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PRESENTATION :

Professeur : Aurélie Damet : Aurelie.Damet@univ-paris1.fr (partie 1), J-C Lacam (partie 2).
Premier semestre : le rapport entre la cité et l’empire dans le monde gréco-romain.
Activer son adresse malix : adresse étudiante.
Entre 12h-13h : permanence des enseignants assuré par Damet en salle B12 02.
Sujet : Cité et Empire dans le monde gréco-romain :
1) Cité et impérialisme dans le monde grec (478-403) (6 cours magistraux),
2) Cité et impérialisme dans le monde romain.
Acquérir un manuel : Le monde grec à l’époque classique, Armand Colin, 2017 (y accéder en
ligne), dictionnaire de l’Antiquité, Laffont M.C Howatson.
Programme des CM :
Athènes et Sparte au lendemain des guerres médiques,
Les années Cimon, Société et démocratie à Athènes au temps de Périclès,
L’Athènes impérialiste : une cité tyrannique ?
La guerre du Péloponnèse ; apogée et cute d’Athènes,
Lysandre et la cité spartiate.
ATHENES ET SPARTE : AU LENDEMAIN DES GUERRES MEDIQUES

Introduction :
-> Qu’est-ce qu’une cité grecque ?
Apparition date du 8e siècle av JC.
1ère source utile ; sources archéologiques car les sources manuscrites ne paraissent pas avant
-650.
A) Les traces archéologiques :
-Regroupement de l’habitat ; dans des villages, villes qui se dotent rapidement d’enceintes
urbaines
-Sanctuaire central avec une divinité protectrice (la divinité de la cité, honoré dans un espace
sacré : le sanctuaire.) Ex : Athéna, déesse tutélaire d’Athènes. Cœur religieux de la ville est
l’acropole « Ville haute) (p.30, 31).
-Traces visibles de l’apparition de cultes héroïques : un personnage ayant accéder au rang de
divinités après leur mort grâce à leurs exploits. Ex ; Castor et Pollux pour Sparte, Thésée pour
Athènes (p.18-19). Culture commune autour de personnages permettant de rassembler la
communauté.
B) L’apparition des cités : quelles raisons ?
-Accroissement démographique à partir du 8ème siècle, sédentarisation. Besoin d’un point de
rassemblement
-Facteurs militaires : au 9ème siècle les guerres étaient dans une période d’insécurité (siècle
obscur) : la menace d’une invasion extérieure et le besoin de fortification engendre la cité
grecque.
-Importance du fait religieux : commence à naître un sentiment commun d’appartenance à un
culte. Effectivement au moment où les cités naissent les édifices religieux se multiplient.
-> La notion d’empire :
Terme polémique en histoire grecque : l’Empire d’Athènes. Pébarthe : « Athènes ou
« L’Empire oublié » (article) lire sur les EPI.
Impérialisme : attitude de coercition entre les cités. Finley « empire = exercice durable, par un
Etat, une autorité, ou d’un pouvoir, ou d’un contrôle, sur un ou plusieurs Etats ou
communautés ou peuple ». Impérialisme d’Athènes et de Sparte.
Pour l’empire d’Athènes on utilise le terme grec d’archè.
Montée d’Athènes en puissance au 5ème siècle.
I. Traits généraux de la cité grecque (polis = cité en grec)
A) la cité grecque est une réalité géographique et matérielle :
Asty = centre-ville, chôra = terres agricoles, eschatiai = terres sauvages des confins.
Chaque cité a son territoire agricole et est séparée par l’eschiatiai zones de marge.
Cité grecque tjrs un petit territoire car territoires enclavés, peu de plaines.
B) Une cité grecque est aussi une communauté d’hommes et de femmes dotée d’une
forme d’organisation politique originale :
Polis = cité au sens politique
Le dêmos : le peuple qui compose la cité.
Triptyque institutionnel d’une cité grecque :
1 : Une assemblée : l’Ecclésia
2 : Un conseil : exemple de la Boulê athénienne. Accès selon critères (nombre limité).
3 : Des magistrats. (Les institutions à Athènes p.3840 et à Sparte p.53-54)
C) Une cité grecque est un état souverain, qui peut conclure des traités et battre
monnaie.
Athènes va aller contre ce principe d’autonomie des cités.
Une cité grecque veut être libre et autonome.
Diaspora = colonisation (grecque). Socrate « les grecques se sont installés comme des
grenouilles autour d’une mare ».

II La diversité des régimes politiques.


A) La tyrannie
Lorsque qu’un homme gouverne seul, a accédé au pouvoir de façon illégale et ou violente, se
maintient de façon violente et a une attitude démagogique. Au 6 7 s, se maintient surtout en
Sicile. Différence monarchie : le monarque règne de façon légitime (ont toutes disparues sauf
à Sparte qui est une monarchie et une oligarchie).
B) L’oligarchie : le commandement par quelques-uns :
Lorsque les monarchies sont renversées c’est par des grandes familles qui ont le pouvoir sur le
critère de la richesse. Sparte : oligarchie ploutocratique fondée sur la richesse.
C) L’isonomie et la démocratie :
Isonomie = égale répartition égalité des droits politiques, mise en place à Athènes en 507 par
Clisthène. Athènes a été une isonomie avant d’être une démocratie, met plusieurs dizaines
d’années. Démocratie, pouvoir du peuple. Athènes a connu la tyrannie ‘der tyran Hippias fils
de Pisistrate chassé en 510 devient conseiller en Perse lors des guerres médiques).
Depuis 507 : le dème = nouvelle unité territoriale et politique à Athènes. Entre 100 et 139
dèmes en Attique, répartis dans 10 tribus. Tribus servent de base de recrutement aux diverses
institutions athéniennes). Système de rotation entre dèmes et tribus permet à chacun de
profiter des différentes institutions.
La cité grecque est une entité libre et autonome. Pour les grecs les perses ont un pouvoir
despotique. Lutter contre les perses permet de lutter contre la tyrannie.
LES GUERRES MEDIQUES (499-479) :

I. De la révolte ionienne à Salamine (499-480)


A) Echec de la révolte ionienne :
La première guerre ayant son historien ; Hérodote d’Halicarnasse. Auteur de l’Enquête ou
Histoires.
Athènes et Erétrie viennent au secours des cités ioniennes révoltées. (Région de Ionie=
Turquie actuelle, conquise par la Perse en 546). Les grecs d’Ionie demandent de l’aide,
seulement 2 cités envoient des troupes. Remportent quelques succès et incendient Sardes
(ville perse) en 498. Destruction de la cité grecque ionienne de Milet en 494 par les Perses
(cité qui a lancé la révolte). Les Perses formatent une revanche : petite expédition punitive
donne lieu à la bataille de Marathon, marque 1ère guerre médique, victoire grecque.
B) Marathon et les Marathonomaques (combattants de Marathon)
Septembre 490 : bataille de Marathon (p.13 14)
Les forces et effectifs étaient en défaveur des Athéniens et leurs alliés Platées. Les Spartiates
n’ont pas participé car ils avaient une fête : les Karneia.
Grande victoire de la phalange hoplitiques (p.11-13) : un hoplite = un fantassin lourd portant
un hoplon (gros bouclier rond) pour protéger le voisin. Fonctionnement de la phalange repose
sur la solidarité. Utilisent d’abord la lance puis l’épée courte en corps à corps. (Arme main
droite, bouclier bras gauche). Le coté droit est découvert, protégé par l’hoplon du voisin,
tendance à se décaler sur la droite. Avancent au son discipliné de la flute. Combat commence
par une charge collective puis se divisent en combat singulier.
Le soros de Marathon : tombe collective où sont enterrés les 192 Athéniens tombés au
combats (au lieu d’être enterrés à la cité). Marathon n’est pas qu’une victoire militaire pour
les Athéniens, mais aussi politiques ; les plus pauvres ne peuvent pas être hoplites (car
doivent acheter les hopla, armement). Victoire de la démocratie modérée.
Citoyens sont classés dans 4 classes censitaires : les thètes (les plus pauvres, ouvriers…), les
zeugites (classe moyenne), les hippeis (ou cavaliers ont le moyen de s’acheter un cheval), les
pentacosiomédimnes (les plus riches).
C) La ligne panhellénique de 481 et la 2ème Guerre Médique (480-478) :
Les Perses décident dans les années 480 d’envahir la Grèce. Les grecs décident de s’organiser
avant la deuxième guerre médique. En 481, lors d’un grand Congrès des cités grecques à
Corinthe se créent la ligne panhellénique. Décident que la cité Spatiale conduira la défense de
la Grèce face au danger perse. Sparte déjà hegemôn (= conducteurs) de la Ligue du
Péloponnèse depuis milieu du VI e. Ont une éducation militaire de 7 à 30 : bons soldats.
Les Perses arrivent avec 200 000 personnes pour envahir la Grèce qui débarquent sur le
continent.
1ère grande bataille : les Thermopyles (sept 480) = les 300 et Léonidas (p.14). Se sont sacrifiés
pour retenir l’armée Perse.
Salamine (28 septembre 480) p.14-15). Chef de flotte spartiate Eurybiade. Stratège athénien
Thémistote (souvenu, permet la victoire). Un mythe se crée. Efficacité des trières athéniennes,
3 rangs de rameurs, embarquent des soldats. Victoire politique de la démocratie radicale : la
victoire des rameurs, des thètes, les plus pauvres (ont eu un rôle primordial dans la victoire).
II. Bilan des Guerres Médiques.
A) Sur le plan politique :
Du côté des perses les batailles de Salamine et Marathon ne représente pas grand-chose.
Du côté des grecs les conséquences sont importantes. Toutes les cités n’ont pas combattu
contre les Perses certaines se sont battues avec les Perses. Thèbes = « Médisme » < medizô
(se ranger du côté des Perses). Ligue Panhellénique = 31 cités sur plusieurs centaines.
Du côté Athénien naît avec les guerres médiques la thalassocratie athénienne (puissance
maritime).
B) Sur le plan imaginaire
Un système de valeurs se créer (et s’oppose). Les Perses deviennent un ennemi qui cristalisent
les anti-valeurs grecques (despotisme oriental, hubris = démesure, excès, orgueil, toujours
châtié par les dieux). Ex : Xersès, le Grand Roi perse, qui fait fouetter la mer avec une
tempête.
Opposition vestimentaire ; costume mède bariolé. Arc (perse) arme du lâche.
Image biaisée, idéologie donc propagande : à nuancer.
Les frontières entre le monde Perse et Grec sont perméables. Mercennaires grecs chez les
perses, commerçants… Thémistocle finit sa vie à la cour du Grand Roi, après avoir été
ostracisé en 471.

III. Vers la Ligue de Délos : le retrait spartiate.


En 479, le danger perse n’est pas totalement écarté. C’est Pausanias, général spartiate, est
hegemôn des troupes anti-perses de la Ligue Panhellénique. Victoire grecque de Platées (août
479). Roi spartiate Léotychidas mène la flotte alliée et remporte la victoire du Cap Mycale
(août 479).
Accusation contre le général spartiate Pausanias : mise à mort des enfants du traître thébain
responsables des tractations avec les Perses, l’affaire du trépied de Platées : trépied = grand
tabouret en bronze ou en marbre offert à Appolon, a marqué « le général Pausanias a gagné »
au lieu de marquer le nom des 31 cités -> hubris (p.15-16 du fascicule), violence contre les
alliées à Byzance, tentative de viol et meurtre d’une jeune fille (la légende noire d’un tyran, à
force de côtoyer les Perses leurs ressemble). Rappelé à Sparte – acquittement – nouvelles
accusations de tractations avec les Perses – fuite – emmuré vivant dans un temple à Sparte
(extrait juste avant de mourir car laisser quelqu’un mourir dans un lieu sacré est une
souillure).
Il est possible que Pausanias fût partisan d’une politique maritime dynamique spartiate qui
tranchait avec l’habitude des spartiates. 10 trières sur les 27 présents au cap Artémision
d’Eubée en 480. 16 sur les 378 trières de Salamine. D’où rumeurs pour l’éliminer
politiquement.
D’après Diodore de Sicile, en 475, débats à Sparte sur la reprise de l’hégémonie maritime aux
Athéniens. 2 partis : parti maritime et traditionnel (mené par géronte, magistrat spartiate qui a
convaincu les Spartiates). -> Abandon de l’idée d’une politique maritime et extérieure par
Sparte. Il faudra attendre les accords entre le général spartiate Lysandre et le prince perse
Cyrus en 408-407, les spartiates se dotent d’une vraie flotte.
Rappel ; une cité hégémonique est celle avec laquelle d’autres communautés ont reconnu cette
fonction de direction, par un traité d’alliance (une symmachia), conclu librement et sur un
pied d’égalité.

IV. La mise en place de la Ligue de Délos et le fonctionnement initial


En 478 les grecs créent la ligue de Délos pour chasser les Perses avec Athènes comme
hegemôn. Sources : Thucydide, Aristote et décrets athéniens.
Contribution au trésor de la ligue de Délos
-En nature (soldats, marins, trières. 17 cités sur 200 puis uniquement Chios, Samos et Lesbos
-> îles avec flottent et marins).
-En argent (phoros) : montant fixé en 478 par Aristide (homme politique athénien) à 460
talents puis fixé tout les 4 ans par la Boulè (athénienne). Comptabilité tenue par les
hellénotames. Hérauts : messagers officiels athéniens viennent dans les cités alliées pour
réclamer le phoros. Remise solennelle du phoros d’abord à Délos où est entreposé le trésor
jusqu’en 454, puis à Athènes lors des Grandes Dionysies, fête athénienne du théâtre, par les
délégués des Alliés.
But de l’alliance de Délos = alliance OFFENSIVE contre les Perses.
Au départ ; Conseil de Ligue = le synèdre. Isopséphoi = jouissant d’une voix égale. Réunion
une fois par an sur l’île de Délos.

Bilan :
En 478 : Sparte se retire donc de la Ligue panhellénique mais reste hegemôn de la Ligue du
Péloponnèse qui existe depuis le VI e siècle.
Athènes prend la tête d’une nouvelle ligue contre les Perses, à la place de la Ligue pan : la
Ligue de Délos, sans Sparte et ses alliés ?
Entre 477 et 432, au sein de la Ligue de Délos : passage d’Athènes hegemôn à l’archè
(« empire ») athénienne.

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