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2. Le fonctionnement de la démocratie
PPO : Périclès et la démocratie Athénienne (pp 26/27) (1ère feuille de correction à
gauche, les deux autres p de gauche suivante /4 ème double p, pliées l’une sous l’autre
et à droite la correction de l’Etude pp 28/29 : 2 feuilles pliées l’une sous l’autre)
Etude : Les temples de l’Acropole (pp 28/29)
A partir du Ve siècle av. J.-C. grâce aux réformateurs Solon et Clisthène, la démocratie,
nouveau régime politique s’installe à Athènes. Elle repose sur le principe de l’égalité politique
entre les citoyens, c'est-à-dire de l’égalité devant la loi (isonomie) ainsi que l’égalité de
parole à l’assemblée (isêgorie). Sont néanmoins exclus de la citoyenneté les femmes, les
esclaves et les étrangers.
Il s’agit d’une démocratie directe qui permet la participation de tous les citoyens à
l’assemblée (en grec, Ecclésia) qui se réunit 40 fois par an pour voter les lois et les décisions
majeures. Les séances sont préparées par le conseil (Boulé) composé de sujet tiré au sort.
Il existe aussi des « élections chaque année pour désigner les chefs militaires de la cité, les
stratèges. Au quotidien, l’Agora constitue un lieu de discussion démocratique.
Périclès (Doc 1 p 26) domine la vie politique de 461 à 429. Fort de la prospérité apportée
par l’empire maritime, il consolide la démocratie en instaurant le misthos (doc 3 p 27). Cette
indemnité est versée par l’Etat aux citoyens qui participent à la vie politique, pour les
dédommager du manque à gagner d’une journée de travail. Les citoyens bénéficient aussi
de distribution de blé. Toutefois, pour limiter les dépenses, une loi restreint les conditions
d’accès à la citoyenneté aux fils de père et de mère athéniens, en 451 av. J.-C. Toutefois, ils
ne deviennent pleinement citoyens qu’après avoir prêtés serment et effectué l’éphébie à 18
ans. En outre, le système censitaire est maintenu ; les thètes restent exclus des fonctions
dirigeantes.
(Doc 4 p 27 à reproduire à la fin de ce paragraphe ou p de gauche, si plus de place,
sous la 1ère p de correction de l’Etude sur Périclès)
1. La démocratie en débat
Les réformes de Périclès font des citoyens les acteurs majeurs de la vie et de la défense de la cité.
Même s’ils vivent à Athènes, les femmes, les plus jeunes enfants, les métèques ( et les esclaves
demeurent exclus de la citoyenneté.
Certains Athéniens acceptent mal ce système dans lequel une majorité de citoyens pauvres
et peu éduqués prend les décisions ou met en accusation des adversaires politiques.
Cependant si l’égalité politique est reconnue, dans la réalité, nombreux sont les citoyens à
ne pouvoir participer à la démocratie et ce sont les Athéniens les plus aisés qui la dominent.
Les plus pauvres servent comme rameurs alors que les plus riches servent comme
cavaliers. Les lithurgies permettent aussi aux plus riches de se distinguer dans la cité.
Périclès lui-même illustre ces limites. Plusieurs fois élu stratège, il domine la vie politique
athénienne et utilise ses ressources pour servir ses intérêts.
Le théâtre en plein essor à Athènes au Ve siècle av J.-C., se fait l’écho de ces dérives. Des
philosophes comme Platon critiquent également ce régime en dénonçant la participation des
citoyens pauvres et non instruits de la politique qui se laissent manipuler par les
démagogues.
2. La démocratie en crise
Populaire parmi les Athéniens, à qui elle apporte la prospérité, la politique impérialiste fait naître des
tensions dans le monde grec.
De 431 à 404 av J.-C., Athènes, affronte sa grande rivale, Sparte dans la guerre du
Péloponnèse. Sa puissance grandissante et son hégémonie sur la mer sont perçues comme
une menace par la cité oligarchique de Sparte, chef de la ligue du Péloponnèse. Elle en sort
vaincue.
Les partisans de l’aristocratie attribuent cette défaite à son régime : la démocratie est
renversée brièvement en 411, puis en 404-403 avec le soutien de Sparte. Elle est rétablie en
403. Mais la dissolution de la ligue de Délos ne permet plus à Athènes de compter sur le
tribut des alliés pour assurer son rayonnement et financer sa démocratie.
On voit arriver sur le devant de la scène politique des « hommes nouveaux ». Alors qu’au Ve
siècle, les stratèges exaltaient l’hégémonie athénienne sur le monde grec, au IVe siècle, les
orateurs s’adressent à un démos qui a perdu ses illusions et est inquiet face aux difficultés
économiques.
3. La chute de la démocratie
Au milieu du IVe siècle, la Macédoine, dirigé par le roi Philippe II, menace l’indépendance
des cités grecques. En dépit de la résistance organisée à l’appel de Démosthène, les Grecs
sont vaincus à la bataille de Chéronée en 338. En 322, la démocratie athénienne est abolie :
une garnison macédonienne s’installe au Pirée et le régime aristocratique est restauré.