J. For. Res.

(2020) 31(2):339–351
https://doi.org/10.1007/s11676-019-01019-
3

REVIEW ARTICLE

Passé, présent et futur de la foresterie de plantation

industrielle et implication sur la future technologie de récolte
du bois
Andrew McEwan 1,2 • Enrico Marchi 1,3 • Raffaele Spinelli 3,4 • Michal Brink 5

Reçu : 19 octobre 2018/Accepté : 14 juin 2019/Publié en ligne : 26 août 2019 Les auteurs
2019
Résumé Les plantations forestières sont
établies et s'étendent pour satisfaire la
demande mondiale croissante de produits
ligneux. L'évolution des valeurs sociétales,
telles que la sécurité, la productivité,
l'environnement, la qualité et le social,
influence le secteur des plantations forestières.
Cela est principalement dû à une population
mondiale en constante augmentation, qui à son
tour influence la façon dont les nations
perçoivent les systèmes de valeurs selon
lesquels elles vivent. Plus de personnes ont
besoin de plus de ressources, y compris de
produits forestiers. En outre, la disponibilité de
l'information influence le rythme du
développement technologique. Ces
changements pourraient entraîner une
différence dans la gestion des plantations qui
pourrait affecter les systèmes d'ingénierie
forestière de l'avenir. Cette revue visait à
résumer l'état actuel des plantations forestières
; résumer les développements futurs et les
Project funding: This research received no external funding.
The online version is availablehttp://www.springerlink.co
at
Corresponding editor: Yu Lei.
& Raffaele Spinelli
spinelli@ivalsa.cnr.it
1
scénarios possibles dans la gestion des
plantations forestières pour les différents
produits ; et évaluer si ces développements
dans un environnement de plantation
pourraient affecter les systèmes de récolte
utilisés. Les facteurs influant sur la forme des
plantations comprennent le type et la nature du
propriétaire de la plantation ; l'évolution de la
demande de produits forestiers différents et
nouveaux; les facteurs de changement
climatique, y compris l'utilisation de la
biomasse pour l'énergie, la séquestration et le
commerce du carbone ; services
écosystémiques et autres produits et services ;
et la certification de la durabilité de la gestion
forestière. L'impact et l'influence de ces
facteurs ont été résumés dans une série de
facteurs clés qui influenceront la technologie
utilisée dans les machines de récolte, ainsi que
le choix des machines, systèmes et méthodes
de récolte. Ces pilotes étaient l'effet de
Département des systèmes agricoles, alimentaires
et forestiers,
Université de Florence, Via San Bonaventura, 13,
m 50145 Florence, Italie
2
École de gestion des ressources naturelles, Nelson
Mandela
Université métropolitaine, George Campus,
George, Afrique du Sud
3

123
340
Consiglio Nazionale delle Ricerche, Istituto
per la BioEconomia, Via Madonna del Piano
10, Sesto Fiorentino, Italie
4 réduire la pression sur la forêt primaire, la
Australian Forest Operations Research
Alliance, University of the Sunshine Coast,
Locked Bag 4, Maroochydore DC, QLD 4558,
Australie
5 plantation ont également augmenté dans
Université de Prétoria,
Sac privé X20, Hatfield, Pretoria 0028,
Afrique du Sud
variations dans la taille des arbres,
l'expansion des zones de plantation sur des
terrains plus difficiles, la diversité dans la
conception des plantations, l'attention
accrue portée aux impacts du site et
l'utilisation accrue de la biomasse pour
l'énergie. Des informations spécifiques sont
fournies sur la manière dont les systèmes
de récolte pourraient être affectés.
Mots-clés Plantations produits forestiers
Biomasse
Système de récolte Mécanisation Les
tendances Technologie
Introduction
En raison de l'abondance précoce des forêts
naturelles, l'établissement de plantations à
grande échelle n'a commencé que dans les
années 1960 (Szulecka et al. 2014 ). La
pression s'accroît pour réduire le taux de
déforestation des forêts naturelles, qui est
devenu alarmant. Les plantations
forestières ont été et continuent d'être
établies pour satisfaire la demande
mondiale croissante de produits ligneux
(FAO 2009, 2010 , 2016 ), et elles ont le
potentiel de répondre aux besoins
mondiaux en bois (Fenning et Gershenzon
2002 ; Siry et al. 2005 ). Les plantations
industrielles modernes sont généralement
bien gérées, produisent du bois de
meilleure qualité, ont des taux de
croissance très élevés et de courtes durées
de rotation, et adoptent la technologie
d'amélioration des arbres (Campinhos 1999
). Les augmentations de la superficie des
plantations au cours des deux dernières
décennies ont été couplées à plantations forestières pour les différents
l'internationalisation de l'industrie
forestière et à un déplacement des
123
A. McEwan et al.
plantations industrielles vers l'hémisphère sud
(Korhonen et al. 2014 ), contribuant ainsi à
forêt naturelle modifiée (FAO 2016 ) . En
raison des promotions et des subventions
gouvernementales, les superficies de
certains pays européens (Assirelli et al 2016 ).
Les nouvelles technologies et la
substitution de technologies influencent l'offre
et la demande de produits forestiers. De
nouveaux produits issus de la biomasse
ligneuse font leur apparition et certains
produits bois conventionnels sont substitués.
Comme le bois est dans l'ensemble un produit
de base, les secteurs forestiers de différents
pays sont liés par le commerce international et
les politiques environnementales mondiales
(Rauinkar et al. 2010 ). La gestion des forêts
est donc une entreprise mondiale, qui connaît
actuellement des changements dans les
schémas de propriété forestière. Les
propriétaires fonciers déterminent les objectifs
et les priorités de gestion. Les propriétaires de
terres forestières sont généralement motivés
par les rendements financiers, et la gestion
forestière en est le reflet. Les plantations
industrielles en sont plus affectées que les
autres types de forêts, comme les boisés et les
forêts naturelles (Lacy 2006 ). Cependant, le
secteur forestier mondial est devenu plus
complexe, interdépendant et intersectoriel.
Des aspects tels que le changement
climatique, les politiques énergétiques, les
technologies des nanofibres et de la
biochimie, les services écosystémiques
forestiers et l'évolution des valeurs deviennent
de plus en plus influents (Hurmekoski et
Hetemaki 2013 ).
Tous ces développements ont un impact
potentiel sur la forme des plantations
industrielles à l'avenir. Ces changements
pourraient entraîner une différence dans la
gestion des plantations qui pourrait affecter
les systèmes d'ingénierie forestière de l'avenir.
Les principaux objectifs de cette revue sont :
(1) de résumer l'état actuel de la plantation
forestière ; (2) identifier l'évolution future et
les scénarios possibles dans la gestion des
produits ; (3) évaluer si ces évolutions dans un
environnement de plantation pourraient
Passé, présent et futur de la foresterie de plantation industrielle et implication sur le futur bois…
affecter les systèmes de récolte utilisés. En
particulier, cette revue tentera d'offrir
quelques réponses préliminaires aux
questions sur l'évolution des rôles des
plantations forestières et leur effet sur
l'évolution de la technologie forestière.
Pour cela, la littérature a été recherchée à
l'aide du moteur de recherche ''Google
Scholar'' ainsi que des bases de données
''Web of Science'' et ''Scopus''. Du matériel
supplémentaire a été obtenu directement à
partir des fichiers des auteurs, puisque tous
les auteurs ont une longue expérience de la
foresterie de plantation et de la technologie
forestière. Cette expérience a été utilisée
pour organiser, catégoriser et interpréter les
résultats de la recherche, aboutissant
finalement au présent document de
synthèse, qui résume les discussions
approfondies menées au sein du panel
d'auteurs.
Plantations forestières industrielles
L'expansion de la foresterie de plantation
En l'an 2000, les plantations ne
représentaient qu'environ 5 % du couvert
forestier mondial, mais produisaient 35 %
de la production mondiale de bois rond
(FAO 2011) sur 0,33 % de la superficie
terrestre mondiale, et si toutes étaient
gérées correctement, elles pourraient
produire les deux tiers de la production
mondiale. production de bois rond (Christie
2008 ). En 2015, les plantations ont atteint
291 millions d'hectares, avec un
accroissement annuel moyen de 1,84 %
depuis 1990. L'accroissement annuel
moyen le plus élevé a été enregistré en
Amérique du Nord et centrale (2,51 %), en
Amérique du Sud (2,38 %) et en Asie (2,17
%). ) (FAO 2016 ). Cependant, on estime
que seulement la moitié des plantations en
Asie, en Afrique et en Amérique centrale
sont utilisées pour la production de bois
industriel, le reste étant utilisé, entre autres,
pour la protection des bassins versants, le
bois de feu et la protection contre la
désertification (Siry et al. 2005 ).
En Afrique et en Asie, les plantations se
sont développées le plus rapidement dans
les pays ayant des zones rurales densément
341
peuplées qui connaissent une migration des
campagnes vers les villes et ont des politiques
gouvernementales qui encouragent le
reboisement. En Amérique du Nord, en
Amérique du Sud et en Océanie, les
plantations se sont rapidement développées
dans des pays à population rurale stable, à
faible densité de population et à vastes
étendues de pâturages (Rudel 2009 ).
L'Amérique du Sud devrait continuer à
augmenter sa part de marché des terres de
plantation sous la forme de plantations
industrielles. La superficie des plantations
d'Amérique du Sud devrait plus que doubler,
passant de 10,7 millions d'hectares au début
du siècle à 26,7 millions d'hectares en 2050.
Soixante et onze pour cent du bois récolté en
Amérique du Sud d'ici 2050 sera produit par
des plantations industrielles ( Daigneault et al.
2008 ). L'investissement et l'expansion dans
les plantations d'eucalyptus et les usines de
pâte à papier devraient se poursuivre (Phillips
2013 ).
Les plantations de nouvelles régions,
principalement des zones semi-tropicales de
l'hémisphère sud, augmentent en taille et
jouent un rôle de plus en plus important dans
l'approvisionnement des marchés mondiaux
du bois (Sedjo 1999 ). Les plantations
industrielles à croissance la plus rapide sont
situées dans l' hémisphère sud. Cela est
principalement dû à des taux de croissance
plus rapides qui peuvent aller de 30 à 40 m 3
par hectare et par an contre 10 à 15 m 3 par
hectare et par an dans l'hémisphère nord (Siry
et al. 2005 ). En raison de la concurrence pour
les terres, de nombreuses nouvelles zones de
plantation ont été établies sur des terrains
difficiles d'accès avec les machines de récolte
terrestres conventionnelles (Sandel et
Svenning 2013 ). L'expansion des plantations
entraînera une demande croissante de
machines et de systèmes de récolte et une
évaluation des forces motrices qui affecteront
les plantations forestières est nécessaire pour
prévoir les changements et les
développements dans le secteur du génie
forestier. De plus, des systèmes et une
technologie de récolte seront nécessaires pour
récolter des zones de plus en plus escarpées.
123
342
L'importance des plantations forestières
La demande de bois rond devrait atteindre
six milliards de m 3 d'ici 2050 et sera le
principal moteur de l'expansion des
plantations industrielles (Barua et al. 2014
). Les raisons de cette augmentation de la
demande sont variées, mais comprennent
l'augmentation de la consommation de bois
par des économies en plein essor telles que
l'Inde, le Brésil et la Chine ; augmentation
de la croissance démographique,
exploitation forestière illégale et
conversion des terres pour l'agriculture
dans les zones tropicales, ce qui entraînera
la réduction des zones naturellement
boisées et donc une dépendance accrue aux
plantations. Les raisons de l'établissement
de plantations de bois sont nombreuses et
variées. Les plantations existantes ont été
développées pour satisfaire une demande
de certains produits du bois (Zhang et al.
2015 ). Traditionnellement, les principales
raisons des plantations étaient de fournir de
la fibre de bois à faible coût aux marchés,
qui étaient des scieries ou des usines de
pâte à papier. Roberts et al. ( 2004 ), cité
dans Niquidet et O'Kelly ( 2010 ), ont
indiqué que les grumes de sciage
représentent environ 70 % des coûts
d'exploitation d'une scierie, et que les
grumes à pâte, ou copeaux de scierie pour
la pâte, peuvent représenter 40 à 60 % des
coûts d'exploitation d'une scierie. usine de
pâte kraft blanchie. Par conséquent, les
coûts d'approvisionnement en fibre sont
très importants dans le secteur des produits
forestiers, ce qui entraîne une concentration
stratégique sur l'approvisionnement en fibre
à faible coût pour fournir un avantage
concurrentiel (Niquidet et O'Kelly 2010 ).
Tant que la demande pour ces produits
demeure, la viabilité économique de ces
plantations demeure (Cubbage et al. 2010 ).
La Chine a été responsable des plus
grandes expansions de plantations au cours
du siècle dernier. Les forêts chinoises ont
été gravement endommagées par une
exploitation forestière excessive des années
1950 aux années 1980. Les changements de
politique dans les années 1990 ont de
nouveau entraîné une augmentation des
123
A. McEwan et al.
superficies forestières en Chine (Dai et al.
2013 ). Au cours de la première décennie du
nouveau millénaire, la Chine a mis en œuvre
un programme de conversion des terres en
pente (SLCP), qui a converti des millions
d'hectares de terres cultivées marginales en
forêts (Song et al. 2014 ). L'objectif principal
du SLCP était de réduire l'érosion des sols
(Wang et Maclaren 2012 ). La forêt chinoise a
augmenté de 2,5 millions d'hectares par an
entre 1990 et 2005, soit un total de 49,7
millions d'hectares, principalement en raison
de l'établissement de forêts plantées (FAO
2012). Cependant, une grande partie des
nouvelles zones forestières sont de mauvaise
qualité et la Chine devrait améliorer la
productivité des forêts. Par conséquent, on
pense que les plantations nouvellement
établies en Chine ne contribuent pas beaucoup
à l' évolution de la technologie des machines
ni à l'augmentation du parc mondial de
machines de récolte.
Le rôle des plantations en tant que seule
source de bois rond pour les marchés
mondiaux a commencé à changer. La future
demande de produits forestiers sera très
probablement satisfaite par des plantations qui
ont de bonnes normes de conservation et de
biodiversité, ainsi que le respect des besoins et
des moyens de subsistance des communautés
locales (Innes 2013 ; Szulecka et al. 2016 ).
Jepma et al. ( 1997 ) ont identifié deux
développements majeurs qui ont changé
l'orientation et les programmes de la foresterie
de plantation. Le premier est la
reconnaissance que le boisement et le
reboisement peuvent contribuer à
l'amélioration des conditions socio-
économiques et physiques locales des
populations, en particulier dans les zones
rurales, ainsi qu'à préserver la biodiversité et à
agir comme réservoir de carbone. La seconde
est que toutes les forêts doivent être gérées de
manière durable. Burger ( 2009 ) indique que
la gestion des forêts simultanément pour le
bois, la séquestration du carbone, l'énergie, la
biodiversité, le contrôle des inondations , la
qualité de l'eau, les loisirs et l'habitat, est le
défi du XXIe siècle pour les forestiers qui
fondent leur prescription sur la science. Tous
ces nouveaux rôles peuvent affecter le secteur
du génie forestier en ce qui concerne
Passé, présent et futur de la foresterie de plantation industrielle et implication sur le futur bois…
l'exploitation des plantations forestières, en
mettant davantage l'accent sur les
opérations forestières durables (Marchi et
al. 2018 ). Les systèmes de récolte doivent
récolter les produits forestiers de manière
rentable et satisfaire les autres valeurs
importantes mentionnées ci-dessus, c'est-à-
dire que les futures machines et systèmes
de récolte devraient tenir compte des
changements de mentalité liés à la gestion
des plantations forestières.
Espèces cultivées dans les plantations
forestières
Selon les conditions du site et les demandes
du marché, diverses essences sont utilisées
dans les plantations forestières. Les genres
dominants sont Pinus, Eucalyptus, Populus
et Acacia (FAO 2009). Les espèces
sélectionnées pour un site donné doivent
avoir des taux de croissance acceptables
pour rendre la foresterie de plantation
viable et avoir des propriétés de bois
acceptables pour les marchés qu'elles
desservent. L'expansion actuelle des
plantations d'eucalyptus et d'acacia est
principalement liée à la demande mondiale
de pâte à papier et de papier (FAO 2009).
D'autres espèces comme les peupliers, les
trembles et les saules pourraient également
être plantées dans les régions boréales pour
la foresterie à courte rotation (SRF) et il ne
semble pas y avoir de contraintes
climatiques, techniques ou
environnementales à leur utilisation (Weih
2004 ). Cependant, en fonction de la taille
de l'arbre, de sa forme, des caractéristiques
de l'écorce, des produits requis, de
l'utilisation de la biomasse, de la densité du
peuplement et de nombreux autres facteurs,
les systèmes de récolte pourraient bien être
affectés et nécessiter une adaptation
technologique pour s'adapter aux espèces et
aux conditions.
343
Facteurs moteurs du développement des
plantations forestières
Aperçu
Innes ( 2013 ) décrit le secteur forestier, y
compris les plantations forestières, comme
une industrie « naissante ». Cela est dû à sa
capacité à répondre aux besoins futurs avec
différentes options d'utilisation des terres et
des bioproduits tels que l'énergie, les produits
chimiques et les matériaux.
Il est également nécessaire de passer à une
plus grande variété de services
écosystémiques forestiers tels que les loisirs,
les compensations de carbone et la gestion de
l'eau. Phillips ( 2013 ) propose trois
principaux facteurs à l'origine de la demande
mondiale de produits forestiers. Le premier est
une amélioration du niveau de vie dans des
pays comme la Chine, le Brésil et l'Inde. Cela
permet à leurs citoyens d'avoir plus de revenus
discrétionnaires, qui sont utilisés pour acheter
des articles tels que des journaux, des
magazines et des produits manufacturés
emballés. Le second est le déclin majeur de la
presse écrite et des formulaires commerciaux
en Amérique du Nord et en Europe de l'Ouest,
entraînant un réalignement majeur des
activités. Le troisième est la sécurité
énergétique et le changement climatique, qui
entraînent une demande de bioénergie et de
bioproduits issus de la biomasse. De plus,
avec l'apparition du changement climatique, la
pénurie de ressources et la sensibilisation à la
protection de l'environnement, le bois fait
l'objet d'une attention accrue de la part des
scientifiques, des politiciens et des
économistes en tant que matériau important
pour le développement de la bioéconomie. En
raison de ses avantages environnementaux par
rapport aux autres matériaux de construction,
les communautés de l'architecture, de
l'ingénierie et de la construction reconnaissent
le bois comme un matériau vert, renouvelable
et avancé (Gonza´lez-Garcı´a et al. 2011 ). Le
bois est également un matériau de pointe
affectant les domaines émergents de la haute
technologie et en particulier trois applications
critiques : l'électronique verte, les dispositifs
biologiques, le stockage d'énergie et la
bioénergie (Zhu et al., 2016 ).
123
344
Même si la demande peut être réduite
pour certains produits de base des
plantations, de nouvelles utilisations du
bois peuvent satisfaire les besoins humains
et améliorer leur niveau de vie (Wang 2013
). Par conséquent, le rôle des forêts et des
plantations doit être bien compris à l'avenir.
Les aménagistes forestiers doivent
également prévoir les changements
technologiques qui affectent la demande de
produits forestiers et déterminer comment
les pratiques de gestion actuelles en seront
influencées. Alors que la demande
croissante de produits forestiers est à la
base d'une expansion de la foresterie en
général, le succès généralisé de la foresterie
de plantation au cours des dernières
décennies dépend de certains facteurs
spécifiques, à savoir: la réorientation des
investissements forestiers, les efforts visant
à atténuer la les effets du changement
climatique et l'importance croissante
accordée aux produits et services non
ligneux, ces derniers affectant à la fois
directement et indirectement la foresterie
de plantation. Ces facteurs spécifiques sont
analysés dans les sous-sections suivantes.
Investissement forestier
La mondialisation et le renforcement des
économies en développement ont entraîné
un déplacement des produits forestiers de
l'ouest vers l'est. Les régions traditionnelles
qui dominaient la foresterie étaient
l'Amérique du Nord, l'Europe occidentale
et le Japon. Ces régions perdent de leur
importance en tant que consommateurs et
producteurs et sont dépassées par des pays
en développement tels que la Chine, l'Inde,
le Brésil et l'Indonésie. Le bois sera
également de plus en plus fourni à partir de
plantations industrielles situées dans des
régions telles que l'Australie, le sud des
États-Unis, la Nouvelle-Zélande, l'Asie et
l'Amérique du Sud (Daigneault et al. 2008
). Ainsi, les pays développés
susmentionnés examinent leurs modèles
commerciaux pour produire de nouveaux
produits forestiers tels que des produits
biochimiques (Hurmekoski et Hetemaki
2013 ), ce qui peut influencer la
123
A. McEwan et al.
technologie requise par la machine forestière
moderne.
Les organisations de gestion des
investissements dans le bois (TIMO) sont
apparues pour la première fois aux États-Unis
dans les années 1980, lorsque les institutions
se sont intéressées à acheter des terres
forestières et que les entreprises forestières
étaient prêtes à les vendre (Lacy 2006 ). Les
TIMO ne sont normalement pas propriétaires
des terres forestières ; le terrain appartient à
des investisseurs individuels représentés par le
TIMO (Lonnstedt et Sedjo 2012 ). La
principale motivation derrière ces
changements de propriété foncière a été
l'amélioration des performances financières
grâce à la réduction de la dette, une meilleure
utilisation des actifs forestiers ou l'efficacité
fiscale. D'autre part, les fiducies de placement
immobilier (FPI) possèdent directement des
terres forestières (Lonnstedt et Sedjo 2012 ).
Les entreprises de produits forestiers
maintiennent toujours la sécurité de leur
approvisionnement en fibre grâce à des
accords d'approvisionnement en bois à long
terme avec les TIMO (Lacy 2006 ). Les TIMO
ont des horizons d'investissement beaucoup
plus courts que les propriétaires forestiers
traditionnels. Les TIMO réduisent
normalement l'âge de rotation pour réaliser un
retour plus rapide sur les coûts d'établissement
élevés (Lacy 2006 ), les petits arbres qui en
résultent nécessitant peut-être différents
systèmes de récolte qui peuvent récolter de
manière plus rentable des arbres plus petits.
Les entreprises intégrées verticalement ont
des pressions financières différentes par
rapport aux entreprises qui ne possèdent que
la ressource forestière ou l'installation de
transformation. Les entreprises verticalement
intégrées ont moins de pression pour
optimiser la partie forestière de leurs
opérations et elles peuvent mettre davantage
l'accent sur le développement d'une ressource
accessible, de haute qualité et à long terme. Ils
peuvent même subventionner leurs opérations
forestières, car il est important de maintenir la
base de ressources et d'atteindre d'autres
objectifs de gestion importants, comme faire
partie d'une communauté (Lacy 2006 ). Cubbe
et al. ( 2010 ) ont même constaté que les
entreprises intégrées verticalement avec des
Passé, présent et futur de la foresterie de plantation industrielle et implication sur le futur bois…
essences de plantation à haute productivité
auraient des coûts d'intrants de bois rond
bien inférieurs aux prix du marché en
vigueur, améliorant ainsi la rentabilité.
Cela explique pourquoi de nombreuses
entreprises d'Amérique du Sud restent
verticalement intégrées, tandis que les
entreprises des pays aux rotations plus
longues, comme les États-Unis ou la
Nouvelle-Zélande, ont eu tendance à
s'éloigner de la propriété foncière.
Lonnstedt et Sedjo ( 2012 ) indiquent que
de nombreuses entreprises en Europe et en
Amérique du Nord ont ces dernières années
transféré leur capital des terres forestières
nationales vers des terres forestières à haute
productivité et à moindre coût dans d'autres
régions du monde telles que l'Amérique du
Sud, l'Asie et l'Afrique du Sud (Laaksonen
- Craig 2004 ). Les programmes de sous-
traitance et les petits producteurs de bois se
multiplient dans certaines parties du
monde, notamment en Amérique du Sud,
en Asie et en Afrique. Il s'agit d'une
méthode pour augmenter la disponibilité du
bois et surmonter la hausse des prix des
terres (Kroger et Nyland 2012 ; Barua et al.
2014 ; Rudel 2009 ).
Changement climatique
Le changement climatique est considéré
comme le résultat des activités humaines
(GIEC 2007 ). La biomasse forestière a été
le combustible du début de
l'industrialisation du XVIIe au XIXe siècle.
Les combustibles fossiles ont contribué à
empêcher la destruction des forêts du
monde en offrant une alternative à moindre
coût et, ce faisant, ont permis de se
concentrer sur des produits et des services
environnementaux de plus grande valeur.
Le pétrole est devenu le principal carburant
de l'économie moderne (Hartl et Knoke
2014 ). Cependant, l'utilisation de ces
combustibles fossiles non renouvelables
pose maintenant d'autres problèmes
(Schoene et Bernier 2012 ), à savoir la
concentration croissante de gaz à effet de
serre dans l'atmosphère qui fait augmenter
les températures mondiales à des niveaux
où les risques pour l'habitation humaine
345
deviennent de plus en plus dangereux .
inacceptable et peut-être irréversible. Brown
et Baek ( 2010 ) indiquent que l'avenir sera de
plus en plus façonné par des interventions
politiques qui renforcent la sécurité
énergétique et atténuent le changement
climatique mondial.
Les marchés du carbone ont été identifiés
comme l'un des rares mécanismes de
financement capables de lever rapidement les
capitaux nécessaires pour financer le
mécanisme international REDD (Réduction
des émissions dues à la déforestation et à la
dégradation des forêts) dans les pays en
développement, ainsi que de soutenir les
efforts de conservation et d'augmenter les
stocks de carbone pour limiter le changement
climatique. changement (Clarke 2010 ). Les
forêts jouent un rôle important dans le cycle
du carbone terrestre, car elles ont la capacité
de retirer ou de séquestrer le carbone, et les
arbres servent de puits de carbone pendant
leur croissance (Deal et White 2012 ). Par
conséquent, la foresterie peut être affectée par
des politiques qui incluent des paiements pour
la séquestration du carbone ou celles qui
tentent de réduire les pertes de zones
forestières au profit d'autres utilisations des
terres (Alig et al. 2010 ).
Le changement climatique est un défi
multiforme et complexe pour la politique et la
gestion forestières. Les sécheresses, la hausse
des températures, les fortes pluies, les
incendies de forêt, les cyclones et l'humidité
pourraient rendre les forêts plus vulnérables
aux menaces telles que les ravageurs et les
maladies (Singh et al. 2010 ), ce qui pourrait
influencer les technologies de récolte en
raison des changements dans la taille des
arbres, les espèces, et la complexité du
traitement des arbres présentant des défauts
liés au stress. La foresterie de plantation peut
contribuer à la stabilisation et à la réduction
des niveaux de gaz à effet de serre dans
l'atmosphère en stockant le carbone dans les
arbres sur pied et les produits ligneux, en
remplaçant l'énergie par des combustibles
fossiles et en substituant des produits qui
entraînent des niveaux plus élevés d'émissions
de gaz à effet de serre (FAO 2016 ). Les
plantations pour la biomasse nécessitent
également de faibles apports de combustibles
123
346
fossiles par rapport aux autres utilisations
des terres ; par exemple les engrais
inorganiques, les pesticides et le carburant
pour les machines (St Clair et al. 2008 ).
L'atténuation des gaz à effet de serre
dans le secteur forestier est possible en :
augmentant les volumes sur pied d'arbres
en élargissant la superficie forestière, en
augmentant les taux de croissance des
forêts existantes, en réduisant le taux de
perte de forêts et de conversion à d'autres
utilisations des terres, en augmentant
l'utilisation de les produits forestiers
vivants tels que les meubles pour stocker le
carbone, l'utilisation de produits du bois
pour remplacer d'autres matériaux qui
provoquent davantage d'émissions de
carbone et l'utilisation de l'énergie de la
biomasse pour remplacer les combustibles
fossiles. Le choix de l'outil politique de
réduction qui sera utilisé pour réduire les
émissions de carbone sera déterminé par les
caractéristiques de chaque pays (Sampson
et Sedjo 1997 ). Il est clair que bon nombre
des méthodes d'atténuation dont disposent
les aménagistes forestiers peuvent influer
sur la récolte des arbres. Ces effets sont
principalement liés à l'augmentation de la
taille des arbres, à l'augmentation des
superficies de plantation et à l'utilisation de
la biomasse pour l'énergie. L'établissement
de plantations pourrait être l'un des moyens
les plus efficaces d'augmenter le stockage
du carbone, car les forêts plantées
absorbent et stockent le carbone à des taux
plus élevés par rapport aux autres
couvertures terrestres mondiales (Parks et
al. 1997 ). Cependant, l'adoption de
l'utilisation du reboisement et du boisement
comme outil d'atténuation du carbone a été
très lente.
La Convention-cadre des Nations Unies
sur les changements climatiques ( 2014 )
stipule que le Protocole de Kyoto est un
accord international qui engage les pays
participants à respecter des objectifs de
réduction des émissions contraignants au
niveau international. Le Protocole impose
un fardeau plus lourd aux nations
développées. Selon l'état du pays concerné
(pays industrialisé, à économie en
transition ou en développement ; listé en
123
A. McEwan et al.
annexes), les émetteurs de CO 2 reçoivent un
certain total de crédits carbone. S'ils émettent
plus de CO 2 que ce qui est autorisé, ils
peuvent utiliser une nouvelle technologie pour
réduire les émissions ou acheter des crédits
carbone supplémentaires. Les propriétaires
forestiers pourraient éventuellement fournir
ces crédits carbone (Binkley et al. 2002 ). La
réduction des forêts mondiales depuis la
révolution industrielle a contribué pour un
tiers à l'augmentation des émissions de CO 2
(Maclaren 2000, cité dans Adams et Turner
2012 ), qui vient juste derrière le secteur de la
production d'énergie (Alig et al. 2010 ).
La foresterie peut contribuer au stockage du
carbone en évitant la déforestation et en
procédant au reboisement et au boisement
(Christie 2008 ). Cette approche de
séquestration forestière est souvent privilégiée
par les décideurs politiques car elle est facile à
relier aux émissions de carbone et c'est une
stratégie peu coûteuse (Khatun et al. 2010 ;
McKenney et al. 2004 ; Michetti et Rosa 2012
; Tavoni et al. 2007 ). Richards et Stokes (
2004 ) ont classé deux types de pratiques
forestières qui peuvent augmenter la
séquestration, à savoir l'augmentation de la
superficie des plantations et, deuxièmement,
l'amélioration de la gestion forestière. Le
carbone forestier est devenu une marchandise
commercialisable en l'an 2000 dans le cadre
de projets de boisement et de reboisement
dans le cadre du mécanisme de
développement propre (MDP). L'article 3.4 du
Protocole de Kyoto a augmenté la valeur de
toutes les forêts de la valeur marchande du
carbone séquestré. Les prix du CO 2 peuvent
inciter les propriétaires fonciers à augmenter
les inventaires forestiers et donc les stocks de
carbone, et à prévenir la déforestation (Alig et
al. 2010 ). Les propriétaires forestiers peuvent
avoir besoin de commencer à gérer les forêts
pour le carbone, et pas seulement pour le bois
traditionnel, les produits forestiers non
ligneux et les services sociaux et
environnementaux (Schoene et Bernier 2012 ;
Pohjola et Valsta 2007 ). Les politiques du
système d'échange de droits d'émission (ETS)
sont élaborées dans le but de réduire et
d'atténuer les émissions de gaz à effet de serre
(GES). Le coût de la réduction des émissions
est réduit par les échanges entre les parties
Passé, présent et futur de la foresterie de plantation industrielle et implication sur le futur bois…
émettrices et séquestrantes. L'Union
européenne a été la première à appliquer le
SCEQE aux émissions de GES, qui est
entré en vigueur en 2005 (Adams et Turner
2012 ).
Le carbone lié à la foresterie peut être
considérablement augmenté en élargissant
les zones forestières et en augmentant les
durées de rotation (Alig et al. 2010 ). Les
produits ligneux récoltés peuvent jouer un
rôle dans le stockage du carbone en offrant
des avantages de séquestration des GES.
Des rotations plus longues augmentent
également la quantité de carbone stocké
dans les produits forestiers en raison de la
plus grande proportion de grumes pouvant
être produites (Nepal et al. 2012 ; Susaeta
et al. 2014 ). À mesure que le prix du
carbone augmente, le passage de la
production de grumes à la production de
biomasse sur pied (Manley 2012 ).
L'augmentation de la durée de la rotation se
traduit par des arbres plus grands au
moment de la récolte et une augmentation
du rendement par hectare (Pohjola et Valsta
2007 ). La mise en œuvre de programmes
qui récompensent les investisseurs
forestiers potentiels ou actuels ou les
propriétaires fonciers pour la séquestration
du carbone a été limitée. Christie ( 2008 )
attribue cela au fait que les mécanismes
développés sont ingérables pour la
foresterie en raison des longs cycles
d'investissement et des risques encourus ;
mais maintient toujours qu'il y a un
potentiel pour la foresterie.
Services écosystémiques et autres produits
et services
Outre le bois rond, le rôle des forêts et des
plantations dans la fourniture de produits et
de services augmente (Janse et Ottitsch
2005 ; Szulecka et al. 2016 ), et le marché
des produits biologiques nouveaux et
améliorés se développe (Innes 2013 ). Cela
est dû à l'augmentation de la richesse, à
l'évolution des sensibilités et
éventuellement à la réduction de l'offre
(Binkley 2005 ). L'Évaluation des
écosystèmes pour le millénaire (MEA 2005
347
) divise les services offerts par les forêts en
quatre catégories. Ceux-ci sont:
• services d'approvisionnement - par
exemple, aliments, fibres, ressources
génétiques, produits biochimiques,
médicaments naturels, produits
pharmaceutiques et eau douce,
• services de régulation - par exemple
régulation de la qualité de l'air, régulation
du climat, régulation de l'eau, régulation
de l'érosion, purification de l'eau et
traitement des déchets, régulation des
maladies, régulation des ravageurs,
pollinisation et risques naturels
réglementation ,
• les services de soutien, par exemple le
cycle des éléments nutritifs, la formation
des sols et la production primaire, et
• culturels , par exemple les valeurs
esthétiques, les valeurs spirituelles et
religieuses, les loisirs et l'écotourisme.
Historiquement, les marchés ont été
incapables de saisir les nombreux avantages
non liés aux produits des forêts (Stephens et
Grist 2014 ). Les instruments de marché pour
les services écosystémiques sont utilisés pour
modifier le comportement des gestionnaires
des ressources naturelles et des utilisateurs des
terres afin qu'ils maintiennent ou protègent les
services écosystémiques (Pirard 2012 ). Cette
approche combine les services forestiers
mentionnés ci-dessus pour fournir des
incitations financières pour atteindre les
objectifs de conservation (Deal et al. 2012 ).
Des mécanismes de marché pour les services
écosystémiques pourraient même aider à
surmonter certains des obstacles à
l'investissement dans les plantations
industrielles (Stephens et Grist 2014 ).
Stephens et Grist ( 2014 ) s'attendent à ce que
l'importance des plantations pour les services
environnementaux augmente à l'avenir.
Facteurs déterminants dans la gestion
future des plantations
Bois d'œuvre et bois à pâte
La demande de produits forestiers
conventionnels était importante au cours du
123
348
XXe siècle, mais s'est stabilisée depuis le
début du siècle en raison de facteurs tels
que la substitution de produits par des
métaux et des plastiques et l'effet de l'ère
numérique. Les augmentations de la
demande se produiront toujours, mais
seront plus modérées (FAO 2005 ; Binkley
2005 ), car le prix du bois rond est plafonné
par les prix des matériaux de substitution
(Eriksson et al. 2017 ). Un changement
dans les marchés des produits forestiers
conventionnels pourrait entraîner des
changements dans les espèces, la forme, la
taille des arbres, le niveau de
transformation, les exigences de qualité et
d'autres exigences des produits, et cela
pourrait influencer la technologie requise
pour récolter ces arbres.
La demande de papier (impression,
écriture et papier journal) augmente depuis
plus de 100 ans. Au tournant du siècle,
plusieurs pays développés d'Amérique du
Nord et d'Europe occidentale ont
commencé à connaître une baisse de la
demande (Hurmekoski et Hetemaki 2013 ).
La demande de bois à pâte est fortement
influencée par les développements
technologiques des produits de substitution
(Tromborg et al. 2000 ). La Chine présente
la plus forte croissance pour tous les
produits de papier et d'emballage (Phillips
2013 ). L'augmentation du recyclage a
réduit la demande mondiale de fibres
vierges (Lonnstedt et Sedjo 2012 ). Parce
que la Chine recycle déjà à des niveaux
élevés et n'a pas assez de bois sur place
pour répondre à ses besoins d'emballage,
on s'attend à ce qu'elle importe du papier
récupéré des États-Unis et d'Europe
occidentale. Cela fera grimper les prix de la
fibre récupérée à un point tel qu'elle devra
importer de la doublure ou de la pâte
blanchie de pays ayant des forêts de
résineux, comme les États-Unis, le Canada,
l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Brésil
et le Chili (Phillips 2013 ). Il est évident
que de fortes augmentations de la demande
mondiale de bois sont peu probables, même
avec de fortes augmentations de la
consommation en Chine (Lonnstedt et
Sedjo 2012 ).
123
A. McEwan et al.
L'industrie des pâtes et papiers est en
mesure de fabriquer des produits qui vont au-
delà du papier. Christie ( 2008 ), commente
qu'il existe un grand potentiel commercial
pour certains des sous-produits du processus
de fabrication du papier. Il s'agit notamment
des produits à base de lignine (liants et
adhésifs naturels, charbon sous-bitumineux,
combustibles solides sans soufre et produits
chimiques), des hémicelluloses/polyoses
(épaississants, adhésifs, colloïdes protecteurs,
émulsifiants, stabilisants, succédanés du sucre,
résines furaniques, produits chimiques et
nylon) et la cellulose (adoucissants, solvants,
lubrifiants, produits chimiques, polymères,
carburants et acides organiques).
Biomasse pour l'énergie
L'approvisionnement en énergie sera l'un des
principaux défis à l'avenir (Christie 2008 ). La
production d'énergie renouvelable a augmenté
en raison des prix élevés des combustibles
fossiles, de l'amélioration de la technologie
des énergies renouvelables, des politiques
gouvernementales et de l'augmentation de la
demande mondiale d'énergie (Zhang et al.
2014 ; Tromberg et Solberg 2010 ).
L'utilisation de la biomasse ligneuse pour la
production d'énergie devrait augmenter car le
bois est une source d'énergie renouvelable et
respectueuse du climat, une partie de la
biomasse provenant de résidus d'usine et de
bois de moindre qualité (FAO 2016 ). Les
plantations industrielles seront le principal
outil utilisé pour la production de biomasse et
de bioénergie (Cubbage et al. 2010 ). La
promotion des énergies renouvelables en
Europe devrait augmenter considérablement la
demande de biomasse ligneuse (Lauri et al.
2012 ), aboutissant à un scénario où la
demande dépasse l'offre (Jonsson 2013 ). Il est
déjà prouvé que les activités forestières
augmentent pour répondre à la demande
accrue de biomasse ligneuse (Buonocore et al.
2014 ; Ince et al. 2011 ). Flaspohler et
Webster ( 2011 ) prédisent qu'à mesure que la
valeur des forêts fournissant des matières
premières bioénergétiques augmente,
davantage de terres seront converties en
plantations d'arbres à croissance rapide pour
répondre à la demande de cellulose. Les
Passé, présent et futur de la foresterie de plantation industrielle et implication sur le futur bois…
machines de récolte devront être rentables
dans la récolte de la biomasse, et un parc de
machines plus important serait nécessaire
pour les zones étendues.
Les études de Kraxner et al. ( 2013 ) ont
montré que dans le cadre d'une demande
mondiale élevée en bioénergie, la biomasse
serait principalement obtenue en
convertissant des forêts non gérées en
forêts gérées, ou à partir de nouvelles
plantations à croissance rapide, ou en
optimisant l'utilisation des terres de
plantation existantes. Les plantations sont
mieux adaptées que les forêts naturelles
pour la production de biomasse car elles
sont logiquement disposées, établies sur
des terres à haute productivité, disposent de
bonnes infrastructures et sont exploitées
par des systèmes technologiquement
efficaces. De plus, tout, de la souche aux
aiguilles, peut être utilisé et a une valeur
potentielle (Talbot et Ackerman 2009 ).
Outre la combustion de la biomasse pour
l'énergie, la cellulose du bois est également
une source économiquement viable de
biocarburant à base d'éthanol (Potter et
Loffler 2010 ).
Les coûts du système de récolte et de
transport de la biomasse devront être
réduits si la bioénergie basée sur la
biomasse doit concurrencer le charbon ou
le gaz naturel à long terme (Sims et Venturi
2004 ). Gonzalez et al. ( 2011 ) fournissent
les principaux facteurs de coût des cultures
bioénergétiques dédiées comme étant
l'établissement, l'entretien, la récolte, le
transport et le stockage. Avec des coûts de
combustibles fossiles faibles, seuls les
résidus de récolte seraient utilisés pour
l'énergie (Moiseyev et al. 2013 ). Un prix
du carbone d'au moins 20 € par tonne
d'émissions de CO 2 provenant des
combustibles fossiles est nécessaire pour
augmenter la production d'énergie à base de
bois. Lorsque le prix du carbone est
inférieur à 50 € la tonne, le bois énergie
peut être constitué de résidus forestiers, de
liqueur noire, d'écorces et de bois recyclé.
Au prix de 50 € la tonne, le bois énergie
commence à concurrencer le bois utilisé
pour les produits forestiers conventionnels.
À un prix du carbone de 110 € la tonne, un
349
tiers du bois utilisé pour l'énergie aurait
également pu être utilisé pour des produits
forestiers conventionnels (Lauri et al. 2012 ).
Avec des objectifs bioénergétiques ambitieux,
il est peu probable qu'il y ait suffisamment de
terres disponibles pour les plantations
bioénergétiques et les forêts à rotation plus
longue. Cela entraînerait une concurrence
entre les deux utilisations des terres (Hedenus
et Azar 2009 ).
Le terme ''récolte de biomasse'' est un terme
très générique faisant référence à toute partie
de l'arbre destinée à la production d'énergie.
Cela pourrait inclure à la fois la biomasse
aérienne et souterraine. Cependant, la récolte
de la biomasse peut nécessiter des machines et
des systèmes distinctement différents selon
l'emplacement, la forme, la partie de l'arbre,
l'espèce, le volume par hectare, les exigences
du client et la distance au marché (Puttock
1995 ). Certaines plantations pourraient être
établies dans le seul but de récolter de la
biomasse pour l'énergie. La littérature parle de
plantations de bois énergie à courte rotation
ou de taillis à courte rotation (SRC).
Cependant, même ces plantations à rotation
courte peuvent aller de la récolte de très petits
arbres à des densités de peuplement très
élevées (SRC) à des arbres plus grands avec
des densités de peuplement plus faibles (SRF)
(Gonzalez et al. 2011 ). Le scénario de très
petit arbre peut nécessiter une récolteuse de
type agricole (Spinelli et al. 2009 , 2011 ),
tandis que les grands arbres peuvent nécessiter
un système de récolte de bois rond plus
traditionnel (Leslie et al. 2012 ; Spinelli et
Hartsough 2006 ; Spinelli et al. 2012 ). Le
TCR est considéré comme une méthode de
production de grands volumes de biomasse
pour l'énergie dans un court laps de temps
d'une manière qui n'entre pas en concurrence
avec d'autres produits de la biomasse
provenant des forêts (Schweier et Becker
2013 ). Le développement de machines et de
systèmes est toujours en cours pour ces
scénarios spécifiques au site et nécessite des
recherches approfondies pour guider ces
développements (Rummer et al.
2010 ).
Les propriétaires fonciers semblent
actuellement réticents à établir des TCR,
même sur des terres marginales où les cultures
123
350
conventionnelles affichent une faible
productivité. Cela est dû à l'incertitude
concernant les revenus qui en seront tirés.
Parmi les autres facteurs qui contribuent à
une adoption lente, citons le manque
d'expertise, la réticence à investir dans une
culture à long terme et rigide, les
incertitudes politiques, les risques
biologiques dus aux ravageurs et aux
maladies et les coûts d'investissement
élevés (Schweier et Becker 2013 ; Di
Corato et al. 2013 ; Tan et al. 2015 ).
Kantavichai et al. ( 2014 ) indique que la
plupart des auteurs estiment que la récolte
des résidus ne sera pas suffisante pour les
projets de biocarburants à grande échelle et
que des plantations dédiées à la production
d'énergie seront nécessaires. Les effets
négatifs de l'utilisation des résidus de
récolte doivent également être pris en
compte.
Certification de durabilité de la gestion
forestière
La certification par le biais de programmes
tels que le Forest Stewardship Council
(FSC) et le Programme de reconnaissance
des certifications forestières (PEFC) est
devenue le moyen par lequel les
producteurs et les consommateurs peuvent
vérifier l'authenticité de la déclaration d'un
fournisseur. Il s'agit d'une approche non
gouvernementale visant à assurer le respect
de la législation, des règles, des politiques
et des procédures. C'est maintenant une
exigence d'entrée sur de nombreux marchés
que les produits du bois soient certifiés
comme provenant d'une forêt bien gérée
(Goulding 2005 ). La certification
forestière a progressé parallèlement à la
gestion durable des forêts (GDF) pour
mesurer la conformité à ce programme. Il
est clair que la certification forestière a fait
une différence positive dans la gestion
forestière et, en fait, entraîne des
changements technologiques pour certains
aspects à un rythme qui n'aurait peut-être
pas été atteint autrement. Les systèmes de
récolte du futur devront pouvoir
fonctionner dans les limites des attentes de
la société.
123
A. McEwan et al.
Effets potentiels des développements
futurs sur la technologie et les systèmes
d'exploitation forestière
Aperçu
La littérature indique clairement que les
plantations industrielles continueront à se
développer, en particulier dans les zones
tropicales et subtropicales d'Amérique du Sud,
d'Asie du Sud-Est et d'Afrique. Cela se
traduira par une augmentation de la
population mondiale de machines de récolte.
La question est de savoir quelles seront les
caractéristiques des nouvelles machines qui
seront déployées dans les plantations
forestières pour répondre aux besoins accrus
tout en reflétant les nouvelles tendances dans
la gestion et les techniques des plantations
forestières. Jusqu'à présent, le document a
décrit ces nouvelles tendances, qui sont : le
changement de la taille des arbres (vers des
arbres plus grands ou plus petits), une
complexité accrue de la structure forestière
et/ou du panier de produits, l'expansion vers
des zones marginales et la réduction des
impacts environnementaux et sociaux.
Taille de l'arbre
La productivité de la technologie
conventionnelle de récolte à tige unique est
directement proportionnelle à la taille de
l'arbre et est particulièrement faible dans les
plantations de bois à pâte (Lambert et Howard
1990 ). Par conséquent, toute réduction de la
taille des arbres causée par un changement
vers des rotations plus courtes entraînera une
perte d'efficacité marquée. Lorsque c'est le
cas, la manipulation en masse est la meilleure
solution, car elle permet de compenser
largement la contrainte de petite taille de tige
(Adebayo et al. 2007 ; Spinelli et al. 2014 ).
La manutention de masse est normalement
obtenue en déployant des abatteuses-
groupeuses, des débusqueurs à grappin et des
ébrancheuses à chaîne à fléaux écorceuses-
déchiqueteuses, qui peuvent atteindre une
efficacité remarquablement élevée même lors
de la négociation de petits arbres (Spinelli et
al. 2018 ). Par conséquent, le passage à des
rotations plus courtes favorisera la technologie
multi-arbres et, en général, la récolte d'arbres
Passé, présent et futur de la foresterie de plantation industrielle et implication sur le futur bois…
entiers par rapport à la coupe à longueur.
Au contraire, des rotations prolongées
favoriseraient la coupe à longueur d'un seul
arbre et orienteraient la sélection de
machines vers de grands modèles, reflétant
les tendances actuelles déjà visibles dans la
coupe des forêts naturelles aménagées
(Nordfjell et al. 2019 ).
Complexité
La tendance à obtenir plusieurs produits
d'un même stand et d'une même opération
aura un impact à la fois sur la technique et
la technologie. En termes de technique,
cela favorisera la récolte intégrée, comme
moyen de maximiser l'efficacité de
l'approvisionnement en bois (Spinelli et al.
2019 ). À cet égard, on peut spéculer sur
deux scénarios principaux.
Dans le premier scénario, les plantations
sont cultivées pour la seule production de
biomasse. Dans ce cas, la FT est le choix
évident, mais en fonction de la taille
prédominante des arbres, le marché réagira
avec une utilisation accrue d'unités de type
butineuses à copeaux et coupes, telles
qu'utilisées en Europe (arbres relativement
petits), ou avec une expansion de
opérations d'abatteuse-débusqueuse-
déchiqueteuse utilisées dans le bois à pâte
dans le sud-est des États-Unis
Dans le scénario 2, les plantations sont
cultivées pour une culture principale de
produits autres que la biomasse, mais une
certaine quantité de biomasse est également
récupérée. Dans ce cas, selon la taille de
l'arbre, la récolte sera effectuée selon le
système de coupe à longueur (CTL)
(grands arbres) ou le système de récolte par
arbre entier (WT) (petits arbres). Dans le
premier cas, de nouveaux systèmes seront
développés pour récupérer les résidus
laissés dans le compartiment, tels que des
porteurs à espace agrandi, des porteurs
compacteurs, des empaqueteuses et des
presses à balles, des broyeurs de terrain,
etc. (Guerra et al. 2018 ). Dans ce dernier
cas, de nouvelles déchiqueteuses ou
empaqueteurs agiles seront introduits pour
la manipulation des résidus de
débarquement (Spinelli et al. 2015 ). De
351
plus, l'expansion possible de la valorisation de
la biomasse peut faire pencher la balance en
faveur du CTL ou du WT en fonction de
l'efficacité globale de récolte calculée sur les
principaux produits et les assortiments
énergétiques.
Dans tous les cas, la complexité accrue du
type de produit et des caractéristiques du stand
est vouée à réduire l'efficacité, et y faire face
peut favoriser le recours à des outils
d'assistance à l'opérateur, en particulier en
matière de marchandisage (Tolan et Visser
2015 ).
Expansion
Outre l'effet évident de l'expansion de la
surface sur la taille du parc de machines, une
augmentation de la surface de plantation aura
des effets indirects en termes de
caractéristiques du site. Comme les terres les
plus favorables ont déjà été occupées par des
projets de développement agricole et urbain,
les plantations ne peuvent s'étendre que sur
des sites marginaux (Nahuelhual et al. 2012 ).
En particulier, la marginalité technologique
peut provenir de deux causes principales : un
gradient de pente excessif et une surface de
compartiment insuffisante. L'accès aux
peuplements sur des terrains escarpés
nécessite la technologie du câble, qui est déjà
introduite dans la foresterie de plantation
(Engelbrecht et al. 2017 ). Par conséquent,
l'expansion de la zone de plantation vers les
régions montagneuses est susceptible de
favoriser la propagation des dévidoirs de câble
ou des dispositifs d'assistance au câble, tout en
ayant également un impact sur le
développement de solutions technologiques
spécifiques qui pourraient mieux correspondre
aux conditions offertes par les forêts de
plantation (Visser et Stampfer 2015 ) .
En ce qui concerne les compartiments de
petite taille, une surface de compartiment plus
petite va générer une augmentation du coût de
déplacement de la machine qui peut éroder la
rentabilité de l'exploitation (Va¨a¨ta¨inen et al.
2006 ). Par conséquent, une augmentation de
la part de la superficie de plantation cultivée
sur de petits lots individuels est susceptible de
favoriser les machines multitâches intégrées
telles que les harwarders, où une seule
123
352
machine peut effectuer les tâches de
plusieurs unités individuelles, réduisant
ainsi la fréquence et le coût des
déplacements de la machine. (Ka¨hra¨ et al.
2018 ).
Dans le même ordre d'idées, on peut
également envisager l'ouverture
progressive à la production marchande
d'une grande surface de plantations
chinoises existantes (et nouvelles), qui
devront être régénérées à un moment donné
dans un avenir proche. Elles représentent
une part très importante de la surface
forestière mondiale, et leur entrée en
production—bien qu'il s'agisse d'un objectif
secondaire—peut avoir un fort impact sur
le développement des technologies
forestières. On sait très peu de choses sur
les conditions de travail offertes par ces
forêts, mais les quelques travaux existants
sur ce sujet précis pointent un intérêt pour
la mécanisation, même à petite échelle, du
moins pour le moment (Hoffmann et al.
2018 ). Les Auteurs préfèrent ne pas
spéculer sur ce sujet précis, car le volume
d'informations disponibles est trop faible
par rapport à l'impact potentiel. Cependant,
les lecteurs doivent être conscients de
l'impact potentiel important que les
plantations chinoises pourraient avoir sur
les futurs développements technologiques.
Impact environnemental et social
La conscience environnementale a
augmenté au fil du temps, diminuant la
tolérance aux perturbations du site (Abbas
et al. 2018 ), et cela va certainement
affecter le choix et la conception de
l'équipement (Spinelli et al. 2010 ; Edlund
et al. 2013 ). Bien qu'une description des
solutions technologiques spécifiques reste
hautement conjecturale, il y a tout lieu de
croire qu'une attention accrue pour réduire
les impacts sur le site soutiendra
l'utilisation de véhicules à plusieurs essieux
et/ou à pneus larges à portance élevée, ainsi
que la technologie des câbles. en général.
En fait, une bonne planification est encore
plus efficace que le choix de l'équipement,
et on peut s'attendre à un succès rapide des
solutions intelligentes à faible coût,
soutenues par la télédétection, les relevés
123
A. McEwan et al.
UAV et la cartographie précise du site. C'est
le domaine de la foresterie de précision, qui
est déjà une composante cruciale de la gestion
des plantations forestières et pourrait bientôt
s'étendre à des opérations de coupe fines dans
le but de réduire les impacts sur le site
(Holopainen et al. 2014 ).
Sur le plan social, l'extension future de la
zone de plantation ainsi que l'affirmation
d'une forte culture de la sécurité favoriseront
la mécanisation par rapport aux opérations
semi-mécanisées et motorisées, car ces
dernières sont intrinsèquement plus
dangereuses (Bell 2002 ; Tsioras et al. 2014 ).
Dans le même temps, la mécanisation peut
améliorer le profil social des travailleurs
forestiers, contribuant à leur
professionnalisation (Bayne et Parker 2012 ).
Dans l'ensemble, le tableau est positif : les
impacts environnementaux résultant des
nouvelles tendances de la foresterie de
plantation peuvent être minimisés, tandis que
les impacts sociaux sont généralement positifs
— pour commencer.
Une représentation schématique des
discussions ci-dessus a été résumée en une
série de facteurs clés qui devraient influencer
la technologie utilisée dans les machines de
récolte, ainsi que le choix des machines,
systèmes et méthodes de récolte (tableau 1 ).
Conclusion
À mesure que la population humaine
augmente et que la pression augmente sur les
forêts naturelles, les plantations gérées de
manière intensive deviendront essentielles
pour répondre aux besoins actuels et futurs et
pour soutenir la nouvelle bioéconomie. La
majorité des changements qui auront lieu dans
les plantations industrielles influenceront
d'une manière ou d'une autre les machines et
les systèmes de récolte. Les plantations gérées
pour les produits conventionnels et les résidus
énergétiques nécessiteront des systèmes
capables de récolter les deux produits. Les
abatteuses forestières dédiées à l'énergie
nécessiteront le plus de développement si les
coûts d'exploitation doivent rester à des
niveaux acceptables. Là où les plantations
sont utilisées pour la séquestration du carbone,
Passé, présent et futur de la foresterie de plantation industrielle et implication sur le futur bois… 353
il est évident que la taille des arbres tivecommons.org/licenses/by/4.0/ ) , qui permet une
augmentera et cela affectera les systèmes utilisation, une distribution et une reproduction sans
restriction sur tout support, à condition que vous
de récolte dans la mesure où les machines
Tableau 1 Principaux facteurs affectant la technologie utilisée dans les machines d'abattage pour les plantations forestières
Conducteurs La description

Variations de la taille des arbres Les réductions possibles de la taille des arbres peuvent favoriser l'application de l'abattage d'arbres entiers par
rapport au CTL, le premier étant beaucoup moins sensible à la taille des arbres en raison de la manipulation
en masse. Le contraire est vrai si les tailles d'arbres plus grandes prévaudront
Diversité dans la conception des La technologie deviendra plus polyvalente, également grâce à une utilisation plus large des logiciels
plantations d'optimisation sur les machines modernes pour fournir des ajustements rapides et précis des paramètres de la
machine afin de réagir aux conditions en évolution rapide.
Utilisation accrue de la biomasse Cela peut avoir des implications importantes pour le choix de la technologie et le développement de la
technologie, conduisant à une récolte intégrée ou à une production exclusive de biomasse. La technologie de
broyage deviendra de plus en plus populaire
Extension des zones de Les producteurs doivent s'étendre sur des terrains plus escarpés, avec un effet dramatique sur les choix
plantation technologiques. Au fur et à mesure que l'on se déplace au-dessus du seuil de pente de 35  %, il y a une bonne
raison d'adopter la technologie des câbles sous la forme de câbles et / ou d'équipements au sol plus modernes
assistés par treuil ou attachés.
Attention accrue aux impacts Cela peut conduire à une utilisation accrue de CTL aux frais de FT, même là où FT serait encore compétitif.
sur le site Cela peut également entraîner une utilisation accrue d'unités à plusieurs essieux, favorisant les abatteuses à 8
roues par rapport à celles à 6 roues, les porteurs à 10 roues par rapport à ceux à 6 ou 8 roues et les
débusqueurs à 6 roues par rapport à ceux à 4 roues.
besoin d'avoir une puissance et une taille attribuez le crédit approprié à l'auteur ou aux auteurs
originaux et à la source, fournissez un lien vers la
suffisantes. La pâte à papier et les produits licence Creative Commons et indiquez si des
d'emballage ou biochimiques seront modifications ont été apportées.
similaires aux arbres à pâte à papier actuels
et, en l'absence d'autres facteurs d'influence
tels que l'utilisation de la biomasse ou la Références
séquestration du carbone, auront peu d'effet
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des machines. Cependant, même si les Nouvelle-Zélande. Pour Policy Econ 15:78–90.
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coût de la coupe à longueur et de l'abattage
très importants de sécurité, de productivité, d'arbres entiers dans un peuplement mixte de
d'environnement, de qualité et sociaux conifères. Pour Prod J 57:59–69
affecteront la technologie utilisée à Alig R, Latta G, Adams D, McCarl B (2010)
l'avenir. Il est donc clair que la technologie, Atténuation des gaz à effet de serre : l'importance
des interactions terrestres entre les forêts,
les machines, les systèmes et les méthodes l'agriculture et le développement résiduel face
de récolte seront influencés par un certain aux changements des prix de la bioénergie et du
nombre de facteurs déterminants, à savoir carbone. Pour Policy Econ 12:67–75. https://
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