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NOTRE PROJETPOUR LA
FRANCE 2022
PROTÉGER - LIBÉRER - RASSEMBLER
NOTRE PROJETPOUR LA
FRANCE 2022
SOMMAIRE
INTRODUCTION........................................................................................................................... 5
1 - PROTÉGER............................................................................................................................. 17
Restaurer l’autorité de l’État................................................................................................ 17
2 - LIBÉRER................................................................................................................................. 25
Libérer les énergies de l’excès de bureaucratie, de normes et de fiscalité........................ 25
3 - RASSEMBLER......................................................................................................................... 29
Un nouveau projet de société fondé sur le travail............................................................... 29
NOS 30 PRIORITÉS..................................................................................................................... 35
CONCLUSION............................................................................................................................ 37
Introduction
Depuis le premier jour où les militants de notre Pour l’élaboration de notre projet, j’ai donc sou-
mouvement m’ont confié la tâche de le présider, haité qu’une place de premier plan soit réservée,
je me suis battu pour atteindre deux objectifs : ras- aux côtés de nos parlementaires nationaux et euro-
sembler toute notre famille politique et bâtir en- péens, à tous les élus de nos territoires, tant au sein
semble, pierre par pierre, un projet ambitieux pour de notre équipe dirigeante que dans nos forums et
notre pays. Quand on a perdu deux élections pré- réunions de travail que nous avons souhaité ouvrir
sidentielles, la victoire ne se décrète pas mais se à la société civile.
construit par le terrain. Il nous faut, avec sang-froid,
Sur chaque sujet, nous avons posé un diagnostic
sérieux et travail, constituer un socle pour celui ou
lucide et mis sur la table des propositions fortes.
celle qui incarnera nos valeurs pour l’élection à la
Ce qui fait de nous une alternative crédible, c’est
présidence de la République.
que nous veillons toujours à être une force de pro-
Nous sommes les héritiers d’une vision : celle du positions et nous nous opposons à la politique du
général de Gaulle, de Georges Pompidou, de gouvernement chaque fois que nous la jugeons
Valéry Giscard d’Estaing, de Jacques Chirac, de contraire aux intérêts de la France.
Nicolas Sarkozy. Avec eux et à chaque moment
Notre projet embrasse tous les enjeux majeurs
de notre histoire, notre mouvement a su incarner,
pour notre pays : restaurer la cohésion nationale
transmettre et surtout renouveler notre ambition
et réparer les fractures territoriales, protéger
pour la France, dans un monde qui a changé.
l’environnement et favoriser de nouveaux modes
C’est là notre singularité et c’est là notre force : de production et de consommation au service
nous portons une ambition pour la France ancrée d’une croissance durable, mettre fin à l’immigration
dans l’épreuve des faits, qui part des réalités du incontrôlée qui déstabilise notre société, protéger
terrain et des aspirations de tous les Français, par- la santé de tous, garantir absolument la sécurité
tout en France. et la justice, reprendre notre place en Europe,
favoriser la liberté d’entreprendre, récompenser le
En deux ans, nous avons gagné les élections muni-
travail et relancer l’ascenseur social, restaurer nos
cipales, sénatoriales, législatives partielles, dépar-
finances publiques, assurer la place des seniors et
tementales et régionales. Forts d’un ancrage local
l’avenir de la jeunesse, promouvoir l’éthique et le
inégalable, les Républicains sont le premier parti
progrès, retrouver notre souveraineté alimentaire
de France en nombre d’élus locaux.
et économique…
Christian JACOB
Président des Républicains
NOTRE PROJETPOUR LA
FRANCE 2022
Une fracture entre les générations : Emmanuel Macron a fait des retraités une variable
d’ajustement. Deux retraités sur trois ont été appauvris à cause de la hausse de la CSG et
de la désindexation des pensions de retraites décidées par le gouvernement d’Édouard
Philippe.
Les classes moyennes, grandes perdantes de la politique fiscale du gouvernement :
elles ne profitent pas de la ré-indexation des petites retraites ; elles subissent encore
pour partie la hausse de la CSG ; elles ne profitent pas toutes de la suppression de la
taxe d’habitation qui est repoussée au prochain quinquennat ; elles ne profitent que
très peu de la baisse de l’impôt sur le revenu qui est très ciblée sur la première tranche
et compensée par une entrée plus rapide dans la 3e tranche ; elles ont été enfin très
pénalisées par la baisse du quotient familial ou le plafonnement des allocations familiales
décidés par François Hollande et sur lesquels Emmanuel Macron n’est pas revenu.
Le détricotage de la politique familiale dans la continuité du quinquennat de
François Hollande : le nombre de naissances s’effondre, passant de 818 000 en 2014
à 740 000 en 2020. Alors que le taux de natalité est en baisse constante, le
gouvernement poursuit une politique qui pénalise les familles, avec la baisse de 8,5%
du montant de la Prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE) pour les 1,6 million de
familles bénéficiaires à partir du 1er avril 2018 ; la baisse du plafond de la PAJE et de la
prime de naissance, ce qui a eu pour conséquence d’en priver des milliers de familles
des classes moyennes (150 000 familles auparavant éligibles ont perdu leur droit à la
PAJE ou ont vu son montant divisé par deux à partir du 1er avril 2018) ; la désindexation
des prestations familiales en 2019 et en 2020 (sous-valorisées à 0,3% alors que l’inflation
est de plus de 1% par an) et le refus de rétablir l’universalité des allocations familiales et
le plafond du quotient familial mis à mal par François Hollande.
Le mépris des milieux de cordée : Emmanuel Macron s’en est pris aux « illettrés »
(17 septembre 2014), à « ceux qui ne sont rien » (29 juin 2017), « aux fainéants »
(8 septembre 2017) avant de qualifier les Français de « Gaulois réfractaires au
changement » (29 août 2018).
Une fracture entre les villes et les campagnes : le sentiment de vivre « un peu trop
loin de tout » touche 66% des Français habitant en zone rurale, un chiffre en hausse de
9 points par rapport à 2017 (Ipsos). Un Français sur deux estime que sa qualité de vie
se détériore contre 35% en 2017. Ces chiffres s’expliquent notamment par l’abandon
de l’aménagement du territoire et d’une politique pour la ruralité. Depuis 2017,
le gouvernement a multiplié les mesures stigmatisantes pour les campagnes :
• Augmentation de la taxe carbone : en 2018, les taxes sur le gazole ont augmenté de
14% et celles sur l’essence de 7,5%, hausse qui n’a jamais été annulée alors même
qu’aucune solution de mobilité alternative n’a vraiment été développée. En parallèle,
le gouvernement a alourdi les conditions du contrôle technique en 2019.
• Remplacer l’Aide médicale d’État (AME) par une aide médicale d’urgence et condi-
tionner l’accès des étrangers aux aides sociales à cinq années de cotisations ;
• Relancer l’assimilation en faisant de la maîtrise orale et écrite de notre langue ainsi
que de la connaissance de notre histoire et de notre mode de vie une condition pour
obtenir un titre de séjour (par des examens obligatoires comme en Allemagne ou au
Royaume-Uni) ;
• Lancer un plan de codéveloppement des pays du Sud en conditionnant les aides au
développement que nous accordons au retour des immigrés illégaux dans leur pays
d’origine (délivrance des laissez-passer consulaires dans les délais utiles).
• Créer un fonds souverain français (jusqu’à 300 milliards d’euros) pour mobiliser
l’épargne et investir dans ces secteurs stratégiques ;
• Renforcer le contrôle des investissements étrangers dans nos secteurs stratégiques.
6. Réindustrialiser la France
• Reconstruire une politique de filière, dans tous les secteurs où la France doit être
souveraine : santé (production de médicaments, biotechnologies…), défense, télé-
communication, énergie, semi-conducteurs, etc.
• Accorder la priorité aux entreprises françaises dans la commande publique en recou-
rant systématiquement aux critères sociaux et environnementaux ;
• Créer un crédit d’impôt relocalisation et exiger le remboursement des aides publiques
aux entreprises qui délocalisent ;
• Mettre en place sans délai le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de
l’Union européenne ;
• Réviser le droit de la concurrence européen en assumant la préférence européenne
et en favorisant l’actionnariat européen des entreprises ;
• Imposer la réciprocité dans l’ouverture des marchés publics : il faut fermer nos mar-
chés publics aux entreprises des pays qui ferment les leurs aux entreprises euro-
péennes.
libéraux ;
• Accélérer la mise à disposition des médicaments de thérapie innovante pour les ma-
lades ;
• Créer une autorité européenne pour coordonner l’action des États-membres face aux
crises, constituer une réserve sanitaire et des stocks de médicaments stratégiques.
• Redéfinir le périmètre de l’action publique en fixant des priorités (le régalien, la re-
cherche, la santé, l’éducation/formation), réduire les dépenses de toutes les missions
moins prioritaires en renforçant l’évaluation des politiques publiques et supprimer les
tâches qui ne devraient plus relever de l’État ;
• Distinguer clairement les dépenses de fonctionnement qu’il faudra réduire des dé-
penses d’investissement qu’il faudra augmenter ;
• Créer un nouveau contrat public pour les nouveaux entrants dans la fonction publique
(hors emplois de souveraineté : magistrats, forces de l’ordre…) et les fonctionnaires
volontaires afin de remplacer progressivement le statut à vie ;
• Débureaucratiser l’action publique grâce au numérique et ainsi soulager les agents
publics de certaines tâches lourdes et fastidieuses telles que la procédure pénale
(grâce aux plaintes en ligne) ou la santé (grâce au dossier numérique du patient).
sur ses missions essentielles. Les territoires aspirent à plus de libertés et de responsa-
bilités.
• Transférer aux collectivités locales des compétences nouvelles et des moyens budgé-
taires adéquats pour mettre en œuvre des politiques publiques (notamment dans les
domaines de la santé publique, du médico-social ou de la culture…) en appliquant
le principe de la subsidiarité et en mettant définitivement fin aux doublons qui per-
sistent avec l’État ;
• Transférer aux régions la compétence et les moyens de la formation professionnelle,
de l’orientation, des lycées professionnels et de l’apprentissage et associer les régions
aux décisions d’ouverture et de fermeture de places dans l’enseignement supérieur
(pour les adapter aux réalités économiques locales) ;
• Remplacer tous les schémas environnementaux existants (Plan régional de prévention
et de gestion des déchets, Plan climat-air-énergie territorial, Schéma régional d’amé-
nagement, de développement durable et d’égalité des territoires...) par un schéma
environnemental unifié, simplifié et transversal mis en œuvre par les collectivités ;
• Faire présider le conseil de surveillance des ARS par le président de région et faire
des départements les chefs de file de la politique de la dépendance ;
• Réaffirmer le rôle du préfet en tant que représentant unique de l’État dans les terri-
toires ;
• Autoriser à nouveau les maires à exercer un mandat parlementaire.
• Revaloriser la rémunération des personnels hospitaliers : payer toutes les heures sup-
plémentaires, augmenter les salaires des infirmiers du secteur public de 300 euros
mensuels nets (pour arriver à la moyenne de l’OCDE), augmenter le tarif à l’acte des
infirmiers libéraux d’au moins 15% ;
• Mieux rémunérer les enseignants qui s’engagent dans une zone géographique prio-
ritaire ou rurale, avec des contrats de mission à durée déterminée ;
• Protéger le revenu des agriculteurs en faisant respecter le coût de production des
produits agricoles sur toute la chaîne d’approvisionnement ;
• Allonger la protection contre le licenciement à 6 mois après la naissance et mettre en
place des sanctions dissuasives pour les entreprises qui licencient ou placardisent des
femmes du fait de leur maternité ;
• Exonérer totalement d’impôt les successions et les donations à ses enfants jusqu’à
150 000 euros tous les 10 ans ;
• Créer des contrats de missions de service public pour permettre à chaque Français de
mettre ses compétences et son expérience au service de l’État ;
• Créer une allocation sociale unique plafonnée à 75% du SMIC (hors handicap et poli-
tique familiale) pour que le travail et l’effort rapportent toujours plus que l’assistanat ;
• Conditionner le versement de cette nouvelle allocation sociale unique à un enga-
gement de la part des bénéficiaires de participer à une activité d’intérêt général ou
de développer un projet professionnel couplant formation professionnelle et activité
d’insertion ;
• Lutter contre les fraudes fiscales et sociales en créant une carte vitale biométrique,
une agence de lutte anti-fraude et en interdisant de crédits d’impôt, de réduction
d’impôts ou d’allocations sociales pendant cinq ans les fraudeurs fiscaux et sociaux.
gnants scolaires ;
• Interdire l’utilisation de l’écriture inclusive par les administrations et rendre obligatoire
la consultation de l’Académie française sur les règles relatives à la modification et
l’évolution de la langue française.
liards d’euros depuis 2002) pour flécher ces financements vers la décarbonation de
l’habitat et des transports ;
• Lancer un grand plan de 11 milliards d’euros d’ici 2040 pour faire de la France le lea-
der mondial de l’hydrogène ;
• Rénover à horizon 2040 les passoires énergétiques (E, F, G) pour les convertir en ca-
tégorie D en remplaçant les chaudières à fioul par des pompes à chaleur ou par des
chauffages biomasse ou biogaz et en installant en priorité des chauffe-eaux et des
plaques de cuisson électriques ;
• Décarboner les transports en fixant l’objectif de 15% de biocarburants en 2030 et de
20% en 2050 (contre 8% aujourd’hui) et créer une véritable filière française de produc-
tion et de distribution de biocarburants pour le transport aérien ;
• Doubler la part du fret ferroviaire de 9% à 18% d’ici 2030 et viser 25% en 2050 ;
• Soutenir les grandes infrastructures de transport multimodal de la route vers le rail et
le fluvial telles que Lyon-Turin ou le Canal Seine-Nord Europe.
2 - LIBÉRER
Libérer les énergies de l’excès de bureaucratie, de normes et de fiscalité
14. Libérer les entreprises de l’excès de fiscalité et de normes
15. Libérer l’État de la bureaucratie
16. Libérer la France du surendettement
17. Libérer les territoires de l’ultra-centralisme
18. Libérer les énergies de nos territoires d’Outre-mer
3 - RASSEMBLER
Rassembler les Français autour d’un nouveau projet de société
19. Récompenser le travail et le mérite
20. Aider les jeunes à s’insérer dans le monde du travail
21. Valoriser les seniors et préserver les droits des retraités
22. Rebâtir l’école de la République
23. Rebâtir notre politique familiale
24. Favoriser l’accession de tous à la propriété
25. Réparer les fractures territoriales
26. Transmettre notre mode de vie et les valeurs de la République
27. Soutenir la culture et le sport
28. Lutter contre le réchauffement climatique
29. Lutter contre la pollution de l’air, préserver la qualité de l’eau et réduire les déchets
30. Trouver l’équilibre entre éthique et progrès technique
Nous réduirons progressivement les prélèvements obligatoires pesant sur les entreprises (divi-
sion par deux des impôts de production, suppression des charges sociales sur la participation
et l’intéressement, exonérations de charges patronales sur l’apprentissage, sur le premier em-
ploi d’un jeune et sur le nouvel emploi d’un salarié de plus de 55 ans…) et sur les ménages
(baisse de la CSG sur les revenus du travail, baisse des droits de succession et de donation,
revalorisation du quotient familial…).
La principale baisse de prélèvements obligatoires que nous proposons est ciblée sur la pro-
duction (de l’ordre de 30 milliards d’euros hors effet retour sur les charges sociales et l’impôt
sur les sociétés). Associée à un allègement des normes, elle permettra de créer « un choc de
production » en accélérant la réindustrialisation et les relocalisations. Produire en France et
remettre la France au travail, voilà notre boussole. En complément des réformes de structure
que nous proposons (meilleure efficacité de l’action publique, recul de l’âge de départ à la
retraite…), nous nous donnerons les moyens d’augmenter la croissance potentielle, condition
indispensable pour assainir les finances publiques.
Nous redéploierons les dépenses publiques existantes vers nos priorités pour augmenter les
budgets consacrés à la sécurité et à la justice (pour moderniser les équipements des forces
de l’ordre ou numériser la procédure pénale, doubler le nombre de greffiers ou construire de
nouvelles places de prisons…), à la santé (pour augmenter les rémunérations des personnels,
renforcer la prévention et lutter contre les maladies neurovégétatives ou la désertification
médicale), ou encore pour rénover les passoires énergétiques, développer le fret ferroviaire,
soutenir la filière hydrogène et relancer la recherche et le nucléaire pour lutter contre le ré-
chauffement climatique.
Enfin, nous engagerons un effort sérieux de maîtrise des dépenses publiques. Cela passera
aussi bien par une vaste réforme de notre système de retraite (le recul de l’âge légal de départ
à la retraite et la suppression des régimes spéciaux permettant de dégager de l’ordre de 30
milliards d’euros à terme), la débureaucratisation à tous les niveaux, la réduction des dépenses
de fonctionnement par la numérisation, la création d’un nouveau contrat public qui permettra
de mettre fin progressivement au « statut à vie », la réduction des effectifs des missions les
moins prioritaires, la vente de 5% du parc HLM tous les ans, le développement de l’e-santé,
l’arrêt de la fermeture des centrales nucléaires et des subventions à l’éolien et au solaire, la
lutte contre la fraude sociale et fiscale, la création d’une aide sociale unique plafonnée à 75%
du SMIC…
Notre objectif est de réduire de moitié l’écart entre le taux de dépenses publiques français
(55,4% hors crise sanitaire) et allemand (45,2%) en cinq ans. Cet objectif ambitieux a été at-
teint par plusieurs de nos voisins européens : par exemple, l’Allemagne a réduit de 8 points
son ratio de dépenses publiques entre 1995 et 2005, la Suède de 10 points, les Pays-Bas ou la
Finlande de 12 points, sans que la qualité des services publics n’y soit dégradée.
Pour parvenir à réduire la dette, il nous faudra à la fois engager des économies substantielles
et augmenter la croissance potentielle par des réformes structurelles, notamment en augmen-
tant la durée du travail tout au long de la vie.
-Septembre 2021 -