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Chap1 Structures algébriques

I Groupe
1) Définitions
Déf1 Soit E un ensemble non vide. Une loi de composition interne sur un ensemble E est une application de E×E
dans E.
Exemples
La loi + est une loi de composition interne dans IN, Z, IR . La loi × est une loi de composition interne dans N, Z,
IR.

Déf2 Soit G un ensemble non vide muni d'une loi de composition interne T.
- T est associative si pour tout a ∈ G, pour tout b ∈ G, pour tout c ∈ G (aTb) Tc = aT(b Tc)
- Il existe un élément neutre pour T s'il existe e ∈ G, pour tout a ∈ G, a Te =eTa = a
- Soit e l'élément neutre pour la loi T. T est symétrisable si pour tout a ∈ G, il existe a' ∈ G, tel que
aTa' =a'Ta= e. Dans ce cas a' est appelé élément symétrique de a.

T est dite commutative si pour tout x ∈ G pour tout y ∈ G xTy = yTx


Exemples
+ , × sont associatives dans N , R , Z 0 est l' élément neutre pour la loi +
1 est l'élément neutre pour la loi ×
-a est l'élément symétrique par +
1/a est l'élément symétrique de a, si a ≠ 0, par la loi ×
Déf3 Soit G un ensemble non vide muni d'une loi de composition interne T . Nous disons que( G,T ) est un
groupe si T est associative, il existe un élément neutre pour T et T est symétrisable .
Si de plus T est commutatif ( G,T ) est groupe commutatif (ou abélien).
Dans la suite, nous notons simplement G le groupe au lieu (G, T)
(Z, +) (Q, +) (Q ∗ , . ) (IR,+) (IR * , .) sont des groupes commutatifs (abélien).
2) Propriétés
Soit (G, T)un groupe.
i) Alors l’élément neutre e pour la T est unique. En effet soit e’un autre élément neutre pour la loi T. Alors e T
e’=e’ car e est l’élément neutre pour T et e T e’=e, car é est l’élément pour T. Nous en déduisons que e =e’.
ii) Pour tout x ∈ G, son élément symétrique est unique.(démonstration laissée au lecteur)
3) Sous groupe
a) Définition
Soit (G, T) un groupe et soit H une partie non vide de G. (H ,T) est dit sous-groupe de (G,T), si (H,T) est un
groupe.
b)Propriétés
i) Soient (G,T) un groupe et H une partie non vide de G.(H, T) est un sous-groupe de (G,T) si et seulement si
pour tout x ∈ H pour tout y ∈ H, x T y-1 ∈ H où y-1 est l’élément symétrique de y par la loi T
ii) Soit e l’élément neutre de G pour T , alors {e}est sous groupe de G
Preuve
{e} est une partie non vide de G. Nous avons e-1= e. Par conséquent, e T e-1=e ∈ G. D’après la propriété i),
{e}un sous groupe de G.
iii) Soit G un groupe. Toute intersection de sous-groupe de G est un sous-groupe de G

II Anneau
1) Définition
Déf 1Soit G un ensemble muni de deux lois de composition interne . et +. Nous disons que . est distributive par
rapport à la loi + si pour tout x ∈ G, pour tout y ∈ G et pour tout z ∈ G, x.(y+z) =x.y+x.z et
(y+z).x=y.x+ z.x
Déf 2:Soit A un ensemble ø vide muni de deux lois de composition interne . et +.
Nous disons que (A,+, .) est un anneau si
i- (A,+) est un groupe commutatif
ii- . est distributive par rapport à +.
iii- . est associative.
Exemple
1
( Z,+,×), (IR , + ,×) ,( C ,+,×) sont des anneaux
Soit l'ensemble IRIR des applications des IR dans IR
Si f ∈ IRIR et g ∈ IRIR , f +g est définie par pour tout x ∈ IR ( f+g ) (x) = f (x) + g (x)
f × g : x a ( f × g ) ( x ) = f(x) ×g (x)
(IRIR, +, × ) est un anneau
Si de plus × est commutatif
( A , + , ×) est un anneau commutatif
Déf3 Soit ( A , + , × ) un est anneau . Nous posons 0 l'élément neutre pour la loi +.
Nous disons que a est un diviseur de 0 si a ≠ 0 et il existe b ≠ 0 tel que a × b = 0
Si A est un anneau commutatif avec A ≠ { 0}, A ne contenant pas de diviseurs de 0, alors A est dit intègre
Exemple
( Z , + , × ) est un anneau intègre
S'il existe un élément neutre pour la loi ×, (A , + , ×) est dit anneau unitaire
2 ) Propriétés
i) Soit ( A , + , × ) un anneau et 0 l'élément neutre pour + . Alors pour tout a ∈ A
a×0 = 0 ×a = 0
Preuve
On a 0 × a = ( 0+0) × a = 0 × a + 0 × a
0 × a = 0 × a + 0 a alors 0 × a – 0 × a = 0 × a
0=0×
de même a × 0 = 0
ii) Soit ( A , + , × ) un anneau
Posons –a l'élément symétrique a par la loi +
Pour tout a ∈ A , b ∈ A
a (- b) = - (a × b)
Preuve
0 = a 0 b= a (b + (-b))
0 = a . b + a . (-b)
- a. b= a .(-b)
3) Règles de calcul sur un anneau
Soit (A, +, .) un anneau commutatif. Nous posons b + (-c) = b – c
1) a . (b - c) = a . b – a . c
2) (a + b) n = C 0n a n + C1n a n -1 b + C n2 a n -2 b 2 + C n3 a n -3 b 3 + ... + C nn b n
n
= ∑C
p =0
1
n a n -p b p

3) a − b = (a - b)(a n -1 + a n -2 + ... + b n -1 )
n n

n
4) (a 1 + a 2 + a 3 + ... + a m ) n = ∑ p !p !...p !
(a 1 ) p1 (a 2 ) p 2 ...(a m ) p n avec p 1 ;...; p m sont des entiers tels
1 2 m

que p1 + p 2 + ... + p m = n
III Corps
1) Définitions
Soit K un ensemble muni de deux lois de composition interne + et . . nous disons (K,+, .) est un corps si
i) (K,+,.) est un anneau
Soit 0 l'élément neutre pour +
ii) (K-{0},.) est un groupe si de plus . est commutatif alors (K,+,.) est un corps commutatif.
2) Notation
Si K - { 0 } = K*
. l' élément symétrique neutre pour . est appelé 1
. L' élément symétrique de a ∈ K* pour la loi + est dite -a et pour la loi . est a-1
EXEMPLES
( Q , + , . ) ( R , + , . ) ( C , + , . ) sont des corps commutatifs

IV Homomorphisme de groupes

2
1 ) Définition
Soient ( G1, T1 ) et ( G2 , T2 ) deux groupes
Soit f une application de G1 dans G2 .
f est dit homomorphisme de groupes si pour tout a ∈ G1, pour tout b ∈ G1
f ( a T1 b ) = f ( a) T2 f (b)
Si f est bijective , f est dit isomorphisme de groupes
Si G1 = G2 alors f est dit endomorphisme
Si f est endomorphisme bijectif alors f est dit un automorphisme de groupes

2) Exemple
Soient ( G, * ) un groupe, a ∈ G et l’application fa de G dans G définie par pour tout x ∈ G
fa(x) = a*x*a-1. f est un automorphisme de G .
3) Propriétés
Soit f un homomorphisme du groupe ( G1 , T1) dans ( G2 , T2)
- i) Soient e1 et e2 les éléments neutres respectivement de G1 et G2, alors f(e1) =e2 . En effet e1T1e1=e1
⇒ f(e1T1e1)=f(e1). Comme f étant un homomorphisme, donc f(e1T1e1) = f(e1) T2 f(e1). D’où
- f(e1) T2 f(e1) = f(e1).Soit [f(e1)]-1 l’élément symétrique de f(e1) par la loi T2. Alors
(f(e1) T2 f(e1))T2[f(e1)]-1=f(e1) T2 [f(e1)]-1= e2. D’où (f(e1) T2( f(e1))T2[f(e1)]-1=e2. Donc f(e1) T2 e2 =e2. Comme
e2 est l’élément neutre de G2 pour la loi T2 ; donc f(e1) = e2
ii)Soit x ∈ G1, x-1 étant son élément symétrique par la loi T1. Alors f(x-1)=f(x)-1 où f(x)-1est l’élément
symétrique de f(x) par la loi T2
Exercices sur les structures algébriques
Exercice 1
1
Soit E = Q-{ − }. On munit E la loi * définie par : pour tout (a, b) ∈ E×E a * b = a+b+2ab
2
2) Montrer que * est une loi de composition interne dans E.
3) Montrer que * est associative et commutative.
4) Existe t-il un élément neutre pour * ? Est elle symétrisable?
5) Quelle est la structure de (E , *) ?
6) Résoudre 2 * x = 5 où x est l'inconnue
Exercice 2
Soit Z×Z qu'on munit de deux loi de compositions internes:
(a,b) ⊕ (c,d) = (a+c,b+d)
(a,b) ⊗ (c,d) =(ac,bd)
1) Montrer que (Z×Z, ⊕ , ⊗ ) est un anneau commutatif.
2) Déterminer l'élément neutre pour ⊗ .
3) (Z×Z, ⊕ , ⊗ ) est –il un anneau intègre?
4) Calculer [(a,b) ⊕ (c,d)]n où n ∈ IN*

Exercice 3
On munit IR× IR de deux lci
(a,b) ⊕ (c,d) = (a+c,b+d)
(a,b) ⊗ (c,d) =(ac-bd,ad+bc)
Montrer que (IR× IR, ⊕ , ⊗ )) est un corps commutatif
Exercice 4
Nous notons Z/5Z={ 0& , 1& , 2& , 3& , 4& },où p& = { n ∈ IN/ n=5k+p }c'est-à-dire le reste de la division de n par 5 est égal
} • }•
& &
à p. Nous remarquons 2 = 7 . Nous admettons que : p + q = p + q , p . q = p.q
& & & &
1) Dresser les tables respectivement de la loi + et de la loi .
2) Montrer que (Z/5Z , +, .) est un corps commutatif
Exercice 5
Montrer que IR est un IR espace vectoriel
Exercice 6

3
Soit le IR - ev IR3. Dire pour chacun des ensembles s’il est un sev de IR 3. Dans le cas affirmatif, déterminer sa
base et en déduire sa dimension.
F1= {(x,y, z) ∈ IR3/x-y+z=0} ; F2= {(x,y, z) ∈ IR3/y=0 et x-2z=0} ; F3= {(x,y, z) ∈ IR3/y=x2 et z=0 }
Exercice7
Soit le IR - ev IR2[X] l'ensemble des polynômes de degrés inférieurs ou égaux à 2. Soit B0 = (1, x,x2) la base
canonique de IR2[X] et soit S l’ensemble des polynômes Q de IR2[X] vérifiant x Q’(x) -2 Q(x)=0
∀ x ∈ IR
1) Montrer que Sest un sev de IR2[X].
2) Préciser les éléments de S
Corrigés des exercices sur les structures
Exercice 1
1
Soit E = Q-{ − }. On munit E la loi * définie par : pour tout (a, b) ∈ E×E a * b = a+b+2ab
2
1) Montrons que * est une loi de composition interne dans E c'est-à-dire pour tout (a, b) ∈ E×E a * b ∈ E.
1 1
Soit (a, b) ∈ E×E ; donc a ∈ Q-{ − } et b ∈ Q-{ − }. Nous avons a * b = a+b+2ab.
2 2
1
Supposons que a * b ∉ Q-{ − }. Comme a ∈ Q et b ∈ Q, + et . sont deux lci dans Q donc a * b = a+b+2ab ∈ Q
2
.
1 1
Mais a * b ∉ Q-{ − }, donc a+b+2ab= − . Nous avons 2a+2b+4ab=-1, d’où 2a(1+2b)= -1-2b( α ). Or
2 2
1 1 - 1 - 2b
b ∈ Q-{ − },donc b≠ − . Alors l’inégalité ( α ) entraîne 2a = , en simplifiant nous avons 2a= -1, d’où
2 2 1 + 2b
1 1
nous en tirons a = − . Ce qui contredit le fait a ∈ Q-{ − }. Nous en déduisons que a * b ∈ E
2 2
2)Montrons que * est associative c'est-à-dire pour tout a ∈ E , pour tout b ∈ E, pour tout c ∈ E
(a * b) *c=a * (b *c ). Soient a ∈ E , b ∈ E, c ∈ E.
Nous avons (a * b) *c = (a+b+2ab)+c+2( a+b+2ab)c=a+b+2ab+c+2ac+2bc+4abc ( α α )car + est commutative
dans Q et . est distributive par rapport à +. Nous en déduisons que ( α α )=a +(b+2bc) +2a(b+c+2bc) = a * (b *c
). Donc * est associative. La démonstration de * est laissée au lecteur
3) Montrons qu’il existe un élément neutre pour * c'est-à-dire il existe e ∈ E tel que pour tout a ∈ E, a * e = a *
1
e= a. Soit a ∈ E, a * e= a. Alors a+e+2ae=a, on en déduit que e(1+2a)=0. Mais a≠ − , donc e=0. 0 est donc
2
l’élément neutre pour * Vérifions que tout élément a ∈ E est symétrisable par * . Soit a ∈ E, trouvons a’ ∈ E,tq
−a 1
a * a’= 0, donc a+a’+2aa’=0. Nous déduisons que a’ = . Nous remarquons que a’ est défini car a ≠ −
1 + 2a 2
et a’ ∈ E(vérification laissée au lecteur
4) Comme * est associative, 0 élément neutre pour *, * commutative et * symétrisable, alors (E , *) est un
groupe commutatif .
5)Résolvons l’équation e 2 * x = 5 où x est l'inconnue. Nous savons que l’élément symétrique de 2 par * est
−2 −2 −2 −2 −2 −2
= . Alors *(2 * x) = *5, d’où( *2 )* x= *5 ,
1 + 2 .2 5 5 5 5 5
−2 −2 − 2 + 25 − 20 3
donc 0*x= + 5+2 5. ce qui nous donne x = =
5 5 5 5
Exercice 2
Soit Z×Z qu'on munit de deux loi de composition interne:
(a,b) ⊕ (c,d) = (a+c,b+d)
(a,b) ⊗ (c,d) =(ac,bd)

4
1) Montrons que (Z×Z, ⊕ , ⊗ ) est un anneau commutatif ie (Z×Z, ⊕ ) groupe abélien, ⊗ est associative et
⊗ distributive par rapport à ⊕ . Nous laissons au lecteur de démontrer que (Z×Z, ⊕ ) groupe abélien et ⊗ est
associative.
Vérifions que ⊗ distributive par rapport à ⊕ ie pour tout (a,b) ∈ Z×Z, pour tout (c,d) ∈ Z×Z, pour tout (e,f)
∈ Z×Z (a,b) ⊗ [(c,d) ⊕ (e,f)]= [(a,b) ⊗ (c,d)] ⊕ [(a,b) ⊗ (e,f)]
Soient (a,b) ∈ Z×Z, (c,d) ∈ Z×Z, (e,f) ∈ Z×Z . Nous avons (a,b) ⊗ [(c,d) ⊕ (e,f)]=
(a,b) ⊗ (c+e,d+f)=(a.(c+e),b(d+f))= (a.c+a.e, b.d+b.f)=(a.c, b.d) ⊕ (a.e,b.f)=[(a,b) ⊗ (c,d)] ⊕ [(a,b) ⊗ (e,f)]
2) L'élément neutre pour ⊗ est (1,1)
3) (Z×Z, ⊕ , ⊗ ) n’est pas un anneau intègre. En effet l’élément neutre pour la loi ⊕ est (0,0). Nous avons
(1,0) ⊗ (0,1) =(1.0,0.1)=(0,0) ; mais (1,0)≠ (0,0) et (0,1)≠ (0,0)
n n
4) Calculons [(a,b) ⊕ (c,d)]n=( ∑ C nk a k c n-k , ∑ C nk b k d n-k )
k =0 k =0
La correction des exercices 3 et 4 sont laissées au lecteur. Pour les exercices 5, 6 et 7 étudier tout d’abord le
chapitreII sur les espaces vectoriels
Exercice 6
Soit le IR - ev IR3. F1= {(x,y, z) ∈ IR3/x-y+z=0}
Montrons que F1 est un sev de IR 3 càd F1 ≠ Ø, F1 ⊂ IR 3, F1 stable par + et F1 est stable par la loi .
F1 ≠ Ø en effet 0-0+0=0, donc (0, 0, 0) ∈ F1.
F1 ⊂ IR 3 d’après la définition.
F1 stable par + ie ∀ (x, y, z) ∈ F1 et ∀ (x’, y’, z’) ∈ F1, (x, y, z)+ (x’, y’, z’) ∈ F1. Soient(x, y, z) ∈ F1 et (x’,
y’, z’) ∈ F1. (x, y, z) ∈ F1 ⇔ x-y+z=0 et (x’, y’, z’) ∈ F1 ⇔ x’-y’+z’=0 ; en faisant la somme membre à
membre de ces deux égalités, nous obtenons (x-y+z)+ (x’-y’+z’)=0,
d’où x+x’-(y+y’)+(z+z’)=0, nous en déduisons que (x,y,z)+ (x’, y’, z’)=(x+x’, y+y’,z+z’) ∈ F1
F1 est stable par la loi. En effet ,soient(x, y, z) ∈ F1 et λ ∈ IR. Nous avons λ (x, y, z)=( λ x, λ y, λ z).
Comme (x, y, z) ∈ F1 donc x-y+z=0. En multipliant les deux membres par λ , nous obtenons
λ (x-y+z)= λ 0, donc λ x- λ y+ λ z=0. Alors λ (x, y, z)=( λ x, λ y, λ z) ∈ F1. Nous en concluons que F1 est un
sev de IR 3.
Détermination de la base de F1
Soient (x, y, z) ∈ F1, donc x-y+z=0, x= y-z. Nous déduisons que (x, y, z) =(y-z, y, z) =(y,y,0)+(-z,0,z)=
y(1, 1, 0)+z(-1, 0, 1). Nous avons (x, y, z)= y(1, 1, 0)+z(-1, 0, 1), par conséquent ((1, 1, 0), (-1,0,1)) est une
famille de générateurs de F1. Vérifions que ((1, 1, 0), (-1,0,1)) est libre ; soit λ ∈ IR et µ ∈ IR tq
λ (1, 1, 0) + µ (-1,0,1)=(0, 0, 0) ⇔ ( λ .1, λ .1, λ .0) + ( µ .(-1), µ .0, µ .1)=(0, 0, 0). Nous avons
( λ - µ , λ , µ ) =(0, 0, 0). Nous déduisons que λ =0 et µ =0, alors ((1, 1, 0), (-1,0,1)) est libre.
Nous remarquons que (1, 1, 0) ∈ F1 car 1-1+0=0 et (-1,0,1)) (1, 1, 0) ∈ F1 car -1-0+1=0. Nous en concluons
que ((1, 1, 0), (-1,0,1)) est une base de F1. Nous laissons au lecteur l’étude de F2 et F3
Exercice7
Soit le IR - ev IR2[X] l'ensemble des polynômes de degrés inférieurs ou égaux à 2. Soit B0 = (1, x,x2) la base
canonique de IR2[X] et soit S l’ensemble des polynômes Q de IR2[X] vérifiant x Q’(x) -2 Q(x)=0
∀ x ∈ IR
1) Montrons que Sest un sev de IR 2[X]. S≠ Ø car le polynôme nul vérifie x0-2.0=0. S ⊂ IR 2[X] d’après la
définition. Soient P(x) et Q(x)appartenant à IR 2[X]. Alors x P’(x) -2 P(x)=0 et x Q’(x) -2 Q(x)=0. En faisant la
somme membre à membre, nous obtenons( x P’(x) -2 P(x))+( x Q’(x) -2 Q(x))=0, par suite
x (Q’(x) + P’(x) )-2 (P(x)+Q(x))=0. D’où P+Q ∈ S. Soient P ∈ S et µ ∈ IR.. P ∈ S ⇔ x P’(x) -2 P(x)=0.
En multipliant les deux membres par µ, nous avons x µ P’(x) -2 µ P(x)=0, d’où µP ∈ S. Nous en concluons que
S est un sev de IR2[X]
2) Précisons les éléments de S. Soit P ∈ S, P(x) = ax2+bx+c. P’(x) =2ax+b. P ∈ S ⇔ x P’(x) -2 P(x)=0, alors
x(2ax+b)-2(ax2+bx+c)=0, -bx+2c=0, pour tout x ∈ IR, donc b=0 et c=0, par suite P(x) = a x2

Chapitre II Les espaces vectoriels


I Définitions

Déf1 Soient E et K deux ensembles non vides. Nous appelons loi de composition externe de E à opérateurs dans
K toute application ⊗ de K×E dans E.

5
Déf2 Soient (K,+ , .) un corps commutatif et E un ensemble non vide muni d’une loi de composition interne ⊕
et d’une loi de composition externe ⊗ à opérateurs dans K. Nous disons que (E, ⊕ , ⊗ ) est un K espace
vectoriel (K ev) si les 5 conditions suivantes soient vérifiées :
i) (E, ⊕ ) est un groupe abélien
ii) ∀ λ ∈ K ∀ x ∈ E ∀ y ∈ E λ ⊗ (x ⊕ y) = ( λ ⊗ x) ⊕ ( λ ⊗ y)
iii) ∀ λ ∈ K ∀ µ ∈ K ∀ x ∈ E ( λ + µ ) ⊗ x = ( λ ⊗ x) ⊕ ( µ ⊗ x)
iv) ∀ λ ∈ K ∀ µ ∈ K ∀ x ∈ E ( λ . µ ) ⊗ x = λ ⊗ ( µ ⊗ x)
v) ∀ x ∈ E 1 ⊗ x =x où 1 est l’élément neutre pour la loi . dans K

Alors les éléments de E et K s’appellent respectivement vecteurs et scalaires.


Exemples
-Soit IRn muni des deux lois + et . définies par :
(x1, x2, K , xn) + (y1, y2, K , yn) = (x1+ y1, x2+ y2, K , xn+ yn)
λ . (x1, x2, K , xn) = ( λ x1, λ x2, K , λ xn) où λ ∈ IR
(IRn, +, .) est un IR ev
Soit IRIR l’ensemble des applications de IR muni des deux lois + et . qui sont respectivement internes et externe à
opérateurs dans IR est un IR ev
Dans la suite, nous notons + et . respectivement les lois ⊕ et ⊗
II Propriétés
Soit E un espace vectoriel sur un corps commutatif K
r r r r
i) Si 0 et 0 sont respectivement les éléments neutres de E et K pour la loi + , alors ∀ x ∈ E, 0 . x = 0 .
r r
∀ λ ∈ K λ. 0= 0
Preuve
r r r r r r
On a 0 +0 = 0. Soit x ∈ E, alors (0 +0) . x = 0 . x . Comme E est un K-ev, donc 0. x +0. x =0. x . Soit
r r
-0 . x l’élément symétrique de 0 . x par la loi + dans E. Nous en déduisons
r r r r r r r r r r r r
(0. x +0. x ) +(-0 . x )=0. x +(-0 . x ), d’où 0. x +(0. x +(-0 . x )) = 0 ,car 0. x +(-0 . x )= 0 . Alors, nous
r r r r r r
obtenons 0. x + 0 = 0 . Par suite, 0. x + 0 = 0 .
ii) Tout corps commutatif K est un K- ev (Démonstration laissée au lecteur)
r r r r r
iii) ∀ λ ∈ K ∀ x ∈ E, (- λ ) . x = λ .(- x )= -( λ . x ). En effet, soient λ ∈ K et x ∈ E, nous désignons
r r r r
respectivement par - λ et - λ . x les éléments symétriques de λ et x . Nous avons 0. x = 0 , donc
r r r r r r r
( λ +(- λ )). x = 0 . Alors, λ . x +(- λ )). x = 0 . Nous en déduisons que (- λ )). x = - λ . x
III Sous espace vectoriel
1) Définition
Soit E un K-ev et H une partie non vide de E. Nous disons que H est un sous espace vectoriel (sev) de E si les
conditions suivantes sont vérifiées :
r r r r
i) ∀ x ∈ E, ∀ y ∈ E, x + y ∈ E
r r
ii) ∀ λ ∈ K, ∀ x ∈ E, λ . x ∈ E
2) Propriétés
Soit E un K-ev
r r r r r r r
i) Soit 0 étant le vecteur nul. Alors { 0 }est un sev de E. En effet, 0 + 0 = 0 et pour tout λ ∈ K, λ . 0 = 0
r r r r r
ii) Si H est un sev de E, alors 0 ∈ H. En effet, H ≠ Ø, soient x ∈ H et 0 ∈ K , alors 0. x ∈ H. Or 0. x = 0
r
Donc 0 ∈ H
iii) Tout sev e a une structure d’espace vectoriel (démonstration laissée au lecteur).
iv) L’intersection de deux sev de E est un sev de E
r r r r
v) Soient H1 et H2 deux sev E, alors H1+ H2 est un sev de E où H1+ H2={ x 1 + x 2 ∈ E / x 1 ∈ H 1 et x 2 ∈ H 2 }
H1+ H2 est appelé somme des sev H1 et H2 Nous remarquons que H1+ H2 est le plus petit sev de E contenant
H1 ∪ H2
3) Somme de deux sous espaces vectoriels
a) Définitions
r
Déf1 Soient H1 et H2 deux sev d’un K-ev E. Nous disons que la somme H1+ H2 est directe si H1 ∩ H2 ={ 0 }.
Dans ce cas, nous notons H1 ⊕ H2

6
Déf2 Soient H1 et H2 deux sev d’un K-ev E. Nous disons que H1 et H2 sont deux sev supplémentaires de E, si
r
H1+ H2 = E et H1 ∩ H2 ={ 0 }.
b) Propositions
Soient E un K-ev et H1 et H2 deux sev E. Alors les deux conditions suivantes sont équivalentes ;
i) H1 et H2 sont deux sev supplémentaires de E.
r r r r r r
ii) Pour tout x ∈ E, il existe un unique( x 1 , x 2 ) ∈ H1 × H2 tel que x = x 1 + x 2
Preuve
Nous montrons que i) entraîne ii)
r r
Soit x ∈ E. Comme H1 et H2 sont deux sev supplémentaires de E, donc H1+ H2 = E, alors x ∈ H1+ H2. Alors il
r r r r r
existe ( x 1 , x 2 ) ∈ H1 × H2 ∈ tel que x = x 1 + x 2 . Montrons l’unicité. Supposons qu’il existe
r r r r r r r r r
( x 1 ’, x 2 ’) ∈ H1 × H2 ∈ tel que x = x 1 '+ x 2 ' . Par conséquent x 1 + x 2 = x 1 '+ x 2 ' , nous en déduisons que
r r r r r r r r r
x1 _ x1 ' = x 2 '− x 2 . Alors x 1 _ x 1 ' ∈ H1 ∩ H2 et x 2 '− x 2 ∈ H1 ∩ H2, or H1 ∩ H2 = { 0 },d’où
r r r r r r r r r r
x1 _ x1 ' = 0 et x 2 '− x 2 = 0 . Nous en déduisons que x 1 = x 1 ’et x 2 = x 2 ’, d’où l’unicité.
Réciproquement , Nous montrons que i) entraîne ii)
r r r
D’après la définition, H1+ H2 ⊂ E. Soit x ∈ E, d’après ii), il existe ( x 1 , x 2 ) ∈ H1 × H2 tel que
r r r
x = x 1 + x 2 , alors nous en déduisons que E ⊂ H1+ H2. Alors, nous avons E =H1+ H2. Prouvons que H1 ∩ H2
r r r r
={ 0 }. Comme H1 et H2 deux sev d’un K-ev E, donc 0 ∈ H1et 0 ∈ H2, par conséquent { 0 } ⊂ H1 ∩ H2. Soit
r r r r r r r r
x ∈ H1 ∩ H2, donc x ∈ H1et x ∈ H2. Nous en déduisons que x = x + 0 = 0 + x . D’après l’unicité de la
r r r r
décomposition, nous avons x = 0 . Donc H1 ∩ H2 ⊂ { 0 }. Nous en déduisons que H1 ∩ H2 ={ 0 }. Nous
concluons que i) est équivalent à ii)
4 ) Projection et symétrie
Déf1 Soient H1 et H2 deux sev supplémentaires d’un K-ev E. Nous appelons projection vectorielle sur H1
r r r
(base)de direction H2, tout application p de E dans E telle que pour tout x ∈ E, p( x ) = x 1 avec
r r r r r
x = x 1 + x 2 , x 1 ∈ H1 et x 2 ∈ H2
Déf2 Soient H1 et H2 deux sev supplémentaires d’un K-ev E. Nous appelons symétrie vectorielle par rapport
r r r r
H1de direction H2, tout application s de E dans E telle que pour tout x ∈ E, s( x ) = x 1 - x 2 avec
r r r r r
x = x 1 + x 2 , x 1 ∈ H1 et x 2 ∈ H2
Remarques
i) p est une projection de E si et seulement si p o p= p. La base H1=Im p et la direction H2 = Ker p
r r r
ii) s est une symétrie de E si et seulement si s o s= Id(identité de E). La base H1={ x ∈ E/s( x ) = x }et la direction
r r r
H2 = { x ∈ E/s( x ) =- x }
V Famille de vecteurs
1) Définitions
r r r r r
Déf1 Soient E un K-ev ,( x 1 , x 2 , K , x n ) une famille de vecteurs de E et x ∈ E. Nous disons que x est une
r r r
combinaison linéaire de ( x 1 , x 2 , K , x n ), s’il existe λ1 ∈ K, λ 2 ∈ K, K et λ n ∈ K tels que
r r r r
x = λ1 . x 1 + λ 2 . x 2 + K + λ n . x n
r r r
Déf2 Soient E un K-ev , ( x 1 , x 2 , K , x n ) une famille de vecteurs de E. Nous appelons sous espace vectoriel E
r r r
engendré par la famille de vecteurs ( x 1 , x 2 , K , x n ) l’ensemble des combinaisons linéaires de
r r r
( x 1 , x 2 , K , x n ).
r r r r r r
Déf3 Soient E un K-ev , ( x 1 , x 2 , K , x n ) une famille de vecteurs de E. La famille ( x 1 , x 2 , K , x n ) est dite
linéaire indépendante (libre) si pour tout λ1 ∈ K, λ 2 ∈ K, K et λ n ∈ K tels que
r r r r
0 = λ1 . x 1 + λ2 . x 2 + K + λ n . x n , alors λ1 = λ2 = K = λ n =0
r r r r r r
Déf4 Soient E un K-ev , ( x 1 , x 2 , K , x n ) une famille de vecteurs de E. La famille ( x 1 , x 2 , K , x n ) est dite
linéaire dépendante (liée) si elle n’est pas libre.
2) Générateurs et base
a) Définitions

7
r r r
Déf1 Soient E un K-ev , B = ( x 1 , x 2 , K , x n ) une famille de vecteurs de E. Nous disons que B est une
famille de générateurs de E, si E est engendré par B.
r r r
Déf2 Soient E un K-ev , B = ( x 1 , x 2 , K , x n ) une famille de vecteurs de E. Nous disons que B est une base
de E si B est une famille à la fois libre et de générateurs
b) Exemples
r r r
Soit le IR -ev IRn, nous appelons base canonique de IRn la famille de vecteurs notée B0=( e1 , e 2 , K , e n ) avec
r
e i =(0,0, K ,1,0, K ,0) le 1 se trouvant à la i-ième place.
Soit le IR -ev IRn[X], où Rn[X] l’ensemble des polynômes de degré inférieur ou egal à n. La base canonique de
Rn[X] est B0=(1, x, x2, x3, K ,xn)
c) Propositions
r r r r r r r
Prop21 Si y1 , y 2 , K , y n , y n +1 n+1 vecteurs sont chacun combinaison linéaire de n vecteurs x 1 , x 2 , K ,et x n ,
r r r r
alors les n+1vecteurs y1 , y 2 , K , y n , y n +1 forment une famille de vecteurs liés.
Prop22 Soit E un K-ev. Les 3 conditions suivantes sont équivalentes :
i) E possède une base composée d’un nombre fini de vecteurs.
ii) E admet une famille finie de générateurs.
iii) Les cardinaux des familles libres de vecteurs de E sont majorés par un entier naturel.
Nous admettons les deux propositions précédentes.
Un espace vectoriel vérifiant l’une de trois conditions de la Prop2, est dit espace vectoriel de dimension finie.
Nous appelons dimension d’un espace vectoriel E que nous notons dim(E), le nombre de vecteurs qui forment
une base de E.
Nous remarquons que toute base de E a le même nombre de vecteurs.

Prop23 Soit E un K-espace vectoriel de dimension n .


1) une partie libre contient au plus n éléments
2) une partie libre qui contient exactement n éléments est une base.
3) Une partie de générateurs qui contient exactement n vecteur est une base.
r r r
Prop24 Soit B = ( x 1 , x 2 , K , x n ) une partie d’un e.v E sur un corps K, les 2 conditions suivantes sont
équivalentes

i) B base de E
r
ii) ∀ x ∈ E s’il existe λ1 ∈ K unique, λ 2 ∈ K unique, K et λ n ∈ K unique,tels que
r r r r r
x = λ1 . x 1 + λ 2 . x 2 + K + λ n . x n . λ1 ,....., λ n s’appellent les coordonnées de x suivant la base
r r r
( x1 , x 2 , K , x n )

Théorème de la base incomplète


Soient E un K-espace vectoriel de dimension n,L une partie libre de E, alors il existe une base B de E tq
L ⊂B
VII Sous espace vectoriel
1) Propositions
Prop31 Soient E un K-e.v avec dimE =n et V un sev de E alors dimV ≤ dimE .Si dimV=n, alors V=E
Prop32 Soient E un K-e.v de dimension finie, H1 et H2 deux sev . Alors
dim (H1 + H2)= dim H1+ dim H2- dim( H1 ∩ H2)
Prop33 Soient H1, H2 , K et Hn n sev d’un K-ev E, tels que E = H1 ⊕ H2 ⊕ K ⊕ Hn, alors
dimE = dimH1+dim H2+ K +dim Hn
2) Rang d’un système de vecteurs
a) Définition
r r r
Soient E un K-ev et S={ x 1 , x 2 , K , x p } une famille de p vecteurs de E. Nous appelons rang de S la
dimension du sev de E engendré par S. Nous remarquons que le rang de S est nombre maximum de vecteurs
libres qu’on peut extraire de E.
b) Propositions

8
r r r r r r
Prop41 Soient E un K-ev, B= ( e1 , e 2 , K , e n ) une base de E et { x 1 , x 2 , K , x p }une famille de p vecteurs de E
avec p≤ n. Nous supposons que :
r r
 x 1 = λ11 e1
 r r r
 r x 2 = λ12 e 1 + λ 22 e 2
r r r
 x 3 = λ13 e1 + λ 23 e 2 + λ 23 e 3 avec λii ≠ 0 pour 1 ≤ i ≤ p
M
r r r r
x p = λ1 p e1 + λ 2p e 2 + K + λ pp e p
r r r
Alors { x 1 , x 2 , K , x p }est une famille libre de vecteurs.
Preuve
p
r r
Soient µ 1 ∈ K, µ 2 ∈ K, K et µ p ∈ K tq ∑ µ i x i = 0 . Alors
i =1
n
r r n
r r r r r
(∑ µ i λ1i )e1 + (∑ µ i λ 2i )e 2 + K + µ p λ pp e p = 0 . Comme ( e1 , e 2 , K , e n ) est une base de E, donc elle est
i =1 i=2

libre, alors µ p λ pp =0. Or λpp ≠ 0, alors µ p=0, on démontre après que µ p-1=0, ainsi de suite K On nous en
r r r
déduisons que µ 1=µ 2= K = µ p=0. Alors, nous en concluons que { x 1 , x 2 , K ,et x p }est une famille libre de
vecteurs.
r r r r r r
Prop42 Soient E un K-ev de dimension égale à n, { x 1 , x 2 , K , x p } et { y1 , y 2 , K , y p }deux familles de p
p
r r
vecteurs de E avec p≤ n. Nous supposons que : y j = ∑λ x
i =1
ij i avec λ jj ≠ 0 1 ≤ j ≤ p . Alors le rang de
r r r r r r
{ x 1 , x 2 , K , x p }et égal au rang de { y1 , y 2 , K , y p }.
c) Exemple d’application de la méthode de Gauss pour déterminer le rang d’un système de vecteurs
Exemple 1
r r r
Soient x 1 =(1,-2, 2), x 2 =(2,3, 1) et x 3 =(1,1, 2) trois vecteurs de IR3. On écrit les vecteurs en colonne
r r r r r r r r r r r r r r 3r
x1 x2 x3 x1 x 2 ' = x 2 − 2x 1 x 3 ' = x 3 − x1 x1 x2' x 3 ' ' = x 3 '− x 2 '
7
1 2 1 1 0 0 1 0 0
S= S’= S’’=
−2 3 1 −2 7 3 −2 7 0
−1 3
2 1 2 2 0 2 −1
7
D’après la Prop41, le système S’’ est formé par 3 vecteurs linéairement indépendants, donc le rang de S’’ est
trois. D’après la Prop42 rang S= rang S’= rang S’’. Par conséquent, rang S=3
Exemple 2
r r r
Soient x 1 =(1,-1, 2), x 2 =(2,1, 1) et x 3 =(3,0,3) trois vecteurs de IR3. On écrit les vecteurs en colonne
r r r r r r r r r r r r r r r
x1 x2 x3 x1 x 2 ' = x 2 − 2x 1 x 3 ' = x 3 − 3x 1 x1 x2 ' x 3 ' ' = x 3 '− x 2 '
1 2 3 1 0 0 1 0 0
S= S’= S’’=
−1 1 0 −2 3 3 −2 3 0
2 1 3 2 −3 −3 2 −3 0
D’après la Prop41, le système S’’ est formé par 2 vecteurs linéairement indépendants, le rang de S’’ est 2.
r r
D’après la Prop42 rang S= rang S’= rang S’’. Par conséquent, rang S=2. Nous avons x 2 ’= x 3 ’. Donc
r r r r r r r r
x 2 -2 x 1 = x 3 -3 x 1 , d’où x 1 + x 2 - x 3 = 0 . Cette relation est appelée relation de dépendance entre les trois
r r r
vecteurs x 1 , x 2 et x 3 .

Exercices sur les espaces vectoriels


9
Exercice 1
Nous supposons que l'ensemble des applications de IR dans IR que nous notons IRIRest un IR ev. Soit E = {fab ∈
IRIR / fab(x) =ax+b avec a ∈ IR et b ∈ IR}.
a) Montrer que E est un sev de IRIR .
b) Montrer que E1= {fab ∈ IE / b=0}et E2= {fab ∈ IE / a=0}sont deux sev supplémentaires de E.
c)Déterminer une base de E1 et une base de E2 . En déduire la dimension de E1 puis de E2
Exercice 2
Déterminer les rangs des systèmes {a, b, c, d} et éventuellement les relations de dépendance.
a= (1,1,1,1), b =(0,1, 2,-1,), c =(1,0, -2, 3), d=(2, 1, 0,-1).
a= (1,0,2,3), b =(7,4, -2,-1,), c =(5,2, 4, 7), d=(3, 2, 0,1).

Exercice 3
Soit le IR–ev IR3 .On considère les vecteurs : u1 = ( 1 , 1 , 1 ) u2 = ( 1 ,0,1 ) u3 = ( 3, -2,3 )
v = ( 3,5,3 ) et w = ( -1,2,1 )
1 / Le vecteur v est– il combinaison linéaire de u1, u2, u3 ?
Cette combinaison linéaire est – elle unique ?
2 / Le vecteur w est – il combinaison linéaire de u1, u2, u3 ?
3 / Soit t = ( x , y , z ) un vecteur quelconque de R ;
Déterminer une condition nécessaire et suffisante portant sur x , y , z pour que t soit
Combinaison linéaire de u1, u2, u3
Exercice 4
Soit le IR–ev IR3. On considère les trois vecteurs a=(1, 2,3), b =(-1, 1, 1), c =(µ, 3, 4).
1) Déterminer µ pour que (a , b, c) soit une base de IR3.
2) Déterminer les composantes du vecteur u = (1, 0, 1) dans cette nouvelle base.
Exercice 5
Dans IR4, on considère le sev F engendré par {a, b, c}et le sev G engendré par {d, e } avec a =(1,2,3,4),
b=(2, 2, 2, 6), c=(0, 2, 4, 2), d =(1, 0, -1,2), e =(2, 3, 0,1). Déterminer les dimensions des sev suivants : F, G,
F ∩ G, F+G
Exercice 6
Soit B = (e1, e2) la base canonique de IR2. Soient u1= (1,1) , u2= (2,3) deux vecteurs de IR2.
a) Montrer que le système B1=( u1, u2 ) est une base de IR2.
b) Trouver les coordonnées de e1 puis celles de e2 dans cette nouvelle base
c) Soit w = (x, y) appartenant à IR2. Trouver ses coordonnées dans la base B1
Exercice 7
Soit le IR–ev IR3.Soient H1={(x,y,z) ∈ IR3/x+y+z=0} et H2={(x,y,z) ∈ IR3/x=y=z}
1) Montrer que H1et H2 sont deux sev de IR3
2) Donner une base H1et une base de H2
3) En déduire la dimension de H1et celle de H2
4) Montrer que H1et H2 sont deux sev supplémentaires de IR3
5) Soient p la projection vectorielle de base H1et de direction H2 IR3 dans IR3, (x,y,z) ∈ IR3 et (x',y',z') ∈ IR3.
Nous supposons que (x',y',z') = p((x,y,z)). Ecrire (x',y',z') en fonction de , (x,y,z)
6) Soient S la symétrie vectorielle IR3 dans IR3 de base H1et de direction H2, (x,y,z) ∈ IR3 et
(x',y',z') ∈ IR3. Nous supposons que (x',y',z') = S((x,y,z)). Ecrire (x',y',z') en fonction de , (x,y,z)
Exercice 8
Soit le IR–ev IR[X] ensemble des polynômes à coefficients réelles.
1) Montrer que l'ensemble IR3[X] des polynômes de degrés inférieurs ou égaux à 3 est un IR – ev
2) Montrer que B={1, 2x, 3x2, -x3} est une base de IR3[X]
3) Ecrire les composantes du polynôme Q(x) =6x3+5x2-4x+3 dans la base B.

Corrigés des exercices sur les espaces vectoriels


Exercice 1
Nous supposons que l'ensemble des applications de IR dans IR que nous notons IRIRest un IR ev. Soit E = {fab ∈
IRIR / fab(x) =ax+b avec a ∈ IR et b ∈ IR}.
a) Montrons que E est un sev de IRIR ie ie E ≠ Ø, E ⊂ IRIR, E stable par + et E est stable par la loi .
E ≠ Ø en effet f00 x a f00(x) = 0x+0=0 est un élément de E.
E ⊂ IRIR d’après la définition.

10
E est stable par +. En effet soient fab ∈ E et fcd ∈ E (fab + fcd )(x)= fab(x)+ fcd (x) =( ax+b)+(
cx+d)=(a+c)x+(b+d) pour tout x ∈ IR . Par suite,(*) fab + fcd = f(a+c),(b+d) ∈ E.
E est stable par . .En effet soient fab ∈ E etµ ∈ IR.Nous avons (µ fab)(x) = µ. fab(x) = µ(ax+b)= µax+ µb pour tout
x ∈ IR . Par conséquent, µ fab = fµa,µb ∈ E. Nous en déduisons que E est sev de IRIR.Donc E est un IR –ev.
b) Montrons que E1= {fab ∈ IE / b=0}et E2= {fab ∈ IE / a=0}sont deux sev supplémentaires de E. La
r
démonstration du fait que E1 et E2 sont deux sev de E est laissée au lecteur. Vérifions que E1 ∩ E2={ 0 }.
r r r
Il est clair que { 0 } ⊂ E1 ∩ E2, car tout sev contient le vecteur 0 . Montrons que E1 ∩ E2 ⊂ { 0 }, en effet soit fab
∈ E1 ∩ E2, donc fab ∈ E1 et fab ∈ E2. fab ∈ E1 ⇔ b=0 et fab ∈ E2 ⇔ a=0. Nous en déduisons que fab=f00 avec f00=
r r r
0 . Alors nous avons E1 ∩ E2 ⊂ { 0 }. Donc E1 ∩ E2={ 0 }. Vérifions que E1+E2= E. Il est clair que E1+E2 car la
somme de deux sev de E est un sev de E. Montrons que E ⊂ E1+E2. Soit fab ∈ E. D’après l’égalité (*)f0b + fa0 =
f(0+a),(b+0)= fab. Donc fab ∈ E1+E2.Les deux inclusions entraînent que E1+E2= E. Nous en concluons que E1et E2
sont deux sev supplémentaires de E
c)Déterminons une base de E1 et une base de E2 .{f10} est une base de E1 et {f01} une base de E2 .Donc la
dimension de E1 est égale à 1 et la dimension de E2 est égale à 1.
Exercice 2
Déterminons le rang du système S={a, b, c, d} avec a= (1,1,1,1), b =(0,1, 2,-1,), c =(1,0, -2, 3),
d=(2, 1, 0,-1).
Ecrivons les vecteurs en colonnes
a b c d a b c' = c - a d' = d - 2a a b c' ' = c'+ b d' ' = d'+ b
1 0 1 2 1 0 0 0 1 0 0 0
S 1 1 0 1 S’ 1 1 -1 -1 S’’ 1 1 0 0
1 2 -2 0 1 2 -3 -2 1 2 -1 0
1 -1 3 -1 1 -1 2 -3 1 −1 1 -4
ère
S’’ est un tableau triangulaire dont tous les éléments de la 1 diagonales sont non nuls, donc S’’ est un
système libre. Nous en déduisons que , d’après la Prop42, rang(S’’)=4. Mais rang(S)= rang(S’)= rang(S’’), donc
rang(S)=4
Déterminons le rang du système S={a, b, c, d} avec a= (1,0,2,3), b =(7,4, -2,-1,), c =(5,2, 4, 7), d=(3, 2, 0,1)..
Ecrivons les vecteurs en colonnes
b' = b - 7a c' = c - 5a d' = d - 3a 1 1
a b c d a a b' c' ' = c'− b' d' ' = d'− b'
2 2
1 7 5 3 1 0 0 0 1 0 0 0
S 0 4 2 2 S’ 0 4 2 2 S’’ 0 4 0 0
2 -2 4 0 2 - 16 -6 -6 2 − 16 2 2
3 -1 7 1 3 - 22 -8 -8 3 − 22 3 3
Nous avons c’’=d’’, donc rang (S’’)=3. Déterminons la relation de dépendance : c’=d’, d’où c-5a=d-3a
Nous en déduisons que -2a+c-d=0
Exercice 3

1/

u1 u2 v u1 u 2 ' = u 2 − u1 v' = v - 3u 1 u1 u 2 ' v' ' = v'+2u 2 '


1 1 3 1 0 0 1 0 0
1 0 5 1 -1 2 1 -1 0
1 1 3 1 0 1 0
0 0
r
Nous avons v’+2u2’= (0, 0, 0), donc v-3u1+2(u2-u1)= 0 , v = 5u1-2u2
u1 u 2 u 3 u 1 u 2 ' = u 2 − u 1 u 3 ' = u 3 - 3u 1 u 1 u 2 ' u 3 ' ' = u 3 '−5u 2 '
1 1 3 1 0 0 1 0 0
1 0 -2 1 -1 -5 1 -1 0
1 1 3 1 0 0 1 0 0
11
r r 2 1
Nous avons 0 = u3’-5u2’, 0 = u3-3u1-5(u2 – u1) , u3 =-2 u1+5u2, nous en déduisons que u2=
u1+ u3, d’où v =
5 5
2 1 21 2 2 21 2
5u1 – 2( u1+ u3) = u1 - u3. Alors v = 5u1-2u2+ 0 u3 d’une part et v= u1+0u2 - u3 d’autre part .
5 5 5 5 5 5 5
Donc l’expression de v n’est unique.
Cela est dû au fait que ( u1, u2 , u3 ) n’est pas une base de IR 3

2/ Vérifions si w est une combinaison linéaire de ( u1, u2 , u3 ) c'est-à-dire il existe λ1 ∈ IR, λ 2 ∈ IR et λ3 ∈


IR tels que w= λ1 u1+ λ 2 u2+ λ3 u3. Supposons qu’ il existe λ1 ∈ IR, λ 2 ∈ IR et λ3 ∈ IR tels que w= λ1 u1+ λ 2
u2+ λ3 u3. Or nous avons u3 =-2 u1+5u2, donc w= λ1 u1+ λ 2 u2+ λ3 (-2 u1+5u2), w= λ1 u1+ λ 2 u2-2
λ3 u1+5 λ3 u2=( λ1 -2 λ3 )u1+( λ2 +5 λ3 ) u2. Nous en déduisons que
( -1,2,1 ) =( λ1 -2 λ3 )( 1 , 1 , 1 ) +( λ 2 +5 λ3 )( 1 ,0,1 ), par suite ( -1,2,1 ) =( λ1 -2 λ3 + λ 2 +5 λ3 , λ1 -2
λ3 + λ2 , λ1 -2 λ3 + λ2 +5 λ3 ), d’où ( -1,2,1 ) =( λ1 + λ2 +3 λ3 , λ1 + λ2 -2 λ3 +, λ1 + λ2 +3 λ3 )Par identification,
nous obtenons :
− 1 = λ1 + λ 2 + 3λ3 (1)

 2 = λ1 + λ 2 − 3λ3 (2) L’équation (1) entraîne λ1 + λ 2 =-1-3 λ3 .En portant cette expression dans (3), nous
 1 = λ + λ + 3λ (3)
 1 2 3

avons 1=-1 ce qui est impossible. Nous en concluons qu’ il n’existe pas λ1 ∈ IR, λ 2 ∈ IR et λ3 ∈ IR tels que
w= λ1 u1+ λ 2 u2+ λ3 u3, c'est-à-dire que w n’est une combinaison linéaire de ( u1, u2 , u3 )
3) Soit t = (x, y, z), déterminons une relation entre x, y et z pour que t soit une combinaison linaire de ( u1, u2 , u3
). Comme u3 =-2 u1+5u2, donc u3 est une combinaison linéaire de u1 et u2. Alors il suffit d’écrire que t est une
combinaison linéaire de u1 et u2. Soient donc λ1 ∈ IR et λ 2 ∈ IRtq t = λ1 u1+ λ 2 u2. Alors
(x, y, z)= λ1 ( 1 , 1 , 1 )+ λ 2 ( 1 ,0,1 ), nous avons (x, y, z)= ( λ1 + λ 2 , λ1 , λ1 + λ 2 ). Par indentification, nous
obtenons
 x = λ1 + λ 2 (1)

 y = λ1 (2) (1) entraîne λ 2 = x- λ1 . D’ où, en utilisant (2) et (3), nous obtenons z=x. Donc la relation
z = λ + λ (3)
 1 2
que nous cherchons est x-0y+z=0, c’est l’équation d’un plan vectoriel de la forme ax+by+cz=0 avec (a, b, c) ≠
(0, 0,0)
Exercice 4
Soit le IR–ev dans IR3. On considère les trois vecteurs a=(1, 2,3), b =(-1, 1, 1), c =(µ, 3, 4).
1) Déterminons µ pour que (a , b, c) soit une base de IR3. Il suffit de déterminer µ pour que (a , b, c) soit libre
c'est-à-dire pour tout λ1 ∈ IR, λ 2 ∈ IR et λ3 ∈ IR, λ1 a+ λ 2 b+ λ3 c=(0, 0, 0) ⇒ λ1 = λ 2 = λ3 =0.
Soient λ1 ∈ IR, λ 2 ∈ IR et λ3 ∈ IR, tels que λ1 a+ λ 2 b+ λ3 c=(0, 0, 0), alors λ1 (1, 2,3)+ λ 2 (-1, 1, 1), + λ3 (µ, 3,
4)= (0, 0, 0). Ce qui entraîne ( λ1 - λ 2 + λ3 µ, 2 λ1 + λ 2 +3 λ3 ,3 λ1 + λ 2 +4 λ3 )= (0, 0, 0).Alors nous obtenons
 0 = λ1 − λ 2 + λ3 µ (1)

0 = 2λ1 + λ 2 + 3λ3 (2) (1) entraîne λ1 = λ 2 - λ3 µ. En portant cette expression dans (2),
0 = 3λ + λ + 4λ (3)
 1 2 3

1 1 1
nous avons 0=2( λ 2 - λ3 µ )+ λ 2 +3 λ3 ⇒ λ 2 =
λ3 (2µ-3), alors λ1 = λ3 (2µ-3)- λ3 µ= λ3 (- µ-3). D’après
3 3 3
1 1 1
(3), nous en déduisons que 0= 3 λ3 (- µ-3)+ λ3 (2µ-3)+4 λ3 ⇒ 0= λ3 [(- µ-3)+ (2µ-3)+4]. Donc , nous
3 3 3
avons 0= λ3 µ. Par conséquent , µ≠ 0, alors λ3 =0, par suite λ 2 = λ1 =0. Nous en concluons que (a , b, c) est libre
si et seulement µ≠ 0. Donc (a , b, c) est une base de IR3 si et seulement µ≠ 0.
La question (2) est laissée au lecteur

12
Exercice 5
Soient le IR –ev IR4, F est le sev de IR4 engendré par {a, b, c} avec a =(1,2,3,4),b=(2, 2, 2, 6), c=(0, 2, 4,2).
Déterminons par la méthode de Gauss le rang de {a, b, c}. Ecrivons ces vecteurs en colonnes
a b c a b' = b - 2a c a b' c' = c + b'
1 2 0 1 0 0 1 0 0
2 2 2 2 -2 2 2 -2 0 donc 2=rang {a, b’, c’} d’après la Prop41 car
3 2 4 3 -4 4 3 -4 0
4 6 2 4 -2 2 4 -2 0
c’= (0, 0, 0). On en déduit que rang{a, b, c}=2. D’où dimF=2
Déterminons dimG, en calculons rang{d, e }
d e d e' = e - 2d
1 2 1 0
0 3 0 3 donc 2= rang{d, e’ }= rang{d, e }. Nous en déduisons que dimG=2
-1 0 -1 2
2 1 2 -1
Déterminons dim F ∩ G. Etudions la dépendance de {a, b, d}
a b d a b' = b - 2a d' = d - a a b' d' ' = d'-b'
1 2 1 1 0 0 1 0 0
2 2 0 2 -2 -2 2 -2 0 donc 2=rang{a, b’, d’’}= rang{a, b’, d’}=
3 2 -1 3 -4 -4 3 -4 0
4 6 2 4 -2 4 -2 -2 0
r r
rang{a, b, d}. Nous avons la relation de dépendance 0 =d’-b’ ⇒ 0 =d-a-(b-2a), alors d = -a+b et d ∈ F ∩ G.
Etudions la dépendance de {a, b, e}

a b e a b' = b - 2a e' = e - 2a a b' e' ' = e'-2b'


1 2 2 1 0 0 1 0 0
2 2 3 2 -2 -1 2 -2 0 alors 3 = rang{a, b’, e’’}= rang{a, b, e}, par
3 2 0 3 -4 -6 3 -4 2
4 6 1 4 -2 -7 4 -2 -3
conséquent {a, b, e} est libre . Nous en déduisons que e ∉ F car (a, b) est la base F. Alors (d) est la base de
F ∩ G., d’où dim(F ∩ G)=1
dim(F+G)= dimF+dimG- dim(F ∩ G)= 2+2-1=3
Nous laissons l’exercice 6 au lecteur

Chapitre III Les applications linéaires et les matrices

I Définitions
Def1 Etant donnés deux espaces vectoriels E et F sur le même corps K, une application f de E dans F est
dite une application linéaire si les deux conditions suivantes sont vérifiées par f .
r r r r r r
i) ∀ a ∈ E ∀ b ∈ E , f ( a + b ) = f ( a ) + f( b )
r r r
ii) ∀ a ∈ E , ∀ λ ∈ K f ( λ a ) = λ f( a )
f est aussi appelée homomorphisme d’espaces vectoriels
Def2 Soient E et F deux K-ev et f une application linéaire de E dans F. Nous appelons noyau de f (Ker f)
r r r
l’ensemble des x ∈ E, tels que f( x ) = 0 F.
Def3 Soient E et F deux K-ev et f une application linéaire de E dans F. Nous appelons image de f la partie de F
r r r r
notée Imf telle que Im f= { y ∈ F/ ∃ x ∈ E , f( x ) = y }.
13
II Propositions
Prop51 Si f et g sont deux applications respectivement de E dans F et de F dans G, alors g o f est une application
linéaire de E dans G. En particulier, si f et g sont deux isomorphismes(applications bijectives), alors g o f est un
isomorphisme.
Prop52 Soient E et F deux K-ev et f une application linéaire de E dans F.
r r r r r r r r
i) f( 0 E) = 0 F. En effet, 0 E+ 0 E= 0 E. Donc nous avons f( 0 E+ 0 E)= f( 0 E). Mais f est une
r r r r r r r
application linéaire, alors f( 0 E)+f( 0 E)= f( 0 E). Nous en déduisons que (f( 0 E)+f( 0 E))+(- f( 0 E))= f( 0 E)+ (-
r r r r r r r r r r
f( 0 E)). Par suite,f( 0 E)+(f( 0 E))+(- f( 0 E))= 0 F. Alors f( 0 E)+ 0 F = 0 F. Nous en concluons que f( 0 E) = 0 F
r r r
ii) ∀ x ∈ E, f(- x )=-f( x )
iii) Si A est un sev de E, alors f(A) est un sev de F
iv) Si B est un sev de F, alors f-1(B) est un sev de E.
r r
En particulier , Ker f = f-1( 0 F) est un sev de E ,car { 0 F }est sev de F. Et Im f = f(E) est un sev de F, car E est
sev de E.
Prop53 Soient E et F deux K-ev et f une application linéaire de E dans F. f est injective si et seulement si
r
Ker f= { 0 E }
Prop54 Soient E et F deux K-ev et f une application linéaire de E dans F. f est surjective si et seulement si
Im f = F.
Prop55 Soient E et F deux K-ev et f une application linéaire de E dans F. f est injective si et seulement si f
transforme toute famille libre de E en une famille libre de F.
Prop56 Soient E et F deux K-ev et f une application linéaire de E dans F. f est surjective s’il existe S une famille
de générateurs de E avec f(S) est une famille de générateurs de F .
Prop57 Soient E et F deux K-ev et f une application linéaire bijective de E dans F. Alors son application
réciproque f-1 est une application linéaire bijective.
III Application linéaire entre des K-ev de dimensions finies
1) Définition
Soient E et F deux K-ev de dimensions finies et f une application linéaire de E dans F. Nous appelons rang de f
que nous notons rg( f )la dimension de Im f ie rg( f )= dim(Im f).
2) Propositions
Prop61 Soient E et F deux K-ev de dimensions finies et f une application linéaire de E dans F. Alors dim(E) =
rg( f )+ dim(Ker f).
Prop62 Soient E et F deux K-ev de dimension finie avec dim(E) = dim(F)= n et f une application linéaire de E
dans F. Les trois conditions suivantes sont équivalentes ;
i) f est injective.
ii) f est surjective
iii) f est bijective
Preuve
i) ⇒ ii)
r
En effet, f est injective, donc Ker f = { 0 E }.Par conséquent dim(Ker f) =0. Or nous avons
dim(E) = rg( f )+ dim(Ker f), donc dim(E) = rg( f ). Mais par hypothèse dim(E)= dim(F)=n, alors
rg( f )=n= dim(F). Nous en déduisons que dim (Im f) = dim(F). Mais Im f est un sev de F avec dim (Im f) =
dim(F), alors Im f= F, d’où f est surjective.
ii) ⇒ iii)
En effet, f est surjective, donc Im f= F. Alors nous avons rg( f )= n. Or nous avons
dim(E) = rg( f )+ dim(Ker f), donc nous avons n = n+ dim(Ker f). Nous en déduisons que dim(Ker f)=0, donc
r
Ker f = { 0 E }. Par suite, f est injective. Donc f est à la fois surjective et injective, ie f est bijective.
iii) ⇒ i) f est bijective donc f est injective.
IV Matrices
1) Définitions
Def1 Nous appelons matrice A à m lignes, n colonnes à éléments dans le corps commutatif K, tout tableau
(a ij )1≤i≤ m des éléments de K indexé par [1 ;m]×[1 ;n]
1≤ j≤ n

14
 a 11 a 12 K a 1n 
 
 a 21 a 22 K a 2n 
A= 
M M K M 
 
a a m2 K a mn 
 m1
i indique le numéro de la ligne et j le numéro de la colonne
aij est l’élément de la matrice se trouvant à la i-ième ligne et j-ième colonne

Def2 Une matrice A est dite carrée d’ordre n si le nombre de lignes de M est égal au nombre de colonnes et est
égal à n.

Def3 Soit A =(aij) 1≤i ≤ n une matrice carrée d’ordre n. A est dite symétrique si aij = aji pour tout
1≤ j≤ n

(i,j) ∈ [1 ;n]× [1 ;n]


Exemple
1 -1 2 3
 
 − 1 0 − 2 - 3
A= 
2 −2 1 0
 
 3 -3 0 4 

Def4 Soit A =(aij) 1≤i ≤ m une matrice. Nous appelons transposée de A, la matrice notée tA telle que
1≤ j≤ n
t
A= (bij) 1≤i ≤ n avec bij = aji
1≤ j≤ m

Exemple
1 1 1
  1 − 1 2 0 
−1 0 2 t  
A=  A= 1 0 3 − 1
2 3 3 1 2 3 4 
   
 0 −1 4 

Nous remarquons que A est une matrice symétrique si A= tA

Def5 Soit A =(aij) 1≤i ≤ n une matrice carrée d’ordre n. Nous disons que A une matrice diagonale si aij = 0 pour i≠ j,
1≤ j≤ n

il existe i ∈ [1 ;n] tel que aii ≠ 0

Def6 Deux matrices A= (aij) 1≤i ≤ m et B= (bij) 1≤i ≤ p sont dites égales si m=p, n=q, et aij= bij pour tout i et j
1≤ j≤ n 1≤ j≤ q

Exemples
1 0 0
 
D=  0 − 1 0  D est une matrice diagonale. Soit n ∈ IN, nous appelons matrice unité d’ordre n, la matrice
0 0 2
 
 1 0 K 0
 
 0 1 K 0
carrée d’ordre n notée In telle que In=  . Nous appelons la matrice nulle la matrice (aij) 1≤i ≤ m avec
M M M 0
  1≤ j≤ n
0 0 0 1
 
aij =0 pour tout i, 1≤i ≤ m et pour tout j, 1≤i ≤ n
2) Opérations sur les matrices
a) Somme
15
Soient A= (aij) 1≤i ≤ m et B= (bij) 1≤i ≤ m deux matrices. Nous appelons matrice somme de A et B la matrice notée S
1≤ j≤ n 1≤ j≤ n

telle que
S = (aij+ bij ) 1≤i ≤ m
1≤ j≤ n

b) Produit
Soient λ un scalaire et A= (aij) 1≤i ≤ m une matrice. Nous appelons matrice produit de λ et A la matrice notée
1≤ j≤ n

λ A = ( λ aij) 1≤i≤ m
1≤ j≤ n

Soient A= (aij) 1≤i ≤ m et B= (bij) 1≤i ≤ n deux matrices. Nous appelons matrice produit de A et de B la matrice notée
1≤ j≤ n 1≤ j≤ p
n
A×B = (cij) 1≤i ≤ m , avec cij= ∑a
k =1
ik b kj 1≤ i ≤ m et 1≤ j≤ n
1≤ j≤ p

Exemple

 1 0
  −1 0 1 2 
Soient les matrices A=  − 1 1  B=   , nous avons
 0 2  1 2 1 − 1 
 
 1.(−1) + 0.1 1.0 + 0.2 1.1 + 0.1 1.2 + 0.(−1)   − 1 0 1 2 
   
A × B =  (−1).(−1) + 1.1 (−1).0 + 1.2 (−1.)1 + 1.1 (−1).2 + 1.(−1)  =  2 2 0 − 3 
 0.(−1) + 2.1 0.0 + 2.2 0.1 + 2.1 0.2 + 2.(−1)   2 4 2 − 2 

3) Structure de l’ensemble des matrices
Soit M l’ensemble des matrices carrées d’ordre n à éléments dans IR, alors (M,+, ×) est un anneau unitaire non
commutatif et non intègre. Les éléments neutres respectivement pour + et × sont la matrice nulle et la matrice
unité d’ordre n.
(M,+, .) est un IR – ev
4) Inverse d’une matrice
a) Définition
Soit A =(aij) 1≤i ≤ n une matrice carrée d’ordre n à élément dans un corps commutatif K. Nous disons que A est
1≤ j≤ n

inversible s’il existe une matrice notée A-1 = (bij) 1≤i ≤ n telle que A × A-1 = A-1×A= In
1≤ j≤ n
-1
A est appelée matrice inverse de A
b) Méthode de Gauss pour déterminer la matrice inverse A-1 de A
Considérons l’exemple suivant ;
1 −1 0 1  x1 x 2 x 3 x 4 
   
-1  1
2 1 1 1 y y2 y3 y4 
A=   , déterminons A =   avec A × A-1 = In. Alors nous obtenons
3 2 −1 0 z z2 z3 z4
   1 
4 1   
 1 1  t1 t 2 t 3 t 4 
 x i − yi + t i = 1 0 0 0
2x + y + z + t = 0 1 0 0
 i i i i
 1≤ i ≤4. Pour i fixé, on résout donc un système de 4 équations à 4 inconnues
 3x i + 2 y i − z i = 0 0 1 0
4x i + y i + z i + t i = 0 0 0 1

16
(1)  x i − y i + t i = 1 0 0 0
(2) 2x i + y i + z i + t i = 0 1 0 0
Soit (S) 
(3)  3x i + 2 y i − z i = 0 0 1 0
(4) 4x i + y i + z i + t i = 0 0 0 1
i) Triangularisation du système (S)
(1)  x i − yi + t i = 1 0 0 0
(1)  x i − yi + t i = 1 0 0 0  3y + z − t = - 2 1 0 0
 (2)'  i
(2)' = (2) − 2(1)  3y i + z i − t i = - 2 1 0 0
i i
5  8
S’= = S’’= (3)' ' = (3)'− (2)' =  − z − t = 1 - 5 1 0
4
(3)' = (3) − 3(1) 5 y i − z i − 3t i = - 3 0 1 0 3  3
i
3
i
3 3

(4)' = (4) − 4(1) 5y i + z i − 3t i = - 4 0 0 1 5  2 4
(4)' ' = (4)'− (2)' − z i − t i = - - 0 1
2 5
3 
 3 3 3 3
(1)  x i − yi + t i =1 0 0 0
 3y + z − t = - 2 1 0 0
(2)'  i i i
 8
S’’’= (3)' ' = − z − t = 1 - 5 1 0
4
i i
1  3 3 3 3
(4)' ' ' = (4)' '− (3)' '  - t = - - - 1 1
3 5
4  i
4 4 4
ii) Résolution du système triangulaire
3 5 1
On résout le système à partir de l’équation (4)’’’.Alors nous obtenons t1= , t2 = , t3= ,t4= − 1
4 4 4
8 4 1 1 1 3 1 1
On tire après zi à partir de l’équation (3)’’, alors nous obtenons z1=- t1- ,d’où z1=- t1- =- - = ;
3 3 3 2 8 8 8 2
8 4 5 1 5 5 5 8 4 1 3 1 3 1 8 4
z2=- t2+ ,d’où z2= - t2+ =- + =0 ; z3=- t3-1, d’où z3=- t3- = - - =- ; z4=- t4, d’où z4=
3 3 3 2 8 8 8 3 3 2 8 8 8 2 3 3
1
2
1 1 2
On tire après yi à partir de l’équation (2)’, alors nous obtenons 3 y1= -z1+t1-2,d’où y1= - z1+ t1- =-
3 3 3
2 1 1 1 1 1 1 1 5 1 3 1 1
+ + = - ; 3 y2= -z2+t2+1, d’où y2= - z2+ t2+ = + = ; 3 y3= -z3+ t3, d’où y3= - z3+ t3=
3 6 4 4 3 3 3 3 4 3 4 3 3
1 1 1 1 1 1 1 1
+ = ; y4= - z4+ t4=- - = -
6 12 4 3 3 6 3 2
1 3 3 5
On tire après xi à partir de l’équation (1). Alors nous obtenons x1=y1 – t1+1=- - +1=0 ; x2=y2 – t2= - = -
4 4 4 4
1 1 1 1 1
; x3=y3 – t3= - + = 0 ; x4=y4– t4= - +1==
2 4 4 2 2
 1 1 
 0 − 0 
 2 2 
− 1 3 1 1
− 
Nous en déduisons que A-1=
 4 4 4 2
 1 1 1 
− 0 − 
 2 2 2 
 3 5 1
− 1 
 4 4 4 
5) Matrice et application linéaire

17
r r r
Soient E et F deux K-ev et f une application linéaire de E dans F. Soient B1= ( e1 , e 2 , K , e n ) une base E et
r r r r
 f(e1 ) = a 11 b1 + a 21 b 2 + K + a m1 b m
 r r r r
r r r  f(e 2 ) = a 12 b1 + a 22 b 2 + K + a m2 b m
B2=( b1 , b 2 , K , b m ) une base F. Nous supposons que : 
 M
r r r r
f(e ) = a b + a b + K + a b
 n 1n 1 2n 2 mn m

 a 11 a 12 K a 1n 
 
 a 21 a 22 K a 2n 
Alors la matrice de f relativement aux bases B1 et B2 est M(f) = 
M M K M 
 
a a m2 K a mn 
 m1
r r n
r
Soit x ∈ E, avec x = ∑x e
j=1
j j . Alors

r n
r n
r n m r n m r n m r m n r
f( x ) = f( ∑ j j ∑ j j ∑ j ∑ ij i ∑ ∑ ij j i ∑ ∑ ij j i ∑ ∑ a ij x j )b i
x
j=1
e )= x f (e
j=1
) = x ( a b ) =
j=1
( a x b )
i =1
= ( a x b
j=1
) = (
i =1 j=1 i =1 i =1 j=1
n
r r m
Nous posons yi= ∑ a ij x j , donc f( x ) = ∑ y i b i . Nous avons les relations suivantes :
j=1 i =1

 y1 = a 11 x 1 + a 12 x 2 + K + a 1n x n  y1   a 11 a 12 K a 1n   x 1 
 y = a x + a x +K+ a x      
 2 11 1 22 2 2n n  y 2   a 21 a 22 K a 2n   x 2 
 ce qui nous donne  = ×
 M M   M M K M   M 
     
 y m = a m1 x 1 + a m2 x 2 + K + a mn x n  y  a a m2 K a mn   x n 
 m   m1

Exemple
 f((1, 0)) = - 2.(1, 0,0) + 3.(0, 1,0 ) + 4. (0, 0, 1)
Soit f: IR 2 → IR 3 telle que  Alors la matrice de f, M(f)
f((0, 1)) = 3.(1, 0,0) + (−1).(0, 1,0 ) + 5. (0, 0, 1)
− 2 3 
 
relativement aux bases canoniques de IR et IR est M(f) =  3 − 1
2 3

 4 5 

r r r
Soit x ∈ IR 2 avec x = 3.(1, 0) + 2. (0, 1), donc f( x ) = y1.(1, 0, 0) + y2.(0, 1, 0) + y3.(0, 0, 1) où
 y1   − 2 3   (−2).3 + 3.2   0 
     3     r
 y 2  =  3 − 1 ×   =  3.3 + (−1).2  =  7  Par conséquent, f( x )=0.(1, 0, 0) + 7.(0, 1, 0) + 22.(0, 0, 1)
5     4.3 + 5.2   22 
y   4 2
 3 
=(0, 7, 22)
Donc nous remarquons qu' à un endomorphisme f d’un K-ev E, on peut lui associer une matrice M à éléments
dans Ket réciproquement à une matrice M à éléments
dans K, on peut lui appliquer un endomorphisme f de E.

IV CHANGEMENT DE BASES
r r r r r r
Soient E un K-ev et B1= ( e1 , e 2 , K , e n ) et B2=( b1 , b 2 , K , b n ) deux bases de E. Nous supposons que

18
r r r r
 b1 = p11 e1 + p 21 e 2 + K + p n1 e n
 r r r r
 b 2 = p12 e1 + p 22 e 2 + K + p n2 e n
 Nous appelons matrice de passage de la base B1vers la base B2, la matrice P
r M
b = p er + p er + K + p er
 n 1n 1 2n 2 nn n

 p11 p12 K p1n 


 
 p 21 a 22 K p 2n 
telle que P = 
M M K M 
 
p 
 n1 p n2 K p nn 
r r n r r n r n n
r n n
r n n
r
Soit x ∈ E, avec x = ∑ X j b j . Nous avons x = ∑ X j b j = ∑ X j (∑ p ij e i ) = ∑ (∑ p ij X j e i ) = ∑ (∑ p ij X j )e i
j=1 j=1 j=1 i =1 j=1 i =1 i =1 j=1
n
r n
r
Nous posons xi = ∑p X
j=1
ij j ,1≤i ≤ n. Nous obtenons x = ∑x e
i =1
i i . Nous en déduisons que :

 x 1 = p11 X 1 + p12 X 2 + K + p 1n X n
x = p X + p X +K+ p X
 2 21 1 22 2 2n n
 Nous pouvons écrire ces relations sous la forme matricielle suivante :
 M
x n = p n1 X 1 + p n2 X 2 + K + p mn X n
 x 1   p11 p12 K p1n   X1 
     
 x 2   p 21 a 22 K p 2n   X 2  r
 M = M  ×  où (xi)1≤i ≤n et (Xi)1≤i ≤n sont les composantes du vecteur x relativement
M K M M
     
x  p p n2 K p nn   X n 
 
 n   n1
respectivement aux bases B1 et B2.
Soient f un application linéaire de E dans E (on dit aussi endomorphisme de E), M la matrice de f relativement à
la base B1, M’ la matrice de f relativement à la base B2 et P la matrice de passage de B1 vers B2. Alors nous
avons la formule de changement de bases suivantes
M’ = P-1 × M × P

Exercices sur les applications linéaires et les matrices


Exercice 1
Soient les vecteurs e1= (1, 0, 1), e2= (1, 0, -1), e3= (1, 1, 1)
1) Montrer que (e1, e2, e3) est une base de IR 3
2) Soient H1 et H2 les sev de IR 3 engendrés respectivement par e3 et (e1, e2 )
a) Ecrire les équations cartésiennes de H1 puis deH2.
b) Vérifier que H1 et H2 sont deux sev supplémentaires de IR 3
3) Soient p la projection vectorielle de IR 3 sur H1 et de direction H2, u =(x,y, z) ∈ IR 3 et u’ = (x’, y’, z’) ∈ IR 3
avec p(u) =u’.
a) Exprimer (x’, y’, z’) en fonction de (x,y, z)
b) Montrer que p est une application linéaire.
r r r
c) Déterminer la matrice A de p dans la base canonique ( i , j , k ) de IR 3.
d) Vérifier que p o p= p
e) Déterminer Ker p et Im p.
Exercice2
Déterminer l’inverse des matrices suivantes par la méthode de Gauss :
−1 1 0 2 
 1 0 2   
   2 −1 1 1 
A=  − 2 1 3  B = 1
 1 0 − 4 1 1 − 3
   
 3 0 −1 3 
 
19
Exercice 3
Soit f l’endomorphisme de IR 3défini par f(x, y, z) = (2x-2y-2z, -x+3y+z, -x-y+z)
r r r
1) Déterminer la matrice de f relative à la base canonique ( i , j , k ) de IR 3
2) Déterminer une base et la dimension de Ker f et Im f
r r r r r r r r r
3) On pose e1 = i - j , e 2 = i + k , e 3 = j + k
r r r
a) Montrer que ( e1 , e 2 , e 3 ) est une base de IR 3
b) Ecrire la matrice de f relative à cette nouvelle base.
Exercice 4
r r r
Soit le IR -ev IR 3 muni de sa base canonique B0=( e1 , e 2 , e 3 ) et on considère les vecteurs :
r r r
u =(1,1,1), v = (1, -1, 1), w = (1,-1,-1)
r r r
1) Vérifier que B=( u , v , w ) est une base de IR 3
r r r
2) Trouver les coordonnées de e1 , de e 2 et de e 3 dans B
r r r r r r
3) Soit l’endomorphisme f défini par f( u ) = - u , f( v ) = v , f( w ) = w
a) Ecrire la matrice de f relative à la base B
b) Déterminer la matrice de f relative à B0
c) Calculer f o f.
e) Préciser la nature de f et donner ses caractéristiques.

Exercice 5
 − 5 0 − 6
 
On considère la matrice M=  3 1 3 
 3 0 4 
 
1
1) Calculer A = (M-I) où I est la matrice unité carrée d’ordre 3. Puis calculer successivement A2, An pour n
3
∈ IN.
2) a)Montrer qu’il existe une suite de nombres réels (un) telle que pour tout n ∈ IN ,Mn=I + un A
b) Déterminer un en fonction de n
c) En déduire Mn pour n ∈ IN
Exercice 6
r r
Soient E un K-ev , u et v deux vecteurs de E non nuls et f un endomorphisme de E. Montrer que s’ils existent
r r r r r r
λ1 et λ2 appartenant à K tels que λ1 ≠ λ2 ,f( u ) = λ1 u et f( v ) = λ2 v alors le système ( u , v ) est libre
Exercice 7
Dire si la matrice A est inversible ou non dans les cas suivants expliciter A-1 lorsqu’elle existe. On suppose qu’il
n’existe pas k ∈ IR tel que A = k I où I est la matrice unité
1) A2+A =I
2) A3=I
3) A2 =A
4) A2= 0 (matrice nulle)
5) (A-I)(2A+I)=0

Corrigés des exercices sur les applications linéaires et les matrices


Exercice 1
Soient les vecteurs e1= (1, 0, 1), e2= (1, 0, -1), e3= (1, 1, 1)
1) Montrons que (e1, e2, e3) est une base de IR 3, il suffit de montrer que (e1, e2, e3) est libre ; soient α ∈ IR, β ∈
r
IR et γ ∈ IR, tels que α e1+ β e2+ γ e3= 0 , donc α (1, 0, 1)+ β (1, 0, -1)+ γ (1, 1, 1)=(0,0,0),
α + β + γ = 0

d’où ( α + β + γ , γ , α - β + γ )=(0,0,0). Nous en déduisons que  γ =0 Alors α = β = γ =0 . Par
α − β + γ = 0

suite (e1, e2, e3) est libre dans IR 3 qui est un ev de dimension 3, donc c’est une base de IR 3
20
2) Soient H1 et H2 les sev de IR 3 engendrés respectivement par e3 et (e1, e2 )
a) Ecrivons les équations cartésiennes de H1 puis deH2.
Soit (x, y, z) ∈ H1, alors il existe α ∈ IR tel que (x, y, z) = α e3 donc (x, y, z) = α (1, 1, 1),
(x, y, z)=( α , α , α ) ⇒ x=y=z c’est l’équation cartésienne de H1
Soit (x, y, z) ∈ H2, alors il existent α ∈ IR et β ∈ IR tel que (x, y, z) = α e1+ β e2,donc
(x, y, z) = α (1, 0, 1)+ β (1, 0, -1), d’où (x, y, z)= ( α + β , 0, α - β ), nous en déduisons que
 x = α + β (1)

 y = 0(2) α ∈ IR, β ∈ IR .,c’est l’équation paramétrique du plan vectoriel de base (e1, e2 ), l’équation
 z = α − β (3)

cartésienne est obtenue en éliminant les paramètres, donc (2) ⇒ y=0 c’est l’équation cartésienne de H2
b) Vérifions que H1 et H2 sont deux sev supplémentaires de IR 3.Comme (e1, e2, e3) est une base de IR 3, donc
pour tout u ∈ IR 3, il existe α ∈ IR unique, β ∈ IR unique et γ ∈ IR unique tels que u = α e1+ β e2+ γ e3. Nous
en déduisons que H1 et H2 sont deux sev supplémentaires de IR 3
3) Soient p la projection vectorielle IR 3 sur H1 et de direction H2, u =(x,y, z) ∈ IR 3 et u’ = (x’, y’, z’) ∈ IR 3 avec
p(u) =u’.
a) Exprimons (x’, y’, z’) en fonction de (x,y, z). Soit u=(x,y, z) ∈ IR 3. Comme (e1, e2, e3) est une base de IR 3,
donc pour tout u ∈ IR 3, il existe α ∈ IR , β ∈ IR et γ ∈ IR, tels que (x, y, z) = α e1+ β e2+ γ e3 , alors nous
α + β + γ = x

avons (x,y, z)= ( α + β + γ , γ , α - β + γ ) ⇒  γ =y En résolvant ce système nous obtenons
α − β + γ = z

1 1 1 1
α = (x-2y+z), β = (x-z), γ =y, Donc u= (x-2y+z) e1+ (x-z) e2+y e3. Comme p la projection
2 2 2 2
vectorielle de IR 3 sur H1 et de direction H2, alors p(u) = y e3=y(1, 1, 1) =(y, y, y). Or nous avons p(u) = u’=(x’,
x' = y

y’, z’) ⇒ (x’, y’, z’) =(y, y, y) c'est-à-dire  y' = y
 z' = y

Nous retenons que p[(x,y, z)] =(y, y, y)
b) Montrons que p est une application linéaire c'est-à-dire pour tout (x, y, z) ∈ IR 3 pour tout (x’, y’, z’) ∈ IR 3
pour tout α ∈ IR, p[(x, y, z) +(x’, y’, z’)] = p[(x, y, z) ]+p[(x’, y’, z’)] et p[ α (x, y, z)] = α p[(x, y, z) ].
Nous avons p[(x, y, z) +(x’, y’, z’)] = p[(x+x’, y+y’, z+z’) ] =( y+y’, y+y’, y+y’) =(y, y, y)+ (y’, y’,y’)= p[(x, y,
z) ]+p[(x’, y’, z’)]
p[ α (x, y, z)]= p[( α x, α y, α z)]= ( α y, α y, α y)= α (y, y, y) = α p[(x, y, z).
Nous en concluons que p est une application linéaire
r r r r r
c) Déterminons la matrice de p dans la base canonique ( i , j , k ) de IR 3. Nous avons i =(1,0,0), j = (0, 1, 0) et
r r r r r r r r r r
k =(0, 0, 1). Dons p( i ) = p[(1,0,0)] =(0,0,0)= 0 i +0 j +0 k , p( j ) = p[(0,1,0)] =(1,1,1)= 1 i +1 j +1 k , p( k ) =
r r r
p( i )p( j )p(k)
r
r r r 0 1 0 i
p[(0,0,1)] =(0,0,0)= 0 i +0 j +0 k . Nous en déduisons que A=  r
 0 1 0  rj
0 1 0 k
 
0 1 0
 
A=  0 1 0 
0 1 0
 
0 1 0 0 1 0 0 1 0
     
d) Vérifions que p o p= p ⇔ A× A=A. Nous avons A× A=  0 1 0  ×  0 1 0  =  0 1 0 
0 1 0 0 1 0 0 1 0
     
21
r
e) Déterminons Ker p. En effet Ker p= {(x,y, z) ∈ IR 3/p[(x,y, z)] = 0 }. Soit (x,y, z) ∈ Ker p, alors p[(x,y, z)] =
(0, 0, 0) ⇔ (y, y, y)=(0, 0, 0), d’où Ker p= {(x,y, z) ∈ IR 3/ y=0}=H2
Déterminons maintenant Im p. En effet Im p= {(x’,y’, z’) ∈ IR 3/ ∃ (x,y, z) ∈ IR 3 avec p[(x,y, z)] = (x’,y’, z’) .
Soit (x’,y’, z’) ∈ Im p, donc ∃ (x,y, z) ∈ IR 3 tel que p[(x,y, z)] = (x’,y’, z’) ,
x' = y

alors (y, y, y) =(x’,y’, z’) c'est-à-dire  y' = y d’où Im p= H1
 z' = y

Nous en retenons à partir de cet exercice qu’une projection vectorielle p de IR 3 est un endomorphisme de IR 3 tel
que p o p= p, la base est égale à Im p et la direction est égale à Ker p
Exercice2
Déterminons l’inverse de la matrice A suivante par la méthode de Gauss :
 1 0 2   x1 x2 x3 
   
A=  − 2 1 3  Soit A-1 =  y1 y2 y 3  , nous avons A× A-1= I où est la matrice unité d’ordre 3 . Alors
 1 0 − 4 z z2 z 3 
   1
 x 1 + 0 y 1 + 2z 1 x 2 + 0 y 2 + 2z 2 x 3 + 0 y 3 + 2z 3   1 0 0 
   
nous obtenons  - 2x 1 + y1 + 3z 1 - 2x 2 + y 2 + 3z 2 - x 3 + y 3 + 3z 3  =  0 1 0  , nous en déduisons
 x + 0 y − 4z x 2 + 0 y 2 − 4z 2 x 3 + 0 y 3 − 4z 3   0 0 1 
 1 1 1

(1)  x i + 0 y i + 2 z i = 1 0 0

que (2) - 2x i + y i + 3 z i = 0 1 0 1≤i ≤ 3. Nous éliminons xi dans les équations (2) et (3), alors nous
(3)  x i + 0 y i − 4 z i = 0 0 1
(1) x i + 0 y i + 2 z i = 1 0 0

obtenons (2' ) = (2) + 2 x (1)  y i + 7 zi =2 1 0
(3' ) = (3) − (1)  - 6z = -1 0 1
 i

1 1 1 5 7
(3’)nous donne z1= , z2= 0, z3= - ; (2’)nous donne y1=2 –7z1 =2 - 7 = , y2=1-7z2=1, y3 =-7z3=
6 6 6 6 6
1 2 1
(1)nous donne x1=1-2z1=1-2 = , x2= -2z2=0, x3= -2z3= .
6 3 3
2 1 
 0 
3 3 
5 7 
Nous en déduisons que A-1=  1
6 6 
1 1
 0 − 
6 6
Le calcul de B-1 est laissé au lecteur
Exercice 3
r r r
Soit le IR -ev IR 3 muni de sa base canonique B0=( e1 , e 2 , e 3 ) et on considère les vecteurs :
r r r
u =(1,1,1), v = (1, -1, 1), w = (1,-1,-1)
r r r
1) Vérifions que B=( u , v , w ) est une base de IR 3. Il suffit de montrer que B est libre .
r r r r
Soient α ∈ IR , β ∈ IR et γ ∈ IR tels que α u + β v + γ w = 0 , donc α (1,1,1)+ β (1, -1, 1)+ γ (1,-1,-
1)=(0, 0, 0) ⇒ ( α + β + γ , α - β - γ , α + β - γ )=(0, 0, 0) . D’après l’égalité des triplets,nous en déduisons :
(1) α + β + γ = 0

(2) α − β − γ = 0 (1)+(2) ⇒ 2 α =0 donc α =0, (1)-(3) ⇒ 2 γ =0 alors γ =0, par suite β =0. Nous en
(3) α + β − γ = 0

déduisons que B est libre. Nous un système libre composé de 3 vecteurs , alors c’est une base.

22
r r r r r
2) Trouvons les coordonnées de e1 dans B ; Ecrivons e1 = α u + β v + γ w , donc (1,0,0)= α (1,1,1)+ β (1, -
α + β + γ = 1
(1)

1, 1)+ γ (1,-1,-1),alors (1, 0, 0) =( α + β + γ , α - β - γ , α + β - γ ) ⇒ (2)
α − β − γ = 0
α + β − γ = 0
(3)

1 1 r 1 r r 1 r
(1)+(2) ⇒ 2 α =1 donc α = , (1)-(3) ⇒ 2 γ =1 alors γ = , par suite β =0, donc e1 = u +0 v + w
2 2 2 2
r 1 r 1 r r r r 1 r 1 r
Avec un même raisonnement , nous trouvons e 2 = u - v + 0 w , e 3 =0 u + v - w
r r 2r 2r r r 2 2
3) Soit l’endomorphisme f défini par f( u ) = - u , f( v ) = v , f( w ) = w
a) Ecrivons la matrice M de f relative à la base B
r r r
f(u) f(v) f(w)
r
-1 0 0 u
M=  r
 0 1 0 v
 0 0 1 w r
 
b) Déterminons la matrice M0 de f relative à B0.
1 1 1 
 
Soit P la matrice de passage de B0 vers B. Nous avons P= 1 − 1 − 1 , nous en déduisons que
1 1 − 1
 
1 1 
 0 
2 2 
1 1 
M0=Px MxP . D’après la question 2, nous avons P =  0 −
-1 -1
. Par suite,
 2 2 
1 1
 0 − 
2 2
1 1  1 1 
 0   0 
1 1 1   - 1 0 0   2 2  −1 1 1   2 2   0 −1 0
     1 1    1 1   
M0 = 1 − 1 − 1 x  0 1 0  x 0 − =  − 1 − 1 − 1 0 − =  −1 0 0
1 1 − 1  0 0 1   2 2    2 2   
    1 1   − 1 1 − 1  1 1   −1 −1 1
 0 −   0 − 
2 2 2 2
r r r r r r r r r r r
c) Calculons f o f . Nous avons f( u ) = - u , f( v ) = v , f( w ) = w . Alors f o f( u ) =f[- u ] = - f( u )=-(- u )= u
r r r r r r r r
f o f( v )=f[f( v )]=f( v )= v ; f o f( w ) = f[f( w )]=f( w ) = w . Nous en concluons que f o f = Id où est l’application
identité de IR 3. Donc f est la symétrie vectoriel de IR 3
e) Préciser la nature de f et donner ses caractéristiques.
r r r
La base de f est l’ensemble H1 des vecteurs x ∈ IR 3 tels que f( x ) = x et la direction est l’ensemble H2 des
r r r
vecteur y ∈ IR 3 tels que f( y ) = - y . Nous laissons au lecteur le calcul, nous avons H1 est le sev de IR 3 engendré
r r r
par ( v , w ) et H2 est le sev engendré par u .
Exercice 4
 − 5 0 − 6
 
On considère la matrice M=  3 1 3 
 3 0 4 
 
1
1) Calculons A = (M-I) où I est la matrice unité carrée d’ordre 3.
3

23
 − 2 0 − 2  1 0 0
   
A =  1 0 1  car I =  0 1 0 
 1 0 1  0 0 1
   
 − 2 0 − 2  − 2 0 − 2  − 2 0 − 2
2
     
Puis calculons A =  1 0 1  ×  1 0 1  =  1 0 1  = A
 1 0 1   1 0 1   1 0 1 
     
Donc An = A pour n ∈ IN* et A0=I.
2) a)Montrons qu’il existe une suite de nombres réels (un) telle que pour tout n ∈ IN ,M n=I + un A
Nous avons M0 = I = I + 0 A donc u0= 0, M = I + 3 A, doc u1= 3
n n n n
Mn= (I+ 3A)n = ∑ C kn I n-k (3A) k = I+ ∑ C nk 3k A = I +( ∑ C nk 3k ) A= I+ un A avec un =
k =0 k =1 k =1
∑C
k =1
k
n 3k .
n n
b) Déterminons un en fonction de n. un = ∑C
k =1
k
n 3k = ∑C
k =0
k
n 3 k -1= (1+3)n-1= 4n-1 ∀ n ∈ IN

 1 0 0  − 2 0 − 2
   
c) En déduisons M pour n ∈ IN; il vient M =I + un A= I+(4 -1) A =  0 1 0  +(4n-1)
n n n
 1 0 1 
0 0 1  1 0 1 
   
 (−2)4 + 3 0 − 2(4 − 1) 
n n
 
M =  4n −1
n
1 4n −1 
 4n −1 0 4n 
 
Exercice 5
r r
Soient E un K-ev , u et v deux vecteurs de E non nuls et f un endomorphisme de E. Montrons que s’ils existent
r r r r r r
λ1 et λ2 appartenant à K tels que λ1 ≠ λ2 ,f( u ) = λ1 u et f( v ) = λ2 v alors le système ( u , v ) est libre.
r r r r r r r r r r
Soient a et b ∈ K tels que a u + b v = 0 (1). On a f(a u + b v )=f( 0 ) = 0 ⇒ a f( u )+ bf( v )= 0 . Nous en
r r r
déduisons que a λ1 u +b λ 2 v = 0 (2)
r
b r r r r
Supposons que a ≠ 0, en divisant (1) par a, nous obtenons u + b v = 0 ⇒ u = - v ; en portant cette expression
a
b r r r r r r r
dans (2), nous avons a λ1 (- v )+b λ 2 v = 0 ⇒ b( λ 2 - λ1 ) v = 0 . Comme v ≠ 0 et ( λ 2 - λ1 )≠0, b=0, donc (1)
a
r r r
⇒ a u =0, d’où a =0 car u ≠ 0 , contradiction .
r r r r r r
Donc a= 0 et (1) ⇒ b v = 0 avec v ≠ 0 . Alors b=0. Nous en déduisons que a=b=0 . Le système ( u , v ) est
libre
Exercice 6
1) Etudions si la matrice A est inversible avec A2+A =I ⇒ A×(A+I) =I, on voit qu’il existe une matrice B tel
que A × B=I avec B = (A+I), donc A est inversible avec A-1= A+I
2) Etudions si la matrice A est inversible avecA3=I. Nous avons A×A2=I. Donc A est inversible avec
A-1= A2
3) Etudions si la matrice A est inversible avec A2 =A. Nous supposons que A est inversible, alors il existe A-1
telle que A-1×A =I. Comme A2 =A, donc A-1×A2 = A-1× A ⇒ ( A-1×A) ×A=I, d’où A =I. Mais A≠kI par
hypothèse. Nous en déduisons que l’inverse de A n’existe pas
4) Etudions si la matrice A est inversible avec A2= 0 (matrice nulle). Si A est inversible,
alors A-1A2=A-10 ⇒ A=0 contradiction. C’est donc que A n’est pas inversible
5) Etudions si la matrice A est inversible avec (A-I)(2A+I)=0 ⇒ 2A2-A-I=0. On obtient 2A2-A=I ⇒
A(2A-I)=I. Donc A est inversible avec A-1=2A-I
Chapitre IV Les déterminants
I Calcul de déterminant
1) Calcul de déterminant d’ordre 2 et d’ordre 3
a) Calcul de déterminant d’ordre 2
24
a b a b
Soit la matrice A=   à éléments dans IR, nous avons = ad-bc. Nous appelons donc déterminant du
c d c d
a b
tableau   la valeur ad-bc. Alors nous notons det (A)= ad-bc. Nous remarquons que
c d
b) Calcul de déterminant d’ordre 3
 a a' a' ' 
 
Soit la matrice A =  b b' b' '  . Pour déterminer le déterminant de A notée det(A), nous utilisons la règle
 c c' c' ' 
 
suivante dite de Sarrus. Nous avons
a a' a' '
a' a' ' a a' a
det(A)= b b' b' ' = b b' b' ' b b' = ab’c’’+a’b’’c+a’’bc’-a’’b’c-ab’’c’-a’bc’’(pour obtenir cette
c c' c' ' c c' c' ' c c'
expression, on a fait le produit des éléments du tableau se trouvant sur les traits nord est en les affectant de signe
plus et on a fait le produit des éléments du tableau se trouvant sur les traits nord ouest en les affectant de signe
moins) ;
Nous remarquons que det(A) est une valeur réelle.
2) Généralisation
Soit A =(aij) 1≤i ≤ n une matrice carrée d’ordre n à élément dans un corps commutatif IR.. Nous appelons matrice
1≤ j≤ n

mineure Aij de A la matrice obtenue à partir de A en supprimant la i-ième ligne et la j-ième colonne de A
Calcul du det(A) en développant suivant la i-ième ligne
n i+ j

Nous avons det(A)= ∑ a ij (−1)


j =1
det(A ij )

Calcul du det(A) en développant suivant la j-ième colonne


n i+ j

Nous avons det(A)= ∑a


i =1
ij (−1) det(A ij )

Exemple
1 3 1 3
−1 −1 0 2
Calculant le déterminant suivant en développant suivant la 3ème colonne
2 2 0 0
3 1 2 −1
Nous avons
1 3 1 3
−1 −1 2 1 3 3 1 3 3
−1 −1 0 2
= 1×(-1) × 2 1+3
2 2+3
0 + 0 × (-1) × 2 2 0 +0×(-1) 3+3
× −1 −1 2
2 2 0 0
3 1 −1 3 1 −1 3 1 −1
3 1 2 −1
1 3 3 −1 −1 2 1 3 3
+2×(-1) × − 1 − 1 2 = 1×(-1) × 2
4+3 1+3
2 0 + 2×(-1) × − 1 − 1 2
4+3

2 2 0 3 1 −1 2 2 0
1 3 1 3
−1 −1 2 1 3 3
−1 −1 0 2
= 2 2 0 -2× − 1 − 1 2
2 2 0 0
3 1 −1 2 2 0
3 1 2 −1

25
−1 −1 2
Calcul de 2 2 0 en le développant suivant la 2ème ligne
3 1 −1
−1 −1 2
−1 2 −1 2 −1 −1
2 2 0 = 2 ×(-1)2+1× + 2×(-1)2+2× + 0×(-1)2+3×
1 −1 3 −1 3 −1
3 1 −1
−1 2 −1 2
=-2× + 2× =-2× ((-1)(-1)-1×2) +2×((-1)(-1)-3×2)=2 -10= -8
1 −1 3 −1
−1 −1 2
D’où 2 2 0 =-8
3 1 −1
1 3 3
Calcul de − 1 − 1 2 par la règle de Sarrus
2 2 0
1 3 3 13 1 3
3
− 1 − 1 2 = − 1 − 1 2 − 1 − 1 =1×(-1) ×0+3×2×2+3×(-1) ×2-3×(-1) ×2-1×2×2-3×(-1) ×0=12-6+6-4=8
2 2 0 2 2 0 2 2
1 3 1 3
−1 −1 0 2
donc =8-2×8=-8
2 2 0 0
3 1 2 −1
II Déterminant d’un système de vecteur et d’un endomorphisme
1) Déterminant d’un système de vecteurs
r r r r r r
Soient E un K-ev , B= ( e1 , e 2 , K , e n ) une base de E et S={ x 1 , x 2 , K , x n }un système de vecteurs de E
r r r r
 x 1 = a 11 e1 + a 21 e 2 + K + a n1 e n
 xr = a er + a er + K + a er
 2 12 1 22 2 n2 n
Nous supposons que  . Alors nous définissons
r M
x n = a 1n er1 + a 2n er 2 + K + a nn er n
a 11 a 12 K a 1n
r r r a 21 a 22 K a 2n
det(S) = det ( x 1 , x 2 , K , x n )=
M M K M
a n1 a n2 K a nn
Exemple
r r r r r r
Dans IR 3, soient u = (-1, 1, 0), v =(1, 2,1), w = (2,-1 ,0 ). Soit ( i , j , k ) la base canonique IR 3.
−1 1 2
r r r r r r r r r r r r r
Nous avons u = - i + j , v = i + 2 j + k , w =2 i - j . Alors det( u , v , w )= 1 2 − 1
0 1 0

26
−1 1 2
−1 2
En développant suivant, la 3 ème
ligne, nous obtenons ; 1 2 − 1 = 1× (-1)3+2× = -(1-2)=1.
1 −1
0 1 0
r r r
Donc, nous avons det( u , v , w )= 1

Nous remarquons que le déterminant d’un système de vecteurs dépend de la base dans laquelle les composantes
des éléments du système sont calculées.
2) Déterminent d’un endomorphisme
r r r
Soient E un K-ev, B= ( e1 , e 2 , K , e n ) une base de E et f un endomorphisme de E. Nous supposons que :
r r r r
 f(e1 ) = a 11 e1 + a 21 e 2 + K + a n1 e n
 f(er ) = a er + a er + K + a er
 2 12 1 22 2 n2 n
 Alors nous définissons le déterminant de f par
 r M
f(e n ) = a 1n er1 + a 2n er 2 + K + a nn er n
a 11 a 12 K a 1n
a 21 a 22 K a 2n
det (f)=
M M K M
a n1 a n2 K a nn

Nous remarquons que le déterminant d’un endomorphisme ne dépend pas de la base dans laquelle
l’endomorphisme est déterminé
III Propriétés du déterminant
r r r r r r r r r r r r r
1) det( x 1 , x 2 , K , x i + x i ’, K , x n ) = det( x 1 , x 2 , K , x i , K , x n )+ det( x 1 , x 2 , K , x i ’, K , x n )
r r r r r r r r
det( x 1 , x 2 , K , λ x i , K , x n ) = λ det( x 1 , x 2 , K , x i , K , x n ) pour tout i 1≤ i≤ n, et pour tout scalaire
λ .C’ est la linéarité par rapport à la i- ième vecteur.
r r r r r r r r r r
2) det( x 1 , x 2 , K , x i , K , x j , K , x n ) = - det( x 1 , x 2 , K , x j , K , x i , K , x n ), nous avons échangé la place
r r
de x i à celle de x j , le déterminant est dit forme altérnée (ou antisymétrique)
r r r r r r
3) det( x 1 , x 2 , K , x n ) =0 si et seulement si ( x 1 , x 2 , K , x n ) est une famille liée
r r r r r r
det( x 1 , x 2 , K , x n ) ≠0 si et seulement si ( x 1 , x 2 , K , x n ) est une famille une famille libre
4) Soient A et B deux matrices carrées d’ordre n. Alors det (A×B) = det (A)× det (B)
Det (tA) = det (A)
5) Soient A une matrices carrée d’ordre n, alors det(A) ≠ 0 si et seulement si A est inversible
6)Soient f et g deux endomorphisme dans un K-ev E. alors det(f o g) =det(f) × det(g).
7) Soit f un endomorphisme dans un K-ev E de dimension finie. f est un isomorphisme si et seleument si det(f)
≠0
IV Détermination de la matrice inverse en utilisant le déterminant
Soit A =(aij) 1≤i ≤ n une matrice carrée d’ordre n à éléments dans un corps commutatif K. Nous appelons
1≤ j≤ n

comatrice de A la matrice notée com(A) = ((-1)i+j× det (Aij )) 1≤i ≤ n . Comme A est inversible, donc det(A)≠0.
1≤ j≤ n

1
Alors A-1 = [ t com(A)]
det(A)
Exemple
1 −1 1 
 
Soit A=  2 1 0  . det (A)=-2 ;
 3 2 − 1
 

27
 1 0 2 0 2 1 
 − 
 2 −1 3 −1 3 2 
 −1 1 −1 2 1   − 1 1 − 1
1 1 1 −1    t  
com(A)=  − −  =  1 − 4 − 5  ; com(A)=  2 − 4 2 
 2 −1 3 −1 3 2  
−1 2 3   1 −5 3 
 −1 1 1 1 1 −1    
 − 
 1 0 2 0 2 1 
 1 1 1 
 − 1 1 − 1  − 
1    2 2 2 
A-1 =  2 − 4 2  =  −1 2 −1 
−2    1 5 3
 1 − 5 3  − − 
 2 2 2
V Système d’équations linéaires
1) Généralités
 a 11 x 1 + a 12 x 2 + K + a 1n x n = b1
 a x + a x +K+ a x = b
 21 1 22 2 2n n 2
Soit le système (S)d’équations linéaires (S)  , (S) est donc un système de m
 M
a m1 x 1 + a m2 x 2 + K + a mn x n = b m
 a 11 a 12 K a 1n 
 
 a 21 a 22 K a 2n 
équations à n inconnues (xi)1≤i ≤n. Soit A =  . A est dite matrice associée au système (S).
M M K M 
 
a a K a 
 m1 m2 mn 

 a 11 K a 1n   x 1   b1 
a 12
     
 a 21 K a 2n   x 2   b 2 
a 22
Alors le système (S) est équivalent à  × =
M K M   M   M 
M
     
a K a mn   x n   b m 
a m2
 m1
 a 11 x 1 + a 12 x 2 + K + a 1n x n = 0
a x + a x + K + a x = 0
 21 1 22 2 2n n
Nous appelons système homogène associé à (S) le système (S’) 
 M
a m1 x 1 + a m2 x 2 + K + a mn x n = 0

2) Résolution
a) Système de Cramer
 a 11 x 1 + a 12 x 2 + K + a 1n x n = b1
 a x + a x +K+ a x = b
 21 1 22 2 2n n 2
(S)  (S) est dite système de Cramer si le nombre d’inconnues du système
 M
a m1 x 1 + a m2 x 2 + K + a mn x n = b m
∆j
est égal au nombre d’équations et det(A) ≠ 0 où A est la matrice associée à (S).Alors xj=

28
a 11 a 12 K b1 K a 1n
a 21 a 22 K b2 K a 2n
où ∆ = det(A) et ∆ j = , on a remplacé dans det(A) la j-ième colonne par les
M M K M M M
a n1 a n2 K bn K a nn
éléments du second membre du système.
b) Principe de Fontené Rouché
Soit f l’endomorphisme associé à A (matrice du système (S)). Nous appelons rang de ( S) le rang de f. Nous
remarquons que le rang du système (S) est le nombre maximal de vecteurs colonnes libres quand on peut
extraire de A. Nous supposons que le rang de (S) est égal à r. Alors le nombre d’équations m est toujours
supérieur ou égal à r. Trois cas peuvent se présenter
1er cas r = m
Le nombre d’inconnues n ≥ r. Donc nous pouvons extraire de A une matrice A’ carrée d’ordre r telle que
det(A’) ≠ 0. Nous appelons déterminant principal det(A’). Les inconnues dont les coefficients appartiennent à
A, sont dites inconnues principales et les autres inconnues sont dites non principales. Alors dans (S), on fait
passer les inconnues non principales au second membre, on obtient ainsi un système (S’) qui est un système de
Cramer. Les n-r inconnues non principales deviennent des paramètres.
2ème cas r < m
a 11 a 12 K a 1r
a 21 a 22 K a 2r
Nous supposons que le déterminant principal det(A’) = . Alors nous appelons déterminant
M M L M
a r1 a r2 K a rr
a 11 a 12 K a 1r b1
a 21 a 22 K a 2r b2
caractéristique tout déterminant du type M M K M M avec r+1≤ k ≤ m
a r1 a r2 K a rr br
a k1 a k2 K a kr bk
C’est un déterminant d’ordre r+1. Nous avons au total m-r déterminants caractéristiques
i) Si l’un des déterminants caractéristiques est non nul alors le système (S) n’a pas de solution.
ii) Si tous les déterminants caractéristiques sont nul alors le système (S) est équivalentes au système
(S’’)où (S’’) est un système extraite de (S)en gardant que les inconnues principales au premier membre de (S)
en faisant toutes les inconnues non principale au second membre.

Exercices sur les déterminants et les systèmes d’équations linéaires


Exercice 1
Calculer les déterminants suivants ;
1 a a 2 L a n -1
1 a a2 a3 −a b c d
1 3 1 a n -1 1 a L a n -2
1 b b2 b 3
b -a d c
A= 1 − 1 2 B= C= Dn= a n -2 a n -1 1 L a n -3
1 c c2 c 3
c d -a b
1 0 1 M M M L M
1 d d2 d3 d c b -a
a a2 a3 L 1

29
a 0 a1 a2 a 3 L a n -1 an
-1 x 0 0 L 0 0
0 -1 x 0 L 0 0
En = 0 0 −1 x L 0 0 Ind montrer que En =xEn-1+an
M M M M L M M
0 0 0 0 L x 0
0 0 0 0 L -1 x
Exercice 2
Calculer l’inverse des matrices suivantes
1 0 2 1
1 1 0   
  −1 1 1 0
A=  1 1 − 1 B= 2 1
3 1 1  0 0
   
 1 −1 1 2 

Exercice 3
n
Soit IR -ev IR n muni de sa base canonique B0 =(e1, e2, …,en). Pour i= 1,2,…,n, notons ui = ∑e
k =1
k

k ≠i
1) Montrer que B=(u1, u2, u3, …, un) est une base de IR n
2) Ecrire la matrice de passage P1 de B0 à B
3) Ecrire la matrice de passage P2 de B à B0

Exercice 4
Résoudre les systèmes d’équations suivants en utilisant le principe de Fontené Rouché ;
 x + y + 2z = -2  x + y + 2z = 2
 x + 2y + 3z = α  x + 2y + 4z = 3
 
(S1) :  (S2)  x, y et z sont les inconnues et α etβ sont les paramètres.
 3x + 5y + 8z = 2  2x − y - 2z = 1
5x + 9y + 14z = β 3x + y + 2z = β
Exercice 5
Soit le système d’équations suivant :

 (1 - 2λ )x + y + z = 0
 (1 - λ )y = 0

 où λ ∈ IR Montrer qu’ils existent trois valeurs de λ pour chacune desquelles
3x - y + (1 - 2λ )z = 0

r
l’ensemble des solutions est un sev de IR3 différent de { 0 }

Corrigé des exercices sur les déterminants et les systèmes d’équations linéaires
Exercice1
Nous laissons au lecteur le calcul des trois premiers déterminants

30
1 a a 2 L a n -1 L1 − aL 2 1 − a n 0 0 L 0
a n -1
1 a L a n -2 L 2 − aL 3 0 1- a n
0 L 0
Dn= a n -2 a n -1
1 L a n -3 = L 3 − aL 4 0 0 1− an L 0 en développant suivant la dernière
M M M L M M M M M L M
a a2 a3 L 1 Ln a a2 a3 L 1
colonne, nous obtenons Dn = (1-an)n-1

a 0 a1 a 2 a 3 L a n -1 an
-1 x 0 0 L 0 0
0 -1 x 0 L 0 0
Soit En = 0 0 − 1 x L 0 0 Nous développons En suivant la dernière colonne. Nous obtenons
M M M M L M M
0 0 0 0 L x 0
0 0 0 0 L −1 x
−1 x 0 L 0 a0 a1 a 2 L a n -2 a n -1
0 −1 x L 0 -1 x 0 L 0 0

En=an (-1)n+1+1 0 0 -1 L 0 + x 0 −1 x L 0 0
=an(-1)n+2+n+x En-1
M M M L M M M M M M M
0 0 0 L −1 0 0 0 L x 0
0 0 0 L -1 x
Donc En= an+x En-1
En itérant la relation de récurrence En= an+x En-1, nous avons :
Pour n=3 E3 = a3 + xE2
Pour n=4 E4 = a4 + xE3 = a4 + x (a3 + xE2) = a4 + x a3 + x2 E2
Pour n=5 E5 = a5 + xE4 = a5 + x (a4 + x a3 + x2 E2) = a5 + x a4 + x2 a3+x3 E2
Supposons que jusqu’à l’ordre n-1, nous avons :
En-1 = an-1 + x an-2 + x2 an-3+ …+xn-4a3 +xn-3E2 et montrons que
En = an + x an-1 + x2 an-2+ …+xn-3a3 +xn-2E2
D’après la relation de récurrence, nous avons En= an+x En-1
En = an + x ( an-1 + x an-2+ …+xn-4a3 +xn-3E2) = an + x an-1 + x2 an-2+ …+xn-3a3 +xn-2E2
a0 a1 a2
-1 x a 0 a1
E2 = - 1 x 0 =a2 +x = a2+x(a0 x+a1) = a2+x2 a0+ x a1
0 −1 - 1 x
0 −1 x
Donc En = an + x an-1 + x2 an-2+ …+xn-3a3 +xn-2 a2+xn-1 a1+ xn a0

Exercice2

1 1 0 
  1
A=  1 1 − 1 Nous utilisons la formule A-1 = t
com(A)
3 1 1  det(A)
 

31
 1 −1 1 −1 1 1
+ − + 
 1 1 3 1 3 1
 1  2 − 4 − 2
0 1 0 1 1  
Com(A) =  − + −  = −1 1 2 
 1 1 3 1 3 1 
−1 1 0 
 1 0 1 0 1 1 
 + − + 
 1 −1 1 −1 1 1 
 2 − 1 − 1 1 1 0 L1 1 10
  0 −1
t
com(A) =  − 4 1 1  det(A)= 1 1 − 1 = L 2 − L1 0 0 − 1 = en développant suivant
− 2  −2 1
 2 0 3 1 1 L 3 − 3L1 0 − 2 1
la première colonne , nous avons det(A) = -2
 1 1 
−1 
 2 2 
−1 1
A-1=  2 − 
 2 2
 1 −1 0 
 
 
Exercice 3
Soit IR -ev IR n muni de sa base canonique B0 =(e1, e2, …,en). Pour i= 1,2,…,n, notons
n
ui = ∑e
k =1
k

k ≠i
1) Montrons que B=(u1, u2, u3, …, un) est une base de IR n
r
Soient λ1 ∈ IR , λ 2 ∈ IR , K et λ n ∈ IR tels que λ1 u1+ λ 2 u2+ K + λ n un = 0 *
Nous remarquons que ui =(1,1,…,1,0,1,…,1) le 0 se trouve la i-ième place.
Donc * équivaut à
 λ 2 + λ3 + L + λ n = 0 (L1 )
 λ + λ + L + λ = 0 (L )
 1 3 n 2
(S) 
 M
λ1 + λ3 + L + λ n -1 = 0 (L n )
Pour résoudre (S), on effectue la somme L1+ L2+…+Ln. On obtient l’équation
(L) : (n-1) λ1 + (n-1) λ 2 + K + (n-1) λ n = 0.
Donc, (L) λ1 + λ 2 + K + λ n = 0
L-L1 nous donne : λ1 =0
L–L2 nous donne : λ 2 =0
M
L–Ln nous donne : λ n =0
Nous en concluons que B est libre. Nous avons un système de n vecteurs libres dans un espace vectoriel de
dimension n. c’est une base.

2) Ecrire la matrice de passage P1 de B0 à B


0 1 1 L 1
 
1 0 1 M 1
P1=  1 1 0 L 1
 
M M M L M
1 
 1 1 L 0
32
3) Ecrire la matrice de passage P2 de B à B0

Nous avons P2= P1-1

 a 11 a 12 L a 1n 
 
a 22 L
Soit P2 =  21
a a 1n 
. Nous avons P1x P2=I (*)où I est la matrice unité d’ordre n .
 M M L M 
 
a a 12 L a nn 
 n1
Nous écrivons le système d’équations correspondant à la colonne j obtenu à partir de l’égalité (*)
 a 2j + a 3j + L + a nj = δ 1 j (L1 )
 a + a + L + a = δ (L )
 1j 1 si i = j
δ ij = 
3j nj 2j 2
(Sj)  . Nous remarquons que dans le système (Sj) le coefficient
 M 0 si i ≠ j
a 1j + a 2j + L + a n -1j = δ nj (L n )
de aii est égal à 0 dans l’équation (Li).
Pour résoudre (Sj), soit (L) : L1+L2+ …+ Ln
Donc (L) : (n-1)a1j+ (n-1)a2j+(n-1)a3j+…+(n-1)anj=1. Nous en déduisons que ;
1
(L’) : a1j+a2j+a3j+…+anj= avec n ≠ 1. Nous obtenons en effectuant de (L’) - (Li) :
n -1
1
aij = - δ ij
n -1
 1 1 1 1 
 -1 L 
 n -1 n -1 n -1 n -1 
 1 1 1 1 
-1 L
 n -1 n -1 n -1 n -1 
P2 =  1 1 1 1 
 -1 L 
 n -1 n -1 n -1 n -1 
 M M M L M 
 1 1 1 1
L - 1 
 n -1 n -1 n -1 n -1 

Exercice 4
Résolvons le système (S1)d’équations suivant en utilisant le principe de Fontené Rouché ;
 x + y + 2z = -2
 x + 2y + 3z = α

(S1) :  où x ,y et z sont les inconnues et α etβ sont les paramètres.
 3x + 5y + 8z = 2
5x + 9y + 14z = β
En utilisant la méthode de Gauss, le rang de (S1) est 2.
1 1
Déterminant principal =2-1=1 ≠ 0 . Nous avons comme inconnues principales x et y et inconnue non
1 2
principale z.
1 1 −2
Premier déterminant caractéristique : ∆ 1 = 1 2 α = 4-2 α
3 5 2

33
1 1 −2
Deuxième déterminant caractéristique : ∆ 2 = 1 2 α = β -4 α +2
5 9 β
1er cas ∆ 1 = ∆ 2 = 0 càd α =2 et β =6
 x + y = -2 - 2z
Alors (S1)équivaut à (S) :  . Nous obtenons x=-4- α +z et y= α +2-z
x + 2y = α - 3z

2e cas ∆1 ≠ 0 ou ∆ 2 ≠ 0 càd α ≠ 2 ou β ≠ 6
(S1) n’a pas de solution

Exercice 5
Soit le système d’équations suivant :

 (1 - 2λ )x + y + z = 0
 (1 - λ )y = 0

 où λ ∈ IR Montrons qu’ils existent trois valeurs de λ pour chacune desquelles
3x - y + (1 - 2λ )z = 0

r
l’ensemble des solutions est un sev de IR3 différent de { 0 }
Calculons le déterminant du système
1 − 2λ 1 1
1 − 2λ 1
∆= 0 1− λ 0 =(1- λ )
3 1 − 2λ
3 − 1 1 − 2λ
∆ = (1- λ )((1-2 λ )2 - 3) = (1- λ )(1- 3 -2 λ )(1+ 3 -2 λ )
Les trois valeurs de λ correspondent à ∆ =0

1− 3 1+ 3
λ 1= 1 ; λ 2 = ; λ3=
2 2

34
Chapitre I Les suites numériques
I Définitions
Déf1 Nous appelons suite numérique toute application u de IN dans IR .
u: IN→ IR
n a u(n)
Notations
- Nous notons un au lieu de u(n). un est appelé terme général de rang n de la suite u.
- Nous notons (un) la suite de terme général un
Déf2 Soient (un) et (vn) deux suites numériques. Nous disons que (vn) est une sous-suite (suite extraite de ) de
(un) s'il existe une application ϕ strictement croissante de IN dans IN telle que pour tout n ∈ IN,
vn = u ϕ (n).
o
Exemples I11
(u2n) et (u2n+1) sont deux sous-suites de (un).
Déf3 -Une suite numérique (un) est dite majorée, s'il existe M ∈ IR tel que pour tout n ∈ IN, un ≤ M.
- Une suite numérique (un) est dite minorée, s'il existe m ∈ IR tel que pour tout n ∈ IN, un ≥ M.
-Une suite numérique (un) est dite bornée si (un) est à la fois majorée et minorée.
Exemples I12
La suite de terme général un =(-1)n est bornée en effet ∀ n ∈ IN -1 ≤ un ≤ 1.
Déf4 Variation
-Une suite numérique (un) est dite croissante si pour tout n ∈ INun ≤ un+1.
-Une suite numérique (un) est dite décroissante si pour tout n ∈ INun ≥ un+1.
-Une suite numérique (un) est dite constante si pour tout n ∈ INun= un+1.
II Limite
1)Définitions
Déf1 Soient (un) une suite numérique et l ∈ IR. Nous disons que un tend vers l quand n tend vers + ∞ si pour tout
ε >0, on peut trouver N ∈ IN , tel que pour tout n ∈ IN , si n>N alors | un-l| < ε , que nous écrivons tout
lim u = l
simplement n → +∞ n
Déf2 -Soit (un) une suite numérique . Nous disons que un tend vers + ∞ quand n tend vers + ∞ si pour tout
A>0, on peut trouver N ∈ IN , tel que pour tout n ∈ IN , si n>N alors un>A, que nous écrivons tout simplement

n → +∞ n = + ∞ .
lim u

-Soit (un) une suite numérique . Nous disons que un tend vers - ∞ quand n tend vers + ∞ si pour tout A>0, on
peut trouver N ∈ IN , tel que pour tout n ∈ IN , si n>N alors u <-A, que nous écrivons tout simplement lim u n =
n n → +∞
-∞.
2) Propriétés
(PI21)Si la limite d'une suite existe, alors cette limite est unique.
Preuve
lim u n = l et lim u n = l' avec l
Soit la suite (un). Faisons la démonstration par l'absurde. Supposons que n → +∞ n → +∞
≠ l'. Nous pouvons supposer que l<l'.
lim u = l
n → +∞ n
⇔ ( ∀ ε > 0 ) ( ∃ N ∈IN)( ∀ n ∈ IN )( n>N1 ⇒ | un – l | < ε ) (*)
1
lim u = l'
n → +∞ n
⇔ ( ∀ ε > 0 ) ( ∃ N ∈IN)( ∀ n ∈ IN )( n>N2 ⇒ | un – l' | < ε )(**)
21

35
Prenons ε = 2
l'-l

D'après (*), ( ∃ N1∈IN)( ∀ n ∈ IN )( n>N ⇒ | u1 n –l|< ε ), càd pour n>N1, nous avons l- ε <un< l+ ε

D'après (**), ( ∃ N2∈IN)( ∀ n ∈ IN )( n>N ⇒ | u 2 n – l' | < ε ), càd pour n>N2, nous avons l'- ε <un< l'+ ε

Nous remarquons que un< l+ ε ⇔ un < 2 et l'- ε <un ⇔ 2 < un


l+ l' l+ l'

l+ l'
Prenons N= max(N1 , N2) et n > N. nous avons en même temps n>N1 et n>N2, alors un < 2 < un. Ce qui est
absurde. Par conséquent, l=l' càd la limite de (un), si elle existe, est unique.
(PI22) Soient deux suites (un) et (vn) telles que pour tout n ∈ IN, un ≤ vn. Nous supposons que (un) et (vn)
possèdent chacune une limite quand n tend vers + ∞ . Alors n → +∞ n ≤ n → +∞ n
lim u lim v
(PI23) Si la suite (un) possède une limite quand n tend vers + ∞ , alors toute sous-suite de (un) admet la même
limite que (un).
(P ) Soit (u ) une suite numérique. lim u n =0 équivaut à lim |u | =0.
I24 n n → +∞ n → +∞ n

(PI25) Pour tout p ∈ IN , n →


lim u = lim u .
+∞ n n → +∞ n+p
(PI26) Soit (un) une suite numérique. Si (u2n) et (u2n+1) tendent vers la même limite quand n → + ∞ , alors un
tendra aussi vers cette limite commune.
III Convergence
1) Définition
Une suite (un) est dite convergente si la limite de (un) quand n tend vers + ∞ , existe et est finie.
Une suite (un) est dite divergente si elle n'est pas convergente.
2) Propriétés
(PI31) Toute sous-suite d'une suite convergente est convergente.
Preuve
Soit (un) est une suite convergente et soit (vn) une sous-suite de (un). Donc il existe l ∈ IR tel que n → +∞ n =l.
lim u

D'après la propriété(P ), lim v n =l. Nous en déduisons que (v ) est convergente.


I23 n → +∞ n
(PI32) Toute suite convergente est bornée
IV Suites adjacentes
1) Définition
Soient ( un) et (vn) deux suites numériques. Nous disons que ( un) et (vn) sont deux suites adjacentes si elles
vérifient les trois conditions suivantes ;
(i) ( un) est croissante.
(ii) (vn) est décroissante.
(iii)
lim (v n -u n ) =0
n → +∞
2) Exemple
1 1 1 1
Soient ( un) et (vn) les deux suites numériques telles que un = 1+ 1 ! +
2 ! +…+
n! et vn = un+ n! n.
-Vérifions que ( un) est croissante càd pour tout n ∈ IN un ≤ un+1.Soit n ∈ IN, nous avons:
1 1 1 1 1 1 1 1
un = 1+ 1 ! + 2 ! + … + n! et un+1 = 1+ 1 ! + 2 ! + … + n! + (n + 1)! . Alors un+1- un = (n + 1)! >0. Donc ( u ) est
n
croissante.
1
-Vérifions que ( vn) est décroissante càd pour tout n ∈ IN vn ≥ vn+1. Soit n ∈ IN, nous avons: vn= un+ n!n et

36
1 1 1 1
vn+1= un+1+ (n + 1)! (n + 1) . D'où vn+1- vn = un+1+ (n + 1)! (n + 1) - u n- n! n = (n + 1)!
+
2
1 1 n + 1 + 1 -(n + 1) 2
n + 1 + 1 - n − 2 n -1
2
1- n − n
(n + 1)! (n + 1) - n!n = (n + 1)! (n + 1) = (n + 1)! (n + 1) (n + 1)! (n + 1) ≤ 0 pour tout n ∈ IN*
=

1
- lim (v - u ) lim
Nous avons n → +∞ n n = n → +∞ n! n = 0.
3) Propriétés
(PI41) Soient ( un) et (vn) sont deux suites adjacentes. Alors, pour tout n ∈ IN un ≤ vn
Preuve
Hypothèses
( un) et (vn) sont deux suites adjacentes, donc elles vérifient;
(H1) ( un) est croissante.
(H2)(vn) est décroissante.
lim (v -u )
(H3) n → +∞ n n =0.
Montrons que pour tout n ∈ IN un ≤ vn. Nous posons, pour tout n ∈ IN, wn = vn –un. Soit n ∈ IN, (H1) entraîne un
≤ un+1, donc -un ≥ - un+1. (H2) entraîne vn ≥ vn+1. En faisant la somme des deux inégalités membre à membre,
nous obtenons vn –un ≥ vn+1 - un+1 càd wn ≥ wn+1. Donc la suite (wn) est décroissante.
Mais lim w n = lim (v n -u n ) =0. Nous en déduisons que (w ) est décroissante et tend vers 0. Par
n → +∞ n → +∞ n

conséquent, pour tout n ∈ IN,wn ≥ 0, donc vn –un ≥ 0,par suite vn ≥ un.


(PI42) Soient ( un) et (vn) sont deux suites adjacentes. Alors ( un) et (vn) sont convergentes et tendent vers la
même limite.
Preuve
Soient ( un) et (vn) sont deux suites adjacentes. D'après la propriété (PI41), nous avons u0 ≤ un ≤ vn ≤ v0.
Donc la suite (un) est croissante et est majorée par v0. Par suite, (un) est convergente. Nous en déduisons aussi
que (v ) est décroissante et est minorée par u . Alors (v ) est convergente. Soient l= lim u et l' = lim v .
n 0 n n → +∞ n n → +∞ n

Nous avons l'= n → lim v = lim (v - u +u ) = lim (v - u )+ lim u = 0 + l= l. Nous en déduisons que l'=l.
+∞ n n → +∞ n n n n → +∞ n n n → +∞ n
IV Suite de Cauchy
1) Définition
Soit (un) une suite numérique. Nous disons que (un) est une suite de Cauchy si pour tout ε >0, on peut trouver
N ∈ IN, tel que pour tout p ∈ IN, pour tout q ∈ IN, si p>q> N alors | up –uq| < ε
2) Exemple
Soit (un) une suite numérique vérifiant: il existe k ∈ ] 0;1[ tel que pour tout n ∈ IN, | un+2-un+1| < k | un+1-un| (*).
Montrons que (un) est une suite de Cauchy.
En itérant l'inégalité (*), nous obtenons pour n=0, | u2-u1| < k | u1-u0|
pour n=1, | u3-u2| < k | u2-u1|
M M
pour n-1, | un+1-un| < k | un-un-1|
En faisant le produit des inégalités membre à membre, nous obtenons | un+1-un| < kn | u1-u0|.
Soient p et q appartenant à IN avec p>q. Nous avons up - uq = up – up-1+up-1-up-2+up-2-up-3+…+uq+1 - uq
|up - uq | ≤ |up – up-1+up-1-up-2+up-2-up-3+…+uq+1 - uq| ≤ |up – up-1|+|up-1-up-2|+|up-2-up-3|+…+|uq+1 - uq| ≤
q p q
kp-1 | u1-u0| + kp-2 | u1-u0| + …+kq | u1-u0| ≤ ( kp-1 + kp-2 + …+kq) | u1-u0| ≤ | u1-u0| ≤ k
(k - k )
| u1-u0|
1- k 1- k
ε
q q
Nous en résumons que |up - uq | ≤ k
lim k
| u1-u0|. Nous avons q → +∞ | u1-u0| = 0 càd pour tout >0, on
1- k 1- k

peut trouver N ∈ IN, tel que pour tout q ∈ IN, si q> N alors k ε
q
| u1-u0| < .
1- k

37
ε >0, on peut trouver N ∈ IN, tel que pour tout p ∈ IN, pour tout q ∈ IN, si p>q> N alors | up –uq| ≤ k
q
Soit |
1- k
u1-u0| < ε .
On conclut que: pour tout ε >0, on peut trouver N ∈ IN, tel que pour tout p ∈ IN, pour tout q ∈ IN, si p>q> N
alors
| up –uq| < ε càd (un) est de Cauchy.
3) Propriétés
(PI41) Si (un) est une suite numérique de Cauchy, alors (un) est bornée.
Preuve
Soit (un) un suite de Cauchy càd pour tout ε >0, on peut trouver N ∈ IN, tel que pour tout p ∈ IN, pour tout q ∈
IN, si p>q> N alors | up –uq| < ε . Fixons ε >0. Alors on peut trouver N ∈ IN, tel que pour tout p ∈ IN, pour tout
q ∈ IN, si p>q> N alors | up –uq| < ε .Nous en déduisons que pour tout p>N+1, - ε < up –uN+1< ε entraîne
uN+1- ε < up < uN+1+ ε (*).Soit m =min{u0, u1, …, uN, uN+1- ε } et M =max {u0, u1, …, uN, uN+1 + ε }. Soit
n ∈ IN
1er cas
n ≤ N, alors un ∈ {u0, u1, …, uN}, donc m ≤ un ≤ M.
2ème cas
n>N, alors d'après (*): m ≤ uN+1- ε ≤ un ≤ uN+1 + ε ≤ M, donc (un) est bornée.
(PI42) Toute suite numérique (un) de Cauchy est convergente dans IR.
(PI43) Toute suite numérique (un) convergente est une suite de Cauchy.
V Exemples de suites récurrentes
1)Suites arithmétiques
a)Définition
Une suite (un) est dite arithmétique s'il existe r ∈ IR* tel que pour tout n ∈ IN, un+1= un + r. r est appelé raison de
la suite (un).
b) Propriétés
(PI41) Soit (un) une suite arithmétique de raison r et de premier terme up. Alors , pour n ≥ p, un = up + (n-p) r.
Preuve
Nous avons up+1= up +r
up+2= up+1 +r = up +r +r = up + 2r
M

Supposons que up+k = up +k r et montrons que up+k+1 = up +(k+1) r. En effet la suite (un) est une suite
arithmétique de raison r, donc up+k+1= up+k+ r = up +k r + r = up +(k+1) r.
Donc, pour tout k ∈ IN, up+k = up +k r . Soit n ∈ IN, avec n ≥ p, nous avons n = p+n-p, alors
un = u p+n-p= up +(n-p)r.
(PI42) Soit (un) une suite arithmétique de raison r et de premier up. Alors pour tout k ∈ IN, pour tout n ∈ IN,
n-k ≥ p, nous avons up+k + un-k= up+ un
Preuve
Soit (un) une suite arithmétique de raison r et de premier up. Nous avons d'après la propriété (PI41),
up+k = up +k r et un-k = up +(n-k-p) r. Donc, nous en déduisons que;
up+k+ un-k= up +k r + up +(n-k-p)r = up+ up + (n-p) r= up+ un.
(PI43) Soit (un) une suite arithmétique de raison r et de premier up. Posons Sn = up+ … +un avec n ≥ p.
up+un
Nous avons Sn = (n-p+1) .
2
Preuve
Soit n ≥ p, nous avons Sn = up+ … +un.
Sn = un+ … +up, nous en déduisons que
2 Sn = (up+un)+(up+1+un-1)+(up+2+un-2)+ … +(un+up). En utilisant la propriété (PI42), nous
obtenons 2 Sn = (up+un)+(up+un)+(up+un)+ … +(up+un).
up+un
d'où Sn = (n-p+1) .
2
38
Cas particulier
n(n + 1)
Sn = 1+2+ …+n = 2 , en effet, c'est la somme d'une suite de terme général un = n qui est une suite
arithmétique de raison égale à 1 et de premier terme u1 =1.
2) Suite géométrique
a)Définition
Soit (un) une suite numérique. Nous disons que (un) est une suite géométrique s'il existe q ∈ IR* tel que pour tout
n ∈ IN, un+1 = q un, q est appelé raison de la suite.
b) Propriétés
(PI44) Soit (un) une suite géométrique de raison égale à q et de premier terme up. Alors pour tout n ≥ p, nous
avons
un = qn-p up
(PI45) Soit (un) une suite géométrique de raison q et de premier up. Posons Sn = up+ … +un avec n ≥ p.
u p − qu n
Nous avons Sn =(n-p+1) up si q=1, et Sn = 1-q si q ≠ 1.
Preuve

Soit (un) une suite géométrique de raison q et de premier up. Si q = 1, (un) est une suite constante, donc
Sn = up+ … +up = (n-p+1) up. Supposons que q ≠ 1, alors q Sn = qup+ … +qun et Sn = up+ … +un, en faisant la
u p − qu n
différence, nous obtenons Sn - q Sn = up – q un, d'où (1-q) Sn = up – q un, nous en déduisons que Sn = 1-q
(PI46) Limites
-Si q ≤ -1, lim qn n'existe pas
n → +∞
lim qn = 0
-Si –1<q<1, n → +∞

-Si q=1,
lim qn = 1
n → +∞
lim qn = + ∞
-Si q>1, n → +∞
4) Suite arithméticogéométrique
a) Définition
Soit (un) une suite numérique. Nous disons que (un) est une suite arithméticogéométrique s'il existe a ∈ IR* -
{1}et
b ∈ IR* tels que pour tout n ∈ IN, un+1= a un +b.
b) Expression de un en fonction du premier terme u0 et n
Soit (un) la suite arithméticogéométrique définie par pour tout n ∈ IN, un+1= a un +b de premier terme u0, avec

a ∈ IR* -{1}et b ∈ IR* . Soit t ∈ IR tq t=at+b, donc t= 1b-a , t est appelé point fixe de l'application x → ax+b.

Considérons la suite (vn) définie par vn = un - 1-a (*). Vérifions que (vn) est une suite géométrique. Soit n ∈ IN,
b

v n +1 u n+1− b a u n + b− b aun + b-ab-b


b 1-a 1-a 1-a
vn+1 = un+1 - 1-a . Nous avons v = = =
n un − b un − b un − b
1-a 1-a 1-a
au n − ab a(u n - b )
1-a 1-a
= = = a.
un − b un − b
1-a 1-a
b
Donc (vn) est une suite géométrique de raison a et de premier terme v0 = u0 - 1-a . Donc vn = an v0, nous en
b b b
déduisons que, d'après (*): un = an v0 + 1-a = an (u0 - 1-a )+ 1-a .

39
5) Suites homographiques
a) Définition
Soit (un) une suite numérique. Nous disons que (un) est une suite homographique s'il existe a ∈ IR, b ∈ IR
au n + b
c∈ IR*,d∈ IR* tq pour tout n ∈ IN, un+1= cu + d avec c ≠ d , u0 étant donné.
a c
n
b) Expression de un en fonction du premier terme u0 et n
au n + b
Soit (un) la suite homographique telle que pour tout n ∈ IN, un+1= cu + d , u0 étant donné. Déterminons l le
n
ax + b al + b
point fixe de la fonction x a cx + d . Nous avons donc t = cl + d , d'où nous obtenons l'équation
caractéristique (K): ct2 +(d-a)t –b=0 ∆ = (d-a)2 + 4 bc.
1er cas ∆ ≠ 0
u n − l1
(K) admet deux racines l1 et l2. Nous considérons la suite (vn) définie pour tout n ∈ IN, vn = u − l (**).
n 2
u 0 − l1
Nous admettons que (vn) est une suite géométrique de raison q de premier terme v0 = u − l . Par suite,
0 2
v n l 2 − l1 n
q v 0 l 2 − l1
vn = qn v0,en utilisant (**), nous obtenons un = v −1 = n .
n q v −1
0
2 ème
cas ∆ =0
1
(K) admet une racine double t. Nous considérons la suite (vn) définie pour tout n ∈ IN, vn = u − t (***).
n
1
Nous admettons que (vn) est une suite arithmétique de raison r de premier terme v0 = u − t . Par suite,
0
tv n − 1 t(v 0 + nr)- 1
vn = v0+nr. En utilisant (***), nous obtenons un = v = . v + nr .
n 0
Exemples
 u −6
u n +1 = u n − 4
(Exemple1)  n
 u =1
 0

Point fixe de x a x - 4 ; t = t -4 , ce qui nous donne (K) t2 – 5 t +6 =0, ∆ =52- 4 × 6=1>0, nous obtenons
x -6 t -6

un −2
t1 = 2 et t2 = 3 ; posons vn = u − 3 (*)et vérifions que (vn) est une suite géométrique. Soit n ∈ IN .
n
u n −6
-2
u n +1 − 2 u n −4 u n − 6 - 2× u n + 8 -u n + 2 un −2
v n +1 u n +1 − 3 u n −6 u n − 6 - 3× u n + 12 - 2u n + 6 2 (u n − 3 )
- 3 1
vn = u −2 = u −4 = u n −2 = u −2 = u −2 = 2
n n n n
u n −3 u n −2 u n −3 u n −3 u n −3
u n −3
1 1 1
Alors (vn) est une géométrique de raison 2 et de premier terme v0 = 2 . Alors vn = ( 2 )n+1. En utilisant (*),
n +1
3vn −2 3(1 ) − 2
2
nous obtenons un = v −1 = n +1 .
n ( 1 ) −1
2
40
 2u −9
u n +1 = u n− 4
(Exemple2)  n
 u =1
 0

Point fixe de x a x -4 ; t = t - 4 , ce qui nous donne (K) t2 – 6 t +9 =0, ∆ =62- 4 × 9= 0, (K) admet une
2x -9 2 t -9

1
solution double t=3 ; posons vn = u − 3 (**)et vérifions que (vn) est une suite arithmétique. Soit n ∈ IN , lors
n
1
1 1 2u n −9 1 un −4 1 un −4
vn+1 – vn = u
n +1 − 3 - u −3 = - 3 - u − 3 = 2 u − 9 - 3 u + 12 - u − 3 = − u + 3 -
n u n −4 n n n n n

1 − u n + 4 −1 −u n +3
u n −3 = u − 3 = u − 3 =-1, donc (vn) est une suite arithmétique de raison égale à –1 et de premier
n n
1
terme v0 = - 2

1 1 − 6 n −1
Alors vn = - 2 -n. En utilisant (**), nous obtenons un = v +3 = − 2 n -1 .
n

6) Suite à récurrence linéaire d'ordre 2 à coefficients constants


a) Définition
Soit (un) une suite numérique. Nous disons que (un) est une suite à récurrence linéaire d'ordre 2 à coefficients
constants s'il existe a ∈ IR*, b ∈ IR* ,tq pour tout n ∈ IN, un+2 + a un+1 +b un= 0, u0 et u1 sont donnés.
b) Expression de un en fonction de n.
Soit (un) une suite numérique à récurrence linéaire d'ordre 2 à coefficients constants. Nous supposons que
pour tout n ∈ IN, un+2 + a un+1 +b un= 0 , u0 et u1 sont donnés. Nous écrivons l'équation caractéristique (K) de la
suite (un):
(K): r2+a r+b=0, ∆ = a2 – 4b.
1er cas ∆ >0
Alors (K) admet deux racines réelles r1 et r2. Donc l'expression de un = Ar1n +B r2n , pour tout n ∈ IN, A et B
 u 0 = A + B
s'obtiennent en résolvant le système  où A et B sont les inconnues.
 u 1 = Ar 1 + Br 2
2ème cas ∆ =0
Alors (K) admet une racine double r. Donc l'expression de un = (An +B) rn , pour tout n ∈ IN, A et B s'obtiennent
 u0= B
en résolvant le système  où A et B sont les inconnues.
 u 1 = ( A + B)r
3ème cas ∆ <0
Alors (K) admet deux racines complexes r1 et r2, avec r1= α (cos( ϖ ) + isin( ω )) et r2 =
α (cos( ϖ ) − isin( ω )) , donc l'expression de
un = α n ( Acos( ω n)+B sin( ω n)) , pour tout n ∈ IN, A et B s'obtiennent en résolvant le système
 u0= A
 où A et B sont les inconnues.
 u 1 = α ( Acos( ω ) + B sin( ω ))
Exemples
(Exemple1):Soit (un) la suite numérique à récurrence linéaire d'ordre 2 à coefficients constants. Nous supposons
que pour tout n ∈ IN, un+2 -5 un+1 +6 un= 0 , u0 =-1et u1 =1. Nous écrivons l'équation caractéristique (K) de la
suite (un):
(K): r2-5 r+6=0, ∆ = (-5)2 – 4 × 6 = 1, alors ∆ >0, d'où r1= 2 et r2 = 3. Nous en déduisons que un = A2n+B3n

41
 − 1 = A + B
pour tout n ∈ IN, A et B s'obtiennent en résolvant le système  1 = A2 + B3 où A et B sont les inconnues.

Nous obtenons A=-4 et B=3, d'où un = -42n+3n+1 pour tout n ∈ IN.
(Exemple2) Soit (un) la suite numérique à récurrence linéaire d'ordre 2 à coefficients constants. Nous supposons
que pour tout n ∈ IN, un+2 -12 un+1 +36 un= 0 , u0 =-1et u1 =1. Nous écrivons l'équation caractéristique (K) de la
suite (un):
(K): r2-12 r+36=0, ∆ = (-12)2 – 4 × 36 = 0, alors ∆ =0, d'où (k) a une racine double r =6. Nous en déduisons
que un = (An+B)6n

 −1= B
pour tout n ∈ IN, A et B s'obtiennent en résolvant le système  1 = ( A + B)6 où A et B sont les inconnues.

Nous obtenons A= 6 et B=-1, d'où un = ( 6 n-1)6n pour tout n ∈ IN.


7 7

VI Résolution d'une équation à récurrence linéaire d'ordre 2 à coefficients à constants


1) Définition
Nous appelons équation à récurrence linéaire d'ordre 2 à coefficients constants toute équation de la forme:
(E): un+2 + a un+1 +b un= f(n) où a ∈ IR, b ∈ IR, u0 et u1 sont donnés et f est une fonction numérique d'une
variable entier. Résoudre (E) est équivalente à déterminer une suite (un) sous sa forme explicite (càd expression
de un en fonction de n) qui vérifie (E).
2) Résolution de (E)
La résolution de (E) se fait en deux étapes
1ère étape: résolution de l'équation sans second membre
Soit (E1): un+2 + a un+1 +b un=0, équation caractéristique(K): r2+a r+b =0. La solution de (E1) est une suite
numérique linéaire d'ordre 2 à coefficients constants que nous avons étudiée dans le paragraphe V sous
paragraphe 6. Soit ϕ 1(n) la suite solution générale de (E1)
2ème étape: détermination de la solution particulière de l'équation avec second membre
1er cas f(n)= α qn
-Si q n'est racine de (K), alors la solution particulière de (E) est de la forme ϕ 2(n) = β qn. Alors β est
calculé en portant ϕ 2(n) dans (E).
-Si q est racine simple de (K), alors la solution particulière de (E) est de la forme ϕ 2(n) = β nqn. Alors β est
calculé en portant ϕ 2(n) dans (E).
-Si q est racine double de (K), alors la solution particulière de (E) est de la forme ϕ 2(n) = β n2 qn. Alors β
est calculé en portant ϕ 2(n) dans (E).
Les constantes de ϕ 1(n) sont obtenues en utilisant u0 et u1.
Alors la solution général de (E) est un = ϕ 1(n) + ϕ 2(n)
2ème cas f(n) = aknk + ak-1nk-1+ ak-2 nk-2+ … +a0
-Si 1 n'est racine de (K), alors la solution particulière de (E) est de la forme
ϕ 2(n) = ck nk+ ck-1nk-1+ ck-2 nk-2+ … +c0. Nous remarquons que deg(f(n)) = deg( ϕ 2 (n))
. Alors les coefficients c0, c1, …et ck sont calculés en portant ϕ 2(n) dans (E).
-Si 1 est racine simple de (K), alors la solution particulière de (E) est de la forme
ϕ 2(n) =n( ck nk+ ck-1nk-1+ ck-2 nk-2+ … +c0). Nous remarquons que deg( ϕ 2 (n)) = deg(f(n)) +1.
. Alors les coefficients c0, c1, …et ck sont calculés en portant ϕ 2(n) dans (E).
-Si 1 est racine double de (K), alors la solution particulière de (E) est de la forme
ϕ 2(n) =n2 ( ck nk+ ck-1nk-1+ ck-2 nk-2+ … +c0). Nous remarquons que deg( ϕ 2 (n)) = deg(f(n)) +2.
Alors les coefficients c0, c1, …et ck sont calculés en portant ϕ 2(n) dans (E).
Les constantes de ϕ 1(n) sont obtenues en utilisant u0 et u1.
Alors la solution général de (E) est un = ϕ 1(n) + ϕ 2(n).
Exemple
Soit l'équation (E): un+2 – 4un+1 + 3 un = 3n + n+1, avec u0 =-1, u1 =2.
1ère étape : Résolution de l'équation sans second membre
42
Soit l'équation sans second membre (E1): un+2 – 4un+1 + 3 un =0. Equation caractéristique
(K): r2-4r +3 0, ∆ =16- 4 × 3= 4>0. r1 = 1 et r2 =3. Alors la solution générale de (E1) est ϕ 1(n) = A 1n +B3n ,
alors ϕ 1(n) = A +B3n
2ème étape: détermination de la solution particulière de l'équation avec second membre
(E2): un+2 – 4un+1 + 3 un = 3n
f(n)= 3n
3 est racine simple de (K), alors la solution particulière de (E2 ) est de la forme ϕ 2(n) = β n3n. Alors β est
calculé en portant ϕ 2(n) dans (E2). Ce qui nous donne: β (n+2)3n+2 –4 β (n+1)3n+1 + 3 β n3n = 3n. Nous
obtenons β (n+2)9-4 β (n+1)3 +3 β n = 1, d'où (9 β -12 β + β )n+18 β -12 β =1, nous en déduisons que
β = 1 ϕ 1 n
6 , donc 2(n) = 6 n 3 .
3ème étape: détermination de la solution particulière de l'équation avec second membre
(E2): un+2 – 4un+1 + 3 un = n+1
f(n)= 3n
1 est racine simple de (K), alors la solution particulière de (E3 ) est de la forme ϕ 3 (n) = n(an+b)=an2+bn.
Alors a et b sont calculés en portant ϕ 3(n) dans (E3). Ce qui nous donne:a(n+2)2+b(n+2) –4( a(n+1)2+b(n+1))
+ 3 (an2+bn) = n+1. Nous obtenons a(n2+4n+4)+b(n+2) –4( a(n2+2n+1)+b(n+1)) + 3 (an2+bn) = n+1, d'où
an2+4an+4a+bn+b2 –4 an2-8an-4a-4bn-4b + 3an2+3bn = n+1.
Par suite, (a-4a+3a)n2+(4a-8a+b-4b+3b)n+4a+2b-4a-4b=n+1, donc –4an-2b=n+1, par identification, nous en

déduisons que -4 a=1 et –2b =1, donc a=- 4 et b = - 2 , ϕ


1 1 1 1
3 (n) = - 4 n2 - 2 n.

Nous avons alors un = ϕ ϕ +ϕ


1 1 1
1(n)+ 2 (n) 3 (n) = A +B3n+ 6 n 3n - 4 n2 - 2 n.
 A + B = -1  A + B = -1
  13 − 21 − 21 13 n 1
 1 1 1 nous obtenons  9 , B = 8 , A= 8 . un = 8 + 8 3 + 6 n
 A + 3B + 6 3 - 4 − 2 = 2  A + 3B =
4
1 1
3n - 4 n2 - 2 n.
Exercices sur les suites numériques
Exercice 1Raisonnement par récurrence
1)
Montrer par récurrence que pour tout n ∈ IN*
n
n(n + 1)(2n + 1)
∑ k
2
=
6
k =1
2)
Montrer par récurrence que pour tout n ∈ IN*
n n
∏ (1 - x i ) ≥ 1 - ∑ x i , avec x i ∈ ] 0; 1[ 1 ≤ i ≤ n
i =1 i=1
Exercice 2: Démonstration par l'absurde
Soit x ∈IR +, tel que pour tout ε > 0 , ε >x. Montrer que x = 0.

Exercice 3 limite
Calculer les limites suivantes quand n→ + ∞
n
4 n+2 −4 n
; sin(n
2
+ 1)
;
n - (-1)
n
1 n ( 2 n )! avec α >1
; α ; k =1
∑ 2
2 k + 3 k +1
; ∑
n
1
n + (-1)
n n! k(k + 1)
n n 3 k =1
n
Exercice 4 convergence
Etudier la convergence des suites suivantes et calculer éventuellement la limite.

43
 u n 2 +3
u u
 n + 1 = u n + 12 =
  n +1 u n ; u n + 1 = u n +sin(u n ) ,uo =1;
 u 0 =3 
 u 0 =2
Exercice 5 suites adjacentes
Montrer les suites suivantes sont adjacentes
un+V 2 1 1
u n +1 = n ;
Vn +1 = u n + Vn ;
2
0<v o <u o
u n + vn u 2 +V 2
u n +1 = ;v n + 1 = n n ;
2 2
0< u o < v o
Exercice 6 Sous-suites
1) Soit (u n )une suite numérique. Montrer que si les sous-suites suivantes u 2n , u 2 n +1 , u 3n sont
Convergentes, alors (u n ) est convergente
2)Montrer que si (u n ) est une suite non majorée, alors il existe une sous-suite de (u n ) qui tend
vers +∞
Exercice 7
Soient (u n )et (v n ) sont deux suites tq u n 2
+u n v n +v n 2
tend vers 0 quand n tend vers + ∞ . Montrer
que lim u n = lim v n =0
n → +∞ n → +∞
Exercice 8 Suite récurrente
Ecrire un en fonction de n
 u −6  u −9
 u n + 1 = − 5 u n + 3 u = n u n +1 = n  n
 u n + 2 − 4 u n +1 + 3 u n = 3 + n +1
n +1 − u n −5

u0=−1
; u n 4 ; ; ;
  u =−1   u 0 = 2 ,u1 = − 1
 0  u =1
0

 n
 u n + 2 − 6 u n +1 + 9 u n = 3 + n +1

 u 0 = -1, u = 2
 1
Exercice 9
Soit la suite (un) définie par ∀ n ∈ IN un = 5 3n+ (-1)n+n2n+ n2+n+1
Déterminer l'équation à récurrence d'ordre 2 dont (un) est la solution.

Exercice 10
1
Soit (un) une suite définie par un+1= 2 sin(un). avec u0 = 1.

a) Montrer qu'il existe k ∈]0 , 1[tel que ∀ n ∈ IN u n + 2 − u n +1 ≤ k u n +1 − u n


n
b) Montrer ∀ n ∈ IN u n + 1 − u n ≤ k u1 − u 0 .
c) En déduire que (un) est de Cauchy.
En déduire que (un) est convergente

Corrigés des exercices sur les suites

44
Exercice 1
n 2 n(n + 1)(2n + 1)

1)Montrons par récurrence que pour tout n IN*
∑ k =
6 .
k =1
1 1 ( 1 + 1 )( 2 ×1 + 1 )
∑k
2
Pour n=1, =1= 6 . Donc la relation est vérifiée pour n=1. Supposons que la relation
k =1
n n(n + 1)(2n + 1)
est vérifiée jusqu'à l'ordre n, en particulier à l'ordre n: ∑ k =
2
6 et démontrons que
k =1
n +1 2 (n + 1)(n + 2)(2(n + 1) + 1)
∑k =
6
k =1
n +1 2 n n(n +1)(2n +1) n(2n +1)
∑k ∑k
2
Nous avons = +(n+1)2 = 6 + (n+1) 2
= (n+1) [ 6 +(n+1)]= (n+1)
k =1 k =1
n(2n +1) + 6n + 6
6
2 2 (n + 2)2n + 3 ( n + 2 ) 2n + 3
=(n+1) 2n + 7n + 6 = (n+1) 2n + 4 n + 3 n + 6 = (n+1) 6 = (n+1)(n+2) 6 .
6 6
n +1 2
2n + 3
Donc nous obtenons ∑k = (n+1)(n+2) 6 .
k =1
n n(n + 1)(2n + 1)
∑k
2
Conclusion pour tout n ∈ IN* =
6 .
k =1
n n
2) Montrer par récurrence que pour tout n ∈ IN*, ∏ (1 - x i ) ≥ 1 - ∑ x i , avec x i ∈ ] 0; 1[ 1 ≤ i ≤ n
i =1 i=1
1
Pour n=1, ∏ (1 - x i ) = 1- x 1 ≥ 1- x 1 , donc la relation est vérifiée pour n =1.
i =1
n n n +1 n +1
Supposons que ∏ (1 - x i ) ≥ 1- ∑ x i , et démontrons que ∏ (1 - x i ) ≥ 1- ∑ x i .
i =1 i =1 i =1 i =1
n +1 n
Nous avons ∏ (1- x i ) = (∏ (1 - x i ) )(1 - x n + 1) .
i =1 i =1
n n
Comme xn+1 ∈ ]0,1[, donc 1- xn+1>0. Par hypothèse de récurrence: ∏ (1 - x i ) ≥ 1- ∑ x i . En multipliant les
i =1 i =1
deux membres par 1- xn+1, nous obtenons:
n n n n n
( ∏ (1- x i ) ) (1 - x n +1) ≥ (1- ∑ x i )(1 - x n +1) = 1- ∑ x i - x n + 1 + x n + 1× ∑ x i ≥ 1- ∑ x i - x n + 1 .
i =1 i =1 i =1 i =1 i =1
n +1 n +1
On en déduit que ( ∏ (1- x i ) ) ≥ 1 - ∑ x i .
i =1 i =1
n n
Conclusion: pour tout n ∈ IN*, ∏ (1 - x i ) ≥ 1 - ∑ x i , avec x i ∈ ] 0; 1[ 1 ≤ i ≤ n
i =1 i=1
Exercice 2
Démontrons par l'absurde que si x ∈IR + tel que pour tout ε > 0 , ε >x, alors x = 0.
Soit x ∈IR +. Par hypothèse pour tout ε > 0 , ε >x.

Supposons que x ≠ 0. Donc x > 0. Prenons ε = x2 . Nous avons, alors x > ε . Ce qui contredit l' hypothèse.
Donc la supposition que nous avons faite, est fausse. Alors x=0.

Exercice 3

45
lim
Calculons n → +∞ 4 n + 2 − 4 n . Nous savons que a4 – b4 = (a-b)(a3 +a2b+ab2+ b3), donc a-b =
4 4
a −b
3 2 2 3
a + a b + ab + b
lim 4 n + 2 − 4 n
Nous posons a= 4 n + 2 et b= 4 n , d'où n → +∞
4 4
lim (4 n + 2 ) − (4 n )
= n → +∞ 3 2 2 3 )=
(( 4 n + 2 ) + (4 n + 2 ) (4 n ) + ( 4 n + 2 )( 4 n ) + (4 n )
lim n + 2- n
3 2 2 3
n → +∞ n + 2) +
(( 4 (4 n ) + (4 n + 2 )( 4 n ) + (4 n ) =
n + 2 ) (4
lim 2 2
n → +∞ (( 4 n + 2 ) 3 + (4 n + 2 ) 2 (4 n ) + (4 n + 2 )( 4 n ) 2 + (4 n ) 3 = + ∞ = 0. Nous en concluons que
lim 4 n + 2 − 4 n =0.
n → +∞
lim sin(n 2 + 1) .
Calculons n → +∞ n
Soit n ∈ IN *, nous avons –1 ≤ sin(n2+1) ≤ 1. En divisant les trois membres de l'inégalité par n, nous
obtenons:
− 1 ≤ sin(n 2 + 1) ≤ 1
n n n . Par passage à la limite, nous obtenons
lim − 1
2 2
lim sin(n + 1) ≤ lim 1 , nous en déduisons que 0 ≤ + 1) ≤
n → +∞ n ≤ n → +∞
lim sin(n 0. Par
n n → +∞ n n → +∞ n
2
lim sin(n + 1) =0
suite, n → +∞
n
lim 1 n ( 2 n )! avec α >1
Calculons n → +∞ α n!
n
( 2 n )! n n
Nous avons n! = (n+1)(n+2)…(2n). Nous en déduisons que: n < (n+1)(n+2)…(2n) < (2n) ,
n 1 n ( 2 n )! (2 n ) lim 1 n ( 2 n )! =0
donc α < α n! < n . Par passage à la limite, nous en déduisons que n → +∞ α n!
n n n
n
∑ (2k
2
+ 3 k +1) lim n 2k 2 3k 1
Calculons lim k =1 = n → +∞ ∑ ( 3 + 3 + 3 ) =
n → +∞ 3 k =1 n n n
n
lim 2 n(n + 1)(2n + 1) n(n + 1) 1 2
n → +∞ [ 3 +3 3 + 3 ]=
6n n n 3
lim n
Calculons n → +∞ ∑ 1
k(k + 1) =1
k =1
Exercice 4 convergence
u
 n + 1 = u n + 12
Etudions la convergence de la suite (un) suivante:  Déterminons l ∈ IR tel que l= l + 12 ,
 u 0 =3

1+ 7 1− 7
donc l2=l+12 avec l ≥ 0, ce qui nous donne l2-l –12=0( *), ∆ = 1+ 48= 49, l1= 2 =4 et l 2=
2 =-3, nous
en déduisons que l =4.Montrons par récurrence que pour tout n ∈ IN , 0 ≤ un ≤ 4. Pour n =0, nous avon u0 = 3
≤ 4. Supponsons que
0 ≤ un ≤ 4 et démontrons que 0 ≤ un+1 ≤ 4.
Comme un+1 = u n + 12 , donc un+1 ≥ 0.Nous avons un ≤ 4, alors un +12 ≤ 4+12 càd un +12 ≤ 16, nous en
déduisons que u n + 12 ≤ 4 càd un+1 ≤ 4

46
u n +12 − u n 2
Conclusions pour n ∈ IN , 0 ≤ un ≤ 4. Soit n ∈ IN , nous avons un+1- un = u n + 12 - un = .
u n +12 + u n
Le dénominateur est toujours positif car un ≥ 0. Pour le numérateur, posons P(x) = -x2+ x+12, en se servant de
l'équation (*), les racines de P(x) sont –3 et 4, donc entre –3 et 4 P(x) ≥ 0. Comme pour n ∈ IN , 0 ≤ un ≤ 4,
nous en déduisons que – un2 +un-12 ≥ 0, par suite un+1- un ≥ 0. Nous en concluons (un) est une suite croissante
lim u n = lim u n +1 =
et majorée par 4, donc (un) est une suite convergente. Soit l = n → +∞ n → +∞
lim u n +12 = lim u n +12 = l + 12
n → +∞ n → +∞
D'après l'équation (*) l=4.
 u n 2 +3
u =
Etudions la suite (un) telle que  n +1 u n . Montrons par récurrence que pour tout n ∈ IN, un >0. Pour n
 u0 =2

u n 2 +3
=0 u0=2 , donc u0 >0. Supposons que un >0 et démontrons que un+1 >0. Nous avons un+1 = u , comme
n
u n 2 +3 3
un2+3>0 et un>0, alors un+1 >0. Soit n ∈ IN, nous un+1 –un = un - u n= u >0. Nous en déduisons que (un)
n
est croissante.
Montrons que (un) n'est majorée par l'absurde. Supposons que (un) est majorée. Donc (un) est en même temps

lim u n = lim u n +1 = u n 2 + 3 l+ 3
croissante et majorée , alors (un) est convergente. Soit l = n → +∞ n → +∞ lim = l ,
n → +∞ u n

l+ 3
donc l= l .Nous en déduisons que 0=3, c'est absurde. Donc (un) n'est pas majorée. A >0, comme (un) n'est
pas majorée, alors il existe N ∈ IN, tel que uN ≥ A. Soit n ∈ IN, tel que n>N, comme (un) est croissante, alors
un ≥ uN ≥ A. Conclusion : Pour tout A>0, on peut trouver N ∈ IN tel que pour tout n ∈ IN, si n>N,alors un
≥ A, càd
lim u
n → +∞ n =+ ∞ . Donc (un) est divergente.
Nous laissons l'étude de la suite (un) telle que u n + 1 = u n +sin(u n ) ,uo =1, au lecteur.
Exercice 5 Suites adjacentes
un+V
Montrons que les suites suivantes (un) et (vn) définies pour tout n ∈ IN, par : u n + 1 = n ;
2
2 1 1
Vn +1 = u n + Vn avec 0<v o <u o , sont adjacentes càd (vn) est croissante, (un) est décroissante et
lim (u n − v n ) =0.
n → +∞
Montrons par récurrence que pour tout n ∈ IN, 0< vn < un
Pour n=0, par hypothèse 0<v o <u o . Supposons que 0< vn < un et démontrons que 0< vn+1 < un+1.
2 2
un+V 2u n v n (u n + v n ) − 4 u n v n (u n − v n )
Nous avons un+1- vn+1 = n - u +v = = 2(u + v ) ; alors un+1- vn+1 =
2 n n 2(u n + v n ) n n
2
(u n − v n )
2(u n + v n ) >0
car (un - vn)2>0 et un+ vn >0.
2u n v n
vn+1= u + v >0car 0< vn < un. Donc nous avons 0< vn+1 < un+1
n n
Conclusion pour tout n ∈ IN, 0< vn < un.

47
v n +1 2u n
Montrons que (vn) est croissante. Soit n ∈ IN, nous avons v = u + v , mais vn < un , donc 0<un+ vn < 2un,
n n n
2u n v n +1
nous en déduisons que 1< u + v càd v >1, par suite vn+1> vn. Donc (vn) est croissante.
n n n
un+V
Montrons que (un) est décroissante. Soit n ∈ IN, nous avons un+1= n , mais vn < un , donc un +vn <2 un, nous
2
un+V
en déduisons que n < un, par suite un+1< un. Donc (un) est décroissante.
2
lim (u − v )
Montrons que n → +∞ n n =0. Nous avons
(u n − v n )
2 ( u n − v n )( u n − v n ) ( u n − v n )( u n + v n ) u − v
un+1- vn+1 = 2(u + v ) = 2(u n + v n ) < 2(u n + v n ) = n n ,
n n 2
1
donc un+1- vn+1 < 2 (un -vn).
1
Pour n=0, 0< u1- v1 < 2 (u0 –v0).
1
Pour n=1, 0< u2- v2 < 2 (u1 –v1). en faisant le produit membre à membre
M
1
Pour n-1, 0< un- vn < 2 (un-1 –vn-1)
1
Nous obtenons pour tout n ∈ IN,
0< un- vn < ( 2 )n(u0 –v0).Par passage à la limite, nous avons:
1
lim (u − v ) lim (u − v )
0 ≤ n → +∞ n n ≤ n → +∞ ( 2 )n(u0 –v0), d'où 0 ≤ n → +∞ n n ≤ 0. Nous en déduisons que
lim
lim (u n − v n ) =0
n → +∞
Nous en concluons que (un) et (vn) sont deux suites adjacentes.
Exercice 6 Sous-suites
1) Soit (u n ) une suite numérique. Montrons que si les sous-suites suivantes u 2n , u 2 n +1 , u 3n sont
convergentes, alors (u n ) est convergente. Soient l = lim u 2n , l = lim u
1 n → +∞ et l = lim u 3n
2 n → +∞ 2n+1 3 n → +∞
Considérons la sous-suite (u6n) de (u n ). Nous avons 6n= 2(3n), alors (u6n) est une sous-suite de (u2n), mais 6n=
lim
3(2n) donc (u6n) est aussi une sous-suite de (u3n). nous en déduisons que l1= n → +∞ u6n car (u6n) est une sous-
suite de (u ) et l = lim u car (u ) est une sous-suite de (u ). comme la limite d'une suite est unique, donc
2n 3 n → +∞ 6n 6n 3n
l1 = l3(1)
Considérons la sous-suite (u6n+3) de (u n ). Nous avons 6n+3= 2(3n+1)+1, alors (u6n+3) est une sous-suite de
(u2n+1), mais 6n+3= 3(2n+1) donc (u6n+3) est aussi une sous-suite de (u3n). Nous en déduisons que l2= n → lim u
+∞ 6n+3
lim
car (u6n+3) est une sous-suite de (u2n+1) et l3= n → +∞ u6n+3 car (u6n+3) est une sous-suite de (u3n). comme la limite
d'une suite est unique, donc l2 = l3(2). Les relations (1) et (2) entrainent que l1 = l2
D'après la propriété (P ), (u n ) est convergente et l= lim u avec l = l = l
I26 n → +∞ n 1 2

2)Montrons que si (u n ) est une suite non majorée, alors il existe une sous-suite de (u n ) qui tend
vers +∞.Supposons que (u n ) est une suite non majorée càd pour tout A ∈ IR, il existe n ∈ IN tel que un ≥ A.
Prenons A=1, alors il existe n ∈ IN tel que un ≥ 1, posons n1 = n, prenons A=2, alors il existe n ∈ IN tel que un
≥ 2 et n> n1, posons n2 = n, supposons ainsi construite , alors nous prenons A = k+1, il existe n ∈ IN tel
un
k

48
que un ≥ k+1 et n> nk, nous posons alors n k + 1 =n. Alors ( n k ) est la sous-suite de (u n ) vérifiant pour tout k
u

∈ IN u n k ≥ k, alors k →
lim u n ≥ lim k = + ∞ , donc lim u n =+ ∞ .
+∞ k k → +∞ k → +∞ k

Exercice 7
Soient (u n )et (v n ) sont deux suites tq u n 2
+u n v n +v n 2
tend vers 0 quand n tend vers + ∞ . Montrons
que lim u n = lim v n =0
n → +∞ n → +∞

Soit n ∈ IN, nous avons 0 ≤ 4 un2 ≤ 4 un2 +(vn+ 2 un)2 = un2- 4 un+ (vn+ 2 un)2 = u n
3 3 1 1 1 2 2
+u n v n +v n .
3 lim 3
Donc 0 ≤ 4 un2 ≤ u n ,alors n → +∞ 0 ≤ n → +∞ 4 un2 ≤ n → +∞
2
+u n v n +v n 2 lim lim
2 2
un +u n v n +v n .
lim 3 lim 3
Nous en déduisons que 0 ≤ n → +∞ 4 un2 ≤ 0. Par conséquent, n → +∞ 4 un2= 0 ⇒ n → +∞ un=0.
lim

lim
Nous utilisons le même raisonnement pour montrer que n → +∞ vn=0
Exercice 8 Suite récurrente
 u n + 1 = − 5 u n + 3
Ecrivons un en fonction de n avec  u0=−1

Nous remarquons que (un) est une suite arithméticogéométrique. Soit l ∈ IR tel que l= -5l+3. Nous en déduisons
1 1
que l = 2 . Consiérons la suite (vn) définie par vn = un - 2 (*). Vérifions que (vn) est une suite géométrique.

v n +1 un+1− 1 -5un +3− 1 -5 un + 5


Soit n ∈ IN, v
2 2 2
= = = = -5. Donc (vn) est une suite géométrique de
n un − 1 un − 1 un − 1
2 2 2
1 3 3
raison –5 et de premier terme v0 = -1- 2 = - 2 , alors vn = - 2 (5)n.En utilisant l'égalité (*),nous obtenons
1 3 1
un= vn+ 2 =- 2 (5)n+ 2 .

 u −6
u n +1 = n
Ecrivons un en fonction de n avec  u n −4
 u =−1
 0
l-6
Soit l = l- 4 ⇒ l 2 – 4l =l –6, d'où l'équation carctéristique (K): l 2- 5 l+6=0, son discriminant ∆ = 1. (K)
admet deux racines réelles distinctes r1= 2 et r2 =3. Considérons la suite (vn) définie pour tout n ∈ IN, par vn =
u n −6
-2
u n +1 − 2 u n −4
un −2 v n +1 u n +1 − 3 u n −6
u n − 3 (1) Vérifions que (vn) est une suite géométrique. Soit n ∈ IN, vn = u − 2 = u − 4 -3 =
n n
u n −3 u n −2
u n −3

49
-u n + 2
u n −4 un −2
-2u n + 6 2(u n − 3 ) 1 1 3
u n − 4 = u n − 2 = 2 . Donc (vn) est une suite géométrique de raison 2 et de premier terme v0= 4 ,
u n −2 u n −3
u n −3
9 (1 )n −2
1 3 3v n − 2 4 2
alors vn = ( 2 )n( 4 ). A partir de la relation (1), nous avons un = v -1 =
n 3 ( 1 ) n -1 , d'où un
4 2
n +1
4 .2 −9
= n
4 .2 − 3

 u −9
u n +1 = n
Ecrivons un en fonction de n avec  u n −5
 u0 =1

l -9
Soit l = l - 5 ⇒ l 2 – 5l =l –9, d'où l'équation carctéristique (K): l 2- 6 l+9=0, son discriminant ∆ = 0. (K)
1
admet une racine double r= 3. Considérons la suite (vn) définie pour tout n ∈ IN, par vn = u − 3 (2) Vérifions
n

que (vn) est une suite arithmétique. Soit n IN
1
1 1 u n −9 1 u n −5 1 1 u n −5 1
vn+1- vn = u
n +1 − 3 - u − 3 = − 3 - u − 3 = − 2 u + 6 - u − 3 = - 2 u − 3 - u −3 =
n u n −5 n n n n n

− u n + 5− 2 1
2 (u n − 3 ) = - 2
1 1 1 1
Donc (vn) est une suite arithmétique de raison - 2 et de premier terme v0= - 2 , alors vn = - 2 - 2 n. A partir

1 1 −2
de la relation (2), nous avons un = v
n
+3 = − -1 n
1 , d'où un = n + 1 +3
2 2
 n
 u n + 2 − 4 u n +1 + 3 u n = 3 + n +1
Ecrivons un en fonction de n (E) 
 u 0 = 2 ,u1 = − 1

Equation sans second membre (E1) un+2 – 4u+1+3un=0.
Equation caractéristique (K) : r2-4r+3=0;discriminant de (K): ∆ ' = 4-3=1>0, alors (K): admet deux racines
réelles; r = 1, r = 3; donc la solution de (E ) est ϕ 1 (n) = A 1n+B3n = A +B3n.
1 2 1
Déterminons la solution particulière de l'équation(E2): un+2 – 4u+1+3un= 3n. Le second membre est 3n où 3 est
une racine de (K), alors la solution particulière de l'équation(E ) est la forme ϕ 2 (n) = n b 3n, calculons b en
2

portant ϕ 2 (n) dans (E2).Nous obtenons ϕ 2 (n+2)- 4 ϕ 2 (n+1)+3 ϕ 2 (n)= 3n. ⇔ (n+2) b 3n+2-4(n+1) b 3n+1+3
nb3n=3n.
Nous tirons que (n+2) b 32-4(n+1) b 3+3 n b =1 ⇔ 9nb+18b-12nb-12b+3nb=1, donc 6b=1, nous en déduisons
1 1
que b = 6 , d'où ϕ 2 (n) = n 6 3n.

50
Déterminons la solution particulière de l'équation(E3): un+2 – 4u+1+3un= n+1. Le second membre est n+1 où 1 est
une racine de (K), alors la solution particulière de l'équation(E ) est la forme ϕ 3 (n) = n (cn+d)= cn2+dn,
3

calculons c et d en portant ϕ 3 (n) dans (E3).Nous obtenons:


ϕ 3 (n+2)- 4 ϕ 3 (n+1)+3 ϕ 3 (n)= n+1 ⇔ c(n+2)2+d(n+2) –4(c(n+1)2+d(n+1) )+3 cn2+d n=n+1. Nous tirons
que
cn2+4cn+4c+dn+2d –4cn2-8cn-4c-4dn-4d +3cn2+3d n=n+1 ⇔ -4cn-2d=n+1, par identification -4c=1 et -2d=1,
−1 1 1 1
donc c = 4 et d = - 2 , alors ϕ 3 (n) = - 4 n2- 2 n. Nous en déduisons que
1 1 1
un = ϕ 1 (n) + ϕ 2 (n)+ ϕ 3 (n)= A +B3n+ n 6 3n - 4 n2- 2 n. Déterminons A et B en en utilisant u0 et u1,

 u0= A +B  2= A + B  A +B=2
  
nous avons:  1 1 1 ⇔ donc  3 ; nous obtenons B = -
 u1 = A + 3B + 2 − 4 - 2
1
 -1= A + 3B − 4  A + 3B = − 4
11 19 19 11 n 1 n 1 2 1
4 , A = 4 . Nous en déduisons que un = 4 - 4 3 + n 6 3 - 4 n - 2 n.

Chapitre II Les séries numériques


I Définitions

Déf1 Soit (un) une suite numérique. Nous appelons somme partielle de (un) la suite notée (Sn) telle que pour tout
n ∈ IN, Sn = u0 +u1 +…+ un. Sn est appelé somme partielle de rang n de la suite (un).

Déf2 Soit (un) une suite numérique et (Sn) sa somme partielle. Nous appelons série numérique de terme général
un le couple (un, Sn ) que nous notons dans la suite ∑ un.
Déf3 Soit (un, Sn ) la série numérique de terme général un, nous disons que ∑ un.est convergente s'il existe S ∈
IR,
+∞
lim Sn = S. Dans ce cas, S est appelé somme de la série (u , S ). Nous l'écrivons S =
tq n → +∞ n n ∑ uk .
k =0
Déf4 Soit (un, Sn ) la série numérique de terme général un, nous disons que ∑ un.est divergente si (Sn) est
divergente.
Remarques
1) Une série ∑ un.est convergente si sa somme Sn est convergente. Il existe des séries divergentes telles
que leurs termes un sont convergentes
2) Nous appelons nature d'une série sa convergence ou sa divergence
ExempleII11 Série géométrique
a) Définition
Soit la série de terme général un. Nous disons que ∑ u n .est une série géométrique si (un) est une suite
géométrique càd il existe q ∈ IR*, tel que pour tout n ∈ IN un+1 =q un
b) Somme
Soit Sn = u0 +u1 +…+ un , nous q Sn =q u0 + qu1 +…+ qun. Nous en déduisons que Sn - q Sn= u0- qun.
- Si q=1, alors Sn = (n+1)u0.
u 0 − qu n
- Si q ≠ 1, alors Sn = 1-q , mais (un) est une suite géométrique de raison q, donc un = u0 qn, par suite
n +1
u0−q
Sn = ,
1-q
c) Convergence
∑ u n est
n
Si q ≤ -1, nous savons que n →
lim q n'existe pas, alors lim Sn n'existe pas . Donc la série
+∞ n → +∞
divergente.
51
n +1
lim q =0, alors lim Sn = lim u 0 − q
u0
∑ u n est
n
Si –1< q< 1, nous savons que n → +∞ n → +∞ = 1 -q . Donc la série
n → +∞ 1-q
convergente.
lim S lim ( n +1 ) u 0 =
Si q = 1, nous savons que Sn = (n+1)u0, alors n → +∞ n = n → +∞ ∞ . Donc la série ∑ u n est
divergente.
n +1
u 0 −q
lim q =+
Si 1< q, nous savons que n → +∞
n
∞ , alors n →
lim Sn =
+∞ lim =+ ∞ . Donc la série ∑ u n est
n → +∞ 1-q
divergente.

II Propriétés
PropII21Si une série ∑ u n est convergente, alors n → +∞ n =0
lim u
Preuve
Soit ∑ u n est une série convergente. Nous supposons que n → lim Sn =S
+∞ ∈ IR. Soit n ∈ IN,nous avons:
Sn-1 = u0 +u1 +…+ un-1
lim Sn =S, donc lim Sn -1 =S,
et Sn = u0 +u1 +…+ un-1+un, alors Sn- Sn-1 = un. Mais n → +∞ n → +∞
lim u n = lim (S n − S n -1) = lim Sn - lim Sn -1 =S-S=0, d'où lim u n =0.
nous en déduisons que n → +∞ n → +∞ n → +∞ n → +∞ n → +∞
PropII22 On ne modifie pas la nature d'une série en multipliant chaque terme d'une série par une constante

λ≠ 0.
PropII23 On ne modifie pas la nature d'une série en supprimant un nombre fini de ses termes.
III Reste d'une série
1) Définition
Soit [un] une série. Nous appelons reste de la série ∑ u n la suite (rn) définie par pour tout n ∈ IN, rn=
+∞
∑ uk .
k = n +1
rn est appelé de rang n de la série [un].
2) Propriété
Si ∑ u n est convergente, alors n → lim rn =0.
+∞
Preuve
Soit ∑ u n une série convergente. Posons S= n → lim Sn . Nous avons r = S – S .
+∞ n n

Alors n →
lim rn = lim (S-Sn ) = S - lim Sn = S-S=0
+∞ n → +∞ n → +∞
V Séries à termes positifs
1) Définition
Nous disons qu'une série de général un est à termes positifs si un ≥ 0 à partir d'un rang p.
L'étude d'une série dont le terme général garde un signe constant à partir d'un certain est équivalente à l'étude
d'une série à termes positifs
2) Propositions
PropII51 Soit ∑ u n une série à termes positifs. Alors sa somme partielle (Sn) est croissante.
En effet, soit n ∈ IN, Sn = u0 +u1 +…+ un-1+un et Sn+1 = u0 +u1 +…+ un-1+un+1. Donc Sn+1- Sn = un+1>0
PropII52 Soit ∑ u n une série à termes positifs. [un] est convergente si seulement si sa somme partielle (Sn) est
majorée.
Preuve
∑ u n est convergente, alors sa somme partielle (Sn) est majorée.
Montrons que si
Comme hypothèse nous avons ∑ u n une série convergente . Donc sa somme partielle (Sn) est convergente,
nous en déduisons d'après la propriété (PI32) que (Sn) est bornée. En particulier, (Sn) est majorée.
Réciproquement, prouvons si (Sn) est majorée, alors ∑ u n est convergente.

52
Comme hypothèses nous avons ∑ u n une série à termes positifs avec (Sn) est majorée. D'après la proposition
PropII51 (Sn) est croissante. Donc (Sn) est en même temps croissante et majorée, nous en déduisons que (Sn) est
convergente, donc ∑ u n est convergente.
PropII53 (Théorème de comparaison)Soient deux séries numériques à termes positifs ∑ u n et ∑ u n telles que
pour tout n ∈ IN, un ≤ vn. Alors nous avons les résultats suivants:
1) Si ∑ v n est convergente , alors ∑ u n est convergente.
2) Si ∑ u n est divergente , alors ∑ v n est divergente.
Preuve de 1)
Soient ∑ u n et ∑ v n deux séries numériques à termes positifs telles que pour tout n ∈ IN, un ≤ vn. Posons
S = u +u +…+ u +u et T = v +v +…+ v +v . Comme u ≤ v , u ≤ v …et u ≤ v , alors S ≤ T (i)
n 0 1 n-1 n n 0 1 n-1 n 0 0 1 1 n n n n

Supposons que ∑ v n est convergente. Donc , d'après PropII52 Tn est majorée. La relation (i)entraîne que Sn est
aussi majorée, alors ∑ u n est convergente. 2) est la contra-position de 1)
PropII54 Soient ∑ u n et ∑ v n
deux séries numériques à termes strictement positifs telles qu'il existe a >0 et
un
b>0, pour tout n ∈ IN, a ≤ n ≤ b. Alors ∑ u n et ∑ v n sont de même nature càd si ∑ u n est
v

convergente alors ∑ v n est convergente, si ∑ v n est convergente alors ∑ u n est convergente.


Preuve
∑ u n et ∑ v n sont deux séries numériques à termes strictement positifs telles qu'il existe a >0 et b>0, pour
un
tout n ∈ IN, a ≤ n ≤ b. Ce qui implique: pour tout n ∈ IN, a vn ≤
v un ≤
b vn . Nous utilisons la
proposition PropII53
Si ∑ u n est convergente, alors ∑ av n est convergente. Donc ∑ v n est convergente.
Si ∑ vn est convergente, alors ∑ bv n est convergente. Donc [un] est convergente.
u
PropII55 Soient ∑ un et ∑ vn lim n =
deux séries numériques à termes strictement positifs telles que n → +∞ v n
λ . Alors nous avons les résultats suivants
1) Si λ >0 , alors ∑ u n et ∑ v n sont deux séries de même nature.
2) Si λ =0, alors ∑ v n convergente entraîne ∑ u n .
3) Si λ = + ∞ , alors ∑ u n convergente entraîne ∑ v n
Preuve
u
lim n = λ avec λ >0, alors ∑ u n et ∑ v n sont deux séries de même nature.
Montrons que si n → +∞ v n
u
Nous avons n →lim n = λ , ce qui équivaut à : pour tout ε >0, on peut trouver N ∈ IN, tel que pour tout n ∈ IN,
+∞ v n
un λ
si n>N, alors λ - ε < v < λ + ε . Prenons ε = 2 , , on peut trouver N ∈ IN, tel que pour tout n ∈ IN, si
n
un
ε λ u n 3λ λ u n 3λ
n>N, alors λ - < v < λ + ε ⇔ 2 < v < 2 . Donc, pour tout n>N, nous avons 0< 2 < v < 2 .
n n n
λ 3λ u
Posons a = 2 et b= 2 , alors pour tout n>N a < v <b, comme ∑ u n et ∑ v n sont deux séries à termes
n
n
positifs, d'après la proposition PropII54 ∑ u n et ∑ v n sont deux séries de même nature. Nous laissons au
lecteur la démonstration de 2) et 3)

53
u
lim n +1 = λ Alors
PropII56( critère d'Alembert) Soit [un] une série à termes strictement positifs telle que n → +∞ u n
nous avons les résultats suivants
1) Si 0 ≤ λ <1 , alors ∑ u n est une série convergente
2) Si λ >1, alors ∑ u n divergente.
3) Si λ =1, il n'y a rien à conclure de la méthode.
Preuve de 1)
u
lim n +1 = λ , avec 0 ≤ λ <1, alors
Montrons que si n → ∑ u n est une série convergente.
+∞ u n
u n +1
lim
n → +∞ u n =
λ équivaut à pour tout ε >0, on peut trouver N ∈ IN tel pour tout n ∈ IN, si n> N, alors
u n +1 1− λ λ ε 1+ λ 1+ λ
λ -ε < u < λ + ε . Prenons ε = 2 , nous avons + = 2 <1. Posons q = 2 , il
n
u n +1
existe N, tel que pour tout n ≥ N, nous avons u < q, càd un+1< q un. Soit n>N, nous avons 0<uN+1 < quN
n
0<uN+2 < quN+1
M M
0<un < qun-1
En multipliant membre à membre et en simplifiant, nous obtenons 0< un < qn-N uN . Posons, pour tout n ≥ N vn
= qn-N uN. La série de terme général vn est une série géométrique de raison q ∈ ]0;1[ , alors ∑ v n est
convergnte. Mais pour tout n ≥ N, 0< un < vn, donc ∑ un
PropII57( critère de Cauchy) Soit ∑ u n une série à termes strictement positifs telle que n→
lim n u n = λ Alors
+∞
nous avons les résultats suivants
1) Si 0 ≤ λ <1 , alors ∑ u n est une série convergente
2) Si λ >1, alors ∑ u n divergente.
3) Si λ =1, il n'y a rien à conclure de la méthode.
PropII58( critère de condensation de Cauchy) Soit [un] une série à termes positifs telle que un est décroissante.
Posons vn = 2n 2 . Alors ∑ u n et ∑ v n sont deux séries de même nature.
u n

Application du critère de condensation de Cauchy

Nous appelons série de Riemann les séries de terme général de la forme un =


1
α avec α ∈ IR
n
1er cas α <0
α = + ∞ , nous déduisons que
1
lim
n → +∞ n
∑ un est divergente.
2ème cas α =0
1 1 lim 1
Nous avons α = 0 =1. Donc n → +∞ α =1 ≠ 0, nous en déduisons que ∑ un est divergente.
n n n
3ème cas α >0
n
n u
2 n =
Posons vn = 2 α n . La suite (un ) est décroissante et positive. D'après le critère de condensation de
2
2
Cauchy, ∑ u n et ∑ v n sont de même nature. Soit n ∈ IN vn = 2(1- α )n= (2(1- α ))n. ∑ v n est une série
géométrique de raison 2(1- α )
- si 1 - α < 0 ⇔ 1< α , alors 0 < 2(1- α )< 20=1, nous en déduisons que ∑ v n est convergente, par
suite ∑ u n est convergente.

54
- si 1 - α > 0 ⇔ 1> α , alors 2(1- α )> 20=1, nous en déduisons que ∑ vn est divergente, par suite
∑ u n est divergente.

- si 1 - α =0 ⇔ 1= α , alors 2(1- α )= 20=1, nous en déduisons que ∑ vn est divergente, par suite
∑ u n est divergente.
En résumé

Si α >1, alors ∑ 1
α est convergente.
n
α ≤ 1, alors ∑ α est divergente.
1
Si
n
PropII59( comparaison avec une intégrale) Soit f une fonction définie, continue et décroissante sur [a; + ∞ [.
Nous supposons que f (x) ≥ 0pour tout x ∈ [a; + ∞ [. Alors la série de terme général f(n) et la suite (vn)
définie par
n
vn = ∫ a f(x) dx sont de même nature
u
lim n +1 = 1
PropII510( critère de Rahabe Duhamel) Soit [un] une série à termes strictement positifs telle que n → +∞ u n
u
lim n ( 1− n +1 ) = λ Alors nous avons les résultats suivants
et n → +∞ un
1) Si 0 ≤ λ <1 , alors ∑ u n est une série divergente
2) Si λ >1, alors ∑ u n convergente.
3) Si λ =1, il n'y a rien à conclure de la méthode.
PropII511 Une série ∑ u n est convergente si et seulement si pour tout ε >0, on peut trouver N ∈ IN, tel que
pour tout n ∈ IN , pour tout m ∈ IN, si m>n>N, alors | un+un+1+…+ um| < ε
VI Semi-convergence
1)Définitions
Déf1Une suite ∑ u n est dite absolument convergente si la série [|un|] est convergente.
Déf2 Si∑ u n est une série convergente et la série ∑ u n est divergente, alors [un] est dite semi- divergente.
Déf3 Une série ∑ u n est dite alternée si pour tout n ∈ IN,un et un+1 sont de signes opposés.
Exemple
La série de terme général un = (-1)n est une série alternée.
2) Propositions
PropII61 Toute série absolument convergente est convergente.
Preuve
Soit [un] ∑ u n est série absolument convergente. D'après la proposition PropII511 pour tout ε >0, on peut
trouver N ∈ IN, tel que pour tout n ∈ IN , pour tout m ∈ IN, si m>n>N, alors | un|+|un+1|+…+ |um| < ε .
Nous avons |un+un+1+…+ um| ≤ | un|+|un+1|+…+ |um|. Donc pour tout ε >0, on peut trouver N ∈ IN, tel que pour
tout n ∈ IN , pour tout m ∈ IN, si m>n>N, alors |un+un+1+…+ um| ≤ | un|+|un+1|+…+ |um| < ε .Par conséquent
∑ u n est convergente.
PropII62(Critère des séries alternées) Soit ∑ u n une série alternée telle que pour tout n ∈ IN,|un| ≥ |un+1| et
lim u =0. Alors [u ] est convergente.
n → +∞ n n
Preuve
Hypothèses
(H1) ∑ u n est une série alternée; supposons que u0>0, alors u2n>0 et u2n+1<0.
(H2) pour tout n ∈ IN,|un| ≥ |un+1|
lim lim
(H3) n → +∞ un=0, donc n → +∞ |un|=0
Posons vn = |un| et S2n= u0 +u1 +…+ u2n-1+u2n = v0 -v1 +…- v2n-1+v2n
55
S2n+2= u0 +u1 +…+ u2n-1+u2n+1 = v0 -v1 +…+v2n-v2n+1+v2n+2
Nous avons S2n+2 - S2n = -v2n+1+v2n+2. (H2) implique v2n+1 ≥ v2n+2, alors 0 ≥ -v2n+1+v2n+2.Nous en déduisons que
S2n+2 - S2n ≤ 0. Donc (S2n) est une suite décroissante
S = u +u +…+ u -u
2n+1 0 1 2n = v -v +…+ v -v
2n+1 0 1 2n 2n+1

S2(n+1)+1= u0 +u1 +…- u2n+1+u2n+2+ u2(n+1)+1 = v0 -v1 +…-v2n+1+v2n+2- v2(n+1)+1


S2(n+1)+1- S2n+1 = v2n+2- v2(n+1)+1. (H2) implique v2n+2 ≥ v2(n+1)+1, alors v2n+2- v2(n+1)+1 ≥ 0. Nous en déduisons que
S2(n+1)+1- S2n+1 ≥ 0. Donc (S2n+1) est une suite croissante. Mais S2n+1- S2n = -v2n+1, donc d'après (H3), n → +∞ -
lim
v2n+1=0
lim
Donc n → +∞ (S2n+1- S2n) = 0
Ce qui implique que (S2n) et (S2n+1) sont deux suites adjacentes. Alors elles sont convergentes et tendent vers la
même limite S . D'après la propriété (PI26), lim Sn =S. Nous en concluons que ∑ u n est convergente.
n → +∞

PropII63Soit ∑ u n une série alternée telle que pour tout n ∈ IN,|un| ≥ |un+1| et n → +∞ un=0. Soit rn le reste de
lim
rang de la série [un]. Alors |rn| ≤ |un+1|

Exercice sur les séries numériques


Exercice 1
Etudier la nature des séries de termes généraux suivants :
2004 n
0 ;π  n 2 +1 
1 ( 2n )! 1 1

2 ] ; un= n ln(1+ n ) ; un =  n 3 + 2  ; un= (n! ) 2 ; un= (n +1) n − n n ;


n
un =(2sin(x)) x∈[

1 1! + 2! + L + n! 1 - n
un=nsin5( n + 1 ) ; un= (n + 2)! ; un= ln( n ) ln(n) ; un= e

Exercice 2

Etudier les séries de Bertrand càd les séries ∑ n α ln1β ( n ) .


Exercice 3
Soit la série ∑ un telle que pour tout n ∈IN un=f(n)-f(n+1) avec f étant une application de IN dans IR . Montrer
que ∑ un est convergente si et seulement si la suite f(n) est convergente.
Application : Etudier la nature des séries suivantes et calculer leur somme si c’est possible.
sin(1 )
n(n +1) n(n + 2)
∑ 1
n(n + 1) ; ∑ cos( 1 )cos( 1 ) ; ∑ ln( (n + 1)
2 ) ; ∑ Arc tan( n 2
1 )
+ n +1 .
n n +1
Exercice 4
Calculer la somme des séries suivantes :

∑ nn!+1 ; ∑ 13+ 2n! ; ∑ (2n -1 )( 21n )( 2 n +1 )


n n
∑ 3
5
n ; n ;

Exercice 5
Etudier la nature des séries suivantes :
1 . 3 . 5L ( 2 n -1 ) 1 . 3 . 5L ( 2 n -1 ) a(a + 1). L (a + n -1)
∑ 2.4 L (2n)(2n +1) ; ∑ 2.4 L (2n) ; ∑ b(b + 1) L (b + n -1) avec a>0 et b>0.

Exercice 6
De la convergence de ∑u n et ∑v n deux à termes strictement positifs, en déduire celle des séries suivantes :

56
u nvn
∑ au n
+ bv n a>0 et b>0 ; ∑ u nvn ; ∑ au + bv n a>0 et b>0
n

Exercice 7
∑ sin( π (2 - ∑ sin( π (2 +
n n
Etudier la nature des séries suivantes : 3) ) ; 3) ) ;

Exercice 8
un
Soit ∑u n une série à termes positifs. Montrer que ∑u n et ∑ 1+ u sont de même nature.
n

Exercice 9
un
Soit ∑u n une série à termes positifs décroissants. Montrer que les séries ∑u n et ∑u + u 2 L + u n sont
1
de même nature .
Exercice 10
Etudier la nature des séries de termes généraux suivantes :
( − 1 ) ( 53 ) n
n n 2n
(− 1 )
n

n +1 ) ; ln(n) n ; 100 n ( 2 n )!
2
(-1)ntan(π( n + 1 − n )) ; sin(π
n
Exercice 11
Soient la série de terme un>0 et f une application de IN dans IR+ telles qu’il existe ∝>0 avec pour tout n ∈IN*.
f(n)un –f(n+1)un+1> ∝ un+1. Nous notons Sn= u0+u1+ …+un.
1) Montrer qu’il existe A∈IR pour tout n ∈IN, on a Sn ≤ A.
2) En déduire la nature de la série ∑ u n .
1
3) Calculer lim n - n( 1 ) n +1
n → +∞ 4
4) En déduire qu’il existe N∈IN tq pour tout n ≥ N, on a
(1 + 1 + L + 1 ) (1 + 1 + L + 1 + 1 ) (1 + 1 + L + 1 + 1 )
n( 1 ) 2 n
− (n +1)( 1 ) 2 n n +1
> 1 (1 ) 2 n n +1
4 4 4 4
(1+ 1 +L+ 1 ) (1+ 1 +L+ 1 )
5) Qu’est qu’on peut dire de la nature de la série de terme général vn= (1) (1 )
2 n 2 n
4 4
Exercice 14 Règle de Raabe Duhamel
u
lim n+1 = 1. On suppose que
Soit ∑un une série à termes strictement positifs telle que n→ +∞ un
 u 
lim n1 - n +1  = λ
n →+∞  un 

, on a h(x-1)xh-1 ≤ xh -1 ≤ h(x-1) ou
* *
1) Montrer que pour tout h∈ IR + et x ∈ IR +
h(x-1) xh-1 ≥ xh-1 ≥ h(x-1).
u n +1 v n +1
2) Soit ∑u n et ∑v n deux séries à termes strictement positifs, telles que un

v n pour tout n∈IN.

Montrer que si ∑v n est convergente, alors ∑u n est convergente.


1 v n +1
3) a) Posons vn = α α ∈ IR . Exprimer v n en fonction de n.
n

b) Calculer en utilisant la question 1) calculer


n → +∞ 

lim n n
n +1
( )
α 
−1  .

57
v n +1 u n +1
lim
c) Soit wn = v n - u n . Calculer n→+∞ n wn
d) En déduire la règle de Raabe Duhamel.

Corrigés des exercices sur les séries numériques


Exercice 1
π
Etudions la nature des séries de terme général suivant : un =(2sin(x))n x∈[ 0 ; 2 ] ;

Soit n ∈IN, nous avons un+1 = (2sin(x))n+1=(2sin(x))x (2sin(x))n=(2sin(x)) × un, donc ∑ u n est une série
1 π
géométrique de raison 2sin(x). 2sin(x) =1 ⇔ sin(x) = 2 , donc x= 6 . Comme la fonction sin est croissante et
π
positive sur [ 0 ; 2 ],
π
1er cas x ∈[0; 6 [
π 1 ∑ u n est convergente.
Pour x ∈[0; 6 [ 0< sin(x) < 2 ⇒ 0< 2sin(x)<1,donc la série
π
2ème cas x = 6
π
sin( 6 ) = 2 ⇒ 2sin(x)= 1, alors pour tout n ∈ IN, un =1. Alors n→+∞ un=1 ≠ 0. Donc la série
1 lim
∑ u n est
divergente.
π π
3ème cas x ∈] 6 , 2 [
π π 1 ∑ u n est divergente.
Pour x ∈] 6 , 2 [, 2 < sin(x) ⇒ 1< 2sin(x),donc la série
1
n
Etudions la nature des séries de terme général suivant : un= n ln(1+ ) .
ln(1+ 1 )
n
= 1 ≠ 0. Donc la série
lim lim 1 lim
∑ u n est divergente.
Nous avons n→+∞ un = n→+∞ n ln(1+ n ) = n→+∞
1
n
2004 n
 n 2 +1 
Etudions la nature des séries de terme général suivant: un=  3 
 n +2 
2004 n
 n 2 +1 
Nous remarquons que un =  3  >0 pour tout n ∈ IN. Donc on peut la régle de Cauchy à lasérie [un].
 n +2 
2004 n 2004 2004
  2  n 2 +1  lim  n 2 +1 
Nous avons u n = n  n3 +1 
lim
n
=  3  , n→+∞ n u n = n→+∞  3  =
 n +2   n +2   n +2 
2004
 2 
 lim n +1  =0<1. D'après la régle de Cauchy ∑ u n est convergente.
 n →+∞ n + 2 
3

( 2n )!
Etudions la nature des séries de terme général suivant: un= (n! ) 2

58
( 2n )!
Nous remarquons que un = (n! ) 2 >0 pour tout n ∈ IN. Donc on peut la régle d'Alembert à lasérie ∑ u n . Soit
[2(n + 1)]!
u n +1 [(n + 1)! ]
2
[ 2(n + 1) ]! ( n! )
2 2 (n + 1)[2n + 1] lim u n +1 lim
n ∈ IN, u = (2n)! = 2 = +
2 . D'où n → +∞ u = n→+∞
n ( 2 n )! [ (n + 1)! ] (n 1) n
2
(n! )
2 (n + 1)[2n + 1]
(n + 1)
2 = 4>1

par conséquent, d'après la régle d'Alembert ∑ u n est divergente.


L'étude des autres séries sont laissées aux lecteurs.
Exercice 2

Etudions les séries de Bertrand càd les séries ∑ n α ln1β ( n ) . Posons f(x) = α
1
β
n ln ( n ) .
1er cas α <0
Nous remarquons que n→+∞ n α ln β ( n ) = + ∞
1
lim ≠ 0, donc ∑ u n est divergente.
2ème cas α >0
1
Considérons la fonction f définie par f(x)= x α ln β (x) avec x ≥ 2. Nous avons
α β α β -1 α β −1
−α x ln ( x ) − β x ln (x ) ( − α ln(x) - β) x ln (x )
f '(x) = 2 α +1 2β = 2 α +1 2β , le signe de f '(x) dépend du signe
x ln (x ) x ln (x )
de
- α ln(x)- β qui est négative pour x assez grand, donc f '(x) <0 pour x assez grand, nous en déduisons que f est
1
décroissante. Soit ∑ u n la série définie par un = n α ln β ( n ) . ∑ u n est une série à termes strictement positifs

et décroissants, d'après le critère de condensation de Cauchy ∑ u n et ∑ v n définie par vn = 2nu2n sont de


n n(1- α )
2 2
même nature. Nous avons vn = α n β n = β β .
2 ln ( 2 ) n ln (2 )
n(1- α )
1- α >0 ⇔ 1> α >0, alors n→+∞ n β ln β (2 ) = + ∞ ≠ 0. Nous en déduisons que ∑ v n
lim 2
• est

divergente, donc ∑ u n est divergente.


1−α
1- α <0 ⇔ 1< α . Posons wn = 2 2
n 1 (1- α )
• =( n
2 2 ). ∑ w n est une série géométrique de raison
1−α 1−α
2 2 telle que 0 <
0
2 2 < 2 =1. Donc ∑ w n est convergente. Mais
n(1- α ) 1
lim v n lim 2 2
n→+∞ w = n→+∞ β β =0 et ∑ w n et ∑ v n sont deux séries à termes positifs, alors nous avons
n n ln (2 )
∑ w n convergente ⇒ ∑ v n , par suite ∑ u n est convergente.
1- α =0 ⇔ 1= α , donc vn = n β ln β (2 ) , alors ∑ v n est une suite de Riemann. Nous en déduisons
1

que : β >1 ⇒ ∑ v n est convergente, donc ∑ u n est convergente


β ≤ 1 ⇒ ∑ v n est divergent, donc ∑ u n est divergente.

59
En résumé

Si α >1, alors ∑ 1
βα
n ln ( n ) est convergente,

Si α =1 et β >1, alors ∑ n α ln β ( n ) est convergente; mais si α =1 et ∑


1 1
β ≤ 1, alors α β
n ln ( n ) est
divergente

Si α <1, alors ∑ n α ln β ( n ) est divergente


1

Exercice 3
∑ un telle que pour tout n ∈IN un=f(n)-f(n+1) avec f étant une application de IN dans IR .
Soit la série
Montrons que ∑ un est convergente si et seulement si la suite f(n) est convergente.
Supposons que ∑ un est convergente et démontrons que la suite f(n) est convergente.

Soit Sn = u0 +u1 +…+ un-1+un = f(0)-f(1) +f(1) –f(2)+ …+f(n-1)- f(n)+f(n)- f(n+1)=f(0)-f(n+1),donc
Sn = f(0)-f(n+1). Si ∑ u n est convergent alors il existe l ∈ IR, lim Sn =l, nous avons f(n+1)= f(0)- Sn .
n → +∞
lim lim lim lim
Donc n → +∞ f(n+1) = n → +∞ ( f(0)- Sn) = f(0)- n → +∞ Sn = f(0)- l., par suite n → +∞ f(n) = f(0)- l.
Nous en déduisons que f(n) est convergente.
Reciproquement montrons: la suite f(n) est convergente ⇒ la série ∑ un est convergente.
Si f(n) est convergent alors il existe l ∈ IR, n →
lim f(n) =l, nous avons S = f(0)-f(n+1). Alors lim S =
+∞ n n → +∞ n
lim ( f(0)- f(n+1))= f(0)- l. Nous en déduisons que ∑ u est convergente.
n → +∞ n

Application : Etudions la nature de la série ∑ n(n1+1) . Soit n ∈ IN, nous avons


1 1 1 lim 1 1 1
n(n + 1) = n - n + 1 ; n → +∞ n =0; alors f(n)= n est convergente, donc ∑ n(n + 1) est
+∞
convergente.Calculons la somme ∑ n(n
1
+ 1)
lim (1- 1 ) = 1- lim
= n→ +∞ n + 1
1
n → +∞ n + 1 =1. Nous en déduisons
n =1
+∞
que ∑ n(n
1
+ 1) =1
n =1
Exercice 4
n n

Calculons la somme de la série ∑ 3


n . Cest une série géometrique de raison
3
5
∈ ]0;1[, donc ∑ 3 n est
5 5
n +1
1− ( 3)
3 3 3 5
convergente. Posons Sn = u0 +u1 +…+ un-1+un= 1+ 5 +( 5 )2+…+( 5 )n=
1- 3
5
n +1
1− ( 3) 1 +∞ n
lim 5 5 ∑ 3 5
n → +∞ = 1- 3 = 2 , alors n = 2
1- 3 5 n=0 5
5
Calculer la somme de la série ∑ nn!+1 : Nous remarquons que ∑ nn!+1 est une série à termes positifs.
n+2
lim (n +1)! lim (n + 2)n! lim
(n + 2)
Nous avons n → +∞ n +1
= n→ +∞ (n + 1)(n + 1)! = n → +∞ (n + 1) 2 =0 <1. D'après le critère
n!
d'Alembert ∑ nn!+1 est convergente. Calculons la somme de la série ∑ nn!+1 . Nous avons:
60
n n n n n n -1 n
k +1
Sn = u0 +u1 +…+ un-1+un= ∑ k! = ∑ k! + ∑ k! = ∑ (k -1)! + ∑ k! = ∑ k! + ∑ k! . Nous en
k 1 1 1 1 1
k=0 k =0 k =0 k =1 k=0 k =0 k =0
n -1 n n -1 n
lim lim
déduisons que n → +∞ Sn = n → +∞ ( ∑ 1 +
k! ∑ k!1 ) = n →
lim ∑ 1 + lim ∑ 1 = 2e. Donc
+∞ k! n → +∞ k!
k =0 k =0 k =0 k=0
+∞
n +1
∑ n! =2e
n=0

Exercice 5
1 . 3 . 5L ( 2 n -1 )
Etudions la nature la série ∑ 2.4 L (2n)(2n +1) .
1 . 3 . 5L ( 2 n -1 )
Nous remarquons que ∑ 2.4 L (2n)(2n +1) est une série à termes positifs. Posons
1 . 3 . 5L ( 2 n -1 )
un= 2.4 L (2n)(2n + 1) .
1 . 3 . 5L ( 2 n +1 )
lim 2.4 L (2n + 2)(2n + 3) = lim
u n +1 ( 2n + 1)
2
lim
Calculons n → = n→
+∞ u
n
+∞ 1.3.5 L (2n -1) n → +∞ (2n + 2)(2n + 3) =1. Appliquons la
2.4 L (2n)(2n +1)
u n +1 ( 2n + 1)
2
lim
régle de Raabe Duhamel, calculons n → +∞ n(1- u
lim
) = n → +∞ n(1- (2n + 2)(2n + 3) )
n
2 2 2
lim n( (2n + 2)(2n + 3)- ( 2n + 1)
= n→
lim
) = n → +∞ n
4n + 10n + 6 - 4n − 4 n -1
=
+∞ (2n + 2)(2n + 3) (2n + 2)(2n + 3)
2
lim 6n + 5n 3 3
n → +∞ (2n + 2)(2n + 3) = 2 . Nous avons 2 >1. Donc, d'après le critère de Raabe Duhamel,
1 . 3 . 5L ( 2 n -1 )
∑ 2.4 L (2n)(2n +1) est convergente.
Exercice 6
De la convergence de ∑ u n et ∑ v n deux à termes strictement positifs, déduisons celle de la série
: ∑ au n + bv n avec a>0 et b>0.Soient Sn = u0 +u1+ …+ un , Tn = v0 +v1+ …+ vn et Zn = (au0+bv0
)+(au1+bv1)+…+(aun+bvn )=a Sn+ b Tn ⇒ Zn = a Sn+ b Tn . ∑ u n et ∑ v n sont convergentes, alors ils
existent l et l telles que l lim S et l lim T . Nous en déduisons que
1 2 1= n → +∞ n 2= n → +∞ n

lim lim lim lim lim


n → +∞ Zn= n → +∞ ( a Sn+ b Tn) = a n → +∞ Sn + b n → +∞ Tn= a l1+ b l2, donc n → +∞ Zn = a l1+ b l2. Nous en
déduisons que ∑ (au n + bv n ) est convergente.
De la convergence de ∑ u et ∑ v deux à termes strictement positifs,
n n déduisons celle de la série suivante
∑ u v : Soit n ∈ IN , nous avons 0 ≤ ( u n - v n )2, donc 0 ≤ un-2
n n
un v n +v , nous en déduisons
n
u n + vn
que 2 u n vn ≤ un + vn, alors u nvn ≤
2
. Comme ∑u n et ∑v n sont deux suites convergentes

d'après l'exemple précédent ∑ (12 u n + 12 v n ) est convergente. Or ∑ u n et ∑v n sont deux séries à termes
u n + vn
positifs vérifiant l'inégalité u n v n ≤ . D'après le thérème de comparaison ∑ u n v n est
2
convergente.

61
chap. III Fonctions numériques
I Définitions
Déf1Nous appelons fonction numérique d'une variable réelle toute fonction f de IR dans IR

Déf2 Soit f une fonction numérique d'une variable réelle. Nous appelons domaine de définition de f, la partie
notée Df de IR définie par Df = {x ∈ IR / ∃ y ∈ IR avec f(x)=y}.
Exemple
f :IR → IR

x a f(x)= sin(x) . Df = {x ∈ IR / sin(x) ≠ 0}= IR – {k π /k ∈ Z }


1

Déf3 Parité
Une fonction numérique f est dite paire si pour tout x ∈ Df -x ∈ Df et f(-x) = f(x).Nous remarquons que la
courbe représentative de la fonction paire f est symétrique par rapport à l'axe des ordonnées.
Une fonction numérique f est dite impaire si pour tout x ∈ Df -x ∈ Df et f(-x) = -f(x). Nous remarquons que la
courbe représentative de la fonction impaire f est symétrique par rapport à l'origine O.
Déf4 Variation
Nous disons qu'une fonction numérique f est croissante sur un intervalle I ⊂ Df ,si pour tout x ∈ I ,y ∈ I
x ≤ y ⇒ f(x) ≤ f(y)
Nous disons qu'une fonction numérique f est décroissante sur un intervalle I ⊂ Df ,si pour tout x ∈ I ,y ∈ I
x ≤ y ⇒ f(x) ≥ f(y).
Nous disons qu'une fonction numérique f est monotone sur un intervalle I, si f est soit croissante soit
décroissante sur I
Nous disons qu'une fonction numérique f est constante si pour tout x ∈ Df ,y ∈ Df ⇒ f(x) = f(y)
Déf5 Périodicité
Nous disons qu'une fonction numérique f est périodique s'il existe T>0 tel que pour tout x ∈ Df ,
x+T ∈ Df f(x +T) =f(x) . La plus petite valeur de T>0 vérifiant cette égalité est appelé période de f.
II Limite
1) Définitions
Déf1 Soient f une fonction numérique x0 ∈ IR et l ∈ IR. Nous écrivons que x → x0 f(x)=l, pour tout ε >0, on peut
lim

trouver δ >0, tel que pour tout x ∈ Df, si |x –x0| < δ ,alors |f(x) -l|< ε
∈ IR et l ∈ IR. Nous écrivons que x→limx0+ f(x)=l, pour
Déf2 limite à droite : Soient f une fonction numérique x0
tout ε >0, on peut trouver δ >0, tel que pour tout x ∈ Df, si x0< x <x0+ δ , alors |f(x) -l|< ε

limite à gauche : Soient f une fonction numérique x0 ∈ IR et l ∈ IR. Nous écrivons que x →x 0− f(x)=l, pour tout
lim

ε >0, on peut trouver δ >0, tel que pour tout x ∈ Df, si x0- δ < x <x0, alors |f(x) -l|< ε

Déf3 -Soient f une fonction numérique x0 ∈ IR . Nous écrivons que x → x0 f(x)=+ ∞ , pour tout A>0, on peut
lim

trouver δ >0, tel que pour tout x ∈ Df, si |x –x0| < δ , alors f(x) >A.
-Soient f une fonction numérique x0 ∈ IR . Nous écrivons que x → x0 f(x)=- ∞ , pour tout A>0, on peut trouver
lim

δ >0, tel que pour tout x ∈ Df, si |x –x0| < δ , alors f(x) <-A.
- Soit f une fonction numérique . Nous écrivons que x → +∞ f(x)=+ ∞ , pour tout A>0, on peut trouver B>0, tel
lim
que pour tout x ∈ Df, si x>B, alors f(x) >A.
- Soit f une fonction numérique . Nous écrivons que x → +∞ f(x)=- ∞ , pour tout A>0, on peut trouver B>0, tel
lim
que pour tout x ∈ Df, si x>B, alors f(x) <-A. Ainsi de suite, nous laissons les autres définitions aux lecteurs.
2) Propriétés
PropIII21Si f possède une limite au point x0 ( ± ∞ ) alors cette limite est unique.

62
PropIII22Si f possède une limite au point x0 si et seulement si f admet en même une limite à droite et une limite à
lim lim
gauche au point x0 et x →x 0+ f(x)= x →x 0− f(x)

PropIII23 Soient f une fonction numérique x0 ∈ IR et l ∈ IR. Alors x → x0 f(x)=l si et seulement pour toute suite
lim

lim
(un) si n → +∞ un = x0 , alors nous avons
lim
n → +∞ f(un) =l
3) Opérations sur les limites
a) Somme
lim lim lim
Si x → x 0 f(x)= l et x → x 0 g(x)= l' , alors x → x 0 (f(x)+g(x))= l+l'
b) Produit
lim lim
Si x → x 0 f(x)= l et x → x 0 g(x)= l' , alors
lim
x → x 0 (f(x) × g(x))= l × l'
c) Quotient
lim lim lim f(x) l
Si x → x 0 f(x)= l et x → x 0 g(x)= l' , alors x →x 0 g(x) = l'
d) Formes indéterminées
∞ - ∞ ; 0× ∞ ; 1 + ∞ ; 0 0; ∞ 0
∞ ; 0
III Continuité
1) Définitions
Déf1 Soient f une fonction numérique et x0 ∈ Df. Nous disons que f est continue au point x0 si x → x 0 f(x)= f(x0)
lim

Déf2 Soient f une fonction numérique et x0 ∈ Df. Nous disons que f est continue à gauche au point x0 si
lim
x →x 0− f(x)= f(x0)

Déf3 Soient f une fonction numérique et x0 ∈ Df. Nous disons que f est continue à droite au point x0 si
lim
x →x 0+ f(x)= f(x0)

Déf4 Soient f une fonction numérique et A ⊂IR . Nous disons que f est continue sur A, si f est continue en tout
point x0 ∈ A.
Déf5 Soient f une fonction numérique . Nous disons que f est continue , si f est continue sur Df.
Exemples de fonctions continues
Les fonctions polynomiales; les fonctions trigonométriques; les fonctions logarithmiques; les fonctions
puissances; les fonctions exponentielles.
2) Opérations sur les fonctions continues
a) Somme
Si f et g sont deux fonctions continues au point x0, alors f+g est continue au point x0
b) Produit
Si f et g sont deux fonctions continues au point x0, alors f × g est continue au point x0.
c) Quotient
f
Si f et g sont deux fonctions continues au point x0 et g(x0) ≠ 0 alors g est continue au point x0.
d) Composition
o
Si f et g sont deux fonctions respectivement continues au point x0 et f(x0), alors g fest continue au point x0
3) Théorème des valeurs intermédiaires
Soit f une fonction sur un intervalle [a , b] ⊂ Df. Alors pour tout λ ∈ IR , tel que ( λ -f(a))( λ - f(b)) <0, il
existe α ∈ [a , b] tel que f( α ) = λ .
Corollaire
Si f est une fonction continue sur un intervalle I, alors f(I) est un intervalle.
IV Applications réciproques
1) Définitions
Déf1 Soit f une application de E dans F. f est dite injective si pour tout x ∈ E et pour tout y ∈ E, si f(x) = f(y)
alors x=y.
63
Déf2 Soit f une application de E dans F. f est dite surjective si pour tout y ∈ F,on peut trouver x ∈ F tq f(x) = y.
Déf3 Soit f une application de E dans F. f est dite bijective si f est à la fois injective et surjective. On en déduit
qu' il existe f-1 application de F dans E telle que f f -1= idE et f -1 f =idF. Nous rappelons que idE E → E
o o
x a idE(x)=x
–1
f est appelé application réciproque de f.
2) Théorème des applications réciproques
Soit f une fonction continue et strictement monotone sur un intervalle I. Alors f est une application bijective de I
dans f(I). Alors f admet une application réciproque f –1 définie de f(I) dans I. f –1 est une fonction continue sur
f(I) et f –1 varie dans le même sens que f.
4) Exemples
Exemple1: Arc cosinus
La fonction cosinus est une fonction continue et strictement décroissante sur l'intervalle [0 , π ]. Donc cosinus
est application bijective de [0 , π ] dans cos([0 , π ]) =[-1,1]. Alors cosinus admet une application réciproque
appelée arc cosinus qui est définie de [-1,1] dans [0 , π ]. Nous la notons Arc cos.
Exemple2: Arc sinus
π π
La fonction sinus est une fonction continue et strictement croissante sur l'intervalle [ − 2 , 2 ]. Donc sinus est
π π π π
application bijective de [ − 2 , 2 ] dans sin([ − 2 , 2 ].) =[-1,1]. Alors sinus admet une application
π π
réciproque appelée arc sinus qui est définie de [-1,1] dans [ − 2 , 2 ].. Nous la notons Arc sin.
Exemple3: Arc tangente
π π
La fonction tangente est une fonction continue et strictement croissante sur l'intervalle ] − 2 , 2 [. Donc
π π π π
tangente est application bijective de ] − 2 , 2 [ dans tan(] − 2 , 2 [.) =IR Alors tangente admet une
π π
application réciproque appelée arc tangente qui est définie de IR dans ] − 2 , 2 [. Nous la notons Arc tan.
V Dérivée
1) Définitions
Déf1 Soient f une fonction numérique et x0 ∈ Df. Nous disons que f est dérivable au point x0 si
lim f(x) - f(x 0 ) lim f(x) - f(x 0 )
x →x 0 x -x0 existe et est finie. Nous notons dans ce cas f ' (x 0 ) = x →x 0 x -x0 , f ' (x0) est
appelé dérivée de f au point x0.
Déf2 Soient f une fonction numérique et x0 ∈ Df. Nous disons que f est dérivable à gauche au point x0 si
lim f(x) - f(x 0 ) lim f(x) - f(x 0 )
x →x 0− x -x0 existe et est finie. Nous notons dans ce cas f 'g (x 0 ) = x →x 0 x -x0 , f 'g (x0) est
appelé dérivée à gauche de f au point x0.
Déf3 Soient f une fonction numérique et x0 ∈ Df. Nous disons que f est dérivable à droite au point x0 si
lim f(x) - f(x 0 ) lim f(x) - f(x 0 )
x →x 0− x -x0 existe et est finie. Nous notons dans ce cas f 'd (x 0 ) = x →x 0 x -x0 , f 'd (x0) est
appelé dérivée à droite de f au point x0.
Déf4 Nous disons qu'une fonction f est dérivable sur un ensemble A ⊂IR si f est dérivable en tout point x0 ∈ A.
Déf5 Nous disons qu'une fonction f est dérivable si f est dérivable sur Df.
Exemples de fonctions dérivables
Les fonctions polynomiales; les fonctions trigonométriques; les fonctions logarithmiques; les fonctions
puissances; les fonctions exponentielles.
2) Equation de la tangente
Soit f une fonction dérivable au point x0 ∈ Df. Alors l'équation de la tangente au point x0 est ;
y = f ' (x0) (x – x0) + f(x0)
3) Propriétés
PropIII51 Si f est dérivable au point x0 , alors f est continue au point x0.
64
Preuve
lim f(x) - f(x 0 )
Supposons que f est dérivable au point x0 ;donc f ' (x0) = x → x 0 x -x0 .
f(x) - f(x 0 )
Nous avons f(x) = f(x0) + x -x0 (x – x0) pour tout x ≠ x0, d'où :

lim lim f(x) - f(x 0 ) lim lim f(x) - f(x 0 )


x → x 0 f(x) = x → x 0 [ f(x0) + x -x0 (x – x0)] = x → x 0 f(x0) + x → x 0 x -x0 (x – x0)]

lim f(x) - f(x 0 )


+ x → x 0 (x – x0)= f(x0) + f ' (x0) × 0 = f(x0). Donc x → x 0 f(x) = f(x0).
lim lim
= f(x0) + x → x 0 x -x0
Nous en déduisons que f est continue au point x0
PropIII52 f est dérivable au point x0 si seulement si f est en même temps dérivable à gauche est droite au point x0
et f 'g (x0) = f 'd (x0)
4) Opération sur les dérivées
a) Somme
Si f et g sont deux fonctions dérivables au point x0, alors f+g est dérivable au point x0 et
(f+g)'(x0) =f'(x0) +g'(x0)
b) Produit
Si f et g sont deux fonctions dérivables au point x0, alors f × g est dérivable au point x0 et
(f × g)'(x0) =f'(x0) × g(x0) +f(x0) × g'(x0)

c) Quotient
f
Si f et g sont deux fonctions dérivables au point x0 avec g(x0) ≠ 0 ,alors g est dérivable au point x0.
f '(x 0 )g(x 0 ) - f (x 0 )g '(x 0 )
f
( g ) ' (x0) = g(x 0 )
2

d) Composition
o
Si f et g sont deux fonctions respectivement dérivable au point x0 et f(x0), alors g f est dérivable au point x0.
et g f '(x0) = f ' (x0) × g '[f(x0)].
o
5) Fonctions dérivées
Soit f une fonction dérivable sur Df. Alors nous posons définir la fonction f ': Df → IR
x a f '(x)
où f '(x) est la dérivée de f au point x. f ' est appelée fonction dérivée première de f . Supposons que f ' est
dérivable sur Df. Alors nous posons définir la fonction f (2): Df → IR
x a f(2)(x) = (f ') '(x)
où (f ' ) '(x) est la dérivée de f 'au point x. f (2) est appelée fonction dérivée seconde de f . Soit n ∈ IN, Nous
supposons définie f(n) la fonction dérivée d'ordre n-ième de f, alors si f(n) est dérivable sur Df, nous définissons la
fonction f(n+1) fonction dérivée d'ordre n+1-ième de f par f (n+1): Df → IR
x a f(n+1)(x) = (f(n)) '(x)

Si f ', f(2) , …, et f(n) existent et sont continues , alors f est dite de classe C
Exemple
π
cos '(x) = -sin(x) = cos(x + 2 )
π π
cos (2) (x) = ( cos(x + 2 ) )' = - sin (x + 2 2 )
π π
Supposons que cos (n) (x) = cos(x +n 2 ) et démontrons que cos (n+1) (x) = cos(x +(n +1) 2 ). Par définition,
π π π π π
cos (n+1) (x) = (cos (n) (x)) ' =( cos(x +n 2 ) ) '= - sin(x +n 2 ) = cos(x +n 2 + 2 )= cos(x +(n +1) 2 ).

Conclusion: Pour tout n ∈ IN, cos (n) (x) = cos(x +n π2 ) .

65
Formule de Leibnitz
n
Soient f et g admettant de dérivées jusqu'à l'ordre n au point x, alors (f × g)(n)(x) = ∑ C n f ( x )× g
k (k) (n - k)
(x )
k =1
avec f(0)(x) = f(x).
6) Dérivée de la fonction réciproque
a) Proposition
PropIII53 Soient f une fonction numérique et x0 ∈ Df. Nous supposons que f admet un fonction réciproque f -1 au
voisinage de x0 et que f est dérivable au point x0 avec f '(x0) ≠ 0 et f (x0) = y0. Alors f –1 est dérivable au point y0
1
et (f-1)'(y0) = f '(f -1(y ))
0
b) Exemples
Exemple1 Arc sinus
Soit x ∈ ] –1,1[ , nous avons
1 1 1 1
(Arc sin (x))' = sin '(Arc sin(x)) = cos(Arc sin(x)) = 2
1 - sin (Arc sin(x)) = 2 .
1- x
1
Donc (Arc sin (x))' = 2
1- x
Exemple2 Arc cosinus
Soit x ∈ ] –1,1[ , nous avons
1 1 1 1
(Arc cos (x))' = cos '(Arc cos(x)) = - sin(Arc cos(x)) = - 1 -cos
2
(Arc cos(x)) =- 2 .
1- x
1
Donc (Arc cos (x))' = - 2
1- x
Exemple3 Arc tangente
Soit x ∈ IR , nous avons
1 1 1
(Arc tan (x))' = tan '(Arc tan(x)) = 1+ tan 2 (Arc tan(x)) = 2
1+ x
1
Donc (Arc tan (x))' = 2
1+ x
VI Applications de la dérivée
1) Etrêmum
a) Définitions
- Soient f une fonction numérique et x0 ∈ Df . Nous disons que f présente un maximum local au point x0 s'il
existe α >0 tq ] x0 - α , x0 + α [ ⊂ Df et pour tout x ∈ ] x0 - α , x0 + α [ f(x) ≤ f(x0).
- Soient f une fonction numérique et x0 ∈ Df . Nous disons que f présente un minimum local au point x0 s'il
existe α >0 tq ] x0 - α , x0 + α [ ⊂ Df et pour tout x ∈ ] x0 - α , x0 + α [ f(x) ≥ f(x0).
- Soient f une fonction numérique et x0 ∈ Df . Nous disons que f présente un extrêmum local au point x0 si f
présente un maximum local ou un minimum local au point x0.
b) Proposition
PropIII54 Soient f une fonction numérique dérivable au point x0 ∈ Df. Nous supposons que f présente un
extrêmum au point x0 . Alors f '(x0) =0.
Remarque
Nous pouvons avoir f '(x0)=0 sans que f présente un extrêmum point x0 .Contre exemple : nous avons la
fonction x a f(x) = x 3; f '(0) = 3 02 =0;mais f '(0) n'est pas une extrêmum.
2) Théorème de Rolle
Soit f une fonction continue sur un intervalle [a , b] , dérivable sur ]a , b[. Nous supposons que f(a) = f(b). Alors
il existe c ∈ ] a, b[ tq f '(c) =0.
3) Théorème des accroissements finis
Soit f une fonction continue sur un intervalle [a , b] , dérivable sur ]a , b[.Alors il existe c ∈ ] a, b[ tq

66
f(b) - f(a)
f '(c) = b-a .
Preuve
Soit f une fonction continue sur un intervalle [a , b] , dérivable sur ]a , b[. Nous définition la fonction g par g(x)
f(b)- f(a) f(b)- f(a)
= f(x) – f(a) - × (x -a) . La fonction h: x a h(x)=– f(a) - × (x -a) est une fonction
b-a b-a
polynomiale donc elle est continue sur [a , b]; g étant la somme de deux fonctions continues sur [a , b], donc g
f(b)- f(a)
est continue sur [a , b] . La fonction h: x a h(x)=– f(a) - × (x -a) est une fonction polynomiale
b-a
donc elle est dérivable sur ]a , b[; g étant la somme de deux fonctions dérivable sur [a , b], donc g est dérivable
f(b)- f(a)
sur ]a , b[. Nous avons g(a) = f(a) – f(a) - × (a -a) =0 et
b-a
f(b)- f(a)
g(b) = f(b) – f(a) - × (b -a) = 0. Nous en déduisons que g vérifie les hypothèses d'application du
b-a
théorème de Rolle. Alors il existe c ∈ ] a, b[, tel que g '(c) =0, g '(x) = f ' (x) -
f(b)- f(a)
b-a . Alors
f(b)- f(a) f(b)- f(a)
0= f ' (c) - b-a , nous en déduisons que f ' (c) = b-a
4) Règle de l' Hospital
f(x) f '(x 0 )
lim
Soient f et g deux fonctions dérivables au voisinage de x0 avec f(x0) = g(x0) =0. Alors x→ =
x0 g(x) g '(x 0 )
5) Variations
Soit f une fonction dérivable sur une intervalle I.
- f est croissante sur I si et seulement si f '(x) ≥ 0 pour tout x ∈ I.
- f est décroissante sur I si et seulement si f '(x) ≥ 0 pour tout x ∈ I.
- f est constante sur I si et seulement si f '(x)=0 pour tout x ∈ I.
6) Formule de Taylor
Nous suppons qu'une fonction f admet de dérivées jusqu'à l'ordre n continues sur un intervalle [a , b] et f(n+1)
existe sur ] a, b[. Alors il existe c ∈ ] a, b[tq
2 n n +1
(a) × +…+ f(n)(a) × (c) ×
(1) (2) (b-a) (b-a) (n+1) (b-a)
f(b) = f(a)+ f (a)(b-a) +f +f (n + 1)! (1) C'est la formule de
2! n!
Taylor à l'ordre n
Remarques
n +1
1) Si a=0 et b=x , alors (1): f(x) = f(0)+ f(1)(0)x +f(2)(0) × x +…+ f(n)(0) × x + f(n+1)(c) × (n + 1)!
2 n
x
2! n!
Cette formule s'appelle formule de Mac Laurin à l'ordre n.
2) La formule (1) est encore vraie si b<a.
VII Les fonctions hyperboliques
1) Définitions
Déf1Nous appelons fonctions cosinus hypérbolique la fonction notée ch telle que
ch: IR→ IR
x -x
x a ch(x)= e + e
2
Déf2 Nous appelons fonctions sinus hypérbolique la fonction notée sh telle que
sh: IR→ IR
x -x
x a sh(x)= e − e
2
Déf3Nous appelons fonctions tangente hypérbolique la fonction notée th telle que
th: IR→ IR
sh(x)
x a th(x)= ch(x)

67
2) Formules
1) ∀ a ∈ IR ch2(a) – sh2(a) =1
2) ∀ a ∈ IR ∀ b ∈ IR ch(a+b) = ch(a)ch(b)+sh(a)sh(b)
3) ∀ a ∈ IR ∀ b ∈ IR sh(a+b) = sh(a)ch(b)+sh(b)ch(a)
2) Domaine de définitions
Le domaine de définition de ch est Dch = IR
Le domaine de définition de sh est Dsh = IR
Le domaine de définition de ch est Dch = IR

3) Parité
∈ IR sh(-x) =
-x x x -x
∀ x e −e = - e −e = -sh(x); donc sh est une fonction impaire.
2 2
∈ IR ch(-x) =
-x x x -x
∀ x e + e = e + e = ch(x); donc ch est une fonction paire.
2 2
− sh(x)
∀ x ∈ IR th(-x) = ch(-x) = - ch(x) = -th(x); donc th est une fonction impaire
sh(-x)

4) Limites
x
=- ∞ ; x → =+ ∞ ;
x -x
lim lim e x − e - lim sh(x) = lim e − e
x → -∞ sh(x) = x → -∞ +∞ x → +∞ 2
2
x
lim e x + e - =+ ∞ ; lim ch(x) = lim e + e =+ ∞ ;
x -x
lim
x → -∞ ch(x) = x → -∞ x → +∞ x → +∞ 2
2
x x
lim th(x) = lim e x − e - =-1; lim th(x) = lim e x − e - =1;
x → -∞ x → -∞ x -x x → +∞ x → +∞ x -x
e +e e +e
5) Dérivées
sh est une fonction dérivable surIR et pour tout x ∈ IR , sh '(x) =ch(x).
ch est une fonction dérivable surIR et pour tout x ∈ IR , ch '(x) =sh(x).

th est une fonction dérivable surIR et pour tout x ∈ IR , th '(x) =1-th2(x)= ch 2 ( x )


1

6) Tableaux de varitations

Fonction sh
x −∞ +∞
ch(x) +
sh(x) +∞
-∞

Fonction ch
x -∞ 0 +∞
sh(x) - 0 +
ch(x) + ∞
+∞
1

Fonction th

x −∞ +∞
1/ch2(x) +

68
th(x) +1
-1

7) Branches infinies

lim e − e = + ∞ ; lim sh(x) = lim e − e = + ∞ ; donc au voisinage de


sh(x) x -x x -x
lim =
x → -∞ x x → - ∞ 2x x → +∞ x x → +∞ 2x
± ∞ , la courbe représentative de sh admet une branche parabolique de direction y'oy.
lim ch(x) = lim e x + e -x = - ∞ ; lim ch(x) = lim e x + e -x = + ∞ ; donc au voisinage de
x → -∞ x x → -∞ 2x x → +∞ x x → +∞ 2x
± ∞ , la courbe représentative de ch admet une branche parabolique de direction y'oy.
x → -∞ th(x) =-1, donc au voisinage de - ∞ , la droite d'équation y=-1 est une asymptote horizontale;
lim

x → +∞ th(x) =1, donc au voisinage de + ∞ , la droite d'équation y=1 est une asymptote horizontale;
lim
8) Courbes représentatives

Exercices sur les fonctions


Exercice1
Trouver l'application f de IR dans IR vérifiant pour tout x et y appartenant à IR : f(x)f(y)-f(xy)=x+y.
Exercice 2
Soient une partie E de IR et f est une application strictement croissante de E dans E.
a) Montrer que les deux propositions suivantes sont équivalentes;
i) Pour tout x ∈ E fof(x)=x;
ii) Pour tout x ∈ E f(x)=x;
b) Donner une fonction décroissante pour laquelle ces propositions ne sont pas équivalentes.
Exercice 3
Soit f:[0,1] → [0,1] une application strictement croissante. Nous nous proposons de montrer qu'il existe
∝ ∈ [0,1] tel que f(α) = α. Soit E={x ∈[0 , 1]/f(x) ≤ x}.
a) Montrer que E possède une borne inférieure. Soit α cette borne inférieure.
b) Montrer que α ∈ E.
c) Supposons que si f(α) < α, alors il existe x ∈[0 ,1] tel que f(α) < x< α.
69
d) En déduire que f(x) < f(α)< x. Ecrire une contradiction.
e) En déduire que f(α) = α.
Exercice 4
Soit f une fonction périodique de période égale à 2. Nous supposons que f est définie sur IR avec f(x) = x2 pour
x ∈ [0 ; 2[.
a) Tracer la courbe représentative de f.
b) Calculer f(-1) et f(2006).
Exercice 5
Trouver toutes les applications de IR dans IR qui sont à la fois monotones et périodiques.
Exercice 6
Soit f une fonction périodique de IR dans IR admettant une limite finie quand x tend vers l'infini.
a) Montrer que f est une fonction constante.
b)
lim cos(x) n'existe pas.
En déduire que x → +∞
Exercice 7
2 ln(2 - x)
lim x
lim x sin( 1 ) ; lim
Calculer les limites suivantes x→ 0 x x →1 sin(x π ) ; x → +∞ E(x)
Exercice 8
1 1 1
Peut-on prolonger par continuité au point 0; f(x) =x E( x ); g(x) = x sin( x );
Exercice 9
 x si x ∈ Q
Soit f la fonction de IR dans IR définie par f(x) =  1 - x si x ∉ Q

1
a) Montrer que f est continue au point 2
1
b) Montrer que f n'est continue sur IR –{ 2 }
Exercice 10
Soit f une application continue de [a , b]dans [a , b]. Montrer qu'il existe α ∈[a , b] tel que f(α) = α.
Exercice11

Soit P(x) = anxn+an-1xn-1+ …+a1x+a0 avec an >0.


a. Montrer que n est impair alors il existe α∈IR tel que P(α)=0.
b. Montrer que a0 <0, montrer qu'il existe α∈[0, + ∞ [ tel que P(α)=0.
c. Si n est pair, montrer qu'il existe α ∈IR P(α) ≤ P(x) pour tout x∈IR .
Exercice 12
Soit I un intervalle de IR et une fonction continue sur I.
1) Montrer que f est injective si et seulement f est strictement monotone.
2) Soit f une fonction strictement monotone sur un intervalle I. Nous supposons que f vérifie la propriété
des valeurs intermédiaires. Montrer que f est un fonction continue sur I.

Exercices 13
 x 3 x ≤ 0


Soit f la fonction de IR dans IR définie par f(x)=  2x 0 ≤ x ≤ 2
2
 x 2≤ x

a) Montrer que f est continue sur IR .
b) Montrer que f est bijective
c) Définir f.
.Exercice 14
Soient a ∈ IR + b ∈ IR + . Calculer Arc tan(a)+Arctan(b) cas ab=1, ab ≤ 1 et ab ≥ 1 .
* *

Exercice 15
Simplifier cos(Arcsin(x)); tan(Arcsin(x)); sin(Arccos(x));

70
Exercice 16
π
Vérifier la relative 2Arctan( x 2 + 1 − x )+Arctan(x)= 2 .
Exercice 17
Représenter graphiquement x → Arccos(cos (x)) ; x → Arcsin(sin(x)).
Exercice 18
ln(x
2
+ 1)
3
x +1 tan(x) + xsin(x)
Calculer la dérivée de la fonction f dans les cas suivants: f x a = x , sin(x)-cos (x)
e
Exercice 19
Calculer les dérivées n-ièmes des fonctions suivantes:
x -1 x n
x a x ; x a x +1; x a cos( ax + b ); x a e sin( x ); x a x ln( x ) ;
Exercice 20
 xsin( 1 ) si x ≠ 0
 x
Soit la fonction définie par f(x)= 
 0 si x = 0
a) Etudier la continuité de f sur IR
b) Etudier la dérivabilité de f sur IR
Exercice 21
Soit f une fonction définie et dérivable sur ]0,1]. On suppose que pour tout x ∈ ] 0 , 1 ] f' (x) ≤1
. Etudier la

nature de la suite (u n ) défi,ie par tout n ∈ IN * u n = f( n ) .


1
Exercice 22
Soit f une fonction définie et continue sur [-a,a] avec a ≥ 0 . On suppose que f est deux fois dérivable sur ]-a,a[

et f(0)=0. On suppose de plus que f" est bornée sur ]-a,a[ . Demontrer que la suite définie par

1 2 n
u n =f( 2 )+f( 2 )+…f( 2 ) est convergente et déterminer sa limite.
n n n
Exercice 23

Soit une fonction deux fois dérivables sur IR telle qu'il existe M 0 et M 2 avec
sup f(x) ≤M 0
x∈

et
sup f" (x) ≤ M 2 .Monter que f'
est majorée
x ∈ IR
M2
par M 0 +
2
Exercice 24
Montrer les inégalités suivantes:
x
1) x +1 ln( x +1 ) ≤ x pour tout x ≥ 0 .
x Arc tan( x ) ≤ x pour x ≥ 0
2) 2
1+ x
1− x ln( x +1 )
3) 1+ x ≤ Arcsin(x) ≤1 por tout x ∈ ],1[
Corrigés des exercices sur les fonctions

Exercice1
Trouvons l'application f de IR dans IR vérifiant pour tout x et y appartenant à IR : (1)f(x)f(y)-f(xy)=x+y.

71
Calculons f(0), nous avons f(0)f(0)- f(0x0) = 0+0, donc (f(0)2- f(0) = 0, d'où f(0)[f(0)-1], nous en déduisons que
f(0)=1 ou f(0) =0
1er cas f(0)=0
Soit x ∈ IR avec x ≠ 0 (2), nous avons d'après l'égalité (1): f(x)f(0)-f(x0)=x+0 ⇔ f(x)0-f(0)=x, alors 0=x, en
contradiction avec (2). Donc le cas f(0)=0 ne peut pas avoir lieu.
2ème cas f(0) =1
Soit x ∈ IR avec x ≠ 0 , nous avons d'après l'égalité (1): f(x)f(0)-f(x0)=x+0 ⇔ f(x) × 1-1=x, donc f(x) =x+1
Nous en concluons que pour tout x ∈ IR ,f(x)=x+1
Exercice 2
Soient une partie E de IR et f est une application strictement croissante de E dans E.
a) Montrons que les deux propositions suivantes sont équivalentes;
i)Pour tout x ∈ E fof(x)=x;
ii) Pour tout x ∈ E f(x)=x;
Vérifions que ii) ⇒ i) Soit x ∈ E, nous avons f(x) =x; donc fof(x)=f[f(x)] = f(x) =x.
Prouvons maintenant que i) ⇒ ii). Soit x ∈ E, nous supposons que fof(x)=x (1). Faisons la démonstration par
l'absurde que f(x) ≠ x
1er cas f(x)< x
Comme f est strictement croissante donc f(f(x)) < f(x); (1) ⇒ x < f(x), ce qui contredit l'hypothèse f(x)<x
2ème cas f(x)> x
Comme f est strictement croissante donc f(f(x)) > f(x); (1) ⇒ x >f(x), ce qui contredit l'hypothèse f(x)>x
On conclut que f(x)=x

b)Donnons une fonction décroissante pour laquelle ces propositions ne sont pas équivalentes.
Soit f : IR → IR
x a f(x) =-x . Nous avons f o f(x) = -(-x) =x, mais f(x) ) ≠ x
Exercice 3
Soit f:[0,1] → [0,1] une application strictement croissante. Nous nous proposons de montrer qu'il existe
∝ ∈ [0,1] tel que f(α) = α. Soit E={x ∈[0 , 1]/f(x) ≤ x}.
a) Montrons que E possède une borne inférieure. Comme f est une application de [0,1] dans[0,1], donc f(1)
∈ [0,1], alors f(1) ≤ 1, nous en déduisons que 1 ∈ E. Donc E une partie de IR non vide et minorée par 0 , par
conséquent E admet une borne inférieure. Soit α ∈ [0,1] cette borne inférieure.
b) Montrons que α ∈ E. Faisons la démonstration par l'absurde. Supposons que α ∉ E càd α <f( α ). Donc,
il existe y ∈ E tel que α < y<f( α ). Nous en déduisons que f(y) ≤ y, mais α < y, donc f( α )<f(y), alors f(y)
≤ y< f( α )<f(y), c'est absurde, donc α ∈ E, càd f( α ) ≤ α (1).
c) Supposons que si f(α) < α, alors il existe x ∈[0 ,1] tel que f(α) < x< α ⇒ f(x)< f(α)<x<α. Nous en
déduisons que x ∈ E, et α > x, ce qui est contradictoire car α est un minorant de E, alors α ≤ f(α) (2), nous
en concluons de (1) et (2)que f(α) = α.

Chap V Développement limité

I Définitions
Déf1 Soient f et g deux fonctions numériques et x0 ∈ IR. Nous disons que f et g sont équivalentes au voisinage

de x0 si x → x 0 g(x) =1. Nous notons f ≈ g au voisinage de x0


lim f(x)

Exemples
≈ x au voisinage de 0; cos(x) ≈ 1- ≈ x au voisinage de 0
2
sin(x) x au voisinage de 0; ln(1+x)
2
Déf2 Soient f et g deux fonctions numériques et x0 ∈ IR. Nous disons que f est négligeable devant g entes au
lim f(x)
voisinage de x0 si x → x 0 g(x) =0. Nous notons f =o (g) au voisinage de x0

72
Exemple
lim lin(1 + x) = lim lin(1 + x) x = lim lin(1 + x) x =0, donc ln(1+x)=o( x )
Nous avons x → 0 x x →0 x x x →0 x

Déf3 Soient f une fonction numérique et n IN . Nous disons que f admet un développement limité d'ordre n au
voisinage 0 s'il existe α >0, un polynôme P(x)= a +a x+ a x2+…+a xn et une fonction ε tels que lim ε (x)
0 1 2 n x →0
=0 et pour tout x ∈ ] - α , α [ -{0}, f(x) = P(x)+ xn ε (x).
- P(x) + xn ε (x) est appelé développement limité de f au voisinage au voisinage de 0.
- P(x) est appelé partie régulière du développement limité de f au voisinage au voisinage de 0.
- xn ε (x) est appelé reste du développement limité de f au voisinage au voisinage de 0.
- Le monome de plus bas degré de P(x) est appelé partie principale du développement limité de f au voisinage
au voisinage de 0.
Déf4 Soient f une fonction numérique x0 et n ∈ IN . Nous disons que f admet un développement limité d'ordre n
au voisinage x0 si la fonction F définie par u a F(u ) = f(u+x0) admet un développement limité d'ordre n au
voisinage de 0. Nous avons comme développement limité de f au voisinage de x0,
f(x) = a0 +a1(x-x0)+ a2 (x-x0)2+…+an (x-x0)n+ (x-x0)n ε [(x-x0)n].
n
x ε (x)
Nous remarquons que xlim
→0 n = xlim
→0
ε (x) =0, donc xn ε (x)= o(xn). Alors nous pouvons noter
x
f(x) = P(x)+ o(xn) le développement d'ordre n de f au voisinage de 0.
II Exemple
Soient x ∈ IR* et n ∈ IN. Nous avons: 1 – xn+1= 1n+1- xn+1= (1-x) (1+x+x2+x3+…+xn). Nous en déduisons que
n +1 n +1 n +1
1 −x = 1+x+x2+x3+…+xn, alors 1 −x = 1+x+x2+x3+…+xn ,
1- x 1- x 1- x
n x
1 n +1 n +1 x x x
2 3 … n x x n lim 1- x = xlim
1-x = 1+x+x +x + +x + 1- x . Nous avons 1- x = x 1- x , d'où x →0 n → 0 1- x =0.
x
n +1 1
Donc nous pouvons écrire x = o(xn). Par suite, 1-x = 1+x+x2+x3+…+xn + o(xn).Nous en concluons que le
1- x
1
DL(développement limité ) de 1-x au voisinage de 0 à l'ordre n est 1+x+x2+x3+…+xn + o(xn).
III Propriétés des développements limités
PropV31Si f admet un DL d'ordre n au voisinage 0 , alors xlim
→ 0 f(x) existe et est finie. Il se peut que f n'est pas
définie au point 0.
Preuve
Supposons que f admet un DL d'ordre n au voisinage de 0. Donc il existe α >0, un polynôme P(x)= a0 +a1x+
a2x2+…+anxn et une fonction ε tels que lim ε (x) =0 et pour tout x ∈ ] - α , α [ -{0}, f(x) = P(x)+ xn
x →0
ε (x). Alors xlim
lim
→ 0 f(x) = x → 0 ( P(x)+ x
n ε
(x) ) = xlim
lim n ε (x))= a
→ 0 P(x)+ x → 0 (x 0
PropV32 Si f admet un DL d'ordre n au voisinage 0. Alors ce DL est unique.
Preuve
Supposons que f admet un DL d'ordre n au voisinage de 0. Donc il existe α 1>0, un polynôme P(x)= a0 +a1x+
a2x2+…+anxn et une fonction ε 1 tels que lim ε 1(x) =0 et pour tout x ∈ ] - α 1 , α 1 [ -{0}, f(x) = P(x)+ xn
x →0
ε 1(x). Nous supposons que f admet un autre DL d'audre n au voisinage de 0, càd il existe
α 2>0, un polynôme
Q(x)= b +b x+ b x2+…+b xn et une fonction ε tels que lim ε (x) =0 et pour tout
0 1 2 n 2 x →0 2

x ∈ ] - α 2 , α 2 [ -{0}, f(x) = Q(x)+ xn ε 2(x).Soit α = min ( α 1 , α 2 ), alors pour tout x ∈ ] - α , α [ -


{0}, f(x) = P(x)+ xn ε 1(x) = Q(x)+ xn ε 2(x) (*). xlim n ε n ε
lim
→ 0 ( P(x)+ x 1(x))= x → 0 (Q(x)+ x 2(x)) Donc Nous
en déduisons que a0 = b0 . En retranchant a0 au 2 membres de l'égalité (*), nous obtenons

73
a1x+ a2x2+…+anxn+ xn ε 1(x)= b1x+ b2x2+…+bnxn+ xn ε 2(x) (**), nous simplifions les deux membres de
cette égalité par x , nous avons a1+ a2x+…+anxn-1+ xn-1 ε 1(x) = b1+ b2x+…+bnxn-1+ xn-1 ε 2(x) pour tout x ∈ ]
- α , α [ -{0}, d'où lim a + a x+…+a xn-1+ xn-1 ε (x) = lim b + b x+…+b xn-1+ xn-1 ε (x) , nous en
x →0 1 2 n 1 x →0 1 2 n 2
déduisons que a1= b1, ainsi de suite.
PropV33 Soit f une fonction paire admettant un DL d'ordre 2n au voisinage de 0. Alors le DL de f est de la forme
f(x) = a0 +a2x2+ a4x4+…+a2nx2n + x2n ε (x).
PropV34 Soit f une fonction impaire admettant un DL d'ordre 2n+1 au voisinage de 0. Alors le DL de f est de la
forme f(x) = a1x +a3x3+ a5x5+…+a2n+1x2n+1 + x2n+1 ε (x).
PropV35 Soit f une fonction admettant un DL d'ordre n au voisinage de 0. Alors f admet un DL d'ordre p ≤ n au
voisinage de 0.
IV Opérations sur les développements limités
1) Somme
Soient f et g deux fonctions admettant chacune un DL d'ordre n au voisinage de 0. Alors f +g admet un DL
d'ordre n au voisinage de 0. La partie régulière du DL de f+g est égale à (P(x) + Q(x)) où P(x) et Q(x) sont
respéctivement les parties régulières du DL de f et de g.
2) Produit
Soient f et g deux fonctions admettant chacune un DL d'ordre n au voisinage de 0. Alors f × g admet un DL
d'ordre n au voisinage de 0. La partie régulière du DL de f × g est égale à R(x) où R(x) est le polynome extrait
de P(x) × Q(x) en ne considérant que les monomes de degrés inférieurs à n, P(x) et Q(x) sont respéctivement
les parties régulières du DL de f et de g.
3) Quotient

Soient f et g deux fonctions admettant chacune un DL d'ordre n au voisinage de 0 avec g(0) ≠ 0. Alors g
f

f
admet un DL d'ordre n au voisinage de 0. La partie régulière du DL de g est égale à R(x) où R(x) est le
polynome extrait de la division euclidienne de P(x) par Q(x) suivant les puissances croissantes en arrêtant la
division à l'ordre n, P(x) et Q(x) sont respéctivement les parties régulières du DL de f et de g.
4) Composition
Soient f et u deux fonctions admettant chacune un DL d'ordre n au voisinage de 0, avec u(0) =0. Nous
supposons qu 'il existe α 1>0 , P(x) = a0+ a1x+…+anxn+ xn, ε 1 , pour tout x ∈ ] - α 1 , α 1[ -{0}, f(x) = P(x)
+xn ε 1(x) avec xlim
→0
ε 1(x) =0 et il existe α 2>0 , Q(x) = b0+ b1x+…+bnxn , ε 2 ,
pour tout x ∈ ] - α 2 , α 2[ -{0}, u(x) = Q(x) +xn ε 2(x) avec xlim
→0
ε 2(x) =0 . Alors fou admet un DL d'ordre n.
Il existe α >0, tq pour tout x ∈ ] - α , α [ -{0};
fou(x) = a0+ a1(Q(x) +xn ε 2(x))+a2(Q(x) +xn ε 2(x))2+ …+an (Q(x) +xn ε 2(x))n+ xn ε 1(x)
5) Integrale du développement limité
Soit f une fonction admettant un DL d'ordre n au voisinage de 0. Nous supposons que f est intégrable au
voisinage de 0. Soient α > 0 , P(x) le polynome partie régulière de f . Donc pour tout x ∈ ] - α , α [ ,
f(x) = P(x) +o(xn). Alors ∫ f(x) dx = ∫ P(x) dx +o(xn+1)

V Formule d'Young
Soit f une fonction numérique telle que f '(0), f (2)(0), …., f (n)(0) existe. Alors f admet un DL d'ordre n au
voisinage de 0, donc il existe α >0, tel que pour tout x ∈ ] - α , α [ :
x 2 n
f(x) = f(0) + f (1)(0) 1! + f (2)(0) x + …++ f (n)(0) x +o(xn), cette formule est appelée formule d'Young.
2! n!
VI Développement limité des fonctions usuelles au voisinage de 0
Nous avons calculé les DL des fonctions usuelles en utilisant la formule d'Young.

Soit r ∈ IR* - {-1} (1+x)r = 1+ rx+ r(r-1) x + …+ r(r-1)(r-2) …(r-n+1) x


2 n
+o(xn)
2! n!
x 2 n
ex= 1+ 1! + x + …+ x + o(xn)
2! n!
74
x 2 n
e-x= 1- 1! + x + …+ (-1)n x + o(xn)
2! n!
2 2n
Nous avons ch(x) = 1+ x + …+ x + o(x2n)
2! (2n)!
x3 … x 2 n + 1
sh(x) = x+ 3! + + + o(x2n+1)
(2n + 1)!
1 2 … n n
1- x = 1+x+x + +x + o(x )
1 2 3… n n n
1 + x = 1-x+x - x +(-1) x + o(x )
En intégrant le DL précedent, nous obtenons
2 3 n
ln(1+x) = x - x +x +(-1)n-1 x + o(xn)
2 3 n
2 4 2n
cos(x) = 1- x + x + …+ x + o(2n)
2! 4! 2n!
3 5 2n + 1
x
sin(x) = x- x + x + …+ (2n + 1)! + o(2n+1)
3! 5!

Exercices sur les développements limités

Exercice 1
1+ 5 x + x
2

Ecrire le développement limité à l’ordre 4 au voisinage de 0 de f(x)=


1+ x
1
En utilisant le produit (1 + 5x + x ) . 1 + x
2
a)
b)
En effectuant la division suivant la puissance croissante de 1+5x+x2
Exercice 2
Donner le D.L au voisinage de 0 ;
tan( x ) 1
1
ln( x ) (ordre 4) ; ecos(x)
(ordre 6) ; ( 1 + x + x
2 x
) (ordre 4) ; x ln(cos(x)) (ordre 6) ; Arc tan(x) (ordre
1
5) ;cos(x) x 2 (ordre 2)

Exercice 3
Donner le D.L.
Log x
a) à l’ordre 4 au voisinage de 1de x a 2
x
b) π
à l’ordre 4 au voisinage de 4 de (tg x)tg 2x

75
1+ x
c) au voisinage de + ∝ de à l’ordre 4de arctg( 2+ x )

Exercice 4
sin(x)
Soit f(x) = ∫ 4
dt d t pour tout x ∈ IR
0 t + 3 t +1
1) Calculer f '(x)
2) Donner un D.L. de f '(x) au voisinage de 0 à l’ordre 4.
3) En déduire un D.L f (x) au voisinage de 0 à l’ordre 5.

Exercice 5
Déterminer les réels a b de façon que, au voisinage de 0, f(x) soit un infiniment petit de l’ordre le plus élevé
possible. Donner la partie principale correspondante.
1+ ax
2

1) f(x)= cos(x)-
1 + bx
2

2
x + ax
2) f(x)=sin(x) - 2
1+ b x
Exercice 6
Déterminer l’ordre la partie principale de sin(x) au v(0) ; tan(x) v(0) ; cos(x)-cos(2x) v(0); sin(sh(x)) –
sh(x) sin( x )
 sin(x)  - 
sh(x) 
sh(sin(x)) v(0);  x   v(0)
   x 

Exercice 7
1
Soit la fonction f définie par f(x)=1+x+x2+x3+x4sin( x ). F admet elle un D.L d’ordre 3 au voisinage de 0 ? F
admet elle un D.L d’ordre 4 au voisinage de 0 ?

Exercice 8
Calculer les limites
1 -sin cosx-1 x
x −x
x
l im [ 12 − 1 ]
lim sin 2x e x −e 2
x→0 x tan (x) ; x → 1 (1- x) lnx ; lim (cos x)
2 ; lim ;
x →0 x →0 x
3
-1
ln(1 + x) − x(1 + x) + 1 x
3
lim x +3 −3 3x +5
2
24
1-tan(xπ ) ;
lim x ; x →1
x→0
∫ +
2
cos(t t)dt - sin(x) 4
0

sin( x ) + cos(x) (x )
x x
lim x(1 + 1 ) − e x ln(1 + 1 ) ; lim
x 2
2 lim
; x→
x → +∞ x x +∞ x
x →π 2
1+ sin ( x ) + cos( x ) x
(x )

Exercice 9
Etudier les branches infinies des courbes d'équations suivantes:
3 2
3 3 2 2 x + x − 2 x -3
y= x + x +1 − x − x -1 ; y = 2
x −3
Exercice 10
Montrer que la fonction f:x → f(x)=x+ln(x) admet au voisinage de 0, une fonction réciproque f-1. Et former le
D.l d'ordre 3 de f-1 au voisinage de 0

Corrigés des exercices sur les développements limités


Exercice 1

76
1+ 5 x + x
2

Ecrivons le développement limité à l’ordre 4 au voisinage de 0 de f(x)=


1+ x
1
a) En utilisant le produit (1 + 5x + x ) .
2

1+ x
1 −1 1 3 2 5 3 35 4 4
1+ x = ( 1 + x )
Nous avons 2 = 1-
2 x+ 8 x - 16 x + 128 x +o(x )
1
(1 + 5x + x ) . (1-
2 3 2 5 3 35 4 4 1 3 2 5 3 35 4 5 2
2 x+ 8 x - 16 x + 128 x +o(x ))= 1- 2 x + 8 x - 16 x + 128 x +5x- 2 x+
15 3 25 4 2 1 3 3 4 9 9 2 17 3 117 4 4
8 x - 16 x +x - 2 x + 8 x =1+ 2 x - 8 x + 16 x - 128 x +o(x )
1 9 9 17 117
Donc (1 + 5x + x ) . 1 + x = 1+ 2 x - 8 x2+ 16 x3- 128 x4+o(x4)
2

b) En effectuant la division suivant la puissance croissante de 1+5x+x2


1+ x
1 1 1 5
= 1+ 2 x- 8 x2+ 16 x3- 128 x4+ o(x4)

1 1 1 5 1 3 5 35
(1+5x+x2)/ (1+ 2 x- 8 x2+ 16 x3- 128 x4+ o(x4))= 1- 2 x+ 8 x2 - 16 x3+ 128 x4 +o(x4)
Exercice 2
tan( x )
Donnons le D.L au voisinage de 0 à l'ordre 4 de ln( x );
1 2 tan( x ) 1 2
tan(x) = x+ 3 x3+ 15 x5+o(x5); ln( x )= ln(1+ 3 x2+ 15 x4+o(x4))
1
Posons u= 3 x2+ 15 x4+o(x4), x
2 → 0 ⇒ u → 0, à l'ordre 2 au voisinage de 0, le D. L de
1 1 2 1
ln(1+u)= u- 2 u2 +o(u2). u= 3 x2+ 15 x4+o(x4) et u2= 9 x4+o(x4), donc
1 2 1 2 1 1 1 7
ln(1+ 3 x2+ 15 x4+o(x4))= 3 x2+ 15 x4- 2 ( 9 x4) + o(x4)= 3 x2+ 90 x4+ o(x4)

Donnons le D.L au voisinage de 0 à l'ordre 6 de ecos(x);


1 1 1 2 4 6 6
1- 1 x + 1 x − 1 x + o(x )
2 4 6 6
- 1 x + 1 x − 1 x + o(x )
cos(x)= 1- 2 x2+ 24 x4- 720 x6+o(x6);ecos(x)= e 2 24 720 = e1 e 2 24 720 ,
1 1
posons u = - 2 x2+ 24 x4- 720 x6+o(x6); x
1 → 0 ⇒ u → 0, à l'ordre 3 au voisinage de 0, le D. L de
1 1 1 1 1 1 1 1
eu= 1+ 1 ! u + 2 ! u2 + 3 ! u3 + o(u3), u = - 2 x2+ 24 x4- 720 x6+o(x6), u2= 4 x4- 24 x6+ o(x6),
1 2 4 6 6
- 1 x + 1 x − 1 x + o(x ) 1 2 1 4 1 6 1 1 4 1 6 1 1 6
u3=- 8 x6+ o(x6), d'où e 2 24 720 =1- 2 x + 24 x - 720 x + 2 ( 4 x - 24 x )+ 6 (- 8 x )+
o(x6)
2 4 6 6
- 1 x + 1 x − 1 x + o(x ) 1 1 31
nous obtenons e 2 24 720 = 1- 2 x2+ 6 x4- 720 x6+ o(x6). Nous en déduisons que :
1 1 31
ecos(x)= e- e 2 x2+e 6 x4- e 720 x6+ o(x6).
Exercice 3
Donnons le D.L.
ln( x) ln( x) ln( 1 + u)
a) à l’ordre 4 au voisinage de 1de x a 2 . Posons u= x-1 ⇔ x=1+u, nous avons 2 = (1 + u) 2 =
x x
ln( 1 + u)
2 ;x → 0 ⇒ u → 0, à l'ordre 4 au voisinage de 0, le D. L de ln(1+u)= u- 1 2 1 3 1 4 4
1 + 2u + u 2 u + 3 u + 4 u +o(u ),
77
2 3 4 4
ln( 1 + u) u - 1 u + 1 u − 1 u + o(u ) 5 13 77 5 13
2 = 2 3 4 =u- 2 u2+ 3 u3- 12 u4+o(u4)=(x-1)- 2 (x-1)2+ 3 (x-1)3-
1 + 2u + u 2
1+ 2u + u
77 4 4
12 (x-1) +o((x-1) )
Exercice 4
sin(x)
Soit f(x) = ∫ 4
dt d t pour tout x ∈ IR
0 t + 3 t +1
1) Calculons f '(x)
x
dt
Posons g(x) = ∫ 4
d t ; nous avons f(x) =g(sin(x)).
0 t + 3 t +1
cos(x)
Alors f '(x)= cos(x) g'(sin(x))= sin
4
( x ) + 3 sin( x ) + 1

2) Donnons un D.L. de f '(x) au voisinage de 0 à l’ordre 4


3
x
sin(x) =x – 6 + o(x4 ); sin4(x)=x4+o(x4);
x3
sin (x) +3sin(x) +1=1 +3x- 2 + x4+ o(x4)
4

3
x3 x
sin 4
(x) + 3sin (x) + 1 = 1 + 3x - + x 4 + o(x 4 ) ; posons u=3x- 4 4
2 2 + x +o(x )
1 −
1
Si x=0 alors u=0, D.L de 1+ u = ( 1 + u) 2 au v(0)


1 1 3 5 35
( 1 + u) 2 =1- 2 u+ 8 u2- 16 u3+ 128 u4+o(u4);

x3
u=3x- 2 + x4+ o(x4); u2=9x2-3x4+o(x4)
u3=27x3+o(x4); u4=81x4+o(x4);
cos (x ) 3 23 119 7249
f '(x)= sin ( x )4 + 3sin (x ) + 1 = 1- 2 x+ 8 x2- 16 x3+ 384 x4+o(x4); donc
3 23 119 7249
3) f(x) = x- 4 x2+ 24 x3- 64 x4+ 1920 x5+o(x5)

Exercice 5
Déterminer les réels a b de façon que, au voisinage de 0, f(x) soit un infiniment petit de l’ordre le plus élevé
possible. Donner la partie principale correspondante.
1 + ax 2
1) f(x)= cos(x)-
1 + bx 2
2
x x 4 x6
D.L à l'ordre au v(0 )cos(x)=1- 2 + 24 - 720 +o(x6);

1 + ax 2
= 1+(a-b)x2-b(a-b)x4+b2(a-b)x6+o(x6)
1 + bx 2
1 + ax 2 x2 x 4 x6
cos(x) - = 1- 2 + 24 - 720 - (1+(a-b)x2-b(a-b)x4+b2(a-b)x6+o(x6))+o(x6);
1 + bx 2

78
1 + ax 2 −1 1 1
cos(x) - 2 =( 2 -(a-b))x2 + ( +b(a-b))x4+ (- - b2(a-b)) x6 + o(x6) (1)
1 + bx 24 720
On veut que (1) soit un infiniment petit de l'ordre le plus élevé possible, alors nous annulons le coefficient de x2
 −1
 2 − (a - b) = 0 − 5
et celui de x . Donc nous avons  1
4
En résolvant cette équation, nous obtenons a= ,b=
 + b(a - b) = 0 12
 24
1 1 + ax 2 3
; alors cos(x) - = x 6 + o(x6)
12 1 + bx 2 1040
L'exemple 2) est laissé au lecteur
Exercice 6
x3
Déterminons l’ordre la partie principale de sin(x) au v(0). Nous avons sin(x)=x- +o(x3). Donc la partie
6
principale de sin(x) au v(0) est x.
x2 x4
Déterminons l’ordre la partie principale de cos(x)-cos(2x). Nous avons cos(x) = 1- + +o(x4) et
2 24
2
2x 4 4
3x 2 5x 4
cos(2x)= 1-2x + +o(x ). Alors cos(x)-cos(2x).= - , donc la partie principale de cos(x)-
3 2 8
3x 2
cos(2x) au voisinage de 0 est égale à
2
Exercice 8
1 1 1 1 tan 2 ( x ) − x 2 x3 2x 4
l im [ − ] − 4 2 2
Calculons x → 0 x 2
tan (x) . x
2 2
tan (x) = x 2 tan 2 ( x ) ; tan(x)=x+ 3 +o(x ); tan (x)=x + 3 +
2

4
o(x );
2x 4 + o(x 4 )
2x 4 tan 2 ( x ) − x 2 2 + o(1)
2 2 4 2 2 4 4
tan (x)-x = + o(x ); x tan (x)=x + o(x ); donc x 2 tan 2 ( x ) = 3 = 3 + o(1)
3
x 4 + o( x 4 )
1 1 2 + o(1) 2
l im [ − ] = lim =
x→0 x 2 2
tan (x) x → 0 3 + o(1) 3
x − x
x

Calculons lim
x → 1 (1 - x) ln(x) ; on fait un changement de variable u=x-1, donc x= u+1; u se trouve au voisinage

xx − x (u + 1) (u + 1) − ( u + 1) u2 u3 u4
de 0 (1 - x) lnx = - uln(u + 1) ; DL au v(0) à l'ordre 4 de ln(1+u)= u- + - +o(u4);
2 3 4
2
u3 u4 4 (u+1) (u+1)ln(u+1) (u + 1)(u -
u2 u3 u4
+ - + o(u 4 )) (u +
u2 u3 u4
− + + o(u 4 ))
-uln(u)=- u + - +o(u );(u+1) =e =e 2 3 4 =e 2 6 12 ; nous
2 3
posons
u2 u3 u 4 v2 v3 v 4
v= u+ - + +o(u4) ; si u=0 alors v=0; DL à l'ordre 4 au v(0) de ev=1+ v+ + + +o(v4);
2 6 12 2! 6 24
2 2 3
u4 4 3 3
3u 4
v =u + u + +o(u ); v = u + +o(u4); v4= u4+ o(u4);
6 2
u2 u3 u 4 u4 3u 4 3u 2 7u 3 11u 4
ev=1+( u+ - + ) +( u2+ u3+ )+( u3+ )+ u4+ o(u4)= 1+u + + + + o(u4)
2 6 12 6 2 2 3 4

79
3u 2 7 u 3 11u 4
(u + 1) + + + o(u 4 )
3u 2 7u 3 11u 4
(u + 1) − ( u + 1) 2 3 4
(u+1)(u+1)-(u+1)= + + + o(u4); - uln(u + 1) = 3 4 =
2 3 4 u u
- u2 + − + o( u 4 )
2 3
3 7 u 11u 2
+ + + o(u 2 )
2 3 4 xx − x (u + 1) (u + 1) − ( u + 1)
lim lim
; donc x → 1 (1 - x) ln(x) = u → 0 =
u u2 - uln(u + 1)
-1 + − + o(u 2 )
2 3
3 7 u 11u 2
+ + + o(u 2 )
lim 2 3 4
u →0 u u2
-1 + − + o(u 2 )
2 3
1 1 ln(cos(x))
sin 2x
Calculons lim (cos x) ; nous avons (cos x) sin 2x =e sin(2x) DL à l'ordre 4 au v(0)de
x→0

x2 x4 4x 3
cos(x)= 1- + +o(x4); DL à l'ordre 4 au v(0)de sin(2x) = 2x- +o(x4);
2 24 3
x2 x4
ln((1 - + + o(x 4 ))
ln(cos()x) 2 24
e sin(2x) = 2x -
4x 3
+ o(x 4 ))
3
e
2
x x4 4
x2 x4 x4 4
x2 7x 4
ln(1- + +o(x ))= - + + + o(x ))= - + + o(x4);
2 24 2 24 4 2 24
x2 x4 x 2 7x 4 x 7x 3
ln(1 − + + o ( x 4 )) − + + o(x 4 ) − + + o(x 3 )
2 24 2 24 2 24
= = ;
4x 3 4x 3 4x 2
2x - + o( x )
4
2x - + o(x )
4
2- + o(x )
3

3 3 3
x 7 x3
− + + o(x 3 )
1 2 24
sin(2x) 4x 3 =e0=1
lim cos( x ) = 2- + ( o(x 3 ) )
x→0 3
lim e
x →0

80

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