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AVANT-PROPOS

Homologuée le 21 décembre 2011, datée de janvier 2012, la norme NF C 18-510 a pour objet
d’établir les mesures destinées à assurer la sécurité des personnes contre le risque électrique
lorsqu’elles effectuent des opérations d’ordre électrique - entendez, des travaux, des
interventions, des essais, des manœuvres… - sur des ouvrages ou des installations électriques,
voire sur des ouvrages ou des installations électriques situés à proximité d’autres ouvrages ou
installations électriques, ou des opérations d’ordre non électrique - de peinture, de
désherbage… - sur des ouvrages ou des installations électriques ou à proximité d’ouvrages ou
d’installations électriques.

A cet effet, elle recense les risques d’origine électrique encourus par les personnes lors de
l’exécution de telles opérations et définit des procédures permettant de les supprimer ou, si
cela n’est pas possible, de les réduire - procédures de consignation, de mise hors tension, de
mise hors de portée - mais aussi de maîtriser le déroulement des opérations au moyen
d’échanges de documents - autorisation de travail, attestation de consignation, avis de fin de
travail, certificat pour tiers... Elle précise, également, la formation qui doit être délivrée par
l’employeur à son personnel afin de le rendre apte à analyser les risques qu’il encourt, à
respecter les procédures demandées et à exécuter les tâches qui lui incombent en toute
sécurité et propose un référentiel des savoirs. Elle fixe, enfin, les règles de délivrance et de
renouvellement de l’habilitation qui doit être attribuée par l’employeur à son personnel
préalablement à l’exécution de certaines opérations.

Par rapport à la publication UTE C 18-510 dont elle est issue, on peut noter, outre
l’introduction de dispositions consacrées à l’analyse du risque électrique ou à la formation
des personnes, l’évolution du vocabulaire et, plus particulièrement, l’utilisation du mot
«opération» comme terme générique, la nouvelle approche de l’environnement électrique
généré par un ouvrage ou une installation sous tension et le développement des dispositions
relatives aux canalisations isolées, la définition des procédures de mise hors tension et de
mise hors de portée ou encore la révision des symboles de l’habilitation et des conditions de
son attribution. On peut noter, également, l’élaboration de dispositions spécifiques pour de
nouveaux ouvrages ou installations électriques, ou parties d’ouvrages ou d’installations
électriques, tels que les accumulateurs et les batteries d’accumulateurs ou la partie en
courant continu des installations photovoltaïques. On peut noter, enfin, la dissociation des
termes «ouvrages» et «installations» qui relèvent de deux cadres réglementaires différents
ainsi que la limitation des dispositions à celles relatives à la stricte prévention du risque
électrique.

Ce document a pour objet de présenter les principales différences entre les deux textes.
Insistons sur le fait qu’il ne prétend pas être exhaustif. Ainsi, par exemple, il n’aborde ni les
évolutions apportées aux dispositions élaborées spécifiquement pour certains ouvrages ou
installations ni celles apportées aux mesures d’urgence à prendre en cas d’incendie ou
d’accidents.
Seule la consultation de la norme permet de disposer de l’intégralité des informations.

De la publication UTE C 18-510… —3— …à la norme NF C 18-510


SOMMAIRE

LE RISQUE ELECTRIQUE ...................................................................................................................... 7


. Les facteurs de risque électrique ...................................................................................................... 7
. L’analyse du risque électrique ........................................................................................................... 7

LES OPERATIONS ................................................................................................................................... 9


. Les opérations d’ordre électrique ..................................................................................................... 9
Les interventions en basse tension (dites interventions BT) ------------------------------------------------------- 9
 les interventions BT générales
 les interventions BT élémentaires
Les opérations spécifiques .................................................................................................................... 11
 les essais
 les vérifications
 les mesurages
 les manœuvres
Les travaux d’ordre électrique ............................................................................................................. 13
 les travaux hors tension
 les travaux sous tension
. Les opérations d’ordre non électrique .......................................................................................... 14
Les opérations d’ordre non électrique concernent
un ouvrage ou une installation électrique comportant des pièces nues sous tension .................. 14
Les opérations d’ordre non électrique ne concernent
ni un ouvrage ni une installation électrique ....................................................................................... 14

L’ENVIRONNEMENT ELECTRIQUE ...............................................................................................15


. L’environnement électrique généré par des pièces nues sous tension ................................ 15
Les pièces nues sous tension appartiennent au domaine BT ou TBT ----------------------------------------- 15
 les distances limites
 les zones
 les opérations autorisées dans chaque zone par la norme NF C 18-510
 les habilitations requises par la norme NF C 18-510 dans les zones de voisinage
Les pièces nues sous tension appartiennent au domaine HT ---------------------------------------------------- 18
 les distances limites
 les zones
 les opérations autorisées dans chaque zone par la norme NF C 18-510
 les habilitations requises par la norme NF C 18-510 dans les zones de voisinage
et la zone de travaux sous tension
. L’environnement électrique des canalisations isolées .............................................................. 21
Les canalisations isolées visibles .......................................................................................................... 21
Les canalisations isolées invisibles ....................................................................................................... 21

De la publication UTE C 18-510… —5— …à la norme NF C 18-510


LES PROCEDURES ................................................................................................................................23
. Les procédures visant à supprimer ou réduire le risque électrique ....................................... 23
La procédure de consignation ------------------------------------------------------------------------------------------------- 24
 La séquence de consignation
 Les mesures complémentaires en cas de tensions induites
 la consignation de certains ouvrages ou installations
 la consignation en une étape et en deux étapes
 la déconsignation
La procédure de mise hors tension ------------------------------------------------------------------------------------------ 26
La procédure de mise hors de portée -------------------------------------------------------------------------------------- 26
 la mise hors de portée par éloignement
 la mise hors de portée par interposition d’un obstacle
 la mise hors de portée par isolation de la pièce nue sous tension
. La procédure d’accès, de suivi et de contrôle .............................................................................. 27

De la publication UTE C 18-510… —6— …à la norme NF C 18-510


LE RISQUE ELECTRIQUE
La norme NF C 18-510 exige qu’une analyse du risque électrique précède désormais
systématiquement toute opération que celle-ci concerne un ouvrage ou une installation élec-
trique ou ne concerne pas un ouvrage ou une installation électrique mais soit exécutée à
proximité d’un tel ouvrage ou d’une telle installation. Cette analyse, qui relève de la
responsabilité de l’employeur, est en effet indispensable pour déterminer les mesures de
prévention à mettre en œuvre afin de supprimer ou réduire le risque électrique, mais aussi
pour déterminer la zone de travail dans laquelle le ou les opérateurs vont être amenés à
évoluer avec leurs outils et leurs matériels ou encore les conditions ambiantes de travail.

LES FACTEURS DE RISQUE ELECTRIQUE


[NF C 18-510, article 4.1.1, 4.1.2.4, 4.1.2.5 et 4.3.5 ; UTE C 18-510, article 1.5]
La norme dresse la liste des principaux facteurs de risque, parmi lesquels on peut citer :
- les caractéristiques de l’ouvrage ou de l’installation concerné, et notamment sa tension ;
- l’existence d’un autre ouvrage ou d’une autre installation sous tension générant un
environnement électrique, et notamment des risques de contacts directs ou des risques
de tensions induites ;
- la nature même de l’opération ;
- la zone d’évolution des opérateurs, qui doit prendre en compte leurs gestes normaux et
réflexes mais aussi leurs déplacements ainsi que l’encombrement de leurs outils ou de
leurs matériels ;
- les conditions ambiantes de travail, et notamment les risques de foudroiement, la
présence d’une atmosphère explosive…
En ce qui concerne les risques liés à la Très Basse Tension, les dispositions de la norme
NF C 18-510 ont été alignées sur celles de la norme NF C 15-100 (paragraphe 414.4.6). Ainsi,
désormais, la protection contre les contacts directs ne sera plus considérée comme assurée
lorsque la tension sera supérieure à :
- 25 V en courant alternatif ou 60 V en courant continu, dans le cas de la TBTS ;
- 12 V en courant alternatif ou 30 V en courant continu, dans le cas de la TBTP.
En ce qui concerne les risques de tensions induites, la norme rappelle le phénomène ainsi
que les mesures de prévention à mettre en œuvre (mise à la terre et équipotentialité du
poste de travail).

L’ANALYSE DU RISQUE ELECTRIQUE


[NF C 18-510, articles 4.1, 4.1.2, 4.3 et annexe B]
L’analyse du risque électrique relève de la responsabilité de l’employeur. Elle doit permettre,
notamment :
- de déterminer les procédures à appliquer pour supprimer le risque électrique ou, si cela
n’est pas possible, pour le réduire ;
- de définir et baliser la zone de travail afin d’en interdire l’accès aux tiers et d’éviter toute
confusion pour les opérateurs ;
- d’organiser le travail.

De la publication UTE C 18-510… —7— …à la norme NF C 18-510


LES OPERATIONS

La publication UTE C 18-510 classait les opérations en travaux, interventions, manœuvres,


mesurages, essais ou vérifications, les travaux étant eux-mêmes classés en travaux d’ordre
électrique ou travaux d’ordre non électrique selon la nature du travail mais aussi la
compétence dans le domaine électrique de la personne qui l’effectuait. La norme NF C 18-510
a une toute autre approche de ces activités qu’elle classe en opérations d’ordre électrique et
opérations d’ordre non électrique selon leur seule nature, c’est-à-dire indépendamment de la
compétence dans le domaine électrique de la personne qui les exécute. Ainsi, les opérations
d’ordre électrique regroupent les travaux d’ordre électrique, les interventions et, désignés
sous l’appellation «opérations spécifiques», les manœuvres, les mesurages, les essais et les
vérifications. Pour les opérations d’ordre non électrique, ce n’est pas la nature de l’activité
qui importe mais le fait que cette activité concerne un ouvrage ou une installation électrique
(construction, réalisation, démantèlement, maintenance…) ou ne concerne ni l’un ni l’autre
mais soit exécutée à proximité d’un ouvrage ou d’une installation électrique.

LES OPERATIONS D’ORDRE ELECTRIQUE


[NF C 18-510, articles 3.4.3 et 3.4.4]
La norme NF C 18-510 définit une opération d’ordre électrique comme étant une «opération
qui, pour un ouvrage ou une installation en exploitation électrique, concerne les parties
actives, leurs isolants, la continuité des masses et autres parties conductrices des matériels
(les circuits magnétiques, etc.) ainsi que les conducteurs de protection».
Une opération d’ordre électrique est, dans le cadre de cette norme :
- soit une intervention en basse tension ;
- soit une opération spécifique d’essai, de mesurage, de vérification ou de manœuvre ;
- soit un travail d’ordre électrique, ce terme recouvrant toutes les opérations d’ordre
électrique autres que les précédentes.

LES INTERVENTIONS EN BASSE TENSION (dites interventions BT)


[NF C 18-510, article 10 ; UTE C 18-510, articles 2.4.2, 3.2.5 et chapitre VII]
La publication UTE C 18-510 distinguait trois sortes d’interventions BT : les interventions de
dépannage, les interventions de connexion avec présence de tension et les interventions
particulières de remplacement de fusibles BT, d’une part, et de lampes et d’accessoires
d’appareils d’éclairage BT, d’autre part. La norme NF C 18-510 distingue les interventions BT
générales, cette appellation regroupant les opérations de maintenance, de remise en état de
fonctionnement, de mise en service partielle et temporaire ainsi que les opérations de
connexion et de déconnexion en présence de tension, et les interventions BT élémentaires
qui sont strictement limitées aux opérations listées dans la norme. Si les interventions BT
générales nécessitent, sauf en cas d’impossibilité technique, le respect de la procédure de
consignation comme le nécessitaient les interventions de dépannage décrites dans la
publication UTE C 18-510, les interventions BT élémentaires nécessitent le respect de la
procédure de mise hors tension créée par la norme. De plus, ces dernières doivent être
exécutées, comme les interventions BT générales, par un personnel habilité.

De la publication UTE C 18-510… —9— …à la norme NF C 18-510


LES INTERVENTIONS BT GENERALES
Une intervention BT générale est «une opération d’ordre électrique simple du domaine BT ou
TBT, de courte durée, effectuée sur un matériel électrique ou sur une partie de faible étendue
d’une installation ou encore sur les annexes des ouvrages de transport ou de distribution
d’énergie» dont les circuits d’alimentation sont protégés contre les courts-circuits par des
dispositifs de protection de courant assigné au plus égal à 63 A en courant alternatif ou 32 A
en courant continu.
Toutefois, dans le cas particulier des opérations de connexion/déconnexion en présence de
tension, les exigences de l’article 7.4 de la publication UTE C 18-510 relatives aux circuits ont
été actualisées et reconduites : ces derniers doivent être alimentés sous une tension
inférieure ou égale à 500 V en courant alternatif ou 750 V en courant continu, protégés contre
les surintensités, de sections inférieures ou égales à 6 mm² en cuivre ou 10 mm² en
aluminium pour ceux de puissance et à 10 mm² en cuivre ou 16 mm² en aluminium pour ceux
de commande et de contrôle.
En tout état de cause, la norme NF C 18-510 traite, dans le cadre des interventions BT
générales, le cas particulier du dépannage. Elle reprend ainsi les trois étapes - étape 1 :
recherche et localisation des défauts ; étape 2 : élimination des défauts, réparation ou
remplacement de l’élément défectueux ou d’une partie du matériel électrique ; étape 3 :
réglage et vérification du fonctionnement après réparation - qui étaient prévues par la
publication UTE C 18-510 pour ces interventions et dont les dispositions ont été actualisées
et adaptées. Ainsi, par exemple :
- lorsque des ponts électriques doivent être posés ou déposés, ces ponts doivent posséder
des dispositifs de connexion à serrage par vis ; si ces dispositifs sont à perforation
d’isolant, la connexion ne peut être réalisée qu’après consignation ; l’usage de «pinces
crocodiles» est interdit pour effectuer ces ponts ;
- la pré-identification et les différentes opérations de la procédure de consignation ont été
réécrites adaptées au cas particulier d’une intervention de dépannage en ce qui concerne
la séparation, la dispense de condamnation des organes de séparation et la dispense de
mise à la terre et en court-circuit.

Une intervention BT générale doit être réalisée par un chargé d’intervention générale
habilité BR assisté, le cas échéant, par un exécutant dont l’habilitation - B1 ou B1V - dépend
de la zone de l’environnement électrique dans laquelle se situe son poste de travail.
Cette habilitation BR existait déjà dans la publication UTE C 18-510. Elle y était requise pour
les personnes chargées des interventions de dépannage ou de connexion et, dans certains
cas, du remplacement de fusibles BT. A noter que :
- l’habilitation BR telle que définie par la norme NF C 18-510 n’entraîne plus l’habilitation B1 ;
- les chargés d’intervention générale qui réalisent les interventions BT générales décrites
par la norme NF C 18-510 ne peuvent être assistés, contrairement aux personnes qui
étaient chargées des interventions de dépannage, de connexion ou de remplacement de
fusibles dans le cadre de la publication UTE C 18-510, que par un seul exécutant.

De la publication UTE C 18-510… — 10 — …à la norme NF C 18-510


LES INTERVENTIONS BT ELEMENTAIRES
Les interventions BT élémentaires sont strictement limitées, après mise hors tension :
- au remplacement à l’identique d’un fusible BT après avoir vérifié l’absence de tension de
part et d’autre du fusible ; à noter que, lorsque la protection de l’opérateur contre les
risques de contact direct et de projection en cas de fermeture sur court-circuit est assurée
par construction, il n’y a pas lieu de vérifier l’absence de tension ;
- au remplacement à l’identique d’une lampe, d’un accessoire d’appareil d’éclairage, d’une
prise de courant ou d’un interrupteur ;
- au raccordement d’un élément de matériel électrique à un circuit en attente (raccor-
dement d’un circulateur de chauffage, par exemple) ;
- au réarmement d’un dispositif de protection sur une installation et dans un environ-
nement garantissant la sécurité de l’opérateur ;
sous réserve, de plus, que les circuits concernés soient des circuits terminaux, alimentés sous
une tension au plus égale à 400 V en courant alternatif ou 600 V en courant continu,
protégés contre les courts-circuits par des dispositifs de protection de courant assigné au plus
égal à 32 A en courant alternatif ou 16 A en courant continu, de sections inférieures ou égales
à 6 mm² en cuivre ou 10 mm² en aluminium et disposant d’un organe de coupure assurant la
fonction de sectionnement permettant ainsi de mettre hors tension en toute sécurité.
Une intervention BT élémentaire ne peut pas être réalisée dans une zone de voisinage
renforcée (zone 4).

Une intervention BT élémentaire doit être réalisée par un chargé d’intervention élémentaire
habilité BS. Cette habilitation BS, qui est incluse dans l’habilitation BR, n’existait pas dans la
publication UTE C 18-510.

LES OPERATIONS SPECIFIQUES (essai, vérification, mesurage et manœuvre)


[NF C 18-510, articles 3.4.5, 3.4.6, 3.4.7, 3.4.8, 5.7.2.5 et 11 ; UTE C 18-510, articles 2.4.3,
2.4.4, 2.4.5, 2.4.7 et chapitre VIII]
La norme NF C 18-510 a regroupé les opérations d’essai, de vérification, de mesurage et de
manœuvre sous l’appellation «opérations spécifiques» et a introduit des habilitations
dédiées pour les personnes réalisant exclusivement de telles opérations. Ces habilitations -
BE Essai, HE Essai, BE Vérification, HE Vérification, BE Mesurage, HE Mesurage, BE Manœuvre,
HE Manœuvre - reconnaissent la capacité de leurs titulaires à réaliser l’opération pour
laquelle ils sont habilités dans la zone de voisinage simple (zone 1) ainsi que dans la zone de
voisinage renforcé (zone 4 en basse tension, zone 2 en haute tension). A noter que la norme
NF C 18-510 a également introduit une habilitation particulière - B2V Essai ou H2V Essai -
pour les chargés de travaux habilités respectivement B2V ou H2V qui réalisent des essais
entrant dans le cadre de travaux hors tension, cette tâche nécessitant, outre la formation de
chargé de travaux, une formation à la consignation pour son propre compte.

De la publication UTE C 18-510… — 11 — …à la norme NF C 18-510


LES ESSAIS
La norme NF C 18-510 classe les essais en trois catégories : les essais entrant dans le cadre
des travaux, les essais entrant dans le cadre des interventions BT et les autres essais qui,
du fait de leurs particularités ou leurs complexités ne peuvent être classés dans l’une ou
l’autre de ces catégories. Ces derniers sont, notamment, les essais réalisés dans les
laboratoires d’études et d’essais, sur les plates-formes d’essais ou lors de processus de
fabrication en série.
Les essais entrant dans le cadre des travaux
Les personnes réalisant des essais entrant dans le cadre des travaux hors tension doivent
être habilitées B2V Essai ou H2V Essai, leurs exécutants éventuels devant être habilités
respectivement B1V ou H1V.
Les personnes réalisant des essais entrant dans le cadre des travaux sous tension doivent
être habilitées B2T ou H2T, leurs exécutants éventuels devant être habilités respectivement
B1T ou H1T.
Les essais entrant dans le cadre des interventions BT
Les essais entrant dans le cadre des interventions BT doivent être réalisés par le chargé
d’intervention générale habilité BR, son exécutant éventuel devant être habilité B1V.
Les autres essais
Ces essais doivent être réalisés par un chargé d’essais habilité :
- BE Essai pour un essai exclusivement du domaine BT ;
- HE Essai pour un essai exclusivement du domaine HT ;
- BE Essai et HE Essai pour un essai relevant des deux domaines.

LES VERIFICATIONS
Lorsque les vérifications sont réalisées par des personnes dédiées, ces personnes doivent
être habilitées BE Vérification ou HE Vérification.

LES MESURAGES
Lorsque les mesurages sont réalisés par des personnes dédiées, ces personnes doivent être
habilitées BE Mesurage ou HE Mesurage. Ces habilitations sont incluses dans celles du
chargé d’essais et dans celles du chargé de vérification dans le périmètre de leurs
compétences respectives.

LES MANŒUVRES
Lorsque les manœuvres d’exploitation et les manœuvres de consignation sont réalisées par
des personnes dédiées, ces personnes doivent être habilitées BE Manœuvre ou HE
Manœuvre. A noter que :
- les manœuvres d’urgence pouvaient, et peuvent toujours, être réalisées par des personnes
non habilitées ;
- la norme NF C 18-510 fixe les conditions sous lesquelles les manœuvres d’exploitation
peuvent être réalisées par des personnes non habilitées.

De la publication UTE C 18-510… — 12 — …à la norme NF C 18-510


LES TRAVAUX D’ORDRE ELECTRIQUE
[NF C 18-510, articles 3.4.4, 7.3.5.1 et 8 ; UTE C 18-510, articles 2.4.1.1, 3.2.5 et chapitre V]
Dans le cadre de la norme NF C 18-510, un travail d’ordre électrique est une opération
d’ordre électrique autre qu’une intervention BT ou une opération spécifique.
Un travail d’ordre électrique peut être réalisé :
- sur un ouvrage ou une installation électrique hors tension ou sous tension ;
- voire sur un ouvrage ou une installation électrique lui-même ou elle-même situé dans un
environnement électrique généré par un autre ouvrage ou une autre installation électrique.

LES TRAVAUX HORS TENSION


Les travaux d’ordre électrique réalisés sur un ouvrage ou une installation électrique hors
tension, c’est-à-dire après la consignation de cet ouvrage ou de cette installation, devaient,
et doivent toujours, être exécutés :
- soit par un chargé de travaux habilité B2 ou H2 ;
- soit par un ou des exécutants habilités B1 ou H1 sous la responsabilité d’un chargé de
travaux habilité respectivement B2 ou H2.
Si l’ouvrage ou l’installation électrique sur lequel ou laquelle sont réalisés les travaux est lui-
même ou elle-même situé dans un environnement électrique généré par un autre ouvrage
ou une autre installation électrique, les règles prévues pour la réalisation de travaux en
présence d’un environnement électrique doivent être respectées.

LES TRAVAUX SOUS TENSION


La norme NF C 18-510 définit le travail sous tension comme étant un travail d’ordre électrique
au cours duquel un opérateur :
- entre en contact avec des pièces nues sous tension en basse tension ou en haute tension ;
- ou pénètre dans la zone de travail sous tension (zone 3) soit avec des parties de son corps
soit par l’intermédiaire d’outils, de matériels, de matériaux conducteurs ou d’équipements.
Les trois méthodes de travail sous tension - travail au contact, travail à distance, travail au
potentiel - définies dans la publication UTE C 18-510 ont été reconduites dans la norme NF
C 18-510. Par contre, cette dernière distingue désormais les ouvrages électriques, qui
relèvent du Code de l’Energie, des installations électriques, qui relèvent du Code du Travail,
et sont, de ce fait, encadrés par des documents de référence différents.

Les travaux sous tension devaient, et doivent toujours, être exécutés :


- soit par un chargé de travaux habilité B2T ou H2T ;
- soit par un ou des exécutants habilités B1T ou H1T sous la responsabilité d’un chargé de
travaux habilité respectivement B2T ou H2T.
Par contre, cette habilitation ne permet plus l’exécution des travaux de nettoyage sous
tension par aspiration, par lavage, par pulvérisation… qui sont encadrés par les documents de
référence propres, respectivement, aux ouvrages électriques et aux installations électriques
pour lesquels une habilitation dédiée - B2N ou H2N et B1N ou H1N - est désormais requise.

De la publication UTE C 18-510… — 13 — …à la norme NF C 18-510


LES OPERATIONS D’ORDRE NON ELECTRIQUE
[NF C 18-510, article 3.4.9]
La norme NF C 18-510 définit une opération d’ordre non électrique comme étant une
«opération qui ne répond pas à la définition d’une opération d’ordre électrique».
Une opération d’ordre non électrique est, dans le cadre de cette norme :
- soit une opération concernant un ouvrage ou une installation électrique (construction ou
réalisation, démantèlement, maintenance…), qu’elle soit réalisée sur cet ouvrage ou cette
installation ou dans l’environnement électrique généré par celui-ci ou celle-ci ;
- soit une opération ne concernant ni un ouvrage électrique ni une installation électrique
mais réalisée dans l’environnement électrique généré par un ouvrage ou une installation
électrique ; ce second cas vise, notamment, les travaux du BTP qui faisaient l’objet de
l’annexe IV de la publication UTE C 18-510.
La norme n’utilise plus, sauf cas exceptionnel, le mot «travail» dans le cas des opérations
d’ordre non électrique.

LES OPERATIONS D’ORDRE NON ELECTRIQUE CONCERNENT UN OUVRAGE OU UNE


INSTALLATION ELECTRIQUE COMPORTANT DES PIECES NUES SOUS TENSION
[NF C 18-510, articles 5.7.2.6 et 7.3.5.2.1 ; UTE C 18-510, article 4.10]
Les opérations d’ordre non électrique concernant un ouvrage ou une installation électrique
comportant des pièces nues sous tension préalablement consigné doivent être effectuées
sous la responsabilité d’un chargé de travaux habilité B2 ou H2 ou d’un chargé de chantier
habilité B0 ou H0 par un ou des exécutants qui peuvent ne pas être habilités.
Si l’ouvrage ou l’installation électrique n’a pas été préalablement consigné, les règles
prévues pour la réalisation de telles opérations en présence d’un environnement électrique
doivent être respectées.

LES OPERATIONS D’ORDRE NON ELECTRIQUE NE CONCERNENT NI UN OUVRAGE


NI UNE INSTALLATION ELECTRIQUE
[NF C 18-510, articles 5.7.2.6, 7.3.5.2.2 et 9.3.6]
Les opérations d’ordre non électrique ne concernant pas l’ouvrage ou l’installation
électrique préalablement consigné doivent être effectuées sous la responsabilité d’un
chargé de chantier par un ou des exécutants, une habilitation n’étant requise ni pour le
chargé de chantier ni pour le ou les exécutants.
Si l’ouvrage ou l’installation électrique n’a pas été préalablement consigné, les règles
prévues pour la réalisation de telles opérations en présence d’un environnement électrique
doivent être respectées.

De la publication UTE C 18-510… — 14 — …à la norme NF C 18-510


L’ENVIRONNEMENT ELECTRIQUE

La notion d’environnement électrique n’est pas nouvelle. Elle existait déjà dans la publication
UTE C 18-510 mais la norme NF C 18-510 l’a considérablement développée et précisée. Ainsi,
l’environnement électrique est défini dans cette norme comme le volume géographique
autour d’une pièce nue sous tension ou d’une canalisation isolée limité à 50 m autour de
celle-ci. Comme dans la publication UTE C 18-510, il est divisé en zones mais, pour les pièces
nues sous tension, contrairement à la publication qui se plaçait dans un local d’accès réservé
aux électriciens, la norme définit ces zones en champ libre, c’est-à-dire en considérant un
espace sans obstacle autour de la pièce nue. Par ailleurs, elle limite la notion de voisinage au
cas des pièces nues sous tension et la complète par les notions de voisinage simple et de
voisinage renforcé. Pour les canalisations isolées, elle introduit une nouvelle distance - la
distance limite d’approche prudente (DLAP) - en deçà de laquelle des mesures visant à
prévenir l’endommagement de la canalisation en fonction de l’activité exercée doivent être
prises. Dans le cas des canalisations isolées en effet, même lorsque le risque électrique a été
supprimé, le risque de dégradation de l’isolation doit être considéré.

L’ENVIRONNEMENT ELECTRIQUE GENERE PAR DES PIECES NUES SOUS TENSION


[NF C 18-510, articles 3.5.1, 3.5.2, 6.2 et 9 ; UTE C 18-510, articles 2.5.1, 2.5.2 et chapitre VI]
La division en zones de l’environnement électrique généré par les pièces nues sous tension
permet de graduer les mesures de prévention qui doivent être mises en œuvre pour assurer
la sécurité des personnes exécutant une opération dans cet environnement. Si l’on exclut la
zone d’investigation, zone la plus éloignée de la pièce nue sous tension créée par la norme
NF C 18-510, ces zones sont, du point de vue géographique, les mêmes dans la publication et
dans la norme. Les distances limites servant à les délimiter ont toutefois été renommées
dans la norme et de nouvelles, introduites.

LES PIECES NUES SOUS TENSION APPARTIENNENT AU DOMAINE BT OU TBT


Lorsque les pièces nues sous tension appartiennent au domaine BT ou TBT, la norme divise
leur environnement en trois zones, la zone d’investigation (zone 0), la zone de voisinage
simple (zone 1) et la zone de voisinage renforcé (zone 4). Si cette dernière zone correspond,
du point de vue géographique, à la zone de voisinage de la publication UTE C 18-510, les
règles à y appliquer ont été entièrement révisées. En particulier, la réalisation d’opérations
d’ordre non électrique, quelles qu’elles soient, y est interdite.

LES DISTANCES LIMITES


La distance limite d’investigation (DLI)
Cette distance, qui est fixée conventionnellement à 50 m autour de la pièce nue sous
tension, n’avait pas d’équivalent dans la publication UTE C 18-510.

De la publication UTE C 18-510… — 15 — …à la norme NF C 18-510


La distance limite de voisinage simple (DLVS)
Cette distance, qui est fixée conventionnellement à 3 m autour de la pièce nue sous tension,
est la même que celle qui était prévue par la publication UTE C 18-510 hors des locaux
d’accès réservés aux électriciens lorsque la limite extérieure n’était pas matérialisée.

La distance limite de voisinage renforcé (DLVR)


Cette distance, qui est fixée conventionnellement à 30 cm autour de la pièce nue sous
tension, correspond à la distance limite de voisinage définie à l’article 2.5.2 de la publication
UTE C 18-510.

La distance minimale d’approche (DMA)


En BT et TBT, cette distance est confondue avec la distance limite de voisinage renforcé
(DLVR).

LES ZONES
La zone d’investigation (zone 0)
Cette zone, qui est comprise entre la DLI et la DLVS, n’avait pas d’équivalent dans la
publication UTE C 18-510.

La zone de voisinage simple (zone 1)


Cette zone, qui est comprise entre la DLVS et la DLVR, correspond, du point de vue
géographique, à la zone 1 telle que définie dans la publication UTE C 18-510.

La zone de voisinage renforcé (zone 4)


Cette zone, qui est comprise entre la DLVR et la pièce nue sous tension sans contact,
correspond, du point de vue géographique, à la zone 4 telle que définie dans la publication
UTE C 18-510.

LES OPERATIONS AUTORISEES DANS CHAQUE ZONE PAR LA NORME NF C 18-510


Dans la zone d’investigation (zone 0)
Dans cette zone, peuvent être exécutées des opérations d’ordre électrique et des opérations
d’ordre non électrique.

Dans la zone de voisinage simple (zone 1)


Dans cette zone, peuvent être exécutées des opérations d’ordre électrique et, sous réserve
qu’elles concernent un ouvrage ou une installation électrique, des opérations d’ordre non
électrique.

Dans la zone de voisinage renforcé (zone 4)


Dans cette zone, seules des opérations d’ordre électrique peuvent être exécutées
contrairement à la publication UTE C 18-510 qui y autorisait également l’exécution de
travaux d’ordre non électrique.

De la publication UTE C 18-510… — 16 — …à la norme NF C 18-510


LES HABILITATIONS REQUISES PAR LA NORME NF C 18-510 DANS LES ZONES DE VOISINAGE
Par rapport à la publication UTE C 18-510, on peut noter la disparition de l’habilitation B0V,
disparition qui résulte de l’interdiction faite par la norme NF C 18-510 d’exécuter des
opérations d’ordre non électrique dans la zone 4 (appelée zone de voisinage dans la
publication UTE C 18-510 et zone de voisinage renforcé dans la norme NF C 18-510). On peut
noter, par ailleurs, la non reconduction dans la norme NF C 18-510 de la possibilité qui était
prévue, pour les personnes titulaires d’une habilitation B2T ou B1T, de diriger ou d’exécuter
également des travaux de nettoyage sous tension par aspiration, par lavage, par
pulvérisation… encadrés par les documents de référence propres, respectivement, aux
ouvrages électriques et aux installations électriques de telle manière que les habilitations
B2T et B1T entraînaient, respectivement, l’habilitation B2N et B1N.
Rappelons que les habilitations requises pour les chargés d’opérations spécifiques dédiées à
ces seules opérations ne dépendent pas de la zone d’environnement dans laquelle ils opèrent.

Dans la zone de voisinage simple (zone 1)


Les opérations d’ordre électrique doivent être exécutées :
- en ce qui concerne les travaux d’ordre électrique :
- soit par un chargé de travaux habilité B2 ;
- soit par un personnel exécutant habilité B1 sous la responsabilité d’un chargé de
travaux habilité B2 ;
- en ce qui concerne les interventions BT :
- pour les interventions BT générales, par un chargé d’intervention générale habilité BR
assisté, le cas échéant, par un exécutant habilité B1 ;
- pour les interventions BT élémentaires, par un chargé d’intervention élémentaire
habilité BS.
Les opérations d’ordre non électrique autorisées doivent être exécutées par un personnel
exécutant :
- habilité B0 ;
- ou non habilité mais placé en permanence sous la surveillance d’un surveillant de sécurité
électrique de limite ou un surveillant de sécurité électrique d’opération et d’accompa-
gnement habilité B0 ;
sous la responsabilité d’un chargé de chantier habilité B0.
Dans le cas des opérations d’ordre électrique comme dans le cas des opérations d’ordre non
électrique autorisées, si le risque de franchissement de la DLVR existe, le personnel doit être
placé en permanence sous la surveillance d’un surveillant de sécurité électrique de limite
habilité respectivement B1 ou B0.

Dans la zone de voisinage renforcé (zone 4)


Les travaux d’ordre électrique doivent être exécutés :
- si ces travaux sont réalisés hors tension sur un ouvrage ou une installation électrique
autre que celui ou celle générant l’environnement électrique :
- soit par un chargé de travaux habilité B2V ;
- soit par un personnel exécutant habilité B1V sous la responsabilité d’un chargé de
travaux habilité B2V ;

De la publication UTE C 18-510… — 17 — …à la norme NF C 18-510


- si ces travaux sont réalisés sous tension :
- soit par un chargé de travaux habilité B2T ou, s’il s’agit de travaux de nettoyage sous
tension par aspiration, par lavage, par pulvérisation… encadrés par les documents de
référence propres, respectivement, aux ouvrages électriques et aux installations
électriques, B2N ;
- soit par un personnel exécutant habilité B1T ou B1N sous la responsabilité d’un
chargé de travaux habilité respectivement B2T ou B2N.
Les interventions BT générales doivent être exécutées par un chargé d’intervention générale
habilité BR assisté, le cas échéant, par un exécutant habilité B1V.

LES PIECES NUES SOUS TENSION APPARTIENNENT AU DOMAINE HT


Lorsque les pièces nues sous tension appartiennent au domaine HT, la norme divise leur
environnement en quatre zones, la zone d’investigation (zone 0), la zone de voisinage simple
(zone 1), la zone de voisinage renforcé (zone 2) et la zone de travaux sous tension (zone 3).
Ces deux dernières zones correspondent, du moins du point de vue géographique, res-
pectivement à la zone 2, qui était appelée zone de voisinage, et à la zone 3 de la publication
UTE C 18-510.

LES DISTANCES LIMITES


La distance limite d’investigation (DLI)
Cette distance, qui est fixée conventionnellement à 50 m autour de la pièce nue sous
tension, n’avait pas d’équivalent dans la publication UTE C 18-510.
La distance limite de voisinage simple (DLVS)
Cette distance, qui est fixée conventionnellement à :
- 3 m autour de la pièce nue sous tension jusqu’à 50 kV ;
- 5 m autour de la pièce nue sous tension au-delà de 50 kV et jusqu’à 500 kV ;
est la même que celle qui était prévue par la publication UTE C 18-510 hors des locaux
d’accès réservés aux électriciens lorsque la limite extérieure n’était pas matérialisée.
La distance limite de voisinage renforcé (DLVR)
Cette distance, qui est fixée conventionnellement à :
- 2 m autour de la pièce nue sous tension jusqu’à 50 kV en courant alternatif ou 75 kV en
courant continu ;
- 3 m autour de la pièce nue sous tension au-delà de 50 kV et jusqu’à 250 kV en courant
alternatif ou, respectivement, 75 KV et 375 kV en courant continu ;
- 4 m autour de la pièce nue sous tension au-delà de 250 kV et jusqu’à 500 KV en courant
alternatif ou, respectivement, 375 kV et 500 kV en courant continu ;
correspond, du moins pour le courant alternatif, à la distance limite de voisinage définie à
l’article 2.5.2 de la publication UTE C 18-510 ; cette publication ne donnait pas de valeur
pour le courant continu.

De la publication UTE C 18-510… — 18 — …à la norme NF C 18-510


La distance minimale d’approche (DMA) et la distance minimale d’approche corrigée (DMAC)
En courant alternatif, la DMA est la somme de la distance de tension (t = 0,005 x Un) et de la
distance de garde (g) prise conventionnellement égale à 50 cm en HT.
Cette distance, qui est donnée dans le tableau 6 de la norme NF C 18-510, était définie de
manière identique à l’article 2.5.1 de la publication UTE C 18-510.
Une distance supérieure à la distance minimale d’approche ainsi calculée pouvait, et peut
toujours, être retenue. La norme NF C 18-510 la dénomme «distance minimale d’approche
corrigée (DMAC)».

LES ZONES
La zone d’investigation (zone 0)
Cette zone, qui est comprise entre la DLI et la DLVS, n’avait pas d’équivalent dans la
publication UTE C 18-510.
La zone de voisinage simple (zone 1)
Cette zone, qui est comprise entre la DLVS et la DLVR, correspond, du point de vue
géographique, à la zone 1 telle que définie dans la publication UTE C 18-510.
La zone de voisinage renforcé (zone 2)
Cette zone, qui est comprise entre la DLVR et la DMA (ou la DMAC), correspond, du point de
vue géographique, à la zone 2 telle que définie dans la publication UTE C 18-510. Cette zone
était appelée «zone de voisinage».
La zone de travaux sous tension (zone 3)
Cette zone, qui est comprise entre la DMA (ou la DMAC) et les pièces nues sous tension,
correspond, du point de vue géographique, à la zone 3 telle que définie dans la publication
UTE C 18-510.

LES OPERATIONS AUTORISEES DANS CHAQUE ZONE PAR LA NORME NF C 18-510


Dans la zone d’investigation (zone 0)
Dans cette zone, peuvent être exécutées des opérations d’ordre électrique et des opérations
d’ordre non électrique.
Dans la zone de voisinage simple (zone 1)
Dans cette zone, peuvent être exécutées des opérations d’ordre électrique et, sous réserve
qu’elles concernent un ouvrage ou une installation électrique, des opérations d’ordre non
électrique.
Dans la zone de voisinage renforcé (zone 2)
Dans cette zone, peuvent être exécutées des opérations d’ordre électrique et, sous réserve
qu’elles concernent un ouvrage ou une installation électrique, des opérations d’ordre non
électrique.
Dans la zone de travaux sous tension (zone 3)
Dans cette zone, seuls sont admis les travaux exécutés conformément aux règles prévues
pour les travaux sous tension.

De la publication UTE C 18-510… — 19 — …à la norme NF C 18-510


LES HABILITATIONS REQUISES PAR LA NORME NF C 18-510 DANS LES ZONES DE VOISINAGE
ET LA ZONE DE TRAVAUX SOUS TENSION
Par rapport à la publication UTE C 18-510, on peut noter la non reconduction dans la norme
NF C 18-510 de la possibilité qui était prévue, pour les personnes titulaires d’une habilitation
H2T ou H1T, de diriger ou d’exécuter également, après une formation complémentaire, des
travaux de nettoyage sous tension par aspiration, par lavage, par pulvérisation… encadrés
par les documents de référence propres, respectivement, aux ouvrages électriques et aux
installations électriques.
Rappelons que les habilitations requises pour les chargés d’opérations spécifiques dédiées à
ces seules opérations ne dépendent pas de la zone d’environnement dans laquelle ils
opèrent. En tout état de cause, ces habilitations ne permettent pas l’accès à la zone de
travaux sous tension (zone 3).

Dans la zone de voisinage simple (zone 1)


Les travaux d’ordre électrique doivent être exécutés :
- soit par un chargé de travaux habilité H2 ;
- soit par un personnel exécutant habilité H1 sous la responsabilité d’un chargé de travaux
habilité H2.
Les opérations d’ordre non électrique autorisées doivent être exécutées par un personnel
exécutant :
- habilité H0 ;
- ou non habilité mais placé en permanence sous la surveillance d’un surveillant de sécurité
électrique de limite ou un surveillant de sécurité électrique d’opération et d’accompa-
gnement habilité H0 ;
sous la responsabilité d’un chargé de chantier habilité H0.

Dans la zone de voisinage renforcé (zone 2)


Les travaux d’ordre électrique doivent être exécutés :
- soit par un chargé de travaux habilité H2V ;
- soit par un personnel exécutant habilité H1V sous la responsabilité d’un chargé de travaux
habilité H2V.
Une surveillance permanente des personnes afin d’interdire le franchissement de la DMA doit
obligatoirement être assurée par un surveillant de sécurité électrique de limite habilité H1V
ou H2V.
Les opérations d’ordre non électrique autorisées doivent être exécutées par un personnel
exécutant habilité H0V sous la responsabilité d’un chargé de chantier habilité H0V.
Une surveillance permanente des personnes afin d’interdire le franchissement de la DMA doit
obligatoirement être assurée par un surveillant de sécurité électrique de limite habilité H0V.

Dans la zone de travaux sous tension (zone 3)


Les travaux doivent être exécutés :
- soit par un chargé de travaux habilité H2T ou, s’il s’agit de travaux de nettoyage sous
tension par aspiration, par lavage, par pulvérisation… encadrés par les documents de
référence propres, respectivement, aux ouvrages électriques et aux installations
électriques, H2N ;
- soit par un personnel exécutant habilité H1T ou H1N sous la responsabilité d’un chargé de
travaux habilité respectivement H2T ou H2N.

De la publication UTE C 18-510… — 20 — …à la norme NF C 18-510


L’ENVIRONNEMENT ELECTRIQUE DES CANALISATIONS ISOLEES
[NF C 18-510, articles 3.5.1, 6.6 et 9 ; UTE C 18-510, article 6.6]
La norme NF C 18-510 distingue les canalisations isolées visibles, c’est-à-dire les canalisations
isolées que l’on peut localiser visuellement, et les canalisations isolées invisibles que sont les
canalisations isolées enterrées, noyées ou encastrées. Si la distance de 1,50 m qui était
prévue par la publication UTE C 18-510 pour les «canalisations électriques souterraines ou
encastrées» a été reconduite dans la norme NF C 18-510 pour les canalisations isolées
invisibles enterrées, elle correspond, dans cette norme, à la distance en deçà de laquelle
l’exploitant doit être consulté. Pour toutes les canalisations isolées, visibles comme
invisibles, la norme NF C 18-510 définit une zone d’approche prudente, zone comprise entre
l’extérieur de la canalisation et la distance limite d’approche prudente (DLAP) fixée à 0,50 m.

LES CANALISATIONS ISOLEES VISIBLES


[NF C 18-510, article 9.7.2 ; UTE C 18-510, article 6.6.2]
Les mesures de prévention à mettre en œuvre et les habilitations requises, le cas échéant,
par la norme NF C 18-510 dépendent des risques présentés par l’activité exercée. Elle
distingue ainsi :
- les activités sans risque pour la canalisation ou sans nécessité de contact avec elle ;
- les activités sans nécessité de contact avec la canalisation, mais susceptibles de porter
atteinte à son intégrité ;
- les activités sans risque pour la canalisation mais nécessitant d’entrer en contact avec elle
sans la déplacer ;
- les activités sans risque pour la canalisation mais nécessitant d’entrer en contact avec elle
et de la déplacer.
Par ailleurs, elle fixe la procédure à suivre dans le cas d’une mise en présence fortuite d’une
partie active accessible d’une canalisation.

LES CANALISATIONS ISOLEES INVISIBLES


[NF C 18-510, articles 9.7.3 et 9.7.4 ; UTE C 18-510, article 6.6.1]
La norme NF C 18-510 distingue les canalisations enterrées des canalisations noyées ou
encastrées.

De la publication UTE C 18-510… — 21 — …à la norme NF C 18-510


LES PROCEDURES

La norme NF C 18-510 développe, en complément de la procédure de consignation et des


méthodes de travail sous tension, deux procédures intermédiaires permettant, à défaut de
supprimer le risque électrique, de le réduire. Elle introduit, ainsi, la procédure de mise hors
tension, qui est une procédure dérivée de la procédure de consignation, et explicite la
procédure de mise hors de portée dont faisait état la publication UTE C 18-510 sans lui
consacrer de dispositions spécifiques. Par ailleurs, le principe d’échanges de documents qui
était prévu par la publication UTE C 18-510 est repris dans la norme NF C 18-510 dans le
cadre de la procédure d’accès, de suivi et de contrôle, procédure dont l’objet est d’«assurer la
coordination et le fonctionnement de la chaîne d’acteurs participant à la prévention du
risque électrique».

LES PROCEDURES VISANT A SUPPRIMER OU REDUIRE LE RISQUE ELECTRIQUE


[NF C 18-510, article 4.3.1.2]
Le principe de prévention du risque électrique reposait, et repose toujours, sur la procédure
de consignation qui consiste à supprimer ce risque en séparant la partie d’ouvrage ou
d’installation concernée de toute source d’énergie électrique, en condamnant en position
d’ouverture les organes de séparation, puis en réalisant des opérations garantissant la
sécurité des personnes «contre les conséquences de tout maintien accidentel ou de toute
apparition ou réapparition intempestive de tension» sur cette partie d’ouvrage ou d’installation.
En pratique, cette procédure, qui permet de réaliser les activités hors tension, ne peut pas
toujours être exécutée et des procédures visant à réduire le risque électrique à défaut de
pouvoir le supprimer ont été élaborées.
Ainsi, la procédure de mise hors de portée, prévue par la publication UTE C 18-510 et
reconduite dans la norme NF C 18-510, permet d’éviter le contact d’une personne avec une
pièce nue sous tension soit par éloignement, soit par interposition d’un obstacle, soit par
isolation de la pièce nue. Cette procédure doit être mise en œuvre lors de la réalisation
d’activités dans un environnement électrique.
Une nouvelle procédure - la procédure de mise hors tension - a été introduite dans la norme.
Elle vise les ouvrages ou les installations électriques pour lesquels la séparation des sources
d’énergie et la condamnation des organes de séparation en position d’ouverture peuvent
être réalisées telles que décrites dans la procédure de consignation mais pour lesquels la
totalité des opérations destinées à garantir la sécurité des personnes «contre les conséquences
de tout maintien accidentel ou de toute apparition ou réapparition intempestive de tension»
sur la partie d’ouvrage ou d’installation concernée ne peut pas être mise en œuvre. Cette
procédure trouve son intérêt lors de la réalisation d’activités d’ordre non électrique dans la
zone d’approche prudente des canalisations isolées - c’est-à-dire dans la zone comprise
entre l’extérieur de la canalisation et la distance limite d’approche prudente (DLAP) fixée à
0,50 m autour de celle-ci - lorsque la procédure de consignation n’est pas techniquement
possible sans destruction de la canalisation. Elle est également utilisée dans le cas des
interventions BT élémentaires.

De la publication UTE C 18-510… — 23 — …à la norme NF C 18-510


LA PROCEDURE DE CONSIGNATION
[NF C 18-510, article 7.1 ; UTE C 18-510, article 4.1]
L’exécution de cette procédure qui comprenait, et comprend toujours, les opérations de
séparation, de condamnation, d’identification, de vérification d’absence de tension et de
mise à la terre et en court-circuit, doit désormais, en application de l’article 7.1.2.1 de la
norme, être précédée d’une nouvelle disposition : la pré-identification. Par ailleurs, si cette
procédure pouvait, et peut toujours, être réalisée en une étape ou en deux étapes,
l’appellation «consignation pour travaux» de la publication UTE C 18-510 est remplacée dans
la norme NF C 18-510 par l’appellation «consignation en une étape».

La pré-identification de l’ouvrage ou de l’installation à consigner


Introduite dans la norme, cette disposition, qui doit être réalisée lors de la préparation du
travail, a pour but de s’assurer que l’ouvrage ou l’installation qui va être consigné est bien
celui sur lequel, ou à proximité duquel, les activités doivent être effectuées.

LA SEQUENCE DE CONSIGNATION
1 - La séparation de l’ouvrage ou de l’installation des sources de tension
Les dispositions prévues par la publication UTE C 18-510 pour cette opération ont été
reconduites, précisées et complétées, dans la norme NF C 18-510. Ainsi, par exemple, cette
dernière :
- précise que la séparation doit concerner toutes les sources de tension, amont et aval ;
- complète la liste des moyens permettant d’acquérir la certitude de cette séparation par
l’ajout des appareils normalisés asservis à l’absence de tension ;
- introduit l’interdiction de séparer, en haute tension, les points neutres des transformateurs
reliés directement ou indirectement à la terre.
2 - La condamnation en position d’ouverture
Certaines des dispositions prévues par la publication UTE C 18-510 pour cette opération ont
été modifiées dans la norme NF C 18-510. Ainsi :
- lorsque l’immobilisation des organes de séparation n’est pas possible, l’existence des
pancartes de signalisation et d’avertissement de la condamnation et de l’interdiction de
manœuvrer n’est plus considérée comme suffisante et des dispositions compensatoires
telles que l’ouverture d’un pont ou la déconnexion d’un conducteur doivent être prévues ;
- le chargé de travaux peut, après analyse du risque, compléter cette opération en plaçant
son propre cadenas, sous réserve qu’il ait obtenu l’accord du chef d’établissement ou du
chargé d’exploitation électrique.
3 - L’identification de la partie de l’ouvrage ou de l’installation concernée
L’identification sur le lieu de travail de la partie de l’ouvrage ou de l’installation concernée
avait, et a toujours, pour objet d’acquérir la certitude que les activités seront effectuées sur,
ou à proximité, des ouvrages ou des installations séparés de toute alimentation par des
organes de séparation condamnés en position d’ouverture.

De la publication UTE C 18-510… — 24 — …à la norme NF C 18-510


Par contre, sauf pour certains ouvrages ou installations particuliers décrits dans son article
7.1.5, la norme ne demande plus de matérialiser cette identification par un marquage
lorsque les mises à la terre et en court-circuit ne sont pas visibles de partout dans la zone de
travail ou qu’un risque de confusion existe.
4 - La vérification d’absence de tension
La norme NF C 18-510 présente, dans une annexe, les trois catégories de dispositifs de
vérification d’absence de tension et précise, notamment, le marquage que doivent
comporter ces dispositifs : double triangle, date de fabrication et référence de la norme
pertinente.
5 - La mise à la terre et en court-circuit
L’annexe C.4.10 «Equipement portable de mise à la terre et en court-circuit» de la norme NF
C 18-510 reprend, notamment, les modalités de mise en place de ce dispositif qui faisaient
l’objet de l’annexe V-A9 «Dispositifs mobiles de mise à la terre et en court-circuit» de la
publication UTE C 18-510. Par rapport à cette dernière, elle introduit, notamment, un alinéa
précisant qu’un «équipement ayant effectivement rempli sa fonction de mise en court-circuit
doit être déclassé. Il ne pourra être requalifié et remis en service qu’après avoir été examiné
et testé par le fabricant».

LES MESURES COMPLEMENTAIRES EN CAS DE TENSIONS INDUITES


La norme NF C 18-510 introduit des mesures spécifiques - fixation des ouvrages ou des
installations au potentiel de la terre et équipotentialité du poste de travail - lorsque l’analyse
du risque fait apparaître la possibilité de couplage capacitif ou d’induction magnétique. Ces
mesures, qui complètent les opérations prévues pour la procédure de consignation, sont
explicitées dans l’article 7.1.2.7 de la norme et développées dans son article 12.10.

LA CONSIGNATION DE CERTAINS OUVRAGES OU INSTALLATIONS


La norme NF C 18-510 introduit des dispositions spécifiques pour la HTB, c’est-à-dire pour les
tensions supérieures à 50 000 V en courant alternatif et 75 000 V en courant continu. Elle
traite ainsi :
- des lignes aériennes HTB en conducteurs nus ;
- des câbles isolés souterrains et aéro-souterrains HTB à isolation sans fluide ;
- des postes HTB sous enveloppe métallique à isolement gazeux (PSEM) ;
- des postes HTB à phases séparées ou très espacées : à noter que ces postes faisaient déjà
l’objet de prescriptions dans la publication UTE C 18-510 (article 4.1.4.3), ces prescriptions
sont reprises et développées dans l’article 7.1.5.5.1 de la norme.
En ce qui concerne la BT et la HTA, sont introduites dans la norme NF C 18-510, ou reprises
de la publication UTE C 18-510 et limitées à la HTA, les dispositions concernant :
- les lignes aériennes en conducteurs nus BT et HTA ;
- les canalisations isolées BT et HTA avec ou sans continuité visuelle ;
- les postes HTA équipés d’appareillages à haute tension sous enveloppe métallique ;
- les ouvrages BT de distribution autres que les lignes aériennes.

De la publication UTE C 18-510… — 25 — …à la norme NF C 18-510


LA CONSIGNATION EN UNE ETAPE ET EN DEUX ETAPES
Les dispositions de l’article 4.3.1 de la publication UTE C 18-510 ont été simplifiées. Au sens
de la norme NF C 18-510 :
- dans une consignation en une étape, la pré-identification et toutes les opérations depuis
la séparation jusqu’à la mise à la terre et en court-circuit sont réalisées par le chargé de
consignation ;
- dans une consignation en deux étapes :
- la première étape, qui se compose de la pré-identification et des opérations de
séparation et de condamnation, doit être réalisée par le chargé de consignation ;
- la seconde étape, qui se compose des trois autres opérations - identification,
vérification d’absence de tension et mise à la terre et en court-circuit - doit être
réalisée par le chargé de travaux.

LA DECONSIGNATION
La procédure à suivre pour réaliser la déconsignation, qui faisait l’objet de l’article 4.3.2 de la
publication UTE C 18-510, a été réécrite et constitue l’article 7.1.4 de la norme NF C 18-510
qui distingue le cas de la consignation en une étape de celui de la consignation en deux étapes.

LA PROCEDURE DE MISE HORS TENSION


[NF C 18-510, articles 3.4.12, 4.3.1.2.1, 7, 7.2 et 10.4]
Cette procédure n’était pas prévue par la publication UTE C 18-510. La norme NF C 18-510 la
définit comme étant «destinée à réduire le risque électrique en supprimant la tension sur un
ouvrage ou une installation».
En pratique, la procédure de mise hors tension est une procédure de consignation limitée à
la pré-identification et aux opérations de séparation et de condamnation. Son utilisation
n’est autorisée, assortie, le cas échéant, de mesures complémentaires déterminées à partir
de l’analyse du risque électrique, que pour les cas très particuliers que sont :
- les activités d’ordre non électrique dans la zone d’approche prudente des canalisations
isolées - c’est-à-dire dans la zone comprise entre l’extérieur de la canalisation et la distance
limite d’approche prudente (DLAP) fixée à 0,50 m autour de celle-ci - lorsque la procédure
de consignation n’est pas techniquement possible sans destruction de la canalisation ;
- les interventions BT élémentaires.

LA PROCEDURE DE MISE HORS DE PORTEE


[NF C 18-510, articles 3.4.13, 4.3.1.2.2 et 9.2 ; UTE C 18-510, article 6.2]
Cette procédure, qui permet d’éviter le contact d’une personne avec une pièce nue sous
tension soit par éloignement, soit par interposition d’un obstacle, soit par isolation de la
pièce nue, était prévue par la publication UTE C 18-510. Toutefois, cette dernière, qui
n’énonçait aucune disposition pratique pour sa mise en œuvre, la présentait comme
permettant de supprimer le risque électrique à l’instar de la procédure de consignation. Au
sens de la norme NF C 18-510, elle doit être considérée comme une procédure de réduction
du risque électrique.

De la publication UTE C 18-510… — 26 — …à la norme NF C 18-510


LA MISE HORS DE PORTEE PAR ELOIGNEMENT
Cette procédure consiste soit à déplacer l’ouvrage ou l’installation électrique, soit à déplacer
ou restreindre la zone d’évolution de l’opérateur, soit à combiner ces deux options.
Elle trouve tout son intérêt dans le cas d’activités réalisées à proximité de lignes aériennes
en conducteurs nus nécessitant l’utilisation d’engins de grande dimension dont les organes
mobiles peuvent être bridés (grues, nacelles, échafaudages…).

LA MISE HORS DE PORTEE PAR INTERPOSITION D’UN OBSTACLE


Cette procédure consiste à installer un obstacle - panneau, cloison, grillage… - afin
d’empêcher tout contact fortuit avec les pièces nues sous tension de l’ouvrage ou de
l’installation. Cet obstacle doit posséder une résistance mécanique adaptée aux contraintes
auxquelles il est soumis pendant le temps où il assure cette fonction. Il peut être fixe ou
amovible, en matériau isolant ou conducteur.
Les modalités de sa mise en place et de son retrait dépendent, notamment, de la tension des
pièces nues (basse tension ou haute tension) et de la zone de l’environnement électrique
dans laquelle il doit être installé.

LA MISE HORS DE PORTEE PAR ISOLATION DE LA PIECE NUE SOUS TENSION


Cette procédure consiste à installer un dispositif amovible isolant devant les pièces nues
sous tension ou sur ces pièces nues afin d’empêcher tout contact fortuit avec celles-ci. Ce
dispositif peut être un écran, un protecteur ou une nappe. En ce qui concerne cette
dernière, la norme décrit les méthodes d’habillage et de nappage.

LA PROCEDURE D’ACCES, DE SUIVI ET DE CONTROLE


[NF C 18-510, articles 4.4.1, 7.3.2, 8.9, 9 et annexe A ; UTE C 18-510, articles 2.6, 2.7, 8.1 et
annexe II]
Les documents qui doivent être échangés entre les différents acteurs sont ceux qui étaient
prévus par la publication UTE C 18-510 complétés par :
- l’attestation de mise hors tension pour opérations dans l’environnement des canalisations
isolées et l’avis de remise en tension qui lui est associé ;
- le certificat pour tiers.
Par ailleurs, on peut noter la disparition des fiches de manœuvres, la norme NF C 18-510
n’ayant pas reconduit les dispositions prévoyant leur utilisation.

De la publication UTE C 18-510… — 27 — …à la norme NF C 18-510

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