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MAT 227–Analyse Numérique, Examen Final 2017-18 : Eléments sur la Correction Exo. : p.

1/4

**** EXERCICE ****


Soient [ a, b ] ⊂ IR (avec a < b) et f : [ a, b ] −→ IR, fonction pour laquelle les seules informations disponibles
sont ses valeurs y0 , · · · , y12 en a0 , · · · , a12 , les 13 nœuds d’une subdivision donnée de [ a, b ]. Avec cela, on
veut construire fe : IR −→ IR, une fonction d’approximation globale de f sur [ a, b ], aussi bonne que possible.
..................................................................................................................
. . . . . .Dans
. .•. .N.B. . . . . . . .chacune
. . . . . . . . . .des
. . . . .figures
. . . . . . . .demandées
. . . . . . . . . . . . .ci-après,
. . . . . . . . . . .placer
. . . . . . . .une
. . . . .légende
. . . . . . . . .claire.
............................
I - Préliminaires.
1◦ ) Ensemble des données disponibles pour traiter ce problème :
a, b ∈ IR ; /* a < b et [ a, b ] ⊂ Df */
a0 , · · · , a12 ∈ IR ; /* a = a0 < a1 < · · · < a12 = b */
y0 , · · · , y12 ∈ IR ; /* ∀ i = 0 (1) 12, yi = f (ai) */

∗∗∗ Remarque/Commentaire n◦1.Exo :


Pour certain(e)s, les problèmes ont commencé dès cette question, à travers leur manière de décrire
les données a0 , · · · , a12 . Car cela a montré, d’entrée, la compréhension erronée qu’ils/elles faisaient de
l’expression cruciale « a0 , · · · , a12 , les 13 nœuds d’une subdivision donnée de [ a, b ] » apparaissant
au début de l’Exercice. En effet, ils/elles ont fait comme s’il n’y avait pas « les » dans cette expression.
Autrement dit comme si l’énoncé avait juste parlé de « a0 , · · · , a12 , 13 nœuds d’une subdivision
donnée de [ a, b ] » , et donc que cette subdvision pourrait avoir d’autres nœuds que a0 , · · · , a12 .
Cette interprétation est erronée précisément à cause de la présence du « les » , car l’expression signifie
que a0 , · · · , a12 sont les (et non des) nœuds de la subdivision, et donc il n’y en a pas d’autre(s). Et,
en conséquence aussi, par définition d’une subdivision de [ a, b ], on a, forcément : a0 = a et a12 = b.

2◦ ) a) Représentons toutes ces données dans un graphique illustratif, clair, lisible et précis, mais
non trivial . N.B. Et sans la courbe de la fonction f , puisqu’elle ne fait partie des données.
C’était à la libre inspiration de chacun(e), à condition de respecter le cahier de charges imposé.
∗∗∗ Remarque/Commentaire n◦2.Exo :
Ce genre de graphique a été tracé plus d’une fois au tableau en Cours. Donc les rares qui n’ont pas
µ ¶
a
su qu’il s’agissait essentiellement de positionner des croix appropriées représentant les points Mi i
yi
dans le plan (pour i = 0 (1) 12) ont clairement signalé un suivi approximatif du Cours de leur part.
Et nous précisons bien que ces croix devaient représenter les points Mi , et non les yi (qui ne sont que
leurs ordonnées) comme cela a été vu dans certaines copies !!!
Précisons toutefois que « graphique non trivial » ne veut pas dire « graphique aléatoire » . En effet,
le positionnement des points Mi successifs dans le plan devait quand même suggérer qu’ils étaient sur
la courbe d’une fonction. Comme expliqué le jour de cet examen, la non trivialité faisait référence à
ce que la dite courbe de fonction ne soit pas trop triviale. Contrairement donc à ce que certain(e)s
semblent avoir compris, il ne s’agissait pas du tout de placer les Mi aléatoirement dans le plan, ni avec
des variations artificielles brutales entre 2 points consécutifs Mi et Mi+1 . D’ailleurs, ceux/celles qui
ont placé ici les points Mi de cette manière là se sont pénalisé(e)s pour la suite car ils/elles ont eu du
mal à tracer les courbes des fonctions d’approximation A et B demandées au II de l’Exercice.

∗∗∗ Remarque/Commentaire n◦3.Exo :


Rappelons que chaque graphique tracé au tableau en Cours l’a été accompagné d’une
légende, comme cela doit être le cas pour tout graphique, ce qui permet de mieux comprendre ce que
représente le dit graphique. Or, dans l’écrasante majorité des copies, pour tous le graphiques demandés
dans cet Exercice, et malgré le « N.B. » (en gras !!! ) à ce sujet en début d’Exercice, on a eu beau
fouillé avec la torche, on n’a pas trouvé l’ombre d’une légende. De même, les 2 informations cruciales
« a0 = a » et « a12 = b » ne sont apparues que dans les graphiques tracés dans une petite minorité de
copies. En fait, a et b n’ont été vus nulle part dans la plupart des graphiques, ce qui est une aberration,
s’agissant de graphiques censés être destinés à représenter une approximation globale d’une fonction
sur l’intervalle [ a, b ]. Evidemment, ces divers manquements ont impacté négativement sur la note
finale de cet Exercice pour les concerné(e)s.
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b) Par rapport à ce graphique, ce à quoi revient le travail à faire dans ce problème.


Par rapport à ce graphique, le travail à faire dans ce problème revient à construire une fonction fe : [ a, b ] −→ IR
dont la courbe Cfe sur [ a, b ] passe, dans le plan, par tous les 13 points Mi ( i = 0 (1) 12), et est aussi proche que
possible de la vraie courbe Cf de la fonction f sur tout [ a, b ].
3◦ ) Ce que cela voudrait dire concrètement s’il y avait des erreurs de données dans ce problème.
Cela voudrait dire qu’on n’a pas les valeurs exactes de a0 , · · · , a12 et/ou de leurs images y0 , · · · , y12 par
f , mais plutôt des valeurs approchées respectives e a12 et/ou ye0 , · · · , ye12 .
a0 , · · · , e
..................................................................................................................
II - Trois versions possibles pour fe.
Soient les 3 fonctions d’approximation globale de f sur [ a, b ] construites à partir des données décrites en I -1◦ ) :
A - fonction d’approximation (ou interpolation) affine par morceaux de f sur [ a, b ] ;
B - fonction d’approximation (ou interpolation) parabolique par morceaux de f sur [ a, b ] ;
C - fonction d’interpolation spline cubique de f sur [ a, b ].
••• Pour chacune de ces versions de la fonction d’approximation globale fe, répondons aux questions
suivantes (et où aucun calcul n’est demandé) :
1◦ ) Donnons, respectivement :
a) soit la définition analytique de fe aux x ∈ [ a, b ], soit les propriétés qui caractérisent fe sur [ a, b ] ;
b) la justification du nom de fe ;
c) la subdivision d’appui et les points de raccord de fe ;
d) l’erreur globale de l’approximation de f par fe sur [ a, b ] en fonction des nœuds de cette subdi-
vision ;
e) la vitesse de convergence de fe vers f (sans démonstration, mais en précisant quand quoi tend
vers quoi) ;
2◦ ) Retraçons ici le graphique dessiné en I -2◦ )a), avec la même subdivision de points de [ a, b ] (et
avec les mêmes images par f ), mais en y superposant la courbe de fe sur [ a, b ].
∗∗∗ Ces questions relevant de choses explicitement détaillées en Cours ou en TD, aucune correc-
tion n’en sera proposée ici. Les un(e)s et les autres sont renvoyé(e)s à aller réviser et travailler la
compréhension du Cours et des Exercices traités en Travaux Dirigés. Toutefois, nous faisons les
remarques suivantes relativement à ce qui a été lu dans les copies comme réponses à ces questions :
1. A propos l’ordre de traitement des questions.
L’énoncé disait bien que « Pour chacune de ces versions de la fonction d’approximation globale fe, répondre
aux questions suivantes » . Il semble clair que ceci demandait de :
– prendre la fonction fe de A , puis répondre à toutes les questions de 1◦ )a) à 2◦ ) à son sujet ;
– ensuite prendre fe de B pour répondre à toutes ces mêmes questions la concernant ;
– et, enfin, fe de C et répondre à toutes ces questions pour elle.
Et non, comme cela s’est vu dans une bonne proportion des copies, de prendre une question, répondre
pour A , B , C , puis la question suivante, répondre pour A , B , C , et ainsi suite. Ceci traduit une
structuration logique très faible dans la manière de procéder et donnait une jungle pénible à lire et à noter.
2. A propos des réponses à la question 1◦ )a).
2.1. Il semble élémentaire que quand on demande « soit A1, soit A2 » dans une question, cela implique
que, dans la réponse, on attend A1 ou A2, mais pas les 2 en même temps !!! Par conséquent, les
(nombreuses) copies qui ont donné à la fois une définition analytique de fe et ses propriétés avaient
certainement du temps d’examen excédentaire à perdre.
2.2. D’autre part, quand on demande les « propriétés qui caractérisent » un objet mathématique, cela ne
revient pas à demander de lister toutes les propriétés de cet objet, quelqu’elles soient, de manière plus
ou moins alétoire, comme cela s’est beaucoup lu dans les copies. En effet, les propriétés qui caractérisent
un objet mathématique sont ses propriétés telles qu’il est le seul objet mathématique à avoir toutes ces
propriétés prises ensemble.
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2.3. De toutes les façons, au vu du Cours censé avoir été suivi par les un(e)s et les autres, et dont la
compréhension est censée avoir été travaillée par la suite, malgré les apparences, il n’y avait pas de
choix dans cette question pour chacun des 3 types de fonction d’approximation globale proposées.
En effet, la définition analytique, c’était pour fe de A et B , alors que pour C , la seule possibilité
réaliste était de donner les propriétés qui caractérisent fe. Dans l’un ou l’autre de ces 3 cas, toute autre
réponse traduisait un travail approximatif (ou inexistant) de compréhension du Cours de la part de son
auteur, et s’est, effectivement, avérée fausse.
3. A propos de la définition analytique de fe dans le cas B .
En appliquant la présentation faite en Cours de la fonction d’approximation (ou interpolation) parabolique
par morceaux de f sur [ a, b ], la réponse correcte était :
∀ i ∈ [ 0 (1) 5 ], on a : ∀ x ∈ [ a2i , a2i+2 ], fe(x) = (pL f )(x). (E.1 )
a2i , a2i+1 , a2i+2

Mais beaucoup ont préféré répondre (dans la majorité des copies à avoir traité cette question) :
∀ i ∈ [ 0 (1) 10 ], on a : ∀ x ∈ [ ai , ai+2 ], fe(x) = (pLai , ai+1 , ai+2 f )(x). (E.2 )
Cette réponse semble équivalente à (E.1 ). Mais ce n’est qu’une apparence. On s’en rend compte en comparant
les sous-intervalles qu’on obtient dans chacune des 2 réponses en faisant varier l’indice i :
– dans (E.1 ) : [ a0 , a2 ], [ a2 , a4 ], [ a4 , a6 ], [ a6 , a8 ], [ a8 , a10 ] et [ a10 , a12 ] ;
– dans (E.2 ) : [ a0 , a2 ], [ a1 , a3 ], [ a2 , a4 ], [ a3 , a5 ], [ a4 , a6 ], [ a5 , a7 ], [ a6 , a8 ], [ a7 , a9 ], [ a8 , a10 ], [ a9 , a11 ]
et [ a10 , a12 ], où 2 sous-intervalles consécutifs se chevauchent (i.e. leur intersection n’est ni vide, ni réduite
à un point), au contraire des 6 sous-intervalles dans (E.1 ).
Donc la réponse (E.2 ) est fausse, et encore plus fausse quand on y met (comme beaucoup l’ont fait) [ 0 (1) 11 ]
à la place de [ 0 (1) 10 ], car s’ajoute même alors le sous-intervalle [ a11 , a13 ] qui est totalement aberrant
pour les données de l’Exercice. En fait, ce qui pose problème dans (E.2 ), c’est le (1) dans [ 0 (1) 10 ], qui
devrait plutôt être (2), car il est censé indiquer (écrit entre parenthèses) le pas avec lequel l’indice i va croître
de 0 à 10. Ainsi, la version correcte de (E.2 ) est plutôt (pour ceux/celles qui ont pris cette approche, ceci
a été lu dans une seule copie . . . ) :
∀ i ∈ [ 0 (2) 10 ], on a : ∀ x ∈ [ ai , ai+2 ], fe(x) = (pL f )(x).
ai , ai+1 , ai+2 (E.3 )

4. A propos des réponses à la question 1◦ )c) : la « subdivision d’appui de fe » .


La plupart des copies ont répondu :
– pour A et C : [ a0 , a1 ], [ a1 , a2 ], [ a2 , a3 ], [ a3 , a4 ], [ a4 , a5 ], [ a5 , a6 ], [ a6 , a7 ], [ a7 , a8 ], [ a8 , a9 ],
[ a9 , a10 ], [ a10 , a11 ] et [ a11 , a12 ] ;
– pour B : [ a0 , a2 ], [ a2 , a4 ], [ a4 , a6 ], [ a6 , a8 ], [ a8 , a10 ] et [ a10 , a12 ].
Dans les 3 cas, la réponse est fausse. Elle relève simplement d’une compréhension empirique de ce qui était
demandé, à travers une interprétation intuitive de la notion de « subdivision de l’intervalle [ a, b ] » comme
étant, plus ou moins, synonyme de « division de l’intervalle [ a, b ] » . Mais ceci traduisait une sérieuse
méconnaissance affichée du Cours, vu que dans ce dernier a été donnée (en Classe et dans le support de
Cours) une définition précise de la notion de « subdivision d’un intervalle [ a, b ] » , et avec une notation
motivée bien spécifiée. De plus, après cette définition, on a maintes fois écrit des subdivisions au tableau
dans la suite du Cours. On ne peut donc ici que renvoyer les intéressé(e)s à une relecture de leur Cours.
5. A propos des réponses à la question 1◦ )c) : « points de raccord de fe » et les bornes de [ a, b ].
Les poins de raccord de fe, fonction polynômiale par morceaux sur [ a, b ], sont les nœuds de sa subdvision
d’appui où se joignent (ou se raccordent) deux « morceaux polynômiaux » consécutifs de fe. Par conséquent,
il s’agit des nœuds intérieurs de cette subdivision. Les 2 bornes a et b de l’intervalle [ a, b ] ne sont
donc jamais des points de raccord d’une fonction polynômiale par morceaux sur [ a, b ].
6. A propos des réponses à la question 1◦ )d) : erreur globale d’approximation de f par fe.
Ce qui était attendu ici a été établi en Cours pour toute fonction polynômiale par morceaux sur [ a, b ]. Il
suffisait de l’appliquer. D’autre part, signalons que la réponse tenait en une égalité seulement. La plupart des
réponses ici ont été hors-sujet et inutilement kilométriques, se lançant dans des majorations d’erreur, donc
des inéglités, qui n’étaient demandées nulle part dans la formulation de la question.
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D’autre part, malheureusement, quand bien même ils/elles ont été écrit l’égalité attendue, ceux/celles qui
ont donné la réponse (E.2 ) ci-dessus à la question 1◦ )a) pour la fonction fe de B ont logiquement répété
la même erreur ici pour ce qui était de la zone de parcours de l’indice i, i.e. en écrivant i ∈ [ 0 (1) 10 ] (ou
[ 0 (1) 11 ]) au lieu de i ∈ [ 0 (2) 10 ].
7. A propos des réponses à la question 2◦ ) : courbe de fe sur [ a, b ] dans le cas B .
Dans le cas B , la courbe de fe sur chaque sous-intervalle [ a2i , a2i+2 ] (i ∈ [ 0 (1) 5 ])est un arc de parabole,
i.e. un morceau d’une parabole. Plus précisément, il s’agissait de l’arc de parabole, d’axe vertical, passant
par les 3 points du plan M2i , M2i+1 et M2i+2 . Or, une parabole n’est pas n’importe quelle courbe :
elle a un type d’allure spécifique, qu’elle regarde vers le bas ou vers le haut, qu’elle soit plus ou moins
resserrée en épingle ou plus ou moins aplatie. Le prototype en est la courbe de la fonction ϕ1 (x) = x2
(parabole regardant vers le haut) ou celle de la fonction ϕ2 (x) = −x2 (parabole regardant vers le bas).
Par conséquent, ici, il ne suffisait pas de tracer n’importe quoi en guise de courbe de fe sur [ a, b ] comme
réponse. En particulier, cette courbe ne casse son allure en aucun point de rang impair M2i+1 , alors qu’elle
la casse en pratiquement tous les points de rang pair M2i .
8. A propos des réponses à la question 2◦ ) : courbe de fe sur [ a, b ] dans le cas C .
La plupart des copies ont laissé un blanc ici ou se sont juste « débrouillées » . Pourtant, il a été expliqué
en Cours ce qu’a de remarquable et à quoi ressemble la courbe d’une fonction d’interpolation spline cubique
sur [ a, b ] et pourquoi il en est ainsi, i.e. les arguments mathématiques qui justifient son allure globale sur
l’intervalle. Par conséquent, on y renvoie les un(e)s et les autres.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fin de la Correction de l’EXERCICE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


MAT 227–Analyse Numérique, Examen Final 2017-18 : Eléments sur la Correction Prob. : p.1/10

**** PROBLEME ****

Soient f : IR −→ IR, et n + 1 réels x0 , · · · , xn ∈ Df , 2 à 2 distincts (avec n ∈ IN). On pose : Pn = pLx0 ··· xn f .


• N.B. 1. Pour chaque algorithme demandé ci-après, écrire uniquement son bloc d’instructions,
allant de Début à STOP . Par contre, pour un bloc d’instructions algorithmiques demandé,
écrire seulement les instructions, sans Début , ni STOP .
. . . . . . .2.. . Dans
. .•. . N.B. . . . . . . .ces
. . . . instructions,
. . . . . . . . . . . . . . . .on
. . . peut
. . . . . .garder
. . . . . . . .les
. . . .notations
. . . . . . . . . . .mathématiques
. . . . . . . . . . . . . . . . . .des
. . . . termes
. . . . . . . . .des
. . . . suites.
.......
I - Qui est Pn ?
1◦ ) Rappel de la définition de Pn .
L’une ou l’autre des définitions suivantes est valable :
• Définition :
Pn est l’unique polynôme de degré 6 n qui coïncide avec la fonction f en x0 , · · · , xn .

• Définition 1’ :
Pn est l’unique polynôme de degré 6 n qui prend les mêmes valeurs que f en x0 , · · · , xn .

• Définition 1” :
Pn est l’unique polynôme de IRn [x] vérifiant : Pn (x0 ) = f (x0 ), · · · , Pn (xn ) = f (xn ) .

• Définition 1” ’ :
Pn est l’unique polynôme de degré 6 n qui interpole la fonction f en x0 , · · · , xn .

∗∗∗ Remarque/Commentaire n◦1.Prob :


Pn = pLx0 ···xn f est appelé « polynôme d’interpolation de Lagrange de la fonction f
relativement aux n + 1 points x0 , · · · , xn » .
Mais cela ne le définit pas, car cela ne dit pas ce qu’il est : ce n’est que son appellation !!!

∗∗∗ Remarque/Commentaire n◦2.Prob :


Ce n’est pas pour la galerie qu’on demande ce genre de définition apparemment triviale. En
effet, il se trouve qu’à partir d’un certain moment, l’auteur a constaté qu’une proportion de plus
en plus élevée des étudiant(e)s semblaient croire que quand il ne s’agissait pas de faire des calculs,
les réponses aux questions d’une épreuve de Mathématiques devaient se lire au ciel, pour ainsi dire.
Ils/elles ne voyaient pas (et ne cherchaient même pas) par où démarrer. Ils/elles ne savaient même
pas qu’un Cours de Maths doit s’étudier pour en travailler la compréhension et la maîtrise de sa
structuration logique. A leurs yeux, après le Cours de Maths, on jette le cahier là-bas, et on va à
la rechecrche de quelques « fax » d’Exercices, dans l’espoir que le Prof pêchera là dedans lors des
évaluations.
Tout cela provient du type de formation en Mathématiques reçue dans le Secondaire de nos jours
et, notamment, des capacités peu développées en matière de suivi et d’élaboration d’un raisonnement
logique. Cette lacune systémique a entraîné, dès lors, une inversion invraisemblable de la tendance
des notes dans cette UE d’Analyse numérique : de globalement bonnes dans la Classe, elles sont
devenues globalement mauvaises. Raison : dans cette branche des Mathématiques, on calcule très
peu ; on construit plutôt des méthodes pour faire calculer l’ordinateur, ceci pour des choses que
nous ne pourrions pas calculer nous mêmes à la main, même avec l’aide d’une calculatrice. Et ces
méthodes se construisent par des raisonnements mathématiques, donc logiques.
Or, les réponses aux questions d’une évaluation en Mathématiques s’élaborent à partir des défi-
nitons respectives des objets mathématiques manipulés et des résultats et propriétés vus en Cours
sur ces objets. Et, effectivement, la connaissance de la définition de Pn joue un rôle décisif pour
répondre aux questions dans la suite de ce Problème. C’est précisément du fait de l’observation
de la lacune systémique signalée ci-dessus que la demande de ce genre de définitions a été incluse
systématiquement dans tous les énoncés d’épreuves dans cette UE.
MAT 227–Analyse Numérique, Examen Final 2017-18 : Eléments sur la Correction Prob. : p.2/10

2◦ ) Données dont on a besoin lorsqu’on doit évaluer Pn en un réel x.


• Données :
n ∈ IN ; /* degré max. possible de Pn */
x0 , · · · , xn ∈ IR ; /* x0 , · · · , xn ∈ Df , et 2 à 2 distincts */
y0 , · · · , yn ∈ IR ; /* tels que ∀ i = 0 (1) n, yi = f (xi) */
x ∈ IR ; /* Point en lequel on veut calculer la valeur du polynôme Pn */
∗∗∗ Remarque/Commentaire n◦3.Prob :
Là aussi, ce n’est pas pour la galerie qu’on a systématiquement inclus, à partir d’un certain
moment, ce genre de questions sur les données dans les Exercices et Problèmes des évaluations de
cette UE, parfois accompagnées de questions sur le résultat attendu. La motivation est là même
que celles explicitées ci-dessus pour la définition de Pn . Pour calculer ou concevoir un algorithme
de calcul, il faut savoir à partir de quoi les calculs devront être faits, et vers quoi on devra aboutir.
Or, ici aussi, une bonne proportion des étudiant(e)s semblent croire qu’un algorithme se lit au ciel.
Alors qu’un algorithme se conçoit à partir de ce qu’on a (i.e. les données), sachant ce
qu’on veut obtenir (i.e. le résultat attendu) et s’appuyant sur ce qu’on connaît (dans
le domaine).

∗∗∗ Remarque/Commentaire n◦4.Prob :


Quand on écrit un algorithme, on le fait dans la synthaxe d’un langage de programmation.
Ainsi, ce n’est pas pour produire un effet artistique que nous avons toujours présentées
les données comme ci-dessus. Au contraire, c’est justement pour préparer la déclaration des
variables dans un éventuel algorithme utilisant ces données. Ceux/celles qui remplacent ce genre
de présentation structurée des données par des phrases littéraires du genre « les données sont les
réels. . . , etc » indiquent précisément qu’ils/elles ne comprennent pas ce qu’on cherche à faire en
Analyse numérique, bien que le premier Cours du Semestre dans l’UE y ait été entièrement consacré.

3◦ ) Très souvent, il y a des erreurs de données sur les points d’interpolation et leurs images par f .
Ce que cela signifie pour les données décrites en 2◦ ) ci-dessus quand c’est le cas.
Cela signifie qu’on n’a pas les valeurs exactes des points d’interpolation x0 , · · · , xn et/ou de leurs images
y0 , · · · , yn par f , mais plutôt des valeurs approchées respectives x en et/ou ye0 , · · · , yen .
e0 , · · · , x
..................................................................................................................
II - Expression de Pn selon les puissances croissantes de x.
Ci-après, on veut trouver l’expression du polynôme Pn selon les puissances croissantes de la variable x.
1◦ ) Disons dans quelle base et de quel espace vectoriel ceci revient à exprimer Pn .
¡ ¢
Ceci revient à exprimer Pn dans la base canonique B nc = 1, x, x2 , · · · , xn du IR-espace vectoriel IRn [x].
2◦ ) a) Montrons que trouver l’expression de Pn visée ici est équivalent à résoudre un système linéaire
(S) (dont on précisera les n + 1 inconnues et dont on détaillera les n + 1 équations).
¡ ¢
Comme Pn ∈ IRn [x] et B nc = 1, x, x2 , · · · , xn est une base de IRn [x], alors on sait que :
±
∃ ! a0 , · · · , an ∈ IR ∀ x ∈ IR, Pn (x) = a0 + a1 x + a2 x2 + · · · + an−1 xn−1 + an xn . (P.1 )
Par ailleurs, d’après sa définition et ses données rappelées en I - 1◦ ) et 2◦ ), on sait que Pn est caractérisé dans
IRn [x] par le fait que :
Pn (x0 ) = f (x0 ) = y0 , Pn (x1 ) = f (x1 ) = y1 , · · · , Pn (xn ) = f (xn ) = yn . (P.2 )


 a0 + a1 x0 + a2 (x0 )2 + · · · + an−1 (x0 )n−1 + an (x0 )n = y0

 2
 n−1 + a (x )n
 a0 + a1 x1 + a2 (x1 ) + · · · + an−1 (x1 )
 n 1 = y1
2 n−1 + an (x2 )n
Compte tenu de (P.1 ), on a : (P.2 ) ⇐⇒ (S) a0 + a1 x2 + a2 (x2 ) + · · · + an−1 (x2 ) = y2

 .. .. ..

 . . .



a0 + a1 xn + a2 (xn )2 + · · · + an−1 (xn )n−1 + an (xn )n = yn .
MAT 227–Analyse Numérique, Examen Final 2017-18 : Eléments sur la Correction Prob. : p.3/10

Or, l’entier n et les 2n + 2 réels x0 , · · · , xn , y0 , · · · , yn étant des données dans ce problème, il vient que (S) est
un système de n + 1 équations linéaires à n + 1 inconnues que sont les n + 1 coefficients a0 , · · · , an de Pn dans
la base canonique de IRn [x]. Avec (P.1 ), ceci prouve bien que trouver l’expression de Pn visée ici est équivalent à
résoudre le système linéaire (S) en les n + 1 inconnues a0 , · · · , an . Cqfd.
∗∗∗ Remarque/Commentaire n◦5.Prob :
Si on veut être plus orthodoxe dans l’écriture du système linéaire (S), on l’écrirait sous la forme :


 a0 + x0 a1 + (x0 )2 a2 + · · · + (x0 )n−1 an−1 + (x0 )n an = y0

 2
 n−1 a n
 a0 + x1 a1 + (x1 ) a2 + · · · + (x1 )
 n−1 + (x1 ) an = y1
2 n−1 an−1 + (x2 )n an = y2
(S) a0 + x2 a1 + (x2 ) a2 + · · · + (x2 )

 .. .. ..

 . . .


 2 n−1 n
a0 + xn a1 + (xn ) a2 + · · · + (xn ) an−1 + (xn ) an = yn .

b) Forme matricielle M.A = Y de (S), en précisant M, A, Y (avec leurs espaces d’appartenance).


     
1 x0 (x0 )2 · · · (x0 )n a0 y0
     
     
1 x1 (x1 )2 · · · (x1 )n   a1   y1 
     
     
La forme matricielle du système linéaire (S) est :  1 x2 (x2 )2 · · · (x2 )n  ·  a2  =  y2  .
     
 .. .. .. .. ..   ..   .. 
. . . . .     . 
   .   
1 2
xn (xn ) · · · (xn ) n an yn
| {z } | {z } | {z }
M A Y

–
 M ∈ Mn+1 (IR), matrice carrée d’ordre n + 1, la matrice du système ;
On a donc : (S) ⇐⇒ M · A = Y , où – Y ∈ IRn+1 , le vecteur-2nd membre du système ;

– A ∈ IRn+1 , le vecteur des inconnues du système.
c) Utilisons I -1◦ ) pour montrer (sans calculs) que (S) admet un unique vecteur-solution A.
D’après son obtention en 2◦ )a) ci-dessus, le système linéaire (S) admet comme solution tout vecteur A ∈ IRn+1
dont les n + 1 coordonnées sont celles, dans la base canonique de IRn [x], d’un polynôme Pn ∈ IRn [x] vérifiant
(P.2 ). Or, d’après I -1◦ ), il existe un unique polynôme Pn ∈ IRn [x] qui vérifie (P.2 ). Ses coordonnées dans la
base B nc étant uniques, cela entraîne que (S) admet un unique vecteur-solution A ∈ IRn+1 . Cqfd.
d) Déduisons (rapidement !) si la matrice M est inversible ou pas.
Le système linéaire (S) admettant un unique vecteur-solution, et ayant autant d’équations que d’inconnues, il
s’ensuit que sa matrice M est (carrée et) inversible. Cqfd.
3◦ ) Mais, pour envisager de résoudre le système linéaire (S), il faut avoir les valeurs des coefficients
mi,j de M. Ces valeurs ne faisnt pas partie des données identifiées en I -2◦ ), il faut les calculer.
a) Formules, puis une analyse mathématique conséquente pour calculer efficacement ces coefficients
à partir des données. N.B. Pour cela, il est déconseillé d’utiliser la fonction puissance.
∗∗∗ Remarque/Commentaire n◦6.Prob :
Pour répondre à cette question, un problème préliminaire se pose, celui de l’indiçage des coeffi-
cients mi,j de M, dont nous rappelons qu’il s’agit d’une matrice carrée d’ordre n + 1. La lecture
préalable de l’énoncé du présent problème du début jusqu’à la fin, avant de commencer à le traiter,
suggérait clairement que l’indiçage approprié et attendu consistait à faire varier l’indice de ligne i
et celui de colonne j de 0 (1) n.
Malheureusement, malgré les multiples recommandations faites à ce sujet, beaucoup foncent tête
basse sans lire l’épreuve jusqu’au bout avant de commencer, ou après une lecture superficielle. Et,
ainsi, ils/elles ont pris i et j de 1 (1) n + 1, ce qui donnait des formules et une analyse plus touffues.

Néanmoins, nous présentons, ci-après une version de la réponse pour i, j = 0 (1) n et une autre
pour i, j = 1 (1) n + 1.
MAT 227–Analyse Numérique, Examen Final 2017-18 : Eléments sur la Correction Prob. : p.4/10

•• Version 1 : i, j = 0 (1) n pour les indices de •• Version 2 : i, j = 1 (1) n + 1 pour les indices de
ligne et colonne des coefficients de la matrice M. ligne et colonne des coefficients de la matrice M.
• Données : • Données :
n ∈ IN ; n ∈ IN ;
x0 , · · · , xn ∈ IR ; /* ∈ Df , et 2 à 2 6= */ x0 , · · · , xn ∈ IR ; /* ∈ Df , et 2 à 2 6= */
• Résultat attendu : • Résultat attendu :
M ∈ Mn+1 (IR) ; M ∈ Mn+1 (IR) ;
/* M = (mi,j )0 6 i,j 6 n, matrice de (S) */ /* M = (mi,j )1 6 i,j 6 n+1 , matrice de (S) */
• Expression des coefficients de M : • Expression des coefficients de M :
∀ i, j ∈ [ 0 (1) n ], mi,j = (xi )j . ∀ i, j ∈ [ 1 (1) n + 1 ], mi,j = (xi−1 )j−1 .
• Formules de calcul de ces coefficients : • Formules de calcul de ces coefficients :
∀ i ∈ [ 0 (1) n ], mi,0 = 1, mi,1 = xi , ∀ i ∈ [ 1 (1) n + 1 ], mi,1 = 1, mi,2 = xi ,
puis ∀ j ∈ [ 2 (1) n ], mi,j = xi · mi,j −1 . puis ∀ j ∈ [ 3 (1) n + 1 ], mi,j = xi−1 · mi,j −1 .
• Analyse mathématique proprement dite : • Analyse mathématique proprement dite :
On calcule les coefficients de la matrice M ligne par On calcule les coefficients de la matrice M ligne par
ligne (de manière indépendante les unes des autres). ligne (de manière indépendante les unes des autres).
Ainsi, pour chaque ligne i ∈ [ 0 (1) n ], on fait : Ainsi, pour chaque ligne i ∈ [ 1 (1) n + 1 ], on fait :
• Init sur la ligne i : • Init sur la ligne i :
mi,0 ←− 1 ; mi,1 ←− xi ; mi,1 ←− 1 ; mi,2 ←− xi−1 ;
• Itération sur la ligne i : • Itération sur la ligne i :
j = 2 : mi,2 ←− xi ∗ mi,1 ; j = 3 : mi,3 ←− xi−1 ∗ mi,2 ;
j = 3 : mi,3 ←− xi ∗ mi,2 ; j = 4 : mi,4 ←− xi−1 ∗ mi,3 ;
.. .. .. ..
. . . .
j = n : mi,n ←− xi ∗ mi,n−1 ; j = n + 1 : mi,n+1 ←− xi−1 ∗ mi,n ;
/∗ Après cette suite d’instructions, on a /∗ Après cette suite d’instructions, on a
obtenu tous les coefficients de M ∗/ obtenu tous les coefficients de M ∗/
• STOP. • STOP.

b) Déduction : algorithme efficace de calcul de la matrice M, puis coût numérique de cet algorithme.
Une version de cet algorithme pour chacune des 2 versions de l’indiçage des coefficients de M examinées ci-dessus :

•• Algorithme : Version 1. •• Algorithme : Version 2.


Début Début
Pour i = 0 (1) n faire Pour i = 1 (1) n + 1 faire
mi,0 ←− 1 ; mi,1 ←− xi ; mi,1 ←− 1 ; mi,2 ←− xi−1 ;
Pour j = 2 (1) n faire Pour j = 3 (1) n + 1 faire
mi,j ←− xi ∗ mi,j −1 ; mi,j ←− xi−1 ∗ mi,j −1 ;
finPour ; finPour ;
finPour ; finPour ;
Renvoyer (M) ; Renvoyer (M) ;

STOP STOP

∗∗∗ Dans toute la suite, nous ne ferons plus référence qu’à la Version 1 de l’algorithme ci-dessus.
• Coût numérique de cet algorithme (N.B. Les 2 versions ci-dessus ont le même coût).
MAT 227–Analyse Numérique, Examen Final 2017-18 : Eléments sur la Correction Prob. : p.5/10

Dans la Version 1 de l’algorithme ci-dessus, à chaque passage dans la boucle Pour i = 0 (1) n faire , on
fait, comme calculs sur les réels : n − 1 (×), correspondant à 1 (×) à chacun des n − 1 passages dans la boucle
Pour j = 2 (1) n faire . Puisqu’il y a n + 1 entiers i ∈ [ 0 (1) n ], alors le bilan de l’algorithme est :

(n + 1)(n − 1) = n2 − 1 (×) , soit donc n2 − 1 o.v.f. .

c) Pourquoi il est plus efficace de n’avoir pas utilisé la fonction puissance dans cet algorithme.
On aurait utilisé la fonction puissance dans cet algorithme pour calculer chacun des coefficients mi,j de la
matrice M, ceci pour i ∈ [ 0 (1) n ] et j ∈ [ 2 (1) n ], à raison d’un appel de cette fonction pour chacun d’eux. Or,
dans l’algorithme ci-dessus, on calcule plutôt chacun de ces coefficients en effectuant une multiplication, donc une
opération arithmétique de base, ce qui est beaucoup plus rapide lors de l’exécution par ordinateur. En effet, une
opération arithmétique de base est implémentée au niveau du processeur de l’ordinateur (ou hardware) alors que
la fonction puissance l’est dans un algorithme écrit dans un langage de programmation (donc au niveau logiciel ou
software), lequel appellera le processeur plusieurs fois pour effectuer ses calculs (par des opérations arithmétiques
de base), dans chaque appel de la fonction, pour aboutir au résultat final de cette dernière. Il est donc plus efficace
de n’avoir pas utilisé la fonction puissance dans cet algorithme.
..................................................................................................................
III - Système linéaire (S) : erreurs de données.
Même si les données initiales du problème décrites en I -2◦ ) sont exactes (et stockées sans erreur dans la
mémoire de l’ordinateur), la plupart des données pour la résolution de (S) seront, elles, presque sûrement entâchées
d’erreurs. N.B. Ci-après, εR désigne l’epsilon-machine.
1◦ ) Données requises pour la résolution de (S).
Quand on vient résoudre le système linéaire (S), il faut qu’on ait déjà calculé les coefficients mi,j de la matrice
M par l’algorithme. A ce moment là, les données requises pour la résolution de (S) sont donc :
• Données :
n ∈ IN ;
M ∈ Mn+1 (IR) ; /* M = (mi,j )0 6 i,j 6 n, matrice de (S) */
y0 , · · · , yn ∈ IR ; /* tels que ∀ i = 0 (1) n, yi = f (xi) */
2◦ ) a) Parmi ces données, précisons celles qui seront, presque certainement, entâchées d’erreurs et
expliquons pourquoi.
Celles qui seront, presque certainement, entâchées d’erreurs sont les coefficients mi,j de la matrice M, ceci pour
les indices i ∈ [ 0 (1) n ] et j ∈ [ 2 (1) n ]. En effet, dans l’algorithme ci-dessus, la valeur de chacun de ces mi,j est
calculée en effectuant une multiplication entre 2 nombres réels ( xi et mi,j −1 ), donc avec un résultat probablement
entâché d’une erreur d’arrondi lors de l’exécution par ordinateur. Pire : pour i ∈ [ 0 (1) n ] et j ∈ [ 3 (1) n ], par le
phénomène de propagation des erreurs d’arrondi, cette erreur d’arrondi viendra se combiner avec l’effet des erreurs
d’arrondi précédentes dans le calcul du coefficient mi,j −1 intervenant dans le calcul de mi,j .
b) Ordre de grandeur, en fonction de εR , de l’incertitude relative sur chacune de ces données.
Pour tous les indices i, j ∈ [ 0 (1) n ], notons mi,j , le résultat du calcul du coefficient mi,j par ordinateur, et
εi,j , l’erreur relative associée. Donc on a :
mi,j = mi,j · (1 + εi,j ), (P.3 )
mi,0 = mi,0 = 1 =⇒ εi,0 = 0, (P.4 )
mi,1 = mi,1 = xi =⇒ εi,1 = 0 (s’il n’y a pas d’erreur sur les données de départ). (P.5 )
On doit déterminer ici l’ordre de grandeur, en fonction de εR , de l’incertitude relative | εi,j | associée à mi,j ,
pour i ∈ [ 0 (1) n ] et j ∈ [ 2 (1) n ]. Dans la suite, on considère donc (i, j) ∈ [ 0 (1) n ] × [ 2 (1) n ]. Alors :
mi,j = xi × mi,j−1 , (P.6 )

où × désigne l’implémentation par ordinateur de la multiplication entre 2 nombres réels. Il vient :


mi,j = xi × mi,j−1 · (1 + ui,j ), (P.7 )

où ui,j est l’erreur relative de l’arrondi dû au fait que × dans (P.6 ) ne soit qu’une approximation de la vraie
MAT 227–Analyse Numérique, Examen Final 2017-18 : Eléments sur la Correction Prob. : p.6/10

multiplication. Rappelons alors que ui,j est de l’ordre de εR . Maintenant, (P.3 ) et (P.7 ) entraînent :
mi,j = xi × mi,j−1 · (1 + εi,j −1 ) · (1 + ui,j ) = mi,j · (1 + εi,j −1 ) · (1 + ui,j ). (P.8 )

D’où, compte tenu de (P.3 ) : 1 + εi,j = (1 + εi,j −1 ) · (1 + ui,j ). Par récurrence, on déduit que :
1 + εi,j = (1 + εi,1 ) · (1 + ui,2 )(1 + ui,3 ) · · · (1 + ui,j −1 )(1 + ui,j ),
= (1 + ui,2 )(1 + ui,3 ) · · · (1 + ui,j −1 )(1 + ui,j ), grâce à (P.5 ),
=⇒ εi,j = (1 + ui,2 )(1 + ui,3 ) · · · (1 + ui,j −1 )(1 + ui,j ) − 1 = Ai,j + Ei,j ,
avec :
1. Ai,j = ui,2 + ui,3 + · · · + ui,j , somme de j − 1 réels de l’ordre de εR , donc est de l’ordre de (j − 1) · εR ;
2. Ei,j est une somme finie de produits d’au moins deux ui,k , donc d’ordre ε2R où moins (car | εR | ≪ 1), et
de ce fait, presqu’à coup sûr négligeable devant Ai,j .
• Conclusion : ∀ (i, j) ∈ [ 0 (1) n ] × [ 2 (1) n ], | εi,j | est de l’ordre de (j − 1) · εR , car εi,j l’est.
...............................................................................................................
IV - Résolution numérique de (S) : méthode de Gauss avec stratégie du pivot partiel.
Ayant obtenu la matrice M, on résoud alors (S) par la méthode de Gauss avec la stratégie du pivot partiel.
• N.B. Pour répondre aux questions ci-après, il faudra impérativement tenir compte de ce que : la matrice du
système (S) s’appelle M ; ses coefficients sont notés mi,j , avec les indices respectifs i des lignes et j des colonnes
de M qui vont, chacun, de 0 à n ; le vecteur- 2nd membre s’appelle Y et le vecteur-solution à calculer s’appelle A.
• • • On suppose d’abord qu’on a déjà effectué l’élimination de Gauss dans le système linéaire (S)
des colonnes 0 à k − 1 de la matrice M, avec k ∈ [ 0 (1) n − 1 ] (pour k = 0, cela veut dire que l’élimination
de Gauss dans (S) n’a pas encore commencé).
1◦ ) Ce que cela signifie pour le système (S) et l’aspect de la matrice du système à ce stade.
Cela signifie que le système initial (S) : M.A = Y a déjà été transformé en un système équivalent (i.e. de
même vecteur-solution A) (Sk−1 ) : M(k−1) .A = Y(k−1) dont la matrice M(k−1) est sup-triangulaire des
colonnes 0 à k − 1, i.e. dans chacune de ces colonnes, les coefficients en dessous du coefficient diagonal sont nuls.
Ainsi, la matrice du système à ce stade est M(k−1) qui a l’aspect suivant :
 
m0,0 m0,1 m0,2 · · · m0,k−1 m0,k m0,k+1 · · · m0,n



m1,1 m1,2 · · · m1,k−1 m1,k m1,k+1 · · · m1,n  

 m2,2 · · · m2,k−1 m2,k m2,k+1 · · · m2,n 
 
 
 . . . .. .. .. 
. . . ..
 
 

 mk−1,k−1 mk−1,k mk−1,k+1 · · · mk−1,n 

 · · · mk,n 
M(k−1) =  mk,k mk,k+1  .
 
 mk+1,k mk+1,k+1 · · · mk+1,n 
 
 
 
.. .. ... ..
 
 m m · · · m 
 i,k i,k+1 i,n 
 
 .. .. ...  ..
 
mn,k mn,k+1 · · · mn,n
• • • On veut maintenant effectuer l’élimination de Gauss sur la colonne k de la matrice du système.
2◦ ) On doit alors d’abord trouver le pivot, pour cette élimination, selon la stratégie du pivot partiel.
a) Entourons, en pointillés, la zone de recherche du pivot (à ce stade) dans la matrice écrite en 1◦ ).
Cf. la matrice M(k−1) écrite en 1◦ ) ci-dessus.
b) Ce que va signifier concrètement ici la recherche du pivot par la stratégie du pivot partiel.
Cela va signifier chercher le plus grand coefficient, en valeur absolue, parmi les mi,j , pour i ∈ [ k (1) n ], ce qui
revient à chercher l’indice imax ∈ [ k (1) n ]/ | mimax ,k | = max | mi,k |
k 6i 6n
MAT 227–Analyse Numérique, Examen Final 2017-18 : Eléments sur la Correction Prob. : p.7/10

c) Démontrons que le pivot trouvé par cette stratégie sera non nul.
Ayant obtenu imax tel qu’indiqué ci-dessus, le pivot trouvé sera donc le coefficient mimax ,k . Pour montrer qu’il
est non nul, raisonnons par l’absurde. Supposons donc que mimax ,k = 0. Etant le plus grand, en valeur absolue,
parmi les mi,j , pour i ∈ [ k (1) n ], il s’ensuit que : ∀ i ∈ [ k (1) n ], mi,k = 0. D’où :
   
mk,k mk,k mk,k+1 · · · mk,n
   
 mk+1,k   mk+1,k mk+1,k+1 · · · mk+1,n 
   
 ..  .. .. .. 
  ¡ (k) ¢  ... 
  = 0 n−k+1 =⇒ det B = 0, où B (k)
=   ∈ Mn−k+1 (IR) ;
 m  IR  · · · mi,n 
 i,k   mi,k mi,k+1 
   
 ..  
.. .. ... .. 
   
mn,k mn,k mn,k+1 · · · mn,n
¡ (k−1) ¢ ¡ (k−1) ¢ ¡ (k) ¢
=⇒ det M = 0, car det M = m0,0 × m1,1 × · · · × mk−1,k−1 × det B ;
=⇒ M(k−1) est une matrice carrée non inversible. D’où l’absurdité car (Sk−1 ) : M(k−1) .A = Y(k−1) système
équivalent à (S) : M.A = Y et M inversible d’après II -2◦ )d) =⇒ M(k−1) est inversible.
• Conclusion : Le pivot mimax ,k trouvé par la stratégie du pivot partiel sera non nul. Cqfd.
d) Un bloc d’instructions algorithmiques permettant de trouver l’indice de ligne imax de ce pivot.

imax ←− k ;
Pour i = k + 1 (1) n faire
Si | mi,k | > | mimax ,k |
alors imax ←− i ;
finSi ;
finPour ;

3◦ ) a) Disons quel problème va, très souvent, se poser une fois trouvé cet indice de ligne imax .
Le problème qui va, très souvent, se poser une fois trouvé cet indice de ligne imax est qu’il peut s’avérer que
imax 6= k. En effet, le pivot choisi mimax ,k sera alors en position (imax , k) 6= (k, k) dans la matrice M(k−1) , ce qui
n’est pas approprié pour pouvoir effectuer l’élimination sur la colonne k. Il devrait plutôt être en position (k, k).
b) Disons, en une ou deux phrases, comment on résoud ce problème en pratique.
On résoud ce problème, en pratique, en permutant les équations n◦ k et n◦ imax du système linéaire (Sk−1 ) :
M(k−1) .A = Y(k−1) , ce qui ne va pas changer son vecteur-solution A dans IRn+1 , tout en transformant l’ancien
coefficient mimax ,k en le nouveau mk,k , et donc le pivot choisi sera en position (k, k) dans la matrice du système.
c) Ecrivons un bloc d’instructions algorithmiques qui fait ce travail.

Si imax 6= k alors
Pour j = k (1) n faire
aux ←− mimax ,j ; mimax ,j ←− mk,j ; mk,j ←− aux ;
finPour ;
aux ←− yimax ; yimax ←− yk ; yk ←− aux ;
finSi ;

4◦ ) a) Disons, en une ou deux phrases, comment achever l’élimination de Gauss sur la colonne k.
On achève l’élimination de Gauss sur la colonne k en annulant tous les coefficients en dessous du pivot mk,k sur
cette colonne, i.e. les mi,k , ∀ i ∈ [ k + 1 (1) n ], tout en préservant le vecteur-solution A du système linéaire. Ceci
s’obtient, ∀ i ∈ [ k + 1 (1) n ], en retranchant, à l’équation n◦ i, le multiple approprié de l’équation n◦ k permettant
d’annuler le coefficient mi,k .
b) Un bloc d’instructions algorithmiques qui fait ce travail.
MAT 227–Analyse Numérique, Examen Final 2017-18 : Eléments sur la Correction Prob. : p.8/10

Pour i = k + 1 (1) n faire


ℓik ←− mi,k/mk,k ;
Pour j = k + 1 (1) n faire
mi,j ←− mi,j − ℓik ∗ mk,j ;
finPour ;
yi ←− yi − ℓik ∗ yk ;
finPour ;

5◦ ) a) Résultat produit, au final, par tout ce travail pour l’élimination sur la colonne k.
Ce travail pour l’élimination sur la colonne k aura transformé le système (Sk−1 ) : M(k−1) .A = Y(k−1) en
un système équivalent (i.e. de même vecteur-solution A) (Sk ) : M(k) .A = Y(k) , dont la matrice M(k) est
sup-triangulaire des colonnes 0 à k, i.e. dans chacune de ces colonnes, les coefficients en dessous du coefficient
diagonal sont nuls. Et (Sk−1 ) étant équivalent au système de départ (S), alors (Sk ) aussi sera équivalent à (S).
b) Coût numérique de ce travail d’élimination sur la colonne k.
A chaque passage dans la boucle Pour i = k + 1 (1) n faire , on fait, comme calculs sur les réels :
1 (/), n − k + 1 (+), n − k + 1 (×).
Comme il y a n − k entiers i ∈ [ k + 1 (1) n ], alors le bilan de cette boucle, et donc de l’algorithme, est :
n − k (/), (n − k)(n − k + 1) (+), (n − k)(n − k + 1) (×) , soit (n − k) · [2(n − k) + 3] o.v.f. .

c) Coût numérique global de la phase d’élimination de la méthode de Gauss dans le cas présent.
Notons respectivement Sn , Tn et Dn , les nombres respectifs d’additions/soustractions, de multiplications et
de divisions effectuées pendant la phase d’élimination de la méthode de Gauss dans le cas présent. Compte tenu
de ce que les colonnes sont numérotées de 0 à n ici, alors l’élimination de Gauss sera faite des colonnes n◦ 0 à
n◦ (n − 1). Par conséquent, on déduit du résultat de la question précédente, que :
n−1
X n
X n−1
X
n(n + 1)
Dn = (n − k) = i= , Sn = T n = (n − k)(n − k + 1) = Un + Dn ,
i = n−k 2
k=0 i=1 k=0
n−1
X Xn
n(n + 1)(2n + 1)
où Un = (n − k)2 = i2 = ,
i = n−k 6
k=0 i=1
n(n + 1)(2n + 1) n(n + 1) n(n + 1)(2n + 1 + 3) n(n + 1)(n + 2)
=⇒ Sn = Tn = + = = .
6 2 6 3
Ainsi, le bilan de phase d’élimination de la méthode de Gauss dans le cas présent est :
n(n + 1) n(n + 1)(n + 2) n(n + 1)(n + 2)
(/), (+), (×) ;
2 3 3

n(n + 1) n(n + 1)(n + 2) n(n + 1)(4n + 11)


soit, au total : +2× = o.v.f. .
2 3 6
6◦ ) a) Ecrivons un algorithme qui résoud le système linéaire issu de cette phase d’élimination.
Le système linéaire issu de cette phase d’élimination, (Sn−1 ) : M(n−1) .A = Y(n−1) , étant un système de
Cramer à matrice M(n−1) sup-triangulaire, on le résoud par l’algorithme de remontée qui, ici, s’écrit :
MAT 227–Analyse Numérique, Examen Final 2017-18 : Eléments sur la Correction Prob. : p.9/10

• Données :
n ∈ IN ;
M ∈ Mn+1 (IR) ; /* M = (mi,j )0 6 i,j 6 n, contenant M(n−1) , matrice sup-T de (Sn−1 ) */
Y ∈ IRn+1 ; /* Y = (yi)0 6 i 6 n, contenant Y(n−1) , vecteur-2nd membre de (Sn−1 ) */
• Résultat attendu :
A ∈ IRn+1 ; /* A = (ai)0 6 i 6 n, vecteur-solution de (S), et donc vecteur des coefficients */
/* de l’écriture du p.i.L. Pn selon les puissantes croissantes de la variable */
Début
an ←− yn/mn,n ;
Pour i = n − 1 (−1) 0 faire
ai ←− yi ;
Pour j = i + 1 (1) n faire
ai ←− ai − mi,j ∗ aj ;
finPour ;
ai ←− ai/mi,i ;
finPour ;
Renvoyer (A) ;

STOP

b) Coût numérique de cet algorithme.


1. On fait d’abord 1 (/) ;
2. puis, à chaque passage dans la boucle Pour i = n − 1 (−1) 0 faire , on fait, comme calculs sur les réels :
1 (/), n − i (+), n − i (×).
n−1
X n(n + 1)
Or, d’après les calculs précédents, (n − i) = Dn = . D’où le bilan de cet algorithme :
2
i=0

n(n + 1) n(n + 1) n(n + 1)


n + 1 (/), (+), (×) , soit (n + 1) + 2 × = (n + 1)2 o.v.f.
2 2 2
c) Coût de la résolution de (S) par la méthode de Gauss (valeur exacte, puis ordre de grandeur).
Ce coût global, c’est l’addition de celui de la phase d’élimination et celui de l’algorithme de remontée déterminés,
respectivement, en 5◦ )c) et 6◦ )b). D’où :
n(n + 1) (n + 1)(n + 2)
– divisions : + (n + 1) = ;
2 2
n(n + 1)(n + 2) n(n + 1) n(n + 1)(2n + 7)
– additions ou soustractions : + = ;
3 2 6
– multiplications : autant que les additions ou soustractions.
Ainsi, le bilan global de la résolution de (S) par la méthode de Gauss est :
(n + 1)(n + 2) n(n + 1)(2n + 7) n(n + 1)(2n + 7)
(/), (+), (×) ;
2 6 6

(n + 1)(n + 2) n(n + 1)(2n + 7) n(n + 1)(4n2 + 17n + 6) 2n3


soit, au total : +2× = ≈ o.v.f. .
2 6 6 3
..................................................................................................................
V - Selon les puissances de x ou la forme de Newton : pour exprimer Pn , qui gagne le match ???
Habituellement, on recommande plutôt d’exprimer Pn sous sa forme de Newton.
MAT 227–Analyse Numérique, Examen Final 2017-18 : Eléments sur la Correction Prob. : p.10/10

1◦ ) Ce que cela veut dire et base du IR-e.v. identifié en II -1◦ ) dans laquelle cela exprime Pn .
Cela veut dire exprimer Pn comme suit :
n
X
∀ x ∈ IR, Pn (x) = f (x0 ) + f [ x0 , · · ·, xk ] · (x − x0 ) · · · (x − xk−1 )
k=1
,
= f (x0 ) + f [ x0 , x1 ] · (x − x0 ) + f [ x0 , x1 , x2 ] · (x − x0 )(x − x1 )
+ · · · + f [ x0 , · · ·, xn ] · (x − x0 ) · · · (x − xn−1 )

où f (x0 ) = y0 est donné, alors que les coefficients f [ x0 , x1 ], f [ x0 , x1 , x2 ], · · · , f [ x0 , · · ·, xn ] sont des nombres
réels à calculer à partir des données identifiées en I -2◦ ).
Ceci exprime Pn dans la base suivante du IR-e.v. IRn [x] :
New ¡ ¢
B n; x0 , ··· , xn−1 = 1, x − x0 , (x − x0 )(x − x1 ), (x − x0 )(x − x1 )(x − x2 ), · · · , (x − x0 )(x − x1 ) · · · (x − xn−1 ) ,

i.e. la base de Newton de IRn [x] relativement au n-uplet de réels ( x0 , · · · , xn−1 ) .


2◦ ) a) Comment on calcule les coordonnées de Pn dans cette base.
Les coordonnées de Pn dans cette base sont les n + 1 réels b0 , · · · , bn , avec :
b0 = f (x0 ) et, ∀ k ∈ [ 1 (1) n ], bk = f [ x0 , · · ·, xk ].
er
Le 1 , b0 = y0 , est une donnée. Les autres se calculent en utilisant, de manière répétée, la formule de récurrence
des différences divisées :
f [ x1 , · · · , xn ] − f [ x0 , · · · , xn−1 ]
f [ x0 , · · · , xn ] = ,
xn − x0

récurrence qu’on initialise par : f [xk ] = f (xk ) = yk = donnée, ∀ k = 0 (1) n.


Les calculs s’organisent efficacement en construisant le tableau des différences divisées, lequel contiendra,
à la sortie, les valeurs des n + 1 coefficients b0 , · · · , bn sur sa diagonale.
b) Coût numérique de ce calcul (valeur exacte, puis ordre de grandeur).
Ayant ici n + 1 points d’interpolation, la construction du tableau des différences divisées se fait en calculant :
n (n + 1)
n + (n − 1) + · · · + 2 + 1 = coefficients .
2
Chacun de ces coefficients est calculé par la formule de récurrence des différences divisées, ce qui fait : 2 (+) et
1 (/), par coefficient calculé. Ainsi, au total, pour la construction du tableau des différences divisées, on fait :
n (n + 1) 3n(n + 1) 3n2
n(n + 1) (+) et (/), soit, au total, ≈ o.v.f.
2 2 2
3◦ ) Finalement, ce qui est plus avantageux entre obtenir Pn selon les puissances croissantes de x
ou sous la forme de Newton, en précisant si cet avantage est net et clair, ou pas tellement.
Le coût final du calcul des coefficients de l’écriture de Pn selon les puissances croissantes de x s’obtient en
additionnant le coût du calcul de la matrice M obtenu en II -3◦ )b) et celui de la résolution du système linéaire
(S) par la méthode de Gauss trouvé en III -6◦ )c). Ceci donne :
n(n + 1)(4n2 + 17n + 6) 2n3
(n2 − 1) + ≈ o.v.f.
6 3
3n2
Ce coût est incomparablement plus grand que les o.v.f. du coût du calcul des coefficients de Pn sous la
2
forme de Newton trouvé ci-dessus. Par conséquent, il est nettement plus avantageux d’obtenir Pn sous sa forme
de Newton qu’à travers son expression selon les puissances croissantes de x.
Conclusion : on peut dire qu’il n’y a même pas match !!!

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fin de la Correction du PROBLEME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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