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Fiche Citation Humus

« Tout est parti de là. De cette anecdote rapportée par un capitaine négrier en 1774 et retrouvée aux
archives de Nantes. » P13
La muette : « Sur le chemin de l'oubli, les hommes qui crient nous ressemblent
Sur le chemin de l'oubli, les hommes qui crient nous ressemblent. Peau sombre, cheveux qui grainent,
mêmes pieds, accoutumés au noir. Personne ne sait d'où ils viennent, certains prétendent qu'ils sont
d'ici. Comment y croire?
Comment penser l'impossible? » Page 20, humus
« Je.
Nous avons sauté.
Ensemble. Nous avons.
Sauté. Mer. Sautez!
Nous. L'avons fait
La vielle » p21
L’amazone « qu’ils me traquent, lâchent leurs hommes, fassent peter leurs pétoires, je serai déjà loin.
Quelque part dans cette jungle, où les cœurs des blancs pourissent comme des mangues.
Demain à l’heure, je m’en irai. P 89
Mais nous reviendrons nous venger. … Nous les tuerons. P 89
*« Oui oui, nous les aurons et de nos flèches vengeresses, nous inonderons leurs veines du poison qui
tue. « 
Plan échouer «  je recommencerai ». puis je m’enfuierai, j’ai toute la vie pour cela.
La mer : «  la mer qui parle fort, soudain se calme, et un jour, nous arrivons. »
Rencontre mackdal qui lui dit «  nous les tuerons tous »
« sa fille est rentrée, a fait l’esclavage, cette drole de guerre où tu n’as plus ton corps pour te battre, tes
pieds pour courrir, tes yeux pour continuer à scruter l’horizon. »
« je crois apercevoir ma mère faisant corps avec une rivière » p94
La blanche «  on ne choisit pas d’etre avec un homme pour sa beauté. C’est ce qu’a eu le temps de
m’enseigner ma mère, celle là qui n’a rien dit rien fait quand l’ainé de ces fils m’a vendue » p97
Paroles hachée : «  pas faite pour cela. Jamais souffert vraiment. Toujours pris le meilleur ».
Image de l’eau : agacée en imitant la danse de l’eau »
«  c’est peu de temps après que Sosi me fit part de son projet d’évasion. A l’entendre, c’était simple :
sauter, quoi qu’il nous en coûte, dès que le bateau se détacherait des cotes. Sauter puis regagner à la
nage la rive, mortes ou vives. Libres.
Sosi : « il est temps. Il est temps de choisir. Mes femmes et moi sommes parées. Toutes ensemble,
nous sauterons. Toutes. Sache le et tiens-toi prête. » Devenue folle après avoir été rescussité. P97
« n’entendrai plus la mer fouetter les cales, le fouet fouetter nos culs. Et ainsi de suite, et ainsi de
suite »
«  Celui-là, ca fait bien longtemps que nous l’enjambons. Deux siècles déjà et c’est toujours la même
rengaine. Les nègres en bas, le ciel en haut, les voiles partout, même qu’on dirait ces jupons que
portent les belles dames »
«  la mer monte. Grosse de la salive des nègres » p 116
Parole de l’Amazone : nous femmes-sabres, femmes-canons-flèches-rasoirs, nous les massacrerons ! »
Le’s jumelles
Je me suis mises à te hair aussi fort que je t’aimde. P134
Tu mourais et en quittant ce monde m’offrait enfin la chance de vivre libre.
Anta sœur jummelle, saute.
«  tout ce que je demande alors c’est de ne pas souffrir. De la lumière sur la route, des fleurs aux
arbres, un ciel sans sang ! et qu’il fasse beau et chaud et jour, oui, la nuit ou je partirai !; seras-tu là à
mon arrivée ? » p137
L’employée
« je me demande bien comment ils faisaient pour vivrfe en bas, dans la cale, tous dedans, les uns par-
dessus les autres, jusqu’à ce que les morts cèdent leurs place aux vivants. » 144
« ambiancer n’est pas petit. C’est un poste clé dans ce qu’on pourrait appeler l’accompagnement
psychologique des captifs. Tentés de se donner la mort, en proie à toutes sortes de démenses, ceux-ci,
dès leur arrrivée à bord, ont besoin de se changer les idées. Danser pour vivre. Chanter pour oublier.
Rire pour ne pas pleurer, pour etouffer ce cri qui systématiquement s’élève lorsque les vaisseaux
lâchent terre. »
«  enchainée, la nuque solidement, maintenue par un baton aux bouts fourchus, elle semblait n’en
éprouver aucune souffrance. Avançait d’un bon pas, un point c’est tout, comme qui a coutume
d’ouvrir la marche et se soucie pas mal des chaines qu’il porte au pieds. » P 145
«  je sais pas comment j’ai fait pour tenir cette nuit là. Tous ces corps, bon sang tous ces corps ! et je
ne vous parle même pas des odeurs, pires encore que celles des baroquons ! »
*Le secret de la vie c’est de ne pas avoir peur, je le savais par experience » p 148
« L’employeé enviait sa liberté à l’Amazone. C’est absurde « Avec du recul, je peux dire que cette
fille exerrcait une certaine fascination sur moi, . je lui enviais sa liberté, moi l’eternelle employée, qui
dans ma vie n’avait obei qu’aux ordres de mes supérieures. Mon travail, voilà tout ce que je savais
faire. Ni plus, ni moins. Avec elle, c’est tout un système de pensée qui s’effondrait. Dans ce monde, il
existait des hommes capablesn de se battre pour leurs idées, quoi qu’il leur en coûte, quoi qu’il
advienne »
«  en temps normal, j’aurais donné l’alerte. Les gars auraient accouru. Et on aurait pu voir, plus tard,
flotter treize corps au bout d’une corde. C’est ce que je fais en principe. Et je suis quelqu’un de
professionnel. Mais au spectacle de ces femmes pretes à tout pour demeurer libres, quelques chose en
moi s’était cassé. J’avais envie de leur ressembler. Elles étaient si belles. Je n’ai pas hésité à sauter » p
150
La petite
C’est égal, la vie m’importe peu. Nous avons toutes nos raisons pour sauter » p163
«  c’était donc cela, les cales : une boite noire où lres corps entassés survivaient. Faisaient tout ce qu’il
était impossible de faire en temps normal. Une fois dedans, on y était. Faits comme des rats. Sans airs
ni lumière car, évidemment, on n’y voyait rien » p164
« La grande , la blanche »
«  bien sur que je l’ai fait, bien sur que j’ai nagé moi aussi. Mais les femmes avaient raison, j’étais trop
petites pour m’en sortir. » p164
« La reine »
La volante « le blanc est mort ce soir, mais je suis restée. Moi, l’initiée, la mambo, la volante, la
soukougnante. Moi cécile. J’ai continuié de marcher. » p213
« La mère Nous n’étions qu’un étrange convoi qui s’en allait sous haute escorte, loin de chez nous. »
p 221
« Du hangar où ils nous ont parqués, je me raccroche à tout ce que je vois, à ce bout de mer, d’un bleu
si joyeux que j’en éprouve de la colère. » p 222
Le sel tue. La vie ne pousse pas dans le sel. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai sauté. P223
« Nous sommes 23 mars 1774
J’ai tenue ma promesse. Tot ce matin, je me suis jetée de dessus la dunette » p223
La couleur de l’eau : bleu plus rouge=violet
Alongée près du cadavre, j’ai tout mon temps pour te remettre au monde. Tu naitras, sois en sur et
dans la panse de la bete, moi mère, je chanterai » p226
La mère :
« Son enfant est mort dans la mer. » c. p 217
« Nous étions trente, cinquante peut-être. P217
« Tu veux connaître le nom du village. Ne sais-tu pas que je suis de partout ?
« Tu me demande comment 218
« Je me méfie des mots depuis qu’ils n’ont rien pu dire. » 219
« Un nègre malade ne vaut rien. »
« La pêche est meilleure 221
« Malgré les chaînes, malgré ton absence, j’étais mère. Le demeurais tant que le lait continuerait de
couler. » p.221
« Prise de folie P222
« C’est d’ailleurs pour cela que j’ai sauté. 223
« Tandis que je me rapproche, je réalise, pleine d’effroi, où je me trouve. Dans le ventre d’un requin,
cest là-dedans que je suis, là où tout un monde pourrit. » p.225
« 

«  L’heritiere  suposons le problème résolu » c’est comme cela qu’il a attaqué, dany, avant d’ajouter
qu’un écrivain doit savoir faire l’économie de la grande histoire !; Ne conservez que l’essentiel, sucrer
le fond, s’assoier sur l’historique. » p 226
« Au même titre que Fabienne KANOR, nous lecteurs, ce dernier personnage est également une
héritière de cette histoire qui constitue l’Histoire. »
« Autrefois, la côte regorgeait d’esclaves ! » p.230
« Petits bouts de femmes faisant leurs adieux à la terre, pleurant sans larmes leur moi défunt. » p.231
« Parce que personne n’intervenait, j’ai ouvert la fenêtre et hurlé de toutes mes forces dans leur
direction. » « Son visage se radoucit lorsque je lui révélai mes origines. » p.232
« Supposons le problème résolu. Economie de la grande histoire. » 234
« Elle est la voix de l’autrice. P 234
« Que faut-il pour que la mémoire se mette en marche ? » 235
« Me défaire de cette histoire comme on ôte une robe
« Le doigt de la muette fouillant son ventre mangé, presque pourri. » 238
« Mais je ne suis pas folle, moi. Je reste. Le guette depuis 239
« C’est la volante qui vient dans mes rêves, la seule survivante en vérité. » 241
« Epuisée de courir après mon histoire. » 243
« Dans l’avion qui s’envole 244
« Laissez-moi mes fantômes. Rendez-moi mes peurs. 246
« Etaient-ce les feuilles de l’arbre autour 247

La muette :
« Au commencement était l’absence. Rien dire, ne pas être. » « J’ai tout vu. Ne me demandez pas
quoi. Les mots perdus le sont à jamais. » p.17
«C’était dans mon corps qu’il s’était mis à pleuvoir » p.19 Elle parle de ses larmes.« Il y a aussi cette
femme rudement bien amochée que les requins ont saignée mais qui refuse de partir ; comme une bête,
elle s’accroche. » p.21
« Ce n’est pas juste une femme qui saute. C’est aussi quelqu’un qui à une histoire, un prénom dont elle
ne se souvient plus. Une parole qu’elle a perdue et une identité qui lui a été volée. » p 17
« Dans ma bouche, il est un mot qui refuse de se dire. Pèse comme ces fers qui nous enchaînent à la
mer. » « Je veux dire par là que l’homme est entré en moi, a gâté cette musique qui berce l’enfance. Je
hais les hommes. » p.23 Viol.

La vieille :
« Quand je songe à cette époque, j’ignore pourquoi, mais il me vient comme un rire dans la gorge. Un
de ceux qu’il te faut dare-dare cracher si tu ne veux pas qu’il t’étouffe. » « Nous avons
survécu. Malgré les morts, la honte, la faim. Malgré les cales. Ce jour où tout a commencé. » p.29
« On ne peut pas tuer la vie. » Elle a une petite-fille sui se prénomme Afi. Elle a été violée chez ses
maîtres. Elle a vu une mère forcer à se débarrasser du corps de son fils. Elle a été tentée d’égorger la
fille de son maître.» p.30
« Je ne nomme pas la dernière ; les morts ne nous appartiennent pas. » « Je fus la dernière à être
capturée. » p.31
Au commencement, nous n’étions qu’une dizaine, p.32
« Je n’ai jamais osé regarder les femmes en face. » P.33
« La peur de lire dans leur regard ma propre déchéance, la honte d’être encore là, moi l’inutile, peau
ridée, mamelles pendantes… » « Beaucoup font silence, se méfient de la mémoire. » « A celle qui à
mes ôtés lutte pour ne pas mourir, j’éprouve le besoin de tout dire. » p.34
« Ô reine, les dieux exigent que tu fasses un sacrifice. » « Combien de temps encore avant que
l’histoire ne nous absorbe. » p.36
« Nos voix restent en suspens ; nos regards s’évitent. » « Si j’avais été seule, sans doute n’aurais-je
pas osé, mais les femmes s’étaient mises à parler, l’espérance était revenue nous hanter. » « On disait
que tout valait mieux que l’esclavage. » p.37
« Comme une éponge, la mère avait tout pris, nos larmes, mes sangs, cette eau qui jute pour dire et
prendre le plaisir. » p.38 « Quel est le maître assez dingue pour monter une vieille. » p.39
P.40 Le traumatisme d’une mère(photo) p .41 Idées meurtrières. P.43 (photo)

L’esclave :
« Moi je suis du pays de Noupé. » p.57
« Au galop, la mort entre dans le village. » « Moi, petite fille de Noupé, je suis devenue une captive. »
p.58
« C’est le personnage qui représente tous les esclaves (photo p.64) Elle est musulmane. Parle du rôle
de la mission catholique au sein des colonies. »Nous sommes ses gens, ses choses, son bien. » p.59
« Il y’a de la violence dans le regard de nos maîtres, des jurons dans leur bouche lorsqu’ils brûlent nos
ventres. » p.62
« Mes yeux se ferment. Ma bien aimée est morte ce soir. » « On n’oublie jamais rien. La mémoire
reste. » p.67
« Que vaut d’être libre quand le passé est plus lourd que chaîne ? » p.68
« Je m’envole, moi, petite fille de Noupé, qui ne connaît pas la mer. » p.69
L’Amazone :
« D’hier, moi je veux me souvenir. Ne rien oublier, tout dire. » p.79
« J’ai tout fait ; chasseresse, archer, faucheuse. » p.81
« C’est une battante. Prête à tout pour défendre Dada. Mais quitte les amazones. Elle réussit à s’enfuir.
Rencontre son mari et enfante des jumeaux.
Livrée à moi-même, je réalisai le prix infini de la liberté. Jamais plus je ne m’inclinerais devant un
prince. » p.85
« Réveillez-vous !» criai-je alors aux captifs tandis que je fonçais droit sur l’ennemi. » « De di, les
Blancs passèrent à vingt, accoururent, encore et encore, jusqu’à ce que le nombre faisant la force, je
fusse maîtrisée et mise hors d’état de nuire. » p.86
« Sa fille est rentrée, a fait l’esclavage, cette drôle de guerre où tu n’as plus ton corps pour te battre, tes
pieds pour courir, tes yeux pour continuer à scruter l’horizon. » p.92-93

La Blanche (Félicité) :
« Et moi, la Blanche j’ai décidé de ne pas mourir. » p.97
« A dire vrai, je ne suis pas mécontente d’être là. » « Au matin, j’étais celle qui avait trahi. Jusqu’à la
fin, elles ont dit cela de moi » p.100
« De quoi se mêlaient-elles, bande de chiennes ! Elles qui en auraient fait autant si elles n’avaient pas
été si vilaines. » p.101
« Personne ne semble l’aimée car elle sourit aux blancs. Elle est privilégiée. Elle hésite à se faire
avorter. Sa mère l’a vendue aux blancs par jalousie. Jan ne veut plus rien savoir d’elle désormais qu’il
sait qu’elle est enceinte. Elle accepte enfin la proposition de Sosi (l’Amazone) » J’avais six ans
lorsque je sus qu’un homme pouvait être faible. » p.105
« L’enfant de la honte ne veut pas mourir. » p.109
« C’est qu’il y en a, de la main-d’œuvre. Hommes, bêtes, faits au labeur, nés pour cela. » p.110
« Ce n’est pas avec son ventre qu’on réfléchit. Bats-toi, préfère donner la mort plutôt que de garder
jalousement la vie ! » p.113

Les jumelles :
.
« Anta et moi étions au champ quand la terre se mit à trembler. » p.126
« Avant qu’ils ne nous capturent, nous sommes entrées dans le fleuve. » « Le lendemain, des piquets
de bois avaient poussé dans tout notre corps » p129
« L’une d’entre elles s’est fait bouffer par les requins. L’autre redoute sa mort prochaine. C’est la
blanche (claire de peau) qui les a prévenus pour le saut Tu sais, je n’ai jamais compris pourquoi une
partie de l’Afrique avait laissé faire » 129
« Te figures-tu donc que l’on peut écorcher l’histoire ? M’en fous pas mal de la vérité historique. Nous
nous devons de tout dire. Quelle importance, l’épaule, le cul, le dos, les seins ! Quelle importance s’ils
ont pris soin de glisser entre le chaud et la peau un chiffon. »
« Ma sœur est morte. J’ai vu le poisson manger son corps, son sang s’étaler sur la mer comme un
pagne mis à sécher. » p.135

L’employée :
« C’est pourtant ce mot qui m’effleura l’esprit en apercevant celle l’on baptiserait bientôt, à juste titre,
l’Amazone. » P.145
« Ne se définit pas comme une révolutionnaire. Trouve cela stupide. Elle trouve l’amazone belle. Voit
en elle u moyen d’accéder au pouvoir. Elle sautera avec elles. » Moi qui ai vu passer du monde, j’ai
tout de suite su que la présence de cette fille à bord du soleil donnerait du fil à retordre au personnel. »
p.125-146
« En vérité, j’appréhendais ; en onze années de carrière, je n’étais jamais descendue dans la cale »
p.148
« Tous ces corps, bon sang tous ces corps ! Et je ne vous parle même pas d’odeur, pire encore que
celle des baraquons. » p148
« La rebelle était là. Les paupières close, ses longues jambes repliées contre sa poitrine, elle ronflait
mais j’aurais juré qu’elle ne dormait pas, attendait le moment opportun pour réveiller ses troupes et
agir. Comment comptait-elle s’y prendre ? J’étais payée pour le découvrir. »
« Je lui enviais sa liberté, moi l’éternelle employée, qui dans ma vie n’avais obéi qu’aux ordres des
supérieurs. » P149
« Dans ce monde, il existait donc des hommes capables de se battre pour leurs idées, quoi qu’il leur en
coûte, quoi qu’il advienne. » p.149

La petite :
«Elle joue avec ses deux frères. La blanche la met en garde contre la blessure du sang qui coule. Elle
finit par détester la blanche. »  Je n’ai plus peur désormais. J’ai quelqu’un. » p156
« Elle pense que je ne sais rien encore des femmes. » p.157
« C’est peu de temps après que l’idée est venue. P160
 
La reine : Reine bréhaigne.
«Elle n’arrive pas à donner un héritier. Elle attendait des jumeaux mais seul l’un d’eux survit. C’était
un albinos. Elle l’empoisonna et fit écarteler les esclaves personnels du prince pour écarter tout
soupçon. C’est elle qui fit mettre la petite fille de Noupé aux fers. Elle fut chassée du palais. » Elles y
sont déjà, ont d’ailleurs toujours été là, nées pour me servir. P167
« Deux mois qu’il ne m’a pas fait mander, a interdit… P168
« Ce matin-là, mes femmes ne semblent pas avoir remarqué mon absence. » p.169
« Tant que j’ai pu, j’ai frappé P175
« Quelques jours plus tard, j’étais grosse p176
« Le monstre pousse p178
« Qui aurait pu savoir : une mère ne tue pas sa propre chair. »
« P179 »
« Une reine ne peut être esclave. » p180
« Jamais je n’aurais cru cela possible. » p182

La volante :
Elle veut vaincre les Blancs à l’aide de la connaissance.
« J’ai attendu qu’accouche la lune pour briser mes chaînes et enduire mes paupières du lait amer de
plantes autrefois collectées. » P191
«  Plus rien ; l’océanavait pris sommeil.. 192
« Elle n’avait pas connu d’autre homme avant Louis. » 194
« Par la grâce de l’esprit d’en haut, 195
« Je suis là! 197
« Ces bamboulas, il serait bon d’y mettre un terme. » p198
« Quelqu’un veut manger mon ventre. P200
« Catholique par principe… des hommes. 201
« La mer lave la mémoire. » p205
« De l’enceinte bée ont jailli les eaux ; Une mer d’un bleu nuit. Noire. Pleine de nègres. » 207
« Prier j’ai beau prier, Vôdun demeure sourd. 210
« Dans la carriole qui maintenant 211
« D’aucuns se rappellent le cas de l’Afriquain,
« Ils sont morts cette nuit 213
Citations Beloved

Page 69 : Dangereux, se dit Paul D, très dangereux. Pour une ancienne esclave, aimer aussi fort était
risqué ; surtout si c’étaient ses enfants qu’elle avait décidé d’aimer. Le mieux, il le savait, c’était
d’aimer un petit peu, juste un petit peu chaque chose, pour que, le jour où on casserait les reins à cette
chose ou qu’on la fourrerait dans un sac de jute lesté d’une pierre, eh bien, il vous reste peut-être un
peu d’amour pour ce qui viendrait après.
« à partir de 1873, il n’y eut plus que Sethe et sa fille Denver à en être victimes. La grand-mère, Baby
Suggs, était morte, et les fils, Howard et Buglar s’étaient enfuis à l’âge de treize ans, » p10
« Tu oublies qu’il est tout petit, dit sa mère. Elle n’avait même pas deux ans quand elle est morte. Trop
petite pour comprendre. Trop petite même pour pouvoir beaucoup parler » P12
« Sois reconnaissante, je t’assure. J’en ai eu huit. Pas un qu’est resté auprès de moi. Quatre pris, quatre
chassés, et tous, j’imagine, en train de faire régner l’enfer dans la maison de quelqu’un d’autre. » P12
« Quant au reste, elle bataillait ferme pour ne rien se rappeler de dangereux ou presque.
Malheureusement son cerveau était retors. Quoi qu’elle fasse. » P14
« 1855. Le jour où mon bébé est né. » P14
« il y avait : Paul D Garner, Paul F Garner, Paul A Garner, Halle Suggs et N° Six, l’homme sauvage.
Tous âgés d’une vingtaine d’années, sans femme, à enfiler les vaches, à rêver de viol, à se retourner
sur leur paillasse, à se frotter les cuisses, et à attendre la nouvelle fille, celle qui avait pris la place de
Baby Suggs, après que Halle eut acheté cette dernière au prix de cinq années de dimanches, Peut-être
était-ce pour cela que Sethe le choisit. » P15
« La femme qui ne détournait jamais les yeux ; qui, lorsqu’un homme fut piétiné à mort par une
jument juste devant le restaurant de Sawyer, ne détourna pas le regard ; qui, lorsqu’une truie se mit à
dévorer ses propres petits, ne détourna pas les yeux non plus. Et lorsque l’esprit du bébé avait
empoigné Ici-Couché et l’avait cogné contre le mur, assez fort pour lui casser deux pattes et lui
désorbiter un œil, si fort même qu’il avait été pris de convulsions et s’était mâché la langue, sa mère
n’avait toujours pas détourné les yeux. Elle avait saisi un marteau, assommé le chien, nettoyé le sang
et la salive, et tandis qu’il était inconscient, lui avait renfoncé l’œil dans le crâne et remis en place les
os des pattes. » P16
« Mais on y était, dit Sethe. Tous ensemble. Ça nous revient qu’on le veuille ou pas. »

Page 91 : Ma bonne femme ? Tu veux dire ma mère ? Si elle l’a fait, je ne m’en souviens pas. Je ne
l’ai vue qu’un petit nombre de fois, dehors dans les champs, et une fois quand elle mélangeait de
l’indigo. À l’heure où je me réveillais le matin, elle était déjà en ligne dans les champs.
Page 93 : (….)Ce que Nan lui avait dit, elle l’avait oublié, avec le langage dans lequel elle l’avait dit.
La même langue que celle que parlait sa m’mam, et qui ne reviendrait jamais. Quant au message, lui, il
était là (…)
Page 93 : (…..)Ce qu’elle fit. Elle dit à Sethe que sa mère et elle, Nan, étaient arrivées ensemble par
mer. Toutes deux avaient été prises maintes fois par l’équipage.(….)
Page 230 : J’ai pris mes bébés et je les ai mis là où ils seraient en sécurité.
Page 291 : Les esclaves sont pas censés avoir des sensations agréables pour eux tout seuls ; leur corps
est pas supposé vouloir ça, mais il faut qu’ils aient autant d’enfants qu’ils peuvent pour faire plaisir à
leurs propriétaires.
Page 282-283 : Mon plan était de nous amener tous de l’autre côté, là où est ma m’mam à moi.
Page 283 : Il y en avait qui faisaient ça debout, appuyées à la porte de la cabane à outils. En repartant,
elles donnaient quelques-unes de leurs pièces de cinq et de dix sous au contremaître, mais à ce
moment-là, leur sourire avait disparu. Il y en avait qui buvaient de l’alcool pour s’empêcher
d’éprouver ce qu’elles éprouvaient. D’autres ne buvaient pas une goutte et se contentaient de filer droit
chez Phelps pour acheter ce qu’il fallait pour leurs enfants
Page93 : (…) Nan était celle qu’elle connaissait le mieux, qui était là toute la journée, qui s’occupait
des bébés, faisait la cuisine, avait un bras valide et la moitié de l’autre. Et qui employait des mots
différents.(…)
Page 223 : Du lait, c’est tout ce que j’ai jamais eu. Je croyais que les dents voulaient dire qu’ils étaient
prêts à mâcher. Y avait personne à qui demander. Madame Garner avait jamais eu d’enfant, et on était
les seules femmes, là-bas.
Poupée Page 211 : question au gouvernement enfant de la communauté
Page 278 : Nan a dû nourrir des bébés blancs et moi avec, parce que m’mam travaillait au riz.
Page 278 : (…) Personne n’aura jamais plus mon lait en dehors de mes propres enfants. Je n’ai jamais
eu à le donner à qui que ce soit d’autre – et la seule fois où je l’ai fait, il m’a été pris – ils m’ont
maintenue par terre et ils l’ont volé. Le lait qui appartenait à mon bébé. Nan a dû nourrir des bébés
blancs et moi avec, parce que m’mam travaillait au riz. Les petits bébés blancs tétaient en premier, et
je prenais ce qui restait. Ou rien. Je n’avais pas de lait à téter qui soit à moi. Je sais ce que c’est, d’être
privée du lait qui vous appartient ; de devoir se battre et hurler pour l’avoir, et qu’il en reste si peu. Je
parlerai de ça à Beloved ; elle comprendra ; elle est ma fille. Celle pour qui je me suis débrouillée pour
avoir du lait et lui apporter même après qu’ils me l’aient volé ;(…)

PROSTITUTION PAGE 14 A.G


Prostitution page 283 : (…) quand les hommes touchaient leur paye, et elles travaillaient contre la
palissade (…)- (….) qui faisait ça debout(…)- (…) d’autres ne buvai
Page 14 : Tais-toi, va. T’as de la chance. Il t’en reste trois. Trois accrochés à tes jupes, et juste un à
faire le sabbat depuis l’autre côté. Sois reconnaissante, je t’assure. J’en ai eu huit. Pas un qu’est resté
auprès de moi.
PAGE 231 : — C’est pas mon affaire de savoir ce qui est pire. Mon affaire, c’est de savoir ce qui est,
et de préserver mes enfants de ce que je sais être horrible. C’est ce que j’ai fait.
Page 197: Si triste que cela soit de ne pas savoir où ses enfants étaient enterrés, ni de quoi ils avaient
l’air s’ils étaient vivants, le fait est qu’elle en savait davantage à leur propos qu’elle n’en savait d’elle-
même (…)
Page 279 : (….) Je sais ce que c’est, d’être privée du lait qui vous appartient ; de devoir se battre et
hurler pour l’avoir, et qu’il en reste si peu. Je parlerai de ça à Beloved ; elle comprendra ; elle est ma
fille. Celle pour qui je me suis débrouillée pour avoir du lait et lui apporter même après qu’ils me
l’aient volé ; après qu’ils m’aient manipulée comme si j’étais la vache, (….)
PAGE 30 : Je leur ai dit d’imbiber un linge d’eau sucrée et de le lui donner à sucer pour qu’elle ne
m’ait pas oubliée quand j’arriverais quelques jours après. Le lait serait là, et je serais là avec.
« soixante millions et davantage » p 1
« A partir de 1873, il n’y eut plus que Sethe et sa fille Denver à en être victimes.
La grand-mère, Baby Suggs, était morte, et les fils, Howard et Buglar
s’étaient enfuis à l’âge de treize ans, » p 1

« Comptant sur la tranquillité de sa propre âme, elle en avait oublié l’autre : l’âme de sa petite fille.
Qui eût pensé qu’un petit bébé de rien du tout pût abriter tant de fureur ? Forniquer parmi les pierres
tombales sous les yeux du fils du graveur n’avait pas suffi. Non seulement elle avait dû vivre des
années dans une maison paralysée par la fureur du bébé à la gorge tranchée, mais les dix minutes
qu’elle avait passées, pressée contre une pierre couleur d’aurore cloutée d’éclats d’étoiles, les genoux
aussi largement ouverts que la tombe, étaient plus longues qu’une vie, plus vivantes, plus pulsatiles
que le sang du bébé qui avait enduit ses doigts comme de l’huile. » p 18
«  comme pour punir plus encore de sa désolante mémoire, assis sur la véranda à moins de
quarante pas de là, elle découvrit Paul D, le dernier des hommes du Bon
Abri. » p 15
« Ils avaient été six sur la ferme, Sethe étant la seule femme. Madame Garner, en pleurant comme un
enfant, avait vendu le frère de Paul D pour rembourser les dettes qui avaient fait surface dès l’instant
où elle s’était retrouvée veuve. Puis le maître d’école était arrivé pour mettre les choses en ordre. Mais
ce qu’il fit brisa trois autres hommes du Bon Abri, et chassa l’acier scintillant des yeux de Sethe, ne
laissant que deux puits béants qui ne reflétaient pas la lumière du feu. » p 20
« — J’ai un arbre dans mon dos et une âme en peine dans ma maison, et rien d’autre entre les deux, à
part la fille que je tiens dans mes bras. Fini de fuir. Devant rien. Rien sur cette terre ne me poussera
plus à me sauver. J’ai fait un voyage, et j’ai payé mon billet. Mais laisse-moi te dire une chose, Paul D
Garner : ça m’a coûté trop cher. Tu entends ? Trop cher. » p 22
« Il aurait voulu qu’elle parte, mais Sethe l’avait fait entrer et il ne pouvait pas la mettre hors d’une
maison qui n’était pas la sienne. C’était une chose que de battre un fantôme, c’en était une tout autre
que de chasser une fille de couleur sans défense vers des territoires infestés par le Klan. »
« — Eh ! Eh ! Écoute bien. Laisse-moi te dire une chose. Un homme, c’est pas une putain de hache.
Qui fend, tronçonne, casse chaque putain de minute de la journée. Il y a des choses qui le heurtent.
Des choses qu’il ne peut pas démolir parce qu’elles sont en dedans. »
« Mais le cerveau de Sethe ne s’intéressait pas à l’avenir. Chargé de passé et affamé d’en savoir
davantage, il ne ménageait aucune place pour imaginer, sans parler d’organiser, le lendemain. »
« — Les gens que j’ai vus quand j’étais petite, dit-elle, et à qui on avait mis le mors, avaient toujours
l’air fou, après ça. Quelle que soit la raison pour laquelle on le leur avait mis, ça ne pouvait pas
marcher, parce que cela mettait une furie là où il n’y en avait pas avant. Quand je te regarde je ne la
vois pas. Il n’y a de furie nulle part dans tes yeux. — Il y a une façon d’y installer la folie, et il y a une
façon de l’en chasser. Je les connais toutes les deux, et je n’ai pas encore découvert laquelle est la
pire. » p 30
« — Y avait une vieille négresse qui venait chez nous. Elle savait rien. Elle cousait des trucs pour
madame Buddy – de la très jolie dentelle – mais elle était incapable d’enfiler deux mots. Elle savait
rien de rien, exactement comme toi. Tu ne connais rien à rien. T’aurais fini par mourir, je te le dis.
Moi, pas. Moi, j’irai à Boston et je me trouverai du velours. Carmin. Ça ne te dit rien, hein ?
Maintenant, tu ne sauras jamais non plus. Je parie que t’as jamais dormi le visage au soleil. Moi je l’ai
fait deux ou trois fois. La plupart du temps, je donne à manger au bétail avant le jour et je ne me
couche pas avant qu’il fasse nuit depuis longtemps. Mais un jour, j’étais à l’arrière d’un chariot et je
me suis endormie. Sommeiller la figure au soleil, c’est ce qu’on peut éprouver de meilleur. Deux fois,
je l’ai fait. Une quand j’étais petite. Personne est venu m’embêter, ce jour-là. Le coup d’après, à
l’arrière du chariot, ça m’est arrivé encore et sacré nom de nom, les poulets se sont échappés.
Monsieur Buddy m’a fouetté les fesses. Le Kentucky, c’est pas un bon endroit. Boston, c’est là qu’il
faut aller. C’est là qu’était ma mère avant qu’on la donne à monsieur Buddy. Joe Nathan dit que
monsieur Buddy est mon papa, mais je n’y crois pas. Et toi ? Sethe répondit que non, elle ne croyait
pas que monsieur Buddy soit son père.
— Tu connais ton papa, toi ?
— Non, dit Sethe.
— Moi non plus. Tout ce que je sais, c’est que c’est pas lui. » p 50
Baby seggs « Ici, disait-elle, là où nous résidons, nous sommes chair ; chair qui pleure et rit ; chair qui
danse pieds nus sur l’herbe. Aimez tout cela. Aimez-le fort. Là-bas, dans le pays, ils n’aiment pas
votre chair. Ils la méprisent. Ils n’aiment pas vos yeux ; ils préféreraient vous les arracher. Pas plus
qu’ils n’aiment la peau de votre dos. Là-bas, ils la fouettent. Et, ô mon peuple, ils n’aiment pas vos
mains. Ils ne font que s’en servir, les lier, les enchaîner, les couper et les laisser vides. Aimez vos
mains ! Aimez-les ! Levez-les bien haut et baisez-les. » 60
« Dred Scott, libéré »
« – elle voit cette chose en lui, cette grâce qui en a fait le genre d’homme capable d’entrer dans une
maison et de faire pleurer les femmes. Parce que, avec lui, en sa présence, elles pouvaient. Pleurer et
lui raconter les choses qu’elles ne se disaient qu’entre elles : que le temps ne restait pas immobile ;
qu’elle avait appelé, mais que Howard et Buglar avaient continué à marcher le long de la voie de
chemin de fer et qu’ils ne l’avaient pas entendue ; que Amy avait eu peur de rester avec elle, parce que
ses pieds étaient horribles et son dos si vilain à voir ; que sa m’mam lui avait fait de la peine et qu’elle
était incapable de trouver son chapeau nulle part, et... »
«  — Méfie-toi. Méfie-toi. Rien au monde n’est plus dangereux qu’un maître d’école blanc. »

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