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Logique combinatoire et séquentielle

CHAPITRE VII

LES COMPTEURS
1. Circuits diviseurs par 2
Analysons le fonctionnement du montage suivant :

4
2 5
S
PR
D Q
3
H CLK
6
CL

7474
1

1
La table de vérité de la bascule D est la suivante :

H D Qn+1

0 x Qn

0 0

1 1

Le chronogramme correspondant au schéma si dessus est le suivant :


H
1
t

D TH

S TS

Au moment du front montant de l’horloge la sortie S recopie la donnée qui est sur l’entrée
D = Qn+1
Soient TH la période et FH la fréquence du signal d’horloge H et TS la période et FS la fréquence
su signal de sortie, on a :

A. FAKKAR 64
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TS = 2 TH et comme la fréquence est l’inverse de la période du signal, on a : FS = FH / 2. Ainsi,


la fréquence du signal de sortie est la moitié du signal d’entrée. D’où l’appellation diviseur par
2 de la fréquence donnée au circuit précédant.
D’autres schémas de circuits diviseurs par 2 sont possibles notamment à l’aide de bascules JK
maître esclave. On donne dans ce qui suit un certain nombre de circuits réalisant la division par
2 de la fréquence.

1
1

4
3 5 S
4

PR
3 5 S H
J Q
1
PR

J Q 1
CLK
1
H CLK 2 6

CL
2 6
1 K Q
CL

1 K Q 74S112

15
74S112
1
15

1
4

3 5 S
PR

J Q
H
1
CLK
2 6
CL

K Q
74S112
15

Une bascule montée en diviseur par 2 est équivalente à un compteur modulo 2 c’est à dire qu’il
compte les états 0 et 1.
Avec deux bascules, on peut avoir 4 états différents 00, 01, 10 et 11 correspondant aux sorties
Q1 et Q2 des 2 bascules. Le schéma de câblage avec des bascules JK maître esclave est donné
dans la figure suivante :
1 1
4

3 5 Q1 3 5
1 1 Q2
PR

PR

J Q J Q
1 1
H CLK CLK
2 6 2 6
CL

CL

1 K Q 1 K Q
74S112 74S112
15

15

1 1
Remarque :
Les bascules doivent être actives sur niveau bas.

On peut généraliser : Ainsi, avec 3 bascules montées en diviseur par 2 de la fréquence


d’horloge, on peut avoir 8 = 23 états différant et plus généralement avec n bascules de ce type
on a 2n états différents.

A. FAKKAR 65
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Donc, avec n bascules, on dénombre 2n états différents (de 0 à 2n-1). Le compteur est dit alors
modulo m = 2n.

Le chronogramme correspondant au schéma si dessus est le suivant :


H
1
t

Q1

Q2

t
Q2Q1 00 01 10 11 00 01 10 11 00

2. Les compteurs :
Les compteurs sont de 2 types :
Les compteurs synchrones :
Lorsque le signal d’horloge attaque en parallèle toutes les bascules (sur leur entrée d’horloge).
Pour que le compteur décrive la séquence désirée, Il faut calculer les fonctions de commutation
J et K de chaque bascule.
Les compteurs asynchrones :
Lorsque la première bascule reçoit seule le signal d’horloge (bascule de poids faible). Pour les
autres bascules constituant le compteur, le signal d’horloge d’une bascule de rang i n’est autre
que le signal de sortie de la bascule de rang i-1. Toutes les bascules sont montées en diviseur
par 2.
2. 1. COMPTEURS ASYNCHRONES
Un compteur asynchrone fonctionnant selon le code binaire naturel se présente comme suit :
Q3
Q1 Q2

1 1 1
4

1 3 5 1 3 5 1 3 5
PR

PR

PR

J Q J Q J Q
H 1 1 1
CLK CLK CLK
2 6 2 6 2 6
CL

CL

CL

1 K Q 1 K Q 1 K Q
74S112 74S112 74S112
15

15

15

1 1 1
RAZ

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Dont le chronogramme de fonctionnement est le suivant :

On applique d’abord un signal de remise à 0 pour être sûre que toutes les bascules soient
positionnées à 0 lors du démarrage du cycle de comptage.
On considérant Q3 comme poids fort et Q1 comme poids faible, on obtient une séquence
qui suit le code binaire naturel.
Toutes les bascules sont montées en diviseur par 2, on obtient avec n bascules identique
à celles du circuit précèdent un compteur asynchrone fournissant 2n états différents de 0 à 2n-1
selon le CBN. Un tel compteur est dit à cycle complet car le nombre de ces états différents est
égal à 2n.

H
1
0
t
RAZ
t

Q1
t

Q2

Q3

Q3Q2Q1 000 001 010 011 100 101 110 111 000 001

Chronogramme du compteur asynchrone modulo 8

D’autres parts, on définit le modulo d’un compteur binaire naturel comme le nombre
d’états différents qu’il produit. Ainsi, un compteur modulo m comptera de 0 à m-1.
Les compteurs asynchrones dont le modulo m est différent d’une puissance de 2 sont
dits à cycle incomplet. Pour réaliser ce type de compteur, on détermine d’abord le nombre de
bascules n tel que 2n-1 < m <=2n et on applique le signal de remise à zéro (RAZ) dès que le
compteur dépasse la valeur spécifiée c’est à dire m-1.
Exemple : Réaliser un compteur asynchrone modulo 5 (comptant de 0 à 4).

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On a : m = 5 et 22 < 5 < 23, donc n le nombre de bascules est égal à 3. Ces bascules sont
montées en diviseur par 2.
Ce compteur doit décrire la séquence suivante :

N° Q3 Q2 Q1
0 0 0 0
1 0 0 1
2 0 1 0
3 0 1 1
4 1 0 0
5 1 0 1

Dès l’apparition de la combinaison N° 5 (101), il faut renvoyer le compteur à l’état 000.


Donc, il faut appliquer une remise à zéro à l’entrée RAZ des bascules qui sont au niveau haut.
Ainsi, il faut forcer les sorties des bascules 1 et 3 (Q1 et Q3) à 0 momentanément pour que le
cycle de comptage puisse reprendre.
Si, comme c’est généralement le cas, les entrées de remise à zéro des bascules sont
actives au niveau bas « 0 », alors RAZ1 = RAZ3 =Q1.Q3. Le schéma du câblage du compteur
asynchrone modulo 5 se pressente alors comme suit :

Q1 Q2 Q3

1 1 1
4

1 3 5 1 3 5 1 3 5
PR

PR

PR

J Q J Q J Q
H 1 1 1
CLK CLK CLK
2 6 2 6 2 6
CL

CL

CL

1 K Q 1 K Q 1 K Q
74S112 74S112 74S112
RAZ1

RAZ2

RAZ3
15

15

15

1
3
2

74S00

INCONVENIENTS DES COMPTEURS ASYNCHRONES :


Si on examine l’évolution d’un compteur asynchrone au moment du front actif de
l’impulsion de l’horloge, on s’aperçoit qu’il y a des états transitoires.
Par exemple, lorsque le compteur progresse de l’état 011 à l’état 100, on a (tr étant le
temps de transition):

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tr tr tr
H

Q1

Q2

Q3

110 110 010 000 100

Etats parasites transitoires

Diagramme du temps (dilaté) au moment de la transition :


Le temps nécessaire au compteur pour se stabiliser à sa valeur finale est de 3 tr, mais ce
qui est plus grave, c’est que le compteur passe par 2 états successifs erronés.
Cette particularité devient un inconvénient majeur chaque fois que le compteur est
exploité par des circuits rapides. Cependant, un exemple d’utilisation ou ce fonctionnement
n’est absolument pas gênant est le cas où l’on ne s’intéresse qu’à une seule sortie de ce
compteur. Comme exemple, on peut citer l’utilisation en diviseur de fréquence.

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2. 2. COMPTEURS SYNCHRONES
Synthèse par la méthode de MARCUS
On détermine la table de transition de la bascule utilisé à partir de sa table de vérité.

H J K Qn+1 Qn Qn+1 J K

0 0 Qn 0 0 0 *
0 1 0 0 1 1 *
1 0 1 1 0 * 1
1 1 Qn 1 1 * 0

Table de transition de la
Table de vérité bascule JK

Ensuite on dresse la table de synthèse qui comporte comme entrée la succession des
états des sorties et comme sorties les différentes fonctions de commutations. On remplit les
cases correspondantes à ces dernières à l’aide de la table de transition.
Exemple : Synthèse d’un compteur synchrone modulo 6 à l’aide de bascule JK.
22 <623
Il faut donc 3 bascules pour réaliser le compteur.

N° Q2 Q1 Q0 J2 K2 J1 K1 J0 K0

0 0 0 0 0 * 0 * 1 *
1 0 0 1 0 * 1 * * 1
2 0 1 0 0 * * 0 1 *
3 0 1 1 1 * * 1 * 1
4 1 0 0 * 0 0 * 1 *
5 1 0 1 * 1 0 * * 1
0 0 0 0

On dresse la table de synthèse qui comporte la succession des états de sorties 0, 1, 2, 3,


4, 5 puis le cycle recommence.
Pour l’évolution des états de chaque sortie, on détermine les valeurs des fonctions de
commutation Ji et Ki de la façon suivante :
Si la sortie évolue de 0 à 0 alors J = 0 et K = *
Si la sortie évolue de 0 à 1 alors J = 1 et K = *

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Si la sortie évolue de 1 à 0 alors J = * et K = 1


Si la sortie évolue de 1 à 1 alors J = * et K = 0
Conformément aux états de la table de transition
Ensuite, on simplifie les diverses fonctions de commutation à l’aide de tables de
Karnaugh.

Q1Q0 Q1Q0
00 01 11 10 00 01 11 10
Q2 Q2
0 0 0 1 0 0 * * * *

1 * * - - 1 0 1 - -

J2 = Q1Q0 K2 = Q0

Q1Q0 Q1Q0
00 01 11 10 00 01 11 10
Q2 Q2
0 0 1 * * 0 * * 1 0

1 0 0 - - 1 * * - -

J1 = Q2 K1 = Q0

On peut déduire directement J0 = 1 et K0 = 1 car soit ils prennent la valeur 1 ou leur état
est indifférent.

Enfin, on réalise le câblage de la structure synchrone.

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3. COMPTEURS INTEGRES

Les constructeurs de circuits logiques proposent un certain nombre de compteurs


intégrés, on présente dans la suite quelques références en technologie TTL.

a. Compteur intégré 74LS90 :

C’est un compteur qui contient un compteur hybride module 5 et une bascule montée en
diviseur par 2. Pour obtenir un compteur modulo 10, il faut cascader les 2 étages de comptage.
Le circuit résultant n’est plus alors totalement synchrone. Ce compteur ainsi réalisée est dit
DCB car il fournit à sa sortie la totalité des chiffres DCB.

Les constructeurs fournissent dans les notices entre autres les schémas de montages et
les tables de fonctionnement. Celle relative au circuit ci-dessus est :

Table de fonctionnement du circuit 74LS90

Evidemment, le compteur évolue avec le front actif de l’horloge. Pour positionner le circuit
en mode comptage il faut, d’après la table, forcer au moins une des deux entrées MR1 et MR2
à 0, ainsi que l’une au moins des deux entrées MS1 et MS2.

b. Compteur intégré 74LS92 :

Ce compteur ressemble beaucoup au précèdent, en ce sens qu’il contient une bascule montée
en diviseur par 2 associée à un compteur hybride module 6. La monté en cascade des 2 circuits
permet, évidemment d’obtenir un modulo 12.

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L’extrait du schéma constructeur est donné ci-dessous :

c. Compteur intégré 74LS93 :

C’est une module structure complétement asynchrone composé d’un modulo 2 et un


modulo 8, montée en cascade ces deux structures réalisent un compteur hexadécimal.

La table de fonctionnement des 2 circuits précédents est :

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