Le Pouvoir de L Amour Les Confide

Epreuve numérique confiée à TRAN Hong
It’s All Love EP1 V1.indd 1 04/06/2023 02:02

JENNA ORTEGA
It’s
All
Love
Réflexions du
cœur et de l’âme
Traduit de l’anglais (États-Unis)

par Valentine Vignault

Titre original : It’s All Love
© Reereelicious, Inc., 2020
Couverture et illustrations intérieures © Ali Mac, 2020
Tout droits réservés, y compris le droit de reproduction totale ou partielle de cet ouvrage.
Cette édition est publiée avec l’accord de Random House Children’s Books, une division
de Penguin Random House LLC
© Éditions Michel Lafon, 2023, pour la traduction française

118, avenue Achille-Peretti
CS70024 – 95521 Neuilly-sur-Seine Cedex
www.michel-lafon.com
Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse,

modifiée par la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011

Pour ma mère, qui m’inspire dans tout ce que je fais.

Contenus de l’ouvrage
Lettre de l’autrice . . . 11
Vis avec amour . . . 15
Garde la foi . . . 43
Apprécie ta famille à sa juste valeur . . . 69
Prends des risques . . . 93
Donne-toi la priorité . . . 121
Embrasse ton ambition . . . 153
Aime-toi . . . 181
Crois en ton pouvoir . . . 209
• 9 •

Je mets tout l’amour et toute la lumière possible
dans mes interactions avec le monde. Je retrouve
ma propre histoire dans celle des gens qui me
contactent sur les réseaux sociaux ou m’arrêtent
dans la rue pour me raconter leurs batailles. Je
me sens connectée à mes fans dont la langue, la
foi et le style de vie diffèrent grandement des
miens ; pourtant, malgré tout ce que nous n’avons
pas en commun, nous faisons face aux mêmes
doutes, aux mêmes complexes. Nous souhaitons
tous voir de l’amour quand nous nous regardons
dans le miroir. Je mène une vie très heureuse à
bien des égards, mais j’ai aussi vécu beaucoup de
moments difficiles. Quand je lis le message d’une
abonnée qui se sent seule ou ne croit pas en elle,
je m’identifie. Parce que j’ai ressenti ça, moi aussi.
Je veux que vous, chers lecteurs, sachiez que vous
n’êtes pas seuls. Nous sommes tous beaucoup plus
semblables que la plupart d’entre nous l’imaginent.
On est dans le même bateau. L’amour avant tout !
• 11 •

Mon plus grand espoir, c’est que le cœur et la sincérité
que j’ai mis dans ces pages apportent de l’amour et de la
lumière dans ta vie. J’ai tellement à dire sur le pouvoir
que nous avons tous d’être gentils les uns avec les autres,
de nous élever les uns les autres, et de nous regarder
avancer avec bienveillance sur ce chemin. Je raconte ici
des histoires intimes sur le fait d’avoir confiance en soi, de
connaître sa valeur et de prendre des risques en dépit du
stress et de l’anxiété. J’espère qu’en parlant de mon vécu
et des leçons que j’en ai tirées, je pourrai t’aider à affronter
ces situations.
J’ai la chance de pouvoir vivre ma passion, jouer la
comédie, et de faire ce que j’aime chaque jour. Il m’a fallu
beaucoup de courage et de détermination pour me faire
une place dans ce métier, essayer de décrocher des rôles
même quand je doutais, et me considérer comme un choix
valable pour les gros projets. L’idée d’échouer peut être
effrayante, mais parier sur toi-même en vaut largement la
peine. Chacun suit son propre chemin. C’est difficile de ne
pas se comparer aux autres, et il m’arrive d’avoir du mal
à apprécier à leur juste valeur mes progrès et mes succès,
quand d’autres suivent leur propre trajectoire, parfois bien
plus rapide que la mienne. Honorer ses passions, avoir
confiance dans ce qu’on a à dire et à offrir au monde, se
délester de la peur, de la jalousie et du doute de soi ; voilà
les chantiers les plus difficiles que l’on puisse entreprendre.
C’est l’entraînement de toute une vie, il faut s’y consacrer
• 12 •

chaque jour. Parfois on gagne, et parfois non. Mais on
peut toujours se réveiller le lendemain matin en étant prêt
à essayer à nouveau. Ne laisse jamais tes peurs barrer la
route qui mène à tes rêves. C’est toi qui es aux commandes
de ton histoire.
Avec tout mon amour,

Jenna

Vis avec amour
• 15 •

Tout ce que je fais
est guidé par
l’amour.
• 16 •

J’aborde le monde avec amour et lumière. J’ai appris à
ne pas dire du mal des autres, à ne pas me laisser entraîner
par la négativité. Sur les sujets qui me passionnent et pour
lesquels je m’implique, je m’exprime de façon positive
pour rassembler les gens et les inciter à débattre sans haine
des questions importantes. Et quand je sens que je maîtrise
mal un sujet, je fais en sorte de m’instruire.
Au travail, je m’efforce d’apporter tous les jours
de l’amour et des ondes positives sur le plateau. J’aime
passionnément mon art, et je suis si reconnaissante d’avoir
la chance de l’exercer. Je laisse cet amour se diffuser
de toutes les façons, petites et grandes ; depuis bien
longtemps, je fais des choses gentilles et attentionnées
pour mes collègues. Le travail au petit matin, tard le soir
et les journées à rallonge sont souvent difficiles, mais je ne
laisse jamais la lassitude prendre le dessus. Je me rappelle
toujours combien je suis reconnaissante de simplement
travailler. C’est un privilège.
• 17 •

Priorité
à la gentillesse.
• 18 •

Une collègue m’a un jour fait remarquer que chaque
fois que je rencontrais une nouvelle personne sur le
plateau, je lui adressais un compliment. Au début, ça m’a
inquiétée : est-ce que je n’étais qu’une lèche-bottes ? Et
puis j’ai realisé que lorsque les choses allaient mal dans ma
vie, si quelqu’un me complimentait, même sur un détail
dérisoire comme mes chaussures, ça me mettait du baume
au cœur. J’ai retenu la leçon, et je cherche toujours quelque
chose d’appréciable chez une personne que je rencontre
pour la première fois. On ne sait jamais si les gens ne sont
pas en train de passer une sale journée, et peut-être qu’un
compliment les aidera à retrouver le sourire. Ça peut faire
du bien d’être simplement remarqué.
Je ne veux faire que des choses gentilles, parce que tout le
reste n’est qu’une perte de temps et d’énergie. Faire preuve
de méchanceté n’améliore pas ton état d’esprit. Pourquoi
ne pas se concentrer sur quelque chose de positif ?
• 19 •

Aie pour toi-même
les mêmes standards
que pour ta sœur
ou ton meilleur ami.
Ne te contente jamais
de moins.
• 20 •

J’encourage mes proches à porter leur attention sur la
personnalité des gens qui les font craquer, plutôt que sur
l’apparence uniquement. Avec une personne capable de te
faire réfléchir et de t’apprendre des choses sur toi, tu peux
construire une amitié. Les meilleures relations commencent
toujours comme ça. Plutôt que de me laisser distraire par
l’attention ou par une attirance initiale, je pense à prendre
le temps d’apprendre à connaître la personne. La fiabilité,
l’optimisme et un bon sens de l’humour sont des qualités
très attirantes pour moi. La vie est stressante, alors j’ai
besoin de quelqu’un qui m’aidera à me sentir bien et à voir
le bon côté des choses. La gentillesse est ce que je trouve le
plus séduisant chez un garçon. Quand quelqu’un me plaît,
j’ai envie de voir comment il traite ceux qui n’ont rien à
lui offrir en retour ; j’ai envie de voir si sa gentillesse est
authentique et désintéressée.
• 21 •

Je pense que certaines
personnes
ne sont pas dans
notre vie par hasard.
On peut avoir plus qu’une
âme sœur.
• 22 •

J’ai la chance d’avoir un groupe d’amis qui ont
grandi avec moi. Récemment, j’ai approfondi les liens avec
l’une de mes plus proches amies ; nous avons de longues
conversations à propos de l’univers, de la politique et de
la justice sociale, de notre avenir et de la vitesse à laquelle
l’âge adulte fond sur nous. Nous partageons le même
humour pince-sans-rire et les mêmes opinions sur les sujets
importants. Avec elle, j’ai l’impression que je peux aborder
des questions dont il est impossible de parler avec bien des
gens. Dans les moments difficiles ou stressants, elle m’offre
une oreille bienveillante, sans jugement. J’ai une chance
incroyable d’avoir une amie qui me comprend et avec qui
je m’entends si bien. Je n’imagine pas une seconde ma vie
sans elle. Elle me connaît, me soutient et m’apprécie, et
son amour est inconditionnel. Si ça, ce n’est pas une âme
sœur !
• 23 •

Avec un cœur brisé,
patience.
• 24 •

Quand on perd un être aimé, c’est dur de prendre du
recul sur ses émotions et ses souvenirs. La guérison est un
processus qui ne s’accomplit pas du jour au lendemain. La
relation que tu entretenais avec cette personne n’appartient
qu’à vous deux : personne d’autre ne peut vraiment
comprendre ce qu’elle représentait pour toi, et personne
d’autre ne peut affirmer avec certitude quand il est temps
pour toi de tourner la page.
Il est capital de chérir et de respecter tes souvenirs, mais
plus encore de garder à l’esprit l’importance de t’en créer
de nouveaux. Continue à vivre ta vie ! Quand on est trop
tourné vers le passé, on risque d’y rester coincé. Parfois, je
vois des amis si absorbés par le chagrin d’une relation qui
a pris fin qu’ils en oublient de fréquenter leurs amis et de
se faire de nouveaux souvenirs. Essaie de ne pas t’agripper
aux choses qui t’enchaînent au passé. Je ne dis pas que
tu dois passer des heures à nettoyer ton Instagram ! Mais
n’encombre pas non plus ton espace avec des souvenirs ou
des photos. Ces liens avec le passé ne feront que t’empêcher
d’avancer.
• 25 •

Les mauvaises relations
nous en apprennent
autant que les bonnes.
• 26 •

J’ai de la gratitude pour toutes les relations que j’ai
vécues, bonnes ou mauvaises, parce qu’elles m’ont toutes
aidée à grandir. Finalement, on apprend parfois davantage
avec les relations les plus rudes qu’avec les plus belles,
même si ces leçons ne sont pas indolores.
Il y avait une fille avec qui j’étais devenue amie au
collège. Elle venait d’arriver en ville, alors je l’avais prise
sous mon aile, et je lui avais présenté mes amis. Elle était
tellement sympa au début ! Mais elle n’a pas tardé à
montrer son vrai visage, ce qui m’a anéantie. Elle a semé
la zizanie entre moi et mes plus proches amis, sans qu’on
sache vraiment pourquoi. Depuis, je suis plus prudente :
je ne laisse plus n’importe qui entrer dans mon cercle
amical, et en cas de problème j’en parle de façon ouverte et
franche. Cette mésaventure m’a permis d’apprécier encore
plus mes vraies amitiés.
• 27 •

Ne doute jamais
de ta capacité
à donner et à recevoir de
l’amour.
• 28 •

Tout le monde a des complexes, et bien des gens se
sentent parfois indignes d’être aimés. Crois-moi, j’ai
connu ça. Quand je me sens vraiment mal dans ma peau,
j’ai tendance à m’isoler des gens que j’aime le plus pour
ne pas les entraîner vers le bas. Ce mal-être agit comme
un mur. Mais quand je pense à ma famille et à mes amis
proches, je me rappelle combien ils sont formidables, et je
me demande ce que j’ai fait pour les mériter. Et tu sais ce
que j’ai appris ? Ces moments de doute arrivent pile quand
j’en ai le plus besoin.
• 29 •

Crois tes amis
quand ils te parlent
de ce qu’ils voient en toi,
et renvoie-leur
leur propre bonté.
• 30 •

Quand je me sens trop critique envers moi-même,
je décide de faire confiance à mes amis, à ma famille et
à leur amour pour moi. S’ils se soucient assez de moi
pour m’aimer et me soutenir, je dois accepter qu’il y a en
moi quelque chose qu’ils voient, même si moi je ne vois
rien. Tu n’as pas besoin d’avoir des tonnes de gens dans
ta vie ; seulement quelques personnes importantes qui
reflèteront ta valeur et t’apporteront la sérénité quand tu
ne parviendras pas à la trouver par toi-même.
• 31 •

Je ne crois pas au coup de
foudre amoureux.
Je crois à l’amour qui se
construit sur la confiance
et l’amitié.
• 32 •

L’amour au premier regard, ça paraît si excitant :
délicieux et pur à la fois. Mais pour moi, l’amour, c’est
quelque chose qu’on tisse avec la confiance et l’entente.
C’est un voyage qu’on entreprend avec quelqu’un : on ne
commence pas par la ligne d’arrivée. À mon sens, aimer
quelqu’un, c’est savoir qu’il sera à tes côtés dans les bons
jours comme dans les mauvais. L’amour se construit avec
le temps ; il commence éventuellement par une attirance
qui se développe en amitié tandis qu’on apprend à se
connaître. C’est ça qui mène à l’amour.
• 33 •

Ne confonds pas
amour et crush.
• 34 •

L’amour au premier regard, non, mais le crush au
premier regard, ça j’y crois ! C’est même quelque chose
de très puissant. Les passions subites peuvent altérer le
jugement, et conduire à faire confiance à quelqu’un un
peu plus qu’on ne le devrait. Je raffole des gens qui ont le
sens de l’humour et sont passionnés par ce qu’ils font. Je
respecte ceux qui travaillent sur leur art, quel qu’il soit.
Bien que ces caractéristiques me séduisent terriblement et
attirent illico mon attention, j’ai dû apprendre à distinguer
l’amour de l’engouement.
J’ai appris à ralentir cet élan initial pour prendre
vraiment le temps de connaître la personne avant de me
lancer. C’est facile de rencontrer quelqu’un et de se mettre
à fantasmer sur lui ou elle. J’essaie de limiter le temps
que je passe à fantasmer sur un nouveau crush, pour
rester fermement ancrée dans la réalité. Je ne passe pas
ses réseaux sociaux au crible pour en savoir plus sur lui.
Je me discipline pour ne pas me précipiter, et pour laisser
arriver ce qui va arriver. On n’y parvient pas forcément
du premier coup, mais tu peux en faire autant. Je me
concentre également sur l’amour que j’éprouve pour ma
famille et mes amis, et je le compare à mes sentiments pour
le crush du moment afin de me rappeler que les rencontres
amoureuses ne sont pas toujours aussi intenses qu’elles
peuvent le paraître.
• 35 •

Si tu cherches
le négatif,
tu vas le trouver.
Pars en quête
du positif
et laisse-toi surprendre.
• 36 •

Ayant rencontré beaucoup de personnes et de
situations décevantes, voilà une question sur laquelle
je travaille tous les jours. J’en étais arrivée à un point
où j’avais érigé des murs pour me protéger. Mais en
choisissant cette solution, on se coupe aussi du bon,
pas seulement du mauvais. Je crois qu’il est important
d’accorder aux gens le bénéfice du doute, de leur donner
l’opportunité de te montrer qui ils sont et ce qu’ils valent.
Ça ne veut pas dire qu’on doit s’ouvrir immédiatement
aux inconnus et leur divulguer nos plus sombres secrets ;
c’est simplement envisager l’idée que quelqu’un d’autre
pourrait nous comprendre. Je ferai toujours en sorte de
me protéger, mais je veux rester ouverte. Je veux me laisser
la possibilité d’être agréablement surprise par de nouvelles
amitiés et par des points de vue intéressants.
• 37 •

J’essaie de rayer
le mot haïr
de mon vocabulaire.
• 38 •

Je ne peux pas te dire à quel point je suis allergique
au mot haïr. Pendant une période assez sombre de ma
vie où j’étais vraiment mal dans ma peau, c’était un mot
que j’utilisais souvent. Je n’aimais pas les émotions qui
m’habitaient et je me comportais très méchamment avec
les autres.
Heureusement, j’ai réalisé que ça ne me faisait pas du
bien de me complaire dans mon manque de confiance en
moi. J’ai commencé à aller bien mieux lorsque je me suis
promis de ne plus jamais utiliser le mot haïr. Ce que nous
disons aux autres, et surtout ce que nous nous disons à
nous-même affecte notre état émotionnel et notre énergie.
Désormais, j’essaie d’utiliser des paroles et des façons
d’être plus légères car je veux m’entourer de lumière, de
positivité et d’amour. Je suis convaincue que notre façon
d’être au monde a un impact sur celui-ci.
Ces dernières années, j’ai appris à reformuler mes
pensées pour les rendre positives, ou en tout cas moins
négatives. Si, en me regardant dans le miroir, je sens que
je m’apprête à remarquer un défaut, je remplace cette
pensée par une autre, appréciative ou neutre. Ou si je vais
pleine d’appréhension à une audition, un événement ou
même un cours de sport, je me rappelle pourquoi je me
suis inscrite : je fais confiance à mon moi passé pour sa
capacité à prendre les bonnes décisions, et je me lance sans
crainte.
• 39 •

Même tes avis
les plus arrêtés
peuvent changer
avec le temps.
• 40 •

La vie évolue constamment, et ta vision du monde
changera à mesure que tu vieilliras. Il vaut mieux accepter
ce processus plutôt que de le combattre. Les gens changent,
et c’est tout à fait naturel que tes opinions sur certains
sujets évoluent en même temps que toi. Nous devrions
tous continuer à nous instruire, à parler à de nouvelles
personnes et à rechercher de nouvelles informations.
Le jour où nous cessons d’apprendre, nous cessons de
grandir. Moi, je veux continuer à apprendre, à grandir et
à m’améliorer. Chacune de nos opinions se fonde sur nos
souvenirs, nos idées et nos conversations. C’est important
d’avoir l’esprit ouvert et de se rappeler qu’il y a tant à
découvrir et à apprendre.
• 41 •

Garde la foi
• 43 •

Quel que soit le nom
que l’on donne
à sa puissance supérieure,
quels que soient
les types de prière
ou de pratique
qui nous inspirent,
la foi qui nous habite tous
nous relie les uns
aux autres.
• 44 •

La foi est vécue par chaque personne à sa manière, mais
elle offre une grande connexion au monde et à l’univers
qui nous entoure. La foi n’est pas nécessairement la même
chose que la religion, bien que les deux soient souvent
utilisées de manière interchangeable. Même si tu n’as pas
une pratique religieuse forte ou si tu ne te retrouves pas
dans une communauté religieuse en particulier, tu peux
avoir la foi malgré tout. Avoir la foi, c’est aussi croire, et
tu peux croire en un Dieu, ou en la bonté de l’univers qui
t’entoure, ou pourquoi pas en toi-même. C’est un pilier
sur lequel t’appuyer lorsque les difficultés surviennent.
• 45 •

Ma foi m’a permis de croire
en quelque chose
quand je ne croyais pas
en moi-même.
• 46 •

Ce que j’ai appris le dimanche matin m’inspire
dans tout ce que je fais. Ma foi m’aide à croire en moi-
même lorsque je sens le doute et le mal-être m’envahir.
Quand je prie, ça me rappelle la force de ma famille et
de nos convictions communes, et aussi à quel point ils
m’aiment et me soutiennent. J’ai tellement grandi dans
le cadre de ma foi ; elle est une source d’encouragement
et d’inspiration sur laquelle je compte depuis toujours.
Quand je me sens triste ou frustrée à cause d’un rôle que
je n’ai pas obtenu, de répliques que j’ai lamentablement
bafouillées sur un tournage, ou d’un malentendu avec mes
amis, je pense à prier pour me reconnecter à Dieu et me
rappeler qu’il existe une force supérieure à l’œuvre. Aussi
loin que je m’en souvienne, la prière a toujours fait partie
de ma vie, et elle m’aide à me rasséréner lorsque je suis
anxieuse. C’est quand je suis connectée à ma foi que je suis
le plus inspirée. Elle est à la racine de mon amour-propre
et de ma croyance en moi-même.
• 47 •

La prière est un mantra
et un moyen de se centrer,
indépendamment de ce en
quoi tu crois.
• 48 •

C’est en priant que je reste connectée à ma foi. J’aime
que la prière puisse avoir lieu n’importe où, n’importe
quand, dès que j’ai un moment de libre. Plus je prie,
moins j’ai l’impression que l’univers est contre moi. On
n’a pas besoin d’être religieux ou de croire en une pratique
spirituelle plutôt qu’une autre. La prière est un moyen de
ralentir et de te poser tranquillement avec tes pensées. Elle
te permet de te connecter à toi-même, à ce que tu ressens, et
de considérer ce qui te tracasse, te stresse ou, oui, t’excite.
Tu peux exprimer ta gratitude envers ta famille et tes amis,
ou envers tout ce que tu apprécies dans ta vie.
• 49 •

Accueille les autres
à bras ouverts.
• 50 •

Les principes de ma foi façonnent chaque jour la
personne que je suis, en particulier la façon dont je traite
les autres. « Aimer son prochain comme soi-même » est
une idée importante pour moi, une philosophie que
j’essaie d’appliquer dans ma vie. En ce moment, notre pays
est tellement divisé, déchiré par les préjugés que subissent
différents groupes de personnes en raison de leur genre, de
leur race, de leur religion ou de leur orientation sexuelle.
Ma foi et ma religion me prédisposent à l’acceptation
d’autrui, et je ne vais pas considérer les autres différemment
selon leurs croyances, leur origine ou la façon dont ils
vivent leur vie. Ma foi m’a aidée à rester ouverte d’esprit,
à accepter les autres et à les traiter avec respect même s’ils
ont fait des choix différents.
Quand je dis « Aime ton prochain comme toi-
même », je veux dire « Fais preuve d’amour ». L’idée est
de traiter chacun avec respect, quelle que soit sa façon
de vivre. J’essaie d’accorder de l’importance à tous les
liens que je tisse, et d’apprécier chacun à sa juste valeur,
tout comme j’apprécie l’occasion qui m’est offerte de
découvrir de nouveaux points de vue. Ma foi m’encourage
à m’instruire, à écouter des personnes ayant des histoires
ou des considérations religieuses différentes des miennes.
• 51 •

Reste proche de ta foi,
surtout dans les moments
les plus accablants.
• 52 •

Le truc avec la foi, c’est qu’il faut en faire une priorité.
Clairement, il m’arrive de traverser des périodes où je
m’éloigne de la lumière divine, où j’oublie de me tourner
vers Dieu. Cela arrive toujours durant des moments de
distraction et de stress professionnel, quand je commence
à trop douter de moi. J’ai réalisé qu’en laissant ma foi de
côté je me sentais encore plus isolée et mal dans ma peau.
Mais quand j’en fais une priorité, tout le reste rentre dans
l’ordre.
Lors du tournage de la saison trois de Harley, le cadet
de mes soucis, mon emploi du temps est devenu beaucoup
plus chargé que d’habitude. Je ne priais plus et je me sentais
déconnectée du monde qui m’entourait. Mon anxiété
empirait. Finalement, alors que j’étais avec ma mère, j’ai
éclaté en sanglots. Je lui ai dit que je ne me reconnaissais
plus. Elle m’a fait asseoir et m’a demandé de ne rien
faire pendant dix minutes, de simplement respirer. Puis
elle m’a demandé ce que j’avais fait durant ces quelques
minutes de silence, et je lui ai répondu que j’avais pensé à
toutes les choses que je devais faire. Elle m’a interrogée :
Pourquoi est-ce que tu ne pries pas ? Ça m’a fait un choc.
J’ai réalisé que je laissais s’effondrer le sol sous mes pieds.
Après ça, j’ai fait de la prière ma priorité chaque soir, pour
pouvoir m’accrocher à ma foi dans les périodes de stress.
Les moments difficiles sont inévitables, mais je n’oublierai
plus de renouer avec ma foi.
• 53 •

La foi peut être
une lumière
dans les moments
les plus sombres.
• 54 •

Je sais ce que ça fait de se sentir le devoir d’être
parfaite, et la pression que ça engendre. Je sais ce que c’est
que de se sentir mal à l’aise, quoi qu’on dise, quoi qu’on
fasse.
Il y a eu un moment où je me suis isolée, où je ne
parvenais plus à agir. Je ne voulais pas prier parce que je
trouvais que mes problèmes étaient trop dérisoires pour
faire l’objet d’une prière, par rapport à tout ce qui se passe
dans le monde. Je vivais à Los Angeles, loin de ma famille,
et je n’avais pas le temps d’aller à l’église. Je ne savais pas
en qui je pouvais avoir confiance. J’avais tellement de
doutes que j’ai commencé à remettre ma foi en question.
Lors d’une pause extrêmement bienvenue, je suis allée
rendre visite à ma famille, et nous sommes tous allés à
l’église ensemble. Le pasteur a raconté des histoires de la
Bible que j’avais entendues des milliers de fois déjà, mais
elles ont pris un sens nouveau dans le contexte de mes
difficultés d’alors. Pour la première fois depuis longtemps,
j’avais l’impression d’être chez moi. J’ai pu garder en
moi ce sentiment de réconfort et de confiance, d’identité
et d’appartenance, et le ramener à Los Angeles pour
l’intégrer à ma vie trépidante.
• 55 •

Vis ouvertement ta foi
et prends le risque
d’inspirer les autres.
• 56 •

Quand j’étais au collège, je suis devenue proche
d’une fille qui avait des problèmes avec ses parents. Ils
n’arrêtaient pas de se disputer, se séparaient puis se
remettaient ensemble continuellement. C’était un moment
vraiment difficile et douloureux pour elle, et elle avait
besoin de soutien. En plus de lui prêter une oreille amicale,
je lui ai fait part du réconfort et de la force que ma foi
m’apportait.
On se sent très vulnérable quand on exprime la
profondeur de sa foi et l’importance qu’on lui accorde,
mais je suis heureuse de l’avoir fait. Mon amie était
ouverte, et la façon dont j’ai parlé de ma foi a semblé lui
donner de l’espoir. Elle voulait en savoir plus sur Dieu et
ce que je tirais de ma pratique religieuse. Je l’ai emmenée
à l’église avec ma famille quelques fois, et elle a vraiment
eu un déclic. C’est dans la foi qu’elle a trouvé le soutien et
l’harmonie dont elle avait besoin à ce moment-là.
• 57 •

C’est Dieu qui décide
du bon moment.
• 58 •

En tant qu’actrice, je me place constamment dans des
situations compétitives, et il peut être dévastateur de voir
un rôle te passer sous le nez. Je me souviens d’une grande
occasion, où j’étais en lice pour un rôle dans une comédie
d’aventure familiale, avec deux jeunes acteurs qui sont
des stars énormes. J’avais très envie de travailler avec le
réalisateur de ce projet, et lorsque j’ai effectué une lecture
avec l’acteur principal, l’alchimie a semblé être au rendez-
vous.
Malgré tout, finalement, ça ne s’est pas fait.
Qu’est-ce que j’ai pleuré quand j’ai appris la nouvelle !
Et ma mère a pleuré avec moi. Il m’a fallu un moment
pour digérer… Mais si ça ne devait pas se faire, il fallait
l’accepter, voilà tout. Je savais que je pourrais jouer des
rôles plus adultes et sérieux quand je serais prête et, de
fait, je n’ai pas eu à attendre très longtemps pour que
l’occasion se présente. Les choses peuvent arriver plus
rapidement pour d’autres, mais c’est Dieu qui décide du
bon moment. Maintenant, je ne pleure plus à cause d’un
rôle manqué. Si quelque chose ne se passe pas comme
je l’aurais voulu, je me rassure en me disant que c’est le
plan de Dieu, et que j’obtiendrai le bon rôle quand le bon
moment sera venu.
• 59 •

Je crois
en la profondeur
de ma foi.
• 60 •

Ça fait du bien de croire en quelque chose même
quand on ne croit pas en soi-même. Lorsque tu traverses
une période difficile, je te suggère d’essayer de t’accrocher
à ce qui te donne de l’espoir : ça peut être les personnes
qui te soutiennent dans la vie, ta religion ou bien ta
capacité à faire du bon travail. C’est tellement important
de se tourner vers ces choses qui t’aident à rester ancrée,
connectée et inspirée. Elles te sortiront certainement de ta
déprime. Ma foi me rappelle qui je suis ; elle m’apporte
une connexion avec les membres de ma communauté, et
avec les croyants de manière générale. Je m’appuie sur ma
foi pour me rassurer et me donner de l’espoir.
• 61 •

La vie n’ira pas toujours
dans le sens
que tu souhaites.
Quoi qu’il en soit,
accueille ce qui
se présente.
• 62 •

J’ai appris que la vie était imprévisible, et qu’il est
beaucoup plus sain de lâcher prise en ayant foi dans le
fait que les choses s’arrangeront comme elles le doivent.
Chaque fois que j’angoisse en commençant à ressasser les
pires scénarios, ma foi me permet de ne pas perdre pied.
Elle m’aide à me détacher de ce que je ne maîtrise pas.
À partir du moment où je sais que j’ai fait tout ce qui était
en mon pouvoir, ma foi me rassure quand le doute pointe
le bout de son nez. C’est une pensée particulièrement
apaisante pour moi, car je ressens souvent le besoin de
tout contrôler, depuis mes interactions sociales jusqu’à la
trajectoire de ma carrière, et si les choses ne se déroulent
pas comme je l’aurais souhaité, cela peut exacerber mon
angoisse.
• 63 •

Nous avons tous
une raison
d’être sur cette planète.
• 64 •

Il y avait tellement de chemins que j’aurais pu
emprunter, tellement de choses qui m’intéressaient. Mais
j’ai été attirée par la comédie dès mon plus jeune âge : j’aime
raconter des histoires, créer des personnages qui peuvent
toucher, et peut-être même inspirer le public. À travers
les histoires, le rire et le divertissement, j’ai l’occasion de
propager l’amour et la lumière qui sont si importants pour
moi. La comédie m’a offert une tribune et une opportunité
d’utiliser ma voix pour le bien – pour sensibiliser mes fans
à des causes importantes et leur offrir des conseils et des
encouragements. Si quelque chose ne se passe pas comme
tu le souhaites, c’est parce que ce n’est pas encore ta raison
d’être ici-bas, et tu finiras par la trouver. Aie simplement
confiance.
• 65 •

Prie avec un cœur ouvert
et des intentions sincères.
• 66 •

Chaque fois qu’on me dit de prier pour quelque
chose qui me sera bénéfique, je suis toujours honnête avec
moi-même et j’identifie d’abord mes vraies intentions.
J’ai vu tant de personnes prier machinalement et mimer
la religion sans être vraiment investies. La prière est un
moyen d’approfondir sa foi à travers la conversation et la
compréhension intimes. J’essaie de prier dans un esprit
d’authenticité et de gratitude, et d’adopter un esprit ouvert
dans ma quête de direction.
Quand j’étais plus jeune, ma mère nous encourageait
à prier tous les soirs, mes frères et sœurs et moi. Ça s’est
transformé en une habitude que je n’appréciais plus à sa
juste valeur ; j’ai commencé à prier pour des choses qui
n’avaient pas vraiment d’importance, comme une nouvelle
paire de chaussures ou une bonne note à un contrôle.
C’était devenu une liste de souhaits. Un jour, ma mère m’a
rappelé que je n’étais pas obligée de demander quelque
chose quand je priais. Je pouvais simplement avoir une
conversation avec Dieu. Le mois qui a suivi, je me suis
fixé pour objectif de prier chaque soir et chaque matin. Je
parlais à Dieu de ma journée, je Lui racontais mes joies et
mes peines, et je réfléchissais aux points sur lesquels j’avais
besoin d’être guidée. À la fin du mois, je me suis sentie plus
proche de Dieu que jamais.
• 67 •

Apprécie ta famille
à sa juste valeur
• 69 •

Ma famille
est au fondement
de mon histoire.
• 70 •

Nous sommes bien souvent focalisés sur les choses
matérielles et les problèmes superficiels mais, en fin de
compte, le plus important dans la vie c’est la famille
(qu’elle soit de sang ou de cœur). Ma famille est tout
pour moi, et mes parents, mes frères et mes sœurs sont
là pour moi comme personne d’autre, m’écoutant et me
soutenant, me rappelant qui je suis et d’où je viens. J’ai
deux grandes sœurs, un grand frère, un petit frère et une
petite sœur – et entre nous six, j’ai tout entendu. Nous
parlons de tout, que ce soit pour évaluer quand prendre
des risques dans nos carrières ou savoir si un mec nous
mène en bateau. Je ne passe pas autant de temps avec ma
famille que je le voudrais, car avec mon travail je ne peux
rentrer chez moi que quelques fois par an. Même si nous
sommes séparés, je prends constamment des nouvelles
par texto, par téléphone ou FaceTime. C’est vraiment
important pour moi de rester en lien. Mais ça n’égale pas
le fait de rentrer chez moi pendant quelques jours pour me
reposer, passer du temps avec eux, jouer au football et aller
à l’église ensemble.
• 71 •

La famille peut être
tout ce que tu veux.
• 72 •

Tu as une famille de sang, mais il est essentiel de te
construire aussi une famille d’amis qui peuvent être là
pour toi quand les autres sont trop loin. Ce n’est pas parce
que tu n’es pas lié à eux par le sang qu’ils sont moins
importants. Comme je suis souvent loin de ma famille, j’ai
constitué un groupe de proches à Los Angeles que j’aime
vraiment, et qui seront dans ma vie pour toujours. Ces
amis (que j’ai rencontrés pendant mes premières années de
travail à la télévision) sont les personnes vers lesquelles je
me tourne quand j’ai besoin de conseils sincères à propos
de peines de cœur, de stress professionnel, ou même de
crises existentielles plus profondes de temps en temps.
Enrique Melendez, mon styliste, est comme un grand frère
protecteur, toujours là pour veiller sur moi. Isaak Presley,
mon partenaire de jeu sur Harley, le cadet de mes soucis,
et son père, Lou, sont aussi comme ma famille. Et bien sûr,
Kayla Maisonet est une sœur pour moi, toujours présente
pour écouter et compatir. Nous avons passé tellement de
temps ensemble, à parler de notre travail et des pressions
qu’il engendre. Mes amis sont là pour pleurer, rire,
s’amuser avec moi et me soutenir quand j’ai la sensation
que ma famille est trop loin.
• 73 •

Apprends à accepter l’aide
et les sacrifices
de ta famille,
et aie confiance
dans le fait
qu’ils agissent par amour.
• 74 •

Chaque fois que je commence à remettre ma carrière
en question, je pense à ce que ma famille sacrifie pour
que je puisse vivre mon rêve. Ma mère jongle avec
beaucoup de choses entre ma carrière, son propre travail
et les exigences de notre famille. Elle a tant fait pour mes
frères et sœurs et moi, et elle a été une source de force
tellement inestimable pour nous tous, que je ne pourrai
jamais exprimer suffisamment ma gratitude envers elle.
Si ma famille accepte la situation telle qu’elle est, alors
tout ce que je peux faire c’est lui être reconnaissante pour
son soutien désintéressé, et faire de mon mieux. Ce n’est
pas toujours facile d’accepter l’aide et les sacrifices de sa
famille, et d’être convaincu qu’ils agissent par amour. Je
sais que je ferais absolument tout pour ma famille, et c’est
merveilleux de savoir que la réciproque est vraie.
• 75 •

Rien ne surpasse le lien
qui unit des sœurs.
• 76 •

Où que je sois dans la vie, je sais que mes sœurs seront
toujours là pour moi. Elles sont comme des meilleures
amies innées. Nous serons toujours ensemble, et toujours
là les unes pour les autres, même lorsque nous ne sommes
pas sur la même longueur d’onde. Je peux tout dire à mes
sœurs. Je sais que je peux les appeler, leur envoyer des
messages ou discuter en FaceTime avec elles pour leur
raconter ce qui m’arrive, me plaindre de mes frustrations
ou parler de ragots et de garçons. Sais-tu combien de fois
j’ai discuté avec mes sœurs pour savoir si tel ou tel type
valait le coup ? Des milliers. Nous sommes différentes
à bien des égards, et pourtant nous nous soutenons
mutuellement, quoi qu’il arrive. Je suis tellement heureuse
que mes sœurs viennent me parler de leurs problèmes, et
j’essaie d’être une oreille attentive, pleine d’empathie et de
conseils pour elles.
• 77 •

Les traditions forgent
les souvenirs,
l’amour
et la cohérence.
• 78 •

La culture latinx accorde beaucoup d’importance aux
1
traditions familiales. C’est en partie une façon d’honorer

nos défunts. Je réalise que ce n’est pas le cas pour tout le
monde, mais nous tenons à nos traditions pour l’histoire
qu’elles portent, et aussi parce qu’elles sont amusantes.
J’adore le fait de pouvoir compter dessus tout au long
de l’année, et que ce soit les tamales à Noël, une grande
réunion de famille à Pâques, ou les anniversaires célébrés
en famille, je trouve réconfortant de cuisiner et de passer
les fêtes ensemble. Nos traditions nous aident à garder les
pieds sur terre. Quels que soient les changements qu’on
vive ou les difficultés qu’on traverse, on a toujours la
possibilité de revenir à ces repères familiers et de ressentir
l’amour qui en émane.
1. NdT : « latinx » est un terme de genre neutre que Jenna Ortega

utilise à la place de « latino » ou « latina » pour parler de personnes
vivant aux États-Unis et dont la culture est principalement latino-
américaine, ou qui appartiennent à une ethnie d’Amérique latine.
• 79 •

La famille,
c’est donner la priorité
au bonheur et au bien-être
de quelqu’un d’autre.
• 80 •

Parfois, quand je considère la profondeur de l’amour
que je porte à ma famille, j’ai le vertige. Dans ces moments
où mon amour pour eux me submerge, je sais que je ferais
n’importe quoi pour eux. Leur bonheur compte tellement
pour moi ! Je suis sûre que c’est ce que ressentent mes
parents pour nous tous, et je me sens bénie d’appartenir
à cette famille.
Donner la priorité au bonheur de sa famille, voire de
ses amis proches, plutôt qu’au sien, est une qualité noble
et altruiste... jusqu’à un certain point. Cela peut aussi être
épuisant. Je suis heureuse que mes amis ou mes frères et
sœurs se sentent assez à l’aise pour me demander de l’aide
quand ils ont des problèmes. Mais je mets aussi tellement
d’énergie à être là pour les autres que je ne prends parfois
pas bien soin de moi-même. J’apprends à choisir où je mets
mon énergie. Bien que je désire être émotionnellement
disponible pour tout le monde, il n’est ni possible ni sain
de l’être constamment.
• 81 •

Les familles ne sont
pas parfaites,
mais elles sont souvent
accidentellement
merveilleuses.
• 82 •

On ne s’entend pas toujours avec sa famille et, bien sûr,
nous avons chacun ses défauts. Tout le monde fait face à son
propre stress et à ses doutes, tout en essayant d’atteindre
la fin de la journée ou de la semaine avec autant de grâce
que possible. Mais quelles que soient les circonstances,
ma famille sera toujours là. La manière dont nous nous
aimons et nous soutenons inconditionnellement est très
réconfortante. Peu importe la forme que prend notre
famille pour cela : nul besoin qu’elle soit traditionnelle ou
biologique pour avoir de la valeur.
• 83 •

Toutes les relations
ont des hauts et des bas,
y compris les relations
familiales.
• 84 •

Personne n’est parfait, et même les frères et sœurs
peuvent parfois se trouver en désaccord, emprunter
des chemins différents et s’éloigner. Il arrive que ce soit
douloureux et frustrant, mais il faut se rappeler que dans
une famille on s’aime et on a un lien qui ne peut pas être
détruit. En ce moment même, mon frère aîné et moi ne
sommes pas en très bons termes. Je ne l’ai pas vu depuis
presque un an, ce qui est notre record. Il se trouve que
nous avons eu une dispute l’année dernière au sujet de la
famille comme priorité. Quand il m’appelle, il ne semble
pas très intéressé par notre discussion ; on dirait qu’il a la
tête ailleurs. À mesure que le temps passe, nous manquons
de plus en plus d’événements et d’étapes importantes.
Malgré tout, je suis absolument convaincue que nous nous
aimons toujours et que nous ferions n’importe quoi l’un
pour l’autre. Parfois, la meilleure chose à faire est d’aimer
les membres de ta famille à distance, aussi douloureux que
cela puisse être.
• 85 •

Tes origines, ce n’est que
de la géographie.
Chez toi, c’est là où se
trouve ta famille.
• 86 •

J’ai beau accorder une grande valeur sentimentale
à ma maison familiale et adorer le désert d’où je viens,
ce lieu n’est qu’un lieu. Chez moi, c’est là où se trouve
ma famille. C’est là que je me sens acceptée et aimée
inconditionnellement ; c’est là qu’on m’encourage à être
au meilleur et au plus près de moi-même. Que je sois sur
un plateau de tournage ou en déplacement, n’importe
où de la Californie à l’Espagne en passant par l’Asie, dès
que ma famille vient me rendre visite, je suis chez moi.
Mes parents, mes frères et sœurs, ma famille choisie,
ces personnes qui me comprennent mieux que je ne me
comprends moi-même : voilà tout ce dont j’ai besoin pour
me sentir à l’aise n’importe où. Chez toi, c’est là où se
trouvent tes proches : c’est là que tu te sentiras à l’aise, en
sécurité et aimé, parce que tu seras avec eux.
• 87 •

La famille compte
parmi ce qui influence
le plus la personne
que l’on devient.
• 88 •

La famille est au fondement de ta personnalité, et
elle influence ta perception du monde à bien des égards.
Ma famille a complètement façonné mes valeurs et mes
croyances. Je veux qu’elle soit fière de moi, et cela se
répercute sur la manière dont je traite les gens et dont
je me comporte. Par ailleurs, j’ai vu des amis ayant des
relations difficiles avec leur famille ou ayant vécu des
enfances compliquées utiliser ces expériences pour devenir
encore plus forts, plus résilients et plus compatissants.
À mesure que je vieillis et que je rencontre davantage de
gens, mon univers s’élargit. J’ai l’impression que chaque
personne avec laquelle j’interagis influence ma vie et mon
caractère. Ces expériences viennent renforcer la base déjà
solide que ma famille m’a donnée.
• 89 •

Certaines amitiés
sont passagères.
La famille,
c’est pour toujours.
• 90 •

Peu importe comment tu définis ce qu’est ta
« famille » : qu’il s’agisse de ta famille proche, élargie, ou
de tes amis qui sont devenus comme un clan, on parle des
gens qui seront toujours là pour toi. Je peux me planter
dans les grandes largeurs, mais ma famille restera à mes
côtés quoi qu’il arrive, tandis que certains amis risquent
de s’éloigner. Quand on traverse des tempêtes dans la vie,
on réalise vraiment à quel point la famille compte. Ce sont
les personnes qui abandonnent tout ce qu’elles étaient en
train de faire pour venir t’aider à te relever quand tu en
as le plus besoin. Je suis plus chanceuse que bien d’autres
en ce qui concerne ma famille, et chaque jour je remercie
Dieu de leur existence.
• 91 •

Prends des risques
• 93 •

Prendre des risques
est la seule manière
d’accomplir de grandes
choses.
• 94 •

La beauté de la vie réside dans l’inconnu, et on ne sait
jamais ce qu’on est capable d’accomplir tant qu’on n’a pas
essayé. C’est potentiellement effrayant et inconfortable
de se lancer, mais c’est la prise de risques qui te pousse à
atteindre de nouveaux sommets.
Les acteurs doivent pleurer sur commande, mais après
avoir passé tant d’années à jouer dans une série Disney, j’en
avais perdu l’habitude. Quand j’ai commencé à tourner la
deuxième saison de You, je savais que j’allais devoir pleurer.
Et ce n’était pas juste une petite larme ; c’était toute une
scène physique, très intense. J’étais tellement stressée à
cette idée que j’ai eu du mal à entrer dans la scène et à me
mettre au diapason émotionnellement. J’était embarrassée
et j’avais peur d’y aller à fond, peur que mes nouveaux
collègues pensent que j’en faisais des tonnes, ou que je
forçais trop. J’avais tellement de respect pour les acteurs
autour de moi que j’étais inquiète de ce qu’ils penseraient
de ma performance. Mais quand je me suis enfin laissée
aller pour vivre l’instant présent, tout s’est très bien passé.
De toute la série, c’est la scène dont je suis le plus fière.
• 95 •

C’est en sortant
de ta zone de confort
que tu auras le plus
de succès.
• 96 •

À l’exception d’un petit rôle dans Peter Pan quand
j’étais encore à l’école, je n’avais aucune expérience du
théâtre lorsque j’ai passé une audition au Radio City Music
Hall. L’occasion s’est présentée un jour de décrocher le rôle
principal dans une comédie musicale avec les Radio City
Rockettes, et je me suis retrouvée dans un avion en direction
de New York pour passer l’audition. J’adore danser, mais je ne
suis pas une danseuse professionnelle. Les autres personnes
qui auditionnaient avaient déjà l’expérience de Broadway
et semblaient beaucoup plus à l’aise pour apprendre une
chorégraphie en deux temps trois mouvements. Moi, j’étais
plutôt du genre : « Hé, est-ce qu’on ne devrait pas installer
une caméra et tout refaire vingt fois ? » J’étais tellement
loin de ma zone de confort que tout ce que je pouvais faire,
c’était me laisser aller et donner tout ce que j’avais sans trop
réfléchir. Comme si la situation n’était pas suffisamment
stressante, les producteurs avaient du mal à m’entendre. Je
ne parle pas très fort et, quand on fait du théâtre, on doit
projeter sa voix jusqu’au fond de la salle. Ils m’ont demandé
de me tenir à l’arrière de l’immense salle de répétition et
de porter ma voix jusqu’à l’autre bout. J’avais le choix : je
pouvais me prendre la tête et cogiter sans fin, ou je pouvais
lâcher prise et me lancer. Alors, j’ai chanté de tout mon
cœur, j’ai dansé sans retenue, et j’ai projeté ma voix jusqu’à
la côte Ouest, car c’est ce qu’ils m’avaient demandé.
Finalement, j’ai obtenu le rôle, et j’ai passé les trois mois
qui ont suivi à New York. Je n’échangerai cette expérience
pour rien au monde, pourtant c’est aussi la période où je me
suis sentie le moins à mon aise.
• 97 •

Je préfère rater en
essayant plutôt que de
ne jamais me lancer.
• 98 •

Aussi pénible qu’il puisse être, l’échec est absolument
crucial pour apprendre et s’améliorer. Ma mère me
rappelle souvent que c’est le moment de commettre des
erreurs. Je suis jeune, je suis toujours en train d’apprendre
et personne n’exige de moi la perfection (sauf peut-être
moi-même). C’est le moment dans nos vies d’accepter les
erreurs et de les utiliser comme des outils pour s’améliorer.
Il y a tellement de potentiel dans l’humilité et l’ouverture
d’esprit. Je veux travailler pour devenir la meilleure
personne possible et exceller dans mon art.
J’ai appris l’importance d’essayer et d’échouer tout
récemment, lorsque j’ai auditionné pour un rôle majeur
dans un film. J’ai été rappelée pour un deuxième
tour, mais je me suis trop pris la tête face à l’ampleur
du projet, à la visibilité du rôle, et à l’impact sur mon
emploi du temps et celui de ma famille. J’ai trop cogité
sur absolument tout. Je ne supportais pas ce stress, alors
j’ai remercié tout le monde et je me suis retirée. Une autre
actrice a obtenu le rôle, et cela a été un grand pas en avant
pour sa carrière. Quand j’ai vu le film, sa performance
m’a impressionnée, mais je n’ai pas pu m’empêcher de me
demander ce que j’aurais pu faire dans ce rôle, comment
il aurait pu changer ma vie, à quoi aurait ressemblé la
version de ce film dans l’univers parallèle où je jouais
dedans. Désormais, je sais qu’il faut simplement prendre
des risques et voir ce qui se passe.
• 99 •

Il faut essayer
différentes choses
pour déterminer
ce qui te convient le mieux.
• 100 •

Les acteurs utilisent diverses approches ou techniques
pour améliorer leur performance. Ces méthodes de travail
et de jeu d’acteur mobilisent toutes sortes de compétences.
Il y a la technique Meisner, qui exige de sortir complètement
de sa tête pour pouvoir réagir uniquement par instinct. Il y a
aussi le système Stanislavski, où l’on est tellement immergé
dans la tête du personnage qu’on agit comme lui même
lorsque les caméras ne tournent pas, en essayant d’habiter
complètement sa vie. J’ai beaucoup appris en observant les
gens talentueux avec qui j’ai travaillé. Penn Badgley est un
acteur incroyable avec qui j’ai adoré travailler sur You. Il
est totalement détendu et décontracté lorsque les caméras
ne tournent pas, et ses gestes à l’écran sont impeccables et
naturels. J’aime beaucoup regarder les autres et apprendre
d’eux, car on ne sait jamais ce qui fonctionnera pour sa
propre pratique artistique.
L’essai-erreur est l’une des meilleures façons
d’apprendre, même si cela demande du temps et de la
patience. J’ai vu des acteurs utiliser des techniques pour
moi inhabituelles, et j’ai essayé de les utiliser moi-même.
C’est une bonne façon de diversifier mes compétences
d’actrice et de découvrir combien de façons différentes
je peux trouver pour obtenir un jeu qui me satisfait. Une
fois, j’ai essayé une nouvelle méthode dans une scène, et
le réalisateur est venu me voir en me disant : « Jenna, je ne
sais pas ce que tu fais, mais ça ne marche pas ! » D’accord,
alors j’essaie autre chose ! J’ai fait le point rapidement, et
j’ai abandonné cette technique particulière au profit de la
méthode qui m’était plus familière.
• 101 •

Ne crains pas tes erreurs.
Elles font partie
intégrante
du processus créatif.
• 102 •

L’une des meilleures façons de se connaître soi-même
est d’essayer de nouvelles choses. Lorsque tu t’engages
dans différentes activités, tu en apprends davantage sur
ce que tu aimes et n’aimes pas, et tu pourrais même te
découvrir une passion.
C’est un atout de savoir chanter en tant qu’actrice,
et quand j’étais plus jeune, j’adorais chanter. (J’ai même
participé au spectacle de talents de mon école en CM1.)
Quand je prenais des cours de chant, j’ai travaillé sur
beaucoup de chansons de comédies musicales, parce
qu’elles renforcent les cordes vocales, ce qui m’a fait aimer
davantage ce type de spectacle. Suivre ces cours m’a amenée
à apprécier plus largement la musique, et m’a éduquée sur
tout un pan de ma profession qui m’était inconnu. Plus
je vieillis, plus je réalise que chanter n’est finalement plus
quelque chose qui me transporte ; mais je crois fermement
qu’il faut faire autant d’expériences nouvelles que possible,
et apprendre à se donner la permission d’être créatif et
libre.
• 103 •

Parfois,
la simplicité est la clé.
• 104 •

Les producteurs font des commentaires lors des
auditions, donc on doit savoir garder de l’espace pour
ajuster sa performance et travailler sur leurs remarques.
Si je réfléchis trop, si je suis trop enfermée dans la façon
que j’ai eue de répéter, je ne peux pas m’adapter à ce qu’ils
disent. Cela fonctionne aussi dans d’autres domaines de
ma vie où j’ai tendance à trop réfléchir et à essayer de
tout contrôler. Quand il est question de faire de nouvelles
rencontres, de se préparer pour un rôle ou de prendre des
risques dans un nouveau projet ou une nouvelle relation
professionnelle, j’essaie d’écouter aussi mon instinct.
Prépare-toi, oui, mais sans t’interdire non plus d’être toi-
même.
• 105 •

C’est important de
pardonner,
mais ça ne veut pas dire
qu’il faut oublier.
• 106 •

Il n’est pas bon de retenir la colère et l’énergie négative
après une dispute amicale ou amoureuse. Il vaut mieux
libérer ces émotions et réparer la relation, ou passer à
autre chose. Mais n’oublie jamais les leçons apprises à
cette occasion.
Quand un garçon avec qui je parlais est devenu trop
insistant avec moi, je lui ai dit que ça me mettait mal à l’aise.
Je lui avais clairement signifié que nous étions juste amis,
mais lui a continué à me faire des avances. J’ai essayé de lui
faire comprendre aussi. clairement. que. possible. que je
n’avais aucune envie d’avoir une relation romantique avec
lui, mais ça ne l’a pas arrêté. C’est à ce moment-là que j’ai
décidé de mettre fin à notre amitié. J’avais compris à quoi
m’en tenir avec lui, et il fallait que j’écoute mon intuition.
• 107 •

Tu auras toujours
des détracteurs.
• 108 •

Il y a quelques années, j’étais à une soirée Disney à
Los Angeles, et j’ai croisé une actrice que je connaissais.
J’ignore ce qu’elle avait contre moi, mais elle était très
agressive et semblait chercher la bagarre, me contredisant à
chaque phrase. Plus tard, lorsque Skai Jackson est arrivée,
nous avons discuté toutes les deux, puis elle est allée saluer
l’autre actrice. Je me suis rendu compte que cette fille
chuchotait à l’oreille de Skai en me regardant... puis Skai
ne m’a plus parlé de la soirée. Des mois plus tard, Skai et
moi avons enfin pris le temps de nous voir pour clarifier la
situation. Nous avons réalisé que cette fille, que nous ne
connaissions bien ni l’une ni l’autre, essayait de saboter
notre amitié. Nous sommes bonnes amies depuis ; c’est
amusant que ces mesquineries puériles puissent arriver
aussi bien à Hollywood qu’au collège, non ?
Il n’est même pas nécessaire d’avoir fait quoi que ce soit
à certaines personnes pour qu’elles ne t’aiment pas. Leur
hostilité à ton égard est leur problème, pas le tien. Chacun
rencontre ses difficultés, et ces gens-là ne sont peut-être pas
complètement heureux. Je suggère de les inclure dans tes
prières, de leur envoyer de l’amour et d’essayer de ressentir
de l’empathie pour ce qu’ils traversent.
• 109 •

Il n’y a pas de croissance
sans douleur.
• 110 •

J’ai toujours craint de prendre des riques. Et
pourtant, la carrière que j’ai choisie implique d’en prendre
un paquet ! Si tu ne prends pas les devants pour vivre de
nouvelles expériences, tu n’apprendras jamais rien et tu
ne mûriras pas. Qu’il s’agisse de relations difficiles ou
de revers professionnels, j’ai tiré des leçons de chaque
expérience que j’ai vécue, bonne ou mauvaise.
Il y a quelques années, un garçon que je fréquentais a
trahi ma confiance, sans que je m’y attende. Aussi difficile
que cela ait été à l’époque (et crois-moi, j’étais vraiment
blessée et bouleversée), aujourd’hui je suis tellement
reconnaissante d’avoir vécu ça ! J’ai appris à valoriser
la confiance en mon intuition. J’avais bien trouvé qu’il
dégageait quelque chose de bizarre, et puis il avait dit
des choses louches, comme le fait qu’il aimait « laisser
les portes ouvertes » en matière de relations. Malgré mes
réserves, j’avais baissé ma garde. J’avais ignoré cette voix
intérieure qui m’avertissait que quelque chose n’allait pas.
Depuis, j’ai retenu la leçon.
• 111 •

Acueille tes erreurs
à bras ouverts.
• 112 •

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été
perfectionniste. Je me rappelle encore ce contrôle de
mathématiques au lycée, où j’avais mal répondu à
une question. C’était la première fois de ma vie que je
n’obtenais pas un score parfait, et j’ai passé une grande
partie de la journée à pleurer. Ma mère a dû me prendre
entre quatre yeux pour me rappeler que tout ne pouvait
pas être parfait tout le temps. C’était une leçon essentielle
pour moi, à laquelle je repense encore souvent.
Je commets des erreurs tout le temps, et j’ai appris à les
gérer avec grâce. Mieux, même : je fais en sorte d’en tirer
des leçons le plus souvent possible. À mes débuts d’actrice,
quand je commettais une erreur en tournant une scène,
je paniquais et me mettais dans tous mes états. Depuis,
j’ai appris à réagir plus calmement quand je me plante.
Je me demande : quelle leçon puis-je tirer de cela ? Dans
certains cas, je change ma façon de jouer la scène, ou bien
je prononce la réplique d’une manière différente. Parfois,
c’est même mieux que la première fois.
• 113 •

Prépare-toi au mieux
face à ce qui pourrait
advenir.
• 114 •

Je sais maintenant beaucoup de choses sur la
préparation et je travaille dur pour pouvoir donner chaque
jour le meilleur de moi-même. Pendant les répétitions, je
trouve cinquante manières différentes de dire mes répliques
pour avoir des alternatives prêtes le moment venu. J’ai
également commencé à effectuer des exercices vocaux et
des échauffements pour ma bouche. (Ça paraît ridicule,
mais ça peut être éreintant de parler toute la journée !)
Les petites erreurs que j’ai faites en cours de route m’ont
appris à mieux me préparer et m’ont aidée à prendre
davantage de risques quand je joue. Je les transforme en
opportunités pour améliorer ma préparation et rester en
confiance, même quand je me trompe.
• 115 •

Je crois aux secondes
chances.
On mérite tous de pouvoir
apprendre de nos erreurs.
• 116 •

Nous changeons constamment, et nous avons tous
le droit de nous améliorer. La personne que j’étais il y a
trois ans est très différente de celle que je suis maintenant,
parce que j’en apprends chaque jour un peu plus sur moi-
même et sur le monde qui m’entoure. C’est vrai pour
tout le monde, peu importe l’âge. Nous sommes tous en
train d’apprendre et d’explorer, de découvrir qui nous
sommes et ce qui fonctionne pour nous. Personne n’est
parfait, et nous faisons tous de notre mieux. Lorsque tu
refuses de donner une deuxième chance à quelqu’un et
que tu remâches ta rancune, c’est une énergie négative
que tu retiens tout contre toi, dans ton corps. Je n’aime
pas gaspiller mon temps ou mon énergie avec ce genre de
négativité. Si une amie commet une erreur mais qu’elle
est capable de s’amender, cela m’inspire beaucoup de
respect et notre amitié se poursuit. N’est-ce pas le moins
que nous puissions demander à quiconque ? Chaque fois
que je commets une erreur avec quelqu’un et que j’en tire
une leçon, j’ai l’espoir que l’autre personne aura la même
mansuétude pour moi.
• 117 •

Remets en question
le statu quo.
Tu es aux commandes
de ta propre histoire.
Avec du travail
et de la détermination,
la vision que tu as
de ton avenir
peut devenir une réalité.
• 118 •

C’est contre toute attente que j’ai obtenu le rôle de
Harley : j’avais passé un casting pour un personnage décrit
comme ayant des cheveux blonds et des yeux bleus et, lors
de la première audition, j’étais la seule brune dans la salle.
Mais avant que quiconque soit choisi, la chaîne Disney a
décidé qu’elle devait retravailler le scénario et a suspendu
les auditions.
Peu de temps après, Disney m’a invitée à un atelier
pour jeunes acteurs, afin de travailler sur des scénarios en
cours d’élaboration et de jouer devant des responsables de
la chaîne. Lorsqu’ils nous ont donné le script de Harley, le
cadet de mes soucis, j’ai su que c’était peut-être ma chance
de décrocher le rôle ! Ils avaient même changé l’origine
ethnique du personnage. Toutefois, on m’a fait jouer avec
une fille qui lisait le rôle de Harley, tandis qu’on m’avait
demandé de jouer son frère. Mais je me suis dit que si je
faisais du bon travail dans le rôle du frère, peut-être qu’ils
m’embaucheraient sur une prochaine série. Imagine ma
surprise quand le casting a repris et qu’ils m’ont demandé de
passer une audition pour Harley ! C’est mon travail acharné
et ma volonté de me saisir d’un autre rôle qui m’ont permis
d’être rappelée.
Bien qu’il y ait eu une barrière raciale au départ, j’ai
persisté et prouvé ce que je valais. J’ai conquis cette place.
Avec de l’abnégation et de la détermination, tes projets
d’avenir peuvent devenir réalité. Les critiques, les portes
fermées et le manque d’encouragement sont à utiliser
comme un carburant.
• 119 •

Donne-toi
la priorité
• 121 •

Prends le temps
d’apprécier
ce qu’il y a de bon
dans ta vie :
ça change tout.
• 122 •

Ma mère nous a élevés en nous apprenant à ne pas
nous plaindre. Quand nous étions plus jeunes, une de mes
cousines dont je suis très proche est tombée soudainement
malade. Elle a dû passer beaucoup de temps à l’hôpital,
et son sort est resté incertain pendant un moment.
Heureusement, elle a survécu, ce pour quoi nous avons eu
énormément de gratitude. Un soir chez moi, après avoir
passé la journée à l’hôpital auprès d’elle, j’ai regardé
autour de la table. Chaque membre de ma famille était
assis là, en bonne santé et heureux. J’allais à l’école, je
voyais mes amis, et je réalisais mon rêve de devenir actrice.
J’avais besoin de plus de moments de prise de conscience
comme celui-là, pour apprécier tout ce qu’il y avait de bon
dans ma vie. Une fois que j’ai pris l’habitude de rendre
grâce, je suis devenue plus heureuse et plus stable.
• 123 •

N’abandonne jamais
ce qui t’inspire.
• 124 •

Quand je me sens déprimée ou perdue, j’aime écrire
dans mon journal intime. L’écriture est depuis longtemps
un réconfort et un exutoire créatif pour moi. Récemment,
j’ai retrouvé une vieille compilation de mes rédactions
d’élève, et j’ai été fière de me rappeler à quel point j’avais
aimé les écrire et les assembler. En cas de déprime, revisite
ce qui te relie à ton enfance ou à ta famille. C’est comme
aller dans un endroit préféré de ton passé ou voir un vieil
ami. Ça rappelle de bons souvenirs et ça donne l’impulsion
d’en créer de nouveaux.
Désormais, chaque fois que je suis triste, je prends un
carnet et je commence à écrire ce qui me vient à l’esprit,
des pensées motivantes, le récit de ma journée, ou des
histoires courtes. Je me sens toujours créative quand je fais
ça, et ça me rappelle qui je suis au fond de moi.
• 125 •

Quand on est trop occupé
à plaire aux autres,
on oublie
de se plaire à soi.
• 126 •

J’ai à cœur de satisfaire les gens, et quand j’étais plus
jeune, je faisais souvent passer le bien-être des autres avant
le mien. Quand j’avais douze ans, je suis allée faire une
séance photo pour un magazine, l’une de mes premières.
J’étais super excitée. Mais quand je suis arrivée et que
les stylistes m’ont montré les tenues et l’ambiance qu’ils
avaient imaginée, j’ai compris que je n’allais pas passer le
bon moment que j’avais espéré. Les ensembles n’étaient
pas du tout à mon goût et je ne me sentais pas à l’aise à
l’idée de les porter. C’étaient des vêtements très féminins,
avec beaucoup de rose, de motifs floraux, de volants et de
fourrure, et des talons très hauts. Pas du tout mon genre.
Quelques semaines plus tard, quand les photos sont
parues dans le magazine, j’ai pleuré en les voyant. Ça a
agacé ma famille ; mes frères et sœurs m’ont demandé : Mais
pourquoi tu les as laissés choisir tes tenues ? Clairement,
j’aurais dû dire quelque chose à ce moment-là. Je craignais
qu’ils soient en colère contre moi mais, pour autant que
je sache, ils auraient probablement réfléchi avec moi pour
réaliser quelque chose dont j’aurais été fière. À chaque fois
que l’occasion se présente, sois authentique et consciente
de ce que tu désires faire ou ne pas faire.
• 127 •

Travaille dur
et repose-toi à fond.
• 128 •

J’ai dix-sept ans, et je me sens capable de tout gérer
toute seule. Mais j’ai du mal à faire du repos une priorité,
et je dois écouter ma mère quand elle me rappelle de
prendre du temps pour moi. Ces derniers mois, j’ai eu des
horaires de travail chargés et assez mouvementés, et ma
mère a vu que j’accusais le coup. Elle a appelé ma meilleure
amie, Kayla, et s’est arrangée pour qu’elle vienne me voir
lors d’un de mes jours de congé : nous sommes allées à
la salle de sport, puis nous avons dîné ensemble. Entre le
bon temps passé avec Kayla et les endorphines sécrétées en
faisant du sport, le stress que je traînais depuis des mois
a disparu. Je n’avais même pas réalisé à quel point j’étais
tendue et nerveuse, mais ma mère l’avait vu.
Accorde-toi du temps pour te reposer. C’est aussi
important que les tâches que tu dois accomplir. Souvent,
quand je suis très occupée, je culpabilise de ne rien faire.
Mais j’ai fini par apprendre que l’équilibre est essentiel.
• 129 •

Demander de l’aide
est le signe
d’une vraie force.
• 130 •

Nombre d’entre nous essaient d’être forts et stoïques,
rechignant à admettre que quelque chose ne va pas. Alors que
je traversais une période très difficile de ma vie, il m’a fallu une
année entière avant d’admettre que j’avais besoin d’aide pour
m’en sortir.
Cela faisait des mois que je me sentais triste, critique
envers moi-même et indifférente vis-à-vis de choses qui
m’enthousiasmaient d’habitude. Ensuite, j’ai commencé
à avoir du mal à me lever du lit, à me brosser les cheveux, à
m’habiller – j’avais l’impression que cela ne servait à rien. C’est
décourageant de se sentir comme un robot, d’avoir l’impression
qu’on ne vit pas vraiment. Mes parents m’ont encouragée à
voir un psy, mais j’ai refusé, considérant que je faisais tout un
plat de pas grand-chose. Je m’en voulais d’être aussi faible, de
ne pas être plus résistante.
Puis est venu le soir où je me suis retrouvée seule dans mon
lit, à sangloter sans raison apparente. J’ai attrapé mon journal
pour voir ce que j’avais écrit au cours de l’année écoulée. En
relisant mes notes, j’ai vu à quel point elles étaient déchirantes
de tristesse. Ça a été un électrochoc.
Lorsque j’ai finalement consulté une thérapeute et qu’elle
a prononcé le mot dépression, ça m’a fait l’effet d’un coup de
poing à l’estomac. À ce moment-là, c’est devenu réel. Je me
suis aussi sentie très soulagée de ne plus avoir à me demander si
je n’en faisais pas trop – non, j’étais confrontée à une maladie
mentale. C’était effrayant, mais mettre un nom sur ce que je
traversais m’a fait beaucoup de bien : je n’avais plus l’impression
de subir. Dès la fin de la première séance de thérapie, et malgré
la gêne que j’éprouvais à parler de mes sentiments, j’étais
contente de ne plus être passive face au problème.
• 131 •

Sois à l’affût
des petits moments de
grâce
dans la vie.
Prends le temps de voir
la beauté et la paix
qu’ils recèlent.
• 132 •

C’est tellement important de prendre soin de soi,
émotionnellement, mentalement et physiquement. C’est
ton unique vie, ton unique corps. J’adore travailler, donc
j’ai parfois du mal à me concentrer sur moi-même. C’est
très facile pour moi de mettre mon énergie dans le travail,
l’école et un million d’autres tâches. Mais je commence
à guetter les jolis moments de la vie. J’ai l’impression
que nous subissons tous une injonction implicite à être
toujours actifs, à cause des réseaux sociaux et du fait que
tout le monde semble avoir une vie parfaite. J’en oublie
parfois d’écouter mon corps et de m’accorder ce dont j’ai
besoin, mais je m’efforce de m’améliorer là-dessus. Hier
après-midi, j’étais en train de terminer mon travail quand
j’ai remarqué que le soleil était en train de se coucher. J’ai
mis mes chaussures et j’ai couru jusqu’à cet endroit de
mon quartier où j’allais avec ma meilleure amie d’enfance.
Je me suis assise par terre, j’ai mis de la musique et j’ai
simplement admiré le coucher de soleil. C’était parfait.
Saisis ces occasions lorsque tu en as la possibilité.
Trouve chaque jour la beauté et la paix dans les petits
moments comme celui-ci. Nous allons tous tellement
vite dans ce monde ; ça peut faire beaucoup de bien de se
recentrer en prenant du temps pour soi-même pour faire
quelques postures de yoga, écrire dans son journal intime,
écouter de la musique ou faire une promenade. C’est
ainsi que tu te reconnectes à toi-même et au monde qui
t’entoure.
• 133 •

Sois spontané.
N’aie pas peur
de te laisser aller,
de rire
et de t’amuser.
• 134 •

Les soirées impromptues sont presque toujours les
meilleures. Je suis hyper organisée et j’ai un planning très
serré, si bien que l’une de mes façons préférées de passer
le temps consiste à me laisser porter pour voir où la soirée
va me mener. J’aime quand je peux éteindre mon cerveau
et prendre les choses comme elles viennent. J’adore quand
mes amis m’appellent pour me prévenir : « On passe te
chercher dans dix minutes. » On roule en voiture jusqu’à
ce qu’on décide de ce dont on a envie : aller manger, jouer
au mini-golf ou faire quelque chose d’inhabituel, comme
visiter une maison hantée pour Halloween ou nous lancer
dans un escape game. Ça m’aide à vivre dans le moment
présent et à ne rien prendre trop au sérieux. Mes amis font
ressortir la crétine bruyante et joyeuse en moi et m’aident
à m’aérer la tête. Certains de mes meilleurs souvenirs se
résument à des sorties au parc avec mes amis où nous
avons simplement joué à nous courir après, en criant et
en riant beaucoup. Je trouve très précieux de libérer de
l’espace mental pour pouvoir faire l’imbécile, se détendre
et se ressourcer.
• 135 •

Tu peux gagner plus
d’argent,
mais tu ne peux pas
gagner plus de temps.
• 136 •

Récemment, on m’a proposé un rôle dans un film qui
m’enthousiasmait. On était au milieu de l’été, j’étais en
train de terminer un tournage en Espagne et je mourais
d’envie de rentrer chez moi pour retrouver ma famille que
je n’avais pas vue depuis trois mois. Or, ce nouveau rôle
impliquait de repartir directement travailler et de ne pas les
voir. C’était une occasion en or, et j’en étais extrêmement
reconnaissante, mais je savais que j’avais besoin de renouer
avec ma famille et mes amis. Cela me semblait être une
plus grande priorité. Bien que j’adore mon travail et que je
m’y investisse pleinement, je fais passer avant tout le reste
Dieu, puis la famille, les amis et l’école.
Les jeunes acteurs ont souvent tendance à travailler
sans arrêt et à accepter tout ce qui se présente. Mais ils
oublient qu’il y a des choses plus importantes dans leur vie
que le travail. C’est un métier difficile, car il est tellement
aléatoire ; ce n’est pas évident d’arrêter la machine quand
elle est lancée. Mais tu dois te ménager. Et tu dois toujours
avoir une raison d’accepter un nouveau travail. De cette
façon, tu donnes de la valeur à ce que tu fais, et tu choisis
vraiment les projets qui te parlent, qui correspondent à tes
valeurs et à tes objectifs de carrière. J’encourage chacun à
réfléchir et à se questionner : pourquoi je fais les choses que
je fais ? En valent-elles la peine ? Parce que, en définitive,
ton bien-être et ta santé mentale sont d’une importance
capitale.
• 137 •

Pour entendre
ce dont ton corps
a besoin,
tu dois d’abord
faire silence.
• 138 •

Autrefois, j’estimais que le repos était une perte de
temps : tout ce que je voulais, c’était travailler. Je dois
souvent me rappeler que le repos est essentiel pour ma
productivité. Pour faire du bon travail et rester en bonne
santé, je dois prendre le temps de me ressourcer. En notant
le programme de ma journée sur mon téléphone, j’y inclus
du temps pour rester au lit et me reposer, ou même pour
écouter de la musique assise sur ma pelouse. C’est si
important de prendre le temps de ne rien faire, et il m’a
fallu un certain temps pour en faire une priorité.
Quand on ne se repose pas, on n’est pas à 100 %. Si
tu travailles dur au point de sacrifier ton temps libre et ta
santé, tu devrais te demander si tu es vraiment en train
de donner le meilleur de toi-même. À quoi ça sert de
s’éreinter si le résultat n’est pas satisfaisant ? Si tu veux
être productif, efficace et réussir, tu ferais mieux de ne pas
t’épuiser.
• 139 •

Écoute ton intuition,
et ne crains pas
de dire non.
• 140 •

Ces temps-ci, je suis un peu plus sélective dans le
choix de mes projets. Je veux construire ma carrière d’une
certaine manière, et si ça signifie que je dois refuser des
rôles, alors je les refuserai, car je tiens par-dessus tout à
être passionnée par mon travail. Quand de nouveaux
projets se présentent, comme un gros film qui pourrait
augmenter ma notoriété, je ne dis pas automatiquement
oui. Étant donné le temps et l’énergie que je vais consacrer
à un projet, il faut qu’il en vaille la peine, et qu’il me rende
fière pour le restant de ma vie. Être sélectif, c’est la clé.
• 141 •

L’astuce pour éviter
tout stress inutile :
te mêler seulement
de ce qui te regarde.
• 142 •

Il y a tellement de problèmes dans le monde ; à moins
qu’il s’agisse d’une injustice flagrante, de harcèlement ou
de haine, il vaut souvent mieux rester en dehors de tout
ça. Tu sais qui tu es et quelles sont tes intentions, donc
ne te laisse pas happer par des histoires sans intérêt.
Il m’a fallu très longtemps pour le comprendre, mais
j’ai fini par réaliser que seule l’opinion de ma famille
comptait pour moi. En ce qui concerne les petits drames
et autres potins, ne combats jamais l’énergie négative avec
davantage d’énergie négative. Ça ne te mènera nulle part.
Ne sous-estime pas la valeur d’une absence pure et simple
de réponse. Ne gaspille pas ton énergie à chercher une
réplique cinglante. Tu t’abaisses. Mieux vaut laisser les
choses en l’état.
Si tu as de grands projets et de grands rêves, les petits
drames ne valent tout simplement pas la peine que tu
dépenses ton énergie. Il est préférable de te concentrer
sur les choses qui te rendent heureux, tes objectifs et
tes priorités. Lorsque, inévitablement, des situations
négatives croiseront ton chemin, montre aux autres avec
quelle élégance tu les traites.
• 143 •

Tu ne peux pas contrôler
tout ce qui arrive,
mais tu peux contrôler
la façon dont tu réagis
à ce qui arrive.
• 144 •

Tu es responsable de la façon dont tu réagis aux
situations délicates. J’ai eu des problèmes avec une fille qui
répandait des rumeurs mensongères à mon sujet parce qu’elle
pensait que j’avais fricoté avec son ex. C’est une consœur
actrice à Hollywood : elle a du succès, elle est puissante et
expérimentée. Je ne l’avais jamais rencontrée, pourtant elle
avait une dent contre moi. Elle a menti à des amis communs et
à des connaissances professionnelles, nuisant à mon image et
réduisant mes possibilités de me faire des amis.
Finalement, j’ai parlé de ce qui se passait avec Enrique, ma
mère et quelques amis. Ils ont tous dit la même chose : tu ne peux
pas laisser cette fille te gâcher la vie. J’ai senti un poids quitter
mes épaules. Je ne pouvais pas la contrôler ou l’empêcher de
parler de moi. La seule chose que je pouvais contrôler, c’était
moi-même. Bien que nous ayons de nombreux amis communs,
cette fille et moi n’avions pas d’amitié à sauver. J’ai juste laissé
passer l’averse, parce que je ne voulais pas gaspiller mon temps
et mon énergie à faire encore plus d’histoires. Et finalement,
tout le monde a tourné la page.
Si tu adoptes une attitude négative pour réagir aux
circonstances difficiles, tu vas perdre le contrôle et te
sentir victime. Mais en réagissant avec bonne humeur et
détermination, tu pourras essayer d’arranger la situation. Et
si elle est insoluble, tu peux lâcher prise, accepter ce que tu ne
peux pas contrôler et aller de l’avant. Tu ne peux pas empêcher
les gens de répandre de la négativité, mais tu peux contrôler
l’énergie que tu y consacres et la façon dont elle affecte ta vie.
• 145 •

On ne peut pas plaire
à tout le monde.
On ne peut être
que soi-même.
• 146 •

Les adolescents subissent une pression énorme pour
exceller à l’école, développer leurs centres d’intérêt et se
surpasser en toute circonstance, tout en ayant les idées
parfaitement claires sur leur avenir. Avec un accès à tant
d’informations, tant de carrières potentielles, et le monde
des réseaux sociaux et des influenceurs, il y a de quoi se
sentir submergé. Nous avons la chance de vivre dans une
culture où l’individualité et les intérêts de chacun sont
valorisés. Mais parfois, toute cette pression conduit à ce
qu’« être soi-même » devienne un travail. J’ai eu du mal
à gérer mon travail d’actrice et mes études, ainsi que mon
désir profondément ancré de bien faire dans les deux
domaines. En outre, je m’inquiétais de mon image et de
l’influence que j’avais sur les jeunes fans qui me suivent
sur les réseaux sociaux. J’étais stressée par les critiques,
les auditions, ce que mes pairs disaient de moi, et je me
demandais si j’étais à la hauteur des enjeux importants
pour ma carrière à Hollywood. Ce n’est que lorsque je me
suis réellement connectée à ma voix intérieure et à mon
instinct que j’ai commencé à voir qui j’étais en tant que
personne, et à faire honneur à cette personne. À partir de
là, tout le reste s’est mis en place naturellement. Ce n’est
pas difficile de savoir quoi dire, quoi faire, quoi porter
quand je suis moi-même. Si je suis ma boussole intérieure,
je ne pourrai jamais me tromper de direction.
• 147 •

Fais ce qui est
juste pour toi
et ignore
les pressions
de l’extérieur.
• 148 •

Les personnes que j’admire le plus sont celles qui brisent
leur carcan et écoutent leur cœur malgré les injonctions à
faire les choses d’une certaine manière, à faire comme tout
le monde. Les gens font tellement d’efforts pour s’intégrer
qu’ils prennent parfois de mauvaises décisions pour obtenir
l’approbation des autres ; ou bien ils deviennent comme
tout le monde, renonçant à leur singularité. Ces dernières
années, je me suis entraînée à croire en moi-même et à
m’habituer à écouter mon instinct. Les forces en présence
poussent les jeunes à rentrer dans le rang ; à porter, aimer,
écouter et penser les mêmes choses. Pour ma part, je pense
qu’il est essentiel d’écouter ton cœur. Fais ce qui te paraît
juste et bien, et ignore tout le reste. Habille-toi comme tu
veux t’habiller, écoute la musique que tu aimes quel que
soit le goût des autres, et prends des cours de piano si tu as
toujours voulu en jouer.
• 149 •

C’est ton corps.
C’est toi qui décides
ce que tu en fais.
• 150 •

Les relations sexuelles ont une signification différente
pour chacun. Il n’y a pas besoin de se préoccuper des
croyances, des valeurs ou des idées de quelqu’un d’autre.
Ce sera toujours un choix que tu peux faire, selon que
tu le sens bien ou pas. Le fait que d’autres personnes le
fassent ne signifie pas que tu doives t’y mettre à ton tour
pour ne pas être sur la touche. C’est uniquement toi que ça
regarde, et personne d’autre.
Crois-moi : aie confiance dans ce qui te semble juste.
Tu ne dois aucune explication à personne, pas même à
quelqu’un que tu aimes, si tu ne veux pas faire ce qu’on
voudrait que tu fasses. Exprime-toi clairement et sans
détour lorsque tu parles de ce avec quoi tu es à l’aise. Vous
devez tous les deux être sur la même longueur d’ondes et
en parler face à face. Si vous n’avez pas les mêmes envies
et que l’autre personne veut faire quelque chose qui ne te
tente pas, alors vous devrez peut-être en rester là et suivre
chacun sa route – et c’est très bien comme ça.
• 151 •

Embrasse
ton ambition
• 153 •

Ton imagination
est ton superpouvoir.
• 154 •

Ton imagination est toute-puissante. Accueille les
histoires et les idées qui n’appartiennent qu’à toi, et n’aie
pas peur de les présenter aux gens ; on ne sait jamais ce
qui pourrait en découler. Quand mon petit frère avait
environ huit ans, il a dû faire un exposé à l’école sur
une activité qu’il aimait. Il pouvait écrire un texte, faire
une présentation PowerPoint ou dessiner un diagramme.
Marcus voulait que sa présentation soit différente de
celle des autres élèves, mais il ne savait pas comment s’y
prendre. Il a finalement décidé d’écrire une chanson sur
le camping, et il a utilisé une musique de Bruno Mars
pour accompagner ses paroles. Ensuite, il s’est beaucoup
entraîné. Marcus est un vrai clown à la maison, mais il
était toujours très discret à l’école. Cette expérience
l’a encouragé à se mettre en avant. Il a obtenu un A+ et
l’enseignante a dit que c’était la meilleure présentation
qu’elle avait vue depuis des années. Cela lui a donné plus
de confiance pour la suite, et c’est une histoire à laquelle je
repense lorsque j’hésite à m’exprimer face au monde.
• 155 •

N’écoute pas ceux qui
veulent te décourager
de réaliser tes rêves.
• 156 •

Quand j’étais plus jeune, j’ai été harcelée parce que
je rêvais de réussir en tant qu’actrice. Beaucoup de gens
se sont moqués de moi, que ce soit parce qu’ils étaient
envieux ou parce qu’ils ne me croyaient pas capable
d’y arriver. Ils disaient que j’étais imbue de moi-même,
vaniteuse, et ils critiquaient mon apparence. J’ai eu une
puberté un peu tardive, alors les enfants m’appelaient
« table », entre autres stupidités, parce que je n’avais pas
de poitrine. Ils disaient que je n’étais pas assez sexy pour
jouer à la télévision ou dans les films.
Bien sûr, cela me blessait, mais en dépit de toutes ces
méchancetés, il fallait que je reste fidèle à moi-même.
Je savais ce que je faisais. Je savais que je travaillais à
Hollywood et que je progressais. Je n’éprouvais pas le
besoin de me vanter ou de narguer les autres. J’ai fait le
gros dos et j’ai travaillé dur ; j’ai continué à aller à l’école
sans me préoccuper des autres, j’ai passé des castings, et
j’ai tout mis en œuvre pour réaliser mon rêve. Je savais
que je ne pouvais pas changer l’opinion des gens, alors
je me suis contentée de concentrer mon énergie vers mes
objectifs et, finalement, je leur ai prouvé qu’ils avaient eu
tort. Mais le plus important, c’est la satisfaction d’avoir
réussi à accomplir ce que je visais.
• 157 •

À mesure que tu avanceras
sur la route du succès,
tu croiseras des gens
qui tenteront de te briser.
Mets-les simplement K-O
à coups de gentillesse
et poursuis ton ascension.
• 158 •

Il y aura toujours des personnes négatives qui ne
voudront pas te voir réussir. Chaque fois que tu te feras
malmener, songe simplement combien ces gens doivent
être malheureux. Les personnes en colère ne peuvent
pas être heureuses, et je prie pour qu’elles trouvent le
bonheur et apprennent à s’aimer. Quant aux personnes
qui commentent en ligne et diffusent de la négativité,
elles savent qu’elles ne verront jamais ton visage ; le fait
d’être à l’abri derrière un écran les enhardit. Souvent, elles
cherchent à attirer l’attention pour éviter d’affronter seules
leurs propres problèmes. Concentre-toi sur les moments
forts de ta vie, et lorsque les circonstances t’abattent
contente-toi d’en prendre conscience pour les accepter,
puis reprends ta route.
• 159 •

Ne réfléchis pas trop.
• 160 •

J’ai souvent du mal à prendre des décisions, c’est une
lutte de tous les jours. Je suranalyse tous les choix que je
fais, des plus importants aux plus dérisoires, même le fait
de publier une photo sur Instagram. J’essaie d’apprendre
à me fier davantage à mon instinct.
Quand Harley, le cadet de mes soucis s’est terminé,
je devais passer des essais pour le rôle principal dans
une nouvelle série Netflix. Mes agents m’ont demandé :
« Est-ce un projet que tu veux faire ? Est-ce par là que
tu vois ta carrière aller ? » Cette série Netflix était une
comédie loufoque, très similaire à Harley, le cadet de mes
soucis. Je voulais essayer quelque chose de différent, et la
petite voix en moi me soufflait que ce projet n’était pas
une bonne idée. Ma mère n’arrivait pas à se remettre du
fait que j’avais refusé une super occasion d’avoir le rôle
principal dans une série. Mais lorsque cette série est sortie,
j’ai su que j’avais fait le bon choix : ce n’était pas moi,
et ce n’était pas le chemin que je voulais faire prendre à
ma carrière. Pourtant, dans les mois qui ont suivi, je n’ai
décroché aucun autre rôle, et je me suis vraiment beaucoup
remise en question. Je me suis même demandé s’il ne valait
pas mieux arrêter ce métier. Puis l’occasion de jouer dans
You s’est présentée : c’était le rôle parfait pour me diriger
exactement dans la direction que je voulais. Si je n’avais
pas écouté mon instinct et refusé l’autre série, je n’aurais
pas pu faire You.
• 161 •

La critique est un moyen
d’accroître sa force,
son intelligence
et son talent…
Sauf si tu l’utilises
comme excuse
pour abandonner.
• 162 •

Autrefois, je gérais très mal les critiques, surtout quand
elles concernaient mon travail. Je les percevais comme des
attaques envers ma personne, plutôt que comme l’opinion
de quelqu’un sur mon travail. Au bout du compte, cette
attitude était en partie la raison pour laquelle je ne
progressais pas en tant qu’actrice.
Je me suis exercée à accueillir les critiques dans un autre
état d’esprit, comme quelqu’un qui cherche à apprendre
et à grandir chaque jour. Mon père me rappelle que c’est
toujours acceptable de commettre des erreurs, tant qu’on
en endosse la responsabilité et qu’on les utilise comme des
outils pour s’améliorer. On n’est jamais trop vieux pour
apprendre, et la critique apporte une aide et une direction
dans ce sens, même si elle est parfois douloureuse à
entendre. Sans critique, tu risques de stagner. Nous avons
tous besoin de critiques pour nous améliorer. Si tu estimes
que tu fais toujours tout parfaitement, tu te places en
situation d’échec. C’est à toi de voir.
• 163 •

Mollo sur l’ego.
• 164 •

Quand tu as une très haute opinion de ta personne,
tu te forges une vision irréaliste de toi-même. Il y a des
milliards de personnes sur Terre, et la vie y circule depuis
des millions d’années. Oui, tu es spécial et unique, mais tu
n’es pas au-dessus des autres. Ta vie, ta réussite sont une
combinaison de travail acharné, de chance et de moments
opportuns.
Lorsque tu abandonnes ton ego et que tu arrêtes de
croire que tu sais tout, lorsque tu fais preuve d’humilité
et d’ouverture d’esprit, tu es dans une meilleure posture
pour t’améliorer, apprendre, et absorber ce qui se passe
autour de toi. L’égocentrisme freine ta croissance, alors
que l’humilité t’expose à de nouvelles idées ; tu apprends
davantage et tu es plus disposé à travailler pour t’améliorer.
Quand je prépare un casting, lire les scripts devant ma
famille est une expérience qui me rend particulièrement
humble. Lorsque j’auditionne pour de grands rôles,
mes parents me suggèrent de lire mon texte face à toute
notre famille, afin qu’ils puissent me faire part de leurs
remarques. C’est un exercice qui me rend nerveuse, car ils
sont avec moi d’une franchise dont personne d’autre ne fait
preuve. Ils me connaissent bien et font leurs commentaires
du point de vue des fans et des spectateurs, pas de celui
des professionnels du milieu. En général, ils disent des
choses justes et, aussi embarrassant que cela puisse être de
jouer devant ma famille, je décroche souvent les rôles pour
lesquels ils m’ont aidée à me préparer.
• 165 •

Vis chaque jour
le cœur empli de
gratitude.
• 166 •

Je suis extrêmement reconnaissante pour la chance
que d’autres que moi n’ont pas eue. Je ne prends jamais
rien pour acquis. Il se trouve simplement que je suis née
à deux heures de Los Angeles, et que ma mère était en
contact sur Facebook avec la directrice de casting qui m’a
aidée à entrer dans le métier. C’est de la chance. Et je ne
l’oublierai jamais. Il y a tant d’enfants qui n’auront pas
la même proximité, les mêmes opportunités ou le même
soutien que moi pour réaliser leurs rêves. Quand les gens
deviennent très égocentriques, très imbus d’eux-mêmes
et qu’ils oublient d’où ils viennent, ils s’éloignent de
leurs racines et ne se rendent plus compte de leur chance.
J’essaie pour ma part de garder les pieds sur terre, et
d’exercer chaque jour ma gratitude pour la possibilité qui
m’est donnée de faire ce que j’aime.
• 167 •

La créativité
est la lumière
qui te guidera
dans les moments sombres.
• 168 •

C’est quand je me sens mal que j’ai le plus d’inspiration
pour écrire ou travailler. Pendant cette période de ma vie
où j’étais en dépression et triste en permanence, tout ce que
je voulais, c’était me coucher dans ce trou noir que j’avais
creusé pour moi-même. Je croyais que je ne serais jamais
assez bonne, que ma vie ne serait jamais assez parfaite.
Je me mettais une pression phénoménale, et l’échec était
une idée insupportable. Je pensais que cela ferait du mal à
ma famille, je craignais qu’ils soient déçus et consternés à
cause de moi. J’ai vécu avec cette peur pendant des mois et
des mois. À mon sens, la dépression est un fardeau qu’on
porte pour le restant de ses jours, et avec lequel on apprend
à vivre, d’une certaine manière.
Parfois, j’entends certaines choses ou j’ai certaines
pensées qui me ramènent à cette époque. Chaque fois que
ces pensées reviennent en force, je m’oblige à me lever, à
faire quelque chose, que ce soit commencer à écrire un
script ou travailler sur n’importe quoi. Je ne veux pas
retomber là-dedans, et c’est ce qui m’aide. Quand la
tristesse m’envahit, elle peut devenir un puits de malheur
dans lequel je risque de rester coincée. C’est pour ça que
ma créativité atteint des sommets dans les moments de
déprime : parce que je suis très motivée pour en sortir et
continuer ma route.
• 169 •

Apprécie le paysage
qui t’entoure,
et profite du voyage
qui te mène à ta
destination.
• 170 •

Je pense constamment à l’avenir. Ce n’est pas facile
de ne pas se comparer aux autres, et j’ai parfois du mal
à apprécier mon propre succès en regardant autour de
moi. Quand je vois une autre jeune actrice obtenir un rôle
dans un film génial ou une super série qui fait décoller
sa carrière comme une fusée, je ne peux m’empêcher de
penser au temps qu’il m’a fallu pour décrocher quelque
chose de similaire, ou bien d’avoir envie de remporter des
rôles du même acabit.
La profession d’acteur est basée sur la comparaison et
la compétition. Je suis toujours consciente de ce que les
autres font, surtout en tant que jeune femme non blanche.
Il y a moins de personnages écrits en pensant à une actrice
comme moi, et je dois décrocher des rôles qui ne m’étaient
pas nécessairement destinés. Cela peut être difficile ou
motivant, selon les jours, mais ça fait partie du travail. Sept
ans après le début de ma carrière, je pense souvent à ce
que je n’ai pas encore accompli. J’ai tendance à considérer
mon travail comme une course contre moi-même. Je
ne prends pas toujours le temps de mettre les choses en
perspective et de mesurer à quel point j’ai progressé, à quel
point j’ai grandi. Cette année, j’ai fait beaucoup d’efforts
pour m’ancrer dans le présent. J’essaie maintenant plus
que jamais d’apprécier vraiment ce que j’ai déjà accompli,
et de considérer chaque étape vers mes objectifs comme un
voyage magnifique et enrichissant.
• 171 •

La vie est trop courte
pour attendre sagement
que les occasions
se présentent.
Parfois, il faut ouvrir
les portes soi-même.
• 172 •

Il y a eu une fois en particulier, pour un gros film, où j’ai
été dévastée d’apprendre que je n’avais pas été retenue au
casting. Il y avait eu plusieurs séries d’auditions, et j’avais
mis tout mon cœur dans ce rôle. La compétition avait été
très serrée et, lorsque j’ai appris la nouvelle, j’ai pensé :
Et voilà, encore une porte qu’on me claque au nez. Ma
famille m’a réconfortée en me rappelant que la majeure
partie de ma carrière était encore devant moi.
J’ai continué à me demander comment j’allais pouvoir
transformer cet échec apparent en une chance. J’avais
toujours voulu essayer l’écriture, la production et la
réalisation, et cela semblait être le moment parfait pour
commencer. Au lieu d’attendre que de nouveaux projets se
présentent à moi, j’ai pris les devants et je me suis lancée
dans l’écriture pour développer mes propres idées.
Actuellement, j’ai une vingtaine de scénarios en cours
sur Final Draft2, et j’adore avoir cet exutoire pour les
idées qui me viennent à tout moment. Travailler sur mes
propres projets me donne un shoot d’espoir. Certains des
plus grands succès sont ceux de créateurs autodidactes qui
ont osé tenter leur chance, ce qui a propulsé leur carrière
à un niveau supérieur. N’attends pas qu’on te donne la
permission de te lancer.
2. NdT : logiciel d’écriture de scénarios.
• 173 •

L’avenir est ce que
tu en fais,
alors rêve en grand.
• 174 •

Les grands rêves t’aident à découvrir qui tu es, et
ouvrent le champ des possibles. Pars à la conquête de tes
rêves, pour te donner la chance de vivre une vie heureuse
en voyant tes ambitions devenir une réalité. Je suis un
exemple vivant de la façon dont rêver grand peut payer.
Beaucoup de jeunes filles veulent devenir actrices, mais
toutes n’en font pas une réalité. Ma carrière est le résultat
de mes grandes ambitions.
Quand j’étais petite, je voulais être astronaute, puis
la première femme présidente, puis actrice. Jouer la
comédie était quelque chose d’accessible, et que je pouvais
accomplir immédiatement. Après que j’eus déclaré que
c’était ce que je voulais faire, mon côté obstiné s’est occupé
du reste. C’est là qu’il a fallu une bonne dose de travail
acharné. Mes parents ont toujours cru en moi et m’ont
soutenue, mais c’était un rêve plutôt fou pour une gamine
de huit ans de la vallée de Coachella. Je l’ai vu comme une
occasion de prouver aux gens qu’ils avaient tort, ce que
j’adore faire. J’ai commencé à m’entraîner toute seule, en
regardant autant de films que possible, en jouant devant le
miroir, pour mes amis et ma famille, et en priant. C’était
loin d’être gagné, et pourtant c’est arrivé, grâce au soutien
de mes parents et à quelques vrais coups de chance. Mais
ce qu’il faut retenir là-dedans, c’est qu’on ne perd rien à
rêver en grand ; et si tu te prives de ces rêves, alors ta vie
sera plus étriquée.
• 175 •

Les étoiles filantes
brûlent vite.
• 176 •

Dans l’industrie du divertissement, j’ai remarqué que
certains acteurs travaillaient dur pendant des années avant
de rencontrer le succès, tandis que d’autres explosaient
immédiatement. Beaucoup de gens désirent connaître ce
succès immédiat et indéniable. Pourtant, le plus intéressant
n’est pas de réussir rapidement, mais de développer ses
compétences et de construire une carrière dont on est fier.
Je pense qu’il est important de se rappeler que les étoiles
filantes brûlent vite. Quand je me dis Ça fait cinq ans que
je fais ce métier, et tout à coup, telle ou telle actrice obtient
le rôle que je voulais, je pense à des comédiennes comme
Nicole Kidman ou Viola Davis. Elles ont travaillé pendant
longtemps avant d’obtenir toute la reconnaissance qu’elles
méritaient. La vie est une question de longévité. Sois patient
et ne perds jamais de vue ton objectif.
De temps en temps, je me rends compte incidemment
que j’ai fait bouger les choses. L’autre jour, mon père et moi
nous promenions dans un centre commercial, et j’ai entendu
un type dire à ses amis : « Oh, c’est Jenna Ortega ! » C’est
incroyable que les gens connaissent mon nom. La plupart
du temps, je vis dans mon petit monde et j’ai l’impression
que rien n’a changé depuis mon enfance. Ces moments-là
me sortent de ma bulle et me rappellent que je fais quelque
chose de très public, quelque chose qui touche toutes sortes
de gens. Ça me fait chaud au cœur de savoir que mon travail
est reconnu et apprécié en dehors de mon cercle proche, et
j’en conçois énormément de gratitude.
• 177 •

Sans personne à admirer,
comment se dépasser ?
• 178 •

Avoir un modèle (ou plusieurs) est une excellente façon de
rester motivé pour se dépasser. J’ai été encouragée à nourrir de
grandes ambitions en voyant les succès obtenus et les risques
pris par mes modèles. Les modèles ne sont pas nécessairement
des célébrités ; ce sont des personnes que tu admires et
respectes pour leur éthique de travail et leur caractère.
Je considère Gina Rodriguez comme l’un de mes plus
grands modèles. Je l’ai rencontrée lorsque j’avais onze ans
et que je jouais la version plus jeune de son personnage dans
Jane the Virgin. Elle a pris la peine de passer du temps avec
moi pour qu’on noue une vraie relation sur le plateau. C’est
elle qui m’a donné les conseils les plus encourageants et les
plus soutenants pour m’aider à être bien préparée, à rester
fidèle à moi-même, et à ne jamais me décourager. Elle m’a dit :
« Je suis si fière de toi. On est toutes les deux dans le même
bateau. » Chaque fois que je la vois, elle me donne toujours de
bons conseils.
Ça a été très important pour moi de voir réussir une jeune
actrice latino-américaine. Quand j’étais enfant, je pouvais
compter sur les doigts d’une main le nombre d’acteurs ou
d’actrices latinx célèbres. Ne pas voir à la télévision des gens
qui me ressemblaient ou à qui je pouvais m’identifier était
difficile et décourageant. Quand tu découvres quelqu’un
inspirant, cela t’amène à te demander comment tu pourrais
transformer ta passion en quelque chose qui aurait du sens.
C’est important de pouvoir admirer quelqu’un, d’apprécier le
bien qu’il ou elle fait et de s’en inspirer pour avoir un impact
sur sa propre vie.
• 179 •

Aime-toi
• 181 •

Tu n’as qu’une seule vie.
Prends le risque
d’exprimer
ta vraie personnalité,
au lieu de te cacher
derrière ce que tu crois
qu’on voudrait que tu sois.
• 182 •

On peut avoir la sensation qu’il y a beaucoup de
pression pour rentrer dans le moule, mais c’est le moment
idéal dans la vie pour sortir de sa zone de confort et essayer
de nouvelles choses. Amuse-toi ! Sois toi-même ! En
matière de beauté ou de style, il n’y a aucun mal à prendre
des risques. C’est une super forme d’expression de soi, et
ce n’est pas un problème d’être différent de tout le monde.
Aie confiance en tes goûts. Par exemple, quand je suis
chez moi et que je ne travaille pas, je privilégie le confort
avant tout. Je porte des T-shirts amples, des pantalons de
survêtement et mes sweats à capuche préférés. Rien n’est
plus important pour moi que le confort.
Quand je m’habille de façon plus sophistiquée pour le
travail ou pour les premières, j’aime porter des choses très
différentes de mes vêtements habituels. Ce style plus formel
est très original et me pousse hors de ma zone de confort.
En matière de style, mes modèles sont les personnes qui
poussent le bouchon assez loin en élevant la mode à un
niveau supérieur, comme Zendaya, Billy Porter et Lady
Gaga. J’apprécie vraiment la façon dont ils racontent
des histoires avec la mode ! Personnellement, je suis plus
garçon manqué qu’autre chose. Je ne suis pas attirée par
les vêtements féminins, les tons roses ou les petits nœuds-
nœuds. J’adore le style edgy rockeur de Gwen Stefani, et
comme elle, j’ai une préférence pour les tenues élégantes
et structurées.
• 183 •

Porte ce que tu aimes
avec assurance.
• 184 •

L’un de mes plus grands succès en matière de prise de
risque vestimentaire remonte à 2017, pour la première de
Spider Man : Homecoming. La veille avec Enrique, alors
que je passais en revue les différentes tenues envisagées
pour cette soirée, je n’étais enthousiasmée par aucune
d’entre elles. Il m’a montré un ensemble intéressant avec un
pantalon, mais qui semblait un peu ennuyeux. Le pantalon
noir moulant allait avec un haut blanc asymétrique, et
des sandales cloutées à talons épais, très stylées. J’aimais
bien ce look en théorie, mais je n’étais pas sûre que c’était
l’idéal pour une première de film Marvel. Je sentais qu’il y
avait moyen de faire quelque chose de plus jeune et de plus
amusant. C’est alors que mon styliste de génie a eu l’idée
de faire peindre le mot « SHOOK3 » sur le haut par un de
ses amis artistes, dans un phylactère de style comics. On a
tenté le coup, sans être totalement sûrs du résultat.
Quand la tenue est revenue de chez l’artiste, je l’ai
trouvée géniale ; mais elle m’a intimidée, et je n’étais
plus très à l’aise à l’idée de la porter. Je craignais qu’elle
attire trop l’attention, pour la première d’un film auquel je
n’étais même pas à l’affiche. Mais Enrique m’a convaincue
de me jeter à l’eau. Je craignais que ce soit trop premier
degré, ou trop excentrique, mais finalement j’ai adoré
porter cette tenue !
3. NdT : bouleversée, secouée.
• 185 •

Bouge ton corps.
• 186 •

Il faut prendre soin de son corps, mais on peut faire
des essais avant de décider de ce qui fonctionne le mieux
pour soi. Jouer dehors, faire de l’exercice et passer un bon
moment avec ses proches, voilà de bonnes façons d’activer
son corps et sa confiance en soi. Lorsque je suis trop
occupée, j’ai tendance à laisser tomber le sport, moyennant
quoi je me sens encore plus mal ensuite. Quand je fais
régulièrement de l’exercice – même une activité physique
légère dans ma chambre ou un petit jogging rapide dans le
quartier – je me sens mieux, plus calme, et j’ai un sentiment
d’accomplissement. C’est la magie des endorphines.
Le plus difficile est de décider de s’y mettre. Mais
ensuite, on se sent tellement bien et fier de soi. Parfois, le
plus facile, c’est d’enfiler ses chaussures tout simplement.
Même si tu procrastines après, une fois tes lacets noués, tu
finiras sans doute par sortir et faire quelque chose. Sers-toi
de cet élan !
• 187 •

Le plus bel accessoire
pour une fille,
c’est sa confiance en elle.
• 188 •

J’ai longtemps manqué de confiance en moi, et j’étais
très mal dans ma peau autrefois. Je regardais des filles sur
les réseaux sociaux et j’étais tellement envieuse de leur
apparence parfaite… Plus je fixais leurs photos, plus je
réalisais qu’elles avaient toutes une chose en commun : la
confiance en soi. Tant que tu gardes la tête haute, les gens
vont penser que tu es sublime. Et, plus important encore,
c’est aussi ce que toi tu ressentiras.
En vérité, tant que tu ne te sentiras pas vraiment bien
dans ta peau et dans ta vie, tu ne seras pas en mesure de
laisser ton empreinte en tant qu’individu. J’ai réalisé que
la contemplation des photos magnifiques des influenceuses
et des papesses du style sur les réseaux sociaux finissait par
me créer des complexes. J’ai commencé à y passer moins
de temps pour pouvoir me concentrer davantage sur moi-
même. Et quand je me sens en accord avec ce que je fais,
alors je suis capable d’apporter plus de soutien aux autres,
sans être polluée par l’envie.
• 189 •

Plus tu passes de temps
sur les réseaux sociaux,
plus tu sapes
ton amour-propre.
• 190 •

On vit dans une culture où il est mal vu de ne pas
paraître assez glamour ou de ne pas susciter l’excitation en
permanence. Les normes irréalistes sont portées aux nues
avec des commentaires embarrassants comme : « Trop
trop stylée ! » ou : « Je veux être toi ! » (Le simple fait
de taper ces mots a fait fuir mon âme de mon corps.) Les
gens deviennent accros aux commentaires, dopés par les
réponses positives instantanées, mais ils se sentent blessés
s’ils n’obtiennent pas autant de compliments à chaque
fois. Cela les encourage à investir encore plus d’énergie et
à passer plus de temps sur les réseaux sociaux pour voir ce
qui fonctionne bien ou pas.
Nous recherchons désespérement l’approbation des
autres et nous traquons les comptes des gens que nous
envions. Ah, si seulement nous pouvions leur ressembler,
être aussi drôles qu’eux, avoir une vie aussi incroyablement
fun que la leur…
J’essaie de ne pas accorder trop de valeur à ce qui se
passe sur les réseaux sociaux. Je ne me soucie pas du
nombre de likes ou de commentaires qu’un post reçoit,
tant que je me sens en accord avec ce que je publie. Aucune
opinion ne compte autant pour moi que celle de ma
famille et de mes amis proches, même si je suis heureuse
d’avoir une communauté positive et joyeuse. J’ai de la
reconnaissance pour le soutien de chacun et, pour rendre
grâce, je m’efforce de répandre l’amour et la lumière, d’être
fidèle à moi-même et de faire ce qui me rend heureuse.
• 191 •

Tu es très bien
juste comme tu es.
• 192 •

Il y a tellement de pression pour « être soi-même »,
comme avec ces comptes Instagram qui choisissent
exactement le bon filtre pour donner une apparence de
naturel à leurs photos. On s’attend à ce que pour « être
toi-même » tu ne sortes jamais sans au moins un soupçon
de maquillage. Malheur à toi si quelqu’un apprend que
tu as un bouton sur le front ! Mais tu n’as pas besoin de
maquillage. Tu n’as pas besoin de filtre. Ta vie n’est pas
parfaite, et tu n’es pas parfaite, car personne ne l’est. Mais
ce que tu es et ce que tu fais, c’est amplement suffisant.
• 193 •

Sois toujours la meilleure
version de toi-même,
au lieu d’essayer d’être
une quelconque version
de quelqu’un d’autre.
• 194 •

Quand j’ai débuté sur les réseaux sociaux, j’avais
peut-être onze ou douze ans – c’était probablement un peu
trop jeune, mais cela semblait important pour mon travail.
J’ai commencé à suivre toutes ces personnes qui m’étaient
suggérées ou que mes amis suivaient : des influenceurs,
des expertes en beauté, quelques comédiens, diverses
personnalités. J’étais émerveillée par leurs publications,
leur quantité d’abonnés, et à quel point ils semblaient
tous beaux et parfaits. Je n’étais pas encore complexée,
mais j’étais trop facilement influencée par ce que je les
voyais faire. J’ai commencé à me dire que je devais essayer
de m’habiller comme eux, ou de leur ressembler, ou de
raconter des blagues de la même manière.
Mais ça ne fonctionnait tout simplement pas pour
moi. J’étais en train de me fabriquer de toutes pièces une
personnalité et une apparence qui ne me correspondaient
pas. Parfois, je répétais des blagues d’Instagram ou de
YouTube pour voir ce que ma famille en pensait ; ils se
taisaient, échangeant des regards en coin du style Mais
qu’est-ce qui lui prend ? J’ai dû apprendre que l’on peut
apprécier le talent et le style des autres, et même s’en
inspirer, mais que cela devait enrichir sa propre identité
au lieu de la remplacer. Explore ce qui te plaît, essaie
de nouvelles choses, découvre ce que tu aimes… mais
n’enterre jamais ton authenticité.
• 195 •

Apprendre à s’aimer
prend du temps.
• 196 •

Ça ne se produit pas du jour au lendemain – nous
avons tous des complexes. Quand j’étais plus jeune, j’étais
assez cabotine : je jouais la comédie, j’essayais d’attirer
l’attention, je faisais le clown, et j’adorais ça. Mais vers
l’âge de treize ans, je me suis mise à ne plus rien aimer
chez moi. J’ai commencé à remettre en question mon
apparence, mon comportement. J’étais tellement occupée
à tout analyser que je me suis perdue de vue pendant
un moment. Désormais, je suis revenue sur le chemin
de la connaissance et de l’amour de soi. Je fais en sorte
d’apprendre chaque jour quelque chose de nouveau sur
moi-même. Certaines choses que j’aime, et d’autres sur
lesquelles je veux travailler. Je n’ai pas toujours confiance
en moi, et je suis loin d’être parfaite. Néanmoins, même
s’il me reste beaucoup de progrès à faire sur ce chemin,
j’y trouve de l’amour pour moi-même. S’aimer signifie
s’accommoder de ses complexes et de ses soi-disant
défauts, et apprendre à les accepter et à les célébrer.
• 197 •

On peut avoir énormément
de chance
et quand même galérer.
Ce n’est pas grave
de ne pas être toujours
en pleine forme.
• 198 •

La première fois que j’ai vu ma thérapeute en
consultation et que j’ai vraiment parlé à quelqu’un de mes
sentiments, j’étais gênée. J’avais l’impression de ne pas
avoir le droit de me plaindre ou de me sentir triste. Tant
de gens ont une vie beaucoup plus difficile que la mienne,
alors de quel droit faisais-je une dépression ? J’ai eu du
mal à m’ouvrir à ma thérapeute parce que je ne voulais pas
qu’elle me trouve ingrate ou pleurnicharde. Je me souciais
tellement de ce que les autres pensaient que je préférais
presque me sentir mal plutôt que d’être jugée par ma
psy. Mais ce n’est pas possible de voir les choses de cette
manière. On a tous le droit de ressentir ce qu’on ressent.
Donne-toi le droit d’avoir des jours sans. Fais preuve
de patience à ton égard, mais prends des mesures pour
te faire aider. Il m’a fallu beaucoup de temps pour faire
part de mon état psychique à ma psy mais, avec le recul,
je suis tellement heureuse de l’avoir fait. Le chemin vers le
bonheur, la guérison ou la paix peut être long, mais il ne
peut pas commencer tant que tu n’as pas demandé d’aide
et que tu ne t’es pas mis au travail.
• 199 •

Les étiquettes sont
limitantes.
• 200 •

Toute ma vie, on m’a collé des étiquettes : la fille
intéressée par la politique ou par des sports « différents »,
puis plus tard la jeune actrice aux positions tranchées sur
des questions de justice sociale.
Quand j’étais petite, je voulais être la première femme
présidente, et les gens me disaient « pas moyen ». Parce
que, bien sûr, « les filles ne peuvent pas être présidentes »,
tu vois le genre. Longtemps, j’ai cru en ces étiquettes, parce
qu’on me les avait attribuées pendant des années et qu’elles
s’étaient imprimées en moi. Ce n’est que lorsque j’ai grandi
que j’ai réalisé que rien ne m’obligeait à me conformer à
ces étiquettes, et que je n’avais pas à m’empêcher de vivre
de nouvelles expériences, de repousser des limites ou de
collaborer avec de nouvelles personnes.
La pression pour rentrer dans une case donnée peut
freiner ta créativité. Mais c’est toi qui contrôles ta vie, toi
qui décides des personnes dont tu désires t’entourer, du
style que tu veux avoir, et des passions auxquelles tu te
consacres. Maintenant que j’ai laissé tomber ces histoires
d’étiquettes, j’aime l’idée que chacun a un potentiel
illimité.
• 201 •

Arrête de te comparer.
Tu es toi,
et personne d’autre
ne pourra jamais l’être.
• 202 •

Les gens sont trop durs envers eux-mêmes. Pour ceux
qui manquent d’estime de soi, la comparaison avec les
autres est un poison. Et on peut se sentir très seul quand on
ne se croit pas à la hauteur. Il est important d’être honnête
à ce sujet, car énormément de monde traverse les mêmes
affres, même des personnes que tu trouves absolument
parfaites. Et qui sait si les autres ne te regardent pas en se
comparant à toi ?
• 203 •

Ce qui compte vraiment,
c’est ce que tu apportes
au monde :
ton énergie,
ta personnalité,
ta gentillesse.
• 204 •

Je ne supporte pas le matérialisme. Quand j’ai
commencé à passer plus de temps à Los Angeles pour le
travail, l’un des premiers articles de créateur que j’ai achetés
pour moi-même a été un sac à dos très haut de gamme.
Seulement voilà : je n’en avais rien à faire, de ce sac. La
seule raison pour laquelle je l’ai acheté, c’est parce que je
me sentais un peu forcée de le faire. L’amie avec qui j’étais
ce jour-là m’a incitée à le prendre, en disant que je devais
avoir l’air classe pour les grandes occasions. Ma mère s’y
est mise à son tour, soulignant que je ne m’offrais jamais
rien. Alors j’ai pris ce sac, ce qui était vraiment stupide.
Combien de fois as-tu pensé en rencontrant quelqu’un :
Oh là là, elle a de très beaux objets. Elle doit vraiment
être une personne géniale ! ZÉRO fois, ça n’arrive jamais.
Les plus belles personnes que tu rencontreras dans la vie
sont celles que tu trouveras honnêtes et authentiques, et
avec qui tu te sentiras sur la même longueur d’ondes. Ça
n’aura rien à voir avec leur sac, leurs chaussures ou ce qui
se trouve dans leur placard. Achète et porte ce qui te fait
plaisir.
• 205 •

Personne ne sait mieux
que toi
ce qui est le mieux
pour toi.
• 206 •

Imaginons que tu parles avec quelqu’un qui te plaît
énormément. Et que sous le coup de la nervosité tu ne
saches pas comment répondre à un texto qu’il ou elle t’a
envoyé. Donc, tu fais ce que beaucoup d’entre nous font,
c’est-à-dire demander l’avis de cinq amis. Et tout à coup,
te voilà en train de rédiger une réponse dont chaque mot et
chaque émoji a été débattu et voté par le groupe...
C’est l’occasion idéale pour prendre tes propres
décisions. Aie confiance en répondant à ton crush avec
ce qui te vient à l’esprit. Si cette personne poursuit la
conversation et apprécie ton sens de l’humour, alors c’est
une véritable relation qui peut naître ! Sinon, peut-être
que ça ne devait pas se faire entre vous. Mais si c’est ton
meilleur ami qui envoie des textos à ta place, tu ne pourras
jamais le savoir.
Tu dois te faire confiance. Je te le conseille, après
avoir passé de nombreuses années à écouter les idées et
les opinions des autres au détriment de mes propres
intuitions ; finalement, j’ai appris que personne ne sait
mieux que toi ce qui est bon pour toi.
• 207 •

Crois en
ton pouvoir
• 209 •

Je m’en soucie,
et tu devrais aussi.
• 210 •

En juin 2018, j’ai assisté aux Radio Disney Music
Awards et, à cette occasion, j’ai porté l’une des tenues les
plus controversées de ma vie. J’animais une partie de la
cérémonie et je savais que c’était une occasion d’utiliser
l’attention des médias pour mettre en avant une injustice
qui me préoccupait. À l’époque, il était question des centres
de détention pour immigrants dans l’actualité américaine,
et Melania Trump, alors Première dame, avait visité ces
camps en portant une veste qui disait « Je m’en fiche
complètement, et vous ? » J’avais trouvé ça inapproprié
et insensible. J’avais prévu de porter une veste militaire
similaire pour la cérémonie, alors j’ai réfléchi avec mon
styliste pour trouver une réponse vestimentaire. Ma veste
arborait ce message dans le dos : « Moi, je m’en soucie, et
tu devrais aussi. »
J’avais besoin de diffuser largement ce message. Je me
soucie profondément d’autrui, et donc, notamment, je me
soucie des détenus dans les centres le long de la frontière
mexicaine. J’ai reçu quelques commentaires négatifs de
téléspectateurs, mais il y a eu aussi beaucoup de réactions
positives. La plupart des gens évitent de parler de ces
problèmes, de peur d’offenser quelqu’un ou de perdre du
soutien. J’encourage mes fans à s’exprimer au sujet des
causes qui leur tiennent à cœur. Nous ne pouvons pas
provoquer de changement sans utiliser nos voix.
• 211 •

Nos voix sont un outil
puissant
pour le changement.
Notre silence aussi.
• 212 •

En 2018, j’ai effectué un voyage incroyable au Kenya
avec WE, une organisation à but non lucratif qui œuvre
pour la transformation des vies par le biais du changement
social. Nous nous sommes rendus au Kenya parce que
beaucoup de gens n’ont pas accès à l’eau potable là-bas,
de même que de nombreux enfants n’ont pas accès à
l’éducation. WE collecte des fonds afin de forer des puits
d’eau potable et de construire des écoles. J’ai eu la chance
d’être l’une des bénévoles lors de ce voyage.
Cette expérience a changé ma vie et m’a fait remettre les
choses en perspective. Nous avons travaillé pour sensibiliser
à l’importance de l’accès à l’eau et à l’éducation, et nous
avons construit des écoles nous-mêmes, en collaboration
avec les habitants pour préparer et couler le béton. Je peux
facilement oublier la chance que j’ai, et tenir pour acquis
des besoins basiques comme l’eau potable. Jusqu’à ce que
je fasse le trajet avec des Kényanes, je n’avais jamais pensé
au défi quotidien que représente l’eau : ces femmes doivent
marcher des kilomètres pour aller chercher une eau qui
n’est même pas potable.
Après notre retour aux États-Unis, WE a organisé une
journée de silence pour sensibiliser le public aux problèmes
du Kenya. Bénévoles, sympathisants et ambassadeurs,
nous avons tous évité les apparitions publiques et les
réseaux sociaux, pour réfléchir à nos privilèges et à la
manière dont nous pouvions aider les autres.
• 213 •

Les personnes
de toutes les couleurs
et de tous les horizons
devraient se voir
représentées.
• 214 •

Quand j’étais petite, je ne voyais pas beaucoup de
diversité à l’écran. Comme j’admirais le talent d’actrice
de Dakota Fanning, je me disais Je pourrais être la
Dakota Fanning latina. À l’époque où j’ai envisagé de
devenir actrice, je pensais devoir être la version latinx de
quelqu’un d’autre. Être simplement moi-même n’était pas
une option.
Lorsque j’ai eu l’occasion de prêter ma voix à la
princesse Isabel dans la série animée Elena d’Avalor
de Disney, je n’aurais jamais imaginé qu’Elena serait le
modèle d’Amérique latine dont j’avais rêvé. L’impact de ce
personnage ne m’est pleinement apparu que lorsque je suis
allée à Disney World pour l’intronisation d’Elena dans le
parc. Son personnage venait à la rencontre de jeunes fans,
et des robes et des produits à l’effigie d’Elena avaient été
mis en vente. Des petits enfants de toutes les couleurs ont
fait la queue pour la rencontrer et acheter les poupées et les
jouets. Quelques jours plus tard, dans le magasin Target,
j’ai vu une fillette saisir une poupée d’Elena en sautant et
en criant : « Elle me ressemble ! » La joie sur le visage de
cette petite fille a une importance considérable pour moi.
Quand j’avais quatre ans, j’avais demandé à ma mère si
je pouvais teindre mes cheveux en blond pour ressembler
à Cendrillon. Mais cette génération aura une princesse
Disney qui lui ressemble. C’est à la fois une source de fierté
et une forme de guérison personnelle pour moi d’avoir pu
apporter cela à des petites filles.
• 215 •

Encourage les gens
à être sincères avec toi.
• 216 •

À Los Angeles en général et à Hollywood en
particulier, beaucoup de gens cherchent à te dire ce que
tu as envie d’entendre. Un jour, j’étais sur un tournage
et j’ai demandé des commentaires sur une scène. Chaque
fois que le scénariste est présent sur le plateau, j’essaie de
recueillir ses impressions ; je veux m’assurer que je joue
la scène telle qu’il l’avait en tête. Ce jour-là, le scénariste
ne m’a fait que des compliments. Ce n’est pas utile pour
moi ! L’auteur ou l’autrice façonne l’histoire, et je veux
être sûre de bien correspondre à sa vision. Je veux que
notre collaboration produise un résultat dont nous serons
tous fiers. Et si les gens se mordent la langue pour se
retenir de dire quelque chose d’important, ça ne peut pas
se produire.
• 217 •

Accepte tes différences.
Entoure-toi de gens
qui te soutiennent
et évite ceux qui
te cassent la baraque.
• 218 •

Quand j’étais au collège, je devais souvent me rendre à
Los Angeles pour travailler. À l’époque, je traînais avec des
gens qui me faisaient sentir mal à chaque fois que je devais
m’absenter de l’école. Ils se moquaient de moi, disant que
j’avais pris la grosse tête. Ces personnes étaient avec moi
en classe et à la pause-déjeuner : je les voyais tous les jours,
et je ne pensais pas pouvoir m’éloigner d’elles. Il m’a fallu
du temps pour réaliser à quel point leurs paroles avaient
infiltré mes pensées. J’essaie toujours de pacifier les choses
et d’accorder aux gens le bénéfice du doute mais, au bout
d’un certain temps, j’ai réalisé que mes soi-disant amis me
rabaissaient constamment avec leur négativité permanente.
Quand il y a beaucoup d’énergie négative autour de toi, ça
peut te peser sans même que tu t’en rendes compte. Ça
peut commencer à changer la personne que tu es.
J’ai fini par me faire de nouveaux amis que j’aimais,
et j’ai même renoué avec des anciens de l’école primaire.
Ces nouvelles personnes dans ma vie étaient positives,
encourageantes et authentiques. Elles m’ont fait du bien.
• 219 •

Tout le monde ressent
de la jalousie.
Ta personnalité se définit
par la façon dont
tu gères ce sentiment.
• 220 •

À mon sens, la jalousie est un sentiment vraiment
dangereux et toxique. Je trouve que les relations sont
souvent teintées de jalousie : qui sort avec qui, quel ami est
invité à quel endroit… Je ne suis pas toujours incluse dans
toutes les sorties de mes amis, et c’est très bien comme
ça. Je vis ma vie de mon côté, et j’aime être seule aussi. Je
sais que mes amis et moi allons passer beaucoup de temps
ensemble, et que nous sommes là les uns pour les autres.
C’est surtout quand il s’agit de mon travail que mon
manque d’assurance et ma jalousie peuvent m’affecter. Si
quelqu’un décroche un rôle que je voulais, bien sûr que je
sens la morsure de l’envie. Mais je ne laisse pas cette émotion
s’installer. J’ai appris à la transformer en motivation.
Se complaire dans la jalousie, c’est se complaire dans la
négativité. Avec les années, j’ai dû apprendre à la dépasser.
Maintenant, c’est un sentiment qui ne dure pas plus d’une
seconde. J’écris dans mon journal intime pour m’aider à
surmonter ces moments-là. Je note des pensées positives
et pleines d’amour pour me rappeler que l’envie est une
émotion humaine normale, mais aussi une distraction qui
m’empêche d’atteindre mon véritable objectif.
• 221 •

Incarne le bien
que tu recherches
chez les autres.
• 222 •

Arrête de critiquer et concentre-toi sur les bons côtés.
Essaie de trouver des moyens d’être positif. Si ne serait-ce
qu’une personne dans ton cercle d’amis est positive, peut-
être que quelqu’un d’autre absorbera cette énergie. Bien sûr,
on peut tous avoir de mauvaises journées ou se sentir mal,
mais on se définit par ce sur quoi on choisit de se concentrer
et sur la façon dont on gère son humeur. Imagine un peu, si
tout le monde s’efforçait de diffuser de bonnes ondes !
L’année dernière, j’étais en voiture avec ma mère en
rentrant de Los Angeles. C’était un énième long trajet en
voiture et j’en avais ras le bol. Ma mère essayait de nourrir
la conversation et de me faire rire, mais je n’arrivais pas
à chasser ma mauvaise humeur. Finalement, elle a dit :
« Jenna, tu es difficile à vivre parfois. Tu peux être tellement
négative ! »
J’étais abasourdie. Je ne m’étais jamais vue de cette
façon. Je n’avais jamais envisagé que mes humeurs ou ma
négativité pouvaient affecter les personnes que j’aimais. Ç’a
été un moment décisif dans ma vie. J’ai compris que si mon
énergie négative affectait ma relation la plus proche, elle
devait aussi affecter toutes mes autres relations. Après ça,
j’ai commencé à être attentive à ce que dégageaient les gens,
et j’ai réalisé combien je me sentais connectée aux personnes
positives et extraverties, qui illuminent une pièce en riant et
en s’amusant. Mais je n’avais jamais envisagé d’être cette
personne pour quelqu’un d’autre. Il m’a fallu un certain
temps pour comprendre que je pouvais moi aussi avoir cette
énergie-là et la renvoyer aux autres.
• 223 •

Il faut beaucoup de force
pour demander de l’aide.
• 224 •

Étant de nature obstinée et souvent qualifiée
d’indépendante, j’ai eu bien du mal à apprendre à
demander de l’aide.
Avant de commencer à tourner Harley, le cadet de mes
soucis, j’étais toujours allée à l’école publique. Quand je
me suis retrouvée sur les plateaux, j’ai commencé l’école
à la maison et les leçons avec les profs du studio. J’avais
peur de demander de l’aide parce que je ne voulais pas
avoir l’air de ne pas savoir me débrouiller toute seule.
J’ai commencé à suivre des cours d’algèbre et, bien que
j’adore ça maintenant, à l’époque j’étais complètement
larguée. J’ai reçu un appel de ma prof de maths du lycée,
qui évaluait mon travail scolaire, et elle est allée droit au
but : « Jenna, tu as clairement du mal à comprendre cela.
Pourquoi ne demandes-tu pas de l’aide à ton tuteur ? » J’ai
finalement cédé et je me suis tournée vers mon professeur
sur le plateau, qui m’a expliqué les concepts en détail et
m’a fait travailler. Tout à coup, mon esprit s’est ouvert et
tout a pris sens.
J’avais conçu l’idée que je ne pouvais pas être du genre
à demander de l’aide, que j’étais trop indépendante,
autosuffisante et adulte. Heureusement, j’ai réalisé que
c’était un signe d’entêtement, pas d’indépendance. Il n’y
a aucun mal à demander de l’aide ; c’est même plutôt un
signe de maturité.
• 225 •

Ta valeur vient de toi,
pas des autres.
• 226 •

Trop souvent, nous laissons nos complexes et nos
inquiétudes déterminer notre perception de nous-mêmes
et les standards que nous nous fixons. Il est important
de se rappeler qu’aucune vie n’a plus de valeur que celle
d’une autre. Nous traversons tous les mêmes choses, alors
arrêtons les comparaisons et commençons à nous soutenir
mutuellement.
J’ai eu une amie une fois qui était extrêmement gentille,
talentueuse et belle. Je me souviens que je complexais
énormément chaque fois que je me comparais à elle. Ces
pensées ne me faisaient aucun bien. Pendant ce temps,
j’ignorais que de son côté elle ressentait la même chose à
mon sujet !
J’ai appris à admirer les qualités des autres sans que
ça modifie l’opinion que j’ai de moi-même. Chaque fois
que je rencontre quelqu’un dont j’aime le style, ou qui est
à mourir de rire, ou qui a un sourire magnifique, je le lui
dis. Cette attitude rend plus positif et fait du bien à tout
le monde. Souligner la valeur des autres n’amoindrit pas
la tienne.
• 227 •

Laisse tes actions
parler pour toi.
• 228 •

Je ne crois pas au matraquage publicitaire ; je crois au
travail acharné et aux résultats. Beaucoup de gens dépensent
beaucoup d’énergie pour promouvoir de nouveaux projets
en en faisant tout un plat et, souvent, ces projets sont mal
conçus et indignes de tout cet enthousiasme. Il est plus
facile de consacrer du temps et de l’énergie à faire parler
d’un projet médiocre que de travailler dessus pour qu’il
corresponde aux attentes élevées qu’on avait fixées. En ce
qui me concerne, je trouve plus satisfaisant de travailler
très dur sur une œuvre sans que personne ne le sache, puis
de la laisser parler pour elle-même.
• 229 •

Comment veux-tu
qu’on se souvienne de toi ?
Demain n’est pas garanti,
et c’est ce que tu fais
aujourd’hui
qui marquera les esprits.
• 230 •

Quand on est jeune, on croit pouvoir faire tout ce
qu’on veut. On pense qu’on aura tout le temps de mûrir, et
de devenir la personne qu’on désire être. Mais la personne
que tu es apparaît déjà dans ta façon de traiter les gens et
de te comporter. Et c’est ça qu’on retiendra de toi.
Quand je suis sur le plateau et que je travaille dur, il
peut m’arriver de me laisser emporter par ce que je dois
faire pour donner le meilleur de moi-même, au point de
considérer comme acquis toute l’aide et le travail qui se font
autour de moi. C’est pourquoi je mets un point d’honneur
à remercier chaque membre de l’équipe et chaque assistant
de production, qui se donnent à fond pour que je puisse
me donner à fond. J’exprime ma gratitude tout le temps.
Je pense à la façon dont je veux qu’on se souvienne de
moi, ce qui signifie que je réfléchis davantage à mes actes.
Et j’essaie de ne rien tenir pour acquis, car je sais que tout
pourrait m’être enlevé en un instant.
• 231 •

Fais entendre ta voix
pour changer les choses,
quelles que soient la
difficulté du sujet,
la hauteur des enjeux
ou la taille de la scène.
• 232 •

En 2017, j’ai pris la parole à l’ONU pour évoquer mon
expérience avec le programme ONUSIDA et sensibiliser
davantage le public à la question du VIH. Je suis intervenue
devant des dirigeants mondiaux, des diplomates et des
militants. C’était un stress énorme de parler avec le Premier
ministre de l’Ouganda à ma gauche et le président de la
République française à ma droite. Beaucoup de discours ont
été prononcés ce jour-là, la plupart sur des données et des
statistiques, tandis que je parlais avec le cœur de mon grand-
père décédé du SIDA et des répercussions que cela avait eu sur
ma famille. C’était une chose que je n’avais jamais évoquée
publiquement, mais je savais que c’était une occasion de
raconter l’impact que cette maladie avait eu sur nous.
Mon grand-père est décédé avant ma naissance. C’était
un artiste et il a révélé son homosexualité tard dans sa vie.
Je ressens une profonde connexion avec lui car j’ai hérité
de son goût pour la comédie. Pendant ce discours à l’ONU,
sous le coup de l’émotion du moment, je me suis mise à
pleurer. Je me sentais si vulnérable, debout devant cette
assemblée, étant la plus jeune personne dans la pièce. Alors
que je continuais à parler, les participants ont posé leurs
fourchettes pour regarder la scène. Les bavardages ont
diminué, puis se sont tus. Après mon discours, l’un des
ministres étrangers qui ne m’avait tout d’abord prêté aucune
attention est venu me voir pour entamer la conversation.
Ç’a été une grande journée pour moi. J’ai senti que j’avais
été à la hauteur des enjeux énormes de cet événement, et
c’était bien ça le plus important.
• 233 •

Tu es capable de faire
tout ce que tu souhaites.
• 234 •

Il faut du courage pour explorer ses passions et suivre
ses ambitions. Si tu rêves d’écrire un roman, si tu fantasmes
à l’idée de composer et d’interpréter une chanson, si ton
idéal est de devenir capitaine de ton équipe de foot : vas-y,
fonce. Tu n’as peut-être pas encore toutes les ressources à
ta disposition, ni toutes les connaissances ou compétences
nécessaires, mais tu peux commencer. Et qui sait ? Tu
pourrais commencer à écrire de la musique ou à prendre
des cours de théâtre et réaliser que ce n’est pas pour toi.
Mais grâce à cette expérience, tu apprendras à travailler
dur, et peut-être rencontreras-tu de nouveaux amis qui te
feront découvrir une autre activité super. C’est toujours
une bonne idée de se lancer et de faire preuve d’audace.
Fais tes expériences et instruis-toi autant que possible.
La perspective de l’échec peut faire peur, mais partir à
la conquête de ses rêves en vaut la peine. Ne laisse jamais
tes peurs te barrer la route vers tes objectifs. Tu es aux
commandes de ton histoire. Ne laisse personne d’autre
l’écrire à ta place.
• 235 •

À propos de l’autrice
Jenna Ortega est une actrice primée et une

personnalité médiatique. Après avoir joué dans Yes Day
de Jennifer Garner, Elena d’Avalor, Jane the Virgin et les
productions Netflix You et The Babysitter : Killer Queen,
elle a été propulsée au rang de véritable star en incarnant
Mercredi Addams dans la série Mercredi de Netflix, qui a
battu tous les records de visionnage de la plateforme !
Jenna s’est associée au National Bullying Prevention
Center (Centre national de prévention du harcèlement)
et à l’AIDS Healthcare Foundation (fondation d’aide
aux personnes atteintes du SIDA). Elle est également
l’ambassadrice de la marque Neutrogena.
Lorsqu’elle ne joue pas, Jenna consacre son temps à
parler de la représentation de la population latinx dans
les médias, à écrire des scénarios et à profiter de sa famille
dans la vallée de Coachella.
@JennaOrtega

Composition

Dépôt légal : octobre 2023
ISBN : 978-2-7499-5563-6
LAF 3427


Le Pouvoir de L Amour Les Confide

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It’s All Love EP1 V1.indd 1 04/06/2023 02:02

Traduit de l’anglais (États-Unis)

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© Éditions Michel Lafon, 2023, pour la traduction française

Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse,

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Vis avec amour . . . 15

Apprécie ta famille à sa juste valeur . . . 69

Prends des risques . . . 93

Donne-toi la priorité . . . 121

Embrasse ton ambition . . . 153

Crois en ton pouvoir . . . 209

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Avec tout mon amour,

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