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Série d’exercices 2 – Analyse 1

Vous avez la possibilité de rendre une solution d’une partie ou de tous les exercices de cette
série sur le moodle. Vous pouvez le faire jusqu’au mercredi précédent la session d’exercices
correspondante, c’est-à-dire mercredi 08/03 pour cette série.


Õ ∞
Õ
√ 1 √ 1
Exercice 1. Est-ce que converge ? Et ? Ces séries convergent-elles ab-
n(n+1) n(n+1)(n+2)
n=1 n=1
solument ?

Õ
sin n
Exercice 2. Est-ce que la série ln(n) converge ? Converge-t-elle absolument ?
n=2

(−1)n−1
Õ
Exercice 3. Pour quelles valeurs de x ∈ R est-ce que la série nx converge-t-elle ? Quand
n=1
a-t-on convergence absolue ?

Õ  2
1 n
Exercice 4. Est-ce que 1− n converge ?
n=1

1+(−1)n n α
Õ
Exercice 5. Etudiez la convergence de la série n 2α
en fonction de la valeur de α ∈ R.
n=1

(−1)n
Õ  
Exercice 6. Etudiez la convergence (convergence et convergence absolue) de sin n .
n=1

Õ  
cos n
Exercice 7. Etudiez la convergence (convergence et convergence absolue) de sin n2
.
n=1

(−1)n (−1)n
Õ  
Exercice 8. Est-ce que √
n
1+ √
n
converge ?
n=1

1
SOLUTIONNAIRE SÉRIE 2 - ANALYSE 1 PRINTEMPS

(1) On a l’inégalité suivante:

1 1 1
p ≥p =
n(n + 1 (n + 1)(n + 1) n+1
1 √ 1
P P
Donc, comme n≥1 n+1 diverge (et les termes sont positifs dans les deux sommes), alors n≥1 n(n+1
diverge aussi.
1 1 −3/2
Pour la deuxième somme, on a l’inégalité √
P
≤ n3/2 . Comme la série n≥1 n
n(n+1)(n+2)
1
converge, alors n≥1 √
P
aussi.
n(n+1)(n+2)
Pk
(2) La série converge. Soit Sk = n=1 sin(n). Pour montrer qu’elle converge, on utilise les nombres
complexes:

eix − e−ix
sin(x) =
2i
Donc, Sk est la somme de deux sommes géométriques:

k
X 1 − ein(k+1)
ein =
n=1
1 − ei
k
X 1 − e−in(k+1)
e−in =
n=1
1 − e−i
Le dénominateur des deux sommes est un nombre complexe qui n’est pas zéro. De plus, le
numérateur des sommes est un nombre complexe de norme plus petite ou égale à 2. Donc, quand
on fait la somme finale, on obtient

k 1 1 − ein(k+1) 1 − e−in(k+1)
X 
sin(n) = − ≤M

2i 1 − ei 1 − e−i


n=1

Le M ne dépend pas de k (important!).


On pourrait calculer le M exactement, mais nous ne le feront pas ici (on a démontré que les
sommes partielles sont uniformément bornées).
Finalement, par un théorème vu en cours, si an est une P suite dont les sommes partielles sont
bornées et bn est une suite qui tend vers 0, alors la série n≥1 an bn converge. Ici, on prend an =
sin(n) et bn = n1 .
Pour la convergence absolue, voici la preuve que la série ne converge pas absolument.
Vous pouvez vérifier que si |sin(n)| ≤ 1/10, alors |sin(n + 1)| ≥ 1/10 en regardant les angles où
|sin(x)| ≤ 1/10.
Tel que vu dans le cours, si une série converge absolument, alors nous pouvons grouper les termes
deux à deux:

X sin(n) X sin(2k − 1) sin(2k)


n = 2k − 1 + 2k

n≥1 k≥1

Comme soit |sin(2k − 1)| ou |sin(2k)| est plus grand que 1/10, alors sin(2k−1)
sin(2k) 1/10
+ 2k ≥ 2k .

2k−1
1

Finalement, la série k≥1 1/10
P P sin(2k−1) sin(2k)
2k diverge, donc la série k≥1 2k−1 + 2k aussi et finalement

la série n≥1 sin(n)
P
n diverge.

(3) Par le théorème de Taylor-Young, log(1 + x) = x + o(x). Donc, lim(1 − 1/n)n = e−1 (comme la
fonction log est une fonction continue, on peut intervertir la limite du log et le log de la limite).
On prend le critère de la racine:


lim n
an = lim(1 − 1/n)n = e−1
Donc, la série converge.
(4) Si α ≤ 0 alors le terme général ne tend pas vers 0, donc la série diverge. P
On va utiliser
P le résultat suivant : Soient an et bn deux P suites telles que la série an existe.
Alors, la série (an + bn ) existe si et seulement si la série bn existe.
n
Dans notre cas, on pose bn = n12α et an = (−1)nα .
Pour tout α > 0, la série des an converge, mais converge absolument pour α > 1.
Pour tout α > 1/2, la série des bn converge.
Donc, la série converge pour α > 1/2 et converge absolument pour α > 1.
n
(5) On a sin(x) = x + o(x2 ). Maintenant, on pose an = sin( (−1) n n
n ) − (−1) /n et bn = (−1) /n. Comme
2
an = o(1/n ), la série des an converge. De plus, elle converge absolument.
Comme la série bn converge mais ne converge pas absolument, alors la série des an + bn converge
aussi (mais pas absolument).
(6) On a l’inégalité suivante:

cos(n) cos(n) 1
|sin( )| ≤ | |≤ 2
n2 n2 n
Donc, la série des sin( cos(n)
n2 ) converge absolument par le critère de comparaison avec la série des
1/n2 . Donc, elle converge aussi.
n
(7) On exprime la série comme la série des an + bn avec an = (−1) √
n
et bn = n1 . Comme la série des an
existe mais la série des bn diverge, alors la série des an + bn diverge.

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