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Homologuée le 21 décembre 2011, datée de janvier 2012, la norme NF C 18-510 a pour objet
d’établir les mesures destinées à assurer la sécurité des personnes contre le risque électrique
lorsqu’elles effectuent des opérations d’ordre électrique - entendez, des travaux, des
interventions, des essais, des manœuvres… - sur des ouvrages ou des installations électriques,
voire sur des ouvrages ou des installations électriques situés à proximité d’autres ouvrages ou
installations électriques, ou des opérations d’ordre non électrique - de peinture, de
désherbage… - sur des ouvrages ou des installations électriques ou à proximité d’ouvrages ou
d’installations électriques.
A cet effet, elle recense les risques d’origine électrique encourus par les personnes lors de
l’exécution de telles opérations et définit des procédures permettant de les supprimer ou, si
cela n’est pas possible, de les réduire - procédures de consignation, de mise hors tension, de
mise hors de portée - mais aussi de maîtriser le déroulement des opérations au moyen
d’échanges de documents - autorisation de travail, attestation de consignation, avis de fin de
travail, certificat pour tiers... Elle précise, également, la formation qui doit être délivrée par
l’employeur à son personnel afin de le rendre apte à analyser les risques qu’il encourt, à
respecter les procédures demandées et à exécuter les tâches qui lui incombent en toute
sécurité et propose un référentiel des savoirs. Elle fixe, enfin, les règles de délivrance et de
renouvellement de l’habilitation qui doit être attribuée par l’employeur à son personnel
préalablement à l’exécution de certaines opérations.
Par rapport à la publication UTE C 18-510 dont elle est issue, on peut noter, outre
l’introduction de dispositions consacrées à l’analyse du risque électrique ou à la formation
des personnes, l’évolution du vocabulaire et, plus particulièrement, l’utilisation du mot
«opération» comme terme générique, la nouvelle approche de l’environnement électrique
généré par un ouvrage ou une installation sous tension et le développement des dispositions
relatives aux canalisations isolées, la définition des procédures de mise hors tension et de
mise hors de portée ou encore la révision des symboles de l’habilitation et des conditions de
son attribution. On peut noter, également, l’élaboration de dispositions spécifiques pour de
nouveaux ouvrages ou installations électriques, ou parties d’ouvrages ou d’installations
électriques, tels que les accumulateurs et les batteries d’accumulateurs ou la partie en
courant continu des installations photovoltaïques. On peut noter, enfin, la dissociation des
termes «ouvrages» et «installations» qui relèvent de deux cadres réglementaires différents
ainsi que la limitation des dispositions à celles relatives à la stricte prévention du risque
électrique.
Ce document a pour objet de présenter les principales différences entre les deux textes.
Insistons sur le fait qu’il ne prétend pas être exhaustif. Ainsi, par exemple, il n’aborde ni les
évolutions apportées aux dispositions élaborées spécifiquement pour certains ouvrages ou
installations ni celles apportées aux mesures d’urgence à prendre en cas d’incendie ou
d’accidents.
Seule la consultation de la norme permet de disposer de l’intégralité des informations.
Une intervention BT générale doit être réalisée par un chargé d’intervention générale
habilité BR assisté, le cas échéant, par un exécutant dont l’habilitation - B1 ou B1V - dépend
de la zone de l’environnement électrique dans laquelle se situe son poste de travail.
Cette habilitation BR existait déjà dans la publication UTE C 18-510. Elle y était requise pour
les personnes chargées des interventions de dépannage ou de connexion et, dans certains
cas, du remplacement de fusibles BT. A noter que :
- l’habilitation BR telle que définie par la norme NF C 18-510 n’entraîne plus l’habilitation B1 ;
- les chargés d’intervention générale qui réalisent les interventions BT générales décrites
par la norme NF C 18-510 ne peuvent être assistés, contrairement aux personnes qui
étaient chargées des interventions de dépannage, de connexion ou de remplacement de
fusibles dans le cadre de la publication UTE C 18-510, que par un seul exécutant.
Une intervention BT élémentaire doit être réalisée par un chargé d’intervention élémentaire
habilité BS. Cette habilitation BS, qui est incluse dans l’habilitation BR, n’existait pas dans la
publication UTE C 18-510.
LES VERIFICATIONS
Lorsque les vérifications sont réalisées par des personnes dédiées, ces personnes doivent
être habilitées BE Vérification ou HE Vérification.
LES MESURAGES
Lorsque les mesurages sont réalisés par des personnes dédiées, ces personnes doivent être
habilitées BE Mesurage ou HE Mesurage. Ces habilitations sont incluses dans celles du
chargé d’essais et dans celles du chargé de vérification dans le périmètre de leurs
compétences respectives.
LES MANŒUVRES
Lorsque les manœuvres d’exploitation et les manœuvres de consignation sont réalisées par
des personnes dédiées, ces personnes doivent être habilitées BE Manœuvre ou HE
Manœuvre. A noter que :
- les manœuvres d’urgence pouvaient, et peuvent toujours, être réalisées par des personnes
non habilitées ;
- la norme NF C 18-510 fixe les conditions sous lesquelles les manœuvres d’exploitation
peuvent être réalisées par des personnes non habilitées.
La notion d’environnement électrique n’est pas nouvelle. Elle existait déjà dans la publication
UTE C 18-510 mais la norme NF C 18-510 l’a considérablement développée et précisée. Ainsi,
l’environnement électrique est défini dans cette norme comme le volume géographique
autour d’une pièce nue sous tension ou d’une canalisation isolée limité à 50 m autour de
celle-ci. Comme dans la publication UTE C 18-510, il est divisé en zones mais, pour les pièces
nues sous tension, contrairement à la publication qui se plaçait dans un local d’accès réservé
aux électriciens, la norme définit ces zones en champ libre, c’est-à-dire en considérant un
espace sans obstacle autour de la pièce nue. Par ailleurs, elle limite la notion de voisinage au
cas des pièces nues sous tension et la complète par les notions de voisinage simple et de
voisinage renforcé. Pour les canalisations isolées, elle introduit une nouvelle distance - la
distance limite d’approche prudente (DLAP) - en deçà de laquelle des mesures visant à
prévenir l’endommagement de la canalisation en fonction de l’activité exercée doivent être
prises. Dans le cas des canalisations isolées en effet, même lorsque le risque électrique a été
supprimé, le risque de dégradation de l’isolation doit être considéré.
LES ZONES
La zone d’investigation (zone 0)
Cette zone, qui est comprise entre la DLI et la DLVS, n’avait pas d’équivalent dans la
publication UTE C 18-510.
LES ZONES
La zone d’investigation (zone 0)
Cette zone, qui est comprise entre la DLI et la DLVS, n’avait pas d’équivalent dans la
publication UTE C 18-510.
La zone de voisinage simple (zone 1)
Cette zone, qui est comprise entre la DLVS et la DLVR, correspond, du point de vue
géographique, à la zone 1 telle que définie dans la publication UTE C 18-510.
La zone de voisinage renforcé (zone 2)
Cette zone, qui est comprise entre la DLVR et la DMA (ou la DMAC), correspond, du point de
vue géographique, à la zone 2 telle que définie dans la publication UTE C 18-510. Cette zone
était appelée «zone de voisinage».
La zone de travaux sous tension (zone 3)
Cette zone, qui est comprise entre la DMA (ou la DMAC) et les pièces nues sous tension,
correspond, du point de vue géographique, à la zone 3 telle que définie dans la publication
UTE C 18-510.
LA SEQUENCE DE CONSIGNATION
1 - La séparation de l’ouvrage ou de l’installation des sources de tension
Les dispositions prévues par la publication UTE C 18-510 pour cette opération ont été
reconduites, précisées et complétées, dans la norme NF C 18-510. Ainsi, par exemple, cette
dernière :
- précise que la séparation doit concerner toutes les sources de tension, amont et aval ;
- complète la liste des moyens permettant d’acquérir la certitude de cette séparation par
l’ajout des appareils normalisés asservis à l’absence de tension ;
- introduit l’interdiction de séparer, en haute tension, les points neutres des transformateurs
reliés directement ou indirectement à la terre.
2 - La condamnation en position d’ouverture
Certaines des dispositions prévues par la publication UTE C 18-510 pour cette opération ont
été modifiées dans la norme NF C 18-510. Ainsi :
- lorsque l’immobilisation des organes de séparation n’est pas possible, l’existence des
pancartes de signalisation et d’avertissement de la condamnation et de l’interdiction de
manœuvrer n’est plus considérée comme suffisante et des dispositions compensatoires
telles que l’ouverture d’un pont ou la déconnexion d’un conducteur doivent être prévues ;
- le chargé de travaux peut, après analyse du risque, compléter cette opération en plaçant
son propre cadenas, sous réserve qu’il ait obtenu l’accord du chef d’établissement ou du
chargé d’exploitation électrique.
3 - L’identification de la partie de l’ouvrage ou de l’installation concernée
L’identification sur le lieu de travail de la partie de l’ouvrage ou de l’installation concernée
avait, et a toujours, pour objet d’acquérir la certitude que les activités seront effectuées sur,
ou à proximité, des ouvrages ou des installations séparés de toute alimentation par des
organes de séparation condamnés en position d’ouverture.
LA DECONSIGNATION
La procédure à suivre pour réaliser la déconsignation, qui faisait l’objet de l’article 4.3.2 de la
publication UTE C 18-510, a été réécrite et constitue l’article 7.1.4 de la norme NF C 18-510
qui distingue le cas de la consignation en une étape de celui de la consignation en deux étapes.