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HABILITATIONS ÉLECTRIQUES

LIVRET STAGIAIRE
SOMMAIRE

01- RÉGLEMENTATION ....................................................................................................... 1

02- LES STATISTIQUES D’ACCIDENTS ............................................................................. 4

03- LES ACTEURS DE LA PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS ................. 5

04- LES NOTIONS D’ÉLECTRICITÉ .................................................................................... 8

05- LES GRANDEURS ÉLECTRIQUES ..............................................................................16

06- LES EFFETS DU COURANT SUR LE CORPS HUMAIN ..............................................17

07- LES DOMAINES DE TENSION .....................................................................................22

08- LES DIFFÉRENTES FORMES D’ÉLECTRISATION ET/OU ÉLECTROCUTION ..........23

09- LES MOYENS DE PROTECTION ..................................................................................28

10- CONDUITE À TENIR EN CAS D’ACCIDENT OU D’INCENDIE.....................................40

11- LES ZONES ET LOCAUX .............................................................................................44

12- LES HABILITATIONS ....................................................................................................52

13- LA CONSIGNATION ......................................................................................................70

14- LES EPI, MATÉRIEL ET OUTILLAGE ÉLECTRIQUE ...................................................78

15- LES TRAVAUX EN HAUTE TENSION ..........................................................................87


01- RÉGLEMENTATION

01.1 LA NORME NF C 18-510

01.2 CODE DU TRAVAIL

01.3 CODE PÉNAL

1
01.1 LA NORME NF C 18-510

Les habilitations électriques sont des exigences réglementaires qui affectent le personnel
électrique qui travaille sur ou autour des équipements électriques. La norme NF C18-510
résultant du Décret 88 – 1056 du 14 novembre 1988 définit l'ensemble des exigences à
prendre en compte pour éviter les risques électriques.
Cette norme propose des précautions visant à assurer la sécurité des professionnels et de
leur domaine d'intervention vis-à-vis des dangers qu’ils rencontrent durant l’exécution de leur
travaux électriques, dans un environnement électrique.

01.2 CODE DU TRAVAIL

ARTICLE R4544 - 4 – Version en vigueur depuis le 01 juillet 2011


« L'employeur définit et met en œuvre les mesures de prévention de façon à supprimer ou, à
défaut, à réduire autant qu'il est possible le risque d'origine électrique lors des opérations sur les
installations électriques ou dans leur voisinage. À cet effet, il s'assure que :

• Les travaux sont effectués hors tension, sauf s'il ressort de l'évaluation des risques que les
conditions d'exploitation rendent dangereuse la mise hors tension ou en cas d'impossibilité
technique.

• Les opérations effectuées au voisinage de pièces nues sous tension sont limitées aux cas
où il n'a pas été possible de supprimer ce voisinage. Soit en consignant l'installation ou la
partie d'installation à l'origine de ce voisinage soit à défaut, en assurant la protection par
éloignement, obstacle ou isolation.

• Les opérations d'ordre non électrique dans le voisinage de pièces nues sous tension sont
limitées aux seules opérations qui concourent à l'exploitation et à la maintenance des
installations électriques. »

ARTICLE R4121 - 1 – Version en vigueur depuis le 01 avril 2011


« L'employeur transcrit et met à jour dans un document unique les résultats de l'évaluation des
risques pour la santé et la sécurité des travailleurs.

Cette évaluation comporte un inventaire des risques identifiés dans chaque unité de travail de
l'entreprise ou de l'établissement, y compris ceux liés aux ambiances thermiques. »
Ces mesures permettent la mise en place :

• D’actions de prévention des risques professionnels


• D’actions d’information et de formation
• D’une organisation et des moyens adaptés.

2
ARTICLE R4131 - 1 – Version en vigueur depuis le 01 mai 2008
« Le travailleur alerte immédiatement l'employeur de toute situation de travail dont il a un motif
raisonnable de penser qu'elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé
ainsi que de toute défectuosité qu'il constate dans les systèmes de protection.
Il peut se retirer d'une telle situation.
L'employeur ne peut demander au travailleur qui a fait usage de son droit de retrait de
reprendre son activité dans une situation de travail où persiste un danger grave et imminent
résultant notamment d'une défectuosité du système de protection. »

01.3 CODE PÉNAL

ATTEINTES INVOLONTAIRES À L’INTÉGRITÉ ET À LA VIE DE LA PERSONNE


- Article 222-19 – Version en vigueur depuis le 19 mai 2011
« Le fait de causer à autrui, […] une incapacité totale de travail pendant plus de trois mois est
puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende […]

- Article 221-6 – Version en vigueur depuis le 19 mai 2011


Le fait de causer […] la mort d'autrui constitue un homicide involontaire puni de trois ans
d'emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. […]

LOI
Circulaire DGT 2012/12 du 09/10/2012 relative à la prévention des risques électriques
(abroge le décret du 14/11/1988 et arrêtés d’application).

PUBLICATION ARRÊTÉ NORMALISATION

NORME Arrêté du 26 avril 2012 De réalisation :


relatif aux normes
NF C 18-510/A1 - NF C 15 -100 : Installations
définissant les opérations
électriques à basse tension
En vigueur depuis sur les installations
le 21 janvier 2012 électriques ou dans leur - NF C 13 -100 : Postes de livraison
et amendée en voisinage ainsi que les HT pour U < 33 kV
février 2020 modalités
recommandées pour leur - NF C 13 – 200 : Installations
exécution. électriques à haute tension
(Distribution interne usine)
- NF C 14 – 100 : Installations de
branchement (BT)
De conception :
NF C 20 – 010 : Classification des
degrés de protection procurés par les
enveloppes

3
02- LES STATISTIQUES D’ACCIDENTS
Vous trouvez ci-dessous un graphique représentant l’évolution des Accidents du Travail
d’origine électrique entre 1975 et 2019 (tous secteurs d’activités confondus).

NOMBRE D'ACCIDENTS DU TRAVAIL D'ORIGINE


ÉLECTRIQUE
3000
2793
2500

2000

1500

1000 837 838


712 645
534
500

0
1975 2003 2007 2011 2015 2019

Les accidents du travail d’origine électrique sont relativement peu fréquents mais très souvent
graves. Ils sont 15 fois plus souvent mortels que les accidents ordinaires car les lésions
touchent le plus souvent les membres supérieurs et les yeux.
En 2019, sur 534 accidents du travail d’origine électrique, 39 ont provoqué une
incapacité permanente de travail et 3 décès ont été recensés.

Accidents du Travail d'origine électrique par agents


matériels en cause pour l'année 2019 168

140

70
39 32 24 16 15 14 7 4 4 1

4
03- LES ACTEURS DE LA PRÉVENTION DES
RISQUES PROFESSIONNELS

Le service de prévention de la Carsat Le CSE


Caisse d’assurance retraite et de la
santé au travail Comité Social et Économique

Il préconise toutes les mesures de Il œuvre à promouvoir la santé et la


prévention dans l’objectif de faire sécurité du personnel dans l’entreprise.
diminuer le nombre d’accidents et de Il contribue aussi à l’amélioration des
maladies professionnelles. conditions de travail dans l’entreprise.

Le centre de formation Le Service de Santé au Travail

Il forme le personnel et donne un avis Ce service veille à la santé des salariés


sur l’éventuelle habilitation du salarié à pour les préserver des risques auxquels
l’employeur grâce à des tests pratiques ils encourent durant leur activité (visite
et théoriques. médicale).

5
L’agent de contrôle de l’inspection
du Travail L’organisme de contrôle technique

Il contrôle l’application des lois du travail Cet organisme réalise les Vérifications
dans l’entreprise. Générales Périodiques.

L’INRS Le SST
Institut National de Recherche et de
Sécurité Sauveteur Secouriste du Travail

Les membres de l’INRS apportent leur Un SST apporte les premiers secours à
expertise à la CARSAT et aux une personne en cas d’accident du
Entreprises travail. Elle à aussi un rôle de prévention
et de repérage des situations à risques.

6
L’OPPBTP Personne compétente en prévention
des risques professionnels
L’Organisme Professionnel de
Prévention du Bâtiment et des
Travaux Publics

Il conseille les entreprises du BTP dans S’occupe des activités de protection et


le domaine de la prévention de prévention des risques
professionnels de son entreprise

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04- LES NOTIONS D’ÉLECTRICITÉ

04.1 LES ORIGINES DE L’ÉLECTRICITÉ

04.2 LA FABRICATION DE L’ÉLECTRICITÉ EN FRANCE

04.3 RÉSEAU ÉLECTRIQUE EN FRANCE

04.4 DIFFÉRENTS TYPES DE COURANT

8
04.1 LES ORIGINES DE L’ÉLECTRICITÉ

THALES
L’électricité a toujours existé dans la nature à travers différents facteurs : la foudre, certains
animaux (anguilles électriques), sous forme statique : Nos cheveux / poils par exemple.
Mais, le premier à expérimenter le principe d’électricité est un philosophe et savant Grec,
Thalès de Milet. Vers – 600 avant JC, il a l’idée de frotter énergiquement une tige d’ambre
contre des poils de chat provoquant ainsi un phénomène d’attraction de corps légers sur la
tige. Sans le savoir, il a découvert à ce moment-là le phénomène d’électricité statique qu’il
appelle par la suite « l’elektron » qui signifie « l’ambre jaune » en grec. Après cette découverte
et pendant 2000 ans, personne n’est arrivée à créer quelque chose de nouveau ni-même
d’expliquer le phénomène découvert par Thalès de Milet.

PILE DE BAGDAD
En 1938 à Bagdad, l’archéologue Wilhelm König découvre une jarre en argile contenant un
cylindre de cuivre entouré d’une tige de fer. Le récipient semblait avoir contenu un acide léger.
König pensa que ces jarres étaient des cellules galvaniques, ou des éléments de pile et que
la solution acide servait d’électrolyte, ou de conducteur électrique.
Différents experts datent ces inventions entre – 250 avant JC à 250 après JC. Par la suite, des
chercheurs ont montré que la pile de Bagdad produisait réellement du courant électrique
quand du jus de fruit ou du vinaigre y était versé.

9
04.2 LA FABRICATION DE L’ÉLECTRICITÉ EN FRANCE

LES CENTRALES
Nucléaire :
En 2019, environ 71% de la production totale d’électricité en France est produite par le
nucléaire.
Le fonctionnement d’une centrale nucléaire est assez simple, la fission des atomes d’uranium
produit de la chaleur. Cette chaleur chauffe un réservoir d’eau qui se transforme en vapeur
(circuit primaire). La pression de cette vapeur fait tourner une turbine qui entraîne à son tour
un alternateur (circuit secondaire). L’énergie fournit par la turbine permet à l’alternateur de
produire un courant électrique alternatif.

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Thermiques / Charbon :
En 2019, les centrales thermiques à flamme (charbon, fioul, gaz naturel) produisent environ
8% de l’électricité en France. Une centrale à flamme fonctionne de la manière suivante :
Le combustible (charbon, gaz, fioul) est brulé à l’aide de bruleurs qui chauffe l’eau présente
dans la chaudière. Les vapeurs qui en sont dégagées font tourner la turbine de la centrale qui
permet à l’alternateur de fournir de l’électricité.

LES ÉNERGIES RENOUVELABLES


Hydraulique :
En 2019 l’énergie hydraulique représente environ 11% de la production d’électricité en France.
Le fonctionnement : Une chute d’eau entre deux niveaux de hauteurs différentes met en
mouvement une turbine reliée à un alternateur. Cet alternateur produit alors un courant
électrique qui est élevé en tension par un transformateur, ce qui facilite le transport du courant
dans les lignes à très haute et haute tension. La puissance d’une centrale hydraulique dépend
de la hauteur de la chute et du débit de l’eau.

C’est une énergie qui n'émet pas de gaz à effet de serre, elle est utilisable rapidement grâce
aux grandes quantités d'eau stockée. C 'est une énergie renouvelable très économique à long
terme.

Evacuateur de crue
Vanne de tête

Alternateur Transformateur
Bassin intérieur

Turbine

11
Éolienne :
Environ 6,3% de l’électricité produite en France provient de l’éolien. L'énergie éolienne est
produite par la force que le vent exerce sur les pales d'une éolienne, les faisant tourner à entre
10 et 20 tours par minute. Ces pales sont reliées à un alternateur qui transforme l'énergie
mécanique en énergie électrique.

12
Solaire :
L’énergie solaire représente en 2019, 2,2% de l’électricité produite en France. Le
fonctionnement est le suivant :
• Les panneaux solaires convertissent directement la lumière en courant électrique
continu.
• L’onduleur permet ensuite de transformer l’électricité obtenue en courant alternatif
compatible avec le réseau.

13
04.3 RÉSEAU ÉLECTRIQUE EN FRANCE

Le réseau de transport et de distribution de l’électricité est organisé à la manière d’un réseau


routier :

• Des grands axes → réseau de transport


• Des axes secondaires → réseau de distribution
• Des échangeurs → poste de transformation
En France, le réseau électrique est distribué via des lignes aériennes et souterraines.
RÉSEAU DE TRANSPORT
Le Réseau de Transport Electrique (RTE) achemine l’énergie électrique des centres de
production (centrales électriques) aux zones de consommation. Il est présent à deux échelles :

• A l’échelle Nationale via le réseau de grand transport et d’interconnexion vers les


grandes zones de consommation et les pays frontaliers.

• A l’échelle régionale et départementale via le réseau de répartition vers les


agglomérations et les entreprises fortement consommatrices comme la SNCF, la
RATP et les industries (chimiques, sidérurgies et métallurgiques).
Le réseau de transport est composé de lignes à Très Haute Tension et de lignes Haute
Tension.

RÉSEAU DE DISTRIBUTION
Exploité, entretenu et développé par ENEDIS, le réseau de distribution permet de transporter
l'énergie électrique à l'échelle locale, des centres de distribution vers le client final :

• Les petites et moyennes entreprises,


• Les villes,
• Les grandes surfaces,
• Les commerces,
• Les artisans,
• Les particuliers.
Grâce à des postes de transformation, la Haute Tension (90 000 ou 63 000 volts) est abaissée
en Moyenne Tension (20 000 volts) ou Basse Tension (400 ou 230 volts).
Le réseau de distribution est composé de lignes à Moyenne Tension et de lignes Basse
Tension.

Poste de transformation
Pour rendre l'électricité transportable sur de longues distances dans le réseau
d'interconnexion avec des pertes minimes d'énergie, un transformateur est placé à la sortie
des principales centrales et élève la tension à 400 000 volts.

Le long des lignes dans le réseau de transport et de distribution, l'énergie électrique est
guidée, répartie, et sa tension est abaissée successivement dans des postes de
transformation pour être livrée en quantité et en tension adaptées aux besoins des différents
consommateurs. Ils servent aussi à alimenter les postes sources du réseau de distribution.

14
L'énergie électrique n'a pas la même tension quand elle entre dans le poste et quand elle en
sort. Exemple : un poste 225 kV/ 90 kV signifie que du courant 225 000 volts entre dans le
poste et qu'il en sort du courant à 90 000 volts.

04.4 DIFFÉRENTS TYPES DE COURANT

Le courant électrique est le résultat d’un déplacement d’électrons libres dans un corps
conducteur. Selon la direction que prennent ces électrons, le courant est alors qualifié de
courant continu ou de courant alternatif.

COURANT CONTINU
Le principe du courant continu : Le flux des électrons s’écoule toujours dans le même sens,
de la borne négative vers la borne positive. Il est produit par des générateurs électrochimiques
ou électroniques, c’est-à-dire par toutes sortes de batteries, de piles ou de panneaux solaires.
Le courant continu est utilisé dans les foyers via le biais des batteries comme les téléphones,
les lampes torches, les ordinateurs portables, etc.

COURANT ALTERNATIF
Le principe du courant alternatif : Les électrons circulent de façon alternative dans les deux
sens du circuit. Il est produit en centrale électrique, à l’aide d’un alternateur. Cet alternateur
est muni d’un « rotor » qui tourne sur lui-même et imprime aux électrons un mouvement
sinusoïdal. La vitesse de rotation du rotor détermine la fréquence du courant.
C’est majoritairement le courant alternatif qui est utilisé pour le transport et la distribution
d’énergie car du fait de son intensité limitée, moins de pertes sont enregistrées. C’est
également le courant alternatif qui est utilisé dans les foyers pour l’éclairage, le chauffage, la
cuisine etc…
Un courant alternatif est caractérisé par sa fréquence, mesurée en hertz (Hz).
La fréquence correspond au nombre de période du signal en une seconde (une oscillation =
une période). Un courant alternatif de 50 Hz effectue cinquante oscillations par seconde, c'est-
à-dire qu'il change cent fois de sens par seconde.

15
05- LES GRANDEURS ÉLECTRIQUES
Les principales grandeurs électriques qu’un électrotechnicien est amené à mesurer sont les
suivants :
LA TENSION
La tension électrique (notée U) est une grandeur qui représente la circulation du champ
électrique le long d’un circuit. Exprimée en Volts (V), elle sert à désigner l’intensité électrique
d’un appareil ou d’un dispositif.
L’INTENSITÉ
L’intensité du courant électrique peut être comparée au débit d’un fleuve. Elle reflète la quantité
et la vitesse du courant électrique qui circule en un point donné du circuit électrique.
LA RÉSISTANCE
La résistance désigne la capacité physique d'un matériau à s'opposer au passage d'un courant
électrique sous une certaine tension.
LA PUISSANCE
La puissance électrique est la vitesse par unité de temps à laquelle l’énergie électrique est
transférée dans un circuit électrique.
LA FRÉQUENCE
La fréquence électrique se mesure en Hertz (Hz) et correspond au nombre de fois où le
courant alternatif change de sens en une seconde.

LETTRES APPAREIL DE
GRANDEURS UNITÉ SYMBOLES EXEMPLES
FORMULES MESURE

Tension U Volt V Piles 1.5 V Voltmètre

Intensité I Ampère A Fusible 16 A Ampèremètre

Résistance R Ohm Ω Résistance Ohmmètre



Radiateur
Puissance P Watt W 1 000W Wattmètre
Alternateur
Fréquence f Hertz Hz 50 Hz Fréquencemètre

LOI D’OHM
La loi d’OHM : U = RI I = U/R
Tension ou différence de potentiel en volts (V)
La puissance : P = UI U

R
I Résistance en Ohms (Ω)
Intensité en ampères (A)

16
06- LES EFFETS DU COURANT SUR LE CORPS
HUMAIN

06.1 LA RÉSISTANCE DU CORPS HUMAIN

06.2 LA DANGEROSITÉ DU COURANT ALTERNATIF ET CONTINU

06.3 LE TEMPS DE CONTACT

06.4 LE TRAJET DU COURANT DANS LE CORPS HUMAIN

17
06.1 LA RÉSISTANCE DU CORPS HUMAIN

Il est important de savoir que le corps humain est conducteur d’électricité et que sa résistance
varie en fonction de multiples facteurs tels que :

L’état d’humidité ou de sudation La morphologie de la victime

L’état physiologique de la victime La surface de contact & la


tension du courant

Le trajet pris par le courant Le temps de passage du courant

La matière organique peut être représentée par une succession de résistances ou d’effets
capacitifs.
Le passage du courant provoque une modification des tissus et la résistance de ces derniers
diminue au fur et à mesure que le courant se propage. C’est pourquoi la durée d’exposition au
courant est un facteur aggravant
La peau est la première barrière fasse au passage du courant électrique. La résistance de
cette dernière varie selon plusieurs facteurs :

L’épaisseur de la peau

L’état plus ou moins grasse de la peau.

Plus la peau est grasse, moins le courant


L’humidité de la peau et particulièrement électrique pénètre.
la sudation qui facilite la pénétration du
courant

Variation de la résistance du corps humain en fonction de la tension de contact et de l’état de


la peau.

Résistance de la peau (en Ohm)


Tension de
contact (en volt) Sèche Humide Mouillée Immergée

25 V 5 000 Ω 2 500 Ω 1 000 Ω 500 Ω


50 V 4 000 Ω 2 000 Ω 875 Ω 440 Ω
250 V 1 500 Ω 1 000 Ω 650 Ω 325 Ω
> 250 V 1 000 Ω 1 000 Ω 650 Ω 325 Ω

La résistance interne du corps est égale à tout être humain qui est égale à 600 Ω

18
06.3 L’INTENSITÉ

Nous avons vu précédemment que le corps humain est conducteur mais jusqu’à quelle
intensité notre corps supporte le courant électrique ?
LES EFFETS DE L’INTENSITÉ EN COURANT ALTERNATIF

19
LES EFFETS DE L’INTENSITÉ EN COURANT CONTINU

20
06.4 LE TEMPS DE CONTACT

06.4 LE PASSAGE DU COURANT DANS LE CORPS HUMAIN

Passage du courant dans …

Collage de la Inhibition des


Centres commandant
Picotement, victime, Asphyxie avec Fibrillation
les manœuvres
Brûlure impossibilité cyanose ventriculaire respiratoires et réglant
de se libérer le rythme cardiaque

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07- LES DOMAINES DE TENSION
PRISE ET DÉPOSE DE CHARGES AU SOL
Les domaines de tension sont définis par la réglementation en vigueur. Ils permettent le
classement : des ouvrages, des installations électriques et des équipements électriques selon
leur tension électrique :

Domaine Courant alternatif Courant continu

TBTS (Locaux humides, ATEX) 0 – 25 V 0 – 60 V


TBT (Locaux secs) 0 – 50 V 0 – 120 V
BTA 50 – 500 V 120 – 750 V

BTB 500 – 1 000 V 750 – 1 500 V

HTA 1 000 – 50 000 V 1 500 – 75 000 V

HTB + de 50 000 V + 75 000 V

TBTS : Très Basse Tension de Sécurité


TBT : Très Basse Tension
BTA : Basse Tension A
BTB : Basse Tension B
HTA : Haute Tension A
HTB : Haute Tension B

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08- LES DIFFÉRENTES FORMES
D’ÉLECTRISATION ET/OU ÉLECTROCUTION

08.1 ÉLECTROCUTION VS ÉLECTRISATION

08.2 LES CONTACTS

08.3 LES RÉGIMES DE NEUTRE

23
08.1 ÉLECTROCUTION VS ÉLECTRISATION

L’électrocution est un terme souvent mal employé car il désigne uniquement un cas
d’électrisation entraînant un décès.
L’électrisation désigne le passage du courant dans le corps humain, provoquant des
blessures plus ou moins importantes sans entrainer la mort.

08.2 LES CONTACTS

CONTACT DIRECT
Un contact direct est un contact avec une pièce nue sous tension. C’est par exemple le
contact avec une partie conductrice d’une borne de raccordement, avec l’âme d’un conducteur
dénudé …
CONTACT INDIRECT
Un contact indirect est un contact avec l’enveloppe métallique d’un appareil électrique,
appelée « masse », mise sous tension accidentellement à la suite d’une défaillance de son
isolation. C’est par exemple, le contact avec une armoire métallique, un lave-vaisselle, un
sèche-linge ou une machine à laver, non relié à la terre et dont l’équipement électrique qu’elle
contient présente un défaut d’isolement.
SCHÉMA

Les contacts directs et indirects provoquent des électrisations (passage du courant électrique
dans le corps) pouvant provoquer des blessures plus ou moins graves (brûlures, troubles
cardiaques, lésions d’organes) et des électrocutions (électrisation entraînant un décès).

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08.3 LES RÉGIMES DE NEUTRE

Un schéma de liaison à la terre définit le mode de raccordement à la terre d’un générateur et


des masses côté utilisateur.
Deux lettres pour les liaisons à la terre :
La première lettre : raccordement du neutre du transformateur :
T = Raccordé à la Terre
I = Isolé par rapport à la Terre
La deuxième lettre : connexion masses utilisateurs :
T = Raccordé à la terre
N = Raccordé au neutre (qui est lui raccordé à la terre)

TT
Lors de l'installation d'un régime de neutre TT, le neutre de la source est raccordé à la terre
et les masses côté utilisateur sont aussi reliées à la terre.

Ce régime est utilisé en France pour les particuliers.

25
IT
Le régime de neutre IT possède le neutre de la source raccordé à une impédance.
C’est-à-dire relié à la terre à travers une résistance supérieure à 1000 ohms. Les
masses sont reliées à la terre.

Indicateur
de terre

TN
Ce régime a l’avantage d’être économique car il n’y a pas de différentiels. Mais attention
aux conditions d’installations. Il est utilisé dans des installations à faible isolement,
présentant des courants de fuite importants comme des moteurs industriels qui peuvent
créer des courants supérieurs à 1 Ampères.
TNC :
Le courant de défaut n’étant limité que par l’impédance des câbles, l’intensité de court -
circuit est plus importante. Le TN-C est interdit par la norme NF C 15-100 dans les
locaux où il y a un risque d’incendie ou d’explosion. Il est ég alement interdit pour les
réseaux ayant des conducteurs avec une section < 10 mm² en Cuivre ou une section <
16 mm² Aluminium.

TNS :

26
TNS :
Le régime de neutre TN peut avoir la terre et le neutre séparé (TN-S => Terre-Neutre
3 1
Séparé). Le TN-S est obligatoire pour les réseaux ayant des conducteurs avec une
action <10 mm² Cuivre ou une section <16 mm² Aluminium.

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09- LES MOYENS DE PROTECTION

09.1 LA PROTECTION DIFFÉRENTIELLE

09.2 LES CLASSES DE MATÉRIEL

09.3 INDICE DE PROTECTION

09.4 LES RÉSEAUX ENTERRÉS

28
09.1 LA PROTECTION DIFFÉRENTIELLE

INTERRUPTEUR DIFFÉRENTIEL
Le rôle de l’interrupteur différentiel est de protéger les personnes contre les risques
d’électrisation ou chocs électriques. Dès que l’interrupteur différentiel détecte un défaut de
courant ou une fuite, il coupe l’alimentation pour éviter les risques électriques aux occupants
du logement.
DISJONCTEUR DIFFÉRENTIEL
Le disjoncteur différentiel a pour objectif de protéger les biens présents et les personnes.
Dès que le disjoncteur différentiel détecte des surcharges, des courts-circuits et des
différences de potentiel. Il disjoncte le courant pour protéger les personnes, éviter le risque
d’échauffement des câbles, de détérioration des équipements et dans des cas plus extrêmes
des incendies.

09.2 LES CLASSES DE MATÉRIEL

Les équipements électriques doivent être conçus et installés de manière à supprimer ou, à
défaut, réduire le risque électrique à la source. L’objectif prioritaire est d’éviter tout contact,
qu’il soit direct ou indirect, avec des pièces nues sous tension.
Pour l’utilisation en sécurité de matériel électrique, certaines mesures générales sont à
respecter et la classe de matériel électrique sert à renseigner les consommateurs du niveau
de protection de chaque équipement électrique. Tout matériel doit notamment disposer d’une
protection principale. La protection secondaire détermine quant à elle la classe du matériel,
selon sa nature.
On distingue en tout 4 classes de protections électriques, allant de la protection la moins
efficace (la classe 0) à la plus efficace (la classe 4) :

CLASSE 0
Le matériel de classe 0 ne doit plus être installé en France. Cependant il a été utilisé durant
des années.

29
CLASSE 1
On reconnait un matériel électrique de classe 1 grâce au symbole Terre présent sur la
plaque signalétique de la machine.

Un matériel électrique de classe 1 signifie que la


connexion à la terre de l’installation électrique est
obligatoire.
Utiliser des appareils de classe 1 impose d’avoir un
circuit de mise à la terre. Sans circuit de mise à la terre,
le risque d’électrisation est élevé en cas de défaut sur
l’appareil.

Exemples :

Machine à laver Machine à café

CLASSE 2
Le matériel électrique de classe 2 est reconnaissable grâce à ce symbole :

Un matériel électrique de classe 2 ne nécessite pas de


connexion à la terre. La plupart du temps, ce sont des
appareils de faible puissance.
Techniquement, le dispositif possède déjà une
première isolation, entourée elle-même d’une
deuxième isolation. On parle alors de double isolation.

Exemples :

Chargeur de téléphone TV

30
CLASSE 3
Le matériel électrique de classe 3 est représenté par ce symbole :

Un matériel électrique de classe 3 est un matériel


alimenté en Très Basse Tension de Sécurité (TBTS).
Ce matériel permet d’éviter les chocs électriques dans
des milieux sensibles, à proximité d’eau ou en
présence d’un milieu humide comme la salle de bain
par exemple.

Exemples :

Spot étanche Projecteur lumineux

31
09.3 INDICE DE PROTECTION

L’indice de protection électrique, IP, est un indice qui définit le niveau de protection d’un
appareil électrique. Selon la pièce dans laquelle il est placé, il doit être plus ou moins résistant
à la poussière ou aux projections d’eau.
L’indice de protection électrique est composé de deux lettres et de deux chiffres. Les deux
lettres sont IP pour indice de protection. Les deux chiffres, quant à eux concernent la protection
contre les solides pour le premier et contre les liquides pour le second.

Premier chiffre Second chiffre

0 Pas de protection Pas de protection

1 Protection contre les corps solides Protection contre la chute verticale de


supérieur à 50 mm gouttes d’eau

2 Protection contre les corps solides Protection contre la chute inclinée à 15° de
supérieur à 12,5 mm gouttes d’eau

3 Protection contre les corps solides Protection contre la chute d’au inclinée à
supérieur à 2,5 mm 60° maximum

4 Protection contre les corps solides Protection contre les éclaboussures, quel
supérieur à 1 mm que soit l’angle

5 Protection partielle à la poussière Protection contre les jets d’eau avec une
buse de 6,3 mm

6 Protection totale à la poussière Protection contre les jets d’eau avec une
buse de 12,5 mm

7 Protection contre les immersions jusqu’à


1m de profondeur pendant 30 min

8 Protection contre les immersions de plus de


1m de profondeur pendant 1h

EX : Ce double projecteur LED possède une IP 44. Cela signifie qu’il possède une protection
contre les corps solides supérieur à 1 mm et une protection contre les éclaboussures, quel
que soit l’angle

En BT, l’indice minimum qui caractérise l’inaccessibilité des pièces nues sous tension
est IP 2X (ne permet pas le passage d’un doigt). En HTA, PI 3X.

32
L’INDICE DE PROTECTION ELECTRIQUE IK

Au-delà de la protection IP, il existe également l’indice de protection électrique IK.


Cette fois, cela atteste de la capacité de votre matériel à supporter les chocs :

• 0 : pas de protection
• 1 : choc égal à la chute d’un poids de 150g sur 10cm de hauteur
• 2 : choc égal à la chute d’un poids de 200g sur 10cm de hauteur
• 3 : choc égal à la chute d’un poids de 250g sur 15cm de hauteur
• 4 : choc égal à la chute d’un poids de 250g sur 20cm de hauteur
• 5 : choc égal à la chute d’un poids de 350g sur 20cm de hauteur
• 6 : choc égal à la chute d’un poids de 250g sur 40cm de hauteur
• 7 : choc égal à la chute d’un poids de 500g sur 40cm de hauteur
• 8 : choc égal à la chute d’un poids de 1,25kg sur 40cm de hauteur
• 9 : choc égal à la chute d’un poids de 2kg sur 40cm de hauteur
• 10 : choc égal à la chute d’un poids de 5kg sur 40cm de hauteur

33
09.4 APPROCHE DU RÉSEAU ENTERRÉ

Lors de travaux de creusement, de forage, d’enfoncement ou de perçage, la présence d’une


canalisation isolée enterrée est à prendre en considération. Lors de ces travaux, il faut penser
à prendre en compte l’incertitude du positionnement de la canalisation (de 0,40 à 1,50 mètre)
et la précision de manœuvre des outils ou engins utilisés (de 3 à 20 cm)
Si jamais une canalisation est endommagée cela peut engendrer :

• Un court-circuit dangereux pour les personnes se trouvant à proximité


• Un choc électrique au contact des masses conductrices (outil, marteau-piqueur,
engins soumis à une tension dangereuse)
Dans l’environnement électrique d’une canalisation isolée enterrée et pour éviter ces
dommages, l’exploitant doit être consulté avant d’effectuer des travaux dans la zone. Ces
travaux entrent dans les obligations du décret 2012-970 du 20/08/2012 : mettre en œuvre les
procédures définies au cours de l’analyse de risques notamment dans la zone d’incertitude,
balisage de la zone de travail, consignes de sécurité au personnel travaillant dans cette zone,
surveillance permanente du personnel.

34
TRAVAUX À PROXIMITÉ D’UNE CANALISATION ENTERRÉE

• Canalisation restée sous tension


• Canalisation consignée : dans le cas où la vérification de tension ne peut être
effectuée, des mesures compensatoires doivent être prises.

Avant d’entreprendre les travaux, le chargé de travaux doit effectuer une vérification d’absence
de tension sur le lieu du travail sauf :

• Si pour une canalisation isolée BT ou HTA, la consignation est réalisée en une étape
avec piquetage, sectionnement du câble et vérification de continuité électrique
• Si pour une canalisation isolée HTB, la consignation est réalisée avec piquage et coupe
du câble
• Si le chargé de travaux garantit la continuité électrique entre le lieu de travail et les
Mises à La Terre et en Court-Circuit placées au plus près de la zone de travail.

Au cas où une canalisation électrique isolée enterrée est endommagée la règle des 4A doit
être appliquée :

Arrêter
Arrêter la manœuvre puis dégager l’engin et son outil
de tout contact avec la canalisation et le mettre à
distance avant de descendre

Alerter
Alerter les secours et/ou l’exploitant concerné conformément
à la procédure prescrite

Aménager
Aménager un périmètre de sécurité autour de l’ouvrage ou de
l’installation, des matériels et des personnes en contact avec
eux.

Accueillir
Accueillir les secours à leur arrivée en leur montrant la
canalisation concernée et rester à leur disposition

35
COULEURS DE FILETS AVERTISSEURS

Electricité, éclairage, Gaz combustible Produits


équipement routiers BT et hydrocarbures chimiques
et HTA et électricité HTB
Couleur : Jaune Couleur : Orange
Couleur : Rouge

Assainissement Chauffage et
Eau potable
et pluvial climatisation
Couleur : Bleu
Couleur : Marron Couleur : Violet

Télécommunications
Couleur : Vert

36
L’AUTORISATION D’INTERVENTION À PROXIMITÉ DES RÉSEAUX (AIPR)
Un arrêté, celui du 15 février 2012, précise que le personnel est obligé d’être formé aux risques
liés aux travaux à proximité des réseaux.
En Basse Tension : Le contact direct avec un conducteur électrique nu ou la partie dénudée
d’un conducteur isolé peut entraîner une électrisation, une brûlure ou une électrocution. Le
risque peut être le même au cours d’un contact avec une pièce conductrice qui touche une
ligne. Par exemple : barre à mine, perfo, échelle alu, engins, jet d’eau, branches, etc…
En Haute Tension : Le risque est plus grave. Avant de toucher le conducteur, il se produit un
amorçage qui provoque généralement le décès de l’individu. Cette distance d’amorçage
augmente avec la tension.
Dans la zone d’incertitude d’une canalisation sous tension, les travaux non électriques sont
dirigés et exécutés par des opérateurs habilités BF, HF.

LES CLASSES DE PRÉCISION


Les classes de précision permettent de caractériser les niveaux d’incertitude des réseaux
sensibles par rapport à la position du réseau.

Réseaux sensibles
Théoriquement, le réseau se trouve dans Fuseau de classe A
la Zone Mais réellement, le
Incertitude de ≤ 40 cm (rigide)
réseau peut se trouver dans la zone
Incertitude de ≤ 50 cm (flexible)

Fuseau de classe B
Classe C
Ouvrages
Classe A ≤ Incertitude ≤ 1,5m
Classe B
Branchements d’ouvrages
Classe A Classe A ≤ Incertitude ≤ 1m

Classe A Fuseau de classe C


Ouvrages
Incertitude > 1,5m
Absence de plans
Branchements d’ouvrages
Incertitude > 1m
Absence de plans

37
CANALISATION ISOLÉES INVISIBLES NOYÉES OU ENCASTRÉES

La DLAP (Distance Limite d’Approche Prudente) pour les


canalisations encastrées ou noyées est fixée à 0,50 m.
Pour les canalisations noyées ou encastrées à une
distance inférieure à la DLAP, il est nécessaire d’effectuer
0,50 m
une analyse de risques et d’appliquer les prescriptions qui
en découlent.
Percer une dalle ou un mur comportant une canalisation
DLAP sous tension peut s’avérer dangereux si les outils entrent
en contact avec elle.
L’opérateur doit être formé aux risques électriques et doit
recueillir tous les éléments permettant d’identifier la
présence ou non d’une canalisation. Les appareils de
détection permettent de la repérer. En cas de doute,
demander la consignation de celle-ci

CANALISATION ISOLÉES VISIBLES


Les canalisations isolées visibles peuvent être :

• Des câbles isolés aériens (sur poteaux ou façades)


• Des canalisations dans les faux plafonds ou planches techniques démontables
• Des câbles en caniveaux, galeries ou gaines techniques
• Des canalisations en montage apparent
• Des câbles des fourreaux ou buses non enterrés
• Des canalisations apparentes après terrassement

Pour une canalisation isolées visible, la zone d’investigation est de 0,50 m sauf si elle est
matérialisée par une limite physique (mur, sol…)
Le risque avec ces canalisations isolées est leur endommagement par l’utilisation d’outils ou
d’engins ou la dégradation de leur isolant.
Les opérations dans l’environnement des canalisations, à une distance inférieure ou
supérieure à la DLAP, doivent faire l’objet d’une analyse de risque et de l’emploi des
documents (autorisation de travail ou certificat tiers) selon les cas :

38
• Activité sans risque ou sans nécessité de contact : Opération dirigée par un opérateur
non habilité mais formé pour connaître les risques présentés par les canalisations
isolées.
• Activité susceptible de porter atteinte à l’intégrité des canalisations : Opération dirigée
par le chargé de chantier B0 ou H0. L’opération est à effectuer après délivrance de
l’autorisation ou du certificat.
• Les travaux dans l’environnement de canalisation, des câbles ou de fils isolés BT
peuvent nécessiter :

➢ D’avoir à déplacer une canalisation électrique sans modifier leurs


extrémités. Une autorisation de travail est nécessaire si la canalisation
reste sous tension,

➢ D’écarter ou de déformer une canalisation, des câbles ou des fils isolés


sans les endommager.

Ces opérations d’ordre électrique sont dirigées par BR, B2, H2 exécutées par B1, H1.
Si l’isolation est endommagée, on doit considérer la canalisation comme nue sous tension. Il
faut interrompre les opérations et prévenir l’exploitant. Dans la ZAP, il est indispensable de
respecter les consignes élaborées lors de l’analyse de risque.

39
10- CONDUITE À TENIR EN CAS D’ACCIDENT
OU D’INCENDIE

10.1 INCENDIES SUR LES OUVRAGES ÉLECTRIQUES

10.2 SECOURIR UNE PERSONNE ÉLECTRISÉE OU


ÉLECTROCUTÉE

40
10.1 INCENDIES SUR LES OUVRAGES ÉLECTRIQUES

Les incendies sur les ouvrages électriques peuvent être provoqués par :

• La foudre
• Une installation électrique en mauvais état,
• L’absence de dispositif de protection (fusibles, disjoncteur)
• L’électricité statique,
• La projection de particules en fusion (disqueuse, tronçonneuse)
• La production de points chaud (soudures, chaufferettes etc…)
• Le blocage des dispositifs de protection (disjoncteur, contacteurs),
• Le remplacement des fusibles par des fusibles de plus gros calibres ou par des pièces
métalliques (pièce en aluminium, acier etc.)

SOURCES D’IGNITION

• Les étincelles d’origines mécanique


• La foudre
• L’électricité statique
• Les projections d’éléments chauds et les étincelles
• La surchauffe ou la surintensité d’un élément électrique

LE TRIANGLE DU FEU
Le feu est la réaction chimique de 3 éléments :

• Un combustible → Un élément solide, liquide ou gazeux qui possède la propriété de


bruler (Ex : bois, papier, pétrole, butane etc.)
• Un comburant → Un élément solide, liquide ou gazeux qui possède la propriété de
favoriser ou permettre la combustion d’un combustible
• Une source de chaleur (énergie) → Un élément qui a la propriété de dégager de la
chaleur (Ex : soleil, étincelle d’origine électrique, flemme d’un briquet etc.)

41
Pour arrêter un feu, il faut interrompre le triangle de feu en supprimant un de ces 3 éléments.

En cas d’incendie sur un ouvrage électrique, le personnel à proximité doit donner l’alarme et
prendre les mesures particulières de la consigne d’incendie affichées et ces prescriptions :

• Mettre hors tension l’appareil en feu


• Se munir des moyens de protection contre les gaz toxiques si nécessaire
• Fermer les ouvertures munies de portes, de fenêtre ou trappes qui ne servent pas
d’exutoire
• Ouvrir les exutoires s’il en existe
• Vérifier que l’extincteur de fumée est adapté à l’installation qui est en feu
• Attaquer le feu dos au vent en se rapprochant doucement du foyer
• Assurer l’évacuation des gaz toxiques par ventilation des locaux après la fin de
l’incendie

42
10.2 SECOURIR UNE PERSONNE ÉLECTRISÉE OU
ÉLECTROCUTÉE

En cas d’incident dû à l’électricité sur une personne, 3 actions sont à respecter :

Protéger
Cette action consiste à repérer les risques persistants
(écrasement, incendie, explosion, asphyxie, électrisation,
intoxication…)
Quand cela est possible, il faut :

• Supprimer le danger de façon permanente


• Isoler la zone dangereuse de façon permanente
• Soustraire la victime de la zone dangereuse
Quand cela n’est pas possible, il faut :

• Interdire l’accès à la zone dangereuse et alerter ou


faire alerter les secours spécialisés.

Alerter les secours


Appeler les pompiers ou le SAMU et donner des
renseignements précis :

• N° téléphone et adresse du lieu de l’accident


• Nombre de victimes, état apparent des victimes
• Cause de l’accident (électricité, chute), risques
particuliers…
En attendant l’arrivée des secours, vous pouvez :

• Couvrir la victime
• Surveiller l’évolution de son état
• Lui tenir compagnie et lui parler

Secourir
Les personnes ayant reçu une formation premiers secours
(SST) doivent en priorité venir en aide à la victime.
Si la victime est brulée :

• La mettre au repos
• La couvrir (sauf sur la brûlure)
• La surveiller

43
11- LES ZONES ET LOCAUX

11.1 DÉFINITION DES DISTANCES

11.2 DÉFINITION DES ZONES

11.3 LES ZONES EN CHAMPS LIBRE

11.4 LES ZONES DANS UN LOCAL ÉLECTRIQUE

11.5 LES ZONES POUR LES CANALISATIONS ENTERRÉES

44
11.1 DÉFINITION DES DISTANCES

Pour une pièce nue sous tension on considère plusieurs distances :

Distance Limite d’Investigation (DLI)


Elle est fixée conventionnellement à 50m des pièces nues sous tension d’un ouvrage ou
d’une installation. En fonction de la configuration des lieux ou des opérations, l’espace au-
dessus des pièces nues sous tension n’est pas limité et fait partie de la zone d’investigation.

Distance Minimale d’Approche (DMA)


Elle correspond à la distance de tension + une distance de garde. Elle permet de définir les
limites extérieures des Z4 BT et Z3 HT.

Voisinage
C’est la zone dans laquelle débute la mise en œuvre des mesures de prévention de façon
à supprimer ou réduire le risque d’origine électrique. Autour d’une pièce nue sous tension
en champ libre, le voisinage se divise en deux zones :

• Zone de voisinage simple : zone de voisinage la plus éloignée de la pièce nue


• Zone de voisinage renforcée : zone de voisinage la plus proche de la pièce nue

Distance Limite de Voisinage Simple (DLVS)


C’est la distance dans l’air, déterminée à partir de la pièce nue sous tension, qui permet de
définir la limite extérieure de la zone de voisinage (3 m < 50 000 V et 5 m ≥ 50 000 V)

Distance Limite de Voisinage Renforcé (DLVR)


C’est la distance dans l’air, déterminée à partir de la pièce nue sous tension, qui permet de
définir la limite extérieure de la zone de voisinage renforcé Z4 BT et Z2 HT.

Champ libre
Espace sans obstacle entourant une pièce nue sous tension

45
11.2 DÉFINITION DES ZONES

xZone 0 : Zone d’investigation


Cette zone est comprise entre la Distance Limite d’Investigation (DLI) et la Distance Limite
de Voisinage Simple (DLVS). On doit vérifier si l’exécution de l’opération envisagée peut
exposer les opérateurs au risque électrique.
ZZone 1 : Zone de voisinage simple

• En champs libre
➢ Basse tension : la Z1 est comprise entre la DLVS (3m) et la DMA.
➢ Haute tension : la Z1 est comprise entre la DLVS

• Locaux réservés aux électriciens


➢ Basse tension : la Z1 est comprise entre la DMA et les limites du local
➢ Haute tension : la Z1 est comprise entre la DLRV et les limites du local
ZZone 2 : Zone de voisinage renforcé (uniquement en HT)
Cette zone est comprise entre la DMA et la DLRV. Dans cette zone, la surveillance est
obligatoire par un surveillant de sécurité électrique de limite (H1V ou H2V)
ZZone 3 : Zone des travaux sous tension (uniquement en HT)
Cette zone est comprise entre les pièces nues sous tension et la Distance Minimale
d’Approche (DMA) ou la Distance Minimale d’Approche Corrigée (DMAC) lorsqu’elle est
spécifiée.
ZZone 4 : Zone de voisinage renforcé (uniquement en BT et TBT)
Cette zone est comprise entre la DMA (0,30 m) et la pièce nue sous tension.
L’accès à cette zone est soumis à la délivrance d’une autorisation de travail ou d’intervention
(écrite ou orale) pour effectuer :

• Les opérations de nappage


• Les travaux
• Les interventions
• Les opérations spécifiques
• La consignation
Dans cette zone, le travail sans ses équipements de protection est interdit !!!
Zone d’évolution :
Volume autour du poste de travail de chaque opérateur dans lequel celui-ci est susceptible
d’évoluer avec ses outils, équipements et matériels.

46
11.3 LES ZONES EN CHAMPS LIBRE

BASSE TENSION (BT)

DLI (Distance Limite d’Investigation) 50 m

Zone d’Investigation (Z0)

DLVS (Distance Limite de voisinage simple) 3 m

Zone de voisinage simple (Z1)

DMA (Distance Minimale d’Approche) 30 cm

Zone de voisinage renforcé en BT (Z4)

Pièce non isolée (conducteur)

HAUTE TENSION (HT)

DLI (Distance Limite d’Investigation) 50 m

Zone d’Investigation (Z0)

DLVS (Distance Limite de Voisinage Simple) 3m

Zone de voisinage simple (Z1)

DLVR (Distance Limite de Voisinage Renforcé)

Zone de voisinage simple (Z2)

DMA (Distance Minimale d’Approche) 30 cm

Zone des travaux sous Haute Tension (Z3)

Pièce non isolée (conducteur)

47
Zone en champ libre
HTB

HTA
TBT et BT

Zone 4 Zone 3 Zone 2 Zone 1 Zone 0

En BT, la DLVR confondue avec la


DMA se situe à 30 cm des Pièces
Nues Sous Tension, dans toutes
les directions.

48
11.4 LES ZONES DANS UN LOCAL ÉLECTRIQUE

BASSE TENSION

iZ1i : Zone de voisinage simple : B0, B1, B2, BS


iZ4 : Zone de voisinage renforcé BT :

• B1 V • BE
• B2V • B1N
• BR • B2N EPI Zone 4
• B1T • B1X
• B2T • B2X
• BC

HAUTE TENSION

Z3 Z2 Z1

Distance Minimale Distance Limite de


d’Approche (DMA) Voisinage Renforcé
(DLVR)

iZ1i : Zone de voisinage simple : H0, H1, H2


iZ2 : Zone de voisinage renforcé : H0V, H1V,
H2V, HC, HE, H1X, H2X
iZ1i iZ2 : Pour consignation : HC

EPI Zone 1 & 2 + Tapis ou tabouret isolant

iZ3i : Zone de travaux sous tension : H1T, H2T,


H1N, H2N

EPI Zone 3 + Equipements individuels adaptés


aux travaux sous tension

49
Zones à l’intérieur d’un local et emplacement
réservé aux électriciens

Zone 4 Zone 3 Zone 2 Zone 1

11.5 LES ZONES POUR LES CANALISATIONS ENTERRÉES

Dans le cas de fouilles dans le domaine public, il est primordial de repérer et de baliser les
réseaux. La Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux est un préalable
obligatoire.
Pour une activité dans l’environnement d’une canalisation isolée, l’habilitation n’est pas
nécessaire sauf s’il faut nettoyer ou déplacer la canalisation. En revanche, le personnel doit
être formé pour réagir en toute sécurité en cas de découverte d’une canalisation non identifiée,
de zones représentant des parties actives et d’accident d’origine électrique.
Pour les opérations de terrassement, la limite d’incertitude varie en fonction de la classe
de précision et de la méthode d’approche autour de la canalisation !

50
Niveau du sol

Canalisation électrique

DLAP
0,50 m

Limite d’incertitude

Ces dispositions ne s’appliquent pas au circuit de terre, mais il convient tout de même à faire
attention de ne pas endommager le conducteur.
Un chargé de chantier habilité H0 ou B0 est requis si :

• La garantie d’intégrité de la canalisation ne peut être apportée, s’il y a impossibilité de


consigner
• L’activité nécessite d’entrer en contact avec la canalisation sans la déplacer.

51
12- LES HABILITATIONS

12.1 GÉNÉRALITÉ

12.2 DIFFÉRENCE ENTRE TRAVAUX ET INTERVENTION

12.3 RÔLE DE CHAQUE HABILITATION

52
12.1 GÉNÉRALITÉS

DÉFINITION DE L’HABILITATION
L’habilitation est la reconnaissance par l’employeur de la capacité d’une personne placée sous
son autorité à accomplir en sécurité vis-à-vis du risque électrique les tâches qui lui sont
confiées.
L’HABILITATION A POUR OBJECTIF
La sauvegarde des personnes et des biens, la compétence des intervenants en matière de
sécurité électrique
Toutes les personnes sont concernées si elles opèrent :

• Sur des installations électriques


• Dans leur environnement
L’HABILITATION EST OBLIGATOIRE POUR :

• Effectuer toutes opérations sur des ouvrages ou des installations électriques ou dans
leur voisinage
• Surveiller les opérations sur des ouvrages ou des installations électriques ou dans leur
voisinage
• Accéder sans surveillance aux locaux et emplacements d’accès réservés aux
électriciens
LES CONDITIONS D’ATTRIBUTION DE L’HABILITATION
Selon les opérations à effectuer, l’employeur doit prendre en compte :

• Le type d’ouvrage ou d’installation concernée


• La localisation des ouvrages ou des installations
• Le type d’opération d’ordre électrique ou d’ordre non électrique autorisé
• Les domaines de tension et la nature du courant (alternatif ou continu)
• Si un opérateur habilité BT intervient sur la BT dans un environnement de la HT, il doit
être aussi H0 Z1 ou H0V Z2 .
L’employeur doit tenir compte des critères suivants concernant la personne à habiliter :

• Les compétences techniques


• La connaissance de l’ouvrage, de l’installation ou du matériel
• La compétence en matière de prévention du risque électrique
• Les éventuelles restrictions médicales
• La comptabilité du comportement avec l’exécution des opérations en toute sécurité

53
Le respect des conditions ci-dessous permet à l’employeur d’attribuer une habilitation
à une personne placée sous son autorité après s’être assuré :

• Que la formation théorique et pratique à l’habilitation et les compétences acquise par


l’intéressé correspondent au(x) symbole(s) visé(é).
• Que le champ d’application de l’habilitation soit convenablement cerné et notamment
qu’il ne risque pas de placer le titulaire dans une situation pour laquelle il n’aura pas
été formé ou informé.
Dans le cas de l’habilitation aux travaux sous tension, les dispositions de ce paragraphe
concernant l’attribution sont modifiées ou complétées par des dispositions particulières.
LE SUIVI DE L’HABILITATION :
L’habilitation doit être contrôlée à chaque fois que cela s’avère nécessaire, sinon au moins
une fois par an, notamment dans les cas suivants :

• Une évolution des méthodes de travail


• Une évolution de la réglementation
• Une modification importante des ouvrages ou des installations
• Un constat de non-respect des prescriptions régissant les opérations
• Une modification de l’aptitude médicale
• Une interruption de la pratique des opérations pendant une longue durée (6 mois
environ)
• Un changement de fonction
• Une mutation de l’habilité avec changement du signataire du titre

Il est recommandé d’effectuer un recyclage d’habilitation tous les 3 ans !

54
LES SYMBOLES DE L’HABILITATION :

RÉCAPITULATIF DES ÉLEMENTS DES SYMBOLES D’HABILITATION

Basse Tension (BT) et Très Basse


1er caractère Tensions B Tension (TBT)
Domaine de tension
H Haute tension

0 Pour exécutant ou chargé de chantier

Travaux en fouilles pour exécutant et


chargé de chantier :
• Dans la zone d’incertitude de
Travaux d’ordre non canalisations électriques
électrique F enterrées sous tension
• Dans la ZAP (Zone d’Approche
Prudente) des canalisations
électriques sous tensions
rendues visibles.
2ème caractère 1 Pour exécutant
Type d’opération Travaux d’ordre
électrique 2 Pour chargé de travaux

R Intervention BT générale
Intervention BT
S Intervention BT élémentaire

Consignation C Pour chargé de consignation électrique

Opérations Essai, mesurage, vérification ou


E
spécifiques manœuvre

Opérations
P Opérations BT élémentaires, chaîne PV
photovoltaïques

Travaux réalisés dans la zone de


voisinage renforcé HT Z2 ou travaux
V
d’ordre électrique hors tension dans la
Complète si zone de voisinage renforcé BT Z4i
3ème caractère nécessaire les
Lettre additionnelle travaux T Travaux sous tension

N Nettoyage sous tension

X Opération spéciale

Attribut* Complète si
Ecriture en clair du type d’opération,
nécessaire les
d’essai, de mesurage, de vérification ou
caractères
de manœuvre d’un opérateur
précédents

55
Exemples :

• BE Essai ou HE Essai pour réaliser des essais


• BE Mesurage ou HE Mesurage pour réaliser des mesurages
• BE Vérification ou HE Vérification pour réaliser des vérifications
• Be Manœuvre ou HE Manœuvre pour réaliser des manœuvres
• B2V Essai ou H2V Essai pour réaliser des essais dans le cadre des travaux
(les essais peuvent être associés avec B2V ou H2V)

SYMBOLES D’HABILITATIONS UTILISÉS POUR LES


TRAVAUX D’ORDRE ÉLECTRIQUE
Travaux sur Travaux dans la zone de Travaux de Travaux de Travaux dans la
ouvrage ou voisinage renforcé en BT Z4i voisinage voisinage zone de travaux
installation simple BT renforcé sous tension
consigné BT Travaux Hors Travaux et HT Z1i HT Z2i HT Z3i
et HT tension sous tension
Chargé de

Chargé de

Chargé de

Chargé de

Chargé de

Chargé de
Exécutant

Exécutant

Exécutant

Exécutant

Exécutant

Exécutant
travaux

travaux

travaux

travaux

travaux

travaux
B1T B2T
BT B1 B2 B1V B2V B1 B2 Sans objet
B1N B2N
H1T H2T
HT H1 H2 Sans objet H1 H2 H1V H2V H2N
H1N

SYMBOLES D’HABILITATIONS UTILISÉS POUR LES


AUTRES OPÉRATIONS D’ORDRE ÉLECTRIQUE
Opération Opérations
Consignations
Z4i

Opérations BT spéciales
Intervention BT
spécifique élémentaire
IZ1i Z2i Z4i
Z2i

chaîne PV
Hors IZ1i Z2i Chargé
IZ1i

IZ4i tension et IZ1i Exécutant de


iZ4i
hors IZ4i chantier
BT BC BR BS BE BP B1X B2X
HT HC Sans objet HE Sans objet H1X H2X

56
SYMBOLES D’HABILITATIONS UTILISÉS POUR LES OPÉRATIONS D’ORDRE NON
ELECTRIQUE DANS L’ENVIRONNEMENT DES OUVRAGES OU DES INSTALLATIONS

Zone
d’incertitude :
Canalisations
électriques
Ouvrage ou installation enterrées sous Voisinage Voisinage
consigné(é) BT et HT autour tension et/ou simple BT renforcé BT
de pièces nues ZAP : et HT IZ1i iZ4i et HT
Canalisations iZ2i
électriques sous
tension rendues
Chargé de visibles

Chargé de

Chargé de

Chargé de
Exécutant

Exécutant

Exécutant

Exécutant
chantier

chantier

chantier

chantier
Opération Pas
d’ordre non BT d’habilitation B0 BF BF B0 B0 Cas interdits
électrique requise
concourant à
l’exploitation
et la Pas
maintenance HT D’habilitation H0 HF HF H0 H0 H0V H0V
de l’ouvrage requise
ou de
l’installation

Pas Pas
BT d’habilitation d’habilitation BF BF
Autres requise requise
opérations Cas interdits
d’ordre non
électrique Pas Pas
HT d’habilitation d’habilitation HF HF
requise requise

57
12.2 DIFFÉRENCE ENTRE TRAVAUX ET INTERVENTION

Les opérations électriques comprennent des travaux hors tension ou sous tension.
LES TRAVAUX
Les travaux électriques comprennent toutes opérations dont le but est de réaliser, modifier,
entretenir ou réparer un ouvrage électrique ou une installation. Il existe deux sortes de
travaux :

• Les travaux d’ordre électrique, opérés par un chargé de travaux : B2/B2V/H2/H2V

➢ Cela concerne, pour un ouvrage ou une installation, les parties actives, leurs isolant,
la continuité des masses et les autres parties conductrices des matériels
➢ Travaux hors tension et hors voisinage sous tension
➢ Travaux hors tension et au voisinage
➢ Travaux sous tension

• Les travaux d’ordre non électrique opérés par :


- Un chargé de chantier sans habilitation requise mais formé aux risques
électriques
- Un chargé de chantier B0/H0(V) ou BF/HF

➢ Travaux qui concernent les gaines, enveloppes ou supports de câbles ou d’autres


travaux ne nécessitant pas de formation en électricité (maçonnerie, peinture, soudure,
travaux en fouille dans la zone d’incertitude de canalisations enterrées sous tension et
dans la ZAP de canalisations rendues visibles)

Ces travaux ne rentrent pas dans la définition des travaux d’ordres électriques.

- Le chargé de chantier est habilité à recevoir une autorisation de travail pour des travaux
au voisinage ou sur une installation consignée.

- Le chargé de chantier est habilité à recevoir un certificat pour tiers.

LES INTERVENTIONS
Les interventions électriques sont limitées aux domaines TBT et BT. Elles concernent les
opérations de maintenance, de dépannage, de connexion / Déconnexion et de
remplacement.
Il existe deux types d’interventions :

• L’intervention « Générale » → BR
• L’intervention « Elémentaire » → BS

58
LES OPÉRATIONS SPÉCIFIQUES
Les opérations spécifiques concernent les techniciens qui réalisent uniquement les opérations
suivantes :

• Les essais → BE Essai ou HE Essai


• Les mesurages → BE Mesurage ou HE Mesurage
• Les vérifications → BE Vérification ou HE Vérification
• Les manœuvres → BE Manœuvre ou HE Manœuvre

LES OPÉRATIONS PARTICULIÈRES


➢ Remplacement des lampes et accessoires :
Basse tension : S’il n’y a pas de risque de contact (IP2X), le remplacement peut être effectué
en présence de tension. À condition que le matériel ne soit pas détérioré. L’opération peut être
effectuée par du personnel formé mais non habilité.
Sinon, les lampes et accessoires débrochables sont remplacés après mise hors tension.
En présence de risques électrique, l’opération est faite dans le cadre des interventions ou dans
celui des travaux si on dépasse les limites des interventions.
Haute tension : Leur remplacement est effectué selon le principe des travaux.

➢ Les fusibles :
Fusibles BT :

• Le remplacement du fusible peut être effectué sous tension et en charge si le fusible


et son support sont conçus à cet effet (fusion enfermée)
• Dans le cas d’une fusion non enfermée, retirer le fusible hors tension puis rechercher
la cause après fusion d’un fusible.
Sur une installation :
Le remplacement est effectué par une personne :
o Formée au risque électrique, non habilitée ou habilitée en B0 (pour un fusible à
fusion enfermée)
o Habilitée minimum BS pour les autres fusibles après mise hors tension.
Sur les ouvrages ; B2V ou B2T (BR pour les annexes transport ou distribution)
Fusibles HTA : Le remplacement est effectué selon le principe des travaux HT.

➢ Les circuits BT contenant un circuit HT :


Circuit BT générant de la HT :
Il s’agit de HT pour le fonctionnement d’un organe :

• Brûleur fuel
• Tube cathodique
• Détecteur de défaut de câble, etc.

59
C’est la tension du circuit d’alimentation qui détermine le symbole B pour BT.
Intervention : BR avec mention spéciale sur le titre
Travaux : B2V avec mention spéciale sur le titre.
Les opérateurs doivent :

• Être formés aux risques particuliers du voisinage HT.


• Avoir une instruction de sécurité (en fonction des éléments fournis par le
constructeur) qui précise les risques particuliers au voisinage de la HT et les moyens
de s’en prémunir (EPI, protecteurs…)

➢ Les opérations BT sur la partie en courant continu des installations


photovoltaïques :
Elles concernent les installations, les interventions générales et la maintenance d’une chaine
PV (Photovoltaïque), à l’exclusion des batteries.
Installation : BP Chargé d’opération BT élémentaire chaîne PV
Intervention : BR avec mention spéciale photovoltaïque sur le titre
Les principaux risques liés à cette activité sont :

• Le niveau de tension
• Les éventuels courants de défaut
• L’état des isolants des conducteurs
• La manipulation des panneaux (non occultés, extrémité des câbles non isolés)
• Les travaux en hauteur (EPI)
• La présence de ligne aérienne à proximité.

➢ Les batteries stationnaires


Pour les opérations sur les batteries, les risques encourus sont :

• Le choc électrique
• Le court-circuit
• L’explosion
• L’accident chimique
Manutention : Si les bornes sont :

• Protégées (IP2X) pas de risque : opérateur formé au risque électrique


• Non protégées : mettre en place des protecteurs adaptés
o U ≤ 60 V : Opérateur formé
o U > 60 V : Opérateur B1V minimum

60
Connexion – Déconnexion : réalisée sur le circuit ouvert. Prendre en compte :

• Accessibilité ou pas des pièces nues sous tension


• Niveau de tension
• La capacité en Ah de la batterie
Batterie équipée de connectique IP2X :
o U ≤ 750 V : opérateur formé au risque électrique habilitation non nécessaire
o U > 750 V : opérateur B1 minimum
Batterie non-équipée de connectique IP2X :
o U ≤ 60 V et de capacité ≤ 275 Ah : opérateur formé, habilitation non nécessaire
o U ≤ 60 V et de capacité > 275 Ah : opérateur B1T minimum
o U > 60 V opérateur B1T minimum
Dans tous les cas si le circuit n’est pas ouvert habilitation B1T minimum.
Nettoyage :

• Nettoyage du corps de la batterie :


o Sans pièce nue sous tension : opérateur formé
o Avec pièce nue sous tension : nettoyage après pose de protecteur par
opérateur B1V minimum

• Nettoyage de la connectique :
o U ≤ 60 V et de capacité ≤ 275 Ah : opérateur formé, habilitation non nécessaire
o U ≤ 60 V et de capacité > 275 Ah : opérateur B1N minimum
o U > 60 V : opérateur B1N minimum

Contrôles : Les contrôles visuels (propreté, suintement, etc) ou le relevé des indicateurs de
tension ou d’intensité sont effectués comme une opération au voisinage IZ1 soit en présence
de tension iZ4i.
Vérification de l’électrolyte (niveau, remplacement) :

• Sans pièces nues sous tension : opérateur formé au risque électrique


• Avec pièces nues sous tension : après suppression du risque par mise en place de
protecteurs adaptés par opérateur B1V minimum.
Organisation, l’employeur doit :

• Fournir les outils et les équipements adaptés aux caractéristiques des batteries
• Former si nécessaire et habiliter les opérateurs aux tâches confiées.

61
12.3 RÔLE DE CHAQUE HABILITATION

Opérations d’ordre électrique Opérations d’ordre non-électrique

LE CHARGÉ DE CONSIGNATION
BC / HC Son rôle et ses attributions : Après autorisation d’accès, il réalise les
opérations de consignations ou réalise la mise hors tension et prend
les mesures de sécurité correspondantes. Il remet l’attestation de
BC : Opère en zones 1 & 4 consignation ou l’attestation de 1ère étape de consignation au « chargé
de travaux », ou l’attestation de mise hors tension.
HC : Opère en zones 1 & 2

LE CHARGÉ DE TRAVAUX
Son rôle : Personne qualifiée et compétente, il assure la direction
effective des travaux et prend les mesures nécessaires pour assurer
sa propre sécurité et celle du personnel placé sous ses ordres. Il peut
travailler seul.

Ses attributions :

B2V(V) / H2(V) • Responsable de la sécurité collective sur un chantier d’ordre


électrique

B2/H2 : Opère en zone 1 • Assurer la surveillance permanente du personnel dans la


mesure où cette surveillance est nécessaire et en cas de
B2V : Opère en zones 1 & 4 difficultés, il désigne un surveillant de sécurité électrique pour
le suppléer dans sa mission de surveillance
H2V : Opère en zones 1 & 2

• Préparer et organiser le travail de ses exécutants

• Après avoir reçu l’attestation de consignation, il distribue les


tâches et donne l’ordre de travail. À la fin des travaux, il en
effectue le contrôle « qualité – sécurité », nettoie le chantier
et s’assure que les protections sont remises en place. Il retire
son personnel de la zone et remet l’avis de fin de travail au
chargé de consignation.

• Vérifier l’absence de tension avant le début des travaux et


avant chaque reprise du travail.

62
LE CHARGÉ D’INTERVENTION GÉNÉRALE
Son rôle et ses limites :

• Doit avoir la connaissance des installations ou des matériels pour


assurer la maintenance, la remise en état de fonctionnement ou
de mise en service partielle ou temporaire et les opérations de
connexion / déconnexion
• Agit selon les instructions et autorisations données (employeur,
donneur d’ordre)
• Analyse les risques (EPI et outils isolés)
• Peut être assisté par un exécutant (BS, B1V)
• Informe le donneur d’ordre des résultats de son intervention.

Avant d’opérer, le BR est autorisé à consigner pour son intervention. Si


l’intervention est faite dans l’environnement de la HT, il doit aussi être
habilité H0 (IZ1 ) ou H0 (iZ2i)

Intervention sur BT (TBT incluse)

Dépannages – 3 étapes :

• Recherche et localisation du défaut (sous tension), « Procède à


la consignation »
• Elimination du défaut (hors tension), « Procède à la
Déconsignation »
• Réglage, vérification et mise en service (sous tension)

BR Connexion ou déconnexion sous-tension :

Pour mettre en ou hors service un matériel ou une partie d’installation,


rechercher un défaut, modifier ou ajouter des circuits.
Opère en zones 1 & 4
En présence de tension, sauf impossibilité, elles doivent être réalisées
hors charges afin d’éviter les arcs électriques. Si ce n’est pas possible,
les réaliser selon les conditions du tableau (ci-dessous) avec les
contraintes suivantes :

• Les outils à main isolants ou isolés n’ont pas de pouvoir de


fermeture ou d’ouverture
• Les jeux de barre peuvent avoir un pouvoir de fermeture mais
pas d’ouverture
• Les bornes à clips peuvent avoir un pouvoir de fermeture et
d’ouverture

Lorsque les conditions ne peuvent être respectées, connexion et


déconnexion doivent être réalisées dans le cadre d’un travail hors ou
sous tension.

Les circuits de contrôle et de commande qui véhiculent de faibles


énergies peuvent être connectés ou déconnectés sous faible charge sans
endommagement des conducteurs de faible section ou des bornes.

Les opérations ne sont effectuées que sur un potentiel à la fois, en


protégeant les autres par éloignement ou isolation.

Les connexions et déconnexions sont réalisées sur des circuits protégés


contre les courts-circuits, dont les sections et les tensions sont définies
par le tableau ci-dessous. La connexion du neutre doit être faite avant,
ou au plus tard, en même temps que celle de la, ou des phases. L’ordre
doit être inverse pour la déconnexion.

63
CHAMP D’APPLICATION DES CONNEXIONS OU DÉCONNEXIONS EN PRÉSENCE
DE TENSION

maximale du

déconnexion
Exemple de

Exemple de

commande
conducteur

de contrôle
moyens de

sauf circuit
connexion
Protection

moyen de
maximale

maximale

maximale
Intensité
Courant

Tension
Section

et de
Outil à main Outil à main 0A
isolant ou isolant ou
isolé isolé

Bornier Selon les


Continu 32 A 750 V Jeux de capacités des
Jeux de barres
barres dispositifs
Cu : 10 mm²
AI : 16 mm² Outil à main Outil à main
isolant ou isolant ou 0A
isolé isolé

Bornier Selon les


Alternatif 63 A 500 V Jeux de
Jeux de barres capacités des
barres dispositifs

LE CHARGÉ D’INTERVENTION ÉLÉMENTAIRE


Son rôle et ses limites :

• Doit avoir la connaissance des opérations simples en BT


• Agit selon les instructions et autorisations données
• Analyse les risques (EPI et outils isolés)
• Remplace hors tension les fusibles à l’identique et sous
tension ceux à fusion enfermés
• Remplace lampe ou accessoire d’éclairage
• Remplace prise de courant, interrupteur ou élément terminal
d’installation (ex : radiateur)
• Raccorde les matériels électriques à un circuit en attente
BS protégé contre les courts circuits et mis hors tension
• Réarme un dispositif de protection
• Il n’a pas d’exécutant sous ses ordres
Opère en zone 1 • Intervention interdite en zone 4
• Consigne pour son propre compte sur une armoire protégée
(IP2X)

Intervention BT simple sur circuit terminaux hors tension et hors


voisinage

Tension U ≤ 400 V (alternatif) et U ≤ 600 V en continu

Intervention sur circuits avec protection maxi à 32A (alternatif) et 16 A


(continu). Section maximum 6 mm² cuivre et 10 mm² aluminium avec
dispositif de sectionnement.

Avant d’opérer, le BS doit mettre hors tension le circuit :

• Préidentification, séparation,
• Condamnation et VAT (Vérification d’Absence de Tension)
avec gants isolants.

64
LES CHARGÉS D’OPÉRATIONS SPÉCIFIQUES
Leur rôle et leurs limites : Désignés par leur employeur, ils doivent
prendre les mesures adéquates pour assurer leur sécurité et celle du
personnel placé sous leur autorité. Ils assurent uniquement les
essais, mesurages, vérifications ou manœuvres pour lesquels ils
peuvent réaliser eux-mêmes ces actions. Ils interviennent après
autorisation d’accès et évaluation des risques.

Leurs attributions :
Les essais (BE Essai ou HE Essai) :

Opération dont le but est de vérifier qu’une installation, machine, etc.,


fonctionne conformément aux spécifications. Il peut consigner dans
le cadre de ses essais et avoir des exécutants B1V ou H1V.

Autorisation d’essai et avis de fin de travail pour les essais en


laboratoire ou plate-forme, etc. Les essais peuvent être réalisés avec
une source autonome (ex : groupe électrogène) et une procédure de
consignation.

Les essais peuvent être effectués par :

• Le BR dans le cadre de ses interventions


• Le B2V, H2V dans le cadre des travaux avec mention essai
(B2V Essai ou H2V Essai)

Les mesurages (BE Mesurage ou HE Mesurage) :


BE / HE Mesures de grandeur électrique sur installations et mesures de
grandeur non électrique au voisinage des installations. Les
mesurages comprennent :
BE : Opère en zones 1 & 4
• Les mesures électriques sur installations : tension, intensité,
HE : Opère en zones 1 & 2 résistance, continuité d’isolement, etc.
• Les mesures électriques ou non effectuées dans le
voisinage (IZ1 ) BT ou HT, (iZ2i) HT, ou en présence de
tension (iZ2i) BT.

Les BR, B2, H2, BE Essai et HE Essai pratiquent leur propre


mesurage dans leurs opérations respectives.

Les vérifications (BE Vérification ou HE Vérification) :

Elles consistent à effectuer des examens visuels, des contrôles


d’état (conducteurs, raccordements) et un contrôle technique des
dispositifs de sécurité (différentiels, coupures d’urgence, éclairage
de sécurité)

Les BR, B2, H2, BE Essai et HE Essai pratiquent leurs propres


vérifications dans leurs opérations respectives.

Les manœuvres (BE Manœuvre ou HE Manœuvre) :

Opérations conduisant à un changement de la configuration


électrique d’un réseau, d’une installation ou de l’alimentation
électrique d’un équipement (au moyen d’interrupteurs, de
disjoncteur, de sectionneur). Les manœuvres sont incluses aussi
dans les travaux, les interventions.

• Les manœuvres d’exploitation : Elles ont pour but la


modification de l’état électrique d’un réseau ou d’une
installation dans le cadre d’un fonctionnement normal.

65
Elles peuvent être exécutées par du personnel formé mais non
habilité quand les conditions suivantes sont réunies :

o Appareillage situé hors local ou emplacement d’accès


réservé aux électriciens ou sur un tableau électrique
o Risques inhérents à l’opération éliminés par construction
(IP2X en BT ou IP3X en HT)
o Le personnel est formé pour manœuvrer le type
d’appareillage concerné

• Les manœuvres d’urgence : elles sont imposées par les


circonstances pour la sauvegarde des personnes et des
biens (ex : arrêt d’urgence)

• Les manœuvres de consignation : elles sont exécutées par


BC ou HC

LE CHARGÉ D’OPÉRATION BASSE TENSION


ÉLÉMENTAIRE CHAÎNE PV
Son rôle et ses limites :

Il doit avoir la compétence technique nécessaire à l’installation d’une


chaine Photovoltaïque (PV).

Ses attributions :

Il assure la sécurité de ses travaux.

Installation d’une chaîne PV : Il remplit le rôle de Chargé d’Opérations


sur l’installation initiale d’une chaîne PV. Il est limité aux opérations
suivantes :

• Montage ou démontage de connecteurs débrochables hors


BP tension, sinon sur circuit séparé du reste de l’installation. Des
mesures complémentaires de protection visant à isoler
l’opérateur doivent être prises, si la tension U0c STC > 60 V
Opère en zone 1 sur chaîne en courant continu.
PV
• Manipulation de modules PV
• Connexion de modules PV d’une même chaîne par des
connecteurs débrochables.

Le raccordement de la chaîne à une boîte de jonction ne fait pas partie


de ses attributions. Il ne peut pas diriger un exécutant.

Maintenance d’une chaîne PV : Il remplit le rôle d’exécutant.

• Pour des opérations de maintenance, il est sous la direction


d’un chargé d’intervention générale BR avec mention PV.
• Il peut mettre en place des écrans opaques ou nettoyer les
surfaces des panneaux.

66
LE CHARGÉ D’INTERVENTION GÉNÉRALE BASSE
TENSION CHAÎNE PV
Son rôle et ses limites :

BR Les mêmes que le BR

Ses attributions :
Photovoltaïque
Il assure la sécurité de ses travaux.

Intervention sur installations photovoltaïques en BT : Les opérations


Opère en zones 1 & 4 sur
de connexions, déconnexion ou de sectionnement mécanique sont
chaîne PV
réalisées sur des conducteurs dont la tension ≤ à 1000 V maxi en
courant continu.

Il peut être assisté par un exécutant BP.

La mention « photovoltaïque » doit être mentionnée sur le titre de


l’habilitation.

Son rôle et ses limites :

Désigné par son employeur, il assure la direction des travaux d’ordre


non électrique (par exemple : terrassement, maçonnerie, plomberie,
peinture) dans la zone d’incertitude d’une canalisation enterrée sous
tension et dans la ZAP d’une canalisation rendue visible

Ses attributions :

• Il intervient dans un environnement électrique, après avoir


reçu l’autorisation de travail ou le certificat pour tiers
• Il assure la surveillance du personnel dont il a la charge, soit
par lui-même, soit en faisant appel à un surveillant de
Chargé sécurité électrique, lorsqu’il existe un risque électrique
particulier.
d’exploitation
• Il participe à son niveau à la mise en application des
procédures de préparation, des procédures d’accès, de
suivi et de contrôle relatives à la prévention du risque
électrique et indique aux personnes placées sous son
autorité la situation de travail dans laquelle elles doivent
opérer. Dans le cas où plusieurs chargés de chantier sont
présents, une coordination est nécessaire et doit être
organisée dès la préparation du travail par le ou les
employeurs concernés
• Il remet l’avis de fin de travail au chargé d’exploitation ou à
son délégué.

Trois types de situation :

1. En zone consignée : selon les cas, il peut être non habilité


mais formé à la prévention du risque électrique et il doit
connaître l’utilisation des documents appropriés ou habilité
B0, H0
2. En zone non consignée, il est habilité en B0 ou H0 en IZ1i
et H0V en iZ2i
3. S’il intervient dans la ZAP de canalisations électriques
enterrées sous tension rendues visibles, il est habilité en
BF, HF

67
L’habilitation BF, HF n’entraîne pas l’attribution d’une autre
habilitation. En plus de ses obligations de chargé de chantier, il peut
réaliser des travaux non électriques dans la zone d’incertitude pour les
phases de dégagement ou dans la Zone d’Approche Prudente (ZAP)
sur des canalisations électriques sous tension rendues visibles. Il
surveille notamment ses exécutants (BF, HF) pour les activités qui
nécessitent d’entrer en contact avec la canalisation ou ses
accessoires :

o Effectuer un ripage provisoire de moins de 10 cm d’une


canalisation électrique enterrée rendue visible
o Nettoyer une canalisation souterraine pour reconnaître sa
nature ou ses accessoires
o Effectuer un soutènement
o Ouvrir un fourreau pour identifier son contenu
o Mettre en œuvre des moyens de protection des câbles et
accessoires.

L’EXÉCUTANT
Son rôle et ses limites :

Désigné par son employeur, il ne peut travailler seul et opérer dans la zone de travail indiquée. Il
doit :

• Respecter les instructions reçues


• Veiller à sa sécurité et rendre compte des éventuelles difficultés rencontrées

• A la fin des travaux, il ne doit pas revenir sur la zone de travail sans autorisation.

L’EXÉCUTANT D’OPÉRATIONS D’ORDRE


B1(V) / H1(V) ÉLECTRIQUE HABILITÉ
Ses attributions :

• Est habilité, qualifié et désigné par son employeur


B1/H1 : Opère en zone 1
• Travaille, selon les cas, sous l’autorité et la conduite d’un
B1(V) : Opère en zones 1 & 4
chargé de travaux, d’un chargé d’intervention générale ou
H1(V) : Opère en zones 1 & 2 d’un chargé d’essai
• Veille à sa propre sécurité et rend compte des éventuelles
difficultés rencontrées.

L’EXÉCUTANT D’OPÉRATIONS D’ORDRE NON


B0 / H0(V) ÉLECTRIQUE
et/ou Ses attributions, soit :

• Exécute des travaux non électriques sous la conduite d’un


BF / HF chargé de chantier habilité ou non, ou d’un chargé de
B0/H0 : Opère en zone 1 travaux dans un environnement électrique. Selon le cas, il
est non habilité mais formé à la prévention du risque
H0V : Opère en zones 1 & 2 électrique ou B0, H0 ou H0V
BF/HF Opère dans la zone • Habilité BF, HF pour des travaux dans la zone d’incertitude
d’incertitude et la ZAP
d’une canalisation enterrées sous tension et dans la ZAP
Non habilité mais formé* d’une canalisation rendue visible
• Accède uniquement aux locaux réservés aux électriciens

68
*le personnel non habilité mais formé au risque électrique (exécutant ou chargé de chantier) :

- Il peut exécuter des travaux d’ordres non électrique à proximité d’ouvrages ou d’installations électriques consignés sous la
direction d’un chargé de chantier habilité ou non (suivant les dispositions de la NF C 18-510/A1)

- Il n’a pas accès aux zones de voisinages (sauf cas particulier selon la NF C 18-510/A1)

LE SURVEILLANT DE SÉCURITÉ ÉLECTRIQUE


Son rôle et ses limites :

Désigné par sont employeur, il est sous l’autorité d’un chargé de travaux, de chantier, d’opération
spécifique. Selon les instructions de sécurité il a autorité sur les personnes qu’il surveille et se
consacre uniquement à cette tâche.

Il est nommé selon la nature de la surveillance : surveillant de sécurité électrique d’opération et


d’accompagnement, ou surveillant de sécurité électrique de limite. Selon les zones de surveillance
et les domaines de tension, il sera non habilité ou habilité symboles chiffre 0, 1, 2, BR ou HF. S’il
opère dans la zZ0ii, il peut ne pas être habilité.

Ses attributions :

Le surveillant de sécurité électrique d’opération et d’accompagnement :

• Il doit surveiller les personnes se trouvant dans le voisinage ou dans un local d’accès
réservé aux électriciens. 2 cas possibles : ces personnes n’ont pas m’habilitation
correspondante ou bien il remplace le chargé de travaux pour une opération de surveillance.

Le surveillant de sécurité électrique de limite :

• Il doit s’assurer que le personnel et les outils qu’il surveille ne dépassent pas les limites
fixées pour prévenir le risque électrique. Son habilitation est adaptée à la tâche qui lui est
confiée.

69
13- LA CONSIGNATION

13.1 LES ÉTAPES DE LA CONSIGNATION

13.2 PROCÉDURE DE CONSIGNATION

13.3 ATTESTATION DE CONSIGNATION

13.4 AUTORISATION DE TRAVAIL

70
13.1 LES ÉTAPES DE LA CONSIGNATION

La consignation est l’ensemble des opérations destinées à assurer la protection des


personnes et des ouvrages contre les conséquences du maintien accidentel ou du retour
intempestif de la tension.
CONDITION PRÉALABLE À LA CONSIGNATION OU PRÉIDENTIFICATION
La préidentification de l’ouvrage ou de l’installation concerné entre dans le cadre de la
préparation du travail. Elle a pour but de s’assurer que les travaux seront effectués sur
l’ouvrage ou sur l’installation à consigner.
Cette préidentification est basée sur :

• La connaissance de la situation géographique du chantier


• La consultation des dossiers réglementaires, des schémas ou de la cartographie
• La connaissance et les caractéristiques des ouvrages ou des installations sur lesquels
le travail doit être effectué
• La connaissance des ouvrages ou des installations situés dans l’environnement
• Tout autre moyen approprié tel que le repérage sur place.

1ère étape : Séparation électrique de l’ouvrage ou de l’installation des sources de tension

• Séparer tous les conducteurs actifs (la ou les phases et le neutre).


La manœuvre d’un dispositif de sectionnement peut être dangereuse pour l’opérateur (ex :
ouverture d’un sectionneur en charge)
Obtention de la séparation :
En BT :

• Par des organes prévus à cet effet (sectionneur, disjoncteur/sectionneur, appareil


débrochables)
• Par enlèvement de fusibles, de ponts
• Par retrait de fiche de prise de courant.
En HT :

• Par télécommande
• Par asservissement de bonne qualité avec des organes de commande
• Par interposition d’écrans
• Par enlèvement de pièces
• Par indicateur de position, en HT il est possible de contrôler par vue directe la
séparation des contacts.

Avant toute consignation, l’autorisation de consignation du client est obligatoire

71
2ème étape : Condamnation en position d’ouverture
Verrouiller pour empêcher la remise sous tension
Interdiction de manœuvre :
• Immobilisation de l’organe (blocage mécanique par
serrure-cadenas), ou à l’aide de dispositifs donnant
les mêmes garanties. Si c’est impossible, l’ouverture
de pont ou la déconnexion d’un conducteur est à
envisager.
• Signalisation « Défense de manœuvrer »

• Annotation sur le moyen de condamnation (Nom,


Numéros de téléphone, Entreprise…)

3ème étape : Identification de la partie d’ouvrage ou d’installation concernée


Identification sur le lieu de travail de la partie consignée. Le repérage peut être fait par :

• Connaissance de la situation géographique sur le chantier


• Consultation des schémas, plan, …
• Connaissance des installations et leurs caractéristiques
• Utilisation d’appareils de détection pour les câbles ou moyens destructifs pour les
canalisations souterraines.

4ème étape : Vérification d’absence de tension


Vérifier qu’il n’y a plus de tension avant d’intervenir :

• Aussi près que possible du lieu d’intervention


• Utilisation du matériel conforme et adapté à la tension (pas d’appareil de mesure)
• Le Vérificateur d’Absence de Tension (VAT) doit être testé avant et après utilisation
• En BT, VAT entre chacun des conducteurs actifs et conducteurs de terre
• En HT, VAT sur chacun des conducteurs

5ème étape : Mise à la terre et en court-circuit (MALT-CC)


Moyen efficace pour se prémunir contre les réalimentations, les effets inductifs et capacitifs.

• Exigée en HT et sur des réseaux aériens BT et HT


• Réalisée de part et d’autre de la zone de travail
• Intéresse tous les conducteurs actifs et le neutre (si présent)
• Non requise en installation BT à condition qu’il n’y ait pas de :
o Risque de présence de tension par source principale ou auxiliaire (onduleur,
groupe électrogène, accus…)
o Tension supérieure à 500V AC

72
Moyens :
o Dispositif mobile adapté, capable de supporter un courant de court-circuit
o Sectionneur de MALT prévu dans certains postes HT.
Mode opératoire :

• S’assurer que le dispositif convient


• Vérifier le bon état
• Connecter à une terre existante
• Dérouler complètement les câbles
• Fixer les pinces sur chacun des conducteurs actifs

13.2 PROCÉDURE DE CONSIGNATION

PROCÉDURE DE CONSIGNATION EN 1 SEULE ÉTAPE POUR DES TRAVAUX

Prérempli un ordre de consignation Chargé de consignation


Chargé de travaux
et le donne au
BC / HC

qui réalise la consignation


et donne une

Ordonne le début qui Chargé de travaux au Attestation de


B2 / B2V / H2 / H2V consignation
des travaux

à l’

Exécutant électricien qui au


Travaux terminés Chargé de travaux
B1 / B1V / H1 / H1V déclare les

Qui émet l’

donc
Déconsignation Avis de fin de travail

73
PROCÉDURE DE CONSIGNATION EN 2 ÉTAPES

Chargé de travaux

Prérempli un ordre de consignation et le donne au

BC / HC : Réalise la Donne une Attestation de au Chargé de travaux


consignation (1ère étape) 1ère étape B2 / B2V / H2 / H2V

qui

Exécutant électricien à l’ Ordonne le début puis Effectue la 2ème


B1 / B1V / H1 / H1V des travaux étape
qui
déclare les
au
Chargé de travaux Qui émet l’
Travaux terminés Avis de fin de travail

donc

Déconsignation

Quand c’est la même personne qui consigne et qui réalise les travaux, l’attestation n’est pas
nécessaire.

74
13.3 ATTESTATION DE CONSIGNATION

MODÈLE D’ATTESTATION DE CONSIGNATION EN UNE ÉTAPE

ATTESTATION DE CONSIGNATION POUR TRAVAUX

Etablissement : ………………………………..
Exploitation : …………………………………… N°

Le chargé de travaux, M. habilitation :


de l’établissement ou de l’entreprise
est chargé de l’exécution des travaux suivants :

sur l’ouvrage ou l’installation ci-après :

Le chargé de consignation, M. Tèl :


atteste qu’en vue de l’exécution de ces travaux il a consigné :

Le chargé de travaux doit considérer comme étant sous tension tout ouvrage ou
installation électrique autre que ceux dont la consignation lui est certifié par la présente
attestation ou par d’autres attestations en sa possession.

Dispositions particulières :

L’avis de fin de travail devra être rendu au plus tard le / / à h min.


Le délai de restitution des installations en cas d’urgence est de h min.

L’attestation délivrée le / / à h min au chargé de travaux qui s’engage à


respecter les prescriptions de sécurité en vigueur.

Le chargé de consignation :
Signatures ou numéro des
messages
Le chargé de travaux :

75
MODÈLE D’ATTESTATION DE PREMIÈRE ÉTAPE DE CONSIGNATION

ATTESTATION DE PREMIÈRE ÉTAPE DE CONSIGNATION

Établissement : ………………………………..
Exploitation : …………………………………… N° N°

Le chargé de consignation, M. Tèl :


Atteste qu’il a effectué la préidentification de l’ouvrage ou de l’installation
Atteste qu’il a effectué la première étape de consignation :

• Séparation de l’ouvrage ou de l’installation des sources de tension


• Condamnation en position d’ouverture des organes de séparation
Qu’il a donné toutes les informations nécessaires pour la réalisation de la deuxième
étape avec identification et les limites de l’ouvrage ou de l’installation concernée
…………………………………………………………………………………………..

Autorise le chargé de travaux, M. habilitation :


De l’établissement ou de l’entreprise :
A accéder à l’ouvrage ou à l’installation suivante :
Nature des travaux : ……………………………………………………………………….

A cet effet : Le chargé de travaux déclare connaître ou avoir reconnu l’ouvrage ou


l’installation mis hors tension et la zone de travail et s’engage à prendre l’ensemble
des dispositions suivantes, préalablement aux travaux :

• Identification de l’ouvrage ou de d’installation


• Vérification d’absence de tension
• Mise à la terre et en court-circuit

Le chargé de travaux doit considérer comme étant sous tension tout ouvrage ou
installation électrique autre que ceux dont la consignation lui est certifié par la présente
attestation ou par d’autres attestations en sa possession.
Dispositions particulières :

L’avis de fin de travail devra être rendu au plus tard le / / à h min.


Le délai de restitution des installations en cas d’urgence est de h min.

L’attestation délivrée le / / à h min au chargé de travaux qui s’engage à


respecter les prescriptions de sécurité en vigueur.

Le chargé de consignation :
Signatures ou numéro des
messages
Le chargé de travaux :

76
13.3 AUTORISATION DE TRAVAIL

L’autorisation de travail permet d’accéder aux ouvrages ou aux installations :

• Pièces nues en champ libre :


o Opération non électrique liée à l’exploitation ou à leur entretien :
▪ Avec consignation
▪ Avec mise hors de portée des pièces nues sous tension
o Travaux électriques après mise hors de portée
o Opérations spécifiques après mise hors de portée
o Intervention BT générale (correspond à une autorisation d’intervention)

• Canalisations isolées :
o Opérations non électriques dans l’environnement liées à l’exploitation ou à leur
entretien :
▪ Avec consignation
▪ Avec mise hors de portée
▪ Avec maintien de la tension

Chargé de travaux,
Chargé de chantier,
Chef d’établissement, Attestation de
donne une au chargé d’intervention,
Chargé d’exploitation ou travail chargé d’opérations
son représentant
spécifiques
qui

Travaux terminés L’Exécutant à Ordonne le début


des travaux

Chargé de travaux,
Chargé de chantier, Contrôle, information et
chargé d’intervention, retrait du personnel Avis de fin de travail
chargé d’opérations
spécifiques

77
14- LES EPI, MATÉRIEL ET OUTILLAGE
ÉLECTRIQUE

14.1 EPI

14.2 MATÉRIEL ET OUTILLAGE

78
14.1 EPI

LES ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE


Les règles de générales de protection :
Les conditions de mise en œuvre, le choix et l’utilisation des EPI sont définis par l’employeur
après analyse du risque en respectant les principes généraux de prévention.
En général : Tenue de travail, casque, chaussures de sécurité, auxquels il faut rajouter les EPI
(harnais, masque à gaz, etc.) adaptés aux éventuels risques identifiés.
Les règles adaptées au risque électrique :
Tenue de travail : Utiliser un vêtement ignifugé, sans pièces conductrices et couvrant (il existe
des vêtements isolants, 500 V maxi, protégeant contre les contacts directs et indirects)

Les équipements comportant ce symbole sont appropriés aux travaux sous tension :

Symbole IEC 60417-5216 approprié


aux travaux sous tension

Selon la nature des travaux, les EPI peuvent varier. Voici une liste non exhaustive des EPI
dont peut avoir besoin un opérateur qui intervient sur une installation électrique :

• Protection de la tête → Casque, casquette de sécurité


• Protection auditive → Casque, bouchons d’oreilles
• Protection des yeux → Lunettes, visière
• Protection des voies respiratoires → masques
• Protection des mains → Gants, manchettes
• Protection du corps → Tenue de travail adaptée
• Protection antichute → Harnais
• Protection des pieds → Chaussures de sécurité

79
GANT ET SURGANT

NORME NF 60903

Gant isolant : Surgant :

TENSION MAXIMALE D’UTILISATION POUR LES GANTS ISOLANTS

Classe Tension alternative Tension continue V


efficace Veff
00 500 750
0 1 000 1 500
1 7 500 11 250
2 17 000 25 500
3 26 500 39 750
4 36 000 54 000

PROPRIÉTÉS PARTICULIÈRES

Catégories Résistants à

A Acide

H Huile

Z Ozone

R Acide, huile, ozone

C Très basse température

NOTE 1 – La catégorie R combine les caractéristiques des catégories A H et Z.


NOTE 2 – Toute combinaison de différentes catégories peut être utilisée.

80
CASQUE + ÉCRAN FACIAL ANTI-UV ÉCRAN DE PROTECTION OCULAIRE ET
(ARC ELECTRIQUE) FACIAL ANTI-UV (ARC ELECTRIQUE)
NORME NF EN 397 NORME NF EN 166

CHAUSSURES ISOLANTES

NORMES NF EN 50321

DISTANCES D’ISOLEMENT AU NIVEAU DE


L’EAU OU DES BILLES

Tension Tension
Classe
alternative continue

00 Jusqu’à 500 V Jusqu’à 750 V

0 Jusqu’à 1 000 V Jusqu’à 1 500 V

81
14.2 MATÉRIEL ET OUTILLAGE

Le matériel et les outils utilisés pour manipuler dans un ouvrage ou une installation électrique
doivent être vérifiés et conservés en bon état d’utilisation.

PROTECTEURS ISOLANTS RIGIDES ET SOUPLES

NORME NF EN 61479

TENSION MAXIMALE D’UTILISATION POUR LES PROTECTEURS ISOLANTS


RIGIDES ET SOUPLES

Tension alternative Tension continue V


CLASSE
efficace Veff

0 1 000 1 500

1 7 500 11 250

2 17 000 25 500

3 26 500 39 700

4 36 000 54 000

PROPRIETÉS PARTICULIERES

Catégories Résistant à

A Acide

H Huile

Très basse
C
température

Très haute
W
température

Z Ozone

P Humidité

82
NAPPES ISOLANTES

NORME NF EN 61112

TENSION MAXIMALE D’UTILISATION POUR LES NAPPES ISOLANTES

Tension alternative Tension continue V


CLASSE
efficace Veff

00 500 750

0 1 000 1 500

1 7 500 11 250

2 17 000 25 500

3 26 500 39 700

4 36 000 54 000

PROPRIÉTES PARTICULIÈRES

Catégories Résistant à

A Acide

H Huile

Z Ozone

Perforation
M
mécanique

R Acide, huile, ozone

Très basse
C
température

83
TAPIS ISOLANTS

NORME NF EN 61111

TENSION MAXIMALE D’UTILISATION POUR


LES TAPIS ISOLANTS

Tension alternative Tension


CLASSE
efficace Veff continue V
0 1 000 1 500

1 7 500 11 250

2 17 000 25 500

3 26 500 39 700

4 36 000 54 000

OUTILLAGE ISOLÉ A MAIN POUR TRAVAUX ELECTRIQUE

NORME NF EN 60900

84
DISPOSITIF DE VÉRIFICATION D’ABSENCE DE TENSION

NORME NF EN 61243-3 / NORME NF EN 61243-1 / NORME NF EN 61243-2

Basse tension : Haute tension :

APPAREIL DE MESURE

NORME NF EN 61010-1 / NORME NF EN 61010-2-032

LOCAL D’ACCÈS OU EMPLACEMENT RÉSERVÉS AUX ÉLECTRICIENS


Parce qu’il comporte des pièces nues susceptibles d’être sous tension et accessibles en BT :

• Par contact direct


• Par contournement d’une protection
• Par suppression de la protection par éloignement
Local ou emplacement doivent être identifiés par l’employeur, signalés et maintenus fermés
au moyen des dispositifs de fermeture prévus par la réglementation. Ils n’ont pas l’indice de
protection IP2X en BT, IP3X en HTA.

85
Les locaux à batterie sont considérés comme des locaux d’accès réservé aux électriciens
lorsque :
o Local sec : U ≥ 120 V
o Local Humide : U ≥ 60 V
LE BALISAGE (PROTECTION COLLECTIVE)

• Un opérateur devant une armoire ouverte (avec pièces nues sous tension) fait office
de balisage
• Délimitation matérielle d’une zone de travail à l’aide de banderoles, filets, barrières,
etc.

ATTENTION : Sans la présence de l’opérateur ni du balisage, la limite de la iZ1i (DLVS


est reportée à 3 m !
LE CONTRÔLE DES INSTALLATIONS RÉALISÉ PAR DES ORGANISMES AGRÉÉS

• Avant la mise en service pour s’assurer qu’elles sont conformes aux normes
• Annuellement pour en vérifier le bon état et relever les anomalies qui doivent être
corrigées.
Ces contrôles sont réglementaires et obligatoires !

86
15- LES TRAVAUX EN HAUTE TENSION

15.1 POSTES DE TRANSFORMATION HTA-BT

15.2 CONSIGNES DE SECURITÉ

15.3 MATÉRIELS ET DOCUMENTS OBLIGATOIRES DANS LE


POSTE

15.4 POSTE DE TRANSFORMATION HTA-BT

87
15.1 POSTES DE TRANSFORMATION HTA-BT

DIFFÉRENTS POSTES :

• ENEDIS / RTE pour alimenter les particuliers et les petites entreprises


• Postes privés. Ils appartiennent aux entreprises, hôpitaux, collectivités locales, etc. leur
entretien est à leur charge
DESCRIPTIF DU POSTE DE TRANSFORMATION :

• Une ou deux cellules d’arrivée ENEDIS, livraison 20 Kv


• Une ou plusieurs cellules de protection des transformateurs
• Un transformateur HTA-BT, en général 20 kV-230/400 V. En industrie on peut trouver
des rapports différents, par exemple sortie 5-5,5 kV pour alimenter des moteurs de
forte puissance.
• Un tableau Général BT (TGBT)

15.2 CONSIGNE DE SECURITE

Les locaux sont réservés aux personnes habilitées (zones et domaines de tension)
CONSIGNES GÉNÉRALES :
Accès :

• Les locaux sont fermés à clés


• Les personnes désignées et habilitées au minimum H0 sont autorisées à entrer
• Les personnes non habilitées mais informées des risques et des consignes de sécurité
peuvent entrer mais doivent être surveillées en permanence par un surveillant de
sécurité !

Protection (panneaux, parois, grillage de protection) :

• En HT, il est interdit de déposer ces protections quand elles protègent des pièces nues
sous tension. Il est autorisé de le faire seulement après la consignation. Il est
obligatoire de remettre ces protections en place avant la déconsignation.
• En BT, il est autorisé de déposer les protections quand il s’agit d’opérations
particulières : travaux de voisinage, interventions, travaux sous tension, mesurages,
essais et manœuvres.
Les panneaux qui peuvent être ouverts par serrures de sécurité ne peuvent l’être que par une
personne désignée et habilitée HC.

88
15.3 MATERIEL ET DOCUMENTS OBLIGATOIRES DANS LE POSTE

Dans un poste de transformation, des équipements et des documents sont obligatoires pour
assurer la sécurité de l’opérateur :

• Gants
• Protection faciale
• Tabouret ou tapis isolant
• Vérificateur d’Absence de Tension
• Perche à corps
• Dispositif de mise à la terre
• Lampe de sécurité (BAPI ou BAES)
• Un jeu de fusible HT
• Des documents : Schéma de l’installation, une procédure de consignation avec
utilisation des clés

15.4 POSTE DE TRANSFORMATION HTA -BT

Il existe 2 types de postes HTA – BT.


TYPES OUVERTS

• Cellules maçonnées avec portes grillagées


• Cellules préfabriquées
Les contacts HT sont visibles (ouverts ou fermés) à travers le grillage.
TYPES SOUS ENVELOPPE MÉTALLIQUE :
À coupure dans l’air :
Les contacts HT (ouverts ou fermés) sont visibles depuis une lucarne.
À coupure dans le SF6 (hexafluore de soufre)

Les contacts HT ne sont pas visibles.


L’indicateur précise la position des contacts :
fermés ou ouverts.
Il en est de même pour le sectionneur de MALT.
Les indicateurs lumineux de position des
contacts HT :
- Allumés : Les contacts sont fermés
- Eteints : Les contacts sont ouverts

89
CONSIGNATION DE LA CELLULE
La consignation de la cellule est obligatoire pour intervenir :

• Sur les fusibles HT (remplacement)


• Sur le transformateur
• Sur les câbles (fusibles/transfo et transfo/TGBT)
• Sur le disjoncteur général BT

PRINCIPE GÉNÉRAL DE LA CONSIGNATION


1- Consigner le disjoncteur général BT (habilitation BC) pour éviter une réalimentation du
transformateur par la BT.
2- Consigner la HT (habilitation HC)

Exemple : Remplacement de fusibles après consignation

Vérifier si le ou les fusibles sont Hors Service : Ils seront


1
signalés par l’indicateur.

Ouvrir la trappe d’accès aux fusibles qui a été libérée par la


2
fermeture du sectionneur de MALT
Contrôler le fonctionnement de la perche avant et après la VAT
3 (Vérification d’Absence de Tension)

4 VAT en amont et en aval

Intervention sur le transformateur ou les câbles HT, BT ou le disjoncteur général BT :


Après consignation BT, HT :

1 Récupérer la clé libérée par la fermeture du sectionneur MALT.

C’est cette même clé qui permet de déverrouiller les broches HT


2
ou d’ouvrir la porte d’accès au transformateur

90
Exemple de consignation simple dérivation (cellule à coupure dans le gaz)

1 Séparer par ouverture le disjoncteur général BT

2 Retirer la clé qui condamne le général BT

La clé d’accès au transformateur est bloquée par la position ouverte du sectionneur MALT

3 Mettre la clé sur le sectionneur de mise à la terre

4 Vérifier que les témoins indicateurs sont allumés

5 Ouvrir l’interrupteur-sectionneur HT en appuyant sur le bouton de


déclenchement

6 Vérifier que l’indicateur de position des contacts HT et ouvert

Vérifier que l’indicateur de position du sectionneur MALT reste ouvert. Une


7 liaison mécanique empêche la fermeture simultanée de l’interrupteur HT et du
sectionneur MALT.

8 Vérifier que les témoins lumineux sont éteints

8 Cadenasser l’interrupteur HT

Fermeture du sectionneur MALT avec le levier de manœuvre (la fermeture du


10 sectionneur MALT n’est possible que si la clé du disjoncteur général BT est en
place à la fermeture du sectionneur. La clé est prisonnière (il est impossible de
remettre en service la BT)

11 Vérifier que l’indicateur de position indique que le sectionneur MALT est fermé.

12 Cadenasser le sectionneur MALT

La clé d’accès au transformateur est libérée par la fermeture du sectionneur


13
MALT

Si l’indicateur est en position fusible HS, il est nécessaire de remplacer les 3 fusibles
même si un seul est défectueux.

14 La fermeture du sectionneur MALT a déverrouillé la trappe d’accès aux fusibles

91
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d’adaptation réservés

Avertissement :
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l’application par les lecteurs des indications
contenues dans ce support.
Cet ouvrage complète l’apport pédagogique
d’une formation dispensée par un organisme de
formation habilité.
HABILITATIONS ÉLECTRIQUES
Ce livret de formation reprend l’essentiel des connaissances que chaque
opérateur amené à intervenir sur des opérations d’ordre électriques ou non
doit avoir.

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