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Bloch Adolphe. De l'origine des Egyptiens. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série. Tome 4,
1903. pp. 393-403;
doi : https://doi.org/10.3406/bmsap.1903.6514
https://www.persee.fr/doc/bmsap_0037-8984_1903_num_4_1_6514
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Surgery, and Midwifery of the Sinaugolo; — Cole : Notes on the Wagogo of
German East Africa; — P. Molesworth : Anthropological Notes on Southern
Persia; — Dames : Note on Major Sykes's Gypsy Vocabulary; — H. Holmes :
•
Classification and Arrangement of the Exhibits of an Anthropological Museum;
— J. Abebcromby : The Oldest Bronze-Age Ceramic Type in Britain; its Close
Analogies on the Rhine; its Probable Origin in Central Europe; — H. Bryce :
Note on Prehistoric Human Remains found in the Island of Arran ; — Annan-
dale et H. C. Robinson : Malay Peninsula; — J. Holmes: Initiation Ceremonies
of Natives of the Papuan Gulf; — J. Holmes : Notes on the Religious Ideas of
the Elema Tribe of the Papuan Gulf; — W. L. II. Duckworth : Craniology of
the Natives of Rotuma; — W. H. Furness : The Ethnography of the Nagas of
Easter Assam; — L. T. Moggride : The Nyassaland Tribes, their Customs and
Poison Ordeal.
American Antiquarian (1903, N° 2). — Ch. E. Brown : The Stone Spud; —
C. S. Wake : The Peopling of Asia and America compared.
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Memoirs of the American Museum of Natural History (Anthropology, Vol.
in, N° 4). — H. I. Smith : Shell-Heaps of the Lower Fraser River British
Columbia.
Couleur de la peau.
nous mettre sur la voie des origines ancestrales, ainsi que nous l'avons
prouvé dans notre communication à là Société en 1900, dans laquelle
nous avons donné des preuves ataviques de la transformation des races.
Lorsqu'on parcourt des musées d'antiquités égyptiennes, comme ceux
de Paris et de Londres, l'on peut constater que le même type se répète
souvent sur les bas reliefs, sur les statues et statuettes, sur les peintures,
sur les couvercles de sarcophages, etc..
Le type des anciens Egyptiens a déjà été fréquemment décrit, mais
on n'a jamais insisté sur les caractères primordiaux qui contribuent à
former ce type. Pour nous, c'est la forme du nez et des lèvres qui en
constituent les éléments principaux.
Le nez.-
Les lèvres.
Système pileux.
La barbe est clair semée,. et ne pousse dru qu'au menton, dit M. ïïamy.
Les Pharaons se représentaient souvent avec une barbe postiche ail
menton, ce qui prouve aussi que le système pileux de la face était peu
développé chez les anciens Egyptiens.
.
Les épaules sont larges, les bras mnsculeux, dit M. Hamy, les
hanches, au contraire, sont étroites, les jambes plutôt sèches, n'offrent que
fort peu de mollet.
Ce constraste entre les membres supérieurs et les membres inférieurs,
ne se remarque pas chez les Sémites, ni dans les races caucasiques, mais
il est particulier à un grand nombre de races noires de l'Afrique et de
l'Asie, ainsi que nous l'avons observé sur les Indous exhibés en 1902,
au Jardin d'Acclimatation '.
' Mais ce n'est pas une raison pour admettre que les Egyptiens sont
d'extraction indoue, ni que les Indous sont d'extraction égyptienne.
Nous n'avons pas besoin d'aller jusque dans l'Inde pour trouver des
peuples qui ressemblent sous ce rapport aux Egyptiens, car en Afrique
même et près de l'Egypte, les Gallas, les Somalis et d'autres races dites
éthiopiennes, ont la même conformation des membres inférieurs, en
opposition à celle des membres supérieurs.
Il en était de même dans l'antiquité. Ainsi l'Égyptien de Lucien, que
nous avons déjà mentionné plus haut, avait de grosses lèvres saillantes et
des jambes très menues.
Somme toute, il n'y a aucun rapprochement à faire entre l'Égyptien
et le Blanc sémite ou caucasien, au moins pour les caractères extérieurs
sur le vivant, et quanta l'étude des crânes, elle n'est pas plus affirmative
sur ce sujet.
L'analogie des traits de la face, chez ces derniers, avec ceux des
Ethiopiens, présente des différences assez sensibles pour ne pas les confondre.
Les noirs africains ont les dents plus longues, plus espacées, les arcades
alvéolaires plus étendues et plus prononcées., les lèvres plus épaisses,
renversées et la bouche plus fendue. Chez eux, les pommettes sont moins
saillantes, et les joues plus petites, les yeux moins brillants et plus ronds,
lés cheveux plus lanugineux... Mais désireux d'avoir des données plus
certaines sur le vrai caractère physique des Cophtes, j'ai profité de la
démolition de quelques-uns de leurs cimetières, que des travaux publics
avaient nécessitée, pour me procurer une suffisante quantité de crânes
que j'ai comparés avec ceux d'autres races, desquels j'avais fait une
collection i, surtout avec ceux de quelques nègres éthiopiens que je m'étais
encore procurés, et je me suis convaincu que ces deux espèces de crânes
présentaient absolument les mêmes formes. La visite, que je fis dans les
Pyramides et les puits de Saccarrah, me mit à portée de dépouiller un assez
grand nombre de momies. Leurs crânes m'ont présenté les mêmes
caractères que les premiers, tels que la saillie des pommettes et des arcades
alvéolaires, la grande ouverture des fosses nasales, ce qui indique la
forme courte et évasée du nez, et la proéminence des angles de la
mâchoire... Ces motifs, les relations qui ont toujours existé entre les
Abyssins et les Cophtes, la concordance de leurs usages, de leurs mœurs et
même de leur culte me paraissent être plus que des probabilités que les
Égyptiens descendent réellement des Abyssins et des Éthiopiens 8. »
On voit que Larrey ne manquait pas de squelettes véritablement
égyptiens pour ses recherches anthropologiques.- Notons aussi qu'il signalé
déjà la grande ouverture des fosses nasales sur certains crânes.
Connaissait-il les travaux des anthropologistes allemands, Blumenbach et Soem-
mering qui étaient ses contemporains?
Quant à Volney, il soutenait que les anciens Égyptiens étaient des
nègres, et les Égyptiens modernes des mulâtres, par suite de leur mélange
avec les Grecs et les Romains; mais Volney, ne pouvant s'appuyer sûr
l'étude des crânes, s'étaitbasé sur l'examen du Sphinx de Gizeh pour dire
que cette tête était caractérisée nègre dans tous ses traits; or, M. Hamy ayant
vu ce Sphinx, objecte, avec juste raison, que ce monument doit l'aspect
particulier de sa physionomie à la fracture du nez qui n'existe presque
plus 3»
Morton, paraît-il, eut à sa disposition cent crânes anciens et 37 modernes
(Crania aegyptiaca. Philadelphie, 1842). Avec une série aussi
considérable, il y avait de quoi faire de fructueuses comparaisons. Or, cet auteur
1 En note Larrey ajoute : Cette collection déjà fort nombreuse fut laissée dans une
maison du Kaire avec d'autres objets précieux.
2 Larrey. — Relation historique et chirurgicale de l'expédition de l'armée d'Orient
en Egypte et en Syrie, 2 vol, Paris, 1803. T. I"j p* -504-407.
3 Loc. cit., p. 628.
ADOLPHE BLOCH. — DE l/ORIGINE DES ÉGYPTIENS 401
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