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Aperçu chronologique : la lutte pour l’hégémonie : le monde grec de 371 à 355

I- Une éphémère hégémonie thébaine (371-362)

a) Rappel de l’effondrement spartiate

Vainqueur terrestre : Thèbes


Vainqueur sur les mers : Athènes

370-369 : expédition thébaine dans le Péloponnèse => fondation de la ligue


arcadienne et de la cité de Messène dû à la révolte des hilotes.

Sparte perd alors son hégémonie, sa domination sur la Messénie et sur le


Péloponnèse= ne domine plus rien

b) L’expansion thébaine

Elle assure un rôle de puissance impérialiste


Les états ne contestent pas l’existence de puissance de domination
Officiellement, ils veulent libérer les cités sous domination mais en vérité
visent l’hégémonie.

368 : Pélopidas bat le roi Alexandre II de Macédoine, ce dernier est obligé de


donner des otages dont Philippe II (de sang royal).
367 : le roi perse intervient et propose une nouvelle paix sauf que Sparte et
Athènes refusent donc échec d’une paix imposée par le Grand roi.
Thèbes et Athènes sont censé être alliés mais Athènes se méfie de la montée
en puissance de Thèbes, leur relation se dégrade. Thèbes contrôle la Béotie et
la Messénie et ainsi piète sur le territoire athénien.

c) Le retournement des alliances et la confusion finale

364 : expédition navale d’Épaminondas visant à détruire la suprématie navale


athénienne.
Les athéniens vont donc se tourner vers les Spartiates pour contrer la
puissance thébaine aboutissant à un affrontement.

Dissensions dans la ligue arcadienne construit en 369 :


-Tégée : appel à Thèbes
-Mantinée : appel Sparte et à Athènes
Face à la menace spartiate, Thèbes engage une nouvelle expédition menée par
Épaminondas dans le Péloponnèse aboutissant à la bataille de Mantinée en
362 (environ 60000 soldats qui se sont opposés).
En ressort victorieux d’un côté, Thèbes et donc Sparte vaincu.
Mais d’un autre côté, Athènes l’emporte sur Thèbes, (donc Thèbes est vaincu)
à cela s’ajoute la mort du chef thébain Épaminondas = chacun en ressort
vainqueur et vaincu donc résultat personne n’a l’hégémonie.
Après cet événement, Xénophon arrête son récit (œuvre les Helléniques) :
normalement il n’y a qu’un trophée pour les vainqueurs mais finalement les 2
camps reçoivent un trophée, réclament le corps des morts et aucun n’en
ressort plus riche (ex : en cité)
Après cette bataille, aucune cartographie n’est possible, c’est le désordre total

II- L’impossible équilibre (362-355)

a) Une fragile paix commune

Une paix se construit sans l’intervention du Grand Roi et Sparte refuse d’y
adhérer car elle refuse de reconnaitre l’indépendance/autonomie de la cité de
Messène
Personne n’est capable d’entretenir cette paix, pas de gardien/gendarme de la
paix.

b) L’abaissement d’Athènes

L’effondrement spartiate en 371 va ôter l’alliance de 377 à Athènes


Athènes a recommencé à avoir des pratiques impérialistes et abus de pouvoirs
envers ses alliés :
- Ex : 366 clérouquie installée à Samos en expulsant des samossiens mais
Samos n’était pas dans la Confédération ; pressions pour ramasser de
l’argent ; défections réprimées par la force athénienne
357-355 : guerre des alliés contre Athènes repose sur le mécontentement
généralisé, elle est instrumentalisée par Mausole, le satrape (gouverneur
perse) de Carie qui connait très bien le monde grec.
Mausole soutient la défection de 3 cités très puissantes dans la Confédération :
Chios, Rhodes et Byzance.
Cette guerre va durer 2ans, toutes les parties possèdent une force navale.
Défaite militaire en 355 pour Athènes conduisant à une paix. Athènes garde la
Chersonèse, l’Eubée, Délos, Lemnos, Skyros et Imbros => ils gardent et
maitrisent donc la route des blés. Elle a perdu ses alliés les plus puissants, des
hommes, de l’argent et sa prétention à l’hégémonie. Elle devient une
puissance affaiblie/secondaire
En 355, tous les prétendants à l’hégémonie ont échoué.
Jamais la Grèce n’a été aussi divisé depuis le VIème siècle.

III- Les relations entre cités au VIème siècle : paix communes et unions
de cité

a) Paix communes et pacifisme

Les guerres du V et IVème siècle ont provoqué des réflexions au sein des cités.

1. Les paix communes

Idée d’une paix générale qui a pris source pendant la guerre du Péloponnèse.
La paix n’était plus vue comme une trêve au IVème siècle.
La paix du roi = échec car instrumentalisé par Sparte et imposé par le grand roi.
Cette paix devient une référence.
Nombreuses paix communes : 386 ; 375 ; 371 ; 367
Celle de 386 né de nouveaux désastres par la guerre de Corinthe et le désir du
grand roi pour stopper cet enchainement d’événements.
But : empêcher la domination d’un état sur un autre. 2 aspects : liberté des
Etats et absence de guerre.
Le pb : pas d’organisme international pour faire respecter cette paix. Nouvelles
paix conclus sans l’intervention du grand roi.
Au IVème siècle : progrès des droits internationaux de par l’apparition
d’accords bilatéraux c’est-à-dire que deux cités s’unissent. On s’efforce de
protéger du aux dangers de passage, facilité de circulation. Les états
partenaires s’accordent l’accès aux tribunaux avec des conventions, symbola.

2. Pacifisme et panhellénisme

Culte à une abstraction commune : culte envers la déesse de la paix Eirènè


(culte sur l’agora athénienne en 374)
Culte d’homonoia (la concorde)
Eubule promut une politique pacifiste. Il considère que les athéniens n’ont plus
d’occasion de redevenir une superpuissante. Ils doivent donc se replier sur
eux-mêmes, ne plus mener d’opérations militaires. Cet effort est soutenu par
Xénophon qui a travers son œuvre les Revenus (vers 355) décrit comme
Athènes peut augmenter ses revenus sans être une puissance hégémonique. Il
propose d’attirer les étrangers au port d’Athènes avec des mesures politiques
attirantes. Athènes crée des tribunaux de commerce (dikai emporikai) où les
étrangers peuvent porter plainte pour leur affaire. Isocrate (436-338) est un
théoricien qui a fait de nombreux discours, Sur la paix (356), Panégyrique
(380) ; C’est un pacifiste qui dénonce la guerre. Il propose l’union des grecs
pour trouver un ennemi commun avec Athènes. L’union des grecs contre les
perses.
La guerre c’est mal entre grec = c’est un pacifisme entre les grecs

b) La guerre

Évolution dans le domaine de la guerre notamment au niveau technique


Usage de mercenaires. Certains deviennent de véritable chef de guerre engagé
par un état condottiere, exemple de Chabrias ou encore de Memnon de
Rhodes.
Les règles de la guerre changent avec un corps de combat plus légers avec des
peltastes.
Poliorcétique : guerre de siège avec un but défensif mais guerre plus couteuse
car besoin de fortification et donc plus de technique.
Enée le Tacticien explique tout cela, il y a une véritable réflexion sur la guerre

IV- Le premier âge des États fédéraux ?

a) Qu’est-ce qu’un état fédéral en Grèce

Koinon= regroupement d’états mais qui est différent des alliances, symmachiai
comme la ligue de Délos.
Pas d’institutions communes

b) Les nouveaux états fédéraux

1. Le Koinon béotien

Dissous par la paix du roi en 386 (1) mais est reconstruit en 379 par Thèbes et
redissous en 338 (2)
(1)= 1er koinon : 11 districts, 16 cités , le plus égalitaire, il y a un conseil, des
juges fédéraux, une monnaie commune, des béotarques (magistrats fédéraux
commandant l’armée)
(2)= un koinon sous domination Thèbes

2. Les autres koina


Les chalcidiens de Chalcidique (432/1-348) avec comme capitale Olynthe
Arcadiens (370/69) avec comme capitale Mégalopolis avec un conseil fédéral
L’Achaïe
Les cités de l’Eubée se sont réunies en État fédéral tout comme la Thessalie ou
encore la Phocide
Extension d’un mode d’organisation de cité.
Phénomène majeur qui se crée pour résister contre les grandes puissances
comme Sparte et Athènes, pour contrebalancer les puissances hégémoniques
au IVème siècle.
Phénomène de la Grèce péninsulaire
IVème siècle : siècle de guerres perpétuelles mais aussi de paix être puissance
ou contre une puissance résultant qu’aucunes cités n’a réussi à avoir
l’hégémonie mais il y a vraiment un courant pacifique et hellénique unissant
les grecs contre un ennemi (Perse)
Mais la Grèce de 355 reste profondément divisée : moins penché vers la guerre

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