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PREUVES DE L'HISTORICITE AFRICAINE

Parenté anthropologique des Africains et des Egyptiens Les textes canoniques


des tombeaux des pharaons et les témoignages unanimes des auteurs grecs
soulignent avec force l'appartenance des égyptiens anciens et des Nubio-
soudanais à la même race : celle des nègres.

PLACE DE L'HISTOIRE DANS LES SOCIETES AFRICAINES

L'histoire africaine est l'emsemble des périodes connues de l'afrique, vérifiable


à travers les écrits, les documents et les récits incontestables par opposition aux
périodes antérieures (préhistoire)

Lhomme est un animal historique. Lhomme africain néchappe pas à cette


définition. Comme partout ailleurs, il a fait son histoire et il sest fait
une idée de cette histoire. Au plan des faits, les œuvres et les preuves de
capacité créatrice sont là sous nos yeux, sous forme de pratiques agraires,
de recettes culinaires, de traitements de la pharmacopée, de droits
coutumiers, dorgani-sations politiques, de productions artistiques, de
célébrations religieuses et détiquettes raffinées. Depuis lapparition des
premiers hommes, les Africains ont créé au fil des millénaires une société
autonome qui par sa seule vitalité témoigne du génie historique de leurs
auteurs. Cette histoire engendrée dans la pratique a été en tant que projet
humain conçue a priori. Elle est aussi réfléchie et intériorisée a
posteriori par les individus et les collectivités. Elle devient de ce fait un
cadre de pensée et de vie : un « modèle ».Mais la conscience historique étant le
reflet de chaque société, et même de chaque phase significative dans
lévolution de chaque société, on com-prendra que la conception que se
font les Africains de leur histoire et de lhistoire en général, porte la
marque de leur développement singulier. Le seul fait de lisolement des
sociétés suffit pour conditionner étroitement la vision historique. Cest
ainsi que le roi des Mossi (Haute-Volta) portait le titre de Mogho-Naba,
cest-à-dire le roi du monde, ce qui illustre bien linfluence des contraintes
techniques et matérielles sur lidée quon se fait des réalités socio-politiques.
Cest ainsi quon peut constater que le temps africain est parfois un temps
mythique et social. Mais aussi que les Africains sont conscients dêtre les agents
de leur propre Histoire. Enfin lon verra que ce temps africain est un temps
réellement historique.CHAPITRE 2Place de lhistoire dans lasociété
africaineBoubou Hama et J. Ki-Zerbo

LES METHODES DE RECHERCHE DE L'HISTOIRE AFRICAINE


A l'exception de recherches d'économie pure (et dans ce cas relèveraient-elles
de notre discipline ? ) il ne semble guère possible d'aborder une étude de
géographie humaine en Afrique noire, moins qu'ailleurs, sans consacrer une
importante partie à la définition du milieu. Tous les travaux des auteurs déjà
cités ont insisté sur les liens entre l'homme et le milieu. Les Pays du bas Ouémé
de P. Pé- lissier demeurent l'exemple du genre. Jean Gallais a montré comment
le Delta intérieur du Niger favorisait des symbioses exceptionnelles entre ce
milieu et des groupes ethniques bien différents. Malgré leurs préoccupations
plus strictement humaines, « Les paysans du Sénégal » de P. Pélissier et « La
géographie du sous-peuplement de l'Atlantique au fleuve Congo » de G. Sautter
n'échappent pas à cette évocation du milieu, faite soit une fois pour toutes, soit
par touches successives avec chaque domaine abordé. Les recherches de
géographie urbaine pourraient peut-être plus facilement échapper à cette
nécessité : Guy Lasserre étudiant Libreville pouvait se limiter à l'étude du site,
P. Vennetier étudiant Pointe Noire et sa région y échappera plus difficilement.
Est-ce à dire que l'étude de géographie humaine en Afrique noire ne puisse se
concevoir que sous la forme d'une étude « régionale » avec le sens accordé à
cette définition par l'école géographique française ? Il ne semble pas car à
l'exception des « Pays du Bas Ouémé » et du « Delta intérieur du Niger »,
aucune des autres thèses n'avance le terme de région dans son titre ou son sous-
titre et J. Cabot ne l'a utilisé qu'avec réticence dans son introduction du «
Bassin du moyen Logone ». L'étendue des domaines considérés est
certainement en cause et le terme de région pouvait difficilement leur être
accordé dans la définition que nous lui donnons habituellement. Pourtant une
autre exception remarquable est à relever : il s'agit de l'importante étude
consacrée au Kwilu du Congo Kinshasa par H. Nicolaï. Cette fois, malgré
l'étendue du domaine considéré, l'auteur n'hésite pas à affirmer le caractère
régional du Kwilu confirmé par son rôle de pays de l'huile de palme et par
l'animation d'un centre régional : Kikwit.

Ainsi se trouve posé un des problèmes qui semble important dans l'étude des
pays sous-développés d'Afrique noire : la recherche peut-elle être régionalisée ?
Peut-on envisager une géographie (africaine) tropicale ou équatoriale élaborée
dans le cadre de régions vivantes ? Si oui quels sont les critères qui nous
permettront de passer de « l'espace indifférencié » à la région ?

D'autre part dans quelle mesure est-il possible de généraliser certaines


caractéristiques de l'économie agricole relevées en différentes régions pour
essayer de définir une agriculture de pays sous-développés ? Cette agriculture
n'est-elle pas selon ses différents aspects tantôt agriculture de subsistance,
agriculture de marché, agriculture de spéculation (P. George) ; peut-on parler
d'agriculture de pays sous-développés comme l'on parle d'agriculture de pays
d'économie socialiste ?

La même question mérite d'être posée en ce qui concerne la géographie


urbaine.

LES MOYENS DE RECHERCHE EN HISTOIRE AFRICAINE

Ils sont de qualité et d'abondance variable selon que l'on se réfère à de


nombreuses elements. Parmi ces moyens, on a:

1° La couverture photographique aérienne

Réalisée par l'I.G.N. est complète pour les anciens territoires de l'Union
Française. La plupart des missions sont antérieures à 1964, parfois de dix ans
au moins. L'échelle est le 50.000e environ et la qualité des clichés est souvent
médiocre. Beaucoup de détails échappent même à une observation attentive.
Cependant certaines missions plus récentes réalisées à la demande des
gouvernements locaux ont été faites à une échelle plus petite (1 /25.000e) et la
qualité des clichés est bien supérieure. Malheureusement ces missions sont très
limitées sur le terrain.

2° La couverture cartographique

- la carte au 1 /200.000e existe pour la presque totalité de l'ex-A.O.F. et de l'ex-


A.E.F. (il manque encore l'est de la Mauritanie et le N.E. du Niger). Ces cartes
ont été restituées à partir de la couverture aérienne, certaines d'entre elles ne
sont que des croquis provisoires (N. du Tchad ) . Pour les régions à cultures
rotatives la representation des champs correspond à ce qu'elle était l'année de la
prise de vue. Depuis, champs et parfois villages se sont déplacés. D'une façon
générale ces cartes ou croquis assez satisfaisants pour l'oro-hydrographie,
laissent beaucoup à désirer pour la toponymie et la représentation des
phénomènes humains ;

- la carte au 1/50.000® n'existe encore que pour d'étroites surfaces du domaine


qui ont bénéficié de nouvelles missions aériennes : vallée du Sénégal, du Niger
(au Niger), Casamance, Guinée occidentale, sud de la Côte-d' Ivoire, du Togo
et du Dahomey, quelques feuilles du Cameroun central, de la R.C.A. et du sud
du Congo B. Cette carte apporte en général des précisions appréciables en
matière d'hypsométrie mais n'améliore guère le rendu de l'occupation humaine.

3° La bibliographie
Pour la plupart des régions, elle commence avec les premiers récits de
voyageurs de langues latines ou anglo-saxones. Les documents en arabe sont
peu nombreux. Aucune chronique écrite en langue vernaculaire n'existe. Les
études réalisées par des chercheurs isolés ou par les équipes des centres
I.F.A.N. ou de l'O.R.S.T.O.M., fournissent une abondante bibliographie qui est
pourtant loin de couvrir tous les « blancs » de la connaissance de ce domaine.
Certains rapports administratifs - lorsqu'ils ont été conservés - retracent avec
plus ou moins de sincérité l'évolution de certaines régions. Leur consultation
n'est pas inutile. Néanmoins le contact avec le passé de l'Afrique noire nous
échappe et le recours à des méthodes impensables ailleurs est souvent ici
nécessaire.

4° La tradition orale

Elle a été utilisée par différents chercheurs. Elle fait appel à la mémoire
collective des générations qux peut être encore recueillie des lèvres des
patriarches chargés de la retransmettre à leur descendance (cf. H. Deschamps,
R. Walker). Utilisée avec précautions et discernement, la tradition orale est
indispensable pour comprendre des évolutions locales limitées à l'échelle du
terroir, du groupe ethnique. De nombreux chercheurs ont évoqué l'usage qu'ils
en ont fait (P. Peîissier, G. Sautter, J. Gallais, J. Cabot entre autres) et la
fiabilité qu'ils lui ont accordée.

5° L'enquête personnelle

L'utilisation de toutes les sources précédentes prépare et rend possible le


contact personnel du chercheur avec son terrain. Dans la mesure où ce dernier
n'englobe pas une trop grande diversité de langues locales il est de loin
préférable que le chercheur possède la langue du pays étudié. Un interprète
trahit toujours plus ou moins son informateur ou son utilisateur. Même si le
chercheur prend soin de ne poser que des questions ouvertes, celles-ci peuvent
être déformées ou closes par l'interprète.

6° L'appel aux disciplines voisines

La difficulté la plus grande peut-être pour le géographe travaillant seul sur son
terrain réside dans l'exploitation des travaux anciens touchant aux disciplines
voisines : Géologie, Pédologie, Sociologie..., si ces travaux ont déjà été
réalisés, ou dans le défri- chage de ces domaines avec ses seuls moyens de
Géographe. Il n'est pas toujours possible de réunir sur un même terrain (sauf
pour des missions précises) les chercheurs des différentes disciplines. Parce
qu'il a l'habitude de réaliser la synthèse des données de ces disciplines, le
Géographe sera tenté de les aborder lui- même, avec toute la perte de temps,
l'insuffisance de méthodes appropriées que cela suppose. Il y a là une tentation
et un danger auxquels nous devons apporter réponse et mises en garde.

LES SCIENCES QUI ONT AIDES A LA CONNAISSANCES DE


L'HISTOIRE AFRICAINE

Plusieurs sciences ont contribuées à la connaissance de l'histoire africaine.


Parmi elles, on peut cités:

-la géographie par l'étude et l'établissemant des cartes géographique

-l'archéologie par l'étude des verstiges et l'établissement de l'existance des


sociétés emblématiques.

-la biologie par l'étude des êtres vivants.

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