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Ecole de Sages-Femmes de Caen

Intérêt de l’éducation périnéale chez des étudiants en santé


Benefits of perineal education on health students

Sous la direction de Dr Anne-Cécile Pizzoferrato

Robillard Emma

Née le 28 mai 1999

En vue de l’obtention du Diplôme d’Etat de sage-femme

Année universitaire 2018/2022


ECOLE DE SAGES-FEMMES

AVERTISSEMENT

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Bibliothèque universitaire Santé


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Tél. 02 31 56 82 06
Courriel bibliotheque.sante@unicaen.fr
Internet scd.unicaen.fr/
Remerciements
Je tiens à remercier Anne-Cécile Pizzoferrato ainsi que Véronique Blanchard qui m’ont
toutes deux fait découvrir ce sujet si important dans la vie des femmes comme des hommes.
En dispensant des sessions d’éducation périnéale, elles permettent d’en faire profit à un plus
grand nombre de personnes en partageant leur savoir et ce grâce à leur implication et leur
travail très construit.

A Anne-Cécile Pizzoferrato, qui a dirigé ce travail et m’a accompagné avec pertinence


et bienveillance.

A Véronique Blanchard, qui m’a accueilli en stage et transmit son savoir-faire avec
passion. Encore merci d’avoir enrichi mes connaissances en pelvi-périnéologie et donner
motivation dans ce travail, nos projets et dans ma future pratique professionnelle.

A l’ensemble du collectif E3P (Education & Prévention en Pélvi-Périnéologie), avec qui


nous avons collaboré afin d’organiser cette prévention en santé pelvi-périnéale, les
recherches universitaires ainsi que les futurs travaux et publications.

A Caroline Potier-Yonnet et Charlotte Bellais, sages-femmes enseignantes, pour leurs


conseils et disponibilités.

A mes parents et ma famille, qui m’ont permis de réaliser mes études et m’ont toujours
soutenu.

A mes amis, qui m’ont accompagné jusqu’ici et avec qui j’ai partagé de très bons
moments.
Table des matières

Introduction ............................................................................................................................................. 1
Généralités sur la sphère pelvi-périnéale ........................................................................................... 2
Troubles pelvi-périnéaux ..................................................................................................................... 3
Prévention et éducation en santé pelvi-périnéale ............................................................................... 7
Question et objectifs de l’étude .......................................................................................................... 8
Matériel et méthodes............................................................................................................................... 9
Type d’étude ........................................................................................................................................ 9
Sessions d’éducation périnéale ........................................................................................................... 9
Outils de recueil des données ............................................................................................................ 10
Critères d’inclusion et d’exclusion ..................................................................................................... 12
Type d’analyse de données................................................................................................................ 12
Accords obtenus préalablement à la mise en place de l’étude ......................................................... 12
Résultats ................................................................................................................................................ 13
Caractéristiques générales de la population étudiée......................................................................... 13
Connaissances avant la session ......................................................................................................... 14
Evolution des connaissances après la session.................................................................................... 16
Evaluation à distance de la session .................................................................................................... 18
Discussion .............................................................................................................................................. 19
Confrontation avec les résultats de la littérature .............................................................................. 19
Signification de l’étude ...................................................................................................................... 26
Forces et faiblesse de l’étude ............................................................................................................ 27
Points forts..................................................................................................................................... 27
Biais et points faibles ..................................................................................................................... 28
Ouverture sur des recherches futures ............................................................................................... 29
Conclusion.............................................................................................................................................. 31
Références .................................................................................................................................................
Annexes......................................................................................................................................................
Abréviations
TPP Troubles pelvi-périnéaux
IU Incontinence Urinaire
IA Incontinence Anale
IUE Incontinence Urinaire d’Effort
IF Incontinence Fécale
IG Incontinence aux Gaz
POP Prolapsus des Organes Pelviens
IMC Indice de Masse Corporelle
IUGA International Urogynecological Association
ICS International Continence Society
OMS Organisation Mondiale de la Santé
STAPS Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives
Glossaire
Douleur pelvienne : Douleur ressentie comme provenant du petit bassin, non associée à des
symptômes évocateurs de troubles fonctionnels du bas appareil urinaire, de troubles
fonctionnels sexuels, de troubles du transit ou de troubles fonctionnels gynécologiques.

Incontinence urinaire d’effort (IUE) : Perte involontaire d'urine à l'effort ou lors d'une activité
physique, lors de la toux ou d'éternuements.

Incontinence urinaire par urgenturie (IUU) : Perte involontaire d'urine associée à une
urgenturie (besoin soudain et impérieux d'uriner, difficile à différer), anciennement appelée
par impériosité.

Incontinence urinaire mixte (IUM) : Associe la perte involontaire d'urine par urgenturie à une
perte involontaire d'urine lors d'un effort.

Pollakiurie : Mictions plus fréquentes que la normale (  8) pendant la journée.

Nycturie : Besoin d'uriner réveillant le patient plus d’une à plusieurs fois pendant son
sommeil.

Hyperactivité vésicale : Urgences mictionnelles, s'accompagnant habituellement de


pollakiurie et de nycturie, avec ou sans incontinence urinaire par urgenturie.

Dysurie : Difficulté à initialiser la miction, faiblesse du jet, jet haché, miction par poussée, jet
en arrosoir, sensation de vidange vésicale incomplète et/ou miction par ajustement postural.

Dyspareunie : Douleur associée à une tentative ou à une pénétration vaginale, peut-être


profonde ou superficielle.

Troubles menstruels : Absence de règles, règles anormalement abondantes, cycles trop


courts ou trop longs, règles douloureuses…

Incontinence fécale (IF) : Emission involontaire de selles.

Incontinence aux gaz (IG) : Emission involontaire de gaz.

Constipation : Selon la classification de Rome IV, la constipation repose sur l’association d’au
moins 2 des symptômes suivants : selles peu fréquentes (< 3 selles semaine), dures, efforts de
poussées, sensation d’évacuation incomplète, sensation de blocage ano-rectal, manœuvres
digitales ou autres pour faciliter l’exonération (pour au moins 25% des défécations).

Indice de masse corporelle (IMC) : Mesure du poids par rapport à la taille utilisée pour estimer
le surpoids et l’obésité chez l’adulte. Il correspond au poids divisé par le carré de la taille,
exprimé en kg/m2.

Electrostimulation : Sonde vaginale délivrant une stimulation électrique pour aider à la prise
de conscience du plancher pelvien et de ses contractions, à l’inhibition vésicale et/ou au réveil
musculaire.

Biofeedback : Sonde vaginale où la contraction correcte ou incorrecte du plancher pelvien est


retransmise sur écran dans le but de favoriser une prise de conscience de la patiente.

Pessaires : dispositifs intra vaginaux visant à rétablir dans leur position normale les organes
prolabés et ainsi soulager les symptômes.

Femme nullipare : Femme n'ayant jamais accouché.

Péri-partum : Période comprenant le dernier mois de la grossesse et les premiers mois suivant
l'accouchement.
Introduction
Les troubles pelvi-périnéaux (TPP) comprenant l’incontinence urinaire (IU),
l’incontinence fécale (IF), le prolapsus des organes pelviens (POP) et les dysfonctions sexuelles
sont un problème majeur de santé publique dans nos sociétés et représentent un enjeu pour
la santé des femmes. En effet, la prévalence de ses troubles est importante, celle-ci variant
entre 25 et 45% au sein de toutes populations confondues [1]. Le poids économique pour la
société de ces TPP est considérable, puisqu’il est estimé rien que pour l’IU à 4,5 milliards
d’euros en France [2].

En outre, la qualité de vie des femmes présentant des TPP est parfois fortement altérée, allant
de la « gêne » à l’isolement social ou encore à l’arrêt des activités physiques [3].

Par ailleurs, les connaissances des femmes sur ce sujet sont faibles et nombreuses sont
celles qui considèrent ces troubles comme « normaux », les associant souvent au péri-partum
[4] ou bien au vieillissement [5]. Pourtant la prévalence n’est pas négligeable même chez les
jeunes femmes et les femmes nullipares. Certains auteurs ayant étudié la prévalence de l’IU
chez les adolescentes ont retrouvé jusque 31,5% d’IU dans cette population [6].

Ce manque d’information et de communication sur les TPP dans la vie des femmes entretient
les idées reçues ainsi que les mauvais comportements pouvant favoriser la survenue de ces
troubles et limite probablement le recours au soin.

A ce jour, aucun programme de prévention primaire n’aborde le sujet de la santé


périnéale dans le cadre de l’éducation à la santé au sein des programmes scolaires. Le manque
d’information dès le plus jeune âge ne permet donc pas d’adopter des comportements
protecteurs envers son plancher pelvien ni de dépister les dysfonctionnements de celui-ci
pour recourir leur prise en charge [7].

Pourtant, la demande d’information concernant les TPP est réelle chez les femmes qui se
sentent pour beaucoup insuffisamment informées [8].

Dans cette perspective, l’éducation périnéale pourrait être un outil primordial de


prévention des TPP permettant de diminuer leur prévalence et de faciliter la démarche de
soin.

1
Généralités sur la sphère pelvi-périnéale [9], [10], [11], [12].

Alors que de nombreuses confusions sont faites, le plancher pelvien et le périnée sont
à différencier.

Le plancher pelvien, aussi appelé diaphragme pelvien sépare la cavité pelvienne du périnée.
Les organes pelviens reposent donc sur celui-ci, qui peut être comparé à un « hamac »
(Annexe I ; Figure 1, 2). Le plancher est constitué de deux muscles ; l’élévateur de l’anus et le
coccygien (Annexe I ; Figure 3). L’élévateur de l’anus est le muscle principal du plancher
pelvien et possède un rôle capital. Il est constitué de deux parties ; le muscle ilio-coccygien et
le muscle pubo-coccygien (Annexe I ; Figure 4). L’iliococcygien constitue le plateau lévatorien
sur lequel les organes pelviens s’appuient lors des efforts de poussée. Quant au muscle pubo-
rectal, sa contraction permet d’élever le rectum, le vagin ainsi que l’urètre.

Le périnée, lui, correspond à l’ensemble des parties molles fermant l’excavation pelvienne
dans sa partie basse. Il est situé en-dessous du plancher pelvien (Annexe I ; Figure 5). Il est
traversé par l’urètre, le vagin et le canal anal dont les orifices s’ouvrent au niveau du plan
cutané. La symphyse pubienne se situe en avant du périnée, le coccyx en arrière, les
tubérosités ischiatiques et les branches ischio-pubiennes latéralement. Il est organisé en trois
plans ; cutané, superficiel et profond.

Dans la suite de ce mémoire nous emploierons le terme de « plancher pelvien » afin


de fluidifier la lecture. Le « périnée » est le terme le plus couramment utilisé mais ne rend pas
compte de la globalité de cette sphère pelvi-périnéale.

2
Troubles pelvi-périnéaux

Les troubles pelvi-périnéaux (TPP) regroupent « les troubles fonctionnels du bas


appareil urinaire et ano-rectaux, les prolapsus génitaux, les troubles de la fonction sexuelle et
les douleurs pelviennes » [13].

En ce qui concerne la sphère urinaire, le trouble le plus connu est l’incontinence urinaire (IU)
[14]. L’IU en est d’ailleurs le trouble le plus étudié [15].L’IU se définit par « la perte involontaire
d'urine dont se plaint la patiente ». Différents types d’IU sont distingués ; l’incontinence
urinaire d’effort (IUE), l’incontinence urinaire par urgenturie (IUU) et l’incontinence urinaire
mixte (IUM). Outre l’IU, d’autres troubles de la sphère urinaire existent tels que la pollakiurie,
la nycturie, l’hyperactivité vésicale et d’autres difficultés mictionnelles comme la dysurie [16].

La sphère génitale quant à elle peut être le siège de troubles variés avec les dysfonctions
sexuelles qui se rapportent essentiellement à des dyspareunies ou bien à des troubles
menstruels. Il peut aussi s’agir de prolapsus des organes pelviens (POP) qui se définissent par
« la perte de soutien de l’utérus, de la vessie, du côlon ou du rectum, entrainant la chute d’un
ou plusieurs de ces organes dans le vagin » [1]. En langage courant, ces POP sont appelés
« descente d’organes » [17].

Les troubles de la sphère digestive peuvent être l’incontinence anale (IA) qui désigne
« l’émission involontaire de selles ou de gaz ». L’IA comprend donc l’incontinence fécale (IF)
et l’incontinence aux gaz (IG). Par ailleurs, la constipation est un trouble important de la
sphère digestive. Elle se définit à la fois par la diminution de la fréquence des selles mais aussi
par leur consistance et leur difficulté d’évacuation. [16]

3
La prévalence des TPP est variable selon les différentes études.

De nombreuses études s’intéressent à la prévalence de l’IU chez la femme enceinte. En effet,


l’étude australienne de Hill et al. [4] incluant 633 femmes enceintes a montré que 49% d’entre
elles ont eu des fuites urinaires lors de leur grossesse. De même chez les femmes âgées de
plus de 65 ans ; 57% avaient des fuites urinaires dans leur quotidien [5].

Mais la prévalence n’est pas négligeable chez les femmes de plus jeunes âges. Ainsi Durnea et
al. [18] ont étudié la prévalence des TPP dans une population de 1484 femmes nullipares d’âge
moyen de 30 ans à l’aide d’un questionnaire de symptômes validé, l’Australian Pelvic Floor
Questionnaire (APFQ). Les auteurs ont retrouvé une prévalence de 61% pour l’IU, 41% pour
l’IF, 4,8% pour les symptômes associés au POP et 41% pour les troubles sexuels. Chez 216
adolescentes de moyenne d’âge de 17 ans, une étude publiée en 2019 par Arbruckle et al. [6]
a retrouvé que 31,5% déclaraient des épisodes d’IU.

Les symptômes associés aux POP sont peu référencés dans les jeunes populations. Dans
l’étude d’Arbruckle et al. [6] 0,9% des adolescentes décrivaient des symptômes de POP. La
prévalence de ces troubles augmente avec l’âge et on estime que 40% des femmes entre 45
et 85 ans présenteraient des symptômes de POP [19].

L’incontinence anale (IA), aux gaz ou aux selles, semble a priori toucher moins de femmes que
l’IU mais représente un trouble conséquent avec l’impact qu’elle peut avoir sur le bien-être.
Sa prévalence se situe entre 8,9% à 9,4% [20].Une revue de la littérature publiée en 2015 [21],
ayant inclus 38 études a mis en évidence que l’IF variait de 2% à 20,7% et augmentait avec
l’âge.

La constipation est elle aussi un problème majeur de santé publique. Elle impacte la qualité
de vie des personnes affectées. Sa prévalence varie de 2% à 35% chez les adultes en Europe
avec une prévalence moyenne de 16% dans la population mondiale [22]. Selon Hebert-Beirne
et al. [23], 49.1% des adolescentes (13-17 ans) présenteraient ce trouble.

Les variations mises en évidence dans ces différentes études montrent que les prévalences
exactes des TPP sont difficiles à évaluer avec précision. Cependant, on constate qu’il s’agit
d’un problème qui affecte de nombreuses femmes quel que soit leur âge.

4
Les facteurs de risque des TPP sont nombreux. Geoffrion décrit des facteurs de risque
non modifiables en ce qui concerne la génétique, le sexe, l’ethnie, l’âge mais aussi la
ménopause chez les femmes [3]. Milsom et al. [1] ajoutent que la multiparité, la grossesse
mais aussi le mode d’accouchement et notamment l’accouchement par voie vaginale sont des
facteurs de risque d’IU et pourvoyeurs de POP.

Des facteurs de risque dits « modifiables » peuvent favoriser la survenue de TPP. En effet,
l’Indice de Masse Corporelle (IMC) joue un rôle dans les TPP puisque « la surcharge pondérale
contribue à la pression de l'abdomen sur la vessie et les muscles pelviens puis favorise leur
altération » [24]. L’activité physique et notamment la pratique de certains sports de façon
intense peut avoir des effets néfastes sur le plancher pelvien et entrainer des IU. En effet, les
sports avec des impacts, mais aussi pratiqués à haut niveau provoquent des hyperpressions
abdominales favorisant l’IUE [1], [3], [24], [25]. Le dossier de presse d’urologie de 2009 [24] a
classé les différents sports en fonction du risque qu’ils font courir au plancher pelvien. Les
sports à risque élevé cités sont le handball, le volley, le trampoline, la gymnastique, la course
à pieds, l’athlétisme... Les sports à risque modéré sont le tennis et le ski. Et à faible risque ; la
marche, la natation, le vélo, etc. Par exemple, de jeunes femmes athlètes, d’âge moyen de
21,6 ans pratiquant des sports à risque élevé de TPP avaient pour 70% d’entre elles des IU
dont 61% pendant leur entrainement [26].

D’autres facteurs de risque sont évoqués tels que : les apports hydriques excessifs, la
consommation d’irritants et d’excitants vésicaux (café, thé, certains alcools), les médicaments,
le tabac et les maladies pulmonaires. Les mauvaises habitudes de vie notamment lors des
mictions (mictions trop fréquentes, pressions abdominales pour vider la vessie, mictions de
précaution…) ou bien lors de la défécation (posture, pressions abdominales, constipation…)
sont aussi des attitudes fragilisant le plancher pelvien [1], [3], [25]. Par ailleurs, la statique
dorso-lombaire a elle aussi un rôle dans la survenue de TPP. Une mauvaise posture telle que
la lordose lombaire exagérée augmente les hyperpressions abdominales et fragilise le
plancher pelvien [27].

5
Les sphères urinaire, digestive et génitale sont étroitement liées les unes aux autres, à la fois
sur le plan anatomique mais aussi sur le plan fonctionnel. En effet, 67% à 81% des femmes
ayant des symptômes urinaires, ont signalé avoir au moins un autre trouble pelvi-périnéal.
C’est le cas de plus de 50% des femmes ayant un POP ou une IA [28]. De plus, 77,2% des
patientes ayant un ou plusieurs TPP, présentent des dysfonctionnements des muscles du
plancher pelvien (hypertonie, hypotonie, relâchement involontaire) [29]. La prévalence de l’IF
augmentait avec l’IU [21] et représentait la co-occurrence entre les TPP la plus fréquente [28].
Geoffrion et Milsom et al. ajoutaient que la constipation était aussi pourvoyeuse de TPP [1],
[3].

Dans le cadre d’une prise en charge globale, il s’avère primordial d’informer les patientes sur
les différents facteurs de risque, notamment les habitudes de vie, afin qu’elles deviennent
actrices de leur santé et permettre que cette amélioration s‘inscrive dans la durée [15].

L’International Urogynecological Association (IUGA) et l’International Continence


Society (ICS), ont défini une terminologie commune de la prise en charge des TPP qui « inclut
les aspects suivants : évaluation (anamnèse, examen clinique et tests), diagnostic, prévention
et traitement » [13], [16].

La prise en charge conservatrice est le traitement de première intention des TPP [15]. Cette
prise en charge comprend entre autre des interventions visant à modifier le mode de vie
comme les thérapies comportementales, les conseils et l’accompagnement psychologique des
patientes, le travail des muscles du plancher pelvien ; avec les exercices de renforcement de
ces muscles, de relaxation, d’électrostimulation, de biofeedback, ou encore l’utilisation de
pessaires, mais aussi un travail sur la posture [13].

La prise en charge se doit donc d’être globale en prenant en compte les trois filières de la
sphère pelvi-périnéale du fait de la co-occurrence élevée des TPP.

6
Prévention et éducation en santé pelvi-périnéale

La prévention et l’éducation font partie intégrante de la prise en charge des TPP décrite
dans la terminologie commune de l’IUGA et de l’ICS [13].

Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) [30], la prévention des


maladies comprend trois versants. La prévention primaire visant à prévenir l’apparition d’une
maladie par des mesures telles que la réduction des facteurs de risques, la prévention
secondaire visant à limiter l’impact de la maladie par un dépistage précoce et un traitement
approprié, et enfin la prévention tertiaire intervenant après la survenue en mettant en place
des mesures visant à réduire les complications et les invalidités [13].

L’éducation et l’information que l’on peut délivrer concernant la sphère pelvi-périnéale entre
dans les trois champs de prévention, à la fois dans le cadre d’une prévention primaire auprès
des femmes sans TPP mais également dans celui de la rééducation périnéale faite avant et
après chirurgie. Dès 1998, Elleuch [27] avait conclu qu’un programme de prévention avec la
délivrance d’informations sur le plancher pelvien aurait été important et notamment pour les
professionnels de santé. Hors, en France, aucun programme de santé publique n’a été mis en
place sur la prévention primaire en santé pelvi-périnéale.

Des études précédentes évaluant l’impact des actions d’éducation périnéale ont
montré des résultats prometteurs. Il a été remarqué une augmentation significative tant bien
des connaissances, de la qualité de vie, qu’une réduction des symptômes après ces actions,
même avant tout travail de renforcement musculaire [5], [7], [31], [32], [33].

7
Question et objectifs de l’étude

Nous pensons que l’éducation a un rôle majeur dans les habitudes des femmes et
qu’un programme d’éducation en santé pelvi-périnéale serait susceptible d’améliorer les
connaissances et les pratiques, tout en s’inscrivant dans un projet de prévention globale.

Notre question de recherche était donc la suivante : « Quel est l’intérêt d’une session
d’éducation périnéale chez des étudiants en santé ? ».

L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’impact d’une session d’éducation
périnéale faite en groupe, sur les connaissances des étudiants en santé concernant la sphère
pelvi-périnéale et ses troubles dans deux populations comparables avec des filières d’étude
en santé différentes (maïeutique, médecine et kinésithérapie).

Nos objectifs secondaires étaient d’évaluer la satisfaction des étudiants après l’intervention,
la mise en pratique des informations délivrées au cours des sessions, par le biais d’un
questionnaire à deux mois évaluant les modifications des habitudes urinaires et digestives
ainsi que les messages retenus par les participants et la diffusion faite de l’information reçue.  

Notre première hypothèse était que les connaissances en pelvi-périnéologie ainsi que
les situations à risques seraient peu connues des étudiants en santé malgré leurs études dans
le domaine et qu’il n’y aurait pas de différence de connaissances entre les étudiants sages-
femmes et les autres étudiants en santé (médecine et kinésithérapie).

Notre deuxième hypothèse était que la mise en place d’un programme d’éducation sur la
santé pelvi-périnéale permettrait d'améliorer les connaissances en délivrant une information
claire et structurée à propos des bonnes habitudes mictionnelles et digestives à mettre en
place afin de préserver son capital pelvi-périnéal et qu’une mise en pratique de ces conseils
soit faite.

Notre troisième hypothèse était que les étudiants seraient satisfaits des informations qu’ils
auront reçues lors de cette session.

Notre quatrième hypothèse était que ces interventions favoriseraient la diffusion des
informations dans cette population de futurs professionnels de santé.

8
Matériel et méthodes
Type d’étude

Pour évaluer l’intérêt de nos sessions d’éducation, nous avons mené une étude
observationnelle prospective de mai à décembre 2021.

Les connaissances des étudiants en santé étaient évaluées par le biais de questionnaires avant
et après session d’éducation périnéale. La participation se faisait sur la base du volontariat.

Figure 1. Diagramme de flux de l’étude

Sessions d’éducation périnéale

Nos sessions d’éducation périnéale étaient proposées aux étudiants en santé


(médecine, sage-femme, kinésithérapie, pharmacie, dentaire) mais aussi à tout public. Notre
étude s’inscrivait dans un travail de recherche universitaire globale en collaboration avec deux
internes en médecine générale et une étudiante en kinésithérapie.

Chaque session « Le périnée : un capital à préserver » était animée par Anne-Cécile


Pizzoferrato, gynécologue-obstétricienne spécialisée en pelvi-périnéologie au Centre
Hospitalier Universitaire (CHU) de Caen et Véronique Blanchard, kinésithérapeute ayant un
diplôme interuniversitaire de pelvi-périnéologie de la femme.

9
Chaque session comprenait :
- une partie sur l’anatomie et la physiologie pelvi-périnéale, prenant appui sur des
supports visuels ;
- une partie sur la physiologie urinaire et digestive, conseils hygiéno-diététiques, les
techniques de miction et défécatoire ;
- une partie sur les facteurs de risque et les mesures préventives permettant de limiter
la survenue de TPP ;
- un temps d’échange à la fin de la session pour répondre aux questions des participants.

La session était dispensée en groupe soit en ligne sous forme de Webconférence gratuite via
Zoom®, soit en présentiel, d’une durée d’environ deux heures. Le but était de transmettre des
informations simples et accessibles à tous.

Outils de recueil des données

Aucune étude n’a utilisé de questionnaire validé en français pour évaluer les
connaissances des TPP dans le cadre de sessions d’éducation [34]. Seul Neels et al. [8] avaient
mis à disposition l’intégralité de leur questionnaire, qui est l’un des plus détaillés.

Nous avons donc créée des questionnaires évaluant les connaissances des femmes sur les trois
filières de la sphère pelvi-périnéale en prenant appui sur différents questionnaires et notions
abordant ce sujet dans la littérature [3], [7], [8], [10], [12], [23], [24], [26], [33], [35], [36], [37].

En début de session, chaque participant recevait un lien pour remplir un premier


questionnaire évaluant les connaissances et idées reçues en pelvi-périnéologie. Ce
questionnaire se composait de 52 questions et de la façon suivante (Annexe II) :

- une partie expliquant le but de l’étude avec le recueil du consentement et des


caractéristiques des participants ;
- une partie sur les connaissances et les idées reçues sur la filière urinaire (position pour
la miction, fréquence mictionnelle, hydratation…), sur la filière digestive (fréquence
des selles, position pour la défécation, constipation) et sur la filière génitale (POP) et
les situations à risque pour la sphère pelvi-périnéale ;

10
- une partie sur les connaissances anatomiques ainsi que le rôle du plancher pelvien et
la commande permettant d’obtenir sa contraction (dont un schéma en coupe sagittale
des organes pelviens).
Ensuite à la fin de la session, un deuxième questionnaire (Annexe III) similaire au premier était
à remplir afin d’évaluer l’évolution des connaissances et d’évaluer la satisfaction des
participants concernant les informations qu’ils avaient reçues ainsi que leur volonté
d’appliquer ces conseils. Ce questionnaire se composait de 49 questions.

Enfin, dans le but d’évaluer la mise en pratique des informations délivrées au cours des
sessions, il a été demandé aux participants de remplir un questionnaire envoyé deux mois
après la session (Annexe IV). Celui-ci contenait 14 questions et évaluait les modifications des
habitudes urinaires, digestives et périnéales (contractions) ainsi que les messages retenus et
la diffusion faite des informations reçues.

L’ensemble des questionnaires se composaient majoritairement de questions à items fermés


(réponses uniques ou multiples) pour faciliter l’analyse des résultats. Des options d’indécision
telles que « Je ne sais pas », « Peut-être » et « Je l’envisage » permettaient aux participants
de ne pas choisir de réponse au hasard et de diminuer les biais des résultats. Des questions à
réponses ouvertes ont aussi été posées (identification anonyme et remarques).

Nos questionnaires (Annexes II, III, IV) ont été créés et diffusés en ligne grâce au logiciel
LimeSurvey® de l’Université Caen Normandie. Cela nous a permis de réaliser notre enquête
statistique en recueillant les données par la suite sur le logiciel tableur Microsoft Excel®
version 2013. Par ailleurs, nous avons inclus des sujets qui avaient répondu à des
questionnaires créés avant l’utilisation de nos questionnaires en ligne. Les questionnaires
auxquels ils avaient répondu étaient en format papier (Annexe V) et créés par les animatrices
de la session. Les questionnaires au format en ligne et en papier étaient similaires.

11
Critères d’inclusion et d’exclusion

Pour répondre aux questionnaires proposés en début et fin de session ainsi que le
questionnaire à deux mois, les critères d’inclusion étaient les suivants : être majeur, étudiante
en santé (maïeutique, médecine, dentaire, pharmacie, kinésithérapie) et capable de
comprendre le français. Les critères de non inclusion étaient quant à eux ; être mineur,
étudiante en dehors du domaine de la santé comme cité ci-dessus, ne pas être étudiante,
n’étant pas capable de comprendre le français et l’absence de consentement.

Type d’analyse de données

Une analyse descriptive des données puis une comparaison des taux de bonnes
réponses avant et après session ont été réalisé à l’aide du test du ² de Mc Nemar. En effet,
nous avions apparié nos échantillons entre le questionnaire avant et celui immédiatement
après session. La différence était considérée comme significative lorsque la p-value était
inférieure à 0,05. Pour le questionnaire à deux mois, nous n’avons pas pu apparier les
échantillons du fait d’une perte de vue importante entre les différents étudiants ayant
répondu aux précédents questionnaires. Ces analyses ont été effectuées à l’aide du logiciel
STATA version 13 (Stata-Corp®).

Accords obtenus préalablement à la mise en place de l’étude

Un Accord du Comité Local d’Ethique de la Recherche en Santé (CLERS) du CHU de Caen


Normandie et de l’Université Caen Normandie a permis de réaliser notre projet. Les numéros
de l’étude étaient le 2480 et le 2588 (Annexe VI).

12
Résultats
Caractéristiques générales de la population étudiée
Au total, 209 étudiants en santé ont été inclus dans l’étude puisque nous avons pu
apparier ces échantillons entre le questionnaire avant et celui après l’intervention d’éducation
périnéale ; parmi cette population 160 des étudiants ont répondu aux questionnaires en ligne
et 49 étudiants aux questionnaires papiers. 115 étudiants (55%) ont répondu au questionnaire
à deux mois.

Tableau I. Caractéristiques des répondants


Population totale (N = 209) n (%)
Age (minimum-maximum) 23,3 (18-38)
Sexe Femme 191 (91,4)
Homme 18 (8,6)
Filière d’étude Etudiant en maïeutique 100 (47,8)
Etudiant en médecine 33 (15,8)
Etudiant en kinésithérapie 76 (36,4)
Département d’habitation Calvados (14) 66 (31,6)
Ille-et-Vilaine (35) 11 (5,3)
Indre-et-Loire (37) 17 (8,1)
Loire-Atlantique (44) 35 (16,7)
Autres département de métropole 63 (30,1)
Départements d’Outre-Mer 9 (4,3)
Autres pays 3 (1,4)
Manquants 5 (2,4)
Pratique d’une activité sportive Non 31 (14,8)
Oui 178 (85,2)
Intensité de la pratique sportive (/178) < 1h par semaine 19 (10,7)
1 à 2h30 par semaine 65 (36,5)
2h30 à 5h par semaine 51 (28,6)
> 5h par semaine 14 (7,9)
Manquant 29 (16,3)
Si vous avez des fuites urinaires, à quelle fréquence en avez-vous?
Je n’ai pas de fuite 192 (91,9)
Quelques fois / semaine 12 (5,8)
1 fois/jour 2 (0,9)
Plusieurs fois/jour 2 (0,9)
Manquant 1 (0,5)
Si vous avez des fuites, à quels moments se produisent-elles ? (N = 16)
Lors d’un effort 7
Lors de la pratique sportive 5
Lors d’un besoin irrépressible d’uriner 3
Manquant 1
Légende : N = effectif de l’échantillon / n = nombre d’étudiants / % = pourcentage

13
La moyenne d’âge était de 23,3 ans, 85,5% d’entre eux pratiquaient au moins une
activité sportive et 91,9% n’avaient pas de fuite urinaire (Tableau I).

L’ensemble des filières d’étude en santé n’étaient pas représentées puisque les
questionnaires ont été répondus par de étudiants sages-femmes, médecine et kinésithérapie.
Pour ce qui est de la répartition hommes-femmes, les questionnaires dans la filière d’étude
maïeutique avaient été remplis par 100 femmes. Quatre hommes parmi les 33 étudiants en
médecine ont répondu aux questionnaires et 14 hommes parmi les 76 étudiants en
kinésithérapie.

Tableau II. Participants ayant déjà abordé la notion du périnée


Population totale (N = 160) n (%)
Session éducation périnéale déjà suivie Non 154 (96,3)
Oui 6 (3,7)
Cours d’éducation sexuelle suivis au cours de la scolarité Non 43 (26,9)
Oui 117 (73,1)
La notion du périnée a été abordée au sein des cours d’éducation sexuelle
(/117) Non 72 (61,5)
Oui 45 (38,5)
La notion de périnée a été abordée en dehors de l’éducation à la santé
sexuelle Non 20 (12,5)
Oui 140 (87,5)
Légende : N = effectif de l’échantillon / n = nombre d’étudiants / % = pourcentage

Connaissances avant la session

Avant de dispenser la session, il a été demandé aux étudiants d’estimer sur une
échelle de zéro à cinq leur niveau de connaissance sur le plancher pelvien. 41,3% ont évalué
leur niveau de connaissance entre un et deux. La moyenne à cette question était de 2,6/5
(Annexe VII ; Tableau III).

Le schéma à remplir pour situer les organes pelviens (vessie, utérus et rectum) a permis de
montrer que plus de 95% des étudiants savaient repérer ces organes. En outre, concernant
l’anatomie du plancher pelvien, 79,4% des étudiants le situaient dans la totalité du fond du
bassin et 83,7% ont répondu qu’il correspondait à un ensemble de muscles, de ligaments et
de tissus conjonctifs. Les étudiants lui attribuaient à 96,2% une fonction de maintien des
organes (Annexe VII ; Tableau IV).

14
Extrait du Tableau IV. Rôle et anatomie du périnée
Population totale (N = 209) n (%)
Selon vous, quel mouvement permettrait de mieux contracter le
périnée ?
Serrer le vagin 73 (34,9)
Contracter les fesses 18 (8,6)
Rentrer le ventre 11 (5,3)
Retenir un gaz 97 (46,4)
Je ne sais pas 10 (4,8)
Légende : N = effectif de l’échantillon / n = nombre d’étudiants / % = pourcentage

Tableau V. Comparaison des connaissances selon la filière d’étude avant la session


Etudiantes sages- Etudiants médecine et p
femmes kinésithérapie
(N = 100) (N = 109)
Population totale (N = 209) n (%) n (%) p-value
Le périnée est-il ?
Mauvaise réponse 17 (17,2) 15 (13,9)
Bonne réponse 82 (82,8) 93 (86,1) 0,57
Où situez-vous le périnée ?
Mauvaise réponse 19 (19,0) 24 (22,0)
Bonne réponse 81 (81,0) 85 (78,0) 0,59
Selon vous, quel mouvement permettrait de
mieux contracter le périnée ?
Mauvaise réponse 64 (64,0) 47 (43,5)
Bonne réponse 36 (36,0) 61 (56,5) 0,003
Légende : N = effectif de l’échantillon / n = nombre d’étudiants / % = pourcentage

46,4% de l’ensemble des étudiants avaient la bonne notion concernant le mouvement


pour contracter correctement le plancher pelvien (Tableau IV). Les connaissances sur la
contraction périnéale étaient significativement plus faibles chez les étudiantes sages-femmes
(Tableau V). La différence de connaissances n’était pas toujours significative entre les
étudiantes sages-femmes et les autres étudiants en fonction des questions posées. Les
étudiants en médecine et kinésithérapie avaient tendance à répondre plus souvent « ne sais
pas » par rapport aux étudiantes sages-femmes (Annexe VII ; Tableau VI).

Le taux de bonnes réponses sur les connaissances de la filière urinaire était de 70,3%
pour le nombre de miction dans la journée, 32,5% des étudiants évitaient de s’assoir sur les
toilettes publiques et 25,8% ont répondu qu’il était nécessaire d’effectuer des mictions de
précaution. Pour 20,1% des étudiants « s’exercer à interrompre volontairement le jet urinaire
muscle le périnée » (Annexe VII ; Tableau VI).

15
A propos de la filière digestive, 78% des étudiants ont répondu à une seule des deux
bonnes réponses à la question sur la norme de la fréquence des selles et 17,7% ont répondu
aux deux bonnes réponses. Ils ont par ailleurs répondu à 14,4% qu’ils ne savaient pas ou qu’ils
estimaient qu’il était conseillé de « pousser pour évacuer les selles » en cas de constipation et
17,3% « non » ou « ne sais pas » à la question « la constipation peut-elle occasionner des
troubles urinaires ? ». La moitié (50,2%) des participants ont une bonne position lors de la
défécation afin de faciliter l’évacuation des selles (surélévation des jambes). Par ailleurs,
34,9% des étudiants jugeaient qu’il était « normal » qu’avec l’âge nous rencontrions des
problèmes de continence aux gaz (Annexe VII ; Tableau VI).

Concernant la sphère génitale, 22% des participants ne pensaient pas ou ne savaient


pas que le sport pouvait favoriser une descente d’organes (Annexe VII ; Tableau VI).

L’ensemble des résultats sur les connaissances et habitudes des étudiants ont été
détaillés en annexe (Annexe VII ; Tableau VI).

Evolution des connaissances après la session


Tableau VII. Evolution du taux de bonnes réponses après la session
Réponse 1er Réponse 2ème
p
questionnaire questionnaire
Population totale (N = 209) n (%) n (%) p-value
Il faut éviter de s’assoir sur les toilettes publiques ?
Mauvaise réponse 91 (43,5) 4 (1,9)
Bonne réponse 118 (56,5) 202 (98,1) 0,0001
Il vaut mieux pousser pour uriner et bien vider la
vessie ? Mauvaise réponse 23 (11,0) 3 (1,4)
Bonne réponse 186 (89,0) 206 (98,6) 0,001
Faut-il effectuer des mictions de précautions ?
Mauvaise réponse 71 (34,0) 24 (11,5)
Bonne réponse 138 (66,0) 185 (88,5) 0,0001
La constipation peut-elle occasionner des troubles
urinaires ? Mauvaise réponse 39 (18,7) 13 (6,2)
Bonne réponse 170 (81,3) 196 (93,8) 0,0001
Selon vous, quel mouvement permettrait de mieux
contracter le périnée ? Mauvaise réponse 112 (53,6) 13 (6,2)
Bonne réponse 97 (46,4) 196 (93,8) 0,0001
Le périnée est-il ? Mauvaise réponse 34 (16,3) 14 (6,7)
Bonne réponse 175 (83,7) 195 (93,3) 0,0001
Où situez-vous le périnée ? Mauvaise réponse 43 (20,6) 11 (5,3)
Bonne réponse 166 (79,4) 198 (94,7) 0,001
Légende : N = effectif de l’échantillon / n = nombre d’étudiants / % = pourcentage

16
L’amélioration des connaissances était significative pour toutes les questions
analysées après la session. Le taux de bonnes réponses passait à 98,1% à la question
concernant le fait de s’assoir ou non sur les toilettes publiques et à 98,6% sur le fait de pousser
ou non pour vider la vessie. En fin de session, 93,8% contre 46,4% avant la session répondaient
que la meilleure consigne pour contracter le périnée est de « retenir un gaz » (Tableau VII).

Tableau IX. Satisfaction des participants concernant les sessions


Population totale (N = 209) n (%)
Avez-vous trouvé ces sessions d’éducation périnéale utiles ? (0-5) 4,8 (0,5)
Min-Max 3-5
Pensez-vous qu’une deuxième session serait nécessaire pour
approfondir ? Non 77 (36,8)
Oui 130 (62,2)
Manquant 2 (1)
Selon vous, quel est le support qui permet de mieux aider à
comprendre le fonctionnement du périnée ?
Schémas/Photos 22 (10,5)
Images 3D 107 (51,2)
Vidéos 79 (37,8)
Manquants 1 (0,5)
Est-il indispensable d’associer les différents supports ?
Non 12 (5,7)
Oui 196 (93,8)
Manquant 1 (0,5)
Recommanderiez-vous ces sessions à votre entourage ?
Non 0 (0,0)
Oui 208 (99,5)
Manquant 1 (0,5)
Légende : N = effectif de l’échantillon / n = nombre d’étudiants / % = pourcentage

Les participants avaient auto-évalué leur niveau de connaissance après les sessions
entre 4-5/5 pour 88,7% contre 13,1% avant la session (Annexe VII ; Tableau VIII). De plus, 100%
des étudiants ayant répondu à la question recommanderaient ces sessions à leur entourage
(Tableau IX) et 93,7% auraient aimé recevoir l’ensemble de ces informations plus tôt (Annexe
VII ; Tableau VIII).

17
Extrait du Tableau VIII. Réponses après la session
Population totale (N = 160) n (%)
Suite à l’intervention, allez-vous changer ou adapter vos habitudes de vie
dans le but de protéger votre périnée ? (Nombre de réponses positives)
Habitudes urinaires 130 (81,2)
Habitudes défécatoires 116 (72,5)
Habitudes respiratoires 130 (81,2)
Posture globale du dos 111 (69,4)
Habitudes sportives 124 (77,5)
Légende : N = effectif de l’échantillon / n = nombre d’étudiants / % = pourcentage

En outre, la volonté de mettre en application les conseils donnés lors de ces sessions
afin de préserver la sphère pelvi-périnéale a été représentée ci-dessus (Tableau VIII).

Les réponses aux questions ouvertes ont été recensées et regroupées selon plusieurs
thématiques et des exemples de ces retours ont été retranscrits. 24 des participants avaient
écrit qu’ils transmettraient ces informations à leurs patientes et futures patientes (Annexe
VII ; Tableau X).

Evaluation à distance de la session

Deux mois après les sessions, 80,9% des participants rapportaient avoir changé ou
envisageaient encore de changer leurs habitudes urinaires et 71,3% leurs habitudes
défécatoires ; 90,4% s’asseyaient ou envisageaient de s’assoir sur les toilettes contre 56,4%
avant ces sessions et 86,1% envisageaient ou bien utilisaient un marchepied (Annexe VII ;
Tableau XII).

Suite à la session, 83,5% pensaient ou envisageaient d’intégrer la contraction périnéale dans


leurs activités du quotidien et 82,6% pensaient à éviter l’apnée lors des efforts (Annexe VII ;
Tableau XII).

Les réponses aux questions ouvertes ont aussi été regroupées par thématiques
(Annexe VII ; Tableau XIV). Ces réponses montraient les messages clés que les participants
avaient retenus, les retours de leur satisfaction et leur diffusion auprès des patientes et de
leur entourage, tout comme leur souhait de recevoir ces informations plus tôt et notamment
dans leur scolarité. 85,2% ont rapporté avoir diffusé les informations reçues lors de ces
sessions (Annexe VII ; Tableau XV).

18
Discussion
Confrontation avec les résultats de la littérature

Notre étude a permis de montrer que nos sessions d’éducation périnéale proposées à
des étudiants en santé permettaient d’améliorer significativement les connaissances
générales et de modifier les idées reçues concernant la sphère pelvi-périnéale. Il s’agissait
majoritairement de femmes et quelques hommes, jeunes, pour la plupart sportifs avec très
peu d’incontinence urinaire déclarée. Après les sessions, 80,9% rapportaient avoir changé ou
envisageaient de changer leurs habitudes urinaires et 71,3% leurs habitudes défécatoires. Ces
sessions apparaissaient comme un moyen de prise de conscience du fonctionnement de la
sphère pelvi-périnéale et a montré un changement de comportement. De fait, à distance de
la session, 90,4% contre 56,4% avant, s’asseyaient ou envisageaient de s’assoir sur les toilettes
publiques. Et 83,5% avaient intégré la contraction périnéale dans leurs activités du quotidien.

Notre deuxième hypothèse « la mise en place d’un programme d’éducation sur la santé
périnéale permettrait d'améliorer les connaissances en délivrant une information claire et
structurée à propos des bonnes habitudes mictionnelles et digestives à mettre en place afin
de préserver son capital périnéal et qu’une mise en pratique de ces conseils soit faite » est
ainsi validée.

En début de session, nous avons demandé aux étudiants d’auto-évaluer sur une
échelle de zéro à cinq leur niveau de connaissance sur le plancher pelvien. La moyenne
déclarée (2,6/5) était plus élevée que celle donnée par des jeunes femmes d’âges similaires
dans l’étude de Neels et al. [8] (2,4/10). Nous n’avions pas connaissance des filières d’étude
des femmes interrogées dans son étude mais 81% n’avaient jamais été sensibilisées sur le
périnée. Parmi nos participants, 38,5% avaient déjà parlé du périnée lors des cours
d’éducation à la sexualité et ce sujet avait déjà été abordé en dehors de ces cours pour 87,5%
d’entre eux. La bonne réponse à la composition du plancher pelvien (un ensemble de muscles,
ligaments et tissus conjonctifs) a été cochée pour 83,7% des étudiants sans différence
significative entre les étudiants. Les jeunes femmes de l’étude de Neels et al. [8] avaient coché
à 92% qu’il était composé uniquement de muscles.

Le niveau de connaissances générales (rôle et anatomie) s’était avéré satisfaisant (82,9%).

19
En revanche, les étudiants étaient en grande partie mal informés sur les bonnes
habitudes de la vie quotidienne permettant de préserver la sphère pelvi-périnéale. Ce faible
niveau de connaissance se retrouvait aussi chez les femmes dans les revues de la littérature
de Fante et al. [15] et Neels et al. [8]. Bandura [38] avait émis l’hypothèse que « si les
personnes ne savent pas comment leurs habitudes de vie affectent leur santé, ils ont peu de
raisons de se mettre à l’épreuve de changer les habitudes néfastes qu’ils possèdent ». En effet,
la méconnaissance est le résultat d’une impasse de notre éducation. Les femmes ne savent
pas identifier les facteurs de risque des TPP lorsqu’elles ont peu de connaissances sur le sujet
[15]. De fait, seulement 14% des jeunes femmes dans l’étude de Neels et al. [8] avaient
conscience que la constipation était un facteur de risque des TPP et moins de la moitié à
propos de l’obésité. Après la session, 24 des répondants avaient d’ailleurs précisé « avoir pris
conscience de ces habitudes de vie néfastes » pour le plancher pelvien qu’ils ne connaissaient
pas. 20,4% des étudiants en médecine et en kinésithérapie contre 2% des étudiantes sages-
femmes ne savaient pas que pousser pour aller à la selle était un comportement néfaste pour
le plancher pelvien, provoquant des hyperpressions abdominales. Les étudiantes sages-
femmes semblaient mieux savoir que des troubles de la sphère digestive pouvaient
occasionner des TPP. En France, 71% des lycéennes ne connaissaient pas les facteurs
favorisants l’IU [32]. Les mauvaises habitudes d’essuyage d’arrière en avant étaient retrouvées
chez plus d’un quart des adolescentes [23].

Bien que le STOP pipi ne soit plus conseillé depuis 1995 [39], 20,1% des participants pensaient
que s’exercer à interrompre régulièrement le jet urinaire musclait le périnée. Ce test peut en
effet fournir des informations objectives sur la performance du plancher pelvien, notamment
après un accouchement par voie vaginale. Mais réalisé régulièrement et dans de mauvaises
conditions, il pourrait entrainer une dyssynergie fonctionnelle et gêner la vidange vésicale
complète. Les étudiantes sages-femmes répondaient à 19,2% que cela muscle le périnée et à
3% qu’elles ne savaient pas. Pour les autres étudiants, les proportions étaient un peu plus
importantes (21,3% répondaient que cela muscle le périnée et 13% ne savaient pas). Un article
récent de l’Assurance maladie sur la prévention de l’IU [25] a publié que la position assise
permet une décontraction des muscles du périnée, évite de forcer sur le sphincter anal pour
optimiser la vidange rectale et permet ainsi de réduire les risques des TPP. Hors, seulement
56 ,4% des participants s’asseyaient sur les toilettes publiques avant nos sessions. Nous avons

20
retrouvé également que 25,8% des participants répondaient qu’il fallait effectuer des mictions
de précaution, habitude pouvant favoriser une pollakiurie invalidante [40]. Les étudiantes
sages-femmes semblaient d’ailleurs en avoir moins conscience.

Bien que la contraction périnéale soit importante dans la prise en charge des TPP [41], peu
des participants étaient en mesure de décrire la meilleure consigne pour obtenir une
contraction périnéale efficace (seulement 46 ,4% de nos participants). Des instructions
différentes par exemple « stoppez le jet urinaire » (consigne antérieure) ou « retenez un gaz »
(consigne postérieure) peuvent faciliter un recrutement plus ou moins important des muscles
du plancher pelvien. Ben Ami et al. [36] avaient mis en évidence que l’instruction verbale la
plus efficace pour obtenir une meilleure contraction périnéale (mesurée par le déplacement
du plancher pelvien à l’échographie transabdominale) était la consigne « retenez un gaz ».
Dans cette étude réalisée chez des jeunes étudiantes nullipares, 90% des femmes avaient
réalisé une contraction efficace grâce à cette consigne contre 62% avec l’autre consigne. Une
différence significative apparaissait entre les étudiantes sages-femmes qui savaient donc
moins que « retenir un gaz » permet de mieux contracter le périnée par rapport aux autres
étudiants en médecine et en kinésithérapie. Ce résultat pourrait s’expliquer par une différence
d’âge ou une disparité du niveau d’étude entre les participants.

La première hypothèse « les connaissances en pelvi-périnéologie ainsi que les situations à


risques sont peu connus des étudiants en santé malgré leurs études dans le domaine de la
santé et il n’y a pas de différence de connaissances entre les étudiants sages-femmes et les
autres étudiants en santé (médecine et kinésithérapie) » est partiellement rejetée car le
niveau de connaissances sur le plancher pelvien en général s'était avéré assez élevé (82,9% en
moyenne des bonnes réponses sur le rôle et l’anatomie) mais les habitudes néfastes étaient
moins connues (67,4% en moyenne de bonnes réponses sur les connaissances et habitudes)
et des différences significatives apparaissaient entre les étudiantes sages-femmes et les autres
à propos des comportements favorisant des TPP.

21
Il y a également une intégration inconsciente de normalité de ces troubles. Dans la
revue de la littérature de Fante et al. [15] l’IU était jugée comme un problème mineur de santé
d'après les femmes et considérée comme « normale » avec le vieillissement. Dans l’étude
française et récente de Berujon et al. [7], les femmes pensaient qu'il était « normal qu'en
vieillissant on rencontre des difficultés à retenir un gaz ». Nous avons trouvé des résultats
similaires dans notre étude puisque plus d'un tiers des étudiants avaient répondu que ce
trouble était normal avec l'âge.

Par ailleurs les femmes pensaient que les TPP étaient principalement associés au péri-partum
[4]. Buurman et al. [42] avaient mis en évidence que les femmes de son étude avaient des TPP
en post-partum et acceptaient leurs symptômes puisqu'elles estimaient que cela était un
problème « inévitable » et sans option de traitement. Elles ne se sentaient d'ailleurs pas
préparées à ces troubles et avaient besoin d'informations de la part des professionnels mais
avaient « honte » d'en parler.

Hors, ces TPP ne sont pas associés qu’au péri-partum ou au vieillissement. Dans notre étude,
12,5% des participants pensaient que ces TPP ne touchaient pas les jeunes. Une étude
française [43] avec des jeunes femmes nullipares de moyenne d'âge similaire à notre
population d’étude (23ans) avait montré que 29,2% de ces femmes déclaraient une IU après
avoir répondu à un questionnaire avec des scores validés. Mais dans notre étude seulement
7,6% des participants avaient déclaré une IU dont 75% une IUE. Ces données restent
cependant peu informatives au vu du taux peu conséquent d’IU déclarée.

Au-delà d’intégrer une certaine normalité, la population générale sous-estime ces TPP.
Tonneau et al. [44] évoquaient un tabou culturel à parler du périnée lié à un caractère intime,
sexuel mais aussi de méconnaissances ancrés depuis des générations dans nos sociétés. Les
TPP affectent la qualité de vie des femmes est peuvent être la raison d'une gêne sociale [3]
empêchant la discussion avec les professionnels de santé et même avec l'entourage [20]. Les
symptômes peuvent aller jusqu'à l'isolement et l'évitement d'activités physiques à un risque
de TPP [3]. De fait, la plupart des adolescentes souffrant d'IU avouaient avoir modifié leur
mode de vie et évitaient toutes situations à risque de provoquer une IU [45]. Dans l’étude de
Carls [46], 8% des jeunes athlètes avec des symptômes d’IUE pendant leurs pratiques de sports
à impacts avouaient éviter celles-ci à cause de leurs symptômes. Elles ajoutaient aussi que l’IU

22
avait un effet négatif sur leur vie sociale et sportive. Les étudiantes sages-femmes n’avaient
pas connaissance que le sport pouvait favoriser les TPP tels que la descente d’organes pour
17% d'entre-elles alors que les étudiants en médecine et en kinésithérapie en avaient
significativement plus connaissance.

Les femmes expriment une « réticence » à discuter des TPP avec les professionnels de
la santé [47].De fait, moins de la moitié des femmes osent en parler à un professionnel de
santé si celui-ci n’aborde pas le sujet. Par exemple, une femme sur quatre qui consulte son
médecin généraliste présentait des symptômes d’IU et seulement 40% d’entre elles en avaient
parlé à son médecin [48]. Cela se reflète aussi chez les adolescentes avec moins d’un tiers
d'entre elles qui ont été interrogées par un médecin sur les symptômes de l'IU et de l’IF, ce
qui représente un frein au diagnostic [6]. Pour autant, les femmes ont tendance à attendre
que ce soit le professionnel de santé qui aborde le sujet puisque 35% des adolescentes
envisageaient de demander de l'aide en cas de TPP [45]. Le caractère « honteux » est un des
facteurs ayant un impact négatif le plus fort sur la consultation envers les professionnels de
santé [1], [15]. En effet, 76% des femmes sont gênées de parler de troubles sexuels et 51% de
l’IU [49]. Il aurait été intéressant de demander à notre population d'étudiants en santé s’ils se
sentaient capable d'en parler lors de leur consultation personnelle et si ce sujet était tabou
pour eux.

Ainsi, différents travaux ont montré que la méconnaissance et la sous-estimation des femmes
sur les TPP avaient un impact sur le recours au soin [15], [38].

Nos sessions d'éducation pourraient permettre à plus de professionnels de santé mais


aussi aux étudiants en santé de véhiculer les bons messages et ainsi permettre à plus de
femmes d'adopter les bonnes habitudes urinaires et défécatoires protégeant ainsi leur sphère
pelvi-périnéale. Les futurs professionnels de santé de notre étude avaient pris conscience de
leur rôle prépondérant sur la prévention de ces TPP puisque plusieurs d'entre eux avaient
rapporté à la fin de la session que celle-ci leur permettrait de mieux conseiller leurs patientes
et cela s'était retrouvé aussi dans les réponses deux mois après la session avec pour exemple
une des participantes qui avait écrit « j'ai retenu aussi beaucoup de phrases pour expliquer les
choses simplement (mais de façon juste) aux patientes ». Ce qui pourrait à long terme
23
améliorer la prise en charge des patientes. De plus, nos participants rapportaient avoir diffusé
les informations reçues à leur entourage dans 85,2% des cas. Si grâce à ses sessions
l'information était largement diffusée, la recherche de soin pourrait en être facilitée. La
quatrième hypothèse « ces interventions favoriseraient la diffusion des informations dans
cette population de futurs professionnels de santé » est donc validée.

La satisfaction des femmes concernant les sessions avait pu être mise en évidence avec
l'évaluation de zéro à cinq que les participants avaient donné après la session, rapportant une
moyenne de 4,8/5 sur l'utilité de celle-ci, mais aussi sur le fait que 100% des participants ayant
répondu recommanderaient cette session à leur entourage. Les remarques dans le
questionnaire à deux mois reflétaient aussi cette satisfaction des informations que les
participants avaient appris sur la sphère pelvi-périnéale lors de ces sessions puisque parmi les
79 réponses ; 28 avaient évoqué le terme « intéressant », 14 « enrichissant » ou « instructif »,
et 16 « bien », « super » ou « très bien ». Cette satisfaction à propos des sessions d'éducation
dispensées témoigne d’un réel intérêt de s'informer sur le fonctionnement de la sphère pelvi-
périnéale et ce, dès le plus jeune âge. Dans notre étude, 93,7% des participants ont répondu
qu’ils auraient aimé recevoir plus tôt l'ensemble des informations qu’ils venaient d’avoir à la
session. Cette thématique est en effet peu abordée dans la vie des femmes en dehors de la
rééducation périnéale ou du péri-partum. Neels et al. [8] avaient retrouvé que 93% des
femmes nullipares s'estimaient insuffisamment informées et souhaitaient plus
d'informations. Dans l'étude d’Arbuckle et al. [6] les adolescentes affirmaient avoir déjà
discuté des différents TPP en famille ; 17,7% avaient déjà abordées le problème de l’IU, 7,9%
les POP et seulement 5,1% l’IF. Par contre les TPP n’étaient que très faiblement abordés dans
les écoles : 93 à 98% des 14-21 ans affirmaient n'avoir jamais discuté de ces troubles dans
leurs établissements.

Notre troisième hypothèse « les étudiants seraient satisfaits des informations qu’ils auront
reçues lors de cette session » est donc validée.

24
L'OMS avait défini en 1983 l'éducation pour la santé comme « tout ensemble
d'activités d'information et d'éducation qui incitent les gens à vouloir être en bonne santé, à
savoir comment y parvenir, à faire ce qu'ils peuvent […] » [50]. Ce que nous recherchions en
dispensant ces sessions de prévention périnéale.

L'éducation à la sexualité, elle, organisée en milieu scolaire s'était avérée efficace pour
accroître les connaissances des adolescentes sur la fonction sexuelle et leur développement
psychosocial [23], [34] et ainsi réduire les comportements à risques des adolescents (maladies
sexuellement transmissibles (MST), grossesse…) [51], [52].Il n’y a pas en France de thématique
spécifique sur la santé pelvi-périnéale développée au cours de l’éducation à la santé sexuelle.
Pourtant, une intervention éducative sur la santé pelvi-périnéale permet une amélioration
significative des connaissances des adolescentes comme l’ont montré plusieurs études [23],
[31], [32]. Elle permet également l'adoption de comportements protecteurs vis-à-vis de la
sphère pelvi-périnéale [32]. Une revue de la littérature [15] regroupant 19 études avait mis en
avant que de bonnes connaissances sur les TPP augmentaient le changement d’habitudes de
vie, les chances de succès du traitement et de réduction des symptômes de ces troubles. Dans
une étude publiée récemment, Fritel et al. [5] ont montré qu’un programme éducatif
permettait un changement de comportement même dans une population de femmes âgées
souffrant d’IU et d’améliorer leurs symptômes.

Notre étude nous a aussi permis de mettre en avant la nécessité de développer cette
éducation périnéale puisque 62,2% des étudiants avaient estimé qu'une deuxième session
auraient été nécessaire. Rappelons que dans notre étude les étudiants étaient en santé, et
pourraient être plus en recherche d’informations complémentaires qu'une population
générale ou que des étudiants en dehors du domaine de la santé.

Les premières sessions d'éducation à la santé pelvi-périnéale devraient donc apparaître tôt
dans la vie afin de mettre en place les bons comportements en matière de santé pelvienne.
Mais aussi de lutter contre les croyances limitantes, le tabou et la gêne sociale. Il est donc
important que les femmes comme les hommes comprennent la physiopathologie de la sphère
pelvi-périnéale afin d'identifier les facteurs de risque, connaître les options thérapeutiques et
augmenter la recherche de soin ainsi que l'adhésion au traitement.

25
Enfin, les étudiants avaient estimé respectivement à la majorité et à plus d’un tiers que
les images 3D et les vidéos faisaient partis des meilleurs supports afin de mieux comprendre
le fonctionnement du périnée mais qu’il était tout de même indispensable d’associer les
différents supports. La Haute Autorité de Santé (HAS) a préconisé d’utiliser des planches
anatomiques simples afin d’aider les femmes a mieux comprendre leur anatomie intime et
leurs troubles [53]. Il serait judicieux de revoir les supports et proposer des outils
pédagogiques adaptés à la spécificité de la sphère pelvi-périnéale qui nécessite une
compréhension par animations en 3D [8], [53].

Ils seraient ainsi nécessaire d'inclure l'éducation périnéale (anatomie, fonctions des
organes pelviens, physiopathologie des TPP, règles hygiéno-diététiques, impacts de certains
sports, facteurs de risque modifiables…) dans la promotion de la santé que ce soit auprès des
patientes, des femmes sans TPP, mais aussi des professionnels de santé [1].

Signification de l’étude

Notre étude a montré que les étudiants en santé avaient de bonnes connaissances
concernant l’anatomie et la physiologie de la sphère pelvi-périnéale mais de moins bonnes
connaissances concernant les habitudes de vie qui pourraient favoriser les TPP à long terme.
A l’échelle nationale, ces étudiants en santé ayant participés aux sessions d’éduction ont
montré une volonté de se former sur le sujet puisqu’ils se sentaient concernés et
insuffisamment informés. Une insatisfaction a donc été soulevée, notamment à propos de
leur cursus scolaire qui n’aborde pas ou peu les thématiques de nos sessions mais aussi au-
delà de leurs études puisque cela devrait être, selon eux, un sujet à aborder plus tôt dans leur
éducation.

Notre étude a par ailleurs montré une diffusion déjà conséquente des informations que les
étudiants avaient pu transmettre. Cette piste peu coûteuse et facile à mettre en place
permettrait une diffusion des informations à plus grande échelle afin de diminuer la
prévalence des TPP par une mise en place des bonnes pratiques et ce dès le plus jeune âge.
Tous les professionnels de santé devraient être sensibilisés pour inclure l’éducation pelvi-
périnéale dans leurs pratiques professionnelles et personnelles afin de prendre en charge la
sphère pelvi-périnéale dans sa globalité.

26
Forces et faiblesse de l’étude
Points forts

Les points forts de cette étude étaient premièrement la qualité de l’intervention


d’éducation périnéale proposée tant bien dans son contenu que dans sa forme grâce à
l’expertise d’Anne-Cécile Pizzoferrato et de Véronique Blanchard. Cette qualité d’intervention
s’était aussi reflétée dans les retours très positifs des étudiants.

Ces sessions étaient plus courtes que les interventions décrites dans la littérature [8], [23] et
l’emploi de termes simples et clairs permettaient une compréhension à tous dans le but de
transmettre les connaissances essentielles pour le maintien du capital pelvi-périnéal. Le
format Webconférence permettait l’accès au plus grand nombre à ces sessions.

Nous avons créé un questionnaire en français sur les connaissances de la sphère pelvi-
périnéale avec une approche globale. Bien que non validé, notre questionnaire avait des
points positifs ; il a été créé en s’appuyant sur plusieurs questionnaires de la littérature (dont
deux validés [8], [35]), pré-testé, nécessitait moins de dix minutes à sa réalisation et des items
avec des notions d’indécision permettaient de diminuer les biais de réponses aléatoires.

La représentativité de notre population était assez large puisque nous avons réussi à mobiliser
des étudiants à l’échelle nationale.

Au-delà de réaliser une étude avec les étudiants, nous avons recherché à sensibiliser tout type
de public en offrant l’accès à tous lors de nos sessions (professionnels de santé, paramédicaux,
professions non médicales, étudiants en dehors de la santé, retraités, sportifs...). Ce projet de
prévention en santé pelvi-périnéale avait été réalisé en équipe pluri-professionnelle
(gynécologue, kinésithérapeute, médecin généraliste, internes en médecine générale,
étudiante en kinésithérapie et en maïeutique).

Un autre point fort de notre étude était le fait d’avoir recueilli à distance de nos sessions,
l’impact sur les habitudes de vie que la session pouvait avoir.

27
Biais et points faibles

Le biais principal de l’étude était le fait qu’aucun questionnaire permettant d’évaluer


les connaissances sur la sphère pelvi-périnéale ne soit validé en français jusqu’ici. Nous avons
sélectionné les étudiants qui ont répondu aux questionnaires avant et immédiatement après
la session pour apparier nos échantillons et réaliser un test de ² de Mc Nemar. Les étudiants
qui n’avaient donc pas répondu à l’un de ces questionnaires n’ont pas été inclus dans notre
étude.

Par ailleurs, six étudiants inclus dans notre étude avaient déjà participé à la session et
pouvaient légèrement biaiser le niveau de connaissance initial. Nous avons également inclus
les sujets qui avaient répondu aux questionnaires au format papier. Cependant des questions
supplémentaires sur les questionnaires en ligne (LimeSurvey®) avaient étaient ajoutées par
rapport aux questionnaires papiers. Des sous-analyses avaient donc été faites sur ces
questions avec les 160 étudiants ayant répondu en ligne.

Un biais de sélection était constaté avec la présence d’un tiers des étudiants habitant dans le
département du Calvados. De plus, il existait une disparité de connaissances entre les
étudiants puisqu’ils n’avaient pas le même âge, le même cursus, la même avancée dans leurs
études et venaient d’universités différentes.

Le nombre de questionnaires remplis deux mois après la session reflétait les pertes de vue car
seulement 55% des étudiants ont répondu à ce questionnaire.

D’autre part, nos sessions étaient initialement prévues en présentiel. Du fait de la crise
sanitaire en raison du Covid-19, les rassemblements étaient restreints et l’intervention en
présentiel n’était pas été envisageable. Nous avons donc organisé des WebConférences pour
dispenser nos sessions. Les questionnaires étaient à remplir en ligne sur la base du volontariat
grâce à un lien qu’on leur faisait parvenir, ce qui a créé un échantillon de convenance. Des
étudiants ayant participé à la Webconférence avaient pu ne pas répondu aux questionnaires.

28
Enfin, le terme « périnée » reste celui qui est le plus connu, nous avons donc utilisé ce terme
lors de la promotion de notre étude et dans nos questionnaires puisque le « plancher pelvien »
n’est pas un terme maitrisé de tous alors qu’il possède un des rôles les plus importants dans
ces TPP. Nous avons donc appelé nos sessions « éducation périnéale » afin de s’adapter aux
connaissances limitées de la population mais nous aurions pu les appeler « éducation pelvi-
périnéale » puisque l’approche en pelvi-périnéologie nécessite une vision globale de la sphère
pelvienne. Ainsi, dans l’analyse de nos résultats nous avons banalisé les connaissances des
étudiants au « périnée » plutôt qu’au « plancher pelvien ».

Ouverture sur des recherches futures

Le recueil des retours des étudiants interrogés à la suite de nos sessions d’éducation
périnéale a permis d’identifier des perspectives d’amélioration et d’orientation pour de futurs
travaux de recherche clinique.

Tout d’abord, pour évaluer les connaissances des femmes il serait nécessaire de valider un
questionnaire en français sur les trois filières de la sphère pelvi-périnéale (urinaire, génitale et
digestive) avec des items d’anatomie, de fonction du plancher-pelvien, des facteurs de risque
et des différents TPP. Afin de palier à ce manque de connaissance chez les étudiants en santé
mais aussi chez les femmes de tout âge [8], [15], [35], dont adolescentes [6], [23], [31], [32] ;
un enseignement préventif paraît nécessaire. Cet enseignement pourrait inclure des bases sur
l’anatomie et la fonction des organes pelviens ainsi que sur la physiopathologie des TPP. Les
règles hygiéno-diététiques à mettre en place pour prévenir ces troubles et l’impact de
certaines habitudes de vie, d’activités sportives sur la sphère pelvi-périnéale devraient
également être abordées. Il serait donc essentiel et opportun d’intégrer ces sessions
d’éducation périnéale comme prévention primaire dans les cours d’éducation à la sexualité
dispensés dans les collèges et lycées. L’intérêt de réaliser de la prévention en santé pelvi-
périnéale le plus tôt dans la vie des femmes permettrait de diminuer le tabou, libérer la parole
et de mieux comprendre son corps pour ne pas retarder le recours au soin ou la simple
demande d’informations.

29
Il serait pertinent d’intégrer aussi un enseignement de cette éducation périnéale aux
étudiants en santé (médecine, kinésithérapie, sage-femme). Tout comme, il serait nécessaire
de revoir les programmes de cours en pelvi-périnéologie et notamment pour les étudiants
sages-femmes puisque ceux-ci avaient significativement moins de connaissances sur la
contraction périnéale par rapport aux autres étudiants en santé alors que les sages-femmes
ont un rôle primordial dans la prise en charge des femmes. D’autant plus qu’un travail récent
[54] a montré que des étudiants sages-femmes ne se sentaient pas satisfaits de leur formation
et qu’ils se sentaient peu compétents concernant le repérage des TPP alors que seules 13,3%
des écoles fixaient des objectifs de stage propres au repérage de ces troubles. De plus, notre
étude a révélé et répondu à un besoin d’information chez les étudiants interrogés. Presque
deux tiers des étudiants indiquaient qu’une deuxième session d’éducation périnéale serait
nécessaire. Cette deuxième session serait un complément à notre recherche et
pourrait permettre ; d’évaluer le maintien dans le temps des connaissances acquises lors de
la première session, de vérifier leur compréhension et éventuellement corriger leurs
incompréhensions, tout en pérennisant les acquis.

Une étude sur l’impact que les sessions d’éducation pelvi-périnéale peuvent avoir sur les
sages-femmes et autres professions de santé libérales serait aussi intéressante. Cela
permettrait de faire un état des lieux de leurs connaissances sur la prévention en santé
pelvienne et leurs pratiques à propos de la sphère pelvi-périnéale. De la même manière que
notre étude pour les étudiants, il serait tout aussi intéressant d’évaluer le changement de leur
pratique et de leurs conseils transmis aux patients.

Enfin, il paraît intéressant de sensibiliser les étudiants en STAPS, futurs professionnels


encadrant l’activité physique qui n’ont pour beaucoup pas conscience que certaines pratiques
sportives peuvent amplifier le risque de TPP. Les professeurs d’éducation physique et sportive
devraient posséder des connaissances à ce sujet pour adapter les pratiques et faire de la
prévention.

30
Conclusion
L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact d’une session d’éducation périnéale
faite en groupe sur les connaissances des étudiants en santé concernant la sphère pelvi-
périnéale et ses troubles. Nous recherchions à connaitre la satisfaction des étudiants après
l’intervention, les messages retenus ainsi que la mise en pratique des informations qu’ils
avaient reçues et la diffusion qu’ils en avaient faits.

Notre étude a montré que l’éducation en santé pelvi-périnéale permettait d’améliorer


significativement les connaissances des étudiants en santé et de limiter les comportements à
risque pour la sphère pelvi-périnéale.

Notre étude a permis de mettre en avant l’intérêt que les étudiants portaient à ce sujet, leur
satisfaction ainsi que la diffusion importante de l’information reçue.

De plus, l’étude a aussi permis de sensibiliser des femmes et hommes qui seront amenés à
prendre en charge des patients susceptibles de présenter des troubles pelvi-périnéaux et
d’améliorer l’information qu’ils leur transmettront.

Les troubles pelvi-périnéaux représentent un enjeu majeur de la santé des femmes de


par leurs prévalences élevées et l’impact considérable qu’ils peuvent avoir sur la qualité de
vie. L’éducation pelvi-périnéale pourrait représenter une avancée dans la prévention primaire
de ces troubles et ce dès le plus jeune âge afin que chaque individu soit acteur de sa propre
santé.

31
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Annexes

Annexe I. Schémas du plancher pelvien et du périnée ........................................................................ II


Annexe II. Questionnaire avant la session d’éducation périnéale ...................................................... IV
Annexe III. Questionnaire après la session d’éducation périnéale...................................................... XI
Annexe IV. Questionnaire deux mois après la session d’éducation périnéale……………………………….XVII
Annexe V. Questionnaires au format papier....................................................................................... XIX
Annexe VI. Accords obtenus préalablement à la mise en place de l’étude ..................................... XXII
Avis favorable de l’étude n°2480 ................................................................................................. XXII
Avis favorable de l’étude n°2588 ................................................................................................ XXIII
Annexe VII. Résultats ...................................................................................................................... XXIV
Connaissances avant la session................................................................................................... XXIV
Evolution des connaissances après la session........................................................................... XXVIII
Evaluation à distance des sessions............................................................................................... XXX

I
Annexe I. Schémas du plancher pelvien et du périnée

Figure 1. Schéma du plancher pelvien et du périnée. D’après Anatomie 3D Lyon ; Dr Géraldine


GIRAUDET, Dr Chrystèle RUBOD, Pr Michel COSSON, 2015.

Figure 2. Schéma du plancher et des organes pelviens. D’après Anatomie 3D Lyon ; Dr Géraldine
GIRAUDET, Dr Chrystèle RUBOD, Pr Michel COSSON, 2015.

Figure 3. Schéma du plancher pelvien (vue supérieure). D’après Anatomie 3D Lyon ; Dr Géraldine
GIRAUDET, Dr Chrystèle RUBOD, Pr Michel COSSON, 2015.

II
Figure 4. Schéma des muscles du plancher pelvien Figure 5. Schéma des muscles du périnée (vue
(vue supérieure). D’après l’EMC ; Fatton B, Cayrac périnéale). D’après l’EMC ; Fatton B, Cayrac M,
M, Letouzey V, Masia F, Mousty E, Marès P et al, Letouzey V, Masia F, Mousty E, Marès P et al,
2014. 2014.

III
Annexe II. Questionnaire avant la session d’éducation périnéale

SESSION D'ÉDUCATION PÉRINÉALE - QUESTIONNAIRE INITIAL


Ce questionnaire a pour but de définir les caractéristiques des participants et de tester vos connaissances concernant le
périnée.

Identification
1) Quelle est votre date de naissance ?
2) Quelle est votre ville de naissance ?
3) Quel est le numéro du département dans lequel vous vivez ?
4) Avez-vous déjà participé à cette session d'éducation périnéale par le passé ? Sélectionnez une seule des
propositions suivantes :
 Oui
 Non

Caractéristiques de la population
5) Sur une échelle de 0 à 5, à combien estimez-vous vos connaissances actuelles sur le périnée ?
6) Vous êtes de sexe : Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Féminin
 Masculin
7) Selon vous, le périnée fait partie de l’anatomie de : Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 L'homme
 La femme
 Les deux
8) Selon vous, les dysfonctionnements du périnée (fuites urinaires/fécales, prolapsus,…) touchent :
Choisissez toutes les réponses qui conviennent :
 les femmes
 les hommes
 les jeunes
 les personnes âgées
 les sportives/sportifs
9) Selon vous, la rééducation périnéale est efficace pour traiter les dysfonctionnements du périnée
chez : Choisissez toutes les réponses qui conviennent :
 les femmes
 les hommes
 les jeunes
 les personnes âgées
 les sportives/sportifs
10) Combien de fois avez-vous accouché ?
Nombre
d'accouchements...

...par voie vaginale

...par césarienne
Si réponse  1 à la question 10)
10.1) Avez-vous réalisé une rééducation périnéale au décours d'un de vos accouchements ?
Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Non

IV
10.2) Avez-vous bénéficié d’une éducation périnéale (explications concernant l’anatomie, consignes
de prévention du quotidien,…etc) au cours de votre rééducation périnéale ?
Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Non
10.3) Avez-vous trouvé un intérêt à la réalisation de cette rééducation ? Sélectionnez une seule des
propositions suivantes :
 Oui
 Non
11) Quelle est votre situation professionnelle ou filière d'étude ? Sélectionnez une seule des propositions
suivantes :
Etudiant en médecine  Interne d'une autre spécialité
Etudiant en maïeutique  Médecin Généraliste
Etudiant en dentaire  Gynécologue obstétricien
Etudiant en pharmacie  Gynécologue médical
Etudiant en kiné  Urologue
Etudiant en STAPS  MPR
Etudiant dans une autre filière  Médecin d'une autre spécialité
Interne de Médecine Générale  Sage-femme
Interne de Gynécologie obstétrique  Kinésithérapeute
Interne de Gynécologie médicale  Coach sportif
Interne d’Urologie  Autre métier de la santé
Interne de MPR  Autre profession non médicale
POUR ETUDIANTS EN SANTE (sage-femme, médecine, kinésithérapie, pharmacie, dentaire)
12) Avez-vous déjà eu des cours d’éducation en santé sexuelle ? Sélectionnez une seule des propositions
suivantes :
 Oui
 Non
Si oui à la question 12)
12.1) Au cours de cette séance d’éducation en santé sexuelle, vous a-t-on parlé du périnée ?
Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Non
13) Selon vous, une activité sportive peut-elle favoriser une incontinence urinaire/fécale ou un
prolapsus (descente d’organe) ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Non
14) En dehors de l’éducation à la santé sexuelle, vous a-t-on déjà parlé du périnée ?
Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Non
15) Selon vous, l’incontinence urinaire peut-elle toucher les jeunes de 15 à 25ans ?
Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Non
16) Quel(s) sport(s) pratiquez-vous ? (incluant le sport scolaire) Choisissez toutes les réponses qui conviennent
 Je ne pratique pas d'activité physique ni de sport
 Marche, Natation, Aquagym, Vélo, Roller, Golf, Yoga, Pilates, Taï-chi
 Tennis, Ski, Escalade
 Course à pied, Sauts de haie, Athlétisme, Aérobic, Gymnastique acrobatique, Danse,
Trampoline, Football, Volleyball, Handball, Basketball, Hockey, Arts martiaux, Abdominaux
(type crunchs)
 Autre:

V
17) À quelle fréquence ? (incluant le sport scolaire) Sélectionnez une seule des propositions suivantes:
 Moins d' 1 heure par semaine
 Environ 1 à 2h30 par semaine
 Environ 2h30 à 5h par semaine
 Plus de 5h par semaine

Habitudes urinaires
Ces questions s'adressent autant aux hommes qu'aux femmes, tout le monde doit pouvoir y répondre.
18) Pour une femme, il faut toujours uriner assise confortablement sur les WC : Sélectionnez une seule
des propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
19) Il faut éviter de s’assoir sur les WC publics et/ou professionnels : Sélectionnez une seule des propositions
suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
20) Combien de fois est-ce normal d’uriner en journée ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Moins de 5 fois par jour
 Entre 5 et 10 fois par jour
 Plus de 10 fois par jour
 Je ne sais pas
21) Il vaut mieux pousser pour uriner et bien vider la vessie : Sélectionnez une seule des propositions suivantes
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
22) Combien de fois est-ce normal d’uriner la nuit ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes:
 0 à 1 fois par nuit
 Plus de 2 fois par nuit
 Je ne sais pas
23) Faut-il uriner par précaution ? (avant de prendre la voiture par exemple) Sélectionnez une seule des
propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
24) S’exercer à interrompre volontairement le jet urinaire (STOP pipi) muscle-t-il le périnée ?
Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
25) Pensez-vous qu'il est normal d'avoir des fuites urinaires lors de la pratique du sport ?
Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
26) Si vous avez des fuites urinaires ou fécales, à quelle fréquence en avez-vous ?
Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Plusieurs fois par jour
 Une fois par jour
 Quelques fois par semaine
 Je n’ai pas de fuites

VI
Si réponse «Plusieurs fois par jour» ou «Une fois par jour» ou «Quelques fois par semaine» à la question 26)
26.1) À quels moments en avez-vous ? Choisissez toutes les réponses qui conviennent :
 Lors d'un effort (rire, toux, éternuement, port de charge lourde,...)
 Lors de la pratique sportive
 Lors d'un besoin urgent et irrépressible d'uriner
27) Quelle quantité de liquide (toutes boissons confondues) est-il conseillé de boire par jour en
moyenne ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 0,5 à 1 litre par jour
 1 à 2 litres par jour
 Plus de 2 litres par jour
 Je ne sais pas

Habitudes digestives
De la même façon, tout le monde doit pouvoir répondre
28) Quelle est la fréquence des selles pour une personne en moyenne ? Choisissez toutes les réponses qui
conviennent :
 5 fois par jour
 1 à 2 fois par jour
 1 jour sur 2
 1 fois par semaine
 Je ne sais pas
29) En cas de constipation, est-il conseillé de pousser pour évacuer les selles ? Sélectionnez une seule des
propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
30) Surélevez-vous vos pieds (par exemple, à l'aide d'un marchepied) pour faciliter l’évacuation des
selles ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Non
31) La constipation peut-elle occasionner des troubles urinaires ? Sélectionnez une seule des propositions
suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
32) Combien de temps passez-vous aux WC pour évacuer les selles ? Sélectionnez une seule des propositions
suivantes :
 Plus de 30min
 10 à 30min
 5 à 10min
 Moins de 5min
33) Indépendamment d’un trouble de la digestion, est-il normal qu’en vieillissant on rencontre des
difficultés à retenir les gaz en société ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas

VII
Connaissances anatomiques
34) Selon vos connaissances, choisissez l’organe correspondant à chaque chiffre:
Nous remercions les auteurs des vidéos dont est extrait ce
schéma: Géraldine GIRAUDET, Chrystèle RUBOD et Michel
COSSON en collaboration avec Olivier RASTELLO et Patrice
THIRIET
Ainsi que les établissements dont ils dépendent: Université de
Lille 2, Université de Lyon 1, Université Numérique Francophone
des Sciences de la Santé et du Sport, Université Médicale Virtuelle
Francophone
https://www.youtube.com/watch?v=auIf9zwvpfU&ab_channel=Anatomie3DLyon
https://www.youtube.com/watch?v=MuMv7dilaD8&ab_channel=Anatomie3DLyon
https://www.youtube.com/watch?v=9psQO8RNfXw&ab_channel=Anatomie3DLyon

Sélectionnez une seule des propositions suivantes :


 1 - Vessie / 2 - Rectum / 3 - Utérus
 1 - Utérus / 2 - Vessie / 3 - Rectum
 1 - Vessie / 2 - Utérus / 3 - Rectum

Rôle et anatomie du périnée


35) Le périnée est: Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Un seul muscle
 Un ensemble de muscles
 Un ensemble de muscles, de ligaments et de tissus conjonctifs
 Je ne sais pas
36) Où situez-vous le périnée ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Dans le bas ventre
 Uniquement sous la vessie
 Dans le vagin
 Dans la totalité du fond du bassin
 Entre le vagin et l’anus
 Je ne sais pas
37) Quel est le rôle principal du périnée ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Maintenir les organes du petit bassin
 Permettre la continence urinaire
 Permettre la continence anale
 Je ne sais pas
38) Dans quelle(s) situation(s) pensez-vous que le périnée subit des modifications ? Choisissez toutes les
réponses qui conviennent :
 Au cours de la grossesse
 Au cours de l’accouchement
 Au cours de la ménopause
 Je ne sais pas
39) Quelle consigne vous semble la plus pertinente pour obtenir une contraction efficace du périnée
? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Serrez le vagin
 Contractez les fesses
 Rentrez le ventre
 Retenez un gaz
 Je ne sais pas
40) Quel(s) est/sont le(s) objectif(s) de la rééducation périnéale ? Choisissez toutes les réponses qui
conviennent :
 Essentiellement du renforcement musculaire
 Essentiellement de l’électrostimulation
 Un travail d’éducation avec explications de notion d’anatomie et de physiologie

VIII
 Un travail sur les mesures hygiéno-diététiques
 Un travail de prise de conscience corporelle de la bonne position du bassin et du dos
 Je ne sais pas
41) Comment les exercices d'entretien du périnée doivent ils s'effectuer ? Choisissez la réponse appropriée
pour chaque élément :

Oui Non Je ne sais pas

De préférence toujours en position allongée

En les intégrant dans les activités du quotidien


42) Quels sont les facteurs qui ont un impact sur le périnée ? Choisissez la réponse appropriée pour chaque
élément :

Oui Non Je ne sais pas

L’âge

L’accouchement

Le surpoids

La façon d’uriner

La façon d’aller à la selle

La statique globale du dos (cambrure par exemple)

La profession

L’activité physique comme bricoler/jardiner

L’activité sportive
43) Pensez-vous qu’expirer au cours d’un effort permet de protéger le périnée ? Sélectionnez une seule
des propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
44) Pensez-vous que le traitement de toute fuite urinaire soit la chirurgie ? Sélectionnez une seule des
propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
45) Pensez-vous que ces sports soient à risque pour le périnée ? Choisissez la réponse appropriée pour chaque
élément :

Oui Non Je ne sais pas

Zumba

Course à pied

Basketball

IX
Oui Non Je ne sais pas

Tennis

Golf

Natation

46) Si vous aviez une interrogation concernant le périnée, vers quel professionnel de santé iriez-vous
en priorité pour poser votre question ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Médecin Généraliste
 Gynécologue
 Urologue
 Médecin Rééducateur
 Sage-femme
 Kinésithérapeute
47) Selon vous, l'activité sportive peut-elle favoriser une descente d'organes ? Sélectionnez une seule des
propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas

Envoyer votre questionnaire.


Merci d’avoir complété ce questionnaire.

X
Annexe III. Questionnaire après la session d’éducation périnéale
SESSION D'ÉDUCATION PÉRINÉALE - QUESTIONNAIRE FINAL
Ce questionnaire a pour but de définir les caractéristiques des participants et de tester vos connaissances concernant le
périnée.

Identification
1) Quelle est votre date de naissance ?
2) Quelle est votre ville de naissance ?
3) Quel est le numéro du département dans lequel vous vivez ?
4) Sur une échelle de 0 à 5, à combien estimez-vous vos connaissances sur le périnée au décours de
la session à laquelle vous venez d'assister ?
5) Vous êtes de sexe: Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Féminin
 Masculin
6) Quelle est votre situation professionnelle ou filière d'étude ? Sélectionnez une seule des propositions
suivantes :
 Etudiant en médecine  Interne d'une autre spécialité
 Etudiant en maïeutique  Médecin Généraliste
 Etudiant en dentaire  Gynécologue obstétricien
 Etudiant en pharmacie  Gynécologue médical
 Etudiant en kiné  Urologue
 Etudiant en STAPS  MPR
 Etudiant dans une autre filière  Médecin d'une autre spécialité
 Interne de Médecine Générale  Sage-femme
 Interne de Gynécologie obstétrique  Kinésithérapeute
 Interne de Gynécologie médicale  Coach sportif
 Interne d’Urologie  Autre métier de la santé
 Interne de MPR  Autre profession non médicale

Retour sur la session


7) Avez-vous trouvé ces sessions d’éducation périnéale utiles ? Veuillez répondre avec un chiffre
entre 0 ("pas du tout utile") et 5 ("vraiment très utile")
8) Pensez-vous qu’une deuxième session serait nécessaire pour approfondir ? Sélectionnez une seule des
propositions suivantes :
 Oui
 Non
9) Selon vous quel est le support qui permet le mieux d’appréhender le fonctionnement du
périnée ? Vos réponses doivent être différentes, et vous devez les classer dans l’ordre. Veuillez sélectionner 3 réponses
maximum. Numérotez chaque case dans l’ordre de vos préférences de 1 à 3 :
 Schéma ou photo
 Image ou animation 3D
 Vidéo
10) Est-il indispensable pour vous d’associer les différents supports ? Sélectionnez une seule des
propositions suivantes :
 Oui
 Non
11) Recommanderiez-vous ces sessions à votre entourage ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes
 Oui
 Non
12) Auriez-vous aimé recevoir ces informations plus tôt ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Non

XI
13) Allez-vous essayer d’intégrer la contraction périnéale dans vos activités de la vie quotidienne ?
Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Non
14) Allez-vous être vigilant(e) à éviter l’apnée lors de vos efforts ? Sélectionnez une seule des propositions
suivantes :
 Oui
 Non
15) Suite à l’intervention, allez-vous changer ou adapter vos habitudes de vie dans le but de
protéger votre périnée ? Choisissez la réponse appropriée pour chaque élément :
Oui Non Peut-être

Habitudes urinaires

Habitudes défécatoires

Habitudes respiratoires

Posture globale du dos

Habitudes sportives
16) En quoi cette session va changer vos habitudes ?

Habitudes urinaires
Ces questions s’adressent autant aux hommes qu’aux femmes, tout le monde doit pouvoir y
répondre.
17) Pour une femme, il faut toujours uriner assise confortablement sur les WC: Sélectionnez une seule
des propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
18) Il faut éviter de s’assoir sur les WC publics et/ou professionnels: Sélectionnez une seule des
propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
19) Si vous ne le faites pas déjà, allez-vous essayer de vous assoir sur les WC publics et/ou
professionnels ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Peut-être
 Non
 Je le fais déjà
20) Il vaut mieux pousser pour uriner et bien vider la vessie: Sélectionnez une seule des propositions
suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
21) Combien de fois est-ce normal d’uriner en journée ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Moins de 5 fois par jour
 Entre 5 et 10 fois par jour
 Plus de 10 fois par jour
 Je ne sais pas

XII
22) Faut-il uriner par précaution ? (avant de prendre la voiture par exemple) Sélectionnez une seule des
propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
23) Combien de fois est-ce normal d’uriner la nuit ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 0 à 1 fois par nuit
 Plus de 2 fois par nuit
 Je ne sais pas
24) S’exercer à interrompre volontairement le jet urinaire (STOP pipi) muscle-t-il le périnée ?
Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
25) Quelle quantité de liquide (toutes boissons confondues) est-il conseillé de boire par jour en
moyenne ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 0,5 à 1 Litre par jour
 1 à 2 Litres par jour
 Plus de 2 Litres par jour
 Je ne sais pas

Habitudes digestives
De la même façon, tout le monde doit pouvoir répondre.
26) Quelle est la fréquence des selles pour une personne en moyenne ? Cochez la ou les réponses. Veuillez
sélectionner 2 réponses maximum. Veuillez choisir toutes les réponses qui conviennent :
 5 fois par jour
 1 à 2 fois par jour
 1 jour sur 2
 1 fois par semaine
 Je ne sais pas
27) En cas de constipation, est-il conseillé de pousser pour évacuer les selles ? Sélectionnez une seule des
propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
28) Si ce n’est pas déjà le cas, allez-vous désormais utiliser un marchepied dans vos WC pour
faciliter l’évacuation des selles ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Peut être
 Non
29) Indépendamment d’un trouble de la digestion, est-il normal qu’en vieillissant on rencontre des
difficultés à retenir les gaz en société ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
30) La constipation peut-elle occasionner des troubles urinaires ? Sélectionnez une seule des propositions
suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas

XIII
Connaissances anatomiques
31) Selon vos connaissances, choisissez l’organe correspondant à chaque chiffre:
Nous remercions les auteurs des vidéos dont est extrait ce
schéma: Géraldine GIRAUDET, Chrystèle RUBOD et Michel
COSSON en collaboration avec Olivier RASTELLO et Patrice
THIRIET
Ainsi que les établissements dont ils dépendent: Université de
Lille 2, Université de Lyon 1, Université Numérique Francophone
des Sciences de la Santé et du Sport, Université Médicale Virtuelle
Francophone
https://www.youtube.com/watch?v=auIf9zwvpfU&ab_channel=Anatomie3DLyon
https://www.youtube.com/watch?v=MuMv7dilaD8&ab_channel=Anatomie3DLyon
https://www.youtube.com/watch?v=9psQO8RNfXw&ab_channel=Anatomie3DLyon

Sélectionnez une seule des propositions suivantes :


 1 - Vessie / 2 - Rectum / 3 - Utérus
 1 - Utérus / 2 - Vessie / 3 - Rectum
 1 - Vessie / 2 - Utérus / 3 - Rectum

Rôle et anatomie du périnée


32) Le périnée est : Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Un seul muscle
 Un ensemble de muscles
 Un ensemble de muscles, de ligaments et de tissus conjonctifs
 Je ne sais pas
33) Où situez-vous le périnée ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Dans le bas ventre
 Uniquement sous la vessie
 Dans le vagin
 Dans la totalité du fond du bassin
 Entre le vagin et l’anus
 Je ne sais pas
34) Quel est le rôle principal du périnée ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Maintenir les organes du petit bassin
 Permettre la continence urinaire
 Permettre la continence anale
 Je ne sais pas
35) Dans quelle(s) situation(s) pensez-vous que le périnée subit des modifications ? Sélectionnez une
seule des propositions suivantes :
 Au cours de la grossesse
 Au cours de l’accouchement
 Au cours de la ménopause
 Je ne sais pas
36) Quelle consigne vous semble la plus pertinente pour obtenir une contraction efficace du périnée
? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Serrez le vagin
 Contractez les fesses
 Rentrez le ventre
 Retenez un gaz
 Je ne sais pas
37) Quel(s) est/sont le(s) objectif(s) de la rééducation périnéale ? Choisissez toutes les réponses qui
conviennent :
 Essentiellement du renforcement musculaire
 Essentiellement de l’électrostimulation

XIV
Un travail d’éducation avec explications de notion d’anatomie et de physiologie
Un travail sur les mesures hygiéno-diététiques
Un travail de prise de conscience corporelle de la bonne position du bassin et du dos
Je ne sais pas
38) Comment les exercices d'entretien du périnée doivent ils s'effectuer ? Choisissez la réponse appropriée
pour chaque élément :

Oui Non Je ne sais pas

De préférence toujours en position allongée

En les intégrant dans les activités du quotidien


39) Quels sont les facteurs qui ont un impact sur le périnée ? Choisissez la réponse appropriée pour chaque
élément :

Oui Non Je ne sais pas

L’âge

L’accouchement

Le surpoids

La façon d’uriner

La façon d’aller à la selle

La statique globale du dos (cambrure par exemple)

La profession

L’activité physique comme bricoler/jardiner

L’activité sportive
40) Pensez-vous que votre profession soit à risque pour le périnée ? Sélectionnez une seule des
propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
Si réponse OUI à la question 40)
40.1) Pourquoi ?
41) Pensez-vous que votre sport est à risque pour le périnée ? Sélectionnez une seule des propositions
suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
Si réponse OUI à la question 41)
41.1) Pourquoi ?
42) Selon vous, l'activité sportive peut-elle favoriser une descente d'organe ? Sélectionnez une seule des
propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas

XV
43) Pensez-vous que les sports suivants soient à risque pour le périnée ? Choisissez la réponse appropriée
pour chaque élément :

Oui Non Je ne sais pas

Zumba

Course à pied

Basketball

Tennis

Golf

Natation
44) Pensez-vous qu’expirer au cours d’un effort permet de protéger le périnée ? Sélectionnez une seule
des propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
45) Après un accouchement, quelles mesures permettent selon vous d’éviter l’apparition de
troubles périnéaux (incontinence urinaire/fécale, descente d'organe) ? Sélectionnez une seule des
propositions suivantes ::
 Aucune
 Rééducation seule
 Mesures hygiéno-diététique seules
 Rééducation avec intégration des exercices dans le quotidien
 Je ne sais pas
46) Pensez-vous que le traitement de toute fuite urinaire soit la chirurgie ? Sélectionnez une seule des
propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je ne sais pas
47) Avez-vous des remarques/suggestions à nous faire ?

Envoyer votre questionnaire.


Merci d’avoir complété ce questionnaire.

XVI
Annexe IV. Questionnaire deux mois après la session d’éducation périnéale
SESSION D'ÉDUCATION PÉRINÉALE - QUESTIONNAIRE À 2 MOIS
Ce questionnaire a pour but d'évaluer vos connaissances concernant la sphère périnéale, à 2 mois de la séance d'éducation
à laquelle vous avez assisté.
Vous avez assisté à une session d'éducation périnéale. Nous souhaiterions savoir ce que vous avez retenu de cette session, si
vous avez mis en place pour vous-même des mesures de protection périnéale et si cette session a modifié votre pratique
professionnelle. Vous recevrez, en remerciement à votre réponse à ce questionnaire, un document résumant les informations
transmises lors de la session d'éducation.

Identification
1) Quelle est votre date de naissance?
2) Quelle est votre ville de naissance ?
3) Quel est le numéro du département dans lequel vous vivez ?
4) Vous êtes de sexe : Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Féminin
 Masculin

Retour sur la session


5) Quels messages clés avez-vous retenus de cette session d'éducation périnéale ? (citez-en 1 à 3)
6) Avez-vous diffusé les informations que vous avez reçues auprès de votre entourage ? Sélectionnez
une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Non
Si oui à la question 6)
6.1) Auprès de qui ?
7) Depuis la session d'éducation, pensez-vous avoir compris : Choisissez la réponse appropriée pour chaque
élément :

Oui Non

L'anatomie du périnée

Comment contracter
correctement votre périnée
8) Suite à l'intervention, avez-vous changé ou adapté vos habitudes afin de protéger votre périnée
? Choisissez la réponse appropriée pour chaque élément :
Oui Non Je l'envisage

Habitudes urinaires

Habitudes défécatoires

Habitudes respiratoires

Posture globale du dos

Habitudes sportives

XVII
9) Concernant vos habitudes : Choisissez la réponse appropriée pour chaque élément :
Je
Oui Non l'envisage

Avez-vous réalisé un calendrier mictionnel afin d'évaluer le volume de


vos mictions ?

Avez-vous adapté (ou êtes-vous en train d’adapter) vos apports


hydriques quotidiens ?

Vous asseyez vous aux WC publiques et/ou professionnels (pour


uriner ou aller à la selle) ?
10) Avez-vous commencé à utiliser un marchepied suite à la session (ou autre objet pour surélever
vos jambes) ? Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Oui
 Non
 Je l'envisage
 J'en utilisais déjà un avant la session
11) Depuis la session d'éducation : Choisissez la réponse appropriée pour chaque élément :
Je le faisais déjà
Oui Non avant

Essayez-vous d'intégrer la contraction périnéale dans vos


activités quotidiennes ?

Faites-vous attention à éviter l'apnée lors de vos efforts ?


Caractéristiques de la population
12) Quelle est votre situation professionnelle ou filière d'étude ?
Sélectionnez une seule des propositions suivantes :
 Etudiant en médecine  Interne d'une autre spécialité
 Etudiant en maïeutique  Médecin Généraliste
 Etudiant en dentaire  Gynécologue obstétricien
 Etudiant en pharmacie  Gynécologue médical
 Etudiant en kiné  Urologue
 Etudiant en STAPS  MPR
 Etudiant dans une autre filière  Médecin d'une autre spécialité
 Interne de Médecine Générale  Sage-femme
 Interne de Gynécologie obstétrique  Kinésithérapeute
 Interne de Gynécologie médicale  Coach sportif
 Interne d’Urologie  Autre métier de la santé
 Interne de MPR  Autre profession non médicale
13) Qu'avez-vous à nous dire concernant la webconférence à laquelle vous avez assisté sur "le
périnée : un capital à préserver" ?

Envoyer votre questionnaire. Documents


Voici les fiches récapitulatives.
Merci d’avoir complété ce questionnaire. Pour les télécharger, il vous suffit de cliquer sur le
lien ci-dessous :
https://drive.google.com/drive/folders/18cNyBUE
gOr8tqe_GT2ICJWSjEMRzbC0A?usp=sharing

XVIII
Annexe V. Questionnaires au format papier

XIX
XX
EDUCATION PERINEALE : QUESTIONNAIRE A DEUX MOIS
Vous avez assisté à une session d’éducation périnéale. Nous souhaiterions connaître ce que vous avez retenu de
cette session et si vous avez mis en place des mesures de protection périnéale suite à cette session.
Pouvez-vous nous rappeler :
1. Votre âge : ………………………………………………………………………………….
2. Votre profession : …………………………………………………………………………..
3. Les activités sportives que vous pratiquez : …………………………………………………
4. Le rythme de votre activité sportive :
☐ Je ne pratique pas de sport
☐ Je pratique du sport moins d’1 heure par semaine
☐ Je pratique du sport environ 1 heure par semaine
☐ Je pratique du sport entre 1 et 3 heures par semaine
☐ Je pratique du sport plus de 3 heures par semaine
Quels messages avez-vous retenus de cette session ? Citez-en 1 à 3 :
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Quelles mesures mises en place ?
1. La session a-t-elle changé vos habitudes urinaires ?
☐ Oui, un peu ☐ Oui, beaucoup ☐ Non ☐ Autre
2. La session a-t-elle changé vos habitudes défécatoires ?
☐ Oui, un peu ☐ Oui, beaucoup ☐ Non ☐ Autre
3. Avez-vous acheté un marche-pied ?
☐ Oui ☐ Non ☐ J’avais déjà un marche-pied ☐ Autre
4. Utilisez-vous un marche-pied ?
☐ Oui, la plupart du temps ☐ Oui, parfois ☐ J’envisage de le faire ☐ Non ☐ Autre
5. Avez-vous réalisé un calendrier mictionnel afin d’évaluer le volume de mes mictions ?
☐ Oui ☐ Non ☐ J’envisage de le faire ☐ Autre
6. Avez-vous adapté (ou êtes en train d’adapter) vos apports hydriques ?
☐ Oui ☐ Non ☐ J’envisage de le faire ☐ Autre
7. Vous asseyez-vous aux WC publics et/ou professionnels pour uriner ?
☐ Oui, la plupart du temps ☐ Oui, parfois ☐ J’envisage de le faire ☐ Non ☐ Autre
8. Allez-vous plus régulièrement aux toilettes pour uriner sur votre lieu de travail ?
☐ Cela ne s'applique pas pour moi (je vais déjà assez souvent aux toilettes) ☐ Oui ☐ Non
9. Avez-vous diffusé les informations reçues auprès de vos proches/connaissances
☐ Oui ☐Non Si oui, auprès de qui : ………………………………………….
10. Pensez-vous avoir mieux compris où se situe le périnée ?
☐ Oui ☐ Non ☐ Je le situais déjà correctement ☐ Autre
11. Pensez-vous avoir compris comment contracter le périnée correctement ?
☐ Oui ☐ Non
12. Avez-vous ou essayez-vous d’intégrer la contraction périnéale dans vos activités de la vie quotidienne ?
☐ Oui, j’essaie d’y penser ☐ Oui, j’y pense souvent ☐ Oui, j’y pense parfois ☐ Non
13. Faites-vous attention à éviter l’apnée dans vos efforts ?
☐ Oui, j’essaie d’y faire attention ☐ Oui, j’y fais attention la plupart du temps
☐ Oui, je l’ai intégré dans mon quotidien ☐ Non, je n’y pense pas
Suite à la séance et à votre réflexion avez-vous des questions/commentaires à nous faire remonter?
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Si vous prenez en charge des femmes susceptibles d'avoir des troubles périnéaux :
1. Cette session a-t-elle changé l'information que vous faites aux patientes?
☐ Ne me concerne pas ☐ Oui, un peu ☐ Oui, beaucoup ☐ Non
2. Pensez (ou penserez) vous plus souvent à rechercher les troubles périnéaux chez vos patientes?
☐ Ne me concerne pas ☐ Oui, je l’envisage ☐ Oui, j’ai commencé à le faire ☐ Non

XXI
Annexe VI. Accords obtenus préalablement à la mise en place de l’étude
Avis favorable de l’étude n°2480

XXII
Avis favorable de l’étude n°2588

XXIII
Annexe VII. Résultats
Connaissances avant la session
Tableau III. Connaissances avant la session sur le périnée et ses troubles
Population totale (N = 160) n (%)
Niveau de connaissance estimé par les étudiants, avant la session (échelle
de 0 à 5)
1-2 66 (41,3)
3 73 (45,6)
4-5 21 (13,1)
Moyenne /5 2,6
Selon vous, le périnée fait partie de l’anatomie de :
La femme 10 (6,2%)
L’homme 0 (0,0%)
Les deux 150 (93,8%)
Selon vous, les dysfonctionnements du périnée (fuites urinaires/fécales,
prolapsus,…) peuvent toucher :
- Les hommes Non 20 (12,5%)
Oui 140 (87,5%)
- Les jeunes Non
Oui 20 (12,5%)
Selon vous, la rééducation périnéale est efficace pour traiter les 40 (87,5%)
dysfonctionnements du périnée chez les hommes :
Non
Oui 32 (20,0%)
Pensez-vous qu'il est normal d'avoir des fuites urinaires lors de la pratique 128 (80,0%)
du sport ?
Non
Oui 151 (94,3%)
Je ne sais pas 4 (2,5%)
Les exercices d'entretien du périnée doivent ils s'effectuer de préférence en 5 (3,1%)
position allongée ?
Non 125 (78,1)
Oui 7 (4,4)
Je ne sais pas 28 (22,4)
Pensez-vous qu’expirer au cours d’un effort permet de protéger le périnée ?
Non 22 (13,7)
Oui 95 (59,4)
Je ne sais pas 43 (26,9)
Légende : N = effectif de l’échantillon / n = nombre d’étudiants / % = pourcentage

XXIV
Tableau IV. Rôle et anatomie du périnée
Population totale (N = 209) n (%)
Pourcentage de bonnes réponses aux questions du tableau : 82,9%
Schéma coupe sagittale
Rectum repéré correctement 203 (97,1)
Utérus repéré correctement 199 (95,2)
Vessie repéré correctement 205 (98,1)
Le périnée est-il ?
Un seul muscle 1 (0,5)
Un ensemble de muscles 31 (14,8)
Un ensemble de muscles, de ligaments et tissus conjonctifs 175 (83,7)
Je ne sais pas 2 (0,9)
Où situez-vous le périnée ?
Dans le bas ventre 13 (6,2)
Uniquement sous la vessie 1 (0,5)
Dans le vagin 2 (0,9)
Dans la totalité du fond du bassin 166 (79,4)
Entre l’anus et le vagin 26 (12,4)
Je ne sais pas 1 (0,5)
Quel est le rôle principal du périnée ?
Maintenir les organes du petit bassin 201 (96,2)
Permettre la continence urinaire 5 (2,4)
Permettre la continence anale 2 (0,9)
Je ne sais pas 1 (0,5)
Quand pensez-vous qu’il subisse des modifications ?
(plusieurs réponses possibles)
Au cours de la grossesse 199 (95,2)
Au cours de l’accouchement 207 (99,0)
Au moment de la ménopause 163 (78,4)
Selon vous, quel mouvement permettrait de mieux contracter le
périnée ?
Serrer le vagin 73 (34,9)
Contracter les fesses 18 (8,6)
Rentrer le ventre 11 (5,3)
Retenir un gaz 97 (46,4)
Je ne sais pas 10 (4,8)
Quels sont les objectifs de la rééducation périnéale ? (plusieurs
réponses possibles)
Essentiellement du renforcement musculaire 113 (54,1)
Essentiellement de l’électrostimulation 9 (4,3)
Un travail d’éducation avec explications de notions d’anatomie et 199 (95,2)
de physiologie
Un travail sur les mesures hygiéno-diététiques 153 (73,2)
Un travail de prise de conscience corporelle de la bonne position du 170 (81,3)
bassin et du dos
Je ne sais pas 1 (0,5)
Quels sont les facteurs qui ont un impact sur le périnée ?
(pourcentage de réponse positive)
L’âge 198 (94,7)
L’accouchement 207 (99,0)

XXV
Le surpoids 198 (94,7)
La façon d’uriner 188 (89,9)
La façon d’aller à la selle 195 (93,3)
La statique globale du dos 145 (69,4)
La profession 190 (90,9)
L’activité physique comme bricoler/jardiner 136 (65,1)
L’activité sportive 195 (93,3)
Pensez-vous que le traitement de toute fuite urinaire soit la
chirurgie ?
Non 204 (97,6)
Oui 4 (1,9)
Je ne sais pas 1 (0,5)
Pensez-vous que ces sports soient à risque pour le périnée ?
(pourcentage de réponse positive)
Zumba 138 (66,0)
Course à pied 184 (88,0)
Basketball 168 (80,4)
Tennis 137 (65,5)
Golf 30 (14,3)
Natation 25 (12,0)
Légende : N = effectif de l’échantillon / n = nombre d’étudiants / % = pourcentage

Tableau VI. Connaissances et habitudes des étudiants avant la session


Population Etudiants en Etudiants en
totale maïeutique médecine et p
(N = 209) (N=100) kinésithérapie
(N=109)
n (%) n (%) n (%) p-value
Pourcentage de bonnes réponses aux questions du tableau : 67 ,4%
Il faut éviter de s’assoir sur les toilettes
publiques Non 118 (56,4) 62 (62,0) 56 (51,4)
Oui 68 (32,5) 31 (31,0) 37 (33,9)
Je ne sais pas 23 (11,0) 7 (7,0) 16 (14,7) 0,14
Il vaut mieux pousser pour uriner et bien
vider la vessie Non 186 (89,0) 94 (94,0) 92 (84,4)
Oui 13 (6,2) 5 (5,0) 8 (7,3)
Je ne sais pas 10 (4,8) 1 (1,0) 9 (8,3) 0,03
Combien de fois urine-t-on en journée?
Moins de 5 fois par jour 58 (27,7) 22 (22,0) 36 (33,0)
Entre 5 et 10 fois par jour 147 (70,3) 76 (76,0) 71 (65,1)
Plus de 10 fois par jour 2 (1,0) 1 (1,0) 1 (0,9)
Je ne sais pas 2 (1,0) 1 (1,0) 1 (0,9) 0,27
Combien de fois est-ce normal d’uriner la
nuit ? 0à1 204 (97,6) 99 (99,0) 105 (96,3)
2 fois ou plus 1 (0,5) 0 (0,0) 1 (0,9)
Je ne sais pas 4 (1,9) 1 (1,0) 3 (2,8) 0,62

XXVI
Faut-il effectuer des mictions de
précaution ? Non 138 (66,0) 68 (68,0) 70 (64,2)
Oui 53 (25,8) 29 (29,0) 25 (22,9)
Je ne sais pas 18 (8,1) 3 (3,0) 14 (12,8) 0,03
S’exercer à interrompre volontairement le
jet urinaire (STOP PIPI) muscle le périnée ?
Non 148 (70,8) 77 (77,8) 71 (65,7)
Oui 42 (20,1) 19 (19,2) 23 (21,3)
Je ne sais pas 17 (8,1) 3 (3,0) 14 (13,0) 0,02
Manquant 2 (1,0)
Quelle quantité de liquide est-il conseillé
de boire par jour (moyenne)?
0,5 à 1L 8 (3,8) 6 (6,0) 2 (1,8)
1 à 2L 177 (84,7) 81 (81,0) 97 (88,9)
2L ou + 22 (10,5) 13 (13,0) 9 (8,3)
Je ne sais pas 1 (0,5) 0 (0,0) 1 (0,9) 0,16
Manquant 1 (0,5)
Quelle est la norme de la fréquence des
selles ? (plusieurs réponses possibles)
5 fois par jour 0 (0,0)
1 à 2 fois/jour 168 (80,4)
1 jour sur 2 70 (33,5)
1 fois/semaine 3 (1,4)
Je ne sais pas 5 (2,4)
->Nombre de bonnes réponses 0 5 (2,4) 2 (2,0) 3 (2,8)
1 163 (78,0) 82 (83,7) 81 (75,7)
2 37 (17,7) 14 (14,3) 23 (21,5) 0,35
Manquant 4 (1,9)
En cas de constipation est-il conseillé de
pousser pour évacuer les selles? Non 178 (85,6) 96 (96,0) 82 (75,9)
Oui 6 (2,9) 2 (2,0) 4 (3,7)
Je ne sais pas 25 (11,5) 2 (2,0) 22 (20,4) 0,001
Manquant 1 (0,5)
Surélevez-vous vos pieds pour faciliter
l’évacuation des selles ? Non 103 (49,3) 45 (45,0) 58 (53,2)
Oui 105 (50,2) 55 (55,0) 50 (45,9) 0,21
Manquant 1 (0,5)
Combien de temps passez-vous aux W.C
pour évacuer les selles ?
Moins de 5 min 102 (48,0) 49 (49,0) 53 (49,1)
5 à 10 min 90 (43,3) 41 (41,0) 49 (45,4)
10 à 30 min 16 (7,7) 10 (10,0) 6 (5,6) 0,47
La constipation peut-elle occasionner des
troubles urinaires ? Non 11 (5,3) 10 (10,3) 1 (0,9)
Oui 170 (81,3) 79 (81,4) 91 (84,3)
Je ne sais pas 25 (12,0) 8 (8,3) 16 (14,8) 0,004
Manquant 3 (1,4)

XXVII
Indépendamment d’un trouble de la
digestion, est-il normal qu’en vieillissant on
rencontre des difficultés à retenir les gaz
en société ? Non 102 (48,8) 59 (59,0) 43 (39,8)
Oui 73 (34,9) 35 (35,0) 38 (35,2)
Je ne sais pas 34 (16,3) 6 (6,0) 27 (25,0) 0,001
Selon vous, l'activité sportive peut-elle
favoriser une descente d'organes ?
Non 25 (12,0) 17 (17,0) 8 (7,4)
Oui 163 (78,0) 80 (80,0) 83 (76,8)
Je ne sais pas 21 (10,0) 3 (3,0) 17 (15,7) 0,001
Légende : N = effectif de l’échantillon / n = nombre d’étudiants / % = pourcentage

Evolution des connaissances après la session

Tableau VIII. Réponses après la session


Population totale (N = 160) n (%)
Niveau de connaissance estimé par les étudiants, après la session (échelle de
0 à 5)
1-2 3 (1,9)
3 14 (8,8)
4-5 142 (88,7)
Manquant 1 (0,6)
Moyenne /5 4,1
Auriez-vous aimé recevoir ces informations plus tôt ?
Non 9 (5,6)
Oui 150 (93,7)
Manquant 1 (0,6)
Allez-vous essayer d’intégrer la contraction périnéale dans vos activités de la
vie quotidienne ?
Non 9 (5,6)
Oui 150 (93,7)
Manquant 1 (0,6)
Allez-vous être vigilant(e) à éviter l’apnée lors de vos efforts ?
Non 3 (1,9)
Oui 156 (97,5)
Manquant 1 (0,6)
Suite à l’intervention, allez-vous changer ou adapter vos habitudes de vie
dans le but de protéger votre périnée ? (Nombre de réponses positives)
Habitudes urinaires 130 (81,2)
Habitudes défécatoires 116 (72,5)
Habitudes respiratoires 130 (81,2)
Posture globale du dos 111 (69,4)
Habitudes sportives 124 (77,5)
Légende : N = effectif de l’échantillon / n = nombre d’étudiants / % = pourcentage

XXVIII
Tableaux X. Réponses aux questions ouvertes après la session (nombre de fois que la
thématique a été évoquée)
Nombre de
réponses
«En quoi cette session va changer vos habitudes» (n = 191)
Habitudes urinaires
Adapter les apports hydriques 12
Eviter les mictions de précaution 10
Pas de « stop pipi » 1
S’assoir pour uriner / être détendu 24
Habitudes défécatoires
Utiliser marche pied / bonne posture 25
Lutter contre constipation / éviter de pousser à la selle 5
Contraction Périnéale
11
Contracter comme pour « retenir un gaz »
41
Contracter avant effort, toux / expirer à l’effort (dont sport)
28
Intégrer la contraction dans ses activités quotidiennes
Amélioration des connaissances
Bonnes habitudes à adopter 15
Habitudes de vie néfastes 24
Amélioration de la qualité de vie 6
Diffusion
Aux patients 24
A l’entourage 9
Exemples de réponse :
« Je n'ai pas eu ces conseils pendant mon éducation, […] je voudrais essayer de les intégrer le plus
tôt possible dans mon quotidien. Je vais également mieux conseiller mes patientes et mon
entourage sur le périnée. »
« Je vais acheter un marche-pied demain. »
« Je ne pensais pas l’apnée si délétère. Je suis très sportive et je fais beaucoup d’efforts en apnée
et je m’en suis rendue compte. […] »
«Avez-vous des remarques/suggestions à nous faire » (n = 45)
Retours sur la session
Merci 21
Bien, super, très bien, 14
Intéressant 14
Enrichissant / instructif 4
Pédagogique / dynamique 2
Accessibilité
A tous 3
Clarté des informations / compréhensibles / essentielles 12
Diffusion
Aux patients 2
A l’entourage 1
3
Nécessité d’intégration dans la scolarité et le plus tôt possible

Légende : n = nombre d’étudiants

XXIX
Exemples de réponses :
« Merci beaucoup. Propos très clairs qui permettent de mettre les idées bien en place et de
pouvoir les réutiliser auprès des patientes. »
« Conférence très intéressante dans la visualisation du périnée. Notions importantes mises en
avant. Dommage que la partie sport n'ai pas été plus détaillé. […] »
« La conférence était très intéressante. Je pensais qu’on « devait se préoccuper » du périnée lors
de la rééducation après un accouchement et finalement cela peut arriver bien avant d’accoucher.
Les choses à appliquer quotidiennement sont très simples. Merci pour toutes ces informations qui
sont très utiles et qui étaient faciles à comprendre. »
« Super conférence, ludique grâce aux schémas et vidéos et très claire ; si l'on avait eu l'occasion
de pouvoir visualiser ce genre de conférence dès le début des études de maïeutique,
l'apprentissage des cours aurait été plus simple ! »
« Très intéressant, clair et simple à comprendre, ça devrait être des choses à aborder bien plus tôt
dans la scolarité »

Evaluation à distance des sessions

Tableau XI. Caractéristiques des répondants à 2 mois de la session


Population totale (N = 115) n (%)
Age (minimum-maximum) 23,5 (19-42)
Sexe
Femme 109 (94,8)
Homme 6 (5,2)
Filière d’étude
Etudiant en maïeutique 64 (55,7)
Etudiant en médecine 32 (27,8)
Etudiant en kinésithérapie 19 (16,5)
Légende : N = effectif de l’échantillon / n = nombre d’étudiants / % = pourcentage

XXX
Tableau XII. Modifications des habitudes à 2 mois de la session
Population totale (N= 115) n (%)
La session a-t-elle changé vos habitudes urinaires ? Non 22 (19,1)
Oui 89 (77,4)
Je l’envisage 4 (3,5)
La session a-t-elle changé vos habitudes défécatoires ? Non 33 (28,7)
Oui 68 (59,1)
Je l’envisage 14 (12,2)
Avez-vous commencé à utiliser un marchepied suite à la session ?
Non 16 (13,9)
Oui 42 (36,5)
J’envisage de le faire 36 (31,3)
Je le faisais déjà 21 (18,3)
Avez-vous /êtes-vous en train d’adapter vos apports hydriques?
Non 55 (47,8)
Oui 46 (40,0)
J’envisage de le faire 14 (12,2)
Avez-vous réalisé un calendrier mictionnel ? Non 103 (89,6)
Oui 3 (2,6)
J’envisage de le faire 9 (7,8)
Vous asseyez-vous aux toilettes publiques pour uriner ? Non 11 (9,6)
Oui 95 (82,6)
J’envisage de le faire 9 (7,8)
Avez-vous /essayez-vous d’intégrer la contraction périnéale dans vos
activités de la vie quotidienne ? Non 19 (16,5)
Oui, 88 (76,5)
Je le faisais déjà 8 (7,0)
Faites-vous attention à éviter l’apnée dans vos efforts ? Non 20 (17,4)
Oui 93 (80,9)
Je le faisais déjà 2 (1,7)
Légende : N = effectif de l’échantillon / n = nombre d’étudiants / % = pourcentage

Tableau XIII. Réponses 2 mois après la session


Population totale (N = 67) n (%)
Suite à l’intervention, avez-vous changé vos habitudes respiratoires ? Non 20 (29,9)
Oui 38 (56,7)
Je l’envisage 9 (13,4)
Suite à l’intervention, avez-vous changé vos habitudes concernant la posture
globale du dos ? Non 27 (40,3)
Oui 27 (40,3)
Je l’envisage 13 (19,4)
Suite à l’intervention, avez-vous changé vos habitudes au cours de votre
activité sportive ? Non 23 (34,3)
Oui 33 (49,3)
Je l’envisage 11 (16,4)
Légende : N = effectif de l’échantillon / n = nombre d’étudiants / % = pourcentage

XXXI
Tableaux XIV. Réponses aux questions ouvertes 2 mois après la session (nombre de fois que
la thématique a été évoquée)
Nombre de
réponses
«Quels messages clés avez-vous retenus de cette session d'éducation périnéale ? »
(n = 110)
Habitudes urinaires
Adapter les apports hydriques 11
Eviter les mictions de précaution 13
Pas de « stop pipi » 3
S’assoir pour uriner / être détendu 25
Habitudes défécatoires
Utiliser marchepied / bonne posture 22
Lutter contre constipation / éviter de pousser à la selle 13
Contraction Périnéale
Contracter comme pour « retenir un gaz » 37
Contracter avant effort, toux / expirer à l’effort (dont sport) 31
Intégrer la contraction dans ses activités quotidiennes 19
Amélioration des connaissances
Bonnes habitudes à adopter 8
Habitudes de vie néfastes 7
Sujet « tabou » 1
Prévention et/ou éducation essentielle, manque de prévention 19
Exemples de réponse :
« Prévention essentielle et pas assez de campagnes d’information »
« Importance de l’éducation, manque de prévention, prévenir +++ »
« Importance de la prévention tout au long de la vie »
« Bien éduquer avant de rééduquer »
« Prendre les bonnes habitudes tôt dans la vie »
« Le périnée s’éduque dès la plus petite enfance »
«Qu'avez-vous à nous dire concernant la webconférence à laquelle vous avez assisté»
(n = 79)
Retours sur la session
Merci 6
Bien, super, très bien, 16
Intéressant 28
Enrichissant / instructif 14
Pédagogique / dynamique 7
Accessibilité
A tous 5
Clarté des informations / compréhensibles / essentielles 14
Diffusion
10
Aux patients
5
A l’entourage
Nécessité d’intégration dans la scolarité et le plus tôt possible 9

XXXII
A développer lors des sessions
Sessions que pour les professionnels de santé
4
Périnée masculin
4
Filière génitale (sexualité)
1
Rééducation périnéale
1
Légende : n = nombre d’étudiants
Exemples de réponses à la question :
« J’aurais adoré avoir cette conférence dans le cadre de mes études et que tous mes collègues soient
sensibilisés à ce sujet avec autant de précisions et avec une pédagogie parfaite. »
« J'ai retenu aussi beaucoup de phrases pour expliquer les choses simplement (mais de façon juste)
aux patientes. »
« Étudiante en médecine, j’ai eu l’impression d’apprendre des conseils fondamentaux pour ma
future pratique. »
« Diffuser le plus possible cette séance et l'inclure dans les programmes pour les étudiants sage-
femme »
« La séance était très intéressante et a changé ma vision sur la « rééducation du périnée », je
donnerais ces conseils à mes patientes notamment lors de la visite de sortie et post natal »
« Je trouve que c'est très bénéfique car même en tant qu'étudiant en santé où l'on est sensé bien
connaitre l'anatomie et la physiologie, j'ai appris beaucoup de choses pendant cette séance
d'éducation. C'est un sujet qui nous ait peu enseigné et dont on nous parle peu de manière
générale au cours de notre vie de femme, ces séances sont donc une très bonne occasion de
promouvoir l'information. De plus, je trouve que ces séances d'éducations devraient s'inscrire au
même titre que l'éducation à la sexualité dans la prévention faite au collège/lycée. »

Tableau XV. Compréhension et diffusion de l’information reçue


Population totale (N = 115) n (%)
Pensez-vous avoir mieux compris l’anatomie du périnée ?
Non 0 (0,0)
Oui 115 (100,0)
Pensez-vous avoir compris comment contracter le périnée
correctement ?
Non 5 (4,3)
Oui 110 (95,7)
Avez-vous diffusé les informations reçues auprès de votre entourage
?
Non 17 (14,8)
Oui 98 (85,2)
Si oui, auprès de qui ? Plusieurs réponses possibles (/98)
Amis 52 (53,1)
Famille 86 (87,8)
Collègues 11 (11,2)
Patients 5 (5,1)
Légende : N = effectif de l’échantillon / n = nombre d’étudiants / % = pourcentage

XXXIII
RESUME

But: Evaluer l’impact d’une intervention d’éducation périnéale en groupe sur les connaissances et
habitudes de vie d’étudiants en santé ainsi que leur satisfaction concernant ces sessions.
Méthode: Des sessions d’éducation périnéale ont été proposées aux étudiants en santé de mai à
décembre 2021. Chaque session abordait la physiologie et l’anatomie du plancher pelvien, la
physiologie urinaire et digestive ainsi que les situations à risque pour la sphère pelvi-périnéale. En
début et fin de session, les participants ont rempli un questionnaire sur leurs connaissances
concernant la sphère pelvi-périnéale et des questions concernant leur satisfaction ont été posées
en fin de session. Un questionnaire à 2 mois a évalué les modifications des habitudes urinaires et
digestives ainsi que la diffusion de l’information.
Résultats: Deux cent neuf étudiants en santé, d’âge moyen de 23,3 ans, ont participé à ces sessions;
115 ont répondu à 2 mois. Les sessions d’éducation ont permis d’améliorer significativement les
connaissances concernant la sphère pelvi-périnéale. Après les sessions, 80,9 % des étudiants
rapportaient avoir changé ou envisageaient de changer leurs habitudes urinaires et 71,3% leurs
habitudes défécatoires. Les participants ont trouvé les sessions très utiles (évaluation à 4,8/5), tous
les participants recommandaient ces sessions à leur entourage et la diffusion de l’information reçue
était importante.
Conclusion: Les sessions d’éducation périnéale ont permis d’améliorer les connaissances des
étudiants en santé et de limiter les comportements à risque pour la sphère pelvi-périnéale. La
satisfaction des étudiants ayant reçu une information ainsi que la diffusion de l’information étaient
importantes.

MOTS CLES: Education ; Sphère pelvi-périnéale ; Troubles pelvi-périnéaux ; Etudiants ; Connaissance

ABSTRACT

Aims: Evaluate the impact of perineal education group session on health students' knowledge and
lifestyle habits and their satisfaction with these sessions.
Method: Perineal education sessions were proposed to health students from May to December
2021. Each session covered pelvic floor physiology and anatomy, urinary and digestive physiology
as well as risk situations for the pelvic-perineal sphere. At the beginning and end of the sessions,
participants completed a questionnaire on their knowledge about the pelvic-perineal sphere and
questions about their satisfaction were asked at the end of the session. A 2-month questionnaire
assessed changes in urinary and digestive habits as well as the dissemination of information.
Results: Two hundred and nine health students, average age 23.3 years, participated in the sessions;
115 responded at 2 months. The education sessions significantly improved knowledge about the
pelvic-perineal sphere. After the sessions, 80.9% of students reported changing or considering
changing their urinary habits and 71.3% their defecatory habits. Participants found the sessions very
useful (rating of 4.8/5), all participants recommended the sessions to their friends and family, and
the dissemination of the information received was important.
Conclusion: Perineal education sessions were successful in improving students' health knowledge
and limiting pelvic-perineal risk behaviors. Satisfaction of students who received information as well
as dissemination of information was significant.

KEYWORDS: Education ; Pelvic-perineal sphere ; Pelvic floor disorders ; Students ; Knowledge

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