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FACULTÉ DE MÉDECINE DE PHARMACIE ET D’ODONTOLOGIE
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THÈSE
POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR EN MEDECINE
(DIPLOME D’ÉTAT)
PRESENTÉE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT
Le 13 Juillet 2018
Par
M. Alphonse FAYE
Né le 28 Janvier 1989 à Ziguinchor (Sénégal)
MEMBRES DU JURY
PROFESSEURS ASSIMILES
Mme Khady DIOP BA Orthopédie Dento-Faciale
Mme. Fatou LEYE BENOIST O.C.E.
M. Daouda CISSE Odontologie Prév. et Sociale
M. Abdoulaye DIOUF Parodontologie
Mme Aïssatou TAMBA FALL Pédodontie-Prévention
M.Babacar FAYE Odontologie Cons. Endodontie
M. Daouda FAYE Odontologie Préventive et Sociale
M. Malick FAYE Pédodontie *
M. Moctar GUEYE Prothèse Dentaire
M. Cheikh Mouhamadou M. LO Odontologie Prév. Sociale
M. El Hadj Babacar MBODJ Prothèse Dentaire §
Mme Charlotte FATY NDIAYE Chirurgie Buccale
M. Paul Débé Amadou NIANG Chirurgie Buccale
M. Mouhamed SARR Odontologie Cons. Endodontie
Mme Soukèye DIA TINE Chirurgie Buccale
MAITRES DE CONFERENCES TITULAIRES
M. Khaly BANE O.C.E.
Mme. Binetou Cathérine GASSAMA Chirurgie Buccale *
M. Lambane DIENG Prothèse Dentaire
Mme Fatou DIOP Pédodontie-Prévention
M. Joseph Samba DIOUF Orthopédie Dento-Faciale
M. Massamba DIOUF Odontologie Prév. Et Sociale µ
M. Papa Abdou LECOR Anatomo- Physiologie
M. Cheikh NDIAYE Prothèse Dentaire
Mme Farimata youga DIENG SARR Matières Fondamentales
M. Babacar TAMBA Chirurgie Buccale
A tous mes amis de la faculté : Houda-A HAIMED, Cheikh Anta Diop, Sidy FALL,
Boubacar SARR, Seynabou DIAGNE, Khadija DIOUF, Aleckson VAZ, Massène
FAYE,
Notre séjour au niveau de la faculté de médecine n’a que de bons souvenirs. Recevez
mes considérations les plus distinguées. Que le bon Dieu guide vos pas dans votre vie
professionnelle et sociale.
A tous ceux qui me sont chers, dont l’oubli du nom, n’est pas celui du cœur.
Et à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué d’une manière ou d’une autre à la
réussite de ce travail
Merci !
REMERCIEMENTS
Je témoigne ma sincère gratitude et très haute considération :
A Docteur Abdallah WADE,
Mes sentiments les plus profonds de reconnaissance à « mon père
au SAMU » pour son accompagnement, son investissement constant
dans ce travail, sa simplicité, son soutient, ses encouragements et
ses conseils constructifs.
Au Dr Moustapha DIEDHIOU pour son humilité, sa sagesse et ses
conseils avisés
A Michel DIOUF pour ton soutien inconditionnel ;
Aux Dr Ibrahima BA, Dr Kéba CAMARA, Dr Awa NDIAYE,
A tout le personnel du SAMU National pour ces bons moments que
l’on partage ensemble et l’esprit d’équipe dont vous avez su cultiver
et préserver ;
A NOS MAITRES ET
JUGES
À notre Maître, Directeur de Thèse et Président de Jury,
Monsieur le professeur Mamadou Diarrah BEYE
Vous nous avez fait un grand honneur en acceptant de diriger ce travail ; nous en
sommes profondément touchés.
Votre rigueur scientifique, vos qualités de formateur ainsi que votre sens du travail bien
fait ne sont plus à démontrer.
Nous vous remercions de nous avoir confié ce travail et espérons qu’il répond à vos
attentes.
Nous sommes également très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant de
présider ce jury malgré vos multiples occupations.
Votre rigueur scientifique et vos qualités humaines nous ont marqués durant notre
cursus universitaire et resteront pour nous un bon exemple.
Votre modestie et votre bonne humeur font de vous un maître respecté et estimé par
toute une génération d’étudiants.
Soyez assuré, Cher Maître, de notre profond respect et de notre éternelle
reconnaissance.
C 15 : Centre 15
ECG : Electrocardiogramme
QS : Qualité de Service
TA : Taux d’accueil
TC : Taux de charge
UA : Urgence absolue
UD : Urgence différée
UR : Urgence relative
1
L’organisation actuelle de la médecine d’urgence ne permet plus de faire face
aux inéluctables évolutions des besoins de soins et de notre système de santé.
Le patient de plus en plus acteur de son parcours de santé peinera à trouver des
professionnels de santé et devra être dirigé vers la bonne filière de soins. Le
recours aux structures de médecine d’urgence préhospitalière continuera ainsi à
augmenter [22].
L’Etat du Sénégal dont la santé est l’un des services régaliens semble avoir
compris cela en créant le SAMU National [18].
Sa mission principale est de répondre à la demande d'Aide Médicale
Urgente (AMU), c'est-à-dire l'assistance préhospitalière (dans la rue, à domicile,
sur le lieu de travail, …) aux blessés, aux victimes d'accidents ou d'affections
soudaines en état critique (malaise, maladie, ou femmes enceintes) avec comme
activité principale la régulation médicale d'urgence et les transports sanitaires
(SMUR) sur l'ensemble du territoire national.
Les services préhospitaliers d’urgence ont pour raison d’être de réagir en tout
temps, en tout lieu, le plus rapidement possible à toute situation nécessitant une
intervention médicale, afin de transporter le malade ou le blessé vers un centre
hospitalier ou lui prodiguer des soins sur place [50].
Dans le contexte africain, le concept de la médecine d’urgence préhospitalière
est encore malheureusement assez méconnu du public.
En France les SMUR sont implantés dans les hôpitaux, dans certains centres
d’incendie et de secours des pompiers. Ils constituent une composante du
système intégré des urgences médicales (SIUM) [54].
Les États-Unis et le Canada ne possèdent pas de SMUR. En revanche, ils
utilisent le MICU (mobile intensive care unit) pour le transport de leurs patients
[59].
2
Certains pays possèdent des SAMU et des SMUR non hospitaliers mais
dépendant de la santé publique de ces États (Argentine, Brésil, Chili, Paraguay,
Mexique).
En Suisse, chaque canton compte au moins un SMUR et un UTIM. Ils sont
automatiquement engagés par la centrale d’alarme 144 suivant les informations
reçues de l’appelant [59].
En Afrique et particulièrement en Afrique francophone, peu de pays possèdent
un SAMU (Maroc, Benin, Benin, Côte d’Ivoire)
Le SAMU National est inspiré du système français et dépend du service public
de santé du pays [34].
La prise en charge des urgences pré-hospitalières reste un problème de santé
publique au Sénégal car le delai de prise en charge notament dans certaines
pathologies conditionne le pronostic vital et fonctionnel du patient. Avant le
déployement du SAMU dans le territoire national, seuls les Sapeurs Pompiers
assuraient la prise en charge de ces urgences, et ce avec les limites que l’on leur
attribue (absence de personnels et de matériels médicaux entre autres), leurs actes
se résumant aux gestes de secourisme de base et du simple brancardage, et avec
également comme risque un refus d’accueil du malade dans les structures
médicales pour diverses raisons… Outre les Sapeurs Pompiers il existe par ailleurs
des structures privées (SUMA Assistance, SOS médecins…) dont leur rôle se
rapprocherait de celui du SAMU mais sans pour autant remplir toutes ces
fonctionnalités. Le SAMU national a ainsi été créé dans le but d’apporter une
solution à ces problèmes.
Par la suite, la création d’autres antennes notamment l’antenne de la zone Nord
coiffant les régions de Louga, Saint louis et Matam s’avéra être necessaire car aux
maux cités ci-haut qui s’étendent sur l’étendue du territoire, s’ajoute un déficit
marquant en ressources humaines (effectif de sapeurs pompiers, personnel médical
et paramédical qualifié) et un plateau technique non adapté.
3
Devant les limites actuelles de la réponse à la demande de soins urgents et les
défis liés à l’évolution de la médecine et de la société, proposer une évolution de
l’organisation de la médecine d’urgence dans les années qui viennent serait
légitime.
Notre étude se propose donc d’évaluer l’activité de la Régulation médicale et
des SMUR du SAMU National Sénégal dans la période du 30 Juin 2016 au 31
Juillet 2017 avec comme objectifs spécifiques :
- Etablir les données du centre de réception et de régulation des appels
- Evaluer la qualité de la Régulation médicale de l’antenne Nord du SAMU
National Sénégal
- Déterminer les caractéristiques sociodémographiques des patients ayant eu
recours aux SMUR
- Etudier les délais de prise en charge par le SMUR
- Répartir les sorties par type d’intervention ainsi que par diagnostic
- Faire ressortir la répartition des relations avec les différentes structures
impliquées dans ces transports…
Pour ce faire :
- Après une première partie consacrée aux rappels sur l’aide médicale urgente,
- Nous présenterons notre méthodologie et nos résultats
- Avant de terminer par la discussion, la conclusion et les recommandations.
4
PREMIERE PARTIE
5
1. GENERALITES
1.1. Définitions
Selon Huguenard (père du SAMU Français), le SAMU est un
organisme public, au service du public, qui centralise les demandes de secours
médicalisés, coordonne les moyens existant pour les premiers soins et les
transports, contribue à l’amélioration de ces moyens (par l’enseignement).
Dans le langage courant, « le Samu » est utilisé par extension pour parler
des services mobiles d'urgence et de réanimation (SMUR) et de
leurs ambulances de réanimation, car tous les véhicules comportent le sigle
« SAMU » [52].
La régulation médicale est l’activité principale du SAMU, elle consiste à trouver
dans les plus brefs délais la réponse médicale la mieux adaptée pour le patient,
sur demande de l’appelant (qui peut se trouver être le patient).
Le CRRA est le Centre de Réception et de Régulation des Appels où les
différents intervenants de la régulation médicale travaillent ensemble pour
assurer une coordination optimale de la prise en charge de chaque cas.
Le sigle ARM signifie Assistant de Régulation Médicale, il s’agit d’un agent de
santé chargé de la réception primaire de tout appel sollicitant le SAMU,
précédemment appelé PARM (Permanencier Auxiliaire de Régulation
Médicale).
1.2. HISTORIQUE
1.2.1. Bref aperçu de l’histoire de la médecine d’urgence de
l’antiquité au XXème siècle
Dans le Traité des maladies, Hippocrate (460-377 avant Jésus-Christ) consacre
la notion d’urgence en affirmant qu’«il faut profiter de l’occasion de porter
secours avant qu’elle n’échappe et on sauvera ainsi le malade pour avoir su en
profiter » [19, 43, 5]. La médecine d’urgence se limitait surtout à la médecine de
guerre et les médecins militaires de la société romaine soignaient déjà les blessés
6
sur les champs de bataille et pratiquaient l’hémostase en ligaturant les artères
[5, 32].
Le moyen-âge fut marqué par un relatif désintérêt des soins aux blessés mais le
concept de relevage des blessés se développe avec les Chevaliers de Saint-Jean
de Jérusalem (devenue l’Ordre du Malte de nos jours) durant les croisades du
une structure d’urgence fut mise en place à la fin du XIV ème siècle pour les
premiers secours aux tailleurs de pierre du Dôme de Milan [43, 5].
En 1633, un médecin écossais, Stephen BRADWELL, proposa pour la première
fois un guide de soins d’urgence à l’usage civil des médecins et des profanes
intitulé « Helps for sudden accidents » [5, 44]. Dominique-Jean LARREY
(1766-1842), chirurgien militaire français développa le concept des soins
primaires d’urgence et favorisa la mise en place d’un système de tri : il faut
« toujours commencer par le plus dangereusement blessé, sans avoir égard au
rang et aux distinctions » [43, 5, 17]. Pierre-François PERCY (1754-1825),
l’auteur du Manuel des premiers secours aux blessés de guerre, développa le
brancardage et le transport des blessés par des compagnies d’ambulances
regroupant des binômes de brancardiers appelés ‘‘despotats’’ [43, 5].
Dans la même période, aux Etats-Unis, un système de soins préhospitaliers fut
développé par Joseph BARNES et Jonathan LETTERMAN, inspirés des travaux
de LARREY. En Suisse, l’adjudant des troupes de santé Ernst MÖCKLI,
impressionné par le livre ‘‘Samariterschule’’ publié par le chirurgien allemand
Friedrich ESMARCH, organisa le premier cours de secourisme en 1884 [5].
En plus de ces développements directement inspirés de la médecine militaire, les
structures civiles ont aussi participé à l’amélioration des secours à l’ensemble de
la population, en particulier dès 1870. La notion de soins aux malades, blessés,
parturientes et indigents prend forme. Les patients étaient transportés vers les
hôpitaux par des ambulances municipales qui sont devenues des ambulances de
7
l’Assistance Publique. Certaines ambulances furent médicalisées par les
médecins des Hôpitaux de Paris [43, 5].
A Londres, dès les années 1890, des civières sur roues ont été confectionnées et
rendues disponibles auprès de la Police, des sapeurs-pompiers ou des chauffeurs
de taxi pour transporter les patients vers les hôpitaux ou les cabinets médicaux.
Les principaux hôpitaux de New-York utilisent des ambulances hippomobiles
avec médecin à bord et les soins administrés restaient néanmoins encore
extrêmement sommaires.
En 1899, la municipalité de Lausanne en Suisse a étudié le moyen de transporter
les malades et les blessés dans des voitures spécialement destinées à cet usage,
afin d’éviter aux patients l’inconfort et le chaos douloureux et dangereux des
chars ordinaires. Les premières ambulances automobiles firent enfin leur
Le XXème siècle, marqué par les deux guerres mondiales, d’autres guerres, les
épidémies, les accidents liés à l’essor des moyens de transport etc… a été l’un
des siècles les plus meurtriers pour l’Homme. Les progrès réalisés en médecine
militaire durant les deux guerres mondiales ont été très contributifs pour la
médecine d’urgence.
Ainsi, la mise en place de salles d’opération et de stérilisation mobiles avancées,
le développement des soins les plus urgents (comme le parage des soins
hémorragiques, l’injection systématique de sérum antitétanique…) et des
techniques d’anesthésie boostèrent les soins d’urgence à grande échelle [43, 5].
L’évacuation primaire des blessés en véhicules blindés, puis leur évacuation
secondaire par voie aérienne favorisait le développement du sauvetage héliporté
et le transport aérien de longue distance [17, 5].
En Europe, le développement des premiers services d’urgence préhospitaliers
était très disparate, assurés par la police, les sapeurs-pompiers, des structures de
santé privées et publiques [5]. Aux États-Unis, l’augmentation croissante du
nombre de victimes d’accidents de la circulation suscita une véritable prise de
8
conscience. En 1966, un rapport officiel intitulé « Accidental death and
disability the neglected disease for modern society» jeta les bases du secours
routier hospitalier. Il fut renforcé par la publication la même année, du
« National Highway Traffic Safety Act », instituant et règlementant les soins
aux traumatisés sévères de la route [14, 5].
Parallèlement à l’évolution générale de la médecine, une formation du personnel
ambulancier débuta dans plusieurs villes d’Amérique du Nord. Le concept de
« l’heure d’or », préconisant la réduction des délais de prise en charge des
victimes de traumatismes majeurs, fut décrit après la seconde guerre mondiale
par R. Adams COWLEY (1917-1991) [5].
Les services d’urgence préhospitalière se développèrent mais leur coordination,
de la gestion des ressources disponibles et la centralisation des informations
dans une région donnée était un vrai casse-tête. Par la suite, la régulation
médicale naissante tenta d’apporter des solutions à ces problèmes.
9
Ces établissements pouvaient les acquérir sur fonds propres ou passer des
conventions avec des organismes publics ou des collectivités.
En 1966, Louis Serre inaugura à Montpellier la première ambulance médicalisée
qu’il baptisa SMUR (Service Mobile d’Urgence et de Réanimation). A la même
période, à Toulouse, se développèrent les transports inter-hospitaliers. Un
véhicule spécifique fut aménagé par la croix rouge et équipé pour la première
fois d’un émetteur récepteur branché sur la fréquence des sapeurs-pompiers de
la Haute Garonne et relié à la conciergerie de Purpan, qui fut ainsi comme le
précurseur du SAMU [1].
Au cours de l’été 1966, deux antennes mobiles furent implantées sur l’axe
routier Bordeaux-Bayonne et intégrées à un dispositif de sécurité routière.
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médicales en France ce qui donna le nom de « centre 15 » aux SAMU
disposant de ce réseau [1].
- Sur le plan technique, les premières installations furent possibles dès 1979
1.3. Missions
Le SAMU a pour mission d’assurer la prise en charge préhospitalière des
patients qui en ont besoin. Relevant du service public de santé, ses missions sont
énumérées par décrets présidentiels.
Que ce soit le décret n° 87-1005 du 16 décembre 1987 de la législation française
[7], le décret n° 91- 658 d’octobre 1991 de la législation ivoirienne [53] ou le
décret 2005-1271 du 29 décembre 2005 de la législation sénégalaise, les
missions restent fondamentalement les mêmes, seule la formulation varie.
Ces missions se déclinent comme suit [7] :
- Assurer une écoute permanente à la demande du public, quels que
soient l’heure et le motif de cette demande ;
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- Déterminer et déclencher dans les délais les plus brefs, la réponse la mieux
adaptée à la nature de l’appel ;
- S’assurer de la disponibilité des moyens d’hospitalisation publics ou
privés adaptés à l’état du patient, compte tenu du respect de son libre
choix ;
- S’assurer de la préparation de son accueil dans le service choisi ;
- Organiser le cas échéant, le transport dans un établissement public ou
privé du patient en faisant appel à un service public ou à une entreprise
privée de transports sanitaires, en veillant à son admission.
- Lorsqu’une situation d’urgence nécessite la mise en œuvre conjointe de
moyens médicaux et de moyens de sauvetage, le SAMU joint ses moyens
à ceux des Sapeurs-Pompiers, de la Croix Rouge ou des autres services
compétents, selon la disponibilité et les liens de partenariat existants ;
- Participer aux activités d’éducation pour la santé, de prévention et de
recherches ; apporter son concours à l’enseignement et à la formation
continue des professions médicales et para médicales et des professionnels
des transports sanitaires. Participer également à la formation des
secouristes, selon les modalités déterminées par des accords de partenariat
avec la Croix rouge et les Sapeurs-Pompiers ;
- Participer à la mise en œuvre des plans « organisation de secours »
(ORSEC) et des plans d’urgence ;
- Si possible, participer à la couverture médicale de grands
rassemblements suivant les modalités arrêtées par les autorités concernées.
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représentant la réponse la mieux adaptée à la demande, compte tenu de
l’organisation en place, des ressources disponibles et du contexte. Il se poursuit
par la mise en œuvre de cette prescription, l’assistance aux éventuels
intervenants, l’anticipation de chacune des étapes de la prise en charge du
patient et le suivi de cette prise en charge.
La bonne gestion du temps est un enjeu majeur de la régulation médicale.
Devant toute situation où l’analyse est incertaine, le doute bénéficie au patient et
commande l’engagement sans délai des moyens susceptibles de couvrir
l’hypothèse la plus défavorable. Lorsque son intervention est envisagée, le
SMUR est déclenché d’emblée, en première intention.
Les inégalités territoriales, sociales, humaines, sont à repérer et, dans toute
la mesure du possible à compenser par des dispositions appropriées. Le patient
le plus éloigné fait l’objet d’une plus grande propension à l’envoi de moyens
lourds. Le patient socialement défavorisé fait l’objet d’une écoute encore plus
attentive.
La régulation médicale est l’une des multiples facettes de l’art de soigner. Elle
suppose un professionnalisme exigeant, un sens profond de la solidarité, l’esprit
du travail en réseau, un réel savoir-faire relationnel et une éthique rigoureuse.
Le centre de régulation médicale a pour vocation de garantir à chacune des
personnes pour lesquelles il est sollicité en urgence, l’accès au juste soin. Il
apporte au patient une plus-value en termes de rapidité, d’efficacité, de qualité,
de sécurité et d’humanité.
La régulation médicale pratiquée au sein du SAMU permet à la personne la
moins favorisée et la moins informée d’accéder aux ressources les plus adaptées
et les plus performantes chaque fois que cela est nécessaire.
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2.1. Gestion de la régulation
2.1.1. Acteurs
2.1.1.1. L’appelant
Le premier acteur de la régulation médicale est l’appelant qui par son appel
déclenche le processus. Il peut être un parent ou une connaissance du patient, un
témoin ou encore le patient lui-même. Il est d’abord accueilli au téléphone par
l’ARM qui transfère l’appel au médecin régulateur si nécessaire (annexe 1).
L’alerte et les premiers secours constituent les préalables à une prise en charge
efficace des urgences. En effet, une défaillance de l’alerte ou un retard aux
premiers gestes, dans le contexte d’une urgence vitale, assombrissent
rapidement le pronostic. Pour des urgences moins graves, ils compliquent la
prise en charge et conduisent parfois à des parcours de soins inadaptés [42].
C’est l’appelant qui assure ce rôle dans le cadre de la régulation médicale.
L’appelant donne autant d’information que possible sur l’état du patient, guidé
par le médecin régulateur. Il exprime plus ou moins adroitement les symptômes,
les besoins ou les attentes du patient. Il espère une réponse en termes de rapidité,
d’efficacité, de sécurité et d’humanité. Même si en général, il ne sait pas évaluer
la situation de manière ‘‘médicale’’, il guide le médecin régulateur sur la voie de
la décision à prendre et la marche à suivre [2].
Malheureusement, malgré les efforts très importants faits dans le domaine des
urgences, l’alerte est probablement le niveau où il reste le plus de progrès à
accomplir [42].
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Premier interlocuteur lors d’un appel, il doit identifier, analyser, orienter et
éventuellement conseiller le demandeur, puis contribuer à la mise en œuvre des
moyens de prise en charge du patient, ils assurent la réception et
l’orientation des appels parvenant au standard des SAMU, sous la responsabilité
des médecins régulateurs, ainsi que l’enregistrement des appels reçus.
Leur recrutement et leur corps d’emploi sont définis depuis 1990 en France par
les conditions d’accès aux emplois de la fonction publique hospitalière et plus
particulièrement par le décret n° 90-839 du 21 Septembre 1990 [16]
particulièrement le titre III des articles 23 à 26.
Ils sont des fonctionnaires de catégorie C de la fonction publique hospitalière,
emploi administratif [16].
La Mission nationale d’expertise et d’audit hospitalier (MeaH) précise les étapes
de la prise en charge d’un appel, et rappelle qu’ils sont reçus par les assistants de
régulation médicale (ARM) qui ouvrent un dossier, localisent la demande,
évaluent la gravité par un interrogatoire bref, précis et trient l’urgence de l’appel
[40].
L’ARM recueille les premières informations afin de déterminer s’il est
nécessaire de faire appel au médecin régulateur. Il fait le tri entre les appels
malveillants, les appels nécessitant juste une information ou un conseil et les
appels à réel caractère urgent.
Il prend les renseignements classiques sur le patient, à savoir son état civil, son
lieu de résidence, les motifs de l’appel et éventuellement la relation entre le
patient et l’appelant (ce qui permet parfois de distinguer un appelant qui,
connaissant bien le patient donnera des informations plus complètes et un simple
passant).
Il se renseigne sur le lieu d’intervention exact et commence déjà à orienter le
médecin régulateur pour la démarche à suivre. Il évalue le degré de gravité de la
situation et transfère ensuite l’appel au médecin, tout en engageant les premiers
moyens s’il s’agit d’une urgence vitale [43].
17
2.1.1.3. Le médecin régulateur
C’est celui qui conclut l’échange avec l’appelant, dans le respect du libre choix
du patient, par une décision. Cette décision peut être un conseil médical, l’envoi
d’un médecin de garde pour une consultation, ou d’une ambulance pour un
transport médicalisé. Dans ce dernier cas, il s’assure de la possibilité du service
d’accueil à recevoir le patient ; ce qui suppose un environnement technique
adapté, un sens du travail en réseau, une bonne connaissance des partenaires, un
réel savoir-faire à la fois médical et relationnel et une éthique rigoureuse [2].
Le médecin régulateur fonde sa décision sur [2] :
- L’état et la situation du patient, tels que décrits au téléphone qu’il doit
néanmoins apprécier avec prudence ;
- La disponibilité actuelle des ressources du SAMU tant humaines (infirmier,
ambulancier et médecin SMUR) que matérielles (ambulances,
médicaments, matériels de réanimation…) ;
- Les capacités d’accueil des services en rapport ;
- Le libre choix du patient par rapport à ses préférences pour le type
d’intervention à réaliser ou le choix de l’hôpital par exemple.
Le médecin régulateur a pour mission de choisir le mode d’intervention à
proposer au patient après une évaluation téléphonique des symptômes. Il a le
choix entre [40] :
- un simple conseil téléphonique ;
- l’envoi d’un médecin généraliste ;
- l’envoi du SMUR ;
- l’envoi d’une l’ambulance de garde ;
- l’orientation vers les urgences hospitalières par un moyen de transport
adapté.
Une autre mission du médecin régulateur est de s’assurer de la disponibilité des
moyens d’hospitalisation publique et privée appropriés à l’état du patient.
18
2.1.2. Les effecteurs
Les effecteurs de la régulation médicale dépendent de la décision prise par le
médecin régulateur :
- dans le cas d’un conseil téléphonique, l’effecteur peut être soit l’appelant,
soit le patient qui devra réaliser la tâche qui lui aura été conseillée au
téléphone ;
- si un médecin est envoyé sur place, ce sera donc de sa responsabilité
d’apporter la réponse la mieux adaptée à la situation ;
- pour les cas où l’envoi du SMUR est décidée, les effecteurs seront les
membres de l’équipe SMUR ;
- l’orientation vers les urgences hospitalières engage la responsabilité de
l’équipe assurant le transport (SMUR, ambulance d’hôpital, ambulance
privée, ambulance des sapeurs-pompiers ou autre) et celle du service
receveur.
19
de proximité en « départ réflexe » avant l’intervention du médecin
régulateur.
- Lorsqu’un acte médical s’avère nécessaire, en l’absence d’une détresse
vitale, avérée ou potentielle, le médecin régulateur peut avoir recours au
médecin traitant, à un médecin généraliste de proximité ou à la permanence
des soins, en s’assurant du suivi de l’intervention.
- En l’absence de détresse et si le recours à un établissement de soins paraît
nécessaire, un moyen de transport est déclenché. Il peut être fait appel
selon les circonstances aux transporteurs sanitaires privés, aux sapeurs-
pompiers ou aux associations de secouristes.
- En cas de sinistre, risque collectif, milieu hostile, sauvetage, l’appel aux
sapeurs-pompiers est systématique. Si une sécurisation des lieux
d'intervention, une protection des biens et des personnes sont nécessaires,
les forces de l’ordre sont sollicitées.
- La régulation médicale téléphonique des appels comporte la possibilité
d’un conseil médical. Ce conseil, délivré par le médecin régulateur, peut
déboucher sur une prescription médicale.
- L’application ou l’adaptation d’une prescription antérieure peut être
proposée au patient. La prescription téléphonique de médicaments en vente
libre peut également être proposée.
- Le conseil médical est détaillé dans le dossier du patient. Ce conseil peut
intervenir soit en réponse à une demande explicite, soit en substitution à
une demande de renseignement ou d’intervention, soit en attente d’une
intervention.
- Si nécessaire et si possible, des gestes de secourisme ou des mesures
thérapeutiques conservatoires sont prescrits par le médecin régulateur dans
l’attente de l’arrivée des moyens engagés. Selon une procédure interne au
service, les assistants de régulation médicale peuvent guider les gestes de
secourisme par téléphone.
20
- Chaque fois que possible, l’orientation directe d’un patient vers un service
adapté, spécialisé en soins aigus, est à privilégier.
21
patient. Les effets de l’engourdissement au réveil brutal semblent aussi sévères
que ceux de l’ivresse [3].
2.3. Le triage
Une difficulté procède du fait que le médecin régulateur ne voit pas les patients.
Les questions qu’il se pose sont faut-il envoyer un moyen si l’urgence est
confirmée ? Comment évacuer le patient vers la structure la plus appropriée en
évitant les deux fléaux actuels qui sont les embouteillages et l’encombrement
des structures d’urgence ?
Théoriquement on classifie en quatre degrés d'urgence :
- urgence absolue (UA) : l a personne doit être traitée (voire opérée)
immédiatement dans les délais minimaux imposés par le cas et les
ressources (notion d'heure d'or) ;
- urgence diagnostique (UD): dont il faut avoir tout de suite un diagnostic
mais aussi débuter le traitement ;
- urgence relative (UR) : la personne est stable et transportable, elle peut
être évacuée vers une structure de soin classique, ou bénéficier des soins
avant le transport ;
22
- urgence différée : La personne a besoin d’une assistance mais la prise en
charge peut être différée [3].
23
permettent d’améliorer la planification et l’adéquation charge ressource,
d’optimiser le niveau de disponibilité des ressources humaines au centre de
réception et de régulation des appels du SAMU.
3. LE SMUR
3.1. Présentation [2]
Les SMUR ont pour mission ainsi d'apporter 24 heures sur 24, sur décision du
médecin régulateur, en tous lieux et sur l'ensemble du territoire, la
médicalisation des interventions auprès des patients dont l'état nécessite une
surveillance ou des soins médicaux d'urgence et de réanimation.
Les transports s’effectuent vers le service de l’établissement de santé désigné
par la régulation médicale du SAMU comme étant le plus adapté à l’état
clinique du patient, dans le respect des recommandations professionnelles.
A la demande du médecin régulateur, le SMUR peut intervenir lors des plans de
secours ou lors de toute situation concernant de nombreuses victimes.
L’organisation de la médicalisation d’évènements exceptionnels ou la
couverture médicale des grands rassemblements de population programmés sont
une mission du SAMU. Ces missions doivent se réaliser sous convention sans
que la capacité opérationnelle des SMUR ne soit affectée.
3.2. Missions
Le type de mission ne présage pas de l’urgence ou de l’importance de la
mission. La notion de mission primaire et secondaire doit être précisée en raison
de la confusion qu’elle pourrait apporter en termes de gravité et d’urgence.
Une mission peut engendrer l’intervention d’une ou plusieurs équipes de
SMUR.
24
3.2.1. Mission dite « Primaire »
Une mission « primaire » est une prise en charge médicale spécialisée d’un ou
de plusieurs patients ne se trouvant pas admis dans un établissement de santé et
dont l’état requiert de façon urgente une expertise médicale pour des soins
d’urgences ou de réanimation et pour leur orientation.
25
Les interventions au titre de la chaîne de survie intra hospitalière au bénéfice des
patients en détresse vitale sont considérées comme des missions intra-
hospitalières. Elles doivent être comptabilisées de manière séparée. Elles
dépendent de l’organisation de l’établissement de soins.
Transferts infirmiers inter-hospitaliers
Les missions de « Transferts Infirmiers Inter Hospitaliers » (TiiH ou T2iH)
concernent des patients transportés entre deux établissements de soins, ne
nécessitant pas de prise en charge médicalisée (SMUR), mais relevant des
compétences d’un infirmier. Ils concernent l’ensemble des transferts
interhospitaliers incluant l’activité pédiatrique, les transferts in-utero ou
psychiatriques. Ces transferts inter-hospitaliers sont coordonnés par les Samu.
Ils sont régulés par le Samu territorialement compétent de la structure de soins à
l’origine de la demande de transfert.
26
- « Dans l'armée française, on la distinguera du rapatriement sanitaire ou
Rapasan dont le degré d'urgence est généralement moindre. En Evasan le
vol est déclenché pour l'évacuation sanitaire aérienne ; en Rapasan, le
rapatriement sanitaire se fait à l'occasion d'un vol déjà programmé. Il
existe trois classes d'Evasan :
o Evasan primaire: transport depuis le lieu de survenue de l'accident
/ de la maladie vers une structure d'accueil. Degré d'urgence élevé.
o Evasan secondaire: transfert d'une structure d'accueil isolée vers
une structure de technicité supérieure. Degré d'urgence élevé ou
modéré.
o Evasan tertiaire: transfert entre deux structures de
technicité équivalente. Degré d'urgence faible. »
Retour vers …
La mission de « retour vers » consiste à réaliser la prise en charge médicale
spécialisée d’un patient hospitalisé en vue de son retour à son domicile ou dans
une structure n’étant pas un établissement de santé. Ces missions entrent dans le
cadre de la mission des SMUR dès lors que le niveau de soins est de type
SMUR.
3.3. Vecteurs
Les Unités Mobiles Hospitalière (UMH) sont les effecteurs du SMUR constitué
d’une unité opérationnelle associant une équipe (tel que défini par la
réglementation), d’un lot de matériel technique et médical de soins et de
réanimation permettant la prise en charge (diagnostique, thérapeutique et de
surveillance) d’un ou de plusieurs patients et un vecteur (moyen terrestre, aérien
ou maritime).
Les vecteurs des SMUR sont des véhicules d'intérêt général prioritaire, équipés
de feux, avertisseurs spéciaux et marquages respectant la réglementation,
normes et circulaires en vigueur.
27
3.3.1. Vecteurs terrestres
Véhicule Médicalisé de Liaison (VML)
Vecteur dédié exclusivement au déplacement de l’équipe SMUR et du matériel
de soins et de réanimation. Il ne permet pas le transport de patient.
Les VML du SMUR doivent permettre le transport en sécurité d’au moins quatre
personnes et du matériel. Elles doivent être équipées en sus de l'équipement
réglementaire d’au moins [24] :
- un dispositif d’alimentation 220V pour les équipements électriques de
type connecteur extérieur encastré respectant le chapitre 4.3.4.1 de la NF
EN 1789 [57] ;
- un dispositif d’aide à la navigation avec mises à jour adaptées du support
cartographique ;
- un dispositif de réfrigération.
Le véhicule doit pouvoir bénéficier des dispositions des véhicules de catégorie C
de la NF EN 1789 adaptés, afin d'assurer une sécurité renforcée des personnels
et matériels en particulier la sécurité des équipements électriques, les systèmes
de fixation, des personnels et des objets.
Ambulance de Réanimation (AR)
Moyen permettant le déplacement de l’équipe SMUR et du matériel de soins et
de réanimation ainsi que le transport d’un patient en position allongée. Ces
véhicules, dédiés exclusivement aux missions du SMUR, doivent répondre à la
réglementation en vigueur (catégorie A, type C, Norme EN 1789) (Annexe 2).
Elles doivent être équipées en sus de l'équipement réglementaire d’au moins :
- un dispositif d’aide à la navigation ;
- un dispositif de réfrigération ;
- un dispositif de climatisation de la cellule arrière ;
- trois sièges "accompagnants" dans la cellule sanitaire ;
- un brancard permettant le transport d’un patient allongé avec possibilité
d’accès à la tête et aux deux côtés du patient.
28
Véhicule de liaison (VL)
Véhicule léger permettant le déplacement de personnels ou de matériel
essentiellement dans le cadre d’une mission de renfort.
Les autres véhicules de commandement ou de logistique sont des moyens qui
dépendent du Samu et qui sont essentiellement mis en œuvre dans le cadre d’une
situation nécessitant des moyens exceptionnels.
29
3.3.3. Vecteurs maritimes
Embarcations maritimes permettant l’acheminement d’une équipe SMUR sur
les lieux d’intervention et agréées pour réaliser le transport sanitaire de patient
(NaviSmur).
30
3.4.2.1. Devenir des patients
Chaque équipe SMUR doit être en mesure de connaître le devenir des patients
qu’il a pris en charge. Il doit notamment connaître, pour les patients
transportés, le type d’orientation :
- accueil des urgences ;
- soins critiques (Réanimation, USC, USI, imagerie interventionnelle,
bloc opératoire).
31
3.4.3. Les performances thérapeutiques
Chaque SMUR doit disposer de procédure de prise en charge respectant
les recommandations professionnelles et scientifiques actualisées.
L’équipe doit pouvoir prendre en charge certaines situations comme :
- Syndrome Coronaire Aigu (SCA) ;
- Accident Vasculaire Cérébral (AVC) ;
- Accouchement Inopiné Extrahospitalier (AIE) ;
- Prise en charge de la douleur,
- Traumatisés graves, traumatisés médullaires, …
3.4.4. Vigilances
La structure SMUR doit appliquer les règles et procédures concernant les
vigilances des établissements de santé, telles que celles en rapport avec :
- la matériovigilance,
- la pharmacovigilance,
- l’hygiène hospitalière
- et les accidents d’exposition aux liquides biologiques.
32
3.4.5.2. Exercices
Des exercices doivent être régulièrement organisés:
- plan de secours,
- laboratoire de simulation, examens pratiques et techniques,
- secours spécifiques : désincarcération , hélitreuillage, sauvetage
en mer, secours en montagne, milieu périlleux, …
33
DEUXIEME PARTIE
34
1. CADRE D’ÉTUDE
1.1. Présentation de l’antenne Nord du SAMU national
Le SAMU national est un établissement public de Santé, crée par la loi 2005-22
du 5 août 2005 [32] et régi par le décret 2005-1271 du 29 décembre 2005[18].
Le siège est situé dans la ville de Dakar, dans le quartier Mermoz Sud VDN, au
niveau du lotissement de l’école de police. On y trouve la direction nationale
qui est chargée de coordonner la mise en place et l’activité des antennes
régionales.
Une antenne de SAMU est installée au quartier Ngalèle à Saint louis le 18
juillet 2016, elle permet avec son CRRA la prise en charge des appels et les
transferts de la zone nord couvrant les régions de Saint-Louis, Matam et Louga.
Il est chargé de coordonner les soins d'urgence et la gestion des catastrophes au
niveau de la zone nord (Saint-Louis, Louga, Matam) en collaboration avec le
Groupement National des Sapeurs-Pompiers et l'ensemble des structures
hospitalières.
1.2.Missions [18]
Elles consistent à :
Assurer une écoute médicale permanente 24h/24 sur toute la zone nord du
territoire sénégalais.
Déterminer et déclencher dans les délais les plus rapides la réponse la
mieux adaptée à la nature des appels.
Assurer les premiers soins d’urgence sur les lieux de la détresse.
Organiser le transport en sécurité du patient vers l'établissement
d'hospitalisation.
S'assurer de la disponibilité du dit établissement public ou privé adapté à
l'état du patient et à ses vœux quand il peut les exprimer.
Le SAMU participe aussi à l'élaboration des plans en cas de catastrophe
conjointement avec les autres organismes concernés (sapeurs-pompiers, police,
35
gendarmerie, armée, Croix-Rouge) et au déroulement des plans de secours, en
cas de catastrophe, lors des grands rassemblements de foule et accidents
impliquant un grand nombre de victimes.
1.4. Le CRRA
Le centre de régulation de l’antenne nord SAMU National Sénégal permet la
réception et le traitement de tous les appels grâce à un numéro gratuit, unique
pour tout le Sénégal : le 1515. Ce numéro est joingnable 24h sur 24 et 7 jours
sur 7.
La régulation médicale est la principale activité du CRRA en passant par les
conseils téléphoniques, les renseignements et les orientations selon les appels
jusqu’à l’envoi de l’équipe SMUR au besoin. Des formations, des staffs
médicaux, les couvertures médicales d’évènements de masse, des stages de
formation et des activités de simulation sont réalisées au sein du SAMU.
Le CRRA dispose de 4 ordinateurs de bureau dont 2 sont pour les ARM pour la
réception des appels, un pour le médecin régulateur, et le dernier pour le
pompier présent au CRRA. Un groupe électrogène assure l'alimentation en
électricité en cas de coupure de courant, rendant opérationnelle le CRRA en tout
moment.
36
Figure 1: CRRA du SAMU national de Saint Louis
37
- cardiovasculaire ;
- respiratoire ;
- gynéco-obstétrique ;
- digestif ;
- anti-diarrhéique ;
- anti-hémorragique ;
- anesthésiques / sédation ;
- anti-convulsivant ;
- ions ;
- antibiotiques ;
- anti-palustre ;
- antalgique ;
- anti-inflammatoire.
- compartiment 5 pour le matériel de perfusion, la valise permanente et les
autres consommables ;
- compartiment 6 pour les draps, alèzes et autres matériels.
Les composants de ces compartiments sont vérifiés chaque jour par les
infirmiers du SAMU National Sénégal. Les résultats de cette vérification tels
que la disponibilité ou non des produits, la rupture des stocks et le nom de
l’infirmier ayant effectué cette vérification sont notés sur une fiche.
2. MATÉRIELS ET MÉTHODES
2.1. Type d’étude
Nous avons mené une étude rétrospective observationnelle de type transversal.
41
L’origine de l’appel
Il s’agit de la localisation géographique de l’appelant lors du traitement de
l’appel.
L’origine de l’appel est obtenue en interrogeant directement l’appelant du fait de
l’absence d’un système de géolocalisation de l’appel.
42
Lieux d’intervention
Les lieux d’intervention comprenaient:
- La rue ou un lieu public : c’était notamment le cas des AVP (Accident de la
Voie Publique), des malaises en public … ;
- Le domicile : généralement pour les consultations à domicile, les transports
pour bilan, consultation ou hospitalisation … ;
- L’aéroport pour la couverture médicale des vols d’évènements de masse
comme les pèlerinages, des consultations de passagers de vols… ;
- Les structures de santé comprenant : les postes de santé, les centres de
santé, les centres hospitaliers de niveau I, II et III, les hôpitaux régionaux
mais également les cliniques privées ;
- Les Hôtels ;
- Les lieux de travail ;
- La base de l’antenne Nord du SAMU National du Sénégal.
Sites d’accueil
Les sites d’accueil étaient:
- Les structures de santé tels que les postes de santé, les centres de santé, les
centres et établissements publics de santé (EPS) de niveau I, II et III, les
hôpitaux départementaux et régionaux, les cliniques privées.
- Le domicile pour les retours à domicile.
- Les cliniques privées.
- Les laboratoires et les structures d’imagerie pour les transports pour bilan.
Types d’intervention
Les interventions se répartissaient de façons différentes :
- Selon le lieu d’intervention : les interventions primaires et les interventions
secondaires.
- Ensuite, les interventions se répartissaient également selon l’équipe
d’intervention : la présence ou non de médecin à bord des SMUR ce qui
permettait de les répartir en transport médicalisé (médecin + infirmier +
43
ambulancier) ou non médicalisé (infirmier + ambulancier). Les transports
non médicalisés étaient décidés pour des patients jugés non graves sans
détresse vitale et ceux devant être transportés pour un bilan ou une simple
consultation. Les transports médicalisés étaient décidés pour les patients
jugés d’emblée graves après la présence d’au moins une détresse vitale, ou
sur un motif d’appel jugé grave.
- Une troisième répartition avait été faite selon la décision d’évacuation du
patient, après évaluation de son état, ce qui avait permis de distinguer les
sorties avec évacuation (comme dans le cas de certaines consultations à
domicile) et les sorties sans évacuation vers une structure hospitalière.
44
3. RESULTATS
3.1. Données du centre de réception et de régulation des appels (CRRA)
3.1.1. Appels
3.1.1.1. Les appels reçus
Un nombre total de 462 478 appels avaient été enregistré au niveau du CRRA
comme l’illustre la figure ci-dessous.
60000
50000
40000
30000
20000
10000
Ces appels étaient regroupés en 2 items (appels traités et appels perdus) comme
l’illustre le graphique ci-dessous. Les appels traités représentaient près de
73 ,52℅ des appels.
45
APPELS
TRAITES
340004
73.52% APPELS
PERDUS
122474
26.48%
Appels non
médicaux
211133
69%
Appels médicaux
92871
31%
46
3.1.1.3. Les appels non traités
Les appels non traités dits perdus représentaient 26% (N=122474) des appels
reçus. Ces appels étaient ceux qui n’avaient pu être décrochés par l’ARM.
Le nombre d’appels perdus avant 15 secondes représentait 79,05% des appels
non traités.
160
140
120
100
80
60
40
20
0
MEDECINS PARENTS LE PATIENT TEMOIN IDE VOISIN SAGE FEMME
47
Les médecins appelants avaient été répartis comme suit avec en tête les
médecins généralistes :
Effectif
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
48
3.1.5. Le Taux d’accueil (TA)
Le TA est calculé grâce au rapport entre le nombre d’appels répondus et le
nombre d’appels traités réduit du nombre d’appels perdus avant 15 secondes.
238129 x 100
TA = = 97,92%
(340004 - 96817)
340004 x100
QS = = 64,69%
525600
On a donc 1 appel environ toutes les 1minute 30secondes
49
Feminin
159
38%
Masculin
257
62%
3.2.2.2. L’âge
L’âge de nos patients variait entre 1J et 96ans.
L’âge moyen étant de 38,6 ans ; la tranche d’âge allant de 20 à 29 ans était la
plus représentée avec 17,6% de la population analysée, comme le montre la
figure 10.
70
60
50
40
30
20
10
0
[0-28 [29 [10 ans- [20 ans- [30 ans- [40 ans- [50 ans- [60 ans- [70 ans- [80 ans- [90
jours] jours-9 19 ans] 29 ans] 39 ans] 49 ans] 59 ans] 69 ans] 79 ans] 90 ans] ans+]
ans]
50
3.2.2.3. Le lieu de résidence habituel
Majoriairement, les patients résidaient dans la région de Saint Louis comme
l’illustre la figure ci-dessous :
SAINT-LOUIS
367
92%
MATAM
LOUGA
15
15
4%
4%
51
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Selon chaque spécialité, les pathologies rencontrées avaient été regroupées par
diagnostic :
3.2.3.1. Traumatologie
Les pathologies traumatiques peuvent être divisées en deux volets :
traumastismes graves et non graves. Dans ces deux sous-groupes, le traumatisme
crânio-encéphalique était la pathologie la plus fréquente.
52
Tableau I : Traumatismes graves
53
Tableau II : Traumatismes non graves
Diagnostic Nombre de Pourcentage
cas
Traumatisme crânio- 20 44,44
encéphalique non grave
Traumatisme de la cheville 5 11,11
Fracture d’un ou des os de la 4 8,89
jambe
Dermabrasions multiples 4 8,89
Traumatisme de la main 3 6,67
Traumatisme avant-bras 2 4,44
Traumatisme du coude 2 4,44
Algies diffuses post traumatique 2 4,44
Traumatisme du poignet 1 2,22
Traumatisme du pied 1 2,22
Traumatisme du genou 1 2,22
Total 45 100
54
3.2.3.2. Pathologies digestives
La gastro-entérite aigue et le syndrome occlusif étaient en tête de fil des
pathologies digestives.
Tableau III : Répartition des diagnostics de la pathologie digestive
Diagnostic Nombre de cas Pourcentage (%)
Gastro-entérite aigue 17 24,64
Syndrome occlusive 16 23,19
Syndrome ulcéreux 8 11,59
Hématémèse 6 8,7
RGO 6 8,7
Hernie hiatale 3 4,35
Maladie hémorroïdaire 2 2,9
Hernie ombilicale 2 2,9
Pathologie hépato-biliaire 2 2,9
Intoxication alimentaire 2 2,9
Colopathie fonctionnelle 2 2,9
Tumeur du pancréas 1 1,45
Hernie inguino-scrotale 1 1,45
Contusion abdominale 1 1,45
Total 69 100
55
3.2.3.3. Pneumologie
L’insuffisance respiratoire chronique était de loin en tête dans cette catogorie.
Tableau IV : Répartition des diagnostics en pneumologie
Diagnostic Nombre de cas Pourcentage (%)
Insuffisance repiratoire 33 68,75
chronique
Bronchite / broncho- 3 6,25
pneumopathie
Tuberculose pulmonaire 2 4,17
Détresse respiratoire de cause 1 2,08
non déterminée
Embolie pulmonaire 1 2,08
Total 48 100
56
3.2.3.4. Pathologie cardio-vasculaire
La poussée hypertensive de même que l’insuffisance cardiaque et le syndrome
coronarien étaient en tête de fil des pathologies cardio-vasculaires.
Tableau V : Répartition des diagnostics de la pathologie cardio-vasculaire
Diagnostic Nombre de cas Pourcentage (%)
Poussée hypertensive 10 23,25
Insuffisance cardiaque 7 16,28
Syndrome coronarien 6 13,95
Trouble du rythme 4 9,3
Œdème aigu du poumon 4 9,3
Trouble vagal 3 6,98
Arrêt cardio-respiratoire 2 4,65
Chute tensionnelle 2 4,65
Cardiopathie de nature 2 4,65
inconnue
Cardiopathie congénitale 1 2,32
Pathologie aortique 1 2,32
Palpitations 1 2,32
Total 43 100
57
3.2.3.5. Infectiologie
Le syndrome grippal était la pathologie infectieuse la plus fréquemment
retrouvée dans la zone Nord.
Tableau VI : Répartition des diagnostics en infectiologie
Diagnostic Nombre de cas Pourcentage (%)
Syndrome (pseudo-)grippal 14 34,15
Fièvre typhoïde 9 21,95
Angine 7 17,07
Zona 2 4,88
Syndrome infectieux de foyer 1 2,44
indéterminé
Accès palustre 1 2,44
Erésipèle de la jambe 1 2,44
Sepsis sévère / choc septique 1 2,44
Coma / convulsions fébriles sans 1 2,44
causes retrouvée
RAA 1 2,44
Pneumopathie 1 2,44
Abcès 1 2,44
Pieds d’athlète 1 2,44
Total 41 100
3.2.3.6. Neurologie
L’affection neurologique la plus fréquente était l’accident vasculaire cérébrle
dans la zone nord.
58
Tableau VII : Répartition des diagnostics en Neurologie
Diagnostic Nombre de cas Pourcentage (%)
Accident vasculaire cérébral (AVC) 10 40
hémorragique ou ischémique
Migraine/malaise vagal/céphalées 9 36
Etat de mal convulsif ou épileptique 2 8
Neuropathies périphériques 1 4
Déficit neurologique d’installation 1 4
brutale
Coma non fébrile sans cause 1 4
retrouvée
Encéphalopathie hypertensive 1 4
Total 25 100
3.2.3.7. Neurochirurgie
La pathologie neurochirurgicale la plus fréquente était l’hémorragie cérébrale.
Tableau VIII : Répartition des diagnostics en Neurochirurgie
Diagnostic Nombre de cas Pourcentage (%)
Hémorragie cérébrale 8 53,33
Hématome extradural/sous dural 2 13,33
Hémorragie méningée 1 6,67
Tumeur cérébrale 1 6,67
Section de moelle épinière 1 6,67
Canal lombaire étroit 1 6,67
Hématome cérébelleux 1 6,67
Total 15 100
59
3.2.3.8. ORL
Deux affections étaient retrouvées: la rhinopharyngite/ rhinobronchite et les
corps étrangers.
Tableau IX : Répartition des diagnostics en ORL
Diagnostic Nombre de cas Pourcentage (%)
Rhinopharyngite/ 7 63,64
Rhinobronchite
Corps étranger 4 36,36
Total 11 100
3.2.3.9. Rhumatologie
L’arthrose du genoux et lombaire étaient les pathologie rhumatologiques les plus
fréquentes.
Tableau X : Répartition des diagnostics en rhumatologie
Diagnostic Nombre de cas Pourcentage (%)
Gonarthrose 5 50
Lombarthrose 4 40
Polyarthrite rhumatoïde 1 10
Total 10 100
3.2.3.10. Psychiatrie
On retrouvait en tête de fil des affections psychiatriques l’hystérie.
60
Tableau XI : Répartition des diagnostics en psychiatrie
Diagnostic Nombre de cas Pourcentage (%)
Hystérie 4 44,45
Tentative d’autolyse 2 22,22
Syndrome dépressif 1 11,11
Hallucination 1 11,11
Insomnie 1 11,11
Total 9 100
3.2.3.11. Dermatologie
La moitié des affection dermatologiques était une dermite allergique.
Tableau XII : Répartition des diagnostics en dermatologie
3.2.3.12. Endocrinologie
Plus de la moitié des affections endocriniennes retrouvées était consécutive à
une décompensation métabolique d’un diabète.
61
Tableau XIII : Répartition des diagnostics en endocrinologie
Diagnostic Nombre de cas Pourcentage (%)
Décompensation métabolique 4 57,14
diabétique
Malaise par hypoglycémie 2 28,57
Hyperthyroïdie 1 14,28
Total 7 100
3.2.3.13. Pédiatrie
Les 7 cas de pathologies pédiatriques se répartissaient comme suit:
Tableau XIV : Répartition des diagnostics en Pédiatrie
Diagnostic Nombre de cas Pourcentage (%)
Diarrhée aigüe du nourrisson 3 42,86
Rhinopharyngite aigüe 2 28,57
Athme du nourisson 1 14,29
Ostéomylite aigue 1 14,29
Total 7 100
62
3.2.3.14. Gynéco-obstétrique
Les 6 cas d’affections gynécologiques se répartissaient comme suit:
Tableau XV : Répartition des diagnostics en gynéco-obstétrique
Diagnostic Nombre de cas Pourcentage (%)
Eclampsie / Pré-éclampsie 1 16,66
Hématome rétro-placentaire 1 16,66
Accouchement imminent 1 16,66
Grossesse en cours 1 16,66
HELLP Syndrome 1 16,66
Leucorrhée 1 16,66
Total 6 100
3.2.3.15. Urologie
La pathologie prostatique représentait la moitié des pathologies urologiques.
Tableau XVI : Répartition des diagnostics en urologie
Diagnostic Nombre de cas Pourcentage (%)
Pathologie prostatique non 3 50
précisée
Infection urinaire 2 33,33
Urétrorragie 1 16,67
Total 6 100
63
3.2.3.16. Gériatrie
Les affections gériatriques, au nombre de 5 étaient réparties comme suit:
Tableau XVII : Répartition des diagnostics en gériatrie
Diagnostic Nombre de cas Pourcentage (%)
Anorexie 2 40
Altération état général 2 40
Arthrose 1 20
Total 5 100
3.2.3.17. Néphrologie
L’insuffisance représentait les 3/5 des affections en néphrologie.
Tableau XVIII : Répartition des diagnostics en Néphrologie
Diagnostic Nombre de cas Pourcentage (%)
Insuffisance rénale chronique 3 60
Coma urémique 1 20
Pyélonéphrite aigüe 1 20
Total 5 100
3.2.3.18. Cancérologie
Les affections gynécologiques se répartissaient comme suit:
Tableau XIX : Répartition des diagnostics en cancérologie
Diagnostic Nombre de cas Pourcentage (%)
Tumeur gynécologique 2 50
Tumeur de nature 1 25
inconnue
Cancer digestif 1 25
Total 4 100
64
3.2.3.19. Toxicologie
Trois affections étaient retenues:
Tableau XX : Répartition des diagnostics en toxicologie
Diagnostic Nombre de cas Pourcentage (%)
Morsure de scorpion 1 33,33
Intoxication aux organophosphorés 1 33,33
Intoxication alcoolique 1 33,33
Total 3 100
100
80
60
40
20
0
Base Structure domicile non Voie Hotels Lieux de Cliniques
hospitalière renseigné publique travail privées
65
3.2.6. Interventions réalisées
3.2.6.1.Interventions primaires et secondaires
Nous avions retrouvé:
- 266 interventions primaires soit 69%
- 117 interventions secondaires soit 31%
Secondaire
117
31%
Primaire
266
69%
66
TRANSPORT
NON
PAS DE
MEDICALISE
TRANSPORT
28%
40%
TRANSPORT
MEDICALISE
32%
100
80
60
40
20
67
3.2.7. Délais d’intervention
Les extrêmes de ces délais étaient 10secondes et 30minutes 26 secondes avec
une moyenne de 8minutes et 15secondes.
120
100
80
60
40
Total
20
68
4. DISCUSSION
4.2. Données du CRRA
4.2.8. Appels
4.2.8.1. Appels reçus
Notre étude a été menée au SAMU National Sénégal antenne nord Saint Louis
où le nombre d’appels enregistrés au niveau du CRRA (462 478 appels) durant
la période du 01 Juillet 2016 au 30 Juin 2017 avait augmenté progressivement
au fil des mois pour se stabiliser vers le 7ème mois.
Cette augmentation pourrait s’expliquer par la médiatisation du SAMU par les
autorités sanitaires en vue de sensibiliser la population de la zone Nord à
connaitre le numéro 1515 et à l’utiliser à bon échéance.
Ces appels entrants étaient regroupés en 2 items (appels traités avec 74% et
appels perdus avec 26%).
La tendance est plutôt à l’inverse au SAMU National de Dakar durant la même
période [21] (appels traités avec 27,11% et appels perdus avec 72,89%).
Cela s’explique par l’importance des nombres d’appels entrants au niveau du
CRRA à Dakar [38] qui est 8 fois supérieur à ceux de Saint Louis pour un
nombre d’ARM pas forcement proportionnel.
69
4.1.1.3. Les appels non médicaux
Ce phénomène perturberait énormément la réactivité de la régulation et
mériterait des actions énergiques de sensibilisation de la population et
l’implication des services de télécommunications et de la police. Cette
malveillance est notée également avec les autres numéros d’urgence comme le
18 de la BNSP et le 17 de la Police.
Ainsi en France les services d'urgence parisiens tirent la sonnette d'alarme [13].
Submergés d'appels abusifs, les pompiers sont lassés d'être sollicités pour libérer
un animal domestique coincé sur un toit ou pour jouer les serruriers le dimanche
soir. Les policiers avouent leur abattement d'envoyer une patrouille pour un
vague tapage chez le voisin. Et les urgentistes du SAMU se disent ulcérés
d'intervenir pour une entorse ou un rhume mal soigné.
Sous une photo éloquente, le slogan, à la manière de ceux apparaissant sur les
paquets de cigarettes, scande : «Abuser des numéros d'urgence nuit gravement à
ceux qui en ont besoin. Les premiers secours, c'est pas pour jouer !». Chaque
appel injustifié retarde le secours d'une personne en détresse, déplorent les
responsables des secours au public. La hausse record des appels reçus ne
correspond pas à un accroissement des situations d'urgence. Elle est avant tout
provoquée par un phénomène de déresponsabilisation de certains appelants.
S’y ajoutent les agressions verbales dont les ARM sont les agents les plus
exposés, elles seraient pourvoyeuses de conséquences physiques et
psychologiques.
Il serait important de reconnaître ce phénomène qui ralentirait considérablement
le travail de l’ARM au sein du CRRA [31] :
- ceci serait d’abord dû à la méconnaissance du SAMU par la population et
au fait que la notion de médecine pré hospitalière ne soit pas encore
développée dans nos pays.
- cela pourrait s’expliquer par le fait qu’aucune politique réelle n’a été mise
en place au Sénégal pour endiguer ce phénomène.
70
4.1.1.4. Les appels non traités
Représentaient 26,48% des appels entrants. Ces appels étaient ceux qui
n’avaient pas été décrochés par l’assistante (ARM). Les appels bloqués
automatiquement par le système étaient considérés comme traités. Cela pourrait
s’expliquer par :
- La durée de traitement des appels (temps entre le décroché, le
questionnement, la prise manuelle de renseignements),
- le manque de patience des appelants motivant plusieurs entrées sorties,
- une insuffisance d’ARM au décroché.
- durant les premiers mois ayant suivi l’installation du SAMU beaucoups
de tests (appels entrants) ont été efectués sans pour autant être tous traités.
Aussi, en cas de dysfonctionnement de l’application du call center (dérangement
de la ligne téléphonique, panne d’électricité etc..) ces appels entrants sont
considérés comme perdus car n’ayant pas été décrochés.
Comparativement, les appels non traités au SAMU national de Dakar ont évolué
décrescendo 32,5% en 2012, 25% en 2013 et enfin 5,56% reçus cette année [38,
21].
Il nous est malheureusement difficile de comparer ces données à d’autres séries.
En effet, nous n’avons pu trouver assez d’études ou analyses statistique sur ces
appels au centre 15.
73
durée moyenne de communication obtenu notamment 180.1 secondes
renseignait mieux celle d’un dialogue en vue d’une régulation médicale.
74
Le nombre d’interventions SMUR est faible en comparaison des études
françaises [12, 4, 9, 27] durant la même période.
76
SAMU de la ville de Paris, avec le centre de référence basé à l’Hôpital Necker
gère 31 SAMU des 31 départements parisiens.
77
Les traumatismes des membres inférieurs constituaient le deuxième groupe des
traumatismes transportés, avec : les traumatismes de la cheville (11,11% des cas
de traumatismes bénins), les fractures de jambe (8,89%), celles du fémur et de la
hanche avec chacun 4,08% des cas ; les traumatismes du pied et du genou avec
chacun 2,22% des cas de traumatismes non grave et les contusions de jambe
avec 2,04% des cas de traumatismes graves. Ceci corrobore également le constat
de l’étude des Midi-Pyrénées [40] où ce groupe était également placé en
deuxième position. Ceci pourrait s’expliquer par leurs mécanismes de survenue
qui sont les accidents de la voie publique mais aussi les accidents domestiques et
ludiques où les membres inférieurs sont souvent atteints.
Le pourcentage des amputations traumatiques de membre (2,04%) étaient
supérieur à celui d’une série rétrospective autrichienne [10, 57] où elles
représentaient 0,9% des interventions primaires héliportées. Ce constat pourrait
s’expliquer par les mécanismes de survenue de ces traumatismes qui sont la
menuiserie et le bûcheronnage pour la série autrichienne, plus manuels dans
notre contexte.
Les brûlures représentaient 8,16% des patients et étaient le plus souvent
thermiques et dus à des accidents domestiques, ce qui nous renvoie au problème
de sécurité domestique.
Les traumatismes du membre supérieur constitué par les traumatismes de la
main (6,67%), de l’avant bras et du coude (4,44% pour les deux), les
traumatismes du poignet (2,22%), représentaient une proportion plus faible que
celle retrouvée dans l’étude de Midi-Pyrénées [40] où elle était de 12,7%. Ce
décalage pourrait s’expliquer par le caractère apparemment moins grave de ces
lésions, poussant le patient à se déplacer lui-même à la structure de soin dans
notre contexte.
Les traumatismes thoraciques (2,04%), traumatismes du rachis lombaire
(4,08%) étaient constatées lors d’accidents de la circulation surtout, posant
encore une fois le problème de la sécurité routière.
78
Les dermabrasions multiples (8,89%), les blessures par arme blanche (6,12%),
les algies diffuses post traumatique (4,44%) arrivaient en dernier et avaient été
rencontrés suite à des rixes et bagarres.
Pathologie digestive
La deuxième position des spécialités de maladies transportées était la gastro-
entéro-hépatologie avec 16.4%, plus élevée que les données de Dakar avec
11,57% [21]. Cette proportion est plus élevée que celle de patients présentant ce
type de pathologies rapportée en Midi-Pyrénées [40] qui est de 4,69%.
La gastro-entérite aigue, avec 24,64% des cas de pathologies digestives, figurait
en pôle position, au niveau de la zone nord qui, rappelons-le, est en zone rurale
où généralement les maladies du péril fécal sévissent. S’en suit le syndrome
occlusif 23,19% des cas, place logique car dans la zone nord le principal facteur
de risque reste probablement l’alimentation, presque exclusivement à base de
riz, responsable de constipation chronique.
Ensuite suivent un groupe de pathologies gastro-oesophagiennes relativement
fréquentes dans cette zone composée du syndrome ulcéreux (11,59%), de
l’hématémèse et du reflux gastro-oesophagienne (8,7% chacun), et enfin des
hernies hiatales (4,35%). Ces pathologies souffrent d’un retard et même d’un
sous-diagnostic car la fibroscopie n’est disponible qu’à Saint Louis, les patients
sollicitent le SAMU national à un stade avancé de la maladie.
Enfin viennent la maladie hémorroïdaire, l’hernie ombilicale, la pathologie
hépato-biliaire, l’intoxication alimentaire et la colopathie fonctionnelle (2,9%
chacunes), la tumeur du pancréas, l’hernie inguno-scrotale, et la contusion
abdominale (1,45% chacunes). Exception faite de la contusion abdominale et de
l’intoxication alimentaire qui sollicite le SAMU dans un contexte d’urgence,
toutes les autres pathologies étaient déjà connues par le patient lui-même.
79
Pneumologie
La troisième position était occupée par les pathologies pulmonaire avec 11,54%
des patient transporté était relativement élevé par rapport aux données de Dakar
[38, 21], mais proportionnelle aux données de Midi-Pyrénées [40] où celle-ci est
de 11,13%. Ceci pourrait s’expliquer par la fréquence élevée de pathologies
pulmonaires au niveau des zones rurale et nécessitant un transport par les soins
des SMUR du SAMU National Sénégal.
L’insuffisance respiratoire chronique (68,75%) représentaient la plus grande
proportion, mais ces chiffres sont dû à une prise en charge quotidienne d’un
patient sollicitant le SAMU pour une oxygénothérapie.
La bronchite/broncho-pneumopathie (6,25%), la tuberculose pulmonaire
(4,17%), la détresse respiratoire et l’embolie pulmonaire (2,08% chacun), ces
diagnostics avaient été retenus chez des patients déjà suivis pour celles-ci pour
la plupart.
Pathologie cardio-vasculaire
En quatrième position, elle représentait 10,34% de l’ensemble des patients
transportés. Ceci n’est pas conforme aux données de Dakar avec 14,76% [38]
mais aussi celles de Midi-Pyrénées [40] où la pathologie cardio-vasculaire
occupe la première place avec 47,28% des transports. Ce constat serait dû au fait
que les pathologies cardiaques sont relativement plus diagnostiquées et
reconnues dans ces régions, la douleur thoracique faisant partie des motifs de
consultation les plus fréquents aux urgences. L’existence de la filière cardio-
vasculaire dédiée à la prise en charge des syndromes coronariens aigus dans les
pays occidentaux pourrait également expliquer cela. Par contre en périphérie
nottament dans la zone nord du Sénégal, le constat est que la douleur thoracique
n’est pas forcement un motif de consultion ou de sollicitation du SAMU;
La poussée hypertensive était en tête de liste dans ce groupe durant notre étude
avec 23,25% des patients. Cette forte proportion de patients hypertendus
pourrait s’expliquer par l’augmentation de la fréquence de cette maladie dans
80
nos régions, notamment due aux changements des habitudes alimentaires. En
effet, l’incidence de l’hypertension artérielle essentielle serait plus grande dans
la population âgée et d’origine africaine selon certaines données de la littérature
[5, 30, 33, 41].
L’insuffisance cardiaque (16,28%) constitue la deuxième cause de sollicitation
du SAMU pour pathologie cardiovasculaire ; Dans ces cas, le diagnostic était
généralement déjà connu et le patient était déjà suivi.
Les syndromes coronariens (13,95%) supérieurs aux données trouvées par
Ndiaye CT. 8,8% [38] et Ethmane SO. 9,31% [21], représentaient par contre une
faible proportion comparée à celle des Midi-Pyrénées [40] où la douleur
thoracique était le motif le plus fréquent avec 52,7% des urgences en transport
primaire. Les maladies du système cardiovasculaire, dont la cardiopathie
ischémique, représentent la première cause de décès dans les pays industrialisés
[23], contrairement aux pays en voie de développement.
Les troubles du rythme et l’œdème aigu du poumon (9,3% chacun) étaient les
pathologies suivantes, puis les troubles vagaux (6,98%), les cardiopathies de
nature inconnue, les arrêts cardio-respiratoires et chocs cardiogéniques (4,65%).
Enfin, la pathologie aortique, la cardiopathie congénitale et les palpitations
(chacunes 2,32%) arrivaient en dernière position dans ce groupe. Ceci pourrait
s’expliquer par le fait que les patients atteints de ces pathologies arrivaient
rarement aux services d’urgence mais étaient plutôt déjà dans les structures de
cardiologie.
Pathologies infectieuses
En cinquième position des pathologies prises en charge par les SMUR durant
notre période d’étude : les maladies infectieuses avec 9,86%. Ces valeurs sont
plus élevées celles de Dakar 7,71% [21], ou encore des Midi-Pyrénées [40] où la
proportion de maladies infectieuses transportées était de 0,59% par rapport à
l’ensemble des transports. Ce décalage serait dû au fait que les maladies
infectieuses, étant assez rares en occident, le sont également pour les transports
81
SMUR ; ce qui n’est pas le cas dans nos pays où les maladies infectieuses
restent un problème majeur de santé publique.
Le syndrome (pseudo-) grippal était la 1ère cause de maladie infectieuse
(34,15%) ayant motivé une sortie SMUR, suivi de la fièvre typhoïde (21,95%),
de l’angine (17,07%) et le Zona (4,8 %). Syndrome infectieux de foyer
indéterminé, accès palustre, érésipèle de la jambe, sepsis sévère / choc septique,
coma / convulsions fébrile(s) sans cause retrouvée rhumatisme articulaire aigu,
pneumopathie, abcès et pieds d’athlète cloturent cette longue liste (2,44%
chacuns). Ce sont des diagnostics fréquents en infectiologie en général, ce qui
pourrait expliquer qu’on les retrouve dans les transports SMUR de notre étude.
Neurologie
La sixième position était occupée par les pathologies neurologiques avec 6,25%
des patients transportés. Cette valeur est moins élevée par rapport au taux de
transports pour maladies neurologiques retrouvé dans les données de Ndiaye
CT. 9,54% [38] et Ethmane SO. 11,46% [21], mais également en Midi-Pyrénées
[40] qui est de 11,12% des transports.
L’accident vasculaire cérébral AVC était le plus représenté dans cette catégorie
(38,46%), suivi du groupe des céphalées/migraines/malaise vagal (34,62%), des
états de mal convulsif ou épileptique (7,69%) alors que dans les résultats de
l’étude des Midi-Pyrénées [40], les pathologies neurologiques sont dominées par
les épilepsies, puis viennent les AVC ; les céphalées et migraines n’occupent
que la quatrième position. Ceci pourrait s’expliquer par la fréquence plus élevée
des diagnostics d’épilepsie dans les pays occidentaux, ces phénomènes étant
souvent expliqués par des croyances mystiques dans nos régions. Les
convulsions, surtout chez l’enfant constituent 15% de tous les appels aux
centrales d’urgence aux Etats-Unis [28].
Le groupe des lombalgies/cervicalgies/canal lombaire étroit, l’encéphalopathie
hypertensive, le déficit neurologique d’installation brutale, les neuropathies
périphériques, le coma fébrile sans cause retrouvée viennent cloturer le lot des
82
affections neurologique (3,85% chacun). La faible proportion de ces pathologies
pourrait s’expliquer par l’arrivée de ces patients par leurs propres moyens dans
les structures de soins, sans recours aux services des SMUR du SAMU National
Sénégal.
Neurochirurgie
La septième position était occupée par la neurochirurgie, soit 3,37% des sorties
SMUR. Ce pourcentage était néanmoins sous-estimé, du fait que les
traumatismes de cette catégorie avaient été rangés en Traumatologie.
Les hémorragies cérébrales étaient le motif le plus fréquent de sollicitation du
SAMU (57,14%) suivis des hématomes extra/sous duraux (14,28%).
Les hémorragies méningées, les tumeurs cérébrales, la section de moelle
épinière, l’hématome cérébelleux représentaient chacun 7,14% des pathologies
neurochirurgicales transportées. Ces pathologies étaient pour la plupart connues
avant l’arrivée des équipes SMUR.
ORL
Nous avions classé en huitième position, les pathologies ORL qui représentaient
2,64% des transports de notre période d’étude. Ceci est élevé par rapport aux
données de Dakar [38, 21] (1,53%) et Midi-Pyrénées [40] avec 0,45% des
transports appartenant à cette catégorie.
On retrouve dans cette catégorie que deux affections : rhinopharyngite et/ou
rhinobronchite (63,64%) et les Corps étranger (36,36%).
Rhumatologie
Nous avions classé en neuvième position les pathologies rhumatologiques qui
représentaient 2,4% des transports de notre période d’étude conformement aux
données retrouvées en Midi-Pyrénées [40] étant de 2,24%, mais plus élevée que
les données de Ndiaye CT. [38] (0,71%) et Ethmane SO. [21] (1,13%). Ceci
pourrait s’expliquer par le fait que nous nous trouvons dans un milieu rural où
les travailleurs manuels sont plus exposés à ce genre de pathologie.
83
Au cours de notre étude, la Gonarthrose et la lombarthrose représentant
respectivement 50% et 40% des pathologies rhumatologiques transportées,
tandis que la polyarthrite rhumatoïde avec 10% des cas était minoritaire du point
de vue de la fréquence des maladies rhumatologiques transportées.
Psychiatrie
Parmi les transports effectués dans notre période d’étude, la dixième position
des pathologies transportées par ordre décroissant était les maladies
psychiatriques avec 2,16%. Ces données sont relativement similaires par rapport
aux données de Dakar [38, 21], et légèrement plus faible par rapport à celles de
Midi-Pyrénées [28] où elles représentaient 3,91% des transports effectués. Ceci
pourrait s’expliquer par le fait que la proportion de patients de psychiatrie,
surtout violents ou agressifs représentent un pourcentage peu important du flux
des aux urgences, tant en milieu hospitalier que préhospitalier [8]. En dépit
d’une probable sous-évaluation, on peut estimer qu’environ 1 à 5% des
interventions pré hospitalières concernent des situations d’agitation ou de
violence [8, 6, 25, 39].
Dans notre étude, l’hystérie, en tête de liste représentait 44,45% de ces
pathologies ; suivi de la tentative d’autolyse (22,22%), le syndrome dépressif
l’hallucination et l’insomnie suivent avec 11,11% chacun.
Dermatologie
La onzième place des sorties SMUR était occupée par les pathologies
dermatologique avec 1,92% des sorties. Cette proportion est légèrement plus
élevée que les données de Dakar [38, 21] et également à celle de Midi-Pyrénées
[40]. Ceci pourrait être dû à la faible proportion de pathologies dermatologiques
rencontrées en urgence.
Dans cette catégorie de pathologies, les plus fréquents de notre étude étaient la
dermite allergique avec 50% et le syndrome de Lyell avec 25% des pathologies
dermatologiques transportées.
L’eczéma et les troubles trophiques représentaient chacun 12,5% des cas.
84
Endocrinologie
La douzième place des spécialités de pathologies transportées durant notre étude
était l’endocrinologie et la pédiatrie avec chacun 1,68% des cas. Cette
proportion est plus faible que les données de Dakar [38, 21]. Ceci pourrait
s’expliquer par le manque de nombreuses demandes de transport pour ces types
de patients.
La décompensation diabétique était la plus fréquente dans ce groupe avec
57,14% des maladies endocriniennes de notre étude, avec l’augmentation des
patients diabétiques, du fait des habitudes alimentaires. Viennent ensuite malaise
par hypoglycémie (28,57%) et enfin l’hyperthyroïdie (14,28%).
Pédiatrie
Nous avions retrouvé la pédiatrie avec 1,68% des patients transportés. Ces
données sont conformes aux données de Ndiaye CT. 1,77% [38], mais faibles en
comparaison aux données de Ethmane SO. 3,17% [21] et certaines données
occidentales [40, 56]. En effet, le rapport de Midi-Pyrénées [40] nous donne une
proportion de 3,98% de transports dans le compte de la pédiatrie. De même,
l’étude de Tesnière M. et al. [56] nous rapporte une proportion de 8,8%. Ceci
pourrait s’expliquer par la présence de SMUR pédiatriques spéciaux dans les
pays occidentaux, ce qui manquait au SAMU National Sénégal.
Les enfants étaient transportés par les mêmes SMUR que les adultes, du fait de
la non-existence de SMUR pédiatriques au SAMU National Sénégal. Ces
SMUR contenaient néanmoins du matériel pédiatrique.
Le diagnostic le plus fréquent de ce lot durant notre étude était la diarrhée aigüe
du nourrisson avec 42,86% des cas de pédiatrie, suivi de la rhinopharyngite
aigüe 28,57% des cas, l’asthme du nourisson et l’ostéomyélite aigüe chacun
avec 14,29% des cas. La forte proportion de ces affections poserait le problème
des consultations prénatales et du suivi des femmes enceintes et de leurs enfants.
Ceci pourrait également s’expliquer par la survenue des naissances de ces
nouveau-nés malades dans des structures inadaptées ; ce qui rendrait
85
indispensable leur transport dans des unités spécialisées pour la prise en charge
optimale. Ce constat pourrait s’expliquer également par la persistance de
certaines pathologies infectieuses infantiles dans nos régions.
Gynécologie-Obstétrique
En quatorzième position, nous avions rapporté la gynéco-obstétrique et
l’urologie avec 1,44% des patients transportés par les soins des SMUR de
l’antenne Nord du SAMU National Sénégal. Ces données sont relativement
faibles par rapport aux données de Dakar durant la même période [21], mais
proportionnelles à celle des Midi-Pyrénées [40] (1,04%). Ceci pourrait
s’expliquer par rapport à la méconnaissance de l’antenne Nord du SAMU
National du Sénégal et de sa faible sollicitation, les services de gynécologie qui
communiquent directement entre eux sans passer par le SAMU.
L’éclampsie/pré-éclampsie, l’hématome rétro-placentaire, l’accouchement
imminent, la grossesse en cours, le HELLP Syndrome et les leucorrhées
représentent chacun 16,66% des cas de transportés par le SAMU.
Les dysménorrhées (7,32%) constituent un motif de consultation fréquent en
gynécologie qui était souvent retrouvé chez les femmes en consultation au
SAMU National Sénégal.
Ces faibles proportions dans les transports pourraient s’expliquer par la capacité
des structures de soin à gérer la survenue de ces complications, ce qui
diminuerait la nécessité de les transporter.
Urologie
Les pathologies urologiques occupaient la quatorzième place de nos transports
avec le même pourcentage que la gynécologie sur l’ensemble des transports. Ce
pourcentage est sensiblement comparable à celui de Dakar [38, 21], mais faible
comparé à celui de Midi-Pyrénées [40] qui est de 3,06% des patients transportés.
Ceci pourrait s’expliquer par le fait que les patients d’urologie, souvent plus
pudiques dans notre contexte, préfèreraient se rendre par leur propre moyen au
sein de la structure dédiée à leur prise en charge.
86
Dans notre étude, les pathologies prostatiques étaient les plus fréquentes de cette
catégorie avec 50%. Les infections urinaires suivent avec 33,33% et enfin
l’urétrorragie 16,67% des cas. Cette répartition reflèterait celle des pathologies
urologiques aux urgences.
Gériatrie
Les pathologies gériatriques et néphrologique occupent la seizième place de nos
transports avec 1,2% chacun. Ces chiffres bas s’expliquent en parti par le fait
que la mentalité des populations va dans le sens de ne pas acheminer les sujets
agées dans les structures hospitalières (il ne sert à rien de dépenser de l’argent
sur des patients si proche de la mort).
Dans notre étude, l’altération de l’état général et l’anorexie représente chacune
40% des patients transportés, enfin viens l’atrhrose avec 20% des cas
Néphrologie
La néphrologie est ex equo avec la gériatrie avec 1,2% des cas : 60%
d’insuffisance rénale chronique, 20% de pyélonéphrite aigüe, 20% de coma
urémique pour chacun des diagnostics suivants. Les patients transportés pour ces
pathologies l’étaient soit vers un service de néphrologie ou de médecine interne,
soit vers un centre de dialyse.
Cancérologie
La dix-huitième position était occupée par la cancérologie avec 0,96% des
transports. Cette proportion ne reflète pas la totalité des tumeurs ayant été prises
en charge. En effet, certaines tumeurs ont été rangées dans des spécialités
différentes, comme par exemple des tumeurs cérébrales en neurologie.
Les cancers gynécologiques étaient les plus fréquemment transportés dans cette
catégorie avec 50% des cas. Les tumeurs digestives et les tumeurs de nature
inconnue viennent ensuite avec chacun 25% des cas
Pour ces tumeurs bénignes et malignes, le diagnostic était soit déjà connu par les
patients qui étaient suivis pour ces maladies et ils étaient transportés pour le
87
suivi, soit suspecté et ils étaient transportés pour confirmation ou examen
complémentaire pour la plupart.
Toxicologie
Les intoxications se retrouvaient en 19ème position des transports avec 0,72% du
nombre total de transports. Cette proportion était moins importante à celle des
données de Midi-Pyrénées [40] (3,34%). Ceci pourrait être dû à la première
cause de ces intoxications en Occident qui serait le suicide, pratique plus rare
dans notre contexte (appartenances religieuses).
La répartition des diagnostics de toxicologie non plus n’était pas conforme non
plus à celle de Midi-Pyrénées (tableau XXI).
Tableau XXI : Comparaison des fréquences des diagnostics en toxicologie du
Sénégal à celles des interventions primaires de Midi-Pyrénées (France)
Diagnostics d’intoxication Notre étude Midi-Pyrénées [53]
Intoxication médicamenteuse 0 56,7%
Morsure de scorpion 33,33% 0
Intoxications aux organophosphorés 33,33% 0
Intoxication à un produit inconnu 0 12,1%
Intoxication alcoolique 33,33% 24,3%
Intoxication au monoxyde de carbone 0 6,9%
88
4.2.6. Types de transports
4.2.6.4. Transport primaire/secondaire
Notre étude avait retrouvé une prédominance d’interventions primaires,
69,27% contre 30,73% pour les interventions secondaires.
Ces données sont conformes à celles des études de Ndiaye CT. [38] (59,15%
d’interventions primaires contre 40,85% d’intervention secondaire) et de
Ethmane SO. [21] (66,93% d’interventions primaires contre 33,07% pour les
interventions secondaires), mais également les données SMUR occidentales [20,
40, 45, 51, 56] qui nous montrent également la prédominance des interventions
primaires.
Par contre, ces données sont contraires à celles de la Côte d’Ivoire où le rapport
de 2013 [54] nous montrait une prédominance des interventions secondaires
avec 51,75% des interventions SMUR, contre 48,25% pour les primaires.
Les transports primaires sont en général d’autant plus importants en nombre que
la population est au courant de l’importance de la prise en charge
préhospitalière.
Par contre, les interventions secondaires sont presque toujours la demande d’un
personnel de santé, généralement pour une prise en charge dans un service plus
adapté, sauf pour les transports pour retour à domicile.
93
CONCLUSION
94
Le service d’aide médicale urgente «SAMU», est un service public qui est
chargé d’organiser la prise en charge des demandes de soins d’urgence
(essentiellement en dehors des établissements de santé).
La médecine préhospitalière a connu une avancée significative ces dernières
années, en partie due à la création, à l’implantation et au développement des
SAMU à travers le monde.
Au Sénégal, comme partout ailleurs, la demande de soins urgents a pris une
dimension prépondérante et l’exigence de nos concitoyens porte à la fois sur la
quantité et sur la qualité des prestations. La prise en charge des patients urgents
en pré-hospitalier et en hospitalier souffre de plusieurs dysfonctionnements
influant négativement sur la qualité des services et occasionnant souvent des
insatisfactions de la population.
Les services pré-hospitaliers d’urgences ont pour raison d’être de réagir en tout
temps, en tout lieu le plus rapidement possible.
Par son activité principale, la régulation médicale, le SAMU vise à prendre en
charge les urgences par différents moyens parmi lesquels : le conseil
téléphonique, le renseignement, l’orientation vers le service le mieux adapté et
l’envoi d’un SMUR.
L’objectif général de notre étude était dresser le bilan d’activité de la 1ère année
du 1er pôle décentralisé du SAMU National.
Cette étude rétrospective observationnelle menée au niveau de l’antenne Nord
SAMU National a porté sur une période d’une année allant du 1er Juillet 2016
au 30 juin 2017.
95
Elle a permis :
D’établir les données quantitatives du centre de réception et de régulation des
appels :
Un nombre total de 462 478 appels avaient été enregistré au niveau du
CRRA, dont 189457 en 2016 et 273021 en 2017. 340004 appels ont été
traités soit 73,52% des appels entrants. Ces appels étaient constitués des
appels médicaux répondus par l’auxiliaire à la régulation médicale (ARM)
soit 92 871 soit 31%, et des appels non médicaux soit 211 133 soit 69%.
Pour la nature des appelants, sa classification avait été faite comme suit :
-Médecins : 36,29%
-Parents : 34,84%
-Patient lui-même : 18,02%
-Témoins ou autres : 7,69%
-IDE : 1,44%
-Voisins : 0,96%
-Sages-femmes : 0,24%
D’établir des données qualitatives de la Régulation médicale :
- La Durée Moyenne de communication (DMC) qui était de 8,137
secondes avec des exrêmes allant 1 seconde à 704 secondes, la
DMC pour les appels ayants durée plus de 60 secondes la
DMC60 équivalait à 180,1 secondes pour 1758 appels.
- Le temps d’attente était en moyenne de 17,003 secondes avec des
exrèmes allant de 2,03 seconde à 165 secondes.
- Le Taux d’accueil (TA) était à 97,92%
- La Qualité de service (QS) d’appels décrochés était d’un appel
toutes les 1minute 30 secondes ;
A propos des dossiers de régulations :
o Les critères de sélection ont permis de retenir 157 sorties SMUR
soit 38% par rapport aux dossiers établis et une prévalence globale
96
de 0,046% par rapport à l’ensemble des appels traités toujours
durant la même période.
o Les femmes (38%) étaient moins nombreuses que les hommes
(62%) avec un sex-ratio de 1,6. L’âge moyen était de 38,6 ans
avec des extrêmes allant de 1 jour à 96 ans ; la tranche d’âge allant
de 20 à 29 ans était la plus représentée avec 17,6% de la
population analysée. Le lieu de résidence habituel était
majoritairement la région de Saint Louis avec 92% des patients
transportés ; suivie des régions de Louga et Matam (4% chacun).
Les autres régions du Sénégal étant trubutaire du SAMU National
de Dakar.
o Les pathologies retrouvées par spécialités : 22,59% pour la
traumatologie ; 16,58% pour les pathologies digestives ; 11,54%
pour la pneumologie ; 10,34% pour la cardio-vasculaire ; 9,86%
pour l’infectiologie ; 6,25% pour la neurologie ; 3,3% pour la
neurochirurgie; 2,8% pour l’ORL ; 2,4% pour la rhumatologie ;
2,16% pour la psychiatrie ; 1,92% pour la dermatologie ; 1,68%
pour l’endocrinologie et la pédiatrie ; 1,44% pour la gynéco-
obstétrique et la pédiatrie ; 1,2% pour la gériatrie et la
néphrologie ; 0,96% pour la cancérologie ; 0,72% pour la
toxicologie ;
o Parmi les lieux d’intervention, le siège de l’antenne Nord du
SAMU National, le domicile et les structures hospitalières étaient
les plus représentés. Pour les lieux d’accueil, les structures
hospitalières étaient les plus représentées avec en tête de fil
l’hôpital régional de Saint Louis. Les interventions primaires
représentaient 69% du total des interventions contre 31%
secondaires. Parmi les sorties SMUR, 60% avaient nécessité un
transport secondairement dans une autre structure tandis que les
97
40% autres n’en avaient nécessité (pas de transport). Les
transports médicalisés représentaient 53.43% des transports contre
46.57% de transports non médicalisés. Les consultations au
siège représentaient la plus grande proportion des motifs
d’interventions , suivies des consultations à domicile, des
évacuations sanitaires (EVASAN), puis des consultations SOS,
ensuite venaient les consultations et EVASAN et les recherches de
place et EVASAN ex equo, puis les accidents de la voie publique,
les transports pour consultation, ensuite les transports pour
hospitalisation, après les transports pour bilan, les transports pour
retour à domicile, et enfin les sorties pour accident du travail.
o Les délais d’intervention, représentant le temps entre le traitement
de l’appel et l’arrivée de l’ambulance avec l’équipe SMUR à bord
au lieu d’intervention avaient été étudiés pour les interventions
primaires concernant la région de Saint Louis. Ils allaient de 10s à
30min 26s avec une moyenne de 8minutes et 15secondes.
98
RECOMMANDATIONS
A l’issu de ce travail, nous formulons les recommandations suivantes :
Aux autorités sénégalaises
– Promouvoir l’information et une meilleure connaissance des
services d’urgence préhospitalière, spécialement le SAMU :
information, éducation, communication. Aussi bien aux populations
qu’aux professionnels de santé ;
– Mettre en place des SMUR pédiatriques, spécialement dans le
transport des nouveau-nés;
– Décentraliser le SAMU National vers d’autres régions du Sénégal;
– Augmenter les capacités d’accueil des structures sanitaires pour
pallier au problème de manque de place fréquemment rencontré ;
– Améliorer le système des adresses pour réduire les délais
d’intervention et associer un système de géolocalisation aux
ambulances du SAMU ;
– Promouvoir l’accès à l’apprentissage des gestes de premier secours,
seul gage d’une réussite de l’intervention préhospitalière en cas
d’urgence vitale préhospitalière et promulger l’utilisation du
défibrilateur ;
– Renforcer le SAMU National en ressources humaines et en matériel
pour maximiser la réponse aux sollicitations.
– Mettre en place une filière de formation à la régulation médicale
ainsi qu’une formation spécifique initiale et continue pour les
assistants de régulation médicale.
99
Au personnel du SAMU
– Améliorer la qualité et la sécurité de la réponse apportée aux
patients ;
– Améliorer la tenue des dossiers de régulation et des dossiers
SMUR ;
– Se renseigner sur l’évolution des patients après avoir été pris en
charge par l’équipe SMUR ;
– Réaliser un classement des appelants adapté à notre contexte
– Eviter toute perte de temps après réception d’un appel pour
détresse.
A la population
– Avoir une meilleure connaissance des services préhospitaliers
d’urgence afin d’y avoir recours au besoin
– Eduquer la population sur l’importance des numéros d’appel 1515
et le danger des appels malveillants qui gênent l’activité de
régulation du SAMU.
100
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112
ANNEXES
Annexe 1 : Cheminement des appels vers le centre 15. Source : Activité des Samu-Centre
15 :
Définitions et standardisation des données. SAMU de France et Société Française de
Médecine d’Urgence. 24/03/2009.
Annexe 1 Bis : Catégorisation des Dossiers de Régulation Médicale.
( Même source que l’Annexe 1)
Annexe 2 : Différents types de véhicules de transport sanitaire
CATÉGORIES TYPE
B : ambulance de secours et de soins d’urgence (ASSU)
ambulance de soins d'urgence conçue et équipée pour le
transport, les premiers soins et la surveillance de
A
patients.
C : unité mobile hospitalière (UMH) ambulance de soins
intensifs conçue et équipée pour le transport, les soins
intensifs et la surveillance des patients.
B
Véhicule de Secours et d’Assistance
-
aux Victimes (VSAV), réservé aux
sapeurs-pompiers
A : ambulance conçue et équipée pour le transport
C
sanitaire de patients dont l'état de santé ne laisse pas
patient unique en position allongée
présager qu'ils puissent devenir des patients en détresse.
D
Véhicule Sanitaire Léger (VSL) pour
-
le transport de 3 patients au
maximum en position assise.
Annexe 3 : Équipement Standard de chaque SMUR
COMPARTIMENT 1 : SOLUTES
Gélofusine Mannitol Ringer lactate Sérum glucosé 10% Sérum glucosé 5% Sérum salé isotonique
3 2 10 3 4 10
Sonde Laryngosc
Pince Sonde d’aspiration
Canule de Laryngoscope d'intubation ope +
Mandrin 10-14 de
Guedel 1-4 adulte circuit
Magyl 6-8-10-12-14-18 2,5-8 pédiatrique
1 de 3 de
1 2 de chaque 1 3 de chaque 1
chaque chaque
COMPARTIMENT 3.2
Masque CPAP de
Lunette O2 Masque haute
haute Nébuliseur Nébuliseur BAVU BAVU Filtre Boussignac
Adulte concentration
concentration Adulte. Pédiatrique Adulte Pédiatrique. antibactérien //Bougie de
/Pédiatrique. Adulte.
Pédiatrique. Boussignac
2 2 2 2 2 2 4 1 de chaque
2 de chaque
COMPARTIMENT 4 : PHARMACIE
1. CARDIOVASCULAIRE
4. DIGESTIF
Azantac Débridat Omeprazole Vogaléne Oméprazole Maalox Spasfon Métronidazole Ilax Titanoreine
injectable injectable injectable injectable comprimé sachet Lyoc comprimé Sachet suppositoire
3 2 2 2 4 4 4 20 2
5 10 20 2 2
7. ANESTHESIE/SEDATION
Xylocaïne
1% simple
Suxaméthonium Propofol Vécuronium 1%
Hypnovel Valium Neuril
Fentanyl Kétamine
(Midazolam) Roche 10 mg
(Célocurine) (Diprivan) (Norcuron) Adrénaliné
5 2 2 2 2 2 2 20 1 de chaque
2%
8. ANTI CONVULSIVANT 9. IONS
Gardénal chlorure de chlorure de Gluconate Sulfate de
Tégrétol
injectable Dihydan potassium sodium de magnésiu Sérum glucosé 30%
injectable
40 mg 10ml 10% Calcium m
2 1 1 4 8 4 10 10
13. ANTI
12. ANTALGIQUES
INFLAMMATOIRES
Paracétamol
Acupan Profénid Profénid
Paracétamo injectable Trabar Morphine Diclofénac
injectabl Aspégic 1g 100 Supposito
l comprimé (perfusion) injectable injectable injectable
e injectable ire
1g
20 2 3 3 2 3 3 2
AUTRES MATERIELS
Attelle des
Aspirateu Bouteille de Minerves Respirateur
membres Brancard Matelas
r de stockage Adulte / de transport
(supérieurs / souple coquille
mucosités oxygène enfant 3000/1000
inférieurs)
1 3 de chaque 2 1 2 de chaque 1 1
pousse défibrillateur
Electrocardiog planche coque
Scope seringue semi- Hemocue Cuillère
raphe spinale civière
électrique automatique
1 2 2 1 1 1 1 1
A noter que chaque SMUR dispose d’un sac d’urgence circulatoire et ventilatoire.
SERMENT D’HIPPOCRATE
Admis à l'intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s'y passe, ma
langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à
corrompre les mœurs ni à favoriser le crime.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
Vu : Vu :
Le président du jury Le Doyen……
Vu et Permis d’imprimer
Pour le recteur, le Président de l’assemblée d’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et par
délégation
Le Doyen
BILAN D’ACTIVITE DE LA PREMIERE ANNEE DE L’ANTENNE
NORD, PREMIER POLE DECENTRALISE DU SAMU NATIONAL
RESUME
La notion de médecine d’urgence pré hospitalière reste méconnue dans notre contexte mais
est assurée en partie par le SAMU. L’activité de la Régulation médicale et des SMUR sont les
marqueurs d’évaluation du SAMU.
Il s’agissait d’une étude rétrospective observationnelle transversale sur une période d’une
année allant du 30 Juin 2016 au Juillet 2017.
Concernant la régulation médicale: un nombre total de 462 478 appels entrants avait été
enregistré au niveau du CRRA répartis en appels médicaux répondus par l’auxiliaire à la
régulation médicale (ARM) soit 92 871 soit 31%, et des appels non médicaux soit 211 133
soit 69%. Les appelants étaient surtout des médecins 36,29% ; parent 34,84% et patient lui-
même 18,02%. Les indicateurs de performance de la régulation médicale avaient montrés:
taux d’accueil 97,92%; QS 1 appel toutes les 1minute 30secondes; DMC 8,137 secondes et
temps d’attente de 17,003 secondes.
Les sorties SMUR ont portés sur 157 interventions. La prévalence des sorties SMUR était de
38% par rapport aux dossiers établis et de 0,046% par rapport à l’ensemble des appels traités
toujours durant la même période. Les femmes (38%) étaient moins nombreuses que les
hommes (62%) avec un sex-ratio de 1,6. L’âge moyen était de 38,6 ans avec de extrêmes de
1jour et 96 ans. Les patients vivaient majoritairement dans la région de Saint Louis avec 92%
des patients transportés. Les pathologies traumatiques (22,59%) et digestives (16,58%)
étaient les plus fréquemment transportés. Les structures de départ étaient surtout le siège de
l’antenne Nord du SAMU national du Sénégal, le domicile et les structures hospitalières. Les
lieux d’accueil étaient surtout des structures hospitalières. Les sorties primaires représentaient
69% contre 31% secondaires. 60% des patients transportés avaient nécessité une évacuation,
parmi lesquels 53,43% étaient des médicalisés. Les consultations au siège représentaient la
plus grande proportion des motifs d’interventions , suivies des consultations à domicile, des
évacuations sanitaires (EVASAN). Les délais des interventions primaires à Saint Louis
étaient entre 10s et 30min 26s avec une moyenne de 8minutes et 15 secondes.