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Ok L'Évolution de La Cartographie Auprès Des Sociétés Traditionnelles en Afrique Subsaharienne - FR
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Introduction
D ans les dernières décennies, les études sur l’histoire de la cartographie, quel que soit le
contexte local auquel elles se rapportent, relèvent d’une approche critique de la
production et de l’utilisation de la carte. Elles soulignent l’importance de repenser les
1
En particulier, dans les études sur le contexte américain – qui jusqu’à aujourd’hui est la zone 2
géographique la plus étudiée – la cartographie traditionnelle est définie par des expressions
di férentes qui démontrent l’existence d’une véritable Babel cartographique. On parle de
cartographie : aborigène (Aberley, 1993) ; traditionnelle (Woodward, Lewis, 1998) ; indigène
(Sletto, 2009 ; Pualani Louis, Johnson, Pramono, 2012), native (Lewis, 1998a ; Wickens Pearce,
1998), autochtone (Hirt, 2009) ou encore d’ethno-cartographie (Chapin, Threlkeld, 2001).
Malgré quelques nuances, les auteurs sont d’accord sur le sens de ces expressions par rapport à
trois aspects : i) la figure de l’interprète cartographique, appartenant à la communauté locale
qui habite le territoire représenté ; ii) l’information véhiculée, concernant les connaissances et
les compétences de la société locale ; iii) les modalités de rédaction de la carte, non conformes à
la tradition occidentale.
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Par contre, l’aspect sur lequel ces termes ne trouvent pas toujours une claire correspondance, à 3
quelques exceptions [1] près, est le processus de territorialisation [2] auquel ils font référence et
par conséquent l’époque historique et les acteurs impliqués.
Afin de faire bon usage de la terminologie dans cet article, on analyse l’évolution des documents 5
cartographiques produits par les communautés traditionnelles africaines pour mettre en
évidence les caractéristiques de la territorialisation dans laquelle ils ont été réalisés.
L’analyse commence par les présupposés théoriques de la sémiosis cartographique (Casti, 1998) 6
qui adopte un point de vue spécifique basé sur deux aspects : i) la carte est strictement liée aux
dynamiques territoriales auxquelles il est nécessaire d’ancrer son interprétation ; ii) la sémiosis,
à savoir le processus par lequel l’information est produite et transmise, s’active en présence
d’un interprète cartographique conçu dans sa double fonction d’acteur territorial et de
communicateur social (Casti, 1998).
À partir de ces prémisses, l’article examine premièrement la cartographie traditionnelle [4] qui 7
caractérise la territorialisation des sociétés originaires du territoire africain et, répondant à une
logique autocentrée [5], permet la régulation sociale fixant certains aspects symboliques et
juridictionnels du territoire. Cette cartographie continue à être produite auprès des
populations africaines des villages et des espaces ruraux montrant des formes très variées (voir
l D g t P l Af iq O id t l )
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le cas Dogon et Peul en Afrique Occidentale).
Enfin, les systèmes cartographiques participatifs se sont di fusés après l’indépendance des états 9
africains répondant à trois logiques di férentes : i) une logique fondée sur le principe de la
légalité, hérité de la territorialisation coloniale, dont la finalité vise à la rédaction d’une
cartographie « o ficielle » par des institutions nationales pour l’aménagement du territoire ; ii)
la logique hétérocentrée de la coopération, dont la finalité consiste en la réalisation de
documents cartographiques liés à des projets de développement dans di férents domaines ; iii)
la logique autocentrée des sociétés traditionnelles pour la mise en acte de formes d’empowerment
et de revendication des droits légitimes sur les terres.
L’analyse des étapes cartographiques faites par ou avec la participation des sociétés 10
traditionnelles africaines nous permet de saisir certains aspects utiles pour ré léchir sur la
figure de l’interprète, l’information véhiculée, la structure de la représentation, les processus et
les produits qui en dérivent.
sortaient des critères imposés par la cartographie euclidienne : « maps are graphic representations
that facilitate a spatial understanding of things, concepts, conditions, processes, or events in the human
world » (Harley, Woodward, 1987, P. xvi).
L’origine des études concernant la cartographie traditionnelle sur le continent africain remonte 12
au travail de Bruno Adler (Adler, 1910) qui a étudié en particulier l’Afrique du Nord en se
concentrant sur la cartographie de l’ancienne Égypte. Parmi les études qui ont analysé la
cartographie des sociétés traditionnelles en Afrique subsaharienne, celles du deuxième volume
de la History of Cartography (Livre III) constituent certainement un point de référence (Bassett,
1998 ; Maggs, 1998). Une fois défini l’objet de l’analyse de façon générale comme « cartographie
indigène » (indigenous mapmaking), le but de Bassett est d’illustrer les di férentes manifestations
de cette cartographie en distinguant les cartes cosmogoniques, mnémoniques et « sollicitées ».
Ces dernières, comme on l’a vu, sont incluses dans les indigenous maps bien qu’appartenant à un
processus de territorialisation di férent. Maggs, de son côté, se concentre sur un type spécifique
de « cartographie traditionnelle » en Afrique australe, l’art rupestre, en la distinguant selon
l’activité pratiquée par ses réalisateurs.
L’analyse de ces travaux démontre que pour analyser la cartographie traditionnelle en Afrique, 13
il est nécessaire de prendre en compte certains aspects qui la distinguent des représentations
cartographiques occidentales. La figure de l’interprète est strictement liée au type d’information
véhiculé. Celui qui réalise la carte appartient à la société locale (logique autocentrée) et possède
des forts liens avec la terre. Cela permet de représenter les aspects liés à la légitimité [7], c’est-à-
dire les mécanismes de fonctionnement et de reproduction sociale des populations locales,
conformément à la tradition, qui se traduisent dans les savoirs fonctionnels, symboliques et
performatifs (Turco, 1998, 2000). Ré léchir sur l’interprète cartographique sert donc à
problématiser la signification de la carte, à récupérer le sens de la spatialité et du rapport entre
société et territoire.
Fig. 1Un 14
Carte des régions méridionales du Scioa réalisée par un abyssin (1886)deuxième
élément de
distinction
de la
cartographie
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Le processus et les produits qui en dérivent sont un autre élément important. Woodward, par 15
exemple, reconnaît trois manifestations di férentes de la connaissance spatiale traditionnelle :
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p , p
la cartographie cognitive, composée de constructions mentales ; les cartes de l’action, qui se
Enfin, un aspect distinctif de la cartographie traditionnelle est sa continuité dans le temps et son 16
ancienneté. Elle se manifeste par des peintures et des pétroglyphes très anciens réalisés par des
sociétés du passé avant la première rencontre avec la société occidentale. Mais elle se traduit
aussi aujourd’hui dans les villages ruraux de l’Afrique subsaharienne, par des manifestations
di férentes : il y a encore un besoin de réaliser une cartographie traditionnelle en tant qu’acte de
régulation sociale démontrant la nécessité d’exprimer la relation entre société et spatialité.
Ces aspects suggèrent l’utilité d’analyser la cartographie traditionnelle dans les études de 17
cartographie 2.0. Comme le suggère Mark Palmer dans un numéro récent de Cartographica
dédié au thème Indigenous cartographies and countermapping, il faut tenir compte des
caractéristiques de la cartographie traditionnelle pour créer des processus cartographiques
hybrides capables de réunir technologies numériques, compétences scientifiques et savoirs
locaux dans un seul système qu’il appelle « indigital Geographic Information Networks » (iGIN)
(Palmer, 2012, pp. 80-91).
En examinant les cartes générées lors de la rencontre entre communautés locales et Européens 18
en Afrique subsaharienne, on utilise les termes introduits par Bassett de solicited map, en la
considérant comme une des formes de cartographie indigène, réalisée par les sociétés
traditionnelles africaines (indigenous mapmaking, Bassett, 1998, P. 33). Il s’agit de la même
typologie de carte que Brian Harley, se référant au territoire nord-américain, a défini comme
map of the encounter (Harley, 1992), soulignant le fait qu’elle avait eu un rôle primaire dans la
production de connaissance des territoires américains – reproduisant les parcours, lieux
d’arrivée, installations d’explorateurs européens. Les études de Harley sont en e fet considérées
comme précurseurs de l’analyse de la cartographie produite dans la période de la rencontre
entre l’Europe et l’Ailleurs. Elles s’opposent à l’opinion exprimée par les historiens de la
cartographie qui ont nié l’essence cartographique des représentations produites par les
communautés locales, puisque ne répondant pas aux canons des cartes européennes. Le travail
de Harley, par contre, montre l’existence d’un ensemble de cartes alternatives aux cartes
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Si on considère les études sur le contexte territorial de l’Afrique subsaharienne, comme Thomas 19
Basset l’a amplement démontré, ceux concernant la cartographie de la rencontre ne sont pas
nombreux (Basset, 1998, P. 25). Les raisons, selon l’auteur, sont à retrouver dans plusieurs
facteurs : d’abord, l’idée di fusée que les populations africaines n’ont pas les capacités
cognitives de représenter l’espace cartographiquement ; par ailleurs, la cartographie de
l’Afrique réalisée à l’époque coloniale par des institutions étatiques, culturelles ou bien par des
sociétés cartographiques privées européennes n’a pas pris en compte la production
cartographique africaine, en limitant la signification de « carte » à une représentation
caractérisée par des critères euclidiens. Cela a amené à l’exclusion de certaines productions
cartographiques même si elles ont été réalisées par la société locale sur requête des explorateurs
européens.
À titre d’exemple, dans le volume publié en 1886 par la Société Géographique Italienne sur ses 20
voyages de Zeila à Ca fa, Antonio Cecchi [9] insère une carte géographique qu’il définit comme
« une carte très singulière […] due à la science géographique d’un abyssin » (Fig. 2). Cette
dernière est jugée utile puisqu’elle reproduit les localités situées dans les régions méridionales
du Scioa avec des toponymes en amharique, associés aux cours d’eau, aux sources, aux villages
et aux royaumes présents (Cecchi, 1886, p. 551).
« phototype fac-
Cela permet de 22
ré léchir aussi sur
l’information
véhiculée, qui répond
aux requêtes de
l’explorateur
européen et qui est
— Source : Cecchi, 1886, tav. 4 et p. 551
Fig. 3
Du dessin participatif au SIG intégré de communauté Multimap. En haut la Home
Page et en bas la reconstitution du réseau territorial traditionnel des villages
du royaume de Kandi (Bénin) et de ses limites traditionnelles réalisée grâce à la
cartographie participative
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conditionnée – comme dans la cartographie participative actuelle – par ses questions. Dans le
cas de la carte de Cecchi, il est intéressant de noter que la carte d’origine montre les icônes
cartographiques composées par des figures (la plupart des lignes) accompagnées par le
toponyme transcrit dans la langue locale [11]. Ces icônes, lorsqu’elles sont mises en relation les
unes aux autres, nous permettent de récupérer des informations importantes sur l’organisation
socioterritoriale généralement négligée dans les cartes coloniales qui, par contre, imposent de
nouveaux toponymes dans les langues européennes ou montrent le territoire de l’Ailleurs selon
des critères occidentaux (Casti, 2001). La carte montre, en e fet, à l’intérieur d’un réseau
hydrographique les sièges d’une dizaine de royaumes parmi lesquels celui de Ca fa entouré
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hydrographique, les sièges d une dizaine de royaumes, parmi lesquels celui de Ca fa, entouré
par plusieurs villages.
Enfin, concernant le processus et les produits qui en résultent, nous sommes en présence de deux 23
documents di férents : l’original fait par le membre de la société traditionnelle et celui publié
par l’explorateur italien qui l’insère dans une publication dans le but, d’une part, de montrer
que l’information recueillie avait une source locale fiable (justification) et, d’autre part,
d’assurer la compréhension de la carte aux lecteurs italiens (lisibilité).
Ces aspects nous rappellent les procédures encore en usage dans la création de systèmes 24
cartographiques participatifs réalisés dans les projets de coopération en Afrique et suggèrent
l’importance de reconnaître les interprètes et le contenu de la cartographie dans ses di férentes
phases afin de distinguer l’information produite par les habitants, de celle transmise et publiée
par les requérants.
Les systèmes cartographiques participatifs sont nés après l’indépendance obtenue par les états 25
colonisés, dans le contexte des pratiques de développement rural, pour se développer ensuite au
sein des organisations de coopération internationale. Ils ont d’abord été considérés comme un
bon moyen de collecte de données pour des chercheurs ou des opérateurs qui ne connaissaient
pas bien l’aire géographique concernée et qui devaient dans un court laps de temps avoir les
informations de base sur la zone. Les études ont reconnu, seulement dans les dernières
décennies, leur potentiel en tant qu’outils de communication permettant d’identifier les acteurs
et leurs compétences respectives sur les di férents points du territoire, la quantification et la
qualification des dynamiques en acte, les relations sociales et de pouvoir et les savoirs
traditionnels portant sur les ressources naturelles.
C’est ainsi qu’une multitude de termes sont nés – cultural mapping (Crawhall, 2007 ; Poole, 2003), 26
cartographie participative (Chambers 1997 ; Brown et Hutchinson, 2000 ; Casti, 2006 ; Burini,
2007), participatory land use mapping et participatory resource mapping (Mbile et al., 2003),
community mapping (Bennagen et Royo, 2000 ; Eghenter, 2000), community-based mapping
(Flavelle 2002), cartographie autochtone (Hirt, 2009), indigenous mapping (Chapin et al., 2005),
ethnocartography (Chapin et Threlkeld, 2001 ; Gonzalez et al., 1995) – pour indiquer des formes
di férentes de systèmes cartographiques réalisés avec la participation des sociétés locales. Il
apparaît que « culturel », « participatif », « communautaire » et « indigène » sont les adjectifs
utilisés pour identifier ces systèmes, posant l’accent respectivement sur : l’information insérée
dans la carte se référant au patrimoine matériel et immatériel ; la modalité suivie, qui prévoit la
participation d’un acteur social local à l’intérieur d’un processus cartographique activé par un
acteur externe ; ou bien l’interprète cartographique identifié dans une communauté qui habite le
même lieu (quartier, village,…) ou dans les sujets originaires du lieu représenté [13].
Dans le cas de l’Afrique subsaharienne, il faut préciser que les systèmes cartographiques 29
participatifs montrent une di férenciation d’expériences de recherche où les Anglo-Saxons sont
les plus nombreux, ou plutôt, les plus publiés et montrent une utilisation généralisée des
technologies de l’information [14].
L’analyse des documents cartographiques participatifs réalisés en Afrique [15] montre une 30
tendance de leurs promoteurs : ils procèdent généralement à une re-conception numérique de
cartes participatives produites par les populations locales et, puisque les destinataires sont les
opérateurs de l’aménagement, ils tendent à résumer l’information locale à travers l’introduction
de paramètres référentiels strictement occidentaux, omettant les critères d’encodage locaux,
traditionnels.
En Afrique subsaharienne, la cartographie semble bien être prise au piège des rhétoriques de 31
type participatif qui, et cela malgré la di fusion des TIG, sont devenues une sorte de fer de lance
et de sésame du mouvement pour le développement. En fait, derrière l’étiquette de
« cartographie participative », on trouve souvent un document cartographique qui, montrant
une représentation du territoire incapable de transmettre les implications sociales et culturelles
locales, produit l’exclusion de l’acteur qui légitime la méthode même – la collectivité locale. De
plus, derrière une conception du collectif social comme « entité monolithique » (Rossi, 2000 :
195), elle tend à cacher la dissymétrie de l’implication d’une collectivité territoriale dont les
identités sociales sont multiples et le capital social inégalement partagé. En e fet, plusieurs
projets qui réalisent des systèmes cartographiques participatifs ne tiennent pas compte de la
complexité des acteurs qui répond à plusieurs logiques autocentrées et hétérocentrées : i) une
logique fondée sur le principe de la légalité hérité de la territorialisation coloniale, réalisée par
les institutions africaines pour l’aménagement du territoire ; ii) celle de la coopération qui,
s’appuyant sur des associations ou ONG locales, répond à une logique hétérocentrée orientée
vers des projets de développement dans des contextes di férents ; iii) celle autocentrée des
communautés locales pour la mise en acte de formes d’empowerment et de revendication des
droits légitimes sur les terres, spécialement dans les espaces ruraux.
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Un résultat obtenu par cette méthodologie a été la création d’un zonage participatif de la 33
périphérie de la Réserve de Biosphère Transfrontalière du W, construit en récupérant les
réseaux traditionnels entre les villages et leurs niveaux d’autorité. Le village de Kandi dans le
nord du Bénin est un exemple de cette organisation (Fig. 4), où la réalisation des dessins
participatifs avec l’implication du chef traditionnel local (Saka), a permis de récupérer des
connaissances juridiques décrivant l’extension du royaume et de montrer les réseaux
traditionnels et les relations socioterritoriales entre les villages. Ces cartes ont été intégrées
dans un SIG, puis publiées dans un système de cartographie hybride, le SIG intégré de
communauté Multimap (www.multimap-parcw.org), capable de réunir la technologie
numérique, avec les savoirs traditionnels.
Le système Multimap a anticipé l’idée suggérée par Palmer de créer un « Réseau d’information 34
géographique Indigital » (2012) : un système qui peut développer la fusion entre savoirs locaux
et technologie numérique, à l’aide des formes graphiques et des systèmes traditionnels de
communication pour un produit final pluriel.
Une fois déclarées les potentialités de ces systèmes même dans un contexte de di fusion limitée 38
de la technologie, il faudrait analyser plus à fond la question pragmatique, c’est-à-dire leur
retombée en termes de résultats communicatifs. En e fet, au-delà de la production de nouvelle
information géographique volontaire, il est encore di ficile de maîtriser l’impact du GéoWeb 2.0
dans la représentation du territoire africain, à la fois pour évaluer son e ficacité dans la
communication entre utilisateurs et les destinataires auxquels ils voudraient s’adresser, et pour
analyser s’il peut réellement conditionner les rapports entre citoyens et institutions. On est
peut-être encore tellement surpris de tomber sur un nouveau projet cartographique collaboratif
en ligne concernant l’Afrique, qu’on oublie de ré léchir sur ce qui se passe au niveau
pragmatique : terrain qui reste encore à sonder mais qui pourrait ouvrir des nouvelles pistes de
recherche.
Notes
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[1] Par exemple Musset qui se réfère explicitement à une cartographie « préhispanique » (Musset,
1988).
[2] Par processus de territorialisation on entend le processus par lequel un groupe social produit
territoire selon une logique lui appartenant. En Afrique subsaharienne Angelo Turco distingue
cinq processus qui se sont succédés : basique, islamique, commercial, colonial et néo-basique.
Voir : Turco, 1986.
[3] Avec l’expression « traditionnel » Woodward souligne le fait qu’il s’agit d’une cartographie
« di férente de celle européenne […] traditionnel a été choisi parmi d’autres termes tels que
“précédents à l’écriture”, “plus simple”, “primitif” ou aussi « sauvage » parce qu’ils
comprennent une valeur négative » (Woodward, 1998, cit. p. 306, trad. de l’auteur).
[4] Par l’adjectif « traditionnel » on fait référence à ce qu’Angelo Turco a défini « basique », c’est-à-
dire se référant à la société qui s’est installée dans un espace, créant sa première
territorialisation. On fait référence à la ré lexion de A. Turco pour la première fois appliquée
au contexte africain dans : Turco, 1986, p. 63-64.
[5] Avec les adjectifs autocentré et hétérocentré on récupère les deux logiques territoriales
présentes en Afrique. La première se réalise dans le respect des savoirs traditionnels, tandis
que la deuxième redéfit les pouvoirs territoriaux sur la base des logiques externes qui
bouleversent les systèmes traditionnels de représentation. Voir à ce propos A. Turco, 2000.
[6] En 1987 Harley et Woodward publient le premier volume dans lequel ils présentent les origines
anciennes de la cartographie. Avec cette œuvre ils ont démontré l’existence d’une cartographie
archaïque remontant au néolithique. En même temps, les deux auteurs montrent des
di férents exemples cartographiques réalisés par les populations traditionnelles de tous les
continents, ouvrant la voie aux études sur les cartographies non-occidentales.
[7] Cette catégorie s’oppose à la légalité qui par contre répond aux principes de fonctionnement
social liés au droit et à des normes codifiées par la société coloniale et hérités par les états
africains (Turco, 2000).
[8] A titre d’exemple, les travaux des spécialistes de l’étude des tissus africains montrent le
caractère sémaphorique de certains motifs qui transforment les tissus brodés ou peints en
véritable cartes du territoire – en particulier sur les tissus Dogon ou Peul. Coquet par exemple
récupère les caractéristiques cartographiques des tissus : « Les couvertures à damier noir et
blanc des Dogons, di férenciées les unes des autres par l’adjonction de motifs diversifiés, ont
toutes un rôle à jouer lors des activités rituelles […]. Les carreaux y sont à l’image des champs
organisés par la main de l’homme : les blancs sont la terre ‘blanche’et fertile de la plaine, les
noirs, la terre “noire” et aride du plateau […] Des nomades demi-sédentarisés, éleveurs de
bétail comme les Peuls, ont eux aussi une lecture paysagère des motifs qui ornent leur
couverture de laine, appelée kaasa. Le motif situé au bas de chaque bande de la couverture, par
lequel commence tout tisserand peul, représente un récipient à eau et s’appelle “mère de la
kaasa”. […] Qu’il s’agisse des Dogon ou des Peul, l’idée est la même : une certaine conception du
monde est tissée, où le village est au centre de tout et l’eau présentée comme la source
indispensable de toute vie. » (Coquet, 1993, pp. 44-46).
[9] Antonio Cecchi a travaillé pour la Société géographique italienne et il a eu des rôles
diplomatiques dans certains régions africaines dans lesquelles l’Italie avait des intérêts
commerciales et politiques. En 1877 participe à la deuxième expédition en Afrique équatoriale,
conduite par Orazio Antinori, avec le but de faire des observations astronomiques,
topographiques et météorologiques. Cette mission a eu comme produit une mise à jour des
données géographiques, géodésiques, historiques et linguistiques jusqu’à ce moment connus
sur les régions éthiopiques, publiée dans une œuvre en trois volumes : Cecchi, 1886.
[10] L C di lM i été é i i t li
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l Gé i XVI t é 14/22
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[10] Le Cardinal Massaia a été nommé vicaire apostolique par le pape Grégoire XVI et a occupé ce
poste auprès de la population éthiopienne des Gallas, au nord de l’Ethiopie pendant 35 ans. Ses
Mémoires, en 12 volumes, compilées entre 1885 et 1895, avec des gravures et des cartes, sont
d’une grande importance scientifique. Sa correspondance comprend des lettres portant sur
des questions religieuses et sociales, mais aussi des véritables bulletins politiques sur l’état de
l’Abyssinie. Il a également écrit plusieurs ouvrages sur les langues amharique et galla.
[11] Il est rare qu’un document produit par les sociétés traditionnelles montre les toponymes dans
la langue locale, puisque il s’agit de sociétés sans écriture avant le contact avec l’Occident ; par
conséquent, les cartes du continent africain montre généralement les toponymes dans une
langue européenne ou bien les omet.
[12] Par l’expression systèmes cartographiques participatifs on cherche à éviter l’utilisation d’une
spécifique forme cartographique. Plutôt, on entend l’ensemble des typologies cartographiques
réalisées avec la participation des acteurs qui, pour des raisons di férentes, habitent le
territoire représenté.
[13] Le Web o fre une vaste sélection de sites contenant des informations sur la cartographie
réalisée par des sociétés traditionnelles, comme l’Open Forum on Participatory Information
Systems and Technologies (http://ppgis.iapad.org), le Philippine Association for Intercultural
Development (PAFID) (http://www.pafid.org), et l’Aboriginal Mapping Network de Vancouver,
British Columbia (http://www.nativemaps.org).
[14] Voir à titre d’exemple les études concernant : Kenya (Smith et al., 2000), Cameroun (Mbile et
al., 2003), Afrique du Sud (Harris, Weiner 2002), le bassin du Congo (Brown, Hutchinson,
2000).
[15] Une recension bibliographique très documentée, bien qu’incomplète, réalisée par Mike McCall
et mise à jour régulièrement montre, à l’échelle internationale, l’usage de la cartographie
participative dans de nombreux projets de développement où elle permet de mettre en
perspective actions de planification territoriale et besoins locaux concertés. Au sein de cette
collection on trouve une forte présence d’études centrés sur l’Afrique. Plus spécifiquement, en
ce qui concerne les promoteurs, il s’agit principalement d’associations ou d’institutions
internationales (IUCN, IRC – International Water and Sanitation Centre, CTA – The Technical
Centre for Agricultural and Rural Cooperation for EU-ACP, WWF – World Wildlife Fund, UN-
Habitat, UNEP, GEF, IIED), des centres ou des institutions africaines (African Conservation
Center/Kenya, CARACAL – Centre for Conservation of African Resources : Animals,
Communities and Land use/Botswana, ICRAF – The International Centre for Research in
Agroforestry/Kenya, ERMIS – Environmental Research Mapping & Information Systems in
Africa/Kenya, IPACC – Indigenous Peoples of Africa Coordinating Committee), des instituts,
universités et associations européens et nordaméricains et une fondation des États-Unis
(MacArthur Foundation). Voir McCall, 2010
http://www.ppgis.net/pdf/PGIS_PSP_LSK_Biblio_may_2010.pdf.
[17] Pour une liste des projets cartographiques actifs dans les pays africains sur OSM, voir
http://wiki.openstreetmap.org/wiki/List_of_territory_based_projects#Africa.
[18] Ushahidi a été fondé au Kenya, mais il est à l’heure actuelle utilisé dans d’autres pays africains
(Burundi, République Démocratique du Congo, Égypte, Lybie,…) et aussi dans d’autres
contextes d’échelle mondiale (Haïti, Pakistan, Bande de Gaza,…). Voir
http://www.ushahidi.com.
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Résumé
Mots-clés
Keywords
Plan
Introduction
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Bibliographie
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Auteur
Federica Burini
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