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Un peuple, un but, une foi 2021/2022

UNIVERSITE ASSANE SECK DE ZIGUINCHOR

U.F.R. Lettres, Arts et Sciences Humaines


Département Histoire et Civilisations
LICENCE 1 :

THEMES : LA GUERRE DE PÉLOPONNÈSE

EXPOSANTS :
 Oumar BOMOU N° 202101469
 Sikhou DIALLO N° 202000007
 Serigne Fallou DIOP N°202100844
 Ami FAYE N°202000311
 Babacar KA N° 202101532
 Saer MBTHIE N°202101095
 Sara SOW N° 202100598

Sous-direction

Dr. CISSÉ
PLAN
INTRODUCTION
I. Les causes de la guerre de Péloponnèse
1. La guerre entre Concyre et Corynthe
2. La siège de Potidée entre 432 et 429
3. Le décret de blocus commercial contre Mégare
II. Le déroulement et les règlements du conflits
1. L’invasion de l’Attique par les fiers de spartiates et la
réponse d’Athènes (431-421 av. J-C)
2. La paix de Nicias (421 av. J-C)
3. La guerre sur la mer Égée (411-404 av. J-C)
III. Les conséquences de la guerre de Péloponnèse
1. La chute de l’Athènes
2. Sparte et Lysandre
3. Agesilaus et ses compagnons
CONCLUSION

RÉFÉRENCES
INTRODUCTION
La guerre de Péloponnèse est la guerre qui, de 431 à 404 av. J-C, oppose les cités grecques
entre elles. La cité d’Athènes dirigeants la ligue de Délos, mène une politique provocatrice
envers ses voisins (Corynthe et Mégare). Les cité du Péloponnèse dont sparte déclarent la
guerre à Athènes. L’Attique est ravagées, la cité d’Athènes mobilise et perd de très nombreux
citoyens. Une trêve est conclu entre 421 et 415 av. J-C. Puis à partir de 415 av. J-C la guerre
se déplace en Sicile où les Athéniens subissent de graves défaites. La guerre passe ensuite en
Ionie. Athènes perd la guerre. Sparte devient alors la première puissance de la Grèce.
En quoi la guerre du Péloponnèse peut être considérée comme un évènement majeur dans
l'histoire de la Grèce antique ?
Notre travail s’articule autour de trois grands parties dont chaque parties comportent trois sous
parties : Nous verrons en première lieu les causes majeurs de la guerre, en deuxième lieu nous
analyserons le déroulement et les règlements du conflits, en troisième lieu nous montrerons
les conséquences du conflit.
I°) LES CAUSES DE LA GUERRE DE PÉLOPONNÈSE
1. La guerre entre Concyre et Corynthe
Corcyre est fondée par le Corinthien Chersicratès au VIIIe siècle, sans doute vers 734 av. J.-
C. sur une presqu’île. L’arrivée des colons chasse des Érétriens, qui, de retour en Eubée où ils
sont également indésirables, fondent Méthone sur le golfe Thermaïque. La cité, très tôt
florissante, a manifestement une Pérée sur le continent dès le Ve siècle au moins, et s’oppose
à sa métropole dès la première moitié du VIIe siècle.
Il semble que le différend entre Corcyre et Corinthe remonte à la fondation même, la cité-fille
refusant de se soumettre à sa métropole, et se comportant comme la métropole des Doriens
nord-occidentaux, ce qui est en partie vrai. La première bataille navale connue en Grèce
ancienne opposa en effet les Corinthiens et les Corcyréens, sans doute au VIIe siècle,
traditionnellement en 664. Si l’on considère en général que la colonie insulaire remporta la
victoire, rien ne permet d’en être absolument certain. Cet événement alimente un discours sur
le lien entre la suprématie maritime et le développement économique, qui crée la richesse
nécessaire à l’armement d’une flotte. Les Corcyréens désiraient en effet être indépendants, et
ne dépendre de personne : ils le rappellent en particulier à
l’occasion de leur ambassade à Athènes.
Au congrès de l’Isthme en 481, sont présentes trois colonies corinthiennes : Leucade,
Anactorion et Ambacien, qui envoie sept navires à Salamine et 500 hoplites à Platées en 479.
Mais Corcyre et les autres colonies ne semblent pas concernées par la guerre. Remarquons
que les peuples situés au nord de l’Achéron, c’est-à-dire tous les peuples épirotes, ne
participent pas non plus, ni du côté grec, ni du côté perse, et affichent une neutralité
commune. A la suite des combats entre les Corcyréens et les Corinthiens au sujet
d’Epidamne, la cité de l’Isthme est vaincue en 435. Les Corinthiens se préparent alors
pendant deux ans, tissent des alliances, et impressionnent Corcyre au point que les insulaires
demandent en 433 l’aide d’Athènes, qui venait en 435/4 de rompre l’alliance avec Perdiccas
de Macédoine. L’alliance de 433 avec Corcyre est ainsi expliquée par Thucydide : « L’île
présentait pour eux une situation favorable sur le trajet côtier vers l’Italie et la Sicile ». En
septembre, la bataille a lieu près des îles Sybota.
Les Corinthiens sont vainqueurs, mais quittent les lieux quand les renforts athéniens arrivent,
sans savoir qu’ils avaient ordre de ne pas intervenir. « Du côté corinthien également, il y
avait, sur le continent, des barbares en grand nombre venus apporter leur aide ; car les gens du
continent, dans cette région, sont, de tout temps, les amis de Corinthe » écrit Thucydide. Ces
épisodes sont importants aussi en raison du désaccord de Sparte : les Corinthiens mènent une
politique autonome dans la Ligue péloponnésienne, et la fragilisent, alors qu’Athènes se
montre prudente dans les affaires d’Epidamne et de Corcyre
2. La siège de Potidée entre 432 et 429
Potidée une colonie corinthien rompt tout lien avec sa métropole. C’est une conséquence
d’une attaque avec la Corinthe contre Corcyre. Potidée refusant de raser ses murs, les
habitants de cette ville se rebellent. Pour pouvoir faire face à Athènes.
Lorsqu’un stratège veut s'emparer d'une ville par surprise, il peut non seulement passer à
l'offensive durant une fête mais aussi durant l'hiver alors que les habitants sont chez eux à
cause du froid et ne sont donc pas prêts à combattre. L'armée perse qui assiège Potidée en 479
av. J.-C est d'après Hérodote détruite par un raz-de-marée. Si à travers ces exemples on
entrevoit une guerre de siège où les saisons n'interdisent pas les combats, les stratèges
profitent souvent de conditions climatiques extrêmes pour passer à l'attaque. Il faut toutefois
que ces généraux saisissent l'occasion qui s'offre à eux. Une grande majorité des sièges
connus à l'époque classique durent souvent plusieurs mois.
Durant ce laps de temps, les assiégeants devaient impérativement s'organiser et notamment
construire des habitations de fortune pour le campement. Il est intéressant de se demander
silles assiégeants construisent des habitations ou au contraire dorment à la belle étoile : si les
opérations militaires ont lieu en été, sous le soleil méditerranéen, il est bien possible que la
construction de baraquements ne soit pas nécessaire. Mais si le siège se déroule en hiver ou
dure plusieurs mois, les soldats ont besoin d'un toit pour se protéger. Ainsi Thucydide dit que
lors du siège de Potidée de 429 av. J.-C., les habitants qui connaissent une famine sont enclins
à négocier. Les stratèges acceptèrent « parce qu'ils voyaient la misère des troupes en ce lieu
exposé aux intempéries ». Les assiégeants, en l’occurrence les Athéniens, sont maltraités par
la météorologie et Thucydide précise que l'endroit où sont situées les troupes en est une des
causes principales. Il est donc difficile pour des historiens modernes de généraliser à partir
d'un exemple comme celui-ci. La situation des troupes devait être bien différente d'une région
à l'autre et selon la saison durant laquelle se déroulait le siège.
3. Le décret du blocus commercial contre Mégare :
L’historien Thucydide relate qu’à la veille de la guerre du Péloponnèse, les Lacédémoniens
invitèrent leurs alliés, à qui les Athéniens avaient porté préjudice, à se présenter à Sparte pour
exposer leurs revendications. “Mégare”, écrit l’historien, “se plaignait surtout qu’on lui eût,
contrairement au traité, interdit les ports de l'empire athénien et le marché de l’Attique. Deux
accusations portées contre Athènes à la veille de la guerre, n’ont pas été rapportées par
Thucydide ainsi qu’on se s’y serait attendu.
Il s’agit de la plainte d’Egine concernant son autonomie et celle de Mégare à propos de
l’interdiction qui lui a été imposée: ... Ces deux causes de différends furent évoquées lors des
négociations entre Athènes et Sparte à la veille de la guerre; le second a même constitué le
fond du célèbre ultimatum Spartiate.' le décret mégarien fut le troisième incident (après celui
de Corcyre et de Potidée) qui entraîna la guerre. Par cet acte d’Athènes, le commerce de
Mégare fut entièrement anéanti dans toute l’étendue de l’empire athénien; son problème
d’approvisionnement en céréales s’aggrava du fait qu’elle se vit interdire l’entrée non
seulement
au marché athénien, mais aussi à Byzance le centre de céréales pontique. En conséquence, les
marchandises et, précisément, les tissus commencèrent à s’entasser à Mégare où la population
commença à souffrir de la faim. Les Mégariens ne pouvaient résister longtemps à une
telle situation, et si Athènes n’annulait pas ce décret, ils allaient être contraints de se
soumettre à elle. Beloch présente une théorie selon laquelle la position de Périclès à Athènes
commença à s’affaiblir quelque temps avant la guerre. Périclès, afin de sauvegarder son
influence à Athènes, chercha à déclencher une guerre — le décret mégarien fut l’un des
moyens pour atteindre ce but. Il paralysa le commerce de Mégare; afin de conserver son
hégémonie dans la ligue, Sparte devait essayer de mettre fin à ce boycottage néfaste à son
alliée. En analysant, Les buts d’Athènes étaient, en premier lieu, de soumettre Mégare, et
d’attaquer ensuite, par là, Corinthe gardienne du passage convoité vers l’Ouest. Cette
politique visait en fin de compte la Sicile. Tout en n’accordant que peu d’importance au
décret, écrit à propos du but d’Athènes. La majorité des auteurs pensent que le décret
mégarien se situe dans le cadre des mesures prises par Athènes en vue d’une guerre
considérée comme inévitable après la bataille de Sybota.
Cette idée est corroborée et par la déclaration des Mégariens que le décret violait la Paix de
Trente Ans et, surtout, par le fait que Sparte avait présenté à Athènes un ultimatum,
concernant ce décret, à la veille de la guerre. Les auteurs modernes attribuent une grande
importance à l’affaire de Mégare parmi les causes de la guerre du Péloponnèse.

II. LE DÉROULEMENT ET LES RÈGLEMENTS DU CONFLITS


1. L’invasion de l’Attique par les fiers de spartiates et la
réponse d’Athènes (431-421 av. J-C)
Des deux côtés on se disposa à envoyer des ambassades auprès des différentes puissances en
Grèce et en dehors. La sympathie générale inclinait du côté des Lacédémoniens, car ils
traitaient avec égare leurs alliés et les cités craignaient de tomber sous le joug athénien.

Les Spartiates furent les premiers à attaquer. Ils rassemblèrent une armée immense et
envahirent l’Attique. Ils avaient l’intention d’assiéger puis détruire les compagnes athéniennes
pour les forcer à se battre en terrain découvert. Dotés d’une puissance terrestre pratiquement
invincible, ils étaient confiants et pensaient s’assurer une victoire rapide. En 425 av. J.-C.,
l’armée Spartiate envahit Corcyre, forçant les Athéniens à envoyer leur marine pour la
défendre, sous le commandement du stratège Démosthène.

Les Lacédémoniens prirent connaissance de la position des troupes athéniennes et n’allaient


pas laisser cette occasion leur échapper. Démosthène comprit cela et envoya aussitôt des
navires à la recherche de renforts. Avec le peu d’hommes et de matériel dont il disposait, il
fortifia sa position et réussit à résister aux attaques successives de l’ennemi.
Mais il ne pouvait tenir la position très longtemps et était sur le point de craquer quand enfin
surgit à l’horizon la flotte athénienne, répondant à l’appel de secours. Une sanglante bataille
navale s’en suivit, les pertes étaient lourdes des deux côtés, mais la supériorité technique
athénienne prévalut une fois de plus. La flotte spartiate était brisée et la situation avait changé,
c’étaient désormais les Athéniens qui pourchassaient l’ennemi. Un peu plus de 400 Spartiates
se réfugièrent sur l’île de Sphacteria. Les Athéniens les assiégèrent mais ne se résolurent pas à
attaquer, trouvant qu’il était trop risqué de défier les soldats d’élite de Sparte sur terre, ils
décidèrent de les affamer. Mais les spartiates réussirent à envoyer des vivres à leurs hommes
via des nageurs.

C’est alors qu’arriva Cléon au front, il proclama qu’il pourrait vaincre les spartiates sur terre.
Il prit des renforts d’infanterie légère et fondit sur les lignes ennemies. À chaque fois qu’une
phalange de Spartiates s’avançait, les archers leurs tombaient dessus, puis les lanceurs de
javelots finissaient le travail. Lorsque les Spartiates essayaient de les pourchasser ils prenaient
la fuite aisément grâce à leur mobilité. À force de les harceler, les Athéniens réussirent à
encercler les Spartiates. Privés de tout espoir, ils n’eurent d’autre choix que de déposer les
armes.

Cette nouvelle choqua toute la Grèce, jamais auparavant les Spartiates ne s’étaient rendus et
pris prisonniers, ils avaient toujours résisté jusqu’à la mort. Nul n’imaginait que la faim ou
quelque nécessité que ce fût, put contraindre les Lacédémoniens à mettre bas les armes. Les
Athéniens firent près de 300 prisonniers, dont une centaine faisait partie des plus nobles
familles de Sparte. Cléon menaça de tuer tous les prisonniers si Lacédémone osait envahir
l’Attique. De cette manière, la population athénienne pourrait à nouveau cultiver les champs
autour de la ville.

Les Lacédémoniens ne se découragèrent pas, le général Brasidas marcha contre Amphipolis,


une colonie d’Athènes. Les habitants qui étaient encore fidèles à cette dernière appelèrent au
secours un stratège amarré au littoral de la Thrace. C’était Thucydide, l’auteur de la présente
histoire. À cette demande, il mit les voiles avec les 7 vaisseaux qu’il avait sous la main.
Brasidas, craignant que les renforts n’arrivassent essaya de ménager les habitants pour les
faire soumettre. Aussi leur proposa-t-il des conditions de reddition modérées. Il fit savoir que
ceux des Amphipolitains et des Athéniens qui le voudraient pourraient rester dans la ville en
conservant la totalité de leurs droits ; ceux qui s’y refuseraient, pourraient sortir en emportant
ce qui leur appartenait. La population fut enchantée et accepta.

Thucydide ne put donc empêcher la prise d’Amphipolis. Les Athéniens éprouvèrent des
craintes fort vives car cette ville leur fournissait du bois de construction pour leurs vaisseaux
et des revenus importants. Ils jugèrent Thucydide coupable de la chute d’Amphipolis et on ne
sait si la sentence proclamée contre lui fut l’exil ou la peine de mort.

Informées de la prise d’Amphipolis, et surtout de la clémence de Brasidas, plusieurs villes


étaient prêtes à se révolter. Les Athéniens, ne pouvaient rester les bras croisés et envoyèrent
leur armée sous le commandement de Cléon à la rencontre de Brasidas. Arrivés près de
l’ennemi, les Athéniens attendirent l’arrivée de renforts avant de s’élancer. Brasidas les prit de
vitesse et attaqua par surprise. Cette offensive désorganisa complètement l’armée athénienne
qui ne put se défendre. Durant la bataille Brasidas fut mortellement blessé mais il survécut
assez longtemps pour assister à la victoire écrasante de son armée. Côté Athénien, les pertes
étaient nombreuses, avec de surcroît la mort de Cléon. Cette victoire de Sparte était décisive.
l

2. La paix de Nicias (421 av. J-C)


La guerre durait déjà depuis plus de 10 ans. Les Athéniens voulaient d’un traité de paix car ils
étaient épuisés et ruinés. Les Spartiates quant à eux voyaient leur trêve avec la puissante ville
d’Argos toucher à sa fin ; ils redoutaient de devoir combattre Athènes et Argos en même
temps, aussi désiraient-ils la paix.

Le stratège athénien Nicias et le roi par intérim spartiate Pleistolas établirent un accord de
paix qui prévoyait entre autres la restitution de tous les territoires conquis pendant la guerre et
la libération des prisonniers spartiates. Cet accord, aujourd’hui nommé Paix de Nicias, devait
durer 50 ans. Ainsi s’acheva la première guerre du Péloponnèse.

Le traité qui devait durer 50 ans ne dura finalement que 6 ans et 10 mois. Thucydide note avec
clairvoyance la nécessité de comptabiliser ce temps comme faisant partie de la guerre, car il
n’y avait pas réellement de paix. Il n’y avait certes pas de conflit armé direct mais les termes
du traité ne cessèrent d’être violés et on profita de cette trêve mal assurée pour se faire
réciproquement tout le mal possible.

Dès le départ, certains alliés Péloponnésiens, notamment Corinthe et Thèbes, refusaient le


traité. Les Lacédémoniens avaient peur qu’ils ne se soulevassent contre eux, aussi conclurent-
ils un accord d’aide mutuelle avec leur ennemi Athènes ! Cet accord était naturellement
fragile et les Athéniens ne tardèrent pas à jouer sur les différends entre Péloponnésiens pour
faire éclater leurs alliances. Ils passèrent ensuite du côté d’Argos.

3. La guerre sur la mer Égée (411av. J-C-404 av. J-C)


Les Spartiates rassemblèrent leurs troupes et marchèrent contre les forces combinées d’Argos
et d’Athènes. Les deux immenses armées se firent face dans la bataille de Mantinée (418 av.
J.-C.), que Thucydide qualifie de plus important combat que les Grecs eussent livré depuis
longtemps et qui mit aux prises les villes les plus emblématiques. Une nouvelle fois, les
Spartiates montrèrent leur écrasante supériorité sur terre et anéantirent l’ennemi.

Malgré la défaite, les Athéniens entamèrent une ambitieuse campagne visant à dominer la
Sicile, dans le but de couper les Péloponnésiens de cette arrière-garde et leur infliger de
graves pénuries.

Le plan étant très risqué, les dirigeants d’Athènes n’arrivaient pas à se mettre d’accord dessus.
Les dissensions internes étaient telles qu’on organisa un complot contre Alcibiade, alors
l’homme fort d’Athènes. Condamné à l’exil, il trouva refuge à Sparte où, pour se venger, il
révéla les plans de l’expédition athénienne.

Sparte envoya immédiatement des hommes pour former et préparer la puissante ville de
Syracuse à l’arrivée des Athéniens. Ces derniers avaient envoyé leur marine sous le
commandement de Nicias et assiégèrent Syracuse. Mais à mesure que Sparte envoyait des
renforts et de l’argent, Nicias compris que la position était périlleuse et qu’il ne pourrait
prendre la ville. Il envoya des messages à ses dirigeants pour lever le siège mais ceux-ci lui
ordonnèrent de le maintenir et lui envoyèrent des renforts conduits par Démosthène.

Malgré les renforts, les Athéniens n’arrivaient toujours pas à prendre l’avantage et les deux
stratèges décidèrent de battre en retraite. La nuit où ils s’apprêtaient à partir, une éclipse
lunaire eut lieu ; les athéniens interprétèrent cela comme un présage de leur victoire proche et
décidèrent de maintenir leur position. Ce fut une grave erreur ; les Syracusains attaquèrent
audacieusement là où les Athéniens les attendaient le moins : par mer. Ils réussirent à
encercler la marine athénienne et l’étrillèrent. Les troupes terrestres étaient également dans
une situation désespérée ; sans leur marine, elles ne pouvaient rentrer chez elles. Elles
tentèrent de fuir mais furent pourchassées et vaincues à leur tour.

C’est sur ces entrefaites que s’achève le récit de Thucydide sur la guerre du Péloponnèse, 22
ans après son déclenchement, et 5 ans avant son achèvement. S’arrêta-t-il volontairement ou
fut-il interrompu par la mort ? On l’ignore.

Quoi qu’il en soit, la guerre se terminait dans le même sillage. Les Spartiates savaient que les
Athéniens étaient à bout, alors pour leur infliger le coup de grâce, ils s’appuyèrent sur leur
ennemi historique : l’empire Perse. Ils leur cédèrent des colonies grecques en Asie mineure en
échange de leur aide pour vaincre la marine athénienne. Malgré leur bravoure, les Athéniens
ne purent maintenir la lutte. Sans armée, sans marine, sans alliés et sans richesses, ils n’eurent
d’autre choix que de capituler. Ils signèrent leur reddition en 404 av. J.C.

III . LES CONSÉQUENCES DE LA GUERRE DE PÉLOPONNÈSE

1. La chute d’Athènes

Le corps expéditionnaire athénien était complètement anéanti. Les victimes étaient


innombrables et les prisonniers se comptaient par milliers. Les stratèges Nicias et Démosthène
furent exécutés. La défaite était écrasante. Les Spartiates profitèrent de la déroute de la marine
Athénienne pour bloquer les routes d’approvisionnement et les mines d’argent en Asie
mineure, privant Athènes de ses richesses.

Après la reddition d'Athènes, une paix est conclue entre les cités-États. Si Corinthe et Thèbes
veulent détruire la ville et réduire ses habitants en esclavage, Sparte s'y oppose. Le traité de paix est
ainsi relativement clément pour les vaincus. Ces derniers conservent l'Attique, mais doivent
renoncer à leurs possessions, entérinant l'effondrement de l'empire athénien. Ils doivent également
abattre les fortifications du Pirée et des Longs Murs. Vient alors la dissolution de la ligue de
Délos dans la foulée, et Athènes intègre la ligue du Péloponnèse. De plus, la démocratie athénienne
est remplacée par la tyrannie des Trente, un gouvernement oligarchique instauré par le général
spartiate Lysandre. Ce nouveau régime ne dure cependant qu'un an. En -403, le général
athénien Thrasybule chasse les dirigeants du pouvoir et rétablit la démocratie. Avec sa victoire,
Sparte devient la puissance dominante du monde grec, tandis qu'Athènes reste une place
économique et géopolitique importante. La guerre du Péloponnèse marque la fin de l'âge d'or de la
Grèce antique. Les cités sortent ruinées du conflit, le bilan humain est énorme, et le commerce et
l'agriculture mettent plusieurs années à se relever. La guerre entraîne également de profonds
bouleversements sociétaux et religieux dans la société grecque. Le modèle politique athénien, alors
en plein essor, s'efface au profit des oligarchies. Enfin, les tactiques de combat évoluent et se
diversifient. Les batailles d'hoplites ne sont dorénavant plus la seule façon de faire la guerre. Un
demi-siècle après ce conflit, la Grèce voit émerger une nouvelle puissance : la Macédoine, et un
certain Alexandre le Grand entreprendra la conquête de l'Empire perse

Les spartiates leur imposèrent la destruction des fortifications protégeant la ville, la réduction
considérable de la marine athénienne ainsi qu’un tribut payé à titre d’indemnité de guerre. La
ligue de Délos fut dissoute et Sparte triomphait majestueusement. Plus aucune ville ne pouvait
rivaliser avec le puissant vainqueur de la guerre du Péloponnèse et la domination
Lacédémonienne sur la Grèce était totale.

2. Sparte et Lysandre

L'année suivante, en 405, la flotte athénienne est détruite par Lysandre à Agios Potamos, dans
les Dardanelles, et les Spartiates peuvent dès lors entreprendre le siège d'Athènes. La guerre
s'achève sur leur victoire totale : Athènes capitule en 404 ; la cité perd ses remparts, les Longs
Murs, qui reliaient Le Pirée à la cité, et doit se joindre à la Ligue du Péloponnèse, sous la
férule de Sparte.

Le général Lysandre impose à l'Ecclésia un nouveau changement de régime. Le nombre de


citoyens est ramené à 3000 et le pouvoir confié à un conseil de trente notables, parmi lesquels
un aristocrate du nom de Critias qui s'illustrera par sa cruauté. C'est la « Tyrannie des
Trente  », qui gouverne effectivement de façon tyrannique en s'appuyant sur la garnison
lacédémonienne. Comme la précédente oligarchie, elle ne va durer que quelques mois.
Thrasybule, encore lui, rassemble à Thèbes les démocrates bannis et renverse les Trente.
Ceux-ci se réfugient dans la cité voisine d'Éleusis dont ils massacrent la population.
Athènes ayant perdu beaucoup de citoyens, Thrasybule propose d'accorder la citoyenneté aux
combattants, y compris à des marins et des esclaves. Mais son décret est rejeté. Sparte retire
sa garnison cependant qu'Athènes solde ses dettes envers le vainqueur. C'est le début d'une
nouvelle forme de démocratie très altérée, qui condamnera Socrate pour impiété en 399 av. J.-
C.

3. Agésilas et ses compagnons

Apres la guerre, Agésilas, inspiré par l’expédition des Dix-Mille, prévoit de libérer les Grecs
d’Asie mineure puis d'envahir la Perse. Il part avec une armée de 2 000 néodamodes et 6 000
alliés. Il se fait accompagner de 30 superviseurs spartiates dont Lysandre. Désireux d’être le
nouvel Agamemnon, il part recueillir le présage au sanctuaire d'Aulis et y sacrifier une biche.
Mais les prêtres thébains, en désaccord sur la méthode sacrificielle, interviennent pendant la
cérémonie et chassent Agésilas. Depuis lors, Agésilas voue aux Thébains une haine farouche.
Arrivé à Éphèse avec son armée, il se montre de plus en plus inquiet et jaloux de l’aura de
Lysandre, qu'il finit par renvoyer en Grèce. Depuis Ephèse, il fait une brillante campagne
en Ionie contre Tissapherne de 396 à 394 et libère les Grecs d'Ionie. Après sa victoire sur les
bords du Pactole en 395 contre Tissapherne, il pille la Lydie. Sparte lui confie alors aussi le
commandement de la flotte, mais ne pouvant à la fois diriger la flotte et poursuivre
simultanément son expédition en Asie mineure, il choisit de confier la flotte à son beau-
frère Pisandre.
Puis il se dirige sur la Phrygie où il s'allie à Spithridatès — avec le fils duquel, Mégabathès, il
entretient une liaison — qui le mène en Mysie et jusqu'en Paphlagonie où il s'allie à Otys (roi
des Paphlagoniens). En deux campagnes, il fait un prodigieux butin de plusieurs centaines de
talents. De retour dans l'Hellespont, il apprend que la guerre de Corinthe se prépare en Grèce
et il rejoint Sparte en urgence. Son armée passe par le nord de la Grèce : les détroits,
la Thrace, la Chersonèse, la Chalcidique, la Macédoine.

Thèbes, Athènes, Argos et Corinthe s'étant révoltés, il vainc les Thessaliens alliés aux
Thébains en pénétrant en Thessalie.
Arrivé en Béotie, il défait les alliés à la bataille de Coronée le 15 août 394.
Il remporte encore une victoire à Corinthe (391), où il démolit une partie des longs-murs
reconstruits par les Athéniens et où en même temps son frère Teleutias s'empare de l'arsenal
maritime. En 390, il essuie toutefois à Lechaion une grave défaite infligée par les
Athéniens Iphicrate et Callias. 250 Spartiates y périssent, c'est le plus grand dommage infligé
à Sparte depuis la bataille de Sphactérie (425).
En 389, il est appelé à combattre pour défendre Calydon en Achaïe contre les Acarnaniens,
mais se contente de piller l’Acarnanie. En 388, les Acarnaniens font la paix et se soumettent
aux Spartiates pour éviter une nouvelle campagne de pillages. Pendant une vingtaine
d’années, il maintient la suprématie des Lacédémoniens, malgré un échec devant Thèbes
en 378, jusqu'à la défaite de Sparte et du collègue d'Agésilas II, Cléombrote II,
devant Épaminondas à Leuctres (371). Battu une nouvelle fois par Épaminondas
à Mantinée en 362, il part en 361 en Égypte pour aider les Égyptiens révoltés. Tachos, roi
d’Égypte, se moqua de la petite taille d’Agésilas. Dans son ouvrage Histoires
d’Égypte, Théopompe mentionne que les Égyptiens s'étant révoltés, Agésilas lui refusa tout
secours, et fut cause de sa fuite vers la Perse, après avoir été détrôné. Agésilas meurt
en 358 au retour de cette expédition ; Théophraste écrit dans son traité Sur le Plaisir, que sa
vie ne fut certes pas « une sinécure de volupté
CONCLUSION

La défaite athénienne, qui pouvait sembler improbable au début du conflit étant donné les
ressources dont la cité disposait en comparaison de celles de Sparte, s'explique selon
Thucydide par quatre raisons : l'épidémie ayant frappé Athènes, l'expédition en Sicile, la
création du fort de Décélie par les Spartiates et enfin la construction d'une flotte grâce à l'or
fourni par les Perses. On peut ajouter à cela que Sparte avait, notamment avec Thèbes et
Corinthe, des alliés plus puissants et plus fiables que ceux de son adversaire. L'excès de
confiance d'Athènes la pousse ensuite à s'engager sur un nouveau front sans avoir assuré ses
arrières et, de plus, pour combattre la cité démocratique de Syracuse, ce qui affaiblit son
message idéologique de lutte contre les oligarchies. Même après le désastre sicilien, Athènes
repousse par deux fois des propositions de paix acceptables en croyant pouvoir encore
l'emporter. La démocratie athénienne, qui « lui a donné dans le malheur d'incroyables facultés
de résistance », se révèle alors une faiblesse par son intransigeance, non seulement envers ses
adversaires mais aussi envers ses propres généraux qui peuvent être exécutés ou bannis à la
moindre occasion et sont ainsi poussés « à un excès de prudence ou d'audace 
BIBLIOGRAPHIE

 ANDUJAR Jonathan. « La guerre de siège à l'époque classique : ruses,


trahisons, staseis, atmosphère et vie quotidienne des soldats et des habitants, »
Lyon : Université Jean Moulin (Lyon 3), 2015. Pp.27
 BAR-HEN Elie, « le décret mégarien » Sorbonne. 1972 pp.4-9
 BOUTEILLER Xavier « LE TERRITOIRE DE
CORINTHE :TRANSFORMATIONS POLITIQUES ET AMÉNAGEMENTS
DU PAYSAGE (440 av. J.C.- 96) » Université de Maine, Loire 006 Chap. I
pp. 28-31
 THUCYDIDE, « La guerre du Péloponnèse » , Paris, 1964, p. 88-113.
 QUANTIN François « Du même aux autres et de l’autre aux mêmes. Les
Corinthiens sur les rives orientales de la mer Ionienne et du sud de
l’Adriatique  » Revue du Grecs antique n°12-16, 2012

 WEBOGRAPHIE
 http://medpress-dz.org/la-guerre-du-peloponnese-thucydide/
 https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-342/guerre-du-peloponnese/
 https://www.herodote.net/
Athenes_et_Sparte_dans_la_guerre_du_Peloponnese-synthese-2868-69.php
 https://www.linternaute.com/

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