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UNIVERSITE DE BAMAKO
THESE
Présentée et soutenue publiquement le 27 février 2007
Devant la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odontostomatologie
par
COMPOSITION DU JURY
ADMINISTRATION
PROFESSEURS HONORAIRES
Mr Alou BA Ophtalmologie
Mr Bocar SALL Orthopédie Traumatologie-Secourisme
Mr Souleymane SANGARE Pneumo- phtisiologie
Mr Yaya FOFANA Hématologie
Mr Mamadou L TRAORE Chirurgie Générale
Mr Balla COULIBALY Pédiatrie
Mr Mamadou KOUMARE Pharmacognosie
Mr Mohamed TOURE Pédiatrie
Mr Ali Nouhoum DIALLO Médecine Interne
Mr Aly GUINDO Gastro-Entérologie
1. PROFESSEURS
Mr Abdel Karim KOUMARE Chirurgie Générale
Mr Sambou SOUMARE Chirurgie Générale
Mr Abdou Alassane TOURE Orthopédie–Traumatologie. Chef de D.E.R
Mr Kalilou OUATTARA Urologie
Mr Amadou DOLO Gynéco-Obstétrique
Mr Alhousseini Ag MOHAMED O.R.L.
4. MAITRES ASSISTANTS
Mme DIALLO Fatimata S. DIABATE Gynéco-Obstétrique
Mr Issa DIARRA Gynéco-obstétrique
Mr Samba Karim TIMBO ORL
Mme TOGOLA Fanta KONIPO ORL
Mr Zimogo Zié SANOGO Chirurgie Générale
3. MAITRES DE CONFERENCES
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Mr Mamadou CISSE Biologie
Mr Sekou F.M. TRAORE Entomologie médicale
MR Abdoulaye DABO Malacologie-Biologie animale
Mr Ibrahim I. MAIGA Bactériologie - Virologie
4. MAITRES ASSISTANTS
Mr Abdourahamane TOUNKARA Biochimie
Mr Moussa Issa DIARRA Biophysique
Mr Kaourou DOUCOURE Biologie
Mr Bouréma KOURIBA Immunologie
Mr Souleymane DIALLO Bactériologie-Virologie
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Mr Lassana DOUMBIA Chimie Organique
Mr Mounirou BABY Hématologie
Mr Mahamadou A. THERA Parasitologie
5. ASSISTANTS
Mr Mangara M. BAGAYOGO Entomologie Moléculaire Médicale
Mr Guimogo DOLO Entomologie Moléculaire Médicale
Mr Abdoulaye TOURE Entomologie moléculaire médicale
Mr Djibril SANGARE Entomologie Moléculaire Médicale
Mr Mouctar DIALLO Biologie parasitologie
Mr Boubacar TRAORE Immunologie
Mr Bokary Y. SACKO Biochimie
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Mr Mahamane MAIGA Néphrologie
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Mr Mamadou M. KEITA Pédiatrie
Mr Hamar A. TRAORE Médecine Interne
Mr Dapa Aly DIALLO Hématologie
Mr Moussa Y. MAIGA Gastro-Entérologie- Hépatologie
Mr Somita KEITA Dermato-Léprologie
2. MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
Mr Toumani SIDIBE Pédiatrie
Mr Bah KEITA Pneumo-phtisiologie
Mr Boubacar DIALLO Cardiologie
Mr Abdel Kader TRAORE Médecine Interne
Mr Siaka SIDIBE Radiologie
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Mme SIDIBE Assa TRAORE Endocrinologie
3. MAITRES DE CONFERENCES
Mr Mamady KANE Radiologie
Mr Saharé FONGORO Néphrologie
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Mr Adama D. KEITA Radiologie
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Mme TRAORE Mariam SYLLA Pédiatrie
Mme Habibatou DIAWARA Dermatologie
Daouda K. MINTA Maladies Infectieuses
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Mr Gaoussou KANOUTE Chimie analytique, Chef de D.E.R
3. MAITRES DE CONFERENCES
Mr Boulkassoum HAIDARA Législation
Mr Elimane MARIKO Pharmacologie
Mr Bénoit KOUMARE Chimie Analytique
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Mr Ababacar I. MAIGA Toxicologie
4. MAITRES ASSISTANTS
Mr Yaya KANE Galénique
Mme Rokia SANOGO Phamacognosie
5. ASSISTANTS
Mr Saïbou MAIGA Législation
Mr Ousmane KOITA Parasitologie Moléculaire
1. PROFESSEUR
Mr Sidi Yaya SIMAGA Santé Publique, Chef de D.E.R
3. MAITRE DE CONFERENCES
Mr Sanoussi KONATE Santé Publique
4. MAITRES ASSISTANTS
Mr Bocar G.TOURE Santé Publique
Mr Adama DIAWARA Santé Publique
Mr Hamadoun SANGHO Santé Publique
Mr Massambou SACKO Santé Publique
Mr Alassane A. DICKO Santé Publique
5. ASSISTANTS
Mr Samba DIOP Anthropologie Médicale
Mr Seydou DOUMBIA Epidémiologie
Mr Oumar THIERO Biostatistique
CHARGES DE COURS & ENSEIGNANTS VACATAIRES
ENSEIGNANTS EN MISSION
A mes frères et sœurs : Ursule, Léonce, Léonie, Yves, Isabelle, Sandrine, Ludwine,
Anita, Leslie, Léandre, Paul. Ce travail est aussi le vôtre car sans votre soutien, vos
encouragements et vos conseils il n’aurait pas vu le jour.
A Joel: Merci pour ton soutien, ta patience, tes encouragements et ton amour. Tu m’as
donné la force et le courage de me relever à chaque fois que j’ai trébuché et l’un de mes plus
grands regrets sinon le plus grand en ce jour est ton absence.
REMERCIEMENTS
Au Mali et au peuple malien : merci pour la chaleur et l’hospitalité dont j’ai bénéficié durant
mon séjour parmi vous.
A la communauté gabonaise du Mali : Grâce à vous je ne me suis jamais sentie seule. Merci
A mes « sœurs » : Lewise Nathalie CAESAR et NSENG NSENG ONDO Ingrid : plus que
des amies vous avez été des sœurs. Vous avez été présentes autant pour les moments gais que
les tristes. Je ne vous dirai jamais assez merci !
A mes « petites sœurs » : Mwetse, Peggy, Irène, Grâce, Sabrina, Frange, Sandy, Polle,
Marouchka
A mes « neveux » : Warel aimé, Maelle et Ianis : Vous avez été l’un de mes rayons de soleil
au cours de cette année.
A corps professoral de la FMPOS
A la promotion Drissa Diallo : merci. Je nous souhaite à tous beaucoup de satisfaction dans
l’exercice de notre profession
Au Docteur Dominique ARAMA : pour ton aide et tes conseils dans la réalisation de ce
travail.
A tonton YOSSI : merci pour la disponibilité dont tu as fait preuve à mon égard.
MOTIVATIONS ET OBJECTIFS…………………………………………………………..3
TRAVAUX ANTERIEURS
1. Rappels ................................................................................................................................. 4
1.3.1 Généralités............................................................................................................... 17
1.3.2 Les radicaux libres .................................................................................................. 17
1.3.3 Définition d’un antioxydant .................................................................................... 19
1.3.4 Types d’antioxydants .............................................................................................. 19
1.3.5 Sources d’antioxydants ........................................................................................... 19
1.3.6 Quelques méthodes d’étude des antioxydants..............Erreur ! Signet non défini.3
1. Définition ......................................................................................................................... 63
2. Fiche technique des excipients......................................................................................... 63
TRAVAUX PERSONNELS
1. Méthodologie....................................................................................................................... 65
ANNEXE
ABREVIATIONS
MOTIVATIONS
OBJECTIFS
Objectif général
Etudier la phytochimie et les activités antibactérienne et antifongique de 5 plantes médicinales
utilisées dans le traitement des dermatoses.
Objectifs spécifiques
- Caractériser les groupes chimiques présents dans les feuilles de Psorospermum guineense,
les parties aériennes de Mitracarpus scaber et de Cassia nigricans, les écorces de racine de
Fagara zanthoxyloïdes et de Swartzia madagascariensis.
¾ L’impétigo
L’impétigo est une infection cutanée suppurée et contagieuse qui peut être due au
streptocoque, au staphylocoque ou l’association des deux. C’est une affection fréquente chez
l’enfant de moins de 10 ans. Il débute par une ou quelques petites taches érythémateuses sur
lesquelles surviennent des bulles fragiles à liquide clair ou légèrement trouble, entourées d’un
liseré érythémateux. Rapidement le contenu des bulles devient purulent, leur toit se rompt,
laissant la place à des croûtes jaunâtres mélicériques (couleur miel) et à des érosions arrondies
groupées en élément annulaire.
¾ L’ecthyma
C’est un impétigo creusant habituellement localisé aux membres. Il débute par une
pustule ou par une bulle sur une base érythémateuse et infiltrée à laquelle fait suite par un
processus nécrotique, une ulcération qui se couvre d’une croûte grise ou brunâtre. La tendance
à la guérison spontanée est rare, si celle-ci survient c’est toujours au prix de cicatrices à
bords hyperpigmentés. Les facteurs prédisposant sont :
• une hygiène insuffisante des plaies banales ;
• une diminution du pouvoir de résistance due à la dénutrition ;
• l’éthylisme, le diabète, terrain artéritique.
¾ Lymphangite
C’est une inflammation des vaisseaux lymphatiques, consécutive à un processus
mécanique, infectieux ou tumoral.
Une lymphangite dure de 8 à 10 jours en moyenne. L’infection entraîne généralement une
fièvre et une sensation de malaise.
¾ Erysipèle
L’érysipèle est défini comme une dermoépidermite aigüe ou subaigüe.
Il s’agit d’une dermite oedémateuse avec participation lymphatique due au Streptocoque β
hémolytique du groupe A. Il est caractérisé par un placard érythémateux douloureux, infiltré,
chaud avec bordure périphérique saillante à extension centrifuge, accompagné d’une
adénopathie régionale sensible. La douleur et la fièvre avec frissons peuvent précéder les
lésions cutanées.
Il survient volontiers chez des sujets fragiles, diabétique, éthylique ou porteurs d’une
hypersensibilité au streptocoque avec foyers streptococciques récidivants. Il peut également
être favorisé par une immunodépression ou être iatrogène (Anti-inflammatoires non
stéroïdiens).
9 Le panaris
C’est une infection aigüe des doigts, quels que soient sa nature et son mode de
propagation, pouvant atteindre tous les éléments constitutifs du doigt.
Un panaris, couramment appelé mal blanc, est une affection fréquente, découlant de
l’inoculation dans le doigt d’un germe, par une écharde, une piqûre ou une plaie, même
minime.
9 L’anthrax
C’est une lésion infectieuse de l’appareil glandulaire pilo-sébacé, d’origine
staphylococcique, constituée par l’agglomération de plusieurs furoncles. L’anthrax qui, le plus
souvent siège à la nuque ou au dos évolue habituellement vers la diffusion et la nécrose.
9 L’orgelet
C’est l’inflammation aiguë suppurative du bord libre de la paupière
L’orgelet externe atteint les glandes de Zeiss et s’extériorise plutôt vers la surface cutanée
de la paupière.
L’orgelet interne, plus profond, atteint les glandes de Meibomius et s’extériorise plutôt
vers la partie conjonctivale de la paupière.
Dans le large groupe des champignons, organismes sans photosynthèse, un petit nombre
est responsable de mycoses humaines.
Trois mycoses sont fréquentes et universelles :
- les dermatophytoses ;
- pityriasis versicolor ;
- les candidoses cutanéo-muqueuses.
D’autres sont plus rares, mais profondes et sévères.
1.1.2.1 Dermatophytoses
Les dermatophytes sont formés d’un ensemble de filaments : le mycélium, qui peut se
segmenter en arthrospores qui sont les facteurs de diffusion. Ils ont une affinité élective pour
la kératine de la peau et des phanères, avec réaction inflammatoire locale variable. Il existe
trois genres : Microsporum, Trichophyton, Epidermophyton.
Pour l’épidémiologie, il faut distinguer :
- les souches adaptées à l’homme. Elles sont les plus fréquentes (Trichophyton rubrum
surtout) avec peu de réaction inflammatoire. La contagiosité est directe, surtout chez l’enfant,
ou indirecte par linge, vêtements et surtout sol (piscine, douches, tapis) ;
- les souches adaptées à l’animal, soit animaux domestiques (Microsporum canis), soit
animaux d’élevage, de laboratoire. Elles sont plus inflammatoires ;
- les souches géophiles.
La symptomatologie dépend autant de la souche que de la zone infectée.
9 Le muguet
Il est l’aspect classique, mais rare de la candidose buccale de l’enfant et du vieillard. Elle
donne sur la langue ou dans la bouche des dépôts blanchâtres, laiteux, facilement détachables
de la muqueuse enflammée. La candidose érythémateuse donne une inflammation diffuse
avec langue dépapillée.
Les atteintes buccales et oesophagiennes s’observent fréquemment chez les
immunodéprimés, en particulier les sidéens.
¾ Autres formes
9 Le péri-onyxis candidosique
Il est fréquent chez la femme par auto ou hétéro-inoculation. Il siège aux mains. Il donne
un gonflement semi-circulaire ou partiel parfois suppuré pseudo-staphylococcique,
douloureux ou simplement ferme, peu inflammatoire. L’onyxis est secondaire, à début latéral
avec bord décollé, enduit jaune verdâtre, d’extension progressive sur un ou plusieurs ongles.
9 Les lésions cutanées des septicémies à Candida, parfois autres que Candida
albicans sont des maculo-papules. Elles surviennent surtout dans les
hémopathies sous chimiothérapie.
1.2 Les antibiotiques et les antifongiques
1.2.1.1 Définition
Les antibiotiques sont des produits du métabolisme de moisissures ou de bactéries ou leurs
dérivés obtenus par synthèse chimique qui inhibent ou détruisent, même à très faibles
concentrations, d’autres micro-organismes.
1.2.1.3 Classification
Les antibiotiques peuvent être classés soit par leur modalités d’action, soit par leur nature
chimique, soit par leur mécanisme d’action.
¾ Modalités d’action
Les antibiotiques ont, selon les cas :
- une action bactériostatique, c’est-à-dire qu’ils ralentissent ou abolissent la croissance
bactérienne ;
- une action bactéricide, c’est-à-dire qu’ils détruisent les germes.
¾ Nature chimique
Les antibiotiques sont de natures diverses
- les antibiotiques de nature osidique : macrolides,
- les antibiotiques de nature protidique : polymyxine,
- les antibiotiques de nature lipidique : acide fucidique,
- les antibiotiques à cycles condensés : tétracyclines,
¾ Mécanisme d’action
Le mécanisme d’action est complexe, les antibiotiques peuvent agir :
- en empêchant les synthèses d’acides nucléiques de la bactérie ;
- en désorganisant la membrane cytoplasmique ;
- en perturbant des protéines bactériennes ;
- en agissant sur la perméabilité membranaire ;
- en agissant sur le métabolisme intermédiaire ;
S
CH3
CH2 CO NH
CH3
N
O COOH
Penicilline G
OH NH2 O
OH C CHCl2
NH2 NH
C H
O2N C C CH2OH
OH H
O
OH O OH O OH
Tétracycline Chloramphénicol
1.2.2.1 Définition
Les antifongiques sont des substances capables de détruire spécifiquement les différents
champignons isolés.
1.2.2.2 Classification
¾ Les polyènes
Les substances de cette classe sont la nystatine et l’amphotéricine B.
Ces substances agissent en augmentant la perméabilité des cellules fongiques par liaison aux
stérols membranaires.
¾ La flucytosine (ANCOTIL®)
La flucytosine est une substance antifongique synthétique active sur les levures par sa
transformation en fluorouracil grâce à une enzyme, la cytosine désaminase. La flucytosine,
en interférant avec la synthèse des acides nucléiques, perturbe celle des protéines et
provoque la mort de la levure.
¾ Les imidazolés
Ils agissent au niveau des stérols de la membrane des levures et notamment inhibent la
biosynthèse de l’ergostérol présent dans la membrane des levures.
¾ La terbinafine (LAMISIL® )
La terbinafine empêche la biosynthèse de l’ergostérol, constituant essentiel de la
membrane cellulaire du champignon, par inhibition spécifique de la squalène-époxydase.
L’accumulation intracellulaire de squalène serait responsable de son action fongicide
¾ Les échinocandines (CANCIDAS®)
Ils inhibent la synthèse du bêta (1,3)-D-glucane de la paroi fongique. Il s’agit de la
caspofungine et de la micafungine.
Structures chimiques de quelques antifongiques
OH
CH 3
O
OH
CH 3
O OH OH OH OH O
OH HO COOH
CH 3 HO
NH 2
O
O
Nystatine OH
CH 3
Cl Cl
OCH3 O CH
3
H H2
C Cl C O C Cl
O
O
CH2
OCH3
Cl OCH3 N
Griseofulvine N Miconazole
Tableau n˚II: Liste de quelques plantes à activité antifongique
Familles et noms scientifiques Parties utilisées Références
Caesalpiniaceae
Burkea africana Hock Ecorce Diallo, 2000
Cassia nigricans Vahl Parties aériennes Mogode, 2005
Detarium senegalensis G.F.Gmel Racines Kanta, 2000
Hypericaceae
Psorospermum guineense Hochr Feuilles, racines Bathily, 2001
Rubiaceae
Mitracarpus scaber Zucc Parties aériennes Konipo, 2001
Rutaceae
Fagara xanthoxyloïdes Lam Racines Bossokpi, 2002
1.2.2.3 Les méthodes d’étude des antibiotiques et des antifongiques
¾ La méthode de dilution
Une série de milieux de culture (liquides ou solides) est réalisée avec une concentration
croissante des solutions à tester. On ensemence ensuite chaque milieu avec une quantité
connue de microorganismes, puis on incube 18 à 24 h à 37 °C.
Après incubation la concentration minimale inhibitrice est indiquée par le milieu qui
contient la plus faible concentration des solutions à tester et où aucune croissance n’est
visible.
¾ La méthode de diffusion
Des disques blancs de 6 mm de diamètre sont imprégnés des solutions à tester. Les disques
sont ensuite déposés à la surface d’un milieu gélosé préalablement ensemencé avec une
culture des microorganismes à étudier.
Après une incubation de 18 à 24 h à 37 °C, les disques s’entourent de zones d’inhibition
circulaires correspondant à une absence de culture.
Les diamètres des zones d’inhibition dépendent uniquement de la sensibilité du germe.
¾ La méthode bioautographique
Elle consiste à la dilution rapide des substances antimicrobiennes ainsi qu’à l’isolement des
constituants actifs à travers une cible. Les chromatogrammes sont recouverts d’un milieu de
culture incorporé de microorganismes.
Après une incubation de 24 h à 37 °C un révélateur approprié permet d’observer l’activité.
1.3 Les antioxydants
1.3.1 Généralités
A l’exception des organismes spécialement adaptés à des conditions anaérobies, l’oxygène
est la source de toute vie. Tous les organismes vivants aérobiques utilisent le haut niveau
énergétique de l’oxygène moléculaire (O2) pour oxyder les hydrates de carbone, les protéines
et les graisses, et pour produire ainsi principalement du CO2, de l’eau et de l’énergie
nécessaire au processus de la vie. En plus de son rôle dans la conversion d’énergie, l’oxygène
est utilisé par des enzymes telles que les monoamino-oxydases ou les mono-oxygénases pour
métaboliser des composés endogènes et exogènes.
• Les flavonoïdes
Les flavonoïdes sont un des groupes de métabolites secondaires les plus répandus parmi les
plantes, et par conséquent également un des groupes les plus étudiés. On les trouve dans
presque toutes les parties de la plante à différentes concentrations, où ils jouent un rôle
déterminant dans le système de défense comme antioxydants. Les flavonoïdes sont largement
présents dans les fruits, les légumes, le thé et le vin. L’apport quotidien de flavonoïdes au sens
large est estimé à 1g dans les pays de l’ouest, mais ils sont généralement très mal résorbés
dans le tractus gastro-intestinal. Les flavonoïdes sont également très intéressants du point de
vue médical car ils sont associés à de nombreuses activités biologiques telles que anti-
inflammatoires, antihépatotoxiques, anti-tumorales, anti-hypertensives, antithrombiques,
antibactériennes, antivirales, antiallergiques et antioxydantes (Anderson et al. 1996).
• Les coumarines
Les coumarines sont capables de prévenir la peroxydation des lipides membranaires et de
capter les radicaux hydroxyles, superoxydes et peroxyles. Les conditions structurales requises
pour l’activité antiperoxydante des coumarines sont similaires à celles signalées pour les
flavonoïdes (Anderson et al.1996).
Synonymes
Psorospermum senegalense Spach (Kheraro, Adams 1974; Burkill, 1997)
Vismia guineense Guill.et Perr (Kheraro et Adams, 1974; Burkill, 1997)
Vismia leonensis Hook (Kheraro et Adams, 1974; Burkill, 1997)
Noms locaux
Wolof: Eklen, inklen
Manding,Malinke :Katidakuma, katodakuma (gale de Chat)
Manding du yassine: Katidem Kumo
Socé: Katen dakomo, Kunku
Bambara: Karidjakuma
Systématique
Règne: Végétal
Sous règne: Eucaryote
Embranchement : Spermaphytes
Sous-embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous classe : Dialypétales
Série : Thalamiflores
Sous série : Méristémones
Ordre : Guttiférales
Famille : Hypericaceae
Genre : Psorospermum
Espèce : guineense
Description botanique
Psorospermum guineense est un arbrisseau ou un arbuste atteignant 2,50 m, à fut et
branches tortueux. Son écorce beige rougeâtre se desquame par petites plaques. Les jeunes
rameaux sont pubescents.
Les feuilles sont alternes ou subopposées, ovales au sommet, cunées à la base et
pubescentes à la face inférieure. Le pétiole a une longueur de 9 mm. Le limbe est elliptique,
long de 6 à 12 cm, sa base est cunéiforme, parfois arrondie, son sommet est en coin ou
arrondi avec une courte pointe brusque. Il est vert foncé sur la face supérieure et devient
glabre sur la face inférieure (Kheraro et Adams, 1974).
Les corymbes axillaires ou terminaux sont densément fleuris et plus courts que les feuilles.
Les fleurs sont blanchâtres ou roses avec des pédoncules de 10 mm.
Les fruits sont des baies globuleuses de 7 à 8 mm de diamètre avec des spathes persistants
à la base et les vestiges des styles au sommet (Kheraro et Adams, 1974).
L’arbre donne des feuilles assez rapidement dès Octobre. Les fleurs apparaissent en
Novembre et les fruits mûrs entre Novembre et Décembre (Malgras, 1992).
Habitat
Cette plante est peu commune. On la rencontre ça et là, surtout dans les savanes arbustives
et boisées soudaniennes et dans les jachères car il rejette facilement. Elle est répandue au
Sénégal et au Cameroun. Elle est fréquente de façon dispersée dans le Sud et l’Est du Mali
(Kheraro et Adams, 1974 ; Diarra, 1991).
2.1.2 Utilisations
2.1.3 Chimie
Des analyses du matériel guinéen ont montré la présence de tanins catéchiques, de sucres
et de pigments anthraquinoniques fluorescents.
Des travaux ont montré que les flavonoïdes, les tanins galliques et les anthocyanes présents
dans les feuilles sont absents dans les racines (Diarra, 1991).
Il n’y a ni alcaloïdes, ni saponosides, ni hétérosides cyanogénétiques dans les feuilles et
dans les racines (Diarra, 1991).
L’étude de l’extrait acétonique de la racine de Psorospermum guineense a permis d’isoler
et d’identifier dix composés dont six xanthones et quatre dérivés de l’émodine (Bilia et al,
1999) :
- 3-O (2-hydroxy-3-méthylbut-3-enyl) émodine ;
- 3-O (2- méthoxy-3-méthylbut-3-enyl) émodine ;
- 3-O (E-3-hydroxyméthyl- 4 -hydroxybut-2-enyl) émodine ;
- 3- O (3-hydroxyméthyl- 4 – hydroxybut -2-enyl) émodine ;
- 1, 8 Dihydoxy-3-géranyloxy-6-méthyl xanthone ;
- 1, 8 Dihydroxy-3-isoprényloxy-6-méthyl xanthone ;
- 1, 8 Dihydroxy-3- (2 méthoxy-3-méthylbut-3-enyloxy)-6 méthyl xanthone ;
- 1, 8 Dihydroxy-3- (3, 7-diméthyl-7 méthoxy-oct-2 enyloxy)-6 méthyl xanthone ;
- 1, 8 Dihydroxy- 3- (E-3 hydroxyméthylbut-2- enyloxy)-6 méthyl xanthone ;
- 1, 8 Dihydroxy-3- (3 hydroxyméthyl 4 hydroxybut- 2- enyloxy) -6 méthyl xanthone
Les extraits n-hexane, dichlorométhane et méthanoliques des feuilles et des racines ont été
anthraquinones, des vismiones, des flavonoïdes, des xanthones et des benzophénones ont été
isolés (Politi et al. 2004). La combinaison de différentes méthodes d’analyse ont permis de
caractériser les majeurs pics des chromatogrammes obtenus. Six nouveaux bianthrones
isométriques et une anthraquinone ont été détectés des extraits dichlorométhanes des racines
après une longue conservation en solution. La composition chimique des extraits a démontré
que seulement une minorité de constituants est répartie dans les deux organes (Politi et al.
2004)
Quelques molécules isolées de Psorospermum guineense (Bilia et al, 1999 ; Politi et al.
2004)
Les anthracéniques
OH O OH
OH O OH
R
R=
Me OR OR'
O O
R'= H
3-Geranyloxyémodine Isoprénylémodine
O OH OH Tableau n˚IV : les vismiones
R4
R R1 R2 R3 R4
RO
H H H H C10H17
OR3 H H C10H17 H H
CH3CO C10H17 H H H
R1 R2
H H H C10H17 H
CH3CO H H H C10H17
H H H CH3 C10H17
CH3CO H H C10H17 H
Les xanthones
O CH3
O O
OH CH3
Psorospermine
R1
OH O
Les bianthrones
1 R1=R4=Ge (Geranyl)
OH O OH
R2=R3=H
H R1
2 R1=R3=Ge
H R4
OH O OH
Psorospermine
Formule: 1 g d’extrait acetate d’éthyle de Psorospermum guineense
100 g de Beurre de karité
Préparation: Triturer dans un mortier l’extrait auquel on a ajouté du Beurre de Karité
Indication: Eczéma
Mode d’emploi: Nettoyer les lésions à l’eau savonneuse et appliquer la pommade
Posologie: 2 fois par jour
Durée du traitement : 2 semaines
2.2 Mitracarpus scaber Zucc
Synonymes
Mitracarpus verticillatus (Schum et Thonn) Vatke
Stauropermum verticillatum Schum et Thonn
Mitracarpus hirtus (Linn) DC.
Systématique
Règne : Végétal
Sous règne : Eucaryote
Embranchement : Spermaphytes
Sous-embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous-classe : Gamopétales
Série : Epigynes
Sous-série : Isostémones
Ordre : Rubiales
Famille : Rubiaceae
Genre : Mitracarpus
Espèce : scaber
Description botanique
Cette plante est une herbe annuelle de 10 à 50 cm de hauteur.
Les tiges sont ramifiées, évasées, rondes et pubérulentes.
Les feuilles sont lancéolées, elles mesurent 3 à 6 cm de long sur 1cm de large. Elles sont
subacutes, glabres dessous et scabres ou lisses dessus.
Les fleurs sont blanches, situées à l’aisselle des feuilles et entourées de stipules
(Adjanohoun et al, 1980).
A B
Figures n˚4 A et 4 B : Parties aériennes de Mitracarpus scaber
Habitat
C’est une des plantes les plus communes, elle se développe dans les cultures où elle fleurit
et fructifie après l’enlèvement des récoltes. Elle est également présente dans les prairies
estivales du sahel et dans les lieux ensoleillés du Sénégal, le long des routes et des pistes
(Kerharo et Adams, 1974).
La plante est une mauvaise herbe courante des jardins, des fermes, des cultures arables et
des plantations.
C’est une espèce commune dans l’Afrique intertropicale.
2.2.2 Utilisations
HO O
O
OR
OH O O
K aem pférol-3-O -rutinoside
R = G lu 6 -R ha m O Pentalogine
2.2.4 Données pharmacologiques
Les extraits de Mitracarpus scaber ont été surtout étudiés pour leurs propriétés
antibactériennes et antifongiques.
Un principe actif efficace contre des champignons responsables des mycoses a été isolé en
Côte d’Ivoire. C’est également en Côte d’Ivoire qu’a été isolé à partir d’un extrait éther de
pétrole des parties aériennes de la plante la pentalogine qui est un pigment naphtoquinoïde qui
possède une activité antifongique très puissante contre Candida albicans et Trichophyton
soudanense (Konipo, 2001).
Irobi et Dramola (1993; 1994) ont étudié l’activité antifongique et antibactérienne des
extraits aqueux et éthanolique des feuilles et des inflorescences de Mitracarpus sur différentes
souches de microorganismes : les zones d’inhibition sont comprises entre 10 et 20,5 mm
contre 9 à 19 mm pour le kétoconazole utilisé comme antifongique de référence. Les
concentrations minimales inhibitrices des extraits sont comprises entre 0,5 et 4 μg/ml alors
que la concentration fongicide minimale est dans un intervalle de 1 à 8 μg/ml.
Les mêmes extraits ont donné des zones d’inhibition comprises entre 8 et 23 mm sur
Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Bacillus subtilis et Enterococcus faecalis. Les
concentrations minimales inhibitrices effectives des extraits sont comprises entre 0,06 et 8
μg/ml avec une concentration bactéricide minimale de 0,06 à 32 μg/ml. Les études ont montré
que l’extrait éthanolique est plus efficace que l’extrait aqueux (Irobi et Dramola, 1994).
Des études effectuées par Ekpendu et coll., (1994) ont permis de mettre en évidence des
propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes d’extraits de Mitracarpus scaber.
Les études de Benjamin et Hugo (1986) ont montré l’activité de l’extrait acétonique des
parties aériennes de Mitracarpus scaber sur Staphylococcus aureus et Candida albicans.
En outre, l’activité antibactérienne et antifongique de différents extraits de Mitracarpus
scaber, récolté au Mali, a été évaluée contre les souches standard et cliniques de Candida et
Staphylococcus sp responsables des infections de la peau. C’est l’extrait diétheréthylique qui
présente une très bonne activité aussi bien antifongique que antibactérienne avec des
concentrations minimales inhibitrices de 15,6 à 31,25 μg/ml contre les souches standard de
Candida et de 7,5 à 125 μg/ml contre les souches cliniques de Candida. La concentration
minimale inhibitrice sur Staphylococcus est de 3,9 à 62 μg/ml pour la souche standard et de
1,9 à 15,6 μg/ml pour la souche clinique (Sanogo et coll., 1996).
Okunade et coll. ont démontré une bonne activité antimicrobienne de l’extrait éthanolique
et d’un constituant isolé des parties aériennes de Mitracarpus scaber. Le même constituant
actif a présenté une activité contre certains germes pathogènes associés au SIDA.
L’activité antimicrobienne de l’extrait méthanolique et de 7 constituants isolés de
Mitracarpus scaber a été confirmée contre des souches de Staphylococcus aureus et de
Candida albicans. L’extrait méthanolique possède aussi bien une activité antibactérienne (la
concentration minimale inhibitrice est de 31,25 μg/ml) que antifongique (la concentration
minimale inhibitrice est de 62,5 μg/ml) (Bisignano et coll., 2000).
Successivement, l’étude de l’activité antimicrobienne de 7 constituants polyphénoliques a
permis de démontrer une bonne propriété antibactérienne de l’acide gallique et de l’acide 3,
4, 5-triméthoxybenzoïque contre le Staphylococcus aureus (concentrations minimales
inhibitrices respectivement de 3,9 μg/ml et de 0,97 μg/ml). Le 4 – méthoxyacétophénone et le
3, 4, 5- triméthoxyacétophénone inhibent le Candida albicans (les concentrations minimales
inhibitrices sont respectivement de 1,95 μg/ ml et de 0,97 μg/ml). Les trois autres constituants
présentent une faible activité antimicrobienne (les concentrations minimales inhibitrices sont
comprises entre 125 et 500 μg/ml). L’efficacité de l’extrait méthanolique de Mitracarpus
scaber et de ses 7 constituants a été évaluée par les courbes de mortalité en fonction du temps
chez Staphylococcus aureus et de Candida albicans (Germano et coll., 1999).
Le décocté de Mitracarpus possède une activité antiradicalaire contre le DPPH avec une
concentration efficace à 50 % (CE50 de 41,64 ± 1,5 μg/ml), justifiant en partie la propriété
hépatoprotectrice de la plante (Germano et coll., 1999).
En outre, un brevet de numéro 9805299 A1 19980212 de 1998 de la société SEDERMA
S.A. (protège des formulations cosmétiques et pharmaceutiques contenant des extraits de
plantes du genre Mitracarpus, utilisées pour la beauté et la luminosité de la peau (Greff,
1998).
Mitradermine pommade à 20 %
Synonyme
Chamaecrista nigricans Vahl (Burkill, 1985)
Noms vulgaires
Wolof : Gengéleb
Bambara : Dala ninkuma, Jalanikuma
Peul Foula : Singiagel
Diola : Diumbèmbèvèy
Fula pulaar : Magarabubèl, Makarabu bèl
Hausa : Madacin kas
Systématique
Règne : Végétal
Sous-règne : Eucaryote
Embranchement : Spermaphytes
Sous-embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous-classe : Dialypétales
Série : Caliciflores
Sous-série : Diplo-méristémones
Ordre : Rosales
Famille : Caesalpiniaceae
Genre : Cassia
Espèce : nigricans
Description botanique
Cassia nigricans est un sous-arbrisseau vivace pouvant atteindre 1m de haut, rarement
plus.
Les feuilles composées, pennées possèdent des rachis qui mesurent environ 7 cm et 10 à 20
paires de folioles d’environ 20 mm de longs sur 5 mm de large. Ces folioles sont pubescentes
sur les 2 faces, oblongues, arrondies aux extrémités et apiculées au sommet.
Les fleurs sont jaunes groupées par 4 ou 6 en 1 ou 2 petits racèmes, avec dans ce dernier
cas une disposition axiale pour l’un et supra axillaire pour l’autre.
Les fruits sont des gousses dressées, plates, longues de 3 cm sur 5 mm et arrondies aux
extrémités. Ils contiennent une dizaine de graines.
A B
Figures n˚ 5 A et n˚5 B : Plants de Cassia nigricans
Habitat
C’est une plante répandue dans toutes les savanes soudano-sahéliennes et qui se retrouve
en Inde.
Elle se retrouve dans des parties sèches de la région du Sénégal au nord du Nigeria et est
largement plus répartie au centre, au Nord Est et Est de l’Afrique.
2.3.2 Utilisations
La plante fraîche ou séchée est utilisée comme antipyrétique chez l’enfant (chaleur du
ventre) et les douleurs abdominales, la racine macérée a le même usage.
La plante est utilisée au Tchad pour soigner les dermatoses (Mogode, 2005).
Dans la région soudanienne les brindilles servent pour fabriquer des tisanes fébrifuges
tandis qu’en Tanzanie la plante entière est broyée dans l’eau et bue pour les fièvres (Burkill,
1985).
Les feuilles sont utilisées en décoction au Sénégal comme un médicament contre la toux,
comme fébrifuge et en Guinée comme antipyrétique et substituant de la quinine. En Ouganda,
l’infusé des feuilles écrasées est utilisé contre les troubles stomachiques. En Afrique de
l’ouest la poudre des feuilles est aussi appliquée sur les ulcères et une décoction est utilisée
comme un bain pour soigner les fièvres. Au Niger, une pâte obtenue en mélangeant la plante
avec les feuilles de Boscia angustifolia (Capparidaceae) et les urines de vache est utilisée par
les gardiens de troupeaux pour guérir les cornes cassées (Burkill, 1985).
La racine est donnée en infusion au Niger comme un purgatif et en Tanzanie
contre les diarrhées. Au Sénégal et au Tchad, elle est utilisée comme un vermifuge (Burkill,
1985).
La plante est utilisée au Mali pour ses propriétés antibactériennes et antifongiques dans le
traitement des dermatoses (Mogode, 2005)
Tableau n˚IX: Utilisations de Cassia nigricans en Médecine Traditionnelle
Parties utilisées Indications Mode d’emploi Références
Substitut de la quinine Décoction (Chidumé et al, 2001)
2.3.4 Pharmacologie
Duquenois estime qu’on peut préjuger des propriétés laxatives meilleures des folioles
récentes ou la proportion de formes anthracéniques réduites peut être supérieure et qu’on peut
aussi rapporter aux leucoanthocyanes quelques autres propriétés curatives (Kerharo et Adams,
1974).
Cassia nigricans a une action analgésique, anti-inflammatoire et protectrice contre l’ulcère
(Nwafor, 2001 ; Chidumé et al, 1991). Elle possède également des propriétés cytoprotectrices
(Akah, 1998).
L’activité contraceptive de cette plante a été testée sur des souris femelles (Nwafor, 2001).
Mogode (2005) a étudié les propriétés antibactérienne, antifongique, antioxydante et anti-
inflammatoire de Cassia nigricans.
L’extrait dichlorométhane avait montré la plus forte activité antibactérienne sur
Staphylococcus aureus avec un diamètre d’inhibition de 24 mm à la concentration de 1500
μg.
L’extrait éther de pétrole avait montré la plus grande activité antifongique sur Candida
albicans.
Le décocté aqueux de Cassia nigricans aux doses de 100 et 200 mg/kg avait présenté une
inhibition de l’inflammation de la patte de souris provoquée par l’administration de
carraghénine (Mogode, 2005).
2.4 Swartzia madagascariensis Desv
Synonymes
Bobgunnia madagascariensis Desv. (Schaller, 1999).
Swartzia marginata Benth. (Schaller, 1999).
Tounatea madagascariensis Baill. (Schaller, 1999).
Tounatea madagascariensis Taub. (Schaller, 1999).
Noms vulgaires
Anglais : Snake bean
Français : Petit dim
Wolof : Dimbé, dnimbé, ndimbili, dimbili, dimbéli
Bambara, Malinké : Samagara, samakara
Manding, Socé: Numudin tibo
Peul: Ohli, gugirki, gugiriki
Senufo : Fomégué, formégué
Systématique
Règne : Végétal
Sous règne : Eucaryote
Embranchement : Spermaphytes
Sous embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous classe : Dialypétales
Série : Caliciflores
Sous série : Diploméristémones
Ordre : Rosales
Famille : Papilionaceae
Genre : Swartzia
Espèce : madagascariensis
Description botanique
C’est un petit arbre de taille inférieure à 5 m mais qui peut atteindre 15 m dans un habitat
favorable. Sa cime est étroite et ouverte.
L’écorce grise à brun foncé présente des fissures longitudinales. Son aspect est rugueux.
Les branches sont courbées.
Les feuilles sont pubescentes en dessous, imparipennées et peuvent mesurer 20 cm de
longueur. Elles possèdent 4 à 6 paires de folioles alternes et une foliole terminale. Elles sont
de forme elliptique. Elles ont une face supérieure vert sombre et glabre, alors que la face
inférieure possède de fins poils veloutés de couleur jaunâtre.
Les fleurs constituant de petites grappes sont axillaires, blanches et parfumées. La corolle
est constituée d’un grand pétale orbiculaire et de nombreuses étamines libres, jaunes à
oranges.
Les fruits sont spectaculaires : ce sont des gousses cylindriques, glabres, multiséminées,
longues de 20 à 30 cm, d’un brun foncé, luisantes et très étroites.
Swartzia madagascariensis prend des feuilles à partir de Février, fleurit de Février à
Septembre et donne des fruits d’Avril à Novembre (Malgras, 1992).
Habitat
On le retrouve dans la savane sèche du Sénégal, il est très répandu dans l’Est et le Sud de
l’Afrique centrale (Burkill, 1997).
Il est disséminé dans les savanes soudano-guinéennnes ou en sous-bois des forêts claires.
Il n’est pas très commun.
En dépit de son nom, on ne le trouve pas sur l’île de Madagascar.
2.4.2 Utilisations
Fruits
Des travaux signalent l’absence de roténones dans les gousses. Les premières recherches
systématiques ont été entreprises en 1947 par Mlle Beauquesne qui n’a pas trouvé
d’alcaloïdes mais y a décelé :
- un pigment jaune citron, dont les propriétés se rapprochent des substances flavoniques. Suite
à l’observation du comportement physico-chimique de ce composé, elle postula la présence
d’un aglycone de formule C15H10O6, qu’elle nomma provisoirement swartziol, addtionné de
molécules deux de rhamnose et d’une molécule de glucose. Elle décrivit cependant pour
l’aglycone des similitudes avec le kaempférol, qu’elle confirma 20 ans plus tard à l’aide de
méthodes physico-chimiques plus modernes. De plus, la présence d’une molécule de glucose
fut corrigée et remplacée par du galactose. La structure alors suggérée pour ce flavonoïde,
nommé swartzioside, fut le 3-O-rhamnosyl-7-O-rhamnogalactosyl-kaempférol.
- un saponoside qu’elle appela swartzia saponoside. A l’aide des méthodes à sa disposition,
elle ne parvint pas à en élucider la structure. Elle mentionna par contre la présence probable
de glucose, rhamnose et de fructose.
- des tanins catéchiques.
- dans les cendres (1,4 %) : chlorures, sulfates, sodium, potassium, phosphore, calcium,
magnésium, une quantité notable de fer et beaucoup de manganèse, responsable de la couleur
En fait, depuis les travaux de Sandberg et coll., on sait que les gousses contiennent des
saponosides. Ce sont 2 saponosides acides triterpéniques, les swartzia saponines A et B et un
saponoside neutre de nature stérolique. Les swartzia saponines fournissent à l’hydrolyse un
aglycone (la swartziagénine) de formule brute C30H48O4 et des sucres : rhamnose, xylose,
glucose, acides galacturonique et glucuronique. Ce travail fur repris en 1971 par Jewers et al,
établissant que la swartziagénine représentait en fait un mélange de 2 aglycones, l’acide
oléanique et en quantité moindre toutefois, l’acide-O-acétyl oléanique.
Les analyses de l’extrait méthanolique des fruits ont montré la présence glycosides
triterpènes dérivés de l’acide oléanique (Hostettmann et al., 1996).
Graines
Les extraits aqueux des graines contiennent une grande quantité de saponines avec une
haute activité molluscicide. Les saponines les plus actives sont les glycosides de l’acide
oléanique (Hostettmann et al., 1996).
Bois de cœur
En vue de rechercher les constituants responsables de la résistance de l’aubier aux
champignons et aux insectes, Harper et coll. ont entrepris à partir de 1965 toute une série
d’études chimiques sur cet organe. L’extrait pétrolifié est formé principalement de glycérides,
mais donne aussi une fraction constituée par une résine représentant plus de 6% du poids sec.
Dix composés appartenant au groupe des ptérocarpones en ont été isolés. Ce sont 3 composés
déjà connus : homoptérocarpine, déméthyl ptérocarpine, ptérocarpine et 7 composés
nouveaux. Il s’agit de 8 ptérocarpanes, d’un ptérocarpène et d’un coumestane.
Ils mentionnèrent également en 1969 la présence d’un pigment pourpre dans l’extrait à
l’éther de pétrole du bois de cœur. Ce pigment, extrait par de l’éther d’abord et de l’éthanol
ensuite, semblait homogène chromatographiquement. N’étant parvenu à le cristalliser, ils
décidèrent de ne pas l’étudier.
O
O
MeO O MeO O O
H
H
COOH
COOH
O HO Acide oléanique
Acide-O-acétyl oléanique
O
HO OH
H
O
2.4.5 Toxicité
L’indice hémolytique du péricarpe sec avoisine 500, alors que celui d’une préparation
concentrée est d’environ 7000 rapporté au saponoside pur de Beauquesne.
Les gousses sont encore plus hémolytiques que le péricarpe.
Gaudin et Vacherat ont montré l’action nettement ichtyotoxique des fruits dont le digesté à
20 % tue les poissons en 2 h et demi alors qu’il est non toxique per os pour le cobaye à des
doses correspondant à 5 g /kg.
Utilisant pour ses recherches le même lot d’échantillon que Gaudin et Vacherat les seules
différences résidant dans le temps de conservation, Mlle Beauquesne a constaté avec un
décocté de même concentration (péricarpe seul) la mort de cyprins dorés de 13 g en 24 h.
Dans des conditions expérimentales identiques la solution aqueuse à 1% les tuait en 5 h. Dans
tous les cas il était noté un engourdissement prononcé, très rapide avec le décocté (15 min),
plus tardif pour le saponoside (40 min) (Kerharo et Adams, 1974).
2.5 Fagara zanthoxyloïdes Lam
Systématique
Règne : Végétal
Sous-règne : Eucaryote
Embranchement : Spermaphytes
Sous-embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous-classe : Dialypétales
Série : Disciflores
Sous-série : Diplostémones
Ordre : Rutales
Famille : Rutaceae
Sous-famille : Rutoideae
Genre : Fagara
Espèce : zanthoxyloïdes
Description botanique (Adjanohoun et coll, 1980)
Le Fagara jaune est un arbuste ou un petit arbre (atteint 12 m de hauteur), à fut souvent
branchu et avec une cime plus ou moins en boule.
Le tronc est garni de mamelons ligneux surmontés d’un dard acéré.
Les rameaux très armés, avec aiguillons très recourbés et aigus, en forme de griffe sont
petits ou atteignent jusqu’à 1 cm de longueur. Ils sont de teinte brune avec un socle plus clair.
Les feuilles sont composées, alternes, imparipennées et possèdent un pétiole de 2 à 5 cm et
des rachis plus ou moins cylindriques ou aplatis canaliculés, garnis d’aiguillons, 5 à 9 folioles
opposées, subopposées ou alternes, oblongues-elliptiques à oblongues, lancéolées, atteignant
6 sur 2,5 cm. Le limbe aigu à la base est sur un pétiolule de 2 mm articulé inférieurement. Le
sommet du limbe très nettement arrondi est émarginé ou garni d’un large mucron triangulaire.
Le limbe est de consistance coriace avec marge rebordée au dessous, la nervure médiane est
déprimée au-dessus et fortement saillante au-dessous. Cette nervure est très souvent garnie
d’aiguillons sur les deux faces. Les nervures secondaires et les nervilles sont très peu visibles.
Les inflorescences en panicules terminales ou subterminales, en général plus courtes que
les feuilles sont densément fleuries et possèdent de jeunes axes pubérulents à pubescents.
Les tiges se présentent sous forme de fragments cylindriques de 3 à 5 cm de diamètre.
Le bois est jaune clair (d’où le nom de xanthoxylum) et très dur.
L’écorce, relativement mince de 2 à 3 mm, d’un brun légèrement violacé, est assez
lisse et de saveur amère ; sa mastication entraîne un picotement de la langue et un
accroissement de la salivation.
Les racines mesurent 2 à 4 cm de diamètre, le bois jaune, à texture compacte et l’écorce
peu épaisse (1 à 2 mm) se détache facilement. Sa surface externe brun clair, striée
longitudinalement et sillonnée transversalement présente des tâches jaune vif. La saveur, plus
intense que celle des tiges, est aromatique, amère et poivrée.
Les fleurs sont sessiles et garnies de petites bractéoles triangulaires à la base. Le calice
possède 5 petits lobes triangulaires souvent brièvement fimbriés sur leurs bords et 5 pétales
blanc crème. Les fleurs mâles possèdent 5 étamines et un pistil rudimentaire fusiforme subulé
sur un disque central épais et ventru 5-lobé. Les fleurs femelles possèdent un disque
cylindrique peu élevé supportant un carpelle globuleux (± 0,8 mm) avec un style latéral
courbé et un stigmate capité.
Les infructescences sont formées de petits follicules solitaires qui sont très peu stipités,
subglobuleux (±5 mm), glanduleux et possédant chacune une graine.
Le fruit est une capsule qui a un diamètre de 5 à 6 mm et contient une graine qui est
brillante et bleu noir.
A B
Figures n˚ 8 A et n˚ 8 B: Fagara zanthoxyloïdes (jeunes plants)
A B
Figures n˚ 9 A et n˚ 9 B: Racines de Fagara zanthoxyloïdes
2.5.2 Utilisations
Au Nigeria
Les racines servent comme bâton à mâcher pour soigner les maux de dents et pour alléger
les effets des caries dentaires. Plusieurs rapports indiquent la présence de substances avec une
activité antimicrobienne, d’autres rapports ne présentent pas d’action antibiotique. Il a été
signalé que l’extrait aqueux des racines est actif dans la réduction de la progression de la
drépanocytose. Au nord du Nigeria l’écorce est utilisée contre les fièvres.
Le fruit est mâché dans le nord du Nigeria pour les irritations des gencives. Il a une action
antiparasitaire (Malgras, 1992).
L’écorce a une propriété analgésique et est ajoutée à la préparation d’applications topiques
contre les rhumatismes, les douleurs arthritiques, les maux de dents et des troubles,
notamment les conjonctivites avec du pus (Malgras,1992).
Au Bénin et au Togo
Un bain de siège du décocté aqueux chaud d’une botte de racines est utilisé pour traiter les
hémorroïdes. La racine sèche de la plante est pilée avec les tiges de Ostryoderris stuhlmanii
Taub. Dunn ex Harm., des bulbes d’oignons et du poivre et administrée pour soigner les
aménorrhées et les ictères. Le filtrat des feuilles fraîches triturées dans de l’eau et laissées en
macération est utilisé contre les leucorrhées. Au Bénin et au Togo, les écorces sèches des
racines de la plante seule ou associée soit aux feuilles et racines de Flacourtia flavescens
Willd. ou de Uvaria chamae Pal. Beauv., soit aux tiges feuillées séchées de Hibiscus
surratensis L. sont utilisées dans le traitement de la drépanocytose (Adjanohoun et coll.
1986).
Au Togo un décocté de racines est utilisé pour soigner les oedèmes. Le décocté d’un
mélange s’utilise contre les plaies chroniques (Adjanohoun et coll.1986).
Au Congo
Un mélange d’écorces de racines réduites en poudre et d’huile de palme est appliqué sur
tout le corps au Congo contre la gale (Adjanohoun et coll. 1985).
Toutes les études concernant Fagara zanthoxyloïdes ont été pratiquées sur des échantillons
d’Afrique occidentale (Sénégal, Togo, Côte d’Ivoire, Nigeria).
L’écorce des racines contient de nombreux alcaloïdes, dont le principal est aussi appelé
artarine, et une base en faible quantité caractérisée par sa couleur rouge sang du nom de
fagarine.
L’extrait aqueux ou éthéré des racines renferme des acides phénoliques. La présence des
acides P coumarique, coumarique, caféique, ferulique a été signalée, ainsi que le xanthoxylol.
Les feuilles sont riches en huiles essentielles (dipenthène, linalol, méthylnonylcétone), et en
coumarine (bergaptène).
Il a été isolé des tiges de la gomme et des fruits des huiles essentielles et une coumarine
(Bagayoko, 2001).
CH3 O
NH
N O
CH3 O
OCH 3
Fagarine Fagaramide
O
O O
H O
O O
H
O H
H
Fagarol O
O
O O
Sesamine
HN
Cis-fagaramide
2.5.4 Pharmacologie
Le professeur Sofowara du Nigeria a constaté, en examinant les propriétés antibactériennes
d’un extrait sur un milieu de culture qui contenait du sang, que ce sang restait rouge très
longtemps. Il en a déduit que la plante devait empêcher l’hémolyse des hématies (Sofowara,
1971).
La xanthotoxine des fruits est connue pour ses propriétés ichtyotoxiques déjà manifestées à
la concentration de 1/100.000 et serait même plus active que la picrotoxine.
L’artarine irrite le système musculaire, coagule la myosine et provoque des mouvements
spasmodiques comme la vératrine. Elle augmente l’énergie des battements du cœur, cet effet
étant totalement indépendant du vague et des autres nerfs inhibiteurs du cœur.
La fagaramide de Thoms et Thumes serait douée de propriétés narcotiques, mais
uniquement sur les animaux à sang froid. Il y a lieu de signaler également que la Sésamine est
connue pour son action synergétique avec les pyréthrines dont elle exalte les propriétés
insecticides.
Les essais concernant la pharmacologie de la skimmianine se sont soldés par des échecs en
raison des quantités importantes d’acide chlorhydrique à mettre en œuvre pour la dissoudre.
La N-isobutyl décadiene amide est un léger anesthésique local des muqueuses et donne la
saveur piquante aux écorces de tiges et surtout de racines.
Il a été signalé en 1947 l’emploi des écorces comme poison de pêche en Côte d’Ivoire
bien que n’ayant pu mettre en évidence ni anthotoxine ni Fagaramide dans les écorces de
racine. Il a été constaté que celles-ci sont fortement ichtyotoxiques. Dès la concentration de
1/4000, elles produisent la perte de l’équilibre en quelques secondes. Les écorces de tige sont
moins actives et les feuilles encore moins toxiques. L’essence est aussi fortement
ichtyotoxiques : l’action est nette à partir d’une concentration de 1/500000 et instantanée à
1/100000 (Kerharo et Adams, 1974).
Fagara zanthoxyloïdes possède la propriété de redonner aux globules rouges leur forme
ronde normale chez les malades drépanocytaires et de permettre un meilleur apport
d’oxygène. A partir d’un extrait aqueux de racine de la plante qui diminuait fortement le
nombre de cellules falciformes, on a isolé l’acide hydroxy-2-méthyl-benzoïque, responsable
de cette activité. Au Nigeria, le principe actif de la plante a été formulé sous forme de
comprimés (Sofowara et al, 1985).
Les nombreuses études effectuées sur Fagara zanthoxyloïdes portent surtout sur l’activité
antimicrobienne des extraits des racines (Metou et al, 1988).
Les alcaloïdes de Fagara zanthoxyloïdes possèdent en outre un nombre important
d’activités physiologiques : antileucémique (Guissou, 1990), anticancéreuse et antivirale
(Metou et al, 1988).
L’acide hydroxy-2-méthyl benzoïque a été isolé et commercialisé sous forme de
comprimés par un laboratoire togolais, qui a reçu une autorisation de mise sur le marché, sous
le nom de Drépanostat® pour le traitement de la drépanocytose (Chaaib, 2004).
Les travaux de Bossokpi ont montré que les extraits aqueux des écorces de racines de
Fagara zanthoxyloïdes agissent sur l’inflammation et la douleur, les extraits aqueux et
organiques empêchent l’oxydation, réduisent le temps de coagulation sanguine et inhibent le
développement des champignons. La meilleure activité fongicide avait été obtenue avec
l’extrait éther de pétrole. Les effets antalgiques et anti-inflammatoires des extraits aqueux
avaient été dose dépendante. Des doses de 1500 mg d’extrait aqueux avaient permis d’obtenir
respectivement 53 % et 52 % de la suppression de la douleur et de l’inflammation. De bonnes
activités antioxydante et hémostatique avaient été obtenues avec les extraits butanoliques de
la poudre d’écorces de racines de Fagara (Bossokpi, 2003).
Les activités antibactérienne, antifongique, larvicide et molluscicide de Fagara
zanthoxyloïdes ont été étudiées par Chaaib. Les extraits dichlorométhane et méthanolique ont
montré des activités antifongique contre Candida albicans et Cladosporium cucumerinum,
antibactérienne contre Bacillus subtilis, larvicide contre Aedes aegypti, inhibitrice de
l’acétylcholinestérase et antiradicalaire. L’extrait dichlorométhane a montré une activité
importante sur Streptococcus mutans ATCC 25175 tandis que l’extrait méthanolique s’est
montré inactif (Chaaib, 2004).
2.5.6 Toxicité
Chez la souris, par voie sous-cutanée à une dose correspondant à 10 g/mg, l’écorce de
racine provoque la mort de 80 % des animaux. Chez le chien chloralosé, l’extrait d’écorce de
racine provoque par voie intraveineuse une action dépressive sur le cœur. Sur l’intestin isolé,
l’infusé provoque une diminution de l’amplitude et surtout du tonus.
Les essais de toxicité sur la souris pour les alcaloïdes ont conduit aux résultats suivants :
par voie sous-cutanée la dose tolérée est de 0,125 g/kg pour la fagaridine et de 0,05 g/kg pour
la skimmianine et l’artarine (Kerharo et Adams, 1974).
3. LES POMMADES (Le Hir, 1986; Konipo, 2001)
3.1 Définition
Les pommades sont des préparations de consistance semi-solide destinées à être appliquées
sur la peau ou sur certaines muqueuses afin d’exercer une action locale de réaliser la
pénétration percutanée de principes médicamenteux. Elles présentent un aspect homogène (Le
Hir, 1986).
Le beurre de Karité est extrait à partir des noix de Butyrospermum parkii (G. Don)
Kotschy. C’est une Sapotaceae qui croît spontanément dans plusieurs pays africains dont le
Mali. C’est un produit de couleur jaune clair. Il a un point de fusion qui oscille ordinairement
entre 33 et 42 °C. Sa densité à 15 °C est comprise entre 0,915 et 0,920.
Le beurre de Karité contient une proportion importante de substances insaponifiables,
d’environ 6-17 %. Les insaponifiables du Karité sont constitués par environ 1/3 par
hydrocarbures (les karitènes A, B, C et D) et de 2/3 par des alcools triterpéniques β amyrine,
basseol, butyrospermol, parkeol, luseol et des stérols (Karistérols A et B). Le Beurre de Karité
est également riche en vitamines A et D.
Comme excipient le beurre de Karité possède toutes les propriétés qu’une substance
pharmaceutique ou cosmétique peut nécessiter :
- agréable au tact et à la vue
- très bon émulsionnant et stabilisant, ce qui le rend très apprécié par les préparateurs
car il empêche la séparation des crèmes en phase grasse et aqueuse
- des propriétés antioxydantes et probablement bactériostatiques
Tout ceci justifie la grande utilisation de ce produit. C’est l’excipient le plus utilisé en
médecine traditionnelle pour la préparation des pommades. L’industrie pharmaceutique et
cosmétique l’utilise comme excipient pour la fabrication des crèmes, pommades
suppositoires et produits de beauté
1. METHODOLOGIE
1. 1 Matériel végétal
Les parties aériennes de Cassia nigricans ont été récoltées en janvier 2006 dans le bosquet
de l’Association des Thérapeutes et des Herboristes du District de Bamako par Mr Salifou
TRAORE.
Les parties aériennes de Mitracarpus scaber ont été récoltées en janvier 2006 à SOTUBA
dans le jardin du Département de Médecine Traditionnelle (DMT) de l’Institut National de
Recherche en Santé Publique (I.N.R.S.P).
Les feuilles de Psorospermum guineense, les racines de Swartzia madagascariensis et de
Zanthoxylum zanthoxyloides ont été achetées à l’herboristerie du marché de Médine. Elles ont
été achetées en Janvier et Mars 2006 à Monsieur Mamadou DIARRA respectivement pour
Psorospermum guineense, Zanthoxylum zanthoxyloïdes et Swartzia madagascariensis.
Un spécimen de chaque échantillon est disponible au DMT sous les numéros 528, 2649,
809, 703 et 1524 respectivement pour Swartzia madagascariensis, Psorospermum guineense,
Mitracarpus scaber, Fagara zanthoxyloides et Cassia nigricans.
Après réception, les drogues ont été séchées à l’ombre à la température ambiante du
laboratoire du D.M.T.
Les écorces de Zanthoxylum zanthoxyloides ont été concassées dans un mortier en bois
traditionnel.
Les drogues sèches ont été pulvérisées avec le moulin Retsch SM 2000 excepté Swartzia
madagascariensis dont les parties jaunes des écorces de racines ont été râpées avec un
couteau.
1.2. Etudes phytochimiques
Les réactions de caractérisation ont porté sur la recherche dans les poudres des plantes des
principaux groupes chimiques. Ces réactions permettent d’avoir des informations sur la
composition chimique des plantes.
Les groupes chimiques présents dans nos échantillons ont été caractérisés par des
réactions en tubes.
Les résultats sont classés selon :
- réaction franchement positive : + + + +
- réaction positive : +++
- réaction moyennement positive : + +
- réaction louche : +
- test négatif : -
Matériel
- Balance analytique de précision (type SARTORIUS)
- Tubes à essai, éprouvette
- Entonnoir, coton, papier filtre
- Pipettes, erlenmeyer, poire
- Ampoule à décanter
- Bain-marie Buchi 461 water bath
1.2.1.1 Alcaloïdes
Ils forment un groupe important de substances naturelles d’intérêt thérapeutique par leur
diversité structurale et l’éventail de leurs activités pharmacologiques. Ce sont des substances
azotées qui agissent comme des bases.
Solution à analyser
Nous avons ajouté à de la poudre végétale (10 g) de l’acide sulfurique dilué au 1/10
(50 ml) dans un erlenmeyer de 250 ml. L'ensemble a été laissé en macération à la température
du laboratoire pendant 24 heures puis filtré. Le filtrat a été complété à 50 ml avec de l’eau
distillée.
Caractérisation
Nous avons pris 2 tubes à essai dans lesquels nous avons introduit le filtrat (1 ml). Nous
avons ajouté 5 gouttes de réactif de Mayer (solution aqueuse de mercuri-iodure de
potassium) dans le premier tube et 5 gouttes de réactif de Dragendorff (solution aqueuse
d’iodo-bismuthate de potassium) dans le second. La présence d'alcaloïdes est caractérisée par
la formation d’un précipité dans chaque tube.
Solution à analyser
La solution à analyser est un infusé à 5 %. Nous avons ajouté à de la poudre végétale (5 g)
de l’eau bouillante (100 ml) contenue dans un erlenmeyer de 250 ml. Nous avons arrêté
l’ébullition, surmonté d’un entonnoir et laissé infuser 15 mn. Le filtrat a été complété à 100
ml avec de l’eau distillée.
Caractérisation
¾ Tanins
Ce sont des esters de l’acide gallique ou de glucose. Leurs propriétés biologiques sont liées
à leur pouvoir de former des complexes avec les macromolécules en particulier les protéines
Dans un tube à essai contenant 1 ml de l'infusé, nous avons ajouté 1 ml d'une solution
aqueuse diluée de FeCl3 à 1 %. En présence de tanins, il se développe une coloration verdâtre
ou bleu noirâtre.
Tanins catéchiques
A 5 ml d’in fusé à 5 %, nous avons ajouté 1 ml d’alcool chlorhydrique (5 ml d’alcool 95°,
5 ml d’eau distillée, 5 ml d’HCl concentré). Nous avons porté à ébullition pendant 15
minutes.
En présence de tanins catéchiques, il y a formation d’un précipité rouge soluble dans
l’alcool amylique.
A 30 ml d’infusé à 5 % nous avons ajouté 15 ml de réactif de Stiasny (10 ml de formol à
40 %, 15 ml d’acide chlorhydrique concentré). Nous avons chauffé au bain-marie à 90°C
pendant 15 minutes. L’obtention d’un précipité montre la présence de tanins catéchiques.
• Tanins galliques
Filtrer et saturer le filtrat d’acétate de sodium pulvérisé. Ajouter 1 ml goutte à goutte d’une
solution de FeCl3 à 1 %. Le développement d’une teinte bleu noir montre la présence de
tanins galliques.
¾ Flavonoïdes
Ce sont les pigments universels des végétaux responsables de la coloration des fruits, des
fleurs et souvent des feuilles.
A l'infusé à 5 % présentant une coloration plus ou moins foncée, nous avons ajouté un
acide (5 ml de H2SO4) puis une base (5 ml de NH4OH). Si la coloration s'accentue par
acidification puis vire au bleu violacé en milieu basique, on peut conclure à la présence
d'anthocyane.
• Réaction à la cyanidine
Nous avons introduit dans un tube à essai 5 ml de l’infusé à 5 %, ajouté 5 ml d’alcool
chlorhydrique (éthanol à 95 %, eau distillée, HCl concentré à parties égales en volumes) ; puis
quelques copeaux de magnésium et 1 ml d’alcool isoamylique.
L’apparition d’une coloration rose orangé (flavones) ou rose violacée (flavanones) ou
rouge (flavonols, flavanonols) rassemblée dans la couche surnageante d’alcool isoamylique
indique la présence d’un flavonoïde libre (génine). Les colorations sont moins intenses avec
les hétérosides flavoniques.
La réaction est négative avec les chalcones, les dihydrochalcones, les aurones, les
catéchines et les isoflavones.
¾ Leucoanthocyanes
Nous avons effectué la réaction à la cyanidine sans ajouter les copeaux de magnésium et
chauffé pendant 15 mn au bain-marie.
En présence de leucoanthocyanes, il se développe une coloration rouge cerise ou violacée.
Les catéchols donnent une teinte brune rouge.
Ils appartiennent au groupe des quinones. Ils se caractérisent par leur pouvoir oxydant
élevé.
¾ Anthracéniques libres
Solution à analyser
A de la poudre végétale (1 g), nous avons ajouté du chloroforme (10 ml) et chauffé
pendant 3 minutes. Nous avons filtré à chaud et complété à 10 ml si nécessaire.
Caractérisation
A 1 ml de l’extrait chloroformique obtenu nous avons ajouté 1 ml d’ammoniaque dilué au
1/2 et agité.
La coloration plus ou moins rouge indique la présence d’anthraquinones libres.
¾ Anthracéniques combinés
O-hétérosides
Nous avons préparé un hydrolysat à partir du résidu de la drogue épuisée par le
chloroforme auquel nous avons ajouté 10 ml d’eau et 1 ml d’acide chlorhydrique concentré.
Nous avons maintenu le tube à essai au bain-marie bouillant pendant 15 minutes. Nous avons
filtré et complété le filtrat à 10 ml.
Nous avons agité 5 ml de l’hydrolysat avec 5 ml de chloroforme. Nous avons soutiré la
phase organique et l’avons introduit dans un tube à essai. Nous avons gardé la phase aqueuse
A la phase organique, nous avons ajouté 1 ml d’ammoniaque dilué au 1/2. Une coloration
rouge plus ou moins intense indique la présence d’anthraquinones.
C-hétérosides
La solution à analyser est la phase aqueuse obtenue avec la solution à analyser des O-
hétérosides. A cette solution nous avons ajouté de l’eau (10 ml) et du FeCl3 (1 ml). Le tube à
essai a été maintenu au bain-marie pendant 30 mn puis refroidi sous un courant d’eau. Nous
avons agité avec du CHCl3 (5 ml) puis soutiré la phase chloroformique. Nous y avons ajouté
de l’ammoniaque dilué au ½ (1 ml).
L’apparition d’une coloration rouge plus ou moins intense indique la présence de
génines de C-hétérosides.
Différentiation des Quinones
A de la poudre de drogue végétale (1 g) humectée avec de l’acide sulfurique à 10 % nous
avons ajouté un mélange à volume égal d’éther et de chloroforme (20 ml). Après une
macération de 24 heures, 5 ml du filtrat obtenu ont été évaporés à l’air, puis le résidu a été
repris par quelques gouttes d’éthanol à 95 %. Nous avons ajouté goutte à goutte une solution
aqueuse d’acétate de nickel à 5 %.
La réaction positive se caractérise par une coloration rouge.
Solution à analyser
L’extrait à tester a été obtenu à partir de la poudre de drogue végétale (1 g) et de l’éther
(20 ml) laissés en macération pendant 24 heures. Nous avons filtré et complété à 20 ml avec
de l’éther.
Caractérisations
¾ Stérols et triterpènes
Nous avons évaporé à sec dans un tube à essai 10 ml d’extrait, puis fait dissoudre le résidu
dans 1 ml d’anhydride acétique et dans 1 ml de chloroforme. Nous avons partagé dans deux
tubes à essai, l’un servant de témoin puis avons mis dans le fond du second tube à l’aide d’une
pipette 1 à 2 ml d’acide sulfurique concentré.
A la zone de contact des deux liquides il y a formation d’un anneau rouge brunâtre ou
violet, la couche surnageant devenant verte ou violette révèle la présence de stérols et tri
terpènes.
¾ Caroténoïdes
Après évaporation jusqu’à sec de 5 ml d’extrait, nous avons ajouté 2 à 3 gouttes d’une
solution saturée de trichlorure d’antimoine dans le chloroforme.
Il se développe en présence de caroténoïdes une coloration bleue devenant rouge par la
suite.
Ils forment un groupe homogène possédant un intérêt thérapeutique réel. Ils demeurent des
médicaments majeurs de l’insuffisance cardiaque.
Solution à analyser
Nous avons introduit 1 g de poudre, 10 ml d’alcool à 60 % et 5 ml d’une solution d’acétate
neutre de plomb à 10 % dans un tube à essai puis porté à ébullition au bain-marie bouillant
pendant 10 minutes. Nous avons filtré sur coton.
Caractérisation
La phase chloroformique obtenue après agitation du filtrat avec 10 ml de chloroforme a été
partagée entre 3 tubes à essai et évaporée au bain-marie bouillant jusqu’à sec. Les résidus ont
été repris avec 0,4 ml d’isopropanol et dans les 3 tubes nous avons ajouté respectivement 1
ml de réactif de Baljet, 1 ml de réactif de Kedde, 1 ml de réactif de Raymond-Marthoud. Nous
avons introduit dans chaque tube 5 gouttes de KOH à 5 % dans l’éthanol et observé après 10
minutes environ.
En présence d’hétérosides cardiotoniques, les colorations suivantes se sont développées :
Tube 1 : orangé
Tube 2 : rouge violacé
Tube 3 : violet fugace
1.2.1.6 Saponosides
Solution à analyser
La solution à analyser est un décocté à 1 %.Nous avons porté à ébullition dans un
erlenmeyer de l’eau distillée (100 ml) et y avons projeté de la poudre de drogue végétale (1g).
Une ébullition modérée a été maintenue pendant 15 mn. Nous avons filtré et après
refroidissement ajusté à 100 ml.
Caractérisation
Dans une série de 10 tubes à essai numérotés de 1 à 10, nous avons réparti successivement
1, 2, ….10 ml du décocté à 1%. Le volume de chaque tube a été ajusté à 10 ml avec de l’eau
distillée. Chaque tube a été agité pendant 15 secondes dans le sens de la longueur puis laissé
au repos pendant 15 minutes puis la hauteur de la mousse a été mesurée.
L’indice de mousse (I.M.) a été calculé a partir du tube dans lequel la hauteur de la mousse
a été de 1 cm (N).
1000
Indice de mousse =
N
1.2.1.7 Autres caractérisations
¾ Composés réducteurs
Le décocté aqueux à 10 % (5 ml) a été évaporé au bain-marie jusqu’à sec. Nous avons
ajouté au résidu 1 ml de réactif de Fehling (0,5 ml réactif A + 0,5 ml réactif B, mélange
extemporané).
L’obtention d’un précipité rouge brique indique la présence de composés réducteurs.
¾ Oses et holosides
Le décocté aqueux à 10 % (5 ml) a été évaporé à sec. Nous avons ajouté au résidu 2 à 3
gouttes de H2SO4 concentré, puis après 5 minutes 3 à 5 gouttes d’alcool saturé avec du
thymol.
Le développement d’une coloration rouge révèle la présence d’oses et holosides.
¾ Mucilages
Nous avons ajouté à 1 ml de décocté à 10 % de l’éthanol absolu (5 ml).
L’obtention d’un précipité floconneux, par mélange, indique la présence de mucilages.
¾ Coumarines
Nous avons évaporé à sec l’extrait éthérique (5 ml) obtenu après une macération de 24
heures, puis avons repris le résidu avec de l’eau chaude (2 ml). Nous avons partagé la
solution entre deux tubes à essai. Nous avons ajouté dans l’un des tubes de l’ammoniaque à
25 % (0,5 ml) et observé la fluorescence sous UV 366 nm.
Une fluorescence intense dans le tube où il a été ajouté de l’ammoniaque indique la
présence de coumarines.
¾ Hétérosides cyanogénétiques
Nous avons ajouté à de la poudre végétale (1g), un mélange à volume égal d’eau et de
toluène (5 ml). Nous avons bien agité, nettoyé la partie supérieure du tube à essai et y avons
fixé à l’aide d’un bouchon le papier picrosodé fraîchement préparé.
La présence d’hétérosides cyanogénétiques est indiquée par la coloration rouge plus ou
moins rapide du papier picrosodé.
1.2.2 Dosages
Méthode gravimétrique
Principe
C’est une méthode pondérale qui consiste en la détermination de la perte en masse d’une
quantité connue de poudre par dessiccation à l’étuve ou au four réglée à la température de
105 °C pendant 24 h.
Matériel :
- Balance analytique de précision (type SARTORIUS)
- Four
- Pince
- Spatule métallique
- Verre de montre (ou creuset)
- Dessiccateur
Technique
Nous avons taré cinq verres de montre et y avons introduit des prises d’essai (PE) de 1 à 2
g (pesées au mg près). Nous avons ensuite pesé les verres de montre contenant les poudres
avant de les introduire dans le four réglé à 103 ± 2 °C pour une dessiccation pendant 24 h. Au
sortir du four nous avons refroidi les poudres dans un dessiccateur contenant un desséchant
(chlorure de calcium, anhydride phosphorique) et les avons ensuite pesées.
Le calcul suivant permet d’obtenir le pourcentage en eau :
Calcul: Masse prise d’essai = masse avant four - tare
Masse eau = masse avant four – masse après four
Principe
Cette méthode encore appelée méthode volumétrique consiste à mesurer le volume d’eau
entraîné par distillation à température constante d’un solvant non miscible à l’eau auquel une
masse de drogue végétale est ajoutée. L’eau se condense dans la partie inférieure du tube
collecteur gradué et son volume est lu.
Matériel et solvants :
- Ballon de 250 millilitres en verre.
- Réfrigérant à reflux tube droit de 20 centimètres de long
- Tube collecteur gradué surmonté d’un tube cylindrique de condensation
- Source de chaleur (chauffe-ballon)
- Eau distillée
- Solvant non miscible à l’eau (toluène, benzène, xylène, …)
Technique
Nous avons introduit dans un ballon sec de l’eau distillée (1 ml) et du toluène (100 ml).
Nous avons fait distiller pendant une heure (1 h) et avons laissé reposer pendant trente
minutes (30 mn).
Le volume initial (Vi) d’eau distillée a été lu.
Nous avons ensuite introduit dans le ballon une prise d’essai (PE) de 5 g de poudre de
drogue et avons fait bouillir l’ensemble pendant 1h. Nous avons laissé reposer pendant 30
mn.
Le volume final (Vf) d’eau dans l’appareil a été lu.
Nous avons recherché le pourcentage d’eau dans la drogue par le calcul suivant.
1.2.2.4 Cendres
Matériel
- Balance analytique de précision (type SARTORIUS)
- Four
- Creusets en porcelaine ou en fer
- Spatule métallique
- Dessiccateur
- Pince
¾ Cendres totales
Les cendres proviennent des tissus de la plante ou des éléments étrangers (sable, terre…)
adhérant à la drogue végétale. Elles sont obtenues par calcination complète de la matière
végétale dans l’air.
La teneur en cendres est obtenue par dosage pondéral des cendres blanches obtenues par
calcination de la drogue végétale dans un four.
• Mode opératoire
Nous avons pesé 3 prises d’essai de la drogue (M) dans 3 creusets en silice préalablement
tarée (T).
Après incinération au four à une température d’environ 600 °C pendant 6 h, et
refroidissement dans un dessiccateur, nous avons déterminé la masse des creusets contenant
les prises d’essai et les avons noté M’1, M’2 et M’3.
La masse moyenne en cendres totales (MCt) contenues dans le creuset est donnée par la
formule :
MCt
% Ct = 100 ×
PE
MCs
% Cs = 100 ×
PE
MCc = M’ – T
La masse de la prise d’essai est donnée par la formule :
PE = M’ – T
Le pourcentage des cendres chlorhydriques (% Cc) s’obtient de la manière suivante :
MCc
% Cc = 100 ×
PE
1.2.2.5 Alcaloïdes
Nous avons mélangé et laissé sous agitation magnétique de la poudre végétale (3 g), de
l’acide sulfurique à 10 % (25 ml) et de l’eau distillée (5 ml). Le filtrat a été complété à 50 ml
avec de l’eau distillée. Nous avons ajouté de l’ammoniaque diluée au ½ jusqu’à ce que le pH
soit compris entre 8 et 9. Une extraction a été faite avec 50 ml de chloroforme. Nous avons
recueilli le filtrat dans un erlenmeyer puis l’avons séché sur sulfate de sodium anhydre. Ce
filtrat a été évaporé au bain-marie dans une capsule préalablement pesée. La capsule a encore
été pesée avec le résidu.
Masse alcaloïdes
% alcaloïdes = × 100
Prise d’essai
1.2.3 Extractions
Matériel et solvants
- Erlenmeyer, ballons
- Agitateur et baguettes magnétiques
- Eprouvette graduée, coton, entonnoir
- Balance analytique de précision de type Sartorius
- Rotavapor de type Buchi R-200
- Lyophilisateur type Heto
- Soxhlet, réfrigérant, cartouche
- Ethanol 60%
- Acétate d’éthyle
- Dichlorométhane
- Ether de pétrole
- Congélateur de marque Zanker
Macéré
Marc éthanolique
Extrait acétate
Marc d’éthyle
Poudre des
rameaux feuillés de C. n
600 g
Extrait
Marc éther de pétrole
Extrait
Marc dichlorométhane
Extrait
Marc dichlorométhane
Les différents extraits obtenus et pesés nous ont permis de calculer le rendement de chaque
extraction.
Me
R = × 100
PE
R : rendement
Me : masse de l’extrait
PE : prise d’essai
1.2.4 La chromatographie sur couche mince (CCM)
Les principaux éléments d’une séparation chromatographique sur couche mince sont :
-la cuve chromatographique : un récipient habituellement en verre, de forme variable, fermé
par un couvercle étanche.
-la phase stationnaire : une couche de gel de silice ou d’un autre adsorbant est fixée sur une
plaque à l’aide d’un liant.
-l’échantillon : une solution du mélange à analyser, déposé en un point repère situé au-dessus
de la surface de l’éluant.
-l’éluant : un solvant pur ou un mélange : il migre lentement le long de la plaque en
entraînant les composants de l’échantillon.
1.2.4.2 Principe
Lorsque la plaque sur laquelle l’échantillon a été déposé est placée dans la cuve, l’éluant
monte à travers la phase stationnaire, essentiellement par capillarité. En outre, chaque
composant de l’échantillon se déplace à sa propre vitesse derrière le front du solvant. Cette
vitesse dépend d’une part, des forces électrostatiques retenant le composant sur la plaque
stationnaire et, d’autre part, de sa solubilité dans la phase mobile. Les composés se déplacent
donc alternativement de la phase stationnaire à la phase mobile, l’action de rétention de la
phase stationnaire étant principalement contrôlée par des phénomènes d’adsorption.
Généralement, en chromatographie sur couche mince, les substances de faible polarité
migrent plus rapidement que les composants polaires.
1.2.4.3 Mode opératoire
¾ Matériel
- Spatule - balance analytique de type Sartorius
- pince - micropipettes
- crayon - cuves de développement avec couvercles
- règle - lampe UV
- cutter - plaque de silice G 60 F254 avec indicateur de fluorescence
- sèche-cheveux
¾ Solutions à analyser
Nous avons dissous 10 mg des extraits dans 1ml de solvant approprié.
-l’extrait éthanolique dans le mélange méthanol-eau (1-1)
-l’extrait éther de pétrole dans de l’éther de pétrole
-l’extrait acétate d’éthyle dans de l’acétate d’éthyle
-les extraits dichlorométhane dans du dichlorométhane
¾ Dépôt
Les dépôts ont été faits sur les plaques de CCM avec une micro-pipette.
Nous avons déposé 10 µl de la solution de chaque extrait sur les plaques que nous avons
séchées avant de les introduire dans les cuves de migration.
¾ Migration
La migration s’est faite dans les systèmes de solvants suivants :
-Butanol : Acide acétique : Eau (60 : 15 : 25) pour l’extrait éthanolique
-Ether de pétrole : Acétate d’éthyle (8 : 1) pour l’extrait éther de pétrole
-Ether de pétrole : Acétate d’éthyle (5 : 2) pour l’extrait acétate d’éthyle
-Ether de pétrole : Acétate d’éthyle (1 : 1) pour les extraits au dichlorométhane
Après migration, nous avons séché les plaques et procédé à l’observation à la lampe
ultraviolette aux longueurs d’ondes 254 et 366 nm.
A 254 nm les taches ont été entourées en traits pleins et à 366 nm elles ont été entourées en
pointillés.
Nous avons ensuite calculé les facteurs de rétention de chacune des taches observées.
dx
Rf =
ds
¾ Révélation
Nous avons révélé les plaques avec le réactif de Godin et celui de Dragendorff qui est
spécifique des alcaloïdes.
Les spots qui ont réagi après la révélation ont été marqués entre crochets
1.3 Détermination des activités biologiques
Le test antioxydant a été réalisé au DMT. Les tests antifongiques et antibactériens se sont
déroulés au Département de Diagnostic et Recherche Biomédicale (D.D.R.B) de l’INRSP.
¾ Souches cliniques
¾ Matériels techniques
¾ Extraits à tester
Les extraits devant subir ce test ont été utilisés à des concentrations progressives de 500,
1000 et 1500 µg. Les extraits suivants ont été utilisés pour le test antibactérien :
-Macéré éthanolique de Mitracarpus scaber
-Extrait éther de pétrole de Cassia nigricans
-Extrait dichlorométhanique de Fagara zanthoxyloides
-Extrait acétate d’éthyle de Psorospermum guineense
-Extrait dichlorométhanique de Swartzia madagascariensis
¾ Antibiotiques témoins
Kanamycine 30 UI
Chloramphénicol 30 UI
Staphylococcus Oxacilline
aureus Pristinamycine 15 µg
Erythromycine 15 UI
Gentamycine 10 UI
Amoxicilline 25 UI
Klebsiella Ciprofloxacine 15 UI
pneumoniae Chloramphénicol 30 UI
Colistine 50 UI
Amikacine 30 UI
Doxycycline 30 µg
Nitroxoline 20 µg
Acide nalidixique 30 µg
Proteus mirabilis Péfloxacine 5 µg
Amoxicilline + acide
clavulanique 20+10 µg
Ceftriaxone 30 µg
Les souches identifiées ont été conservées dans des tubes à essai contenant la gélose
nutritive et laissée à la température du laboratoire.
Milieu EMB
Nous avons mis en suspension de la poudre du milieu EMB (34,5 g) dans de l’eau distillée
(1l). Nous avons ensuite porté le mélange à ébullition en agitant jusqu’à la dissolution
complète de la poudre. La solution a été ensuite stérilisée à l’autoclave à 121°C pendant 15
min.
Gélose de Drigalski
Nous avons mis en suspension de la poudre du milieu de Drigalski (4 g) dans de l’eau
distillée (1l). Nous avons ensuite porté le mélange à ébullition en agitant jusqu’à dissolution
complète de la poudre. La solution a ensuite été stérilisée à l’autoclave à 121°C pendant 15
min.
Gélose de Chapman
Nous avons mis en suspension de la poudre du milieu Chapman (111g) dans de l’eau
distillée (1l). Nous avons ensuite porté le mélange à ébullition sous agitation jusqu’à
dissolution complète de la poudre. La solution a ensuite été stérilisée à l’autoclave à 121°C
pendant 15 min.
Gélose au sang
Nous avons mis en suspension de la poudre du milieu Soja (40 g) dans de l’eau distillée
(1l). Nous avons ensuite porté le mélange à ébullition en agitant jusqu’à dissolution complète
de la poudre. La solution a ensuite été stérilisée à l’autoclave à 121°C pendant 15 min. Après
refroidissement nous avons ajouté à la solution 50 ml de sang frais de mouton.
Jour 1
La méthode par stries a été utilisée pour le repiquage à côté de la flamme. Les milieux de
culture ont été incubés à l’étuve à 37 ° C pendant 24 h
Jour 2
Les suspensions bactériennes ont été préparées par rapport à une solution de référence
(Mac Farland 0,5).
Mise en test
La suspension bactérienne préparée a été coulée sur la gélose de Müeller Hinton pour les
bacilles et le Staphylocoque. Après l’inondation de toute la surface du milieu par la
suspension bactérienne, le surnageant a été jeté par aspiration avec une pipette Pasteur.
Chacune des boîtes a reçu 5 disques déposés sur un numéro d’identification apposé à la face
inférieure de la boîte. Les milieux ont été incubés à l’étuve pendant 18 heures environ. Les
milieux de réisolement ont été conservés au congélateur.
Jour 3
Nous avons procédé à la mesure du diamètre des zones d’inhibition, dans le cas de
sensibilité autour des disques de 6 mm (Bauer et coll., 1966).
1.3.3 Détermination de l’activité antifongique
La méthode bioautographique
¾ Matériel d’étude
Solution de référence
La Nystatine dissoute dans du chloroforme à la concentration de 1 mg /5 ml.
¾ Champignon
Une souche de C. albicans provenant de prélèvements vaginaux.
¾ Milieux de culture
Nous avons utilisé les milieux suivants :
-Sabouraud gélose + chloramphénicol + actidione
-Sabouraud gélose liquide (SDA : Sabouraud Dextrose Agar)
-Malt agar
Préparation du milieu de Sabouraud gélose
Nous avons dissous de la poudre de la gélose de Sabouraud (15 g) dans de l’eau distillée
(1l). Nous avons attendu 5 mn puis bien agité afin d’obtenir une suspension homogène. Nous
avons chauffé en agitant jusqu'à dissolution complète. Le milieu ainsi préparé a été stérilisé à
l’autoclave à la température de 121°C pendant 15 mn.
Examen microscopique :
Nous avons fait des observations du prélèvement entre lame et lamelle. Les caractères
microscopiques considérés ont eu trait à l’aspect des cellules. Candida albicans présente un
aspect de cellules lévuriformes, rondes, ovalaires ou parfois bourgeonnantes.
Culture
La culture a été réalisée sur le milieu Sabouraud gélose + chloramphénicol + actidione
coulé dans la boîte de Pétri. La culture a été effectuée par passage de l’écouvillon de
prélèvement sur le milieu de culture incorporé dans la boîte de Pétri et incubé à 37 ° C
pendant 48 heures.
Les caractères d’identification ont été constitués par l’aspect des colonies blanches,
crémeuses de Candida albicans à odeur caractéristique.
Test de filamentation
C’est un test préalable aux tests biologiques qui atteste de l’authenticité de la souche de
Candida albicans.
Ce test met en évidence la production de tubes germinatifs caractéristiques de Candida
albicans. La souche a été ensemencée dans un tube contenant du sérum humain. L’inoculum
doit être suffisant pour donner un très léger trouble dans le milieu (0,5 ml de sérum pour une
colonie). L’observation des tubes germinatifs a été faite au microscope à l’objectif 40 après 3
heures d’incubation à 37 ° C.
¾ Conservation des souches
Elle a été faite sur milieu Sabouraud + chloramphénicol + actidione coulé en tube incliné.
Nous avons pris une jeune colonie de 24 heures et l’avons ensemencée sur la gélose en
tube. Nous avons incubé pendant 24 heures à 37 ° C puis gardé le tube en aérobiose (les tubes
ne doivent pas être hermétiquement fermés).
NB : Les souches de C. albicans doivent être repiquées tous les deux mois.
Solution à tester
Les extraits des plantes devant subir le test biologique ont été utilisés à des concentrations
progressives de 10, 30 et 60 mg/ml. L’extrait éthanolique a été dissous dans le mélange
méthanol-eau, les extraits organiques dans les solvants appropriés.
¾ Mode opératoire
Technique
Jour 1
1 : Une culture de C.albicans a été repiquée sur le milieu de culture Sabouraud gélosé +
chloramphénicol + actidione en boîte de Pétri.
2 : Nous avons laissé incuber à 30 ° C pendant 24 heures.
Jour 2
3 : Deux erlenmeyers contenant 50 ml de milieu de culture Sabouraud liquide ont été préparés
et stérilisés à l’autoclave pendant 15 mn à 121° C.
4 : Nous avons ajouté à froid à l’aide d’une pointe de spatule une colonie issue de l’étape 2
dans l’un des milieux préparés à l’étape 3.
Jour 3
5 : En début de matinée, nous avons pris 0,5 ml du milieu précédent (trouble) et l’avons ajouté
au milieu préparé à l’étape 3.
6 : Nous avons laissé reposer pendant environ 7 heures sous agitation. Ce temps est nécessaire
pour atteindre la phase de croissance exponentielle de C. albicans.
7 : Pendant ce temps les milieux de culture à base de Malt Agar qui seront la base de
l’inoculum versé sur les plaques CCM ont été préparés et répartis en erlenmeyers de 50 ml.
La quantité du milieu de culture est fonction de la dimension de la plaque ; pour une plaque
de 10 X 10 cm, la quantité de Malt Agar a été de 10 ml.
8 : Le Malt Agar fondu a été maintenu au bain-marie à 48 ° C car au-dessus de cette
température, les levures ne survivent pas et en dessous de 43 ° C, le milieu se solidifie.
9 : Nous avons ajouté 0,5 ml de cette solution obtenue à l’étape 6 à chaque fraction de 50 ml
de Agar fondu, afin d’obtenir un inoculum contenant 10 cellules/ml.
10 : Nous avons laissé à nouveau se reposer à 48 ° C.
11 : L’inoculum a été versé sur les plaques à l’aide de pipettes stériles à raison de 10 ml par
plaque de 10X10 cm.
12 : Nous avons laissé incuber à 30 ° C pendant une nuit en atmosphère humide en utilisant
des boîtes en plastique contenant un papier buvard trempé.
13 : les plaques ont été révélées à l’aide d’une solution aqueuse de bleu de tétrazolium
(méthylthiozolyl tétrazolium 2,5 mg/ml). Les zones d’inhibition de croissance apparaissent
sous forme de taches incolores sur fond violet, après une nouvelle incubation de 4 heures.
Tous les extraits des plantes ont été soumis à la même technique et au même test.
14 : De l’éthanol a été giclé sur les plaques afin de tuer les microorganismes.
15 : Les plaques ont été ensuite recouvertes de feuilles de plastiques transparentes afin de les
conserver ; (chauffer alors préalablement l’Agar avec précaution) (Rahalison et coll., 1991).
1.4 Les pommades
Matériel
1.4.1.1 Préparation
Nous avons préparé les pommades avec tous les extraits (éthanolique, éther de pétrole,
acétate d’éthyle, dichlorométhane) et deux types d’excipients (beurre de karité et vaseline).
¾ Mode opératoire
Les pommades ont été préparées de la manière suivante : nous avons trituré avec un pilon,
dans un mortier en porcelaine 1g de l’extrait et 99 g de l’excipient. Nous avons ajouté
l’excipient en petite quantité jusqu’à l’obtention d’un mélange homogène. Une spatule nous a
permis de détacher la pommade du pilon et de mettre la pommade dans les pots.
Tableau n˚XII : Formules des différentes pommades préparées
Extraits Formules des pommades
Il a consisté :
- en l’observation des caractères macroscopiques (couleur, consistance, odeur)
- à la mesure du pH
- à l’établissement du profil chromatographique de chaque pommade
¾ Les caractères macroscopiques
Nous avons noté la couleur, la consistance et l’odeur de chaque pommade par l’observation
à l’œil nu.
¾ L’homogénéité
Nous avons vérifié l’homogénéité des pommades en les étalant en couche mince sur une
surface plane à l’aide d’une spatule.
Nous avons noté la répartition régulière ou non des extraits dans les excipients.
¾ Le pH
Le test antifongique a été réalisé sur une souche clinique de Candida albicans.
Nous avons réalisé le test antifongique des pommades de la même manière que pour les
extraits. Les différentes pommades ont été testées aux concentrations de 1 %, 5 % et 10 %.
2. RESULTATS
2.1.2 Dosages
Tableau n˚XIV : Résultats des substances dosées dans les différentes plantes étudiées
Eau
Méthode gravimétrique (%) 4,64 5,23 6,91 4,68 6,45
Le tableau XIV donne les valeurs des différents dosages effectués sur les poudres des
différentes plantes.
La teneur en eau a été déterminée par les méthodes gravimétrique et azéotropique. Celle-ci
étant inférieure à 10 % dans toutes les plantes, nous pouvons présager d’une bonne
conservation des drogues.
Le taux élevé des cendres chlorhydriques de Cassia nigricans et de Swartzia
madagascariensis pourrait faire penser à une éventuelle souillure des drogues par des
constituants siliceux.
2.1.3 Extractions
Les rendements, l’aspect et la couleur des extraits de chaque plante sont reportés dans le
tableau XV
Tableau n˚XV : Rendement de chaque extraction
Tous les composants présents dans l’extrait éthanolique de Mitracarpus scaber sont visibles à
254 nm. Les colorations jaune et verte après révélation avec le réactif de Godin, nous oriente
vers la présence de flavonoïdes et de stérols.
Tableau n˚XVII: Résultats de la CCM de l’extrait éther de pétrole de Cassia nigricans dans
le système de solvants Ether de pétrole- Acétate d’éthyle (8-1)
Presque tous les extraits ont donné avec le réactif de Godin des colorations.
La coloration violette au Godin oriente vers la présence de terpénoïdes.
8 cm
Front du solvant : 8 cm
Support : Plaque silicagel
Dépôt : 10 µl
Eluant : Ether de pétrole-Acétate
d’éthyle (8 : 1)
Révélateur : Godin
Figure n˚15 : Chromatogramme de l’extrait éther de pétrole de Cassia nigricans révélé avec
le réactif de Godin.
Tableau n˚XVIII : Résultats de la CCM de l’extrait DCM de Fagara zanthoxyloides dans le
système de solvants Ether de pétrole – Acétate d’éthyle (1-1)
0,09 Visible - - -
0,14 Visible - Violet -
0,18 Visible - - -
0,19 - Bleu - -
0,28 - Violet - -
0,29 Visible - - -
0,35 Visible Bleu Gris -
0,43 - Violet - Orange
0,53 - Violet - -
0,54 Visible - - -
0,6 - Jaune - -
0,63 Visible - - Orange
0,65 - Jaune - -
0,71 Visible - -
0,73 - Jaune - Orange
0,78 Visible - Gris -
0,81 Visible Jaune - Orange
0,86 - Bleu Violet -
0,91 - Jaune Violet Orange
0,93 Visible - Gris Orange
Les tâches oranges observées avec le réactif de Dragendorff révèlent la présence d’alcaloïdes
dans l’extrait
Tableau n˚XIX: Résultats de la CCM de l’extrait DCM de Swartzia madagascariensis dans
le système de solvant Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1-1)
Presque toutes les tâches observées à 366 nm sont marrons. Nous observons une
prédominance de tâches beige avec le réactif de Godin
8 cm Front du solvant : 8 cm
Support : Plaque silicagel
Dépôt : 10 µl
Eluant : Ether de pétrole-Acétate
d’éthyle (1 : 1)
Révélateur : Godin
F.z : Fagara zanthoxyloïdes
0 S.m : Swartzia madagascariensis
F.z S.m
Figure n˚16 : Chromatogramme des extraits dichlorométhanes de Fagara zanthoxyloïdes et
de Swartzia madagascariensis révélés au Godin.
Tableau n˚XX: Résultats de la CCM de l’extrait acétate d’éthyle de Psorospermum
guineense dans le système de solvants Ether de pétrole- Acétate d’éthyle (5-2)
Rf 254 nm 366 nm Godin
0,06 - Violet -
0,13 - Violet -
0,43 - Violet Vert
0,54 - Rouge Gris
0,6 Visible Rouge Vert
0,69 Visible Rouge Rose
0,83 Visible Violet -
Presque tous les composants de l’extrait acétate d’éthyle de Psorospermum guineense ont
présenté des taches à 366 nm. Ces taches étaient rouges ou violettes.
2.2 Tests biologiques
Front du solvant : 8 cm
Support : Plaque silicagel
Dépôt : 10 µl
Eluant : Ether de pétrole-
Acétate d’éthyle (1 : 1)
Révélateur : DPPH
La plus forte activité antibactérienne sur Staphyloccoccus aureus a été obtenue avec l’extrait
éther de pétrole de Cassia nigricans à la concentration de 1000 µg.
Tableau n˚XXIII: Résultats de l’activité antibactérienne des extraits et antibiotiques standard
sur Escherichia coli
Extraits Dose (μg) Diamètre de la zone d’inhibition (mm)
E coli E coli
(Souche clinique) (Souche de référence)
Extrait acétate d’éthyle de 500 10 -
Psorospermum guineense
1000 - 7
Extrait éther de pétrole de 500 7 -
Cassia nigricans
1500 8 -
Extrait éthanolique de 1000 - 7
Mitracarpus scaber
1500 - 7
Extrait dichlorométhane de 1500 - 7
Swartzia madagascariensis
Extrait dichlorométhane de 1000 - 8
Fagara zanthoxyloïdes
1500 - 7
Doxycycline 30 - 22 (S)
Nitroxoline 20 - 20 (S)
Acide nalidixique 30 - 22 (S)
Péfloxacine 5 - 30 (S)
Ceftriaxone 30 - 32 (S)
Amoxicilline + acide 20+10 - 17 (I)
clavulanique
Amikacine 30 13 (R) -
Ciprofloxacine 5 0 -
Norfloxacine 10 0 -
Chloramphénicol 30 18 (R) -
Tétracycline 30 0 -
La plus forte activité antibactérienne sur Streptococcus β hémolytique a été obtenue avec
l’extrait acétate d’éthyle de Psorospermum guineense à la concentration de 500 µg.
Tableau n˚XXV: Résultats de l’activité antibactérienne des extraits et antibiotiques standard
sur Proteus mirabilis
Extraits Dose (μg) Diamètre de la zone
d’inhibition (mm)
Extrait acétate d’éthyle de Psorospermum guineense 500 -
Extrait éther de pétrole de Cassia nigricans 500 8
Extrait éthanolique de Mitracarpus scaber 500 7
1000 7
1500 7
Extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis 500 7
1000 10
1500 10
Extrait dichlorométhane de Fagara zanthoxyloïdes 1000 7
1500 8
Doxycycline 30 15 (R)
Nitroxoline 20 11 (R)
Acide nalidixique 30 17 (I)
Péfloxacine 5 21 (I)
Amoxicilline + Acide clavulanique 20 + 10 20 (I)
Ceftriaxone 30 27(S)
Les plus fortes activités antibactériennes sur Proteus mirabilis ont été obtenues avec les
extraits de Cassia nigricans et de Fagara zanthoxyloïdes aux concentrations respectives de
500 et 1500 µg.
Tableau n˚XXVI: Résultats de l’activité antibactérienne des extraits et antibiotiques standard
sur Klebsiella pneumoniae
Extraits Dose Diamètre de la zone
(μg) d’inhibition (mm)
Extrait acétate d’éthyle de Psorospermum 1000 -
guineense
1500 -
Extrait éther de pétrole de Cassia nigricans 1000 -
1500 -
Amoxicilline 25 0 (R)
Ciprofloxacine 5 30 (S)
Chloramphénicol 30 8 (R)
Gentamicine 10 21 (S)
Colistine 50 14 (S)
Amikacine 30 24 (S)
La plus forte activité antibactérienne a été obtenue avec l’extrait dichlorométhane de Fagara
zanthoxyloïdes à la concentration de 1500 µg.
2.2.3 Résultats de l’activité antifongique des extraits
Front du solvant : 8 cm
Support : Plaque de Silice G 60F254
Eluant : Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1 : 1)
Révélateur : Bleu de tétrazolium
N : Nystatine
Zones d’inhibition
Front du solvant : 8 cm
Support : Plaque de Silice G 60F254
Eluant : Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1 : 1)
Révélateur : Bleu de tétrazolium
N : nystatine
La pousse de Candida albicans a été inhibée par l’extrait éther de pétrole de Cassia nigricans
aux concentrations de 100 ; 300 et 600 µg.
Zones d’inhibition
Front du solvant : 8 cm
Support : Plaque de Silice G 60F254
Eluant : Ether de pétrole-Acétate d’éthyle (1 : 1)
Révélateur : Bleu de tétrazolium
N : nystatine
N
A B
Figures n˚ 21 A et n˚B : Pots de pommades
2.3.2 Chromatographie sur couche mince
Les résultats de la chromatographie sur couche mince effectuée sur les pommades obtenues
avec les différents extraits sont reportés dans les tableaux XXXII, XXXIII, XXXIV et XXXV.
Chaque extrait a été chromatographié avec ses pommades.
E : Extrait
PV : Pommade avec la vaseline
PBK : Pommade avec le beurre de
Karité
E PV PBK
Nous retrouvons pratiquement les mêmes tâches dans l’extrait et dans les pommades à l’ UV
254 nm.
E PV PBK
Nous ne retrouvons aucune des tâches observées dans l’extrait à l’UV 254 nm dans les
pommades.
E PBK
PV
Nous retrouvons les presque tous les constituants de l’extrait dans la pommade à base de
beurre de Karité.
E PBK PV
Toutes les pommades de Swartzia madagascariensis ont donné une activité sur la
souche de Candida albicans. Les meilleures activités ont été obtenues avec les pommades aux
concentrations de 5 et 10 %.
3. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
Notre étude a porté sur les activités antibactériennes et antifongiques de cinq plantes
médicinales utilisées dans le traitement des dermatoses au Mali.
Le matériel végétal était constitué des feuilles de Psorospermum guineense, des écorces de
racines de Fagara zanthoxyloïdes et Swartzia madagascariensis et des parties aériennes de
Cassia nigricans et de Mitracarpus scaber.
La teneur en eau par la méthode gravimétrique a été de 4,64 % pour Mitracarpus scaber,
5,23 % pour Cassia nigricans, 6,91 % pour Fagara zanthoxyloïdes, 4,68 % pour Swartzia
madagascariensis et 6,45 % pour Psorospermum guineense.
La teneur en eau de tous nos échantillons étant inférieure à 10 %, nous pouvons prétendre
à une bonne conservation des drogues. En effet une teneur en eau supérieure à 10 %
favoriserait les réactions d’oxydation, de fermentation ainsi que la formation de moisissures
qui sont souvent préjudiciables à l’activité thérapeutique de la drogue (Paris et Hurabielle,
1981).
Dans l’ensemble la teneur en substances extractibles par l’éthanol dans tous nos
échantillons est supérieure à celle des substances extractibles par l’eau excepté Psorospermum
guineense qui a présenté 28 % de substances extractibles par l’eau contre 24 % par l’éthanol.
Pour l’activité antibactérienne des extraits aux concentrations de 500, 1000, 1500 µg ont
inhibé la croissance de souches cliniques de Staphylococcus aureus, Escherichia coli,
Streptococcus β hémolytique, Klebsiella pneumoniae, Proteus mirabilis et de la souche
standard d’Escherichia coli ATCC 25922. Les diamètres des zones d’inhibition étaient
compris entre 7 et 16 mm.
Le diamètre le plus grand a été obtenu avec l’extrait éther de pétrole de Cassia nigricans
sur Staphylococcus aureus soit 16 mm. Ces résultats concordent avec ceux obtenus par
Mogode (2005) qui avait obtenu un diamètre de 20 mm avec le même extrait et 24 mm avec
l’extrait dichlorométhane de Cassia nigricans sur Staphylococcus aureus. Mogode a obtenu
de meilleurs résultats avec les souches d’Escherichia coli et de Streptococcus beta
hémolytique. En effet elle a obtenu des diamètres de 14 et 13 mm respectivement avec
Streptococcus beta hémolytique et Escherichia coli tandis que lors de notre étude nous avons
obtenu des diamètres d’inhibition de 7 mm pour ces deux bactéries.
L’activité anti-bactérienne de nos extraits serait due aux tanins, aux flavonoïdes,
coumarines, mucilages et terpènes. Ces composés possèderaient des propriétés
antibactériennes (Bruneton 1993 ; Cowan, 1999 ; Scalbert, 1991).
Sur les cinq extraits testés, ceux de Swartzia madagascariensis, Fagara zanthoxyloïdes,
Mitracarpus scaber et Cassia nigricans ont montré une activité antifongique sur Candida
albicans. L’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis a montré l’activité la plus
grande. En effet une dose de10 µg a permis d’inhiber une culture de Candida albicans. Ces
résultats sont en accord avec ceux de Schaller (1999) qui a isolé de nouveaux composés
antifongiques de nature quinoniques de cette plante.
Une dose 300 µg des extraits éther de pétrole de Cassia nigricans et dichlorométhane de
Fagara zanthoxyloïdes a permis d’inhiber la pousse d’une culture de Candida albicans.
Les activités antifongiques de Cassia nigricans et Fagara zanthoxyloïdes avaient déjà été
rapportées par Mogode (2005), Bossokpi (2003) et Chaaib (2004). Celles de Mitracarpus
scaber ont été rapportées par Irobi et Dramola (1993 et 1994) et Sanogo et coll. (1996).
Nous avons réalisé des pommades avec la vaseline et le beurre de Karité à la concentration
de 1 %. La couleur, l’odeur, l’homogénéité, le pH et le profil chromatographique ont servi
comme éléments de contrôle de qualité pour chaque pommade. Le pH de toutes les pommades
a été égal à 5.
En comparant les chromatogrammes des pommades avec ceux des extraits respectifs nous
retrouvons des tâches avec les mêmes Rf.
L’analyse des différents chromatogrammes nous montre que le beurre d Karité semble
mieux libérer les différents constituants chimiques des extraits.
L’activité antifongique des pommades à base de vaseline et de beurre de Karité a été
évaluée aux concentrations de 1 ; 5 et 10 %. Cette activité a été évaluée sur une souche
clinique de Candida albicans. La meilleure activité antifongique a été obtenue avec les
pommades réalisées avec l’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis. Les
pommades à base des autres extraits n’ont pas donné d’activité.
Les différents résultats obtenus au terme de notre étude pourraient expliquer l’usage
des cinq plantes étudiées dans le traitement traditionnel des dermatoses
CONCLUSION
En effet les études phytochimiques ont révélé la présence de nombreux composés tels que
les tanins, coumarines, leucoanthocyanes, saponosides, stérols et triterpènes.
L’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis a donné le plus grand nombre de
substances antiradicalaires.
La plus forte activité antibactérienne a été obtenue avec l’extrait éther de pétrole de Cassia
nigricans à la dose de 1000 µg sur une souche de Staphylococcus aureus.
De toutes les pommades préparées au cours de notre travail, celle avec l’extrait
dichlorométhane de Swartzia madagascariensis s’est montrée la plus active sur la souche de
Candida albicans.
Ces différentes activités pourraient s’expliquer par la présence dans les extraits des drogues
de tanins, saponosides, dérivés quinoniques et coumarines.
Nous espérons par ce travail avoir marqué un point de départ vers la mise au point d’un
médicament traditionnel amélioré (MTA) indiqué dans les dermatoses après
approfondissement de certains aspects de la présente étude et la réalisation d’essais cliniques.
RECOMMANDATIONS
Au terme de notre travail nous recommandons
Au DMT :
A la population :
1. Adjanohoun, E.J. ; Alyi, A.M., Ake assi L., Baniakina, J., Chibon, P., Cusset, G., et al.
Contribution aux études ethnobotaniques et floristiques au Bénin. Paris, ACCT éd., 1986.
103 p.
2. Adjanohoun, E.J. ; Alyi, A.M., Ake assi L., Baniakina, J., Chibon, P., Cusset, G., et al.
Contribution aux études ethnobotaniques et floristiques au Congo. Paris, ACCT éd, 1985.
97 p.
3. Adjanohoun, E.J. ; Alyi, A.M., Ake assi L., Baniakina, J., Chibon, P., Cusset, G., et al.
Contribution aux études ethnobotaniques et floristiques au Niger. Paris, ACCT éd. 1980.
105 p.
4. Adjanohoun, E.J. ; Alyi, A.M., Ake assi L., Baniakina, J., Chibon, P., Cusset, G., et al.
Contribution aux études ethnobotaniques et floristiques au Togo. Paris, ACCT éd., 1986.
134 p.
5. Adjanohoun, E.J. ; Alyi, A.M., Ake assi L., Baniakina, J., Chibon, P., Cusset, G., et al.
Contribution aux études ethnobotaniques et floristiques au Mali. Paris, ACCT éd., 1985.
206 p.
10. Aouissa, E. Etude des activités biologiques et de la toxicité de l’extrait aqueux des
feuilles de Mangifera indica L. Thèse pharm, Bamako, 2002, 130 p.
11. Bagayoko M.T. Etude botanique et phytochimique de 3 plantes médicinales en vue de la
production d’un médicament traditionnel amélioré (MTA). Thèse pharm, Bamako, 2001.
105 p.
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Rich (Anacardiaceae) et Psorospermum guineense Hochr (Hypericaceae).Thèse Pharm,
Bamako, 2001. 73 p.
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by standardized single disc method. Am J of Pathol, 1966; 45: 493-496.
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Nigeria. Nigeria, Ife, University press, 1986. 243-251
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► Réactif de DRAGENDORFF
Nitrate de bismuth pulvérisé………………………………………………………20,80 g
Iode………………………………………………………………………………..38,10 g
Iodure de sodium anhydre…………………………………………………………200 g
Eau distillée q s p………………………………………………………………….1000 ml
Agiter pendant 30 mn
► Réactif du DPPH
1,1 diphényl 2 picrylhydrazyle en solution méthanolique à 2 mg / ml (M / V).
► Réactif de FEHLING
Solution A :
CuSO4 ………………………………………………………………………………35 g
Eau distillée…………………………………………………………………………500 ml
H2SO4 ………………………………………………………………………………..5 ml
Laisser refroidir et compléter à 1 litre avec de l’eau distillée.
Solution B :
Sel de Seignette…………………………………………………………………….150 g
Eau distillée………………………………………………………………………...500 ml
Refroidir et ajouter 300 ml de lessive non carbonatée à 1 litre avec de l’eau distillée.
NB : Mélanger les deux solutions à volume égal au moment de l’emploi.
► Réactif de GODIN
Solution A :
Vanilline……………………………………………………………………………..1 g
Ethanol à 95° alcoolique…………………………………………………………1000 ml
Solution B :
Acide perchlorique………………………………………………………………..3 ml
Eau distillée……………………………………………………………………….100 ml
Mélanger les deux solutions au moment de l’emploi, ensuite pulvériser sur les plaques CCM
avec une solution de H2SO4 à 4 %.
► Réactif de KEDDE
Acide dinitro 3,5 benzoique………………………………………………………..1 g
Ethanol à 95 ° alcoolique q s p……………………………………………………100 ml
► Réactif de MAYER
Iodure de potassium……………………………………………………………….25 g
Chlorure mercurique……………………………………………………………….6,77 g
Eau distillée q s p………………………………………………………………….50 ml
D’honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon art et de leur
témoigner ma reconnaissance en restant fidèle à leur enseignement ;
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
Je le jure !
Etude de la phytochimie et des activités antibactériennes et
antifongiques de cinq plantes médicinales utilisées dans le traitement
traditionnel des dermatoses au Mali.
RESUME
Notre étude a concerné cinq plantes utilisées dans le traitement traditionnel des dermatoses au
Mali à savoir Cassia nigricans, Fagara zanthoxyloïdes, Mitracarpus scaber, Psorospermum
guineense, Swartzia madagascariensis.
Dans un premier temps nous avons effectué un screening phytochimique de ces plantes. Les
réactions de caractérisation en tube ont montré la présence de plusieurs groupes chimiques qui
pourraient être responsables des activités pharmacologiques retrouvées au cours de l’étude
notamment les coumarines, les stérols et triterpènes, les tanins, les flavonoïdes. La chromatographie
sur couche mince réalisée sur les extraits a permis de mettre en évidence quelques uns de ces
groupes chimiques.
Après la phytochimie, nous avons procédé à l’évaluation des activités biologiques :
antioxydante, antibactérienne et antifongique.
Le test antioxydant a surtout été positif avec l’extrait dichlorométhane de Swartzia
madagascariensis.
L’activité antibactérienne la plus élevée a été observée avec l’extrait éther de pétrole de Cassia
nigricans avec un diamètre d’inhibition maximal de 16 mm sur la souche clinique de
Staphylococcus aureus.
La meilleure activité antifongique sur Candida albicans a été obtenue avec l’extrait
dichlorométhane de Swartzia madagascariensis.
Les pommades à base de l’extrait dichlorométhane de Swartzia madagascariensis ont donné la
meilleure activité antifongique sur Candida albicans.