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RÉPUBLIQUE DU SENEGAL

I.A DE TAMBACOUNDA
CELLULE ZONALE DE BAKEL
LYCÉE DE DIAWARA

Année scolaire : 2022-2023

Classe  : Seconde LB

THÈMES : L’ÉTUDE DE LA PARENTÉ ENTRE LA CIVILISATION ÉGYPTIENNE ET CELLE


DU RESTE DE L’AFRIQUE

EXPOSANTS (ES)  :
 Hawa Bomou
 Sada Bomou
 Dounanké Camara
 Tombo Cissé
 Lassana Coulibaly
 Niouma Astou Diallo
 Aïssatou Doucouré
 Hawa Gassama
 Fatou Goundo

Sous-direction de  :
Mr. DIAGNE
THÈMES  : L’ÉTUDE DE LA PARENTÉ ENTRE LA CIVILISATION
ÉGYPTIENNE ET LE RESTE DE L’AFRIQUE
PLAN
INTRODUCTION
I. L’ÉGYPTE : LA TERRE ET LES HOMMES
1. Les limites de l’Égypte antique
2. L’anthropologie physique relative à la race des
anciens Egyptiens
II. LA SIMILITUDE ENTRE LA CIVILISATION
ÉGYPTIENNE ET CELLE DU RESTE DE L’AFRIQUE
1. Les données culturelles et artistiques
2. Les données linguistiques
3. Les données religieuses
III. L’INFLUENCE DE LA CIVILISATION ÉGYPTIENNE
SUR LE RESTE DE L’AFRIQUE
1. L’origine de la civilisation égyptienne
2. Les migration à partir du Nil
CONCLUSION
INTRODUCTION
Pays d’Afrique par sa situation géographique, son histoire, sa
culture, sa langue ainsi que ses habitants, l’Égypte ancienne a
joué un rôle pionnier en maints domaines de la pensée, des
lettres, des sciences, des arts et des valeurs qui continuent
d’inspirer notre humanité commune. Fille de l’Afrique, le rôle
civilisateur de l’Égypte était déjà un fait parfaitement connu et
accepté parmi les peuples voisins, dans l’Antiquité. Or, le
fleuve divinisé, c’est le Nil, le plus long fleuve d’Afrique – qui
ne coule qu’en Afrique et dont la source la plus lointaine se
trouve dans la partie méridionale du continent. C’est la vallée
fertile de ce fleuve – qui se trouve elle aussi en Afrique qui est
le cadre géographique et la matrice de la civilisation. l’Égypte
ancienne était africaine dans son écriture, dans sa culture et
dans sa manière de penser, comme cela a été rappelé au
colloque d’égyptologie du Caire en 1974.
Notre travail s’articule autour de trois grands parties, nous
verrons en première lieu l’étude de l’Égypte antique, en
deuxième lieu nous montrerons la similitude entre la
civilisation égyptienne et celle du reste de l’Afrique et en
troisième lieu l’influence de la civilisation égyptienne sur le
reste de l’Afrique.
I. L’ÉGYPTE  : LA TERRE ET LES HOMMES
1. Les limites de l’Égypte antique
L’Égypte, qui se situe à l’extrémité nord-est de l’Afrique, est
bordée au nord par la Mer Méditerranée, au sud par le Soudan
(la Nubie ancienne), à l’ouest par le désert Libyque et à l’est
par le désert Arabique puis la Mer Rouge. La configuration
géographique de l’Égypte a, dès les premiers temps,
conditionné le peuplement en attirant le long du Nil et de la
vallée les populations nomades cherchant des conditions de
vie moins précaires que dans le désert. Le paysage antique
ressemblait fortement à celui d’aujourd’hui avec le Nil, les
terres irriguées et le désert. La terre fertile était nommée  (terre
noire) par les anciens Égyptiens, en référence au limon déposé
lors des crues du Nil, et le désert était appelé  (terre rouge).
L’Égypte ancienne était divisée en deux parties : la Haute
Égypte au sud était la zone la plus africaine du pays, et la
Basse Égypte au nord, correspondait principalement au Delta
et aux terres irriguées. D’autres régions n’appartenaient ni à la
Haute ni à la Basse Égypte : le Fayoum, situé au bord du
désert Libyque et raccordé au Nil par un bras secondaire ; les
oasis, toutes localisées dans le désert Libyque et reliées entre
elles par des pistes ; le Sinaï, sorte de zone tampon qui
permettait de protéger la vallée du Nil des incursions venant
de l’est ; et la Nubie, qui n’était pas à proprement parler une
région d’Égypte mais une zone avec laquelle l’Égypte eut
toujours des relations militaires ou commerciales.
2. L’anthropologie physique relative à la race des
anciens Egyptiens
Le débat sur l’anthropologie physique des anciens Egyptiens à
toujours eux des polémiques entre les savants occidentaux et
celle de l’Afrique avec à leur tête Dr. Cheikh Anta Diop. On
doit la gratitude aux écrits des auteurs de l’Antiquité car pour
les écrivains contemporains des Egyptiens de l’Antiquité,
l’anthropologie physique de ces derniers ne posait pas de
problèmes: les Egyptiens étaient des Nègres lippus, à cheveux
crépus et à jambes grêles; l’unanimité de leurs témoignages,
sur un fait physique aussi saillant que la race d’un «peuple»,
sera difficile à minimiser ou à passer sous silence. Parmi les
auteurs grecs on peut citer :
Hérodote considéré comme le père de l’histoire revient à
plusieurs reprises sur le caractère nègre des Egyptiens et
l’utilise, chaque fois, comme une donnée qui tombe sous le
sens pour démontrer des thèses plus ou moins complexes.
Le colloque de Caire avait recommandé des études
complémentaires sur la notion de race. Celles-ci sont faites
depuis mais n’apportent rien de nouveau au débat historique.
Elles nous disent que la génétique et la biologie moléculaire
ne reconnaissent que l’existence des populations, la notion de
race, elle, n’ayant plus de sens. Pourtant, dès qu’il s’agit de la
transmission d’une tare héréditaire, la notion de race au sens le
plus classique du terme revêt de nouveau un sens, car la
génétique nous apprend que « l’anémie falciforme ne frappe
que les Noirs.
Si l’on croit aussi au théorie de Darwin sur l’évolution de
l’homme et celle des confirmations des savant sur l’Afrique
berceau de l’humanité. l’humanité a pris naissance en Afrique,
elle fut nécessairement négroïde avant de blanchir par
mutation et adaptation à la fin de la dernière glaciation en
Europe au Paléolithique supérieur; et l’on comprend mieux
maintenant pourquoi les Négroïdes ont d’abord occupé
l’Europe pendant dix mille ans avant qu’apparût le Cro-
Magnon (vers – 2000 BP), prototype de la race blanche.
II. LA SIMILITUDE ENTRE LA CIVILISATION
ÉGYPTIENNE ET CELLE DU RESTE DE L’AFRIQUE

1. Les données culturelles et artistiques


Nous ne reviendrons pas sur la convergence intervenue entre
Africanistes, égyptologue occidentaux et certains historiens
africains pour situer au Sahara préhistorique le berceau dans
lequel s’est élaboré l’unité culturelle égypto-africaine.
la culture matérielle étudiée par Aboubacar Moussa Lam, par
exemple : le mobilier, les sceptres et les bâtons, les coiffures.
- les systèmes graphiques et d'écritures avec les études de
Théophile Obenga dans son livre L'Afrique dans
l'Antiquité (1973, et son article "Contribution de l'égyptologie
au développement de l'histoire africaine", l'étude de Jean-
Charles Coovi Gomez intitulée : "Étude comparée de
l'écriture sacrée du Danxomé et des hiéroglyphes de
l'ancienne Egypte".
- l'étude sociologique de la société égyptienne. Les aspects
abordés par Théophile Obenga dans un article intitulé "La
parenté égyptienne - Considérations sociologiques",
concernent les thèmes suivants :
"composition familiale, familles et occupations
professionnelles, dimension diachronique de la parenté,
terminologie égyptienne de la parenté, circoncision, famille et
société"
La civilisation Egyptienne contient à la fois de nombreuses
données culturelles et artistiques et des aspects typiquement
africains. La plupart des égyptiens devaient vivre dans de
simples huttes, faites de briques séchées au soleil ou de terre
battue tout comme de nos jours. L’agriculture et l’élevage qui
se faisaient au bord du Nil étaient les principales activités de la
population. On pratiquait essentiellement la culture de
l’irrigation du blé et du millet et sans doute aussi du coton.
L’étude de la poterie ainsi que celle des coutumes funéraires
illustrent de manière convaincante cet aspect particulier et
original de la culture égyptienne. La poterie faite au tour
présente de nombreuses variations dans les formes et dans les
usages ainsi que des changements stylistiques correspondant à
des périodes bien déterminées. La poterie, faite à la main,
montre, par contre, une remarquable stylistique. Elle était
réservée aux femmes et se situe nettement dans la tradition
africaine.
2. Les données linguistique
Il faut reconnaître à Cheikh Anta Diop le mérite d’avoir
rappelé à beaucoup que l’Égypte fait partie du continent
africain et que les barrières que les manuels scolaires de notre
enfance dressaient autour de cette région n’ont pas lieu d’être.
Cela dit, ce renversement de perspective l’a entraîné, avec
dans sa suite quelques disciples qui ont voulu développer son
héritage, à vouloir faire de l’Égypte le centre qui explique tout
en Afrique. Estimant prouvée l’unité culturelle de l’Afrique
noire et de l’Égypte ancienne – l’Égypte ancienne faisant
partie de l’Afrique noire –, l’unité linguistique est postulée,
puis « démontrée ».
On ne peut manquer d’être frappé, quand on lit l’œuvre de C.
A. Diop, par l’abondance des études linguistiques qu’elle
contient. Nous ne citerons que les plus importantes, figurant
dans des ouvrages : Nations nègres et culture (p. 191-470,
485-529) ; L’Afrique noire précoloniale (p. 223-266) ;
Antériorité des civilisations nègres (p. 43-64, 108-114) ;
Parenté génétique de l’égyptien pharaonique… (p.402) ;
Nouvelles recherches sur l’égyptien ancien (p.221).
Alors que C. A. Diop limitait son étude à un face à face wolof-
égyptien (englobant marginalement le sereer, le sara, le diola,
etc.), ses successeurs ont tenté d’élargir les perspectives à
d’autres langues : douala (cf. Dika Akwa), mbosi, puis
l’ensemble des langues négro-africaines (exception faite des
langues khoisan, de l’éthio-sémitique et du berbère).

3. Les données religieuses et coutumière


Cheikh Anta Diop dans ses ouvrages, rappelons-le, a étudié les
traits fondamentaux de la culture négro-égyptienne totémisme,
royauté, cosmogonie, organisation sociale, matriarcat.
La parenté religieuses profonde existant entre l'Egypte et
l'Afrique subsaharienne s'est enrichie ces dernières années de
nouveaux travaux, parmi lesquels on peut citer à titre
d'illustration ceux portant sur :
L'auteur précise que :  "Les traits significatifs du système
parental pharaonique frappent par leur similitude avec la
plupart des systèmes de parenté africains modernes. Il est
également acquis que l'égyptien et le sémitique ne partagent
ensemble aucun terme de parenté. La théorie des deux
berceaux de civilisation de Cheikh Anta Diop trouve ici une
démonstration anthropologique et linguistique probante".
L'égyptologue Mouhamadou Nissire Sarr étudie les rites
funéraires en Egypte pharaonique à partir des textes
hiéroglyphiques des tombeaux de l'Ancien et du Moyen
Empire. Il dégage également d'importantes similitudes entre
les pratiques funéraires de l'Egypte ancienne et celles de
l'Afrique noire contemporaine. :
"En Egypte prédynastique comme en Afrique noire actuelle, le
corps du roi défunt et des notables attachés à la cour royale,
est enveloppé dans une peau de bœufs avant d'être enseveli.
Ce mode d'inhumation est conforme aux représentations
religieuses qu'ils se sont faites de l'animal et de ses attributs
royaux. La puissance du pharaon comme celle du roi africain
s'incarne dans celle du taureau. Les textes pharaoniques du
Nouvel Empire identifient le pharaon au taureau.

III. L’INFLUENCE DE LA CIVILISATION


ÉGYPTIENNE SUR LE RESTE DE L’AFRIQUE

1. L’ origine de la civilisation égyptienne


La civilisation égyptienne est sortie des entrailles de l’Afrique
et à progressivement descendu la vallée du Nil avant de ce
fixer définitivement et de s’épanouir dans sa partie comprise
entre la première cataracte et la méditerranée.
Pour C.A. Diop La civilisation égyptienne vient non
seulement de l’intérieur du continent, mais avec la
désertification du Sahara les populations, les populations
africaines ont reflué dans la vallée du Nil jusqu’à l’invasion
Perse. C’est-à-dire sur un peu plus de six mille ans, les
Égyptiens et la majorité des africains ont vécu dans un même
milieu où la circulation et les échanges étaient facilités par
l’existence du fleuve navigable malgré ses cataracte. On peut
même affirmer que bon nombre de population on vécu en
Egypte avec les Égyptiens puisqu’elles se donnent comme
origines l’Égypte. Cette longue cohabitation à eu forcément
des conséquences sur le plan culturel.
Une profonde unité qui a fait écrire à Cheikh Anta Diop, à
juste raison que «  de tous les peuples de la terre le nègre
d’Afrique noire, seul, peut démontrer de façon exhaustive,
l’identité d’essence de sa culture avec celle de l’Égypte
pharaonique ».
Donc pour C.A. Diop l’unité culturelle égypto-africaine ne
s’est pas forgé à l’aube des temps au Sahara mais
essentiellement durant la trésorerie longue histoire égyptienne
et dans la vallée du Nil. Si C.A. Diop s’est prononcé sur le
berceau de l’unité culturelle de l’Afrique il n’a pas aussitôt
manqué de donner son point de vue sur la diffusion de la
civilisation à l’intérieur du continent.
2. Les migration à partir du Nil
Avec la désertification du Sahara les populations africaines
refluent , pour l’essentiel, vers le Nil à l’exception de quelques
groupes qui vont vers le sud : plus tard avec la fin de
l’indépendance égyptienne, des vague migratoire en
provenance de la vallée du Nil sont venues rejoindre ces îlots
et se superposes à eux.
La domination de l'Égypte par les Perses  le conquérant (525 à
522), au VIe siècle avant notre ère, marqua la fin de
l'indépendance de la grande métropole noire, puis de Darius
dont le règne à atteint 36 ans (522 à 486). Les populations
noires  qui occupaient la vallée du Nil vexées, et humiliées des
corvées soutenues auxquelles les forçaient ces rois étrangers
dont la cruauté en terre d'Égypte noire est attestée par des
témoignages concordants, seront contraints de fuir à l'intérieur
du continent. Les faits relatant ces vagues migratoires sont
parvenus à être conservés par les populations de l'extrémité
ouest du continent Africain qui les ont vécus directement. Les
récits parlent de routes qui longeaient l'accotement du nord du
Sahel dont Cheikh Anta Diop définissait les limites entre le
10e nord qui caractérisait un regroupement d'anthroponymes
au Sénégal que l'on retrouve massivement dans les régions des
collines de Nubie et du lac Albert, pareille pour le 20e degré
au nord où les mêmes Anthroponymes se situaient au sud de la
Mauritanie et la Gambie, ainsi à des milliers de kilomètres,
nous pouvons retrouver les mêmes noms puisque l'identité
d'une personne ne peut voyager sans celle-ci.
La théorie de Cheikh Anta Diop nous permet de
comprendre la présence en Afrique centrale du nom du
premier Pharaon Méni, et de mettre en avant les contraintes
géographiques qui ont obligé certains migrants à se replier
vers le sud, fuyant ainsi les dangers venant du nord, et de se
disperser par la suite  à travers le continent.
 L'analyse des noms totémiques des clans que portent les
Africains, associée à celle de la linguistique adaptée, et
l'identité des noms propres plaident même pour une migration
récente. En effet le berceau primitif des différents peuples
noirs dispersés et vivant en Afrique se retrouve localisé dans
la vallée du Nil, depuis les grands lacs
CONCLUSION
Et pour conclure, cette question des études de parenté entre
l’Egypte et le continent africain à l’Antique est l’une des plus
importantes qui se posent aujourd’hui à l’historiographie
africaine. Elle met en cause un grand nombre de postulats
scientifiques, par exemple le refus du caractère noir exclusif
du peuplement le plus ancien de l’Egypte, l’acceptation ou le
refus du diffusionnisme de la civilisation au sein du continent.
Cette question est, de tous ces points de vue, un test capital du
sérieux, de la rigueur et de l’ouverture d’esprit scientifique des
Africains qui vont s’efforcer de la débroussailler, avec le
concours, plus éclairé que naguère, des chercheurs étrangers à
l’Afrique.

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