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Savoir encourager les autres

(Philippiens 1.3-11)

Avant d’exhorter les Philippiens (Phil 1.27 à 2.18 et


3.1 à 4.9), Paul prend le temps de les encourager,
comme nous le voyons dans les versets 3 à 11 du
chapitre 1 de sa lettre. Encourager signifie soutenir
un croyant de telle sorte qu’il puisse atteindre les
buts et les objectifs qu’il s’est fixés dans le Seigneur.
Si nous prenions plus de temps à nous encourager
les uns les autres, nous passerions moins de temps
à devoir nous avertir et nous reprendre. Il est
remarquable de constater que le Seigneur Jésus lui-
même encourage les croyants des églises avant de
les reprendre et de les exhorter (Apocalypse 2.2;
2.9, 2.13; 2.19; 3.8).

Il nous arrive à tous d’être découragés. Cela est


arrivé aux plus grands hommes de Dieu à travers
l'histoire.

Pensons à David qui écrit dans les psaumes : “Je suis


courbé, abattu au dernier point; Tout le jour je
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marche dans la tristesse. (Ps 38.6). Et encore : “Mon
esprit est abattu au-dedans de moi, mon cœur est
troublé dans mon sein.” (Ps 143.4).

Pensons à Israël dont l’état d’âme est rapporté dans


le psaume 44, au verset 25 : “Car notre âme est
abattue dans la poussière. Notre corps est attaché à
la terre.”

Pensons aux apôtres qui ont aussi témoigné de leur


découragement en déclarant dans 2 Corinthiens,
chapitre 4, versets 8 et 9 : “Nous sommes pressés de
toute manière, mais non réduits à l’extrémité ; dans
la détresse, mais non dans le désespoir;
9 persécutés, mais non abandonnés ; abattus, mais
non perdus;”

Les causes du découragement sont multiples : les


pressions de la vie, du travail, des manques à
gagner ; la maladie, la faiblesse ; les relations
brisées, les conflits ; les désirs non comblés, les
aspirations déçues ; le rejet, l'échec et la mauvaise
image de soi qui en résulte. De plus, les effets du
découragement sont dévastateurs. Le décou-
ragement paralyse. Nous lisons dans Esdras 4 .4 :
“Alors les gens du pays découragèrent le peuple de
Juda; ils l’intimidèrent pour l’empêcher de bâtir.”
Aussi, le découragement affaiblit et rend malade.
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Nous lisons dans Proverbes 18.14 : “L’esprit de
l’homme le soutient dans la maladie; Mais l’esprit
abattu, qui le relèvera ?”. Et dans Proverbes 17.22 :
“Un cœur joyeux est un bon remède, Mais un esprit
abattu dessèche les os.”

Quelles sont les solutions au découragement ?


D’abord et avant tout, nous confier en l’Éternel
pour trouver la force et le courage de poursuivre
notre route. Plusieurs versets des Écritures et
exemples de croyants consacrés nous incitent à le
faire. Nous lisons dans le psaume 102, verset 1:
“Prière d’un malheureux, lorsqu’il est abattu et qu’il
répand sa plainte devant l’Éternel. Éternel, écoute
ma prière, Et que mon cri parvienne jusqu’à toi !”. Et
encore, dans Ésaïe 66.2 : “Toutes ces choses, ma
main les a faites, Et toutes ont reçu l’existence, dit
l’Éternel. Voici sur qui je porterai mes regards, Sur
celui qui souffre et qui a l’esprit abattu, Sur celui qui
craint ma parole.” Il y a aussi ce texte très fortifiant
d’Ésaïe 40.28-31 : “Ne le sais-tu pas ? Ne l’as-tu pas
appris ? C’est le Dieu d’éternité, l’Éternel, Qui a créé
les extrémités de la terre; Il ne se fatigue point, il ne
se lasse point; On ne peut sonder son intelligence.
29 Il donne de la force à celui qui est fatigué, Et il
augmente la vigueur de celui qui tombe en
défaillance. 30 Les adolescents se fatiguent et se
lassent, Et les jeunes hommes chancellent; 31 Mais
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ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent leur
force. Ils prennent leur vol comme les aigles; Ils
courent, et ne se lassent point, Ils marchent, et ne se
fatiguent point.”

Les solutions au découragement ? D’abord et avant


tout, nous confier en l’Éternel. Mais aussi, devenir
une source d’encouragement les uns pour les
autres. Nous lisons dans Ésaïe 50.4 : “Le Seigneur,
l’Éternel, m’a donné une langue exercée, Pour que je
sache soutenir par la parole celui qui est abattu; Il
éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, Pour que
j’écoute comme écoutent des disciples.” Et encore,
dans 1 Thessaloniciens 5.14 : “Nous vous en prions
aussi, Frères, avertissez ceux qui vivent dans le
désordre, consolez ceux qui sont abattus, supportez
les faibles, usez de patience envers tous.”

L’encouragement n’est pas très présent dans notre


culture canadienne française. Il semble plus naturel
de critiquer les autres que de les soutenir et de les
réconforter. Se peut-il qu'en rabaissant les autres,
nous cherchions insidieusement à nous élever nous-
mêmes ? En passant notre temps à critiquer les
autres, nous exposons l’orgueil et l'égoïsme de
notre cœur. Mais en les encourageant et en les
soutenant, nous révélons l’amour que Dieu déverse
dans nos cœurs par le Saint-Esprit. Le premier
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élément du fruit de l'Esprit n'est-il pas l'amour? Cet
amour qui édifie, qui élève, qui soutient et qui fait
en sorte que les gens autour de nous reprennent
goût à la vie et trouvent la force de poursuivre leur
route. Au cœur de l’amour se trouve
l’encouragement et l’encouragement est essentiel
au progrès et au développement de chacun.

Le Duc de Wellington, le leader militaire britannique


qui défit Napoléon à Waterloo, était brillant, sévère,
mais avare de compliments. Une jeune femme lui
demanda un jour ce qu’il ferait de différent s’il avait
à recommencer sa carrière : “Oh, dit-il en soupirant,
je crierais moins après mes hommes et je les
encouragerais davantage. Je mettrais peu d’accent
sur leurs erreurs, mais je soulignerais leurs moindres
efforts. J’essaierais de comprendre davantage et de
juger beaucoup moins. En somme, j’irais chercher
ce qu’il y a de meilleur dans chacun de mes
hommes” N’est-ce pas l’équivalent de ne pas
“éteindre le lumignon qui fume” suivant l’exemple
de Jésus (Matt 12.20) ?

Nous avons aussi parfois la fausse impression que


les gens qui ne font pas de bruit et qui fonctionnent
bien n’ont pas besoin d’encouragement. Il n'y a rien
de plus faux. Tous ont besoin d'encouragement,
même les plus forts ...
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Enfin, certaines personnes n'osent pas
complimenter les autres en prétextant que cela
pourrait les amener à s'enorgueillir. Mais ces
personnes confondent encouragement et flatterie.
Entre cette louange exagérée que l'on adresse à
quelqu'un par complaisance et les paroles qui
inspirent courage et assurance, il y a un monde de
différence.

Le ministère d’encouragement est un des plus


grands ministères chrétiens à la portée de tous.

Une dame âgée, confinée à la maison à cause d’une


mauvaise santé, priait Dieu de l’utiliser pour
encourager les autres. Une idée plutôt originale lui
vint à l’esprit : jouer des hymnes au piano pour les
malades et les désespérés. Elle fit mettre une petite
annonce dans le journal qui disait : “Une pianiste
jouera pour vous chaque jour par téléphone vos
chants et vos hymnes préférés. Le service est
gratuit.” Quelques jours plus tard, le téléphone ne
dérougissait pas. Cette dame put, à la gloire de
Dieu, encourager une multitude de personnes à
s’accrocher et à demeurer près du Seigneur.

Comment pouvons-nous encourager les autres ?


Dans sa lettre aux Philippiens, Paul nous fournit
quelques pistes. Les Philippiens avaient plusieurs
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défauts et Paul aurait pu concentrer toute son
attention sur leurs manques : manque d’unité (Phil
4.2), manque d'humilité (Phil 2.3), manque d'amour
(Phil 2.4), mais il choisit plutôt de débuter sa lettre
sur une note d'encouragement. Il y aurait un temps
pour reprendre, exhorter et avertir, ce que Paul fait
d'ailleurs plus loin dans sa lettre.

Dans les versets 3 à 11 du chapitre 1, Paul


encourage les Philippiens de quatre manières, ce
qui nous donne quatre pistes à suivre pour devenir
une source d'encouragement pour les autres.

1. Une première façon d’encourager les autres est


de leur dire que nous remercions Dieu pour eux et
pour ce que nous voyons de positif dans leur vie
spirituelle (Phil 1.3-5).

Paul mentionne aux Philippiens qu’il remercie Dieu


pour eux et pour la part qu’ils prenaient à l’Évangile
depuis le premier jour. Par l’expression “la part que
vous prenez à l’Évangile depuis le premier jour
jusqu’à maintenant (v. 5)”, l’apôtre Paul fait
référence, en particulier, aux diverses contributions
financières des Philippiens à la cause de l’Évangile
depuis le moment de la fondation de l’église, dix
ans auparavant (Phil 4.14-16; 2 Cor 8.1-5). Mais la
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part que les Philippiens prenaient à l’Évangile
n’était pas financière seulement. Nous lisons dans
Philippiens 1.27 et 2.15-16, qu’ils étaient aussi
engagés à défendre activement le message de
l’Évangile dans leur milieu au prix de souffrances et
de persécutions.

Remerciez-vous Dieu pour les croyants qui vous


entourent ? Leur mentionnez-vous que vous
remerciez Dieu pour eux ? Remercier Dieu pour les
autres nous incite à nous concentrer sur les aspects
positifs de leur vie et non sur leurs manquements.

Ne soyons pas avares de compliments, mais


sachons souligner les efforts et les bons coups de
chacun. Pourquoi ne pas apprendre à dire :

- Je remercie Dieu pour toi !


- Je suis fier de toi !
- Tu l’as eu !
- Formidable !
- C’est super !
- Je savais que tu y arriverais !
- Bravo !
- Merci pour ton aide précieuse !
- Bon travail !
- Bel effort !
- Ne lâche pas, tu vas y arriver !
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2. Une deuxième façon d’encourager les autres est
de leur exprimer notre conviction que Dieu les
prépare à de grandes choses dans l’avenir
(Philippiens 1.6).

Paul souligne le travail manifeste de Dieu dans la vie


des Philippiens. Il leur communique son assurance
que Dieu affermira et parachèvera l’œuvre
commencée en eux.

L’avenir paraît sombre pour plusieurs d’entre nous :


la pénurie d’emplois, le coût de la vie qui augmente
et les pressions morales d’une société de plus en
plus dégradée. Tout cela nous amène à
sérieusement douter qu’il y ait quelque chose de
positif pour nous à l’horizon. Mais voilà que les
paroles de l’apôtre Paul, “Je suis persuadé que celui
qui a commencé en vous cette bonne œuvre la
rendra parfaite pour le jour du retour de Jésus-
Christ”, résonnent dans notre cœur comme un
puissant encouragement. Dieu achèvera le chef-
d’œuvre qu’Il a commencé dans notre vie (à
condition bien sûr que nous lui ayons un jour
sincèrement donné notre vie). Dieu nous prépare à
de grandes choses dans l’avenir.

Dites-vous aux chrétiens de votre entourage que


vous entrevoyez les grandes choses auxquelles Dieu
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les prépare ? Lorsque vous faites part à un frère ou
à une sœur dans le Seigneur de votre conviction
que Dieu les prépare à de grandes choses dans
l’avenir, vous les encouragez à se cramponner au
Seigneur. Notre tendance naturelle est de voir les
gens à la lumière de leurs échecs du passé ou de
leurs défaites présentes plutôt qu’à la lumière du
travail glorieux entrepris par Dieu dans leur vie.
Ceci dénote une vision bornée. Dieu s’est engagé à
faire une œuvre merveilleuse dans la vie de tous les
croyants et nous ne devons pas en douter.

Edward Steichen, un des plus grands photographes


reconnus mondialement, a été tenté d’abandonner
la partie à ses tout débuts. À l’âge de 16 ans, il
acheta une caméra et prit 50 photos. La seule des
50 photos qui était bien sortie était celle qu’il avait
prise de sa sœur au piano. Concentré sur les 49
autres ratées, son père n’avait rien de très
encourageant à dire. Mais, concentrée sur la seule
photo réussie, sa mère lui dit que cette superbe
photo valait à elle seule les 49 autres mauvaises
photos. Ce regard positif a suffi à faire pencher la
balance.

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Un petit poème écrit par William Arthur Ward se lit
comme suit :

Si tu me flattes, je ne te croirai peut-être pas.


Si tu me critiques, je ne t’aimerai peut-être pas.
Si tu m’ignores, je ne te pardonnerai
peut-être pas.
Mais si tu m’encourages,
je ne t’oublierai jamais !

Dante Gabriel Rossetti, grand peintre et poète


britannique du 19ème siècle, fut approché un jour
par un homme âgé qui venait tout juste de se
remettre à peindre. L’homme soumit ses toiles à
Rossetti en lui demandant son opinion franche.
Rossetti jeta un regard sur les toiles du vieil homme
et lui dit à regret qu’elles n’avaient pas de valeur et
ne reflétaient pas un grand talent. Quelque peu
assombri, l’homme âgé relança Rossetti et lui
demanda de jeter un regard sur une autre série de
toiles faites par un jeune artiste peintre. Cette fois,
le regard de Rossetti s’illumina. Ce jeune artiste a
beaucoup de talent, s’exclama le peintre. S’il est
bien entouré et qu’il persévère dans son art, il
deviendra un grand peintre. Mais qui est ce jeune
homme, demanda Rossetti ? Le vieil homme devint
tout ému. Est-ce votre fils ? demanda le peintre.
Non, lui répondit le vieil homme avec une voix
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triste. Ce jeune homme, c’est moi, il y a quarante
ans. Si seulement j’avais entendu votre mot
d’appréciation il y a quarante ans, je ne me serais
peut-être pas découragé et je n’aurais peut-être pas
tout abandonné.

3. Une troisième façon d’encourager les autres est


de leur dire que nous les aimons (Philippiens 1.7-
8).

Paul mentionne aux Philippiens qu’il les affectionne


beaucoup. Même en prison et alors qu’il défend sa
cause devant les tribunaux romains, il pense
souvent à eux (Phil 1.7). Au verset 8, il leur déclare,
de façon solennelle, qu’il les chérit tous avec
l’amour de Jésus-Christ. Il introduit sa déclaration
d’amitié en disant : “Car Dieu m’est témoin que …”
Prendre Dieu à témoin était très sérieux à l’époque.
Paul en appelle ici à Dieu pour assurer les
Philippiens de la sincérité de son amour pour eux.
Le verbe “chérir” en grec a le sens du verbe anglais
“to long for” (désirer vivement). L’expression “avec
la tendresse de Jésus-Christ” signifie avec la
tendresse que Jésus-Christ met dans mon cœur
pour vous.

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Dites-vous aux gens que vous côtoyez, en
commençant par les membres de votre famille, que
vous les aimez ? En quelles circonstances leur
exprimez-vous votre affection ? Est-ce important
d’exprimer verbalement notre amour aux gens qui
nous entourent ? Comment pouvons-nous
développer cette habitude ? Le plus grand
encouragement dans la vie est de savoir que
quelqu’un a de l’affection et de l’intérêt pour nous.
Lorsqu’une personne est découragée et parfois
même désespérée, elle lance toujours le même
S.O.S. : “Y-a-t-il quelqu’un qui m’aime, qui
s’intéresse à moi ?”

Marie sut depuis toujours qu’elle était différente


des autres enfants et cela la faisait souffrir. Elle
était née avec un palais de lièvre et endurait, depuis
qu’elle était petite, les propos moqueurs et
méchants de ses camarades. Elle croyait que
personne en dehors de gens de la famille ne
l’aimerait jamais jusqu’au jour où elle rencontra son
nouveau professeur de 3ème, Madame Léonard,
une femme au visage rond et bienveillant. Aux
États-Unis, dans les années 50, une fois par année,
les professeurs faisaient venir les enfants un à un,
leur demandaient de se boucher une oreille avec un
doigt et testaient ainsi leur capacité auditive. Marie
était sourde d’une oreille. Madame Léonard le
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savait, mais jamais elle n’en parlerait aux autres
enfants pour ne pas aggraver le sort de Marie. Se
penchant plutôt du côté de sa bonne oreille,
Madame Léonard dit à Marie : “J’envie tes parents.
J’aimerais que tu sois ma petite fille …”. Ces paroles
changèrent sa vie à tout jamais … L’amour de
Madame Léonard n’était en réalité qu’un reflet de
l’amour de Dieu. Son amour a sorti Marie de la
torpeur et lui a permis de reprendre goût à la vie.

4. Une quatrième façon d’encourager les autres


est de leur mentionner que nous prions pour leur
croissance spirituelle (Philippiens 1.9-11).

Croyons-nous vraiment que la croissance spirituelle


dépende avant tout de l’action puissante de Dieu
dans la vie du chrétien ? Si nous croyons qu’elle
dépend seulement de la volonté ou de la discipline
personnelle, nous ne verrons pas le besoin
d’intercéder les uns pour les autres. De plus, pour
prier intelligemment les uns pour les autres, nous
devons connaître nos besoins réciproques.
Connaissez-vous les besoins personnels et les luttes
intérieures des croyants qui vous entourent ?
Comment pouvez-vous connaître leurs véritables
besoins ? Paul mentionne aux Philippiens qu’il prie

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Dieu de les faire grandir en particulier dans les
domaines où ils avaient des difficultés.

Encourager un croyant, ce n’est pas de fermer les


yeux sur ses manquements, mais de le soutenir
dans ses combats. À moins de prier avec
persévérance pour la croissance spirituelle des uns
et des autres, nous ne grandirons pas dans le
Seigneur comme nous le devrions et, par
conséquent, nous aurons plus de peine à vivre en
harmonie avec les autres dans l’église comme les
Philippiens.
Conclusion

Nous encourager les uns les autres est vital. Mais


comment développer cette habitude alors que nous
avons grandi dans un contexte où les gens se
critiquent constamment les uns les autres ?
Permettez-moi de vous suggérer une formule toute
simple : Pour chaque critique, trois encoura-
gements. Appliquez cette formule avec
persévérance, quitte à le faire de façon mécanique
au début, et vous verrez l’impact immense que
l’encouragement peut avoir dans la vie des gens qui
vous entourent.

En encourageant les autres, nous pouvons changer


le cours de leur vie. N’est-ce pas un ministère
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puissant que nous pouvons tous exercer au nom du
Seigneur et pour sa plus grande gloire?

Terminons cette brève réflexion sur l’encoura-


gement par une histoire reprenant le “leitmotiv”
populaire de “Passez au suivant !”.

Andor Foldes, pianiste de renom raconte comment


un baiser sur le front l’a encouragé à continuer sa
carrière. Alors qu’à l’âge de 16 ans, il traversait une
période difficile de sa vie, un grand pianiste du nom
de Emil Von Sawer vint donner un concert à
Budapest où habitait Andor à l’époque. Le grand
pianiste était le dernier élève encore vivant du
grand pianiste hongrois Franz Liszt. Sawer demanda
au jeune Foldes de jouer quelques pièces pour lui.
Après sa prestation, Sawer se leva, s’avança vers
Foldes et l’embrassa sur le front en le félicitant pour
sa performance. “Mon enfant”, lui dit Sawer,
“lorsque j’avais ton âge, je devins un élève de Liszt.
Après ma première leçon, celui-ci m’embrassa sur le
front en me disant : ”Montre-toi digne de ce baiser,
car je l’ai moi-même reçu de Beethoven qui me l’a
donné après que j’aie joué pour lui.” J’ai attendu
plusieurs années avant de passer cet héritage à
quelqu’un qui le méritait. Et toi-même sera tenu un
jour de le passer à un jeune élève méritant”.

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