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Introduction générale 9
Préliminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Consignes pour venir en TP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Propriétés des matériaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Travaux Pratiques
♣
Propriétés des Matériaux
Préliminaires
Ce document est destiné aux étudiants de la filière Génie Thermique et Energie et pré-
sente le fonctionnement des séances de travaux pratiques de l’élément de module Pro-
priétés des Matériaux, ainsi que les procédures de contrôle de connaissances. Ces travaux
pratiques sont conçus pour illustrer directement les cours et travaux dirigés des Proprié-
tés des Matériaux. Les TPs sont divisés en 4 séances suivies d’une séance d’examen. Ils
portent sur des applications abordées lors des cours de Propriétés des Matériaux. Il est
donc recommandé aux étudiants de se munir de leurs cours et TD lors des séances de
TP . . .
Le contenu des Tps se divise en :
— Manipulation 1 : Étude des jauges de déformations.
— Manipulation 2 : Étude de la traction et la compression des poutres
— Manipulation 3 : Étude du flambement et la flexion des poutres.
— Manipulation 4 : Étude de la torsion des poutres.
— Manipulation 5 : Étude des propriétés thermophysiques des matériaux.
Polycopié de cours ESTM ∼ UMI Propriétés des Matériaux
— Au bureau d’études,
— Au bureau de calcul,
— Sur une pièce ou une structure simple : utiliser et développer les méthodes ex-
périmentales de détermination des contraintes en ayant une approche critique
de la modélisation et des résultats.
Ces Travaux Pratiques ont pour objectifs d’une part d’utiliser les essais mécaniques pour
le dimensionnement des structures et d’autre part, d’exposer les différents "outils" dis-
ponibles pour le dimensionnement des Structures, à savoir :
Sommaire
Préliminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Consignes pour venir en TP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Propriétés des matériaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
TP N◦ . 1
Manipulation 1
♣
Étude des jauges de déformations
1.1 Objectifs
a plupart des ingénieurs et techniciens utilisent un moment ou un autre des jauges
L de déformations pour leur travail ou leur étude. Ils les utilisent pour déterminer
les contraintes dans des supports de constructions ou de ponts sous charge ou pour
déterminer les contraintes dans des pièces de machines sous pression ou charge. Les
jauges peuvent aussi être utilisées comme élément de mesure pour des cellules de charge
ou des capteurs de couples pour mesurer directement une force, une pression ou une
position.
Le banc disponible en salle de travaux pratique permet aux étudiants de comprendre
le fonctionnement des jauges de déformation et comment les utiliser correctement. Il
permet de montrer comment réaliser la mesure de déformation de différentes façons
et de comparer les mesures aux déformations théoriques pour différents matériaux et
sollicitations.
Polycopié de cours ESTM ∼ UMI Propriétés des Matériaux
1.2 Description
Le banc disponible est un appareil complet avec différents arrangements de jauges et les
sollicitations les plus communes. Un pont d’extensométrie numérique permet l’affichage
de la sortie en tension du pont de jauges et le calcul automatique de la déformation.
Le pont d’extensométrie peut se connecter au système d’acquisition des données pour
un affichage et une acquisition en temps réel et la réalisation de calculs automatiques à
partir des mesures. L’appareil des jauges de contraintes est illustré sur la figure 1.1 :
L’accélération due à la gravité g ayant pour valeur 9,81 m/s2 , une masse de 100 g (0,1
kg) permettra d’appliquer une force de :
C’est la force appliquée à un matériau sur une surface connue. Elle se calcule par l’équa-
tion :
F
σ=
A
(1.3)
Déformation (ε)
∆l
ε=
l
(1.4)
Module de Young
σ
E=
ε
(1.5)
F
Contraintes de cisaillement A τ
G= = ∆x
=
Déformations de cisaillement h
γ
(1.6)
E
G=
2(1 + ν)
(1.7)
E E
<G<
3 2
(1.8)
Le moment d’inertie pour une poutre de section rectangulaire (Figure 1.3) est :
bd3
I=
12
(1.9)
Moment fléchissant
Le moment fléchissant pour une poutre console, c’est-à-dire encastrée à une extrémité
et libre à l’autre, est le produit de la force par le bras de levier, c’est à dire la distance
entre le point d’application de la force et le point d’appui.
M = F (l − x)
(1.10)
La contrainte
D’après la théorie sur le flexion, la contrainte en tout point le long d’une poutre est :
My
σ=
l
(1.11)
La déformation
σ
ε=
E
(1.12)
Il est similaire au moment d’inertie pour une poutre rectangulaire, mais fonctionne pour
des poutres de section circulaire et pleine.
πD4
J=
32
(1.13)
L’équation générale pour une barre auquel est appliqué un couple est :
C Gθ
=
J l
(1.14)
Le couple
Contrainte de torsion
CD
τ=
2f
(1.16)
Déformation de torsion
τ rθ
γ= =
G l
(1.17)
Contrainte normale
Changement de longueur
ε=
longueur initiale
(1.18)
Ainsi, une déformation normale est un changement de longueur. Mais une déformation
de torsion est provoquée par une contrainte bidimensionnelle (changement de la forme).
Pour lier les deux déformations, la figure ci-dessus montre une force qui modifie la forme
d’un rectangle. La force provoque une déformation bidimensionnelle changeant la lon-
gueur de la diagonale du rectangle sans modifier les autres dimensions. La déformation
de torsion correspond au changement de longueur de la diagonale. Pour de petits angles,
(longueur de la diagonale)2 = 12 + 12
(1.19)
D’où :
√
(longueur de la diagonale) = 2
(1.20)
Avec l’application de la force, la longueur de la diagonale est alors :
p p
(longueur deformée de la diagonale) = 12 + (1 + γ)2 = 2 + 2γ + γ 2
(1.22)
Pour des petites déformations de ce type d’application, Ainsi γ est petit (beaucoup moins
que 1. γ 2 peut être négligé et alors l’équation devient :
√ √ 1 √ γ
(longueur deformée de la diagonale) ≈ 2 + 2γ = 2(1 + γ) 2 ≈ 2(1 + )
2
(1.23)
Ainsi, comme la déformation normale est égale au changement de longueur divisé par la
longueur initiale, la déformation normale dans la direction de la diagonale devient :
√ γ √
2(1 + ) − 2 γ
ε= √2 =
2 2
(1.24)
Ainsi dans le cas d’une barre pleine, de section circulaire en torsion, la déformation
normale est la moitié de la déformation de torsion.
F
σ=
xz
(1.25)
σ
ε=
E
(1.26)
L’équation est :
−εx
ν=
εy
(1.27)
Pour la plupart de métaux, la déformation dans la direction de la contrainte est trois fois
plus grande et opposée à la déformation dans la direction perpendiculaire à la contrainte
appliquée. Ainsi le coefficient de Poisson pour les métaux est habituellement proche de
0,3.
Quand le métal est étiré (déformation positive, déformation de traction), la déformation
transversale est négative (déformation de compression). Ce principe fonctionne aussi
inversement, quand le métal est comprimé.
1.4 Expériences
1.4.1 Expérience N◦ 1 - Prise en main de l’équipement
Objectifs
Procédure expérimentale
1. Créez quatre tableaux vierges de résultats comme celui proposé (Tableau 1.2. Si
vous avez et utilisez le système d’acquisition VDAS, sélectionnez l’expérience avec
montage en flexion («Bending System Expériment»). Le logiciel va créer le tableau
pour faire l’expérience.
2. Raccordez le câble de connexion des déformations au connecteur du montage en
flexion.
Remarques : Ne pas charger la poutre avec une masse de plus de 500 g. Utiliser seuleu-
ment le petit jeu de masse pour cette expérience.
Branchement en demi-pont sur les deux bras opposés (les deux jauges me-
surent la même déformation).
Branchement en demi-pont sur deux bras adjacents (les deux jauges mesurent
desdéformations opposées).
V0
ε=4
kVi N
(1.28)
Avec :
ε : la déformation
V0 : la tension mesurée à travers le pont (V)
k : le facteur de jauge
Vi : la tension imposé au pont (V)
N : le nombre de bras actifs (nombre de jauges connectées)
Vérifiez que les valeurs que vous avez calculées sont bien identiques à celles indiquées par
le pont d’extensométrie.
Comparez la tension de sortie du pont de jauges et les déformations pour chaque configu-
ration du pont. Vous pourrez noter que les valeurs des déformations sont similaire pour
chaque configuration, mais que les tensions de sortie sont de plus en plus importantes en
passant le la configuration en quart de pont, à celle en demi-pont, puis à celle en pont
complet.
1. Qu’un pont complet donne la tension de sortie la plus importante pour une même
déformation.
2. Qu’un pont d’extensométrie peut automatiquement calculer les déformations à par-
tir de la mesure de la tension de sortie du pont de jauges et de la configuration du
pont.
Sur un graphique, tracez les courbes de la tension de sortie du pont de jauges en fonction
de la charge pour chaque tableau de résultat. Est-ce que tous les résultats sont similaires ?
Calculez la pente de chaque courbe et comparez les valeurs obtenues pour les différentes
configurations. Vos résultats sont-ils conformes avec la théorie présentée dans le chapitre
du pont de Wheatstone de ce manuel ?
Montrer comment réaliser des mesures de déformation sur un objet en flexion et comparer
les résultats avec les valeurs théoriques.
Procédure
1. Créez un tableau de résultats vierge similaire au tableau 1.3. Si vous avez et utili-
sez le système d’acquisition VDAS, sélectionnez l’expérience avec montage enflexion
(«Bending System Expériment»). Le logiciel va créer le tableau pour faire l’expé-
rience.
2. Utilisez le pied à coulisse fourni avec le banc pour mesurer avec précision les di-
mensions de la poutre. Notez ces valeurs dans le tableau ci-dessus. Si vous utilisez
le système d’acquisition VDAS, entrez les valeurs des dimensions de la poutre dans
le logiciel.
3. Raccordez le montage en flexion au pont d’extensométrie en pont complet.
4. Faite glisser avec précaution un support à couteau sur la poutre et placez le à la
position de 420 mm.
5. Allumez le pont d’extensométrie et laissez le se stabiliser pendant environ une
minute, puis appuyez et maintenez enfoncer le bouton de remise à zéro des voies
jusqu’à ce que les valeurs mesurées affichent zéro.
6. Notez la valeur de la déformation dans votre tableau. Si vous utilisez le système
d’acquisition, appuyez sur le bouton d’enregistrement des données ’Record Data
Values’. .
7. Accrochez le petit support de poids au support à couteau
8. Ce support de poids à une masse de 10g. Ajoutez 4 masses de 10g pour obtenir
une charge totale de 50g. Notez la valeur de la déformation dans votre tableau. Si
vous avez le système d’acquisition, modifiez la valeur de la charge sur le logiciel et
cliquez que le bouton pour enregistrer les valeurs mesurées ’Record Data Values’.
9. Par incrément de 50g, ajoutez des masses sur le support de poids jusqu’à atteindre
la masse de 500g. Pour chaque incrément, Notez la valeur de la déformation dans
votre tableau. Si vous avez le système d’acquisition, n’oubliez pas de modifier la
valeur de la charge sur le logiciel et cliquez que le bouton pour enregistrer les valeurs
mesurées ’Record Data Values’.
10. Eteignez le pont d’extensométrie et enlevez les connecteurs des jauges du montage
des bornes du pont.
Remarques : Ne pas charger la poutre avec une masse de plus de 500 g. Utiliser seuleu-
ment le petit jeu de masse pour cette expérience.
bd3
I=
12
(1.29)
Utilisez les équations (5.2), (4.3) et (4.4) pour déterminer le moment fléchissant, la
contrainte et la déformation au point de mesure pour chaque charge. Notez les valeurs
M = F (l − x)
(1.30)
Mγ
σ=
l
(1.31)
σ
ε=
E
(1.32)
Est-ce que les déformations mesurées et les déformations calculées sont similaires ?
Créez un graphique de la contrainte calculée (théorique) en fonction de la déformation
mesurée. Déterminez la pente de la courbe et comparez-la au module d’Young du maté-
riau de votre poutre.
Remarque : Faites bien attention aux unités utilisées pour la contrainte et la déforma-
tion sur chaque axe de votre graphique afin d’obtenir une pente significative.
Facteur de jauge :
Jauge de Déformation Polarité Type de déformation (en
déformation mesurée (µε) (+/-) compression/en traction
Bleue
Rouge
Jaune
Verte
4. Visez le bras de levier dans le trou fileté situé à l’extrémité de la barre (voir la
figure 32).
5. Laissez le pont d’extensométrie se stabiliser pendant environ une minute, puis ap-
puyez et maintenez la pression sur le bouton de remise à zéro jusqu’à ce que les
valeurs mesurées affichent sur l’écran une valeur nulle. Si vous utilisez le système
d’acquisition VDAS, cliquez sur le bouton pour enregistrer les données ’Record
Data Values’.
6. Ajoutez un petit support de poids à l’extrémité du bras de levier au niveau de la
rainure (voir la figure 1.8).
7. Le petit support de poids ayant une masse de 10g, ajoutez 49 masses de 10g de
façon à ce que la charge totale soit de 500g. Laissez le pont se stabiliser pendant
environ une minute, puis notez la valeur de déformation mesurée dans le tableau
et sa polarité (+ ou -). Si vous utilisez le système d’acquisition VDAS, entrez la
valeur de la charge (500g) et cliquez sur le bouton pour enregistrer les données.
8. Enlevez les poids, éteignez le pont d’extensométrie.
9. Recommencez l’expérience en utilisant les jauges rouge, jaune et vertes.
Remarquez la polarité de chaque jauge et déterminer avec les informations données dans
ce manuel si elle mesure une déformation en compression ou en traction. Complétez le
tableau avec vos déductions.
Comparez les valeurs des déformations mesurées par chaque jauge. Sont-elles similaires
ou différentes ?
Pouvez-vous maintenant comprendre comment raccorder ces jauges en demi-pont ou en
pont complet ? Si vous ne le savez pas ou si vous n’êtes pas sûr, la procédure suivante
vous éclairera.
1. Créez un tableau de résultats vierge similaire au tableau 1.5. Si vous avez et utilisez
le système d’acquisition VDAS, sélectionnez l’expérience avec montage en torsion
(«Torsion System Experiment»). Le logiciel va créer le tableau pour faire l’expé-
rience.
2. Utilisez le pied à coulisse fourni pour mesurer avec précision le diamètre de la barre.
Déduisez en le rayon et notez vos valeurs dans le tableau. Si vous utilisez le système
d’acquisition de données VDAS, n’oubliez pas d’entrer ces informations dans le
logiciel.
3. Raccordez les jauges rouge et verte du montage de torsion dite de ’torsion en
traction’ en opposé sur le pont d’extensométrie. Raccordez les jauges bleue et jaune
dite de ’torsion en compression’ en opposé de façon à compléter le pont.
4. Allumez le pont d’extensométrie et réglez les paramètres du facteur de jauge avec
la valeur indiquée sur le panneau et de la configuration du pont en pont complet
(ACT = 2).
5. Laissez le pont d’extensométrie se stabiliser pendant environ une minute, puis ap-
puyez et maintenez la pression sur le bouton de remise à zéro jusqu’à ce que les
valeurs mesurées affichent sur l’écran une valeur nulle.
6. Notez les valeurs mesurées dans le tableau. Si vous utilisez le système d’acquisition
VDAS, cliquez sur le bouton pour enregistrer les données ’Record Data Values’.
Remarques : Ne pas charger la poutre avec une masse de plus de 500 g. Utiliser seuleu-
ment le petit jeu de masse pour cette expérience.
πD4
J=
32
(1.34)
Utilisez l’équation (4.7) pour trouver la contrainte de cisaillement de la poutre, puis
utilisez l’équation (1.37) et le module de cisaillement pour déterminer la déformation de
cisaillement de la poutre (2).
CD
τ=
2J
(1.35)
τ rθ
γ= =
G l
(1.36)
Avec l’équation (1.37) déterminer la déformation normale :
γ
ε=
2
(1.37)
Concluez en comparant les déformations normales mesurées et calculées.
2. si vous utilisez le système d’acquisition VDAS, il le fera automatiquement pour vous
• Montrer comment connecter et utiliser des jauges de déformation pour mesurer des
déformations dans deux dimensions
• Comparaison des valeurs mesurées avec les jauges avec les valeurs théoriques et
validation du coefficient de Poisson.
1. Créez un tableau de résultats vierge similaire au tableau 1.6. Si vous avez et utilisez
le système d’acquisition VDAS, sélectionnez l’expérience avec montage en traction
(«Tension System Experiment»). Le logiciel va créer le tableau pour faire l’expé-
rience.
2. Utilisez le pied à coulisse fourni pour mesurer avec précision les dimensions de la
poutre (sa largeur et son épaisseur). Notez vos valeurs dans le tableau de résultat.
Si vous utilisez le système d’acquisition, entrez les valeurs dans le logiciel.
3. Raccordez les jauges rouge et jaune du montage en traction au pont d’extensométrie
en demi-pont (bras opposés). Complétez le pont de jauges avec deux connecteurs
factices. Allumez le pont d’extensométrie et réglez la configuration du pont sur 2
(ACT = 2) et le facteur de jauge sur la valeur indiquée sur le support de la poutre.
4. Notez bien que ces jauges ne mesurent que la déformation dans la direction de la
force appliquée.
5. Laissez le pont se stabiliser pendant environ une minute, puis appuyez et maintenez
le bouton de remise à zéro des voies de mesure jusqu’à ce que ces voies indiquent
une valeur nulle.
6. Notez la valeur de la déformation dans le tableau. Si vous utilisez le système d’ac-
quisition, cliquez sur le bouton d’enregistrement des données ’Record Data Values’.
7. Mettre en place le grand support de poids sur l’attache placée en bas de la poutre.
Ce support de poids à une masse de 500g. Ajoutez 500g sur ce support de façon
à avoir une charge totale de 1 kg. Si vous utilisez le système d’acquisition VDAS,
réglez la valeur de la masse sur 1 kg.
8. Notez la valeur mesurée de la déformation dans votre tableau. Si vous utilisez le
système d’acquisition, cliquez sur le bouton d’enregistrement des données ’Record
Data Values’.
9. Par incrément de 1 kg, ajoutez des masses sur le support de poids jusqu’à atteindre
la valeur de 10 kg. A chaque incrément, notez la valeur de la déformation mesurée
dans votre tableau ou cliquez sur le bouton d’enregistrement des données si vous
utilisez le système d’acquisition.
10. Retirez les masses et le support de poids. Eteindre le pont d’extensométrie et retirez
les connecteurs des jauges et factices des bornes du pont d’extensométrie.
Remarques : N’appliquez pas une charge de plus de 10 g sur les éprouvettes de traction.
Seul le jeu des grandes masses est utilisé pour ce montage.
A partir des valeurs des masses, calculez la force appliquée pour chaque ligne du tableau
(3).
1. Créez un tableau de résultats vierge similaire au tableau 1.7. Si vous avez et utilisez
déjà le système d’acquisition VDAS pour l’expérience avec montage en traction
(«Tension System Experiment»), lancez une nouvelle acquisition de données. Le
logiciel va créer un nouveau tableau pour faire l’expérience.
2. Vous allez répéter la même procédure que précédemment mais avec les jauges bleue
et verte.
3. Si vous utilisez le système d’acquisition VDAS, le logiciel le fera automatiquement pour vous
Remarques : N’appliquez pas une charge de plus de 10 g sur les éprouvettes de traction.
Seul le jeu des grandes masses est utilisé pour ce montage.
Comparez les valeurs mesurées par les jauges en compression à celles mesurées par les
jauges en traction lors de la procédure n◦ 1 pour chaque force appliquée.
Utilisez vos résultats pour créer un graphique des déformations mesurées par les jauges
en compression en fonction des déformations mesurées par les jauges en traction. Tracez
une droite passant par vos points et déterminer la pente de la droite.
Regardez avec attention vos résultats et votre graphique en termes de résolution pour
les microdéformations et les micro-tensions mesurées. Comment pourriez-vous tracer un
graphe plus précis ?
Comment est la relation entre les deux jeux de jauges ? Pensez au coefficient de Poisson.
Lors de la première expérience, vous avez trouvé qu’un pont complet a une meilleure sen-
sibilité et une meilleure performance qu’un demi-pont ou qu’un quart de pont. Comment
pourriez-vous connecter ces quatre jauges de déformation pour faire un pont complet et
faire que le pont d’extensométrie affiche une valeur correcte ? Pensez à l’équation utilisée
par le pont (équation1).
1. Créez un tableau de résultats vierge similaire au tableau 1.8. Si vous avez et utilisez
déjà le système d’acquisition VDAS pour l’expérience avec montage en traction («
Tension System Experiment »), lancez une nouvelle acquisition de données. Le
logiciel va créer un nouveau tableau pour faire l’expérience.
2. Vous allez répéter la même procédure que précédemment mais en utilisant les quatre
jauges équipant l’éprouvette.
3. Raccordez les quatre jauges du montage en traction au pont d’extensométrie en
pont complet. Allumez le pont d’extensométrie et réglez la configuration du pont
sur N (ACT = N) et le facteur de jauge sur la valeur indiquée sur le support de la
poutre.
Notez bien que deux de ces jauges mesurent la déformation dans la direction de la
force appliquée et que les deux autres mesurent la déformation dans une direction
perpendiculaire.
4. Laissez le pont se stabiliser pendant environ une minute, puis appuyez et maintenez
le bouton de remise à zéro des voies de mesure jusqu’à ce que ces voies indiquent
une valeur nulle.
Pont complet
Facteur de jauge :
Dimensions de la poutre (largeur et épaisseur) :
Section de la poutre :
Module d’Young E :
Charge (kg) Force (N ) Déformation mesurée (µε)
0
1
2
3
4
5
6
7
8
-dessous 9
10
Remarques : N’appliquez pas une charge de plus de 10 g sur les éprouvettes de traction.
Seul le jeu des grandes masses est utilisé pour ce montage.
Vous pouvez remarquer que même si les jauges en compression (jauges bleue et verte)
n’ont pas une mesure aussi importante que les jauges en traction (jauges rouge et jaune),
le pont complet fonctionne correctement.
Pourquoi le réglage de la configuration du pont sur N est seulement utilisé pour les
éprouvettes en matériau métallique.
Pensez à chaque système et comparez leur avantage et désavantages. Quel est le système
qui fonctionne le mieux comme capteur d’effort (cellule de charge) ?
Utiliser le même montage pour tester et trouver les propriétés en traction d’éprouvettes
de différents matériaux.
Procédure
1. Créez un tableau de résultats vierge similaire au tableau 1.9. Si vous avez et utilisez
le système d’acquisition VDAS, sélectionnez l’expérience avec montage en traction
(«Tension System Experiment»). Le logiciel va créer le tableau pour faire l’expé-
rience.
Pont complet
Facteur de jauge :
Matériau de la poutre :
Dimensions de la poutre (largeur et épaisseur) :
Section de la poutre :
Module d’Young E :
Charge Force Déformation Contrainte Déformation
Notez que si vous sélectionnez un matériau autre que ceux proposés, vous devez le
nommer dans une autre boite de texte.
Remarques : N’appliquez pas une charge de plus de 10 g sur les éprouvettes de traction.
Seul le jeu des grandes masses est utilisé pour ce montage.
4. Si vous utilisez le système d’acquisition VDAS, le logiciel fera automatiquement ces calculs pour
vous.
La configuration du pont "N" (ACT = N) n’a pas été utilisée pour cette expérience car
elle ne peut réellement fonctionner que pour des matériaux avec un coefficient de Poisson
de 0,3. Pour deux des éprouvettes, celle en cuivre et en laiton, le coefficient de poisson
est légèrement différent. Il est donc nécessaire de corriger les déformations mesurées. Le
tableau 1.10 indique le facteur de correction à appliquer pour chaque matériau. Vous
devez diviser la valeur de la déformation affichée sur le pont par le facteur de correction
afin de donner la déformation correcte et compléter votre tableau de résultats (4).
Indiquez comment une valeur différente du module d’Young peut influer sur l’utilisation
d’un matériau dans le cas d’un capteur de force ?
Sommaire
1.1 Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.2 Description . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.3 Théorie sur les poutres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.3.1 Notations utilisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.3.2 Masse, poids et forces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.3.3 Contrainte, Déformation et module d’Young . . . . . . . . . . . 16
1.3.4 Module de rigidité ou de cisaillement (G) . . . . . . . . . . . . 18
1.3.5 Flexion des poutres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.3.6 Contrainte et déformation en torsion . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.3.7 Contrainte et déformation en traction - Coefficient de Poisson . 22
1.4 Expériences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1.4.1 Expérience N◦ 1 - Prise en main de l’équipement . . . . . . . . 23
1.4.2 Expérience N◦ 2 - Le montage en flexion . . . . . . . . . . . . . 28
1.4.3 Expérience N◦ 3 - Le montage en torsion . . . . . . . . . . . . . 30
1.4.4 Expérience N◦ 4 - Montage en traction . . . . . . . . . . . . . . 34
1.4.5 Comparaison des montages en traction, torsion et flexion . . . 39
1.4.6 Montage en traction d’éprouvettes de différents matériaux . . . 39
TP N◦ . 2
Manipulation 2
Étude de la traction et la compression des ♣
poutres
2.1.3 Éprouvettes
Les éprouvettes de l’essai de traction uniaxiale ordinaires sont de forme généralement
cylindrique ou plate, elles sont soigneusement polies et calibrées figure 2.1. La longueur
de la partie calibrée l0 doit être proportionnelle à la section selon l’expression empirique
suivante :
p
l0 = K S0 avec l0 = 5, 65
ou :
p
l0 = 5.65 S0 ≈ 5d0
ou l0 est la longueur initiale de l’éprouvette (mm).
S0 est la section constante de l’éprouvette (mm2 ).
2.1.5 Principe
Soumettre une éprouvette à un effort de traction jusqu’à la rupture dans l’intention de
déterminer les caractéristiques mécaniques d’un matériau donné.
2.1.6 Théorie
Dans l’essai de traction, une contrainte mono-axiale est produite dans une éprouvette de
matériaux. Cette contrainte est appliquée par le chargement externe de l’éprouvette dans
une direction longitudinale via une force de traction. Il y a alors la même distribution de
contrainte simple dans la section transversale de l’éprouvette d’essai.
FB
Rm = (2.1)
A0
La façon la plus simple de déterminer la force maximum durant l’essai est via le logiciel
et le graphique qu’il trace pendant un essai. Dans l’essai traction lui-même, la section
transversale de l’éprouvette est réduite. c’est le phénomène de striction et les contraintes
réelles sont considérablement plus élevées.
L − u − L0
A= × (100%) (2.2)
L0
Pour mesurer les longueurs, deux marques sont appliquées sur l’éprouvette d’essai. Après
la rupture, les deux extrémités de l’éprouvette sont replacées ensemble avec soin au point
de rupture et la distance entre les deux marques est mesurée.
On peut calculer le module d’élasticité des matériaux en utilisant l’équation suivante :
σ
E= (2.3)
Où :
E = Le module d’élasticité, N/mm2
σ = Contrainte, N/mm2
σ
= La déformation, (adimensionnelle) La valeur de est la pente de la portion linéaire
du graphe contrainte/déformation créé dans l’essai de traction.
Maintenant, la contrainte nominale étant la charge rapportée à la section initiale A0 est
donnée par :
F
σ= (2.4)
A0
∆L
= (2.5)
L
En ajoutant les équations 4.4 et 4.5 dans l’équation 4.3, nous obtenons :
F Le
E= × (2.6)
∆L A0
Le terme F/∆L est en fait la pente de la portion linéaire du graphique représentatif de
la force en fonction de l’allongement produit par le logiciel et importé dans le tableur.
Les données importantes concernant le matériau peuvent être lues à partir du diagramme
contrainte – déformation. En plus de la résistance à la traction Rm , la limite de propor-
tionnalité Rp est particulièrement intéressante.
Sous cette limite, les matériaux se conforment à la loi de Hooke et on en tire le module
d’élasticité E, c’est-à-dire que déformation () est proportionnelle à la contrainte (σ).
Lorsque cette contrainte est dépassée, l’allongement n’est plus proportionnel à la charge.
Un paramètre particulièrement important d’un point de vue technique est le point Re
qui caractérise la limite d’élasticité. A partir de ce point, les matériaux se déforment
plastiquement de manière continue.
L’allongement persiste lorsque la charge est retirée. Pour sauvegarder la fonction d’un
composant, il ne devrait pas être chargé au delà de la limite d’élasticité du matériau.
Avec certains matériaux, tels que l’acier doux recuit, un fluage prononcé se produit juste
après la limite d’élasticité. L’éprouvette s’allonge sans qu’aucun incrément de charge ne
soit à l’origine de cet allongement.
Dans les matériaux sans fluage prononcé, on spécifie la limite d’élasticité conventionnelle
(notée Rp 0.2 (Limite de proportionnalité à 0.2%)). C’est-à-dire la contrainte correspon-
dant à une déformation résiduelle, après déchargement, de 0.2%.
Pour une contrainte correspondant au point E, par exemple, il subsiste après dé-
charge un allongement spécifique rémanent OE 0 = p , alors que la partie élastique
E 0 E” = e disparaît. En cours de décharge, le point (, σ) suit la droite EE 0 q OA. Si
l’on reprend la sollicitation, le point représentatif (, σ) suit la même droite dans le
sens inverse jusqu’au point E, ensuite il reprend la courbe de traction. Ça se passe
comme si le domaine de proportionnalité est devenu plus grand. Ce phénomène
caractérisant plusieurs métaux ductile s’appelle écrouissage.
— Le point M de la courbe correspond à la contrainte conventionnelle maximale,
appelée résistance à la traction m = Rm .
— M R domaine de striction (domaine de déformation hétérogène) : lorsque la
contrainte atteint la valeur de la résistance à la traction m = Rm , un rétrécissement
appelé striction ou étranglement se forme sur l’éprouvette (figure 2.5). L’aire
de la section de l’éprouvette au droit de la striction diminue rapidement, ce qui
entraîne la chute de la contrainte conventionnelle. Par la suite, la déformation de
l’éprouvette se fait avec diminution de la contrainte bien que la contrainte moyenne
dans la section droite de la striction croisse. La déformation de l’éprouvette a
donc un caractère local, c’est pourquoi le tronçon de la courbe M R est appelé
zone d’écoulement local, le point R correspond à la rupture de l’échantillon. Pour
beaucoup de matériaux, la rupture a lieu sans étranglement notable.
Détails de l’éprouvette
Matériau Aluminium
Diamètre moyen (mm)
Surface de la section transversale initiale A0 (mm2 )
Longueur totale de l’éprouvette L0 (mm)
Longueur de référence entre les fixations de l’extensomètre Le (mm)
Allongement mesuré après l’essai Lu (mm)
Allongement en pourcentage, A(%)
Résistance à la traction, Rm (N/mm2 )
Acquisitions locales
2. Vissez la vis paillon de réglage vers le bas sur l’extensomètre jusqu’à ce que l’axe
du capteur de l’extensomètre ne puisse plus se rétracter. Tournez la vis papillon en
arrière de 3 tours entiers.
3. Ouvrez le logiciel et suivez les indications à l’écran. Si des données existent dans
l’interface vous serez invité à les télécharger. Une fois un essai est lancé, les
données précédentes stockées dans l’interface sont écrasées !
4. Renseignez la zone Données essai.
5. Effectuez la tare de l’interface en utilisant le bouton Remise à zéro dans la zone
Contrôle de l’essai.
6. Mettez les lunettes de sécurité et les protections auditives.
7. Appuyez sur le bouton Démarrage sur le logiciel.
8. Commencez à lentement pomper avec la poignée de la pompe manuelle à vitesse
constante. Les valeurs de Contrainte et de Déformation commenceront à varier.
9. Continuez jusqu’à la rupture de l’éprouvette. Une rupture soudaine peut se pro-
duire, aussi soyez préparé.
10. Appuyez sur le bouton Arrêt sur le logiciel.
11. Libérez la molette de décharge de pression sur la pompe manuelle
12. Relevez la longueur finale de l’éprouvette et renseignez le champ Longueur Finale,
Lu dans la zone Résultats après l’essai. Notez que le logiciel enregistrera automa-
tiquement la Force d’Essai Maximale durant l’essai (N). Référez-vous aux sections
suivantes pour calculer le module d’élasticité du matériau.
F
σ=
A0
Où :
σ est la Contrainte (N/mm2 )
L − Le
=
Le
où :
L = l’allongement + Le (mm)
Le = longueur de référence de l’extensomètre (mm).
L’essai de compression est surtout utilisé pour déterminer la contrainte de rupture des
matériaux fragiles (céramiques, verres, pierres, fonte, . . .).
Les machines utilisées pour l’essai de compression sont similaires à celles utilisées pour
les essais de traction ; souvent la même machine peut être employée pour effectuer les
deux essais.
Bien que les essais de compression soient simples et faciles à réaliser, ils sont rarement
effectués en comparaison des essais de traction. Cela peut être expliqué de la manière
suivante :
En ce qui concerne les matériaux ductiles, les deux essais (traction et compression)
fournissent presque les mêmes valeurs pour le module de Young E, la limite d’élasticité
σe et la limite d’écoulementé σec . De plus, il est impossible d’obtenir la résistance ultime
pour ces matériaux, puisque l’éprouvette ne se détruit guère, mais elle s’élargit avec
l’accroissement de la force de compression tout en prenant la forme d’un tonneau. Il en est
de même des propriétés de ductilité qui ne peuvent pas être obtenues pour les matériaux
ductiles. De sorte que l’essai de compression est, souvent, réalisé sur les matériaux fragiles
pour lesquels la résistance à la compression est beaucoup plus importante que la résistance
à la traction.
Le type de rupture d’une éprouvette en fonte soumise à la compression axiale est présenté
à la figure 2.14 et la courbe de compression lui correspondant est donnée par la figure
2.15.
Les éprouvettes utilisées dans l’essai de compression doivent remplir les conditions sui-
vantes :
— La longueur de l’éprouvette ne doit pas dépasser dix fois son diamètre L0 ≤ 10d0 ,
afin d’éviter le phénomène de flambement.
— Les faces de l’éprouvette (en contact avec les plateaux de la machine) doivent être
bien polies, planes, parallèles et perpendiculaires à son axe, afin que le chargement
soit axial et que les forces de frottement soient réduites au minimum.
F
σ= (2.7)
S0
et
∆L
= (2.8)
L0
F
σre = (2.9)
S
∆S
re = ln (2.10)
S0
Les éprouvettes d’essai sont cylindriques. Placez l’éprouvette d’essai sur le centre
du plateau de compression inférieur. Lorsque vous utilisez les éprouvettes d’essai,
augmentez la force à une vitesse constante lente. L’essai est réalisé en comprimant
la pièce d’essai à d’une certaine hauteur ou à la hauteur où des fissures se forment
dans le matériau.
2. Branchez le connecteur du capteur d’allongement dans la prise située au milieu de
l’interface.
3. Branchez le capteur de force dans la prise la plus à gauche sur l’interface
4. Raccordez le bloc d’alimentation électrique à l’interface.
5. Allumez l’interface à l’aide de l’interrupteur principal puis sélectionnez l’option
"Elong" sur le menu de l’écran.
6. Référez-vous à la section sur les acquisitions Locales pour un essai local et sur les
acquisitions USB pour effectuer un essai en ligne.
Acquisitions locales
Sommaire
2.1 Essai de Traction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
2.1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
2.1.2 Objectif de l’essai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
2.1.3 Éprouvettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
2.1.4 Machine d’essai de traction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
2.1.5 Principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
2.1.6 Théorie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
2.1.7 Courbe conventionnelle contrainte-déformation . . . . . . . . . 48
2.1.8 Procédure pour réaliser un essai de traction . . . . . . . . . . . 51
2.1.9 Calcul du module d’élasticité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
2.1.10 Procédure pour tracer un diagramme Contrainte - Déformation 54
2.2 Essai de Compression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
2.2.1 But de l’essai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
2.2.2 Réalisation de l’essai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
2.2.3 Éprouvettes standardisées utilisées dans l’essai de compression 57
2.2.4 Comportements des matériaux sous charge de compression . . 57
2.2.5 Diagramme contrainte – déformation . . . . . . . . . . . . . . . 59
2.2.6 Procédure pour réaliser un essai de compression . . . . . . . . 60
TP N◦ . 3
Manipulation 3
♣
Étude du flambement et la flexion des poutres
3.1 Objectifs
es ingénieurs et les techniciens qui étudient la résistance des matériaux ont besoin
L de savoir comment prédire les effets des forces de compression sur les poutres en
compression. Ils peuvent utiliser ces informations pour décider du bon choix de matériau,
de son épaisseur et de la forme de la poutre. Cette manipulation permet de montrer aux
étudiants comment des poutres de différentes tailles, matériaux et section se déforment
et flambe sous charge. Il permet de reproduire des cas de flambement de structures réelles
telles que les soutènements de toiture dans des bâtiments ou des charpentes.
Cette manipulation permet aux étudiants d’apprendre les paramètres les plus importants
qui influencent le flambement des poutres, tels que :
• les conditions aux limites (selon si les extrémités sont encastrées ou articulées),
• l’excentricité du chargement,
• le matériau et les dimensions de la poutre,
Cette manipulation réalise des études de base sur le fléchissement des poutres.
Polycopié de cours ESTM ∼ UMI Propriétés des Matériaux
3.2 Théorie
Cette section donne simplement les bases théoriques nécessaires pour les expériences
proposées dans cette manipulation.
Nous utilisons un ensemble de poids pour appliquer une charge sur les poutres d’essai,
mais dans vos calculs, nous devons utiliser la force appliquée par les poids qui réalisent
la charge. De la Loi de Newton, nous avons F = ma :
une force axiale, appliquée à l’extrémité de la poutre. Dans ce dernier cas, la théorie fait
référence à la lettre (P ) pour cette force.
σ
E= (3.2)
ε
Moment d’Inertie
bd3
I= (3.3)
12
C’est le moment d’inertie minimum d’une poutre avec une charge appliquée de telle mani
ère qu’elle fléchisse dans sa direction la plus faible.
Le moment d’inertie (I) d’une poutre ou d’une barre comprimée est lié à sa résistance
dimensionnelle.
Le Module d’Young (E) d’une poutre ou d’une barre comprimée est lié à la résistance se
son matériau (utilisé dans sa région élastique).
La Figure 3.2 montre une poutre simplement supportée par deux appuis, avec une charge
ponctuelle en son centre. Pour cette configuration, la flèche théorique au centre (yc ) est :
F L3
yc = (3.4)
48EI
48yc I
F =E× (3.5)
L3
Le côté droit de cette équation est en relation avec la rigidité de la poutre. Vous avez
besoin de plus de force pour fléchir une poutre plus rigide. Cette équation s’écrit sous
la forme y = mx. A partir de celle ci, un graphique représentatif de F en fonction de
48yc I/L3 donnera une ligne droite, avec comme pente E. Ceci donnera une bonne mesure
moyenne du Module d’Young le long de la longueur d’essai de la poutre.
la figure 3.3 montre une poutre cantilever. Elle peut Ãa tre définie comme étant une
poutre avec une extrémité encastrée et l’autre extrémité libre.
d2 y
M = EI (3.7)
dx2
Les colonnes sont des parties de structures qui résistent aux charges axiales de compres-
sion (d’habitude des charges verticales). Les poteaux sont des colonnes droites (d’habi-
tude en métal) utilisés dans les bÃtiments. Les colonnes sont des parties plus petites (des
barres) qui s’opposent à la compression dans les structures treillis et les portiques.
Les colonnes peuvent Ãa tre longues (élancées) (minces) ou courtes (épaisses) (voir la
figure ci dessous). Lorsqu’elles sont comprimées par une charge axiale excessive, les co-
lonnes longues, minces rompent par un fléchissement soudain hors de la ligne de charge-
ment (par exemple - une règle de plastique). Elles deviennent "instables" et "flambent" à
une charge maximum ou "charge critique de Flambement". Les colonnes courtes, épaisses
rompent de plusieurs manières, la plupart du temps déterminées par le matériau à partir
duquel elles sont réalisées (par exemple - le béton concassé et de l’acier doux).
En réalité, la plupart des colonnes sont "intermédiaires" - elles rompent par une com-
binaison d’effets, lorsque le fléchissement initie la rupture du matériau. Cependant, cet
équipement examine un seul effet - comment des colonnes ou des colonnes minces rompent
par flambement.
Les mots "longs" et "minces" suggèrent que la longueur (L) et la section transversale d’une
colonne affecte sa charge de flambement. Cependant, la forme de la section transversale
affecte également la charge de flambement. Le "moment d’inertie" (I) est une mesure à
la fois de la section transversale et de la forme. Il affecte la rigidité de la colonne.
De plus, le fléchissement élastique d’une colonne dépend du Module d’Young (E) du
matériau dont il est constitué. Donc la valeur de E affecte la charge de flambement.
medskip
Finalement et peut-Ãa tre légèrement moins heureusement, la charge de flambement d’une
colonne mince dépend de ses conditions aux extrémités. Les "extrémités fixées" ou en-
castrées fermement serrées aident la colonne à résister aux charges plus élevées de flam-
bement qu’une colonne qui possèderait des extrémités qui seraient moins rigides.
π 2 EI
Pcr = (3.8)
(KL)2
Où K est un "facteur de longueur efficace" - déterminé par la manière dont vous fixez les
extrémités de la colonne. C’est le rapport de la "longueur efficace" (l) entre deux points,
par la longueur totale (L) de la colonne.
L’équation montre de nouveau que le Module d’Young et les dimensions de la section
transversale (le moment d’inertie) affectent la charge de flambement maximum. Elle
montre également que la charge de flambement varie linéairement avec ces quantités.
Cela vous permet de voir que, par exemple, une colonne d’acier avec une valeur de E de
200 GPa devrait flamber avec une charge vingt fois supérieure à la charge d’une colonne
équivalente en bois, si le bois a une valeur de E de seulement 10 GPa.
L’équation montre également que la charge de flambement est inversement proportion-
nelle au carré de la longueur d’une colonne. Le graphique représentatif de 1/L2 en fonction
de la charge de flambement est linéaire (voir la figure 3.5). Cela prouve que des colonnes
plus longues ont des charges de flambement plus faibles, mais cela montre également que
la charge de flambement est sensible à la longueur de la colonne (en doublant la longueur,
on divise la charge de flambement par quatre).
La figure 3.6 montre que la manière avec laquelle vous fixez une colonne détermine sa
longueur efficace. Une colonne avec une extrémité fixée a une longueur efficace de 0.7
fois sa longueur totale. Une colonne avec deux extrémités fixées a une longueur efficace
de 0.5 fois sa longueur totale. Cela suppose que vous fixiez les extrémités fermement –
n’importe quel mouvement aux extrémités affectera vos calculs.
Figure 3.6 – équations d’Euler pour différentes conditions aux extrémités de la colonne.
Cette figure 3.7 montre la forme de flambement d’une colonne bi–articulée aux extré-
mités qui est initialement droite. La forme est symétrique (moitié d’une courbe sinuso¨)
Figure 3.7 – Forme d’une colonne avec les deux extrémités articulées sous charge.
d2 y
M = EI (3.10)
dx2
Figure 3.8 – Forme d’une colonne avec les deux extrémités encastrées sous charge.
La figure 3.7 montre qu’une colonne bi articulée aux extrémités sous charge flambe et
forme une courbe symétrique (moitié d’un cycle de courbe sinuso¨). Sa longueur efficace
est la longueur totale de la colonne. La figure 3.8 montre qu’une colonne bi encastrée aux
extrémités flambe et forme un cycle complet de courbe sinusoïdale, mais sa longueur
efficace (qui correspond avec la colonne bi articulée) est seulement la moitié de sa longueur
totale. Donc nous pouvons considérer qu’une colonne avec extrémités encastrées possède
une longueur efficace moitié moins grande qu’une colonne aux extrémités articulées. La
figure 3.6 donne l’équation d’Euler pour une colonne aux extrémités encastrées. Elle
montre qu’une colonne aux extrémités encastrées possède une charge de flambement
quatre supérieure à une colonne équivalente avec extrémités articulées.
Pour une colonne qui est fixée à une extrémité, mais articulée à l’autre (voir la figure ci
dessus), il n’est pas possible de prédire sa longueur efficace précisément en la regardant,
mais la théorie du fléchissement montre mathématiquement qu’elle est d’environ 0.7 L,
afin que sa charge de flambement soit légèrement plus grande que deux fois (2.04 fois,
plus exactement) la charge de flambement d’une colonne bi–articulée aux extrémités. Sa
forme correspond approximativement à une 1/2 courbe (onde) sinuso¨.
La figure ci dessous montre la forme de flambement d’une colonne qui a déjà subie un
fléchissement en son centre. Cette courbe est symétrique (moitié d’un cycle d’une courbe
sinuso¨). L’équation de la déformée pour n’importe quel point le long de la courbe initiale
est :
πx
y0 = yc0 sin (3.11)
L
L’équation du fléchissement devient :
d2 y d2 y P P πx
EI 2 = −P (y − y0 ) ou 2
− y0 = − ycO sin (3.12)
dx dx EI EI L
La solution à cette équation est :
µ2 yc0 πx
y = A cos (µx) − B sin (µx) − π2
sin (3.13)
−µ 2 L
L2
P
où µ2 = .
EI
Avec la condition y = 0, x = 0, L donne A = 0 et B = 0, d’où :
µ2 yc0 yc0
y= π2
ou yc = π 2 EI
(3.14)
L2
− µ2 P L2
− 1
Alors
yc0
yc = Pcr
(3.15)
P −1
Le rayon de giration r, d’une section est la distance de son centre de gravité à laquelle
sa surface peut Ãa tre effectivement considérée comme concentrée.
Comme évoqué précédemment, le moment d’inertie (I) est lié avec la forme de la section
droite et la surface d’une poutre ou d’une colonne. Il est également lié avec la surface et
le rayon de giration, de la manière suivante :
I = Ar2 (3.16)
En substituant ceci dans l’équation du flambement d’Euler donne :
π 2 EI π 2 EAr2
P[ cr = = (3.17)
(KL)2 (KL)2
Comme montré plus tôt, la contrainte (σ) est la force divisée par la surface (F/A). De
ceci, on en déduit que la contrainte (σcr ) à la charge de flambement peut s’écrire :
π 2 Er2
σcr = (3.18)
(KL)2
En combinant les deux équations précédente, nous obtenons :
π 2 Er2
σcr = (3.19)
(KL)2
et
π2E
σcr = (3.20)
KL 2
r
KL/r (ou l/r dans cette théorie) est l’élancement de la colonne. C’est une mesure de
résistance au flambement. L’équation précédente montre que la contrainte de flambage
est inversement proportionnelle au carré de l’élancement. On en déduit que vous devriez
toujours utiliser les dimensions minimales de votre colonne (par exemple – si vous avez
une colonne non symétrique), pour calculer l’élancement. C’est parce qu’une colonne
flambe toujours dans la direction qui correspond à la plus faible dimension de la colonne.
Cependant, évidemment, les conditions aux extrémités affectent se constat.
Effets d’Imperfections
En réalité, aucune de ces hypothèses ne peut Ãa tre tout à fait vraie, surtout la rectitude.
Ceci est important. Souvenez-vous que la figure relative une colonne déjà courbée et sa
théorie montre une colonne avec un défaut de rectitude initial connu. Il montre également
que la flèche augmente rapidement lorsque la charge de compression s’approche de sa
valeur critique.
Pour aider à comprendre cela, vous pouvez utiliser le tracé de Southwell. Une version
réarrangée de l’équation (5.2 donne ce tracé :
yc
yc = Pcr − yc0 (3.21)
P
L’équation 3.8 montre qu’un tracé de yc en fonction de yc /P sera linéaire (voir la figure
3.12) et que sa pente donne une valeur approximative de la charge critique. L’intersection
sur l’axe y donne une valeur approximative du défaut de rectitude par rapport à la ligne
centrale ou de l’excentricité du chargement (yc0 ). Ceci vous aide à voir et quantifier
l’imperfection de la colonne.
Lors des expériences, vous trouverez deux facteurs importants qui font du tracé de Sou-
thwell un outil précieux et utile pour prédire les propriétés d’une colonne.
1. Vous n’avez pas besoin de tester une colonne réelle à sa charge (de flambement)
critique pour établir le tracé de Southwell. Cela vous permet de faire des tests sans
risque d’endommagement des colonnes.
2. Pour des résultats précis dans certaines expériences, vous avez besoin de faire deux
essais et de calculer la charge de flambement moyenne (en raison de la direction
naturelle de flambement des colonnes). Ceci n’est pas nécessaire pour le tracé de
Southwell.
3.3 Expériences
3.3.1 Expérience 1 – Fléchissement d’une Poutre sur Appuis Simples
Objectif
Vérifier l’équation du fléchissement d’une poutre pour une poutre sur deux appuis et
montrer le fondement de la formule d’Euler.
Procédure
Figure 3.13 – Desserrage des fixations et déplacement du système de mesure vers l’ex-
trémité du chÃssis.
3. Placez les deux supports à couteaux sur le côté avant de la base (chÃssis) principale,
au-dessus de l’échelle graduée, de manière à ce qu’ils soient situés à une distance
d’exactement 600 mm (par exemple â placez les à 200 mm et à 800 mm). Assurez-
vous que le bord pointu du support soit vers le haut. Au besoin, utilisez un tournevis
ou les boutons moletés pour faire glisser les fixations le long des rainures afin que
vous puissiez ajuster les boutons moletées (voir la figure 3.14).
7. Placez le comparateur numérique sur son support, de manière à ce que son écran
soit situé en face avant. La poutre devrait fléchir vers le bas de moins de 10 mm dans
cette expérience, aussi déplacez la poutre à vers le bas temporairement. Réglez la
hauteur du comparateur numérique dans son support afin de permettre de mesurer
environ 10 mm de fléchissement de poutre vers le bas (voir la figure 3.15).
8. Réglez la poutre pour la positionner au centre par rapport aux appuis (supports
à couteaux) (de manière à ce que les extrémités qui dépassent de la poutre par
rapport aux appuis soit les mÃa mes de part et d’autre) (voir la figure 3.16). Ou,
utilisez un crayon pour marquer la poutre en son centre (375 mm) et la régler pour
que la marque de crayon soit située juste au dessous de la touche du comparateur
numérique.
9. Accrochez le support de poids à couteaux au milieu de la poutre, juste dessous de
la touche du comparateur numérique (voir la figure 3.17).
10. Mettez à zéro le comparateur numérique. La lecture de la flèche à partir de ce point
ne prend en compte aucun fléchissement initial de la poutre et aucun fléchissement
provoqué par le faible poids du support de poids à couteau.
11. Placez le crochet support de poids sur la partie basse du support de poids à cou-
teau.. Ajoutez 9 poids de 10g afin d’avoir un poids total de 100 g 1 . Tapez douce-
ment sur le chÃssis afin de réduire l’effet du frottement. Relevez la mesure sur le
comparateur numérique.
12. Augmentez la charge à 200g, 300g, 400g et 500g. à chaque augmentation, enregistrez
la flèche.
1. Le crochet de poids pèse 10g, donc vous devez en tenir compte.
Figure 3.17 – Placez le support de poids à couteau sur la poutre, juste au dessous de
la touche du comparateur numérique.
13. Convertissez votre charge en force et au besoin, convertissez votre flèche en mètres
(vous pouvez utiliser le millimètre ou le mètre, mais l’unité correcte du SI est le
mètre). Tracez une courbe représentative de la force (axe vertical) en fonction de la
flèche (axe horizontal) pour la poutre. Qu’est ce votre courbe suggère concernant
le comportement de la poutre ? Utilisez vos mesures des dimensions de la poutre
pour calculer le moment d’inertie de la poutre.
14. Référez-vous aux Détails Techniques, pour trouver le Module d’Young du matériau
dont est constituée votre poutre.
15. Utilisez l’équation du fléchissement d’une poutre donnée dans le chapitre théorie
de ce manuel pour déterminer la flèche théorique de la poutre pour chaque charge.
16. Tracez votre courbe théorique sur le mÃa me graphique que la courbe réelle et
comparez les deux courbes.
17. La théorie prédit-elle exactement la flèche de la poutre ? Quelles sont les sources
possibles d’erreur s’il y en a ?
Tester les poutres et utiliser vos résultats pour déterminer la rigidité réelle, et à partir
de vos résultats déterminer le Module d’Young pour le matériau dont est constituée la
poutre.
Remarques
Dans l’expérience 1, vous utilisez une valeur nominale du Module d’Young pour vos
calculs, qui peut provoquer des erreurs, puisque le métal dont sont constituées vos poutres
peut ne pas avoir la exactement la mÃa me valeur de Module d’Young. Les essais précis
réalisés avec cet équipement vous donneront des valeurs plus pertinentes et précises
des Modules d’Young relatifs à vos poutres. Vous pourrez alors utiliser ces valeurs afin
d’obtenir des résultats plus précis dans les expériences qui suivent.
Procédure
Le banc d’étude du Flambement de Poutres fonctionne très bien pour prouver la théo-
rie des poutres simples sur deux appuis. Vous pouvez ajuster les appuis des supports à
couteaux à différentes positions et appliquer la charge à différentes positions pour créer
différentes expériences sur la flexion de poutres. Vous pourriez également utiliser le com-
parateur numérique pour mesurer la flèche à différentes positions le long de la poutre,
pour trouver le profil de la flèche de la poutre (déformée).
Remarque : Faites attention à la manière dont vous ajustez et faites glisser le support du
comparateur numérique le long du chÃssis pour mesurer la flèche. Resserrez toujours les
éléments de fixation avant d’effectuer une lecture. Ne laissez pas les fixations en position
desserrée et faites glisser le support dans la longueur lorsque vous prenez des mesures,
parce que vous obtiendrez des résultats non fiables.
Procédure
Cette procédure fonctionne pour tous les colonnes et toutes les conditions aux extrémités.
Nous vous recommandons de commencez avec les conditions bi–articulées avec la colonne
en acier de 600 mm.
1. Trouvez la colonne dont vous avez besoin pour votre essai et faites une marque au
crayon au milieu de la colonne (par exemple - faites une marque au crayon à 375
mm le long d’une colonne de 750 mm). Pour référence, mesurez l’épaisseur et la
largeur de la colonne.
2. Connectez et allumez l’afficheur de charge. Attendez quelques minutes que l’affi-
cheur ainsi que la cellule de charge situé à l’extrémité de la poutre chauffe. Tapotez
sur l’extrémité de la cellule de charge pour retirer les effets du frottement, puis
remettez l’afficheur à zéro.
3. Tournez le bouton moleté situé du coté du système de mis en charge afin de consti-
tuer un espace de 5 à 10 mm derrière son mandrin (voir la figure 3.18).
4. Utilisez la clé hexagonale fournie pour desserrer les quatre vis servant à fixer le
mandrin situé du coté de l’extrémité de chargement et faites le glisser le long de la
base jusqu’à ce que votre colonne se positionne dans chaque mandrin pour respecter
la condition aux extrémités que vous aurez chois d’appliquer, comme indiqué à la
figure 3.19. Resserrez les quatre vis.
DUT ∼ GTE
(pas de 25 mm) Flèche (référence) Flèche (Chargée) (chargée - référence)
Polycopié de cours
0 (Point au centre) 0
+25 mm
+50 mm
+75 mm
+100 mm
+125 mm
Droite (positive) +150 mm
+175 mm
+200 mm
+225 mm
+250 mm
Page 84/115
ESTM ∼ UMI
+275 mm
-25 mm
-50 mm
-75 mm
Dept. GE
Propriétés des Matériaux
-275 mm
♣ Tout comme dans l’expérience sur la flexion des poutres, vous devez maintenant
déterminer la forme déchargée (la référence) de la colonne et la soustraire de la
forme chargée pour déterminer la forme réelle due au chargement.
13. Lorsque vous atteignez la limite maximum à laquelle vous pouvez vous déplacez
sur la droite, déplacez le comparateur vers la gauche par pas de 25 mm jusqu’au
repère marqué au crayon situé à mi-longueur de la colonne, en relevant les valeurs
négatives de la flèche (comme indiqué dans le tableau de résultats).
♣ Votre dernière position peut ne pas Ãa tre exactement égale à 25 mm, à cause de
la touche du comparateur, aussi contentez–vous de relever la position réelle.
15. Répétez les étapes 12 et 13, en relevant les valeurs des flèches pour la colonne
chargée.
16. Répétez l’expérience avec les conditions aux extrémités bi-encastrées avec la colonne
numéro 3.
1. Comme indiqué dans le tableau de résultats pour chaque essai, soustrayez vos
résultats concernant la colonne en condition déchargée (la référence) des résultats
en condition colonne chargée afin d’obtenir la flèche réelle. Faites attention à vos
signes lorsque vous effectuez cette opération.
3. Assurez-vous que votre axe horizontal ait une échelle négative et positive de mÃa me
grandeur.
4. Pour la condition avec les extrémités bi-articulées, par dessus vos résultats, tracez
une demi sinusoïdale de mÃa me amplitude et période (longueur de cycle). Pour
la condition avec les extrémités bi-encastrées, tracez une sinusoïdale entière par-
dessus vos résultats. Pour la condition avec les extrémités articulée encastrée, tracez
une courbe représentant les  34 d’une sinusoïdale par-dessus vos résultats.
Procédure
DUT ∼ GTE
Polycopié de cours
Page 87/115
ESTM ∼ UMI
4. Montez la colonne afin de réaliser les conditions aux extrémités articulées comme
décrit dans l’Expérience 3 - Forme de flambement d’une colonne, mais enlevez le
comparateur numérique.
♣ Vous devez maintenant faire flamber la colonne, puis la faire flamber de nouveau,
dans la direction opposée. Ceci vous donne deux résultats d’essais et vous calculerez
la moyenne du pic de charge (de flambement) maximum afin d’obtenir un résultat
correct._ La première fois que la colonne flambe, elle flambe dans sa direction
"naturelle".
5. Utilisez le volant manuel pour charger lentement la colonne. Lorsque vous tournez le
volant manuel, visualisez l’affichage de la charge et la flèche de la colonne. Lorsque
vous constatez que la charge n’augmente plus, mais que la colonne continue encore
de fléchir, la colonne a flambé. Relevez la "charge maximale", affichée sur l’Afficheur
de charge. Puis déchargez.
6. Appliquez une légère charge et poussez légèrement la colonne pour la faire flamber
vers le coté opposé à votre dernier essai. Augmentez la charge jusqu’à ce que la
colonne flambe et relevez la charge maximale.
7. Répétez l’essai pour d’autres colonnes de mÃa me section transversale et moment
d’inertie, mais pour des longueurs différentes.
Analyse de résultats
1. Pour chaque colonne, calculez le pic de chargement moyen (de flambement) maxi-
mum.
2. Tracez la courbe représentative de la longueur (axe vertical) en fonction de la charge
de flambement. Utilisez le moment d’inertie pour calculer la charge de flambement
théorique pour chaque longueur et tracez-la sur le mÃa me graphique.
♣ Comme pour tous vos résultats, utilisez des unités adaptées. Les unités SI sont
les meilleures, mais peuvent donner des nombres avec beaucoup de décimales.
— Tester une colonne fixée avec toutes les trois conditions aux extrémités et démontrer
la relation entre la charge de flambement et les conditions aux extrémités.
Procédure
♣ Vous devez maintenant faire flamber la colonne, puis la faire flamber de nouveau,
dans la direction opposée. Ceci vous donne deux résultats d’essais et vous calculerez
la moyenne du pic de charge (de flambement) maximum afin d’obtenir un résultat
correct.
La première fois que la colonne flambe, elle flambe dans sa direction "naturelle".
4. Utilisez le volant manuel pour charger lentement la colonne. Lorsque vous tournez le
volant manuel, visualisez l’affichage de la charge et la flèche de la colonne. Lorsque
vous constatez que la charge n’augmente plus, mais que la colonne continue encore
de fléchir, la colonne a flambé. Relevez la "charge maximale", affichée sur l’afficheur
de charge. Puis déchargez.
5. Appliquez une légère charge et poussez légèrement la colonne pour la faire flamber
vers le coté opposé à votre dernier essai. Augmentez la charge jusqu’à ce que la
colonne flambe et relevez la charge maximale.
6. Déchargez et retirez la colonne.
7. Maintenant trouvez et montez la colonne numéro 4 en réalisant les conditions aux
extrémités encastré-articulée. Utilisez l’extrémité encastrée sur le coté du système
de chargement. Cette colonne est plus longue de 25 mm que la colonne numéro
3, pour tenir compte de la perte de longueur du fait du système de fixation. Cela
permet d’avoir une longueur d’essai constante afin d’effectuer des comparaisons
correctes.
8. Répétez l’essai et relevez les charges.
9. Répétez l’essai pour la colonne numéro 3 dans les conditions extrémités encastrée-
encastrée. De nouveau, la longueur de cette colonne prend en compte la perte de
longueur du fait du système de fixation afin d’effectuer des comparaisons correctes.
Analyse de résultats
Procédure
Analyse de résultats
1. Divisez vos résultats expérimentaux concernant la flèche centrale (yc ) par la charge
(P ) pour chaque valeur de flèche afin de compéter votre tableau.
2. Créez le tracé de Southwell correspondant à la flèche centrale (yc ) en fonction
(yc /P ), dans les unités internationales. A partir de ce tracé, calculez la pente, qui
vous donnera la charge de flambement de la colonne. Si vous avez effectué les plus
premières expériences, déterminez si la pente est en accord avec les charges de
flambement théoriques et réelles de cette colonne ?
Objectifs
flèche de chaque colonne près de ses extrémités ne sera pas la mÃa me, en raison des
éléments de fixation spéciaux aux extrémités. Mais puisque vous utilisez des colonnes
relativement longues, la flèche réelle aux extrémités est relativement faible (comparée à
la flèche à mi-course de la colonne), donc l’erreur est faible.
Procédure
♣ Pour la plus longue colonne, la flèche maximum sera inférieur à 15 mm, donc ne
courbez pas vos colonnes au–delà de cette limite.
7. Inversez les éléments de fixation aux deux extrémités pour permettre la plus grande
excentricité, réglez le comparateur de nouveau et répétez les essais.
Flèche (mm) Charge 1 (N) Charge 2 (N) Charge moyenne Flèche/Charge moyenne
21.0
21.5
22.0
22.5
23.0
23.5
24.0
24.5
25.0
25.5
26.0
26.5
27.0
Sommaire
3.1 Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
3.2 Théorie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
3.2.1 Notations utilisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
3.2.2 Équations Utiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
3.2.3 Théorie sur le fléchissement des poutres . . . . . . . . . . . . . 67
3.2.4 Raideur d’une poutre et Module d’Young . . . . . . . . . . . . 67
3.2.5 Théorie du flambement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
3.3 Expériences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
3.3.1 Expérience 1 – Fléchissement d’une Poutre sur Appuis Simples 75
3.3.2 Expérience 2 – Rigidité (Module d’Young) du Matériau de la
Poutre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
3.3.3 Expérience 3 – Forme de flambement d’une Colonne . . . . . . 81
3.3.4 Expérience 4 – Charge de flambement d’Euler pour des Colonnes
biarticulée aux extrémités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
3.3.5 Expérience 5 – Comparaison des charges de Flambement en
fonction des conditions aux Extrémités . . . . . . . . . . . . . . 88
3.3.6 Expérience 6 – Tracé de Southwell et Charge de Flambement . 90
3.3.7 Expérience 7 – Tracé de Southwell et Excentricité du Chargement 91
3.3.8 Expériences complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
TP N◦ . 4
Manipulation 4
♣
Étude de la torsion des poutres
4.1 Introduction
4.2 Théorie
Cette section donne seulement un aperçu sur la théorie fondamentale nécessaire pour
les expériences décrites dans ce polycopié.
Contrainte de cisaillement τ
G= = (4.1)
Déf ormation de cisaillement γ
C’est une équation qui montre la capacité d’une poutre circulaire ou d’une éprouvette de
section transversale à résister à la torsion. Un moment d’inertie plus important permettra
Polycopié de cours ESTM ∼ UMI Propriétés des Matériaux
πD4
J= (4.2)
32
L’équation générale du couple de torsion dans une poutre ou une éprouvette de section
transversale circulaire est :
T Gθ
= (4.3)
J l
Le couple (T )
Le couple de torsion à l’extrémité d’une éprouvette est égal au moment de la force sur
le bras de levier :
Contrainte de cisaillement (τ )
TD
τ= (4.5)
2J
τ rθ
γ=
= (4.6)
G l
Un réarrangement du Module de Cisaillement donne :
(T D)/(2J)
G= (4.7)
(rθ)/l
Un matériau est parfaitement élastique si il peut être comprimé ou tiré (déformé) par
n’importe qu’elle charge et revenir ensuite à sa forme originale lorsque qu’il n’est plus
soumis à aucune contrainte externe. Ses atomes n’ont pas bougé, mais les liaisons entre
eux se sont étirées, puis sont revenues ensuite à leur position d’origine.
Un matériau est plastique s’il peut être comprimé ou tiré (déformé) par une faible charge
et ne pas revenir ensuite à sa forme originale lorsque qu’il n’est plus soumis à aucune
contrainte externe. Ses atomes se sont alors déplacés et ne reviendront pas à leur position
d’origine.
La plupart des matériaux ont des propriétés tant élastiques que de plastiques. Lorsqu’ils
sont contraints par une faible charge, ils se comportent comme un matériau élastique,
jusqu’à leur limite élastique. Lorsqu’ils sont contraints par une charge importante (qui
a lieu après avoir passé leur limite élastique), ils se comportent comme un matériau
plastique. Les matériaux caoutchouc et flexible ont d’habitude plus d’élasticité que les
matériaux fragiles comme les métaux ou les céramiques.
Normalement, les matériaux possèdent une limite élastique, à la limite de leur domaine
élastique. L’acier doux normalisé (à faible taux de carbone) possède une limite élastique
supérieure et inférieure. La figure 4.3 montre ce phénomène. L’éprouvette atteint le point
A et la contrainte chute immédiatement à une valeur inférieure, le point B. La courbe re-
présentative de la contrainte en fonction de la déformation suit alors une forme semblable
à d’autres matériaux.
Les contraintes internes (qui sont bénéfiques) sont plus stables que les contraintes tex-
turales (qui sont nuisibles). Un traitement thermique à faible température de l’ordre de
200◦ C supprimera les contraintes texturales dans l’acier.
Pour montrer les contraintes résiduelles, on peut effectuer sur la Machine d’Essai de
Torsion des essais de torsion alternés (en sens opposés), comme illustré à la figure 4.4.
Lors d’un premier cycle de charge, la limite élastique de d’éprouvette est atteinte en A,
puis l’éprouvette est déformée (dans le domaine plastique) jusqu’en B, puis déchargée et
ensuite déformée plastiquement dans le sens contraire jusqu’au point C. L’éprouvette est
alors chargée dans le sens positif jusqu’en D, déchargée et subie ensuite un traitement
thermique à basse température et est ensuite rechargée. Elle atteint maintenant sa limite
élastique en E, au lieu de D. Ainsi les effets nuisibles des contraintes texturales, qui ont
été supprimés par le traitement thermique correspondent à l’augmentation de D à E.
Si le matériau est maintenant contraint jusqu’au point F puis ensuite contraint dans
le sens opposé jusqu’en G (légère déformation plastique négative), en le rechargeant il
revient à la déformation représentée par le point H.
4.3 Expériences
4.3.1 Test 1 – Module de Cisaillement (avec le torsiomètre)
Objectifs
Procédure
Matériau de l’éprouvette :
Dimensions de l’éprouvette :
Moment d’Inertie :
Déplacement Couple de Contrainte Contrainte Déformation Déformation
angulaire torsion (Nm) Expérimentale Théorique Expérimentale Théorique
(0.001")
(Radian)
0
0.005
0.010
0.015
0.020
0.025
0.030
4. Dans cet essai, vous chargerez l’éprouvette uniquement dans son domaine élastique,
donc vous devez augmenter l’angle de torsion par pas de 0.005 radians jusqu’à un
maximum de 0.030 radians. Relevez la valeur du couple à chaque pas.
Procédure
Matériau de l’éprouvette :
Dimensions de l’éprouvette :
Angle (degrés) Couple (Nm) Angle (degrés) Couple (Nm)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
3. Appuyez sur le bouton "Peak Hold" de l’afficheur de charge afin qu’il enregistre le
couple de torsion maximum durant l’essai.
4. Dans la première partie de l’essai l’éprouvette sera sollicitée dans son domaine
élastique, vous devrez donc augmenter l’angle de torsion par petits pas de 1 degré.
5. Pour chaque angle, relevez l’angle et la valeur du couple de torsion.
6. Après environ 10 degrés, l’éprouvette a passé sa limite d’élasticité supérieure. Vous
pouvez maintenant augmenter l’incrément d’angle entre chaque pas de mesure.
7. Vous pouvez maintenant continuer à augmenter l’angle jusqu’à la rupture de l’éprou-
vette.
8. Répétez l’essai sur des éprouvettes de différents matériaux.
Analyse de résultats
5. Si vous avez l’éprouvette en laiton, mesurez sa longueur et son diamètre final pour
montrer les effets de la contrainte de torsion. Que pouvez-vous conclure concernant
l’hypothèse de la "contrainte nominale" ?
6. Si vous avez tous les éprouvettes optionnelles :
— Quel matériau donne le plus grand couple de torsion et les niveaux de contrainte
correspondantes ?
— Quel matériau atteint sa limite de rupture le plus rapidement (a besoin du
moins de tours sur le réducteur) ?
Procédure
Matériau de l’éprouvette :
Dimensions de l’éprouvette :
Angle (degrés) Couple (Nm) Angle (degrés) Couple (Nm)
Matériau de l’éprouvette :
Dimensions de l’éprouvette :
Angle (degrés) Couple (Nm) Angle (degrés) Couple (Nm)
Sommaire
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
4.2 Théorie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
4.2.1 Notation utilisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
4.2.2 Module de Rigidité ou Module de Cisaillement (G) . . . . . . . 98
4.2.3 Contrainte et Déformation de Torsion . . . . . . . . . . . . . . 98
4.2.4 Elasticité et Plasticité (ou déformation Elastique et Plastique) 100
4.2.5 Effet Bauschinger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
4.3 Expériences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
4.3.1 Test 1 – Module de Cisaillement (avec le torsiomètre) . . . . . 102
4.3.2 Essai 2 – Essai Matériaux (Sans Torsiomètre) . . . . . . . . . . 103
4.3.3 Essais Complémentaires – L’effet Bauschinger . . . . . . . . . . 105
TP N◦ . 5
Manipulation 5
Étude des propriétés thermophysiques des ♣
matériaux
5.1 Introduction
a mesure des caractéristiques thermophysiques des matériaux présente une grande
L importance pour les matériaux utilisés dans le bâtiment et l’industrie.
Les caractéristiques qui sont nécessaires pour l’évaluation des bilans thermiques sont :
• la conductivité thermique : λ
• la diffusivité thermique : a
• la chaleur massique : CP
La Cellule de Mesure, disponible au laboratoire, qui utilise la méthode dite "des boîtes"
permet la mesure simultanée des trois caractéristiques en peu de temps (3 heures environ)
d’un ou deux échantillons suivant la configuration de la cellule. La précision des mesures
est tout à fait comparable à celle obtenue par les méthodes conventionnelles.
λ
q̇ = (TC − TF ) × A + q̇1 (5.1)
e
où :
q̇1 est en général faible mais non nul, car on ne peut obtenir exactement : TB = Ta .
Cest une constante de l’appareil qui est donnée par le fabricant mais peut être
retrouvée aisément par une seule manipulation. La conductivité λ se réduit de
l’égalité 5.3.
λ
q̇ = (TC − TF ) × A + C (TB − Ta ) (5.3)
e
(On fait toujours en sorte que TB > Ta ).
où :
q̇ : flux de chaleur émis par effet joule par le film
e : épaisseur de l’échantillon (de préférence 4 < e < 7 cm)
A : aire de l’échantillon (27 x 27 cm2 )
C : constante de la boîte chaude en W/◦ C.
Pour obtenir C, on peut opérer de deux façons :
λ
q̇1 = (TC1 − TF 1 ) × A + C (TB1 − Ta )
e (5.4)
λ
q̇2 = (TC2 − TF 2 ) × A + C (TB2 − Ta )
e
La résolution de ces deux équations à deux inconnues λ et C donne la valeur de C.
V2
q̇ = = 1.63W
R
V = 71,8 V
R = 3153 (mesurée avec ohmmètre)
TC = 22,2 ◦ C
TF = 0,2 ◦ C
TB = 22,4 ◦ C
Ta = 21,9 ◦ C
C = 0,16 W/◦ C
e = 5 cm
A = 0,27 x 0,27 m2 _
λ
q̇ = (TC − TF ) × A + C (TB − Ta )
e
λ = 0,048 W/m.K
(TC − TF )
Tm =
2
La précision de la mesure est d’environ 5%.
En général, on émet environ 1000 W pendant quelques secondes. On relève sur le ther-
mogramme l’élévation de température θ et on repère les temps pour lesquels on a : 1/3,
1/2, 2/3, 5/6 de la valeur maximale. On applique alors les trois formules suivantes et on
prend la moyenne pour la valeur de a :
e2 h i
a1 = 2 1.15t5/6 − 1.25t2/3
t5/6
e2 h i
a2 = 0.76t5/6 − 0.926t 1/2 (5.5)
t25/6
e2 h i
a3 = 0.618t 5/6 − 0.862t1/3
t25/6
λ
Cp = (5.6)
aρ
La connaissance de λ et a déterminées par les méthodes précédentes et la mesure de ρ
permettent d’évaluer Cp en J/kg.K.
5.5 Applications
La cellule permet la mesure des caractéristiques thermophysiques des matériaux homo-
gènes et inhomogènes, solides ou liquides, pas trop conducteurs (λ < 3 W/m.K).
Dans le cas de tests de matériaux pulvérulents (poudres, granulats, sables) ou liquides,
on utilise un cadre étanche en Plexiglas fermé par deux plaques de cuivre au sein duquel
on place le liquide ou solide à tester.
Les températures d’utilisation se situent en général au voisinage de l’ambiante mais on
peut, si nécessaire, tester les matériaux jusqu’à environ 80◦ C mais la précision est moins
bonne (TB − Ta augmente).
La dimension des échantillons est de 27 × 27 cm, l’épaisseur comprise entre 3 et 7 cm.
Si les dimensions des faces sont inférieures à 27 × 27 cm, cas par exemple des revêtements
routiers où les échantillons sont cylindriques (échantillons normalisés pour les mesures
mécaniques), on intègre l’échantillon dans un cadre de polystyrène de 27 × 27 cm et on
place des sondes de température sur les deux faces de l’échantillon et sur le polystyrène.