1PP - Math Q2 - I Nombres Et Opérations

I.
NOMBRES ET OPÉRATIONS Haute Ecole Charlemagne
CHAPITRE 1
Les nombres
1. Les nombres naturels
1.1. Introduction
Que recouvre le mot « nombre » ?
Selon Le petit Larousse 2006 :

« un nombre est une notion mathématique répondant au besoin de dénombrer, d’ordonner des objets
ou de mesurer les grandeurs. »
Selon Xavier Roegiers :

« un nombre est un concept, une idée. Le nombre six, par exemple, personne ne l’a jamais touché. Six,
ce ne sont pas les six pattes d’une mouche, ni les six portions d’un fromage à tartiner, ni le sixième jour
de la semaine. Six, c’est tout cela à la fois, ou plus exactement ce qu’il y a de commun à toutes ces
situations. »
Selon Piaget :
« un nombre est une connaissance de type logico-mathématique contrairement à d’autres propriétés
telles que la couleur, la forme, la matière… qui sont des connaissances physiques. En effet, « ce crayon
est rouge », rouge est une caractéristique de cet objet. Par contre, « il y 20 élèves dans la classe », je
n’ai pas la caractéristique « 20 » dans chaque élève de la classe mais je crée une relation numérique
entre ces élèves. »
Les nombres naturels sont des nombres entiers et positifs : 0, 1, 2, 3, 4, …
On les a appelés ainsi car ce sont eux qui permettent de compter, de dénombrer les objets et ils
viennent naturellement au jeune enfant comme ils sont venus naturellement au cours de l’histoire de
l’humanité.
Imaginons…Un berger des temps anciens veut s’assurer qu’aucun de
ses moutons ne manque à l’appel. Comment peut-il procéder ? Il sort
son troupeau le matin et peut mettre dans un sac un caillou pour
chaque mouton qui sort de la bergerie. Le soir, il retire un caillou pour
chaque bête qui rentre au bercail. Si le sac est vide, il ne manque aucun
mouton. Pas besoin de savoir compter dans ce cas-là.
C’est un système de numération très rudimentaire –dit système

unaire : il y a une correspondance un-un, un caillou = une bête- dont
les premières traces datent de 35000 ans avant J.-C. mais qui perdurera jusqu’à la fin du XIXe siècle
chez les paysans illettrés.
1PP - Mathématiques 1
I. NOMBRES ET OPÉRATIONS Haute Ecole Charlemagne
Signalons d’ailleurs que « cailloux » se dit « calculus » en latin…c’est dire l’importance de ce premier
système de numération !
L’utilisation des cailloux est certes aisée mais fort peu pratique, ne
serait-ce que par la masse que représentent ces objets ! Un effort
d’abstraction a donc dû être fourni et on a remplacé les cailloux
par des entailles (dans un os, sur une pierre, …).
Dans un effort d’abstraction supplémentaire, les cailloux ou entailles peuvent être immatériels et
remplacés par les mots d’une comptine.
Cette comptine pourrait être : une poule sur un mur qui picotait du pain dur, picoti, picota, lève la
queue et puis s’en va. Un dénombrement qui a permis d’aller jusqu’à « pain » correspond à ce que
nous appelons aujourd’hui neuf éléments.
Toute collection qui permet d’arriver à ce même mot en contient autant. Elle en contient moins si la
récitation s’arrête avant, plus si elle continue au-delà.
Mais on se heurte vite aux limites de la mémoire, sans parler de la difficulté de trouver un texte dans
lequel aucun mot n’apparaît plus d’une fois. D’où la nécessité de trouver une autre comptine ! Elle est
donc devenue : un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze, treize, quatorze,
quinze, seize, dix-sept, dix-huit, dix-neuf, vingt,…
C’est l’apparition des nombres.
1.2. Définition
Un nombre naturel est une classe d’équivalence de la relation d’équivalence « a autant
d’éléments que ».
Définition ô combien complexe pour un concept si simple…
Cela demande donc quelques explications.
Considérons une collection de livres ainsi

représentés :
La relation « avoir le même nombre de pages que » est envisagée.
Chaque livre a le même nombre de pages que lui-même. C’est ce qu’on appelle la réflexivité. Elle est
représentée par la flèche tournant sur elle-même.
Si le premier livre bleu a le même nombre de pages que la deuxième livre bleu, le deuxième livre bleu
aura forcément le même nombre de pages que le premier livre bleu. Idem pour les deux livres verts.
C’est ce qu’on appelle la symétrie. Elle est représentée par une double flèche liant les livres bleus (ou
verts).
Enfin si le premier livre rose a le même nombre de pages que le deuxième livre rose et que ce dernier
a la même nombre de pages que le troisième livre rose, on en déduit que les premier et troisième livres
roses ont le même nombre de pages. C’est ce qu’on appelle la transitivité. Elle est représentée par la
série de trois flèches.
Si une relation est à la fois réflexive, symétrique et transitive, elle sera dite relation d’équivalence.
On peut alors regrouper tous les livres

possédant entre eux le même nombre de
pages :
Les livres ainsi groupés selon leur nombre de pages, forment ce qu’on appelle des classes d’équivalence
qui n’ont qu’une chose en commun : le nombre de pages.
On pourrait étendre le concept à tout autre objet qu’un livre et mettre dans une classe d’équivalence :
deux mains, deux yeux, deux oreilles, … qui sont des objets différents mais possédant une chose en
commun : être au nombre de deux dans un corps humain. Ce serait la classe d’équivalence qui
définirait le nombre naturel 2.
De la même façon, dans l’histoire de Boucle d’Or, on aurait la classe d’équivalence qui définirait le
nombre naturel 3 (et y seraient représentés, trois lits, trois chaises, trois bols, …).
Le nombre est donc au-delà des objets, de leur nature : c’est un concept abstrait.
L’ensemble des nombres naturels se note ℕ ou encore {0, 1, 2, 3, … }.
1.3. Différents aspects du nombre naturel

• La conservation du nombre (ou invariance numérique)
La conservation du nombre signifie que, quelle que soit la disposition des éléments dans l’espace, si
aucune modification n’a été apportée à la quantité elle-même, la quantité dénombrée ne change pas
de valeur.
Un enfant domine l'invariance numérique (la conservation du nombre, l'identité quantitative du

nombre) s'il est conscient que la quantité d'objets d'une collection ne varie pas en fonction de leur
disposition spatiale, de leur taille, de leur masse.... En d'autres termes, il sait distinguer les
transformations qui affectent le nombre (ajouts, retraits) de celles qui ne l'affectent pas.
Didactique – Invariance numérique

Pour travailler cet aspect, on peut procéder comme suit.
L’adulte place 6 jetons rouges alignés devant l’enfant et lui demande de mettre sur la table autant
de jetons (bleus) que lui.
Cette phase de la situation est réalisée par la mise en correspondance terme à terme des objets et
ne nécessite pas un dénombrement (à l’image du berger qui associe un mouton à un caillou).
Ensuite, lorsque l’enfant a admis l’égalité des deux ensembles, l’adulte modifie devant l’enfant la
configuration spatiale de la ligne : il resserre ou écarte les objets. Il demande alors à l’enfant s’il y a
plus, moins ou autant d’objets dans les deux lignes.
Plusieurs réponses peuvent survenir :
• L’enfant est convaincu qu’il y a plus d’objets dans l’alignement le plus long et ce, malgré
l’intervention de l’adulte qui le fait compter ou lui fait constater les espaces vides entre les
objets de la ligne la plus longue (vers l’âge de 4 ans ½).
• L’enfant n’est pas convaincu de l’égalité puis revient sur l’égalité quand l’adulte l’invite à
compter (vers l’âge de 5 ans).
• L’enfant est convaincu de l’égalité sans intervention de l’adulte (vers l’âge de 6 ans).
On peut réitérer l’expérience mais en plaçant, cette fois, les 6 jetons en cercle et en agrandissant
ou en rapetissant un de deux cercles.
Le fait de prendre au moins 6 jetons n’est pas anodin. En effet, Piaget fait la distinction entre les
nombres perceptifs (de 1 à 5) et les autres. Les nombres perceptifs peuvent être distingués à l’œil
nu….même les oiseaux y arrivent !
• L’aspect cardinal du nombre

Cet aspect est lié à la quantité : on répond à la question « combien ? ».
Comprendre cet aspect, c’est pouvoir affirmer de deux collections qu’elles sont numériquement
équivalentes, c’est-à-dire maîtriser le « autant que ». C’est aussi pouvoir comparer deux collections et
maîtriser les « moins que » et le « plus que ».
Les enfants de 4 à 7 ans sont spontanément attirés par cet aspect du nombre : ils comptent (et
comparent…) les cadeaux à Noël, le nombre de bonbons,…
Didactique - Aspect cardinal du nombre
On travaille cet aspect :

- en commençant par le niveau
concret (les bonbons),
- en poursuivant par le
semi-concret (les bonbons sont
symbolisés par des schèmes ou
gros points) et
- en terminant par le symbolique
(le chiffre ou le nombre).
Les activités pour travailler l’aspect cardinal ne manquent pas :

- Jeux : jeu de lotto, jeu de dominos, jeu de l’oie, jeu de cartes (essentiellement la bataille
avec les cartes chiffrées, quitte à les remplacer par des cartes faites maison où les nombres
sont remplacés par des points),…
- Activités manuelles : fabrication d’un collier de perles avec un certain nombre de perles
d’une même couleur, fabrication d’un napperon avec un certain nombre de motifs,…
- Activités sociales : jeu du magasin avec un vendeur qui fixe ses prix (via des points, des
nombres,…) et un acheteur qui fournit les billets correspondant aux prix,…
- Activités corporelles : reproduire un certain nombre de battements de mains, de pieds, faire
un certain nombre de pas en avant, faire une ronde et au bout d’un certain comptage,
s’accroupir,…
- Lire les contes (les sept nains, les sept chevreaux,…).
• L’aspect ordinal
Cet aspect est lié à la position : on répond à la question « où ? »
S’intéresser à l’aspect ordinal, c’est situer un nombre par rapport aux autres : 5 est situé avant 7.
Souvent, le vocabulaire sert à situer la différence entre cardinal et ordinal : il y a sept garçons (aspect
cardinal) dans la famille du Petit Poucet et celui-ci est le plus jeune, c’est le septième enfant de la
famille.
Didactique – Aspect ordinal du nombre

Pour travailler l’aspect ordinal, penser aux jeux de l’oie ou aux chaines de nombres, en général.
On peut également travailler cet aspect lors de la vie quotidienne : « Qui a terminé le premier ? »,
« Va chercher les ciseaux dans la deuxième armoire », « Va t’asseoir au troisième rang »,…
Les activités spécifiques permettent également d’évoquer l’aspect ordinal : dans la tenue d’un
calendrier (« le premier jour de la semaine… »), en danse ou en jeux d’équipe (« le premier de
chaque file fait ceci… ») ou pour classer les images d’une histoire en respectant l’ordre
chronologique.
1.4. Représentation du nombre par des chiffres

Les chiffres sont une représentation des nombres parmi d’autres. Quand on évoque les nombres, on
les voit pratiquement toujours sous leur forme chiffrée. Pour en parler, on utilise des mots. On les
représente aussi par des schèmes (ensemble structuré spatialement, de points ou de barres) ou par
des images.
Schèmes points ou
Chiffres Mots Images
barres
Arabes/romains/… Français/néerlandais/… Dé/binaire/main/…
5 V Cinq Vijf
2 II Deux Twee
Vingt- Zeven en
27 XXVII sept twintig
Les nombres et les chiffres sont liés mais sont différents. Ils sont d’ailleurs souvent confondus. Les
expressions suivantes en témoignent et doivent être corrigées.
Incorrect Correct
− Les chiffres, c’est de 0 à 9. Ensuite, ce sont des − Les nombres sont en infinité et s’écrivent dans
nombres. notre système décimal avec un ou plusieurs
− Un nombre se compose de plusieurs chiffres. chiffres.
− Etudier le chiffre 8 en classe. − Etudier les différents aspects du nombre 8,
− Dire le chiffre du jour. apprendre à écrire le chiffre 8.
− Compter les présents et repérer le bon chiffre sur − Dire la date du jour (un nombre ordinal).
le référent. − Dénombrer les présents et repérer le nombre
− … écrit en chiffres dans notre référent.
Dans le langage courant, le mot chiffre est fréquemment utilisé en évoquant pourtant l’idée de
nombre. Ceci contribue à la confusion. Par exemple « Cette population approche du chiffre 70 000. »,
« Le chiffre d’affaire de notre entreprise… », « Il faut chiffrer les dépenses. »…
• Distinction entre un nombre et un chiffre

Le nombre Le chiffre
Le signifié Le signifiant
Le concept numérique qui est Un symbole, sa représentation écrite qui est
universel culturelle (dépend du lieu, de l’époque)
Le nombre naturel 7, Les écritures de ce nombre en chiffres
7 Un chiffre arabe dans notre système
décimal
Comme les 7 jours de la semaine,
les 7 couleurs de l’arc-en-ciel, les 7 VII Trois chiffres romains dont le chiffre
nains de l’histoire de Blanche V et le chiffre I répété deux fois.
Neige, … IIIII II Sept chiffres, le chiffre I répété sept
fois, système primitif.
Remarques :
- Un chiffre n’est pas un nombre.
- Le chiffre est au nombre ce que la lettre est au mot.
- Evoquer un chiffre ne fait pas nécessairement référence au nombre.
• Signification des écrits chiffrés

Les écrits chiffrés autour de nous ont trois significations différentes.
Classer, mettre ensemble les écrits chiffrés qui donnent le même genre d’information :
Dit combien
de km/h Dit où est la maison
maximum dans la rue, de quel
on peut côté.
faire, dit de
combien peut être la vitesse. Dit quelle voiture c’est.
C’est la mienne !
Dit de combien est la
température,
Dit quand ça ouvre dans Dit quelle maison
dit de combien
la journée. c’est, chez qui.
il fait chaud ou
froid.
Dit
Dit le
combien
quantième
de temps Dit quel bus
prix donne
on peut c’est.
droit à …
stationner
et combien
on paie.
Chiffres qui permettent de

Chiffres qui permettent de
Chiffres qui permettent de répondre à la question
répondre à la question
répondre à la question QUANTIÈME ?
LE(LA)QUEL(LE) ?
COMBIEN ? OÙ ?
QUI ?
QUAND ?
d’exprimer
d’exprimer
d’exprimer une POSITION
un NOM
une QUANTITÉ dans une suite ordonnée, dans
une désignation
l’espace ou dans le temps
Chiffres qui représentent Chiffres qui représentent
Chiffres qui représentent
un NOMBRE CARDINAL un NOMBRE ORDINAL
un NUMÉRO
un NOMBRE QUANTITÉ un NOMBRE POSITION
1.5. Principes du dénombrement

L'enfant apprend très jeune les premiers nombres et le plus souvent en dehors de l'école. Dès deux ou
trois ans, il sait dire « un » et « deux », « deux » ayant alors la signification de « plusieurs ». La suite
numérique parlée: « un », « deux », « trois », « quatre », etc. s'accroît progressivement quand l'enfant
grandit. Elle atteint « cinq », « six », « sept » chez la plupart des enfants de 5 ans; elle peut atteindre
« dix » et au-delà chez certains.
Compter au sens de savoir réciter un segment plus ou moins long de la comptine numérique ne signifie
nullement avoir acquis la notion de nombres.
Lorsque l'enfant énonce cette suite numérique, il peut se situer à deux niveaux différents.
- Au niveau de la simple récitation, de la « chanson » (ou litanie) comme on dit parfois.

L'enfant se borne alors à réciter des mots dont il sait qu'ils doivent se suivre. Il lui arrive
fréquemment de se tromper. Mais, même quand il ne se trompe pas et récite la suite des 𝑛
premiers nombres, on ne saurait affirmer qu'il sait « compter jusqu'à 𝑛 » comme on le dit
parfois erronément.
- Au niveau du comptage proprement dit.

L'activité de comptage implique non seulement que l'enfant récite la suite numérique, mais
qu'en même temps il fasse correspondre cette récitation à l'exploration d'un ensemble
d'objets. La récitation de la suite numérique s'accompagne alors de gestes de la main ou de
mouvements de l'œil qui montrent que l'enfant établit une correspondance entre l'ensemble
des objets d'une part et la suite numérique parlée d'autre part.
L’enfant doit comprendre qu’il y a des transformations qui n’affectent pas le nombre (la disposition
spatiale) et des transformations qui l’affectent (l’ajout, le retrait).
La procédure de dénombrement repose sur cinq principes :

N
(1) Pratiquer l’adéquation unique (ou correspondance terme à terme)
C U
C’est associer à chaque objet de la collection à dénombrer un seul « pointage », O M
gestuel ou visuel, un seul mot (hop, hop, hop… ou touché, touché, touché… ou un et M E
un et encore un ...), sans en oublier et sans revenir plusieurs fois sur le même objet. P R
T O
(2) Respecter l’ordre stable E D
T
C’est énoncer les mots-nombres dans l’ordre de la litanie (chaîne de mots) des noms R E
des nombres : un, deux, trois, quatre, cinq, six, … E
R
N
(3) Cardinaliser
C’est considérer chaque mot-nombre de la litanie comme évoquant le nombre O
d’objets déjà comptés, c’est-à-dire le cardinal de cette collection.
Q M
(4) Exprimer l’abstraction et l’invariance de ce cardinal U
A
B
C’est réaliser que le cardinal reste le même pour des collections très différentes
N R
d’objets, mais qui effectivement sont constituées du même nombre d’objets. Ce
T
cardinal est aussi le même pour des collections d’objets tout à fait hétérogènes, dont
chacun est pris comme une unité de l’ensemble (abstraction du cardinal).
I E
F
C’est pouvoir dire que le cardinal de la collection, le nombre d’objets de la collection R
I
ne change pas si les objets changent de place ou d’allure (invariance numérique).
E
(5) Exprimer l’indépendance du cardinal par rapport au comptage R
C’est exprimer que le nombre d’objets de la collection ne change pas, reste le même,
si on se met à recompter à partir d’une autre origine, d’une autre ligne de comptage
ou d’un autre sens du comptage.
• Exercices
1) Classer les énoncés suivants selon le critère « est un nombre » :
a) J’ai deux chiens et trois chats chez moi.
b) Il y a 25 élèves dans ma classe.
c) Ma voisine possède une Peugeot 2008.
d) Nous sommes à la 26ème page du chapitre 2 du cours.
e) Il y a 24 heures dans une journée.
f) Nous sommes le 15 mars 2013.
g) J’habite au 2ème étage de cet immeuble.
h) Mon numéro de téléphone est le 04 234 56 78.
2) Indiquer si les nombres apparaissant dans les énoncés suivants ont un aspect cardinal ou ordinal :
a) J’habite au troisième étage d’un immeuble à appartements ; mon copain Pierre habite deux
étages en dessous du mien.
b) Nous sommes le 21 janvier 2013. Dans deux jours, ce sera l’anniversaire de Maman.
c) Je suis sur la case 25 du jeu de l’oie. Je lance le dé et obtiens 4. J’avance donc de quatre cases
et me trouve ainsi sur la case 29.
2. Systèmes de numération
Un système de numération est un ensemble de symboles et de règles permettant d'écrire les nombres.
Par exemple, le système que nous utilisons aujourd'hui est le système décimal ou de base 10. Il permet
d'écrire n'importe quel nombre, ce qui n'a pas toujours été le cas pour les systèmes anciens.
Une base de numération est un nombre, toujours le même, par lequel il faut multiplier une unité d'un
certain rang pour passer à l'unité du rang immédiatement supérieur.
Chaque civilisation avait son système de numération plus ou moins performant dans sa propre base.
- Dans le principe additif, la valeur d'un nombre est égale à la somme des symboles qui le
composent. Un nombre est formé par la juxtaposition de symboles répétés autant de fois qu'il le
faut.
Pour noter le chiffre 9 par exemple, les égyptiens répètent neuf fois le symbole de l’unité.
On voit vite les limites de ce procédé quand il s’agit de représenter des grands nombres mais
surtout d'effectuer des calculs. Le principe additif imposait en effet une distance entre écriture et
calcul exigeant l’usage de dispositifs matériels tels le boulier ou l’abaque.
- Dans le principe de position, la valeur du symbole varie en fonction de la place qu’il occupe dans
l’écriture du nombre.
Ce principe permet donc une écriture des nombres avec moins de symboles.
Dans 553, par exemple, le "5 de gauche" occupe la place des centaines et vaut 10 fois plus que le
"5 du centre" occupant la place des dizaines. Ce sont pourtant les mêmes symboles !
- Certaines civilisations ont adopté un principe mixte appelé numération hybride faisant intervenir
simultanément l'addition et la multiplication dans le principe de position.
Pour comprendre, le nombre 932 représenté dans un tel type de numération s'écrirait :
910031021
2.1. Numération égyptienne

Cette numération égyptienne est une des écritures les plus anciennes avec celle des Sumériens. Elle
remonte à peu près à 3 000 ans avant J-C.
La civilisation égyptienne était déjà très avancée et fortement urbanisée bien avant 3 000 avant J-C.
Elle a donc éprouvé le besoin de garder la pensée et la parole de manière durable : ils ont utilisé l’écrit !
Pour écrire les nombres, ils faisaient des dessins (que l’on appelle des hiéroglyphes) tirés de la faune
et de la flore.
Voici les hiéroglyphes employés et les nombres correspondants.
Un trait vertical = 1 Une anse = 10 Une spirale = 100 Une fleur de lotus = 1 000
Un doigt relevé, légèrement Un têtard = Un homme agenouillé, levant les bras vers le
incliné = 10 000 100 000 ciel = 1 000 000
Leur système de numération est strictement additif, c’est-à-dire que, pour connaître la valeur d’un
nombre, il suffit d’additionner la valeur de chaque symbole.
Ainsi, le nombre 3 527 s’écrira :
1000 + 1000 + 1000 + 100 + 100 + 100 + 100 + 100 + 10 + 10 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1

Puisque ce système de numération est strictement additif, on peut mélanger l’ordre de hiéroglyphes
sans nuire à la bonne traduction du nombre (ce qui n’est évidemment pas le cas chez nous).
Ainsi, le système des hiéroglyphes égyptiens permettait d'écrire les nombres jusqu'à 9 999 999
maximum, étant donné qu'il ne comportait pas de symbole pour représenter 10 000 000.
2.2. Numération babylonienne

La numération babylonienne est remarquable à plus d'un point de vue. D'abord, elle n'utilise que deux
symboles: le clou et l'équerre.
Clou:  = 1 Equerre: = 10
Ces deux symboles se forment chacun d'un seul coup de stylet sur la tablette d'argile et permettent
une écriture relativement rapide: ainsi 34 se représente par 3 équerres suivies de 4 clous.
Si cette numération procède comme les hiéroglyphes égyptiens pour tous les nombres inférieurs à 60,
elle devient ensuite une numération de position, à base 60.
60 s'écrit  , exactement comme 1; 61 se note  , et 365  
Souvent, il n'existe pas de signe pour le zéro:
61 =   et 3601 =   ne se distinguent que par l'espacement plus grand des signes pour le
second de ces nombres !
2.3. Numération romaine

Les romains ont inventé des systèmes de numération alphabétiques très peu adaptés aux calculs.
Au départ, on a utilisé des bâtonnets –correspondant aux entailles- mais on s’est vite aperçu qu’il était
difficile de comparer deux nombres au premier coup d’œil. Prenez, par exemple, dix-sept et dix-huit :
||||||||||||||||| et ||||||||||||||||||
L’idée a donc été de regrouper certains bâtonnets et de remplacer les bâtonnets réunis par d’autres
symboles : | | | | | est devenu V, | | | | | | | | | | , ou encore VV, est devenu X etc.
C’est ce qu’on appelle la numération romaine. Elle est encore utilisée de nos jours pour les siècles, les
rois, les papes,…
Rappelons-en les grands principes.
1) Elle utilise des symboles spécifiques :

1 = I 5 = V 10 = X 50 = L 100 = C 500 = D 1000 = M
2) Une barre placée au-dessus d'un nombre multiplie ce nombre par 1000. Un encadrement d'un
nombre multiplie ce nombre par 100 000. Un encadrement partiel multiplie ce nombre par 10
000.
Exemples : V = 5000 C= 100 000 X = 100 000 X = 1 000 000
3) Elle dispose d’un principe d’addition : tout symbole supérieur à celui qui le suit s’y ajoute :
XX → 10 + 10 = 20
LI → 50 + 1 = 51
MDCXV → 1000 + 500 + 100 + 10 + 5 = 1615
4) Elle dispose d’un principe de soustraction : tout symbole inférieur à celui qui le suit s’en
retranche :
IV → 5 - 1 = 4
XL → 50 - 10 = 40
Ce système n’est pas dépourvu d’ambiguïté ! Ainsi, VXC peut représenter :

- 5 retranché de 90, soit 85
- 5 retranché de 10 (soit 5), lui-même retranché de 100, soit 95
C’est pourquoi, quitte à allonger les écritures, on n’écrit en général qu’un seul nombre à retrancher.
Donc, 95 s’écrit VC et 85 s’écrit LXXXV.
Ensuite, les règles pour les grands nombres se sont simplifiées : une barre au-dessus d’un nombre le
multiplie par 1 000, deux barres au-dessus d’un nombre le multiplient par 1 000 000, trois barres au-
dessus d’un nombre le multiplient par 1 000 000 000.
Exemple : VII = 7 000 000
Ce système a rempli son rôle pendant un certain temps mais on s’est vite aperçu qu’il était limité :
difficulté d’écrire les grands nombres et difficulté des opérations, même élémentaires (essayez donc
de multiplier XXIII par XVII !).
2.4. Numération chinoise
Le premier système de numération chinois est décimal et de type hybride. Il fait appel à 13 symboles
fondamentaux : les 9 unités et les 4 premières puissances de 10. Celui-ci a peu évolué au cours de
l’histoire. On trouve ces symboles sur les os et les écailles divinatoires de l’époque Yin (XIV ème/XIème
siècles avant J.C.).
Comparaison entre les symboles actuels (1ère ligne) et les symboles archaïques (2ème ligne)
Les chinois du IIème siècle avant J.C. disposent d’un autre type de numération dit « numération savante
». Ce système suit le principe additif dans la base 10. Les symboles sont composés de bâtonnets en
alternant les rangs par des barres verticales ou horizontales pour éviter la confusion.
2.5. Numération des Mayas
Dans leur étude des astres, les mayas se servent des nombres pour calculer le temps. Ce sont les
inventeurs du calendrier.
Leur système de numération datant du Vème siècle après J.C. suit le principe de position dans la base
vigésimale (base 20). Celui-ci trouve ses origines avec nos 10 doigts et 10 orteils ! Les symboles
employés sont composés de barres horizontales et de points : les glyphes. Indépendamment des autres
civilisations, les mayas inventent le zéro qu’ils représentent par un coquillage.
Les mayas écrivent de haut en bas par puissances de 20

décroissantes. Leur système connaît cependant une irrégularité
au 3ème ordre de l’écriture.
Les nombres se décomposent ainsi en somme de produits de 1 ,
20 , 20², 20³ , …
Ainsi l’écriture ci-contre représente le nombre :
1x 20³(4e ordre) + 3x 20²(3e ordre) + 2x 20(2e ordre) + 12x 1(1er
ordre) = 9252
La base vicésimale aurait également été utilisée par les Gaulois. Au Moyen-Age, on se servait encore
de la base 20. Il nous reste aujourd’hui le mot « quatre-vingts » pour lire le nombre « 80 ».
2.6. Numération arabe

On est donc passé à la numération arabe. Elle est appelée ainsi car elle a été importée par les Arabes
(bien que venant d’Inde à l’origine). Elle a été introduite par Léonard de Pise (connu sous le nom de
Fibonacci) en 1267.
Elle consiste à réduire la comptine à dix termes (les neuf chiffres significatifs auxquels il faut ajouter le
zéro) et à grouper ces termes en dizaines, puis en dizaines de dizaines (les centaines) etc.
On convient alors d’écrire ces chiffres côte à côte, de la droite vers la gauche (selon l’usage de l’écriture
arabe).
Ainsi si on a 4 unités, 7 dizaines et 3 centaines, on écrira : 374.
Le zéro permet de distinguer « 4 unités et 7 dizaines : 74 » de « 4 unités et 7 centaines : 704 ».
La numération arabe telle qu’on la connait est basée sur le nombre 10.
Pourquoi ? La raison est vraisemblablement anatomique : nous avons dix doigts ! Ces mêmes raisons
auraient pu faire pencher la balance en faveur de 5 ou de 20 (en utilisant les orteils).
2.7. Comparaison des systèmes de numération

Nombres Que représente les
Système additif, positionnel, Quelques mots du
Ecriture du nombre 1996 d’éléments dans chiffres, les
mélange des deux fonctionnement
un groupement symboles ?
- Les chiffres représentent Ils représentent les différents
la valeur du groupement. groupements par des symboles
Pour décoder le nombre, on
Ils nous disent s’il s’agit spécifiques qu’ils répètent non
additionne les valeurs représentées
Chez les d’un millier, d’une nécessairement en ligne
DIX centaine, …
par les symboles (chiffres).
horizontale et de façon croissante
Égyptiens Mille +cent+cent+cent +dix+dix+dix +un+un - Le nombre de chiffres Système additif ou décroissante (selon
+cent+cent+cent +dix+dix+dix +un+un nous combien de l’orientation des symboles) de
+cent+cent+cent +dix+dix+dix +un+un
groupements il y a. gauche à droite
Jusqu’au Moyen-Age, pour décoder le
DIX, avec dans nombre, on additionne les valeurs
chacun de ces - Les chiffres représentent représentées par les symboles
M DCCCC LXXXX VI (1) groupements (chiffres) (première version (1)).
la valeur du groupement. Ils représentent les différents
Mille +cinq cent+cent +cinquante +cinq
+cent+cent+cent +dix+dix +un
décimaux, un Ils nous disent s’il s’agit Système additif groupements par des lettres
+dix+dix groupement d’un millier, d’une Par la suite, pour éviter des écritures spécifiques, dites chiffres
Chez les intermédiaire de 5 centaine, … trop longues, avec la répétition de 4 romains, qu’ils écrivent en ligne
ou
Romains symboles pour - Le nombre de chiffres fois le même chiffre C, X ou I, ils horizontale de gauche à droite de
M CM XC VI
respecter notre nous combien de passent au chiffre de la valeur façon décroissante et qu’ils
Mille + cent à soustraire + dix à +cinq
de mille soustraire +un groupements il y a (dans supérieure et le font précéder du répètent.
perception visuelle
de cent la première version (1)). chiffre C, X ou I, de valeur à
immédiate des
soustraire.
quantités Système additif, parfois soustractif
Nombres
Que représente
d’éléments Système additif, positionnel, mélange
Ecriture du nombre 1996 les chiffres, les Quelques mots du fonctionnement
dans un des deux
symboles ?
groupement
Aux alentours du 19ème siècle avant J-C :
Ils sont dans un système mixte : - Ils groupent par rang, en base soixante.
- dans chaque rang, jusque cinquante- Ils groupent 60 unités qui deviennent une soixantaine (601). Ils
SOIXANTE - Les chiffres
neuf, ils représentent le nombre de refont cette opération de groupement sur les soixantaines, ce qui
Groupement (qui sont parfois
groupements par des symboles qu’ils donne une « troismillesixcentaine » (602)…
par soixante, à additionner - La valeur de ces groupements (601, 602, 603, …) est donnée par
répètent. Ils additionnent alors les
d’un rang à entre eux) la position des chiffres.
valeurs de ces symboles, ces chiffres ;
représentent le
  l’autre. - d’un rang à l’autre, ils font valoir la base
- Dans chaque rang, ils utilisent 2 chiffres qui ont respectivement
Le symbole  nombre de la valeur de un et de dix. Ces chiffres nous disent le nombre de
Chez les  groupements
soixante et les puissances de cette base. groupements que l’on a dans chaque rang.
Trente-trois + seize unités
qui C’est alors la place de leurs chiffres qui
Babyloniens représente un que l’on a. - Le décodage se fait de droite à gauche, de façon croissante.
soixantaines dit la valeur du groupement : 601, 602, Aux alentours du 3ème siècle avant J-C :
33 x 601 + 16 x 600 groupement - La position de
603, … Ils inventent un nouveau symbole qui signifie qu’il n’y a rien dans
de 10 permet ces chiffres
Système additif dans un même rang et un rang.
d’éviter les représente la
positionnel d’un rang à l’autre Ce symbole, ce premier zéro de l’histoire, a mis beaucoup de
écritures trop valeur du
additif temps à être inventé (1600 ans). Ceci est complètement
longues. groupement. compréhensible car c’est contraire à notre logique humaine
multiplicatif
itératif d’inventer un symbole, d’écrire quelque chose, qui signifie : « il
n’y a rien » !
- Ils groupent par rang, en base dix.
- Il n’y a qu’un seul symbole (chiffre) par Ils groupent 10 unités qui deviennent une soixantaine (101). Ils
- Les chiffres
rang. refont cette opération de groupement sur les dizaines, ce qui
représentent le donne une centaine (102)…
- D’un rang à l’autre, ils font valoir leur
nombre de Ces groupements sont systématiques.
base dix et les puissances de cette base.
groupements - La valeur de ces groupements (101, 102, 103, …) est donnée par
1 9 9 6 C’est alors la place de leurs chiffres qui
Chez les que l’on a. la position des chiffres.
Une fois + neuf + neuf + six fois DIX - La position de
dit la valeur du groupement : 101, 102,
- Le nombre de groupements nous est donné par le chiffre. Dans
Arabes mille fois cent fois dix un 103, … chaque rang, ils utilisent 10 chiffres qui ont respectivement la
1 x 103 + 9 x 102 + 9 x 101 + 6 x 100 ces chiffres
Système strictement positionnel valeur de zéro à dix. Ces chiffres nous disent le nombre
représente la
additif d’éléments qu’il y a dans chaque groupement (rang).
valeur du
multiplicatif - Le décodage se fait de droite à gauche (pour les nombres
groupement. entiers), de façon croissante.
itératif
- La lecture se fait de gauche à droite, de façon décroissante.
On observe que l’écriture arabe est de loin la plus économique : elle est la plus courte, elle n’utilise
que dix signes différents pour faire valoir tous les nombres.
C’est bien la répétition de groupements par ce nombre de base dix et l’amplification de l’échange de
dix pour un qui permet d’aboutir à cette écriture très simple et compacte. Les arabes ont aussi utilisé
le symbole zéro (0) pour manifester l’absence de groupements d’un certain ordre afin de ne pas
confondre, par exemple, mille-neuf-cent-six et cent-nonante-six : 19 6 = 1906 et 196.
Voilà pourquoi, c’est ce système qui a été privilégié au-delà du temps et qui est utilisé de façon
universelle aujourd’hui.
3. Numération décimale
La numération décimale s’est imposée en Europe à partir du Xe siècle et est pratiquement universelle
(à quelques exceptions près : l’informatique, le calcul des durées, des angles, …).
Comme dans toute numération, il faut distinguer les nombres des chiffres.
Un nombre est le résultat du comptage, du dénombrement, d’un ensemble d’objets au sens large.
Un chiffre est le symbole qui permet de construire ce nombre.
Un nombre peut donc être à un ou plusieurs chiffres.
Dans le système décimal, il y a dix chiffres : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9.
De plus, la numération décimale est une numération de position, c’est-à-dire que chacun des chiffres
va avoir une signification différente selon sa position dans l’écriture du nombre.
Prenons l’exemple de 327 et de 732.
Ces deux nombres sont constitués de trois chiffres identiques mais n’ont pas la même valeur car ces
trois chiffres ont des positions différentes.
En effet, puisque seuls dix chiffres sont à notre disposition, dès qu’un nombre les dépasse, il va falloir
grouper les chiffres en dizaines puis en dizaines de dizaines (centaines) etc.
En décomposant : 327 = 3 x 100 + 2 x 10 + 7 x 1 = 3 x 102 + 2 x 101 + 7 x 100
Ce que l’on notera dans un abaque de nombres :

C D U
3 2 7
En décomposant l’autre nombre : 732 = 7 x 100 + 3 x 10 + 2 x 1 = 7 x 102 + 3 x 101 + 2 x 100
Ce que l’on notera dans un abaque de nombres :
C D U
7 3 2
C’est pour cette raison que :
- Le nombre 8 est représenté par le chiffre 8.
- Le nombre 4 390 est représenté par les chiffres 0, 3, 4 et 9.
- Dans le nombre 374, le chiffre des dizaines est 7 et le nombre de dizaines est 37.
- Dans une leçon, on ne travaille pas le chiffre 7 mais le nombre 7.
Attention, l’utilisation de la notation dite scientifique (les différentes puissances de 10) est au-delà de
ce qu’on peut demander à un enfant de l’école primaire.
Par contre, l’abaque va devoir être introduit et utilisé de manière intensive.
Ainsi 1 568 079 432, 534 697 302 s’écrit :

Classe des Classe des Classe Classe des Classe des Classe des Classe des
milliards millions des mille unités millièmes millionièmes milliardièmes
C D U C D U C D U C D U d c m dm cm mi dmi cmi md
1 5 6 8 0 7 9 4 3 2, 5 3 4 6 9 7 3 0 2
Les chiffres occupent un certain rang : 8 occupe le septième rang, 4 le troisième.

Les lettres C, D, U réfèrent, respectivement, à l’ordre des centaines, dizaines et unités.
Une classe est un ensemble de trois rangs successifs.
A gauche de la virgule, 432 correspond à la classe des unités, 079 à la classe des mille, 568 à la classe
des millions et 1 à la classe des milliards.
A droite de la virgule, 534 constitue la classe des millièmes, 697 la classe des millionièmes et 302 la
classe des milliardièmes.
Pour la partie entière, chaque classe comporte 3 ordres que l'on appelle de droite à gauche: ordre des
unités, ordre des dizaines, ordre des centaines.
Pour la partie décimale,
d désigne les dixièmes dm désigne les dix-millièmes dmi désigne les dix-millionièmes
c désigne les centièmes cm désigne les cent-millièmes cmi désigne les cent- millionièmes
m désigne les millièmes mi désigne les millionièmes md désigne les milliardièmes
Didactique – Introduction de l’abaque
Pour ce faire, il y a du matériel comme le cube-

barre-plaque (ou tout autre matériel fabriqué
maison) :
Les cubes correspondent aux unités (chiffres). Dès que dix unités sont atteintes, on les regroupe –
dix cubes sont équivalents à une barre- et cela devient donc autre chose : la barre que l’on assimile
à la dizaine. Dix barres ou dix dizaines vont former une plaque, c’est-à-dire une centaine etc.
C’est comme dans un jeu vidéo : dès qu’on a atteint un certain score, on passe à un niveau plus
élevé !
En montant ainsi, de dix en dix, on aboutit alors à l’abaque des nombres avec sa terminologie
propre.
On n’ira pas au-delà des milliards en primaire, et il est même rare d’utiliser un nombre où l’on trouve
à la fois des milliards et des millièmes. On peut alors par facilité de compréhension travailler avec
un abaque où la référence essentielle est l’unité (regroupement ou fractionnement de dix).
M C D U dixième centième millième
Le système de numération en base 10 nous paraît évident à nous adultes qui en sommes imprégnés
depuis des années. Et nous pensons qu'il est parfaitement naturel pour tout enfant d'écrire 10 après 9,
20 après 19 et 100 après 99. Il n'en est rien, même s'il suffit de très peu de chose pour pouvoir y arriver.
Et quand cet apprentissage fait défaut, les conséquences sont souvent importantes: les trois-quarts des
difficultés que rencontrent en calcul les enfants de 9 à 10 ans sont liées au système de numération.
Pourquoi 9-10 ans et pas avant ? Parce que, dans les plus petites classes, le champ des nombres est
très restreint (1 à 20 pour l'enfant de 6 ans). Dès lors, les enfants qui n'ont pas compris le
fonctionnement du système peuvent assez facilement compenser par la mémorisation. Ils apprennent
par cœur l'écriture des nombres, ce qui deviendra impossible lorsqu'ils dépasseront la centaine ou
lorsqu'ils aborderont les nombres décimaux.
• Le marquage des classes et les zéros inutiles

Dans les nombres entiers, le sens du décodage est contraire au sens de la lecture du nombre. En effet,
pour lire un nombre comme 14585965783, nous devons d’abord le décoder, de la droite vers la
gauche, marquer les classes en faisant des espaces puis seulement, nous pouvons le lire.
On décode, on marque les classes. Quatorze milliards cinq-cent-quatre-vingt-cinq millions neuf-cent-soixante-cinq-mille-sept-cent-quatre-vingt-trois
14 585 965 783 puis on lit 14 585 965 783

Dans l’univers des nombres à virgule, le décodage du nombre se fait à partir de l’unité de référence, le
sens de la lecture reste de gauche à droite. Ainsi, les zéros inutiles dans l’écriture des nombres sont
ceux qui se trouvent à l’extrême gauche dans la partie entière et ceux qui se trouvent à l’extrême
droite dans la partie non entière : 003 508,0490.
Sens du décodage Sens du décodage
3 548,049
Sens de la lecture
Trois-mille-cinq-cent-quarante-huit unités quarante-neuf millièmes
• Notes
- Pour énoncer les grands nombres, on utilise dorénavant les mots suivants: million pour 10 6,
billion pour 1012, trillion pour 1018, quatrillion pour 1024 quintillion pour 1030, etc…
- Pour écrire correctement les nombres en « toutes lettres », il nécessaire de respecter quelques
règles d'orthographe. Les principales sont:
1) Millier, Million et milliard s'orthographient 4) Le mot de liaison « et » relie uniquement

comme des noms communs, les autres nombres vingt, trente, quarante, cinquante, soixante,
sont des adjectifs cardinaux. septante et nonante à « un ».
2) Vingt et cent prennent « s » quand ils sont exemple: trente-et-un,
multipliés et non suivis par des adjectifs mais quatre-vingt-un et cent-un.
cardinaux. 5) Seuls millier, million et milliard ne sont ni
3) Mille est toujours invariable. suivis ni précédés d’un trait d’union.
4. Les autres bases
4.1. Utilisation des autres bases

Comme dit précédemment, la base 10 n’est pas la seule à pouvoir être utilisée.
Le système de base 12 est toujours présent dans les mesures anglo-saxonnes de longueurs. Ainsi, 12
pouces = 1 pied1
Le système binaire ou de base 2 n'a besoin que de deux symboles: 0 et 1. Les nombres sont très longs
à écrire, mais il convient bien à l'ordinateur.
Certaines bases non décimales sont encore bien d’actualité :
- La base 60 est utilisée dans la mesure des angles et des durées (60 secondes = 1 minute, 60
minutes = 1 heure). Cette base est une des premières à avoir été utilisée. Elle trouve son
origine dans la numération babylonienne aux environ de 2 000 ans avant J.-C. Elle provient du
fait que l’on comptait avec un doigt les trois phalanges de chacun des quatre autres doigts.
Donc, un doigt permettait de compter jusqu’à douze et cinq doigts jusqu’à soixante.
- La base 2 est utilisée en informatique car elle permet un calcul très rapide.
Didactique - Explication de la base 2

Dès qu’il dit une bonne réponse, l’enfant reçoit un bon point ; quand il a obtenu deux bons points,
il doit les échanger contre une image ; une fois qu’il a deux images, il doit les échanger contre un
autocollant et deux autocollants contre une affiche.
Donc, par exemple, si Julie a une affiche, un autocollant et un bon point, on peut dire qu’elle a donné
13 bonnes réponses (13 = 1.23 + 1.22 + 0.21 + 1.20 ).
Les autres bases se comprennent de la même façon (en base 3, on échange 3 bons points contre
une image, …).
Le principe des autres bases est identique : si on travaille en base 𝒏, on va avoir 𝒏 chiffres à notre
disposition et dès que le stade 𝒏 est atteint, on passe en position, à un stade supérieur.
1
Le pouce (inch en Anglais) vaut 2,54 cm et le pied (foot en Anglais) 30,48 cm
Didactique – Exemple de base non décimale et abaque associée
Nous nous proposons ici de

traduire le cardinal d'une
collection d'objets par un
nombre écrit en base 4.
L'instituteur devra travailler
avec ses élèves de manière
tout à fait identique en
utilisant la base 10.
Le tableau ci-
contre qui
permet de ranger
les objets de la
collection
s'appelle un
abaque.
Le rang 1 peut être symbolisé par un petit cube blanc (réglettes "Cuisenaire") qui représente l'unité.
Le rang 2 peut être symbolisé par une réglette rose qui vaut 4 unités.
Le rang 3 par une plaquette formée de 4 réglettes roses.
On pourrait presque dire que le rang 1 est le rang des unités, le rang 2 celui des "quatraines", le rang
3 celui des "seizaines", etc... Plus tard et de manière plus abstraite, les différents rangs seront
représentés par des jetons de couleurs différentes.
Supposons qu'une collection de 30 unités doive être écrite en base 4.
Dans le système à base 4, tout va par 4. On commence par regrouper par quatre les unités pour
former des groupements de première espèce qu'on échange contre autant de réglettes. Il apparaît
déjà 2 unités qui n'entrent dans aucun groupement et 7 réglettes roses. Ensuite, on regroupe par 4
les réglettes pour former des groupements de 2e espèce qu'on échange contre autant de plaquettes
et ainsi de suite jusqu'à épuisement. A partir des 7 réglettes roses, on obtient 1 plaquette et 3
réglettes non échangeables.
Le cardinal de la collection peut donc finalement s'écrire (132)4.
Ainsi, si on veut écrire 59 en base 2 :

- On doit déterminer quelle plus grande puissance de 2 peut entrer dans 59 sans le dépasser : il
s’agit de 25 = 32
- On écrit alors : 59 = a5 x 25 + a4 x 24 + a3 x 23 + a2 x 22 + a1 x 21 + a0 x 20
- Les coefficients a5, …, a0 sont à déterminer et ne peuvent prendre que les valeurs 0 et 1 qui
sont les deux seuls chiffres autorisés en base 2
- On calcule les coefficients par opérations successives : 25 = 32 ne peut aller qu’une seule fois
dans 59, donc a5 = 1. On effectue 59 – 32, il reste 27. Dans 27, 24 = 16 ne peut aller qu’une
seule fois, donc a4 = 1. Il reste 27 – 16 = 11. Dans 11, 23 = 8 ne peut aller qu’une seule fois, on
a donc a3 = 1. Il reste 11 – 8 = 3. Dans 3, 22 = 4 ne peut aller aucune fois et a2 = 0. Il reste donc
toujours 3. Dans 3, 21 = 2 va une fois et a1 = 1. Il reste alors 3 – 2 = 1. Dans 1, 20 va exactement
une fois et donc a0 = 1.
- On a donc finalement : 59 = 1 x 25 + 1 x 24 + 1 x 23 + 0 x 22 + 1 x 21 + 1 x 20
- On écrira alors : 59 = (111011)2
111011 est l’écriture binaire (ou en base 2) de notre 59 et l’indice rappelle la base dans laquelle
on travaille.
De la même façon, on peut montrer que :
59 = 2 x 52 + 1 x 51 + 4 x 50 = (214)5
59 = 6 x 91 + 5 x 90 = (65)9
Rien n’exclut de travailler avec des bases supérieures à dix ! Il faut alors attribuer des symboles ou
des lettres aux chiffres manquants. Par exemple, si on travaille en base 12, on doit avoir douze
chiffres (qui n’existent évidemment pas dans notre numération, d’où la nécessité de créer deux
symboles) :
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 € ¥
59 = 4 x 121 + ¥ x 120
= (4¥)12
• Exercices
1) Ecrire 123 en bases 5, 2, 7
2) Ecrire 78 en bases 3, 6, 4
4.2. Changements de base

Pour passer d’une base 𝑥 à une base 𝑦, on procède comme suit :
base 𝑥 → base 10 → base 𝑦.
• Exemple
(2023)4 à écrire en base 3 :
(2023)4 = 2 x 43 + 0 x 42 + 2 x 41 + 3 x 40
= 2 x 64 + 0 x 16 + 2 x 4 + 3 x 1
= 128 + 0 + 8 + 3
= 139
139 = 1 x 34 + 2 x 33 + 0 x 3 2 + 1 x 31 + 1 x 30
= (12011)3
Donc, (2023)4 = (12011)3
• Exercices
1) Convertir (111011)2 en base 7
5. Exercices
5.1. Exercices série A

1) Décomposer 47 208 en puissances de dix
Compléter : 47 208 = 47 x ……. + ………..
= 472 x ……… + ………..
= 4 720 x ……… + …………
2) Quel est le nombre correspondant à 5 DM + 11 UM + 3 C + 44 D + 17 U ?
3) Dans le nombre 76 123 805,

- Le chiffre 1 occupe le ………………….. rang
- Le chiffre 1 est le chiffre des ………………………. de ………………………….
- Il y a …………………………… millions
- Il y a ……………………………centaines de mille
- Il y a ……………………………dizaines de mille
- Le chiffre des centaines est……………………
- Il y a ……………………………centaines
4) Entourer le nombre d’unités de mille dans chaque nombre : 22 430 ; 151 265 ; 45 876 888 ; 255
5) 5 millions = ………………..centaines
4 milliards = …………………….millions
6 milliards = ………………… unités de mille
7 milliards = ……………………..centaines de millions
6) Ecrire les nombres suivants en supprimant les zéros inutiles et en respectant les espaces entre
les classes : 00204500 ; 012005 ; 0010000 ; 560408 ; 0890570
7) Vrai ou faux ?
- Il existe neuf chiffres pour écrire les nombres
- Il y a neuf nombres de deux chiffres commençant par 1
- 0 est chiffre mais pas nombre
- 305 = 3 x 100 + 5
- 20 D = 2000
- 4 dizaines de mille + 6 centaines = 400 600
- « mille-un » s’écrit 1001
- « deux-mille-cinquante » s’écrit 2500
- 20 202 se lit « deux-cent-deux-mille-deux »
8) Lire les nombres suivants puis les écrire en « mots » : 21 ; 81 ; 101 ; 600 ; 832 ; 4 480 ; 17 012
514 019 ; 40 000 018
Remarque : comment dit-on : 20 €, 80 €, 100 €, 300 € ?
9) Ecrire à l’aide de chiffres :
Neuf-cent-quatre-vingt-huit-mille-un
Deux-cent-vingt millions huit-mille-trente-sept
Cinq-cents milliards cinquante millions cinquante-mille-un
Vingt-cinq milliards sept-mille-huit-cent-vingt-cinq
Vingt-cinq milliards sept-cent-mille-deux-cent-un
10) Corriger les nombres suivants :
- Neuf-milliard-deux-cents-septente-six-millions-quatres-cents-et-un-milles-quatre-vingts-trois
- Trante milliards trois cent quatre-vingt million neuf cent milles soizante et deux
11) Ecrire en chiffres
- Le plus grand nombre de cinq chiffres différents
- Le plus grand nombre de quatre chiffres différents que l’on peut former avec les chiffres du
nombre 2083
- Le plus petit nombre de trois chiffres différents ayant un seul zéro se trouvant au 2e rang
- Le plus petit nombre de huit chiffres différents
12) Pour exprimer les nombres de 0 à 999 999, combien faut-il de mots différents ?
13) Ecrire en chiffres le nombre inférieur d’une unité aux nombres suivants :
- Trois milliards
- Deux-cent-cinquante-trois-mille
14) Ecrire en chiffres le nombre inférieur d’une dizaine aux nombres suivants :
- Trois-mille-quatre-cents
- Quatre-cent-quarante-quatre-mille-quatre-cent-quarante-quatre
- Neuf millions cent-nonante-mille
- Huit millions cent-mille
15) Ecrire en chiffres le nombre inférieur d’une centaine aux nombres suivants :
- Vingt-mille
- Cinquante-huit millions sept-mille
16) Compléter le tableau suivant :
Nombre précédent Nombre donné Nombre suivant

5 300 000
7 899 999
11 000 000
89 000 999
19 009 999
17) Ecrire un zéro significatif au nombre 54 de telle sorte qu’il augmente
- Le plus possible
- Le moins possible
18) Supprimer un zéro significatif au nombre 05040 de telle sorte qu’il diminue
- Le plus possible
- Le moins possible
19) Après avoir corrigé l’énoncé si nécessaire, écrire le nombre correspondant à chaque
définition :
- Son chiffre des centaines est 8, son chiffre des unités est 1, son nombre de dizaines est
inférieur au nombre d’unités et son nombre de milliers est 17
- Son chiffre des centaines de milliers est 6, son chiffre des unités est 7, son nombre de milliers
est 615 et son nombre de dizaines est 61 553
20) Nombre 1 : j’ai huit fois plus d’unités simples et d’unités de mille que lui, mais deux fois moins
de dizaines et de dizaines de mille
Nombre 2 : je n’ai pas d’unité au rang des centaines et je suis compris entre 570 000 et 600
000
Notre somme vaut 929 569. Qui sommes-nous ?
21) Quelques nombres croisés :
A B C D E
1
2
3
4
5
1 : le nombre qui précède 14 500 A : 1 – 3000

2 : 100 x 100 B : 40 200 – 10
3 : C + 1 080 C : le nombre qui suit 40 799
4 : 2 – 100 D : 5 + 801
5 : le nombre qui suit 89 999 E : 30 x 30
a b c d e f g
A
B
C
D
E
F
G
A : 1 centaine, 9 dizaines, le chiffre des unités est a : la moitié de 304 ; 3 unités de plus que 394
celui qui précède 9, 8 centaines b : 9 x 1000 + 8 x 100 + 3 x 10 + 8 x 1 ; 2 x 4
B : 58 milliers et 67 unités c : nombre qui précède 8020 ; double de 39
C : 2 x 1000 + 3 x 100 + 1 x 10 + 6 d : les cinq premiers chiffres sont les mêmes
D : le premier et le dernier chiffre sont les e : la somme des deux chiffres est 15 ; la moitié
mêmes, le deuxième et le quatrième aussi de 196
E : nombre qui suit 6826 f : les deux premiers chiffres sont 7, le chiffre des
F : les chiffres se suivent en commençant par 9 ; unités est le double de 1
le double de 3 g : dix-huit-mille-sept-cent-soixante-cinq
G : 14 – 7 ; quatre-vingt-sept-mille-neuf-cent-
quatre-vingt-cinq
a b c d e f g
A
B
C
D
E
A : nombre qui suit 14 525 ; chiffre des unités a : nombre d’unités de mille de 12 438 ; chiffre des
de mille de 671 427 dizaines de mille et chiffre des dizaines de 296 648
B : nombre d’unités de millions de 27 300 b : nombre d’unités de millions de 4 753 876 000
900 ; nombre de centaines de 105 684 c : chiffre des centaines de mille de 1 526 489 ;
C : nombre qui précède 536 490 chiffre des unités de 275 693 ; plus petit nombre
D : chiffre des centaines et chiffre des unités naturel non nul
de 42 963 ; nombre de dizaines de 42 506 d : nombre compris entre 21 600 et 21 700
E : chiffre des dizaines de millions de 346 627 e : nombre qui suit 60 419
912 ; nombre qui précède 12 010 f : nombre qui suit 5 849
g : nombre qui précède 16 910
22) Que devient le nombre 25 si on écrit un zéro à sa droite ? De combien est-il augmenté ? Même
question si on écrit deux zéros à sa droite.
23) En écrivant zéro à la droite d’un nombre naturel écrit en base 10, on l’augmente de 243. Quel
était le nombre initial ?
24) En écrivant 4 à la droite d’un nombre naturel écrit en base 10, on l’augmente de 157. Quel
25) En écrivant 17 à la droite d’un nombre naturel écrit en base 10, on l’augmente de 809. Quel
26) En écrivant 437 à la droite d’un nombre naturel écrit en base 10, on l’augmente de 22 415.
Quel était le nombre initial ?
27) On supprime un zéro écrit à la droite d’un nombre naturel ; il diminue alors de 2 880. Quel
28) On supprime deux zéros écrits à la droite d’un nombre naturel ; il diminue alors de 5 544. Quel
29) Quel est le nombre qui diminue de 3 388 quand on supprime son chiffre de droite qui est 4 ?
30) Vrai ou faux :

a) 98 > 101
b) 849 > 480
c) Ces nombres sont rangés par ordre décroissant : 698 – 569 – 420 – 215 – 95
d) 1500 > 1050 > 1005 > 5001
31) Comparer les nombres suivants :

949009 ……….909999
99999………….100000
379899…………..1380001
2490000…………….2409900
9909099……………..9910009
3478033…………….3488303
32) Ordonner les nombres suivants dans un ordre décroissant : 134860 ; 314068 ; 413086 ;
341608 ; 143806 ; 431680
33) Résoudre
100 000 – 4 =
100 000 – 40 =
100 000 – 400 =
100 000 – 4 000 =
100 000 – 40 000 =
500 – 8 =
5 000 – 8 =
50 000 – 8 =
500 000 – 8 =
5 000 000 – 8 =
34) Classer les nombres obtenus dans l’ordre décroissant pour découvrir le nom d’un personnage
célèbre :
E : le plus grand nombre possible formé avec 2, 4, 0, 8, 6
O : le plus petit nombre possible formé avec 1, 0, 7, 3, 9
S : la différence entre les deux premiers nombres évoqués en E et O
D : le plus grand nombre possible de cinq chiffres formé avec deux 6, deux 8 et un 4
O : le plus grand nombre possible de cinq chiffres dans lequel il y a deux 7
R : le nombre qui vient juste avant 100 000
B : le plus grand nombre de cinq chiffres qui contient trois zéros
N : le plus grand nombre de cinq chiffres moins le plus petit nombre de cinq chiffres
B : le plus grand nombre de cinq chiffres dont la somme des chiffres est égale à 7
I : le plus petit nombre de cinq chiffres dont la somme des chiffres est égale à 7
I : le plus grand nombre de cinq chiffres formé avec 9, 7, 5, 1, 8 dont le chiffre des centaines
est supérieur de 3 au chiffre des unités
S : la différence entre le onzième nombre (I) et le quatrième (D)
35) Soient les nombres : 123 456 ; 234 567 ; 567 890 ; 678 901 ; 901 234
a) Arrondir chaque nombre à la dizaine la plus proche
b) Arrondir chaque nombre à la centaine la plus proche
c) Arrondir chaque nombre à l’unité de mille la plus proche
d) Arrondir chaque nombre à la dizaine de mille la plus proche
36) Ordonner les calculs dans les séries :

a) 2 300 + 5 200 = 7 500
2 700 + 500 =
1 500 + 8 500 =
3 200 – 1 700 =
7 500 – 4 800 =
Arrivée : 10 000
b) 53 400 – 12 000 =
68 400 + 31 000 =
77 400 – 9 000 =
99 400 + 6 000 =
41 400 + 36 000 =
Arrivée : 105 400
c) 76 435 + 5 000 =
81 435 – 500 =
80 940 – 50 =
80 890 + 50 000 =
80 935 + 5 =
Arrivée : 130 890
37) Calculer oralement :

30 x 30
900 x 9
600 x 60
3 000 x 7
800 x 700
30 x 4 000
500 x 50
20 x 2 000
8 000 x 80
60 x 4 000
90 x 70
30 x 80
56 000 : 8
560 000 : 800
5 600 : 80
5 600 000 : 8 000
5 600 000 : 8
512 : 2
5 120 : 4
51 200 : 80
512 000 : 16
512 000 : 320
38) Peut-on nommer le plus grand nombre naturel ? Pourquoi ?
39) Combien de zéros ont ces nombres ?

1 million ; 1 billion ; 10 mille ; 100 milliards ; 1 milliard ; 1 trillion ; 10 millions ; 10 billions
40) Petits problèmes (avec calculatrice !)

(a) Est-ce qu’une personne de 75 ans a vécu un milliard de secondes ?
(b) Le cœur d’un adulte bat en moyenne 80 fois par minute. Combien de fois bat-il en un an ?
Bat-il plus ou moins un milliard de fois en 25 ans ?
(c) Un objet pèse 75 grammes. Combien de tonnes pèsent un million de ces objets ?
(d) On demande combien de coups frappe une horloge pendant 100 ans si elle frappe un coup
par seconde.
(e) La vitesse de la lumière est de 300 000 km/s. Elle met approximativement 8 min 20 s pour
nous parvenir. Calculer ainsi la distance Terre-Soleil.
(f) Un chocolat diététique enrichi en fer contient 19 mg de fer par tablette de 100 g. Combien
y a-t-il de fer dans 100 tablettes ? Combien faudrait-il manger de tablettes pour absorber
1 kg de fer ? Combien de tonnes pèseraient toutes ces tablettes ?
5.2. Exercices série B
1) Lire les nombres suivants : 4 011 ; 40 011 ; 40 111 ; 40 001 ; 400 100 ; 4 000 011 ; 4 011 001
2) Dans le nombre 73 501 429

- Le chiffre 5 occupe le ………………. rang ; il est dans la classe des ………………….. où il occupe l’ordre
des ………………………..
- Le chiffre 7 occupe le 8e ……………………….C’est le chiffre des ……………………. de …………………….
3) Entourer le nombre d’unités de mille contenues dans le nombre 34 123 789
4) Dans le nombre 897 604 521

- Il y a ……………..millions
- Il y a ……………..centaines de mille
- Le chiffre des centaines de mille est …………………..
- Le nombre des centaines est ………………….
5) A quel rang s’écrivent

- Les unités de millions ?
- Les dizaines de mille ?
- Les centaines d’unités ?
- Les centaines d’unités de mille ?
- Les centaines de millions ,
6) Dans un nombre composé de neuf chiffres, le chiffre le plus à gauche est le chiffre des
………………… de ……………………….
7) Dans un nombre de trois chiffres, on écrit le chiffre 7 au lieu du chiffre 5. Quelle différence
occasionne cette erreur selon que le chiffre est dans
- Le premier rang ?
- Le deuxième rang ?
- Le troisième rang ?
8) Quel est le rapport entre une unité du quatrième rang et une unité du premier rang ?
9) Quel est le nombre mille fois plus grand que 5 000 ?
10) Ecrire en chiffres les nombres :

- Neuf-cent-quatre-vingt-huit-mille-un
- Six millions cinq-mille-septante-trois
- Cinq-cent-trente-deux milliards cinquante millions soixante-trois-mille-deux
11) Ecrire en chiffres le nombre inférieur d’une dizaine aux nombres suivants :
- Vingt-trois-mille
- Neuf millions dix-mille
12) Ecrire en chiffres le nombre inférieur d’une centaine aux nombres suivants :
- Quatre-vingt-trois-mille
- Vingt-deux millions
13) Combien y a-t-il de nombres de trois chiffres ?
14) Combien faut-il imprimer de chiffres pour numéroter les 433 pages d’un livre ? Combien de
fois imprime-t-on le chiffre 3 ? Combien de fois imprime-t-on le chiffre 0 ?
15) Si on écrit un zéro à la droite d’un nombre, il augmente de 144. Quel est ce nombre ?
18) Si on écrit un zéro à la droite d’un nombre, il augmente de 7 317. Quel est ce nombre ?
19) Si on écrit 4 à la droite d’un nombre, il augmente de 193. Quel est ce nombre ?
20) Si on écrit 5 à la droite d’un nombre, il augmente de 1 130. Quel est ce nombre ?
21) Si on écrit 6 à la droite d’un nombre, il augmente de 339. Quel est ce nombre ?
22) Si on écrit deux zéros à la droite d’un nombre, il augmente de 198. Quel est ce nombre ?
23) Si on écrit deux zéros à la droite d’un nombre, il augmente de 4 455. Quel est ce nombre ?
26) Quel est le nombre qui diminue de 585 quand on supprime un zéro à sa droite ?
27) Quel est le nombre qui diminue de 490 quand on supprime le chiffre 4 qui est à sa droite ?
28) Quel est le nombre qui diminue de 6 633 quand on supprime deux zéros à sa droite ?
29) Un cœur d’adulte bat en moyenne 70 fois par minute. Il pompe alors 5,5 l de sang. Combien
de battements a-t-il par jour ? Combien de litres pompe-t-il par jour ? Mêmes questions pour
un an.
30) La Terre est à environ 1,5 x 108 km du Soleil. Le compteur kilométrique ci-dessous indique, en
km, la distance moyenne de la Terre à l’une des planètes de notre système solaire. Après avoir
associé chaque cadran avec la planète correspondante, dire s’il est vrai ou faux que Pluton est
la plus éloignée de la Terre ?
91254700
Mars inscrit 9 comme chiffre des dizaines de mille
77790892 Neptune inscrit 4 comme chiffre des dizaines de millions
Saturne inscrit 9 comme chiffre des unités
628311054 Pluton inscrit 0 comme chiffre des millions
Mercure inscrit 2 comme chiffre des centaines de mille
1277565809 Uranus inscrit 2 comme chiffre des milliards
Jupiter inscrit 6 comme chiffre des centaines de millions
2719689276 Mars inscrit 9 comme chiffre des dizaines de mille
Neptune inscrit 4 comme chiffre des dizaines de millions
4347314102 Saturne inscrit 9 comme chiffre des unités
Pluton inscrit 0 comme chiffre des millions
5750542122
5.3. Exercices série C

Dans notre système décimal :
1) Quel est le plus petit nombre naturel

- de un chiffre ?
- de deux chiffres ?
- de trois chiffres ?
- de quatre chiffres ?
2) Quel est le plus grand nombre naturel
- de un chiffre?
- de quatre chiffres ?
3) Quel est le plus petit nombre naturel
- de deux chiffres différents ?
- de trois chiffres différents ?
- de quatre chiffres différents ?
- de quatre chiffres différents commençant par 2 ?
4) Quel est le plus grand nombre naturel
- de deux chiffres différents ?
- de trois chiffres différents ?
- de quatre chiffres différents ?
5) Combien y a-t-il de nombres naturels
- de un chiffre ?
6) Combien y a-t-il de nombres naturels de
- deux chiffres différents ?
- trois chiffres différents ?
7) Avec les chiffres 4, 6 et 8, combien peut-on former de nombres naturels de
- trois chiffres ?
- trois chiffres différents ?
8) Même question avec les chiffres 0, 3 et 8.
9) En écrivant tous les nombres naturels de 666 à 888, combien de chiffres a-t-on écrits ?
10) En écrivant tous les nombres naturels jusqu’à 465, combien de chiffres a-t-on écrits?
11) En écrivant tous les naturels à partir de 0,

- quel sera le 465e chiffre écrit ?
- quel sera le 1354e chiffre écrit ?
12) Dans un livre, on passe de la page 106 à la page 171 ; combien de pages manque-t-il?
13) Combien de caractères d’imprimerie (autrement dit, de chiffres !) faut-il pour paginer un livre de
300 pages ? Combien de fois écrit-on le chiffre 1 ?
14) En paginant un livre de 257 pages, combien de fois écrit-on le chiffre 2 ?

Combien de fois écrit-on le chiffre 0 ?
15) Combien de caractères d’imprimerie faut-il pour paginer un livre de 1257 pages ?
Combien de fois écrit-on le chiffre 1 ?
16) Quel est le nombre de pages d’un livre dont la pagination a nécessité 288 caractères à
l’imprimerie. Combien de fois le chiffre 2 a-t-il été employé ? Et le chiffre 1 ? Et le chiffre 0 ?
17) Pour paginer un dictionnaire, il a fallu 2897 caractères d’imprimerie.

Calculer le nombre de pages.
18) Vrai ou faux ?

a) Il existe neuf chiffres pour écrire tous les nombres.
b) Il y a neuf nombres de deux chiffres commençant par 1.
19) Que penser des affirmations suivantes ?
a. Le chiffre d’affaire de l’entreprise X se monte à 27 milliards.
b. Mes dépenses se chiffrent à 750 € par mois.
c. Voyez le chiffre des prévisions budgétaires…
d. Mon maître de stage m’a demandé de faire l’étude du nombre cinq.
e. Mon maître de stage m’a demandé de faire l’étude du chiffre cinq.
f. Lorsqu’on additionne deux nombres en calcul écrit, il faut bien aligner les chiffres des
dizaines l’un en dessous de l’autre, de même pour les centaines …
g. Pour multiplier un nombre par 10, il suffit d’ajouter le chiffre 0 à la droite du nombre.
h. Un nombre est multiple de 4 quand ses deux derniers chiffres sont multiples de 4.
5.4. Exercices série D
13) Ecrire en chiffres romains: 1997
14) Que signifie l'inscription MDXCI XXVIII CDLVI ?
15) Compléter: dans 76123805,000409

a) le chiffre 2 est le chiffre des ..... c) le chiffre 4 est le chiffre des.....
b) le chiffre 6 est le chiffre des..... d) le chiffre 9 est le chiffre des.....
16) Idem au 1 avec le nombre 20005490,000786301 et les chiffres

a) 2 b) 7 c) 8 d) 1
17) Idem aux exercices précédents avec le nombre 31267000000,45908 et les chiffres
a) 3 b) 2 c) 7 d) 8
18) Ecrire en chiffres

a) Deux millions trente- b) Quatre-vingt-cinq c) Dix-mille-deux unités d) Cent-deux-mille-
mille-vingt-quatre milliards dix- mille- cinq-cent-sept dix- quatre-vingts unités
unités quatre-vingts unités millionièmes. quatre cent-millièmes
19) Ecrire en lettres

a) 70 991 c) 0,0081 e) 6,064 g) 700,00017
b) 2 107 302 d) 204 000 531 f) 3 010 204,005 h) 84 325,03041
20) Calculer, puis donner la réponse en notation scientifique et en notation technique.

a) 0,045 . 106 c) 5270 . 10-4 0,25.10−5
e)
b) 0,25 . 0,324 . 10-5 −7 500 .102
d) 8,1.10
21)
a) Ecrire (59)10 en base 2,5,9 c) Ecrire (1101010)2 en base 10 e) Ecrire (234)6 en base 3
b) Ecrire (263)10 en base 2,3,5,6,9 d) Ecrire (343)5 en base 4 f) Ecrire (10322)4 en base 6
22) Un nombre s'écrit avec 5 chiffres en base 6. Si on l'écrit en base 4, il comporte ?

a) exactement 5 chiffres b) au moins 5 chiffres c) au plus 5 chiffres
23) Comparer les différentes numérations étudiées de ce chapitre selon les critères suivants :
- le type de symboles utilisés et leurs significations ;
- la base éventuelle utilisée ;
- le rôle de la position des symboles ;
- l’existence ou non d’un symbole pour désigner « zéros » ;
- à quelle(s) opération(s) correspond la juxtaposition de symboles ?
5.5. Solutions des exercices série A

1) 47 208 = 47 x 1000 + 208
= 472 x 100 + 8
= 4 720 x 10 + 8
2) 5 DM + 11 UM + 3 C + 44 D + 17 U = 50 000 + 11 000 + 300 + 440 + 17
3) Dans le nombre 76 123 805,
- Le chiffre 1 occupe le 6e rang ;
- Le chiffre 1 est le chiffre des centaines (ordre) de mille (classe) ;
- Il y a 76 millions ;
- Il y a 761 centaines de mille ;
- Il y a 7612 dizaines de mille ;
- Le chiffre des centaines est 8 ;
- Il y a 761 238 centaines.
4) 22 430 ; 151 265 ; 45 876 888 ; 255
5) Convertis :
- 5 millions = 50 000 centaines
- 4 milliards = 4 000 millions
- 6 milliards = 6 000 000 unités de mille
- 7 milliards = 70 centaines de millions
6) 204 500 – 12 005 – 10 000 – 560 408 – 890 570
7) F (10 chiffres) – F (10, 11, … 19) – F – V – F (20 D = 2 C = 200) – F (40 000 + 600 = 40 600) – V – F (2050) – F
(vingt-mille-deux-cent-deux)
8) vingt-et-un ; quatre-vingt-un ; cent-un ; six-cents ; huit-cent-trente-deux ; quatre-mille-quatre-cent-quatre-
vingts ; dix-sept milliards douze millions cinq-cent-quatorze-mille-dix-neuf ; quarante millions dix-huit
vingt euros ; quatre-vingts euros ; cent euros ; trois-cents euros.
9) 988 001 ; 220 008 037 ; 500 050 050 001 ; 25 000 007 825 ; 25 000 700 201
10) Neuf milliards deux-cent-septante-six millions quatre-cent-un-mille-quatre-vingt-trois unités ;
trente milliards trois-cent-quatre-vingts millions neuf-cent-mille-soixante-deux unités
11) 98 765 : nonante-huit-mille-sept-cent-soixante-cinq ; 8 320 : huit-mille-trois-cent-vingt ; 102 : cent-deux ;
10 234 567 : dix millions deux-cent-trente-quatre-mille-cinq-cent-soixante-sept
12) 26
13) 2 999 999 999 ; 252 999
14) 3 390 ; 444 434 ; 9 189 990 ; 8 099 990
15) 19 900 ; 58 006 900
16)
Nombre précédent Nombre donné Nombre suivant
5 299 999 5 300 000 5 300 001
7 899 998 7 899 999 7 900 000
10 999 999 11 000 000 11 000 001
39 000 998 39 000 999 39 001 000
19 009 998 19 009 999 19 010 000
17) 540 ; 504

18) 504 ; 540
19) 17 801 ; Son chiffre des centaines de milliers est 6, son chiffre des unités est 7, son nombre de milliers est
615 et son nombre de dizaines est 61 553 : 615 537
20) 348 528 et 581 041
21) Nombres croisés :

A B C D E a b c d e f g
① 1 4 4 9 9 A 1 9 8 8 0 0
② 1 0 0 0 0 B 5 8 0 6 7
③ 4 1 8 8 0 C 2 3 1 6 7 1
④ 9 9 0 0 D 8 9 6 9 7 8
⑤ 9 0 0 0 0 E 3 6 8 2 7
F 9 8 7 6 6
G 7 8 7 9 8 5
1 2 3 4 5 6 7
① 1 4 5 2 6 1
② 2 7 1 0 5 6
③ 5 3 6 4 8 9
④ 9 3 4 2 5 0
⑤ 4 1 2 0 0 9
22) a) 25 +225 250

Le nombre 25 est multiplié par 10 ; il est augmenté de 9 fois sa valeur (25 x 9 = 225).
b) 25 +2475 2500
Le nombre 25 est multiplié par 100 ; il est augmenté de 99 fois sa valeur (25 x 999 = 2475).
23) En écrivant un zéro à la droite du nombre, on augmente le nombre de 9 fois sa valeur (on lui ajoute 9 fois
sa valeur).
Nombre initial : 243 : 9 = 27
OU
+ 243
x □ x □ 0
D U C D U
Dans l’abaque :
C D U
2 7
x □
+ 2 4 3
2 7 0
x □ 0
Preuve : 27 et 270 ➔ 270 – 27 = 243

24) En écrivant 4 à la droite du nombre (ni), on le multiplie par 10 et on ajoute 4 à ce produit. On ajoute donc 9
fois sa valeur + 4 unités.
157 = 9 x ni + 4
153 = 9 x ni
ni = 153 : 9 = 17
OU
+ 157
x □ x □ 4
D U C D U
Dans l’abaque :
C D U
1 7
x □
+ 1 5 7
1 7 4
x □ 4
Preuve : 17 et 174 ➔ 174 – 127 = 157
25) En écrivant 17 à la droite d’un nombre naturel écrit en base dix, on le multiplie par 100 et on ajoute 17 à ce
produit. On ajoute donc au nombre 99 fois sa valeur + 17.
809 = 99 x ni + 17
792 = 99 x ni
ni = 792 : 99 = 8
OU
+ 809
x □ x □ 1 7
D U UM C D U
Dans l’abaque :
UM C D U
0 8
x □
+ 8 0 9
0 8 1 7
x □ 1 7
Preuve : 8 et 817 ➔ 817 – 8 = 809
26) En écrivant 437 à la droite d’un nombre naturel écrit en base dix, on le multiplie par 1000 et on ajoute 437
à ce produit. On ajoute donc au nombre 999 fois sa valeur + 437.
22 415 = 999 x ni + 487
21 978 = 999 x ni
ni = 21 978 : 999 = 22
OU
+ 809
◦ x □ ◦ x □ 4 3 7
C D U CM DM UM C D U
Dans l’abaque :
CM DM UM C D U
0 2 2
◦ x □
+ 2 2 4 1 5
0 2 2 4 3 7
◦ x □ 4 3 7
Preuve : 22 et 22 437 ➔ 22 437 – 22 = 22 415

27) En supprimant un zéro écrit à la droite d’un nombre naturel, on le divise par 10. Cela revient à prendre
1/10 du nombre ou encore de retirer les 9/10 du nombre.
9/10 x ni = 2880
1/10 x ni = 2880 : 9 = 320
ni = 10/10 x ni = 10 x 320 = 3200
OU
- 2 880
◦ x □ 0 ◦ x □
UM C D U C D U
+ 2 880
Dans l’abaque :
DM UM C D U
3 2 0
◦ x □
+ 2 8 8 0
3 2 0 0
◦ x □ 0
Preuve : 3200 et 320 ➔ 3200 – 320 = 2 880

28) En supprimant 2 zéros écrits à la droite d’un nombre naturel ; on le divise par 100, ou encore à prendre
1/100 de ce nombre, ou encore à retirer 99/100 de ce nombre.
99/100 x ni = 5 544
1/100 x ni = 5 544 : 99 = 56
ni = 100/100 x ni = 100 x 56 = 5600
OU
- 5 544
◦ x □ 0 0 ◦ x □
DM UM C D U C D U
+ 5 544
Dans l’abaque :
DM UM C D U
0 5 6
◦ x □
+ 5 5 4 4
0 5 6 0 0
◦ x □ 0 0
Preuve : 5600 et 56 ➔ 5600 – 56 = 5 544

29) 3 388 vaut 9 fois le nombre quand on supprime son chiffre de droite qui est 4 ?
ni = 10 x nf + 4
ni - nf = 10 x nf + 4 - nf
3 388 = 9 x nf + 4
9 x nf = 3 388 – 4 = 3 384
nf = 3 384 : 9 = 376
OU
- 3 388
◦ x □ 4 ◦ x □
UM C D U C D U
+ 3 388
Dans l’abaque :
DM UM C D U
3 7 6
◦ x □
+ 3 3 8 8
3 7 6 4
◦ x □ 4
Preuve : 3 764 et 376 ➔ 3 764 – 376 = 3 388

30) Vrai ou faux :
• 98 > 101 ➔ F : 98 < 101
• 849 > 480 ➔ V
• 859 < 745 ➔ F : 859 > 745
• Les nombres sont rangés par ordre décroissant : 698 – 569 – 420 – 215 – 95 ➔ V
• 1500 > 1050 > 1005 > 5001 ➔ F : 5001 > 1500 > 1050 > 1005
31) Comparer les nombres suivants :
• 949 009 > 909 999 • 99 999 < 100 000 • 379 899 < 1 380 001
• 2 490 000 > 2 409 900 • 9 909 099 > 9 910 009 • 3 478 033 < 3 488 303
32) Ordonne les nombres dans un ordre décroissant :
431 680 413 086 341 608 314 068 143 806 134 860
33) 99 996 ; 99 960 ; 99 600 ; 96 000 ; 60 000 ; 492 ; 4992 ; 49 992 ; 499 992 ; 4 999 992
34) Robin des bois.
5.6. Solutions des exercices série B

15) 16
16) 17
17) 62
18) 813
19) 21
20) 125
21) 37
22) 2
23) 45
24) 27
25) 35
26) 650
27) 544
28) 6700
5.7. Solutions des exercices série C

1) - 0 2) - 9 3) - 10 4) - 98
- 10 - 99 - 102 - 987
- 100 - 999 - 1023 - 9876
- 1000 - 9999 - 2013
5) - Ce sont les nombres 0, 1, 2, .... , 9. Il y en a 10.
- Ce sont les nombres 10, 11, .... , 99. Il y en a 90.
On peut résoudre cette question de plusieurs manières. Par exemple,
99 nombres
1, 2, ......, 9, 10, 11, ................... 99
9 nombres → il y a 99 – 9 = 90 nombres à 2 chiffres
ou
De 10 à 99, il y a (99 – 10) + 1 = 90 nombres à 2 chiffres.
ou
A l’aide d’un arbre :
D U
0 (10)
1 (11)
1 2 (12)
9 (19)
0 (20)
1 (21)
2 (22)
2 .
. 9 (29)
0 (90)
. 1 (91)
9 2 (92)
9 (99)
Il y a donc 9 x 10 = 90 nombres à deux chiffres.
- Il y a 900 nombres à 3 chiffres. Ce sont les nombres 100, 101, .... 999. (mêmes
méthodes).
6) - Il y a 81 nombres de deux chiffres différents.
On peut résoudre cette question de plusieurs manières. Par exemple,
10, 11, 12, ......, 22, .........., 33, ..............98, 99
Dans les 90 nombres à deux chiffres, il y en a 9 composés de chiffres identiques.
Il y a donc 90 – 9 = 81 nombres de deux chiffres différents.
ou à l’aide d’un arbre :
D U
0 (10)
X 1 (11)
1 2 (12)
.
.
.
9 (19)
0 (20)
1 (21)
2 X 2 (22)
.
.
.
. 9 (29)
.
. 0 (90)
1 (91)
9 2 (92)
.
.
X .
9 (99)
Il y a donc 9 x 9 = 81 nombres à deux chiffres.
- Il y a 9 x 9 x 8 = 648 nombres de trois chiffres différents (à l’aide d’un arbre ... forcément
incomplet).
7) - A l’aide d’un arbre :
4 (444)
4 6 (446)
8 (448)
4 ...
4 6 6 ...
8 ...
4
8 6
8
4
4 6
8
4
6 6 6
8
4
8 6
8
4
4 6
8
4
8 6 6
8
4
8 6
8 (888)
3 x 3 x 3 = 27 nombres
- A l’aide d’un arbre :
6 8 (468)
4
8 6 (486)
4 8 (648)
6
8 4 (684)
4 6 (846)
8
6 4 (864)
8) - A l’aide d’un arbre :

0 (300)
0 3 (303)
8 (308)
0 ...
3 3 3 ...
8 ...
0
8 3
8
0
0 3
8
0
8 3 3
8
0
8 3
8 (888)
- A l’aide d’un arbre :
0 8 (308)
3
8 0 (380)
0 3 (803)
8
3 0 (830)
9) En écrivant les nombres : 666, 667, .........., 888, on écrit : 888 – 666 + 1 = 223 nombres.
(Ou bien 888 nombres – 665 nombres écrits avant 666, c.-à-d. 223 nombres)
Mais attention, pour écrire chacun de ces nombres, on écrit 3 chiffres.
Le nombre de chiffres inscrits est donc de 223 x 3 = 669.
10) 0, 1, 2, ................, 9 , 10, 11, ....... 98, 99 , 100, 101, ...... , 464, 465
10 nombres à 1 chiffre 90 nombres à 2 chiffres ? nombres à 3 chiffres

Il y a (465 – 100) + 1 = 366 nombres à 3 chiffres
De 0 à 9, il y a donc : 10 x 1 = 10 chiffres ;
De 10 à 99, il y a donc : 90 x 2 = 180 chiffres :
De 100 à 465, il ya donc : 366 x 3 = 1098 chiffres.
Au total, il y a 10 + 180 + 1098 = 1288 chiffres.

11) 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11,12, 13, 14, 15, ....., 98, 99, 100, 101, ........................................
18ème chiffre écrit 465ème chiffre écrit ?
De 0 à 9, on écrit 10 chiffres ; il reste 465 – 10 = 455 chiffres à écrire.

De 10 à 99, on écrit 90 x 2 = 180 chiffres ; il reste 455 – 180 = 275 chiffres à écrire.
On écrit alors des nombres à 3 chiffres ; on écrit donc 91 nombres complets et il restera
encore 2 chiffes à écrire :
2 7 5 3
- 2 7
91
5
- 3
2
On écrit ainsi les nombres : 100, 101, ......................, 190, 1 9 (1).
91 nombres à 3 chiffres 2 chiffres restants
9 est donc le 465ème chiffre écrit.
- 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11,12, 13, 14, 15, ....., 98, 99, 100, 101, ........................................
18ème chiffre écrit 1364ème chiffre écrit ?
De 0 à 9, on écrit 10 chiffres ; il reste 1354 – 10 = 1344 chiffres à écrire.

De 10 à 99, on écrit 90 x 2 = 180 chiffres ; il reste 1344 – 180 = 1164 chiffres à écrire.
On écrit alors des nombres à 3 chiffres ; on écrit ainsi 388 nombres complets.
On écrit ainsi les nombres : 100, 101, ......................, 487.
388 nombres à 3 chiffres
7 est donc le 1354ème chiffre écrit (dans le nombre 487).
12) 106, 107, ............., 170, 171
pages manquantes
Le nombre de pages manquantes est donc de : (170 – 107) + 1=64.
13) - pages : 1, 2, ................, 9, 10, 11, ............ 98, 99 , 100, 101, .... , 300
9 pages à 1 chiffre 90 pages à 2 chiffres ? pages à 3 chiffres

Il y a (300 – 100) + 1 = 201 pages à 3 chiffres.
De la page 1 à la page 9, on utilise : 9 x 1 chiffre = 9 chiffres.

De la page 10 à la page 99, on utilise : 90 x 2 chiffres = 180 chiffres.
Au total, on utilise : 9 + 180 + 603 = 792 chiffres.
- Lors de la pagination de ce livre de 300 pages, le chiffre 1 peut être utilisé comme chiffre des
centaines, comme chiffre des dizaines ou comme chiffre des unités.
Il est utilisé comme chiffre des centaines pour les pages 100 à 199, donc 100 fois.
Il est utilisé comme chiffre des dizaines pour les pages 10 à 19, c.-à-d. 10 fois ;
pour les pages 110 à 119, c.-à-d. 10 fois ;
donc 30 fois.
Il est utilisé comme chiffre des unités pour les pages 1, 11, 21, ...91, c.-à-d. 10 fois ;
pour les pages 101, 111, ....., 191, c.-à-d. 10 fois ;
pour les pages 201, 211, ......, 291 c.-à-d. 10 fois ;
donc 30 fois.
Au total, le chiffre 1 est utilisé 100 + 30 + 30 = 160 fois.
14) - Lors de la pagination de ce livre de 257 pages, le chiffre 2 peut être utilisé comme chiffre des
centaines, comme chiffre des dizaines ou comme chiffre des unités.
Il est utilisé comme chiffre des centaines pour les pages 200 à 257, donc 58 fois.
donc 30 fois.
Il est utilisé comme chiffre des unités pour les pages 2, 12, 22, ...92, c.-à-d. 10 fois ;
pour les pages 102, 112, ..., 192, c.-à-d. 10 fois ;
pour les pages 201, 212, 222, 232, 242, 252 c.-à-d. 6 fois ;
donc 26 fois.
Au total, le chiffre 2 est utilisé 58 + 30 + 26 = 114 fois.
- Lors de la pagination de ce livre de 257 pages, le chiffre 0 ne peut pas être utilisé comme
chiffre des centaines mais bien comme chiffre des dizaines ou comme chiffre des unités.
donc 20 fois.
Il est utilisé comme chiffre des unités pour les pages 10, 20, 30, ...90, c.-à-d. 9 fois (attention !);
pour les pages 200, 210, 220, 230, 240, 250 c.-à-d. 6 fois ;
donc 25 fois.
Au total, le chiffre 0 est utilisé 20 + 25 = 45 fois.
15) - pages : 1, 2, ................, 9 , 10, 11, ........... 98, 99 , 100, 101,.... , 999, 1000, 1001, ... , 1257
9 pages à 1 chiffre 90 pages à 2 chiffres 900 pages à 3 chiffres ? pages à 4 chiffres
Il y a (1257 – 1000) + 1 = 258 pages à 4 chiffres.
De la page 1 à la page 9, on utilise : 9 x 1 chiffre = 9 chiffres.

Au total, on utilise : 9 + 180 + 2700 + 1032 = 3921 chiffres.
- Lors de la pagination de ce livre de 1257 pages, le chiffre 1 peut être utilisé comme chiffre
des unités de mille, comme des chiffres des centaines, comme chiffre des dizaines ou comme
chiffre des unités.
Il est utilisé comme chiffre des unités de mille pour les pages 1000 à 1257, donc 258 fois.
Il est utilisé comme chiffre des centaines pour les pages 100 à 199, donc 100 fois ;
pour les pages 1100 à 1199, donc 100 fois ;
donc 200 fois.
donc 130 fois.
Il est utilisé comme chiffre des unités pour les pages 1, 11, ... 91, c.-à-d. 10 fois ;
pour les pages 201, 211, ..., 291 c.-à-d. 10 fois ;
pour les pages 1201, 1211, 1221, 1231,1241, 1251 c.-
à-d. 6 fois ;
donc 126 fois.
Au total, le chiffre 1 est utilisé 258 + 200 + 130 + 126 = 714 fois.
16) - De la page 1 à la page 9, on écrit 9 x 1 = 9 chiffres ; il en reste 288 – 9 = 279 à écrire.

De la page 10 à la page 99, on écrit 90 x 2 = 180 chiffres ; il en reste 279 – 180 = 99 à écrire.
Avec ces 99 chiffres, on numérote alors des pages de 3 chiffres ; on pagine ainsi 99 : 3 = 33
pages à 3 chiffres, c.-à-d. jusqu’à la page 132.
- De la page 1 à la page 132,

le chiffre 2 est utilisé 20 fois comme chiffre des dizaines et 14 fois comme chiffre des
unités, donc 34 fois , le chiffre 1 est utilisé 67 fois et le chiffre 0 est utilisé 23 fois.
(même type de raisonnement que ci-dessus)
17) - De la page 1 à la page 9, on écrit 9 x 1 = 9 chiffres ; il en reste 2897 – 9 = 2888 à écrire.

Avec ces 8 chiffres, on numérote alors des pages de 4 chiffres ; on pagine ainsi 8 : 4 = 2 pages à 4
chiffres (les pages 1000 et 1001).
Le livre comporte donc 1001 pages.
18) a) faux
b) faux
19) a., b., c. acceptables dans la vie coutante mais pas en mathématiques (emploi abusif du mot
chiffre).
d. Etude du « concept », du signifié
e. Leçon d’écriture
f. Ok ...
g. A corriger : .... il suffit d’écrire un zéro ....
h. A corriger : .... quand ses deux derniers chiffres forment un nombre multiple de 4.
5.8. Solutions exercices série D
13. MCMXCVII
14. 159 128 456
15.
a) dizaines de mille b) unités de millions c) dix-millièmes d) millionièmes
16.
a) dizaines de millions b) dix-millièmes c) cent-millièmes d) milliardièmes
17.
a) dizaines de milliards b) centaines de millions c) unités de millions d) cent-millièmes
18.
a) 2030024 b) 85000010080 d) 10002,0000507 d) 102080,00004
19.
a) Septante- mille- neuf –cent- nonante et un e) Six unités soixante-quatre millièmes
b) Deux millions cent -sept -mille –trois- cent -deux f) Trois millions dix- mille-deux-cent -quatre unités
cinq millièmes
c) Quatre-vingt-un dix-millièmes g) Sept cents unités dix-sept cent-millièmes
d) Deux- cent -quatre millions cinq cent trente et h) Quatre-vingt-quatre- mille- trois–cent-vingt-cinq
un unités trois- mille–quarante-et-un cent-millièmes.
20.
a) Sci: 4,5 . 104 b) Sci: 8,1 . 10-7 c) Sci: 5,27 . 10-1 d) Sci: 9 . 10-4 e) Sci: 5 . 10-11
Eng: 45 . 103 Eng: 810 . 10-9 Eng: 527 . 10-3 Eng: 900 . 10-6 Eng: 50 . 10-12
21.
a) (111011)2; (214)5; (65)9 c) 106 e) (10111)3
b) (100000111)2; (100202)3; (2023)5; (1115)6; (322)9 d) (1202)4 f) (1242)6
22. Si la base diminue, le nombre de chiffres augmente, d'où la réponse b).
CHAPITRE 2
Diviseurs et multiples des naturels
6. Les nombres premiers

Un nombre naturel 𝑑 est un diviseur du nombre naturel 𝑛 s’il existe un nombre naturel 𝑞 tel que :
𝑛 =𝑑x𝑞 (cas des divisions exactes, càd où le reste est nul).
Dans ce cas, on dit que 𝑛 est divisible par 𝑑.
Un nombre premier est un nombre naturel qui a deux diviseurs distincts (1 et lui-même).2
Exemples: 2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23, 29, 31, 37, 41, 43, 47 ...
Il existe une infinité de nombres premiers.
Par convention, le nombre 1 n'est pas considéré comme nombre premier, car il n'a 90 2
qu'un seul diviseur. 45 3
Les nombres non premiers sont dits composés, ce qui signifie composés à partir 15 3
d'autres nombres. 5 5
Exemple: 90 se décompose en 2 x 45, 3 x 30, ou mieux en 2 x 3 x 3 x 5 = 2 x 3² x 5 où 1
chaque facteur est un nombre premier. Une telle décomposition en facteurs premiers
appelée parfois factorisation première est généralement présentée comme le montre 90 = 2.32 . 5
la figure ci-contre.
Remarques :
- 1 est diviseur de tout nombre.
- Tout nombre est diviseur de lui-même, sauf 0.
Un nombre composé est un nombre naturel qui a plus de deux diviseurs (c-à-d non premier).
Deux ou plusieurs nombres naturels sont premiers entre eux si leur seul diviseur commun est 1.
Exemple: 18 et 25
Cet exemple montre clairement que des nombres premiers entre eux ne sont pas nécessairement des
nombres premiers.
Par contre, deux nombres qui sont tous deux premiers sont automatiquement premiers entre eux. Il
en est ainsi, par exemple, de 17 et 23.
Deux naturels consécutifs sont toujours premiers entre eux.

Il en résulte que les diviseurs (différents de 1) d'un nombre ne peuvent être diviseurs des nombres qui
encadrent celui-ci.
Exemple: les diviseurs (différents de 1) du nombre 15 ne sont ni diviseurs de 14, ni diviseurs de 16.
2
Ainsi, le nombre 1 n’est pas un nombre premier. En effet, il n’a pas deux diviseurs.
Si un nombre 𝑛 résiste à tout essai de division par les entiers supérieurs à 1 et inférieurs ou égaux à √𝑛,
il est premier.
Ce petit théorème facilite grandement le travail de recherche des nombres premiers.
Prenons 83 par exemple. Pour montrer que ce nombre est premier, il suffit de montrer qu'il résiste à
tout essai de division par 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9.
De cette liste, on peut évidemment encore retirer 4, 6, 8 et 9, c'est-à-dire les nombres composés
puisque si 83 n'est pas divisible par 2 et 3, il ne l'est évidemment pas par 4, 6, 8 et 9.
Un nombre naturel 𝑛 est premier s'il résiste à tous les essais de division par les nombres premiers
inférieurs ou égaux à sa racine carrée.
Nombres premiers inférieur à 100

Le crible d'Eratosthène (mathématicien grec vers 276-vers 194 av. J.-C.) est une méthode
élémentaire pour trouver les nombres premiers inférieurs à 100 par exemple.
Exécuter le procédé sur le tableau ci-dessous.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
31 32 33 34 35 36 37 38 39 40
41 42 43 44 45 46 47 48 49 50
51 52 53 54 55 56 57 58 59 60
61 62 63 64 65 66 67 68 69 70
71 72 73 74 75 76 77 78 79 80
81 82 83 84 85 86 87 88 89 90
91 92 93 94 95 96 97 98 99 100
Rayer d'abord 1 qui n'est pas un nombre premier, puis tous les multiples des nombres premiers
inférieurs à √100 = 10, à l'exception d'eux-mêmes. A la fin de la procédure, les nombres qui n'ont
pas été barrés sont premiers.
A la lecture du crible d'Eratosthène, on se rend aisément compte que les nombres premiers
apparaissent de manière imprévisible. Il y en a 4 dans la première dizaine, 4 dans la seconde, 2 dans
la troisième et la quatrième, puis 3, puis 2, etc..
Aussi curieux que cela puisse paraître, les nombres premiers, hors mathématiques, servent à
quelque chose, en particulier aujourd'hui dans ce qu'on appelle la cryptographie (du grec kryptos,
« caché »). La nécessité de communiquer des informations militaires, industrielles ou commerciales
qui doivent restées secrètes a conduit à créer des codes mathématiques complexes basés sur
l'utilisation de grands nombres premiers.
7. Les caractères de divisibilité
• Un naturel est divisible par 2, 5, 10 si son dernier chiffre est divisible par 2, 5, 10. 3
• Un naturel est divisible par 4, 20, 25, 50, 100 si le nombre formé par les deux derniers chiffres
est divisible par 4, 20, 25, 50, 100.
• Un naturel est divisible par 8, 125, 1000 si le nombre formé par les trois derniers chiffres est
divisible par 8, 125, 1000.
• Un naturel est divisible par 3 (par 9) si la somme de ses chiffres est divisible par 3 (par 9).
• Un naturel est divisible par 11 si la différence entre la somme de ses chiffres de rang impair et
la somme de ses chiffres de rang pair est divisible par 11.
Exemple:
5682908 est divisible par 11 car :
Non seulement, grâce aux caractères de divisibilité, on sait dire si un nombre est divisible par tel ou tel
autre, mais on sait aussi déterminer le reste de la division.
Exemple: calculer le reste de la division de 356787439 par 9.

Compléter le tableau ci-dessous et donner le reste.
1ère somme des 2ème somme des
Nombre Reste
chiffres chiffres
356787439
Chaque caractère de divisibilité peut être démontré. Démontrons par exemple le caractère de
divisibilité par 11.
Considérons un nombre quelconque 𝑁 = 𝑥𝑦𝑧𝑝𝑞 de 5 chiffres.
𝑞 est le chiffre des unités, 𝑝 celui des dizaines, 𝑧 celui des centaines, 𝑦 celui des unités de mille, 𝑥 celui
des dizaines de mille.
Autrement dit, 𝑁 = 𝑥. 10000 + 𝑦. 1000 + 𝑧. 100 + 𝑝. 10 + 𝑞
Comme on peut le voir ci-contre, il est relativement facile de décomposer le nombre 𝑁 en une partie
automatiquement divisible par 11 et une partie parfois divisible par 11 qui devient donc la partie
significative pour la divisibilité ou non du nombre par 11.
𝑁 = ⏟ ⏟ + 𝑧 + 𝑥) − (𝑝 + 𝑦))
𝑥. 9999 + 𝑦. 1001 + 𝑧. 99 + 𝑝. 11 + ((𝑞
𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑚𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑟 11 𝑑𝑖𝑓𝑓é𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒
𝑑𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑟𝑎𝑛𝑔
𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟 𝑒𝑡 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒𝑠
𝑐ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑟𝑎𝑛𝑔 𝑝𝑎𝑖𝑟
Nous pouvons également aisément démontrer le caractère de divisibilité par 3 (par 9) en se servant
d'un nombre quelconque 𝑁 = 𝑎𝑏𝑐𝑑𝑒𝑓𝑔.
Dans l'absolu, on pourrait ainsi établir des caractères de divisibilité par n'importe quel nombre. Mais,
évidemment, seuls les caractères de divisibilité facile à appliquer sont retenus.
La divisibilité par un nombre composé se traite de la manière suivante:

• on décompose celui-ci en un produit de deux facteurs non égaux à 1 et premiers entre eux.
• on vérifie si le nombre donné est divisible par chacun des facteurs ainsi obtenus.
3
Pour rappel, le nombre 0 est divisible par tous les nombres entiers.
Exemple:
Pour savoir si un nombre est divisible par 24, on vérifie s'il est divisible par …
Didactique – Caractères de divisibilité

Pour introduire les caractères de divisibilité à l'école primaire, on peut utiliser une série de cartons
sur lesquels figurent tous les chiffres de 0 à 9. A l'aide de ces cartons, les élèves sont invités à former
des nombres de 4 chiffres qui sont divisibles par 25, par exemple. On vérifie à la calculatrice et on
détermine la caractéristique des nombres divisibles par 25. On fait constater que si on modifie les
deux premiers chiffres du nombre, cela n'a pas d'influence sur la divisibilité ou non du nombre par
25.
Pour la divisibilité par 9, on peut présenter aux enfants des nombres dont ils savent au départ qu'ils
sont divisibles par 9. Un chiffre de ces nombres est caché. Les enfants doivent le deviner. Le
caractère de divisibilité par 3 peut s'établir de manière semblable.
Pour introduire les caractères de divisibilité comme pour déterminer si un nombre assez grand
est premier, la calculatrice est la bienvenue.
Il n'est pas impossible d'adapter la démonstration de certains caractères de divisibilité au contexte

de l'école primaire.
Evidemment, il faudra alors procéder sur des exemples précis:
12 375 = 12 300 + 75 est divisible par 25; par contre, 12 376 = 12 300 + 76 n'est pas divisible par 25.
Mais, cet approfondissement se fera uniquement avec de bons élèves qui ont parfaitement acquis
les caractères de divisibilité.
Remarque :
Pour déterminer si un nombre est divisible par 7, on multiplie, de la droite vers la gauche, les chiffres
successifs par 1, 3, 2, -1, -3, -2, 1, 3, 2, etc...Si la somme des produits obtenus est multiple de 7, le
nombre est divisible par 7 (la somme précitée peut être négative).
Ce caractère de divisibilité n’est pas vu à l’école primaire.
Exercice:
Trouver tous les diviseurs de 120.
8. La preuve par 9
La preuve par 9 peut être utilisée pour vérifier le résultat d’une multiplication.
Exemple : 357 x 62 = 22 134
Explication:
357 est un multiple de 9 + 6.
En abrégé, 357 = M(9) + 6
62 = M(9) + 8
22134 = M(9) + 3
Si la multiplication est exacte, il faut que:

22 134 = (𝑀(9) + 6) ∗ (𝑀(9) + 8) = 𝑀(9) + 48.
Par conséquent, 22 134 et 48 doivent avoir le même reste dans la division par 9.
Une preuve par n'importe quel autre nombre s'expliquerait de la même manière.
On peut dire que la preuve par 9 a été choisie pour deux raisons:
• Il est beaucoup plus facile de trouver le reste de la division d'un nombre par 9 que par certains
autres nombres.
• Le reste de la division d'un nombre par 9 s'obtient en tenant compte de tous les chiffres du
nombre. La vérification porte sur la totalité du nombre et non seulement sur les derniers chiffres.
Malheureusement, la preuve par 9 n'est pas infaillible. Si le résultat faux a le même reste dans la
division par 9 que le résultat exact, la preuve par 9 ne décèle évidemment pas l'erreur.
Voici quelques cas où la preuve par 9 ne trouve pas l'erreur dans la multiplication:
1) Les produits partiels ne sont pas décalés.
Exemple : le résultat exact 22 134 et le résultat faux 2856 ont le même reste dans la division par 9.
2) La virgule est mal positionnée.

Exemple: 35,7 x 6,2 = 2213,4 (résultat faux). La preuve par 9 ne décèle pas l'erreur puisqu'elle ne tient
pas compte de la virgule.
3) Il y a inversion dans les chiffres du résultat.
Exemple: 357 x 62 = 21 234 (résultat faux)
4) Un zéro manque ou est de trop.
Exemple: 3570 x 620 = 221 340 (résultat faux)
Didactique – Vérification des calculs

• La preuve par 9 a perdu beaucoup de son intérêt depuis l'apparition des calculatrices.
Celles-ci permettent de vérifier le résultat de n'importe quelle opération de manière tout
à fait fiable. L'essentiel est de s'en servir à bon escient et de ne pas permettre aux élèves
de les utiliser avant d'avoir terminé le calcul écrit.
• Rappelons aussi que la meilleure preuve de la soustraction consiste à additionner la différence

avec le second terme de la soustraction, ce qui doit donner le premier terme:
5567 + 785 = 6352.
• La preuve de la division s'obtient en multipliant le quotient par le diviseur et en ajoutant le

reste. Le résultat obtenu doit être égal au dividende: D = d x q + r si D est le dividende, d le
diviseur, q le quotient et r le reste.
9. PGCD (Plus Grand Commun Diviseur) et PPCM (Plus Petit Commun Multiple)
Un nombre naturel 𝑛 est multiple d’un nombre naturel 𝑑 s’il existe un nombre naturel 𝑞 tel que :
𝑛 =𝑑x𝑞
Le PGCD de deux ou plusieurs nombres est le Le PPCM de deux ou plusieurs nombres est le
plus grand nombre entier qui divise plus petit nombre, différent de 0, qui est
exactement ceux-ci. multiple commun de ceux-ci.
Le PGCD et le PPCM s'obtiennent à vue quand on a affaire à de petits nombres. Par exemple,
pour 18 et 24, on constate, sans trop de peine, que le PGCD est 6 et le PPCM, 72.
18 est divisible par 1, 2, 3, 6, 9, 18. Les multiples de 18 sont 0, 18, 36, 54, 72, 90, …
24 est divisible par 1, 2, 3, 4, 6, 8, 12, 24. Les multiples de 24 sont 0, 24, 48, 72, 96, …
Les diviseurs communs sont 1, 2, 3, 6. Le plus petit commun multiple différent de 0 est
Le plus grand d’entre eux est 6. donc 72. C’est le PPCM de 18 et 24.
Donc le PGCD de 18 et 24 est 6.
Didactique – Utilité des PGCD et PPCM
Le PGCD est utile pour simplifier les fractions et le PPCM donne le dénominateur commun à deux ou
plusieurs fractions.
Exemple :
18
=
24
1 1
+ =
18 24
Pour les nombres « plus gros » qui ne peuvent être « radiographiés à vue », on doit faire appel à une
autre méthode : méthode des facteurs premiers (PPCM, PGCD) ou algorithme d’Euclide (PGCD).
9.1. Méthode des facteurs premiers
Considérons, par exemple, 72 et 84.
72 2 84 2 On décompose les nombres en un produit de facteurs premiers.

36 2 42 2
Le PGCD est le produit des facteurs premiers communs, chacun
18 2 21 3
étant pris avec son plus petit exposant.
9 3 7 7
3 3 1 Le PPCM est le produit de tous les facteurs communs et non
1 communs, chacun étant pris avec son plus grand exposant.
72 = 23 . 32 84 = 22 . 3.7
𝑃𝐺𝐶𝐷(72,84) = 22 . 3 = 12
𝑃𝑃𝐶𝑀(72,84) = 23 . 32 . 7 = 504
On remarque que : 72 x 84 = 504 x 12
Le produit de deux nombres est égal au produit de leur PPCM par leur PGCD.
Exemple : Déterminer le PGCD des nombres 16, 20 et 22.
Sur base de la décomposition d’un nombre en un produit de facteurs premiers, on peut également
déterminer le nombre de diviseurs de ce nombre.
Le nombre (𝑘) de diviseurs d’un nombre est égale au produit des exposants (de ses facteurs premiers)
incrémentés de un.
Si 𝑁 = 𝐴𝑎 . 𝐵𝑏 . 𝐶 𝑐 . … , avec 𝐴, 𝐵, 𝐶, … les facteurs premiers de 𝑁, alors le nombre de diviseurs de 𝑁

est égal à : 𝑘 = (𝑎 + 1)(𝑏 + 1)(𝑐 + 1) …
Exemple : 72 a (3 + 1)(2 + 1) = 4.3 = 12 diviseurs, et 84 a (2 + 1)(1 + 1)(1 + 1) = 3.2.2 = 12

diviseurs.
9.2. Algorithme d’Euclide
L’algorithme d’Euclide nous permet de trouver le PGCD de deux nombres.
Exemple : le PGCD de 312 et 186 est 6.
312 = 1 x 186 + 126

186 = 1 x 126 + 60
126 = 2 x 60 + 6
60 = 10 x 6 + 0
10. Les nombres figurés ou nombres géométriques

Les premiers à compter le faisaient avec des entailles ou, ensuite, avec de petits cailloux. La tentation
est grande d'arranger les cailloux selon des figures géométriques.
Il n’y avait donc pas de distinction entre les figures et les nombres, les propriétés des nombres
étaient ainsi visibles…
Pour Pythagore, le lien entre les figures et les nombres était profond et mystérieux.
10.1. Exemple : nombres carrés
S1 = 1x1 S2 = 2x2 S3 = 3x3

En regardant les boules ajoutées à chaque étape :
S1 = 1
S2 = 1 + 3
S3 = 1 + 3 + 5
Les nombres figurés permettent d’illustrer des propriétés. Comme celle-ci :

Un nombre carré 𝑆𝑛 est égal à la somme des 𝑛 premiers nombres impairs.
10.2. Exemple : nombres rectangles
Les nombres premiers sont la base de briques pour former tous les nombres.
• Recherche des diviseurs de 12

Pour représenter 12, on peut faire 1 rangée de 12 points.
1 x 12 = 12
On peut aussi faire 2 rangées de 6 points.

2 x 6 = 12
Ou 3 rangées de 4 points.
3 x 4 = 12
Les diviseurs de 12 sont donc 1, 2, 3, 4, 6, 12.
Quand on utilise les représentations géométriques (configurations rectangulaires), on voit bien que
les diviseurs vont par paire. L'un des nombres de la paire est le nombre de rangées, l'autre est le
nombre de points par rangée.
• Expliquer la différence entre diviseur et multiple sur base d’un exemple

(https://fr.khanacademy.org/math/be-5eme-primaire/be-nombres-5)
11. Exercices
1) Compléter le tableau suivant :
est divisible par 2 3 5 9 10 11 25
388
484
1750
8235
8712
2) Placer les nombres 211 560, 191 875, 211 000, 27 450 dans le tableau.

(a) …………………….. X X X
(b) …………………….. X X X
(c) …………………….. X X X X X X X
(d) …………………….. X X X X X X
(e) …………………….. X X X X
3) Remplacer les points par un chiffre pour que le nombre soit divisible par 9 d’abord, 11 ensuite.
(a)  750 (b) 484  (c)  996 (d) 8  35
4) Remplacer les points par des chiffres de manière à obtenir des nombres (plusieurs possibilités)
divisibles :
Par 3
(a) 7  84 (b) 65  1 (c) 3  839 (d) 97  6 (e) 154  87
(f) 7  00 (g) 5  0  (h) 6  85  (i) 5  7   (j) 6  8  
Par 9
(a) 3  7 (b) 57  (c) 63  8 (d) 7  84 (e) 126  85
(f) 3  8  (g) 7  9  (h) 6  5  4 (i) 3  8  7  (j) 6  9   8
5) Remplacer les points par des chiffres de manière à obtenir des nombres (plusieurs possibilités)
divisibles :
(a) 63  82  par 2 et 3 (b) 96  62  par 4 et 9 (c) 8742  par 2 et 9 (d) 389  5 par 3 et 25
(e) 9  71  par 3 et 4 (f) 463  2 par 3 mais (g) 6  7  0 par 25 et 9 (h) 92  8  par 4 et 9
non par 9
6) Voici une opération volontairement fausse 3 x 51 = 253. Lui faire subir la preuve par 9, puis
la preuve par 10 et en tirer les conclusions.
7) Calculer le PGCD et le PPCM de

(a) 2244 et 4840 (b) 13 860 et 19 404 (c) 17 325 et 26 928
(d) 32 760 et 45 045 (e) 9009, 15 939 et 18 942 (f) 2772, 12 915 et 43 470
8) Trouver deux nombres premiers entre eux dont le PPCM est 108.
9) L'inspecteur mathématix a demandé aux 5 suspects d'expliquer leur dernière transaction

financière (exercice p. 135 "Réseau math.5A").
Pour confondre le coupable, il a apporté cette preuve par 9 qui a été trouvée
près de la victime.
Qui est le coupable ?
A. "J'ai dépensé 445 341 F pour payer mes 13 employés. Ils gagnent chacun 34 257 F."
B. "Pour compléter ma collection, j'ai acheté 194 nouveaux timbres à 26 F pièce. J'ai
dépensé 5044 F."
C. "La vente de 27 bouquets de fleurs, à 236 F le bouquet, m'a rapporté 6372 F."
D. "J'ai vendu mon stock de 35 bouteilles de whisky à 346 F la bouteille. J'ai ainsi reçu 12
110 F."
E. "Au bal du samedi soir, on a vendu 2353 bières à 45 F/ pièce. Je ne sais plus combien
cela a rapporté."
10) On voudrait bien construire un récipient aussi petit que possible qu'on pourrait remplir
avec un nombre exact de bouteilles qui ont pour capacité 35 cl, 70 cl et 150 cl. Quelle devra
être la capacité du récipient en litres ?
11) La station de métro "Bruxelles-Midi" est distante de 1540 m de la station "Palais Royal" et
de 1568 m de la station "Grand Place". Pour relier ces trois stations, on veut utiliser un
nombre entier de rails de longueur maximum. Quelle sera cette longueur ?
12) Julien parcourt la piste d'athlétisme en 1 min 12 s, Christine en 1 min 30s. Ils partent en
même temps de la ligne de départ. Au bout de combien de temps la franchiront-ils de
nouveau ensemble ? Combien chacun aura-t-il effectué de tours ?
13) Interrogé sur le nombre de moutons de son troupeau, un berger répond: "J'en ai plus de
700, mais moins de 800; si je les compte par groupes de 8, de 12 ou de 15, il m'en reste
toujours 7." Quel est le nombre de moutons ?
14) Trois règles de 20 cm chacune sont placées l’une en dessous de l'autre. La première est
graduée tous les 5 mm, la seconde tous les 1,5 cm et la troisième tous les 2 cm. Quels sont
les traits de division qui coïncident sur les trois règles ?
15) On voudrait fabriquer des boîtes cubiques aussi grandes que possibles, dont le côté est un
nombre entier de cm et avec lesquelles on pourrait remplir entièrement une caisse
parallélépipédique de 4,2 m de long sur 3m de large et 1,5 m de haut. Trouver le côté des
boîtes cubiques et le nombre de ces boîtes.
16) En plaçant les soldats d'un bataillon par files de 10, 12 et 16, il y a chaque fois une file
incomplète qui ne compte que 6 hommes. En les plaçant par files de 11, toutes les files
sont complètes. Trouver le nombre de soldats du bataillon, sachant qu'il est inférieur à
1000.
17) Les roues de devant d'un chariot ont 2,75 m de circonférence et les roues de derrière
3,3 m. Quelle est la plus petite distance que doit parcourir le chariot pour que les roues de
devant et de derrière fassent un nombre entier de tours ?
18) On veut construire un escalier avec le moins de marches possible et tel que ses trois
parties, respectivement de 3 m 36, 4 m 48 et 5 m 28 comprennent chacune un nombre
entier de marches égales. Quelle doit être la hauteur d'une marche ? Quel est le nombre
de marches ?
Eléments de réponse
1)
388 X
484 X X
1750 X X X X
8235 X X X
8712 X X X X
2)
(a) 27 450 (b) 191 875 (c) 211 000 (d) 211 500 (e) 211 560
3)
(a) 6 et 2 (b) 2 et 0 (c) 3 et 6 (d) 2 et 6
4) Plusieurs possibilités.
5) Plusieurs possibilités.
6) La preuve par 10 ne décèle pas l’erreur.
7)
(a) 44 et 246 840 (c) 99 et 4 712 400 (e) 231 et 16 990 974
(b) 2772 et 97 020 (d) 4095 et 360 360 (f) 63 et 39 209 940
8) 4 et 27.
9) Le coupable est D.
10) 10,5 litres
11) 28 m
12) 6 min ; 5 tours et 4 tours
13) 727
14) 6 cm, 12 cm et 18 cm
15) 30 cm e 700 boîtes
16) 726
17) 16 m 50
18) 16 cm et 82 marches
CHAPITRE 3
Le sens des opérations
Très vite, l'enfant est amené à utiliser les nombres pour calculer. Il va donc être rapidement confronté
aux quatre opérations fondamentales: l'addition, la soustraction, la multiplication et la division.
Mais, ce calcul ne peut rester abstrait. Autrement dit, il faut donner du sens aux opérations.
12. Utilité du sens des opérations
Opérations habillées à résoudre Calculs à effectuer
1. Que donnent une fois les deux tiers d’une tarte plus 6 2
la moitié des deux tiers d’une tarte ? a. ∶ =
13 13
2. Combien de fois deux treizièmes d’une tarte sont-ils

2
b. 1,5 x
3=
contenus dans six treizièmes de cette tarte ?
3. Combien font 250g de crème partagés en 4 ?

Exprimer la réponse en kg. c. 0,25 : 4 =
Quelles conclusions peut-on tirer de la comparaison entre les opérations habillées à résoudre et les
calculs à effectuer ?
La construction des sens des opérations facilite la résolution d’un calcul peu ordinaire.
Un calcul « nu » est une expression arithmétique sans contexte, sans grandeur associée. Les calculs de
ce type sont forts présents à l’école. Il est évident qu’ils sont l’aboutissement d’un apprentissage et
non un point de départ.
13. Opération mathématique et fonction numérique

Il existe deux façons d’approcher les structures opératoires : selon l’optique « opération
mathématique », selon l’optique « fonction numérique ».
• En mélangeant de la peinture bleue et de la peinture rouge, on obtient de la peinture mauve.
• En frottant une carotte sur une râpe, on obtient une carotte râpée.
Quelles différences y a-t-il entre les deux énoncés ?
Appliquer ces constatations à des exemples numériques utilisant les nombres 2, 3 et 5.
En résumé, la fonction numérique transforme tandis que l’opération combine.
Les opérations sont liées deux à deux. L’addition est liée à la soustraction et la multiplication est liée à
la division.
14. Addition
L’addition peut s’envisager sous trois aspects :
• L’action de combiner : chercher le résultat de la combinaison (mettre ensemble).
• L’action de transformer : chercher le résultat de la transformation.
• L’action de comparer, d’égaliser : chercher la transformation par comparaison.
Exercice
Classer les énoncés selon les trois aspects proposés :
1. Je suis sur la case 21 d’un jeu de l’oie. Je lance les dés et obtiens 5. Sur quelle case vais-je me
retrouver ?
2. Dans la classe, il y a 10 filles et 12 garçons. Combien y a-t-il d’élèves dans la classe ?
3. Il me reste 25 m de clôture. Il t’en reste 35. Quelle longueur pourrions-nous clôturer à nous
deux ?
4. Marc a 38 billes. Pierre en a 25. Combien Marc a-t-il de billes en plus que Pierre ?
5. Ce matin, il faisait 10°C. La température a augmenté de 3°C. Quelle température fait-il

maintenant ?
6. Jean a 10 ans. Sa mère en a 33. Combien a-t-elle d’années en plus ?
7. Dans le vase, il y a 6 roses et 8 marguerites. Combien y a-t-il de fleurs dans le vase ?
15. Division
Deux interprétations de la division sont possibles : la division partage et la division contenance.
• La division partage : « Quelle est la valeur d’une part ? »
Diviser un nombre quelconque par un nombre naturel 𝒏 signifie qu’on partage ce nombre en
𝑛 parties égales.
C’est du moins le sens le plus évident à donner à cette division pour les enfants.
Exemple : j’ai 18 bonbons à répartir de manière équitable entre 3 enfants. Combien de

bonbons recevra chaque enfant ?
• La division contenance : « Combien de parts d’une valeur donnée ? »
Une division d’un nombre quelconque par un nombre à virgule ou par une fraction ne peut
plus prendre le sens d’un partage.
𝟏
Par exemple, la division « 3 : » ne signifie plus qu’on partage 3 unités en une demi-partie :
𝟐
cela n’a pas de sens.
Le sens donné à ces divisions est celui d’une contenance : « Combien de fois un demi est-il
contenu dans trois ? ». Réponse : 6 fois.
Exercice
Classer les énoncés selon les deux aspects proposés :
1. On veut répartir de manière équitable 775 pièces d’or en quatre tas.

2. On veut atteindre le nombre cible 346 avec des bonds de 12. Peut-on l’atteindre exactement ?
3. J’ai 18 fleurs. Je veux réaliser 3 bouquets. Combien y aura-t-il de fleurs dans chaque bouquet ?
4. Dans les fournitures scolaires, les crayons sont fournis par boîte de 12. L’école a besoin de 500
crayons. Combien de boîtes faudra-t-il commander ?
5. Combien de boîtes de 6 œufs peut-on remplir avec 204 œufs ?
6. La bibliothèque municipale a prêté au cours de l’année passée 54 000 ouvrages. Il y a 4500
abonnés. Quel est, en moyenne, le nombre d’ouvrages empruntés par chaque abonné ?
7. Le moto-cross de Vélizy a lieu sur une distance de 29 340m. Chaque tour de circuit mesure
815m. Combien de tours les coureurs doivent-ils effectuer ?

1PP - Math Q2 - I Nombres Et Opérations

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I.

NOMBRES ET OPÉRATIONS Haute Ecole Charlemagne

1. Les nombres naturels

Que recouvre le mot « nombre » ?

Selon Le petit Larousse 2006 :

Selon Xavier Roegiers :

Les nombres naturels sont des nombres entiers et positifs : 0, 1, 2, 3, 4, …

C’est un système de numération très rudimentaire –dit système

C’est l’apparition des nombres.

Définition ô combien complexe pour un concept si simple…

Cela demande donc quelques explications.

Considérons une collection de livres ainsi

La relation « avoir le même nombre de pages que » est envisagée.

On peut alors regrouper tous les livres

L’ensemble des nombres naturels se note ℕ ou encore {0, 1, 2, 3, … }.

1.3. Différents aspects du nombre naturel

Un enfant domine l'invariance numérique (la conservation du nombre, l'identité quantitative du

Didactique – Invariance numérique

• L’aspect cardinal du nombre

Didactique - Aspect cardinal du nombre

On travaille cet aspect :

Les activités pour travailler l’aspect cardinal ne manquent pas :

Didactique – Aspect ordinal du nombre

1.4. Représentation du nombre par des chiffres

• Distinction entre un nombre et un chiffre

- Un chiffre n’est pas un nombre.

- Le chiffre est au nombre ce que la lettre est au mot.

- Evoquer un chiffre ne fait pas nécessairement référence au nombre.

• Signification des écrits chiffrés

Chiffres qui permettent de

1.5. Principes du dénombrement

- Au niveau de la simple récitation, de la « chanson » (ou litanie) comme on dit parfois.

- Au niveau du comptage proprement dit.

La procédure de dénombrement repose sur cinq principes :

2.1. Numération égyptienne

Voici les hiéroglyphes employés et les nombres correspondants.

Ainsi, le nombre 3 527 s’écrira :

1000 + 1000 + 1000 + 100 + 100 + 100 + 100 + 100 + 10 + 10 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1

2.2. Numération babylonienne

60 s'écrit  , exactement comme 1; 61 se note  , et 365  

Souvent, il n'existe pas de signe pour le zéro:

2.3. Numération romaine

Rappelons-en les grands principes.

1) Elle utilise des symboles spécifiques :

Ce système n’est pas dépourvu d’ambiguïté ! Ainsi, VXC peut représenter :

Donc, 95 s’écrit VC et 85 s’écrit LXXXV.

Exemple : VII = 7 000 000

2.4. Numération chinoise

2.5. Numération des Mayas

Les mayas écrivent de haut en bas par puissances de 20

2.6. Numération arabe

Ainsi si on a 4 unités, 7 dizaines et 3 centaines, on écrira : 374.

Le zéro permet de distinguer « 4 unités et 7 dizaines : 74 » de « 4 unités et 7 centaines : 704 ».

2.7. Comparaison des systèmes de numération

Un chiffre est le symbole qui permet de construire ce nombre.

Un nombre peut donc être à un ou plusieurs chiffres.

Dans le système décimal, il y a dix chiffres : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9.

Prenons l’exemple de 327 et de 732.

En décomposant : 327 = 3 x 100 + 2 x 10 + 7 x 1 = 3 x 102 + 2 x 101 + 7 x 100

Ce que l’on notera dans un abaque de nombres :

Par contre, l’abaque va devoir être introduit et utilisé de manière intensive.

Ainsi 1 568 079 432, 534 697 302 s’écrit :

Les chiffres occupent un certain rang : 8 occupe le septième rang, 4 le troisième.