

2.5.1 Données botaniques


Synonymes (Kerharo et Adams, 1974)
Fagara senegalensis (DC) A Chev
Zanthoxylum senegalense DC.
Zanthoxylum polyganum Schum.
Zanthoxylum zanthoxyloïdes Waterm.
Zanthoxylum xanthoxyloïdes Waterm
Noms locaux
Anglais : Candlewood
Français : Fagara jaune
Senegal: Peulh: Barkeley, bulebarkele
Benin: Fon, Goun: He
Niger: Hausa: Fasakwari
Nigeria: Yoruba: Iguiata, ata
Togo: Akassélem: Bidjakogoro
Mali : Bambara : Wo ; Gozo-ngua

Systématique
Règne : Végétal
Sous-règne : Eucaryote
Embranchement : Spermaphytes
Sous-embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous-classe : Dialypétales
Série : Disciflores
Sous-série : Diplostémones
Ordre : Rutales
Famille : Rutaceae
Sous-famille : Rutoideae
Genre : Fagara
Espèce : zanthoxyloïdes
Description botanique (Adjanohoun et coll, 1980)
Le Fagara jaune est un arbuste ou un petit arbre (atteint 12 m de hauteur), à fut souvent
branchu et avec une cime plus ou moins en boule.
Le tronc est garni de mamelons ligneux surmontés d’un dard acéré.
Les rameaux très armés, avec aiguillons très recourbés et aigus, en forme de griffe sont
petits ou atteignent jusqu’à 1 cm de longueur. Ils sont de teinte brune avec un socle plus clair.
Les feuilles sont composées, alternes, imparipennées et possèdent un pétiole de 2 à 5 cm et
des rachis plus ou moins cylindriques ou aplatis canaliculés, garnis d’aiguillons, 5 à 9 folioles
opposées, subopposées ou alternes, oblongues-elliptiques à oblongues, lancéolées, atteignant
6 sur 2,5 cm. Le limbe aigu à la base est sur un pétiolule de 2 mm articulé inférieurement. Le
sommet du limbe très nettement arrondi est émarginé ou garni d’un large mucron triangulaire.
Le limbe est de consistance coriace avec marge rebordée au dessous, la nervure médiane est
déprimée au-dessus et fortement saillante au-dessous. Cette nervure est très souvent garnie
d’aiguillons sur les deux faces. Les nervures secondaires et les nervilles sont très peu visibles.
Les inflorescences en panicules terminales ou subterminales, en général plus courtes que
les feuilles sont densément fleuries et possèdent de jeunes axes pubérulents à pubescents.
Les tiges se présentent sous forme de fragments cylindriques de 3 à 5 cm de diamètre.
Le bois est jaune clair (d’où le nom de xanthoxylum) et très dur.
L’écorce, relativement mince de 2 à 3 mm, d’un brun légèrement violacé, est assez
lisse et de saveur amère ; sa mastication entraîne un picotement de la langue et un
accroissement de la salivation.
Les racines mesurent 2 à 4 cm de diamètre, le bois jaune, à texture compacte et l’écorce
peu épaisse (1 à 2 mm) se détache facilement. Sa surface externe brun clair, striée
longitudinalement et sillonnée transversalement présente des tâches jaune vif. La saveur, plus
intense que celle des tiges, est aromatique, amère et poivrée.
Les fleurs sont sessiles et garnies de petites bractéoles triangulaires à la base. Le calice
possède 5 petits lobes triangulaires souvent brièvement fimbriés sur leurs bords et 5 pétales
blanc crème. Les fleurs mâles possèdent 5 étamines et un pistil rudimentaire fusiforme subulé
sur un disque central épais et ventru 5-lobé. Les fleurs femelles possèdent un disque
cylindrique peu élevé supportant un carpelle globuleux (± 0,8 mm) avec un style latéral
courbé et un stigmate capité.
Les infructescences sont formées de petits follicules solitaires qui sont très peu stipités,
subglobuleux (±5 mm), glanduleux et possédant chacune une graine.
Le fruit est une capsule qui a un diamètre de 5 à 6 mm et contient une graine qui est
brillante et bleu noir.

A B
Figures n˚ 8 A et n˚ 8 B: Fagara zanthoxyloïdes (jeunes plants)

A B
Figures n˚ 9 A et n˚ 9 B: Racines de Fagara zanthoxyloïdes

Habitat et distribution géographique


Espèce des savanes préforestières et des fourrés littoraux répandue en Afrique tropicale
dans l’aire des massifs forestiers guinéo-congolais. Fagara zanthoxyloïdes Lam est connu au
Ghana, au Mali, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Nigeria, au Sénégal, au Togo et au Bénin. Il
pousse spontanément en Afrique et de préférence dans les sols frais et humides.
La plante est assez fréquente dans les bosquets de la zone soudano-guinéenne ou en forêt
claire (Malgras, 1992).

2.5.2 Utilisations

2.5.2.1 En médecine traditionnelle


De jeunes pousses et de petites branches sont utilisées comme bâtons à mâcher (Mali, Côte
d’Ivoire, Ghana) pour le nettoyage des dents pour combattre les caries dentaires, les gingivites
et pour réprimer les maux de dents. Les rameaux feuillus sont aussi utilisés en bouillie contre
l’onchocercose, en décoction contre l’urticaire et en instillation contre le larmoiement des
yeux.
Au Sénégal
Les peuples du Sénégal, utilisent un macéré du bois pour soulager des affections
psychologiques connues.
Les feuilles sont utilisées dans l’aromathérapie contre les migraines et les névralgies
(Malgras, 1992)
Des préparations de racines sont prescrites dans les envenimations par morsure de serpent.
La décoction des feuilles et des racines est signalée efficace pour le traitement des urétrites
(Kerharo et Adams, 1974).
Au Mali
Le décocté aqueux de l’écorce de tige est utilisé en bain de bouche dans les affections
bucco-pharyngées. Elles sont aussi utilisées, en décoction contre l’hypertension, séchées et
réduites en poudre pour le soin des plaies et les maux d’estomac (Adjanohoun et coll. 1985).
Une décoction d’écorce est utilisée pour les gonorrhées, les coliques, diarrhées, gastrites et
pour obtenir un cycle menstruel régulier. Elle est aussi utilisée comme vermifuge. Les feuilles
ont une odeur de citronnelle lorsqu’elles sont écrasées. Une décoction aqueuse des feuilles
est utilisée pour le traitement des ulcères, des chancres syphilitiques, des plaies et des ulcères
lépreux. La décoction est utilisée en fumigation et comme un gargarisme pour soigner les
maux de dents (Adjanohoun et coll. 1985).

Au Nigeria
Les racines servent comme bâton à mâcher pour soigner les maux de dents et pour alléger
les effets des caries dentaires. Plusieurs rapports indiquent la présence de substances avec une
activité antimicrobienne, d’autres rapports ne présentent pas d’action antibiotique. Il a été
signalé que l’extrait aqueux des racines est actif dans la réduction de la progression de la
drépanocytose. Au nord du Nigeria l’écorce est utilisée contre les fièvres.
Le fruit est mâché dans le nord du Nigeria pour les irritations des gencives. Il a une action
antiparasitaire (Malgras, 1992).
L’écorce a une propriété analgésique et est ajoutée à la préparation d’applications topiques
contre les rhumatismes, les douleurs arthritiques, les maux de dents et des troubles,
notamment les conjonctivites avec du pus (Malgras,1992).

Au Bénin et au Togo
Un bain de siège du décocté aqueux chaud d’une botte de racines est utilisé pour traiter les
hémorroïdes. La racine sèche de la plante est pilée avec les tiges de Ostryoderris stuhlmanii
Taub. Dunn ex Harm., des bulbes d’oignons et du poivre et administrée pour soigner les
aménorrhées et les ictères. Le filtrat des feuilles fraîches triturées dans de l’eau et laissées en
macération est utilisé contre les leucorrhées. Au Bénin et au Togo, les écorces sèches des
racines de la plante seule ou associée soit aux feuilles et racines de Flacourtia flavescens
Willd. ou de Uvaria chamae Pal. Beauv., soit aux tiges feuillées séchées de Hibiscus
surratensis L. sont utilisées dans le traitement de la drépanocytose (Adjanohoun et coll.
1986).
Au Togo un décocté de racines est utilisé pour soigner les oedèmes. Le décocté d’un
mélange s’utilise contre les plaies chroniques (Adjanohoun et coll.1986).

Au Congo
Un mélange d’écorces de racines réduites en poudre et d’huile de palme est appliqué sur
tout le corps au Congo contre la gale (Adjanohoun et coll. 1985).

2.5.2.2 Autres usages


Dans la région de Tiebissou en Côte d’Ivoire les jeunes branches sont régulièrement
utilisées comme torches dans les occasions festives et les épines provenant du tronc sont
jetées dans un feu de bois pour exhaler une fumée parfumée ou de l’encens. Les branches
semblent posséder plusieurs vertus magiques capables de chasser les mauvais esprits.
Les graines du fruit sont ficelées en collier au Sénégal.
Les jeunes tiges sont utilisées au Mali pour faire des supports de filets ou chevilles de lits
indigènes (Malgras).
Les graines ont un fort goût épicé de cannelle ou de poivre. Sèches ou écrasées, elles sont
parfois utilisées pour aromatiser la nourriture ou pour servir comme du poivre. Elles sont
aussi ajoutées au beurre.
Les racines sont utilisées comme poison de pêche au Congo (Adjanohoun et coll. 1985).

2.5.3 Chimie de la plante

Toutes les études concernant Fagara zanthoxyloïdes ont été pratiquées sur des échantillons
d’Afrique occidentale (Sénégal, Togo, Côte d’Ivoire, Nigeria).
L’écorce des racines contient de nombreux alcaloïdes, dont le principal est aussi appelé
artarine, et une base en faible quantité caractérisée par sa couleur rouge sang du nom de
fagarine.
L’extrait aqueux ou éthéré des racines renferme des acides phénoliques. La présence des
acides P coumarique, coumarique, caféique, ferulique a été signalée, ainsi que le xanthoxylol.
Les feuilles sont riches en huiles essentielles (dipenthène, linalol, méthylnonylcétone), et en
coumarine (bergaptène).
Il a été isolé des tiges de la gomme et des fruits des huiles essentielles et une coumarine
(Bagayoko, 2001).

Tableau n˚ X: Constituants chimiques isolés de Fagara zanthoxyloïdes


Partie de Groupe des Substances isolées Références
la plante substances
Dipenthène Stamm (1984)

Linalol Stamm (1984)


Feuilles Huile
essentielle Méthylnonylcétone Stamm (1984)
Coumarine Bergaptène Stamm (1984)
Tableau n˚ X (suite): Constituants chimiques isolés de Fagara zanthoxyloïdes
Partie de Groupe des Substances isolées Références
la plante substances
Arabinose Stamm (1984)

Galactose Stamm (1984)


Tige Gomme
Acide 4 –méthylglucuronique Stamm (1984)

Acide aldobiuronique Torto (1966)


Méthylnonylcétone Stamm (1984)

Linalol Stamm (1984)

Huile Ester caprique Stamm (1984)


Fruit essentielle
Ester acétique Stamm (1984)

sesquiterpènes Stamm (1984)


Coumarine Xanthotoxine Kerharo (1973)
3-diméthylallyl 4 –méthoxy-2-quinone Stamm (1984)
Skimmianine Paris (1947)
Berbérine Hegnauer (1969)
Chélérythrine Hegnauer (1969)
Artarine (9-éthoxychélérythrine) Paris (1947)
Angoline (9-méthoxychélérythrine) Palmer (1956)
Racines Alcaloïdes Fagaronine Messmer (1972)
Magnoflorine Messmer (1972)
N-méthylcorydine Messmer (1972)
Tembétarine Messmer (1972)
Candine-6-one Sofowara (1979)
Tableau n˚ X (suite et fin): Constituants chimiques isolés de Fagara zanthoxyloïdes
Partie de Groupe des Substances isolées Références
la plante substances
Lignane Fagarol Thoms (1911)
Sésamine Kerharo (1973)
Phénol Xanthoxylol Eshiet (1966)
Amide N-iso-butyldécadiennamide Bowden (1963)
Racines Acide 2-hydroxyméthylbenzoïque Sofowara (1979)
Acide Acide vanillique Sofowara (1979)
phénol Acide para hydroxybenzoïque Sofowara (1979)

Quelques molécules isolées de Fagara zanthoxyloïdes


(Harbone et Baxter, 1993 ; Chaaib, 2004).
OCH 3
O

CH3 O
NH
N O
CH3 O
OCH 3
Fagarine Fagaramide
O
O O
H O
O O
H
O H

H
Fagarol O
O
O O

Sesamine

HN

Cis-fagaramide
2.5.4 Pharmacologie
Le professeur Sofowara du Nigeria a constaté, en examinant les propriétés antibactériennes
d’un extrait sur un milieu de culture qui contenait du sang, que ce sang restait rouge très
longtemps. Il en a déduit que la plante devait empêcher l’hémolyse des hématies (Sofowara,
1971).
La xanthotoxine des fruits est connue pour ses propriétés ichtyotoxiques déjà manifestées à
la concentration de 1/100.000 et serait même plus active que la picrotoxine.
L’artarine irrite le système musculaire, coagule la myosine et provoque des mouvements
spasmodiques comme la vératrine. Elle augmente l’énergie des battements du cœur, cet effet
étant totalement indépendant du vague et des autres nerfs inhibiteurs du cœur.
La fagaramide de Thoms et Thumes serait douée de propriétés narcotiques, mais
uniquement sur les animaux à sang froid. Il y a lieu de signaler également que la Sésamine est
connue pour son action synergétique avec les pyréthrines dont elle exalte les propriétés
insecticides.
Les essais concernant la pharmacologie de la skimmianine se sont soldés par des échecs en
raison des quantités importantes d’acide chlorhydrique à mettre en œuvre pour la dissoudre.
La N-isobutyl décadiene amide est un léger anesthésique local des muqueuses et donne la
saveur piquante aux écorces de tiges et surtout de racines.
Il a été signalé en 1947 l’emploi des écorces comme poison de pêche en Côte d’Ivoire
bien que n’ayant pu mettre en évidence ni anthotoxine ni Fagaramide dans les écorces de
racine. Il a été constaté que celles-ci sont fortement ichtyotoxiques. Dès la concentration de
1/4000, elles produisent la perte de l’équilibre en quelques secondes. Les écorces de tige sont
moins actives et les feuilles encore moins toxiques. L’essence est aussi fortement
ichtyotoxiques : l’action est nette à partir d’une concentration de 1/500000 et instantanée à
1/100000 (Kerharo et Adams, 1974).
Fagara zanthoxyloïdes possède la propriété de redonner aux globules rouges leur forme
ronde normale chez les malades drépanocytaires et de permettre un meilleur apport
d’oxygène. A partir d’un extrait aqueux de racine de la plante qui diminuait fortement le
nombre de cellules falciformes, on a isolé l’acide hydroxy-2-méthyl-benzoïque, responsable
de cette activité. Au Nigeria, le principe actif de la plante a été formulé sous forme de
comprimés (Sofowara et al, 1985).
Les nombreuses études effectuées sur Fagara zanthoxyloïdes portent surtout sur l’activité
antimicrobienne des extraits des racines (Metou et al, 1988).
Les alcaloïdes de Fagara zanthoxyloïdes possèdent en outre un nombre important
d’activités physiologiques : antileucémique (Guissou, 1990), anticancéreuse et antivirale
(Metou et al, 1988).
L’acide hydroxy-2-méthyl benzoïque a été isolé et commercialisé sous forme de
comprimés par un laboratoire togolais, qui a reçu une autorisation de mise sur le marché, sous
le nom de Drépanostat® pour le traitement de la drépanocytose (Chaaib, 2004).
Les travaux de Bossokpi ont montré que les extraits aqueux des écorces de racines de
Fagara zanthoxyloïdes agissent sur l’inflammation et la douleur, les extraits aqueux et
organiques empêchent l’oxydation, réduisent le temps de coagulation sanguine et inhibent le
développement des champignons. La meilleure activité fongicide avait été obtenue avec
l’extrait éther de pétrole. Les effets antalgiques et anti-inflammatoires des extraits aqueux
avaient été dose dépendante. Des doses de 1500 mg d’extrait aqueux avaient permis d’obtenir
respectivement 53 % et 52 % de la suppression de la douleur et de l’inflammation. De bonnes
activités antioxydante et hémostatique avaient été obtenues avec les extraits butanoliques de
la poudre d’écorces de racines de Fagara (Bossokpi, 2003).
Les activités antibactérienne, antifongique, larvicide et molluscicide de Fagara
zanthoxyloïdes ont été étudiées par Chaaib. Les extraits dichlorométhane et méthanolique ont
montré des activités antifongique contre Candida albicans et Cladosporium cucumerinum,
antibactérienne contre Bacillus subtilis, larvicide contre Aedes aegypti, inhibitrice de
l’acétylcholinestérase et antiradicalaire. L’extrait dichlorométhane a montré une activité
importante sur Streptococcus mutans ATCC 25175 tandis que l’extrait méthanolique s’est
montré inactif (Chaaib, 2004).

2.5.5 Etudes cliniques


Une étude a été effectuée sur 50 malades, présentant une moyenne de 25 crises
drépanocytaires douloureuses par mois. Chez ces malades traités trois fois par jour par 5 ml
d’une solution correspondant à 1 mg/ml d’extrait aqueux de Fagara zanthoxyloides, les crises
disparaissaient complètement et l’hématocrite restait constant (Isaac-Sodoyé et al, 1975).
Au Burkina Faso, une étude clinique comparative entre la Dihydroergotoxine
(Hydergine®) d’une part, et l’association de poudres de Fagara zanthoxyloïdes et de
Calotropis procera d’autre part a été réalisée chez les enfants en crise drépanocytaire. La
poudre des deux plantes associées sous forme de gélules s’est révélée, in vitro, inhibitrice de
la falciformation des globules rouges et in vitro sur la crise drépanocytaire (Guissou, 1990).
Au Mali, une étude clinique a été réalisée sur l’efficacité d’un extrait hydroalcoolique de
Fagara zanthoxyloïdes comparée à celle du kétoprofène dans le traitement des crises vaso-
occlusives chez les drépanocytaires. L’extrait hydroalcoolique de Fagara zanthoxyloïdes a
montré un pouvoir inhibiteur de la falciformation des hématies, il est aussi bien toléré avec un
taux de sédation des crises douloureuses de 70 % (Diallo et al, 1998).

2.5.6 Toxicité
Chez la souris, par voie sous-cutanée à une dose correspondant à 10 g/mg, l’écorce de
racine provoque la mort de 80 % des animaux. Chez le chien chloralosé, l’extrait d’écorce de
racine provoque par voie intraveineuse une action dépressive sur le cœur. Sur l’intestin isolé,
l’infusé provoque une diminution de l’amplitude et surtout du tonus.
Les essais de toxicité sur la souris pour les alcaloïdes ont conduit aux résultats suivants :
par voie sous-cutanée la dose tolérée est de 0,125 g/kg pour la fagaridine et de 0,05 g/kg pour
la skimmianine et l’artarine (Kerharo et Adams, 1974).
3. LES POMMADES (Le Hir, 1986; Konipo, 2001)

3.1 Définition
Les pommades sont des préparations de consistance semi-solide destinées à être appliquées
sur la peau ou sur certaines muqueuses afin d’exercer une action locale de réaliser la
pénétration percutanée de principes médicamenteux. Elles présentent un aspect homogène (Le
Hir, 1986).

3.2 Fiche technique des excipients

La vaseline est une substance de consistance onctueuse, pâteuse, de couleur blanchâtre,


translucide en couche mince, insipide et sans odeur. Elle présente un caractère plus ou moins
marqué et fond entre 36 et 60 °C. C’est une dispersion plus grossière d’hydrocarbures plus ou
moins solides et liquides. Elle est soluble, comme les autres produits du groupe dans les
solvants organiques mais insolubles dans l’eau et l’alcool.
Elle est inattaquable par les bases et les acides. Inaltérable, la vaseline ne se laisse absorber
ni par la peau ni par les muqueuses ce qui limite son action aux pommades d’action
superficielle.

Le beurre de Karité est extrait à partir des noix de Butyrospermum parkii (G. Don)
Kotschy. C’est une Sapotaceae qui croît spontanément dans plusieurs pays africains dont le
Mali. C’est un produit de couleur jaune clair. Il a un point de fusion qui oscille ordinairement
entre 33 et 42 °C. Sa densité à 15 °C est comprise entre 0,915 et 0,920.
Le beurre de Karité contient une proportion importante de substances insaponifiables,
d’environ 6-17 %. Les insaponifiables du Karité sont constitués par environ 1/3 par
hydrocarbures (les karitènes A, B, C et D) et de 2/3 par des alcools triterpéniques β amyrine,
basseol, butyrospermol, parkeol, luseol et des stérols (Karistérols A et B). Le Beurre de Karité
est également riche en vitamines A et D.
Comme excipient le beurre de Karité possède toutes les propriétés qu’une substance
pharmaceutique ou cosmétique peut nécessiter :
- agréable au tact et à la vue
- très bon émulsionnant et stabilisant, ce qui le rend très apprécié par les préparateurs
car il empêche la séparation des crèmes en phase grasse et aqueuse
- des propriétés antioxydantes et probablement bactériostatiques
Tout ceci justifie la grande utilisation de ce produit. C’est l’excipient le plus utilisé en
médecine traditionnelle pour la préparation des pommades. L’industrie pharmaceutique et
cosmétique l’utilise comme excipient pour la fabrication des crèmes, pommades
suppositoires et produits de beauté
1. METHODOLOGIE

1. 1 Matériel végétal

Les parties aériennes de Cassia nigricans ont été récoltées en janvier 2006 dans le bosquet
de l’Association des Thérapeutes et des Herboristes du District de Bamako par Mr Salifou
TRAORE.
Les parties aériennes de Mitracarpus scaber ont été récoltées en janvier 2006 à SOTUBA
dans le jardin du Département de Médecine Traditionnelle (DMT) de l’Institut National de
Recherche en Santé Publique (I.N.R.S.P).
Les feuilles de Psorospermum guineense, les racines de Swartzia madagascariensis et de
Zanthoxylum zanthoxyloides ont été achetées à l’herboristerie du marché de Médine. Elles ont
été achetées en Janvier et Mars 2006 à Monsieur Mamadou DIARRA respectivement pour
Psorospermum guineense, Zanthoxylum zanthoxyloïdes et Swartzia madagascariensis.
Un spécimen de chaque échantillon est disponible au DMT sous les numéros 528, 2649,
809, 703 et 1524 respectivement pour Swartzia madagascariensis, Psorospermum guineense,
Mitracarpus scaber, Fagara zanthoxyloides et Cassia nigricans.
Après réception, les drogues ont été séchées à l’ombre à la température ambiante du
laboratoire du D.M.T.
Les écorces de Zanthoxylum zanthoxyloides ont été concassées dans un mortier en bois
traditionnel.
Les drogues sèches ont été pulvérisées avec le moulin Retsch SM 2000 excepté Swartzia
madagascariensis dont les parties jaunes des écorces de racines ont été râpées avec un
couteau.
1.2. Etudes phytochimiques

1.2.1. Réactions de caractérisation

Les réactions de caractérisation ont porté sur la recherche dans les poudres des plantes des
principaux groupes chimiques. Ces réactions permettent d’avoir des informations sur la
composition chimique des plantes.
Les groupes chimiques présents dans nos échantillons ont été caractérisés par des
réactions en tubes.
Les résultats sont classés selon :
- réaction franchement positive : + + + +
- réaction positive : +++
- réaction moyennement positive : + +
- réaction louche : +
- test négatif : -

Matériel
- Balance analytique de précision (type SARTORIUS)
- Tubes à essai, éprouvette
- Entonnoir, coton, papier filtre
- Pipettes, erlenmeyer, poire
- Ampoule à décanter
- Bain-marie Buchi 461 water bath

1.2.1.1 Alcaloïdes

Ils forment un groupe important de substances naturelles d’intérêt thérapeutique par leur
diversité structurale et l’éventail de leurs activités pharmacologiques. Ce sont des substances
azotées qui agissent comme des bases.

Solution à analyser
Nous avons ajouté à de la poudre végétale (10 g) de l’acide sulfurique dilué au 1/10
(50 ml) dans un erlenmeyer de 250 ml. L'ensemble a été laissé en macération à la température
du laboratoire pendant 24 heures puis filtré. Le filtrat a été complété à 50 ml avec de l’eau
distillée.
Caractérisation
Nous avons pris 2 tubes à essai dans lesquels nous avons introduit le filtrat (1 ml). Nous
avons ajouté 5 gouttes de réactif de Mayer (solution aqueuse de mercuri-iodure de
potassium) dans le premier tube et 5 gouttes de réactif de Dragendorff (solution aqueuse
d’iodo-bismuthate de potassium) dans le second. La présence d'alcaloïdes est caractérisée par
la formation d’un précipité dans chaque tube.

1.2.1.2 Substances polyphénoliques

Solution à analyser
La solution à analyser est un infusé à 5 %. Nous avons ajouté à de la poudre végétale (5 g)
de l’eau bouillante (100 ml) contenue dans un erlenmeyer de 250 ml. Nous avons arrêté
l’ébullition, surmonté d’un entonnoir et laissé infuser 15 mn. Le filtrat a été complété à 100
ml avec de l’eau distillée.

Caractérisation

¾ Tanins

Ce sont des esters de l’acide gallique ou de glucose. Leurs propriétés biologiques sont liées
à leur pouvoir de former des complexes avec les macromolécules en particulier les protéines

Dans un tube à essai contenant 1 ml de l'infusé, nous avons ajouté 1 ml d'une solution
aqueuse diluée de FeCl3 à 1 %. En présence de tanins, il se développe une coloration verdâtre
ou bleu noirâtre.

ƒ Tanins catéchiques
A 5 ml d’in fusé à 5 %, nous avons ajouté 1 ml d’alcool chlorhydrique (5 ml d’alcool 95°,
5 ml d’eau distillée, 5 ml d’HCl concentré). Nous avons porté à ébullition pendant 15
minutes.
En présence de tanins catéchiques, il y a formation d’un précipité rouge soluble dans
l’alcool amylique.
A 30 ml d’infusé à 5 % nous avons ajouté 15 ml de réactif de Stiasny (10 ml de formol à
40 %, 15 ml d’acide chlorhydrique concentré). Nous avons chauffé au bain-marie à 90°C
pendant 15 minutes. L’obtention d’un précipité montre la présence de tanins catéchiques.

• Tanins galliques
Filtrer et saturer le filtrat d’acétate de sodium pulvérisé. Ajouter 1 ml goutte à goutte d’une
solution de FeCl3 à 1 %. Le développement d’une teinte bleu noir montre la présence de
tanins galliques.

¾ Flavonoïdes

Ce sont les pigments universels des végétaux responsables de la coloration des fruits, des
fleurs et souvent des feuilles.

A l'infusé à 5 % présentant une coloration plus ou moins foncée, nous avons ajouté un
acide (5 ml de H2SO4) puis une base (5 ml de NH4OH). Si la coloration s'accentue par
acidification puis vire au bleu violacé en milieu basique, on peut conclure à la présence
d'anthocyane.

• Réaction à la cyanidine
Nous avons introduit dans un tube à essai 5 ml de l’infusé à 5 %, ajouté 5 ml d’alcool
chlorhydrique (éthanol à 95 %, eau distillée, HCl concentré à parties égales en volumes) ; puis
quelques copeaux de magnésium et 1 ml d’alcool isoamylique.
L’apparition d’une coloration rose orangé (flavones) ou rose violacée (flavanones) ou
rouge (flavonols, flavanonols) rassemblée dans la couche surnageante d’alcool isoamylique
indique la présence d’un flavonoïde libre (génine). Les colorations sont moins intenses avec
les hétérosides flavoniques.

La réaction est négative avec les chalcones, les dihydrochalcones, les aurones, les
catéchines et les isoflavones.

¾ Leucoanthocyanes
Nous avons effectué la réaction à la cyanidine sans ajouter les copeaux de magnésium et
chauffé pendant 15 mn au bain-marie.
En présence de leucoanthocyanes, il se développe une coloration rouge cerise ou violacée.
Les catéchols donnent une teinte brune rouge.

1.2.1.3 Dérivés anthracéniques

Ils appartiennent au groupe des quinones. Ils se caractérisent par leur pouvoir oxydant
élevé.
¾ Anthracéniques libres

Solution à analyser
A de la poudre végétale (1 g), nous avons ajouté du chloroforme (10 ml) et chauffé
pendant 3 minutes. Nous avons filtré à chaud et complété à 10 ml si nécessaire.

Caractérisation
A 1 ml de l’extrait chloroformique obtenu nous avons ajouté 1 ml d’ammoniaque dilué au
1/2 et agité.
La coloration plus ou moins rouge indique la présence d’anthraquinones libres.

¾ Anthracéniques combinés

ƒ O-hétérosides
Nous avons préparé un hydrolysat à partir du résidu de la drogue épuisée par le
chloroforme auquel nous avons ajouté 10 ml d’eau et 1 ml d’acide chlorhydrique concentré.
Nous avons maintenu le tube à essai au bain-marie bouillant pendant 15 minutes. Nous avons
filtré et complété le filtrat à 10 ml.
Nous avons agité 5 ml de l’hydrolysat avec 5 ml de chloroforme. Nous avons soutiré la
phase organique et l’avons introduit dans un tube à essai. Nous avons gardé la phase aqueuse
A la phase organique, nous avons ajouté 1 ml d’ammoniaque dilué au 1/2. Une coloration
rouge plus ou moins intense indique la présence d’anthraquinones.

Si la réaction est négative ou faiblement positive, rechercher les O-hétérosides à génine


réduite.
Nous avons prélevé 5 ml de l’hydrolysat et ajouté 3 à 4 gouttes de FeCl3 à 10 %. Nous
avons chauffé pendant 5 mn au bain-marie puis refroidi sous courant d’eau. Nous avons agité
avec 5 ml de chloroforme puis soutiré la phase chloroforme. Nous l’avons introduite dans un
tube à essai.
Nous avons ajouté 1 ml d’ammoniaque dilué et agité.
En présence de produits d’oxydation des anthranols ou des anthrones, la coloration rouge
est plus intense que précédemment.

ƒ C-hétérosides
La solution à analyser est la phase aqueuse obtenue avec la solution à analyser des O-
hétérosides. A cette solution nous avons ajouté de l’eau (10 ml) et du FeCl3 (1 ml). Le tube à
essai a été maintenu au bain-marie pendant 30 mn puis refroidi sous un courant d’eau. Nous
avons agité avec du CHCl3 (5 ml) puis soutiré la phase chloroformique. Nous y avons ajouté
de l’ammoniaque dilué au ½ (1 ml).
L’apparition d’une coloration rouge plus ou moins intense indique la présence de
génines de C-hétérosides.
ƒ Différentiation des Quinones
A de la poudre de drogue végétale (1 g) humectée avec de l’acide sulfurique à 10 % nous
avons ajouté un mélange à volume égal d’éther et de chloroforme (20 ml). Après une
macération de 24 heures, 5 ml du filtrat obtenu ont été évaporés à l’air, puis le résidu a été
repris par quelques gouttes d’éthanol à 95 %. Nous avons ajouté goutte à goutte une solution
aqueuse d’acétate de nickel à 5 %.
La réaction positive se caractérise par une coloration rouge.

1.2.1.4 Stérols, triterpènes et caroténoïdes

Solution à analyser
L’extrait à tester a été obtenu à partir de la poudre de drogue végétale (1 g) et de l’éther
(20 ml) laissés en macération pendant 24 heures. Nous avons filtré et complété à 20 ml avec
de l’éther.

Caractérisations

¾ Stérols et triterpènes
Nous avons évaporé à sec dans un tube à essai 10 ml d’extrait, puis fait dissoudre le résidu
dans 1 ml d’anhydride acétique et dans 1 ml de chloroforme. Nous avons partagé dans deux
tubes à essai, l’un servant de témoin puis avons mis dans le fond du second tube à l’aide d’une
pipette 1 à 2 ml d’acide sulfurique concentré.
A la zone de contact des deux liquides il y a formation d’un anneau rouge brunâtre ou
violet, la couche surnageant devenant verte ou violette révèle la présence de stérols et tri
terpènes.
¾ Caroténoïdes

Après évaporation jusqu’à sec de 5 ml d’extrait, nous avons ajouté 2 à 3 gouttes d’une
solution saturée de trichlorure d’antimoine dans le chloroforme.
Il se développe en présence de caroténoïdes une coloration bleue devenant rouge par la
suite.

1.2.1.5 Hétérosides cardiotoniques

Ils forment un groupe homogène possédant un intérêt thérapeutique réel. Ils demeurent des
médicaments majeurs de l’insuffisance cardiaque.

Solution à analyser
Nous avons introduit 1 g de poudre, 10 ml d’alcool à 60 % et 5 ml d’une solution d’acétate
neutre de plomb à 10 % dans un tube à essai puis porté à ébullition au bain-marie bouillant
pendant 10 minutes. Nous avons filtré sur coton.
Caractérisation
La phase chloroformique obtenue après agitation du filtrat avec 10 ml de chloroforme a été
partagée entre 3 tubes à essai et évaporée au bain-marie bouillant jusqu’à sec. Les résidus ont
été repris avec 0,4 ml d’isopropanol et dans les 3 tubes nous avons ajouté respectivement 1
ml de réactif de Baljet, 1 ml de réactif de Kedde, 1 ml de réactif de Raymond-Marthoud. Nous
avons introduit dans chaque tube 5 gouttes de KOH à 5 % dans l’éthanol et observé après 10
minutes environ.
En présence d’hétérosides cardiotoniques, les colorations suivantes se sont développées :
Tube 1 : orangé
Tube 2 : rouge violacé
Tube 3 : violet fugace
1.2.1.6 Saponosides

Ce sont des hétérosides caractérisés par leurs propriétés tensioactives.

Solution à analyser
La solution à analyser est un décocté à 1 %.Nous avons porté à ébullition dans un
erlenmeyer de l’eau distillée (100 ml) et y avons projeté de la poudre de drogue végétale (1g).
Une ébullition modérée a été maintenue pendant 15 mn. Nous avons filtré et après
refroidissement ajusté à 100 ml.

Caractérisation
Dans une série de 10 tubes à essai numérotés de 1 à 10, nous avons réparti successivement
1, 2, ….10 ml du décocté à 1%. Le volume de chaque tube a été ajusté à 10 ml avec de l’eau
distillée. Chaque tube a été agité pendant 15 secondes dans le sens de la longueur puis laissé
au repos pendant 15 minutes puis la hauteur de la mousse a été mesurée.
L’indice de mousse (I.M.) a été calculé a partir du tube dans lequel la hauteur de la mousse
a été de 1 cm (N).
1000
Indice de mousse =
N
1.2.1.7 Autres caractérisations

¾ Composés réducteurs
Le décocté aqueux à 10 % (5 ml) a été évaporé au bain-marie jusqu’à sec. Nous avons
ajouté au résidu 1 ml de réactif de Fehling (0,5 ml réactif A + 0,5 ml réactif B, mélange
extemporané).
L’obtention d’un précipité rouge brique indique la présence de composés réducteurs.

¾ Oses et holosides
Le décocté aqueux à 10 % (5 ml) a été évaporé à sec. Nous avons ajouté au résidu 2 à 3
gouttes de H2SO4 concentré, puis après 5 minutes 3 à 5 gouttes d’alcool saturé avec du
thymol.
Le développement d’une coloration rouge révèle la présence d’oses et holosides.
¾ Mucilages
Nous avons ajouté à 1 ml de décocté à 10 % de l’éthanol absolu (5 ml).
L’obtention d’un précipité floconneux, par mélange, indique la présence de mucilages.

¾ Coumarines
Nous avons évaporé à sec l’extrait éthérique (5 ml) obtenu après une macération de 24
heures, puis avons repris le résidu avec de l’eau chaude (2 ml). Nous avons partagé la
solution entre deux tubes à essai. Nous avons ajouté dans l’un des tubes de l’ammoniaque à
25 % (0,5 ml) et observé la fluorescence sous UV 366 nm.
Une fluorescence intense dans le tube où il a été ajouté de l’ammoniaque indique la
présence de coumarines.

¾ Hétérosides cyanogénétiques
Nous avons ajouté à de la poudre végétale (1g), un mélange à volume égal d’eau et de
toluène (5 ml). Nous avons bien agité, nettoyé la partie supérieure du tube à essai et y avons
fixé à l’aide d’un bouchon le papier picrosodé fraîchement préparé.
La présence d’hétérosides cyanogénétiques est indiquée par la coloration rouge plus ou
moins rapide du papier picrosodé.
1.2.2 Dosages

1.2.2.1 Teneur en eau

Deux méthodes ont été utilisées pour le dosage de l’eau :

™ Méthode gravimétrique

Principe
C’est une méthode pondérale qui consiste en la détermination de la perte en masse d’une
quantité connue de poudre par dessiccation à l’étuve ou au four réglée à la température de
105 °C pendant 24 h.

Matériel :
- Balance analytique de précision (type SARTORIUS)
- Four
- Pince
- Spatule métallique
- Verre de montre (ou creuset)
- Dessiccateur

Technique
Nous avons taré cinq verres de montre et y avons introduit des prises d’essai (PE) de 1 à 2
g (pesées au mg près). Nous avons ensuite pesé les verres de montre contenant les poudres
avant de les introduire dans le four réglé à 103 ± 2 °C pour une dessiccation pendant 24 h. Au
sortir du four nous avons refroidi les poudres dans un dessiccateur contenant un desséchant
(chlorure de calcium, anhydride phosphorique) et les avons ensuite pesées.
Le calcul suivant permet d’obtenir le pourcentage en eau :
Calcul: Masse prise d’essai = masse avant four - tare
Masse eau = masse avant four – masse après four

% eau = (masse eau ÷ masse PE) × 100


™ Méthode azéotropique

Principe
Cette méthode encore appelée méthode volumétrique consiste à mesurer le volume d’eau
entraîné par distillation à température constante d’un solvant non miscible à l’eau auquel une
masse de drogue végétale est ajoutée. L’eau se condense dans la partie inférieure du tube
collecteur gradué et son volume est lu.

Matériel et solvants :
- Ballon de 250 millilitres en verre.
- Réfrigérant à reflux tube droit de 20 centimètres de long
- Tube collecteur gradué surmonté d’un tube cylindrique de condensation
- Source de chaleur (chauffe-ballon)
- Eau distillée
- Solvant non miscible à l’eau (toluène, benzène, xylène, …)

Technique
Nous avons introduit dans un ballon sec de l’eau distillée (1 ml) et du toluène (100 ml).
Nous avons fait distiller pendant une heure (1 h) et avons laissé reposer pendant trente
minutes (30 mn).
Le volume initial (Vi) d’eau distillée a été lu.
Nous avons ensuite introduit dans le ballon une prise d’essai (PE) de 5 g de poudre de
drogue et avons fait bouillir l’ensemble pendant 1h. Nous avons laissé reposer pendant 30
mn.
Le volume final (Vf) d’eau dans l’appareil a été lu.
Nous avons recherché le pourcentage d’eau dans la drogue par le calcul suivant.

(Vf – Vi) × 100


Calcul : % d’eau dans la drogue =
PE
1.2.2.2 Substances extractibles par l’eau
Nous avons fait une décoction pendant 15 mn avec de la poudre végétale (1 g) dans de
l’eau distillée (20 ml). Le filtrat a été mis dans une capsule ou dans un ballon préalablement
taré puis évaporé à sec. Nous avons ensuite pesé la capsule ou le ballon à froid et déduit la
masse du résidu.

1.2.2.3 Substances extractibles par l’éthanol 70 %


Nous avons fait macérer de la poudre végétale (1g) dans de l’éthanol 70 % (20 ml)
pendant 24 h. Le filtrat a été mis dans une capsule tarée et évaporé à sec (au bain-marie).
Nous avons ensuite pesé la capsule à froid et déduit la masse du résidu.

1.2.2.4 Cendres

Matériel
- Balance analytique de précision (type SARTORIUS)
- Four
- Creusets en porcelaine ou en fer
- Spatule métallique
- Dessiccateur
- Pince

¾ Cendres totales
Les cendres proviennent des tissus de la plante ou des éléments étrangers (sable, terre…)
adhérant à la drogue végétale. Elles sont obtenues par calcination complète de la matière
végétale dans l’air.
La teneur en cendres est obtenue par dosage pondéral des cendres blanches obtenues par
calcination de la drogue végétale dans un four.

• Mode opératoire

Nous avons pesé 3 prises d’essai de la drogue (M) dans 3 creusets en silice préalablement
tarée (T).
Après incinération au four à une température d’environ 600 °C pendant 6 h, et
refroidissement dans un dessiccateur, nous avons déterminé la masse des creusets contenant
les prises d’essai et les avons noté M’1, M’2 et M’3.
La masse moyenne en cendres totales (MCt) contenues dans le creuset est donnée par la
formule :

(M’1-T1) + (M’2-T2) + (M’3-T3)


MCt =
3

La masse moyenne de la prise d’essai (PE) est donnée par la formule :


(M1+M2+M3)
PE =
3
Le pourcentage des cendres totales (% Ct) est donné par la formule :

MCt
% Ct = 100 ×
PE

¾ Détermination de la teneur en cendres sulfuriques


C’est une méthode d’évaluation des substances inorganiques de la drogue végétale. Les
cendres sulfuriques sont obtenues après une attaque de la drogue par l’acide sulfurique.
La teneur est déterminée par dosage pondéral des sulfates non volatils obtenus par calcination
de la matière végétale préalablement traitée avec de l’acide sulfurique dilué au ½. Les sulfates
résultent de la conversion des sels organiques.
Dans un creuset en quartz sec préalablement taré (T), nous avons introduit une prise
d’essai de la poudre et pesé l’ensemble (M).
Nous avons ensuite humecté la poudre avec une quantité suffisante d’acide sulfurique
dilué au ½ et trituré avec une baguette.
Le creuset a été laissé à l’étuve jusqu’à évaporation à sec puis au four à la température de
600 °C pendant 6 heures. Nous avons pesé le creuset après refroidissement (M’). La masse
des cendres sulfuriques (MCs) s’obtient comme suit :
MCs = M’ – T

La masse de la prise d’essai est : PE = M – T

Le pourcentage des cendres sulfuriques (% Cs) est donné par la formule :

MCs
% Cs = 100 ×
PE

¾ Cendres insolubles dans l’acide chlorhydrique à 10 %


C’est une évaluation du contenu en constituants siliceux de la matière végétale. Les
cendres sont obtenues à partir de l’action de l’acide chlorhydrique dilué à 10 % sur les
cendres totales.
Nous avons introduit les cendres totales dans un erlenmeyer et ajouté 20 ml d’acide
chlorhydrique à 10 %. L’ensemble a été porté à ébullition pendant 15 mn au bain-marie.
Après refroidissement, nous avons recueilli, lavé la matière non soluble sur un papier filtre
sans cendre, puis transféré le filtre dans un creuset sec préalablement taré (T).
Le creuset contenant le papier filtre a ensuite été séché à l’étuve pendant 24 heures et
calciné pendant 6 heures au four à la température de 600 °C. Après refroidissement dans un
dessiccateur, nous avons pesé le creuset contenant les cendres (M’).
La masse des cendres chlorhydriques (MCc) est donnée par la formule :

MCc = M’ – T
La masse de la prise d’essai est donnée par la formule :

PE = M’ – T
Le pourcentage des cendres chlorhydriques (% Cc) s’obtient de la manière suivante :

MCc
% Cc = 100 ×
PE
1.2.2.5 Alcaloïdes
Nous avons mélangé et laissé sous agitation magnétique de la poudre végétale (3 g), de
l’acide sulfurique à 10 % (25 ml) et de l’eau distillée (5 ml). Le filtrat a été complété à 50 ml
avec de l’eau distillée. Nous avons ajouté de l’ammoniaque diluée au ½ jusqu’à ce que le pH
soit compris entre 8 et 9. Une extraction a été faite avec 50 ml de chloroforme. Nous avons
recueilli le filtrat dans un erlenmeyer puis l’avons séché sur sulfate de sodium anhydre. Ce
filtrat a été évaporé au bain-marie dans une capsule préalablement pesée. La capsule a encore
été pesée avec le résidu.

Masse alcaloïdes = poids avant étuve – poids après étuve

Masse alcaloïdes
% alcaloïdes = × 100
Prise d’essai
1.2.3 Extractions

Matériel et solvants
- Erlenmeyer, ballons
- Agitateur et baguettes magnétiques
- Eprouvette graduée, coton, entonnoir
- Balance analytique de précision de type Sartorius
- Rotavapor de type Buchi R-200
- Lyophilisateur type Heto
- Soxhlet, réfrigérant, cartouche
- Ethanol 60%
- Acétate d’éthyle
- Dichlorométhane
- Ether de pétrole
- Congélateur de marque Zanker

1.2.3.1 Macération à l’éthanol 60 %


Nous avons repris 500 g de poudre de Mitracarpus scaber avec 5000 ml d’éthanol 60 %
dans un erlenmeyer. Nous avons laissé le mélange sous agitation pendant 24 h à la
température ambiante du laboratoire. Nous avons répété cette opération successivement 3 fois
à des intervalles de 24 h en renouvellant à chaque fois le solvant dans les proportions
indiquées. Les macérés ont été filtrés sur des compresses, concentrés au Rotavapor à sec sous
vide à 55 °C, lyophilisés et conservés dans des flacons stériles hermétiquement fermés.

Poudre des parties


aériennes de M.s
500 g

Ethanol 60 % (5000 ml)

Macéré
Marc éthanolique

Figure n˚10: Schéma de l’extraction éthanolique de la poudre des parties aériennes de


Mitracarpus scaber (M.s).
1.2.3.2 Extraction à l’acétate d’éthyle
Nous avons repris 100 g de poudre de Psorospermum guineense avec 500 ml d’acétate
d’éthyle et les avons laissé sous agitation magnétique pendant 30 mn. Le filtrat a été
concentré au Rotavapor et laissé évaporer à sec à l’air libre.

Poudre de feuilles de P.g


50 g

Acétate d’éthyle (500 ml)

Extrait acétate
Marc d’éthyle

Figure n˚11 : Schéma de l’extraction à l’acétate d’éthyle de la poudre de feuilles de


Psorospermum guineense (P.g).

1.2.3.3 Extractions au soxhlet


Le soxhlet est un appareil qui permet l’épuisement en continu d’une quantité de drogue
avec une quantité donnée de solvant. La procédure expérimentale est la suivante :
On place dans une cartouche la drogue qui est épuisée avec le solvant. Le solvant est introduit
dans le ballon auquel le soxhlet s’adapte exactement. Un réfrigérant qui s’adapte au soxhlet
permet de condenser les vapeurs du solvant qui montent du ballon qui est chauffé ; le
condensat tombe dans la cartouche et extrait ainsi la drogue. Quand le soxhlet se remplit
jusqu’au niveau de la partie supérieure du siphon, le solvant riche en produits se déverse dans
le ballon : c’est le siphonage et le mécanisme reprend. Seules les vapeurs pures du solvant
arrivent au niveau du réfrigérant.
Après épuisement de la drogue, l’extrait obtenu est concentré et conservé.

¾ Extraction à l’éther de pétrole


Nous avons mis dans une cartouche 600 g de poudre de Cassia nigricans et la cartouche a
été placée dans un soxhlet. Nous avons ensuite versé 3000 ml d’éther de pétrole sur la
cartouche. L’extraction a été faite de manière continue jusqu’à ce que l’extrait devienne clair.
L’extrait a été concentré au Rotavapor puis laissé à sécher à l’air libre.

Poudre des
rameaux feuillés de C. n
600 g

Ether de pétrole (3000 ml)

Extrait
Marc éther de pétrole

Figure n˚12 : Schéma de l’extraction à l’éther de pétrole de la poudre de parties aériennes de


Cassia nigricans (C.n).

¾ Extraction au dichlorométhane de Fagara zanthoxyloïdes


Nous avons extrait au soxhlet 600 g de poudre de Fagara zanthoxyloides avec 3000 ml de
dichlorométhane. L’extrait a été concentré au Rotavapor et laissé sécher à l’air libre.

Poudre des écorces de


racines de F. z
600 g

Dichlorométhane (3000 ml)

Extrait
Marc dichlorométhane

Figure n˚13 : Schéma de l’extraction au dichlorométhane de la poudre d’écorces de


racines de Fagara zanthoxyloides (F.z).

¾ Extraction au dichlorométhane de Swartzia madagascariensis


Nous avons extrait au soxhlet de manière continue 10 g de Swartzia madagascariensis par
100 ml de dichlorométhane jusqu’à ce que l’extrait devienne clair.
L’extrait a été concentré au Rotavapor et séché à l’air libre.
Poudre des écorces de
racines de S. m
10 g

Dichlorométhane (100 ml)

Extrait
Marc dichlorométhane

Figure n˚14: Schéma de l’extraction au dichlorométhane de la poudre d’écorces de


racines de Swartzia madagascariensis (S.m).

Les différents extraits obtenus et pesés nous ont permis de calculer le rendement de chaque
extraction.
Me
R = × 100
PE

R : rendement
Me : masse de l’extrait
PE : prise d’essai
1.2.4 La chromatographie sur couche mince (CCM)

1.2.4.1 Définition et appareillage


La chromatographie sur couche mince repose principalement sur des phénomènes
d’adsorption : la phase mobile est un solvant ou un mélange de solvants, qui progresse le long
d’une phase stationnaire fixée sur une plaque de verre, de métal ou un autre support.
Après le dépôt de l’échantillon sur la phase stationnaire, les substances migrent à une vitesse
qui dépend de leur nature et de celle du solvant.

Les principaux éléments d’une séparation chromatographique sur couche mince sont :
-la cuve chromatographique : un récipient habituellement en verre, de forme variable, fermé
par un couvercle étanche.
-la phase stationnaire : une couche de gel de silice ou d’un autre adsorbant est fixée sur une
plaque à l’aide d’un liant.
-l’échantillon : une solution du mélange à analyser, déposé en un point repère situé au-dessus
de la surface de l’éluant.
-l’éluant : un solvant pur ou un mélange : il migre lentement le long de la plaque en
entraînant les composants de l’échantillon.

1.2.4.2 Principe
Lorsque la plaque sur laquelle l’échantillon a été déposé est placée dans la cuve, l’éluant
monte à travers la phase stationnaire, essentiellement par capillarité. En outre, chaque
composant de l’échantillon se déplace à sa propre vitesse derrière le front du solvant. Cette
vitesse dépend d’une part, des forces électrostatiques retenant le composant sur la plaque
stationnaire et, d’autre part, de sa solubilité dans la phase mobile. Les composés se déplacent
donc alternativement de la phase stationnaire à la phase mobile, l’action de rétention de la
phase stationnaire étant principalement contrôlée par des phénomènes d’adsorption.
Généralement, en chromatographie sur couche mince, les substances de faible polarité
migrent plus rapidement que les composants polaires.
1.2.4.3 Mode opératoire

¾ Matériel
- Spatule - balance analytique de type Sartorius
- pince - micropipettes
- crayon - cuves de développement avec couvercles
- règle - lampe UV
- cutter - plaque de silice G 60 F254 avec indicateur de fluorescence
- sèche-cheveux

¾ Solutions à analyser
Nous avons dissous 10 mg des extraits dans 1ml de solvant approprié.
-l’extrait éthanolique dans le mélange méthanol-eau (1-1)
-l’extrait éther de pétrole dans de l’éther de pétrole
-l’extrait acétate d’éthyle dans de l’acétate d’éthyle
-les extraits dichlorométhane dans du dichlorométhane

¾ Dépôt
Les dépôts ont été faits sur les plaques de CCM avec une micro-pipette.
Nous avons déposé 10 µl de la solution de chaque extrait sur les plaques que nous avons
séchées avant de les introduire dans les cuves de migration.

¾ Migration
La migration s’est faite dans les systèmes de solvants suivants :
-Butanol : Acide acétique : Eau (60 : 15 : 25) pour l’extrait éthanolique
-Ether de pétrole : Acétate d’éthyle (8 : 1) pour l’extrait éther de pétrole
-Ether de pétrole : Acétate d’éthyle (5 : 2) pour l’extrait acétate d’éthyle
-Ether de pétrole : Acétate d’éthyle (1 : 1) pour les extraits au dichlorométhane

Après migration, nous avons séché les plaques et procédé à l’observation à la lampe
ultraviolette aux longueurs d’ondes 254 et 366 nm.
A 254 nm les taches ont été entourées en traits pleins et à 366 nm elles ont été entourées en
pointillés.
Nous avons ensuite calculé les facteurs de rétention de chacune des taches observées.
dx
Rf =
ds

dx : distance parcourue par le composé (mesuré au centre de la tache)


ds : distance parcourue par le front du solvant

¾ Révélation

Nous avons révélé les plaques avec le réactif de Godin et celui de Dragendorff qui est
spécifique des alcaloïdes.

Les spots qui ont réagi après la révélation ont été marqués entre crochets
1.3 Détermination des activités biologiques

Le test antioxydant a été réalisé au DMT. Les tests antifongiques et antibactériens se sont
déroulés au Département de Diagnostic et Recherche Biomédicale (D.D.R.B) de l’INRSP.

1.3.1 Détermination de l’activité antioxydante


Cette activité a été déterminée par le principe de la réduction du radical DPPH (1-1
Diphényl -2- pycril hydrazile) sur plaque CCM.
Tous les extraits ont été soumis à ce test. Les solutions d’extraits préalablement préparées
pour la CCM ont été utilisées.
Des dépôts de 10 μl de chaque solution d’extrait ont été réalisés sur des plaques de
Silicagel.
Les systèmes de solvants Ether de pétrole : Acétate d’éthyle (8 : 1), (5 : 2), (1 : 1) et BAW
(60 : 15 : 25) ont été respectivement employés pour la migration des extraits apolaires et
polaires.
Après la migration des substances, les chromatogrammes ont été révélés avec une solution
méthanolique à 2 mg/ml de 1-1 Diphényl-2- pycril hydrazile.
Les zones d’activités ont été déterminées par l’apparition d’une coloration jaune sur fond
violet.

1.3.2 Détermination de l’activité antibactérienne


La méthode de diffusion en agar a été utilisée pour ce test.

¾ Souches cliniques

Elles ont été obtenues à partir des prélèvements pathologiques du laboratoire de


bactériologie de l’INRSP. Il s’agit de :
Staphylococcus aureus
Escherichia coli
Proteus mirabilis
Streptococcus β hémolytique
Klebsiella pneumoniae
La souche ATCC 25922 d’Escherichia coli a été utilisée comme souche de référence. Elle
nous a été fournie par le laboratoire de bactériologie de l’hôpital Gabriel TOURE.
Les souches de Staphylococcus aureus et de Streptococcus β hémolytique
ont été choisies pour ce test car elles sont responsables de la majorité des dermatoses
bactériennes.

¾ Matériels techniques

- Etuve réglée à 37 °C - Eau physiologique


- Réfrigérateur - Microscope
- Milieux de cultures - Micro pipettes
- Boîtes de Pétri - Gaz butane
- Pipettes Pasteur stériles - Eau distillée
- Disques non imprégnés de 6 mm de diamètre
- Flacons stériles
- Balance de précision
- Spatule, embouts.

¾ Extraits à tester

Les extraits devant subir ce test ont été utilisés à des concentrations progressives de 500,
1000 et 1500 µg. Les extraits suivants ont été utilisés pour le test antibactérien :
-Macéré éthanolique de Mitracarpus scaber
-Extrait éther de pétrole de Cassia nigricans
-Extrait dichlorométhanique de Fagara zanthoxyloides
-Extrait acétate d’éthyle de Psorospermum guineense
-Extrait dichlorométhanique de Swartzia madagascariensis
¾ Antibiotiques témoins

Tableau n˚XI : Antibiotiques témoins testés par germe


Germes testés Antibiotiques témoins Concentrations des antibiotiques
Amikacine 30 UI
Ciprofloxacine 5 UI
Escherichia coli Chloramphénicol 30 UI
Tétracycline 30 UI

Kanamycine 30 UI
Chloramphénicol 30 UI
Staphylococcus Oxacilline
aureus Pristinamycine 15 µg
Erythromycine 15 UI

Gentamycine 10 UI
Amoxicilline 25 UI
Klebsiella Ciprofloxacine 15 UI
pneumoniae Chloramphénicol 30 UI
Colistine 50 UI
Amikacine 30 UI

Doxycycline 30 µg
Nitroxoline 20 µg
Acide nalidixique 30 µg
Proteus mirabilis Péfloxacine 5 µg
Amoxicilline + acide
clavulanique 20+10 µg
Ceftriaxone 30 µg

UI: Unité internationale


Tableau n˚XI (suite): Antibiotiques témoins testés par germe
Germes testés Antibiotiques témoins Concentrations des
antibiotiques
Doxycycline 30 µg
Nitroxoline 20 µg
Acide nalidixique 30 µg
Escherichia coli (souche de Péfloxacine 5 µg
référence) Amoxicilline + acide
clavulanique 20+10 µg
Ceftriaxone 30 µg
Streptomycine 10 UI
Pénicilline G 6 µg
Ampicilline 10 µg
Streptococcus β hémolytique Erythromycine 15 UI
Kanamycine 30 UI
Pristinamycine 15 µg
Lincomycine 15 µg

UI: Unité internationale


¾ Mode opératoire
Nous avons étalé le frottis sur lame, l’avons coloré au Gram puis l’avons observé au
microscope. Nous avons ensuite procédé à une mise en culture suivie de l’identification.

ƒ Isolement des colonies


Les germes ont été isolés à partir de prélèvements d’urine provenant de sujets présentant
des signes d’infections urinaires et des prélèvements vaginaux.
Après identification, les germes ont été conservés dans des tubes de gélose nutritive
étiquetés à la température ambiante du laboratoire.
Les milieux de culture utilisés ont été la gélose de Drigalski pour les bacilles à Gram
négatif et la gélose de Chapman pour les Staphylocoques.
L’identification a été faite à l’aide de la galerie API 20 E, de la catalase et du milieu de
Chapman.
L’API 20 E (Appareils et Procédés d’identification) est un système standardisé pour
l’identification des Entérobactéries et autres bacilles à Gram négatif non fastidieux,
comprenant 21 tests biochimiques miniaturisés, ainsi qu’une base de données.
Son principe est le suivant : la galerie API 20 E comporte 20 microtubes contenant des
substrats déshydratés. Les microtubes sont inoculés avec une suspension bactérienne qui
constitue les tests. L’utilisation de substrat par la bactérie se traduit par un changement de
couleur du milieu ou par apparition de couleur après addition de réactif. La lecture de ces
réactions se fait à l’aide de tableau de lecture et l’identification est obtenue à l’aide du
catalogue analytique ou d’un logiciel d’identification.
Pour l’identification de Staphylocoque doré, nous avons réalisé dans un premier temps la
coloration de Gram permettant d’apprécier la morphologie et l’ensemencement sur gélose de
Chapman, milieu de culture spécifique pour le germe. Quand au Streptocoque β hémolytique,
nous avons réalisé la coloration de Gram pour voir les cocci à Gram positif. Nous avons
ensemencé ensuite sur la gélose au sang sous CO2 pendant 24 heures. Nous avons réalisé
enfin le test à la catalase.

Les souches identifiées ont été conservées dans des tubes à essai contenant la gélose
nutritive et laissée à la température du laboratoire.

¾ Préparation des milieux de cultures utilisés pour le test

ƒ Milieu EMB
Nous avons mis en suspension de la poudre du milieu EMB (34,5 g) dans de l’eau distillée
(1l). Nous avons ensuite porté le mélange à ébullition en agitant jusqu’à la dissolution
complète de la poudre. La solution a été ensuite stérilisée à l’autoclave à 121°C pendant 15
min.
ƒ Gélose de Drigalski
Nous avons mis en suspension de la poudre du milieu de Drigalski (4 g) dans de l’eau
distillée (1l). Nous avons ensuite porté le mélange à ébullition en agitant jusqu’à dissolution
complète de la poudre. La solution a ensuite été stérilisée à l’autoclave à 121°C pendant 15
min.
ƒ Gélose de Chapman
Nous avons mis en suspension de la poudre du milieu Chapman (111g) dans de l’eau
distillée (1l). Nous avons ensuite porté le mélange à ébullition sous agitation jusqu’à
dissolution complète de la poudre. La solution a ensuite été stérilisée à l’autoclave à 121°C
pendant 15 min.

ƒ Gélose de Mueller Hinton


Nous avons mis en suspension de la poudre du gélose de Mueller Hinton (38 g) dans de
l’eau distillée (1l). Nous avons ensuite porté le mélange à ébullition en agitant jusqu’à la
dissolution complète de la poudre. La solution a ensuite été stérilisée à l’autoclave à 121°C
pendant 15 min.

ƒ Gélose au sang
Nous avons mis en suspension de la poudre du milieu Soja (40 g) dans de l’eau distillée
(1l). Nous avons ensuite porté le mélange à ébullition en agitant jusqu’à dissolution complète
de la poudre. La solution a ensuite été stérilisée à l’autoclave à 121°C pendant 15 min. Après
refroidissement nous avons ajouté à la solution 50 ml de sang frais de mouton.

¾ Le processus pour le test

Jour 1

ƒ Réisolement des colonies


Les souches conservées sur la gélose nutritive ont été repiquées sur les milieux de culture
spécifiques. Ainsi Escherichia coli a été repiqué sur le milieu Drigalski, Staphylococcus
aureus sur Chapman, Klebsiella pneumoniae sur EMB (Eosine Bleu de Méthylène) et
Streptococcus β hémolytique sur la gélose au sang.

La méthode par stries a été utilisée pour le repiquage à côté de la flamme. Les milieux de
culture ont été incubés à l’étuve à 37 ° C pendant 24 h

Jour 2

ƒ Préparation des solutions


Le macéré éthanolique a été dissous dans l’eau distillée, tandis que les extraits
dichlorométhane, acétate d’éthyle et éther de pétrole ont été dissous dans le
diméthylsulfoxyde (DMSO). 100 mg de l’extrait ont été dissous dans 1 ml du solvant indiqué
(100 μg/μl).

ƒ Imprégnation des disques


Les disques blancs de 6 mm de diamètre ont été imprégnés de 5 ; 10 et 15 μl de la solution
d’essai préparée. Les disques ont été placés dans des boîtes de Pétri où ils ont été séchés. Les
dosages correspondaient à 0,5 et 1 et 1,5 mg de l’extrait par disque.

ƒ Préparation de la suspension bactérienne :

Les suspensions bactériennes ont été préparées par rapport à une solution de référence
(Mac Farland 0,5).

ƒ Mise en test

La suspension bactérienne préparée a été coulée sur la gélose de Müeller Hinton pour les
bacilles et le Staphylocoque. Après l’inondation de toute la surface du milieu par la
suspension bactérienne, le surnageant a été jeté par aspiration avec une pipette Pasteur.
Chacune des boîtes a reçu 5 disques déposés sur un numéro d’identification apposé à la face
inférieure de la boîte. Les milieux ont été incubés à l’étuve pendant 18 heures environ. Les
milieux de réisolement ont été conservés au congélateur.

Jour 3

Nous avons procédé à la mesure du diamètre des zones d’inhibition, dans le cas de
sensibilité autour des disques de 6 mm (Bauer et coll., 1966).
1.3.3 Détermination de l’activité antifongique

La méthode bioautographique

¾ Matériel d’étude

ƒ Matériel végétal testé


Il s’agit des extraits des poudres des parties aériennes de Cassia nigricans, des écorces de
racines Zanthoxylum zanthoxyloides, des feuilles de Psorospermum guineense, des parties
aériennes de Mitracarpus scaber et des écorces de racines Swartzia madagascariensis

ƒ Solution de référence
La Nystatine dissoute dans du chloroforme à la concentration de 1 mg /5 ml.

¾ Champignon
Une souche de C. albicans provenant de prélèvements vaginaux.

¾ Milieux de culture
Nous avons utilisé les milieux suivants :
-Sabouraud gélose + chloramphénicol + actidione
-Sabouraud gélose liquide (SDA : Sabouraud Dextrose Agar)
-Malt agar
ƒ Préparation du milieu de Sabouraud gélose
Nous avons dissous de la poudre de la gélose de Sabouraud (15 g) dans de l’eau distillée
(1l). Nous avons attendu 5 mn puis bien agité afin d’obtenir une suspension homogène. Nous
avons chauffé en agitant jusqu'à dissolution complète. Le milieu ainsi préparé a été stérilisé à
l’autoclave à la température de 121°C pendant 15 mn.

ƒ Préparation du milieu de Sabouraud gélose + Chloramphénicol + Actidione


Nous avons utilisé la même méthode que précédemment en ajoutant le chloramphénicol et
l’actidione qui ont permis l’isolement de C. albicans en éliminant les germes saprophytes.
ƒ Préparation du milieu Malt Agar
Nous avons ajouté de la poudre du milieu Malt Agar (48 g) à de l’eau déminéralisée (1l)
par chauffage dans un bain-marie bouillant ; passé avec précaution à l’autoclave pendant 10
mn à la température de 121° C sans surchauffer.

¾ Identification de Candida albicans


Les travaux ont porté uniquement sur les prélèvements vaginaux. L’identification de C.
albicans a été faite soit par examen microscopique, par culture, suivi de l’examen à l’état
frais et du test de filamentation.

ƒ Examen microscopique :
Nous avons fait des observations du prélèvement entre lame et lamelle. Les caractères
microscopiques considérés ont eu trait à l’aspect des cellules. Candida albicans présente un
aspect de cellules lévuriformes, rondes, ovalaires ou parfois bourgeonnantes.

ƒ Culture
La culture a été réalisée sur le milieu Sabouraud gélose + chloramphénicol + actidione
coulé dans la boîte de Pétri. La culture a été effectuée par passage de l’écouvillon de
prélèvement sur le milieu de culture incorporé dans la boîte de Pétri et incubé à 37 ° C
pendant 48 heures.
Les caractères d’identification ont été constitués par l’aspect des colonies blanches,
crémeuses de Candida albicans à odeur caractéristique.

ƒ Test de filamentation
C’est un test préalable aux tests biologiques qui atteste de l’authenticité de la souche de
Candida albicans.
Ce test met en évidence la production de tubes germinatifs caractéristiques de Candida
albicans. La souche a été ensemencée dans un tube contenant du sérum humain. L’inoculum
doit être suffisant pour donner un très léger trouble dans le milieu (0,5 ml de sérum pour une
colonie). L’observation des tubes germinatifs a été faite au microscope à l’objectif 40 après 3
heures d’incubation à 37 ° C.
¾ Conservation des souches
Elle a été faite sur milieu Sabouraud + chloramphénicol + actidione coulé en tube incliné.
Nous avons pris une jeune colonie de 24 heures et l’avons ensemencée sur la gélose en
tube. Nous avons incubé pendant 24 heures à 37 ° C puis gardé le tube en aérobiose (les tubes
ne doivent pas être hermétiquement fermés).
NB : Les souches de C. albicans doivent être repiquées tous les deux mois.

¾ Solutions à tester et témoin

ƒ Solution à tester
Les extraits des plantes devant subir le test biologique ont été utilisés à des concentrations
progressives de 10, 30 et 60 mg/ml. L’extrait éthanolique a été dissous dans le mélange
méthanol-eau, les extraits organiques dans les solvants appropriés.

ƒ Témoin pour le test


Le test antifongique sur C.albicans recommande la nystatine comme témoin en solution
chloroformique à la concentration de 1 mg/5 ml.

¾ Mode opératoire

ƒ Préparation des plaques CCM


Nous avons chromatographié les solutions correspondant aux concentrations de 10 ; 30 et
60 mg /ml (M/V) des extraits et le témoin qui était constitué d’une solution de nystatine en
solution chloroformique à la concentration de 1 mg / 5 ml (M/V). Les plaques ont été mises
dans les systèmes de solvants suivants :
-Butanol-Acide acétique-Eau (60 :15 :25) : pour l’extrait éthanolique de Mitracarpus scaber
-Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1 :1) : pour les extraits dichlorométhaniques de Swartzia
madagascariensis et de Fagara zanthoxyloides
-Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (8 :1) : pour l’extrait éther de pétrole de Cassia nigricans
-Ether de pétrole- Acétate d’éthyle (5 :2) : pour l’extrait acétate d’éthyle de Psorospermum
guineense.
Chaque plaque en verre a été visualisée à l’UV 254 nm, puis à 366 nm. Les plaques ont
été ensuite séchées à la température ambiante du laboratoire du DMT avant le test, afin
d’éliminer toute trace de solvant.
Quant aux plaques témoins, elles ont été révélées avec le réactif de Godin pour permettre
l’identification des substances après le test biologique.

ƒ Technique

Jour 1
1 : Une culture de C.albicans a été repiquée sur le milieu de culture Sabouraud gélosé +
chloramphénicol + actidione en boîte de Pétri.
2 : Nous avons laissé incuber à 30 ° C pendant 24 heures.

Jour 2
3 : Deux erlenmeyers contenant 50 ml de milieu de culture Sabouraud liquide ont été préparés
et stérilisés à l’autoclave pendant 15 mn à 121° C.
4 : Nous avons ajouté à froid à l’aide d’une pointe de spatule une colonie issue de l’étape 2
dans l’un des milieux préparés à l’étape 3.
Jour 3
5 : En début de matinée, nous avons pris 0,5 ml du milieu précédent (trouble) et l’avons ajouté
au milieu préparé à l’étape 3.
6 : Nous avons laissé reposer pendant environ 7 heures sous agitation. Ce temps est nécessaire
pour atteindre la phase de croissance exponentielle de C. albicans.
7 : Pendant ce temps les milieux de culture à base de Malt Agar qui seront la base de
l’inoculum versé sur les plaques CCM ont été préparés et répartis en erlenmeyers de 50 ml.
La quantité du milieu de culture est fonction de la dimension de la plaque ; pour une plaque
de 10 X 10 cm, la quantité de Malt Agar a été de 10 ml.
8 : Le Malt Agar fondu a été maintenu au bain-marie à 48 ° C car au-dessus de cette
température, les levures ne survivent pas et en dessous de 43 ° C, le milieu se solidifie.
9 : Nous avons ajouté 0,5 ml de cette solution obtenue à l’étape 6 à chaque fraction de 50 ml
de Agar fondu, afin d’obtenir un inoculum contenant 10 cellules/ml.
10 : Nous avons laissé à nouveau se reposer à 48 ° C.
11 : L’inoculum a été versé sur les plaques à l’aide de pipettes stériles à raison de 10 ml par
plaque de 10X10 cm.
12 : Nous avons laissé incuber à 30 ° C pendant une nuit en atmosphère humide en utilisant
des boîtes en plastique contenant un papier buvard trempé.
13 : les plaques ont été révélées à l’aide d’une solution aqueuse de bleu de tétrazolium
(méthylthiozolyl tétrazolium 2,5 mg/ml). Les zones d’inhibition de croissance apparaissent
sous forme de taches incolores sur fond violet, après une nouvelle incubation de 4 heures.
Tous les extraits des plantes ont été soumis à la même technique et au même test.
14 : De l’éthanol a été giclé sur les plaques afin de tuer les microorganismes.
15 : Les plaques ont été ensuite recouvertes de feuilles de plastiques transparentes afin de les
conserver ; (chauffer alors préalablement l’Agar avec précaution) (Rahalison et coll., 1991).
1.4 Les pommades

1.4.1 Préparation et contrôle de qualité des pommades

Matériel

- Pilon et mortier en porcelaine - Cuves


- Papier pH - Lampe UV
- Eau distillée - Beurre de Karité
- Balance - Vaseline blanche officinale
- Spatule - Micropipettes
- Plaques de silice G 60 F254

1.4.1.1 Préparation

Nous avons préparé les pommades avec tous les extraits (éthanolique, éther de pétrole,
acétate d’éthyle, dichlorométhane) et deux types d’excipients (beurre de karité et vaseline).

¾ Mode opératoire
Les pommades ont été préparées de la manière suivante : nous avons trituré avec un pilon,
dans un mortier en porcelaine 1g de l’extrait et 99 g de l’excipient. Nous avons ajouté
l’excipient en petite quantité jusqu’à l’obtention d’un mélange homogène. Une spatule nous a
permis de détacher la pommade du pilon et de mettre la pommade dans les pots.
Tableau n˚XII : Formules des différentes pommades préparées
Extraits Formules des pommades

Extrait éthanolique de Mitracarpus PBK


scaber PVA

Extrait éther de pétrole de Cassia PBK


nigricans PVA

Extrait acétate d’éthyle de Psorospermum PBK


guineense PVA

Extrait dichlorométhane de Swartzia PBK


madagascariensis PVA

Extrait dichlorométhane de Fagara PBK


zanthoxyloïdes PVA

PBK : Pommade avec beurre de Karité


PVA : Pommade avec vaseline

1.4.1.2 Contrôle de qualité

Il a consisté :
- en l’observation des caractères macroscopiques (couleur, consistance, odeur)
- à la mesure du pH
- à l’établissement du profil chromatographique de chaque pommade
¾ Les caractères macroscopiques

Nous avons noté la couleur, la consistance et l’odeur de chaque pommade par l’observation
à l’œil nu.

¾ L’homogénéité

Nous avons vérifié l’homogénéité des pommades en les étalant en couche mince sur une
surface plane à l’aide d’une spatule.
Nous avons noté la répartition régulière ou non des extraits dans les excipients.

¾ Le pH

Le pH a été déterminé en mesurant celui d’une dilution au dixième de chaque pommade


dans de l’eau distillée.
Nous avons utilisé un papier pH (Universalindikator Merck) pour sa détermination.
Il doit être proche de celui de la peau (4,2-5,8).

¾ Chromatographie sur couche mince

Nous avons trituré 1 g de chaque pommade dans 10 ml de dichlorométhane puis nous


avons laissé évaporer à sec. Le résidu a été repris avec quelques gouttes d’acétate d’éthyle.
La suspension ainsi obtenue a été utilisée pour la CCM.
Le mode opératoire et les conditions ont été ceux utilisés pour la CCM des extraits.
Après la migration les plaques ont été révélées avec le réactif de Godin.

1.4.2 Détermination de l’activité antifongique des pommades

Le test antifongique a été réalisé sur une souche clinique de Candida albicans.
Nous avons réalisé le test antifongique des pommades de la même manière que pour les
extraits. Les différentes pommades ont été testées aux concentrations de 1 %, 5 % et 10 %.
2. RESULTATS

2.1 Etudes phytochimiques

2.1.1 Réactions de caractérisation


Tableau n˚XIII : Résultats des réactions de caractérisations sur les plantes
Groupes chimiques PAMs PACn ERFz ERSm FPg
Coumarines +++ +++ +++ +++ -
Caroténoides - ++ - +++ -
Anthracénosides libres - ++++ - ++ +++
Anthracénosides combinés C-hétérosides - ++++ - - -
Anthracénosides combinés O-hétérosides - ++ - - ++
Flavonoïdes ++ ++ - - ++
Alcaloïdes - - +++ - -
Saponosides - +++ - ++++ -
Tanins : réaction avec FeCl3 ++ ++ - - +++
Tanins : réaction avec HCl ++ ++ - - +++
Tanins catéchiques ++ ++ - - +++
Tanins galliques ++ - - - +++
Oses et holosides +++ +++ +++ - +++
Polyuronides (mucilages) - +++ - - -
Stérols et triterpènes - +++ ++++ +++ +++
Hétérosides cardiotoniques (Baljet) ++ +++ ++ ++++ -
Hétérosides cardiotoniques (Kedde) - ++ ++ ++++ -
Hétérosides cardiotoniques (Raymond-Marthoud) ++ +++ +++ ++++ -
Leucoanthocyanes ++++ ++ ++ - +++
PAMs : parties aériennes de Mitracarpus scaber
PACn : parties aériennes de Cassia nigricans
ERFz : écorces de racines de Fagara zanthoxyloïdes
ERSm : écorces de racines de Swartzia madagascariensis
FPg : feuille de Psorospermum guineense
Aucune de nos plantes ne contient d’anthocyanes. Seules les écorces de racines de Fagara
zanthoxyloïdes contiennent des alcaloïdes. La mousse est abondante dans les écorces de
racines de Swartzia madagascariensis ce qui traduit la présence de saponosides dans la plante.
Les stérols et triterpènes sont présents dans toutes les plantes excepté dans les parties
aériennes de Mitracarpus scaber. Les hétérosides cardiotoniques sont présents dans toutes les
drogues excepté dans les feuilles de Psorospermum guineense.

2.1.2 Dosages
Tableau n˚XIV : Résultats des substances dosées dans les différentes plantes étudiées

Nature du dosage PAMs PACn ERFz ERSm FPg

Cendres totales (%) 11,95 14,66 7,74 11,92 4,85

Cendres sulfuriques (%) 14,74 16,05 10,99 4,61 6,54

Cendres chlorhydriques (%) 3,49 7,15 0,38 7,08 0,73

Méthode azéotropique (%) 4 4 6 6

Eau
Méthode gravimétrique (%) 4,64 5,23 6,91 4,68 6,45

Substances extractibles par l’eau (%) 12 9 10 9 28

Substances extractibles par l’éthanol à 70° (%) 24 15 25 34 24

Indice de mousse - 200 - >1000 -

PAMs : parties aériennes de Mitracarpus scaber


PACn : parties aériennes de Cassia nigricans
ERFz : écorces de racines de Fagara zanthoxyloïdes
ERSm : écorces de racines de Swartzia madagascariensis
FPg : feuilles de Psorospermum guineense

Le tableau XIV donne les valeurs des différents dosages effectués sur les poudres des
différentes plantes.
La teneur en eau a été déterminée par les méthodes gravimétrique et azéotropique. Celle-ci
étant inférieure à 10 % dans toutes les plantes, nous pouvons présager d’une bonne
conservation des drogues.
Le taux élevé des cendres chlorhydriques de Cassia nigricans et de Swartzia
madagascariensis pourrait faire penser à une éventuelle souillure des drogues par des
constituants siliceux.

2.1.3 Extractions

Les rendements, l’aspect et la couleur des extraits de chaque plante sont reportés dans le
tableau XV
Tableau n˚XV : Rendement de chaque extraction

Plante Extraits Rendement (%) Aspect /Couleur

Mitracarpus scaber Ethanolique 24,16 Paillette / Vert

Cassia nigricans Ether de pétrole 1,40 Pâteux/Vert

Psorospermum guineense Acétate d’éthyle 15,02 Poudreux /Vert

Swartzia madagascariensis Dichlorométhane 50 Cristallisé/Marron

Fagara zanthoxyloïdes Dichlorométhane 3,02 Gélatineux/Marron

Un rendement de 50 % a été obtenu avec l’extraction au dichlorométhane de Swartzia


madagascariensis tandis qu’un rendement de 1,40 % a été obtenu avec l’extraction à l’éther
de pétrole de Cassia nigricans.
2.1.4 Chromatographie sur couche mince

Tableau n˚XVI : Résultats de la CCM de l’extrait éthanolique de Mitracarpus scaber dans le


BAW (60-15-25)
Rf 254 nm 366 nm Godin

0,14 Visible Violet -


0,19 Visible Marron -
0,4 Visible Violet Jaune
0,46 Visible Rouge Gris
0,58 Visible - -
0,7 Visible - Vert
0,78 Visible - Rose

Tous les composants présents dans l’extrait éthanolique de Mitracarpus scaber sont visibles à
254 nm. Les colorations jaune et verte après révélation avec le réactif de Godin, nous oriente
vers la présence de flavonoïdes et de stérols.
Tableau n˚XVII: Résultats de la CCM de l’extrait éther de pétrole de Cassia nigricans dans
le système de solvants Ether de pétrole- Acétate d’éthyle (8-1)

Rf 254 nm 366 nm Godin

0,03 Visible Rouge -


0,06 - Rouge Gris
0,14 Visible - Violet
0,19 - Bleu Gris
0,24 Visible - Violet
0,31 Visible - Gris
0,36 - Jaune Violet
0,38 Visible - Violet
0,48 - Rose Gris
0,8 Visible - Violet
0,89 - Marron -
0,91 Visible Jaune Violet

Presque tous les extraits ont donné avec le réactif de Godin des colorations.
La coloration violette au Godin oriente vers la présence de terpénoïdes.

8 cm
Front du solvant : 8 cm
Support : Plaque silicagel
Dépôt : 10 µl
Eluant : Ether de pétrole-Acétate
d’éthyle (8 : 1)
Révélateur : Godin

Figure n˚15 : Chromatogramme de l’extrait éther de pétrole de Cassia nigricans révélé avec
le réactif de Godin.
Tableau n˚XVIII : Résultats de la CCM de l’extrait DCM de Fagara zanthoxyloides dans le
système de solvants Ether de pétrole – Acétate d’éthyle (1-1)

Rf 254 nm 366 nm Godin Dragendorff

0,09 Visible - - -
0,14 Visible - Violet -
0,18 Visible - - -
0,19 - Bleu - -
0,28 - Violet - -
0,29 Visible - - -
0,35 Visible Bleu Gris -
0,43 - Violet - Orange
0,53 - Violet - -
0,54 Visible - - -
0,6 - Jaune - -
0,63 Visible - - Orange
0,65 - Jaune - -
0,71 Visible - -
0,73 - Jaune - Orange
0,78 Visible - Gris -
0,81 Visible Jaune - Orange
0,86 - Bleu Violet -
0,91 - Jaune Violet Orange
0,93 Visible - Gris Orange

Les tâches oranges observées avec le réactif de Dragendorff révèlent la présence d’alcaloïdes
dans l’extrait
Tableau n˚XIX: Résultats de la CCM de l’extrait DCM de Swartzia madagascariensis dans
le système de solvant Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1-1)

Rf 254 nm 366 nm Godin

0,05 - Marron Beige


0,15 - Marron Beige
0,3 Visible - Orange
0,33 - Marron Beige
0,37 - Jaune Beige
0,53 Visible - Orange
0,54 - Marron -
0,59 Visible - Orange
0,66 Visible - Marron
0,71 Visible - -
0,73 - Marron -
0,83 - Marron -
0,84 Visible - -
0,88 Visible - Vert

Presque toutes les tâches observées à 366 nm sont marrons. Nous observons une
prédominance de tâches beige avec le réactif de Godin

8 cm Front du solvant : 8 cm
Support : Plaque silicagel
Dépôt : 10 µl
Eluant : Ether de pétrole-Acétate
d’éthyle (1 : 1)
Révélateur : Godin
F.z : Fagara zanthoxyloïdes
0 S.m : Swartzia madagascariensis
F.z S.m
Figure n˚16 : Chromatogramme des extraits dichlorométhanes de Fagara zanthoxyloïdes et
de Swartzia madagascariensis révélés au Godin.
Tableau n˚XX: Résultats de la CCM de l’extrait acétate d’éthyle de Psorospermum
guineense dans le système de solvants Ether de pétrole- Acétate d’éthyle (5-2)
Rf 254 nm 366 nm Godin

0,06 - Violet -
0,13 - Violet -
0,43 - Violet Vert
0,54 - Rouge Gris
0,6 Visible Rouge Vert
0,69 Visible Rouge Rose
0,83 Visible Violet -

Presque tous les composants de l’extrait acétate d’éthyle de Psorospermum guineense ont
présenté des taches à 366 nm. Ces taches étaient rouges ou violettes.
2.2 Tests biologiques

2.2.1 Résultats de l’activité antioxydante

Tableau n˚XXI : Résultats de l’activité antioxydante


Extraits Rf
Extrait éthanolique de Mitracarpus scaber 0,23
0,54

Extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis 0,13


0,65
0,79
0,84
0,91

Extrait dichlorométhane de Fagara zanthoxyloïdes 0,88

L’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis a présenté le plus de substances


antiradicalaires.

Front du solvant : 8 cm
Support : Plaque silicagel
Dépôt : 10 µl
Eluant : Ether de pétrole-
Acétate d’éthyle (1 : 1)
Révélateur : DPPH

F.z : Fagara zanthoxyloïdes


F.z S.m S.m : Swartzia madagascariensis

Figure n˚17 : Chromatogramme de l’activité antioxydante des extraits de Fagara


zanthoxyloïdes et de Swartzia madagascariensis.
2.2.2 Résultats de l’activité antibactérienne des extraits

Tableau n˚XXII: Résultats de l’activité antibactérienne des extraits et antibiotiques standard


sur Staphylococcus aureus
Extraits Dose (μg) Diamètre de la zone d’inhibition (mm)

Extrait acétate d’éthyle de Psorospermum 1000 10


guineense
Extrait éthanolique de Mitracarpus scaber 500 10
1000 7
1500 10
Extrait dichlorométhane de Fagara 500 8
zanthoxyloïdes
1000 6
1500 10
Extrait dichlorométhane de Swartzia 500 12
madagascariensis
1000 13
1500 13
Extrait éther de pétrole de Cassia nigricans 500 11
1000 16
Kanamycine 30 20 (S)
Chloramphénicol 30 25 (I)
Oxacilline 5 13 (R)
Pristinamycine 15 30 (S)
Erythromycine 15 35 (S)

S = Sensible R = Résistant I= Intermédiaire (-) = diamètre non déterminé

La plus forte activité antibactérienne sur Staphyloccoccus aureus a été obtenue avec l’extrait
éther de pétrole de Cassia nigricans à la concentration de 1000 µg.
Tableau n˚XXIII: Résultats de l’activité antibactérienne des extraits et antibiotiques standard
sur Escherichia coli
Extraits Dose (μg) Diamètre de la zone d’inhibition (mm)
E coli E coli
(Souche clinique) (Souche de référence)
Extrait acétate d’éthyle de 500 10 -
Psorospermum guineense
1000 - 7
Extrait éther de pétrole de 500 7 -
Cassia nigricans
1500 8 -
Extrait éthanolique de 1000 - 7
Mitracarpus scaber
1500 - 7
Extrait dichlorométhane de 1500 - 7
Swartzia madagascariensis
Extrait dichlorométhane de 1000 - 8
Fagara zanthoxyloïdes
1500 - 7
Doxycycline 30 - 22 (S)
Nitroxoline 20 - 20 (S)
Acide nalidixique 30 - 22 (S)
Péfloxacine 5 - 30 (S)
Ceftriaxone 30 - 32 (S)
Amoxicilline + acide 20+10 - 17 (I)
clavulanique
Amikacine 30 13 (R) -
Ciprofloxacine 5 0 -
Norfloxacine 10 0 -
Chloramphénicol 30 18 (R) -
Tétracycline 30 0 -

S = Sensible R = Résistant I= Intermédiaire (-) = diamètre non déterminé


La plus forte activité antibactérienne sur Escherichia coli a été obtenue avec l’extrait à
l’acétate d’éthyle de Psorospermum guineense à la concentration de 500 µg.

Tableau n˚ XXIV: Résultats de l’activité antibactérienne des extraits et antibiotiques standard


sur Streptococcus β hémolytique

Extraits Dose (μg) Diamètre de la zone d’inhibition (mm)


Extrait acétate d’éthyle de 500 9
Psorospermum guineense
Extrait éther de pétrole de 1000 7
Cassia nigricans
Extrait éthanolique de 500 7
Mitracarpus scaber
Extrait dichlorométhane de 500 7
Swartzia madagascariensis
1000 8
1500 7
Extrait dichlorométhane de 1000 7
Fagara zanthoxyloïdes
1500 7
Streptomycine 10 17 (S)
Pénicilline G 6 24 (I)
Ampicilline 10 26 (S)
Erythromycine 15 26 (S)
Kanamycine 30 30 (S)
Pristinamycine 15 24 (S)
Lincomycine 15 24 (S)

S = Sensible R = Résistant I= Intermédiaire (-) = diamètre non déterminé

La plus forte activité antibactérienne sur Streptococcus β hémolytique a été obtenue avec
l’extrait acétate d’éthyle de Psorospermum guineense à la concentration de 500 µg.
Tableau n˚XXV: Résultats de l’activité antibactérienne des extraits et antibiotiques standard
sur Proteus mirabilis
Extraits Dose (μg) Diamètre de la zone
d’inhibition (mm)
Extrait acétate d’éthyle de Psorospermum guineense 500 -
Extrait éther de pétrole de Cassia nigricans 500 8
Extrait éthanolique de Mitracarpus scaber 500 7
1000 7
1500 7
Extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis 500 7
1000 10
1500 10
Extrait dichlorométhane de Fagara zanthoxyloïdes 1000 7
1500 8
Doxycycline 30 15 (R)
Nitroxoline 20 11 (R)
Acide nalidixique 30 17 (I)
Péfloxacine 5 21 (I)
Amoxicilline + Acide clavulanique 20 + 10 20 (I)
Ceftriaxone 30 27(S)

S = Sensible R = Résistant I= Intermédiaire (-) = diamètre non determiné

Les plus fortes activités antibactériennes sur Proteus mirabilis ont été obtenues avec les
extraits de Cassia nigricans et de Fagara zanthoxyloïdes aux concentrations respectives de
500 et 1500 µg.
Tableau n˚XXVI: Résultats de l’activité antibactérienne des extraits et antibiotiques standard
sur Klebsiella pneumoniae
Extraits Dose Diamètre de la zone
(μg) d’inhibition (mm)
Extrait acétate d’éthyle de Psorospermum 1000 -
guineense
1500 -
Extrait éther de pétrole de Cassia nigricans 1000 -
1500 -

Extrait éthanolique de Mitracarpus scaber 1000 8


1500 8

Extrait dichlorométhane de Swartzia 1000 -


madagascariensis
Extrait dichlorométhane de Fagara 1000 9
zanthoxyloïdes
1500 11

Amoxicilline 25 0 (R)
Ciprofloxacine 5 30 (S)
Chloramphénicol 30 8 (R)
Gentamicine 10 21 (S)
Colistine 50 14 (S)
Amikacine 30 24 (S)

S = Sensible R = Résistant (-) = diamètre non determine

La plus forte activité antibactérienne a été obtenue avec l’extrait dichlorométhane de Fagara
zanthoxyloïdes à la concentration de 1500 µg.
2.2.3 Résultats de l’activité antifongique des extraits

Tableau n˚ XXVII: Résultats de l’activité antifongique de l’extrait éthanolique de


Mitracarpus scaber
Extrait éthanolique de Mitracarpus scaber
Concentrations µg/ µl
Rf 100 300 600 Nystatine
0,41 - - - +
0,85 + + +

L’extrait éthanolique de Mitracarpus scaber a inhibé la pousse d’une culture de Candida


albicans au Rf 0,85 aux concentrations de 100 ; 300 et 600 µg.
La nystatine a inhibé la pousse de Candida albicans au Rf 0,41.

Tableau n˚ XXVIII: Résultats de l’activité antifongique de l’extrait DCM de Swartzia


madagascariensis
Extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis
Concentrations (µg/µl)
Rf 100 50 25 10
0,06 + - - -
0,11 + - - -
0,18 + - - -
0,2 + - - -
0,35 + + - -
0,40 + + - -
0,44 + + - -
0,56 + + - -
0,71 - - + +
0,73 + + - -
0,86 + + - -
0,91 + + - -
0,93 - - + +
0.98 + + + +
La nystatine n’a pas migré dans notre système de solvants. Nous avons observé une zone
d’inhibition à son point de dépôt.
Nous avons observé des zones d’inhibition aux mêmes Rf aux concentrations de 25 et 10
µg/µl. L’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis est très actif puisqu’une
concentration de 10 µg/µl inhibe la pousse de Candida albicans

Front du solvant : 8 cm
Support : Plaque de Silice G 60F254
Eluant : Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1 : 1)
Révélateur : Bleu de tétrazolium

N : Nystatine

Figure n˚18 : Chromatogramme de l’activité antifongique de l’extrait dichlorométhane de


Swartzia madagascariensis

Tableau n˚XXIX: Résultats de l’activité antifongique de l’extrait DCM de Fagara


zanthoxyloïdes
Extrait dichlorométhane de Fagara zanthoxyloïdes
Concentrations (µg/µl)
Rf 600 300 100
0,58 + - -
0,64 + - -
0,65 + - -
0,79 + - -
0,8 + - -
0,85 + +
0,88 + - -
0,94 + + +
Au Rf 0,94 la pousse de Candida albicans a été inhibée par l’extrait dichlorométhane de
Fagara zanthoxyloïdes aux concentrations de 100 ; 300 et 600 µg.

Zones d’inhibition

Front du solvant : 8 cm
Support : Plaque de Silice G 60F254
Eluant : Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1 : 1)
Révélateur : Bleu de tétrazolium

N : nystatine

Figure n˚19 : Chromatogramme de l’activité antifongique de l’extrait dichlorométhane de


Fagara zanthoxyloïdes

Tableau n˚XXX: Résultats de l’activité antifongique de l’extrait éther de pétrole de Cassia


nigricans
Extrait éther de pétrole de Cassia nigricans
Concentrations (µg/µl)
Rf 600 300 100
0,44 + - -
0,48 + - -
0,53 + - -
0,74 + - -
0,76 + - -
0,9 + + +

La pousse de Candida albicans a été inhibée par l’extrait éther de pétrole de Cassia nigricans
aux concentrations de 100 ; 300 et 600 µg.
Zones d’inhibition

Front du solvant : 8 cm
Support : Plaque de Silice G 60F254
Eluant : Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1 : 1)
Révélateur : Bleu de tétrazolium

N : nystatine
N

Figure n˚20 : Chromatogramme de l’activité antifongique de l’extrait éther de pétrole de


Cassia nigricans
2.3 Les pommades

2.3.1 Contrôle de qualité des pommades


Le tableau XXXI résume les paramètres du contrôle de qualité des pommades
Tableau n˚XXXI : Résultats du contrôle de qualité des pommades
Extrait Couleur Odeur Consistance Homogénéité pH
AcOEt de P. PBK Vert olive Beurre Pâteux Bonne 5
guineense de karité
PVA Vert foncé Brûlé Molle Bonne 5
Ethanolique de M. PBK Verdâtre Beurre Pâteux Bonne 5
scaber de karité
PVA Vert Brûlé Molle Bonne 5
Ether de pétrole de PBK Vert clair Beurre Pâteux Bonne 5
C. nigricans de karité
PVA Vert Vaseline Molle Bonne 5
DCM de F. PBK Jaunâtre Beurre Pâteux Bonne 5
zanthoxyloïdes de karité
PVA Jaune Vaseline Molle Bonne 5
DCM de S. PBK Marron Beurre Pâteux Bonne 5
madagascariensis clair de karité
PVA Marron Vaseline Molle Bonne 5
foncé

PBK : Pommade à base de beurre de Karité


PVA : Pommade à base de vaseline
Nous avons préparé 15 g de chaque pommade.
Les pommades à base de beurre de Karité sont de consistance pâteuse tandis que celles à
base de vaseline sont de consistance plus molle. Toutes les pommades ont un pH égal à 5 et
ont une bonne homogénéité.

A B
Figures n˚ 21 A et n˚B : Pots de pommades
2.3.2 Chromatographie sur couche mince
Les résultats de la chromatographie sur couche mince effectuée sur les pommades obtenues
avec les différents extraits sont reportés dans les tableaux XXXII, XXXIII, XXXIV et XXXV.
Chaque extrait a été chromatographié avec ses pommades.

Tableau n˚XXXII : Résultats de la CCM de l’extrait et des pommades de Cassia nigricans


Extrait PV PBK
Rf 254 366 Godin 254 366 Godin 254 366 Godin
0,04 Visible Rouge Noir - Rouge - - - -
0,09 - Rouge Gris - - - - - -
0,18 - Bleu Violet - - Violet - - Violet
0,2 - - - Visible - - Visible - Violet
0,26 Visible - Violet Visible - Violet Visible - Violet
0,33 - Jaune Violet - - Violet Visible - Violet
0,4 Visible - Violet - - - - - -
0,46 - Rose Violet - - Violet - - Violet
0,58 - - Gris - - - - - -
0,68 - - - - - Violet - - Violet
0,74 Visible - Gris - - - - - -
0,86 - Marron - - - Violet - - Violet
0,93 Visible Jaune Violet - - - - - -
Aucune des tâches retrouvées dans l’extrait à l’UV 366 nm n’a été retrouvée dans la
pommade à base de beurre de Karité à la meme longueur d’onde
Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (8 :1) Front du solvant : 8 cm
Dépôt : 10µl
Support : Plaque de Silice G 60F254
Eluant : Ether de pétrole-Acétate
d’éthyle (8 : 1)
Révélateur : Godin

E : Extrait
PV : Pommade avec la vaseline
PBK : Pommade avec le beurre de
Karité
E PV PBK

Figure n˚ 22 : Chromatogramme de l’extrait éther de pétrole de Cassia nigricans et de ses


pommades
Tableau n˚XXXIII : Résultats de la CCM de l’extrait dichlorométhane de Fagara
zanthoxyloïdes et de ses pommades
Extrait PV PBK
Rf 254 366 Godin 254 366 Godin 254 366 Godin
0,04 Visible - - Visible - - Visible - -
0,09 Visible - - Visible Bleu - Visible - -
0,16 Visible Bleu Violet Visible - Godin Visible - -
0,24 - - Gris Visible - Gris Visible - Gris
0,3 - - - Visible - - - - -
0,34 Visible Bleu Violet - Bleu Violet Visible - Violet
0,44 - Violet Violet Visible - Violet Visible - Violet
0,64 - - Violet - - Violet - - Violet
0,7 Visible - - - - - Visible - Bleu
0,84 - Bleu Violet - - - Visible - Violet

Nous retrouvons pratiquement les mêmes tâches dans l’extrait et dans les pommades à l’ UV
254 nm.

Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1 : 1)

E PV PBK

Figure n˚ 23 : Chromatogramme de l’extrait dichlorométhane de Fagara zanthoxyloïdes et de


ses pommades
E : Extrait
Front du solvant : 8 cm PV : Pommade avec la vaseline
Dépôt : 10µl PBK : Pommade avec le beurre de
Support : Plaque de Silice G 60F254 Karité
Eluant : Ether de pétrole-Acétate
d’éthyle (1 : 1)
Révélateur : Godin
Tableau n˚ XXXIV : Résultats de la CCM de l’extrait acétate d’éthyle de Psorospermum
guineense et de ses pommades
Extrait PV PBK
Rf 254 366 Godin 254 366 Godin 254 366 Godin
0,11 - Violet - - - - - - -
0,19 Visible - - - - - - - -
0,3 Visible - - - Violet - - - -
0,44 Visible Violet Bleu - Violet Gris - Violet Violet
0,58 Visible Rouge - - - Gris - - Violet
0,63 - - Bleu - - - - - -
0,7 Visible Rouge - - - - - - Violet
0,9 Visible Violet Bleu - - - - - Violet

Nous ne retrouvons aucune des tâches observées dans l’extrait à l’UV 254 nm dans les
pommades.

Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (6: 1)

E PBK
PV

Figure n˚ 24 : Chromatogramme de l’extrait acétate d’éthyle de Psorospermum guineense et


de ses pommades

Front du solvant : 8 cm E : Extrait


Dépôt : 10 µl PV : Pommade avec la vaseline
Support : Plaque de Silice G 60F254 PBK : Pommade avec le beurre de
Eluant : Ether de pétrole-Acétate Karité
d’éthyle (6: 1)
Révélateur : Godin
Tableau n˚ XXXV : Résultats de la CCM de l’extrait dichlorométhane de Swartzia
madagascariensis et de ses pommades
Extrait PV PBK
Rf 254 366 Godin 254 366 Godin 254 366 Godin
0,05 - Marron Beige Visible - Orange - Marron Orange
0,13 Visible Marron Beige Visible - Orange Visible Marron Orange
0,25 Visible Marron Orange Visible - Orange Visible Marron Orange
0,35 - Marron Beige - - - - - Bleu
0,4 Visible - Gris - - - Visible - -
0,5 - - Gris - - - - - Bleu
0,65 Visible - Gris - - - Visible - Gris

Nous retrouvons les presque tous les constituants de l’extrait dans la pommade à base de
beurre de Karité.

Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (6: 1)

E PBK PV

Figure n˚ 25 : Chromatogramme de l’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis


et de ses pommades

Front du solvant : 8 cm E : Extrait


Dépôt : 10 µl PV : Pommade avec la vaseline
Support : Plaque de Silice G 60F254 PBK : Pommade avec le beurre de Karité
Eluant : Ether de pétrole-Acétate d’éthyle
(6: 1)
Révélateur : Godin
2.3.3 Activité antifongique

Tableau n˚XXXVI : Résultats de l’activité antifongique des pommades à base de Swartzia


madagascariensis
Pommade avec la vaseline Pommade avec beurre de Karité
Concentrations
Rf 1% 5% 10 % 1% 5% 10 %
0,09 - + + - + +
0,14 - + + - + -
0,2 + + + + + +
0,27 - + + - - +
0,35 - + + - + +
0,53 - + + - + +

Toutes les pommades de Swartzia madagascariensis ont donné une activité sur la
souche de Candida albicans. Les meilleures activités ont été obtenues avec les pommades aux
concentrations de 5 et 10 %.
3. COMMENTAIRES ET DISCUSSION

Notre étude a porté sur les activités antibactériennes et antifongiques de cinq plantes
médicinales utilisées dans le traitement des dermatoses au Mali.

Le matériel végétal était constitué des feuilles de Psorospermum guineense, des écorces de
racines de Fagara zanthoxyloïdes et Swartzia madagascariensis et des parties aériennes de
Cassia nigricans et de Mitracarpus scaber.
La teneur en eau par la méthode gravimétrique a été de 4,64 % pour Mitracarpus scaber,
5,23 % pour Cassia nigricans, 6,91 % pour Fagara zanthoxyloïdes, 4,68 % pour Swartzia
madagascariensis et 6,45 % pour Psorospermum guineense.
La teneur en eau de tous nos échantillons étant inférieure à 10 %, nous pouvons prétendre
à une bonne conservation des drogues. En effet une teneur en eau supérieure à 10 %
favoriserait les réactions d’oxydation, de fermentation ainsi que la formation de moisissures
qui sont souvent préjudiciables à l’activité thérapeutique de la drogue (Paris et Hurabielle,
1981).

Dans l’ensemble la teneur en substances extractibles par l’éthanol dans tous nos
échantillons est supérieure à celle des substances extractibles par l’eau excepté Psorospermum
guineense qui a présenté 28 % de substances extractibles par l’eau contre 24 % par l’éthanol.

Le meilleur rendement a été obtenu avec l’extraction au dichlorométhane de Swartzia


madagascariensis soit 50 % et le plus faible avec l’extraction à l’éther de pétrole de Cassia
nigricans soit 1,40 %

Les réactions de caractérisation ont révélé la présence de plusieurs composés chimiques


dans nos plantes. Les plus abondants étaient les coumarines, saponosides, tanins, flavonoïdes,
stérols et triterpènes, hétérosides cardiotoniques, leucoanthocyanes et oses et holosides. Les
alcaloïdes ont été retrouvés uniquement chez Fagara zanthoxyloïdes et les mucilages
uniquement chez Cassia nigricans. Les dérivés anthracéniques ont été retrouvés chez Cassia
nigricans, Swartzia madagascariensis et Psorospermum guineense.
Les hétérosides cyanogénétiques, les composés réducteurs et les anthocyanes n’ont été
retrouvés dans aucun de nos échantillons.
L’observation à la lampe UV et la révélation des chromatogrammes des extraits avec les
réactifs de Godin et de Dragendorff ont permis de confirmer la présence de plusieurs
composés notamment les stérols et triterpènes, les flavonoïdes et les alcaloïdes.

L’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis a présenté plus de substances qui


décolorent la solution de DPPH que les autres. L’activité antioxydante des extraits pourrait
s’expliquer par la présence de substances polyphénoliques comme les tanins et les
flavonoïdes. De nombreuses études ont déjà montré les propriétés antioxydantes des tanins
(Ohnishi et coll 1994), des flavonoïdes, anthocyanes et leucoanthocyanes (Bruneton, 1993 ;
Cavin, 1999 ; Madhavi et coll, 1996).

Pour l’activité antibactérienne des extraits aux concentrations de 500, 1000, 1500 µg ont
inhibé la croissance de souches cliniques de Staphylococcus aureus, Escherichia coli,
Streptococcus β hémolytique, Klebsiella pneumoniae, Proteus mirabilis et de la souche
standard d’Escherichia coli ATCC 25922. Les diamètres des zones d’inhibition étaient
compris entre 7 et 16 mm.

Le diamètre le plus grand a été obtenu avec l’extrait éther de pétrole de Cassia nigricans
sur Staphylococcus aureus soit 16 mm. Ces résultats concordent avec ceux obtenus par
Mogode (2005) qui avait obtenu un diamètre de 20 mm avec le même extrait et 24 mm avec
l’extrait dichlorométhane de Cassia nigricans sur Staphylococcus aureus. Mogode a obtenu
de meilleurs résultats avec les souches d’Escherichia coli et de Streptococcus beta
hémolytique. En effet elle a obtenu des diamètres de 14 et 13 mm respectivement avec
Streptococcus beta hémolytique et Escherichia coli tandis que lors de notre étude nous avons
obtenu des diamètres d’inhibition de 7 mm pour ces deux bactéries.

L’extrait éthanolique de Mitracarpus scaber a donné un diamètre d’inhibition de 10 mm


sur la souche de Staphylococcus aureus. L’étude de Sanogo et coll. (1996) avait permis
l’obtention d’un résultat semblable avec un diamètre d’inhibition de 10 mm avec le même
extrait sur une souche de Staphylococcus aureus. Irobi et Dramola (1993 et 1994) avaient
obtenu des zones d’inhibition comprises entre 9 et 23 mm sur Escherichia coli, Staphyloccus
aureus, Bacillus subtilis et Enterococcus faecalis avec des extraits aqueux et éthanoliques des
feuilles et des inflorescences de Mitracarpus scaber contre des diamètres de 7 et 10 mm
obtenus lors de notre étude respectivement sur Escherichia coli et Staphyloccus aureus.
L’extrait acétate d’éthyle de Psorospermum guineense a donné ses plus grands diamètres
d’inhibition sur les souches cliniques de Staphylococcus aureus et d’Escherichia coli (10
mm).
L’extrait de Fagara zanthoxyloïdes a eu la plus forte activité à la dose de 1500 µg sur
Klebsiella pneumoniae (11 mm).
L’extrait de Swartzia madagascariensis a donné son activité la plus élevée sur
Staphylococcus aureus (11 mm).

L’activité anti-bactérienne de nos extraits serait due aux tanins, aux flavonoïdes,
coumarines, mucilages et terpènes. Ces composés possèderaient des propriétés
antibactériennes (Bruneton 1993 ; Cowan, 1999 ; Scalbert, 1991).

Sur les cinq extraits testés, ceux de Swartzia madagascariensis, Fagara zanthoxyloïdes,
Mitracarpus scaber et Cassia nigricans ont montré une activité antifongique sur Candida
albicans. L’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis a montré l’activité la plus
grande. En effet une dose de10 µg a permis d’inhiber une culture de Candida albicans. Ces
résultats sont en accord avec ceux de Schaller (1999) qui a isolé de nouveaux composés
antifongiques de nature quinoniques de cette plante.
Une dose 300 µg des extraits éther de pétrole de Cassia nigricans et dichlorométhane de
Fagara zanthoxyloïdes a permis d’inhiber la pousse d’une culture de Candida albicans.

Les activités antifongiques de Cassia nigricans et Fagara zanthoxyloïdes avaient déjà été
rapportées par Mogode (2005), Bossokpi (2003) et Chaaib (2004). Celles de Mitracarpus
scaber ont été rapportées par Irobi et Dramola (1993 et 1994) et Sanogo et coll. (1996).

L’activité antifongique de ces plantes pourrait s’expliquer par la présence de saponosides,


alcaloïdes, composés quinoniques et de tanins dans nos échantillons (Bruneton 1993 ;
Schaller, 1999). Il faut toutefois signaler la toxicité des dérivés quinoniques.

Nous avons réalisé des pommades avec la vaseline et le beurre de Karité à la concentration
de 1 %. La couleur, l’odeur, l’homogénéité, le pH et le profil chromatographique ont servi
comme éléments de contrôle de qualité pour chaque pommade. Le pH de toutes les pommades
a été égal à 5.
En comparant les chromatogrammes des pommades avec ceux des extraits respectifs nous
retrouvons des tâches avec les mêmes Rf.
L’analyse des différents chromatogrammes nous montre que le beurre d Karité semble
mieux libérer les différents constituants chimiques des extraits.
L’activité antifongique des pommades à base de vaseline et de beurre de Karité a été
évaluée aux concentrations de 1 ; 5 et 10 %. Cette activité a été évaluée sur une souche
clinique de Candida albicans. La meilleure activité antifongique a été obtenue avec les
pommades réalisées avec l’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis. Les
pommades à base des autres extraits n’ont pas donné d’activité.

Les différents résultats obtenus au terme de notre étude pourraient expliquer l’usage
des cinq plantes étudiées dans le traitement traditionnel des dermatoses
CONCLUSION

Au terme de ce travail visant à étudier les activités antibactérienne et antifongique de


Mitracarpus scaber, Psorospermum guineense, Fagara zanthoxyloïdes, Cassia nigricans et
Swartzia madagascariensis il ressort que ces plantes possèdent des vertus pouvant justifier
leur utilisation en médecine traditionnelle.

En effet les études phytochimiques ont révélé la présence de nombreux composés tels que
les tanins, coumarines, leucoanthocyanes, saponosides, stérols et triterpènes.
L’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis a donné le plus grand nombre de
substances antiradicalaires.

La plus forte activité antibactérienne a été obtenue avec l’extrait éther de pétrole de Cassia
nigricans à la dose de 1000 µg sur une souche de Staphylococcus aureus.

L’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis a donné la meilleure activité


antifongique sur Candida albicans et cela à la dose de 100 µg. L’activité de cet extrait s’est
révélée meilleure que celle du médicament standard utilisé qui était la nystatine.

De toutes les pommades préparées au cours de notre travail, celle avec l’extrait
dichlorométhane de Swartzia madagascariensis s’est montrée la plus active sur la souche de
Candida albicans.

Ces différentes activités pourraient s’expliquer par la présence dans les extraits des drogues
de tanins, saponosides, dérivés quinoniques et coumarines.

Nous espérons par ce travail avoir marqué un point de départ vers la mise au point d’un
médicament traditionnel amélioré (MTA) indiqué dans les dermatoses après
approfondissement de certains aspects de la présente étude et la réalisation d’essais cliniques.
RECOMMANDATIONS
Au terme de notre travail nous recommandons

Au DMT :

¾ de tester l’activité antifongique des extraits sur les dermatophytes,

¾ de tester la tolérabilité cutanée des pommades,

¾ de mener les essais cliniques des pommades.

A la population :

¾ de se servir prudemment et rationnellement des plantes pour éviter les accidents


graves qu’elles peuvent engendrer et la disparition de certaines espèces regorgeant de
potentialités thérapeutiques.
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102. www. Sante-ujf-grenoble.fr


ANNEXE : Composition des réactifs
► Réactif de BALJET
Acide picrique………………………………………………………………………1 g
Ethanol à 50° alcoolique q s p………………………………………………………100 ml

► Réactif de DRAGENDORFF
Nitrate de bismuth pulvérisé………………………………………………………20,80 g
Iode………………………………………………………………………………..38,10 g
Iodure de sodium anhydre…………………………………………………………200 g
Eau distillée q s p………………………………………………………………….1000 ml
Agiter pendant 30 mn

► Réactif du DPPH
1,1 diphényl 2 picrylhydrazyle en solution méthanolique à 2 mg / ml (M / V).

► Réactif de FEHLING
Solution A :
CuSO4 ………………………………………………………………………………35 g
Eau distillée…………………………………………………………………………500 ml
H2SO4 ………………………………………………………………………………..5 ml
Laisser refroidir et compléter à 1 litre avec de l’eau distillée.

Solution B :
Sel de Seignette…………………………………………………………………….150 g
Eau distillée………………………………………………………………………...500 ml
Refroidir et ajouter 300 ml de lessive non carbonatée à 1 litre avec de l’eau distillée.
NB : Mélanger les deux solutions à volume égal au moment de l’emploi.

► Réactif de GODIN
Solution A :
Vanilline……………………………………………………………………………..1 g
Ethanol à 95° alcoolique…………………………………………………………1000 ml
Solution B :
Acide perchlorique………………………………………………………………..3 ml
Eau distillée……………………………………………………………………….100 ml
Mélanger les deux solutions au moment de l’emploi, ensuite pulvériser sur les plaques CCM
avec une solution de H2SO4 à 4 %.

► Réactif de GUIGNARD (Papier picrosodé)


Acide picrique……………………………………………………………………..1 g
Carbonate de sodium………………………………………………………………10 g
Eau distillée q s p………………………………………………………………….100 ml

► Réactif de KEDDE
Acide dinitro 3,5 benzoique………………………………………………………..1 g
Ethanol à 95 ° alcoolique q s p……………………………………………………100 ml

► Réactif de MAYER
Iodure de potassium……………………………………………………………….25 g
Chlorure mercurique……………………………………………………………….6,77 g
Eau distillée q s p………………………………………………………………….50 ml

► Réactif de RAYMOND MARTHOUD


1,3 dinitrobenzène…………………………………………………………………1 g
Ethanol à 96° alcoolique q s p……………………………………………………..100 ml
FICHE SIGNALYTIQUE

NOMS : EYANG ESSENG


PRENOM : Marjorie
TITRE DE LA THESE : Etude de la phytochimie et des activités antibactérienne et
antifongique de cinq plantes médicinales utilisées dans le traitement des dermatoses au Mali
VILLE DE SOUTENANCE : Bamako
LIEU DE DEPOT : Bibliothèque de la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odonto
Stomatologie
SECTEUR D’INTERET : Médecine traditionnelle
RESUME
Notre étude a concerné cinq plantes utilisées dans le traitement traditionnel des dermatoses
au Mali à savoir Cassia nigricans, Fagara zanthoxyloïdes, Mitracarpus scaber,
Psorospermum guineense, Swartzia madagascariensis.
Dans un premier temps nous avons effectué un screening phytochimique de ces plantes.
Les réactions de caractérisation en tube ont montré la présence de plusieurs groupes
chimiques qui pourraient être responsables des activités pharmacologiques retrouvées au
cours de l’étude notamment les coumarines, les stérols et triterpènes, les tanins, les
flavonoïdes. La chromatographie sur couche mince réalisée sur les extraits a permis de mettre
en évidence quelques uns de ces groupes chimiques.
Après la phytochimie, nous avons procédé à l’évaluation des activités biologiques :
antioxydante, antibactérienne et antifongique.
Le test antioxydant a surtout été positif avec l’extrait dichlorométhane de Swartzia
madagascariensis.
L’activité antibactérienne la plus élevée a été observée avec l’extrait éther de pétrole de
Cassia nigricans avec un diamètre d’inhibition maximal de 16 mm sur la souche clinique de
Staphylococcus aureus.
La meilleure activité antifongique sur Candida albicans a été obtenue avec l’extrait
dichlorométhane de Swartzia madagascariensis.
Les pommades à base de l’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis ont
donné la meilleure activité antifongique sur Candida albicans.
Mots clés : Cassia nigricans, Fagara zanthoxyloïdes, Mitracarpus scaber, Psorospermum
guineense, Swartzia madagascariensis, antibactérienne, antioxydante, antifongique,
pommade, Candida albicans, Staphylococcus aureus.
Je jure en présence des maîtres de la faculté, des conseillers de l’ordre des

pharmaciens et de mes condisciples :

D’honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon art et de leur
témoigner ma reconnaissance en restant fidèle à leur enseignement ;

D’exercer dans l’intérêt de la Santé Publique ma profession, avec


conscience et de respecter non seulement la législation en vigueur mais aussi les
règles de l’honneur, de la probité et du désintéressement ;

De ne jamais oublier ma responsabilité et mes devoirs envers le malade et sa


dignité humaine.

En aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon état pour


corrompre les mœurs et favoriser les actes criminels.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.

Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.

Je le jure !
Etude de la phytochimie et des activités antibactériennes et
antifongiques de cinq plantes médicinales utilisées dans le traitement
traditionnel des dermatoses au Mali.

RESUME
Notre étude a concerné cinq plantes utilisées dans le traitement traditionnel des dermatoses au
Mali à savoir Cassia nigricans, Fagara zanthoxyloïdes, Mitracarpus scaber, Psorospermum
guineense, Swartzia madagascariensis.
Dans un premier temps nous avons effectué un screening phytochimique de ces plantes. Les
réactions de caractérisation en tube ont montré la présence de plusieurs groupes chimiques qui
pourraient être responsables des activités pharmacologiques retrouvées au cours de l’étude
notamment les coumarines, les stérols et triterpènes, les tanins, les flavonoïdes. La chromatographie
sur couche mince réalisée sur les extraits a permis de mettre en évidence quelques uns de ces
groupes chimiques.
Après la phytochimie, nous avons procédé à l’évaluation des activités biologiques :
antioxydante, antibactérienne et antifongique.
Le test antioxydant a surtout été positif avec l’extrait dichlorométhane de Swartzia
madagascariensis.
L’activité antibactérienne la plus élevée a été observée avec l’extrait éther de pétrole de Cassia
nigricans avec un diamètre d’inhibition maximal de 16 mm sur la souche clinique de
Staphylococcus aureus.
La meilleure activité antifongique sur Candida albicans a été obtenue avec l’extrait
dichlorométhane de Swartzia madagascariensis.
Les pommades à base de l’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis ont donné la
meilleure activité antifongique sur Candida albicans.

Mots clés : Cassia nigricans, Fagara zanthoxyloïdes, Mitracarpus scaber, Psorospermum


guineense, Swartzia madagascariensis, antibactérienne, antioxydante, antifongique, pommade,
Candida albicans, Staphylococcus aureus.

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